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Epigraphe

" Le constructeur ne peut consulter avec un grand profit les

tables, car elles ne peuvent lui apprendre quelle sera réellement

la résistance des matériaux qu’Il a à sa disposition, il ne peut y

trouver que certaines limites dans lesquelles elle est contenue"

DUPUIT 1870.

1|Page
Dédicaces

Rien n’est aussi beau à offrir que le fruit d’un travail d’un parcours

universitaire qu’on dédie du fond du cœur et qu’on remercie en

exprimant la gratitude et la reconnaissance durant toute notre

existence.

A ceux que j’aime jusqu’à la frontière de l’imagination

Mon père Jacko BOBOY et ma mère Joëlle MBWAYA

Mes grands-parents Joseph MBIKAYI et Régine BILONDA, Grégoire

BOBOY et Martine MOKAMBA

A ceux que j’adore et je respecte mes frères et sœurs

Mes tantes et oncles Patrick KANYINDA, Freddy NTAMBWE,

jacques TSHIANY, Blandine BILONDA

A ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réussite de mes études.

Je dédie ce travail

2|Page
Remerciements

Il est aussi préférable d’avoir la reconnaissance comme vertu, comme

toutes les autres vertus.

Je ne commencerai pas cette rédaction sans remercier L’ETERNEL

DIEU qui ne cesse de rependre sa grâce sur moi,

Je tiens à remercier les autorités académiques, tous les professeurs,

tous les chefs de travaux, assistants et chargés de cours qui ont

contribué à notre formation.

Je tiens à remercier mes grands-parents joseph MBIKAYI, Régine

BILONDA ; Mes parents Joëlle MBUAYA et Jacko BOBOY, mes

oncles, mes tantes, Mes frères et sœurs, pour leur soutien tant moral,

spirituel, que matériel.

Mes remerciements s’adressent aussi :

Aux autorités académiques,

A tous les professeurs,

A tous les assistants et chef de travaux, pour leur dévouement dans

notre formation durant notre parcours académique ;

Au Professeur, Docteur, Ingénieur Jean TSHIMATU, pour avoir

accepté de dirigé ce travail malgré son agenda charge ;

Au chef des travaux ingénieur Enock TSHIMANGA, pour avoir

accepté de codirigé ce travail.

A Monsieur Stanis TSHIABOLA, pour sa disponibilité et ses

explications dans la réalisation des essais au laboratoire et le

prélèvement des échantillons.

Je tiens à remercier mes amis, olivier MADIKA, Orciny KALONJI,

derrick KADIMA, la liste n’est pas exhaustive ;

3|Page
Mes camarades de lutte Wesley KABEYA, Samuel MUKAYA, Enock

NGOYI, Nabil MUTAMBAYI, Erick MPANIA, Freddy KAMBOWA,

Percé MBAYA, Dan MUKADI, pour le moment passé ensemble au

cours de notre formation.

Je tiens à remercier ma chère Mireille LUSAMBA pour son

encouragement qui ne m’a jamais fait défaut,

Il serait difficile ici de citer toutes les personnes qui ont contribué à

l’aboutissement de ce travail.

J’aurais voulu aller jusqu’aux limites de ma mémoire pour démontrer

ma reconnaissance, c’est grâce à vous tous que je suis là en ce jour,

A tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce

travail nous disons merci.

4|Page
Liste des abreviations

5|Page
:

(g/cm3)

6|Page
Liste des tableaux

Tableau 1.1 les groupes du super groupe de Mbuji-Mayi

Tableau 1.2 Classification des roches dolomitiques

Tableau 1.3 échantillons prélevés à la carrière de BENA KABONGO

Tableau 2.1 teneur en eau de la roche calcaro-dolomitique [6]

Tableau 2.2 Masse volumique apparente de la roche calcaro-dolomitique [6]

Tableau 2.3 porosité de la roche calcaro-dolomitique [6]

Tableau 2.4 compacité de la roche calcaro-dolomitique [6]

Tableau 2.5 Masse volumique absolue de la roche calcaro-dolomitique [6]

Tableau 2.6 Absorption à l’eau de la roche calcaro-dolomitique [6]

Tableau 3.1 résultats essai de compression simple E1 GRISE CLAIRE

Tableau 3.2 résultats essai de compression simple E2 GRISE CLAIRE

Tableau 3.3 résultats essai de compression simple E3 GRISE CLAIRE

Tableau 3.4 résultats essai de compression simple E4 GRISE CLAIRE

Tableau 3.5 résultats essai de compression simple E5 GRISE CLAIRE

Tableau 3.6 résultats essai de compression simple E6 GRISE CLAIRE

Tableau 3.7 résultats essai de compression simple E1 GRISE FONCEE

Tableau 3.8 résultats essai de compression simple E2 GRISE FONCEE

Tableau 3.9 résultats essai de compression simple E3 GRISE FONCEE

7|Page
Tableau 3.10 résultats essai brésilien

Tableau 3.11 Catégorie des roches d’après la résistance à la compression


(bureau d’étude minière EMI, Gécamines) [22]

Tableau 4.1 indices de précision suggérés de l’indice de précision [3]


Tableau 4.2 résultats résistance à la compression après analyse statistique
Tableau 4.3 résultats résistance à la traction

8|Page
Liste des figures

Figure 1.1. Cycle de formation des roches [19]

Figure 1.2. Formation des roches sédimentaires [19]

Figure I.3. Formation des stalactites et stalagmites [19]

Figure 1.4 : Classification des roches mixtes - calcaires et terrigènes


(Calembert, 1972)

Figure 2.1. Echelle de Mohs [19]

Figure 3.1 rectification de la carotte

Figure 3.2 extraction de la carotte

Figure 3.3 contrainte-déformation

Figure3.4 classe des roches

Figure 3.5 courbe contrainte déformation E1 GRISE CLAIRE

Figure 3.6 courbe contrainte déformation E2 GRISE CLAIRE

Figure 3.7 courbe contrainte déformation E3 GRISE CLAIRE

Figure 3.8 courbe contrainte déformation E4 GRISE CLAIRE

Figure 3.9 courbe contrainte déformation E5 GRISE CLAIRE

Figure 3.10 courbe contrainte déformation E6 GRISE CLAIRE

Figure 3.11 courbe contrainte déformation E1grise FONCEE

Figure 3.12 courbe contrainte déformation E2grise FONCEE

Figure 3.13 courbe contrainte déformation E3 grise FONCEE

Figure 3.14 Rupture par fendage

Figure 3.15 Rupture E6 grise claire

Figure 3.16 Rupture E6 grise claire

Figure 3. 17 Rupture par séparation

Figure 3. 18 Rupture par séparation

9|Page
Figure 3. 19 Rupture par séparation

Figure 3.20 Rupture par séparation

Figure 3. 21 Rupture par séparation

Figure 3.22Rupture par séparation

Figure 3.23 rupture par séparation

Figure 3.24 Rupture par séparation

Figure 3.25Rupture par séparation

Figure 3.26 Rupture par séparation

Figure 3.27 Rupture par séparation

Figure 3.28 Rupture par séparation

10 | P a g e
Résumé

L’étude de caractérisation des roches carbonatées de la région de Mbuji-Mayi


suscite l’intérêt de chercheurs ainsi que des ingénieurs civils pour les
applications y afférentes ,depuis lors ,plusieurs travaux de recherche ont été
menées dans ce sens ; notamment la caractérisation physico-chimique et
minéralogique des matériaux calcaro-dolomitiques en vue de la production de
liants et produits dérivés, caractérisation physico-chimique des roches
calcaires de Bena KABONGO , caractérisation physico-chimique des roches
dolomitiques de la région de Mbuji-Mayi et autres ont été effectués dans le but
de valoriser ces roches carbonatées .cependant la caractérisation mécanique
est aussi d’une grande importance dans cette optique de valorisation, ce
travail de fin d’études s’intègre donc dans cette optique où l’on cherche à
amener les éléments de réponse quant aux propriétés mécaniques et au
comportement à la rupture de ces roches carbonatées .
Ce travail de fin d’étude est consacré à la caractérisation physico-mécanique
et à l’étude du mode de rupture des roches carbonatées de la région de Mbuji-
Mayi en général et la carrière de BENA KABONGO en particulier par
identification des propriétés physiques et mécaniques.
Des échantillons de roches ont été soumis à cet effet, à des essais de
compression uniaxiale et essais de fendage.
L’analyse statique des résultats obtenus a permis de trouver les
caractéristiques des calcaires sous contrainte tractive et compressive.
La résistance des roches étudiées est intimement liée aux conditions
géologiques de mise en place de ces roches.

11 | P a g e
Introduction générale

I. Problématique

Les matériaux occupent dans notre monde une place de choix que nous ne pourrions
pas l’imaginer à première vue. en effet la quasi-totalité des activités quotidiennes
sont liées d’une manière ou d’une autre à la présence des matériaux dans tous les
domaines de la vie, les besoins croissants de la société dans tous les domaines de la
vie nécessite une satisfaction qui demande de plus en plus des matières premières et
force la réalisation d’un grand nombre des travaux divers, ceci entraine entre autres,
un accroissement de travaux d’excavation et de construction, et nécessite l’expertise
d’ingénieurs civils.
Nul n’ignore que la réalisation de tels projets comporte toujours une phase d’essais au
laboratoire pour déterminer les propriétés physico-mécaniques des roches
constituants les portions des massifs rocheux impliquées.
D’ autre part, les calcaires est d’une grande importance dans la région de Mbuji-Mayi
étant donné ses différentes applications ; rares sont les études qui ont abordé la
caractérisation physico-mécanique de ces roches, d’où ce mémoire de fin d’études "
caractérisation physico-mécanique en traction et compression des roches
carbonatées de la région de Mbuji-Mayi « cas de la carrière de BENA
KABONGO » "
De ce qui précède, deux questions se posent :
- Quelles sont les valeurs caractéristiques des propriétés mécaniques de roches
Carbonatées précisément la roche calcaro-dolomitique de la carrière de BENA
KABONGO ?
- Comment se comportent ces roches à la rupture en traction et compression ?

Cette étude poursuit les objectifs ci-après :


- L’analyse du comportement à la rupture des roches calcaires
- La détermination des propriétés physico-mécaniques des roches calcaro-
dolomitiques de la carrière de BENA KABONGO

12 | P a g e
II. Hypothèses

Tout au long de ce travail, nous considérons le matériau rocheux isotrope et continu.


III. Méthodes de travail et techniques de recherche utilisées
Dans le cadre de notre travail, nous avons fait recours aux méthodes et techniques ci-
après :
- Méthode statistique : elle nous a permis d’analyser les résultats des essais
mécaniques réalisés au laboratoire.
- Echantillonnage : comment pourrions-nous constituer des variables sur un
site que nous ne connaissons pas ?
Ainsi nous avons prélevés quelques échantillons dans différentes carrières suivant la
disponibilité des affleurements.
- Technique documentaire : elle nous a permis d’avoir une idée claire et
précise sur notre mémoire de fin d’études, nous n’avons pas la prétention d’avoir
parcouru toute la documentation existante sur notre étude, mais nous estimons que
l’essentiel a été lu.

IV. Délimitation spatio-temporelle


Pour des raisons de précision et de clarté notre étude est limitée dans l’espace et dans
le temps.
Dans l’espace, notre site d’étude est constitué des affleurements des calcaires de la
région de Mbuji-Mayi.
Dans le temps, notre étude s’étale sur la période allant du mois de mars au mois
juillet 2017 .
V. Intérêt du sujet
Il y a plus de nécessité que d’intérêt vu l’utilisation des roches carbonatées dans la
société.
- Sur le plan personnel : Ce sujet nous permettra de concilier les différentes
théories apprises en mécanique des roches aux réalités d’utilisation des roches
carbonatées.

13 | P a g e
- Sur le plan scientifique : ce travail vient les travaux antérieurs sur la carrière
de BENA KABONGO du point de vue géomécaniques.
-
VI. Subdivision du travail
La logique, l’ordre, la précision et la cohérence d’idées dans cette réflexion
scientifique exigent que, pour mieux agencer ses idées avec harmonie, qu’elles se
succèdent comme des éléments d’un tout.
Hormis l’introduction et la conclusion, notre travail comportera quatre chapitres:
Le premier parle des généralités et aperçus géologiques de la région de Mbuji-Mayi
Le deuxième sur la caractérisation physico-chimique des roches
Le troisième axé sur la caractérisation mécanique des roches
Le quatrième chapitre consistera à faire une analyse statistique des résultats des
essais mécaniques .

14 | P a g e
Chapitre 1
Généralités et aperçus géologiques
de la région de Mbuji-Mayi

Dans ce chapitre, il est question du cadre géologique de notre étude, celle-ci est faite
sur les affleurements des roches carbonatées des différentes carrières de la région de
Mbuji-Mayi en général et de la carrière de BENA KABONGO en particulier, ces
dernières sont choisies sont en rapport de la proximité et de la disponibilité des
roches carbonatées dont il est question dans ce mémoire.

I.1 localisation du site [9]


La zone d’étude dont il est question dans ce mémoire couvre une partie des roches
carbonatées des carrières de la région de Mbuji-Mayi, celles-ci se trouvent dans le
degré carré de Mbuji-Mayi, cette zone est située dans la province du Kasaï oriental
dont le chef-lieu est Mbuji-Mayi.
Les coordonnées géographiques de la ville sont les suivantes:
- longitude : 23˚ 37' Est
- latitude:6 ˚ Sud
- altitude : 615 m en moyenne

La carrière de BENA KABONGO se situe à l’est de la ville de Mbuji-Mayi sur la rive


gauche de la rivière portant le même nom. Elle est située dans le sous-groupe BIIe du
groupe supérieur du super groupe de Mbuji-Mayi.
Le sous-groupe BIIe est constitué des matériaux à faciès principalement calcaire,
variés et souvent construits. Le BIIe dont l’épaisseur atteint 100m contient à sa base
des matériaux dolomitiques.
I.2 Hydrographie [9]

15 | P a g e
La région envisagée appartient essentiellement à trois bassins hydrographiques
d’ouest en est, le bassin de la lubi, le bassin de la Mbuji-Mayi et le bassin de la luilu
,ces trois rivières plus ou moins rectilignes en grand, à axes subparallèles, de
direction moyenne d’environ20° Nord-nord-Est ,se jettent dans lubilanji,
Cette dernière rivière, qui traverse le degré carré de Mbuji-Mayi dans partie nord-est
avec une direction nord-nord-ouest prend le nom de Sankuru en aval de PANIA-
MUTOMBO.
L’écoulement de l’ensemble du réseau se fait vers le nord. La lubi prend sa source
dans l’angle nord-est du degré carré de luiza et coule en direction nord-nord-est
jusqu’au village lubi ou après avoir traversé la ligne de chemin de fer, elle s’oriente
sensiblement sud-nord.la Mbuji-Mayi rend sa source à hauteur du parallèle 9°30’
sud. Large de 50 à75m, elle déroule son cours suivant de larges méandres, dans des
vallées plates et marécageuses dont la largeur atteint 1500m.la luilu prend sa source
à quelques kilomètres de la source de la Mbuji-Mayi, son cours est fort semblable à
cette dernière.
La lubilanji prend sa prend source à la hauteur du 10ème parallèle sud, d’une largeur
d’environ 100 m, son cours est également semblable à celui de la Mbuji-Mayi.

I.3 Climat et précipitation [9]


Le degré carré de Mbuji-Mayi fait partie d’une bande à pluviosité accentuée, c’est le
climat tropical humide à deux saisons qui s’exerce sur cette région. Les moyennes
thermiques sont de l’ordre de 24˚C, avec des minimums de 22 ,4˚C en juin et de
maximas de 24,6˚C, en septembre et en décembre. Les maximas moyens varient de
29˚C en saison sèche à 32˚C en saison de pluie, les minimas moyens varient de 15˚C
en saison sèche à 19˚C en saison de pluie.
La moyenne annuelle d’eau est comprise entre 1200 et 1600 mm et l’on compte en
moyenne 110 jours pluvieux par an.

I.4 Végétation [9]


Parmi les facteurs du milieu qui conditionnent le développement des diverses
essences végétales, le régime de pluies est particulièrement important en Afrique
centrale. C’est autant la répartition des pluies au cours de l’année que le bilan annuel
qui règle la diversification de la flore. La région comprenant le degré carré de Mbuji-

16 | P a g e
Mayi est caractérisée par un mélange de savanes, savanes arbustives de divers types,
de galeries forestières et des lambeaux de forets protophytes.
I. 5 Cadre géologique [9]
La région de Mbuji-Mayi reprend les formations géologiques comprises entre les 6°
et 7° parallèles Sud et les méridiens 23° et 24° Est.
Les formations comprises entre cette étendue s’ordonnent en deux ensembles
principaux :
- Une couverture formée des roches très tendres ou meubles en couches
subhorizontales du crétacé inférieur et cénozoïque ;
- Un soubassement d’âge précambrien constitué des roches sédimentaires plus
ou moins plissées, des formations métamorphiques et des roches cristallines.
Les premières sont constituées de :
- Sables fins à très fins, parfois argileux ;
- Grés feldspathique ou argileux, marnes ;
- Conglomérant à galets du substratum avec ciment et intercalation des grés
feldspathiques et argileux rouges.
Par contre les deuxièmes constituent :
- Le super groupe de Mbuji-Mayi : formations schisteuses, calcareuses et
dolomitiques,
- Quartzites micacés, micaschistes,
- Les granites, roches migmatitiques (socle)

17 | P a g e
UNITE LITHOSTRATIGRAPHIQUE EPAISSEUR

S Groupe BII
U
BIIe : calcaires variés, construits et 100m
P
dolomitiques en bas
E
R BIId : Dolomies grises à cherts divers, passant à 400m
G des schistes à la base
R
BIIc : Dolomies construites avec intercalation 290m
O
des schistes
U
P BIIb : calcaro-dolomitiques et argileuses claires, 125m
E largement conglomératiques, souvent gypseuse,
dolomies cherteuses, en haut et en bas

BIIa : Dolomies grises construites 105m

Groupe B I
BIe : Schistes dolomitiques gris 44m
BId : Grés et psammites rouges dolomitiques 308m
BIc : Schistes et psammites argileux 180m
conglomérats à éléments du socle cristallin 17m
Tableau 1.1 les groupes du super groupe de Mbuji-Mayi [21]

1.6. Matériaux et minéraux carbonatées du super groupe de Mbuji-Mayi


[21]
1.6.1 Calcaires
A. Calcaires ciment
Rappelons que seule la partie supérieure du Mbuji-Mayi (BIIe) comprend des
calcaires visibles notamment dans la région de KATANDA, la base de l’assise BIIe2
est de plus magnésienne, elle est précédée de l’assise BIIe nettement dolomitique.

18 | P a g e
B. Calcaires à chaux
Certains horizons (dans l’assise BIIe5 notamment) doivent produire, par calcination,
une excellente chaux hydraulique utilisable dans la construction et l’amendement des
terres.
C. Calcaires à bâtir
De nombreux calcaires du Mbuji-Mayi servent comme moellons à bâtir ainsi que
come concassés dans la préparation du béton.
La plupart des bancs de l’étage BIIe (calcaires construis, calcaires à stromatolithes,
calcaires finement rubanés, calcaires bréchiques), qui prennent un très beau poli, se
prêtent aussi à une mise en valeur comme le marbre.
1.6.2 Dolomie
La plus grande partie de la série supérieure BII du super groupe du Mbuji-Mayi est
dolomitique, surtout l’étage BIIa. Impropre à la fabrication du ciment, la dolomie
peut cependant servir de fondant dans la métallurgie, calcinée la dolomie donne une
mauvaise chaux pouvant être utilisé pour l’amendement des terres et, dans une
certaine mesure dans la construction. Comme le calcaire la dolomie peut fournir de
moellons et de concassés, mais elle se prête moins bien à la taille de marbre.
1.7 Généralités sur les roches sédimentaires [9] [18]
Avant d’énumérer les types de roches sédimentaires, signalons qu’il existe trois
familles des roches qui forment la croûte terrestre à savoir :
- Roches magmatiques ;
- Roches sédimentaires ;
- Roches métamorphiques.
Les roches sédimentaires font partie inhérente du cycle géologique ,puisque leurs
constituants résultent de l’altération des roches ou des sédiments préexistants , que
ces constituants ont subi in certain transport et qu’ils se sont déposés ou ont été
précipités dans un bassin de sédimentation .l’évolution post-dépôt de ces sédiments
les transforment en roches sédimentaires, ces roches peuvent subir un
métamorphisme et être à leur tour soumises à l’altération lors de leur passage à la
surface des continents .
Il est possible de classer les roches sédimentaires en quatre classes génétiques

19 | P a g e
- Les roches détritiques elles sont formées de particules minérales issues de
l’altération de roches préexistantes, comme il s’agit de matériaux issus des
continents, on les appelle aussi terrigènes, lorsque les roches détritiques sont
essentiellement constituées de fragments de quartz, on les appelle siliclastiques.
- Les roches biogéniques, biochimiques ou organiques elles sont le produit,
comme le nom l’indique d’une activité organique ou biochimique.
- Les roches d’origine chimique résultent de la précipitation purement physico-
chimique des minéraux dans un milieu sursaturé.
- Une dernière classe est consacrée aux autres roches sédimentaires dont
l’origine n’est pas liée à l’altération(les pyroclastites, les roches liées aux astroblèmes,
les cataclastites liées aux phénomènes de brechification par collapse, tectonique,
glissement de terrain, etc. .)
Cette figure présente les trois grands types de roches qui forment la croûte terrestre
et les processus qui conduisent à leur formation.

Figure 1.1. Cycle de formation des roches [19]


Ces roches sont des roches sédimentaires (roches qui proviennent de la mobilisation
des roches pré existantes, de leur transport et leur dépôt dans un bassin de
sédimentation où ils subissent la Diagenèse)

20 | P a g e
Figure 1.2. Formation des roches sédimentaires [19]
Notons que ces roches composent 5% des roches lithosphériques donc trop peu mais
occupent 75% des roches à l’affleurement sur les continents. Ce sont les roches les
plus importantes économiquement car elles ont beaucoup plus d’applications dans la
vie courante.
La caractéristique fondamentale des roches sédimentaires est la stratification.
I.7.1 Les roches sédimentaires carbonatées [18]
Les carbonates sont principalement représentés par les calcaires et les dolomies, les
calcaires et les dolomies représentent rarement sous forme meuble, en raison de
processus de dissolution et recristallisation menant à leur induration plus
rapidement que les roches sédimentaires terrigènes. Les calcaires et les dolomies ont
la propriété importante de réagir avec l’acide chlorhydrique (à froid pour les calcaires
et à d’autant plus haute température que la proportion de dolomite est importante.
Ces roches sont formées à partir de la précipitation des sels et autres éléments
chimiques dissous dans les eaux courantes et amenés dans le bassin de
sédimentation; et cette précipitation suit la réaction :
(1.1)
1.7.2 Conditions de précipitation des roches carbonatées
A. Condition de précipitation des calcaires
1. Précipitation physico-chimique
Ce type de précipitation se fait dans certaines conditions de température de pression
et de concentration et toujours selon la réaction :
(1.2) (bicarbonate soluble).
Cette précipitation du CaCO3 est favorisée par la diminution de la pression qui amène
le CO2 à se dégager.

21 | P a g e
Une remontée de la pression interdira la précipitation du calcaire.

- L’accroissement de la température permet au CO2 de se dégager (20-22°C)


possible uniquement dans les zones intertropicales.
- L’augmentation de la concentration en Ca2+ provoquée par une évaporation ou
une
- congélation favorise la précipitation de calcaire.

2. Précipitation biochimique
Ce type de précipitation est réalisé par certains animaux pour synthétiser leur
squelette en coquille. D’autres organismes comme les algues fixent le CO2 dissout par
leur fonction chlorophyllienne.
B. Conditions de précipitation des dolomies

Les sels de magnésium (Mg) sont beaucoup plus solubles dans l’eau que les sels de
calcium.
Ils sont généralement moins concentrés.
Les dolomies de précipitation primaire ne se font qu’accidentellement dans les
lagunes, en association avec du gypse, de l’anhydrite et du sel.
La plupart des dolomies sont de vieux calcaires transformés au contact de sols
magnésiens, postérieurement à leur dépôt :
Dolomies secondaires (II).
Disons aussi que la précipitation du carbone, du calcium ou de la calcite
s’accompagne d’une sédimentation argileuse plus ou moins importante et le mélange
qui formera la roche peut avoir toutes les compositions intermédiaires entre celle de
la calcite pure et de l’argile pure.
I.7.3 Classification des roches sédimentaires carbonatées [18] [14] [6]
En ce qui concerne la classification, on se base sur le caractère le plus marquant de la
roche et sur la structure de la roche, On distingue généralement les roches
carbonatées consolidées (série calcaire – dolomie) et les roches carbonatées meubles
(sables calcaires, faluns.).
Suivant le caractère le plus marquant de la roche, on a :

22 | P a g e
A. Les calcaires [18] [6]
Le calcaire est une roche grise, matte, effervescente, avec l’acide, quelques fois
massive, souvent stratifiée, et contenant fréquemment les fossiles. A titre de rappel, le
calcaire se forme principalement par la précipitation des minéraux carbonatés (la
calcite, mais peut inclure la dolomite) dans un environnement tropical d’eau peu
profonde.
Ainsi pour qu’une roche soit traitée de calcaire, il faudrait qu’elle contienne une
grande teneur en carbonate de calcium c.à.d. au moins 50% de la calcite.
En effet, nous distinguons :
1. Le calcaire de précipitation biochimique
Dans celui – ci, on peut distinguer :
- La craie : ce sont des calcaires très claires, généralement blancs et souvent
peu consolidés, poreux formé par l’accumulation des plaques de calcaires de
quelques de diametre (coccolithes), qui constituent des coccollithophoridés,
algues et foraminifères planctoniques, en eaux profondes.
Notons aussi que lorsqu’un calcaire contient un peu d’argile, on parle de la craie. Elle
se forme par accumulation des squelettes des microorganismes marins à l’époque de
crétacé.
- Les calcaires à coquilles : il en existe une grande variété comme par
exemple, les gognatites.
Il y en a de 2 types
- Lumachelle : calcaire construit de coquilles quasiment identiques.
- Falun : calcaire fait de coquilles brisées et plus moins réunies par un
ciment sableux.
- Les calcaires à nummulites, à cérites, à entroques.
- Les calcaires construits
Nous distinguons :
- Le calcaire récifaux : calcaires formés par le dépôt continuel de calcite
produit par les organismes récifaux ;
- Le calcaire à stromatolithes (algues), à rudistes (gros
lamellibranches coniques), à stromatopores (éponges).
Dans les séries géologiques, lorsque les calcaires construits forment des massifs
d’épaisseur relativement élevée par rapport à leur extension latérale pour un

23 | P a g e
développement ou de formations de grande extension latérale pour un
développement vertical relativement faible ,on le désigne successivement sous les
noms de bioherme et biostrome.
2. Les calcaires de précipitation chimique
- Les calcaires oolithiques : les oolithes sont des grains arrondis carbonatées
d’environ 0,5 à 2 mm de diamètre, résultant de la précipitation de en couches
concentriques, autour d’un grain de sédiment, cette précipitation s’effectue dans des
eaux riches en ions , peu profondes, chaudes et agitées, ces calcaires sont
formés par accumulation d’oolithes qui correspondent à la précipitation de calcite
concentrique autour d’un fragment de sable ou de coquille.

- Les tuffs et les travertins : ils se forment à l’émergence des sources


souterraines par chute brusque brutale de la pression partielle, ce sont des
précipitations de calcaires aux émergences des sources pétrifiantes sur les
végétaux. La mort du végétal va donner une roche calcaire vacuolaire,
perforée.
On les trouve plus particulièrement dans les travertins des fossiles de feuilles.

- Les stalactites et les stalagmites : ils présentent un canal central et se


forment par précipitation chimique.

Figure I.3. Formation des stalactites et stalagmites [19]


24 | P a g e
3. Les calcaires à caractères détritiques
- Les calcirudites : - les calcaires bréchiques ; les calcaires noduleux (diamètre >
2mm).
- Les calcarénites : qui sont des calcaires graveleux, et parfois pseudo lithiques et
pisolithiques (quand les grains sont plus gros (63 µm – 2mm).).
- Les calcilutites : qui sont des calcaires lithographiques (grains très fins 0 - 63µm),
On y trouve les plus beaux fossiles.
C. La dolomie
Les roches carbonatées sont en général constituées de calcaire, même s’il ne faut pas
sous-estimer l’existence de massif dolomitique roches dolomitiques dont les
constituant essentiel est de la dolomite, sont rarement constituées de dolomie pure.
De ce fait, elles sont plutôt des dolomies calcarifères.
Leur dureté est supérieure à celle des roches calcaires et varie de 3.5 à 4 ; en plus,
elles ne font pas effervescence à froid à l’HCl (mais plutôt à chaud).
D’après leur mode de formation, on distingue :
- Des dolomies formée par voie métasomatique : (les nouveaux
minéraux se substituent aux anciens sans changement de forme extérieure).
- Des dolomies mises en place par précipitation ;
- Des cargneules, c’est-à-dire des brèches à éléments calcaires et à ciment
dolomitique.
Selon que le pourcentage en dolomie ou calcite nous avons:
Type de roche % Calcite dans % dolomite dans
la R. carbonatée la R. carbonatée

Calcaire > 95 <5

Calcaire magnésien 95 – 50 5 à 50

Calcaire-dolomitique 50 – 10 50 à 90

Dolomie < 10 > 90

Tableau 1.2 Classification des roches dolomitiques [19]

25 | P a g e
Ainsi, petrographiquement, les roches carbonatées peuvent être divisées en quatre
catégories suivant les proportions de la calcite et de la dolomite :
Le calcaire : contenant une teneur de la dolomite faible
Le calcaire dolomitique : 10 à 50% de la dolomite
La dolomie calcareuse : 50 à 90% de la dolomite
Ces roches sont plus dures que les calcaires, elles ont un retard à l’effervescence.
Ce sont souvent des roches mal cimentées, caverneuses.
Les dolomies sont souvent jaunâtres et pulvérulentes (elles fument au choc nuage
de).
Elles sont beaucoup plus fréquentes dans les terrains anciens que dans les terrains
actuels ou subactuels. Beaucoup de dolomies sont issues de la métasomatose du
calcaire : la dolomitisation.
Ainsi nous avons :
- Les dolomies primaires : elles se forment au départ en tant que dolomie dans
le bassin de sédimentation.
Elles sont soit de précipitation chimique directe : associées aux évaporites ou
détritiques : on peut observer des figures sédimentaires (granoclassement) ainsi que
des fossiles.
- Les dolomies secondaires : ce sont d’anciens calcaires, cette
dolomitisation s’est faite car des solutions magnésiennes sont venues
remplacer le calcium des calcaires : calcite dolomite ;
- Les dolomies pénécontemporaines : c.à.d. qu’elles sont presque
contemporaines de la formation du calcaire, celui – ci est presque tout de
suite transformé. On les trouve près des barrières récifales. La
dolomitisation s’y fait de haut en bas ;
- Les dolomies tardives avec métasomatose beaucoup plus tard. Le
calcaire sera dolomitisé à la faveur de fractures de millions d’années plus
tard et les solutions magnésiennes remonteront pour une dolomitisation
de bas vers le haut.
- Les cargneules : ce sont des roches transformées, La roche originelle est
une brèche à éléments calcaires.

26 | P a g e
D. Les roches mixtes [14][6]
Les roches sédimentaires sont fréquemment des roches mixtes constituées de débris
terrigènes et de particules calcaires.
Dans ce cas, les constituants principaux sont alors les carbonates (principalement
calcaires), le quartz détritique et les minéraux argileux.
On classe alors ces roches sédimentaires « mixtes » au moyen d’un, diagramme
triangulaire dont les trois sommets sont les constituants principaux.

Figure 1.4 : Classification des roches mixtes - calcaires et terrigènes (Calembert,


1972)
Il faut noter que l’usage courant consiste à désigner les mélanges d’argile (de 35% à
65%) et des calcaires (respectivement de 65% à 35%) par le terme de « marnes».
Lorsque le pourcentage d’argile est plus élevé (entre 65 % et 75 %) on parle de «
marnes argileuses », ou lorsque le pourcentage de carbonates est plus élevé (entre 65
% et 75 %) on parle de « marnes calcareuses ».
E. Métamorphisme [14] [6]
Le calcaire métamorphisé donne du marbre.
1.7.3 Identification des affleurements carbonatés
Les minéraux de classe de carbonates (calcaire et dolomie) sont décomposés
chimiquement par les acides ; un phénomène qu’on qualifie d’effervescence (un
bouillonnement). Selon les minéraux carbonatés, cette effervescence se produit sur la
masse minérale même ou sous la poussière à froid ou à chaux.

27 | P a g e
C’est le principe de l’analyse microchimique. Ainsi sur terrain, pour distinguer les
affleurements calcaires de dolomies, nous avons utilisé l’acide sulfurique pour faire
l’analyse microchimique ou le test d’effervescence à froid (le calcaire à chaux et à
froid, la dolomie à chaux).
Le principe de ce test consiste à faire une cassure fraiche sur la roche et pulvériser sur
celle – ci, puis mettre de gouttelette d’acide sulfurique pour enfin observer la réaction
de la roche.
C’est qui nous a permis d’identifier les affleurements calcaires de notre zone d’étude
comme le montre le tableau ci-dessous:

28 | P a g e
N° APPELATION DESCRIPTION COORDONNEES DATE
ECHANTILLON GEOGRAPHIQUES

EGC1 Carrière de Bena Couleur : grise S :06°07’28’’ 30


Kabongo claire E :023°38’51’’ juin
Cristaux : petit ALT :523m 2017
altéré
Granulométrie :
fine
EGC2 Carrière de Bena Couleur : grise S :06°07’28’’ 30
Kabongo claire E :023°38’50’’ juin
Cristaux : petit ALT :528m 2017
altéré
Granulométrie :
fine
EGC3 Carrière de Bena Couleur : grise S :06°07’26’’ 30
Kabongo claire E :023°38’43’’ juin
Cristaux : massif ALT :526m 2017
Granulométrie :
fine
EGF1 Carrière de Couleur : grise S :06°07’31’’ 30
Bena Kabongo foncé E :023°38’58’’ juin
Cristaux : petits ALT :513m 2017
Granulométrie :
fine
EGF2 Carrière de Couleur : grise S :06°07’33’ 30
Bena Kabongo foncé E :023°39’46 ’’ juin
Cristaux : petits ALT :523 m 2017
Granulométrie :
fine
Tableau 1.3 échantillons prélevés à la carrière de BENA KABONGO

29 | P a g e
1.8 Conclusion partielle
Les calcaires sont des roches sédimentaires, contenant au moins 50 % de carbonate
de calcium, qui ont été formées en milieu subaquatique.
Elles peuvent être d’origine organique, biochimique ou détritique. Leurs
caractéristiques sont très variables suivant l’âge de la roche, leur milieu de dépôt et
dépendent des transformations subies au cours de la diagénèse (processus physico-
chimiques et biochimiques de solidification) ou du métamorphisme (Transformation
par augmentation de la température et/ou de la pression).ceux de la carrière de
BENA KABONGO sont calcaro-dolomitique voir tableau I.2.
Les marbres sont des calcaires recristallisés sous l’action du métamorphisme.
De plus, la présence d’impuretés peut engendrer des modifications des
caractéristiques chimiques ou physiques de la roche (couleur, dureté...).

30 | P a g e
Chapitre 2
Caractérisation Physique des roches

Les propriétés physiques qui dépendent de l’organisation interne (texture, structure)


et de la composition minéralogique. Les notions de structure et de texture dépendent
de l’échelle d’observation et du type de roche.
Les roches sédimentaires présentent une texture qui est celle d’arrangement des
grains et une structure qui donne une disposition en grand (lit, corps sédimentaires).
2.1 Propriétés physiques des roches carbonatées
1. La teneur en eau ou l’humidité
La teneur en eau est une des propriétés importante des matériaux de construction.
Elle est un indice pour déterminer la teneur en eau réelle des matériaux au moment
de l’expérience.
En général la teneur ou l’humidité est notée W et s’exprime en pourcentage (%). On
peut déterminer l’humidité des matériaux quelconques en utilisant la formule
suivante :
(2.1)

Où : est la masse sèche de l’échantillon (après passage à l’étuve)


: est la masse humide de l’échantillon
N.B. : le degré de l’humidité des matériaux dépend de beaucoup de facteurs, surtout
de l’atmosphère où ils sont stockés, le vent, la température et de la porosité des
matériaux.
2. Masse volumique
La distinction des volumes réel et apparent conduit à définir, d’une part, la masse
volumique absolue du matériau solide poreux comme étant le rapport de la masse de
sa matière sèche à son volume réel et, d’autre part, sa masse volumique apparente
comme étant le rapport de la masse de sa matière sèche à son volume apparent.
- La masse volumique apparente : c’est la masse d’un corps par unité de volume
apparent en état naturel, après passage à l’étuve à 105 ± 5°C, notée et exprimée
en [ ⁄ ].

31 | P a g e
- Détermination
Il existe plusieurs méthodes pour déterminer la masse volumique apparente des
matériaux de construction selon leur dimension et leur dispersion.
C’est ainsi que pour notre cadre on s’attèle aux matériaux solides (roches naturelles,
bétons, bois, …). Les échantillons sont rendus en une forme géométrique (cubique,
cylindrique, …).
(2.2)

Où : la masse volumique apparente

: La masse d’un corps sec


: Volume apparent

2.2 La masse volumique absolue


C’est une masse d’un corps par unité de volume absolu de matière pleine (volume de
matière seule, pores à l’intérieur des grains exclus), après passage à l’étuve à 105°C,
notée ρ et exprimée en [ ⁄ ].
- Détermination
D’abord on va remplir le voluménomètre d’eau jusqu’au niveau ensuite on verse
l’échantillon sec dans le voluménomètre et le niveau de l’eau va augmenter jusqu’au
niveau .
La différence entre le niveau et le niveau est le volume absolu de
l’échantillon.
Ainsi, la masse volumique absolue peut se calculer par la relation :
(2.3)

A la place de la masse spécifique et de la masse volumique, on utilise aussi les


anciennes dénominations de poids spécification et de poids volumique ainsi que les
notions de densité apparente qui sont des nombres sans dimensions égales au
rapport de la masse spécifique ou de la masse volumique à la masse d’un volume égal
absolu ou apparent d’eau à 4°C.

32 | P a g e
3. La porosité
On distingue plusieurs types de pores en fonction soit de leur structure ou bien de
leur forme. On se limite ici à deux types de pores (notions très relatives) : les pores
ouverts ou connectés et les pores fermés ou occlus.
Les pores ouverts sont ceux qui communiquent avec l’atmosphère, soit directement,
soit de proche en proche, et qui peuvent être pénétrés naturellement par un fluide
(gaz ou liquide).
Les pores fermés sont ceux qui ne peuvent pas être pénétrés par un fluide. De plus, on
peut distinguer deux sous-classes de pores ouverts, les pores « borgnes » ouverts à
l’atmosphère que par une seule de leurs extrémités et les pores « traversant » ouverts
à l’atmosphère à leurs deux extrémités directement ou communiquant avec leurs
voisins.
Les premiers peuvent adsorber des fluides (gaz ou liquide), mais ne permettent pas
un écoulement des fluides à travers le matériau.
Les seconds donnent une propriété de perméabilité naturelle à la roche permettant,
par exemple, la percolation par gravité.
Il faut préciser que les pores fermés comme les pores ouverts ont une influence sur la
masse volumique, la résistance mécanique et la conductivité thermique du matériau,
mais, contrairement aux pores ouverts, les pores fermés n’ont aucune influence sur
l’écoulement de fluide à travers le matériau et sur l’adsorption de fluide dans le
matériau.
- Détermination par Pycnométrie
Elle permet de déterminer la masse volumique apparente à partir de la pénétration
d’un fluide, par exemple d’un liquide, dans les pores ouverts. Le choix du liquide est
primordial pour la détermination de la porosité. Si le liquide «mouille » mal le solide,
il ne pourra pas pénétrer complètement dans les pores et s’il « mouille » très bien le
solide, il aura tendance à pénétrer dans tous les pores accessibles à ses molécules.
Dans ce cas, on peut s’attendre à une augmentation de la porosité ouverte quand la
taille de la molécule sonde diminue.
Cette méthode suppose que la masse volumique du liquide considéré reste constante
jusqu’à la surface du solide, c’est-à-dire que l’effet d’adsorption du liquide demeure
négligeable. De plus, il faut utiliser un liquide parfaitement dégazé, qui soit

33 | P a g e
compatible avec le solide et, en particulier, qu’il ne provoque pas un gonflement ou
une désagrégation du matériau.
Elle est définie rapport du volume de vide au volume total.

(2.4)

Avec P : porosité en [%]


: Volume du vide [ ]
` : Volume total [ ]
4. La compacité
C’est un rapport du volume des pleins au volume total.

(2.5)

Avec C : Compacité en [%]


: Volume plein [ ]
` : Volume total [ ]
La compacité et la porosité sont liées par la relation : P+C=1

5. L’absorption de l’eau
L’absorption de l’eau d’un matériau est la capacité de conserver des échantillons
quand ils sont immergés au sein de l’eau à température de 20,5°_ et à la pression
atmosphérique. A cette condition, l’eau peut pénétrer dans la plupart des vides
interstitiels du matériau.
Si la porosité du matériau est importante, l’absorption de l'eau est plus grande et
reste toujours inférieure à la porosité du matériau. Ainsi, on peut déterminer
l’absorption de deux manières :
- L’absorption calculée suivant le volume apparent d’échantillon notée

Elle se calcule par la relation :


(2.6)


: La masse absorbante
: La masse sèche
: Le volume apparent

34 | P a g e
- L’absorption calculée suivant la masse de l’échantillon notée
Elle s’écrit par la relation :
(2.7)


: La masse absorbante
: La masse sèche
: Le volume apparent

6. Autres propriétés physiques


- La couleur : elle est généralement la première propriété que l’on observe sur
un minéral (roche). Pour certaines roches, la couleur est caractéristique et sert alors
de critère de détermination. Pour d’autres, elle est très variable et ne peut absolument
pas être utilisée comme critère de reconnaissance.
Pour les affleurements calcaires du supergroupe de Mbuji-Mayi, elles sont
généralement de couleurs :
Pour les affleurements calcaires
- Grise foncée ;
- Grise claire ;
- Grisâtre.
- La Dureté : On dira qu’un minéral A est plus dur qu’un minéral B, lorsque A
frotté contre B laisse une trace (rayure) sur la surface de B. Ce dernier sera considéré
comme minéral tendre. Dans la dureté il y a une notion relative ; exprimant la
résistance à la rayure.
L’échelle classique proposée par MOHS s’étale sur un intervalle de 1 à 10,

35 | P a g e
Figure 2.1. Echelle de Mohs [19]

2.2 Présentation des résultats des analyses physiques et interprétation


1. Teneur en eau

ROCHE W(%)
Grise foncé 0,14
Grise claire 0,88
Grisâtre 0,73
Totale 0,58
moyenne

Tableau 2.1 teneur en eau de la roche calcaro-dolomitique [6]

36 | P a g e
2. Masse volumique apparente
ROCHE g/cm3)

Grise 2,7565
foncé
Grise 2,726
claire
Grisâtre 2,664

Totale 2,7155
moyenne
Tableau 2.2 Masse volumique apparente de la roche calcaro-dolomitique [6]

3. Porosité
ROCHE Porosité

Grise 0,14
foncé
Grise 0,88
clair
Grisâtre 0,74

Totale 0,58
moyenne

Tableau 2.3 porosité de la roche calcaro-dolomitique [6]

37 | P a g e
4. Compacité

ROCHE Compacité

Grise 99,85
foncé
Grise 99,11
clair
Grisâtre 99,26

Totale 99,4
moyenne

Tableau 2.4 compacité de la roche calcaro-dolomitique [6]

5. Masse volumique absolue


ROCHE g/cm3)

Grise foncé 2,742

Grise clair 2,73

Grisâtre 2,679

Totale 2,717
moyenne

Tableau 2.5 Masse volumique absolue de la roche calcaro-dolomitique [6]

38 | P a g e
6. Absorption à l’eau
ROCHE Absorption en
fonction de
Grise foncé 0,14
Grise clair 0,88
Grisâtre 0,73
Totale 0,58
moyenne

Tableau 2.6 Absorption à l’eau de la roche calcaro-dolomitique [6]

2.3 Conclusion partielle


Ce chapitre est consacré à la caractérisation physique des roches, ces propriétés
physiques influencent les propriétés mécaniques, la couleur nous a permis de classer
les roches calcaires de bena kabongo en trois les grises claires, les grises foncées et
les blanchâtres.
Les calcaires de bena kabongo, présentent comme propriétés physiques
- Une teneur en eau moyenne de 0,58 %
- Une masse volumique apparente de 2,7155 g/cm3
- Une masse volumique absolue de 2,717 g/cm3
- Une absorption à l’eau 0,58 %
- Une absorption à l’eau suivant l
- Une compacité moyenne de 99,4 %
- Une porosité moyenne de 0,58 %

39 | P a g e
Chapitre 3
Caractérisation mécanique des roches

3.1 Introduction

Le comportement mécanique des roches, pour des échelles allant de celle de


l’échantillon de laboratoire à celle de la croûte terrestre, est souvent décrit comme
complexe, terme couramment employé comme synonyme de compliqué.
Cette complexité tient d’une part à la diversité des comportements mécaniques
observés pour les roches, (élastique/plastique, fragile/ductile, endommageant,
visqueux,…) et d’autre part aux nombreux paramètres influençant le comportement
mécanique.
Il peut s’agir de paramètres liés à la composition du matériau rocheux (minéralogie,
microstructure, densité, distribution de fissuration), ou aux conditions de
chargement (pression, température, vitesse de déformation).
Ainsi un même matériau pourra montrer un comportement fragile ou ductile selon
les conditions de chargement La complexité tient également aux processus de
déformations à petite échelle (propagation de fissures, plasticité par saut de
dislocation, par glissement sur des discontinuités) qui interagissent entre eux et dont
il est difficile d’estimer l’effet sur le comportement mécanique macroscopique.
3.2 Caractérisation des roches [8] [5]
L’étude du comportement mécanique des matériaux a pour but de connaitre leur
réponse à une sollicitation donnée.
Les variables mises en jeu dans ce domaine sont :
– le tenseur des contraintes
– le tenseur des déformations

40 | P a g e
3.2 .1 Facteurs influençant les résultats d’essais
- Elément de volume représentatif

Pour réaliser un essai mécanique, un élément de volume représentatif” du matériau


doit être utilisé, afin que les hypothèses des milieux continus soient satisfaites.
Les courbes sont influencées par les facteurs suivants :

- la forme et les dimensions de l’éprouvette


- les conditions d’appui
- la vitesse de mesure en change
- l’humidité
- la température d’essai
- l’orientation
Avant de considérer un facteur, il faut remarquer qu’il est malaisé, même impossible
de créer un champ de contraintes uni axiales ou uniformes dans l’éprouvette à cause
des contraintes d’appui.

- Forme des éprouvettes et conditions d’appui

La résistance mesurée sur un cube n’est pas égale à celle correspondant à un état uni
axial de contraintes sur un échantillon de forme cylindrique et même pour un même
forme (cylindrique, cubique,….).

Pour les phases I et II ; la déformabilité est indépendante du rapport ; le

comportement après rupture est, lui, très influencé par ce rapport :

- pour ; le comportement est plastique. Il y a écrasement sous charge presque

constante à cause de l’effet de fortage des plateaux.

- plus ce rapport augmente plus le comportement après rupture est instable.

Pour réduire les phénomènes d’écrasement ; il faut choisir un rapport

suffisamment grand.

41 | P a g e
Cependant pour éviter le phénomène d’instabilité, il faut limiter l’élancement.

C’est pourquoi il est recommandable de considérer

- Dimension des éprouvettes

L’effet d’échelle a été considéré par de nombreux chercheurs ; mais on est arrivé le
plus souvent à des résultats non concordants quant à l’ordre de grandeur utilisé.
Généralement, lorsqu’une variation de résistance est observée, il s’agit
habituellement d’une diminution (des dimensions de l’éprouvette).
Du point de vue théorique ; il est préférable de considérer un échantillon de grande
dimensions pour que celui-ci ait une répartition des défectuosités internes
comparables, les essais d’échantillon de grandes dimensions sont chers et leur
nombre doit être limité. Le phénomène d’effet d’échelle peut s’expliquer par le fait
qu’un échantillon de petite dimension peut contenir moins de discontinuité qu’un
autre échantillon de grandes dimensions.
D’une façon pratique on tient compte de l’effet d’échelle dans un échantillon en
déterminant les différents facteurs du massif rocheux susceptibles de déterminer la
résistance à la compression. Il s’agit essentiellement des joints, de leurs états, de leur
densité ainsi que de leur orientation.
- Vitesse de mise en charge
La vitesse de mise en charge à une influence qui dépend des caractéristiques
rhéologiques du matériau.
D’une manière générale la résistance et la rigidité augmentent avec la vitesse.
- La teneur en eau ou en autre liquide
Généralement la résistance d’une roche diminue quand son humidité augmente.
Cette diminution varie de quelque % à quelques dizaines de %.
La nature du liquide influence aussi les caractéristiques de déformabilité des roches.
Il est à noter que la résistance à la compression simple diminue quasi-linéairement
avec la tension superficielle du liquide, Si le diamètre de l’échantillon diffère de celui
de 42mm Il est évident que la résistance d’une roche hétérotrophe varie avec la
direction de l’effort appliqué. Plusieurs paramètres peuvent provoquer l’anisotropie:
- La fissuration
- Les joints de stratification.

42 | P a g e
3.3 Comportement mécanique des roches
3.3 .1 Comportement élastique [14] [5]
L’élasticité d’un matériau se définit par le fait de retrouver la forme et le volume
initial une fois supprimée la sollicitation qui cause les modifications de formes et de
volume du matériau, l’état de contrainte dépend uniquement de l’état de
déformation.

3.3.2 Comportement élastoplastique [14] [5]


La plasticité des matériaux est caractérisée par la présence des déformations après
suppression du chargement mécanique appliquée.

3.4 Loi de Hooke pour un matériau homogène, isotrope et parfaitement


élastique [8]
Pour un matériau homogène (mêmes caractéristiques en chaque point), isotrope
(mêmes caractéristiques en un point dans toutes les directions), qu’il réponde à la loi
de Hooke (linéarité entre contraintes et déformations) et qu’il soit parfaitement
élastique (pas des déformations permanentes).
Un tel matériau élastique est caractérisé par 2 paramètres indépendants. Les
déformations s’expriment en fonction des contraintes par les équations suivantes :
et E

⁄ ⁄

⁄ ⁄
= ⁄ ⁄

( ) ⁄
( )
( )

43 | P a g e
( ( ))

( )

( ( ))

3.5 Caractérisation des roches au laboratoire [8] [12]


La caractérisation au laboratoire constitue un aspect important dans toute étude
mécanique, plusieurs essais sont réalisés selon l’étude envisagée, pour se faire la
réalisation la connaissance d’une propriété mécanique d’un massif rocheux consiste à
ramener les échantillons intacts à l’état de rupture.
La rupture est une forme non homogène des déformations qui peut être envisagée à
différentes échelles :
- à l’échelle atomique : la rupture se produit par séparation des liaisons atomiques
perpendiculairement à un plan (clivage) ou obliquement par rapport à un plan
(cisaillement).
- à l’échelle microscopique : correspondant à la propagation des micro-fractures au
niveau des grains du matériau.
- à l’échelle macroscopique : correspondant à la propagation des macro-fractures
visibles à l’œil nu et qui peut atteindre les dimensions de l’éprouvette.
On distingue la rupture par séparation (clivage) qui se produit suivant un plan
perpendiculaire à la direction de la contrainte max et la rupture par glissement
(cisaillement) qui a lieu suivant un plan des contraintes de cisaillement. La rupture
par séparation se produit généralement sans déformation appréciable tandis que la
rupture par glissement est précédée par une déformation plastique souvent
importante.

44 | P a g e
La rupture se déroule en deux phases :
- l’initiation qui correspond soit à la naissance d’une fissure de rupture à partir d’une
hétérogénéité soit au développement d’une discontinuité pré existante.
- La propagation de la fissure à travers le matériau. Sans la terminologie de
mécanique de roches, on parle de plusieurs types de rupture : Rupture fragile,
Rupture ductile ou par écrouissage, Rupture plastique.
Aux différents types des ruptures correspondent différents types des matériaux :
- matériaux élastiques fragiles
- matériaux élastiques avec écrouissage
- matériaux élastiques plastiques.
La rupture des matériaux fragiles est une rupture par séparation et celle des
matériaux ductiles est une rupture par glissement.
Cependant dans la rupture d’un matériau, les deux modes de rupture peuvent se
présenter. Pour les matériaux plastiques, il existe la contrainte d’écoulement
plastique marquant la limite entre le domaine ductile et le domaine plastique ,toute
étude de comportement en traction des matériaux doit s’appuyer sur des essais au
laboratoire, en privilégiant l’essai de traction comme étant l’essai de référence, qui
quand il est réalisable et fiable, conduira à une meilleure caractérisation des
matériaux en traction, il permettra dans ce cas de déterminer les modules de Young,
le coefficient de poisson et la résistance à la traction. Il permet sans doute de
caractériser le caractère ductile ou fragile du matériau.
Néanmoins, cet essai pour beaucoup des matériaux est difficile à réaliser voire
impossible, c’est pour cette raison que l’on réalise les essais de traction indirecte.
Pour déterminer la nature des matériaux plusieurs essais peuvent être déterminés
sous un champ des contraintes uniformes.
Ce sont des points obtenus lors :
- des essais de traction uniaxiale
- des essais de compression uniaxiale :
- des essais de compression biaxiale :
- des essais de compression triaxiale :
Les différentes résistances ultimes obtenues constituent des seuils à partir desquels il
existe une modification du comportement du matériau.

45 | P a g e
Compression uni axiale Traction uni axiale Compression bi axiale Compression
triaxiale

3. 5.1 Essais de caractérisation des roches au laboratoire

La connaissance des résistances à la traction et compression des roches est un


excellent critère de qualité, elle prend une grande importance dans les processus
d’extraction, forabilités de roches, aptitudes au fractionnement par explosifs et dans
les processus d’élaboration des granulats, la qualité des granulats dépend
essentiellement des forces de liaisons intercristallines et de la structure de la roche
qui conditionnent la résistance à la traction.

A. Essai de compression simple [17] [18] [19]


L'essai de compression uniaxiale s'effectue, comme son nom l’indique, en appliquant
une force de compression sur une éprouvette de roche selon son axe longitudinal.
Pendant l’essai, la charge axiale est augmentée de façon constante jusqu’à la rupture
de celui-ci.

1. Réalisation des essais de compression NF P 94-420 et


Caractéristiques de la presse
La réalisation des essais sur presse commence toujours par l’obtention de
l’éprouvette à l’aide d’une carotteuse dont le fonctionnement est celui du sondage
carottant, après cette étape vient l’obtention des éprouvettes aux dimensions
normalisées en respectant l’élancement 2 pour la compression uniaxiale et 1 pour la
compression diamétrale.

- Préparation des échantillons

La préparation est une opération qui consiste à apprêter les éprouvettes à


l’essai. En générale on admet d’après les règles de la société internationale de
mécanique des roches (SMIR) que les échantillons destinés aux essais de
compression ont un élancement (rapport de la hauteur avec le diamètre de 2, c’est à
dire H=2D). Par contre, les échantillons des essais BRESILIEN ont un élancement de
1, c’est-à-dire H=D. Les faces des échantillons sont ensuite polies à une tolérance de

46 | P a g e
0,015m de sorte que le chargement de l’échantillon soit uniforme pour toute la facette
afin d’éviter la rupture précoce de l’échantillon.

Voici donc au laboratoire géotechnique des matériaux de construction la suite


des différentes opérations par lesquelles passe un bloc d’échantillons pour sa
préparation aux essais de mécanique des roches :

 Forages carottant avec une foreuse


 Sciages avec une scie

Selon les types de résultats attendus, les échantillons sont instrumentés ou


pas. Pour les essais de compression instrumentés, c’est coller des capteurs des
déformations (strain gages) au milieu de l’échantillon, les capteurs donnent la
possibilité de pouvoir mesurer en cours de l’essai les valeurs des déformations
longitudinales et transversales. A l’issue de ces opérations, les essais peuvent
commencer.

Pour ce travail, nous avons utilisé pour un comparateur à affichage numérique


pour la mesure des déformations longitudinales.

Figure 3.1 rectification de la carotte figure 3.2 extraction de la carotte

47 | P a g e
Les essais mécaniques sont réalisés grâce à une presse hydraulique, elle peut être
complètement asservie afin de maîtriser le pilotage des essais, elle peut servir à la
réalisation à la fois des essais de compression/traction.
Elle est équipée d’un vérin vertical de force maximale 2000 KN, pression maximale
4O7, 3 bar, surface piston 490,87Cm2 , 800kg, modèle numéro UTC-4320 19.06.2012
Cet essai a pour but de déterminer les propriétés mécaniques des roches ; ces
propriétés sont :
La résistance à la compression simple

(3.8)

Le module d’élasticité statique (module de Young) ou module d’élasticité


longitudinal.

Figure 3.3 contrainte-déformation


E : Le coefficient de Poisson
Avec F : La force de rupture de l’échantillon
S : Section transversale de l’échantillon menée dans le plan perpendiculaire à la
direction de la charge appliquée.
Lorsqu’on dépasse la phase linéaire et qu’on décharge, il y a déformation
permanente.

Le module de Young (3.9)

48 | P a g e
On trace la tangente au point correspondant à 50% de ou .

Le coefficient de Poisson. (3.10)

La vitesse de mise en charge dite statique correspond à un temps de 5 à 15 minutes


pour atteindre la charge maximum sur des échantillons cylindriques dont les
dimensions sont :
Soient respectivement, les déformations longitudinales et transversales.

B. Essai de traction indirecte (essai brésilien) [8] [12] [5] [10]


La résistance à la traction peut être mesurée soit à l'aide d'un essai direct de traction
sur des éprouvettes, soit à l'aide d'un essai de tension indirecte appelé essai brésilien.
L’essai brésilien est plus simple à effectuer et plus reproductible que la méthode
directe. Il permet une mesure indirecte de la résistance en tension à partir de la
charge en compression appliquée diamétralement à un disque de roche.
On comprime l’échantillon de même dimension pour h et d ainsi que des essais de
compression, on provoque la traction. La résistance de la traction est déterminée par
la formule suivante : = (3.11)

Où h = longueur de l’éprouvette
d = diamètre de l’éprouvette

3.5.2 Caractérisation mécanique de la matrice


La caractérisation de la matrice rocheuse peut s’entendre à la fois par l’obtention de
valeurs de paramètres à intégrer dans une loi de comportement mécanique et par la
description de l’état de la matrice à l’aide de ses propriétés physiques (dont certains
paramètres peuvent également dépendre) et de son évolution en fonction des
sollicitations extérieures.
La bonne Caractérisation de ces propriétés, en laboratoire, est primordiale, car elle
permet d’identifier Les mécanismes prépondérants : en effet, les conditions de
laboratoire sont parfaitement maîtrisées et les différents phénomènes pouvant
intervenir peuvent être étudiés, si besoin est, Indépendamment les uns des autres.
Les modules d’Young statiques sont les modules estimés à partir des courbes «
contrainte – Déformation».

49 | P a g e
3.5.3 Déformations et rupture [11]
A. Discontinuités
On appellera discontinuité une zone de faible épaisseur, d'étendue limitée à
l'intérieur d'un milieu continu
Les microfissures, quant à elles, représentent des entités microscopiques.
Une fissure, au sens où nous l'entendrons ici, est donc une surface de discontinuité de
la matière suffisamment grande par rapport aux hétérogénéités microscopiques pour
ne tenir compte que de celle-ci dans le processus d'évolution du matériau.
Rupture : C’est le processus décrit par l'évolution d'une ou éventuellement plusieurs
fissures identifiées. La propagation peut se faire par ouverture ou glissement le long
des discontinuités.

B. Rupture fragile [11] [8]


La fragilité se dit généralement d'un matériau qui se rompt sans déformations
permanentes importantes.
Les déformations seront donc, pour une bonne part, élastiques, sauf bien
évidemment sur la surface de discontinuité.
Les déformations permanentes, quant à elles, correspondent à des déplacements
relatifs d'atomes stables après cessation de la sollicitation ou des phénomènes de
diffusion, ces déplacements sont souvent intragranulaires.
Dans les matériaux fragiles peuvent intervenir des déplacements intergranulaires
moins importants, générant tout de même des déformations non linéaires, par
mouvement au joint de grains.
Au lieu de matériau fragile, il convient de parler de rupture fragile car la fragilité n'est
pas, en réalité, une propriété intrinsèque du matériau.
En effet, sous de fortes pressions de confinement, des matériaux réputés fragiles
peuvent faire apparaître des déformations permanentes élevées.
II s'agit là de rupture à caractère ductile dont le mode essentiel, et quasi unique de
déformations, est le glissement. On parle alors de la transition fragile-ductile entre les
deux modes de déformation.

50 | P a g e
1. Classes de roches

Figure3.4 classe des roches


L'apparition des machines d'essais asservies a permis d'obtenir des courbes
contraintes-déformations complètes pour les matériaux fragiles.
Selon l'allure de ces courbes dans le domaine post-pic, on distingue deux classes:
Pour les roches de classe I la rupture peut être obtenue de manière progressive.
Les roches de classe II sont celles pour lesquelles la poursuite de l'essai après le pic
exige une libération d'énergie. Ce résultat post-pic ne peut être obtenu qu'en utilisant
un asservissement des déformations transversales.
Ces deux types de comportement sont probablement liés à l'évolution du réseau de
fissures naturelles ou induites dans le matériau et de leur interaction.
2. Etude de l'évolution des défauts [11].

En mécanique de la rupture, trois types de sollicitations sont considérés :


- une sollicitation de traction perpendiculaire au plan de la fissure.
Ce mode est dit "mode 1" ou mode "d'ouverture"
- une sollicitation de cisaillement dans le plan de la fissure dont l'action est
perpendiculaire au front de la fissure. On parle de "mode 2" ou mode de
"cisaillement"
- une sollicitation de cisaillement parallèle au plan de la fissure dont l'action est
parallèle au front de la fissure.

51 | P a g e
3.5.4 Mécanismes de base de la rupture en compression [11]

L’essai de compression est le plus couramment utilisé en mécanique des roches pour
déterminer les caractéristiques des matériaux (module d'élasticité, résistance en
compression, seuil de fissuration etc...).
A. Mécanismes physiques de la rupture
Elle résulte d'une fissuration axiale qui s'est développée perpendiculairement à la
contrainte principale mineure, soit dans l'axe du chargement.
Les mécanismes susceptibles de provoquer ces zones de traction sont nombreux.
II peut s'agir d'hétérogénéités locales de la matière, de la non homogénéité du champ
de déplacement (due à d'éventuels défauts géométriques de l'échantillon testé) ou de
la présence d'inclusions et de microcavités ou enfin de tractions induites en tête de
fissure

3.4 Présentation des résultats


A. ESSAI DE COMPRESSION SIMPLE

1. ECHANTILLON E1 GRISE CLAIRE

TC TH H (mm) H/H(%)


8 11,51 3 4,41 0
13 13,44 8 4,44 0,03
18 13,75 13 4,52 0,11
23 18,08 18 4,55 0,14
28 21,44 23 4,59 0,18
33 27,05 28 4,64 0,23
38 30 33 4,75 0,34
43 30,82 38 4,83 0,42
48 32,29 43 4,94 0,53
Tableau 3.1 résultats essai de compression simple E1 GRISE CLAIRE

52 | P a g e
2. ECHANTILLON E2 GRISE CLAIRE

TC TH H (mm) H/H(%)

4 10,44 1 4,43 0
8 10,49 5 4,58 0,05
12 12,37 9 4,64 0,11
16 14,46 13 4,66 0,13
20 16,7 17 4,7 0,17
Tableau 3.2 résultats essai de compression simple E2 GRISE CLAIRE

3. ECHANTILLON E3 GRISE CLAIRE

TC TH H (mm) H/H(%)


12 13,19 3 5,43 0
17 15,23 8 5,45 0,02
22 19,35 13 5,5 0,07
27 24,55 18 5,54 0,11
32 33,01 23 5,6 0,17
37 44,26 28 5,65 0,22
42 52,52 33 5,73 0,3
47 64,74 38 5,85 0,42
52 76,46 43 5,91 0,48
57 83,44 48 6,01 0,58
62 91,23 52 6,15 0,72
Tableau 3.3 résultats essai de compression simple E3 GRISE CLAIRE

53 | P a g e
4. ECHANTILLON E4 GRISE CLAIRE

TC TH H (mm) H/H(%)


11 12,22 6 9,86 0
16 13,95 11 9,9 0,04
21 16,55 16 9,94 0,08
26 20,78 21 9,99 0,13
31 25,36 26 10,04 0,18
36 31,53 31 10,08 0,22
41 40,24 36 10,14 0,28
46 46,76 41 10,24 0,38
51 51,34 46 10,31 0,45
Tableau 3.4 résultats essai de compression simple E4 GRISE CLAIRE

5. ECHANTILLON E5 GRISE CLAIRE

TC TH H (mm) H/H(%)


7 11,71 4 5,65 0
12 13,14 9 5,7 0,05
17 17,42 14 5,76 0,11
22 22,41 19 5,86 0,21
27 29,19 24 5,97 0,32
32 36,52 29 6,09 0,44
37 45,38 34 6,18 0,53
42 55,32 39 6,29 0,64
47 65,2 44 6,41 0,76
Tableau 3.5 résultats essai de compression simple E5 GRISE CLAIRE

54 | P a g e
6. ECHANTILLON E6 GRISE CLAIRE

TC TH H (mm) H/H(%)


8 11,36 17 11,89 0
11 11,56 20 11,92 0,03
14 12,42 23 11,99 0,01
17 14,16 26 12,16 0,27
Tableau 3.6 résultats essai de compression simple E6 GRISE CLAIRE

7. ECHANTILLON E1 GRISE FONCEE

TC TH H (mm) H/H(%)


6 9,37 3 4,44 0
11 12,99 8 4,5 0,06
16 15,69 13 4,54 0,1
21 19,35 18 4,59 0,15
26 20,73 23 4,68 0,24
31 27,45 28 4,76 0,32
36 36,06 33 4,95 0,51
Tableau 3.7 résultats essai de compression simple E1 GRISE FONCEE

8. ECHANTILLON E2 GRISE FONCEE

TC TH H (mm) H/H(%)


6 12,83 4 4,43 0
11 14,92 9 4,47 0,04
16 18,95 14 4,51 0,08
21 23,53 19 4,55 0,12
26 29,44 24 4,6 0,17
31 38,56 29 4,65 0,22
36 48,59 34 4,88 0,45
Tableau 3.8 résultats essai de compression simple E2 GRISE FONCEE

55 | P a g e
9. ECHANTILLON E3 GRISE FONCEE

TC TH H (mm) H/H(%)


12 13,14 3 5,37 0
17 15,58 8 5,39 0,02
22 19,35 13 5,42 0,05
27 25,01 18 5,47 0,1
32 33,01 23 5,51 0,14
37 43,14 28 5,56 0,19
42 53,28 33 5,66 0,29
47 65,25 38 5,68 0,31
52 76,41 43 5,76 0,39
57 83,18 48 5,87 0,5
62 92,61 53 6,05 0,68
Tableau 3.9 résultats essai de compression simple E3 GRISE FONCEE

B. Essai de compression diamétrale


Echantillon Résistance à la traction(MPa)

E1 GRISE CLAIRE : 3,92

E2 GRISE CLAIRE 4,27

4,53
E1 GRISE FONCEE

4,68
E2 GRISE FONCEE
Tableau 3.10 résultats essai brésilien

56 | P a g e
3.4.1 Analyse et interprétation des résultats

La Gécamines classe les roches en fonction de la résistance à la compression de


la manière que montre le tableau ci-dessous:

Catégori Descriptions Résistance à


es la compression
2 Roches tendres qui s’effritent sous des coups <25MPa
avec la pointe d’un marteau de géologue, se coupe
avec un couteau de poche.
2-2D Roches moyennement tendres. Ce type de 25 à 50MPa
roche se marque profondément avec la pointe du
marteau sous des coups fermes, se gratte
difficilement avec un marteau de poche.
2D Roches modérément dures, la surface de roche 50 à 100MPa
ne peut être grattée avec un couteau, des fermes
coups avec un marteau de géologue produisent
des faibles indentations.
3 Roches dures, on obtient un échantillonnage 100 à
moyen avec un coup ferme d’un marteau de 200MPa
géologue.
3D Roches très dures, un échantillon s’obtient >200MPa
après plusieurs coups avec un marteau de
géologue.

Tableau 3.11 Catégorie des roches d’après la résistance à la compression (bureau


d’étude minière EMI, Gécamines) [22]

D’après le tableau ci-dessus, on constate que la roche calcaro-dolomitique de BENA


KABONGO appartient à la catégorie 2-2D.

57 | P a g e
3.4.2 Evolution des déformations en fonction de la contrainte
a. E1 GRISE CLAIRE

courbe
contrainte-déformation E1GC
40

35 y = 43,66x + 12,437
R² = 0,9005

30
contrainte compressive(MPa)

25

20 contrainte-déformation

Linéaire (contrainte-
15 déformation)

10

0
0 0,2 0,4 0,6
déformation(%)

Figure 3.5 courbe contrainte déformation E1 GRISE CLAIRE


L’échantillon E1GC se rompt à une contrainte compressive de 32,29 MPa,
correspondant à une déformation longitudinale de 0,53 %.

58 | P a g e
b. E2 GRISE CLAIRE

courbe
contrainte-déformation E2GC
18 y = 37,261x + 9,464
R² = 0,8652

16

14
contrainte compressive(MPa)

12

10
contrainte-
déformation
8
Linéaire (contrainte-
déformation)
6

0
0 0,05 0,1 0,15 0,2
déformation(%)

Figure 3.6 courbe contrainte déformation E2 GRISE CLAIRE


L’échantillon E2GC se rompt à une contrainte compressive dz 16,7MPa
correspondant à une déformation longitudinale de 0,17 %.

59 | P a g e
c. E3 GRISE CLAIRE

courbe
contrainte-déformation E3GC
120

y = 117,47x + 14,091
R² = 0,9826

100

80
contrainte compressive(MPa)

60 contrainte-déformation

Linéaire (contrainte-
déformation)

40

20

0
0 0,2 0,4 0,6 0,8
déformation(%)

Figure 3.7 courbe contrainte déformation E3 GRISE CLAIRE


L’échantillon E3GC se rompt à une contrainte compressive de 91,23 MPa
correspondant à une déformation longitudinale de 0,72 %.

60 | P a g e
d. E4 GRISE CLAIRE

coubre
contrainte - déformation E4GC
60

50
y = 94,356x + 10,296
R² = 0,9839

40
contrainte compressive(MPa)

30 contrainte-déformation

Linéaire (contrainte-
déformation)

20

10

0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
déformation(%)

Figure 3.8 courbe contrainte déformation E4 GRISE CLAIRE


L’échantillon E4GC se rompt à une contrainte compressive de 51,34 MPa
correspondant à une déformation longitudinale de 0,45 %.

61 | P a g e
e. E5 GRISE CLAIRE

courbe
contrainte-déformation E5GC
70

60 y = 70,327x + 9,0099
R² = 0,9872

50
contrainte compressive(MPa)

40
contrainte-déformation

30 Linéaire (contrainte-
déformation)

20

10

0
0 0,2 0,4 0,6 0,8
Déformation(%)

Figure 3.9 courbe contrainte déformation E5 GRISE CLAIRE


L’échantillon E5GC se rompt à une contrainte compressive de 65,2 MPa
correspondant à une déformation longitudinale de 0,67%.

62 | P a g e
f. E6 GRISE CLAIRE

courbe
contrainte-déformation E6GC
16

14
y = 9,182x + 11,663
R² = 0,8612
12
contrainte compressive(MPa)

10

8 contrainte-déformation

Linéaire (contrainte-
6 déformation)

0
-0,1 0 0,1 0,2 0,3
déformation (%)

Figure 3.10 courbe contrainte déformation E6 GRISE CLAIRE


L’échantillon E6 GRISE CLAIRE se rompt à une contrainte compressive de 14,16
MPa correspondant à une déformation longitudinale de 0,27%.

63 | P a g e
g. E1grise FONCEE

courbe
contrainte-déformation E1GF
40

y = 51,468x + 10,088
35
R² = 0,986

30
contrainte compressive(%)

25

20 contrainte-déformation

Linéaire (contrainte-
déformation)
15

10

0
0 0,2 0,4 0,6
déformation(%)

Figure 3.11 courbe contrainte déformation E1grise FONCEE


L’échantillon E1grise FONCEE se rompt à une contrainte compressive de 36,06
MPa correspondant à une déformation longitudinale de 0,51 %.

64 | P a g e
h. E2 GRISE FONCE

courbe contrainte
contrainte-déformation
60

y = 84,577x + 13,64
R² = 0,9428

50

40
contrainte compressive(MPa)

30 contrainte-déformation

Linéaire (contrainte-
déformation)

20

10

0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
déformation(%)

Figure 3.12 courbe contrainte déformation E2grise FONCEE


L’échantillon E2 GRISE FONCEE se rompt à une contrainte compressive
de 48,59 MPa correspondant à une déformation longitudinale de 0,45 %.

65 | P a g e
i. E 3 GRISE FONCEE

courbe contrainte déformation E3GF


120

100 y = 129,9x + 15,738

80
contrainte compressive(MPa)

60
contrainte-déformation
Linéaire (Série1)

40

20

0
0 0,2 0,4 0,6 0,8
déformation(%)

Figure 3.13 courbe contrainte déformation E3 grise FONCEE


L’échantillon E3 GRISE FONCEE se rompt à une contrainte compressive de
92,61 MPa correspondant à une déformation de 0,68%.

66 | P a g e
3.5 Analyse de la rupture
Suivant l’analyse visuelle des fissures et celle des courbes contrainte-
déformation montrant une absence des déformations plastiques après rupture des
différents échantillons nous avons la situation suivante:

a. Rupture par fendage

Figure 3.14 Rupture par fendage


b. Rupture par séparation

Figure 3.15 Rupture E6 grise claire Figure 3.16rupture E6 grise claire

67 | P a g e
c. Rupture E2 GRISE CLAIRE

Figure 3. 17 rupture par séparation Figure 3. 18 rupture par séparation

d. Rupture E3 GRISE CLAIRE

Figure 3. 19rupture par séparation figure 3.20 Rupture par séparation

68 | P a g e
e. Rupture E4 GRISE CLAIRE

Figure 3. 21 Rupture par séparation figure 3.22Rupture par séparation

f. Rupture E5 GRISE CLAIRE

Figure 3.23 rupture par séparation figure 3.24 Rupture par séparation

69 | P a g e
g. Rupture E1 GRISE FONCEE

Figure 3.25Rupture par séparation Figure 3.26 Rupture par séparation

h. Rupture E2 GRISE FONCEE

Figure 3.27 Rupture par séparation figure 3.28 Rupture par séparation

70 | P a g e
3.5 Conclusion du chapitre

Ce chapitre est consacré à la caractérisation mécanique des roches au laboratoire par


les essais de compression et traction indirecte suivant les normes (),celle-ci
commence par l’extraction de la carotte suivie d’une rectification de la carotte aux
dimensions standardisées par les normes ci-haut citées (élancement 2 pour la
compression simple et élancement 1 pour la compression diamétrale ;la roche
calcaro-dolomitique de bena kabongo affiche une résistance à la compression
moyenne de 49,797 MPa et celle en traction de 4,35 MPa .
L’analyse de la rupture a démontré que la roche calcaro-dolomitique de bena kabongo
se rompt par séparation (colonnette) et appartient à classe I.

71 | P a g e
Chapitre 4
Analyse statistique des résultats

4.1 Introduction
La statistique est une méthode scientifique qui consiste à réunir des données chiffrées
sur des ensembles nombreux, puis à analyser, à commenter et à critiquer ces
données. Il ne faut pas confondre la statistique qui est la science qui vient d’être
définie et une statistique qui est un ensemble de données chiffrées sur un sujet précis.
Les premières statistiques correctement élaborées ont été celles des recensements
démographiques. Ainsi le vocabulaire statistique est essentiellement celui de la
démographie, les ensembles étudiés sont appelés population ; les éléments de la
population sont appelés Individus ou unités statistiques, la population est étudiée
selon un ou plusieurs caractères.
En tant que discipline scientifique, la statistique se divise en deux branches : d’une
part, il y a la statistique descriptive ou déductive et d’autre part, il y a la statistique
inductive Ou d’inférence.
4.2 Statistique descriptive [1] [4]
Elle vise à décrire et à résumer quantitativement les données collectées sur un
univers concret ou sur un petit groupe afin de dégager l’essentiel et de réaliser des
synthèses à l’aide d’un langage numérique.
On y étudie notamment les effectifs, les fréquences, les moyennes, les dispersions, les
corrélations, les graphiques, les tableaux statistiques, etc.
La statistique descriptive est dite uni variée lorsqu’une seule variable est sous étude ;
et bi variée lorsque deux variables sont analysées au même moment.
4.3 Statistique inductive ou d’inférence [1] [4]
Dans bien de cas, il est impossible de prendre toutes les mesures sur l’ensemble de la
population. Ici l’on sera obligé de recourir à une partie de la population que l’on
appelle
‘’Échantillon’’ auprès duquel on procède à des mesures.
Si l’échantillon est représentatif de la population à étudier, on peut à partir de
l’échantillon tiré des conclusions importantes sur la population mère .

72 | P a g e
4.4 Théorie du faible échantillonnage [1] [4]
4.4.1 Collecte des données
La première phase de toute étude scientifique qui nécessite l’utilisation des données
Statistiques c’est la collecte des données ou la recherche tout court. Il s’agit de savoir
où trouver les informations statistiques dont on a besoin.
4.4.2 Echantillonnage [4]
L’échantillonnage représente l’ensemble des opérations qui ont pour objet de prélever
un certain nombre d’individus dans une population donnée.
On s’intéresse à un caractère particulier des individus de cette population, qu’on
suppose pour chaque individu, quantifiable par un nombre réel.
Les théories d’échantillonnage sont essentielles à l’étude des relations entre une
population inconnue et un échantillon prélevé de cette population.
Les théories d’échantillonnage permettent d’estimer des paramètres inconnus
décrivant une population, telles que la moyenne et la variance.
Ces estimations sont faites sur la base de paramètres correspondants, calculés à
partir de l’échantillon. L’inférence statistique est la procédure qui consiste à déduire
les caractéristiques inconnues d’une population sur la base d’un échantillon. Lors des
analyses statistiques usuelles, la substitution de l’écart-type de la population par
Celui de l’échantillon est une approximation acceptable seulement lorsque le nombre
de Spécimens est plus grand que 30.
Cependant, lors d’une campagne d’essais géo mécaniques, il est rare que 30 essais de
même type soient conduits sur un même domaine lithologique. La variance est donc
considérée comme inconnue. Ainsi, l’utilisation de l’écart-type et du coefficient de
variation n’est peut-être pas adéquate pour décrire la variabilité des résultats des
essais de laboratoire. La méthode du faible échantillonnage utilise la notion
d’inférence statistique afin de quantifier l’incertitude sur les résultats de laboratoire
d’un petit échantillon (n < 30). Acceptée en statistique, cette théorie est maintenant
testée pour des applications en géotechnique.
En principe, la statistique étudie l’ensemble des individus qui composent la
population et, de l’observation du comportement de chaque individu se dégage des
lois générales de comportement de la population. Dans la pratique, on recourt
rarement à l’observation exhaustive des individus d’une population, pour des raisons
notamment économiques et de temps.

73 | P a g e
Ainsi l’observation exhaustive (recensement) est remplacée par l’observation partielle
(sondage) qui consiste à considérer un échantillon d’individus à partir duquel on
dégage, avec certaines limites, des lois générales de comportement de la population,
c’est ce qu’on appelle inférence statistique.
Pour que l’échantillon représente valablement la population, il faut que les individus
qui y font partie soient choisis au hasard, c’est-à-dire sans tendances ni
prédispositions systématiques. L’obtention d’un échantillon par choix aléatoire se fait
en utilisant plusieurs méthodes, notamment trois qui sont : l’échantillonnage simple,
l’échantillonnage systématique et l’échantillonnage stratifié En Statistique les
ensembles étudiés sont désignés par le terme « univers statistique ou population ».
Ainsi, une population est l’ensemble de tous les individus dont on cherche à
déterminer une ou plusieurs caractéristiques et chaque individu est distinct des
autres.
Si l’observation de toutes les unités constituant un univers d’étude est impossible, on
recourt à une fraction de cette population à partir de laquelle, on va tirer des
conclusions sur cette dernière. Ce sous-ensemble sur lequel ont porté les observations
s’appelle « échantillon »
4.5 Mesures de tendance centrale [1] [4]
Les caractéristiques de tendance centrale sont des valeurs qui caractérisent et
individualisent l’ensemble d’une série statistique.
Ainsi la tendance centrale d’une distribution est la valeur autour de laquelle se
concentrent en général les données.
Dans une distribution, on distingue trois types de valeurs centrales, à savoir :
- Les moyennes,
- Le mode,
- La médiane
Pour notre étude, nous parlerons que de la moyenne arithmétique.
4.6 Les mesures de dispersion [1] [4]
Les mesures de dispersion se répartissent en mesures ou caractéristiques relatives de
dispersion et en caractéristiques absolues de dispersion. En effet, les mesures
relatives de dispersion s’expriment dans les mêmes unités de mesure que la variable
étudiée.

74 | P a g e
Tandis que les mesures absolues de dispersion sont des nombres purs indépendants
des unités de mesure du phénomène étudié. Elles sont des nombres sans dimension.
Ces dernières rendent les comparaisons possibles. Il existe trois catégories de
mesures relatives de dispersion : Les mesures d’intervalles, elles sont les plus
concrètes.
Elles se calculent en cherchant la différence entre certaines valeurs de la variable.
Les moyennes des écarts à une valeur centrale de la série.
Les mesures quadratiques de dispersion. Elles donnent la meilleure image de
dispersion.
Pour toute mesure de dispersion, la règle d’or est la suivante :
‘’Plus la valeur de la mesure de dispersion est petite, plus la dispersion est faible c’est-
à-dire la concentration est grande et vis-versa’’.
Dans la pratique, deux séries statistiques peuvent avoir une même moyenne, mais
Présenter un étalement différent autour de la valeur moyenne. L’une sera, par
conséquent,
Plus dispersée que l’autre et il faudra imaginer une mesure de dispersion qui
permette d’estimer dans quelle mesure les observations s’écartent de la tendance
centrale.
Les mesures de dispersion servent à indiquer le degré de dispersion ou de
concentration des valeurs d’une distribution autour d’une mesure de tendance
centrale en général et autour de la moyenne arithmétique en particulier.
4.7 Variable centrale réduite ou variable normale [1]

Un autre type de mesure d’importance dans l’analyse des distributions statistiques et


dans l’interprétation des résultats, est la variable normée appelée encore écart réduit
ou Z Score qui est aussi une mesure absolue.
L’écart-réduit mesure la déviation des valeurs de la variable X par rapport à la
moyenne arithmétique en unités d’écart-type.
4.8 Définitions Erreurs et incertitudes
En ingénierie, le concept d’incertitude est utilisé afin de décrire la représentativité
d’une mesure, d’un résultat expérimental, ou analytique (simulation).
Une erreur est la différence causée par une source d’erreur entre la quantité (mesurée
ou simulée) et sa valeur vraie.

75 | P a g e
Une erreur est une quantité ayant un signe et une amplitude.
Il est généralement assumé que chaque erreur dont le signe et la magnitude sont
connus a été préalablement retirée du résultat par une correction. Ainsi, les erreurs
restantes, dont le signe et la magnitude sont inconnus, sont estimées avec l’idée que
±I caractérise la plage de valeur contenant l’erreur ( ). Lors d’essais en laboratoire, la
mesure ( ̅ ) effectuée sur un échantillon est une estimation de la valeur vraie du
paramètre à l’étude ( ).
L’incertitude I sur la mesure définit un intervalle qui estime contenir la valeur vraie
d’une erreur ( ) de signe et de magnitude inconnue. Cependant, il est possible que la
valeur vraie ( ̅ ) du paramètre se situe à l’extérieur de l’intervalle défini par
l’incertitude.
En effet, l’incertitude I n’est qu’une estimation de l’intervalle contenant la valeur
vraie d’une erreur de signe et de magnitude inconnue. Finalement, l’incertitude (±I)
est définie dans ce mémoire comme l’erreur relative maximale admissible (±Er), pour
un niveau de confiance donné sur une mesure.
4.8.1 Niveau de confiance
Puisque l’incertitude est une estimation de l’erreur, elle doit être définie avec un
pourcentage de confiance que la valeur vraie de l’erreur ( se situe à l’intérieur des
bornes de l’intervalle ±I.
Le pourcentage de confiance envers l’estimation de l’erreur se nomme niveau de
confiance (NC) et est défini comme: NC = 100(1 − )% (4.1)
Où ( ) est un paramètre représentant le niveau de confiance requis. Par exemple, si
un nombre infini d’échantillons aléatoires est recueilli et qu’un intervalle de confiance
sur la moyenne vraie à 95% est calculé pour chaque échantillon, 100(1 − )% de ces
intervalles contiendront la moyenne vraie.
En pratique, seulement 1 échantillon est prélevé et un seul intervalle de confiance est
calculé. Puisque cet intervalle ne contient pas nécessairement la moyenne vraie de la
population, il n’est pas raisonnable d’attacher une probabilité à cet évènement
spécifique.
Il est seulement possible d’affirmer avec 100(1 − )% de confiance que la moyenne
vraie se situe dans l’intervalle.

76 | P a g e
4.8.2 Statistique usuelle
A. Fondement et définition [1] [7] [3]
L’espérance mathématique et le coefficient de variation sont utilisés afin de décrire
numériquement les résultats géotechniques.
L’espérance mathématique ( ̅ ) ou moyenne arithmétique est définie comme suit :
̅ ∑ (4.2)

Où représente la valeur observée pour chacun des spécimens de l’échantillon et


Représente le nombre total de spécimens de l’échantillon. La dispersion (ou
variabilité) des résultats est mesurée par la variance de l’échantillon :
∑ ̅
(4. 3)

Si n< 30 on utilise la correction

Où ̅ représente la moyenne arithmétique, représente la valeur observée pour


chacun des spécimens de l’échantillon et représente le nombre total de spécimens de
l’échantillon. Plus la valeur absolue des écarts ( − ̅ ) est grande, plus la variance est
grande. Il est à noter que l’unité de la variance est l’unité au carré de la variable à
l’étude. Afin d’interpréter la variance des résultats dans la même unité que la variable
à l’étude, l’écart type ( ) se définit par :
∑ ̅
√ (4.4)

est l’écart- type corrigé


L’écart-type est la mesure de dispersion relative la plus utilisée. Il indique
Le degré de dispersion ou de concentration des valeurs d’une distribution autour de
la moyenne arithmétique.
Si l’écart-type est petit, cela signifie que la concentration des valeurs est grande ; et si
l’écart-type est grand, cela signifie que la concentration des valeurs est petite
Afin d’exprimer la variation des résultats en fonction de la moyenne, le coefficient de
variation est défini par :

̅
(4.5)

Où Set ̅ sont respectivement l’écart-type et la moyenne de l’échantillon.


Les mesures de dispersion étudiées jusqu’ici s’expriment toutes dans les mêmes
unités de mesure que la variable étudiée.

77 | P a g e
Dès lors, il est impossible de comparer les distributions de différentes populations.
Pour cela, il est recommandé l’emploi de mesures absolues de dispersion qui sont
des nombres purs, indépendant d’une échelle de mesure quelconque.
Pour obtenir une mesure absolue, il suffit de diviser une valeur déterminée par une
autre valeur qui s’exprime dans les mêmes unités de mesures que la première.
B. Quantification de la variabilité des résultats [3]
Le coefficient de variation peut être utilisé afin d’évaluer la variabilité des résultats
géotechniques. Un coefficient de variation (CV) inférieur à 10% est considéré comme
une variation faible des résultats. Un CV entre 10% et 30% est considéré comme une
variation modérée et un CV supérieur à 30% est considéré comme une variation
élevée.
1. Intervalle de confiance [3][7]

Soient la vraie moyenne à estimer, la moyenne observée d’un paramètre


donné et (d) l’incertitude associée à la moyenne observée. Un intervalle de confiance
est un intervalle qui contient, avec un certain niveau de confiance, la vraie moyenne
du paramètre que l'on cherche à estimer, selon la théorie du faible échantillonnage,
l’intervalle de confiance sur la moyenne vraie ( ) d’une population de variance
inconnue est défini par l’équation :
̅ ̅ (4.6)
√ √

Où n représente le nombre d’échantillon, est le coefficient de confiances obtenues


à partir de la distribution de Student t pour une loi binomiale centrée sur la moyenne
de la population ( ) selon un paramètre représentant le niveau de confiance requis
( ) avec un degré de liberté ( ).
2. Hypothèses [3]
La théorie du faible échantillonnage impose les hypothèses suivantes :
La fonction de densité de probabilité de la population du paramètre d’ingénierie
étudié suit une loi normale. La procédure d’échantillonnage est aléatoire et doit
permettre aux éléments de la population d’avoir la même probabilité d’être
sélectionné.
L’échantillonnage doit être fait à partir d’une population infinie d’éléments.
Les échantillons doivent être indépendants.

78 | P a g e
Les mesures de paramètres géomécaniques effectués en laboratoire sont considérées
comme des variables aléatoires issues de phénomènes naturels.
C’est pourquoi l’hypothèse que la population de ces paramètres suit une loi normale
est raisonnable.
Toutefois, le nombre d’échantillons étant limité, il est reconnu qu’il est difficile de
concevoir une stratégie d’échantillonnage permettant d’avoir la même probabilité
d’amasser tous les échantillons de la population d’une zone.
Puisque la taille de l’échantillon est petite par rapport à la zone d’échantillonnage, la
population de la zone est considérée comme infinie. Les propriétés mécaniques des
roches sont considérées comme des variables aléatoires régionalisées. Ainsi,
l’échantillonnage d’une zone doit être fait en s’assurant qu’il n’y a pas de corrélation
spatiale entre les échantillons dont la conséquence serait une sous-estimation de la
variabilité des propriétés mécaniques testées.
3. L’indice de précision [3][7]
L’indice de précision est défini comme étant le ratio de la borne supérieure sur la
borne inférieure de l’intervalle de confiance sur la moyenne vraie de la population
( ), estimée à partir d’un échantillon. L’indice de précision est fonction du coefficient
de confiance (tα) pour un niveau de confiance fixé 100(1- )% et un degré de liberté (
= n-1).
Dans ce mémoire, le niveau de confiance est fixé à 95% ( = 0,05).
L’indice de précision est donc seulement fonction du nombre d’échantillons (n) par
l’entremise du degré de liberté ( ).
Un indice de précision (p) qui tend vers 1 demanderait un nombre d’échantillons (n)
qui tend vers l’infini.
̅

où p ( 4.7)
̅

4. Erreur maximale absolue et relatives selon l’indice de précision [3]


[7]
Pour un échantillon donné, l’erreur absolue maximale sur l’estimation de la
moyenne vraie est la demi-longueur de l’intervalle de confiance pour un niveau de
confiance donné, l’erreur absolue est définie par :
̅( ) ̅
(4.9)

79 | P a g e
En simplifiant l’équation, l’erreur absolue maximale Ea devient :

( ) ̅ (4 .10)

L’erreur relative maximale (Er) sur la moyenne vraie est obtenue en divisant l’erreur
absolue maximale ( ) par la moyenne de l’échantillon:

= (4.11)

Ainsi, l’erreur maximale relative est uniquement fonction de l’indice de précision.


Lorsque la valeur de l’indice de précision est négative, la valeur de l’erreur relative est
supérieure à 100%. Conséquemment, fixer un indice de précision revient à fixer
l’erreur maximale relative admissible sur l’estimation de la moyenne vraie.
Finalement, plus l’indice de précision est près de 1, plus l’erreur maximale relative sur
la moyenne vraie est près de 0%.
5. Erreur maximale absolue et relatives selon l’intervalle de
confiance [3] [7]
L’erreur relative maximale à 95% (Er) sur la moyenne vraie peut-être calculée
directement à partir de la notion d’intervalle de confiance. L’erreur absolue maximale
admissible (Er) est la demi-longueur de l’intervalle de confiance, Elle est obtenue
lorsque la borne inférieure est soustraite à la borne supérieure et est divisée par deux
:
(̅ ) (̅ )
√ √
(4.12)

En simplifiant l’équation, l’erreur absolue maximale devient

(4.13)

L’erreur relative maximale (Er) sur la moyenne vraie est obtenue en divisant l’erreur
absolue maximale (Ea) par la moyenne de l’échantillon:


Er= ̅
(4.14)

Où le coefficient de confiance de Student (( )) est déterminé pour un intervalle de


confiance à 95% ( = 0,05). Er est fonction du coefficient de confiance ( ) pour un
niveau de confiance fixé 100(1- )% et un degré de liberté ( = n-1).
Dans ce mémoire, le niveau de confiance est fixé à 95% ( = 0,05).
Tout comme l’indice de précision, l’erreur relative est donc seulement fonction du
nombre d’échantillons (n) par l’entremise du degré de liberté ( ).

80 | P a g e
6. Méthode selon l’indice de précision (p) [3] [7]
En Fixant un niveau de confiance (NC) de 95% ( =0.05), l’indice de précision (p)
Afin de s’assurer d’une caractérisation adéquate du roc intact, le résultat est comparé
aux indices de précision suggérés au Tableau 4.1.

Tableau 4.1 indices de précision suggérés de l’indice de précision [3]


En Plus du calcul de l’indice de précision, il est possible de calculer l’erreur relative
maximale
7. Quantification de la variabilité des résultats [3]
En fixant un niveau de confiance (NC), la variabilité des résultats est quantifiée par
l’indice de précision (p). L’indice de précision a posteriori (p) donne une indication
de la longueur de l’intervalle de confiance.

81 | P a g e
4.9 Présentation des résultats et interprétations
4.9.1 Résistance à la compression
Roche ̅ (MPa) S*(MPa) p Ea(M Er IC (MPa)
(MPa) Pa)

Calcaro- 49,797 28,8 2,604 21,8 0,445 27,633-


dolomitique 34 71,96
Tableau 4.2 résultats résistance à la compression après analyse statistique
L’indice de précision observé pour l’essai de compression simple indique que le
nombre d’échantillons doit être augmenté pour atteindre un indice de précision de
1,35 suggéré par l’ASTM ,mais étant donné la variabilité des résultats des échantillons
nous estimons que la valeur moyenne observée peut être considérée comme valeur
caractéristique de la résistance en compression de la roche calcaro-dolomitique de
BENA KABONGO .
4.9.2 Résistance à la traction
Roche ̅ (MPa) S*(MPa) p Ea Er IC (MPa)
(MPa)
Calcaro- 4,35 0,333 1,32 0,597 0,137 3,738-4,96
dolomitique
Tableau 4.3 résultats résistance à la traction
L’indice de précision de 1,32 observé lors de l’essai brésilien des échantillons de
BENA KABONGO donne une valeur caractéristique de la résistance à la traction de la
roche calcaro-dolomitique.

82 | P a g e
4.10 Conclusion du chapitre

Dans ce chapitre, il est question de l’analyse statistique des résultats d’essais de


caractérisation mécanique. Celle-ci est faite sur base de la théorie du faible
échantillonnage( n ) qui consiste à déterminer l’intervalle de confiance de la
variable étudiée, celle-ci stipule qu’un nombre minimum d’échantillons conduit à une
estimation d’une valeur caractéristique d’une propriété mécanique d’une roche, il est
déterminé par le test de STUDENT(moyenne vraie inconnue) ;la qualité du résultat
est déterminée par l’indice de précision suggéré par l’ASTM de 1,35 et une erreur
relative de 14,9 % .
L’analyse statistique des résultats a conduit aux valeurs suivantes:
a. Résistance à la compression
- Une erreur absolue de 21,8
- Une erreur relative de 0,445
- Un coefficient de variation de 0,579
- Un indice de précision de 2,604
- L’intervalle de la moyenne 27,633-71,96
b. Résistance à la traction
- Une erreur absolue de 0,597 MPa
- Une erreur relative de 0,137
- Un coefficient de variation de 0,0765
- Un indice de précision de 1,32
- L’intervalle de la moyenne 3,738-4,96 MPa

83 | P a g e
Conclusion générale

En guise de conclusion, ce travail de fin d’études " caractérisation physico-mécanique


des roches carbonatées de la région de Mbuji-Mayi «cas de la carrière de bena
kabongo » " a pour objectifs :
- L’analyse du comportement à la rupture des roches calcaires
- La détermination des propriétés physico-mécaniques des roches calcaires
Tout au long de ce travail, les essais de caractérisation mécanique et physique ont été
réalisé sur les échantillons venant de la carrière de bena kabongo ; la caractérisation
physique des roches calcaro-dolomitiques ont conduit aux résultats suivants:
Les calcaires de bena kabongo, présentent comme propriétés physiques
- Une teneur en eau moyenne de 0,58 %
- Une masse volumique apparente de 2,7155 g/cm3
- Une masse volumique absolue de 2,717 g/cm3
- Une absorption à l’eau suivant le volume de
- Une compacité moyenne de 99,4 %
- Une porosité moyenne de 0,58 %

La caractérisation mécanique des échantillons prélevés sur le site de la carrière de


bena kabongo ont démontré que la roche calcaro-dolomitique de bena kabongo a une
résistance à la compression de 49,797 MPa et la résistance à la traction de 4,35 MPa ;
celle-ci appartient à la catégorie 2-2D suivant la classification de la Gécamines
(EMI).
La vérification des résultats des essais de caractérisation mécanique a été réalisée en
variant le diamètre de l’éprouvette, celle-ci a donné les résultats suivants

- La valeur caractéristique de la résistance à la compression et la résistance à la


traction sont données par les intervalles suivants 27,633-71,96 MPa pour la
résistance à la compression et 3,738-4,96 MPa.
De ce qui, qui précède une étude de variabilité de propriétés mécaniques des
échantillons de BENA KABONGO, doit être menée pour compléter cette étude
de caractérisation mécanique.

84 | P a g e
Bibliographie

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Mayi, année académique 2011-2012, inédit.
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obtenues à partir d’essais de laboratoire pour deux projets miniers
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[5]C. SOLSONA ACCENSI, Confrontation des modèles mécaniques et
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Mayi, grade 1, année académique 2011-2012, inédit.
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Bakwanga, université de Mbuji-Mayi ,2ème grade mines, année académique 2012-
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86 | P a g e
Table des matières

Epigraphe ................................................................................................................... 1

Dédicaces ................................................................................................................... 2

Remerciements ......................................................................................................... 3

Liste des abréviations ................................................................................................ 5

Liste des tableaux ...................................................... Erreur ! Signet non défini.

Liste des figures......................................................................................................... 9

Résumé ..................................................................................................................... 11

Introduction générale ..............................................................................................12

I. Problématique ..............................................................................................12

II. Hypothèses ...................................................................................................13

III. Méthodes de travail et techniques de recherche utilisées ..........................13

IV. Délimitation spatio-temporelle ....................................................................13

V. Intérêt du sujet.............................................................................................13

VI. Subdivision du travail ...................................................................................14

Chapitre 1 Généralités et aperçus géologiques de la région de Mbuji-Mayi ....... 15

I.1 localisation du site [9] ..................................................................................... 15

I.2 Hydrographie [9]............................................................................................. 15

I.3 Climat et précipitation [9] ...............................................................................16

I.4 Végétation [9] ..................................................................................................16

I. 5 Cadre géologique [9] ...................................................................................... 17

1.6. Matériaux et minéraux carbonatées du super groupe de Mbuji-Mayi [21] 18

1.6.1 Calcaires ............................................................................................. 18

A. Calcaires ciment .................................................................................... 18

B. Calcaires à chaux ....................................................................................19

C. Calcaires à bâtir......................................................................................19
87 | P a g e
1.6.2 Dolomie .....................................................................................................19

1.7 Généralités sur les roches sédimentaires [9] [18] ....................................19

I.7.1 Les roches sédimentaires carbonatées [18] ..............................................21

1.7.2 Conditions de précipitation des roches carbonatées ........................21

A. Condition de précipitation des calcaires ...................................................21

1. Précipitation physico-chimique .................................................................21

2. Précipitation biochimique. ....................................................................... 22

B. Conditions de précipitation des dolomies. .............................................. 22

I.7.3 Classification des roches sédimentaires carbonatées [18] [14] [6] ......... 22

A.Les calcaires [18][6] ................................................................................. 23

1. Le calcaire de précipitation biochimique .......................................... 23

2. Les calcaires de précipitation chimique ............................................ 24

3. Les calcaires à caractères détritiques ................................................ 25

C. La dolomie............................................................................................. 25

D. Les roches mixtes [14][6]...................................................................... 27

E. Métamorphisme [14] [6] .......................................................................... 27

1.7.4 Identification des affleurements carbonatés .......................................... 27

1.8 Conclusion partielle ................................................................................. 30

Chapitre 2 Caractérisation Physique des roches .............................................31

2.1 Propriétés physiques des roches carbonatées ................................................31

1. La teneur en eau ou l’humidité .................................................................31

2. Masse volumique ...........................................................................................31

- Détermination............................................................................................. 32

2.2 La masse volumique absolue .................................................................. 32

- Détermination ......................................................................................... 32

3. La porosité .................................................................................................... 33

- Détermination par Pycnométrie .............................................................. 33

88 | P a g e
4. La compacité............................................................................................. 34

5. L’absorption de l’eau ................................................................................ 34

6. Autres propriétés physiques .................................................................... 35

2.2 Présentation des résultats des analyses physiques et interprétation .......... 36

2.3 Conclusion partielle ....................................................................................... 39

Chapitre 3 Caractérisation mécanique des roches............................................... 40

3.1Introduction .................................................................................................... 40

3.2 Caractérisation des roches [8] [5] ................................................................. 40

3.3 Comportement mécanique des roches ........................................................ 43

3.3 .1 Comportement élastique [14] [5] ........................................................... 43

3.3.2 Comportement élastoplastique [14] [5] .................................................. 43

3.4 Loi de Hooke pour un matériau homogène, isotrope et parfaitement


élastique [8] ........................................................................................................... 43

3.5 Caractérisation des roches au laboratoire [8] [12] ........................................ 44

3. 5.1 Essais de caractérisation des roches au laboratoire .............................. 46

A. Essai de compression simple [17] [18] [19] ...................................... 46

1. Réalisation des essais de compression NF P 94-420 et


Caractéristiques de la presse........................................................................... 46

- Préparation des échantillons ....................................................................... 46

B. Essai de traction indirecte (essai brésilien) [8] [12] [5] [10] ............... 49

3.5.2 Caractérisation mécanique de la matrice................................................ 49

3.5.3 Déformations et rupture [11] ................................................................... 50

A. Discontinuités ........................................................................................... 50

B. Rupture fragile [11] [8] ......................................................................... 50

1. Classes de roches ................................................................................ 51

2. Etude de l'évolution des défauts [11]. ................................................. 51

3.5.4 Mécanismes de base de la rupture en compression [11]......................... 52

A. Mécanismes physiques de la rupture ................................................... 52

89 | P a g e
3.4 Présentation des résultats ............................................................................ 52

3.4.1 Analyse et interprétation des résultats .................................................... 57

3.4.2 Evolution des déformations en fonction de la contrainte ...................... 58

................................................................................ Erreur ! Signet non défini.

3.5 Analyse de la rupture ..................................................................................... 67

c. Rupture E2 GRISE CLAIRE ........................................................................ 68

Figure 3. 17 rupture par séparation Figure 3. 18Rupture par séparation .. 68

Figure 3. 21 Rupture par séparation figure 3.22Rupture par séparation ........ 69

f. Rupture E5 GRISE CLAIRE ........................................................................ 69

Figure 3.23 rupture par séparation figure 3.24 Rupture par séparation 69

g. RUPTURE E1GRISE FONCEE .................................................................... 70

Figure 3.25Rupture par séparationFigure 3.26 Rupture par séparation ........... 70

h. Rupture E2 GRISE FONCEE ....................................................................... 70

3.5 Conclusion du chapitre ................................................................................... 71

Chapitre 4 Analyse statistique des résultats .................................................... 72

4.1 Introduction ................................................................................................... 72

4.2 Statistique descriptive [1] [4] ....................................................................... 72

4.3 Statistique inductive ou d’inférence [1] [4] .................................................. 72

4.4 Théorie du faible échantillonnage [1] [4] ................................................ 73

4.4.1 Collecte des données ................................................................................ 73

4.4.2 Echantillonnage [4] ................................................................................. 73

4.5 Mesures de tendance centrale [1] [4] ............................................................ 74

4.6 Les mesures de dispersion [1] [4].................................................................. 74

4.7 Variable centrale réduite ou variable normale [1]......................................... 75

4.8 Définitions Erreurs et incertitudes ............................................................... 75

4.8.1 Niveau de confiance ................................................................................ 76

4.8.2 Statistique usuelle ....................................................................................77

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A. Fondement et définition [1] [7] [3] ..........................................................77

B. Quantification de la variabilité des résultats [3] ...................................... 78

1. Intervalle de confiance [3][7] ............................................................ 78

2. Hypothèses [3]................................................................................... 78

3. L’indice de précision [3][7] ............................................................... 79

4. Erreur maximale absolue et relatives selon l’indice de précision


[3][7] 79

5. Erreur maximale absolue et relatives selon l’intervalle de confiance


[3][7] 80

6. Méthode selon l’indice de précision (p)[3][7] ................................... 81

7. Quantification de la variabilité des résultats [3]............................... 81

Conclusion générale ................................................................................................ 84

Bibliographie ........................................................................................................... 85

Annexes

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