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Projet de fin d’études
REMERCIEMENTS
Avant tout développement de cette expérience professionnelle, il apparaît opportun de
commencer ce rapport de stage par des remerciements, à ceux qui nous ont beaucoup appris
au cours de ce stage, et même à ceux qui ont eu la gentillesse de faire de ce stage un moment
très profitable.
Nos remerciements vont tout droit à M. Aziz SELMI qui, par un élan d’originalité,
nous a fait l’honneur de nous réserver un sujet aussi peu commun mais tout aussi riche en
connaissances.
A tous, merci pour votre solidarité, votre présence et votre écoute qui témoignent votre
sentiment professionnel au service de l’étudiant motivé et passionné par son domaine.
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Projet de fin d’études
Sommaire
Liste des tableaux .................................................................................................................................................. 7
Liste des figures ..................................................................................................................................................... 8
Nomenclature ...................................................................................................................................................... 11
RESUME ............................................................................................................................................................. 13
INTRODUCTION............................................................................................................................................... 14
Problématique ..................................................................................................................................................... 15
Chapitre I : Présentation de la société et du procédé de fabrication de ciment ............................................. 17
I. Présentation de la société d’accueil .............................................................................................................. 18
1. Lafarge monde ......................................................................................................................................... 18
1.1 Présentation générale.............................................................................................................................. 18
1.1 Bref historique ........................................................................................................................................ 19
2. Lafarge au Maroc ..................................................................................................................................... 19
3. Lafarge Bouskoura ................................................................................................................................... 22
II. Ciments et procédés de fabrication.............................................................................................................. 24
1. Généralités sur le ciment .......................................................................................................................... 24
1.1 Historique de ciment .............................................................................................................................. 24
1.2 Définition du ciment :............................................................................................................................. 26
1.3 Classification et composition des ciments PORTLAND ........................................................................ 26
2. Le procédé de fabrication du ciment ........................................................................................................ 27
2.1 L’extraction des matières premières ....................................................................................................... 28
2.2 Le concassage ......................................................................................................................................... 29
2.3 L’échantillonnage ................................................................................................................................... 30
2.4 Pré-homogénéisation (Préhomo) ............................................................................................................ 31
2.5 Le séchage et le broyage cru (BC) ......................................................................................................... 32
2.6 L’homogénéisation ................................................................................................................................. 33
2.7 La phase de filtration .............................................................................................................................. 34
2.8 Ligne de cuisson : .................................................................................................................................. 34
9 Refroidissement ......................................................................................................................................... 39
2.10 Le broyage cuit ..................................................................................................................................... 40
2.11 L’expédition ......................................................................................................................................... 41
Chapitre II : Généralités sur les combustibles traditionnels et alternatifs .................................................... 41
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Nomenclature
Abréviations
CK Clinker
MS Module silicique
Pn Pneus
Gr, g d’olives Grignons d’olives
RDF Residual Derived Fuels
SNCR Selective Non Catalytic Reduction
SCR Selective Non Catalytic Reduction
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RESUME
La co-incinération des déchets en cimenterie est une filière de valorisation des déchets
qui a des avantages économiques et environnementaux mais qui pose plusieurs questions
notamment en matière de qualité des émissions atmosphériques et de la bonne marche du
procédé de cuisson.
De part la composition et la variabilité des déchets entrants (de part la nature même
des mélanges de déchets réalisés) il est important de prévenir et contrôler les paramètres
relatifs aux émissions atmosphériques des installations ainsi que le problème de volatilisation
causé principalement par les éléments mineurs qui se trouvent dans ces déchets notamment les
Na2O, K2O , SO3 et le chlore .
C’est dans cet objectif que s’inscrit ce rapport de projet de fin d’études au sein de
Lafarge Ciments usine de Bouskoura lors duquel il était question d’étudier l’impact sur le
procédé de cuisson ainsi que sur l’environnement, de l’utilisation des pneus déchiquetés et des
grignons d’olives comme combustibles de substitution.
Une partie basée d’une part sur la comparaison des résultats des effets de la variation
des débits pneus et grignons d’olives sur les paramètres influençant le procédé de cuisson ;
O2, CO, SO2, température de matière… et d’autre part sur la qualité du clinker ainsi que le
suivi des éléments mineurs des combustibles dans le cru, la farine chaude et dans le clinker
afin d’évaluer leur facteur de volatilisation
Une deuxième partie qui traite les émissions atmosphériques (SO2, HCl, HF, NOx et
les métaux lourds) comparées aux valeurs limites d’émission établies par l’Association des
Professionnels Cimentiers (APC).
Pour conclure ce rapport, nous avons fait une synthèse de cette étude en proposant des
solutions jugées efficaces pour réduire les problèmes liés au four ainsi que le taux des NOx.
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INTRODUCTION
Selon les principes universels de développement durable auxquels elle adhère et à la
suite de la prise de consciences des enjeux économiques et environnementaux lors du 1er choc
pétrolier, la société Lafarge s’est engagée depuis quelques années dans une politique
environnementale volontariste et a développé l’utilisation des déchets industriels comme
combustibles alternatifs et comme matière première, permettant d’apporter une solution locale
à l’élimination des déchets et d’économiser les ressources naturelles qui sont les énergies
fossiles non renouvelables . Elle favorise ainsi par combustion dans ses fours, des déchets
locaux et régionaux d’activités industrielles dont les pneus usagés, les déchets
pharmaceutiques, les sacs en plastique, les grignons d’olives et autres.
C’est dans cette perspective que Lafarge (Maroc) s’est engagée de manière résolue
afin de proposer aux industriels un service professionnel et performant d’élimination des
déchets grâce aux fours de ses cimenteries dans le plus strict respect des normes et principes
environnementaux.
Lafarge (Maroc) souhaite ainsi faire profiter l’industrie marocaine du formidable outil
qui est le four de cimenterie pour valoriser ou éliminer de manière écologique et économique
les déchets industriels et offrir ainsi une solution fiable et pérenne à la problématique de la
pollution industrielle nationale tout en réduisant sa pression sur les ressources naturelles non
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renouvelables.
Problématique
Durant ces dernières décennies, les aspects économiques et environnementaux
soulèvent de grandes inquiétudes dans la plupart des domaines, notamment celui du Ciment.
Dans cette optique, des recherches ont été menées dans le but de valoriser les déchets
industriels tout en garantissant ces deux aspects.
Lafarge Maroc est parmi les entreprises qui ont pu concrétiser ce type de projet et ce à
travers l’utilisation des pneus déchiquetés, les grignons d’olives ainsi que d’autres déchets,
comme combustibles de substitution au coke de pétrole et a mis plusieurs ambitions, parmi
lesquelles on cite entre autres :
Assurer une consommation rationnelle des ressources naturelles (matières premières,
eau) et de l’énergie ;
Développer une stratégie de valorisation des combustibles et matières de substitution
en respectant l’environnement ;
Prévenir la pollution ;
Et à travers cela, contribuer au développement durable, économique et au progrès
social au Maroc.
Néanmoins, cette substitution du coke de pétrole peut parfois créer des problèmes au
niveau de la ligne de cuisson et s’avérer, par conséquent, non conforme avec les
réglementations nationales en matière d’environnement.
C’est dans ce cadre là que s’inscrit cette étude menée au niveau de la ligne de cuisson
de Lafarge Ciments usine de Bouskoura, afin de mettre en évidence la contribution de
l’utilisation de ces combustibles de substitution à la protection de l’environnement ainsi qu’à
la bonne marche du procédé de cuisson , pour cela, nous avons scindé ce présent rapport en 5
chapitres :
Le 1er consiste à présenter la société d’accueil ainsi que le procédé de fabrication du
ciment;
Le 2ème est consacré à la bibliographie des combustibles et leur installation
d’injection ;
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Le 3ème chapitre décortique l’impact des pneus et des grignons d’olives sur les
paramètres de combustion et sur la qualité du clinker ;
Dans le 4ème nous allons étudier l’impact environnemental de l’utilisation de ces deux
déchets ;
Un 5ème chapitre consacré au problème de volatilisation qui constitue le souci majeur
de la société ;
Le 6ème évalue le gain économique de l’utilisation des pneus et des grignons et aborde
des solutions pour contourner les problèmes liés à l’excès des NOx.
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Organisation structurelle
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1983 : Démarrage de l'usine constituée d'une seule ligne avec une capacité de production de
1 200 000 tonnes
1993 : Démarrage de la deuxième ligne de cuisson (800 000 tonnes) portant la capacité de
production de l'usine de 2 000 000 tonnes de ciment par an; elle devient ainsi la plus grande
cimenterie du pays.
2004 : Lancement du projet d'extension de la ligne 2 pour porter la capacité annuelle de
production à 3 millions de tonnes.
2005 : Certification ISO 14001 (environnement)
2006 : Démarrage des ateliers concernés par le projet de l'extension de la ligne 2
Caractéristiques
Équipements:
Ciments Gris
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2 lignes de cuisson en voie sèche avec conduite entièrement automatisée pilotée par
système expert.
4 broyeurs à ciment en 2006 suite à l'extension de la ligne 2 .
Laboratoire d'analyse qui permet d'assurer la qualité à toutes les étapes de la
fabrication.
Stockages ciment : 8 silos d'une capacité totale de 32 000 t en 2006 et 1 nouveau silo
de 1000 t en fin de construction.
Atelier d'expédition sac et vrac
Atelier de palettisation : stockage de 6000 t de ciment en palettes de 1,5 t
Ciment Blanc
Une unité de broyage.
Un atelier d'ensachage en sac et vrac.
Spécificité :
Embranchement particulier à la voie ferrée
Organisation de Lafarge Bouskoura
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acception contemporaine qu'au XIXe siècle, lorsque Louis Vicat identifia le phénomène
d'hydraulicité des chaux en 1817, et celle des ciments, qu'il appelait chaux éminemment
hydrauliques, ou chaux limites, en 1840.
La recherche sur l'hydraulicité des chaux débuta à la fin du XVIIIème siècle pour
aboutir vers 1840, à la fabrication des ciments modernes. Elle concernait les chaux grasses,
non hydrauliques, qui ne durcissent pas sous l'eau, les chaux hydrauliques qui durcissent
même sous l'eau, les chaux éminemment hydrauliques (riches en argiles) qui se solidifient très
rapidement, et les chaux limites (trop riches en argiles) qui se solidifient très rapidement puis
se décomposent, si elles ne sont pas cuites au degré de fusion pâteuse.
En 1796, James Parker découvrit sur l'Île de Sheppey, en Grande Bretagne, le ciment
prompt (une chaux éminemment hydraulique ou ciment naturel à prise rapide, cuit à 900 °C
comme les chaux naturelles ordinaires) qu'il baptisa commercialement ciment romain. Ce
ciment acquit par la suite, de 1820 à 1920 environ, une grande réputation. Il fut fabriqué dans
toute l'Europe et servait à faire des moulages au gabarit, ou à fabriquer des pierres artificielles
de ciment moulé. Au début du XIXe siècle siècle, toute l'Europe s'active, la France surtout,
pour ne rien devoir aux Britanniques ni à la pouzzolane italienne. Et le Français Louis Vicat
découvrit en 1817 le principe d'hydraulicité des chaux - concernant la proportion d'argile et la
température de cuisson - et publia ses travaux sans prendre de brevet. En 1824, le Britannique
Joseph Aspdin déposa un brevet pour la fabrication d'une chaux hydraulique à prise rapide
qu'il appela commercialement le ciment Portland, car la couleur de son produit ressemblait
aux célèbres pierres des carrières de la péninsule de « Portland » situées en Manche. C'est un
ciment similaire à ceux que décrivit Vicat, encore que son brevet soit imprécis. Mais il fallut
attendre 1840, et la découverte des principes d'hydraulicité des ciments lents (dits aujourd'hui
ciments Portland) toujours par Louis Vicat (société Vicat) - une cuisson à la température de
fusion pâteuse soit 1 450 °C qui permit d'obtenir le clinker - pour voir une réelle fabrication
de ces ciments modernes, et voir apparaître ensuite une architecture de béton coffré puis de
béton armé.
La première usine de ciment a été créée par Dupont et Demarle en 1846 à Boulogne-
sur-Mer. Le développement n'a pu se faire que grâce à l'apparition de nouveaux matériels,
comme le four rotatif et le broyeur à boulets. Les procédés de fabrication se perfectionnèrent
sans cesse, et le temps nécessaire à produire une tonne de clinker, constituant de base du
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ciment, est passé de quarante heures en 1870, à environ trois minutes actuellement.
c) Le ciment blanc
Le ciment blanc est un liant hydraulique blanc pur dont les caractéristiques physiques
correspondent à celles du ciment portland gris. La blancheur du ciment blanc provient de la
craie blanche qui est son constituant de base prépondérant. Une sélection sévère des matières
premières et un procédé de production technologiquement avancé sauvegardent la blancheur.
L’usine de Bouskoura ne produit pas du clinker blanc, il y a seulement le broyage cuit
de ce clinker avec le calcaire ; Le ciment blanc présente les mêmes résistances que le CPJ 45.
Le tableau suivant montre la composition de différentes classes de ciments produits à
Lafarge Bouskoura.
Tableau I.1: Composition des classes de ciment produites à l’usine Lafarge Bouskoura
Désignation du type et de classe des ciments Clinker % Calcaire % Cendres Volantes % Gypse %
CPA 55 94,36 0 0 5,64
CPJ 45 66.34 24 6.52 3.14
CPJ 35 58.29 35.6 3.21 2.8
Blanc 45 74 23 0 3
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Figure I. 8: Carrière
Le calcaire est très riche en carbonate de calcium CaCO3 tandis que le schiste
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contient des teneures importantes de silice SiO2, d’alumine Al2O3 et d’oxyde du fer Fe2O3.
Les matières premières sont ensuite acheminées vers l’atelier de concassage. Le
transport est assuré par des camions équipés de bennes basculantes pour un déchargement
rapide.
On note qu’une modélisation géologique de la carrière a été réalisée sur la base des
données de sondages carottés c’est ainsi que la carrière est scindée en zones possédant des
teneurs minérales approximativement prédéfini.
Caractéristique du gisement
Calcaire
Formation dunaire et récente provenant de l’age quaternaire se caractérisant par une
teneur variable en P2O5, et de CaCO3.
Schistes
Formation plus ancienne en dessus du calcaire, en contact discordant avec le calcaire.
Il reste à signaler que P2O5 est un paramètre important de l’exploitation de la carrière.
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2.3 L’échantillonnage
Les matières premières sont ensuite acheminées vers la tour d’échantillonnage, le rôle
de cette station d’échantillonnage est de fournir à des intervalles de temps réguliers un lot de
matériau représentatif de la matière en provenance du concassage.
Ces échantillons sont destinés à être soigneusement analysés au laboratoire dont le but
est d’obtenir une composition finale du tas bien déterminée.
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A partir de Fe2O3, Al2O3, MgO et des alcalins se forme la phase liquide. Cette phase
liquide favorise les réactions de combinaison dans le four. Idéalement la phase liquide se situe
environs de 25%.
Il faut contrôler donc :
Le module silicique MS (S/ A+F), image de la quantité de phase liquide dans le four. Une
valeur de 2,5 à 3 correspond généralement à l’optimum de la phase liquide dans le four
(25%). Cette valeur permet aussi un bon croûtage dans le four.
2.6 L’homogénéisation
Le cru, ou autrement, la matière obtenue après broyage, est stocké dans d’immenses
silos, où il est mélangé soigneusement durant plusieurs heures, voir plusieurs jours, afin
d’uniformiser le mélange. C’est ce que l’on appelle l’homogénéisation. La méthode
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généralement utilisée pour l’homogénéisation est un axe vertical sur lequel sont fixées des
pales. Cet axe tourne sur lui-même, lentement, et ce mouvement fait que les pales
«découpent» la matière, et ce faisant, la mélange.
L’opération d’homogénéisation permet d’obtenir un produit de caractéristiques
chimiques uniformes qui permettent la fabrication d’un clinker de qualité constante.
Les filtres à manches sont des filtres constitués de manches composées de feutre
aiguilleté qui retiennent les particules entraînées par les gaz sortant du moulin (terme
également utilisé pour désigner le broyeur) et du four. Les gaz émis dans l'atmosphère sont
dès lors propres. Les gaz chauds sortant du four passent dans le moulin, où ils sèchent la
matière première, ce qui constitue une utilisation très judicieuse de la chaleur ainsi disponible.
2.8 Ligne de cuisson :
La matière crue est introduite dans la partie supérieure de la tour à cyclones et avant
d’entrer dans les dernières deux cyclones et après dans le four, la matière passe dans un
précalcinateur destiné à accroître la décarbonatation. Une fois dans le four, la matière achève
sa décarbonatation et au fur et à mesure qu'elle avance dans le four vers la zone chaude, la
chaux entre en réaction avec les composés acides pour former des composés de transition tels
que : CS, C2F3, C2S, CA et C12A7 qui peuvent être simultanés ou se recouvrir partiellement
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avant d'aboutir finalement, vers 1450°C - 1550°C aux composés qui constituent le clinker :
C3S, C2S, C3A et C4AF.
a) Tour EVS :
La tour de la ligne 2 est composée d’un ensemble de cyclones constituant deux fils
({Cy12, Cy14 ; Cy16, Cy18}, {Cy22, Cy24}, {Cy32, C34}, {C42y, Cy44} et {Cy52, Cy54})
où s’effectue la préparation de la matière avant son entrée dans le four. Chacun des cyclones
est le siège d’un processus d’échange thermique entre matière et gaz dans le carneau d’entrée.
On peut décomposer le passage par chaque cyclone en deux étapes distinctes :
1ère phase : échange thermique entre la farine et les gaz à contre courant qui se produit en
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grande partie dans les gaines de liaison entre cyclones lors du transport.
2éme phase : séparation de la farine des gaz après l’échange thermique, le mélange farine et
gaz pénètre dans le cyclone tangentiellement en un mouvement tourbillonnaire qui assure une
perte d’énergie cinétique par frottement contre les parois d’où la chute par gravité pour
rejoindre l’étage d’en bas, alors que les gaz avec les fines particules remontent sous l’effet de
tirage de l’état supérieur.
b) Le précalcinateur
Le précalcinateur est un ensemble d’équipements installé au dernier étage du
préchauffeur entre la boite à fumées et les deux cyclones Cy52et Cy54, conçu pour assurer la
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Projet de fin d’études
combustion de 60% de combustible nécessaire pour une production nominale de 3200 t/j.
Le précalcinateur est composé de :
Chambre d’allumage comportant un brûleur ;
Foyer ;
Chambre de mélange.
Gaines de connexion avec les cyclones inférieurs en forme de col de cygne
appelés cross.
Chambre d’allumage :
La chambre d’allumage est une chambre cylindrique située au dessus du foyer qui
supporte en son sommet un brûleur de combustible pulvérulent, ce brûleur (entièrement en
acier réfractaire) est constitué principalement d’un tube cylindrique solidaire à un support
percé .L’ensemble est réglable en hauteur et la fixation est assurée par des goupilles.
A l’intérieur du tube on trouve un autre tube plus petit permettant le passage éventuel
de la canne d’injection du fuel pour l’allumage, ce tube maintient une rosace de dispersion et
de mise en rotation du combustible. Le réglage vertical par rapport au tube principal est assuré
par un système discontinu (support perce de trous et immobilisation par goupilles).
Le combustible pénètre dans le brûleur verticalement via une tuyauterie flexible
permettant le mouvement vertical du brûleur .Une partie d’air tertiaire ou swirl est introduite à
travers un registre (servomoteur) permettant l’allumage et la précombustion du coke dans une
zone sans farine
Le foyer :
Le foyer est une chambre de combustion comprenant deux entrées tangentielles d’air
tertiaire chaud provenant du refroidisseur ainsi que deux autres entrées matière provenant des
cyclones supérieurs C4et C7 situés au-dessus du précalcinateur. Après les arrivées de l’air
tertiaire, la farine à son entrée au foyer est dispersée par des barreaux, cette suspension est
dirigée du haut vers le bas, et sous l’effet de son introduction tangentielle, la farine tapisse les
parois protégeant les réfractaires des surchauffes parce que la majeure partie de la combustion
et de décarbonatation s’effectue dans le foyer.
Sur le toit du foyer, une torche d’allumage en propane est destinée à enflammer le fuel
introduit dans le tube central d’injection du combustible solide.
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Projet de fin d’études
Chambre de mélange :
Cette chambre est le siège d’une turbulence permettant le mélange entre l’air
secondaire et de la farine +air tertiaire+combustible issu du foyer précalcinateur, la circulation
est de bas en haut sous l’effet de tirage. Le diaphragme permet de séparer la boite à fumée et
la chambre de mélange et de régler la vitesse de l’air secondaire pénétrant dans cette dernière.
Gaine cross :
Ce sont de longues gaines d’environ 40 m qui relient la chambre de mélange avec les
cyclones inférieurs, leur rôles c’est de prolonger le temps de séjour de la matière des gaz et
du combustible pour suivre et achever la combustion afin de pouvoir atteindre un taux
considérablement élevé compris entre 80% et 90 %.
c) Le four :
La cuisson est assurée par un four rotatif de 72m de longueur, avec une pente de 4 %
et un diamètre de 4.2m avec trois points d’appuis et deux butées hydrauliques qui assurent la
montée et la descente du four pour régulariser l’usure sur les galets du four. Il est
dimensionné pour un débit de 3150t/j ; c’est le siège de la cuisson et la phase la plus
importante du procédé de fabrication du ciment.
Il est équipé à son entrée par une tuile et un joint amont et à sa sortie on trouve des
plaques de nosering et un joint aval, en outre il est revêtu à l’intérieur par des briques
réfractaires de différentes qualités selon les zones. Les réfractaires assurent la protection des
équipements de production (four, préchauffeur, refroidisseur, etc.).
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Projet de fin d’études
La tuyère est installée à l’aval du four, elle doit être centrée avec l’axe du four.
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Récupérer de la chaleur
Pouvoir transporter et stocker le clinker
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Introduction
plusieurs années, les cimenteries utilisent des déchets combustibles peu polluants et à haut
pouvoir calorifique comme combustible alternatif. Elles substituent et économisent de grandes
quantités de charbon et de mazout, ce qui diminue d'autant le bilan des émissions de CO2,
(Sans cette substitution, ces déchets seraient brûlés pour eux-mêmes dans un four
d'incinération et du charbon serait consommé par la cimenterie).
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1.2 Le charbon
La répartition des charbons dans le monde assure la régularité des approvisionnements
pour une longue période et il n’est pas à craindre un «choc charbonnier».
Il existe plusieurs types de charbon utilisés en cimenterie :
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Projet de fin d’études
Le charbon de bois ;
Les lignites à teneur en matières volatiles qui varient de 25 à 45 % ;
Les charbons nobles (flambants...).
La dureté Hardgrove des charbons varie de 40 à 110 et le PCI de 23 000 à 29 000
kJ/kg en fonction du taux de cendres et de matières volatiles.
2. Combustibles liquides
On trouve sur le marché :
Les fiouls classiques,
D’autres sous-produits lourds de raffinerie, en général plus soufrés (résidus
sous vide et de visco-réduction).
Les combustibles liquides devront être réchauffés et alimentés au brûleur à une
température telle que leur viscosité ne soit pas supérieure à 25 cSt. La pression devra être
adaptée en fonction du mode de pulvérisation.
Il est nécessaire de filtrer correctement les fuels pour pouvoir assurer une bonne
pulvérisation et éviter l’abrasion (filtration à deux ou trois étages 500, 250 puis 125 m).
Remarque : Pour Lafarge, le fuel est utilisé uniquement pendant le redémarrage des fours.
Les contraintes posées par les combustibles portent sur :
Le Chlore
Les perturbations liées à la volatilisation du chlore ne sont pas maîtrisées. Il faut donc
limiter les entrées de chlore dans le four (combustible, cru). Dès lors que celle-ci dépasse
l’équivalent de 300 g par tonne de clinker.
Le soufre
Le soufre est maîtrisé. Toutefois lorsque le rapport soufre/alcalins dépasse 1.2, il faut
en particulier envisager :
Un équipement particulier (dosage du combustible et tuyère Lafarge) ;
Une impulsion et un swirl adaptés ;
L’instrumentation appropriée ;
Les matières volatiles
Les matières volatiles des combustibles solides varient, en général, de 10 à
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Projet de fin d’études
45 %.
Au-dessous de 10 %, on sera confronté à des difficultés supplémentaires de
combustion.
Au-delà de 25 %, des risques accrus en matière de sécurité apparaissent (dans
le cas d’un mélange, il s’agit du taux de matières volatiles du composé le plus
volatil).
Le PCI
On s’accorde aujourd’hui pour considérer qu’il n’est pas possible de garder le débit du
four nominal si le PCI moyen à la tuyère descend au-dessous de 20 000 kJ/kg.
Afin de faire face à ces contraintes, les cimentiers ont décidé de valoriser des déchets
susceptibles de substituer en partie les combustibles cités ci-dessus.
Les solvants
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Projet de fin d’études
Les différents types de farines qui peuvent figurer sous cette définition sont les
suivantes: la viande et la farine d'os, farine de sang, farine de plumes, farine de volaille, farine
d'os et de farine de poisson.
La biomasse
Ce type comprend tous les déchets de la matière organique qui peut être réutilisée
comme des coques de différents produits agricoles (tournesol, le riz, palmier, café), les huiles
végétales, les déchets de bois, la graisse animale, le mycélium (champignon de production de
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Boues dépuration
Il s'agit de déchets qui résultent des stations l'épuration des eaux industrielles
et urbaines. Ils peuvent être utilisés dans les fours à ciment (granulés secs ou des boues).
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Projet de fin d’études
les pneus déchiquetés, un pour les grignons et un pour les sacs en plastiques, les déchets
qualifiés de dangereux sont brûlés sur place.
Les endroits de stockage doivent être bien loin des installations de production et
séparés les uns des autres afin d’empêcher la propagation du feu en cas d’incendie. En outre,
les différents déchets doivent être isolés soit selon le type ou bien selon la granulométrie.
1.3 Déchiquetage
Pour éviter le blocage de l’installation conçue pour l’introduction des pneus
(déchiquetage juste pour les pneus) dans le four, Lafarge Ciment a envisagé l’utilisation d’un
appareil nommé « déchiqueteur » capable de réduire la granulométrie des pneus déjà
déchiquetés en Europe, de 150x150 mm à 50x50mm (figure II.1).
Il est disposé sur un support mobile pour pouvoir changer facilement l’emplacement
du déchiqueteur suivant l’endroit des déchets à déchiqueter.
Figure II.25: Pneus à la réception (100 à 300mm) et après déchiquetage local (3 à 100 mm)
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Projet de fin d’études
partir du double clapet et une petite trémie à coté du transporteur vibrant (comme le montre le
schéma suivant).
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Projet de fin d’études
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Projet de fin d’études
Incident du 22/08/2004
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Incident du 01/06/2006
Figure II.32: incidents de l’installation
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c) Protection Incendie
En plus de ça la société à envisagé l’ajout de tout un circuit pour lutter contre
l’incendie.
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2012 25 10
2013 33.5 14
2014 42 17
Conclusion
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Projet de fin d’études
Introduction
Actuellement, l’usine de Bouskoura utilise les pneus déchiquetés, les grignons d’olives
le client et le système-commande, tandis que pour la partie qualité de clinker, les données sont
issues des essaies du laboratoire.
I. Taux de substitution
Le taux de substitution est un facteur important dans l’incinération des déchets, que
l’on essaye d’augmenter tout en respectant la bonne marche du procédé, la qualité de clinker
et les normes environnementales.
Quand on parle du taux de substitution dans le domaine de l’incinération, on parle bien
évidement du taux de substitution thermique et non pas du taux de substitution du débit.
Les taux de substitutions maximaux théoriques dans la plupart des cas ne sont jamais atteints,
pour les raisons déjà citées, l’annexe nous montre les taux de substituions théoriques et
achevés pour chaque type de déchets.
Dans ce qui suit nous allons voir le taux de substitution du combustible principale (le
coke de pétrole) par les déchets principaux utilisés à Lafarge Bouskoura (pneus et grignons).
Pour les pneus nous allons calculer leur taux de substitution par la relation suivante [4] :
Dans le cas des pneus nous considérons que leur pouvoir calorifique est le même que
celui du coke, en réalité il est un peu supérieur (voir annexe II), mais vu leur taille, nous
pouvons les prendre égaux.
Pour les grignons nous allons considérer que leur pouvoir calorifique égale la moitié
de celui du coke, donc la relation pour calculer leur taux de substitution est :
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Figure III. 35: variation du taux de substitution par pneu et le débit farine
On voit que le taux de substitution suit d’une manière continue la variation du débit
farine, ce qui est normal, pour atteindre son maximum pour une valeur de 21%.
2. Taux de substitution par les grignons
Figure III.36: variation du taux de substitution par grignons en fonction du débit farine
On constate que le taux de substitution du coke par les grignons d’olives n’et pas assez
élevé que celui calculé pour les pneus, puisque la valeur maximale atteinte est de l’ordre de
18%. De plus, pour des valeurs de débit farine qui sont presque égales, les deux courbes
montrent que le taux de substitution par les pneus varie dans un intervalle de valeurs plus
important que celui des grignons.
Cette différence est due principalement au pouvoir calorifique élevé des pneus vis-à-
vis des grignons.
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expliqué par le fait que la taille des pneus est plus importante au niveau de la boite à fumées
ce qui crée une combustion plutôt réductrice, alors qu’au niveau du précalcinateur ce sont
juste les particules de petite taille qui peuvent être emportées par le flux gaz-matière ce qui
donne une bonne combustion et plus de consommation d’oxygène.
Au contraire pour le cas de l’utilisation des grignons d’olives, le taux d’oxygène
diminue pour une augmentation de substitution en grignons au niveau de la BAF et augmente
au niveau de précalcinateur, ceci aussi est expliqué par la petite taille des grignons qui
contribue à leur -quasi- totale combustion sur place, tout en aspirant l’oxygène du BAF.
2. Impact sur le monoxyde de carbone CO
Le monoxyde de carbone est un gaz incolore, inodore mais très toxique. Il se forme
par combustion incomplète du carbone lorsqu’il manque de l’oxygène.
C +1/2 O2 CO +29,4 kCal
La combustion complète aurait donné 97,6 Kcal. Donc la formation de CO entraine
des pertes calorifiques en zone de cuisson. De plus dès que le CO produit trouve de l’oxygène
on a la réaction suivante :
CO +1/2 O2 CO2 +68,2 kCal
Cette réaction est explosive s’il y a une étincelle électrique.
Pour ce raisons il est mesuré en permanence. Et vu que l’incinération des pneus crée
une atmosphère localement réductrice dans la boite à fumées, il serait intéressant de voir leur
impact sur l’évolution du taux de CO.
L’apparition de CO signifie que le rapport comburant-combustible n’étant pas correct,
il y a trop de combustible par rapport à l’oxygène disponible.
Les graphes ci-dessous résument les résultats process obtenus lors des différentes marches
avec injection de pneus et grignons d’olives :
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Pour les grignons leur combustion est peu réductrice au niveau du précalcinateur alors
que les valeurs de CO au niveau de la boite à fumées montrent qu’il y a une bonne
combustion. Cela peut expliquer davantage la stabilité de la ligne de cuisson lors de
l’utilisation des grignons.
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Figure III.44: La variation de la température matière à l’entrée tour avec le débit pneus
Figure III.45: La variation de la température matière à l’entrée tour avec le débit grignons
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Figure III.46: La variation de la température gaz à l’entrée tour avec le débit pneus
Figure III.47: La variation de la température gaz à l’entrée tour avec le débit grignons
En général la température de la matière est en fonction du débit pneus, à partir de la
courbe nous observons que si le débit pneus diminue la température de la matière au niveau
de C52 et C54 diminue aussi. Donc les pneus augmentent la température de la matière.
Alors que pour le cas des grignons, en général ils n’influencent pas la température,
mais une très grande augmentation du débit des grignons peut causer la diminution de la
température de matière au niveau de Cy52 et Cy54.
Pour la température gaz nous pouvons aussi faire la même conclusion, ceci est dû aux
interactions gaz-matière.
Les pneus contribuent à l’augmentation de la température plus que les grignons car
leur pouvoir calorifique est plus important par rapport au à celui des grignons.
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Figure III.48: La variation de la température matière à la sortie tour avec le débit pneus
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Figure III.49: La variation de la température matière à la sortie tour avec le débit grignons
Figure III.50: La variation de la température gaz à la sortie tour avec le débit pneus
Figure III.51: La variation de la température gaz à la sortie tour avec le débit grignons
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Projet de fin d’études
la cuisson
A la lumière de ces courbes, il apparaît qu’il y a une interaction entre le débit des
pneus et le module Alumino-ferrique. En effet, l’utilisation des pneus a tendance à diminuer
le MAF.
Ceci est dû à la teneur importante en fer dans les pneus (Voir annexe IV), donc une
augmentation de débit des pneus augmente le Fe2O3 dans le clinker, résultat diminution de
MAF.
Pour les grignons leur influence sur le MAF est presque négligeable, vu leur faible
teneur en fer comparée avec celle des pneus.
Notons que pour anticiper l’effet de l’augmentation du débit pneus il arrive que le
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Projet de fin d’études
laboratoire demande l’arrêt de l’ajout du Fer dans le cru ou bien dans le cas extrême, c-à-d
quand le fer qui provient des pneus dépasse la quantité de fer demandée, alors le laboratoire
demande l’ajout de la bauxite afin d’avoir plus d’alumine dans le cru et rendre le MAF dans
ces valeurs normales.
2. Impact de l’incinération des pneus sur le module silicique
Le module silicique est un indice cimentier qui détermine la relation entre la quantité
de SiO2 d’une part et la quantité de d’Al2O3 et Fe2O3 d’autre part.
MS=
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L’évolution de MS est inversement proportionnelle au débit des pneus, pour les pneus
nous pouvons donner la même explication que celle donnée pour le MAF, alors que pour les
grignons l’évolution du MS est constant peu importe leurs débit.
Cela démontre que les déchets utilisés facilitent la cuisson, évitent l’usure des réfractaires et
assurent une bonne réactivité du clinker ainsi qu’un croûtage plus important.
Le fait que les déchets influencent le MS et le MAF laisse présager qu’ils agissent
énormément sur la constitution de la phase liquide.
Notons que si jamais les analyses révèlent un niveau trop élevé de fer dans les pneus,
on arrive à maitriser ces paramètres par un réajustement des consignes.
3. Impact de l’incinération des pneus sur la phase liquide
Dans le processus de fabrication du ciment, la clinkérisation commence dès 800°C
mais se développe essentiellement entre 1200 et 1500°C.
Pendant cette étape, la plus importante de la cuisson, l’oxyde de fer s’associe à
l’alumine et à la chaux pour former le composé de formule globale C4AF. Ensuite, s’il reste
de l’alumine, elle réagit avec de la chaux pour former le C3A. Et à partir de 1338°C, C4AF et
C3A donnent naissance à la phase liquide.
Le laboratoire de l’usine fait un suivi régulier du pourcentage de la phase liquide à
1338°C et à 1450°C. Il serait intéressant de voir leur relation avec l’incinération des pneus et
des grignons d’olives.
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On voit ici que les pneus et le pourcentage augmentent le % phase liquide 1338°C et le
diminue à 1450°C, alors que les grignons représente le cas contraire.
On en déduit que l’utilisation des déchets à un impact positif sur la phase liquide à
1338°C, mais à 1450°C seuls les grignons ont un impact positif.
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ciment Portland. Ce calcul fait l’hypothèse de la formation de réseaux cristallins bien définis,
sans aucune inclusion étrangère, et ne tient pas compte des oxydes secondaires apportés par
les matières premières.
C3S = 4.07 × (% CaO) - 7.6 × (% SiO2 ) - 6.72 × (% Al2O3)- 1.43 × (%Fe2O3)
C2S = 8.65 × (% SiO2) + 5.07 × (% Al2O3)+ 1.08 × (%Fe2O3) -3.07 (% CaO)
C3A = 2.65 × (% Al2O3) - 1.69 × (%Fe2O3)
C4AF = 3.04 × (% Fe2O3)
N.B : Le mode de calcul de ces équations est détaillé dans l’annexe IX.
4.1 Impact de l’incinération des déchets sur le C4AF
C4AF : (4 CaO, Al2O3, Fe2O3) Alumino-Ferrite Tetracalcique appelé aussi Félite. La
Félite pure est formée de 66 % de chaux (CaO), de 16 % d'aluminate (Al2O3) et de 16 % de
ferrite (Fe2O3). Ce cristal donne sa couleur au ciment.
Le C4AF se forme à partir du C3A. Il intervient surtout comme fondant et facilite la cuisson.
Considéré comme inerte de point de vue hydraulique, il n’influe pratiquement pas sur la
résistance.
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Ce composé joue un rôle très important dans la résistance à court terme. Afin de
régulariser (et normaliser) son temps de prise, on ajoute du gypse.
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Le 1er graphe montre que les pneus n’ont aucun effet sur le C3A ceci est expliqué par
le fait que les pneus contiennent plus de Fer ,la formation de C4AF est alors favorisée par
rapport à C3A donc il ne reste pas beaucoup d’Alumine pour la formation de C3A, alors que
le 2éme graphe met en évidence la diminution du taux de C3A suite à l’augmentation du débit
grignons d’olives, nous pouvons expliquer cette légère diminution par le fait que le pouvoir
calorifique des grignons est inférieur à celui du combustible (coke).
4.3 Impact de l’incinération des déchets sur le C2S
C2S : (2 CaO, SiO2) : Silicate Bicalcique appelé aussi Bélite. La bélite pure est formée
de 66 % de chaux (CaO) et de 33 % de silice (SiO2).
C’est le 2ème composant le plus principal du clinker, il fournit au ciment sa résistance
à long terme. Il est plus dur à broyer que le C3S.
La bélite pure est formée de 66 % de chaux (CaO) et de 33 % de silice (SiO2).
Elle peut contenir d'autres traces d'oxydes, notamment Al2O3 et Fe2O3. Elle possède
quelques formes allotropiques.
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On observe qu'il n'y a pas d'oxygène peu lié aux autres atomes. Les atomes de calcium
et de silicium partagent les mêmes oxygènes. La bélite est donc peu réactive vis-à-vis de l'eau.
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C’est le composé actif du clinker car il développe une résistance initiale (1 à 2 jours)
élevée, sa chaleur d’hydratation est assez forte.
Il se dissocie en C2S et en Cao libre au dessous de 1200°C si le clinker est en cours de
refroidissement est maintenu trop longtemps à cette température ; d’où l’intérêt de la trempe.
Il peut contenir de nombreuses autres traces d'oxydes. Il possède de nombreuses
formes allotropiques différentes en fonction de la température.
Les tétraèdres de silicium sont isolés par des ions de calcium, ce qui rend les ions O2-
plus libres. L’alite est donc assez basique. Cependant elle est tout de même moins basique que
C3A, donc moins réactive vis-à-vis de l'eau.
L’évolution de la teneur de ce composé en fonction du débit pneus et débit grignons
d’olives est comme suit :
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Conclusion
Les différents paramètres évoqués dans ce chapitre nous ont permis d’évaluer
l’impact de l’incinération des pneus et des grignons sur le procédé et sur la qualité de clinker
et aussi de faire une comparaison entre l’utilisation de chaque déchet.
D’une façon générale, l’impact positif et négatif de l’utilisation de ces combustibles
alternatifs sur le process et le produit dépasse les points traités dans le chapitre vers d’autres
points que nous n’avons pas traité; vu le manque des résultats suffisants pour le traitement de
ces points, tels que la pression, le taux de substitution du Fer et de la silice….
Cette étude nous a permis de conclure que :
- L’utilisation des pneus est plus bénéfique, mais elle créée plus de problèmes sur la
marche de procédé ;
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- Le procédé est plus stable avec l’utilisation d’un débit acceptable de grignons, mais
le gain en substitution du combustible et de la matière est modeste ;
- L’utilisation des pneus et des grignons réduit le taux de soufre ; le facteur principal
du problème de volatilisation ;
- En ce qui concerne la qualité produits et substitution matières premières,
l’utilisation des déchets et surtout les pneus a un impact généralement positif.
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Introduction
I. La volatilisation
1. Les Mécanismes de recirculation
Les éléments mineurs ont pour propriété de former entre eux ou en liaison avec les
constituants principaux des composés dont la température de fusion et d’ébullition est en
fonction de la température de cuisson dans le four ,ces derniers sont plus ou moins volatilisés
ou décomposés avec dégagement de produit gazeux.
Ces phases gazeuses sont entraînées avec les gaz de combustion, remontent le four à
contre-courant de la matière solide et vont se condenser dans des zones plus froides du four
ou du bas de la tour .Une grande partie de ces éléments volatils va se condenser sur la farine
puis retourner à la zone de cuisson.
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La proportion des chlorures peut être importante dans la farine lorsqu’on utilise des
combustibles alternatifs contenant du chlore.
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La formation d’un anneau amont est due à la quantité de la phase liquide de la matière,
donc la composition chimique du cru.
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Dans ce que nous avons dit, nous pouvons constater que l’anneau amont de zone
engendre les problèmes suivants :
2. La chandelle
La chandelle est un bloc qui se dépose sur la première grille fixe ; s’il n’est pas détecté
à temps sa taille augmente et peut se détacher à tout moment, pour arriver au concasseur et le
bloquer, ce qui va obliger à arrêter le four.
Une couche de clinker est toujours présente sur la première grille du refroidisseur pour
le protéger thermiquement du clinker chaud, mais s’il y’a un excès de la phase liquide cette
couche va se croître jusqu'à ce qu’elle se transforme à un bloc empêchant ainsi l’air
secondaire à traverser le four et aussi la farine d’arriver au refroidisseur. [8]
3. Les taches rouges
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Projet de fin d’études
Afin de protéger la virole du four contre les contraintes thermiques, des ventilateurs
placés à la partie aval du four appelés« ventilateurs de zone» qui permettent de doter la paroi
interne de la virole d’une couche de clinker colmatée sur les briques. [8]
À M.S supérieur à 2.33, donc un déficit en phase liquide, ce manque est compensé
par les fondants qui existent dans la couche de clinker (croûtage), et puisque les briques de
cette partie du four sont destinées à être compatibles avec la phase liquide, elles vont se
détacher de la virole, donc une chute des briques va avoir lieu.
Sans croûtage, la brique d’épaisseur 20 cm reste exposée à la matière chaude, ainsi elle
ne peut pas supporter la charge thermique puisque la température de cuisson est 1450°C, donc
il ya apparition des taches rouges.
Une tache correspondant à une partie de la virole soumise à des températures
supérieures à 600°C ou la disparition du réfractaire par chute ou par usure (mauvais réglage
de la flamme, surchauffe) peut être la cause de cet incident.
La virole du four, portée à une température pouvant aller jusqu’à 1000°C, peut
s’oxyder, se déformer et éventuellement se fissurer.
Toute déformation de la virole présente des inconvénients pour :
La tenue mécanique du four (briques) ;
La forme et la tenue des futurs revêtements réfractaires.
Un décroûtage localisé sur une zone où le réfractaire est usé ou absent par suite de
chute des briques entraîne l’apparition systématique de taches rouges.
Elle est surtout visible à la nuit et peut être cachée sous un bandage.
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Projet de fin d’études
Elle peut être repérée grâce à l’élévation de température lors d’un passage le long du
four.
La taille de la tache donne une indication sur la surface de réfractaire endommagé.
La lunette à infrarouge est le moyen de détection le plus efficace, elle fournit en
continu le profil thermique du four, du Nose-ring au joint amont.
4. L’avalanche
Il est nécessaire de signaler que les anneaux surtout anneaux de sulfate dont nous
avons déjà parlé peuvent causer un bouchage partiel de la matière mal préparée dans les cônes
des cyclones et vue la force de leur poids, ils s’écoulent avec une vitesse importante et passent
même à travers le four pour arriver au refroidisseur .Cela pourra provoquer des problèmes
mécaniques au niveau du refroidisseur.
La détection du bourrage est réalisée grâce à des capteurs de pression.
94
Projet de fin d’études
2. Facteur de volatilité
Le facteur de volatilité VF exprime la volatilité du composé mineur dans le processus.
Le VF doit etre maintenu à une valeur inférieur à 1 et il est défini par la formule suivant :
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Tableau IV.5: Suivi des SO3 dans le cru, farine chaude et le clinker (pneus).
Figure IV.77: suivi de SO3 dans le cru, la farine chaude, et le clinker (pneus)
Suivi de K2O :
Les Jours 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
% K2O Dans le cru 0,66 0,64 0,67 0,73 0,70 0 ,66 0,66 0,67 0,6 0,59
%K2O Dans la FC 0 ,67 0,66 0,67 0,68 0,67 0,7 0 ,68 0,64 0,62 0,54
%K2O dans le CK 0,97 0,92 0,97 0 ,99 0,99 0,99 0,94 0,99 0,99 1,02
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Tableau IV.7: suivi de Na2O dans le cru, farine chaude et le clinker (pneus)
Les jours 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
% des Na2O dans le cru 0,24 0,22 0,21 0,23 0,24 0,22 0,22 0,21 0,2 0,21
% de Na2O dans la FC 0,22 0,23 0,21 0,23 0,21 0,19 0,2 0,19 0,22 0 ,22
% de Na2O dans le clinker 0,39 0,38 0,39 0,38 0,38 0,38 0,37 0,38 0,39 0,37
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Figure IV.79: suivi de Na2O dans le cru, la farine chaude, et le clinker (pneus).
Les Jours 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
% SO3 Dans le cru 0,08 0,05 0,07 0,02 0,03 0,01 0,04 0,02 0 ,04 0,07
%SO3 Dans la FC 0,04 0,05 0,04 0,03 0,05 0,04 0,04 0,02 0,03 0,04
%SO3 dans le CK 0,48 0,53 0,55 0,62 0,47 0,66 0,69 0,86 0,76 1,04
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Figure IV.80: suivi de SO3 dans le cru, la farine chaude, et le clinker(G d’olives)
Suivi de K2O :
Les Jours 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
% K2O Dans le cru 0,72 0,7 0,72 0,7 0,72 0,75 0,72 0,75 0,74 0,79
%K2O Dans la FC 0,65 0,68 0,67 0,68 0 ,67 0,73 0,69 0,72 0,71 0,72
%K2O dans le CK 0,93 0,92 0,91 0,97 0,93 1,08 1,05 1,01 0,98 1,05
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Figure IV.81: suivi de K2O dans le cru, la farine chaude, et le clinker (G d’olives)
Les jours 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
% des Na2O dans le cru 0,13 0,13 0,13 0,14 0,13 0,13 0,13 0,13 0,14 0,13
% de Na2O dans la FC 0,12 0,12 0,11 0,11 0 ,1 0,12 0,11 0,12 0,12 0,12
% de Na2O dans le clinker 0 ,37 0,39 0,4 0,41 0,39 0,39 0,41 0,34 0,41 0,39
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Figure IV.82: suivi de Na2O dans le cru, la farine chaude, et le clinker( G d’olives)
Nous remarquons que pour les deux combustibles, le taux de variation de SO3,de K2O
et de Na2O dans le cru et dans la farine chaude ne subit pas une grande variation.
Cependant, nous constatons une augmentation considérable au niveau du clinker, cette
augmentation est due principalement à l’injection des pneus HTS (Haute Teneur en Soufre).
Nous pouvons donc conclure que l’augmentation observée dans le clinker montre que
l’utilisation de ce type de combustibles diminue la recirculation des éléments mineurs de
volatilisation dans la ligne de cuisson.
3. Bilan volatil
L’établissement d’un bilan des éléments volatils sur une ligne de cuisson vise à décrire
la circulation de ces éléments au sein du système, et en particulier à accéder aux différents
coefficients de volatilisation en zone de cuisson. [6]
Il convient pour cela d’appréhender les flux des éléments volatils, suivant le schéma
de base ci-après :
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Le facteur de volatilisation de SO3 est le plus élevé parmi les autres facteurs, ceci est
dû principalement à la teneur en soufre dans les pneus déchiquetés, puis vient après le facteur
de volatilisation des chlorures dont la valeur élevée est expliquée par l’introduction des sacs
en plastique en combinaison avec les grignons d’olives et les pneus dans la boite à fumées .
Quant aux facteurs de volatilisation des alcalins, celui des Na2O dans le cas de
l’utilisation des grignons d’olives est plus important que celui calculé dans le cas de
l’utilisation des pneus.
4. Calcul du rapport soufre/Alcalins
Nous avons vu que la volatilité dépend du taux d’alcalins, et c’est pour cette raison
que nous utilisons le rapport alcalins/soufre. Ce phénomène renseigne sur la combinaison
deux éléments : alcalins et le soufre
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Projet de fin d’études
Conclusion
Les résultats que nous avons touvés dans ce chapitre nous permettent de conclure que
l’utilisation des grignons d’olives et des pneus déchiquetés donne de bonnes valeurs quant aux
facteurs de volatilisation et du rapport Soufre/alcalins. Or, cette conclusion ne peut être
toujours confirmée vue que parfois il se produit des problèmes de croûtage, d’anneaux de
sulfate.., dus à l’injection de combustibles de substitution outres les pneus et les grignons, à
savoir : les déchets urbains, les sacs en plastique et d’autres déchets riches en chlorure et en
soufre et dont le suivi est difficile car leur utilisation ne subit aucun pesage.
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Projet de fin d’études
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Projet de fin d’études
Introduction
La co-incinération des déchets en cimenterie est une filière de valorisation des déchets
qui a des avantages économiques et environnementaux mais qui pose plusieurs questions,
notamment en matière de qualité des émissions atmosphériques et de transfert de déchets.
Afin de qualifier l’impact environnemental de l’utilisation des combustibles de
substitution dans les fours de Lafarge Ciment usine de Bouskoura, un suivi journalier a été
effectué sur une période allant du 01/02/2011 au 12/03/2011 pour l’injection des grignons
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Projet de fin d’études
d’olives ; et un autre suivi qui s’étale sur la période allant du 04/04/2011 au 30/04/2011.
Ces suivis nous ont permis de suivre les évolutions des émissions de gaz au niveau
de la cheminée 1 du Four 2 et de comparer leurs teneurs avec les valeurs limites (voir annexe
X) fixées par la convention établie entre l’Association Professionnelle des Cimentiers et le
Département de l’Environnement [9]. Ces émissions concernent le CO, le SO2, HF, HCl et les
émissions NOx dont les sources naturelles, l’impact sur la santé humaine et sur
l’environnement sont regroupés dans l’annexe XI [10].
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Projet de fin d’études
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Projet de fin d’études
2. L’acide chlorhydrique(HCl)
La concentration en acide chlorhydrique des fumées varie entre 800 et 2000 mg/Nm3
suivant le type de déchet brulé. Pour les ordures ménagères classiques, la fourchette
correspond à 800 et 1200 mg/Nm3 alors que les déchets industriels, riches en plastiques,
donnent des teneurs de 2000 mg/Nm3 de HCl et plus.
Les émissions de HCl proviennent, pour partie, du plastique PVC et pour partie du
chlore minéral (chlorure de sodium, papier, végétaux, bois). Ce dernier, réputé inattaquable,
subit, en fait, des réactions catalytiques en présence de silice et d’alumine. On considère en
général, qu’une tonne d’ordure ménagère contient 7 à 12 kg de chlore (Cl). La majeure partie
est émise sous forme d’HCl (70%) mais une certaine quantité reste dans les mâchefers (10%)
et dans les cendres (20%). [11]
Son évolution en fonction du débit grignons d’olives et débit pneus est illustrée dans
les graphes suivants :
110
Projet de fin d’études
La concentration élevée des HCl et qui correspond à un débit pneus nul, montre l’effet
de l’utilisation des pneus comme combustibles de substitution. En effet, le pourcentage des
HCl dans les fumées diminue au fur et à mesure que le débit pneus augmente, cela est du
principalement à la faible teneur en Cl dans les pneus comparée à celle du coke de pétrole
Tandis que, l’augmentation du débit grignons d’olives a un léger impact sur la
concentration des HCl, la forte teneur des chlorures dans les grignons d’olives vis-à-vis des
pneus est à l’origine de cette augmentation des HCl mais cela n’empêche que leur
concentration reste toujours au dessous de la valeur limite.
Les pics observés dans les deux graphes s’expliquent par l’injection des sacs en
plastique dans la boite à mélange durant ces périodes vu que le plastique contient une quantité
importante de chlore.
3. Le HF
Le taux d’évolution de HF selon le type de combustible utilisé est illustré dans les
graphes suivants :
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Projet de fin d’études
[11]
On trouve ainsi de fortes teneurs en métaux lourds dans les piles, qui représentent 4%
du cadmium, 14% du zinc et 80% du mercure, ainsi que dans certaines matières plastiques qui
contiennent souvent des pigments et des stabilisateurs au cadmium. Le cuir et le caoutchouc
renferment aussi de fortes teneurs en zinc et en chrome. Quant aux peintures et enduits, qui
étaient riches en cuivre, zinc et cadmium, ils contiennent de moins en moins de métaux
lourds.
La concentration des métaux lourds a été déterminée par des analyses effectuées par le
Laboratoire Publique des Etudes et Essais (LPEE), dont les mesures sont regroupées dans le
tableau ci-dessous :
Cette liste concerne seulement les grignons d’olives, car la période de l’analyse s’est
coïncidée avec leur utilisation :
Valeur
Concentration en
Paramètres limite
mg/Nm3 à 10% O2
(mg/Nm3)
Hg 0.0064 0.0017 0.05
Cd + TL 0.0127 <0.0156 0.005
Sb+As+Pb+Cu+Cr+Co+Mn+Ni+V+Sn+Se+Te
<0.42407 <0.19637 0.5
Sb+As+Pb+Cu+Cr+Co+Mn+Ni+V+Sn+Se+Te+Zn
<0.43822 <0.20588 5
Les concentrations des métaux lourds mesurées au niveau de la cheminée sont loin
valeurs limites d’émissions, par suite, elles ne présentent aucun danger pour l’environnement
5. Les oxydes d’azote : NOx
Les NOx se forment lors de la combustion par oxydation de l’azote de l’air. Les
concentrations varient entre 150 et 300 mg/Nm3.
NOx désigne le mélange de NO et NO2. Il se forme selon 3 mécanismes :
5.1 NOx thermique
Il est dû à l’oxydation de l’azote de l’air de combustion (N2) lors de son passage au
113
Projet de fin d’études
travers de la flamme. Il est donc très lié à l’excès d’air et il se forme principalement dans les
hautes températures. [1]
Il concerne essentiellement la flamme à la tuyère plutôt que le précalcinateur.
5.2 NOx combustible
Il provient de l’azote contenu dans les combustibles.
Nous avons deux cas de figure :
1) Le front de flamme est près de la tuyère et la flamme est courte, l’élévation de la
température est alors très rapide.
Les matières azotées brûlent en même temps que les matières volatiles dans une
atmosphère qui est encore réductrice.
Etant donné qu’il y a peu ou pas d’oxygène disponible, il y a donc peu ou pas de NOx produit.
2) Le front de flamme est éloigné de la tuyère et la flamme est longue, l’élévation de la
température est plus lente.
Les matières volatiles azotées vont être brûlées (après les matières volatiles) dans une
atmosphère qui devient oxydante grâce à l’arrivée de l’air secondaire.
Dans le cas de la production de NOx combustible est importante.
Le NOx combustible peut apparaître à des températures plus faibles que le NOx
thermique. Il se forme principalement dans le précalcinateur. [1]
5.3 NOx prompt
Il résulte d’une réaction chimique très rapide entre l’azote de l’air et certaines
compositions du combustible. On le trouve en très faibles quantités. [1]
Les pneus créent localement une atmosphère réductrice. Regardons si leur débit baisse
significativement le taux de NOx.
114
Projet de fin d’études
O+N2 NO+N
N+O2 NO+O
N2+O2 2NO
115
Projet de fin d’études
10
Le débit aéraulique est déterminé par le calcul des fumées au niveau de la BAF et de la
sortie cheminée.
1. Abattement des NOx par les pneus
Tableau V.2 : Correction des NOx au niveau de la Boite à fumées (cas des pneus)
Nox BàF (ppm) 924,7 816,4 732,7 814,7 669,7 683,5 559,0 578,5 569,1 645,0 700,6 653,5
Nox BàF (mg/Nm3) 1897,8 1675,4 1503,7 1671,9 1374 1402,7 1147,2 1187 1168,0 1323 1437,9 1341,1
Nox corrigé à 11% 1892,8 1671,0 1499,8 1667,5 1370 1399,0 1144,2 1184 1164,9 1320 1434,1 1795,0
Nox corrigé (ppm) 1414,2 1248,4 1120,5 1245,9 1024 1045,2 854,9 884,6 870,4 986,4 1071,5 2402,6
117
Projet de fin d’études
L'objectif des tableaux de calcul est de savoir si l'utilisation des pneus en combustion
amont suffirait à respecter la norme de 1200 mg/Nm3 à 11%O2 de NOx à la cheminée. En
appliquant les niveaux de réduction issus de la combustion amont avec mélange pneus+coke,
il a été possible de voir l’évolution de NOx à la cheminée (en expression normalisée) et en
fonction du niveau de NOx dans la BAF (en ppm).
Les résultats indiquent que l'injection de pneus aide, mais ne suffit pas à respecter la
limite des 1200 mg/Nm3 @ 11%O2 de NOx à la cheminée.
Afin de respecter cette limite, il est nécessaire de respecter:
1200 ppm NOx sortie four si utilisation de coke seul à l'amont
1500 ppm NOx sortie four si utilisation de 2,5 T/h de pneu déchiquetés à l'amont.
Tous les chiffres ci-dessus s'entendent en moyennes journalières, car la limite à l'émission de
1200 mg/Nm3 @ 11%O2 est une moyenne journalière.
L'étude Process des résultats a permis de déterminer l'impact réel des pneus sur les
NOx. En comparant le débit massique de NOx sortie BAF et sortie cheminée il a ainsi été
constaté que la combustion amont avec les pneus permettrait de diminuer la génération de
NOx avec un pourcentage de réduction qui s’élève à 28%. Ce constat sur la réduction des
NOx observée à la cheminée peut être dû au pouvoir réducteur des pneus.
2. Abattement des NOx par les Grignons d’olives
Tableau V. 4 : Correction des Nox au niveau de la Boite à fumées (cas des grignons)
118
Projet de fin d’études
Nox BàF (ppm) 820,1 798,5 740,1 842,7 718,6 1016,4 817,3 913,8 860,3 791,6 799,6 736,8
Nox BàF (mg/Nm3) 1683,2 1638,8 1518,9 1729,5 1474,7 2085,9 1677,4 1875,4 1765,5 1624,6 1641,0 1512,0
Nox corrigé à 11% 1678,7 1634,5 1514,9 1724,9 1470,8 2080,5 1673,0 1870,5 1760,8 1620,3 1636,6 2023,8
Nox corrigé (ppm) 1254,2 1221,2 1131,8 1288,8 1098,9 1554,4 1249,9 1397,5 1315,6 1210,6 1222,8 2708,7
Quantité Nox réduite (kg/h) 3,492 18,822 11,397 7,171 0,157 32,201
Réduction % 2,268 10,933 7,032 4,808 0,104 17,287
La variation du taux de réduction des NOx en fonction du débit grignons est illustrée
dans le graphe ci-dessous :
Conclusion
Durant la période du suivi des émissions de SO2, HCl, HF et des NOx, il s’est avéré
que leurs concentrations restent toujours inférieures aux valeurs limites, contrairement au
coke de pétrole dont des essais ont montré que lorsqu’il est brûlé seul, il génère des quantités
importantes de SO2 et de NOx.
En outre, L’utilisation des combustibles alternatifs permet de réduire les émissions
globales de SO2, HF et d’aboutir à un taux d’abattement des NOx de l’ordre de 28% ; gaz
contribuant au développement de l’effet de serre et des pluies acides.
L’étude qui a été entreprise dans ce chapitre nous a permis de déduire que l’utilisation
120
Projet de fin d’études
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Projet de fin d’études
Introduction
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Projet de fin d’études
Thermies (Kcal) 330 685 542,20 409 956 000 3 500 000 000
µ 9,45 % 11,71 % -
Ainsi la combustion des pneus déchiquetés représente 11,71% des thermies globales
du Four alors que celle des grignons d’olives représente 9,45; ces deux valeurs sont loin
d’être négligeables.
2. Aspects économiques
L’incinération des pneus déchiquetés et des grignons d’olives présente beaucoup
d’avantages économiques. D’une part, si nous prenons l’exemple du coke, avant sa
combustion, il subit un broyage préalable ce qui engendre des consommations énergétiques
(en général électriques) considérables. Par contre en ce qui concerne les grignons d’olives,
leur utilisation ne nécessite aucune transformation occasionnant des consommations
énergétiques puisqu’ils sont introduits directement à partir de l’élévateur (économie
d’énergie). Quant aux pneus, ils subissent un déchiquetage avant leur utilisation.
LAFARGE-CIMENT consomme plus de 300.000 t de coke de pétrole par an, dont le
prix, a été multiplié à peu près par 3 entre 2006 et fin mai 2008.
Davantage, le prix de revient des pneus déchiquetés est de quatre fois moins cher que
celui du coke, ce qui engendre des économies considérables.
Remarque : Les prix donnés ci-après comprennent le coût de broyage du coke et de
déchiquetage des pneus.
Simulation : Pour une production du clinker de l’ordre de 4000 T/j
sachant que Le prix du coke est de 1433 DH/T, des pneus 300 DH/T et des grignions
d’olives 480Dh/T.
1er cas :
Avec une utilisation du coke à 100%, pour un tonnage de 4000t/J, le prix en DH
consommé pour cette production serait de l’ordre de :
1433 DH/T x 4000 T/j = 5 732 000 DH/J
2ème cas:
Avec une utilisation du coke à hauteur de 88% et celle des pneus déchiquetés (comme
produit de substitution) à hauteur de 12% , le prix en DH consommé pour cette production
serait de l’ordre de:
125
Projet de fin d’études
(1433 DH/T X 4000 T/J X 0,88) + (300 DH/T X 4000 T/j X 0,12 )
= 5 188 160 DH/J.
Ainsi le gain obtenu en DH/J est de :
5 732 000 DH/J - 5 188 160 DH/J = 543 840 DH/J.
Donc la substitution de 12% du coke par l’utilisation des pneus nous permet d’économiser
un montant journalier de 543 840 DH.
3ème cas:
Avec une utilisation du coke à hauteur de 90% et celle des grignons d’olives (comme
produit de substitution) à hauteur de 10%, le prix en DH consommé pour cette production
serait de l’ordre de:
(1433 DH/T X 4000 T/J X 0,9) + (480 DH/T X 4000 T/j X 0,10 )
= 5 350 800 DH/J.
Ainsi :
5 732 000 DH/J - 5 350 800 DH/J = 381 200 DH/J est le montant
journalier qui peut être économisé dans le cas de substituer 10 % du coke de pétrole
par les grignons d’olives.
Les résultats des deux cas nous permettent de conclure que parmi les deux
combustibles, les pneus déchiquetés représentent une source économique et énergétique pour
le procédé de fabrication du ciment.
126
Projet de fin d’études
a) Généralités
La méthode SNCR a été connue il y a longtemps (Exxon, 1974) et a été appliquée
127
Projet de fin d’études
dans différentes industries, notamment l'industrie du ciment pour la réduction des NOx.
128
Projet de fin d’études
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Projet de fin d’études
130
Projet de fin d’études
a) Principe de la SCR
La SCR réduit NO et NO2 en N2 par la réaction de ces composants avec NH3 en
présence d'un catalyseur à une température d'environ 300-400 °C.
Catalyseur : 300400°C
4 NO + 4 NH3 + O2 4 N2 + 6 H2O
La SCR conduit à des taux de réduction supérieurs, elle optimise l'utilisation de NH3.
L'inconvénient majeur de la SCR réside dans son très grand coût d’investissement et
opérationnel.
Type d'agents SCR (même réactifs que la SNCR)
Les catalyseurs
Les catalyseurs (exemple V2O5, WO3…….) testés dans l'industrie du ciment sont des
catalyseurs en nid d'abeille (dimensions typiques par élément: ex: 150 x 150 x 1000 [mm]
avec des tailles de pitch> 10 [mm] pour éviter le colmatage).
131
Projet de fin d’études
b) Injection dans les gaz d’échappement à des températures et poussières faibles (prés de la
cheminée)
Cette configuration permet au catalyseur de fonctionner dans une atmosphère propre
donnant une durée de vie plus élevée au catalyseur et réduisant les coûts opérationnels, mais
elle nécessite le réchauffage (avec brûleur) donc elle nécessite la récupération de chaleur
(avec échangeur de chaleur gaz-gaz) des gaz d'échappement ce qui ajoute des coûts
d'investissement supplémentaires.
c) Injection dans les gaz de sortie tour à des températures et poussières relativement
élevées.
Pour cette configuration la SCR opère dans une atmosphère sale, située à la sortie des
gaz de la tour de préchauffage qui sont très poussiéreux donc le catalyseur s’use rapidement
par rapport à la première configuration.
Cette configuration ne nécessite aucun réchauffage car le catalyseur se trouve dans un
intervalle de température adéquat pour un fonctionnement efficace.
Ce système est actuellement préférable pour des raisons techniques et économiques.
132
Projet de fin d’études
133
Projet de fin d’études
134
Projet de fin d’études
CONCLUSION GENERALE
135
Projet de fin d’études
Au cours de ce projet, nous avons respecté le plan qui nous a été proposé en intégrant à
chaque fois les orientations et les priorités de l’entreprise ainsi que le souci technico-
économique des solutions.
Dans cette optique, nous avons commencé par l’étude de l’impact des principaux
déchets utilisés à Lafarge Bouskoura comme combustibles alternatifs sur le procédé de
fabrication du ciment et cela en nous basant sur les différents paramètres qui donnent une
idée générale sur la qualité de combustion et de clinker . Nous en avons tiré que la qualité du
produit fini ne s’affecte pratiquement pas par l’utilisation de ces déchets.
Dans ce même axe c.-à-d. l’impact sur le procédé, nous avons effectué un bilan des
éléments volatils présents dans les combustibles et la matière première et avons évalué leur
facteurs de volatilisation qui nous permis de conclure que l’utilisation des pneus déchiquetés
et des grignons d’olives demeure un moyen efficace pour réduire en partie les problèmes de
volatilisation , d’anneaux de sulfates et de concrétions.
136
Projet de fin d’études
137
Projet de fin d’études
ANNEXES
Solvants .PCI:> 20 MJ / kg (typique de 20 à 40) avec + / ‐ 2,0 variation de la moyenne
.H2O: 5 à 30% avec + / ‐ variation de 3,0% de la moyenne
. solides: <45% avec + / ‐ variation de 5,0% de la moyenne
. Halogènes: max 1,5%
.Finesse: <5 mm
.Viscosité: 150 cps (moyenne)
Annexe I :
Propriétés physico-chimiques de quelques combustibles de substitution
138
Projet de fin d’études
Annexe II :
Taux de substitution du coke par différents déchets
Combustibles de Point d’injection Substitution maximale Substitution maximale
substitution théorique Atteinte
% %
Solvants ‐Brûleur principal 100 100 (FDA)
‐au dessus de la grille 20 10
139
Projet de fin d’études
Lepol
Huiles usagées ‐Brûleur principal 100 70
‐précalcinateur/TVS 60
‐au dessus de la grille 20
Lepol
Pneus entiers ‐ Brûleur principal 30 20 (JPA)
‐milieu du four 30 ‐ 40 30 (WHL)
‐précalcinateur/TVS 30 – 50* 18 (MLN)
‐au dessus de la grille 30 15 (LMA)
Lepol
Pneus déchiquetés ‐chambre de mélange 60** 55 (CLD)
‐précalcinateur/TVS 30 25 (WOS)
‐au dessus de la grille
Lepol
Déchets solides ‐ Brûleur principal 90 34 (MDF)
déchiquetés 50*** 25 (CTG)
Sciures Imprégnés ‐ Brûleur principal
‐précalcinateur/TVS
‐alimentation cru
‐chambre de mélange
Annexe III :
Caractéristiques du coke de pétrole
Type Delayed Coke
PCI 15,276 Btu/lb
VM 10.32 %
140
Projet de fin d’études
Annexe IV:
Composition et caractéristiques des pneus
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Projet de fin d’études
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Projet de fin d’études
Annexe V :
Composition et caractéristiques des grignons d’olives
Annexe VI :
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Projet de fin d’études
MATERIELS :
Le matériel utilisé se compose d’une Balance analytique, d’un creuset en platine,
d’une nacelle en platine, d’une perleuse et d’un spectromètre XRF associé à un ordinateur.
MODE OPERATOIRE :
Peser (1 0,05) g de matière à analyser ;
Peser 8g de tétra-borate de Lithium ;
Introduire la matière dans un creuset en platine ;
Placer le creuset dans la perleuse ;
La perle est prête pour l’analyse ;
Mettre la perle dans le porte échantillon de la fluorescence à rayons X ;
Le programme à analyser est lancé.
Après avoir choisi le programme adéquat, on fait entrer les valeurs de PF et CaOl.
144
Projet de fin d’études
Annexe VII :
MODE OPERATOIRE : Détermination de la chaux libre
MATERIELS :
On utilise une éprouvette en verre de 5ml, une balance analytique de portée max. 200
g 0,1 mg, un Erlenmeyer en verre, un bain de sable, une burette en verre graduée de 10
ml et les réactifs suivant : la glycérine, l’éthanol absolu pour analyse, une solution de
phénolphtaléine à 2% et une solution d’acétate d’ammonium.
Mode opératoire :
145
Projet de fin d’études
Annexe VIII :
MODE OPERATOIRE : Dosage du Gaz Carbonique dans le ciment
par calcimétrie
MATERIELS :
On utilise une balance analytique, un calcimètre volumétrique avec ses accessoires, une
éprouvette de 10ml et un flacon de réaction, le seul reactif utilisé est la solution d’acide
chlorhydrique 50 % .
Mode opératoire :
146
Projet de fin d’études
Annexe IX :
Valeurs limites d’émissions atmosphériques
147
Projet de fin d’études
Métaux
Substance Valeur
Valeurs limites limite
(voir conditions
de mesure)
Dioxines et furannes 0,1 ng/Nm3
Cadmium et composés (Cd) + Thallium et 0,05 mg/Nm3
composés (Tl)
Annexe X:
Caractéristiques des émissions atmosphériques.
Dioxyde de soufre (SO2)
Gaz toxique qui se transforme en anhydride sulfurique (SO3) en présence d’oxygène et en acide
sulfurique (H2SO4) en présence d’eau.
Origine naturelle
En l’absence de toute pollution, l’atmosphère comporte une certaine quantité de composés soufrés
: du SO2 mais aussi SO42- (sulfate) et H2S (sulfure d’hydrogène) issus essentiellement des
volcans et de l’activité de fermentation anaérobie de certaines bactéries. On estime à 20 % les
émissions totales de SO2 naturelles.
148
Projet de fin d’études
La pollution chronique par le SO2 peut conduire à la disparition d’espèces sensibles comme le pin
sylvestre, surtout dans les régions aux sols pauvres et acides. Elle perturbe également la floraison
de certaines plantes (vigne, blé…) et diminue les rendements. Suivant les espèces, le feuillage
jaunit progressivement à la suite d’un déficit en chlorophylle et vieillit précocement, entraînant sa
chute prématurée. Le SO2, au contact de l’humidité de l’air, se transforme en acide sulfurique
(H2SO4) et participe ainsi au phénomène des pluies acides, perturbant ainsi l’ensemble des
écosystèmes concernés. Aspect positif : le SO2, à faible dose, compense les carences en soufre de
certains végétaux
Effets sur les matériaux
Le SO2 attaque les fibres textiles et corrode certains métaux (fer, aluminium, cuivre, nickel). En se
dissolvant dans l’eau des précipitations, il donne de l’acide sulfurique (H2SO4), agent principal de
l’altération des calcaires (CaCO3) qu’il transforme en sulfate de calcium ou gypse (CaSO4) : CaCO3
+ H2SO4 –> CaSO4 + H2CO3. Le gypse, très soluble dans l’eau, est facilement lessivé par les pluies,
dont les passages successifs érodent chaque fois un peu plus la pierre : les façades exposées aux
pluies battantes sont les plus détériorées. En l’absence de précipitations, elles absorbent
directement le SO2, ce qui provoque une altération superficielle. Les toitures en zinc sont attaquées
par l’acide sulfurique (H2SO4). Il se forme alors du sulfate de zinc qui se dissout dans l’eau de
pluie.
149
Projet de fin d’études
Composes halogènes
Ce sont des composés à base de fluor, brome, chlore, iode, etc. Doués d’une forte stabilité chimique, ils
constituent souvent de redoutables contaminants de l’environnement.
Origine humaine (anthropique)
La pollution au fluor est due principalement à :
- la production de l’aluminium par électrolyse c’est-à-dire l’incorporation à la bauxite (Al2O3) d’un
fondant, la cryolite (fluorure double d’aluminium et de sodium), est responsable d’émanations allant de
la cryolite en l’état, aux composés gazeux (acide fluorhydrique HF) ;
- la fabrication des engrais phosphatés. L’attaque par l’acide sulfurique des phosphates naturels,
contenant presque toujours du fluor en proportion variable, donne lieu à des dégagements d’acide
fluorhydrique et de fluorure acide de silicium (H2SiF6), pouvant représenter jusqu’à 10 g de fluor par m3
d’air. Du chlore et de l’acide chlorhydrique (HCl) sont rejetés dans l’atmosphère lors de l’incinération de
certains déchets plastiques à base de polychlorure de vinyle (PVC), lors d’un dysfonctionnement dans la
fabrication de chlore ou lors de la combustion du charbon.
Effets sur la santé
Chlore et fluor sont tous deux très irritants, en particulier pour l’appareil respiratoire.
150
Projet de fin d’études
Métaux
Les principaux métaux toxiques sont le plomb (Pb), le mercure (Hg), le cadmium (Cd), le chrome (Cr),
l’étain (Sn), le manganèse (Mn), le nickel (Ni), le vanadium (V), le zinc (Zn), le cuivre (Cu)… La toxicité
de ces métaux dépend de leur polymorphisme chimique, lié à leur forme et au composé minéral ou
organique dans lequel ils sont incorporés.
Origine humaine (anthropique)
Des métaux peuvent être présents dans les poussières émises par les foyers de combustion, la
circulation automobile, les activités de fabrication et de traitement des métaux (grillage du minerai en
particulier), l’incinération des déchets. Le plomb, quant à lui, provenait surtout de l’ajout d’antidétonants
dans les essences destinées aux véhicules automobiles.
Effets sur la santé
La plupart des métaux provoquent entre autres des lésions pulmonaires.
[2] Technical Agenda : ‘’ Fuel flexibility ‘’ ; Groupe animé par Jacques Denizeau (CTEO) ;
[3] Etude de faisabilité RDF, service Travaux neufs de Lafarge Ciments usine de Bouskoura ;
[5] ‘’Vade-Mecum’’, Chapitre : Product, Quality & Development ; Version Septembre 2010 ;
[7] Technical Agenda,’’ ‘’Build up control study‘’ ; Groupe animé par Chillara
Venkateswarlu,version1, Novembre 2005
[9] Arrangement relatif au co-processing/Elimination des pneus usagés et autres déchets dans
les fours des cimenteries au Maroc, Engagement entre l’APC et Le Secrétariat d’Etat auprès
du Ministère de l’Energie, des Mines, de l'Eau et de l’Environnement chargé de l’Eau et de
l’Environnement, juillet 2008 ;
151
Projet de fin d’études
[13] Technical Agenda,’’ ‘’NOx reduction techniques‘’ ; Groupe animé par Didier Dumont
(CTEO – Leader of the study) ,version1, February 2010
152