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Rapport TC 24

Projet Architecture et
rigidité des axes
machines

Sujet : INTEGREX de
MAZAK
_____________
Nathan Beltran & Alexandre Charrier
Table des matières

I. Introduction ............................................................................. 3
II. Analyse machine .................................................................... 3
A. Schéma cinématique minimal global de la machine...................... 3
B. Schéma cinématique de l’électro-broche ...................................... 4
C. Schéma cinématique de l’axe X .................................................... 4
D. Schéma architectural de la broche, des axes X et B ..................... 5
III. Analyse de l’axe X ............................................................... 6
A. Rigidité statique (éléments & globale) ......................................... 6
B. Couple moteur ............................................................................ 11
IV. Analyse de la broche ............................................................ 14
A. Rigidité statique globale ............................................................ 14
B. Optimisation rigidité .................................................................. 14
V. Conclusion............................................................................ 15
Table des illustrations.................................................................. 16
I. Introduction

En qualité de chefs de projet dans le bureau d’étude mécanique au sein de la


société MAZAK, nous avons la charge d’un projet de rétrofitage de l’INTREGEX.
L’objectif est de proposer à nos clients des machines plus performantes en limitant
les coûts de développement et d’outillage (en conservant la structure générale de
l’INTEGREX et ses pièces maitresses).

Objectif de ce rapport :

 Faire des propositions pour augmenter la rigidité statique de la chaine


d’entrainement de 20% et ainsi gagner en précision.

II. Analyse machine

A. Schéma cinématique minimal global de la machine

L’INTEGREX est un tour fraiseur 5 axes.

Figure 1 : Schéma cinématique minimal global


B. Schéma cinématique de l’électro-broche

Figure 2 : Schéma cinématique de l'électro-broche

Calcul hyperstatisme :

h = 7-6+1 = 2

Cet hyperstatisme induit 2 contraintes géométriques pour la cotation GPS.

C. Schéma cinématique de l’axe X

Figure 3 : Schéma cinématique de l'axe X

Calcul hyperstatisme :

h=9

Cet hyperstatisme induit 9 contraintes géométriques pour la cotation GPS.


D. Schéma architectural de la broche, des axes X et B

Dents à came
vissées

Figure 4 : Schéma architectural de la broche

L’architecture de la broche est intéressante. On utilise une vis globique pour


indexer en position l’axe B. Le système vis écrou a plusieurs avantages (grands
rapports de réduction ; possibilités d'irréversibilité ; engrènement doux, silencieux
et sans chocs), mais a un inconvénient majeur (rendement médiocre, car
glissement et frottement imposant). Afin d’augmenter la surface de contact entre
les dentures, on utilise donc un système avec une vis globique pour toujours rester
en contact et ainsi réduire les à-coups. De plus, les dents de la roue sont des
cames, on peut donc les précontraindre afin de supprimer les jeux de la liaison.

III. Analyse de l’axe X

A. Rigidité statique (éléments & globale)

Raideur de la vis :

On décompose la vis en tronçon au niveau des liaisons (voir figure ci-dessous) :

- AB (jaune) : distance entre le moteur et le palier 1


- BC (vert) : distance entre le palier 1 et l’écrou (position max à gauche)
- CD (rouge) : distance de déplacement de l’écrou
- DE (violet) : distance entre l’écrou (position maxi à droite) et le palier 2

Sur chaque tronçon, on peut en déduire l’effort normal et le moment de torsion.


Cette représentation nous permettra de nous aider dans la suite de l’étude pour
déterminer les efforts en traction/compression et en torsion.

Figure 5 : Graphe Effort Normal N & Moment de Torsion Mt


On modélise les rigidités de l’axe X :

Figure 6 : Schéma des rigidités de l'axe X

Kacc est considéré comme beaucoup plus rigide que les autres éléments du
système, c’est pourquoi il ne sera pas pris en compte pour la suite des calculs.

De plus, on sépare la rigidité en traction/compression de celle en torsion.

Ainsi, on peut tracer la rigidité de la vis. Le fait d’avoir 2 liaisons pivots à chaque
extrémité de la vis permet d’avoir une rigidité en parallèle, ce qui implique une
rigidité équivalente 2 fois plus importante au milieu de la vis.

Figure 7 : Courbe rigidité traction/compression de la vis


Rigidité de l’écrou :

La rigidité de l’écrou est donnée dans les documentations constructeur. Pour notre
vis à billes Ø35mm, nous avons trouvé une rigidité kécrou = 1100N/µm (cf.
catalogue THK).

Rigidité des paliers :

La rigidité des roulements à billes à contact oblique (paliers) est donnée dans les
catalogues INA. Nous avons trouvé une rigidité kpalier = 893N/µm.

Figure 8 : Catalogue INA - Roulements

Rigidité équivalente :

La rigidité équivalente se calcul suivant le schéma suivant :

Figure 9 : Schéma des rigidités équivalentes de l'axe X

Ainsi, on peut en déduire la formule :


1 1 1
= +
𝑘𝑘𝑒𝑒𝑒𝑒 � 1 1 1 1
+ �+� + � 𝑘𝑘𝑒𝑒
𝑘𝑘𝑝𝑝1 𝑘𝑘𝑣𝑣1 𝑘𝑘𝑝𝑝2 𝑘𝑘𝑣𝑣2
Figure 10 : Evolution de la rigidité équivalente en fonction de la vis

A l’aide de la Figure 10, on peut en déduire que le milieu de la vis est bien l’endroit
avec le moins de rigidité de tout l’axe X. Pour trouver le maillon faible de cet axe
X, nous avons tracé la rigidité de chaque élément. On obtient :

Figure 12 : Rigidité de chaque élément de l’axe X en fonction de la vis

Figure 11 : Rigidité des éléments sur la vis


A l’aide de la Figure 11, on détermine qu’il n’y a pas d’élément qui ressort comme
étant le maillon faible.

C’est pourquoi, en augmentant la taille de la vis, on devrait pouvoir augmenter


toutes les caractéristiques rigides du système en même temps.

A l’aide de nos calculs, nous avons trouvé que la rigidité la plus faible se situe à
670mm du moteur (368N/µm). Pour ainsi augmenter la rigidité de 20%, on change
le diamètre de la vis, de Ø35 à Ø40mm.

Suite au changement de diamètre, nous changeons les composants du système :

kpalier = 1016N/µm.

kécrou = 1600N/µm

kvis

La rigidité de la vis est proportionnelle à sa section. En augmentant son diamètre,


on augmente sa rigidité. Pour nos cas le plus faible, on atteint une rigidité de
k=448N/µm.
B. Couple moteur

Si on analyse un cycle d’accélération et de décélération de notre vis, on peut faire


ressortir ce schéma. Il représente la consigne que l’on doit respecter pour faire
l’étude du couple moteur nécessaire, et ainsi en déduire la puissance nécessaire
pour faire fonctionner la machine. On peut voir l’allure de la vitesse du chariot
déplacé par la vis, le couple moteur sans frottements et avec frottements.

Figure 13 : Loi en trapèze de vitesse, cycle d’aller/retour

Nous avons utilisé l’équation de l’énergie cinétique pour déterminer le couple


moteur avec frottement nécessaire pour notre machine. Avec le couple et la vitesse
de rotation moteur, on peut en déduire la puissance moteur nécessaire au bon
fonctionnement. Ainsi, en modifiant les composants de l’axe X, on pourra s’assurer
que le moteur est toujours apte à bien remplir sa tache une fois la machine
optimisée.
Figure 14 : Démonstration calcul du couple moteur

On pose :

On obtient :

Nos résultats sont bien en adéquation avec la Figure 13 sur la loi trapèze.

Calcul puissance :

P = C𝜔𝜔

P = 1,3kW
On compare la puissance calculée avec la puissance du moteur :

1,3kW << 3,5kW

Figure 15 : Documentation moteur de la machine

Comme nous pouvions l’imaginer, la puissance calculée ne dépasse pas la


puissance moteur, ce qui laisse un peu de marge à la machine.

Si on recalcule la puissance avec les éléments modifiés pour l’optimisation à 20%,


on remarque que la puissance n’augmente que légèrement. Cette modification ne
met donc pas en danger la machine sur le plan énergétique.
IV. Analyse de la broche

A. Rigidité statique globale


Dans cette analyse, nous allons nous intéresser aux efforts de traction et
compression. Les efforts en torsion ne sont pas pris en compte, car la broche
travaille uniquement en perçage. On pose comme effort dans l’axe F=5kN.

Pour cette analyse, nous supposons la broche comme indéformable, car massive.
Nous devons donc nous focaliser sur les paliers au travers du calcul de précharge
des roulements.

Figure 16 : Catalogue SNR - Roulements de broche

A l’aide de la documentation constructeur, on a pu calculer la rigidité du palier


constitué de 2 roulements montés en O (montage DB) sous précharge faible :

k=200N/µm

B. Optimisation rigidité

Pour optimiser la rigidité de 20%, nous pouvons jouer sur la précharge. En


augmentant la précharge, on augmente la rigidité, mais on réduit la durée de vie
L10.

On passe d’une précharge de 42daN à 75daN, ce qui est inférieur à la précharge


moyenne conseillée de 110daN. On considère donc que la durée de vie n’est pas
trop altérée. On obtient donc une nouvelle rigidité :

k=243N/µm
V. Conclusion

Les méthodes utilisées pour augmenter la rigidité de la machine de 20% sont :


augmentation du diamètre de l’arbre pour l’axe X et de la précharge pour les
paliers de la broche.

Pour l’axe X : PROJET GO.

À la vue de l’architecture de la machine actuelle et des dimensions de l’axe,


l’augmentation du diamètre de 5mm n’engendre pas de problème d’implantation
importante. Il faudra juste dimensionner les paliers selon les nouveaux roulements
afin de les implanter correctement sur le bâti de l’axe X.

Cette augmentation n’engendrera pas de modification moteur car celui-ci est


suffisamment puissant.

Pour la broche : PROJET GO.

Lancement sous conditions d’une étude approfondie de durée de vie L10 des
roulements, il n’y a pas de modifications de pièces ou d’implantation à prévoir.
Table des illustrations

Figure 1 : Schéma cinématique minimal global .............................................. 3


Figure 2 : Schéma cinématique de l'électro-broche ........................................ 4
Figure 3 : Schéma cinématique de l'axe X .................................................... 4
Figure 4 : Schéma architectural de la broche ................................................ 5
Figure 5 : Graphe Effort Normal N & Moment de Torsion Mt ............................ 6
Figure 6 : Schéma des rigidités de l'axe X .................................................... 7
Figure 7 : Courbe rigidité traction/compression de la vis ................................. 7
Figure 8 : Catalogue INA - Roulements ........................................................ 8
Figure 9 : Schéma des rigidités équivalentes de l'axe X .................................. 8
Figure 10 : Evolution de la rigidité équivalente en fonction de la vis ................. 9
Figure 11 : Rigidité des éléments sur la vis ................................................... 9
Figure 12 : Rigidité de chaque élément de l’axe X en fonction de la vis ............. 9
Figure 13 : Loi en trapèze de vitesse, cycle d’aller/retour.............................. 11
Figure 14 : Démonstration calcul du couple moteur...................................... 12
Figure 15 : Documentation moteur de la machine ........................................ 13
Figure 16 : Catalogue SNR - Roulements de broche ..................................... 14

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