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Matériaux et applications
par François LEPRINCE-RINGUET
Ingénieur de l’École Nationale Supérieure de Chimie de Paris
Docteur ès Sciences
e mot Aimant doit son origine au latin « Adamas » qui signifie fer, diamant.
L En effet, les premiers aimants connus, déjà du temps des Grecs, étaient à
base de fer ; c’était la pierre d’aimant au magnétite, oxyde de fer naturel utilisé
comme minerai. Vers le XII e siècle apparaissent en Europe les premiers
aimants artificiels en fer, et peu de progrès ont été faits dans ce domaine
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jusque vers les années 30. Les matériaux utilisés étaient alors des aciers durs
martensitiques au chrome, au tungstène ou au cobalt, caractérisés par la tradi-
tionnelle forme en U.
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1. Grandes classes Nous commencerons par citer ces matériaux avant de les étudier
plus en détail dans les paragraphes 2, 3, 4 et 5 :
de matériaux pour aimants — les ferrites durs, matériaux céramiques bon marché, très
stables, mais peu puissants et fragiles, sont les aimants les plus
permanents compétitifs et les plus utilisés ;
— les alliages à base d’éléments de terres rares, très stables,
très puissants mais chers, sont difficiles à usiner et sensibles à la
corrosion ;
1.1 Caractéristiques générales — les alliages à base de fer-nickel-aluminium (alnico), puissants
mais peu stables et relativement chers, deviennent de moins en
Les matériaux que l’on utilise pour leurs propriétés magnétiques moins compétitifs ;
peuvent se classer en deux grandes familles : — les alliages ductiles ne sont pas encore industrialisés à
— les matériaux magnétiques durs qui sont des aimants grande échelle malgré leurs excellentes propriétés mécaniques ;
permanents ; — les aimants manganèse-aluminium-carbone n’ont à ce jour
— les matériaux magnétiques doux qui ne présentent des pro- pas encore répondu aux grands espoirs qu’ils avaient suscités ;
priétés magnétiques qu’en présence d’une excitation extérieure. — les aciers durs martensitiques sont des vestiges du passé ;
En effet, quand un matériau est placé dans un champ électroma- — les aimants à base de micropoudres, généralement chers,
sont réservés à des applications spéciales.
gnétique extérieur H , il se crée une induction magnétique B
propre au matériau qui est due à la polarisation des domaines,
petites régions dans lesquelles les dipôles magnétiques s’orientent
localement. Lorsque l’on supprime le champ extérieur, il reste une
polarisation résiduelle dans le cas des matériaux magnétiques
durs, appelée rémanence , alors qu’il n’y en a pratiquement pas
dans les matériaux magnétiques doux.
La courbe B = f (H ) relative à chaque type de matériau est appe-
lée cycle d’hystérésis. La figure 1 montre la forme de ces courbes
dans les deux cas évoqués.
Nota : dans la suite de l’article, nous appellerons aimants tous les matériaux durs.
Il existe maintenant une grande variété de matériaux pour
aimants permanents dont les propriétés et les applications sont
très diverses. Ce sont soit des matériaux céramiques, soit des
matériaux métalliques qui sont caractérisés par leurs principales
propriétés magnétiques, l’induction rémanente B r et le champ
coercitif H c , et qui ont de plus des caractéristiques mécaniques ou
physico-chimiques qui influent largement sur les domaines d’appli-
cations.
Figure 1 – Cycles d’hystérésis
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Si les propriétés magnétiques sont les principaux critères de Les aimants permanents sont utilisés comme transducteurs
choix des utilisateurs, d’autres critères sont parfois déterminants d’une forme d’énergie en une autre forme d’énergie, sans perdre
pour des applications particulières. Du point de vue mécanique, les leur propre énergie. On peut classer les applications en fonction
aimants sont en général des matériaux difficiles. La plupart sont des types d’énergie considérés.
fragiles, tels les ferrites, qui sont des matériaux céramiques, mais
aussi les aimants métalliques les plus connus (samarium-cobalt,
néodyme-fer-bore et alnico), qui présentent, en plus, de grosses 1.5.1 Conversion d’énergie électrique
difficultés d’usinage. Ils sont en effet très durs, leur usinage néces- en énergie mécanique
sitant l’emploi de meules diamantées.
L’obtention de tolérances mécaniques serrées et d’un bon état de Il s’agit de systèmes à entrefer fixe.
surface revient alors très cher.
Le tableau 1 donne les valeurs de la dureté pour un certain nombre 1.5.1.1 Types d’applications
de types d’aimants. On retrouve, dans cette catégorie, les deux principales applica-
tions des aimants dans le monde, qui utilisent environ 90 % du ton-
nage des aimants fabriqués annuellement :
1.4 Propriétés physico-chimiques — les haut-parleurs ;
— les petits moteurs électriques.
Cette catégorie comprend également :
Ce sont des paramètres tels que masse volumique, résistivité
électrique, coefficient de dilatation linéique, température de Curie, — les appareils de mesure ;
résistance à la corrosion, etc. Le tableau 1 indique les valeurs de ces — les déviateurs de faisceaux de particules chargées ;
paramètres. — les spectromètres de masse.
On peut se rendre compte sur ce tableau de la grande diversité Bien que d’autres articles de la collection traitent de ces applica-
des aimants. tions, nous allons insister sur le côté aimants des haut-parleurs et
des moteurs électriques, en supposant connus les principes de fonc-
Les matériaux céramiques de type ferrite sont des isolants élec- tionnement des aimants [1].
triques et offrent une bonne résistance à la corrosion et à l’oxyda-
tion, alors que les alliages samarium-cobalt et néodyme-fer-bore y
1.5.1.2 Haut-parleurs
sont très sensibles.
Bien que les différences entre les coefficients de dilatation des Il existe deux types de structure de circuits magnétiques pour les
céramiques et des alliages métalliques ne soient pas très impor- haut-parleurs à bobine mobile [2] : la structure disque et la struc-
tantes, il faut en tenir compte dans les applications. ture bague (figure 5).
Un paramètre important est la masse volumique des matériaux On recherche une induction (ou densité de flux) magnétique
qui varie dans de fortes proportions et dont il faut bien tenir compte maximale dans l’entrefer, dans lequel est placée la bobine mobile
dans les applications. À volume égal d’aimant, la masse change reliée au pavillon ; cette dernière vibre en fonction des variations
donc selon les types. de courant qui lui sont appliquées (loi de Laplace).
Il est intéressant de comparer l’énergie spécifique des aimants ■ La structure disque est employée lorsque l’on utilise des aimants
rapportée à leur volume ou à leur masse ; l’ordre dans lequel ces à rémanence élevée, c’est-à-dire des aimants métalliques de type
matériaux sont placés par rapport à ces deux critères varie comme alnico, samarium-cobalt, néodyme-fer-bore ou manganèse-alumi-
le montre la figure 4. nium-carbone.
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Figure 5 – Haut-parleurs
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Figure 7 – Comparaison des caractéristiques couple-vitesse Figure 9 – Augmentation du flux magnétique d’induit en fonction
pour les moteurs à aimants et à inducteur bobiné des longueurs d’aimants
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— dynamos de cycles ;
— microphones ;
— têtes de lecture d’électrophone ;
— détecteurs magnétiques.
Figure 14 – Coupe de deux moteurs de même puissance
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par suite du mouvement relatif entre le champ magnétique produit ■ Dispositifs d’amortissement d’oscillations (fléaux de balance,
par l’aimant et le disque, des courants de Foucault sont induits dans aiguilles d’appareils de mesure, etc.) : une palette de cuivre défile
le disque, courants dont l’intensité est proportionnelle à la vitesse dans l’entrefer de l’aimant avec, à l’équilibre, un couple d’amortisse-
de déplacement relatif. Ces courants induits créent des pôles ment nul ; il n’y a aucun contact risquant de modifier l’état d’équi-
magnétiques qui réagissent avec les pôles de l’aimant en produisant libre et le mouvement de l’organe mobile est rendu apériodique.
un couple. Ainsi le couple transmis est proportionnel à la vitesse
relative, c’est-à-dire au glissement entre l’arbre menant et l’organe ■ Dispositifs de freinage sans contact, donc sans pièces d’usure ;
mené. on peut citer :
— le freinage de l’élément rotatif de compteur d’énergie électrique
La transmission dans ce cas est toujours asynchrone et n’est pas
(le couple est proportionnel à la puissance électrique consommée ce
susceptible de décrochement. Si le couple résistant dépasse le
qui entraîne un nombre de tours proportionnel à l’énergie) ;
couple maximal, l’arbre mené s’arrête, mais redémarre seul dès que
— le freinage d’axes supports de bobines de magnétophone ;
le couple résistant diminue suffisamment (figure 20).
— le freinage de longue durée de véhicules routiers (la variation
Étant donné qu’une partie de l’énergie transmise est dissipée en de l’effort de freinage pouvant se faire par déplacement du circuit
énergie thermique, le rendement est inférieur à 100 %. Le couple magnétique par rapport au disque rotatif).
est d’autant plus grand que le champ magnétique dans le disque
est plus intense, ce qui conduit à réduire l’entrefer le plus possible ■ Compteurs de vitesse ou tachymètres : l’aimant est solidaire de
et à fermer le circuit magnétique derrière le disque par une pièce l’arbre menant dont on désire connaître la vitesse. Le disque en
B en fer doux. cuivre ou en aluminium peut tourner, mais il est immobilisé élas-
tiquement par un ressort spiral. Le couple s’exerçant sur le disque est
Ce principe de transmission est particulièrement intéressant car
proportionnel à la vitesse et produit une rotation du disque, à partir
il permet :
de sa position initiale, d’un angle qui varie linéairement avec la
— un démarrage sans précaution ; vitesse.
— un comportement réversible après une surcharge de blocage.
Tous les véhicules automobiles en particulier, sont équipés de
Les applications les plus courantes sont celles où la vitesse de compteurs fonctionnant selon ce principe.
l’organe mené, rendu immobile, est nulle (v 2 = 0). Le couple qui
s’oppose au mouvement de l’arbre est alors proportionnel à sa
vitesse. Ce principe est utilisé pour des dispositifs d’amortissement 1.5.5 Création d’un champ magnétique fixe
d’oscillations, des dispositifs de freinage sans contact et des
compteurs de vitesse.
Citons, dans cette catégorie, les applications utilisant :
— l’effet Hall [5] ;
— la résonance magnétique nucléaire (RMN) [6] ;
— les magnétrons [7] ;
— les systèmes de guide d’onde utilisant l’effet gyromagné-
tique [8] ;
— les résistances magnétiques ;
— l’influence d’un champ magnétique sur les phénomènes bio-
logiques ou botaniques, même si dans ce domaine on manque
encore de preuves scientifiques.
2. Matériaux céramiques :
ferrites durs
Ces matériaux ont été développés au début des années 50 et
industrialisés à la suite des publications et brevets de la société
Philips. Ce sont des céramiques d’oxydes qui présentent les pro-
priétés générales de l’ensemble des corps céramiques, par opposi-
tion aux corps métalliques.
Depuis 1970, la production de ces aimants type ferrite a dépassé
celle des autres types et, actuellement, ce produit est, de très loin,
le plus utilisé dans le monde pour les raisons suivantes :
— le matériau est bon marché ;
— les matières premières ne sont ni rares, ni stratégiques ;
— leurs propriétés magnétiques ont permis le développement
de nombreuses applications dans des marchés grand public.
Figure 20 – Transmission par courants de Foucault Ce matériau existe à l’état naturel sous forme de ferrite de plomb,
découvert dans les années 30 et appelé magnétoplombite. La struc-
ture cristallographique en est hexagonale et la formule chimique :
PbFe12O19.
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Dans le cas d’une utilisation à basse température (inférieure à variations de température, alors que dans un circuit défini par la
0 oC), il faut prévoir un champ coercitif plus élevé qu’il serait droite de travail OQ la force magnétomotrice de l’aimant va dimi-
nécessaire à la température de 25 oC, pour que le point de nuer après passage à la température la plus basse θb . L’équation
fonctionnement de l’aimant reste au-dessus du coude de la courbe ci-après définit l’induction rémanente résiduelle B rr à θ = 25 oC
de désaimantation, quelle que soit la température (figure 24), afin après que cet aimant ait été refroidi à la température θb .
d’éviter une désaimantation partielle irréversible de l’aimant.
o B ( θb )
Dans le cas représenté sur la figure, un circuit magnétique défini B rr ( θ = 25 C ) = -----------------------------------------------------
par la droite de travail OP pourra subir de façon réversible les 1,0475 – 0,0019 θ b
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Au cours du pressage, il y a une dispersion des densités pres- Figure 25 – Abaque des coefficients de qualité K pour les nuances
sées qui entraîne une dispersion des valeurs magnétiques après de ferrite industrialisées
cuisson.
Les variations pour les pièces brutes de cuisson sont de l’ordre
de 2,5 % pour Br et de 5 % pour Hc . Le fabricant est ainsi amené
à ne garantir que des valeurs minimales.
L’automatisation du pressage et du frittage, avec l’utilisation de
presses informatisées et de fours maintenant des températures
plus homogènes, permet de réduire la dispersion de ces valeurs
magnétiques.
■ Pour les mêmes raisons, les tolérances mécaniques des pièces
brutes de cuisson sont de l’ordre de 2 % à cause du phénomène de
retrait que subissent les pièces au cours de la densification dans le
four.
Exemple : pour ∆θ = + 10 oC, on a sur le retrait R :
∆R = + 0,5 %.
La pièce sera alors mieux densifiée et plus petite.
■ Dans la pratique, les variations de retrait, donc de surface des
pièces, et de Br se compensent pour donner un flux à peu près
constant, car Φ = BS.
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Ces matériaux de très haute coercitivité sont utilisés dans des les méthodes classiques de l’industrie des matières plastiques :
applications analogues à celles citées au paragraphe 2.3.1, mais extrusion, moulage par injection, laminage [10] (figure 22).
dans lesquelles la droite de travail fait un angle plus important Il est possible de réaliser ainsi :
avec l’axe B , ou lorsqu’ils sont soumis à des champs démagnéti- — des aimants souples lorsque l’agent liant est un thermoplas-
sants intenses. Citons : tique souple ;
— les moteurs électriques qui doivent répondre à des spécifica- — des aimants rigides lorsque l’on utilise des résines thermo-
tions au froid particulièrement exigeantes ; la droite de travail doit durcissables.
rester au-dessus du coude de la courbe de désaimantation à basse Comme pour les aimants frittés (§ 2.1.1), on peut obtenir une
température (figure 24) ; anisotropie magnétique au cours de la mise en forme :
— les aimants de faible épaisseur et de grande surface, pour les- — soit à l’aide d’un champ magnétique externe ;
quels l’angle de la droite de travail avec l’axe B est important ; — soit par l’action mécanique du laminage lorsque l’on réalise
— les aimants soumis à un champ démagnétisant extérieur des aimants en forme de bandes ou de rubans.
intense, en particulier les petits aimants insérés dans les circuits Leur procédé de fabrication permet d’obtenir des formes
magnétiques des transformateurs pour faciliter le passage des complexes avec des tolérances serrées. Il est possible de plier ces
lignes de flux dans une direction donnée. aimants et même de les couper avec des ciseaux dans le cas des
aimants souples.
2.3.3 Matériaux bi-qualité
2.4.2 Propriétés
Nous avons vu au paragraphe 1.5.1.3.2 que, dans un moteur
électrique, la réaction d’induit, créant un champ démagnétisant,
La proportion en masse de la poudre de ferrite peut varier de 75
n’intervenait que sur une partie de l’aimant.
à 94 % selon les qualités, ce qui entraîne pour ces matériaux des
En utilisant un aimant homogène, l’ensemble de la pièce doit masses volumiques variant de 2,5 · 10 3 à 3,9 · 10 3 kg /m 3, nette-
avoir un champ coercitif suffisamment élevé pour résister à la réac- ment inférieures à celles des aimants frittés (tableau 3).
tion d’induit, champ coercitif obtenu le plus souvent au détriment
Le tableau 6 résume les principales propriétés magnétiques qui
de l’induction rémanente, donc du flux. dépendent largement de la masse volumique.
Pour pallier cet inconvénient, il est possible de réaliser des aimants
La figure 32 indique les courbes de désaimantation corres-
à deux qualités :
pondantes.
— une nuance à champ coercitif élevé, pour la partie soumise à
la réaction d’induit ; Les tolérances dimensionnelles sans usinage sont de l’ordre de
— une nuance à forte induction rémanente et plus faible champ ± 0,5 % pour les aimants rigides et de ± 1 % pour les aimants
coercitif, pour améliorer le flux. souples.
Ce principe ne s’applique qu’aux moteurs électriques. Les propriétés chimiques et physiques sont liées à la qualité de
l’agent liant et à la densité de poudre ferrite du matériau.
On peut exécuter de tels aimants par collage de deux parties de
nuances différentes, ce qui est onéreux, ou faire ces pièces dans un Dans le cas des aimants liés, la stabilité chimique est celle de
même moule pour les grandes séries. l’élastomère ou celle de la résine. Si ces aimants résistent bien au
contact de l’eau et des huiles minérales, ils sont rapidement atta-
La fabrication de ces matériaux a été abandonnée en 1990 au qués par les solvants organiques classiques tels que l’acétone, le
profit des matériaux ferrites monoqualité haut de gamme. tétrachlorure de carbone et le toluol.
Les températures maximales d’utilisation ne dépassent pas
100 oC.
2.4 Aimants liés Ce sont des matériaux peu fragiles, contrairement aux aimants frit-
tés, et les résistances à la rupture sont garanties de 30 à 150 MPa
2.4.1 Élaboration du matériau selon les nuances, variations qui dépendent à la fois de l’agent liant
et de la charge en ferrite. (0)
Ces aimants sont fabriqués à partir de poudre de ferrite (préfrit-
tage et broyage en phase sèche) mélangée à des agents liants, par
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■ Marché des appareils portables par rapport aux autres aimants existants, une très haute énergie
L’utilisation des aimants a permis de développer et d’introduire magnétique et une grande résistance à la désaimantation.
sur le marché un grand nombre d’appareils sans fil, dont on se sert Cette famille d’alliages comprend :
dans la vie de tous les jours. Ces appareils utilisent en général des — les aimants samarium-cobalt ;
piles rechargeables et servent d’outils pour le bricolage et les tra- — les aimants au cobalt avec d’autres éléments des terres rares
vaux du bâtiment : perceuses, visseuses, scies, ponceuses, etc. moins onéreux ;
On peut citer également les rasoirs à piles et les aspirateurs de — les aimants néodyme-fer-bore, dont l’industrialisation est en
table. plein essor suite à l’amélioration de leur stabilité dans le temps.
■ Marché du petit électroménager
L’aimant ferrite est utilisé dans le moteur sous forme d’un rotor,
ce qui évite les contacts d’alimentation électrique de la partie tour- 3.1 Aimants samarium-cobalt
nante : c’est le moteur sans balais ou brushless. On emploie soit
des rotors en ferrite fritté bipolaires à orientation diamétrale, soit
des ferrites liés multipolaires à orientation radiale. 3.1.1 Élaboration du matériau
On retrouve ce type de moteur dans les appareils domestiques :
presse-citrons, ouvre-boîtes, sorbetières, aiguiseurs, robots de cui- On fabrique, à l’heure actuelle (1995), deux alliages formant des
sine, batteurs à œufs, pompes de cafetière, etc. composés bien définis du système binaire Sm-Co (figure 35), ayant
pour formules :
SmCo5 et Sm2Co17
Ces composés sont préparés par coréduction des mélanges
3. Alliages à base d’éléments d’oxyde et fusion sous vide ou directement par fusion sous vide des
de terres rares métaux. Les pièces sont ensuite réalisées par les techniques de la
métallurgie des poudres : l’alliage broyé sous forme de poudre est
pressé en présence d’un champ électromagnétique pour orienter les
L’apparition de ces alliages métalliques vers les années 60 repré- domaines, puis fritté à des températures de l’ordre de 1 100 oC en
sente un énorme progrès dans le domaine des aimants perma- atmosphère inerte ou sous vide. Un palier de refroidissement vers
nents grâce à leurs propriétés magnétiques. Ils présentent, en effet, 850 oC permet d’optimiser les propriétés magnétiques.
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3.3.2 Revêtement — l’étamage galvanique au tonneau qui convient pour les petites
pièces ;
Très sensibles à l’environnement, en particulier à l’humidité de — le dépôt galvanique d’autres métaux tels que le nickel, le
l’air, les alliages néodyme-fer-bore ne peuvent être utilisés que chromate de zinc ou une double couche de nickel et d’étain ;
protégés, sinon ils présentent des pertes magnétiques irréversibles — le depôt en phase vapeur d’aluminium ;
dans le temps. En fonction de l’environnement dans lequel des — le depôt ionique en phase vapeur par plasma de nitrure de
aimants sont utilisés, des revêtements différents [12] sont titane ;
appliqués : — le dépôt cathodique de peinture qui permet aux pièces de
— pour une protection anticorrosive, exigence qui prédomine résister 2 000 heures en brouillard salin.
lorsqu’il y a danger d’une détérioration des aimants en milieu Le tableau 10 donne les caractéristiques de ces différentes tech-
agressif ; nologies pour les aimants frittés.
— pour une simple mesure de propreté, afin d’éviter la présence Dans les cas des aimants liés, la qualité des résines joue un rôle
de particules détachables (pour les moteurs de lecteurs de disques important, comme l’indique le tableau 11 qui concerne les aimants
en informatique, par exemple). fabriqués à partir d’alliages hypertrempés.
Les principales techniques employées sont : (0)
— le revêtement de résine époxyde par électrophorèse (EPP)
pour les aimants de grandes dimensions ;
Chromate de zinc galvanique 5 à 20 jaune 120 très bonne 80 très bonne résistance
aux brouillards salins
(0)
Résine phénolique
(dépôt simple) MQ I 13 à 33 bonne très bonne bonne 2 000 24
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4. Alliages à base
de fer-nickel-aluminium
(alnico)
Figure 46 – Courbes typiques de désaimantation des aimants alnico
4.1 Généralités
Ces alliages, connus depuis les années 30, ont marqué un net pro- 4.3 Alliages anisotropes (orientés)
grès dans le domaine des aimants permanents à une époque où l’on
n’utilisait que les aciers durs martensitiques. Le point de départ fut
l’alliage NiAlFe2 qui a vu ses propriétés s’améliorer considérab- L’augmentation à 24 % de la teneur massique en cobalt pro-
lement grâce à un certain nombre d’ajouts tels que le cobalt et le voque une élévation de la température de Curie (tableau 20) qui
titane, ainsi que par des traitements thermiques. permet de procéder à un traitement thermomagnétique au cours
du refroidissement, au-dessous de la température de Curie. Après
Il existe trois familles d’aimants obtenues à partir de ces alliages fusion, les pièces coulées sont placées dans un four de recuit à
frittés ou fondus : 800 oC en présence d’un champ électromagnétique extérieur qui
— les alliages isotropes ; permet l’orientation des particules de la phase magnétique riche
— les alliages anisotropes ; en fer-cobalt dans la matrice riche en nickel-aluminium. Le champ
— les alliages à cristallisation dirigée ou colonnaire. appliqué est de l’ordre de 160 kA/m. On obtient un matériau aniso-
La préparation de ces aimants s’effectue par fusion et coulée trope dont les propriétés sont supérieures dans la direction de
pour donner des pièces de grande dureté et relativement fragiles, l’orientation.
dont l’usinage se fait par rectification à la meule diamantée ou par Le tableau 21 et la figure 46 indiquent les compositions, les
électro-érosion. valeurs magnétiques et les courbes de désaimantation de ces
Le tableau 20 indique quelques propriétés physiques de ces alliages orientés. L’ajout de titane permet d’améliorer sensiblement
alliages. la valeur du champ coercitif. (0)
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travail en circuit ouvert [1] ne fasse pas un angle trop important avec
Tableau 21 – Exemples d’alliages alnico : l’axe B et ne passe pas sous le coude de la courbe de désaimantation.
composition et valeurs magnétiques
En revanche, ils possèdent une température de Curie élevée
Champ (860 oC pour certaines nuances) qui permet des températures d’uti-
Induction Énergie lisation pouvant atteindre 500 oC. De même, la variation de l’induc-
coercitif de
Alliage Composition rémanente volumique tion rémanente Br avec la température est faible, voisine de
l’induction
Br (BH )max – 0,013 %/K soit plus de 10 fois inférieure à celle des ferrites, ce qui
HcB
rend ces aimants bien adaptés pour les applications dans les appa-
(% en masse) (T) (kA/m) (kJ/m3) reils de mesure.
I. Isotrope 10 Al - 18 Ni - La principale application fut longtemps les aimants pour
12 Co - 4 Cu - 0,7 50 13 haut-parleurs avec la structure disque. Ce sont maintenant les ferrites
56 Fe qui les remplacent pour des raisons économiques.
II. Anisotrope 8 Al - 14 Ni - Citons parmi les autres applications :
orienté 24 Co - 3 Cu - 1,2 55 40 — les écouteurs ;
51 Fe
— les dynamos et machines ayant des inducteurs tournants ;
III. Anisotrope 7 Al -15 Ni - — les pièces polaires pour moteurs de conception spéciale ;
orienté 36 Co - 4 Cu - 0,8 130 45 — les ventouses et plateaux magnétiques ;
6 Ti - 32 Fe — les aimants devant résister à haute température ;
IV. Colonnaire 8 Al - 14 Ni - — les aimants pour appareils de mesures à cadres mobile ou à
24 Co - 3 Cu - 1,4 60 60 aimant mobile ;
51 Fe — les magnétrons ;
— les pièces diverses.
V. Colonnaire 7 Al - 15 Ni -
36 Co - 4 Cu - 1,1 130 70
6 Ti - 32 Fe
5. Autres matériaux
4.5 Alliages frittés pour aimants permanents
Il est possible de réaliser ces alliages sous forme de poudre pres-
sée et frittée selon les techniques de la métallurgie des poudres. La 5.1 Alliages ductiles
porosité résiduelle (< 5 %) entraîne une légère baisse de l’induction
rémanente, proportionnelle à cette porosité, par rapport aux mêmes
compositions d’alliages fondus. 5.1.1 Propriétés générales
Le frittage est réalisé sous hydrogène ou sous vide à 1 300 oC et
les pièces subissent ensuite les traitements thermiques habituels. Les principaux matériaux pour aimants ont comme inconvénient
Ce procédé coûteux est recommandé lorsqu’il s’agit de réaliser des majeur d’être fragiles, durs et cassants. C’est bien sûr le cas des
petites pièces aux formes compliquées et en grandes séries. céramiques, mais aussi des alliages à base d’éléments de terres
rares et des alnico.
De même, il est possible de mélanger ces poudres à des résines
thermodurcissables ou thermoplastiques, comme dans le cas des Il existe un certain nombre d’alliages possédant les propriétés
ferrites. Ces aimants, qui ont été utilisés dans les années 60 pour magnétiques des matériaux durs qui ont l’avantage d’être ductiles,
réaliser les rotors de tachymètres, sont maintenant remplacés par c’est-à-dire facilement usinables, laminables ou tréfilables. Toute-
les ferrites qui sont moins chers. fois, leurs propriétés magnétiques, et plus particulièrement leur
champ coercitif, étant faibles et le coût des matières premières qui
les composent élevé, ils sont très peu répandus bien qu’étant, ou
ayant été, commercialisés.
4.6 Applications
Le tableau 22 résume leurs principales propriétés.
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AIMANTS PERMANENTS ________________________________________________________________________________________________________________
Ils sont préparés, comme les alnico (§ 4.2 et 4.3), par fusion et 5.1.6 Alliage platine-cobalt
coulée avec traitement thermique pour les nuances isotropes et
traitement thermomagnétique pour les nuances anisotropes entre Cet alliage équiatomique Pt-Co contient en masse 77 % de pla-
600 et 700 oC. tine, ce qui le rend extrêmement coûteux. Il est obtenu par métal-
Leurs propriétés mécaniques sont tout à fait intéressantes : lurgie des poudres ou par fusion et recuit, et ne présente pas
— résistance à la traction .............. 600 MPa ; d’anisotropie.
— limite d’élasticité ........................ 400 MPa ; Ses bonnes propriétés magnétiques (tableau 22) en font un alliage
— allongement ................................ > 10 % ; très intéressant qui, malgré son prix, fut utilisé comme microaimant
— résistance à la corrosion analogue à celle des aciers inoxy- dans des circuits miniaturisés (horlogerie, espace), avant la décou-
dables. verte des aimants samarium-cobalt.
Ces alliages peuvent être utilisés comme aimants de récepteur Cet alliage est d’une grande résistance à la corrosion, ce qui le
téléphonique, de tachymètre et dans toute application où l’aimant rend bien adapté aux applications médicales : implants, prothèses
doit avoir une forme compliquée, difficile à obtenir autrement que dentaires.
par estampage, pliage ou découpage.
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________________________________________________________________________________________________________________ AIMANTS PERMANENTS
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AIMANTS PERMANENTS ________________________________________________________________________________________________________________
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P
O
U
Aimants permanents R
Matériaux et applications E
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Nd - Fe - B
cette époque 25 000 t/an, ils sont maintenant relégués à la troisième place der- Ferrites
rière les ferrites et les aimants à la base d’éléments de terres rares. Les années Alnico Sm-Co
durs
70 ont vu le développement industriel des ferrites, les années 80 marquent la frittés liés
coût est sensiblement inférieur. Maintenant que leur stabilité dans le temps a
P Perspectives d’avenir
L Dans l’état actuel des connaissances, en 1995, il apparaît que les aimants
permanents ont d’excellentes perspectives d’avenir avec de nouvelles applica-
on prévoit des moteurs classiques à ferrites ou des moteurs sans balais en
Nd2Fe14B lié, pouvant atteindre des puissances de l’ordre de 50 W.
S
A
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