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L’occlusion
en
PAPM
théorie
et
pratique
Pr.
S.
BERRADA,
Dr.
O.
IRAQUI
L’occlusion
en
PAPM
Table
des
matières
L’occlusion
en
prothèse
adjointe
partielle
métallique
4
1
Notions
fondamentales
4
1.1
Définitions
de
l'occlusion
4
1.2
Notions
statiques
:
4
1.2.1
Rapports
cranio‐mandibulaires
:
4
1.2.2
Rapports
dento‐dentaires
:
5
1.3
Notions
dynamiques
:
6
1.4
Les
concepts
occlusaux
:
8
1.4.1
L’occlusion
intégralement
équilibrée.
8
1.4.2
Le
concept
gnathologique:
9
1.4.3
Le
concept
fonctionnaliste
ou
occlusion
unilatéralement
équilibrée
:
9
2
Les
mouvements
fonctionnels
10
3
Le
diagnostic
occlusal
:
11
3.1
Clinique
11
3.1.1
Examen
musculo‐articulaire
11
3.1.2
Évaluation
de
la
dimension
verticale
d'occlusion
12
3.1.3
Occlusion
d'intercuspidie
maximale
‐
Occlusion
de
relation
centrée
13
3.1.4
Propulsion
:
guidage
antérieur
14
3.1.5
Diductions:
types
de
guidage
de
la
mandibule
14
3.1.6
Les
courbes
occlusales
14
3.2
Sur
articulateur
:
Examen
des
modèles
d’étude
:
14
3.2.1
L’analyse
du
plan
d’occlusion
:
15
3.2.2
L’analyse
des
contacts
occlusaux
:
15
4
Elaboration
du
projet
occluso‐prothétique
:
démarche
analytique
19
4.1
Choix
du
concept
occluso‐prothétique
19
4.2
Choix
de
la
position
de
référence
21
4.2.1
Position
à
référence
dentaire:
l'OIM;
21
4.2.2
Position
à
référence
articulaire:
la
relation
centrée
(R.C.)
:
21
4.3
Choix
du
simulateur
de
mouvement
22
4.4
Matérialisation
du
plan
d’occlusion
:
23
4.4.1
Le
parallélisme
avec
le
plan
de
Camper
(concept
anatomique):
23
4.4.2
La
technique
du
Drapeau
de
Wadsworth)
(concept
géométrique):
23
4.4.3
La
technique
céphalométrique
(conception
anatomique)
24
4.5
Matérialisation
du
projet
prothétique
25
5
Rétablissement
d’une
occlusion
équilibrée
en
PAPM
26
5.1
Les
principes
d’une
occlusion
physiologique
:
26
5.2
Préalable
à
la
maîtrise
de
l’occlusion
26
5.2.1
Santé
des
tissus
26
5.2.2
Prothèse
provisoire
27
5.2.3
Empreintes
et
occlusion
27
5.2.4
Conception
du
châssis
en
PAPM
28
5.2.5
Concept
occluso‐prothétique
:
28
5.3
Etapes
cliniques
28
5.3.2
Précision
de
l’enregistrement
du
rapport
inter‐maxillaire
29
5.3.3
Choix
et
montage
des
dents
prothétiques
:
35
3
L’occlusion
en
PAPM
L’occlusion en prothèse adjointe partielle métallique
1 Notions
fondamentales
1.1 Définitions
de
l'occlusion
J
Pour
E.
BATAREC,
c'est
un
état
défini
par
un
ou
des
contacts
entre
dents
antagonistes.
Selon
la
«World
Workshop
in
périodontic
in
Michigan
»
l'occlusion
répond
aux
connexions
inter
dentaires
qui
résultent
du
contrôle
neuro‐musculaire
de
l'appareil
manducateur
.
Ces
deux
définitions
montrent
combien
ce
terme
d'occlusion
peut
englober
de
notions
différentes:
Notion
statiques:
o
Rapports
des
dents
entre
elles;
o
Rapports
des
arcades
entre
elles;
o
Rapports
des
structures
articulaires
entre
elles.
Notions
dynamiques:
cinématique
mandibulaire
fonctionnelle
pendant
la
mastication,
la
déglutition
et
la
phonation,
sous
la
dépendance
de
mécanismes
neuromoteurs.
Notions
neuro‐physiologiques:
équilibre
ou
déséquilibre
sous
la
dépendance
de
mécanisme
sensitivo‐
Sensoriels.
De
plus
l'occlusion
n'est
pas
un
état
fixé
définitivement
mais
un
devenir
en
constante
mutation
sous
la
double
influence
du
développement
et
des
altérations
».
(KAWAMURA).
1.2 Notions
statiques
:
1.2.1 Rapports
craniomandibulaires
:
1.2.1.1 Dans
le
plan
vertical:
• La
position
de
repos
ou
de
posture
:
C'est
la
position
de
la
mandibule
déterminée
par
un
équilibre
neuro‐musculaire
apparent
en
l'absence
de
tout
contact
dentaire.
• La
dimension
verticale
de
repos
:
C'est
la
mesure
chiffrée
de
la
situation
précédente,
entre
deux
points
arbitrairement
choisis
de
part
de
d'autre
de
l'orifice
buccal
dans
le
plan
sagittal
médian.
• La
dimension
verticale
d'occlusion
:
C'est
la
mesure
entre
deux
points
de
référence
choisis
de
part
et
d'autre
de
l'orifice
buccal
dans
le
plan
sagittal
médian
lorsque
la
mandibule
est
en
occlusion
d'inter‐
cuspidation
maximale.
• L'espace
libre
d'innocclusion
:
Il
est
caractérisé
par
la
distance
séparant
les
faces
occlusives
des
dents
antagonistes,
lors
de
la
position
de
posture.
Une
DVO
physiologique
peut
ainsi
être
définit
par
:
la
présence
d’un
espace
interocclusal
en
position
de
posture
(espace
libre
d’innocclusion)
absence
de
contacts
entre
les
arcades
durant
la
phonation
(espace
phonétique)
apparence
agréable
de
l’étage
inférieur
1.2.1.2
Dans
le
plan
sagittal
:
• L'intercuspidation
maximale
:
c’est
une
position
dentaire.
C'est
la
position
de
la
mandibule
déterminée
par
le
plus
grand
nombre
de
contacts
occlusaux.
C’est
une
position
imposée
par
les
dents;
Il
existe
un
minimum
de
3
couples
de
dents
pluri
cuspides
répartis
favorablement
sur
l’arcade,
L’OIM
doit
s’établir
2
à
3/10mm
en
avant
de
la
RC.
«
Le
facteur
occlusal
le
plus
important
est
la
stabilité
occlusale
se
référant
à
une
position
stable
des
mâchoires
quel
que
soit
le
nombre
de
dents
».
DEBOEVER
• La
relation
centrée
:
est
une
position
articulaire.
La
relation
centrée
définit
"
les
rapports
de
la
mandibule
avec
le
maxillaire
quand
les
ensembles
ménisco‐condyliens,
bien
alignés,
sont
dans
la
position
la
plus
haute
contre
les
versants
de
l'apophyse
transverse
du
zygoma
sans
tenir
compte
ni
des
rapports
dento‐
dentaires,
ni
de
la
dimension
verticale"
(Dawson).
une
autre
définition
est
également
proposée:
«
une
coaptation
bilatérale
condylo‐disco‐temporale
haute,
simultanée,
obtenue
par
contrôle
non
forcé,
réitérative
dans
un
temps
donné,
et
pour
une
posture
corporelle
donnée
et
enregistrable
à
partir
d’un
mouvement
de
rotation
mandibulaire
»
• L'occlusion
de
relation
centrée
:
Elle
définit
les
contacts
dentaires
lorsque
la
mandibule
occupe
la
position
de
relation
centrée.
En
denture
naturelle
il
est
rare
que
la
position
d'ORC
corresponde
à
la
position
d'OIM
(9
%
des
cas
selon
Posselt,
8
%
des
cas
selon
Renaud...).
1.2.2 Rapports dentodentaires :
1.2.2.1 Rapport
des
arcades
entre
elles
Le
plan
d’occlusion
:
Les
dents
antagonistes
se
mettent
en
occlusion
selon
un
plan
d’occlusion.
Ce
dernier
est
à
distinguer
du
plan
de
référence
déterminé
par
le
point
inter‐
incisif
et
les
cuspides
disto‐vestibulaires
des
deuxièmes
molaires.
Le
plan
d’occlusion
n’est
pas
un
plan
au
sens
géométrique,
il
est
en
effet
constitué
de
courbes
occlusales
frontales
et
sagittales.
Les
définitions
du
plan
occlusal
sont
multiples.
Parmi
elles,
citons
les
plus
courantes:
.
LEJOYEUX
(1980)
:
«le
plan
d'occlusion
des
dentures
naturelles
est
un
plan
passant
par
le
bord
libre
des
deux
incisives
centrales
supérieures,
et
par
le
sommet
de
la
cuspide
disto‐linguale
de
la
deuxième
molaire
supérieure
».
.
GYSI
:
«
le
plan
d'occlusion
passe
par
le
bord
libre
des
deux
incisives
centrales
inférieures
et
le
bord
distal
des
deuxièmes
molaires
».
.
DAWSON
(1977)
:
«
c'est
une
surface
virtuelle,
théoriquement
déterminée
par
le
bord
des
incisives
et
les
pointes
cuspidiennes
des
molaires
et
prémolaires
».
Ce
plan
virtuel
est
formé
de
courbes
fonctionnelles
de
compensation
dans
les
trois
plans
de
l'espace.
5
L’occlusion
en
PAPM
Les
courbes
fonctionnelles
:
• Dans
le
plan
frontal,
on
distingue
la
courbe
incisivo‐canine
(appelée
également
ligne
du
sourire)
formée
par
les
bords
coronaires
des
dents
antérieures
et
la
courbe
de
Wilson
intéressant
l'orientation
des
faces
occlusales
des
dents
cuspidées
(courbe
transversale
passant
par
les
pointes
cuspidiennes
vestibulaires
et
linguales
des
dents
mandibulaires).
• Dans
le
plan
sagittal,
la
courbe
de
SPEE
est
définie
comme
étant
la
courbe
antéropostérieure
des
surfaces
occlusales,
partant
de
la
canine
mandibulaire
et
suivant
!es
pointes
cuspidiennes
pour
atteindre
le
bord
antérieur
de
la
branche
montante.
Pour
Dawson
(1992),
si
elle
se
prolongeait
vers
l'arrière,
elle
atteindrait
le
centre
du
condyle
pour
permettre
la
désocclusion
dès
ie
début
du
mouvement
de
propulsion.
L'orientation
des
grands
axes
des
dents
par
rapport
à
cette
courbe
conduit
à
une
moindre
sollicitation
parodontale
(dents
naturelles)
ou
ostéo‐muqueuse
(dents
prothétiques).
1.2.2.2 Le
rapport
des
dents
entre
elles
Les
contacts
antagonistes
des
cuspides
sont
idéalement
de
type
tripodique.
Ces
contacts
sont
de
différents
types
:
‐
soit
une
relation
cuspide‐fosse
(Stuart
et
Thomas);
préconisée
par
l’école
gnathologiste.
La
forme
convexe
des
cuspides,
‐
soit
une
relation
cuspide‐embrasure
(Payne
et
Lundeen),
préconisée
établie
lors
de
l’affrontement
avec
les
antagonistes
des
contacts
par
l’école
fonctionnaliste
punctiformes
(tripodiques
ou
‐
soit
des
relations
mixtes
cuspide‐fosse
et
cuspide‐embrasure.
bipodiques)
1.3 Notions
dynamiques
:
Les
mouvements
mandibulaires
sont
amples
et
variés,
limités
par
les
antagonismes
musculaires,
les
capsules,
les
ligaments,
les
cavités
glénoïdes
et
les
dents.
Ces
limites
constituent
une
enveloppe
de
mouvements
à
l'intérieur
de
laquelle
s'inscrivent
les
mouvements
fonctionnels.
I‐3‐1‐
Mouvements
mandibulaires
limites
:
1.3.1.1
I311
Dans
le
plan
sagittal
médian
:
La
projection
sur
ce
plan
de
la
trajectoire
du
dentalé
donne
un
tracé
:
le
diagramme
de
Posselt
:
•
La
position
1
correspond
à
la
relation
centrée,
•
La
position
2
correspond
à
la
PIM,
•
La
position
3
correspond
au
glissement
des
incisives
jusqu'au
bout
à
bout,
Ce
trajet
de
2
à
3
est
dit
guidage
incisif.
Il
assure
une
prise
en
charge
sagittal
des
déplacements
mandibulaires.
La
surface
de
de
glissement
palatine
est
dite
pente
incisive
ou
determinants
antérieur
de
l’occlusion.
•
En
position
4,
il
y
a
perte
des
contacts
incisifs,
•
Le
point
5
représente
la
propulsion
extrême.
Le
mouvement
d'ouverture
:
à
partir
du
point
I
la
mandibule
guidée
en
relation
centrée
s'abaisse,
elle
décrit
un
arc
de
cercle
(de
1
à
2),
de
2
cm
environ
autour
d'un
axe
fictif.
Ce
«
mouvement
axial
terminal
»
s'effectue
autour
d'un
axe
bicondylien
dit
«
axe
charnière
».
Ce
mouvement
d'abaissement
se
poursuit
associant
rotation
et
translation
jusqu'à
l'ouverture
maximale
(point
III).
Le
mouvement
de
fermeture:
Ce
mouvement
est
caractérisé
par
:
•
le
trajet
C
qui
va
de
l'ouverture
maximale
à
la
propulsion
extrême
(point
5)
;
•
le
trajet
h
qui
va
de
l'ouverture
maximale
à
l'intercuspidation
maximale
(point
2),
c'est
le
trajet
habituel
de
fermeture
;
•
le
point
r
sur
ce
trajet,
situe
le
dentalé
lors
de
la
position
de
repos.
Trajectoire
condylienne
en
propulsion
:
la
trajectoire
condylienne
en
dehors
de
tout
Contact
dentaire
suit
un
trajet
en
bas
et
en
avant
en
forme
de
S
très
ouvert
assimilable
à
une
droite.
Cette
droite
forme
avec
un
plan
horizontal
de
référence
(plan
de
Francfort)
un
angle
dont
la
valeur
caractérise
la
pente
condylienne.
Cette
valeur,
non
modifiable
par
la
dentiste,
fait
partie
des
déterminants
postérieurs
de
l’occlusion.
Elle
reste
soumise
à
des
variations
individuelles
ou
pathologiques.
1.3.1.2
Dans
le
plan
horizontal
:
a‐ Au
niveau
dentaire
:
Le
dentalé
décrit
l'arc
gothique
de
Gysi
dont
le
sommet
figure
la
position
1
du
diagramme
de
POSSELT.
Le
point
2
représente
l'OIM,
le
point
4
la
perte
de
contact
incisif
et
le
point
5
la
propulsion
extrême.
Les
côtés
du
losange
représentent
les
7
L’occlusion
en
PAPM
trajectoires
du
dentalé
en
diduction.
Ces
trajets
de
glissement
représentent
le
guide
antérieur
qui
est
défini
par
le
surplomb,
le
recouvrement,
le
contact
inter‐dentaire,
la
morphologie
palatine
et
son
orientation.
Le
guide
antérieur
a
une
influence
prépondérante
par
rapport
aux
ATM
sur
la
morphologie
occlusale.
b‐ Au
niveau
des
condyles
:
Il
faut
distinguer
le
condyle
travaillant
:
c'est
celui
vers
lequel
se
fait
le
mouvement.
Il
se
déplace
vers
l'extérieur
selon
le
mouvement
de
Bennet
dans
une
enveloppe
de
mouvements
figurant
un
cône
de
60°.
Le
déplacement
initial
d'environ
1,5
mm
s'effectue
de
T
1
à
T2
:
• pour
une
part
de
manière
instantanée
dès
le
début
du
mouvement
sur
une
amplitude
de
quelques
dixièmes
de
mm.
C'est
le
déplacement
latéral
immédiat
(DLI).
• Pour
l'autre
part
de
manière
progressive.
• Le
condyle
non
travaillant
:
parcourt
une
trajectoire
curviligne,
en
avant,
en
bas
et
en
dedans.
Cette
trajectoire
forme
avec
le
plan
sagittal
médian
un
angle
de
Bennet.
1.3.1.3 Les
mouvements
fonctionnels
:
Les
trajectoires
des
mouvements
fonctionnels
sont
inscrites
dans
l’enveloppe
de
mouvement
délimitée
par
les
mouvements
extrêmes.
Se
sont
principalement
des
cycles
masticateurs
correspondant
à
une
trajectoire
en
forme
de
goutte
d’eau
dans
le
plan
sagittal.
Cette
forme
peut
être
plus
ou
moins
ample
ou
étroite
en
fonction
de
la
classe
d’Angle
de
la
supracclusion
incisive
et
de
la
consistance
des
aliments
mâchés.
Ces
mouvements
sont
multiples
et
restent
sous
la
dépendance
du
système
neuro‐musculaire.
Ils
sont
donc
non
guidés
,
non
reproductibles
et
non
transposables
sur
des
simulateurs
de
mouvements.
1.4 Les
concepts
occlusaux
:
La
perte
des
éléments
dentaires
quelle
qu’en
soit
l’origine,
peut
poser
des
difficultés
de
détermination
de
la
position
de
reconstruction.
Le
praticien
est
alors
amené
à
faire
des
choix
occlusaux
pour
son
patient.
Les
concepts
occlusaux
ont
été
créés
pour
apporter
une
réponse
à
la
perte
de
références
mandibulaires
et
dentaires.
Même
si
l’utilisation
de
ces
concepts
semble
une
réduction
abusive
du
fonctionnement
du
système
masticateur,
ils
nous
permettent
néanmoins
de
reconstruire
une
occlusion
thérapeutique
dans
le
respect
de
la
triade
:
biologie,
fonction
,
esthétique.
Trois
concepts
occlusaux
servent
en
général
de
base
aux
reconstructions
prothétiques
:
L’occlusion
intégralement
équilibrée
L’occlusion
unilatéralement
équilibrée
L’occlusion
mutuellement
protégée
1.4.1 L’occlusion
intégralement
équilibrée.
Le
«concept
d'occlusion
généralement
équilibrée"
se
tra‐
duisant
par
:
La
position
de
référence
est
l’occlusion
en
symétrie
centrée
En
OIM
:
les
contacts
s’établissent
entre
les
versants
cuspidiens
des
molaires
et
prémolaires
et
les
fosses
centrales.
Une
dent
sur
deux
dents.
En
propulsion
:
les
contacts
s’établissent
entre
les
versants
cuspidiens
des
molaires
et
prémolaires,
ainsi
qu’entre
le
bord
libre
des
incisives
et
canines
des
deux
arcades.
en
effet,
durant
la
propulsion,
les
versants
mésiaux
des
cuspides
linguales
mandibulaires
glissent
le
long
des
versants
distaux
des
cuspides
vestibulaires
et
linguales
maxillaires.
En
diduction
:
les
contacts
entre
les
versants
vestibulaires
et
linguaux
du
côté
travaillant
sont
équilibrés
par
les
contacts
entre
les
versants
cuspidiens
linguaux
maxillaire
et
vestibulaires
mandibulaires
du
côté
équilibrants.
dans
certains
cas,
l’équilibre
minimal
recherché
dans
les
mouvements
de
glissement
à
vide
fonctionnels
consiste
à
présenter
en
permanence
au
moins
trois
contacts
simultanées
non
alignés
(Trépied
de
DEVIN).
Ce
concept
a
donné
naissance
à
la
théorie
de
l'occlusion
balancée
avec
Von
Spee,
Gysi,
Monson,
Hall
et
Christensen.
En
1950,
certains
auteurs
ont
proposé
l’application
de
la
théorie
de
l’occlusion
balancée
en
denture
naturelle.
De
nombreux
échecs
thérapeutiques
ont
fait
suite
à
cette
démarche.
1.4.2
Le
concept
gnathologique:
L’intercuspidation
maximal
s’effectue
en
relation
centrée,
c’est
une
occlusion
centrée
Au
niveau
des
dents
cuspidées,
les
rapports
organisés
sont
de
type
cuspide
à
fosse
antagoniste
(dent
sur
dent),
par
des
contacts
tripodiques,
bilatéraux
et
simultanés
au
niveau
antérieur,
les
contacts
sont
légers,
ils
s’établissent
avec
une
activité
accrue
des
muscles
élévateurs.
La
propulsion
est
guidée
par
le
glissement
des
huit
dents
mandibulaires
sur
les
six
dents
maxillaires
et
permet
une
désocclusion
postérieure
immédiate.
La
latéralité
est
exclusivement
prise
en
charge
par
la
canine,
la
séparation
des
groupes
cuspidés
s’établissant
par
une
progression
lente
au
départ,
puis
plus
abrupte
en
fin
de
course.
1.4.3 Le
concept
fonctionnaliste
ou
occlusion
unilatéralement
équilibrée
:
En
1959,
SCHUYLER
affirme
qu'il
existe
des
forces
destructrices
associées
aux
contacts
balançants
pouvant
être
traumatogènes
pour
la
denture
naturelle
et
provoquant
des
troubles
de
l'ATM,
des
problèmes
parodontaux
ou
des
abrasions
excessives.
Il
remplace
l'occlusion
balancée
par
la
fonction
de
groupe,
qui
est
en
fait
une
occlusion
balancée
unilatérale.
Celle‐ci
semble
s'adapter
aux
contraintes
distribuées
pour
créer
une
relation
fonc‐
tionnelle
normale,
permettant
ainsi
une
abrasion
occlusale
naturelle
et
bénéfique.
Il
constate
alors
le
9
L’occlusion
en
PAPM
rôle
essentiel
du
guidage
antérieur
et
son
influence
sur
la
morphologie
occlusale
des
dents
cuspidées.
Plutôt
qu'une
technique,
c'est
une
philosophie
qui
permet
la
reconstruction
d'une
occlusion,
et
qui
propose:
‐
En
nombre
maximal
de
dents
en
contact
stable
en
occlusion
de
relation
centrée.
‐
les
rapports
des
dents
postérieures
se
font
selon
des
rapports
cuspide‐
embrasure
(une
dent
sur
deux
dents)
‐
En
propulsion
:
un
guide
antérieur
en
'harmonie
avec
les
excursions
mandibulaires
du
côté
travaillant;
une
désocclusion
de
toutes
les
dents
postérieures
en
protrusion
grâce
au
guide
antérieur;
‐
En
latéralité
:
on
observe
une
fonction
de
groupe
du
côté
travaillant
et
une
absence
de
contacts
du
côté
non
travaillant.
Côté
travaillant,
les
contacts
s’établissent
entre
les
versants
travaillants
avec
désocclusion
de
tous
les
versants
non
travaillants.
Cette
protection
de
groupe
correspond
à
un
glissement
travaillant
des
dents
antagonistes
molaires,
prémolaires,
canines
et
parfois
des
incisives.
Evolution
des
concepts
:
Ces
concepts
occlusaux
définissent
les
régles
qui
régissent
les
constructions
occlusales
prothètiques.
Les
concepts
occluso‐prothètiques
définissent
une
occlusion
idéale,
normative,
réalisable
dans
des
conditions
de
reconstruction
très
spécifiques.
Actuellement,
compte
tenu
de
l'évolution
des
philosophies,
on
peut
dire
que
le
concept
de
l'occlusion
est
fondamentalement
une
proposition
thérapeutique
devant
préserver
ou
rétablir
une
situation
physiologique
et
respectant
les
caractéristiques
individuelles.
2 Les
mouvements
fonctionnels
Les
trajectoires
des
mouvements
fonctionnels
sont
inscrites
dans
l'enveloppe
des
mouvements
extrêmes.
Ils
se
présentent
sous
forme
de
goutte
d’eau
plus
ou
moins
ample
ou
étroite
en
fonction
de
la
typologie
faciale
du
patient,
de
la
supracclusion
dentaire
ou
de
la
consistance
du
bol
alimentaire.
Ces
mouvements
sont
multiples,
non
guidés
et
leur
trajectoires
non
superposables
et
donc
non
reproductibles.
Ils
sont
sous
la
dépendance
du
système
neuro‐musculaire
3 Le diagnostic occlusal :
3.1 Clinique
L’anamnèse
permet
de
cerner
les
points
importants
de
l’histoire
médicale
et
prothétique
du
patient.
L’examen
clinique
des
surfaces
d'appui
se
poursuit
par
l’examen
de
l’occlusion.
Celui‐ci
comporte
deux
séquences
complémentaires
:
l'observation
clinique,
puis
l'examen
des
moulages
transférés
sur
articulateur
Successivement,
et
dans
l'ordre
indiqué,
5
investigations
sont
pratiquées
pour
déterminer
si
l'une,
plusieurs
ou
l'ensemble
des
situations
occlusales
analysées
doivent
bénéficier
d'un
traitement.
Cet
examen
se
fait
en
comparaison
à
un
modèle
académique
de
référence,
un
idéal
théorique
qui
s’impose
comme
guide
de
réalisation.
3.1.1 Examen
musculoarticulaire
Une
palpation
de
l'articulation,
externe
et
endoauriculaire,
doit
être
effectuée,
elle
s’accompagne
d’un
examen
des
muscles
masticateurs.
3.1.1.1 Examens
articulaires
Palpation
sur
les
téguments
L'examen
est
pratiqué
sur
un
patient
allongé.
Le
praticien
est
placé
en
position
midi.
Les
pulpes
des
index,
medius
et
auriculaires,
sont
placées
dans
la
région
prétragienne
pour
une
palpation
bilatérale,
symétrique.
Le
patient
est
invité
à
ouvrir
la
bouche
le
plus
largement
possible.
Le
pôle
latéral
des
condyles
est
alors
facilement
retrouvé
car
beaucoup
plus
accessible.
On
demande
une
fermeture
lente,
puis
une
série
d'ouvertures‐fermetures
répétées
pour
juger
des
éventuelles
pathologies:
blocages,
ressauts,
asymétries,
hyper‐mobilisation
d'un
condyle
pendant
que
l'autre
reste
bloqué,
etc.
La
palpation
prétragienne
se
fait
à
la
recherche
d’une
éventuelle
douleur
(Capsulite).
Palpation
de
la
région
prétragienne
Palpation
endo‐auriculaire
Dans
la
même
position,
ou
le
patient
assis
face
à
lui,
le
praticien
introduit
ses
auriculaires,
pulpe
en
avant,
dans
les
méats
acoustiques
externes
(Fig
).
La
présence
de
l'os
tympanal
interdit
la
palpation
de
l'articulation,
mais
on
perçoit
parfaitement
les
crissements,
les
crépitations
articulaires
et
les
claquements.
On
recherche
toute
sensation
douloureuse
à
l’ouverture
et
fermeture
buccale.
Les
bruits
articulaires
:
Les
bruits
articulaires
sont
très
fréquents.
Ils
se
divisent
palpation
intra‐articulaire
11
L’occlusion
en
PAPM
Le
premier
type
(claquements)
correspond
à
un
problème
de
coaptation
disco‐condylien,
le
deuxième
type
(crissements)
correspond
au
frottement
des
extrémités
osseuses
dénudées
de
leur
revêtement
articulaire,
ou
des
surfaces
articulaires
cartilagineuses
très
irrégulières
l'une
sur
l'autre.
II
est
intéressant
de
noter
la
chronologie
des
bruits
articulaires
lors
des
mouvements
de
la
mandibule.
Plus
le
claquement
est
précoce
lors
de
l'ouverture
buccale,
moins
la
luxation
discale
antérieure
est
importante
(et
inversement).
Des
claquements
dans
les
mouvements
de
latéralité
sont
parfois
rencontrés.
3.1.1.2 Examen
musculaire
La
palpation
des
différents
muscles
masticateurs
recherche
des
zones
sensibles,
en
particulier
au
niveau
des
insertions
musculaires.
La
palpation
du
masséter,
du
temporal,
du
ptérygoïdien
médial,
est
facile.
La
palpation
du
ptérygoïdien
latéral
est
presque
impossible.
On
peut
espérer
atteindre
avec
le
doigt
ou
avec
une
compression
instrumentale
le
bord
inférieur
du
chef
inférieur
du
ptérygoïdien
latéral
derrière
la
tubérosité
maxillaire.
On
peut
également
compléter
l'examen
par
la
palpation
des
muscles
cervicaux
(digastrique,
sus‐hyoïdien,
sterno‐cléido‐mastoïdien,
trapèze).
On
note
parfois
l'existence
d'une
hypertrophie
musculaire
du
masséter
ou
du
temporal
cliniquement
visible.
Les
hypertrophies
musculaires
sont
classiques.
Le
diagnostic
positif
est
assuré
par
la
palpation
de
l'hypertrophie
et
la
perception
de
la
contraction
musculaire
lors
des
mouvements
de
fermeture
buccale.
3.1.1.3 Trajets
d’ouverturefermeture
mandibulaire
Il
convient
non
seulement
de
mesurer
l'ouverture
buccale
en
amplitude
maximale,
mais
également
de
vérifier
ce
trajet
d'ouverture
et
d'explorer
les
mouvements
de
propulsion
et
de
latéralité
de
la
mandibule.
On
observe
le
trajet
de
la
mandibule
lors
de
l'ouverture,
en
observant
attentivement
le
déplacement
de
la
pointe
du
menton
ou
du
point
interincisif
inférieur,
de
l'occlusion
d'intercuspidation
maximale
à
l'ouverture
maximale,
il
est
surtout
intéressant
de
faire
effectuer
des
mouvements
d'ouverture
et
de
fermeture
en
propulsion,
ainsi
que
des
mouvements
de
latéralité,
ce
qui
permet
de
tester
le
ptérygoïdien
latéral
tant
dans
son
chef
inférieur
(en
propulsion)
que
dans
son
chef
supérieur
(latéralité),
muscle
difficilement
explorable
cliniquement.
3.1.2 Évaluation
de
la
dimension
verticale
d'occlusion
L'examen
clinique
de
la
DV
d'un
patient
partiellement
édenté
doit
fournir
la
réponse
à
un
certain
nombre
de
questions.
‐
La
DVO
est‐elle
définie
par
au
moins
un
couple
de
dents
antagonistes
?
‐Ce
ou
ces
contacts
intéressent‐ils
des
dents
cuspides
ou
bien
des
dents
antérieures
?
‐
La
DVO
est‐elle
supportée
par
une
ou
bien
par
deux
prothèses
amovibles
existantes
?
‐La
DVO,
telle
qu'elle
se
présente
est‐elle
correcte,
compatible
avec
l'équilibre
neuromusculaire
et
satisfaisante
pour
l'esthétique?
La
DVO
est
elle
erronée:
surévaluée
ou
sous‐évaluée.
Compte
tenu
des
phénomènes
de
compensation
générés
par
les
remaniements
osseux
et
parodontaux,
il
est
souvent
difficile
de
diagnostiquer
d'emblée
une
modification
de
la
DV.
Un
certain
nombre
de
signes
objectifs
permettent
toutefois
d'orienter
l'appréciation
‐
Affaissement
de
l'étage
inférieur
de
la
face
;
‐
Perlèche
commissurale;
‐
Usure
ou
abrasions
des
dents
naturelles,
qui
se
traduisent
par
un
raccourcissement
de
la
couronne
clinique,
ne
doivent
pas
conduire
immédiatement
le
praticien
à
poser
le
diagnostic
de
diminution
de
la
DVO.
En
effet,
l'égression
physiologique
des
dents
concernées
permet
de
compenser
la
perte
de
structure
dentaire.
Cette
égression
de
compensation
s'accompagne
de
signes
cliniques
très
spécifiques.
La
longueur
de
la
couronne
clinique
est
réduite,
le
tissu
de
soutien
osseux
est
volumineux,
le
parodonte
égresse
avec
la
dent
et
le
niveau
de
l'attache
épithéliale
par
rapport
à
la
jonction
amélo.:cémentaire
ne
change
pas,
l'attache
épithéliale
suivant
donc
l'égression
alvéolo‐
dentaire.
L’évaluation
de
l’espace
phonétique
minimal
persistant
entre
les
arcades
antagonistes
lors
de
l
prononciation
du
«
s
»
est
une
constante
permettant
une
évaluation
précise
de
la
DVO.
‐
Version
médiale
des
molaires
isolées
sur
l'arcade
;
‐
Absence
de
calage
occlusal
postérieur;
‐
Migration
vestibulaire
des
dents
antérieures
avec
apparition
de
diastèmes.
C'est
le
cas
en
l'absence
de
dents
cuspides
antagonistes:
les
forces
exercées
sur
les
dents
antérieures
ont
une
composante
horizontale
qui
tend
à
verser
mésialement
les
dents
antérieures
3.1.3 Occlusion d'intercuspidie maximale Occlusion de relation centrée
3.1.3.1 Occlusion
statique
L'examen
endobuccal
du
patient
en
occlusion
d'intercuspidie
maximale
(0IM),
conduit
le
praticien
à
noter:
‐
le
nombre
et
la
situation
sur
les
arcades
des
dents
restantes
en
occlusion
;
‐
la
qualité
de
l'OIM
avec
des
contacts
entre
dents
pluricuspidées
répartis
de
part
et
d'autre
de
l'axe
sagittal
médian
ou
au
contraire
avec
des
contacts
peu
nombreux
ou
mal
répartis.
Dès
ce
stade,
si
la
PAP
peut
constituer
une
indication,
il
est
possible
de
mettre
en
évidence
un
appui
prothétique
avec
prédominance
de
la
sollicitation
proprioceptive
desmodontale,
ou
au
contraire
avec
prédominance
de
la
sollicitation
extéroceptive.
Cette
analyse
est
Très
importante
car
elle
va
concerner
un
grand
nombre
de
critères
de
décision
pour
le
plan
de
traitement
et
la
conception
de
l'édifice
prothétique.
3.1.3.2 Trajet
OIMORC
En
l'absence
de
pathologie
musculaire
ou
articulaire,
il
est
important
de
comparer
la
situation
des
rapports
maxillo‐mandibullaire
dans
les
deux
positions
de
référence,
l'une
dentaire.
L’OIM,
et
l'autre
articulaire,
la
relation
centrée
(RC).
En
relation
centrée
la
mandibule
effectue
une
rotation
pure
autour
d’un
axe
bicondylien
dit
mouvement
axial
terminal.
À
partir
du
premier
contact
occlusal
interrompant
le
mouvement
de
rotation
pure,
il
faut
noter
le
ou
les
trajets
mandibulaires
13
L’occlusion
en
PAPM
aboutissant
à
l'OIM.
Il
est
alors
possible
de
mettre
en
évidence
:
‐
un
déplacement
sagittal
de
la
mandibule
et
d'en
mesurer
l'amplitude
‐
une
déviation
dans
le
plan
frontal;
‐
une
association
des
deux
déplacements
;
‐
une
différence
marquée
de
dimension
verticale
entre
ces
deux
positions
objectivées
par
les
graduations
de
la
tige
incisive
de
l'articulateur
Le
différentiel
OIM/ORC
ne
doit
pas
déplacer
0,5mm
sans
aucun
déplacement
frontal
toléré.
Tout
manquement
à
cette
règle
se
traduit
par
l’adoption
de
la
RC
comme
position
thérapeutique
de
reconstruction.
3.1.4 Propulsion
:
guidage
antérieur
Dans
les
mêmes
conditions,
l'observation
des
mouvements
mandibulaires
en
propulsion
permet
de
noter
‐
si
la
propulsion
est
prise
en
charge
par
des
dents
naturelles
;
‐
le
nombre
et
la
valeur
parodontale
des
dents
naturelles
participant
au
guidage
en
propulsion;
‐
La
valeur
du
surplomb
horizontal
(overjet)
défavorable
au
guidage
antérieur
;
‐
la
valeur
du
recouvrement
vertical
(overbite).
‐
L’existance
ou
non
d’interférences
propulsives
(fonctionnel,
dysfonctionnel
ou
afonctionnel)
3.1.5 Diductions:
types
de
guidage
de
la
mandibule
Les
mouvements
de
diduction
à
droite
puis
à
gauche
donnent
les
informations
concernant
‐
l'existence
d'une
fonction
canine
avec
désillusion
immédiate
des
groupes
cuspidés
;
‐
l'existence
d'une
fonction
groupe
et
de
son
étendue;
‐la
mise
en
évidence
de
guidages
du
côté
non
travaillant;
‐
la
valeur
parodontale
des
dents
prenant
en
charge
ces
guidages
de
la
mandibule.
Les
investigations
concernant
guidage
antérieur
et
guidages
en
diduction,
séparées
dans
un
but
didactique
sont
en
réalité
étroitement
liées.
3.1.6 Les
courbes
occlusales
Dès
le
stade
de
l'étude,
un
plan
de
référence
occlusal
est
évalué
à
partir
duquel
s'inscrivent
plus
ou
moins
harmonieusement
les
différentes
courbes
fonctionnelles.
Le
manquement
à
ce
que
l'on
peut
qualifier
d'obligation
pour
cet
acte
thérapeutique,
aboutira
à
court
ou
moyen
terme
à
un
échec,
quel
que
soit
le
type
de
prothèse
réalisé.
C'est
cependant
avec
la
prothèse
amovible
que
les
conséquences
sont
les
plus
dommageables
pour
les
structures
d'appui
et
pour
la
prothèse.
3.2 Sur
articulateur
:
Examen
des
modèles
d’étude
:
Cette
manouvre
permet
de
confirmer
le
diagnostic
de
santé
occlusale
voir
de
mettre
le
point
sur
les
défaillances
passées
inaperçues
lors
de
l’examen
en
bouche.
L’objectif
pour
le
praticien
est
de
compléter
l'examen
clinique
de
l'occlusion
en
dehors
de
la
bouche
du
patient.
C’est
au
cours
de
l’analyse
du
contexte
occlusal
que
l’articulateur
révèle
tout
son
intérêt.
Cette
analyse
a
posteriori
sans
la
présence
du
patient
se
fait
en
toute
objectivité.
Le
praticien
réalisant
cette
étude
au
calme,
seul
ou
en
groupe
peut
se
concentrer
davantage
sur
son
travail.
Le
montage
des
modèles
sur
articulateur
autorise
l’analyse
simultanée
de
la
situation
du
plan
d’occlusion
par
rapport
aux
plans
de
références
ainsi
que
l’analyse
des
contacts
occlusaux
statiques
et
dynamiques.
3.2.1 L’analyse
du
plan
d’occlusion
:
La
rupture
des
courbes
de
SPEE
et
Wilson
par
édentement
précoce
non
compensé
entraine
l’égression
des
dents
antagonistes
et
leurs
malpositions.
L’évaluation
quantitative
et
qualitative
de
ces
perturbations
se
fait
par
rapport
à
la
situation
idéale
du
plan
d’occlusion.
Cet
idéal
étant
matérialisé
par
des
techniques
diverses.
Ces
techniques
sont
utilisées
à
but
diagnostique
et
thérapeutique
et
guide
la
conception
d’un
plan
de
traitement
individuel.
Ces
techniques
sont
abordées
ultérieurement
lors
de
la
conception
du
projet
prothétique.
3.2.2 L’analyse
des
contacts
occlusaux
:
a‐ Objectifs
:
‐ Différentier
les
déplacements
articulaires
entre
occlusion
de
convenance
et
occlusion
centrée.
‐ Matérialiser
les
différentes
corrections
dentaires
nécessaires
au
maintien
de
la
mandibule
dans
cette
position
de
référence
cliniquement
acceptable.
‐ Cette
étude
prospective
est
un
examen
complémentaire
indiqué
pour
toutes
les
reconstructions
prothétiques
de
grande
étendue,
ainsi
que
pour
la
compréhension
et
le
traitement
de
certains
désordres
temporo‐mandibulaires.
b‐ Impératifs
:
cette
analyse
nécessite
l’utilisation
un
articulateur
semi
adaptable.
Cet
outil
permet
:
‐ Maintien
dans
le
temps
de
la
position
d’analyse
des
modèles
‐ Evaluation
de
l’occlusion
linguale
‐ Possibilités
de
simuler
les
excursions
mandibulaires
‐ Possibilités
d’observer
à
volonté
des
situations
occlusales
statiques
différentes.
‐ Quantifier
grâce
à
la
tige
incisive
le
différentiel
de
dimension
verticale
entre
OIM
et
ORC
correspondant
à
la
hauteur
des
interférences
occlusales.
‐ Pratiquement
au
cours
de
l’analyse
occlusale,
les
modèles
sont
systématiquement
montés
en
RC,
sauf
les
cas
de
coïncidence
de
l’OIM/ORC
ou
la
présence
de
pathologies
neuro‐musculo‐articulaire
rendant
impossible
la
manipulation
du
patient
en
RC.
L'articulateur
semi‐adaptable
est
généralement
utilisé
en
programmation
arbitraire
(PC
de
40°
et
angle
de
Bennett
de
15°)
peut
être
manipulé
tout
le
temps
de
l'analyse
occlusale
et
rester
indéfiniment
dans
une
position
de
RC.
L’utilisation
d’un
arc
facial
permet
le
transfert
précis
sur
articulateur
de
la
position
du
maxillaire
par
rapport
à
la
base
du
crâne.
L’analyse
occlusale
sur
fait
sur
des
modèles
fractionnés.
Ils
permettent
par
démontage
de
soustraire
une
dent
ou
un
groupe
de
dent
lors
de
l’analyse.
Ces
modèles
sont
montés
en
RC
sur
articulateur
semi‐adaptable.
En
général,
le
modèle
mandibulaire
est
fractionné
alors
que
le
maxillaire
est
doté
d’une
double
base
engrainée.
La
double
base
permet
en
effet
de
contrôler
la
répétitivité
de
la
relation
centrée,
et
impose
la
réalisation
d’au
moins
deux
enregistrement
de
RC.
15
L’occlusion
en
PAPM
L’analyse
occlusale
nécessite
le
montage
du
modèle
maxillaire
sur
articulateur
par
arc
facial.
Cette
précaution
garantie
le
respect
du
positionnement
du
maxillaire
par
rapport
à
la
base
du
crâne,
et
donc
de
modifier
la
DVO
sur
articulateur
sans
altérer
la
précision
des
contacts
occlusaux.
L’analyse
occlusale
nécessite
le
montage
du
modèle
mandibulaire
en
Relation
Centrée
grâce
à
des
cires
de
centrée.
Cette
cire
s’interpose
entre
les
arcades
dentaires
du
patient,
et
permet
l’enregistrement
de
la
position
de
la
mandibule
par
rapport
au
maxillaire
condyle
en
RC.
Aucun
contact
dento‐dentaire
n’est
toléré
vu
le
risque
de
déviation
mandibulaire
qui
s’en
suit.
La
cire
autorise
cet
enregistrement
avec
une
surélévation
minimale
de
la
DVO,
autorisant
le
transfert
du
modèle
mandibulaire
sur
articulateur
et
l’équilibration
des
contacts
occlusaux
avec
une
précision
acceptable.
c. Préalable
:
La
grande
difficulté
de
la
manipulation
de
la
mandibule
en
relation
centrée
réside
dans
l'obtention
d'un
mouvement
d'ouverture‐fermeture
mandibulaire
en
rotation
pure
(mouvement
axial
terminal).
Le
relâchement
musculaire
et
la
relaxation
psychologique,
indispensables,
ne
peuvent
s'obtenir
que
par
des
mouvements
doux,
très
peu
directifs,
accompagnant
un
mouvement
d'ouverture‐fermeture
naturel
de
faible
amplitude
(de
l'épaisseur
d'un
doigt),
puis
par
la
prise
en
charge
progressive
de
la
mandibule
dans
un
contexte
calme,
avec
des
encouragements
verbaux:
«
Ouvrez...,
fermez...,
ouvrez...,
fermez...
»
.
Cette
relaxation
est
parfois
difficile
à
obtenir;
le
système
neuro‐
musculaire
est
habitué
à
une
position
plus
antérieure
(engrammes),
les
muscles
sont
contractés,
crispés
autour
d'une
position
d'occlusion
de
convenance
plus
ou
moins
pathologique.
Souvent,
il
est
nécessaire
de
décontracter
le
patient
;
l’une
des
techniques
les
plus
courantes
est
de
fatiguer
les
muscles
élévateurs
en
faisant
mordre
sur
des
rouleaux
salivaires
;
une
autre
technique
plus
fiable
emploie
un
jig
antérieur
réalisé
extemporanément
en
résine
Autopolymérisante
dit
Jig
de
Lucia
ou
butée
incisive.
Le
jig
de
Lucia
est
le
moyen
le
plus
simple
d’enregistrement
de
la
RC,
il
permet
:
- par
effet
de
levier
de
forcer
les
condyles
mandibulaires
dans
une
position
centrée
- de
contrôler
la
faible
désocclusion
postérieure
avant
l’enregistrement.
De
faciliter
la
manipulation
de
la
cire
puisque
le
patient
retombe
dans
les
indentations
antérieures
préalablement
marquées
d. Technique
:
L’équilibration
occlusale
permet
de
comparer
sur
articulateur
les
situations
occlusales
en
intercuspidation
maximale
et
en
occlusion
de
relation
centrée
en
notant
les
variations
de
dimension
verticale
(sur
la
tige
incisive)
entre
ces
deux
positions.
1ére
étape
:
il
faut
observer
et
noter
les
contacts
dento‐dentaires
ainsi
la
Dimension
verticale
en
intercuspidation
maximale
(DVIM).
(Valeur
rapportée
aux
graduations
de
la
tige
incisive).
Pour
cela,
les
modèles
montés
en
ORC
sont
positionnés
en
OIM
par
suite
de
la
libération
totale
des
boitiers
condyliens,
la
tige
incisive
est
ensuite
jusqu’au
contact
de
la
table
incisive
et
sa
graduation
lue
et
notée
(DVIM).
2ème
étape
:
il
s’agit
de
remettre
les
modèles
en
RC
en
évaluant
le
différentiel
de
dimension
verticale
entre
DVIM
et
DVRC.
Cette
mesure
comme
la
précédente
sont
chiffrées
en
mm.
Il
faut
alors
déterminer
la
dimension
verticale
qui
sera
utilisée
à
la
fois
lors
de
l’équilibration
occlusale
et
de
la
restauration
prothétique.
En
général,
DVIM
<
DVRC
et
la
différence
correspond
à
l’intervalle
de
correction
3ème
étape
:
on
dépose
les
secteurs
cuspidés
du
modèle
mandibulaire
et
on
mesure
grâce
à
la
tige
incisive
la
dimension
verticale
au
premier
point
de
contact
occlusal
antérieur
correspondant
17
L’occlusion
en
PAPM
à
la
dimension
verticale
antérieure
(DVA).
Cette
DVA
peut
être
inférieure
ou
supérieure
à
la
DVIM
et
nécessitera
des
thérapeutiques
différentes
:
- DVA<DVIM
nécessite
une
correction
par
addition
(composite
ou
prothèse
fixée)
- DVA>DVIM
nécessite
des
corrections
par
soustraction
(meulages
et
si
nécessaire
prothèses
fixées)
4ème
étape
:
l’équilibration
est
menée
sur
modèles
en
plâtre.
Les
corrections
portent
sur
les
dents
induisant
une
instabilité
occlusale.
L’objectif
étant
:
- d’obtenir
des
contacts
antérieurs
à
la
DV
cliniquement
retenue
correctement
répartis
sur
les
bords
libres
incisifs
mandibulaires.
Ces
contacts
sont
recrées
soit
par
addition
de
cire,
soit
par
soustraction
au
bistouri
ou
à
la
fraise.
- D’obtenir
des
contacts
stabilisants
postérieurs
harmonieusement
répartis.
Cette
étape
démarre
par
la
suppression
des
grosses
perturbations
occlusales
(versions
égression,
prothèse
iatrogène…)
puis
les
contacts
sont
affinés
par
addition
ou
soustraction
à
une
DV
de
référence.
A
la
fin
de
l’équilibration
est
obtenue
une
occlusion
idéale
à
la
DV
de
référence.
4 Elaboration du projet occlusoprothétique : démarche analytique
4.1 Choix
du
concept
occlusoprothétique
En
PAPM,
Il
n'y
a
pas
de
concept
occluso‐
prothétique
spécifique,
on
peut
opter
pour
l’un
ou
pour
une
association
de
différents
concepts.
Différents
paramètres
doivent
être
pris
en
compte
pour
établir
le
schéma
occluso‐
prothétique:
‐
l'arcade
antagoniste:
en
présence
de
deux
prothèses
antagonistes,
celle
dont
l'équilibre
est
le
plus
instable
dicte
le
schéma
occluso‐
prothétique
à
établir;
ceci
nous
amène
à
établir
un
ordre
de
priorité
:
‐
la
prothèse
totale
est
prioritaire
quelque
soit
le
maxillaire
considéré
‐
la
Cl
IV
maxillaire
caractérisée
par
l’absence
du
guide
antérieur.
Il
y’a
conflit
entre
la
restauration
d’un
guide
antérieur
fonctionnel
et
l’équilibre
de
la
PAPM.
‐
La
Cl
II
fait
que
l’asymétrie
de
la
distribution
proprioceptive
potentialise
le
risque
de
mastication
unilatérale.
‐
La
Cl
I
la
symétrie
de
la
restauration
fait
que
la
réhabilitation
est
plus
facile.
‐
la
valeur
parodontale
des
dents
restantes
:
la
participation
d'une
dent
à
un
mouvement
excentré
de
la
mandibule
est
directement
liée
à
sa
valeur
parodontale
;
une
altération
du
soutien
parodontal
conduit
à
la
répartition
des
charges
occlusales
sur
un
plus
grand
nombre
de
dents.
De
ce
fait,
un
parodonte
résistant
est
favorable
à
l’instauration
d’une
fonction
canine
tandis
qu’une
altération
parodontale
impose
une
fonction
de
groupe.
‐
l'étendue
de
l'édentement
:
lorsque
l'édentement
est
de
petite
étendue,
la
possibilité
de
ne
faire
participer
que
les
dents
restantes
aux
guidages
mandibulaires
est
réelle.
Elle
s'amenuise
quand
l'édentement
est
plus
étendu.
Ce
paramètre
est
à
conjuguer
avec
le
suivant;
‐
la
répartition
des
dents
restantes:
à
lui
seul
ce
paramètre
conditionne
les
schémas
occluso‐
19
L’occlusion
en
PAPM
prothétiques
envisageables.
Ces
deux
derniers
éléments
sont
importants
dans
la
mesure
qu’ils
déterminent
la
prédominance
de
l’appui
dento‐parodontal
ou
ostéo‐muqueux.
En
effet,
selon
le
nombre
des
dents
restantes,
le
nombre
des
contacts
occlusaux
subsistants,
les
sollicitations
neuromusculaires
peuvent
promouvoir
la
proprioception
ou
l’extéroception.
la
proprioception
permet
la
transmission
d’informations
de
haute
qualité,
et
donc
un
meilleur
contrôle
neuromusculaire.
L’extéroception
ayant
un
faible
pouvoir
de
discrimination,
les
informations
transmises
sont
de
moins
bonne
qualité.
Le
concept
occluso‐prothétique
adoptés
en
PAP
seront
- plus
proches
de
ceux
utilisés
en
prothèse
fixée
en
cas
de
prédominance
de
la
proprioception
- plus
proches
de
ceux
utilisés
en
prothèse
totale
en
cas
de
prédominance
de
l’extéroception
Compte
tenu
de
ces
données
et
du
risque,
pour
une
PAP
en
déséquilibre
occlusal,
de
provoquer
des
tractions
nocives
sur
les
dents
restantes
et
d'accélérer
la
résorption
des
crêtes,
certaines
règles
générales
peuvent
être
dégagées.
Règles
générales
Occlusion
en
OIM
Des
contacts
bilatéraux
simultanés
sont
nécessaires
et
concernent
à
la
fois
les
dents
restantes
et
les
dents
prothétiques.
Occlusion
en
propulsion
et
en
diduction
En
propulsion
et
en
diduction,
pour
assurer
la
stabilité
prothétique,
il
faut
trois
contacts
prothétiques
non
alignés
ou
aucun.
Le
guidage
doit
être
assuré
par
au
moins
trois
dents
prothétiques
non
alignées
ou
bien
uniquement
par
des
dents
naturelles:
‐
si
les
contacts
s'établissent
sur
les
seules
dents
restantes,
ils
ne
sont
pas
déséquilibrants
pour
la
PAP
‐
si
les
contacts
s'établissent
à
la
fois
sur
les
dents
restantes
et
sur
les
dents
prothétiques,
ils
ne
sont
en
général
pas
déséquilibrants
pour
la
PAP
;
en
effet,
les
dents
prothètiques
intégrées
au
secteur
antérieur
sont
systématiquement
protégées
par
les
dents
naturelles
persistantes
sr
l’arcade.
‐
si
les
contacts
s'établissent
sur
les
dents
prothétiques
uniquement,
selon
leur
répartition,
ils
peuvent
être
déséquilibrants.
L’idéal
est
de
n'avoir
aucun
contact
sur
la
prothèse
mais
il
faut
pour
cela
que
la
répartition
et
la
santé
parodontale
des
dents
restantes
soient
favorables.
Contacts
occlusaux
en
propulsion
Faut‐il
éviter
les
contacts
postérieurs
ou
les
rechercher
?
En
propulsion,
la
présence
de
contacts
postérieurs
est
subordonnée
à
la
qualité
du
guide
antérieur:
‐
les
contacts
postérieurs
sont
à
éviter
si
les
contacts
prothétiques
antérieurs
ne
sont
pas
déséquilibrants
et
si
les
dents
antéro‐inférieures
et
antéro‐supérieures
sont
de
valeur
suffisante
pour
assurer
le
guidage.
Pour
cela,
il
faut
un
recouvrement
incisif
suffisant
et
une
courbe
occlusale
peu
accentuée
dans
le
plan
sagittal;
‐
les
contacts
postérieurs
sont
à
rechercher
si
les
contacts
prothétiques
antérieurs
sont
déséquilibrants
ou
si
les
dents
antérieures
sont
absentes
(totale
ou
classe
IV
de
grande
étendu).
Pour
cela,
un
faible
recouvrement
incisif
est
nécessaire,
associé
à
une
accentuation
de
la
courbe
occlusale
dans
le
plan
sagittal
pour
obtenir
des
contacts
postérieurs.
Dans
les
cas
de
classe
IV
de
grande
étendue,
pour
éviter
la
désinsertion
au
niveau
postérieur
lors
de
la
propulsion,
il
faut
rechercher
des
contacts
équilibrants
sur
les
taquets
situés
sur
les
dernières
molaires
de
l’arcade.
En
aucun
cas,
la
restauration
de
contacts
postérieurs
n’est
indiquée
en
présence
d’un
parodonte
antérieur
affaibli.
4.2 Choix
de
la
position
de
référence
Deux
situations
sont
à
considérer
OIM
ou
RC.
Lorsque
le
choix
se
pose
entre
l'OIM
et
la
RC,
une
règle
simple
s'applique:
si
l'OIM
est
utilisable
comme
référence,
elle
doit
être
utilisée;
dans
le
cas
contraire,
la
RC
est
la
seule
solution
possible
4.2.1 Position
à
référence
dentaire:
l'OIM;
- Si
aucune
pathologie
articulaire,
neuromusculaire
ou
parodontale
n’existe,
- si
la
DV
est
conservée,
- si
les
contacts
occlusaux
des
dents
cuspidées
sont
bien
répartis
et
en
nombre
suffisant
(occlusion
stable)
avec
prépodérence
de
la
proprioception,
- Si
le
guide
antérieur
est
efficace
et
assuré
par
des
dents
au
parodonte
résisitant
- Si
le
décalage
sagittal
entre
OIM
et
ORC
est
inférieur
à
0,5
mm
et
qu’il
n’existe
aucun
décalage
frontal
Les
rapports
sont
conservés
et
la
prothèse
peut
s’inscrire
dans
l’occlusion
présentée
par
le
patient.
C’est
souvent
le
cas
pour
les
édentements
encastrée
de
petite
ou
moyennes
étendue
et
parfois
pour
les
classes
I
et
II
de
faible
étendue.
En
présence
d'un
nombre
suffisant
de
dents,
et
dans
le
cadre
d’une
OIM
physiologique,
l'enregistrement
de
l'occlusion
s'effectue
bouche
fermée
avec
les
dents
présentant
un
maximum
de
contacts
occlusaux.
Il
s'agit
d'un
enregistrement
essentiellement
statique.
Cependant,
au
stade
de
l’étude
du
cas,
l’enregistrement
de
l’occlusion
(OIM)
doit
rester
exceptionnel,
et
n’intéresser
que
les
cas
pour
lesquels
ORC
et
OIM
sont
confondues,
ou
bien
les
cas
de
dysfonctionnement
de
l’appareil
manducateur
rendant
impossible
la
manipulation
de
la
mandibule
en
RC.
Si
l’occlusion
du
patient
est
conservée,
il
est
nécessaire
que
tous
les
points
occlusaux
présents
en
bouche
soient
préservés
lors
du
montage
en
articulateur.
4.2.2 Position
à
référence
articulaire:
la
relation
centrée
(R.C.)
:
- s’il
existe
une
pathologie
de
l’un
des
composants
du
système
manducateur
- si
la
DV
est
effondrée
- si
les
contacts
des
dents
cuspidées
sont
insuffisants
et
que
l’extéroception
est
dominante
- si
l’une
des
arcades
comporte
une
prothèse
complète
La
mandibule
doit
être
resituée,
la
relation
centrée
est
la
seule
référence
possible;
les
rapports
occlusaux
présentés
par
le
patient
ne
peuvent
pas
être
conservés.
C'est
le
cas
pour
les
classes
1
de
grande
étendue,
pour
les
classes
1
opposées
à
des
classes
IV,
pour
tout
édente
ment
partiel
opposé
à
une
arcade
entièrement
édentée.
21
L’occlusion
en
PAPM
Importance
d’un
enregistrement
le
plus
fin
possible.
A : enregistrement
fin
:
la
mandibule
décrit
une
rotation
pure.
B : enregistrement
épais
:
la
mandibule
effectue
une
rotation
et
une
translation
faussant
ainsi
l’enregistrement.
On
parle
d'enregistrement
de
la
relation
articulaire
de
référence
ou
relation
centrée.
Cet
enregistrement
peut
être
statique
(la
RC
est
enregistrée
à
la
bonne
DVO
grâce
à
des
maquettes
d’occlusion)
mais
surtout
cinétique,
ce
qui
élargit
le
choix
d'un
simulateur
de
mouvements
mandibulaires
pouvant
faire
intervenir
des
enregistrements
extra
oraux
comme
l'axiographie.
Les
contacts
dento‐dentaires
sont
à
proscrire
;
seuls
le
centrage
des
condyles
mandibulaires
dans
leur
fosse
glénoïde
temporale
correspondante
est
à
prendre
en
compte.
Dans
tous
les
cas,
c’est
la
relation
centrée
qui
doit
être
enregistrée,
avec
interposition
d’un
support
d’enregistrement
(plaque
de
cire
préformée
ou
maquette
d’occlusion).
4.3 Choix
du
simulateur
de
mouvement
Toutes
les
prothèses
sont
irréalisables
directement
en
bouche,
leur
conception
nécessite
l’utilisation
d’un
simulateur
des
mouvements
mandibulaires.
En
fonction
du
cas
clinique
considéré,
une
certaine
précision
de
reproduction
de
la
cinématique
mandibulaire
est
nécessaire.
a. L’occluseur
ne
reproduit
qu’une
situation
statique
de
l’occlusion
(la
position
d’intercuspidation
maximale)
et
ne
simule
précisément
aucun
mouvement
mandibulaire.
b. Les
articulateurs
sont
des
simulateurs
mécaniques
qui
reproduisent
les
positions
des
arcades
entre
elles
ainsi
que
la
position
du
maxillaire
et
de
la
mandibule
par
rapport
au
crâne.
Ils
simulent
les
relations
occlusales
dans
différentes
positions
mandibulaires.
La
précision
des
mouvements
reproduits
est
relative
aux
capacités
de
programmation
de
l’instrument.
c. Le
degré
de
programmation
en
fonction
des
déterminants
de
l’occlusion
Certains
paramètres
cliniques
indiquent
un
niveau
de
programmation
élevé:
Moins
le
guide
antérieur
est
efficace,
plus
la
programmation
des
boîtiers
condyliens
sera
spécifique.
Une
programmation
plus
précise
est
indiquée
lorsqu
‘on
reconstruit
un
secteur
postérieur
susceptible
d’interférer
ou
de
participer
au
guidage
du
fait
d’une
valeur
de
guide
antérieur
insuffisante.
Les
édentements
antérieurs
impose
un
guide
condylien
d’où
l’interet
de
la
programmation
des
determinants
postérieurs
pour
harmoniser
les
versants
cuspidiens
postérieurs
lors
des
propulsion
et
latéralitès.
4.4 Matérialisation
du
plan
d’occlusion
:
Chez
l’édenté
partiel,
il
est
fréquent
de
rencontrer
les
perturbations
type
rotation
égression
version…
à
la
suite
d’édentation
non
compensée.
Ces
perturbations
modifient
le
plan
d’occlusion
et
nuisent
aux
réalisations
prothétiques.
La
matérialisation
du
plan
d’occlusion
idéale
est
un
préliminaire
indispensable
à
toute
évaluation
et
correction
occlusale.
Ce
plan
peut
être
situé
en
référence
:
- à
des
repères
anatomiques
:
à
1mm
sous
le
vermillon
de
la
lèvre
inférieure
à
l’état
de
repos,
puis
à
1mm
sous
la
jonction
face
dorsale‐face
ventrale
de
la
langue
en
dedans
et
1mm
sous
la
convexité
du
buccinateur,
et
au
niveau
des
2/3
du
trigone
rétromolaire
en
postérieur
.
- à
des
repères
géométriques
:
Plusieurs
techniques
permettent
de
matérialiser
ce
plan
d’occlusion
:
4.4.1 Le
parallélisme
avec
le
plan
de
Camper
(concept
anatomique):
On
utilise
une
maquette
d’occlusion
dont
le
bourrelet
simule
la
situation
idéale
du
plan
d’occlusion.
Ce
bourrelet
est
réglé
en
bouche
grâce
à
la
règle
de
Fox
pour
un
parallélisme
avec
le
plan
de
camper.
Ce
plan
constitue
une
référence
pour
la
restauration
du
plan
d’occlusion
divergeant
de
6°.
4.4.2 La
technique
du
Drapeau
de
Wadsworth)
(concept
géométrique):
Il
est
fondé
sur
la
théorie
de
la
sphère
de
MONSON
(1899),
citée
par
LEJOYEUX
(1980)
:
«les
dents
mandibulaires
se
déplacent
à
la
surface
des
dents
maxillaires
comme
à
la
surface
d'une
sphère
qui
aurait
10,4
cm
de
rayon.
Les
cavités
glénoïdes
seraient
considérées
comme
étant
des
surfaces
de
cette
même
sphère
ou
d'une
sphère
concentrique.
Le
centre
de
la
sphère
se
situe
au
voisinage
de
«
l'apophyse
Crista
Galli
».
.
Description
Les
modèles
à
étudier
sont
mis
en
articulateur
semi‐adaptable.
Sur
la
branche
de
ce
dernier,
on
fixe
le
«Drapeau»
:
plaque
métallique
de
10,4
cm
de
long,
recouverte
de
papier
millimétré.
Un
compas
est
préparé
avec
un
écartement
de
10,4
cm
entre
les
branches
(rayon
de
la
sphère).
Actuellement,
cette
distance
est
individualisée
et
correspond
à
la
distance
condyle‐dentalé.
23
L’occlusion
en
PAPM
Au
niveau
de
la
canine
mandibulaire,
on
localise
le
point
de
départ
du
plan
d'occlusion.
Il
peut
varier
selon
la
morphologie
propre
de
la
dent,
mais
il
se
trouve
très
fréquemment
situé
entre
la
pointe
cuspidienne
et
l'angle
distal.
Plus
la
cuspide
est
plate
plus
il
est
éloigné
distalement.
La
pointe
sèche
du
compas
est
placée
sur
ce
repère,
et
on
trace
sur
le
drapeau
un
arc
de
cercle
appelé
«ligne
de
repère
antérieure
».
Sans
faire
varier
l'écartement
des
bras,
la
pointe
sèche
est
posée
contre
la
boule
condylienne
de
l'articulateur.
Un
deuxième
arc
de
cercle
est
alors
tracé:
la
«
ligne
de
repère
postérieure».
A
l'intersection
des
deux
arcs
de
cercle
se
trouve
le
point
correspondant
au
centre
de
la
sphère
de
MONSON,
à
partir
duquel
la
courbe
occlusale
moyenne
est
tracée
avec
le
compas
sur
les
pointes
cuspidiennes
vestibulaires
des
dents.
N.B.
:
Selon
les
besoins
cliniques,
ce
point
peut
être
déplacé
vers
le
haut,
à
condition
de
rester
sur
la
ligne
de
repère
antérieure
(cette
possibilité
s'explique
par
la
définition
même
de
MONSON
:
«
les
cavités
glénoïdes
sont
situées
sur
la
surface
de
la
sphère
ou
d'une
sphère
concentrique»).
Cette
technique
permet
de
tracer
un
plan
d’occlusion
idéal
matérialisant
ainsi
les
modifications
nécessaires
imposées
par
les
perturbations
occlusales
soit
au
niveau
dento‐parodontal
ou
ostéofibromuqueux.
Ces
perturbations
doivent
être
corrigée
par
simple
meulage,
par
des
éléments
prothétiques
fixes
(onlays‐
CCM…)
lorsque
la
situation
idéale
du
plan
d’occlusion
préserve
une
hauteur
suffisante
de
couronne
anatomique,
soit
par
extraction
lorsque
le
plan
d’occlusion
idéal
passe
par
le
collet
de
la
dent.
4.4.3
La
technique
céphalométrique
(conception
anatomique)
Nous
décrivons
la
technique
de
construction
du
plan
occlusal
suivant
RICKETTS,
adaptée
par
MARIANI,
en
la
complétant
d'une
détermination
de
la
courbe
de
SPEE
spécifique
de
la
situation
anatomique.
1)
Détermination
esthétique
du
point
incisif
et
matérialisation
sur
maquette
par,
une
bille
de
plomb
radio‐opaque.
2)
Détermination
de
la
dimension
verticale
d'occlusion
par
réglage
des
maquettes.
3)
Matérialisation
radio‐opaque
du
point
de
référence
antérieur
(sous‐orbitaire)
et
des
points
de
référence
postérieurs
(point
d'émergence
de
l'axe
charnière).
(plan
de
Froncfort)
4)
Réalisation
d'une
téléradiographie
de
profil,
maquette
en
bouche,
réalisant
une
occlusion
en
relation
centrée.
5)
Montage
des
maquettes
en
relation
centrée
sur
l'articulateur
suivant
les
trois
points
de
référence
précédents.
,
6)
Détermination
céphalométrique
du
plan
d'orientation
occlusal
suivant
la
méthode
du
point
Xi
de
Ricketts.
N.B.
:
Cette
construction
du
plan
occlusal
suivant
RICKETTS
semble
être
la
technique
la
plus
fiable
dont
nous
disposons.
R.
SLAVICEK
a
remarqué,
sur
une
étude
portant
sur
607
cas,
que
le
plan
occlusal
naturel
se
situait,
en
moyenne
à
1,3
mm
du
point
Xi
construit
par
RICKETTS
(E.T.
=
4.43
mm).
7)
Mesure
céphalométrique
de
la
distance
séparant
l'axe
charnière
du
plan
occlusal
de
Ricketts.
Cette
distance
D.P.O.
est
mesurée
suivant
une
perpendiculaire
passant
par
l'axe
charnière
jusqu'à
l'intersection
du
plan
occlusal.
8)
Calcul
du
rayon
de
construction
de
la
courbe
de
Spee
en
fonction
de
la
formule
déterminée
dans
l'étude
statistique:
R
=
(‐
1,4
x
d.p.o.)
+
134
(en
mm)
9)
Détermination
sur
l'articulateur
du
centre
de
construction
de
la
courbe
de
SPEE,
et
tracé
sur
les
maquettes
du
futur
«
plan»
occlusal
de
l’angulation
entre
plan
de
Camper
et
plan
Xi
et
reporté
en
bouche
grâce
à
l’angulateur
de
MARIANI.
Discussion
:
Technique
N°1
:
indiquée
lorsque
l’arcade
antagoniste
est
édentée
totale
Technique
N°2
:
indiquée
lors
du
traitement
d’édentement
partiel
Technique
N°3
:
Quand
ODF
est
indiquée
en
traitement
pré
prothétique.
4.5 Matérialisation
du
projet
prothétique
Elle
a
pour
objectif
de
reproduire
un
nouveau
schéma
occlusal
spécifique
quand
les
références
dentaires
sont
insuffisantes,
inexistantes
ou
perturbées.
La
conception
d’un
nouveau
système
occlusal
est
entièrement
imaginée
selon
les
concepts
occluso‐prothétiques
adaptés
à
la
situation
clinique.
Cette
simulation
fait
appel
aux
Wax‐up
(réplique
en
cire
des
futures
prothèses
fixes)
et
montages
directeurs
(réplique
de
la
future
prothèse
amovible).
Les
cires
de
diagnostic
exploitent
toutes
les
données
collectées
pour
:
-
matérialiser
la
situation
idéale
du
plan
d’occlusion.
- Fixer
l’orientation
des
courbes
occlusales
en
fonction
du
concept
occluso‐
prothétique
sélectionné.
- Déterminer
un
agencement
dentaire
agréable
- Préfigurer
les
modifications
d’ordre
esthétique
- Matérialiser
le
plan
de
traitement,
- Simplifier
la
communication
avec
le
patient
tout
en
guidant
le
prothésiste
lors
de
l’élaboration
prothétique
25
L’occlusion
en
PAPM
5 Rétablissement
d’une
occlusion
équilibrée
en
PAPM
5.1 Les
principes
d’une
occlusion
physiologique
:
Une
occlusion
physiologique,
finalité
de
tout
traitement
prothétique,
peut
être
définit
comme
assurant
une
fonction
efficace
et
confortable,
bien
tolérée
par
le
parodonte,
les
dents,
et
les
ATM
selon
une
activité
musculaire
minimale
garantissant
une
harmonie
neuro‐musculaire
et
n’entraînant
aucun
symptôme
de
pathologie
musculaire.
Autrement
dit,
l’occlusion
physiologique
doit
respecter
:
- OIM
précise
stable
et
reproductible
dans
une
DVO
physiologique
et
selon
un
rapport
inter
maxillaire
adéquat.
- Guide
antérieur
fonctionnel
sans
interférences
antérieures
ou
postérieures
garantissant
une
liberté
des
déplacements
mandibulaires
de
et
vers
l’OIM
- Esthétique
satisfaisant
le
patient.
5.2 Préalable
à
la
maîtrise
de
l’occlusion
Le
pronostic
d'un
traitement
par
prothèse
amovible
dépend
de
la
pérennité
d'un
double
équilibre:
Tissulaire,
intéressant
toutes
les
structures
supportant
directement
ou
indirectement
la
prothèse
d'une
part,
prothétique
d'autre
part,
la
rupture
de
l'un
entraînant
la
rupture
de
l'autre
et
réciproquement.
Pour
atteindre
et
préserver
ce
double
équilibre,
cinq
conditions
indissociables
et
interdépendantes
doivent
être
réunies:
.
Santé
des
tissus,
.
Port
d'une
prothèse
provisoire,
.
Qualité
des
empreintes,
.
Détermination
du
schéma
occlusal,
.
Conception
prothétique
adaptée
5.2.1 Santé
des
tissus
Quels
que
soient
le
nombre
et
la
situation
des
dents
à
remplacer,
la
remise
en
état
des
tissus
supportant
directement
ou
indirectement
les
éléments
prothétiques
sont
indispensables.
Au
niveau
parodontal,
tous
les
auteurs
s'accordent
pour
dire
qu'une
surcharge
ou
des
forces
obliques
ne
provoquent
pas
de
pathologie,
mais
aggravent
systématiquement
une
maladie
parodontale
même
peu
évoluée.
Il
est
donc
indispensable
de
traiter
gingivites,
parodontites,
problèmes
muco‐
gingivaux...
avant
toute
prise
d'empreinte
de
prothèse
fixée
ou
amovible.
L'absence
d'inflammation
et
la
stabilité
du
niveau
osseux
sont
les
préalables
exigés.
Au
niveau
muqueux,
l'inflammation
du
revêtement
épithélio‐conjonctif
le
plus
souvent
d'origine
prothétique,
accentuée
par
le
manque
d'hygiène,
provoque
un
œdème.
Si
J'empreinte
enregistre
un
état
tissulaire
œdémateux,
il
est
impossible
de
maîtriser
l'occlusion
de
façon
précise
et
de
stabiliser
les
selles
prothétiques.
Au
niveau
articulaire,
l’instabilité
des
articulation
temporo‐mandibulaire
induit
des
imprécision
occlusale
qui
se
traduisent
par
des
forces
déstabilisatrices
nocives
pour
l’équilibre
prothétique
et
la
santé
des
structures
d’appui.
La
mise
en
condition
neuro‐musculo‐articulaire
est
de
ce
fait
un
préalable
indispensable.
5.2.2 Prothèse
provisoire
Une
prothèse
provisoire
ou
la
prothèse
existante
modifiée
assure
la
stabilité
tissulaire
grâce
à
la
mise
en
condition
tissulaire,
neuro‐musculaire
et
articulaire
qu'elles
assurent.
Le
revêtement
épithélio‐
conjonctif
est
ainsi
préparé
à
supporter
les
forces
et
contraintes
d'une
selle
prothétique
et
en
premier
lieu,
de
la
maquette
d'occlusion
lors
des
enregistrements.
L'absence
de
spasmes
musculaires
et
de
douleurs
lors
des
manipulations
garantit
la
rigueur
des
enregistrements
des
rapports
intermaxillaires.
5.2.3 Empreintes
et
occlusion
Empreintes
et
occlusion
sont
étroitement
liées.
Lorsque
la
P.A.P.
prend
appui
sur
des
dents
naturelles
réparties
sur
l'ensemble
de
l'arcade,
elle
sollicite
la
proprioception
desmodontale.
Puisque
l’appui
est
stable,
l'enregistrement
des
rapports
intermaxillaires
s'effectue
dans
les
mêmes
conditions
qu'en
prothèse
fixée:
seule
la
très
faible
visco‐élasticité
desmodontale
entre
en
jeu
(c'est
le
cas
des
classes
IV
de
Kennedy‐Applegate
de
faible
amplitude,
des
classes
III,
V
et
VI).
Lorsque
les
tissus
ostéo‐muqueux
constituent
l'appui
prédominant
et
qu'il
ne
subsiste
que
peu
ou
pas
de
dents
naturelles
en
occlusion,
c'est
l'extéroception
du
revêtement
muqueux
qui
fournit
les
informations.
L’appui
est
instable
et
soumis
à
des
variations
dimensionnelles
relatives
à
la
viscoélasticité
fibromuqueuse.
Les
manœuvres
d'enregistrement
sont
d'autant
plus
délicates
que
la
ou
les
maquettes
d'occlusion
prennent
appui
sur
27
L’occlusion
en
PAPM
dés
tissus
dépressibles
possédant
une
visco‐élasticité
élevée.
Les
modèles
de
travail
doivent
présenter
une
forme
et
un
volume
des
structures
d'appui
identiques
à
ceux
des
tissus
supportant
les
maquettes
lors
de
l'enregistrement,
d’où
l'intérêt
des
empreintes
anatomo‐fonctionnelles
qui
permettent
un
gain
de
précision
important
par
rapport
à
de
simples
empreintes
mucostatiques.
5.2.4 Conception
du
châssis
en
PAPM
Pour
garantir
un
enregistrement
précis
de
l’occlusion,
un
type
de
conception
du
châssis
permet
d’aboutir
à
un
meilleur
pronostic
thérapeutique
par
le
respect
du
parodonte,
des
structures
ostéo‐muqueuses,
de
la
résistance
mécanique
et
de
l'esthétique.
Ces
prothèses
répondent
aux
critères
suivants
:
- Châssis
rigides
grâce
à
une
armature
suffisante
en
surface
et
en
épaisseur,
connectée
directement
aux
éléments
de
rétention
et
de
stabilisation.
Toute
conception
semi‐rigide
ou
élastique
rend
impossible
l'analyse,
la
compréhension
et
donc
la
maîtrise
des
contraintes
induites
par
les
déformations
du
châssis,
- Dans
les
cas
d'édentement
en
extension
distale,
la
situation
des
taquets
occlusaux
est
mésiale
pour
que
les
contacts
se
produisant
sur
les
dents
prothétiques
des
selles
soient
transmis
au
desmodonte
des
dents
restantes
et
sollicitent
la
proprioception,
- L'absence
de
taquets
limite
les
perceptions
aux
seules
stimulations
extéroceptives
du
support
ostéo‐muqueux.
La
conséquence
est
une
recherche
réflexe
de
la
proprioception
desmodontale,
concrétisée
par
un
transfert
des
habitudes
de
mastication
vers
les
dents
naturelles
restantes,
aboutissant
à
une
surcharge
desmodontale
avec
résorption
des
crêtes.
5.2.5 Concept
occlusoprothétique
:
En
PAPM,
Il
n'y
a
pas
de
concept
occluso‐prothétique
spécifique.
Ce
dernier
devra
être
établi
en
adéquation
avec
le
cas
clinique
considéré.
Ce
concept
doit
assurer
la
pérennité
de
l’équilibre
prothétique
en
fonction.
5.3 Etapes
cliniques
5.3.1.1 Aménagements pré prothétiques :
Ces
aménagements
ne
sont
que
l’application
des
modifications
réalisées
sur
les
modèles
de
diagnostic.
Ils
rentrent
soit
dans
le
cadre
du
rétablissement
du
plan
d’occlusion
soit
lors
d’équilibration
occlusales
avec
meulages
sélectifs.
5.3.1.1.1 Rétablissement
d’un
plan
d’occlusion
idéal
La
concrétisation
du
plan
d’occlusion
peut
se
faire
soit
:
Traitement
par
Addition:
- de
composite
ou
d’amalgame
pour
rehausser
un
bord
libre
ou
une
cuspide
- prothèse
conjointe
pour
remplacer
une
ou
plusieurs
dents
dans
la
plan
d’occlusion,
pour
restituer
une
morphologie
axiale
correcte
après
coronoplasties
importantes,
ou
pour
restituer
une
dent
dans
un
axe
correcte
sans
faire
appel
à
l’orthodontie
Traitement
par
soustraction
- extraction
ou
régularisation
de
crête
- coronoplastie
accompagnée
ou
non
de
dévitalisation
Traitement
par
déplacement
:
L’orthodontie
permet
de
résoudre
des
problèmes
ponctuels.
Il
est
envisagé
pour
obtenir:
‐
un
redressement
des
dents
;
‐
une
ré
ingression
des
dents;
‐
une
fermeture
et/ou
une
compensation
des
secteurs
édentés;
‐
un
repositionnement
occlusal
des
dents
isolées.
5.3.1.1.2 Equilibration
par
meulage
sélectif
ou
Meulage
sélectif
pré
prothétique
Il
vise
à
améliorer
les
conditions
occlusales
pour
faciliter
la
future
intégration
de
l'élément
prothétique.
Le
meulage
sélectif
est
le
remodelage
d'une
ou
de
plusieurs
dents
pour
réduire
ou
changer
les
contacts
occlusaux
indésirables.
C'est
une
modification
amélaire
par
soustraction,
acte
irréversible,
qui
a
des
limites
et
ne
peut
résoudre
toutes
les
situations
cliniques.
Le
meulage
sélectif
visera
surtout
une
meilleure
stabilité
occlusale
plutôt
que
la
création
d'un
profil
d'occlusion
idéal.
La
correction
des
indices
cliniques
de
l'occlusion
perturbée
tend
à
créer
un
système
sans
interférences
occlusales
(SIO)
pour
une
activité
fonctionnelle
sans
restriction
ou
inconfort.
Les
principales
règles
du
meulage
sont
les
suivantes:
‐
répondre
au
concept
occluso‐
prothétique
choisi
pour
la
PAP,
‐
remodeler
les
surfaces
occlusales
approfondissement
des
sillons,
restauration
de
l'acuité
cuspidienne
;
pour
une
anatomie
occlusale
efficace
(clé
1)
;
‐
augmenter
le
nombre
de
contacts
et
améliorer
la
situation
des
contacts:
situer
les
contacts
sur
les
pointes
cuspidiennes
et
fosses
antagonistes
au
plus
près
du
centre
de
la
dent,
pour
la
stabilité
de
l'occlusion
de
la
position
de
reconstruction
(clé
2)
;
‐
améliorer
la
continuité,
la
régularité
et
la
stabilité
des
arcades
et
l'orientation
des
courbes
occlusales
(clé
3)
;
‐
répartir
et
harmoniser
les
guidages:
guidages
incisif,
canin
ou
fonction
de
groupe,
anti‐rétrusif,
afin
qu'ils
soient
fonctionnels
pour
assurer
la
liberté
de
mouvement
sans
interférences
occlusales
(clé
4).
5.3.2 Précision
de
l’enregistrement
du
rapport
intermaxillaire
Elle
est
possible
comme
en
PTA
et
prothèse
conjointe.
La
dualité
tissulaire
la
complique
un
peu.
Quelque
soit
la
position
enregistrée
(OIM
ou
ORC),
la
technique
est
dictée
par
l’occlusion
résiduelle.
Quelque
soit
le
type
d’édentement,
il
est
vivement
recommandé
de
pouvoir
disposer
de
maitre
modèle
en
plâtre
des
arcades
avant
de
procéder
à
l’enregistrement
de
l’occlusion,
pour
pouvoir
:
‐ découper et préformer les supports d’enregistrement
29
L’occlusion
en
PAPM
‐ vérifier la stabilité des modèles replacés sur l’enregistrement effectué.
5.3.2.1 Les
supports
d’enregistrements
La
perturbation
des
courbes
fonctionnelles,
liée
le
plus
fréquemment
à
l'égression
d'une
dent
ou
d'un
groupe
de
dents,
entraîne
deux
types
de
difficultés
en
PAPM:
‐
des
prématurités
en
relation
centrée
(RC)
qui
provoquent
une
différence
importante
de
dimension
verticale
entre
l'ORC
et
l'OlM
et
rendent
aléatoire
l'enregistrement
de
la
RC;
‐
des
égressions
importantes
ou
des
hyperplasies
de
crêtes
ménageant
un
espace
trop
réduit
pour
mettre
en
place
un
support
d'enregistrement
tel
qu'une
maquette
d'occlusion.
Pour
enregistrer
le
rapport
maxillomandibulaire,
deux
types
de
support
sont
classiquement
utilisés:
le
support
de
cire
dure
aménagé
et
la
maquette
d'occlusion.
.
Tous
deux
doivent
répondre
à
des
impératifs
de
résistance
mécanique,
de
rigidité
et
de
stabilité
sur
leur
surface
d'appui.
Support
de
cire
aménagé
Il
s'agit
d'un
support
à
appui
exclusivement
dentoparodontal.
Ce
type
de
support
permet
d'effectuer
un
enregistrement
de
la
RC
avec
une
très
faible
ouverture
buccale.
Le
chois
de
la
cire
est
important
:
elle
doit
être
cassante
et
dure
quand
elle
est
refroidi
mais
assez
plastique
une
fois
réchauffée
pour
éviter
tout
déplacements
dentaires
en
bouche.
La
cire
extradure
en
plaque
MOYCOR
est
le
matériau
de
choix.
Ne
jamais
utiliser
la
cire
rose
puisque
déformable
à
température
buccale
et
ambiante.
Maquette
d'occlusion.
La
maquette
d'occlusion
prend
appui
sur
les
surfaces
muco‐osseuses
et
exploite
les
possibilités
de
stabilisation
offertes
par
les
dents
restantes.
Elle
sera
utilisée
lorsque
le
polygone
de
sustentation
occlusal
est
réduit.
(image
à
produire)
Caractéristiques
Les
maquettes
d'occlusion
préfigurent
en
forme
et
en
volume
la
future
restauration
prothétique
amovible.
Elles
permettent:
‐
la
stabilisation
du
moulage
maxillaire
sur
la
fourchette
de
l'arc
facial
(illustration)
;
‐
l'enregistrement
des
rapports
intermaxillaires
dans
les
trois
plans
de
l'espace;
‐
d'établir
le
plan
d'orientation
prothétique;
‐
de
préfigurer
le
volume
des
structures
de
soutien
des
éléments
de
la
cavité
buccale
et
d'enregistrer
différents
repères
(soutien
de
la
lèvre
et
des
joues,
orientation
des
dents,
position
de
la
ligne
du
sourire,
axe
médian)
;
‐
de
servir
de
plan
de
montage
des
dents
prothétiques
au
laboratoire.
Les
maquettes
d'occlusion
sont
constituées
d'une
base
et
d'un
bourrelet.
‐
La
base
est
réalisée
dans
un
matériau
lui
conférant
rigidité
et
résistance
mécanique
lors
des
différentes
manipulations;
résine
ou
«
plaque
base»
armées
d'un
fil
de
renfort.
Avant
la
phase
clinique
d'enregistrement,
il
est
possible
de
stabiliser
la
(ou
les)
maquette(s)
d'occlusion
grâce
à
de
la
pâte
à
l'oxyde
de
zinc
Eugénol
sur
le
(ou
les)
modèle(s)
préalablement
isolé(s)
(immersion
dans
de
l'eau
savonneuse).
L’enregistrement
du
RIM
se
fait
à
trois
stades
du
traitement
par
PAPM
:
au
stade
de
l’étude
du
cas
clinique
de
la
réalisation
du
châssis
prothétique
du
montage
des
dents
prothétiques
et
leur
équilibration
Selon
les
situations
cliniques,
deux
possibilités
sont
offertes,
enregistrement
de
OIM
ou
ORC.
5.3.2.2 Enregistrement
de
l’occlusion
de
relation
centrée
(ORC)
Cette
situation
occlusale
est
enregistrée
chaque
fois
que
l’OIM
ne
peut
servir
de
position
de
référence
a‐ les
principes
- Guidage
de
la
mandibule
en
RC
- Mise
en
condition
neuro‐musculo‐articulaire
permet
un
retour
reproductible
à
la
position
de
relation
centrée.
Le
port
d’une
gouttière
occlusale
associée
ou
non
à
des
myorelaxants
permet
le
traitement
de
la
majorité
des
pathologies
précitées.
La
gouttière
doit
:
• Etre
réalisée
en
résine
acrylique
dure
• englober
toute
les
faces
occlusales
• répartir
d’une
manière
uniforme
les
forces
occlusales
sur
l’ensemble
de
dents
• elle
permet
de
neutraliser
les
effets
des
obstacles
occlusaux
• assure
des
fonctions
protrusives
et
latérales
harmonieuses
- Des
enseignements
spécifiques
doivent
être
prodigués
au
patient.
Représente
une
véritable
rééducation,
ces
mouvements
d’ouverture‐fermeture
visent
à
resymétriser
son
activité
musculaire.
- Support
d’enregistrement
rigide
- Enregistrement
au
voisinage
de
la
DVO
pour
diminuer
l’erreur
occlusale
relative
à
la
détermination
arbitraire
de
l’axe
charnière.
b‐ les
techniques
d’enregistrement
5.3.2.3 Manipulation
unimanuelle
La
manipulation
classique
consiste
à
saisir
le
menton
entre
les
doigts
d'une
main
(le
pouce
et
l'index)
et
à
faire
effectuer
à
la
mandibule
de
petits
mouvements
de
rotation
de
bas
en
haut.
Il
est
important
d'éviter
de
pousser
la
mandibule
vers
l'arrière
sinon
le
patient
a
fréquemment
un
réflexe
défensif
avec
une
tendance
à
propulser
la
mandibule
et
à
crisper
sa
musculature
sans
oublier
le
risque
de
compression
de
la
zone
bilaminaire.
Le
mouvement
de
«
tap‐tap
»
entre
les
dents
doit
trouver
un
rythme
particulier,
assez
rapide
et
détendu,
doux
et
ferme
à
la
fois,
qui
entraîne
un
parfait
relâchement
des
structures
articulaires
et
musculaires
périphériques,
et
il
doit
s'achever
à
un
rythme
homogène
et
plus
lent.
L'intérêt
principal
de
cette
manipulation
unimanuelle
est
de
libérer
une
main
pour
le
maintien
d'un
éventuel
support
d'enregistrement.
Il
est
souvent
reproché
à
cette
manipulation
de
forcer
la
position
mandibulaire
vers
l'arrière.
Actuellement,
on
insiste
sur
l'action
de
rotation
sagittale
(action
de
l'index
sous
le
menton),
alors
que
la
pression
vers
l'arrière
est
nulle
(le
pouce
n'exerce
aucune
pression)
31
L’occlusion
en
PAPM
Une
variante
de
cette
manipulation
(PK
Thomas)
consiste
à
placer
l'index
et
le
majeur
sous
les
branches
horizontales
de
la
mandibule
et
à
effectuer,
en
même
temps,
le
mouvement
de
rotation
pure
et
une
pression
au
niveau
des
angles
goniques
pour
créer
une
composante
vers
le
haut.
5.3.2.4 Manipulation
bimanuelle
La
technique
bimanuelle
de
Dawson
a
pour
but
le
positionnement
haut
du
complexe
condylodiscal
dans
la
fosse
mandibulaire,
contre
le
versant
postérieur
du
tubercule
temporal.
Le
patient
est
allongé
en
décubitus
dorsal,
la
tête
en
très
légère
hyper
extension,
en
respectant
la
symétrie
bilatérale
de
la
tête
et
des
membres
autour
du
plan
médian.
L'opérateur
se
place
derrière
le
patient,
les
mains
de
chaque
côté
du
visage,
les
pouces
sur
le
menton,
les
autres
doigts
répartis
sous
le
bord
basilaire
de
la
mandibule,
en
veillant
à
garder
un
bon
contact
osseux,
sans
empiéter
sur
les
tissus
mous
sous‐
mandibulaires.
La
manipulation
consiste
à
pratiquer
avec
précaution
les
mêmes
petits
mouvements
de
la
mandibule,
tout
en
effectuant
un
mouvement
de
rotation
qui
induit
une
élévation
des
condyles.
Les
mains
de
l'opérateur
maintiennent
le
contact
sans
imprimer
de
force
et
accompagnent
la
mandibule
lors
de
sa
rétraction.
Les
doigts
perçoivent
la
limite
de
rétraction.
Comme
pour
les
autres
manipulations,
des
encouragements
apaisants
de
la
voix
soutiennent
le
mouvement:
«
Laissez
les
dents
se
toucher,
doucement...,
sans
serrer...
n,
«
Dites
quel
côté
touche
en
premier....
Cette
manipulation
est
largement
recommandée
par
les
auteurs
pour
positionner
correctement
les
condyles.
Cependant,
elle
est
relativement
difficile
à
réaliser
et
nécessite
beaucoup
d'entraînement
et
de
préparation.
De
plus,
elle
mobilise
les
deux
mains
du
praticien,
ce
qui
impose
l'aide
d'une
assistante
pour
l'enregistrement
(maintien
du
matériau
d'enregistrement).
c‐ Protocole
d’enregistrement
• Avec
support
de
cire
:
Une
pré
indentation
des
cuspides
d'appui
du
moulage
maxillaire
est
faite
dans
la
cire
Moyco®.
La
cire
est
durcie
à
l'eau
froide.
La
flamme
de
la
torche
ou
l'eau
à
52°C
réchauffent
la
surface
utile
du
support.
La
cire
est
adaptée
en
bouche
sur
les
cuspides
d'appui
des
dents
maxillaires
grâce
aux
pré
indentations,
par
une
légère
pression
digitale.
La
séquence
d'enregistrement
de
la
RC
peut
alors
commencer.
Dans
la
littérature,
des
manipulations
variées
ont
été
proposées
par
différents
auteurs.
D.
Brocard
décrit
deux
formes
d'enregistrement,
uni
manuelle
et
bimanuelle,
donnant
toutes
deux
de
bons
résultats
à
la
condition
que
soient
respectées
certaines
règles
fondamentales.
‐
installation
du
patient
dans
une
position
confortable:
‐
ambiance
calme,
sans
bruit
ni
agitation;
‐
le
patient
est
positionné
confortablement,
assis
ou
allongé
et
la
tête
bien
calée,
dans
le
prolongement
du
corps
‐
entraînement
du
patient
sans
interposition
de
matériau
entre
les
arcades:
‐
effectuer
des
mouvements
de
rotation
mandibulaire
rapides
et
de
faible
amplitude
(1cm
au
dentale
selon
ORTHLIEB);
‐
manipuler
la
mandibule
a
minima,
de
façon
verticale,
en
évitant
de
la
pousser
vers
l'arrière;
‐
utiliser
tille
butée
antérieure
en
résine
si
le
patient
n'arrive
pas
à
réaliser
ces
mouvements.
Cette
butée
contribue
à
obtenir
plus
rapidement
la
décontraction
des
muscles
masticateurs;
‐
mise
en
évidence
des
contacts
prématurés,
en
demandant
au
patient
où
il
perçoit
des
contacts;
‐
vérification
visuelle
de
ces
contacts
avec
un
papier
marqueur;
‐
le
pouce
et
l'index
gauches
sont
alors
placés
sur
les
canines
maxillaires.
Ils
maintiennent
la
cire
en
place.
Le
pouce
droit
écarte
la
lèvre
inférieure,
sans
pression,
pour
permettre
un
accès
visuel,
l'index
droit
étant
sous
le
menton.
On
manipule
doucement
la
mandibule
de
haut
en
bas.
Aucune
contrainte
ne
doit
être
exercée
vers
l'arrière.
Quand
la
rotation
pure
de
la
mandibule
est
obtenue,
les
cuspides
mandibulaires
marquent
de
faibles
indentations
dans
la
cire
réchauffée.
Afin
de
parfaire
celles‐ci,
il
est
utile
de
recommencer
les
enregistrements
dans
le
même
ordre
en
ajoutant
de
la
cire
Aluwax®
ou
du
Temp‐Bond®
côté
mandibulaire.
L'enregistrement
est
vérifié
une
deuxième
fois
en
situation
clinique,
et
en
affrontant
les
deux
moulages.
‐
Montage
en
articulateur.
La
cire
est
interposée
entre
le
moulage
maxillaire
et
le
moulage
mandibulaire.
Toute
interférence
entre
moulages
est
à
éliminer,
ainsi
que
tout
contact
entre
cire
et
tissus
mous.
Le
pointeau
incisif
de
l'articulateur
est
réglé
en
fonction
de
l'épaisseur
de
la
cire
(+2
à
+4
mm).
Du
plâtre
à
prise
rapide
(Snow
White®
de
Kerr)
permet
la
solidarisation
du
moulage
mandibulaire
et
de
la
branche
inférieure
de
l'articulateur.
Le
montage
est
vérifié
grâce
à
un
second
enregistrement,
réalisé
à
la
même
dimension
verticale.
Les
deux
moulages
sont
repositionnés
sur
l'articulateur
sans
engrènement
de
la
double
base
maxillaire.
La
double
base
solidaire
de
la
branche
supérieure
de
l'articulateur
est
rabattue
sur
la
base
du
moulage.
Le
repositionnement
exact
de
cette
double
base
confirme
ou
infirme
l'exactitude
du
premier
enregistrement.
En
cas
d'erreur,
une
nouvelle
séquence
est
réalisée
afin
de
valider
l'un
ou
l'autre
des
précédents
enregistrements.
‐
Précautions,
erreurs
à
éviter.
Plusieurs
points
sont
source
d'erreur
car
«
opérateur‐dépendant
».
Il
faut
donc
que:
‐
lors
des
enregistrements,
la
partie
médiane
renforcée
de
la
cire
soit
parfaitement
rigide;
‐
l'abaissement
mandibulaire
soit
faible
afin
de
rendre
négligeable
l'erreur
résultant
de
la
localisation
de
l'axe
charnière;
‐
les
indentations
sur
le
support
d'enregistrement
soient
peu
profondes
et
bien
réparties
pour
assurer
sans
ambiguïté
le
repositionnement
des
moulages;
‐
la
cire
ne
soit
pas
perforée.
‐
avec
maquette
d’occlusion
:
a. Une
maquette
d’occlusion
est
nécessaire
Les
bourrelets
d’occlusion
sont
préalablement
réchauffés.
Une
innocclusion
de
1
mm
entre
les
bourrelets
de
la
maquette
et
les
dents
antagonistes
est
réalisée.
Une
épaisseur
de
feuille
Aluwax®
est
déposée
sur
les
bourrelets
puis
réchauffée
à
la
flamme
directrice
de
la
torche
de
HANNAU.
La
maquette
remise
en
bouche,
la
RC
est
enregistrée
comme
précédemment,
en
maintenant
la
maquette
sur
sa
surface
d'appui
avec
la
pulpe
des
doigts.
b. Deux
maquettes
sont
nécessaires.
Il
est
préférable
de
commencer
à
régler
la
maquette
ayant
le
plus
de
dents
antagonistes.
Les
maquettes
doivent
être
stables
pendant
l'enregistrement.
Des
crochets
peuvent
aussi
être
ajoutés
pour
améliorer
la
stabilisation.
33
L’occlusion
en
PAPM
La
RC
est
enregistrée
avant
tout
contact
entre
les
dents
du
patient.
De
l'Aluwax®
appliquée
sur
le
bourrelet
antagoniste
permettent
un
repositionnement
précis
des
deux
moulages.
Les
bourrelets
de
la
maquette
maxillaire
sont
réglés
d'après
le
plan
de
Camper
(point
sous‐nasal
tragus)
grâce
à
une
règle
de
Fox.
Lorsque
les
dents
naturelles
égressées
créent
des
interférences
avec
la
plaque
de
Fox,
le
bourrelet
est
taillé
de
façon
homothétique
dans
le
sens
vertical.
Des
rainures
ou
des
plots
de
stabilisation
sont
gravés
sur
les
bourrelets
maxillaires.
Ceux‐ci
sont
ensuite
isolés
avec
de
la
vaseline
afin
d'éviter
l'adhérence
avec
les
bourrelets
mandibulaires.
La
recherche
de
la
DVO
s'effectue
selon
les
mêmes
modalités
que
celles
préconisées
en
prothèse
totale
amovible.
La
présence
de
dents
peut
donner
quelques
informations
complémentaires,
mais
en
tenant
compte
toutefois
de
leur
situation
souvent
erronée
sur
l'arcade
(dents
versées
ou
égressées).
La
technique
d'enregistrement
est
la
même
que
celle
décrite
précédemment.
‐
Précautions,
erreurs
à
éviter.
Avant
de
transmettre
les
données
du
montage
de
la
relation
intermaxillaire
au
laboratoire,
il
est
impératif
d'observer
minutieusement
les
moulages
devant
être
montés
sur
articulateur.
Les
maquettes
peuvent
également
être
source
d'erreur.
Il
peut
en
effet
exister
une
interférence
entre
les
bases
(zone
recouvrant
trigone.
et
tubérosité).
Les
bourrelets
doivent
être
correctement
placés
et
solidement
fixés
à
la
base
pour
permettre
leur
affrontement.
Il
est
donc
préconisé
d'utiliser
des
bains
thermo
statés
à
la
température
de
ramollissement
de
la
cire
ou
du
STENTS®.
Enfin,
les
indentations
effectuées
dans
les
bourrelets
doivent
être
peu
profondes
et
réparties,
pour
éviter
des
pressions
trop
importantes
et
un
repositionnement
erroné
des
moulages
en
articulateur.
5.3.2.5 Enregistrement
de
l’OIM
a‐ DVO
définie
et
OIM
stable
:
L’OIM
est
considérée
comme
stable
lorsque
les
fonction
de
centrage
et
de
calage
sont
correcte.
- Affrontement
des
modèles
- Mordu
en
cire
(MOYKOR)
ou
en
élastomère(RAMITECR)
b‐ DVO
définie
et
OIM
instable
:
- Maquette
d’occlusion
au
stade
de
la
confection
du
châssis
- Scelle
porte
bourrelets
au
stade
du
montage.
c‐ Le
rapport
intermaxillaire
transféré
lors
de
cette
étape
permet
la
réalisation
de
la
prothèse
définitive.
Elle
suit
logiquement
l’assainissement
des
structures
buccales
et
de
l’occlusion
(plan
d’occlusion
et
équilibration
occlusale)
ainsi
que
la
préparation
des
structures
dentaires
à
recevoir
les
constituants
du
châssis.
Différents
moyens
peuvent
être
utilisés
:
- L’affrontement
des
modèles
:
lorsque
les
rapports
d’engrainements
sont
stables,
le
simple
affrontement
des
modèles
est
suffisant
pour
retrouver
le
RIM
existant
en
bouche.
- La
maquette
d’occlusion
:
réalisée
sur
le
maître
modèle
obtenu
par
coulé
d’une
empreinte
secondaire
adaptée
à
la
situation
clinique,
elle
respecte
les
critères
de
réalisation
précédemment
décrits,
et
permet
de
remplacer,
et
dans
les
mêmes
proportions
les
dents
absentes
pour
une
stabilité
optimale
des
rapports
établis
entre
les
modèles.
Cette
technique
permet
la
réalisation
simultanée
du
châssis
métallique
et
du
montage
des
dents.
- le
châssis
support
de
scelles
:
suite
à
la
réalisation
de
l’empreinte
secondaire,
un
premier
rapport
intermaxilaire
est
réalisé
et
permet
la
confection
du
châssis
dans
un
contexte
occlusal
précis.
L’étape
qui
suit
l’essayage
de
l’armature
réside
dans
la
confection,
sur
modèle,
d’une
scelle
en
cire
qui
englobe
les
grilles
métalliques
surmontées
de
bourrelets
de
cire
MOYCO®
ou
en
STENTS®.
Ces
bourrelets
sont
des
supports
qui
permettent
de
soutenir
un
matériau
d’enregistrement
(ciment
de
scellement
provisoire
ou
cire
alluwax®)
et
la
fixation
du
rapport
intermaxillaire.
5.3.3 Choix
et
montage
des
dents
prothétiques
:
La
stabilité
occlusale
dépend
étroitement
de
l'équilibre
de
la
prothèse
sur
sa
surface
d'appui.
Elle
est
également
subordonnée
au
choix
des
dents
prothétiques,
à
leurs
règles
de
montage
et
à
l'équilibration
de
leurs
surfaces
occlusales.
Elle
doit
évidemment
se
maintenir
dans
le
temps,
ce
qui
implique
la
nécessité
de
contrôles
périodiques.
5.3.3.1 Le
choix
du
matériau
:
En
raison
de
leur
faible
résistance
à
l'abrasion,
les
dents
en
résine
ne
peuvent
maintenir,
dans
le
temps,
la
stabilité
de
l'occlusion.
Leurs
indications
sont
donc
réduites
aux
prothèses
transitoires,
et,
pour
les
prothèses
d'usage,
aux
cas
où
la
faible
hauteur
disponible
ne
permet
pas
l'utilisation
de
dents
en
porcelaine.
Parfois
également,
la
présence
d'un
attachement
imposera
la
résine
comme
matériau
constituant
la
première
dent
prothétique.
En
revanche,
l'absence
d'usure
des
dents
en
céramique
permet
de
conserver
les
contacts
occlusaux
établis.
Leur
angle
cuspidien
doit
être
choisi
en
fonction
des
déterminants
de
l'occlusion,
et
s'harmoniser
avec
la
morphologie
occlusale
des
dents
restantes.
Enfin,
lorsqu’aucun
problème
esthétique
ne
se
pose,
les
surfaces
occlusales
peuvent
être
coulées
en
alliage
métallique,
ce
qui
augmente
encore
les
possibilités
d'adaptation
occlusale.
5.3.3.2 Montage
des
dents
prothétiques
:
Le
montage
des
dents
prothétiques
est
guidé
par
des
impératifs
esthétiques,
fonctionnels
et
phonétiques.
Il
suit
les
règles
classiques
(lignes
de
faite
des
crêtes,
axes
inter‐crêtes,
règles
de
Pound...).
Rappelons
certains
points
particuliers
à
la
prothèse
partielle:
. les
points
de
contact
proximaux
doivent
être
rétablis
entre
dents
naturelles
et
prothétiques;
35
L’occlusion
en
PAPM
. dans
les
classes
IV,
pour
éviter
l'égression
des
antagonistes,
il
est
souvent
indiqué
d'obtenir
des
contacts
antérieurs
en
intercuspidie;
et
pour
tenir
compte
de
la
fragilité
des
crêtes
antérieures,
on
peut
être
amené
à
établir
de
légers
contacts
postérieurs
en
propulsion;
. Dans
les
classes
I
et
Il,
il
faut
situer
la
résultante
des
forces
occlusales
au
centre
de
la
selle
(3HM
d'ACKERMANN)
et
neutraliser
les
composantes
horizontales.
- L'équilibration
des
surfaces
occlusales
après
la
pose
de
la
prothèse
d'usage
doit
être
systématique
et
affiner
les
contacts
souhaités
(la
polymérisation
des
selles
peut,
en
effet,
provoquer
certains
déplacements).
La
règle
essentielle
est
de
préserver
les
cuspides
d'appui
qui
maintiennent
la
dimension
verticale.
De
ce
fait,
une
prématurité
en
intercuspidie
n'entraînera
un
meulage
d'une
cuspide
d'appui
que
si
celle‐ci
fait
interférence
en
propulsion
ou
en
diduction
non
travaillante.
Dans
les
autres
cas,
c'est
la
fosse
antagoniste
qui
sera
retouchée.
5.3.3.2.1 Montage
des
dents
antérieures
Il
est
guidé
par
des
critères
esthétiques
ainsi
que
par
des
impératifs
fonctionnels:
élocution,
phonation
et
guidage
incisivo‐canin
en
accord
avec
le
schéma
occluso‐prothétique
retenu.
Le
montage
esthétique
conventionnel
sur
cire
des
six
dents
antérieures
est
réalisé
au
laboratoire,
en
fonction
du
gabarit
du
bourrelet
de
la
base
d'occlusion
réglé
en
bouche
et
du
schéma
occluso‐
prothétique
retenu.
Lors
de
l'essayage
en
bouche,
le
montage
est
contrôlé
du
point
de
vue
fonctionnel
et
esthétique
selon
la
règle
de
la
«
dentogénique
»
de
Frush
et
Fisher.
Les
modifications
éventuelles
portent
sur
la
situation
des
collets
(ressortis
ou
rentrés),
sur
les
rotations
possibles
de
l'angle
mésial
de
l'incisive
latérale
et
de
la
canine
afin
d'animer
le
montage,
et
sur
le
décalage
des
bords
libres
entre
incisives
centrale
et
latérale.
5.3.3.2.2 Montage
des
dents
postérieures
Il
est
guidé
prioritairement
par
des
impératifs
fonctionnels
et
dans
une
moindre
mesure,
esthétiques.
Il
doit
:
‐
rétablir
des
contacts
occlusaux
nombreux,
simultanés
et
bien
répartis
avec
les
dents
de
l'arcade
antagoniste;
‐
assurer
l'équilibre
de
la
prothèse
lors
des
mouvements
excentrés
de
la
mandibule,
à
vide
et
au
cours
de
la
mastication;
‐
être
en
harmonie
du
point
de
vue
esthétique
avec
le
montage
antérieur.
Les
règles
du
montage
fonctionnel
sont
celles
de
la
prothèse
complète:
‐
montage
des
dents
sur
la
ligne
faîtière
des
crêtes
édentées;
‐
réalisation
de
courbes
occlusales
compatibles
avec
le
schéma
occlusoprothétique
retenu
initialement.
Lorsque
des
dents
persistent
face
à
l'édentement
partiel,
des
aménagements
sont
souvent
indispensables.
La
correction
des
dents
prothétiques
par
meulage,
la
réalisation
de
coronoplasties
soustractives
(améloplasties)
ou
additives
(prothèse
scellée)
au
niveau
des
dents
naturelles
permettent
d'adapter
des
surfaces
occlusales
antagonistes.
Si
le
sourire
s'étend
jusqu'aux
prémolaires,
voire
aux
molaires,
le
montage
postérieur
prend
une
dimension
esthétique
de
première
importance
:
‐
le
bord
libre
des
cuspides
vestibulaires
doit
s'inscrire
dans
la
courbe
du
sourire
déterminée
par
les
six
dents
antérieures;
‐
la
situation
des
faux
collets
et
la
hauteur
de
couronne
clinique
qu'ils
déterminent
doivent
être
en
harmonie
depuis
les
incisives
jusqu'aux
prémolaires;
‐
le
corridor
buccal
existant,
lors
du
sourire,
entre
faces
vestibulaires
des
dents
postérieures
et
angle
des
lèvres
doit
être
préservé;
Dans
le
cas
particulier
des
édentements
mandibulaires
uni‐
et
bilatéraux
postérieurs
en
extension,
le
montage
«
3HM
»
d'Ackerman
est
recommandé:
‐
H:
Hétéronombre.
Le
nombre
des
dents
prothétiques
est
inférieur
à
celui
des
dents
à
remplacer.
La
troisième
molaire
n'est
pas
remplacée,
et
une
prémolaire
mandibulaire
peut
être
supprimée
(classe
II
d'Angle)
;
‐
H:
Hétéromorphie.
Diminution
des
diamètres
vestibulolingual
et
mésiodistal
;
‐
H:
Hétérotopie.
La
situation
des
dents
prothétiques
n'est
pas
forcément
conforme
à
celle
des
dents
à
remplacer.
Ainsi,
parfois,
la
deuxième
molaire
est
remplacée
par
une
prémolaire
;
‐
M:
Médiane.
Concentration
des
forces
sur
la
partie
médiane
de
la
crête.
Ce
type
de
montage,
où
les
dimensions
des
dents
prothétiques
sont
réduites,
permet
d'éviter
tout
risque
de
basculement
et
de
diminuer
la
pression
sur
les
crêtes
édentées.
Le
montage
est
validé
cliniquement,
puis
la
polymérisation
est
réalisée
avec
rigueur
afin
de
contrôler
au
mieux
les
modifications
occlusales
qui
pourraient
se
produire
par
rétraction
de
la
résine.
Lors
de
l'insertion,
la
précision
des
rapports
est
contrôlée
et,
si
nécessaire,
une
équilibration
est
entreprise.
37