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Etude d’un cas clinique effectuée dans le service de convalescence de l’hôpital de Denain.
Période du stage : du 6 septembre au 15 octobre 2004.
Julien DIEU
D.E. Session 2005
SOMMAIRE
RESUME
1) BILANS ET DIAGNOSTIC KINESITHERAPIQUE page 1
1-1 Bilan initial du 16 septembre 2004
1-1-1 Anamnèse
1-1-2 Bilan algique
1-1-3 Inspection, Palpation
1-1-4 Bilan cutané
1-1-5 Bilan trophique circulatoire
1-1-6 Bilan articulaire
1-1-7 Bilan musculaire
1-1-8 Bilan fonctionnel
1-1-9 Bilan de l’autonomie
1-1-10 Bilan psychologique
1-2 Diagnostique Kinésithérapique
1-3 Objectifs thérapeutiques
2) TRAITEMENT KINESITHERAPIQUE page 6
2-1 Principes et précautions
2-2 Prévention des troubles thrombo-emboliques et lutte contre l’œdème
2-3 Traitement de la cicatrice
2-4 Lutte contre les douleurs lombaires
2-5 Dominante articulaire
2-6 Dominante musculaire
2-7 Education de la patiente
2-8 Dominante fonctionnelle
3) DISCUSSION page 12
3-1 Résumé des articles
3-2 Réflexion personnelle
CONCLUSION page 16
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
RESUME
Mme H., 78 ans, a bénéficié le 7 septembre 2004 de la mise en place d’une prothèse totale de
hanche gauche en raison d’une coxarthrose devenue invalidante. Notre prise en charge débute le 16
septembre 2004 soit 9 jours après l’opération.
Une fois le bilan du 16 septembre achevé, nous avons noté la présence de douleurs, d’une
cicatrice, d’un œdème veineux, d’une diminution des amplitudes articulaires et de la force
musculaire au niveau de la hanche opérée. La marche s’en trouve altérée avec la présence d’une
boiterie et d’aides techniques.
Nos objectifs principaux, mis à part la prévention des troubles thrombo-emboliques, sont un
retour à l’autonomie antérieure et une éducation de la patiente sur les règles à respecter dans les
activités de la vie quotidienne afin de prévenir les mouvements luxants [1].
Nos techniques de rééducation ont été basées sur des massages circulatoires et cicatriciels, du
renforcement musculaire analytique et fonctionnel, des mobilisations passives infra-douloureuses,
un important travail fonctionnel (activités supérieures de la marche et travail de l’équilibre), et sur
une dominante éducative théorique et pratique quotidienne.
Après 3 semaines de rééducation, le résultat fonctionnel est satisfaisant : Mme H. marche avec
une canne anglaise et sans boiterie. Les amplitudes articulaires sont fonctionnelles ; pourtant il
demeure une insuffisance du moyen-fessier gauche. L’éducation de la patiente a été globalement
bien intégrée tant d’un point de vue pratique que théorique.
Le pronostic fonctionnel semble donc bien engagé, tout en continuant une rééducation à domicile.
1-1-1 Anamnèse :
Le 7 septembre 2004, Mme H. 78 ans a bénéficié de la mise en place d’une prothèse totale de
hanche gauche cimentée [2] (Annexe 1 et 2) suite à des douleurs engendrées par une coxarthrose
(Annexe 2).
La patiente vit seule dans une maison avec chambre à l’étage. Sa sœur vit à proximité et une aide
à domicile vient faire son ménage deux heures par semaine.
Madame H. fait partie d’un club du troisième âge.
L’appui total est autorisé par le chirurgien et il n’y a pas de trouble des sensibilités superficielle et
profonde du membre opéré.
Antécédents chirurgicaux :
- Prothèse totale de hanche droite en 2002.
Antécédents médicaux :
- Tachycardie supra ventriculaire,
- Phlébite superficielle,
- Douleurs lombaires.
Traitement médical :
- Anticoagulants : Fraxiparine 0,2 mL, 1 fois par jour pendant un minimum de 3 semaines,
- Diantalvic : pour les douleurs lombaires.
Projet du patient [2] :
Madame H. souhaite retourner chez elle et retrouver son autonomie antérieure.
- en décharge :
La patiente est en position antalgique, l’opérateur soutient le membre opéré par une prise en
berceau et maintient le membre inférieur droit en abduction avec la main céphalique. Nous
demandons à la patiente de “pousser sa jambe gauche en dehors de la table”. La patiente réalise
également le travail en statique contre résistance manuelle. Notons que ce travail en flexion de
hanche préalable favorise le travail du tenseur du fascia-lata.
- en charge :
- En appui face aux barres parallèles : marche latérale vers la gauche avec un objet à pousser du
pied gauche de la patiente : le travail est concentrique,
- La patiente réalise également l’exercice du hanché-résisté : Mme H.
est debout et tient par la taille l’opérateur. Ce dernier se place à sa
droite et la pousse vers la gauche ; l’exercice est réalisé en statique, en
concentrique puis en excentrique (figure n°1).
figure n°1
2-6-2 Renforcement des fléchisseurs de hanche :
Patiente en position antalgique, nous sollicitons une chaîne de triple flexion du membre opéré en
plaçant notre main caudale sur le dos du pied et notre main céphalique au dessus du genou. Le
membre contro-latéral est maintenu contre le plan de la table par une sangle. Le travail est réalisé en
dynamique et en statique.
figure n°2
figure n°4
- En unipodal droit, Mme H. essaie de garder le bassin horizontal sans s’appuyer sur les
barres. L’exercice est réalisé également en unipodal gauche, mais l’appui sur les barres est plus
important. La patiente tient la position 6 secondes.
figure n°5
Lors de la prise en charge de Mme H., nous nous sommes retrouvés confrontés à l’existence
de douleurs lombaires qui nous ont gênées lors de la rééducation. Il a également fallu tenir compte
de la présence d’une deuxième PTH. C’est pourquoi, nous retiendrons de cette expérience que nous
ne rééduquons pas une pathologie, un cas clinique, mais une personne porteuse de cette pathologie
dans le sens où nous devons perpétuellement adapter notre rééducation au patient et ne pas chercher
à tout prix à appliquer des techniques enseignées mais plus ou moins irréalisables hors contexte.
CONCLUSION
Après 3 semaines de rééducation, soit 30 jours après son opération, Mme H. retourne chez elle et
bénéficie de 15 séances de rééducation à domicile.
A long terme, une fois que la hanche sera « oubliée », nous espérons une reprise totale des activités
antérieures, un maintient de l’autonomie le plus longtemps possible et ainsi permettre à Mme H. de
donner de la vie aux années.
BIBLIOGRAPHIE
1- Massokinésithérapie après mise en place d’une prothèse totale de hanche. Ann.
Kinésithér. 1997, t. 24, n° 5, pp. 250-252.
2- Fiche de bilan après mise en place d’une prothèse totale de hanche. Kinésithérapie, les
cahiers. 2002, n° 2-3, pp. 60-61.
3- ARROYO J.F. La réhabilitation fonctionnelle du sujet âgé. Ann. Kinésithér. 1993, t. 20,
n° 2, pp. 85-92.