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Les fonctions de demande inverse dans chaque pays sont les suivantes:
la fonction de demande inverse domestique : p = a - (b/L)q ;
Le prix est une fonction décroissante par rapport aux quantités (q) vendues ( .
Avec, a et b deux réels ;
L : est la taille du marché domestique. Cependant, ce paramètre pourrait aussi être considéré
comme la représentation d’autres facteurs comme les préférences qui expliquent les
différences de la demande entre pays.
Dans le cas de l’investissement direct étranger vertical, la production, réalisée uniquement
dans le pays domestique est destinée au marché du pays d’origine ou à un marché tiers et nous
considérons que la demande est différente sur chaque marché.
Si nous notons ,
Par conséquent, on aura :
Pour produire, la firme doit supporter un coût variable. Les fonctions de coût variable dans
chaque pays sont respectivement :
c (q)= c. q (11)
Où c est le coût unitaire de production dans le pays domestique (c >0) et q est la quantité
vendue sur le marché domestique.
c* (q*) = c*.q* (12)
Où c* est le coût unitaire de production (Cout variable) dans le pays étranger (c* >0) et q* est
la quantité vendue sur le marché étranger.
Il est à noter que c peut être différent de c* et on aura toujours : c* < c ; c'est-à-dire que le
coût unitaire de production dans le pays d’accueil est plus faible par rapport au coût unitaire
de production dans le pays d’origine de la firme. C’est ce qui explique le choix de localisation
des activités des firmes à l’étranger dans le cas de l’investissement direct étranger vertical où
la principale stratégie de la firme multinationale est la minimisation des coûts de production
qui sont très faibles dans le pays d’accueil.
Nous supposons également que la firme monopole supporte non seulement un coût
fixe spécifique f lié à la production du bien qui est un bien homogène mais aussi un coût fixe
irrécupérable G par unité de production construite. Dans le cas des exportations, elle va
supporter les coûts liés au commerce d’un montant t par unité exportée. Avec t peut être un
droit de douane spécifique.
En outre, nous considérons que la possibilité pour la firme multinationale de produire
dans le pays d’accueil dépend de l’ampleur du contexte économique, financier et politique,
c’est-à-dire des facteurs déterminants dans le pays qu’on appellera « risque-pays ». Dans ce
modèle, les facteurs déterminants vus du côté du pays d’accueil de l’investissement direct
étranger ou le risque –pays est exprimé par ( peut être défini globalement comme
la nature du climat d’investissement dans le pays d’accueil et il peut être mesuré selon la
méthode objective (cout unitaire lié au risque pays): sera élevé si, entre autres, l’instabilité
politique ou les tensions ethniques règnent dans le pays d’accueil ; et sera faible dans le cas
où, par exemple, les démarches administratives concernant la création d’une entreprise sont
légères. Nous admettons qu’un niveau de risque faible incite les investisseurs directs étrangers
potentiels à s’installer et à produire dans le pays d’accueil.
H a b / L)q q a b / L* q * q * cq c * q * q * f 2G (II.5)
Dans ce deuxième cas, les quantités optimales dans le marché domestique et le marché
étranger sont respectivement :
L a c
qH (II.6)
b 2
* L*
a c *
qH (II.7)
b
2
Le profit optimal dans ce deuxième cas est :
2 2
H 1 a c 1 a c *
o f 2G (II.8)
2 * 2
Quant au 3ème cas, étant donné que le monopole ne possède qu’une seule unité de
production dans le pays étranger et réimporte le bien vers le pays domestique, on est en présence
des IDE verticaux. Et alors le monopole est une firme multinationale verticale. Dans la fonction
de profit associée à ce troisième cas, nous retrouvons le droit de douane spécifique t qui est payé
par les consommateurs du pays domestique car ce sont eux qui réimportent le bien et le coût lié
au risque-pays est également présent parce que la production se réalise dans le pays d’accueil.
Cependant, le monopole ne supporte que G et non plus 2G car il n’a qu’une seule unité de
production.
Scénario 1: Nous avons une certitude complète dans le pays étranger : le risque est nul (φ=0)
Dans ce cas, la firme pourrait décider d’investir à l’étranger. Elle a le choix entre la
seconde stratégie (investissement direct horizontal) et la troisième stratégie
d’internationalisation (investissement direct vertical).
Les fonctions de profit optimales respectivement pour la seconde stratégie et la troisième
stratégie deviennent :
2 2
H 1 a c 1 a c * (II.13)
o f 2G
2 * 2
2 2
1 a c * t 1 a c *
oV * f G
2 2 (II.14)
1
Markusen et venables, (1995) et (2000).
Par ailleurs, dans le cas où la firme monopole choisit d’appliquer la troisième stratégie
pour internationaliser ses activités, cela se réalise lorsque le profit de cet investissement direct
étranger vertical dépasse celui lié à l’investissement direct étranger horizontal ( ).
Autrement dit, la motivation de la firme consiste à tirer profit des coûts plus faibles (c*< c) dans
le pays étranger, justement quand le coût unitaire de production dans le pays étranger est plus
faible que le bénéfice de l’investissement direct étranger vertical : c * a t a c 2 4G .
Il est à noter que si les deux pays (domestique et étranger) ont les mêmes tailles (L = L*),
et mêmes technologies (c = c*), le profit réalisé par le monopole est le même tant dans le cas de
l’investissement direct étranger vertical que dans le cas des exportations ( . Par
conséquent, il n’a pas intérêt à exercer à l’étranger.
2 2
X 1 a c 1 a c t
o * f G >
2 2
2 2
H 1 a c 1 a c *
o * f 2G
2 2
2
COLLIER et PATTILO (1999).