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Etiologie
CONTACT AUX MÉTAUX
NickelQ+++ : 1ère causeQ d’eczéma de contact chez la femme (bijoux : boucles d’oreillesQ++ et braceletsQ+…,
accessoires vestimentaires, alimentation, exposition professionnelle : peinture, métallurgie)
Chrome : 1ère cause d’eczéma de contact chez l’homme, en général, contexte professionnel (ciment, cuirs
tannés au chrome, certaines eaux de Javel)
Cobalt (ciment, peintures, objets nickelés) et Mercuriels (mais PAS le FerQ)
CONTACTS AUX COSMÉTIQUES ET AUX PRODUITS D’HYGIÈNE
Parfums (fragrances, baume du Pérou), Conservateurs, Excipients (lanoline, propylène-glycol), Emulsifiants
Antiseptiques (chlorhexidine, …), Teintures capillaires (colorants et phénols stabilisant la couleur)
Vernis à ongle, faux ongles, Dépilatoires, déodorants, dentifrices
Produits cosmétiques hypo-allergéniques : ne contiennent pas de constituant allergène potentiel et test d’usage
avec <= 0,1 % d’intolérance allergique
CONTACTS MÉDICAMENTEUX
Lié au produit actif ou à un conservateur ou un excipient
Baume du Pérou, antibiotiques (néomycine, sulfamides…), antiseptiques, mercuriels, anesthésiques locaux,
anti-histaminiques, AINS (Ketum), Pansements, sparadraps
Dermocorticoïdes (problème thérapeutique !) : aggravation de l’eczéma sous ttt, sensation de picotement ou de
brûlure persistant > qq minutes après application du corticoïde, obligeant parfois au lavage du produit =>
recours à un corticoïde d’un autre groupe
CONTACTS VESTIMENTAIRES
Apprêts infroissables formolés (vêtements neufs), colorants azoïques
Vêtements et chaussures en cuir : Chrome (tannage), colles, colorants
Caoutchouc (élastiques des sous-vêtements/chaussettes, bottes) : latex, antioxydants et accélérateurs chimiques
Exceptionnellement : fibres textiles naturelles ou synthétiques
CONTACTS AUX PLANTES ET AUX ALIMENTS
Primevère (primine), lactones sesquiterpéniques (mousse de chêne…) => eczéma aéroporté du visage
Bulbes de tulipe, queues d’artichaut, épices, zestes d’orange => atteinte des mains
CONTACTS PHOTO-ALLERGIQUES
Action conjointe d’un allergène + irradiation solaire => atteinte des zones découvertes ds les 24 h suivant
l’exposition solaire, épargant le triangle sous-mentonnier / paupière sup / sillon rétro-auriculaire (– exposés)
Persistance d’une sensibilité anormale à la lumière possible malgré suppression de l’allergène
Photo-allergènes nombreux : médicaments (phénothiazines, sulfamides, salicylanides, halogénés,
kétoprofène…), cosmétiques, professionnels
CONTACTS AÉORPORTÉS
Atteinte des parties découvertes sans respecter zones – exposées (tr. s/s-ment., paupière >, sillon rétro-auric.)
avec au contraire renforcement dans ces régions (par accumulation préférentielle des particules allergiques)
atteinte des plis de flexion et OGE si s’insinuent sous les vêtements
Allergènes non spécifiques : sciure de bois, chrome [ciment], insecticides, colles, parfums, résines, peintures…)
Dans les causes professionnelles, atteinte des mains svt associée
CONTACTS D’ORIGINE PROFESSIONNELLE
Fréquent, atteinte mains et avt-bras : bâtiment, métallurgie, textiles, plastiques, caoutchouc, coiffeurs,
profession agricoles et horticoles, travailleurs du bois, professions médicales
Allergènes spécifiques d’une profession (bois exotiques, médicaments…) ou ubiquitaires (latex, colorants…)
Certains eczéma de ctact professionnels font partie de la liste des MP => indemnisables
ECZÉMAS « HÉMATOGÈNES » OU « SYSTÉMIQUES » = RÉEXPOSITION SYSTÉMIQUE À L’ALLERGÈNE (PAR VOIE
PARENTÉRALE, ENTÉRALE, RESPI, PROTHÈSE CHIR, AMALGAME DENTAIRE, TATOUAGE…) CHEZ UNE PERSONNE
PRÉALABLEMENT SENSIBILISÉE PAR UNE 1ÈRE EXPOSITION CUTANÉE
Allergènes : métaux, aliments (balsamiques) et additifs alimentaires, médicaments (anesthésiques, sulfamides,
phénothiazines, AINS)
Lésions polymorphes, aspect nummulaire ou dyshidrosique, prédominant ds la région périnéo-
fessière (« Sd babouin »), nausées, diarrhée fièvre
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PHASE DE RÉGULATION
Disparition spontanée de la lésion d’eczéma en 3 ~ 6 jours
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Mécanismes régulateurs variables en fonction de la nature des allergènes et du mode d’exposition (T Q CD4+ et
CD8+ sécrétant des cytokines inhibitricesQ ou cytotoxiques sur les cellules effectrices, IL 10 produite par
lymphocytes TH2 et kératinocytes…)
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Diagnostic
DIAGNOSTIC POSITIF
Reconnaître qu’il s’agit d’un eczéma
Examen clinique
PolymophismeQ clinique des lésions
Forme aiguë : érythèmeQ => formation de vésicules fugaces => suintementQ
lié à la rupture des vésicules spontanément ou après grattage => formation de
croûtes => desquamationQ
PruritQ intense en général
Lésions au site du contact avec l’allergène ds les 24 ~ 96 hQ suivant la
réexpositionQ
Possibilité d’érupt°s secondes dans le même tps et à distance du site de contact
(pénétrat° massive d’allergène)
Bords de la lésion le + svt irrégulier et émietté débordant le territoire strict du
contact
Formes subaiguë et chronique : disparition des vésicules et du suintement,
prurit persistant => lichénification, pigmentation, fissures
Autres aspects en fonction de la topographie : chéilite (Baume du PérouQ),
oedémateuxQ (paupières, OGE), intertrigo (plis), mains : dishydrose ou aspects
kératosiques et fissuraires (expo chronique professionnelle), zones exposées
(photo-allergènes et allergènes aéroportés)
Evolution des lésions peut se faire vers extension jusqu’à tableau
d’érythrodermieQ
Surinfection fréquente (impétiginisation)
Histologie
Confirme le diagnostic d’eczéma sans pemettre de reconnaître si il est « de
contact » , atopique ou irritatif => facultative
Eczéma aigu : spongiose épidermiqueQ+ + exocytose, œdème derme, dilatat°
capillaire et infiltrat infl périvasc
Eczéma chronique : signes histo – marqués, épaississement de l’épiderme
Montrer qu’il s’agit d’un eczéma de contact
Interrogatoire
ATCD, ttt, profess°, poste de W, conditions de vie, loisirs, travaux
ménagers, produits d’hygiène, cosmétiques
Chronologie de survenue (amélioration pendant les vacances ?)
Test épicutanésQ++++ (patch-tests) (orientés par l’interrogatoire) =
Epidermo-testQ = épidermo-réactionQ
Réalisés à distance de la poussée, en l’absence de lésions cutanées /
d’exposition solaire récente / ttt immunosuppresseur (corticoïdes) systémique
ou local ds la zone d’application des tests (dos en général)
Cherche à reproduire la lésion de manière expérimentale sur une zone limitée
avec un allergène bien défini
Application sur la peau saine du dos d’une série d’allergènes sous occlusion
pendant 48 h => lecture à la 48e hQ (au retrait des patchs) et à la 72e h :
érythème / œdème / niveau de vésiculation
Séries d’allergènes standard (23 + fréquent en Europe) orientées en fction
de l’interrogatoire (chaussures, coiffure, textiles, plantes, caoutchoucs…) +
produits suspects apportés par le patient
Si suspisc° eczéma par photo-sensibilisat° allergique de contact :
photopatch-test (applicat° en triple des photoallergènes dans le dos, retrait de 2 des 3
séries après 24 h + irradiat° UVA ou UVB, série non irradiée sert de contrôle)
Test + peut être le reflet d’une sensibilisation antérieure sans que l’allergène
concerné soit resp. de l’eczéma
Test – ne permet pas d’exlure une sensibilisat° ultérieure (et réalisation du test
peut entraîner une sensibilisat°)
Tests ouverts de provocation itérative
Application du produit fini 2 fois par jour pdt 7 jours sur la face de flexion de
l’avt bras du patient
Ce test se rapproche + des conditions d’exposition au produit dans la réalité
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DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
Dermite de contact caustique ou irritative
80 % des dermites de contact sont irritatives, 20 % seulement sont des eczémas de contact
Dermite irritative = ortho-ergique = lésions provoquées directement par effets physico-chimiques de la
substance sans mise en jeu réaction immunologique
Apparition des lésions ds les 1ère heures suivant le 1er contact et strictement limitées à la zone de contact
Aspect : placard érythémato-squameux ou kératosiques, très raret vésicules, jamais d’éruption 2nde à distance
Sensation plus cuisante que prurigineuse
Répétition de l’agression => dermite d’usure (aspect rugueux, crevassé, avec effacement des dermatoglyphes)
Cessation du contact => régression progressive
Il existe un seuil irritant , le degré d’irritation est proportionnel à la concentration et à la durée
d’application
Même effet quelque soit le terrain d’exposition : ts les individus, phénomène de groupe
Tests épicutanés – , Histo : signes d’altération caustique de l’épiderme
En altérant la barrière cutanée, peut favoriser pénétration d’allergènes et se compliquer secondairement d’un
véritable eczéma de contact
Autres dermatoses (pso, mycoses, toxidermie, hématodermie, herpès…)
Autres causes d’eczéma (atopique, de stase, dishidrosique idiopathique…)
Traitement
TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE
A la phase aiguë (suintante)
DermocorticoïdesQ de classe II (Diprosone) voire I (Dermoval) en lotion ou crème
Si visage ou jeune enfant : classe III (Tridénosit) puis IV (Hydracort)
Pas de crèmes émollientes grasses à ce stade
Pour certains : pas de cortico, pulvérisation d’eaux thermales + application d’une pâte à l’eau
Antihistaminiques (action sédative et antiprurigineuse) en début de ttt : Atarax
Sur lésions sèches
Mêmes corticoïdes mais en pommade (sf zones pileuses et plis : lotion ou crème)
Association avec émollients gras (Colde-cream, crème de Dalibour…)
Eczéma kératosique et fissuraire des mains : corticothérapie sous occlusion (gants en coton portés la nuit :
Cybel, Lohmann) + applications répétées d’émollients gras la journée (Xerand, Onguent Bépanthène…)
Si amélioration
Décroissance progressive des corticoïdes (éviter phénomène de rebond) : espacement des applications,
corticoïdes de classe moins élevée
Emollients gras
Si aggravation
Suspecter sensibilisation à un des produits utilisés (émollients, excipients, conservateurs, corticoïde)
Si surinfection : ttt local antiseptique/ATB adapté
TRAITEMENT ÉTIOLOGIQUE
Eviction de l’allergène de contact : INDISPENSABLE PMZ
Identification de l’allergène
Information du patient (document écrit, natures et sources d’exposition, allergies croisées)
Adaptation du poste de travail, mesures de protection (gants, vêtements de travail), parfois : reconversion
professionnelle
Pour les allergènes ubiquitaires (Nickel) : évicition totale très difficileQ (si cas réfractaire et test oral +,
proposer régime alimentaire pauvre en nickel…), idem pour chrome, cobalt, balsamiques (baume du Pérou)
Declaration comme MP Tableau 65 (certaines : Zinc ; Nickel ; Latex ; …)
Le médecin rédige pr son patient un certificat médical détaillé en indiquant le numéro du tableau. Le malade transmet
le certificat à la CPAM où il sera pris en charge si délai entre 1iere consultation et fin d’exposition est inferieur au
délai de prise en charge du tableau ( 15j ) .
Enquête professionnelle parfois peut contribuer à la demarche d’imputabilité (Tiers-temps)
Immunothérapie spécifique
Aucune technique efficace actuellement dans l’eczéma de contact
Essais en cours (induction d’immunotolérance par voie orale…)
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Source : Fiches Rev Prat, Rev Prat 2000, QCM Intest, Conf Jouhet .