Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Hypertension intracranienne
1. INTRODUCTION - DÉFINITION
2. OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES :
- Faire le diagnostic précoce de cette pathologie fréquente a symptomatologie évocatrice.
- Prise en charge rapide, pour préserver le pronostic fonctionnel de la vision et le pronostic vital.
- Choisir le traitement adapté et efficace.
4. PHYSIOPATOLOGIE
Il existe schématiquement
Ø 03secteurs : Ø 03 causes principales :
- Parenchyme : neurones, cellules gliales - Processus tumoral.
- Vasculaire : artères, veines, capillaires - hématome, turgescence,...
- Liquidien : LCR - hydrocéphalie, œdème cérébral
La stabilité de la PIC est assurée par l’équilibre entre le volume des 3 secteurs selon la loi de
Kelly-Monro (volume cérébral + volume sanguin + volume LCR=constante)
La pression intracrânienne dans les situations normales varie entre 5 et 15 mm Hg
Dans les situations physiologiques, la PIC peut augmenter
transitoirement lors de la systole cardiaque, des mouvements
respiratoires et des manœuvres de Valsalva ; cela est expliqué par
les ondes de Mayer.
L’augmentation de la PIC est compensée dans la première
phase puis décompensée rapidement pour des petits néo-
volumes, ceci est illustré par la courbe de Langfield. L’index
pression -volume est de 25 mm Hg (Fig 1)
Fig1
5. ETUDE CLINIQUE :
Quelle que soit l’étiologie de l’HIC, la symptomatologie clinique évolue en deux phases :
Au cours de la première phase dite compensée, la symptomatologie est dominée par des
céphalées accompagnées de vomissement et des troubles visuels
Les céphalées : fréquentes de siège occipital ou retro-orbitaire voir en casque apparaissent volontiers
en fin de nuits ou le matin au réveil, intenses et intermittentes avec tendance à l’aggravation et non
soulagées par le traitement antalgique. À leurs acmés, sont soulagés par des vomissements.
Vomissements en jet accompagnent souvent ces céphalées, sans nausées, faciles en fusée. Ils peuvent
être au premier plan notamment chez l’enfant évoquant un tableau clinique digestif trompeur.
Les troubles visuels : signe clinique fréquent, il s’agit d’une impression de flou visuel ou de
brouillard devant les yeux survenant par crise, une baisse de l’acuité visuelle ou une véritable éclipse
amaurotique (impression furtive obscurcissante) . Une diplopie par atteinte du nerf moteur oculaire
externe est fréquente mais sans valeur localisatrice.
Le fond d’œil : montre une papille de stase à des stades différents selon la durée de l’évolution de
l’HIC. Au début un œdème papillaire (papille à bords flous) puis une dilatation des veines (veines en
flammèches) et en fin une atrophie optique (bords nets en cachet d’aspirine) évoluant vers la cécité
définitive.
Un fond d’œil normal n’élimine pas un syndrome d’HIC
6. ÉVOLUTION :
Quelle soit lente ou aiguë, en l’absence de traitement, l’HIC entraîne :
• Une cécité bilatérale définitive avec atrophie optique,
• Un risque d’engagement :
o Engagement temporal : passage de la cinquième circonvolution temporale dans le
foramen de Pacchioni qui se manifeste par une mydriase homolatérale, troubles de la
conscience, hypertonie de décérébration uni ou bilatérale.
o Engagement des amygdales cérébelleuses dans le trou occipital provoquant des
cervicalgies, torticolis, raideur de la nuque, bradycardie, bradypnée, variation
thermique, crises toniques postérieures de JACKSON
o Engagement sous falciforme : passage de gyrus cingulaire sous la faux de cerveaux. Il
est sans sémiologie spécifique.
o Engagement central : écrasement de tronc cérébral engendrant des troubles de la
vigilance
• À tout moment il existe un risque vital et la mort peut survenir.
8. ÉTIOLOGIES :
Traumatique : hématome extradurale ou sous durale, contusion hémorragique.
Tumorale : processus expansifs intracrâniens et œdème péri-lésionnel.
Vasculaire : hématome intra parenchymateux, thrombose veineuse.
Hydrocéphalie : malformative ou secondaire a une compression des voies d’écoulement de
LCR par une tumeur ou complication d’une méningite ou d’une hémorragie méningée.
Infectieuse : abcès cérébral, empyème et Ecchyinoccocus cérébrale (kyste hydatique …ect)
Métabolique – Toxique : par œdème cytotoxique ou vasogénique.
Cryptogénétique (idiopathique)
Bibliographie
1. B. Irthum ,JJ Lemaire -hypertension intracrânienne Encyclopédie médico-chirurgicale 17-035-N-10
2. Cécile
VARVAT Hypertension intra crânienne Physiopathologie,
CHU
Saint
Etienne
-‐ DES DESC anesth-réanimation/Mai 2006
3. Gilbert DECHAMBENOIT- Syndrome d’hypertension intracrânienne Campus de neurochirurgie- / mars 2006.
4. J ustin S. Cetas & al -Delayed intracranial hypertension after cranial vault remodeling for nonsyndromic single-suture synostosis J
Neur osur g Pediatr ics 11:661–666, 2013661 ©AANS, 2013
5. Marie Germaine Bousser - Hypertension intra crânienne idiopathique –– hopital lariboisiere aphp université Paris Diderot/ 2010
6. N.
Stocchetti
G.
Citerio-‐
Treating intracranial hypertension in traumatic Intensive
Care
Med
(2008)
Springer-‐Verlag
2008