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DUPUIT 1870.
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Dédicaces
Rien n’est aussi beau à offrir que le fruit d’un travail d’un parcours
existence.
Je dédie ce travail
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Remerciements
oncles, mes tantes, Mes frères et sœurs, pour leur soutien tant moral,
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Mes camarades de lutte Wesley KABEYA, Samuel MUKAYA, Enock
Il serait difficile ici de citer toutes les personnes qui ont contribué à
l’aboutissement de ce travail.
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Liste des abreviations
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:
(g/cm3)
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Liste des tableaux
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Tableau 3.10 résultats essai brésilien
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Liste des figures
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Figure 3. 19 Rupture par séparation
10 | P a g e
Résumé
11 | P a g e
Introduction générale
I. Problématique
Les matériaux occupent dans notre monde une place de choix que nous ne pourrions
pas l’imaginer à première vue. en effet la quasi-totalité des activités quotidiennes
sont liées d’une manière ou d’une autre à la présence des matériaux dans tous les
domaines de la vie, les besoins croissants de la société dans tous les domaines de la
vie nécessite une satisfaction qui demande de plus en plus des matières premières et
force la réalisation d’un grand nombre des travaux divers, ceci entraine entre autres,
un accroissement de travaux d’excavation et de construction, et nécessite l’expertise
d’ingénieurs civils.
Nul n’ignore que la réalisation de tels projets comporte toujours une phase d’essais au
laboratoire pour déterminer les propriétés physico-mécaniques des roches
constituants les portions des massifs rocheux impliquées.
D’ autre part, les calcaires est d’une grande importance dans la région de Mbuji-Mayi
étant donné ses différentes applications ; rares sont les études qui ont abordé la
caractérisation physico-mécanique de ces roches, d’où ce mémoire de fin d’études "
caractérisation physico-mécanique en traction et compression des roches
carbonatées de la région de Mbuji-Mayi « cas de la carrière de BENA
KABONGO » "
De ce qui précède, deux questions se posent :
- Quelles sont les valeurs caractéristiques des propriétés mécaniques de roches
Carbonatées précisément la roche calcaro-dolomitique de la carrière de BENA
KABONGO ?
- Comment se comportent ces roches à la rupture en traction et compression ?
12 | P a g e
II. Hypothèses
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- Sur le plan scientifique : ce travail vient les travaux antérieurs sur la carrière
de BENA KABONGO du point de vue géomécaniques.
-
VI. Subdivision du travail
La logique, l’ordre, la précision et la cohérence d’idées dans cette réflexion
scientifique exigent que, pour mieux agencer ses idées avec harmonie, qu’elles se
succèdent comme des éléments d’un tout.
Hormis l’introduction et la conclusion, notre travail comportera quatre chapitres:
Le premier parle des généralités et aperçus géologiques de la région de Mbuji-Mayi
Le deuxième sur la caractérisation physico-chimique des roches
Le troisième axé sur la caractérisation mécanique des roches
Le quatrième chapitre consistera à faire une analyse statistique des résultats des
essais mécaniques .
14 | P a g e
Chapitre 1
Généralités et aperçus géologiques
de la région de Mbuji-Mayi
Dans ce chapitre, il est question du cadre géologique de notre étude, celle-ci est faite
sur les affleurements des roches carbonatées des différentes carrières de la région de
Mbuji-Mayi en général et de la carrière de BENA KABONGO en particulier, ces
dernières sont choisies sont en rapport de la proximité et de la disponibilité des
roches carbonatées dont il est question dans ce mémoire.
15 | P a g e
La région envisagée appartient essentiellement à trois bassins hydrographiques
d’ouest en est, le bassin de la lubi, le bassin de la Mbuji-Mayi et le bassin de la luilu
,ces trois rivières plus ou moins rectilignes en grand, à axes subparallèles, de
direction moyenne d’environ20° Nord-nord-Est ,se jettent dans lubilanji,
Cette dernière rivière, qui traverse le degré carré de Mbuji-Mayi dans partie nord-est
avec une direction nord-nord-ouest prend le nom de Sankuru en aval de PANIA-
MUTOMBO.
L’écoulement de l’ensemble du réseau se fait vers le nord. La lubi prend sa source
dans l’angle nord-est du degré carré de luiza et coule en direction nord-nord-est
jusqu’au village lubi ou après avoir traversé la ligne de chemin de fer, elle s’oriente
sensiblement sud-nord.la Mbuji-Mayi rend sa source à hauteur du parallèle 9°30’
sud. Large de 50 à75m, elle déroule son cours suivant de larges méandres, dans des
vallées plates et marécageuses dont la largeur atteint 1500m.la luilu prend sa source
à quelques kilomètres de la source de la Mbuji-Mayi, son cours est fort semblable à
cette dernière.
La lubilanji prend sa prend source à la hauteur du 10ème parallèle sud, d’une largeur
d’environ 100 m, son cours est également semblable à celui de la Mbuji-Mayi.
16 | P a g e
Mayi est caractérisée par un mélange de savanes, savanes arbustives de divers types,
de galeries forestières et des lambeaux de forets protophytes.
I. 5 Cadre géologique [9]
La région de Mbuji-Mayi reprend les formations géologiques comprises entre les 6°
et 7° parallèles Sud et les méridiens 23° et 24° Est.
Les formations comprises entre cette étendue s’ordonnent en deux ensembles
principaux :
- Une couverture formée des roches très tendres ou meubles en couches
subhorizontales du crétacé inférieur et cénozoïque ;
- Un soubassement d’âge précambrien constitué des roches sédimentaires plus
ou moins plissées, des formations métamorphiques et des roches cristallines.
Les premières sont constituées de :
- Sables fins à très fins, parfois argileux ;
- Grés feldspathique ou argileux, marnes ;
- Conglomérant à galets du substratum avec ciment et intercalation des grés
feldspathiques et argileux rouges.
Par contre les deuxièmes constituent :
- Le super groupe de Mbuji-Mayi : formations schisteuses, calcareuses et
dolomitiques,
- Quartzites micacés, micaschistes,
- Les granites, roches migmatitiques (socle)
17 | P a g e
UNITE LITHOSTRATIGRAPHIQUE EPAISSEUR
S Groupe BII
U
BIIe : calcaires variés, construits et 100m
P
dolomitiques en bas
E
R BIId : Dolomies grises à cherts divers, passant à 400m
G des schistes à la base
R
BIIc : Dolomies construites avec intercalation 290m
O
des schistes
U
P BIIb : calcaro-dolomitiques et argileuses claires, 125m
E largement conglomératiques, souvent gypseuse,
dolomies cherteuses, en haut et en bas
Groupe B I
BIe : Schistes dolomitiques gris 44m
BId : Grés et psammites rouges dolomitiques 308m
BIc : Schistes et psammites argileux 180m
conglomérats à éléments du socle cristallin 17m
Tableau 1.1 les groupes du super groupe de Mbuji-Mayi [21]
18 | P a g e
B. Calcaires à chaux
Certains horizons (dans l’assise BIIe5 notamment) doivent produire, par calcination,
une excellente chaux hydraulique utilisable dans la construction et l’amendement des
terres.
C. Calcaires à bâtir
De nombreux calcaires du Mbuji-Mayi servent comme moellons à bâtir ainsi que
come concassés dans la préparation du béton.
La plupart des bancs de l’étage BIIe (calcaires construis, calcaires à stromatolithes,
calcaires finement rubanés, calcaires bréchiques), qui prennent un très beau poli, se
prêtent aussi à une mise en valeur comme le marbre.
1.6.2 Dolomie
La plus grande partie de la série supérieure BII du super groupe du Mbuji-Mayi est
dolomitique, surtout l’étage BIIa. Impropre à la fabrication du ciment, la dolomie
peut cependant servir de fondant dans la métallurgie, calcinée la dolomie donne une
mauvaise chaux pouvant être utilisé pour l’amendement des terres et, dans une
certaine mesure dans la construction. Comme le calcaire la dolomie peut fournir de
moellons et de concassés, mais elle se prête moins bien à la taille de marbre.
1.7 Généralités sur les roches sédimentaires [9] [18]
Avant d’énumérer les types de roches sédimentaires, signalons qu’il existe trois
familles des roches qui forment la croûte terrestre à savoir :
- Roches magmatiques ;
- Roches sédimentaires ;
- Roches métamorphiques.
Les roches sédimentaires font partie inhérente du cycle géologique ,puisque leurs
constituants résultent de l’altération des roches ou des sédiments préexistants , que
ces constituants ont subi in certain transport et qu’ils se sont déposés ou ont été
précipités dans un bassin de sédimentation .l’évolution post-dépôt de ces sédiments
les transforment en roches sédimentaires, ces roches peuvent subir un
métamorphisme et être à leur tour soumises à l’altération lors de leur passage à la
surface des continents .
Il est possible de classer les roches sédimentaires en quatre classes génétiques
19 | P a g e
- Les roches détritiques elles sont formées de particules minérales issues de
l’altération de roches préexistantes, comme il s’agit de matériaux issus des
continents, on les appelle aussi terrigènes, lorsque les roches détritiques sont
essentiellement constituées de fragments de quartz, on les appelle siliclastiques.
- Les roches biogéniques, biochimiques ou organiques elles sont le produit,
comme le nom l’indique d’une activité organique ou biochimique.
- Les roches d’origine chimique résultent de la précipitation purement physico-
chimique des minéraux dans un milieu sursaturé.
- Une dernière classe est consacrée aux autres roches sédimentaires dont
l’origine n’est pas liée à l’altération(les pyroclastites, les roches liées aux astroblèmes,
les cataclastites liées aux phénomènes de brechification par collapse, tectonique,
glissement de terrain, etc. .)
Cette figure présente les trois grands types de roches qui forment la croûte terrestre
et les processus qui conduisent à leur formation.
20 | P a g e
Figure 1.2. Formation des roches sédimentaires [19]
Notons que ces roches composent 5% des roches lithosphériques donc trop peu mais
occupent 75% des roches à l’affleurement sur les continents. Ce sont les roches les
plus importantes économiquement car elles ont beaucoup plus d’applications dans la
vie courante.
La caractéristique fondamentale des roches sédimentaires est la stratification.
I.7.1 Les roches sédimentaires carbonatées [18]
Les carbonates sont principalement représentés par les calcaires et les dolomies, les
calcaires et les dolomies représentent rarement sous forme meuble, en raison de
processus de dissolution et recristallisation menant à leur induration plus
rapidement que les roches sédimentaires terrigènes. Les calcaires et les dolomies ont
la propriété importante de réagir avec l’acide chlorhydrique (à froid pour les calcaires
et à d’autant plus haute température que la proportion de dolomite est importante.
Ces roches sont formées à partir de la précipitation des sels et autres éléments
chimiques dissous dans les eaux courantes et amenés dans le bassin de
sédimentation; et cette précipitation suit la réaction :
(1.1)
1.7.2 Conditions de précipitation des roches carbonatées
A. Condition de précipitation des calcaires
1. Précipitation physico-chimique
Ce type de précipitation se fait dans certaines conditions de température de pression
et de concentration et toujours selon la réaction :
(1.2) (bicarbonate soluble).
Cette précipitation du CaCO3 est favorisée par la diminution de la pression qui amène
le CO2 à se dégager.
21 | P a g e
Une remontée de la pression interdira la précipitation du calcaire.
2. Précipitation biochimique
Ce type de précipitation est réalisé par certains animaux pour synthétiser leur
squelette en coquille. D’autres organismes comme les algues fixent le CO2 dissout par
leur fonction chlorophyllienne.
B. Conditions de précipitation des dolomies
Les sels de magnésium (Mg) sont beaucoup plus solubles dans l’eau que les sels de
calcium.
Ils sont généralement moins concentrés.
Les dolomies de précipitation primaire ne se font qu’accidentellement dans les
lagunes, en association avec du gypse, de l’anhydrite et du sel.
La plupart des dolomies sont de vieux calcaires transformés au contact de sols
magnésiens, postérieurement à leur dépôt :
Dolomies secondaires (II).
Disons aussi que la précipitation du carbone, du calcium ou de la calcite
s’accompagne d’une sédimentation argileuse plus ou moins importante et le mélange
qui formera la roche peut avoir toutes les compositions intermédiaires entre celle de
la calcite pure et de l’argile pure.
I.7.3 Classification des roches sédimentaires carbonatées [18] [14] [6]
En ce qui concerne la classification, on se base sur le caractère le plus marquant de la
roche et sur la structure de la roche, On distingue généralement les roches
carbonatées consolidées (série calcaire – dolomie) et les roches carbonatées meubles
(sables calcaires, faluns.).
Suivant le caractère le plus marquant de la roche, on a :
22 | P a g e
A. Les calcaires [18] [6]
Le calcaire est une roche grise, matte, effervescente, avec l’acide, quelques fois
massive, souvent stratifiée, et contenant fréquemment les fossiles. A titre de rappel, le
calcaire se forme principalement par la précipitation des minéraux carbonatés (la
calcite, mais peut inclure la dolomite) dans un environnement tropical d’eau peu
profonde.
Ainsi pour qu’une roche soit traitée de calcaire, il faudrait qu’elle contienne une
grande teneur en carbonate de calcium c.à.d. au moins 50% de la calcite.
En effet, nous distinguons :
1. Le calcaire de précipitation biochimique
Dans celui – ci, on peut distinguer :
- La craie : ce sont des calcaires très claires, généralement blancs et souvent
peu consolidés, poreux formé par l’accumulation des plaques de calcaires de
quelques de diametre (coccolithes), qui constituent des coccollithophoridés,
algues et foraminifères planctoniques, en eaux profondes.
Notons aussi que lorsqu’un calcaire contient un peu d’argile, on parle de la craie. Elle
se forme par accumulation des squelettes des microorganismes marins à l’époque de
crétacé.
- Les calcaires à coquilles : il en existe une grande variété comme par
exemple, les gognatites.
Il y en a de 2 types
- Lumachelle : calcaire construit de coquilles quasiment identiques.
- Falun : calcaire fait de coquilles brisées et plus moins réunies par un
ciment sableux.
- Les calcaires à nummulites, à cérites, à entroques.
- Les calcaires construits
Nous distinguons :
- Le calcaire récifaux : calcaires formés par le dépôt continuel de calcite
produit par les organismes récifaux ;
- Le calcaire à stromatolithes (algues), à rudistes (gros
lamellibranches coniques), à stromatopores (éponges).
Dans les séries géologiques, lorsque les calcaires construits forment des massifs
d’épaisseur relativement élevée par rapport à leur extension latérale pour un
23 | P a g e
développement ou de formations de grande extension latérale pour un
développement vertical relativement faible ,on le désigne successivement sous les
noms de bioherme et biostrome.
2. Les calcaires de précipitation chimique
- Les calcaires oolithiques : les oolithes sont des grains arrondis carbonatées
d’environ 0,5 à 2 mm de diamètre, résultant de la précipitation de en couches
concentriques, autour d’un grain de sédiment, cette précipitation s’effectue dans des
eaux riches en ions , peu profondes, chaudes et agitées, ces calcaires sont
formés par accumulation d’oolithes qui correspondent à la précipitation de calcite
concentrique autour d’un fragment de sable ou de coquille.
Calcaire magnésien 95 – 50 5 à 50
Calcaire-dolomitique 50 – 10 50 à 90
25 | P a g e
Ainsi, petrographiquement, les roches carbonatées peuvent être divisées en quatre
catégories suivant les proportions de la calcite et de la dolomite :
Le calcaire : contenant une teneur de la dolomite faible
Le calcaire dolomitique : 10 à 50% de la dolomite
La dolomie calcareuse : 50 à 90% de la dolomite
Ces roches sont plus dures que les calcaires, elles ont un retard à l’effervescence.
Ce sont souvent des roches mal cimentées, caverneuses.
Les dolomies sont souvent jaunâtres et pulvérulentes (elles fument au choc nuage
de).
Elles sont beaucoup plus fréquentes dans les terrains anciens que dans les terrains
actuels ou subactuels. Beaucoup de dolomies sont issues de la métasomatose du
calcaire : la dolomitisation.
Ainsi nous avons :
- Les dolomies primaires : elles se forment au départ en tant que dolomie dans
le bassin de sédimentation.
Elles sont soit de précipitation chimique directe : associées aux évaporites ou
détritiques : on peut observer des figures sédimentaires (granoclassement) ainsi que
des fossiles.
- Les dolomies secondaires : ce sont d’anciens calcaires, cette
dolomitisation s’est faite car des solutions magnésiennes sont venues
remplacer le calcium des calcaires : calcite dolomite ;
- Les dolomies pénécontemporaines : c.à.d. qu’elles sont presque
contemporaines de la formation du calcaire, celui – ci est presque tout de
suite transformé. On les trouve près des barrières récifales. La
dolomitisation s’y fait de haut en bas ;
- Les dolomies tardives avec métasomatose beaucoup plus tard. Le
calcaire sera dolomitisé à la faveur de fractures de millions d’années plus
tard et les solutions magnésiennes remonteront pour une dolomitisation
de bas vers le haut.
- Les cargneules : ce sont des roches transformées, La roche originelle est
une brèche à éléments calcaires.
26 | P a g e
D. Les roches mixtes [14][6]
Les roches sédimentaires sont fréquemment des roches mixtes constituées de débris
terrigènes et de particules calcaires.
Dans ce cas, les constituants principaux sont alors les carbonates (principalement
calcaires), le quartz détritique et les minéraux argileux.
On classe alors ces roches sédimentaires « mixtes » au moyen d’un, diagramme
triangulaire dont les trois sommets sont les constituants principaux.
27 | P a g e
C’est le principe de l’analyse microchimique. Ainsi sur terrain, pour distinguer les
affleurements calcaires de dolomies, nous avons utilisé l’acide sulfurique pour faire
l’analyse microchimique ou le test d’effervescence à froid (le calcaire à chaux et à
froid, la dolomie à chaux).
Le principe de ce test consiste à faire une cassure fraiche sur la roche et pulvériser sur
celle – ci, puis mettre de gouttelette d’acide sulfurique pour enfin observer la réaction
de la roche.
C’est qui nous a permis d’identifier les affleurements calcaires de notre zone d’étude
comme le montre le tableau ci-dessous:
28 | P a g e
N° APPELATION DESCRIPTION COORDONNEES DATE
ECHANTILLON GEOGRAPHIQUES
29 | P a g e
1.8 Conclusion partielle
Les calcaires sont des roches sédimentaires, contenant au moins 50 % de carbonate
de calcium, qui ont été formées en milieu subaquatique.
Elles peuvent être d’origine organique, biochimique ou détritique. Leurs
caractéristiques sont très variables suivant l’âge de la roche, leur milieu de dépôt et
dépendent des transformations subies au cours de la diagénèse (processus physico-
chimiques et biochimiques de solidification) ou du métamorphisme (Transformation
par augmentation de la température et/ou de la pression).ceux de la carrière de
BENA KABONGO sont calcaro-dolomitique voir tableau I.2.
Les marbres sont des calcaires recristallisés sous l’action du métamorphisme.
De plus, la présence d’impuretés peut engendrer des modifications des
caractéristiques chimiques ou physiques de la roche (couleur, dureté...).
30 | P a g e
Chapitre 2
Caractérisation Physique des roches
31 | P a g e
- Détermination
Il existe plusieurs méthodes pour déterminer la masse volumique apparente des
matériaux de construction selon leur dimension et leur dispersion.
C’est ainsi que pour notre cadre on s’attèle aux matériaux solides (roches naturelles,
bétons, bois, …). Les échantillons sont rendus en une forme géométrique (cubique,
cylindrique, …).
(2.2)
32 | P a g e
3. La porosité
On distingue plusieurs types de pores en fonction soit de leur structure ou bien de
leur forme. On se limite ici à deux types de pores (notions très relatives) : les pores
ouverts ou connectés et les pores fermés ou occlus.
Les pores ouverts sont ceux qui communiquent avec l’atmosphère, soit directement,
soit de proche en proche, et qui peuvent être pénétrés naturellement par un fluide
(gaz ou liquide).
Les pores fermés sont ceux qui ne peuvent pas être pénétrés par un fluide. De plus, on
peut distinguer deux sous-classes de pores ouverts, les pores « borgnes » ouverts à
l’atmosphère que par une seule de leurs extrémités et les pores « traversant » ouverts
à l’atmosphère à leurs deux extrémités directement ou communiquant avec leurs
voisins.
Les premiers peuvent adsorber des fluides (gaz ou liquide), mais ne permettent pas
un écoulement des fluides à travers le matériau.
Les seconds donnent une propriété de perméabilité naturelle à la roche permettant,
par exemple, la percolation par gravité.
Il faut préciser que les pores fermés comme les pores ouverts ont une influence sur la
masse volumique, la résistance mécanique et la conductivité thermique du matériau,
mais, contrairement aux pores ouverts, les pores fermés n’ont aucune influence sur
l’écoulement de fluide à travers le matériau et sur l’adsorption de fluide dans le
matériau.
- Détermination par Pycnométrie
Elle permet de déterminer la masse volumique apparente à partir de la pénétration
d’un fluide, par exemple d’un liquide, dans les pores ouverts. Le choix du liquide est
primordial pour la détermination de la porosité. Si le liquide «mouille » mal le solide,
il ne pourra pas pénétrer complètement dans les pores et s’il « mouille » très bien le
solide, il aura tendance à pénétrer dans tous les pores accessibles à ses molécules.
Dans ce cas, on peut s’attendre à une augmentation de la porosité ouverte quand la
taille de la molécule sonde diminue.
Cette méthode suppose que la masse volumique du liquide considéré reste constante
jusqu’à la surface du solide, c’est-à-dire que l’effet d’adsorption du liquide demeure
négligeable. De plus, il faut utiliser un liquide parfaitement dégazé, qui soit
33 | P a g e
compatible avec le solide et, en particulier, qu’il ne provoque pas un gonflement ou
une désagrégation du matériau.
Elle est définie rapport du volume de vide au volume total.
(2.4)
(2.5)
5. L’absorption de l’eau
L’absorption de l’eau d’un matériau est la capacité de conserver des échantillons
quand ils sont immergés au sein de l’eau à température de 20,5°_ et à la pression
atmosphérique. A cette condition, l’eau peut pénétrer dans la plupart des vides
interstitiels du matériau.
Si la porosité du matériau est importante, l’absorption de l'eau est plus grande et
reste toujours inférieure à la porosité du matériau. Ainsi, on peut déterminer
l’absorption de deux manières :
- L’absorption calculée suivant le volume apparent d’échantillon notée
Où
: La masse absorbante
: La masse sèche
: Le volume apparent
34 | P a g e
- L’absorption calculée suivant la masse de l’échantillon notée
Elle s’écrit par la relation :
(2.7)
Où
: La masse absorbante
: La masse sèche
: Le volume apparent
35 | P a g e
Figure 2.1. Echelle de Mohs [19]
ROCHE W(%)
Grise foncé 0,14
Grise claire 0,88
Grisâtre 0,73
Totale 0,58
moyenne
36 | P a g e
2. Masse volumique apparente
ROCHE g/cm3)
Grise 2,7565
foncé
Grise 2,726
claire
Grisâtre 2,664
Totale 2,7155
moyenne
Tableau 2.2 Masse volumique apparente de la roche calcaro-dolomitique [6]
3. Porosité
ROCHE Porosité
Grise 0,14
foncé
Grise 0,88
clair
Grisâtre 0,74
Totale 0,58
moyenne
37 | P a g e
4. Compacité
ROCHE Compacité
Grise 99,85
foncé
Grise 99,11
clair
Grisâtre 99,26
Totale 99,4
moyenne
Grisâtre 2,679
Totale 2,717
moyenne
38 | P a g e
6. Absorption à l’eau
ROCHE Absorption en
fonction de
Grise foncé 0,14
Grise clair 0,88
Grisâtre 0,73
Totale 0,58
moyenne
39 | P a g e
Chapitre 3
Caractérisation mécanique des roches
3.1 Introduction
40 | P a g e
3.2 .1 Facteurs influençant les résultats d’essais
- Elément de volume représentatif
La résistance mesurée sur un cube n’est pas égale à celle correspondant à un état uni
axial de contraintes sur un échantillon de forme cylindrique et même pour un même
forme (cylindrique, cubique,….).
suffisamment grand.
41 | P a g e
Cependant pour éviter le phénomène d’instabilité, il faut limiter l’élancement.
L’effet d’échelle a été considéré par de nombreux chercheurs ; mais on est arrivé le
plus souvent à des résultats non concordants quant à l’ordre de grandeur utilisé.
Généralement, lorsqu’une variation de résistance est observée, il s’agit
habituellement d’une diminution (des dimensions de l’éprouvette).
Du point de vue théorique ; il est préférable de considérer un échantillon de grande
dimensions pour que celui-ci ait une répartition des défectuosités internes
comparables, les essais d’échantillon de grandes dimensions sont chers et leur
nombre doit être limité. Le phénomène d’effet d’échelle peut s’expliquer par le fait
qu’un échantillon de petite dimension peut contenir moins de discontinuité qu’un
autre échantillon de grandes dimensions.
D’une façon pratique on tient compte de l’effet d’échelle dans un échantillon en
déterminant les différents facteurs du massif rocheux susceptibles de déterminer la
résistance à la compression. Il s’agit essentiellement des joints, de leurs états, de leur
densité ainsi que de leur orientation.
- Vitesse de mise en charge
La vitesse de mise en charge à une influence qui dépend des caractéristiques
rhéologiques du matériau.
D’une manière générale la résistance et la rigidité augmentent avec la vitesse.
- La teneur en eau ou en autre liquide
Généralement la résistance d’une roche diminue quand son humidité augmente.
Cette diminution varie de quelque % à quelques dizaines de %.
La nature du liquide influence aussi les caractéristiques de déformabilité des roches.
Il est à noter que la résistance à la compression simple diminue quasi-linéairement
avec la tension superficielle du liquide, Si le diamètre de l’échantillon diffère de celui
de 42mm Il est évident que la résistance d’une roche hétérotrophe varie avec la
direction de l’effort appliqué. Plusieurs paramètres peuvent provoquer l’anisotropie:
- La fissuration
- Les joints de stratification.
42 | P a g e
3.3 Comportement mécanique des roches
3.3 .1 Comportement élastique [14] [5]
L’élasticité d’un matériau se définit par le fait de retrouver la forme et le volume
initial une fois supprimée la sollicitation qui cause les modifications de formes et de
volume du matériau, l’état de contrainte dépend uniquement de l’état de
déformation.
⁄ ⁄
⁄
⁄ ⁄
= ⁄ ⁄
⁄
( ) ⁄
( )
( )
43 | P a g e
( ( ))
( )
( ( ))
44 | P a g e
La rupture se déroule en deux phases :
- l’initiation qui correspond soit à la naissance d’une fissure de rupture à partir d’une
hétérogénéité soit au développement d’une discontinuité pré existante.
- La propagation de la fissure à travers le matériau. Sans la terminologie de
mécanique de roches, on parle de plusieurs types de rupture : Rupture fragile,
Rupture ductile ou par écrouissage, Rupture plastique.
Aux différents types des ruptures correspondent différents types des matériaux :
- matériaux élastiques fragiles
- matériaux élastiques avec écrouissage
- matériaux élastiques plastiques.
La rupture des matériaux fragiles est une rupture par séparation et celle des
matériaux ductiles est une rupture par glissement.
Cependant dans la rupture d’un matériau, les deux modes de rupture peuvent se
présenter. Pour les matériaux plastiques, il existe la contrainte d’écoulement
plastique marquant la limite entre le domaine ductile et le domaine plastique ,toute
étude de comportement en traction des matériaux doit s’appuyer sur des essais au
laboratoire, en privilégiant l’essai de traction comme étant l’essai de référence, qui
quand il est réalisable et fiable, conduira à une meilleure caractérisation des
matériaux en traction, il permettra dans ce cas de déterminer les modules de Young,
le coefficient de poisson et la résistance à la traction. Il permet sans doute de
caractériser le caractère ductile ou fragile du matériau.
Néanmoins, cet essai pour beaucoup des matériaux est difficile à réaliser voire
impossible, c’est pour cette raison que l’on réalise les essais de traction indirecte.
Pour déterminer la nature des matériaux plusieurs essais peuvent être déterminés
sous un champ des contraintes uniformes.
Ce sont des points obtenus lors :
- des essais de traction uniaxiale
- des essais de compression uniaxiale :
- des essais de compression biaxiale :
- des essais de compression triaxiale :
Les différentes résistances ultimes obtenues constituent des seuils à partir desquels il
existe une modification du comportement du matériau.
45 | P a g e
Compression uni axiale Traction uni axiale Compression bi axiale Compression
triaxiale
46 | P a g e
0,015m de sorte que le chargement de l’échantillon soit uniforme pour toute la facette
afin d’éviter la rupture précoce de l’échantillon.
47 | P a g e
Les essais mécaniques sont réalisés grâce à une presse hydraulique, elle peut être
complètement asservie afin de maîtriser le pilotage des essais, elle peut servir à la
réalisation à la fois des essais de compression/traction.
Elle est équipée d’un vérin vertical de force maximale 2000 KN, pression maximale
4O7, 3 bar, surface piston 490,87Cm2 , 800kg, modèle numéro UTC-4320 19.06.2012
Cet essai a pour but de déterminer les propriétés mécaniques des roches ; ces
propriétés sont :
La résistance à la compression simple
(3.8)
48 | P a g e
On trace la tangente au point correspondant à 50% de ou .
Où h = longueur de l’éprouvette
d = diamètre de l’éprouvette
49 | P a g e
3.5.3 Déformations et rupture [11]
A. Discontinuités
On appellera discontinuité une zone de faible épaisseur, d'étendue limitée à
l'intérieur d'un milieu continu
Les microfissures, quant à elles, représentent des entités microscopiques.
Une fissure, au sens où nous l'entendrons ici, est donc une surface de discontinuité de
la matière suffisamment grande par rapport aux hétérogénéités microscopiques pour
ne tenir compte que de celle-ci dans le processus d'évolution du matériau.
Rupture : C’est le processus décrit par l'évolution d'une ou éventuellement plusieurs
fissures identifiées. La propagation peut se faire par ouverture ou glissement le long
des discontinuités.
50 | P a g e
1. Classes de roches
51 | P a g e
3.5.4 Mécanismes de base de la rupture en compression [11]
L’essai de compression est le plus couramment utilisé en mécanique des roches pour
déterminer les caractéristiques des matériaux (module d'élasticité, résistance en
compression, seuil de fissuration etc...).
A. Mécanismes physiques de la rupture
Elle résulte d'une fissuration axiale qui s'est développée perpendiculairement à la
contrainte principale mineure, soit dans l'axe du chargement.
Les mécanismes susceptibles de provoquer ces zones de traction sont nombreux.
II peut s'agir d'hétérogénéités locales de la matière, de la non homogénéité du champ
de déplacement (due à d'éventuels défauts géométriques de l'échantillon testé) ou de
la présence d'inclusions et de microcavités ou enfin de tractions induites en tête de
fissure
52 | P a g e
2. ECHANTILLON E2 GRISE CLAIRE
4 10,44 1 4,43 0
8 10,49 5 4,58 0,05
12 12,37 9 4,64 0,11
16 14,46 13 4,66 0,13
20 16,7 17 4,7 0,17
Tableau 3.2 résultats essai de compression simple E2 GRISE CLAIRE
53 | P a g e
4. ECHANTILLON E4 GRISE CLAIRE
54 | P a g e
6. ECHANTILLON E6 GRISE CLAIRE
55 | P a g e
9. ECHANTILLON E3 GRISE FONCEE
4,53
E1 GRISE FONCEE
4,68
E2 GRISE FONCEE
Tableau 3.10 résultats essai brésilien
56 | P a g e
3.4.1 Analyse et interprétation des résultats
57 | P a g e
3.4.2 Evolution des déformations en fonction de la contrainte
a. E1 GRISE CLAIRE
courbe
contrainte-déformation E1GC
40
35 y = 43,66x + 12,437
R² = 0,9005
30
contrainte compressive(MPa)
25
20 contrainte-déformation
Linéaire (contrainte-
15 déformation)
10
0
0 0,2 0,4 0,6
déformation(%)
58 | P a g e
b. E2 GRISE CLAIRE
courbe
contrainte-déformation E2GC
18 y = 37,261x + 9,464
R² = 0,8652
16
14
contrainte compressive(MPa)
12
10
contrainte-
déformation
8
Linéaire (contrainte-
déformation)
6
0
0 0,05 0,1 0,15 0,2
déformation(%)
59 | P a g e
c. E3 GRISE CLAIRE
courbe
contrainte-déformation E3GC
120
y = 117,47x + 14,091
R² = 0,9826
100
80
contrainte compressive(MPa)
60 contrainte-déformation
Linéaire (contrainte-
déformation)
40
20
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8
déformation(%)
60 | P a g e
d. E4 GRISE CLAIRE
coubre
contrainte - déformation E4GC
60
50
y = 94,356x + 10,296
R² = 0,9839
40
contrainte compressive(MPa)
30 contrainte-déformation
Linéaire (contrainte-
déformation)
20
10
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
déformation(%)
61 | P a g e
e. E5 GRISE CLAIRE
courbe
contrainte-déformation E5GC
70
60 y = 70,327x + 9,0099
R² = 0,9872
50
contrainte compressive(MPa)
40
contrainte-déformation
30 Linéaire (contrainte-
déformation)
20
10
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8
Déformation(%)
62 | P a g e
f. E6 GRISE CLAIRE
courbe
contrainte-déformation E6GC
16
14
y = 9,182x + 11,663
R² = 0,8612
12
contrainte compressive(MPa)
10
8 contrainte-déformation
Linéaire (contrainte-
6 déformation)
0
-0,1 0 0,1 0,2 0,3
déformation (%)
63 | P a g e
g. E1grise FONCEE
courbe
contrainte-déformation E1GF
40
y = 51,468x + 10,088
35
R² = 0,986
30
contrainte compressive(%)
25
20 contrainte-déformation
Linéaire (contrainte-
déformation)
15
10
0
0 0,2 0,4 0,6
déformation(%)
64 | P a g e
h. E2 GRISE FONCE
courbe contrainte
contrainte-déformation
60
y = 84,577x + 13,64
R² = 0,9428
50
40
contrainte compressive(MPa)
30 contrainte-déformation
Linéaire (contrainte-
déformation)
20
10
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
déformation(%)
65 | P a g e
i. E 3 GRISE FONCEE
80
contrainte compressive(MPa)
60
contrainte-déformation
Linéaire (Série1)
40
20
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8
déformation(%)
66 | P a g e
3.5 Analyse de la rupture
Suivant l’analyse visuelle des fissures et celle des courbes contrainte-
déformation montrant une absence des déformations plastiques après rupture des
différents échantillons nous avons la situation suivante:
67 | P a g e
c. Rupture E2 GRISE CLAIRE
68 | P a g e
e. Rupture E4 GRISE CLAIRE
Figure 3.23 rupture par séparation figure 3.24 Rupture par séparation
69 | P a g e
g. Rupture E1 GRISE FONCEE
Figure 3.27 Rupture par séparation figure 3.28 Rupture par séparation
70 | P a g e
3.5 Conclusion du chapitre
71 | P a g e
Chapitre 4
Analyse statistique des résultats
4.1 Introduction
La statistique est une méthode scientifique qui consiste à réunir des données chiffrées
sur des ensembles nombreux, puis à analyser, à commenter et à critiquer ces
données. Il ne faut pas confondre la statistique qui est la science qui vient d’être
définie et une statistique qui est un ensemble de données chiffrées sur un sujet précis.
Les premières statistiques correctement élaborées ont été celles des recensements
démographiques. Ainsi le vocabulaire statistique est essentiellement celui de la
démographie, les ensembles étudiés sont appelés population ; les éléments de la
population sont appelés Individus ou unités statistiques, la population est étudiée
selon un ou plusieurs caractères.
En tant que discipline scientifique, la statistique se divise en deux branches : d’une
part, il y a la statistique descriptive ou déductive et d’autre part, il y a la statistique
inductive Ou d’inférence.
4.2 Statistique descriptive [1] [4]
Elle vise à décrire et à résumer quantitativement les données collectées sur un
univers concret ou sur un petit groupe afin de dégager l’essentiel et de réaliser des
synthèses à l’aide d’un langage numérique.
On y étudie notamment les effectifs, les fréquences, les moyennes, les dispersions, les
corrélations, les graphiques, les tableaux statistiques, etc.
La statistique descriptive est dite uni variée lorsqu’une seule variable est sous étude ;
et bi variée lorsque deux variables sont analysées au même moment.
4.3 Statistique inductive ou d’inférence [1] [4]
Dans bien de cas, il est impossible de prendre toutes les mesures sur l’ensemble de la
population. Ici l’on sera obligé de recourir à une partie de la population que l’on
appelle
‘’Échantillon’’ auprès duquel on procède à des mesures.
Si l’échantillon est représentatif de la population à étudier, on peut à partir de
l’échantillon tiré des conclusions importantes sur la population mère .
72 | P a g e
4.4 Théorie du faible échantillonnage [1] [4]
4.4.1 Collecte des données
La première phase de toute étude scientifique qui nécessite l’utilisation des données
Statistiques c’est la collecte des données ou la recherche tout court. Il s’agit de savoir
où trouver les informations statistiques dont on a besoin.
4.4.2 Echantillonnage [4]
L’échantillonnage représente l’ensemble des opérations qui ont pour objet de prélever
un certain nombre d’individus dans une population donnée.
On s’intéresse à un caractère particulier des individus de cette population, qu’on
suppose pour chaque individu, quantifiable par un nombre réel.
Les théories d’échantillonnage sont essentielles à l’étude des relations entre une
population inconnue et un échantillon prélevé de cette population.
Les théories d’échantillonnage permettent d’estimer des paramètres inconnus
décrivant une population, telles que la moyenne et la variance.
Ces estimations sont faites sur la base de paramètres correspondants, calculés à
partir de l’échantillon. L’inférence statistique est la procédure qui consiste à déduire
les caractéristiques inconnues d’une population sur la base d’un échantillon. Lors des
analyses statistiques usuelles, la substitution de l’écart-type de la population par
Celui de l’échantillon est une approximation acceptable seulement lorsque le nombre
de Spécimens est plus grand que 30.
Cependant, lors d’une campagne d’essais géo mécaniques, il est rare que 30 essais de
même type soient conduits sur un même domaine lithologique. La variance est donc
considérée comme inconnue. Ainsi, l’utilisation de l’écart-type et du coefficient de
variation n’est peut-être pas adéquate pour décrire la variabilité des résultats des
essais de laboratoire. La méthode du faible échantillonnage utilise la notion
d’inférence statistique afin de quantifier l’incertitude sur les résultats de laboratoire
d’un petit échantillon (n < 30). Acceptée en statistique, cette théorie est maintenant
testée pour des applications en géotechnique.
En principe, la statistique étudie l’ensemble des individus qui composent la
population et, de l’observation du comportement de chaque individu se dégage des
lois générales de comportement de la population. Dans la pratique, on recourt
rarement à l’observation exhaustive des individus d’une population, pour des raisons
notamment économiques et de temps.
73 | P a g e
Ainsi l’observation exhaustive (recensement) est remplacée par l’observation partielle
(sondage) qui consiste à considérer un échantillon d’individus à partir duquel on
dégage, avec certaines limites, des lois générales de comportement de la population,
c’est ce qu’on appelle inférence statistique.
Pour que l’échantillon représente valablement la population, il faut que les individus
qui y font partie soient choisis au hasard, c’est-à-dire sans tendances ni
prédispositions systématiques. L’obtention d’un échantillon par choix aléatoire se fait
en utilisant plusieurs méthodes, notamment trois qui sont : l’échantillonnage simple,
l’échantillonnage systématique et l’échantillonnage stratifié En Statistique les
ensembles étudiés sont désignés par le terme « univers statistique ou population ».
Ainsi, une population est l’ensemble de tous les individus dont on cherche à
déterminer une ou plusieurs caractéristiques et chaque individu est distinct des
autres.
Si l’observation de toutes les unités constituant un univers d’étude est impossible, on
recourt à une fraction de cette population à partir de laquelle, on va tirer des
conclusions sur cette dernière. Ce sous-ensemble sur lequel ont porté les observations
s’appelle « échantillon »
4.5 Mesures de tendance centrale [1] [4]
Les caractéristiques de tendance centrale sont des valeurs qui caractérisent et
individualisent l’ensemble d’une série statistique.
Ainsi la tendance centrale d’une distribution est la valeur autour de laquelle se
concentrent en général les données.
Dans une distribution, on distingue trois types de valeurs centrales, à savoir :
- Les moyennes,
- Le mode,
- La médiane
Pour notre étude, nous parlerons que de la moyenne arithmétique.
4.6 Les mesures de dispersion [1] [4]
Les mesures de dispersion se répartissent en mesures ou caractéristiques relatives de
dispersion et en caractéristiques absolues de dispersion. En effet, les mesures
relatives de dispersion s’expriment dans les mêmes unités de mesure que la variable
étudiée.
74 | P a g e
Tandis que les mesures absolues de dispersion sont des nombres purs indépendants
des unités de mesure du phénomène étudié. Elles sont des nombres sans dimension.
Ces dernières rendent les comparaisons possibles. Il existe trois catégories de
mesures relatives de dispersion : Les mesures d’intervalles, elles sont les plus
concrètes.
Elles se calculent en cherchant la différence entre certaines valeurs de la variable.
Les moyennes des écarts à une valeur centrale de la série.
Les mesures quadratiques de dispersion. Elles donnent la meilleure image de
dispersion.
Pour toute mesure de dispersion, la règle d’or est la suivante :
‘’Plus la valeur de la mesure de dispersion est petite, plus la dispersion est faible c’est-
à-dire la concentration est grande et vis-versa’’.
Dans la pratique, deux séries statistiques peuvent avoir une même moyenne, mais
Présenter un étalement différent autour de la valeur moyenne. L’une sera, par
conséquent,
Plus dispersée que l’autre et il faudra imaginer une mesure de dispersion qui
permette d’estimer dans quelle mesure les observations s’écartent de la tendance
centrale.
Les mesures de dispersion servent à indiquer le degré de dispersion ou de
concentration des valeurs d’une distribution autour d’une mesure de tendance
centrale en général et autour de la moyenne arithmétique en particulier.
4.7 Variable centrale réduite ou variable normale [1]
75 | P a g e
Une erreur est une quantité ayant un signe et une amplitude.
Il est généralement assumé que chaque erreur dont le signe et la magnitude sont
connus a été préalablement retirée du résultat par une correction. Ainsi, les erreurs
restantes, dont le signe et la magnitude sont inconnus, sont estimées avec l’idée que
±I caractérise la plage de valeur contenant l’erreur ( ). Lors d’essais en laboratoire, la
mesure ( ̅ ) effectuée sur un échantillon est une estimation de la valeur vraie du
paramètre à l’étude ( ).
L’incertitude I sur la mesure définit un intervalle qui estime contenir la valeur vraie
d’une erreur ( ) de signe et de magnitude inconnue. Cependant, il est possible que la
valeur vraie ( ̅ ) du paramètre se situe à l’extérieur de l’intervalle défini par
l’incertitude.
En effet, l’incertitude I n’est qu’une estimation de l’intervalle contenant la valeur
vraie d’une erreur de signe et de magnitude inconnue. Finalement, l’incertitude (±I)
est définie dans ce mémoire comme l’erreur relative maximale admissible (±Er), pour
un niveau de confiance donné sur une mesure.
4.8.1 Niveau de confiance
Puisque l’incertitude est une estimation de l’erreur, elle doit être définie avec un
pourcentage de confiance que la valeur vraie de l’erreur ( se situe à l’intérieur des
bornes de l’intervalle ±I.
Le pourcentage de confiance envers l’estimation de l’erreur se nomme niveau de
confiance (NC) et est défini comme: NC = 100(1 − )% (4.1)
Où ( ) est un paramètre représentant le niveau de confiance requis. Par exemple, si
un nombre infini d’échantillons aléatoires est recueilli et qu’un intervalle de confiance
sur la moyenne vraie à 95% est calculé pour chaque échantillon, 100(1 − )% de ces
intervalles contiendront la moyenne vraie.
En pratique, seulement 1 échantillon est prélevé et un seul intervalle de confiance est
calculé. Puisque cet intervalle ne contient pas nécessairement la moyenne vraie de la
population, il n’est pas raisonnable d’attacher une probabilité à cet évènement
spécifique.
Il est seulement possible d’affirmer avec 100(1 − )% de confiance que la moyenne
vraie se situe dans l’intervalle.
76 | P a g e
4.8.2 Statistique usuelle
A. Fondement et définition [1] [7] [3]
L’espérance mathématique et le coefficient de variation sont utilisés afin de décrire
numériquement les résultats géotechniques.
L’espérance mathématique ( ̅ ) ou moyenne arithmétique est définie comme suit :
̅ ∑ (4.2)
̅
(4.5)
77 | P a g e
Dès lors, il est impossible de comparer les distributions de différentes populations.
Pour cela, il est recommandé l’emploi de mesures absolues de dispersion qui sont
des nombres purs, indépendant d’une échelle de mesure quelconque.
Pour obtenir une mesure absolue, il suffit de diviser une valeur déterminée par une
autre valeur qui s’exprime dans les mêmes unités de mesures que la première.
B. Quantification de la variabilité des résultats [3]
Le coefficient de variation peut être utilisé afin d’évaluer la variabilité des résultats
géotechniques. Un coefficient de variation (CV) inférieur à 10% est considéré comme
une variation faible des résultats. Un CV entre 10% et 30% est considéré comme une
variation modérée et un CV supérieur à 30% est considéré comme une variation
élevée.
1. Intervalle de confiance [3][7]
78 | P a g e
Les mesures de paramètres géomécaniques effectués en laboratoire sont considérées
comme des variables aléatoires issues de phénomènes naturels.
C’est pourquoi l’hypothèse que la population de ces paramètres suit une loi normale
est raisonnable.
Toutefois, le nombre d’échantillons étant limité, il est reconnu qu’il est difficile de
concevoir une stratégie d’échantillonnage permettant d’avoir la même probabilité
d’amasser tous les échantillons de la population d’une zone.
Puisque la taille de l’échantillon est petite par rapport à la zone d’échantillonnage, la
population de la zone est considérée comme infinie. Les propriétés mécaniques des
roches sont considérées comme des variables aléatoires régionalisées. Ainsi,
l’échantillonnage d’une zone doit être fait en s’assurant qu’il n’y a pas de corrélation
spatiale entre les échantillons dont la conséquence serait une sous-estimation de la
variabilité des propriétés mécaniques testées.
3. L’indice de précision [3][7]
L’indice de précision est défini comme étant le ratio de la borne supérieure sur la
borne inférieure de l’intervalle de confiance sur la moyenne vraie de la population
( ), estimée à partir d’un échantillon. L’indice de précision est fonction du coefficient
de confiance (tα) pour un niveau de confiance fixé 100(1- )% et un degré de liberté (
= n-1).
Dans ce mémoire, le niveau de confiance est fixé à 95% ( = 0,05).
L’indice de précision est donc seulement fonction du nombre d’échantillons (n) par
l’entremise du degré de liberté ( ).
Un indice de précision (p) qui tend vers 1 demanderait un nombre d’échantillons (n)
qui tend vers l’infini.
̅
√
où p ( 4.7)
̅
√
79 | P a g e
En simplifiant l’équation, l’erreur absolue maximale Ea devient :
( ) ̅ (4 .10)
L’erreur relative maximale (Er) sur la moyenne vraie est obtenue en divisant l’erreur
absolue maximale ( ) par la moyenne de l’échantillon:
= (4.11)
(4.13)
√
L’erreur relative maximale (Er) sur la moyenne vraie est obtenue en divisant l’erreur
absolue maximale (Ea) par la moyenne de l’échantillon:
√
Er= ̅
(4.14)
80 | P a g e
6. Méthode selon l’indice de précision (p) [3] [7]
En Fixant un niveau de confiance (NC) de 95% ( =0.05), l’indice de précision (p)
Afin de s’assurer d’une caractérisation adéquate du roc intact, le résultat est comparé
aux indices de précision suggérés au Tableau 4.1.
81 | P a g e
4.9 Présentation des résultats et interprétations
4.9.1 Résistance à la compression
Roche ̅ (MPa) S*(MPa) p Ea(M Er IC (MPa)
(MPa) Pa)
82 | P a g e
4.10 Conclusion du chapitre
83 | P a g e
Conclusion générale
84 | P a g e
Bibliographie
86 | P a g e
Table des matières
Epigraphe ................................................................................................................... 1
Dédicaces ................................................................................................................... 2
Remerciements ......................................................................................................... 3
Résumé ..................................................................................................................... 11
I. Problématique ..............................................................................................12
V. Intérêt du sujet.............................................................................................13
C. Calcaires à bâtir......................................................................................19
87 | P a g e
1.6.2 Dolomie .....................................................................................................19
I.7.3 Classification des roches sédimentaires carbonatées [18] [14] [6] ......... 22
C. La dolomie............................................................................................. 25
- Détermination............................................................................................. 32
- Détermination ......................................................................................... 32
3. La porosité .................................................................................................... 33
88 | P a g e
4. La compacité............................................................................................. 34
3.1Introduction .................................................................................................... 40
B. Essai de traction indirecte (essai brésilien) [8] [12] [5] [10] ............... 49
A. Discontinuités ........................................................................................... 50
89 | P a g e
3.4 Présentation des résultats ............................................................................ 52
Figure 3.23 rupture par séparation figure 3.24 Rupture par séparation 69
90 | P a g e
A. Fondement et définition [1] [7] [3] ..........................................................77
2. Hypothèses [3]................................................................................... 78
Bibliographie ........................................................................................................... 85
Annexes
91 | P a g e