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Les traumatismes dentaires se traduisent souvent par la perte partielle ou totale des tissus dentaires
entraînant pour leurs victimes de sérieux préjudices esthétiques et fonctionnels.
De plus en plus fréquents pendant l’enfance et l’adolescence, ils ont également tendance à
augmenter chez l’adulte à cause de l’intensité du rythme de vie (sports, accidents de circulation..)
sans parler de la recrudescence de la violence.
2) Etiologies ; A l’âge de l’école primaire, la cause la plus importante est la chute ou le heurt
d’obstacles entraînant le plus souvent des fractures coronaires.
Pendant l’adolescence, la pratique des sports d’équipe selon Andreasen est la cause de traumatismes
dentaires chez les sujets qui les pratiquent (coup de coude ou de poing).
Dans tous les cas, la protrusion des incisives maxillaires avec une fermeture labiale insuffisante
représente un facteur de risque
Le trauma direct : Se produit lorsque la dent elle-même reçoit le choc, l’agent contondant étant par
exemple le sol, une chaise, une table, une porte, etc.. Le trauma direct concerne les dents
antérieures et particulièrement les incisives maxillaires.
Le trauma indirect : Est le résultat d’un choc violent de l’arcade mandibulaire contre l’arcade
maxillaire, par exemple, à la suite d’un coup à la partie inférieure du menton. Les lésions dentaires
qui en découlent sont des fractures coronaires ou corono-radiculaires des prémolaires et molaires.
Ce type de trauma est aussi à l’origine de fractures osseuses condyliennes ou symphisaires.
4) Classification des traumatismes dentaires
Traumatismes alvéolo-dentaires
Extrinsèques
Intrinsèques
Terminologie et définitions
Ces lésions traumatiques de la dent et des tissus environnants incluent les fractures et les luxations
alvéodentaires, ainsi que les séquelles post-traumatiques, principalement les résorptions coronaires
et radiculaires
les traumatismes extrinsèques concernent non seulement la dent et le ligament mais aussi l’os
alvéolaire et maxillaire, ainsi que les tissus mous de la face , les lèvres et la muqueuse buccale
5-1 : Anamnèse
L’anamnèse est primordiale. Elle doit préciser les circonstances du traumatisme, guider l’examen
clinique et orienter le choix thérapeutique.
Comment ?
Où ?
Quand ?
Déterminer également s’il y a eu une période d’inconscience ? Des maux de tête ? Des vomissements
? Des troubles de la vue ? Dans l’affirmative, ces symptômes peuvent traduire un traumatisme
crânien, et le patient doit alors être adressé dans un service hospitalier spécialisé.
L’âge du patient est essentiel, le pronostic de certaines thérapeutiques notamment
bioconservatrices, pouvant être plus ou moins réservé en fonction de ce paramètre
Les plaies de la face, des lèvres et du menton sont inspectées afin de déterminer la nécessité ou non
de points de suture.
La palpation des rebords osseux (nez, massif sous-orbitaire, symphyse, angle mandibulaire..) suggère
en cas de douleur la possibilité de fractures osseuses.
Une limitation ou déviation du chemin de fermeture buccale peut indiquer une fracture condylienne
ou un déplacement méniscal
Il faut évaluer le type et l’étendue des lésions traumatiques des muqueuses, notamment l’existence
d’une lacération des freins, ou la présence d’hématomes;
Une palpation minutieuse permet de déceler la présence éventuelle de corps étrangers (graviers ou
fragments dentaires)
b) Examen de l’occlusion
Des anomalies de la position d’intercuspidation maximale peuvent être détectées et associées à des
déplacements dentaires, des fractures corono-radiculaires et/ou des fractures osseuses.
Les fractures coronaires par choc direct peuvent entraîner une atteinte dentinaire et l’éventuelle
exposition du tissu pulpaire.
Dans le cas des chocs indirects, il faut rechercher la présence ou non de fractures corono-radiculaires
au niveau du secteur molaire.
Les fêlures de l’émail sont visualisées par transillumination, en tenant le rayon lumineux
perpendiculaire à la muqueuse vestibulaire au niveau de la gencive attachée.
Cliniquement, le changement de teinte est apprécié par rapport aux dents adjacentes et/ou
controlatérales. Un changement de couleur observé immédiatement après un traumatisme peut
disparaître plus tard et ne doit pas entraîner une décision hâtive d’une dépulpation. A l’inverse,
l’apparition lors de séances ultérieures d’une discoloration notamment jaune ou grise indique une
calcification ou une nécrose pulpaire
Mobilité
Percussion
Sensibilité thermique
* Une mobilité en direction axiale indique une section apicale du paquet vasculo-nerveux
* Une mobilité en direction horizontale indique soit une fracture alvéolaire (si la mobilité d’une dent
entraîne la mobilité des dents adjacentes), soit une fracture radiculaire
La percussion est effectuée dans le sens vertical et horizontal à l’aide du manche du miroir chez
l’adulte et du doigt chez l’enfant. Elle permet d’évaluer la sensibilité et le son.
Une sensibilité à la percussion axiale révèle une atteinte du ligament parodontal et/ou du réseau
vasculaire pulpaire.
Un son métallique lors de la percussion horizontale indique une intrusion ou une luxation latérale.
Soit avec le dichlorofluorométhane, appliqué sur la dent à l’aide d’une boulette de coton
Ils permettent de juger de l’état pulpaire après le traumatisme. Ces tests peuvent être complétés par
les tests électriques
d) Examen radiographique
L’examen radiographique est indispensable pour dépister et confirmer les fractures, les malpositions
dentaires ainsi que les fractures osseuses. Des radiographies sont nécessaires pour le diagnostic des
fractures radiculaires, pour la mise en évidence des subluxations et extrusions, et la confirmation des
intrusions dentaires et des fractures alvéolaires.
Parfois, il est nécessaire de prendre plusieurs clichés radiographiques sous différentes incidences
pour affiner l’examen
I/ Les fractures
coronaires
Traitement
La thérapeutique consiste en l’abstention ou la pose d’un sealant au niveau du trait de fêlure pour
éviter que des colorants externes (caféine, théine, …) ne provoquent de dyschromie.
La surveillance de la vitalité pulpaire doit être effectuée tous les mois pendant 6 à 8 semaines.
Pronostic
1-2-1 : Diagnostic
La perte de l’émail est située le plus souvent au niveau de l’angle mésial ou distal de la dent
traumatisée.
Traitement
Lorsque la perte de l’émail est minime, le traitement consiste en une coronoplastie des bords d’émail
avec une fraise diamantée montée sur turbine et sous irrigation constante. Cet acte peut être suivi
d’une séance de fluoration ou d’un sealant.
Dans d’autres cas, il est nécessaire d’effectuer la reconstitution de la dent à l’aide d’un composite
photopolymérisant.
La surveillance de la vitalité pulpaire se fera un mois plus tard, puis à 3 mois puis tous les 6 mois.
Pronostic
1-3-1 : Diagnostic
On observe une perte de substance plus ou moins étendue. Ces fractures atteignent en général une
ou deux dents. Elles peuvent être associées à une atteinte ligamentaire (subluxation ou extrusion).
Traitement
Le traitement d’urgence a pour but d’éviter les dommages secondaires du tissu pulpaire :
Soit par une invasion microbienne via les tubuli dentinaires dénudés.
Un verre ionomère
Suivi post-opératoire
La restauration au composite procure une excellente étanchéité, elle doit être surveillée dans le
temps annuellement.
De la taille de l’exposition
Dents matures
Si l’exposition est minime et récente, on peut envisager de réaliser un coiffage pulpaire direct ou une
pulpotomie partielle. Toutefois, le pronostic est moins favorable et ces techniques doivent être
considérées comme étant un traitement d’urgence.
Si l’exposition pulpaire est plus étendue et plus ancienne et si un ancrage radiculaire est nécessaire à
la reconstitution, le traitement endodontique conventionnel à la gutta-percha est la technique de
choix.
Dents immatures (Voir cours sur la Pédodontie : Apexogénèse et apexification)
Le plus souvent, le trait de fracture est oblique allant du bord incisif de la face vestibulaire au bord
cervical de la face palatine ou linguale. Il est parfois longitudinal selon le grand axe de la dent ou
décentré mésialement ou distalement (fracture en ciseaux).
La symptomatologie clinique est peu importante, en effet seule mastication mobilise les fragments,
la douleur n’est pas spontanée mais fonctionnelle
2 : Diagnostic radiologique
Son interprétation est très difficile. En effet, dans la zone palatine, les fragments sont très proches et
le trait de fracture est perpendiculaire au rayon central donc moins visible.
Il est préférable d’utiliser plusieurs incidences et notamment des clichés décentrés en utilisant des
angulations mésiale et distale de 20° par rapport au premier cliché centré sur la dent.
Traitement
3-1-2 : Trait de fracture plus profond : Dans ce cas il est possible d’obtenir une limite supra-gingivale
avec gingivoplastie et/ou ostéotomie. Il est nécessaire d’obtenir une cicatrisation gingivale et une
réparation dentinaire.
Le trait de fracture est dégagé par gingivoplastie et/ou ostéotomie suivi du polissage de la surface
dentinaire. Une protection de la dentine peut être réalisée avec un ciment ionomère de verre.
Deux ou trois semaines plus tard, la cicatrisation gingivale est obtenue et la dent est reconstituée
avec du composite photopolymérisable.
En raison de l’exposition pulpaire, il est souvent nécessaire d’extruser la dent après le retrait du
fragment coronaire afin de rétablir l’espace biologique (d’environ 2mm) permettant une restauration
coronaire optimale.
Une traction orthodontique est effectuée pendant 4 à 6 semaines. La dent étant extrusée de 0,5mm
de plus que nécessaire du fait de la réingression physiologique. Après une contention de 3 mois, une
restauration est réalisée.
La traction orthodontique peut se faire avec des forces lourdes et discontinues (2 à 3 semaines) ou
avec des tractions légères et continues (environ 1mm d’extrusion par mois).
3-2-2 : Rétablissement de l’espace biologique
L’espace biologique est d’environ 2mm. Celui-ci comprend environ 1mm d’attache conjonctive située
coronairement au rebord osseux et environ 1mm d’attache épithéliale. Il faut 2mm d’espace pour
protéger l’organe dentaire de toute agression infectieuse du sulcus gingival vers le parodonte. Par
conséquent, il est primordial de ne pas nuire à cet espace biologique pendant les étapes du
traitement. Si l’espace biologique est perdu, il doit être rétabli avant la reconstitution
Suivi
Les fractures radiculaires sont des traumatismes peu fréquents. On les observe surtout chez les
sujets jeunes entre 11 et 20 ans. Les dents les plus fréquemment atteintes sont les incisives
maxillaires.
La guérison des fractures radiculaires est complexe, car le traumatisme intéresse le tissu pulpaire et
les tissus environnants (parodonte et os). Néanmoins, le traitement endodontique n’est pas toujours
nécessaire et ne doit pas être systématiquement envisagé.
L’expression clinique des fractures radiculaires est diverse, la dent peut apparaître en position
normale, extrusée ou déplacée latéralement. Ces fractures peuvent être associées à des fractures de
la table alvéolaire externe, plus rarement à des fractures coronaires.
3-1-4 : Test de la percussion : Ce test peut donner un son métallique indiquant dans ce cas que la
fracture radiculaire est associée à une luxation latérale du fragment coronaire. Un son sourd indique
une extrusion du fragment coronaire.
3-1-5 : Dyschromie coronaire : Une dyschromie de la couronne peut apparaître. Elle présente alors
le plus fréquemment une teinte rosée due à l’hémorragie pulpaire. Ce signe peut être réversible et
ne doit pas être considéré comme une indication systématique d’un traitement canalaire immédiat.
Il est primordial et peut révéler une fracture du tiers apical non soupçonnée cliniquement. Il
nécessite plusieurs clichés (1 occlusal complété par plusieurs rétroalvéolaires sous plusieurs
incidences).
Le trait de fracture n’est radiovisible que si le rayon est dirigé entre 15° et 20° par rapport au trait de
fracture
Traitement
Les deux facteurs essentiels sont le degré de maturation de l’apex et la situation plus ou moins
coronaire du trait de fracture.
3-3-1 : Trait de fracture au tiers apical : C’est la situation la plus favorable car dans la majorité des
cas, on n’observe ni mobilité ni déplacement des fragments. L’abstention et la surveillance sont la
règle.
Néanmoins dans de rares cas, il peut y avoir fracture de la table osseuse externe. Dans ce cas le
fragment apical doit être retiré chirurgicalement. Pour le fragment coronaire, une obturation a retro
avec du MTA suivie d’une obturation canalaire à la gutta-percha est la solution thérapeutique
actuellement préconisée.
3-3-2 : Trait de fracture au tiers moyen :
Le traitement consiste à réduire la fracture, réaligner les deux fragments et poser une contention.
Plus le laps de temps entre le moment du traumatisme et la consultation est court, plus la réduction
de la fracture est facile, le caillot se situant dans l’espace n’interférant pas sur la manœuvre
L’anesthésie locale est nécessaire, la force exercée pour le repositionnement étant souvent
importante. La réduction est évaluée radiographiquement avant de réaliser la contention. Un fil
orthodontique est collé sur la face vestibulaire des dents à l’aide de composite, et ajusté à la forme
de l’arcade; cette contention est laissée en place pendant 3 mois
3-3-3 : Trait de fracture au tiers coronaire :
Si le trait de fracture est supra-alvéolaire, le fragment coronaire est retiré, le fragment apical peut en
fonction de sa longueur être extrusé orthodontiquement. Une prothèse est ensuite réalisée après
traitement endodontique. Si le pronostic est défavorable, l’alternative implantaire est alors
envisagée
Suivi
Le patient est revu pour réévaluation 3 semaines, 6 semaines, 3 mois après le traumatisme. Les
visites de contrôle réévaluent la sertissure gingivale, la mobilité, la percussion, les tests de sensibilité
pulpaire, la couleur de la couronne. L’examen radiographique peut mettre en évidence d’éventuelles
résorptions radiculaires ou une dégénérescence pulpaire calcique.
Pronostic
Il existe quatre types de réponses biologiques en présence d’une fracture radiculaire selon
Andreasen :
Un traumatisme de faible intensité n’occasionne aucun déplacement donc peu ou pas de mobilité.
La vitalité du tissu pulpaire persiste, les odontoblastes suscitent la réparation avec les cellules
cémentaires entraînant ainsi l’apposition d’un tissu dur.
Un traumatisme de moyenne intensité provoque une légère mobilité, le dommage pulpaire permet
en général une revascularisation. Les cellules qui dominent la réparation son celles du ligament
parodontal créant une interposition de tissu fibreux conjonctif entre les fragments.
Un traumatisme sévère entraîne une mobilité importante puis une nécrose pulpaire et absence de
guérison au niveau du trait de fracture avec interposition d’un tissu de granulation
Guérison
Guérison par interposition de tissu dur
Ce type de guérison est fréquemment retrouvé dans le cas de dents immatures et lorsque les
traumatismes parodontaux associés sont peu sévères. Le cal de cicatrisation est alors formé de
dentine tertiaire à l’intérieur de la cavité pulpaire et d’ostéodentine et de cément à la surface
radiculaire. Les deux fragments sont soudés et ne forment qu’une seule entité
On observe une réparation par interposition d’un nouvel espace desmodontal entre les deux
fragments. Les surfaces dentinaires faisant face au trait de fracture peuvent être recouvertes de
cément.
L’interposition de tissu osseux s’effectue lorsque l’espace entre les deux fragments est plus large,
les fragments sont alors entourés de cément et d’un nouveau desmodonte. La radiographie révèle un
pont osseux séparant les fragments alors qu’un ligament parodontal normal les entoure.
3-5-2 : Complications
Dans cette situation, le tissu pulpaire du fragment coronaire est nécrosé alors que celui du fragment
apical reste vital. La nécrose pulpaire empêche la coalescence des deux fragments. Un tissu de
granulation remplit le trait de fracture et le ligament parodontal. Une fistule peut exister au niveau
du trait de fracture.
Nécrose pulpaire
Elle se produit lorsque l’agression est sévère, la nécrose pulpaire peut intéresser seulement le
fragment coronaire ou alors les deux fragments. Le traitement endodontique ne sera entrepris que si
les deux fragments sont réalignés. Si l’obturation du fragment apical est impossible, on obture
seulement le fragment coronaire et on extrait chirurgicalement le fragment apical.
Oblitération canalaire
Elle survient presque dans la plupart des cas, on assiste fréquemment à une oblitération canalaire du
fragment coronaire et une pulpe normale dans le fragment apical. Aucun traitement n’est nécessaire,
seule une surveillance est effectuée. La dent présente une couleur plus jaune. A la radiographie
l’oblitération peut être objectivée 9 à 12 mois après le traumatisme.
La subluxation est occasionnée par un choc plus fort ; certaines fibres desmodontales peuvent alors
être rompues, il existe un œdème et un saignement dans le ligament parodontal.
1 : Diagnostic de la concussion
A l’examen clinique, la dent ne présente aucune mobilité et aucun déplacement anormal par rapport
aux dents controlatérales. Un saignement et un léger œdème pouvant exister dans le parodonte, le
test à la percussion peut provoquer une légère sensibilité et la mastication être légèrement
douloureuse
Suivi
Pronostic
2- Diagnostic de la subluxation
A l’examen clinique on observe une mobilité anormale dans le sens vestibulo-lingual due à la rupture
de certaines fibres parodontales. Un saignement est visible au niveau du sulcus gingival, le test à la
percussion émet un son sourd et peut être douloureux. Le patient se plaint d’avoir une dent « plus
longue » ainsi qu’une gêne à la mastication. Les tests de vitalité pulpaire sont positifs.
Traitement :
Il consiste à ajuster l’occlusion si celle-ci est traumatisante, à prescrire une alimentation molle
pendant 8 jours. La contention n’est pas toujours nécessaire, sauf pour le confort du patient, elle ne
doit pas dépasser 2 semaines.
Un choc oblique déplace la dent partiellement hors de son alvéole. L’apex est forcé généralement
vers la paroi alvéolaire vestibulaire, sans fracture de cette paroi . Seules quelques fibres
desmodontales palatines retiennent la dent et évitent l’avulsion totale. Le ligament parodontal et la
pulpe sont sévèrement atteints.
1 : Diagnostic
A l’examen clinique, la couronne est intacte mais déplacée hors de son alvéole, le plus souvent en
position linguale, la dent paraît plus longue que les controlatérales. Elle présente une grande
mobilité.
Traitement
Suivi et pronostic
La surveillance de la vitalité pulpaire est nécessaire 3 semaines, 2 mois, 6 mois puis tous les 6 mois
pendant 4 ans.
Ce sont des traumatismes qui provoquent des dommages importants au ligament parodontal, pulpe
et os alvéolaire.
1 : Diagnostic
A l’examen radiographique, l’espace desmodontal est épaissi dans la région apicale, et on note une
fracture de la lame osseuse vestibulaire
Traitement
Il consiste avant tout à repositionner la dent dans sa position alvéolaire initiale et la contenir le temps
nécessaire à la guérison.
Repositionnement à l’aide d’un davier : Dans ce cas la racine est dégagée de son blocage osseux par
une légère extrusion et repositionnée en arrière dans sa position initiale.
Suivi et pronostic
4-4 : Intrusion
C’est la forme la plus sévère des déplacements dentaires. Le choc le plus souvent axial force la dent
dans son alvéole entraînant généralement sa perforation. Le système neuro-vasculaire de la dent
subit des dommages considérables qui provoquent une nécrose pulpaire génératrice de résorptions
inflammatoires. Les fibres desmodontales sont écrasées.
1 : Diagnostic
L’examen clinique révèle une différence de hauteur entre le bord libre de la dent traumatisée et la
controlatérale, la dent semble bloquée dans son alvéole. Le test de percussion est douloureux, les
tests de sensibilité pulpaire sont négatifs.
Dents immatures On observe généralement une ré-éruption spontanée qui peut demander
plusieurs semaines. La vitalité pulpaire doit être contrôlée à 3 semaines, 6 semaines, tous les 2 mois
jusqu’à 5 ans. Si la dent ne fait pas sa ré-éruption spontanée, la dent est extrusée
orthodontiquement.
Dents matures Si le déplacement est minime, la ré-éruption naturelle peut se faire, la vitalité
pulpaire est surveillée et en cas de nécrose, un traitement canalaire est effectué. Si le déplacement
est important, le repositionnement de la dent peut se faire par des moyens chirurgicaux ou
orthodontiques
Suivi et pronostic
Les dents sont contrôlées à 3 semaines, 6 semaines, 2 mois, 6 mois puis tous les 6 mois pendant 5
ans. Certaines dents peuvent montrer une ankylose 5 ans après.
4-5 : Expulsion
C’est un accident très fréquent sur dents permanentes immatures en raison de leurs racines très
courtes et de la laxité ligamentaire.
1 : Diagnostic
L’examen clinique correspond au déplacement complet hors de son alvéole. L’alvéole est déshabitée.
Si la dent est retrouvée, il faut vérifier l’intégralité de la racine.
L’examen radiographique peut révéler l’existence ou non d’une fracture alvéolaire associée.
Traitement
1ère séance
La réimplantation sur le lieu d’accident est recommandée. Le praticien peut conseiller au patient de
réimplanter sa dent sur le site. En cas d’impossibilité ou de refus. Il préconise de l’immerger dans un
milieu adéquat (lait ou sérum physiologique).
Une fois le patient au cabinet, la dent est examinée et nettoyée au sérum physiologique. L’alvéole est
rincée délicatement au sérum physiologique pour éliminer le caillot source d’ankylose.
Si le temps extra-alvéolaire est inférieur à 60 mn, et l’apex mature, la dent est replacée doucement
dans l’alvéole avec une légère pression digitale. La radiographie contrôle le bon repositionnement.
2ème séance
Une semaine après, le traitement canalaire est effectué avec obturation canalaire intermédiaire à
l’hydroxyde de calcium. L’obturation canalaire définitive s’effectuant 1 an après
Suivi
Les séances de contrôle se font toutes les 3 semaines, 6 semaines puis tous les ans pendant 5 ans.
Pronostic
Le temps extra-alvéolaire
Le milieu de conservation