Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Etrangères
Avant la promulgation du règlement 07-01 les opérations liées aux commerce extérieur étaient encadrées
essentiellement par les dispositions suivantes:
L’ordonnance n°03-04 du 19 juillet 2003 relative aux règles générales applicables aux opérations
d'importation et d'exportation de marchandises ;
La loi n°05-01 du 6 février 2005 relative à la prévention et à la lutte contre le blanchiment d'argent et le
financement du terrorisme;
Le Règlement n° 91-13 du 14 août 1991 relatif à la domiciliation et au règlement financier des exportations
hors hydrocarbures ;
Les opérations d'importations et d’exportations de biens ou de services ne peuvent pas se réaliser en dehors
du respect des dispositions réglementaires, notamment, le règlement n°07-01 du 3 février 2007, relatif aux
règles applicables aux transactions courantes avec l’étranger et aux comptes devises, entré en vigueur le 13
mai 2007, date de sa publication au journal officiel n°31.
L’objectif de ce règlement est la mise en place d’un dispositif permettant la traçabilité des mouvements de
devises, ainsi le principe général des opérations de domiciliation bancaires reste inchangé.
Ce règlement définit les paiements et transferts afférents aux transactions internationales courantes, comme
étant, notamment, des paiements et transferts effectués au titre des opérations du commerce extérieur sur
les biens, sur les services (notamment l’assistance technique) et sur les opérations courantes liées à la
production, aussi comme des paiements effectués au titre d’intérêts sur des prêts et revenus nets d’autres
investissements comme des remboursements d’emprunts.
Eligibilité au transfert de la transaction envisageable
Comme expliqué précédemment, le nouveau règlement n°07-01 définit les paiements et transferts afférents
aux transactions internationales courantes. Une instruction de la Banque d’Algérie n° 02-07 du 31 mai 2007
relative aux opérations liées aux transactions courantes avec l’étranger modifiée par l’instruction n° 05-07 du
11 juin 2007 et complétée par l’instruction n° 03-07 du 31 mai 2007 précise le champ d’application des
transactions courantes.
L’instruction a listé les différentes transactions courantes en neuf catégories qui sont :
1. Les opérations de commerce extérieur sur les biens ;
2. Les opérations liées au transport ;
3. Les opérations d’assurances et de réassurance ;
4. Les opérations financières ;
5. Les voyages ;
6. L’assistance technique et opérations liées à la production ;
7. Les opérations liées à la communication ;
8. Les revenus ;
9. Les autres opérations courantes.
Il est important de noter qu’il est exclu de cette liste les opérations d’importation non destinées au propre
usage de la société, c’est-à-dire: la revente en l’état.
Fiscalité applicable aux entreprises étrangères:
Service exécuté à
TVA Auto liquidée Retenue à la source 24%
l’étranger
Droit Commun ( Etablissement stable)
Service exécuté en
Retenue à la source 24% Retenue à la source 24%
Algérie
Retenue à la source 15%
TVA Auto liquidée
Redevance
Abattement de 80% (4,8%) Abattement de 80% (4,8%)
D’utilisation de
TVA Auto liquidée TVA Auto liquidée
logiciel
Retenue à la source 12% ou autres taux
Retenue à la source 24%
Autres redevances réduit
TVA Auto liquidée
Cas de retenue à la source de 24%
Sous réserve de l’application d’une convention fiscale visant à éliminer la double imposition, les entreprises
étrangères exécutant:
des contrats de prestations de services telles que des études d’engineering, des services d’installation, de la
supervision, de management de projet ou des concessions de droits de propriété industrielle, sans installation
professionnelle permanente en Algérie, sont soumises à une retenue à la source de 24% qui couvre l’IBS, la
TAP et la TVA. (article 156 du CID).
La retenue à la source constitue la règle générale d’imposition pour la fourniture de services par des
entreprises non résidentes. Il n’y a pas d’obligation pour l’entreprise de s’enregistrer fiscalement si ces
services sont réalisés à partir de l’étranger. La retenue devrait en principe apparaître sur la facture comme
suit:
La retenue est à la charge du prestataire de services étranger non résident. Elle est collectée et payée par le
client, toutefois, il demeure que le client et le prestataire de services sont
Paiement de la retenue
Conformément à l’article 157 du CID, La retenue est acquittée au moment où les prestations sont payées
aux entreprises étrangères;
Il est délivré aux intéressés un reçu extrait d'un carnet à souches fourni par l'administration fiscale.
Les droits doivent être acquittés, dans les vingt (20) premiers jours qui suivent le mois ou le trimestre au titre
duquel ont été opérées les retenues, à la caisse du receveur des contributions diverses du siège ou domicile
de la société, organisme ou qui effectue les paiements des sommes imposables.
Paiement de la retenue
Chaque versement est accompagné d'un bordereau-avis en double exemplaire, daté et signé par la partie
versante. le bordereau-avis fourni par l'administration doit indiquer, notamment :
1. la désignation, l'adresse de la partie algérienne, cocontractante;
2. la raison sociale, l'adresse du siège social et le lieu de réalisation des travaux ou des prestations
effectuées par l'entreprise étrangère en Algérie;
3. le numéro d'identification fiscal de l'entreprise étrangère;
4. le mois au cours duquel les retenues ont été opérées;
5. les numéros des reçus délivrés à l'appui desdites retenues;
6. la nature des travaux ou des prestations rendues;
7. le montant brut total des paiements mensuels effectués et le montant total des retenues
correspondantes.
En cas d'absence de versement au cours d'un mois déterminé, un bordereau-avis comportant la mention
"néant" et indiquant les motifs de cette absence doit être déposé dans les mêmes conditions que celles
prévues ci-dessus.
En pratique les retenues à la source dues sont payées soit par voie de G50 ou par voie de rôle
individuel (avis à payer de rôle individuel) avant le dépôt des demandes d’attestation de transfert.
Cas de retenue à la source avec abattement et taux réduit
L’article 4 de la loi de finances pour 2006 modifiant les articles 108 et 156 du CID a institué un abattement de
80% applicable sur le montant des redevances passibles de la retenue à la source de 24% et portant sur
l’utilisation de logiciels informatiques.
En d’autres termes, en ce qui concerne les redevances pour l’usage d’un logiciel, la retenue à la source de
24% ne s’applique que sur 20% du montant de la redevance, d’où un taux effectif d’imposition de 4,8%.
Certain conventions de non double impositions prévoient une réduction dans l’imposition au régime de la
retenue à la source.
Il s’agit en l’ occurrence de la convention avec le Canada qui prévoit un taux maximum de 15% pour les
services
et de la convention avec la France qui prévoit un taux maximum de 5% pour le cas d'usage ou la concession
de l'usage d'un droit d'auteur sur une œuvre littéraire, artistique ou scientifique et de 12% pour les autres cas
de redevances.
Le régime de l’auto liquidation de la TVA est applicable exceptionnellement lorsque la prestation de service
est effectuée par un non résident établi à l’étranger ou n’ayant pas d’établissement stable en Algérie ou la
prestation est soumise à une retenue à la source avec taux réduit ou abattement . (articles)
Ce régime est applicable uniquement avec les prestataires résidents de pays ayant signé une
convention fiscale de non double imposition avec l’Algérie.
Le fournisseur de service doit émettre en sus de la facture en devise, une autre facture bis qui portera le
montant de la TVA en Dinars Algérien et qui représente 19% du montant de la prestation. Le taux de change
applicable est celui en vigueur à la date de signature du contrat ou de l'avenant au titre duquel sont dues les
dites sommes ou à défaut à la date de l’émission de la facture.
La TVA est payée a la place du fournisseur non établie en Algérie par le client Algérien par voie de G50 (en
pratique cette TVA est acquittée à l’avance pour obtenir l’attestation de transfert). (Déclaration)
Cette même TVA devient déductible chez le client Algérien sur la base de la facture bis.
En pratique la TVA peut être payée aussi par voie de rôle individuel (avis à payer de rôle individuel)
avec le dépôt des demandes d’attestation de transfert.
Cas de droit commun
Le prestataire de service étranger conserve le droit d’opter pour le régime dit « du réel » en vertu duquel il
sera traité fiscalement comme une entité résidentes au titre de son établissement stable et, sur la base de sa
comptabilité et de ses déclarations
L’option doit être faite dans un délai de 15 jours à partir de la date de signature du contrat de prestation de
service.
Aussi et tous dépend de la nature, le lieu et la durée de la prestation fournie, certaine prestations peuvent
engendrées la création d’établissement stable pour le fournisseur étrangers et par conséquence il sera traité
fiscalement comme une entité résidentes cela conformément aux dispositions conventionnelles .
Les prestataires de service étrangers qui sont soumis au régime du droit commun soit suite à leur demande
d’option ou soit suivant la nature, le lieu et la durée de leur prestation (Installation pour une durée plus de 6
mois par exemple), sont tenue de facturer leur prestations en devise ou en dinar Algérien (selon le contrat) en
mentionnant la TVA en dinar Algérien sur la même facture en TTC.
La TVA figurant sur la facture et collectée et versée par le fournisseur de service et non pas le client comme
le cas de TVA auto liquidation.
Remarque :
En principe, en présence d’une convention fiscale entre l’Algérie et le pays de résidence du prestataire, les
prestations de services devraient être imposables conformément aux dispositions de cette convention.
En particulier, en fonction de la nature, du lieu d’exécution et de la durée des prestations, ces dernières
peuvent être considérées soit comme un établissement stable soumises à une imposition en Algérie, soit
comme services exécutés sans existence d’établissement stable en Algérie et donc imposables uniquement
dans le pays de résidence.
L’administration fiscale algérienne considère dans des réponses privées, que dans le cas où le contrat de
services est conclu avec une entité résidente d’un pays ayant conclu une convention fiscale avec l’Algérie, le
traitement fiscal est le suivant :
Les services exécutés en Algérie sont sujets à imposition uniquement dans le cas ou il ya un
établissement stable.
Les services exécutés sans création d’établissement stable ou sans option d’imposition au régime
du réel sont soumis uniquement à la TVA au taux de 19% sous le régime d’auto liquidation.
Toutefois, il convient de souligner que le bénéfice des dispositions conventionnelles est subordonné à la
production par prestataires étrangers d'une attestation de résidence fiscale du bénéficiaire des revenus,
délivrée par les services compétents de l'État de résidence. A défaut, la société s'expose au reversement de
la retenue à la source de l'IBS majorée de pénalités.
KPMG Algérie Spa
Bureau d’Alger: Merci pour Votre
Lot 94 Zone d’Affaires Attention
Bab Ezzouar, Alger
www.kpmg.dz
Email: info@kpmg.dz
Les informations contenues dans ce document sont d’ordre général et ne sont pas destinées à
traiter les particularités d’une personne ou d’une entité. Bien que nous fassions tout notre
possible pour fournir des informations exactes et appropriées, nous ne pouvons garantir que
ces informations seront toujours exactes à une date ultérieure. Elles ne peuvent ni ne doivent
servir de support à des décisions sans validation par les professionnels ad hoc.
KPMG Algérie S.P.A., une société par actions au capital social de 100 030 000.00 DZD, inscrite
au registre de commerce d’Alger sous le numéro 02B 0018309 16/00 Numéro de Carte
d’Immatriculation Fiscale000216289042735. Siège social : Lot 94 zone d’Affaires Bab Ezzouar,
Alger, Algérie.