Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
L’impôt sur les sociétés (IS) a remplacé à partir du 21/01/87 l’ancien impôt sur le bénéfice
professionnel (IBP). C’est le deuxième grand volet de la réforme fiscale entamé par la loi cadre de
1984. L’IS a, ainsi, été promulgué la première fois par la loi 24/86 publiée au B.O. 3873 du 21/1/87
avant sa fusion avec les autres impôts et taxes dans le cadre du Code général des impôts (CGI) en
2007.
Maroc, même à titre occasionnel ;
dont le droit d’imposition est attribué au Maroc en vertu d’une convention tendant à éviter la double
imposition ;
2. les sociétés n’ayant pas leur siège au Maroc, dites «sociétés non résidentes» sont imposables à raison
des produits bruts (visés à l’article 15) qu’elles perçoivent en contrepartie d’un travail ou service de leurs
propres succursales ou établissement au Maroc soit pour le compte d’autres personnes physiques ou
morales indépendantes, domiciliées ou exerçant une activité au Maroc.
2. les entreprises, autres que celles exerçant dans le SECTEUR MINIER, qui vendent à des entreprises
installées dans des plates formes d’exportation des produits finis destinés à l’Export, bénéficient, au
le chiffre d'affaires réalisé par chaque établissement ainsi que la partie de ce chiffre d’affaires exonérée
totalement ou partiellement de l’IS.
L’inobservation de ces conditions entraîne la déchéance du droit à l’exonération ou à la réduction outre les
majorations prévues par la loi.
B : Exonérations temporaires :
1. les revenus agricoles tel que défini par la loi sont exonérés jusqu’au 31 décembre 2013 ( Loi de
finances 2009) ;
2. les titulaires de toute concession d’exploitation de gisements d’hydrocarbures bénéficient de
l’exonération totale (100%) de l’IS pendant les 10 premières années à compter de la date de la
concession ;
3. les centres de gestion de comptabilités agréés sont exonérés de l’IS pendant 4 ans suivant
l’agrément.
Conditions d’exonérations :
C’est l’article 7 de la loi qui fixe les conditions des diverses exonérations.
1. Pour les coopératives, il faut que les activités bénéficiant de l’exonération se limitent à des matières
premières auprès des adhérents et leur commercialisation ;
2. ou si le chiffre d’affaires annuel est inférieur à 5 millions DH hors taxes si elles exercent des activités de
transformation ou de matières collectées auprès de leurs adhérents ;
3. pour les promoteurs immobiliers, ils doivent tenir une comptabilité séparée pour chaque programme de
deux exemplaires de la convention signé avec l’Etat et du cahier des charges.
construction ou pour chaque cité ou campus et joindre :
Un état du nombre de logements sociaux réalisés ainsi que le montant du chiffre d’affaires.
Le même article décrète le non cumul des avantages.
Les provisions pour risques et charges,
Les provisions réglementées (supprimées à compter de 2008)
I. Taux normal de l’ IS :
A. Le taux normal de l’I.S est de 30 % à compter du 1er janvier 2008 après avoir déjà été abaissé à
35% depuis la loi de finances transitoire du 1er Janvier 1996.
B. un taux de 37% depuis le 1er janvier 2008 (39,60% avant le 1er janvier 2008) pour les établissements de
crédit, Bank Al Maghreb, la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) et les sociétés d’assurances et de
réassurances.
C. Un taux de l’IS 10% pour les toutes petites entreprises (TPE) qui réalisent un bénéfice
er
inférieur ou égal à 300.000 DH depuis le 1 janvier 2013 au lieu de 15% en 2011 et 2012
4. les entreprises ayant leur siège social dans la province de Tanger et y exerçant une
activité principale ;
5. les entreprises artisanales dont le travail est essentiellement manuel ;
6. les établissements privés d’enseignement ou de formation ;
7. les promoteurs immobiliers réalisant 50 chambres depuis 2011 dans des cités, résidences ou
campus universitaires à compter de 2008 (150 en 2009, 250 en 2008 et 500 chambres avant 2008)
Pour l’IS, la cotisation minimale est payée avec la régularisation de l’impôt à la fin du 3éme mois
suivant la fin de l’exercice. Si l’exercice coïncide avec l’année civile, la cotisation minimale est donc payée le
31 mars de l’an N+1.
1. La cotisation minimale (CM) acquittée au titre d’un exercice déficitaire ainsi que la partie de la
cotisation excédant le montant de l’IS acquitté au titre d’un exercice donné, sont imputées sur le montant de
l’IS qui excède celui de la cotisation minimale (CM) exigible au titre de l’exercice suivant ;
2. A défaut de cet excédent ou en cas d’excédent insuffisant pour permettre l’imputation totale ou en
partie, le reliquat de la cotisation minimale (CM) peut être déduit du montant de l’IS dû au titre des exercices
suivants jusqu’au 3ème exercice qui suit l’exercice déficitaire depuis le 1/1/94.
Au niveau de l’I.R :
La Cotisation minimale est également imputée sur l’IR. Mais, si le montant de l’IR s’avère inférieur au montant de
er
la cotisation minimale déjà payée avant le 1 février, la différence reste acquise au Trésor.
tenir plusieurs registres (achats, frais de personnel et autres charges d’exploitation) pour les
dans le prix, références de paiement etc
simplifié.
Tout achat de biens ou de services effectué par un contribuable auprès d’un fournisseur patentable
doit être justifié par une facture régulière ou toute pièce probante établie au nom de ce
contribuable avec les mêmes renseignements habituels.
Un registre des salaires payés (marocain et étranger), avec les charges patronales, visé par
l’inspecteur du travail,
Un registre des honoraires, commissions, courtages et autres, alloués à des tiers.
3. Obligations déclaratives :
A faire au chef du service local des impôts :
a. Déclaration d’existence (IS/IR) : Les entreprises doivent la faire à compter (A 148) :
de la constitution et dans un délai de 30 jours ,
de son installation s’il s’agit d’une entreprise non résidente,
du début de son activité, s’il s’agit de contribuables, personnes physiques ayant des revenus
professionnels.
b. Transfert de siège (IR/IS): Les entreprises doivent aviser le chef du service local des impôts en
cas de changement de siège social ou de domicile fiscal dans les 30 jours.
c. Cessation, cession, fusion, scission ou Transformation : Un délai de 30 jours est accordé aux :
entreprises soumises à l’IS : cas de fusion, scission ou transformation,
entreprises soumises à l’IR : cas de cessation ou de cession.
d. Rémunérations versées à des Tiers :
Les entreprises qui paient des honoraires, commissions, courtages et autres rémunérations ou des
rabais, remises et ristournes accordés après facturation, doivent faire une déclaration des sommes
comptabilisées.
e. Même déclaration pour les Cliniques au titre aux actes chirurgicaux ou médicaux effectués
par les médecins soumis à l’Impôt des patentes.
f. Produits d’actions, parts sociales et revenus assimilés La déclaration est à faire avant le 1 er
avril de chaque année.
g. Rémunérations versées à des personnes non résidentes : A faire au même titre que pour les
tiers résidents.
h. Echéancier des télédéclarations par procédés électroniques
Selon l’article 155-I- de la Loi de Finances 2015, les contribuables soumis à l’impôt peuvent souscrire à
l’impôt auprès de l’administration fiscale par procédés électroniques les déclarations visées au CGI et ce,
dans les conditions fixées par arrêté du ministre des finances.
Toutefois, les déclarations précitées DOIVENT être souscrites par procédés électroniques auprès de
l’administration fiscale :
er
a) à compter du 1 janvier 2010 par les entreprises dont le Chiffre d’affaires HT est égal ou supérieur à
100 millions DH
er
b) à compter du 1 janvier 2011 par les entreprises dont le Chiffre d’affaires HT est égal ou supérieur à 50
millions DH
er
c) à compter du 1 janvier 2016 par les entreprises dont le Chiffre d’affaires HT est égal ou supérieur à 10
millions DH
er
d) à compter du 1 janvier 2017 par les entreprises dont le Chiffre d’affaires HT est égal ou supérieur à 3
millions DH
Les contribuables exerçant des professions libérales dont la liste est fixée par voie réglementaire DOIVENT
souscrire auprès de l’administration fiscale par procédés électroniques les déclarations prévues au CGI. Les
conditions d’application de l’alinéa ci-dessus sont fixées par voie réglementaire
Echéancier des télépaiements par procédés électroniques
Selon l’article 169 de la Loi de Finances 2015, les contribuables soumis à l’impôt peuvent souscrire à
l’impôt auprès de l’administration fiscale par procédés électroniques les versements visées au CGI et ce,
dans les conditions fixées par arrêté du ministre des finances.
Toutefois, les versements précitées DOIVENT être souscrites par procédés électroniques auprès de
l’administration fiscale :
er
a) à compter du 1 janvier 2010 par les entreprises dont le Chiffre d’affaires HT est égal ou supérieur à 100
millions DH
er
b) à compter du 1 janvier 2011 par les entreprises dont le Chiffre d’affaires HT est égal ou supérieur à 50
millions DH
er
c) à compter du 1 janvier 2016 par les entreprises dont le Chiffre d’affaires HT est égal ou supérieur à 10
millions DH
er
d) à compter du 1 janvier 2017 par les entreprises dont le Chiffre d’affaires HT est égal ou supérieur à 3
millions DH
Les contribuables exerçant des professions libérales dont la liste est fixée par voie réglementaire DOIVENT
également, verser auprès de l’administration fiscale par procédés électroniques le montant de l’impôt et les
versements prévus au CGI. Les conditions d’application de l’alinéa ci-dessus sont fixées par voie
réglementaire. Bien entendu, ces déclarations produisent les mêmes effets que les déclarations souscrites par
écrit
2 : Obligations de Retenues à la source :
1. Retenues à la source des salaires et rentes viagères :
Pour les enseignants ne faisant pas partie du personnel des établissements. publics ou privés, il est
Ces retenues doivent être versées à la perception avant la fin du mois suivant celui de leur paiement.
5. Retenue à la source sur les produits perçus par les personnes physiques non résidentes.
Par contre, les vacations versées à des enseignants sont soumises à 17% libératoire de toute déclaration.
1. Déclaration de résultat fiscal :
: Les contribuables relevant du régime net réel (revenus professionnels) sont
Pour l’IR
tenus de déposer le bilan et les pièces annexes l'accompagnant dans les trois mois
suivant la fin de l'exercice soit au plus tard le 31 mars suivant l'exercice concerné, si
l’exercice coïncide avec l’année civile. Pour les sociétés en nom collectif (SNC) et en
commandite simple (SCS), n’ayant pas opté pour l’IS, il faut en outre déposer :
- un état des intérêts rémunérant les comptes courants d'associés,
- un état de la répartition du capital social pour détecter l'associé principal.
Pour les contribuables relevant du régime du résultat net simplifié de l’IR, il faut
déposer :
- un tableau du résultat net simplifié
- un état récapitulatif des immobilisations amortissables et des dotations aux amortissements
- un état des dettes et des créances d'exploitation à la fin de l’exercice.
Pour l’IS : La société doit déposer dans les 3 mois suivant la fin de l’exercice Le bilan, le CPC et les
autres états annexes.
A défaut, elle est taxée d’office après un deuxième délai de 30 jours suivant la date de réception d’une mise en
demeure demeurée infructueuse.
La société doit, également, depuis le 1/1/1998, s’il s’agit d’une clinique, produire une déclaration annuelle
relative aux actes chirurgicaux et médicaux effectués par les médecins patentables. A défaut, une amende est
due.
2. Taxation d’office :
La société qui n’a pas souscrit la déclaration de son résultat fiscal (Bilan, CPC et annexes) ou de son chiffre
d’affaires dans les délais prévus par la loi est invitée à déposer cette déclaration dans un premier délai
de 30 jours.
Si la société ne dépose pas cette déclaration dans ledit délai, l’administration l’informe dans un deuxième délai
de 30 jours des bases qu’elle a évaluées et sur lesquelles la société sera imposée d’office après un nouveau
délai.
Privilège du Trésor :
Le Trésor possède un privilège général sur les meubles et autres effets mobiliers appartenant aux contribuables
en quelque lieu qu’ils se trouvent et ce, afin de recouvrer les impôts, droits, taxes et autres créances.
1: Recouvrement de l’I.S
L’impôt sur les sociétés (IS) est payé d’avance depuis le 1er janvier 1993 et ce, par le
versement de 4 acomptes provisionnels de 25 % chacun calculés sur la base de l’IS de l’exercice précédent
(ou de la Cotisation Minimale). Ces versements doivent être effectués avant l’expiration du 3ème mois (31
Mars), du 6ème mois (30 Juin), du 9ème mois (30 Septembre) et du 12ème mois (31 Décembre) suivant la
date d’ouverture de l’exercice comptable.
Si l’exercice de la société ne coïncide pas avec l’année civile, elle applique le 3éme mois pour le 1 acompte, le
er
6éme mois pour le 2éme acompte, le 9éme mois pour 3éme acompte et le 12éme mois pour le 4éme acompte.
Cela étant, l’IS est liquidé avec le dépôt du bilan avant la fin du 3ème mois suivant la fin de l’exercice, soit le 31
Mars de l’année suivante si l’exercice comptable coïncide avec l’année civile :
en versant le complément I.S si l’impôt est supérieur aux 4 acomptes ou si la Cotisation minimale est
en imputant l’excédent des acomptes sur le 1er acompte de l’exercice suivant qui est échu et, à défaut,
supérieure aux 4 acomptes déjà réglés ;
Lorsque l’exercice de référence est d’une durée inférieure à 12 mois , le montant des acomptes est calculé
sur celui de l’impôt dû au titre dudit exercice rapporté à une période 12 mois. Ce qui est à l’avantage du Fisc.
Ceux qui ne le font pas sont imposés d’office.
2: Recouvrement de l’IR
Paiements spontanés :
Les contribuables soumis à l’IR doivent verser spontanément :
Le montant de la cotisation minimale avant le 1 février de chaque année ;
er
L’impôt dû par le cédant afférent aux profits constatés ou réalisés à l’occasion de la cession de biens
L’impôt dû par le contribuable au titre des profits et revenus bruts de capitaux mobiliers de source étrangère
immobiliers (TPI) ou de valeurs mobilières dans les 30 jours ;;
Lorsqu’ils sont domiciliés au Maroc et employés des organismes internationaux ou des missions
Maroc, des revenus salariaux ;
7. Cas particuliers :
Si un contribuable cesse d’avoir son domicile fiscal ou son principal établissement au Maroc, l’impôt devient
exigible immédiatement en totalité ;
En cas de décès du contribuable, l’impôt est établi sur le revenu imposable acquis du 1 janvier à la date
er
du décès.
3: Recouvrement de la TVA
Paiements spontanés :
Les contribuables imposés sous le régime, soit de la déclaration mensuelle soit de la déclaration trimestrielle,
doivent souscrire spontanément une déclaration qu’ils doivent déposer soit avant la
20 du mois suivant (depuis le 1/1/2011) de la déclaration mensuelle, soit avant le 20 du mois suivant le
trimestre (depuis le 1/1/2011) de la déclaration trimestrielle.
Si la différence entre la TVA facturée sur ventes et la TVA récupérable sur achats dégage un solde positif, ils
doivent déposer en même temps que ladite déclaration le chèque correspondant. Dans le cas contraire, ils
doivent signaler le crédit de TVA à récupérer lors de la prochaine période.
en cas de dissimulation soit dans le prix ou les charges d’une vente, soit du véritable caractère des
contrats ou des conventions et les omissions totales ou partielles.
4 : Sanctions pour fraude ou complicité de fraude (A187):
L’amende, égale à 100%, est applicable à toute personne :
ayant participé aux manœuvres pour éluder l’impôt
et à toute personne ayant assisté ou conseillé.
5 : Sanctions pour infractions en matière de déclaration d’existence et transfert de siège: Dépôt
Amende 1. 000 DH
déclaration hors délai, absence de déclaration ou déclaration inexacte :
Amende 500 DH
Transfert de siège non déclaré ou retard déclaration :
Ce n'est qu'en cas de récidive avant l’expiration d’un délai de 5 ans qui suit un jugement à l’amende que le
contrevenant est puni : d'une peine d’emprisonnement de 1 à 3 mois. C’est la personne physique qui a
commis l’infraction ou tout responsable qui a donné ses instructions ou son accord qui est condamné.
Ces dispositions ne sont pas applicables pour les animaux vivants et les produits agricoles non transformés.
2. Sanctions pour infractions en matière de déclaration des rémunérations allouées aux tiers
Quant le contribuable ne produit pas la déclaration de rémunération versée aux tiers, que la déclaration soit
incomplète ou qu’elle soit produite hors délai, il y a:
Majoration de 25 % du montant de la rémunération ou calculée sur les renseignements incomplets ;
Majoration de 25% applicable aux cliniques qui ne produisent pas la déclaration des rémunérations
Majorations de 15% applicable aux cliniques qui ne produisent pas la déclaration des rémunérations
versées à des médecins patentables ;
3. Sanctions pour infractions en matière des déclaration de rémunérations versées à des personnes
non résidentes
Majoration de 15% sur le montant de l’impôt retenu à la source et si déclaration incomplète
Minimum de perception est de 500 DH.
déclaration est incomplète.
Minimum de perception est de 500 DH.
5. Sanctions infractions aux obligations des entreprises installées dans les plates formes
d’exportation
Si la société ne produit pas l’attestation prévue par la loi, elle perd l’exonération ou la réduction prévue,
outre les majorations et pénalités. De plus, le chiffre d’affaires éludé entraîne une
Majoration de 100%
Si la société ne produit pas l’état prévu par la loi (attestation de la Douane), ou le produit hors délai, elle encourt
Amende de 25% des opérations d’achats et d’exportation des produits finis.
produites hors délai.
Minimum de perception 500 DH
A défaut de versements des montants dus, ceux-ci sont recouvrés par voie de rôles assortis de pénalités et
amendes prévues à l’article 208 du CGI comme suit :
er
Pénalité de 10% et majorations de 5% pour le 1 mois de retard et 0,50% par mois de retard
supplémentaire.
2. Sanctions pour infractions aux dispositions relatives à la déclaration d’identité fiscale dans
les 30 jours :
Amende minimum de 500DH
3. Sanctions pour déclarations comportant des omissions ou inexactitudes :
Amende minimum de 500DH
4. Sanctions pour infractions aux déclarations relatives aux intérêts versés aux non
résidents :
Majoration de 15% de l’impôt non reversé correspondant aux intérêts des dépôts.
Lorsque la déclaration de prorata n’est pas déposée dans les délais, elle encourt une Amende minimum de
500DH
2éme partie :
La Taxe sur la valeur ajoutée
sur les sociétés (IS) applicable au Maroc depuis le 21 janvier 1987 et de l’impôt sur le revenu (IR) applicable à
er er
partir du 1 janvier 1990 pour les revenus salariaux et le 1 janvier 1991 pour les quatre autres revenus :
revenus professionnels, revenus fonciers, revenus des capitaux mobiliers et revenus agricoles.
Mais, les revenus agricoles, comme on le sait, demeurent exonérés de l’IR jusqu’au 31 décembre 2013 après
la prorogation d’exonération incorporée dans la Loi de finances 2009.
C’est le consommateur final qui paie la TVA
La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est une taxe (impôt indirect) qui n’est supportée en définitive que par le
consommateur final.
Ce dernier s’en acquitte presque à son insu du fait que la taxe est incorporée dans le prix du produit acheté.
Riche ou pauvre, on paie la la même taxe. C’est donc un impôt aveugle et, pour certains, il est même injuste.
Car il n’est pas lié aux possibilités économiques du contribuable.
En somme, la TVA n’est pas une charge pour l’entreprise. Celle-ci n’est qu’un intermédiaire. De ce fait, la TVA
ne passe jamais dans les charges de la classe 6 en Comptabilité générale
Cela étant, la TVA a été promulguée la première fois par la loi 30/85 du 20/12/85 publiée au BO N° 3.818 du
1/1/86 en remplacement de la taxe sur les produits et les services (TPS) en vigueur depuis 1961 au Maroc. Mais
depuis 2006, la TVA a été incorporée dans le Code général des impôts (CGI) d’abord par la Loi de finances
Une entreprise achète et vend un produit unique dit «A». Si le prix d’achat hors taxes (HT) est de 100 DH et la
TVA de 20%, soit 20 DH le montant à payer au fournisseur Abel est le montant toutes taxes comprises (TTC)
soit 120 DH = 100DH+20DH.
Cette TVA payée au fournisseur s’appelle TVA Récupérable (ou Etat TVA récupérable sur achats selon le Plan
comptable marocain. Elle est payée en même temps que le prix HT.
Si le prix de vente du même produit était de 150 HT DH (en prenant une marge de 50%) et la TVA (20% du prix
de vente HT) était de 30 DH, le client Amine devra payer le montant TTC de 180 DH = 150 HT+30 DH de TVA.
Cette TVA encaissée auprès du client s’appelle TVA Facturée (ou Etat TVA facturée sur les ventes). De ce fait,
nous sommes en face de 2 TVA :
A : TVA Facturée sur les ventes encaissée de …………………………+30
B : TVA récupérable sur achats décaissée de… ………..…..…… …… -20
C : TVA due (A-B ou 30-20))………………………………………...…….+10
1. Cette différence (+10) est la TVA due (A-B) qu’il faudra payer à l’Etat, c'est-à-dire à la Perception du
quartier, puisque son montant est Positif.
Mais, dans tous les cas, l’entreprise ne paie rien de sa poche. Elle a encaissée 30 de TVA du client et a
décaissée 20 au fournisseur. Il lui reste donc 10 qu’elle doit régler à l’Etat. On dit que la TVA est neutre.
2. Si cette différence (TVA Facturée sur ventes, par exemple 30 -TVA récupérable sur les achats, par exemple
40) est négative, l’entreprise n’a rien à payer.
Elle a même un crédit sur l’Etat qu’elle peut déduire le mois ou le trimestre suivant. On appelle ce crédit :
TVA en rouge ou Crédit TVA. Ce qui est normal car l’entreprise a encaissé moins qu’elle n’a décaissé.
7. les autocars, les camions et les biens d’équipements acquis par les assujettis et destinés à être inscrit dans
un compte d’immobilisation, acquis par les entreprises de transport international routier (TIR), à condition
de remplir les conditions prévues par l’article 102. L’exonération est accordée pendant 24 mois au
maximum à compter du début de l’activité et ce, à la demande de l’assujetti, exonération qui se substitue à
la déduction prévue.
8. les biens d’équipement destinés à l’enseignement privé ou de la Formation Professionnelle inscrits
dans un compte d’immobilisation acquis par ces écoles à l’exclusion des véhicules automobiles autres que
ceux réservés au transport scolaire collectif et aménagés spécialement à cet effet. L’exonération est
accordée pendant 24 mois à compter du début de l’activité et ce, à la demande de l’assujetti, exonération
qui se substitue à la déduction prévue.
9. les biens mobiliers et immobiliers acquis par l’agence Beit Mal Al Qods Acharif ;
10. les matériels éducatifs, scientifiques ou culturels importés en franchise de droits et taxes et destinés à
l’UNESCO ;
11. les acquisitions de biens d’quipements etc. par Al Akhawayn
12. les biens d’équipements et matériels acquis les associations à but non lucratif s’occupant des personnes
handicapées ;
13. les biens d’équipements et matériels acquis le Croissant rouge ;
14. les biens d’équipements et matériels acquis et les services effectués par la Fondation Mohammed VI ;
15. les biens d’équipements et matériels acquis par la Fondation Hassan II pour la lutte contre le Cancer;
16. les biens d’équipements et matériels acquis par la Ligue nationale de lutte contre les maladies cardio-
vasculaires ;
17. les biens d’équipements et matériels acquis et les services effectués par la Fondation Cheikh Zaid Ibn
Soltane ;
18. les produits et équipements nécessaires à l’hémodialyse ;
19. les médicaments destinés au traitement du diabète, de l’asthme, les maladies cardio-vasculaires et le
SIDA ;
20. Les biens, marchandises, travaux et prestations de services destinés à être livrés à titre de don, par les
personnes physiques ou morales marocaines ou étrangères dans le cadre de la coopération internationale à
l’Etat, aux collectivités locales et autres Ets publics ;
21. Les biens, marchandises, travaux et prestations de services destinés à être livrés à titre de don, dans le
cadre de la coopération internationale à l’Etat, aux collectivités locales et autres Ets publics
22. Les biens, marchandises, travaux et prestations destinés à être livrés à titre de don aux gouvernements
étrangers par le Maroc
23. Les biens, marchandises, travaux, prestations financés par l’UE
24. Les acquisitions de biens par la banque islamique (BID) etc.
25. Les activités de Bank Al Maghrib
26. Les intérêts et commissions sur les opérations de prêts et toutes opérations ainsi que les biens d’équipement
nécessaires, les fournitures de bureau et effectuées par les banques offshore et les sociétés holding
offshore.
27. les opérations de cession de logements sociaux à usage d’habitation principale dont la superficie
couverte est comprise entre 50 et 100 m2 et le prix de vente n’excède pas 250.000 DH Hors TVA. (Avant
2010, la valeur était de 200.000 DH). Il faut remplir certaines conditions pour bénéficier de l’exonération ;
28. les opérations de constructions des cités, résidences et campus universitaires réalisées par des personnes
physiques ou morales pendant une période maximale de 3 ans (au moins 250 chambres avec maximum 2
lits par chambre) et ce, dans le cadre d’une convention conclue avec l’Etat ;
29. Les logements sociaux du projet Annassim Dar Bouazza et lissasfa réalisés par la société SONADAC;
30. Les opérations réalisées par la société Sala Al Jadida etc..
38. Les biens et services acquis ou loués par les entreprises étrangères de productions audiovisuelles,
cinématographiques et télévisuelles à l’occasion de tournages de films au Maroc à condition que la dépense
soit égale ou supérieure à 5.000 DH
39. les biens et marchandises acquis à l’intérieur par les personnes physiques non résidentes au moment de
quitter le Maroc pour tout achat égal ou supérieur à 2.000 DH.
Sont Exclus de cette exonération les produits alimentaires (solides et liquides), les tabacs manufacturés,
les médicaments, les pierres précieuses non montées, les armes ainsi que les moyens de transports à
usage privé, leurs biens d’équipements et avitaillements et les biens culturels.
2 : Taux de la TVA
er
Il existe 4 taux depuis le 1 janvier 2006. En effet, depuis cette date, la TVA sur les opérations de banque est
passée de 7% à 10% tout comme la TVA sur les honoraires des avocats, des interprètes, des notaires, des adels,
des huissiers de justice et des vétérinaires. De plus, la TVA sur ces honoraires est devenue récupérable alors
qu’avant 2006, la taxe était perdue. Cela étant, on distingue un (1) taux normal, trois (3) taux réduits et trois (3)
taux spécifiques :
a) Un taux (1) normal de 20% :
b) Trois taux (3) réduits:
3. Taux réduit de 7 % avec droit de déduction (donc TVA récupérable) pour les ventes et les
livraisons portant sur l’eau ainsi que les prestations d’assainissement, locations de compteurs d’eau et
d’électricité, gaz de pétrole, huiles de pétrole et autres hydrocarbures gazeux, les produits pharmaceutiques
ainsi que les matières et produits entrant intégralement ou pour une partie dans leur fabrication et les
emballages non récupérables des produits pharmaceutiques ainsi que les matières et produits rentrant dans
leur fabrication, fournitures scolaires avec les matières et produits rentrant dans leur composition, les
aliments du bétail et le sucre raffiné ou aggloméré (passent à 10% en 2014),, les conserves de sardine,
le lait en poudre, le savon de ménage, la voiture économique et les intrants (la TVA sur le péage des
autoroutes passe 7% à 10%à compter de 2009) .
2. Taux réduit de 10% avec droit de déduction
pour les opérations portant sur :
- Les opérations de vente de denrées ou de boisons à consommer sur place et les opérations de fournitures de
logements réalisées par les hôtels à voyageurs, les restaurants exploités dans les hôtels à voyageur et les
ensembles immobiliers à destination touristique etc,
- Les opérations de vente de denrées ou de boisons à consommer sur place réalisées dans les restaurants,
- Les opérations de restauration fournies au personnel des entreprises,
- Les opérations de locations d’immeubles à usage d’hôtels, de motels, de villages de vacances y compris le
bar, le dancing, la piscine etc qui en font partie intégrante,
- Les huiles fluides alimentaires, le sel de cuisine, le riz usiné, les pâtes alimentaires,
- les opérations de Banque et crédit sont passés de 7% à 10% à partir du 1/1/2006,
- les opérations relatives aux valeurs mobilières effectuées par les sociétés de bourse,
- les opérations du crédit foncier, du crédit à la construction et à l’hôtellerie effectuées par le CIH,
- les opérations portant sur les actions et parts sociales émises par les Organismes de placement collectif en
valeurs mobilières (OPCVM),
- les opérations de la CNCA,
- les opérations afférentes aux prêts et avances consentis aux collectivités locales par le Fonds d’équipement
communal.
- les opérations de crédit bail (Leasing) sont passées en 2008 à la TVA de 20% (au lieu de 10%).
- les opérations effectuées dans le cadre de leur profession par :
- les avocats, les interprètes, les notaires, les adels, les huissiers de justice et les vétérinaires (Article
89 de la loi) (Les architectes, les experts et topographes sont soumis à 20% de TVA) ;
- le péage dû pour emprunter les autoroutes du Maroc
- les aliments du bétail et le sucre raffiné ou aggloméré depuis lé 1/1/204
- Le matériel agricole depuis le 1/1/2014
- La restauration de l’entreprise pour ses salariés depuis le 1/1/2014
3. Taux réduit de 14% : On distingue 2 sortes de TVA, l’une avec droit de déduction et l’autre sans droit de
C) Taux spécifiques :
Vins et boissons alcoolisées : 100 DH l’hectolitre
Or et platine: 5 DH (depuis 2011) au lieu de 4DHpar gramme
Argent ....... :0,10 DH (depuis 2011) au lieu de 0,05 dh par gramme
3 : LES DEDUCTIONS
Le principe de déduction est simple : La TVA récupérable réglée aux fournisseurs en amont est déduite de la
si le solde est positif, il y a lieu de le régler par chèque à la perception un mois après le mois ou le
TVA facturée aux clients en aval sur les ventes :
si le solde est négatif, il est reporté au mois ou trimestre suivant où il est déduit en même temps que la TVA
trimestre considéré,
8 : LE PRORATA DE DEDUCTION
Pour bien comprendre la notion de prorata (dont la colonne figure au verso de la déclaration mensuelle ou
trimestrielle de TVA), il faut prendre un exemple d’un GROSSISTE qui commercialise 2 produits dans un même
NB : Les grandes surfaces ne récupèrent pas la totalité de la TVA ayant grevé leurs achats. Ils continuent à
vendre les légumes, le lait, la viande, le poisson, le pain exonérés de TVA. Ce qui ramène le prorata de
récupération de la TVA à 90% environ. C’est un mal nécessaire.
Dans tous les cas, la déduction de la TVA n’est admise qu’à concurrence de la TVA payée en amont.
Le Prorata a donc lieu quand le contribuable effectue parallèlement des opérations taxables et des opérations
situées en dehors du champ.
Aussi, le montant de la TVA récupérable est affecté d’un PRORATA calculé sur la base du chiffre d’affaires de N-
1 comme suit :
NUMERATEUR = Chiffre d’affaire taxable + opérations exonérés avec droit de déduction (cas des exportations
selon l’article 92) + opérations exonérées (cas des admissions temporaires dit régime suspensif de l’article 94).
DENOMINATEUR = Montant du numérateur + opérations exonérées (exonérées de TVA sans droit de
déduction selon l’article 91) + opérations Hors Champ de la TVA.
N.B : La circulaire des impôts (tome 2-P158) exclue du chiffre d’affaires pour le calcul du Prorata, les débours,
les cessions d’éléments d’actifs, les recettes encaissées pour le compte de Tiers et l’indemnité
d’.assurances. De plus, il faut tenir compte du chiffre d’affaires encaissé et non réalisé. Ce que peut
d’entreprises respectent.
Pour les entreprises nouvelles, un Prorata provisoire est déterminé d’après les prévisions. Ce prorata est
définitivement retenu si le prorata réel dégagé ne dépasse pas de +1/10é le prorata provisoire.
le prorata établi sur un imprimé-modèle avec les éléments utilisés pour le calcul de ce prorata
de prorata sur imprimé modèle contenant les mentions suivantes :
le prix d’achat ou de revient TVA incluse de l’ensemble des biens inscrits dans un compte d’immobilisation
acquis au cours de l’année précédente.
11 : LES DECLARATIONS
la déclaration mensuelle (Rose) est obligatoire :
Il y a 2 types de déclarations : trimestrielles et mensuelles.
Sont considérés comme revenus salariaux au titre de l’IR, les traitements, les salaires, les indemnités et émoluments, les
allocations spéciales et autres rémunérations allouées aux dirigeants, les pensions, les rentes viagères ainsi que les avantages
en argent ou en nature
les éléments visés à l’article 59 de la Loi, notamment les déductions pour charge de famille.
II : Cas particuliers : On distingue les pourboires (désormais soumis à la retenue à VRP, et les rémunérations occasionnelles
(avec 30% de retenue) en général et celle des enseignants en particulier (avec 17% de retenue)
3-3 : Déductions
Sont déductibles des salaires bruts (article 56) :
1) les Frais inhérents à la fonction ou à l’emploi : (dits Frais Professionnels)
Ces frais(Frais professionnels) sont normalement au taux de 20% plafonnés à 30.000 DH/ an depuis le 1/1/2010 (soit
2.500 DH /mois) sauf taux supérieurs pour les professions suivantes :
- 25 % pour le personnel des casinos et cercles supportant des frais de représentation et de veillée ou de double résidence ;
- 35 % pour les ouvriers d'imprimerie de journaux travaillant la nuit, ouvriers mineurs, les artistes dramatiques, lyriques,
cinématographiques ou chorégraphiques, artistes musiciens, chefs d'orchestre
- 45 % pour les journalistes, rédacteurs, photographes et directeurs de journaux, agents de placement de l'assurance -vie,
inspecteurs et contrôleur des compagnies d'assurances des branche-vie, capitalisation et épargne, voyageurs, représentants et
placiers de commerce et d'industrie, personnel navigant de l'aviation marchande comprenant : pilotes, radios, mécaniciens et
personnel de cabine navigant des compagnies de transport aérien, pilotes et mécaniciens employés par les maisons de
construction d'avions et de moteurs pour l'essai de prototypes, pilotes moniteurs d'aéro-clubs et des écoles d'aviation civile.
- 40 % pour le personnel navigant de la marine marchande et de la pêche maritime.
Pour le calcul de la déduction prévue au A ci-dessus le revenu brut imposable auquel s'applique le pourcentage s'entend non
compris les avantages en argent ou en nature.
Pour le calcul des déductions prévues ci-dessus, le revenu brut auquel s'appliquent les pourcentages s'entend du montant
global des rémunérations acquises aux intéressés y compris les indemnités versées à titre de frais d'emploi, de service, de
route et autres allocations similaires, exclusion faite des avantages en argent ou en nature.
2) les retenues supportées pour la constitution de pension ou de Retraite pour nationaux et étrangers ; de 2% à 6%
maximum dans le privé (CIMR ou compagnie d’assurance)
3) les retenues pour la prévoyance sociale CNSS au taux de 4,29% plafonnées à 6.000 DH de salaire soit 6.000 x
4,29%= 257,40 DH de retenue maximale
4)La part salariale des primes d’assurance groupes Maladie (Mutuelle) couvrant les risques maladies, invalidité et décès
de 2% à 6% selon les compagnies d’assurances et selon l’effectif. Mais, si la société n’a pas de Mutuelle privée, elle doit faire
cotiser obligatoirement son personnel à l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) au taux de 2%
5) Le remboursement en principal + intérêts normaux des prêts obtenus, ou du coût d’acquisition et la rémunération
convenue d’avance dans le cadre du contrat «Mourabaha» (Loi finances 2010) pour l'acquisition ou la construction des
opérations de cession de logements sociaux à usage d'habitation principale dont la superficie couverte est comprise entre
cinquante (50) et cent (100) m2 et le prix de vente n’excède pas deux cent cinquante mille (250.000) dirhams, hors taxe sur
la valeur ajoutée (Loi de finances 2010).
6) l’Indemnité pour perte d’emploi (IPE) à compter du 1ér décembre 2014, à raison de
- 0,19% pour le salarié soit 1/3
- 0,38% pour le patron soit 2/3
Il y a eu un accord définitif entre le Gouvernement, les syndicats et le Patronat (CGEM) en juillet 2013
L’IPE devrait être incorporé dans le projet de loi de finances 2014 (septe 2013) alors qu’au début il n’en était pas question
C’est la CNSS qui gérera l’IPE
à partir de la dixième (10é) heure incluse durant la journée (pour les analystes, les suppléments doivent être comptés au-
supplément (article 199) :
Majoration de 25% si ces heures sont effectuées entre 6 h et 21 heures pour les activités non agricoles et entre 5 h et
Quel que soit le mode de rémunération du salarié (Article 201), les heures supplémentaires donnent lieu à une :
Majoration de 50% si elles sont effectuées entre 21h et 6 h du matin (c'est-à-dire la Nuit) pour les activités non
20 h pour les activités agricoles ;
Majoration de 50% si les heures sont effectuées le jour de repos hebdomadaire pour les activités non agricoles et
agricoles et entre 20 h du soir et 5 h du matin pour les activités agricoles ;
3 : Prime d’ancienneté :
C’est la seule prime rendue obligatoire Elle est, fixée par l’article 350 du Code du travail à :
+5% du salaire versé après +2 ans de service
+10% du salaire versé après +5 ans de service
+15% du salaire versé après +12 ans de service
+20% du salaire versé après +20 ans de service
+25% du salaire versé après +25 ans de service
NB : Ledit article précise, cependant, que l’obligation de payer la prime d’ancienneté est faite sauf dans le cas de l’existence
d’une clause du contrat de travail qui fixe le salaire d’après l’ancienneté, le règlement intérieur ou une convention collective,
normalement plus avantageuse.
+5 %, enfin, à compter du 1er juillet 2004 faisant passer le SMIG horaire de 9,22 à 9,66 DH l’heure,
et ce, suite aux accords tripartites du 30 avril 2003.
2. l’Indemnité pour perte d’emploi (IPE) à compter du 1ér janvier 2014, à raison de
0,19% pour le salarié soit 1/3
0,38% pour le patron soit 2/3
3. Retenue de la Retraite (facultative pour le Patron) au taux convenu avec la Caisse de retraite (CIMR ou autres
compagnies d’assurances) de 3% à 6%
4. Retenue de la Mutuelle (obligatoire depuis l’avènement de l’AMO) au taux en vigueur avec la compagnie d'assurance ou
Retenue obligatoire de 2% au titre de l’assurance maladie obligatoire (AMO) si l’entreprise n’est pas affiliée à une
mutuelle privée, c'est-à-dire à une Compagnie d’assurances.
5. L'impôt sur le Revenu (IR), qui est une retenue obligatoire sauf si le salaire n’atteint pas le minimum imposable ;
La loi permet également de déduire du salaire brut pour le calcul de l'IR deux (2) autres retenues :
6. le Remboursement en principal +Intérêts normaux des prêts pour la construction ou l'acquisition de logements
économiques ou sociaux ;
7. Les intérêts (TTC) des prêts accordés pour l'acquisition ou la construction de logements à usage d'habitation principale
et ce, dans la limite de 10% du revenu imposable.
Le barème mensuel de l’I.R, inchangé depuis le 1/7/99, a été modifié à 3 reprises par le Code général des impôts (CGI) à
compter du 1er janvier 2007, du 1er janvier 2009 et du 1er janvier 2010
er
Barème IR Mensuel à compter du 1 janvier 2010 à ce jour
Tranches Taux Somme à déduire
1 0 à 2.500 0% 0
2 2.501 à 4.166 10% -250
Remarques :
1. Taux spéciaux : Les rémunérations et indemnités versées à des personnes ne faisant pas partie du personnel permanent
de l'entreprise sont soumises à l'IR au taux de 30% non libératoire de la déclaration de revenu global (ex 9.000) sauf les
vacations versées à des enseignants vacataires qui sont soumises, elles, à 17% libératoire de toute déclaration. ;
2. Déductions pour charges de famille : L'impôt calculé selon le barème ci-dessus est l'IR célibataire. Pour les
contribuables mariés avec ou sans enfants, il faut déduire en plus des retenues pour charges de famille appelées
"Déductions" à raison de 30 DH par personne à charge avec un maximum de SIX (6) déductions par contribuable, soit
un conjoint et cinq enfants.
En effet, la loi sur l'IR accorde un maximum de 2.160 DH par salarié par an soit (2.160 : 6=180 DH ) ou 6 déductions x 30
DH x 12 mois =2.160 DH.
3. Bien entendu, les enfants au delà des cinq premiers ne sont pas pris en compte. Et, les enfants de + 21 ans ne sont pris
en compte sauf s’ils poursuivent leurs études (maximum 25 ans)
Remarques :
4. Taux spéciaux : Les rémunérations et indemnités versées à des personnes ne faisant pas partie du personnel permanent de l'entreprise
sont soumises à l'IR au taux de 30% non libératoire de la déclaration de revenu global (ex 9.000) sauf les vacations versées à des
enseignants vacataires qui sont soumises, elles, à 17% libératoire de toute déclaration. ;
5. Déductions pour charges de famille : L'impôt calculé selon le barème ci-dessus est l'IR célibataire. Pour les contribuables mariés
avec ou sans enfants, il faut déduire en plus des retenues pour charges de famille appelées "Déductions" à raison de 30 DH par
personne à charge avec un maximum de six (6) déductions par contribuable, soit un conjoint et cinq enfants
En effet, la loi sur l'IR accorde un maximum de 2.160 DH par salarié par an soit (2.160 : 6=180 DH) ou 6 déductions x 30 DH x 12 mois =2.160
DH. Bien entendu, les enfants au delà des cinq premiers ne sont pas pris en compte. Les enfants sont pris en compte s’ils poursuivent leurs
études jusqu’à
27 ans DEPUIS 2013 (au lieu de 25 ans auparavant°.
Rappel des règles de calcul de la Paie :
1- Salaire brut Salaire de base+ heures supplémentaires. + primes+ indemnités diverses
2- Salaire Salaire brut - retenues exonérées (CNSS +IPE (chômage) Mutuelle + Retraite + Frais professionnels de 20% ou plus
imposable plafonnés à 2.500 DH)
3- Déductions 30 DH par personne à charge avec un maximum de 6 personnes y compris le conjoint
charges famille
4- IR célibataire Salaire imposable x Barème IR mensuel (Taux – somme à déduire)
5- IR marié…… IR Célibataire- déductions pour charges de famille (30 DH x nombre de déductions pour charge de famille)
6- Net……… Salaire brut- Retenues réelles : CNSS + Mutuelle + Retraite + IR marié + etc.
er
7- Allocations 200 DH pour chacun des 3 premiers enfants (1 , 2é et 3é) et 36 DH pour chacun des 3 autres enfants (4 à 6)
familiales
Cotisations de la CNSS+AMO+ OFPPT+IPE
Nature des cotisations P. salariale P. patronale Total Observations
1 Allocat.Familiales 0% 6,40% 6,40% Sal.brut
2 Prestat.sociales 4,29% 8,60% 12,89% Salaire plafonné. à 6.000
3 Taxe Form profes.(OFPPT) 0% 1,60% 1,60% Salaire brut
4 Assur. Mal. Oblig. (AMO) 2% 3,50% 5,50% Salaire brut
5 Indémnité Perte d’emploi (IPE) 0,19% 0,38% 0,57% Salaire plafonné à 6.000
TOTAL si AMO 6,48% 20,48% 26,96%
6 Si Mutuelle privée (Contribution 0% 1,50% 1,50%
AMO)
Total sans AMO (+Contr.1,50%) 4,48% 18,48% 22, 39%
Contribution sociale solidarité 2% -6% 00 si salaire net+30.000 net
(Voir Barème Page 72)