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Plan
I. INTRODUCTION
II.RAPPEL ANATOMIQUE
III. ETIOPATHOGENIE
a/ Épidémiologie
b/ étiologie
IV ANATOMIE PATHOLOGIE
V. ETUDE CLINIQUE
VI.FORMES CLINIQUES
VII.COMPLICATIONS - EVOLUTION
VIII.TRAITEMENT
IX CONCLUSION
I- INTRODUCTION
II - Rappel anatomique
A/ EPIDEMIOLOGIE
La fréquence et la répartition des fractures
selon le sexe
.masculin +++
.féminin+
selon l’age
.< 10 ans = 1%
.10-20 =39%
.20- 30 ans = 53%
.30 -40 =5%
>40ans = 2%
En fonction du siège
* mandibule 16%
*massif facial (max ,malaire, orbite ) 18%
*nez 64,8%
*divers 4,2%
B/ ETHIOLOGIE
Quelque soient l’âge et le sexe l’accident de la voie publique reste la première cause
des traumatismes de la face
Autres causes sont par ordre décroissant : les agressions, les accidents de travail et
sportifs
IV – Anatomopathologie
- Le revêtement cutané peut être le siège de plaies, uniques ou multiples, franches, linéaires
ou contuses avec ou sans perte de substance.
On peut également observer des signes de contusion (ecchymose, hématome) sans véritable
plaie
- L’atteinte osseuse peut se traduire par des traits simples localisés ou irradiés, isolés ou
multiples, par une comminution avec présence de nombreux fragments, par une véritable
dislocation;
- Certains éléments nobles peuvent être intéressés par les dégâts osseux :
* le globe oculaire et ses annexes peuvent être directement touchés par l’impact, responsable
de lésions variées pouvant aller jusqu’à la perforation voire l’éclatement
– dans le cône orbitaire, une fracture déplacée ou un hématome peuvent provoquer une
atteinte du nerf optique par compression, notamment au niveau de l’apex
– au niveau de l’ethmoïde, ce sont les filets du nerf olfactif qui peuvent être arrachés ;
– dans la partie inféromédiale de l’orbite, le canal lacrymonasal peut être lésé ;
V- ETUDE CLINIQUE
Avant d’effectuer tout examen local il faut d’abord traiter toute urgence qui peut mettre en
jeu le pronostic vital (hémorragie, trouble respiratoire; urgence neurologique…..)
A/ INTERROGATOIRE
*âge du blessé
*horaire et circonstance de l’accident
*heure du dernier repas
*notion de perte de connaissance immédiate ou retardée
* ATCD
B/ EXAMEN CLINIQUE
EXAMEN EXOBUCCAL
*de face : on note la symétrie générale des orbites, des pommettes et de la pyramide nasale
*de profil : on cherche un aplatissement de l’ensemble de la face, une inversion des rapports
lèvre sup /lèvre inf ; des fractures-disjonctions peuvent entraîner un allongement du visage
qui n’est véritablement visible qu’après disparition de l’oedème
Les téguments sont rarement indemnes ( des plaies , des ecchymoses…..)
On recherche aussi l’atteinte des organes nobles :
-l’axe vasculaire
- nerf facial et ses branches
- les voies lacrymales
La palpation du visage recherche des points douloureux , un ressaut osseux, un emphysème
s/cutané et des mobilités anormale du massif facial
EXAMEN ENDOBUCCAL
L’examen endobuccal recherche des ecchymoses et vérifié l’articulé dentaire
Une ecchymose palatine médiane évoque une disjonction intermaxillaire
Une béance incisive associée à un recul de l’arcade dentaire supérieur évoque une fracture de
type Le Fort
EXAMEN DU CAE
L’otoscopie complète l’inspection initiale
Devant une otorragie, le sang peut provenir d’une blessure superficiel de l’oreille externe,
mais il faut surtout savoir reconnaître une hémorragie liée à une fracture du rocher ou du
tympanal
EXAMEN OPHTALMOLOGIQUE
VI -FORMES CLINIQUES
A / fractures simples
fracture de la pyramide nasale
Inspection
- Épistaxis d’abondance varie en fonction de la violence du traumatisme
- Oedeme : efface les reliefs de la pyramide nasale rendent difficile l’évaluation de la
déformation ; Dans ce cas un autre examen clinique est nécessaire après quelques
jours
- Les ecchymoses nasales et périorbitaires
Palpation
Recherche un ressaut osseux
Rhinoscopie antérieure ; après un mouchage
- On apprécie l’état de la muqueuse
- déviation septale
- recherche d’un hématome de la cloison
Examen ophtalm
Bilan radiologique
Les radiographies seront demandées en fonction du bilan clinique.
Un scanner du massif facial en coupes fines axiales et coronales est nécessaire en cas
de fracture comminutive
1-Fracture de l’orbite
Un choc violent sur le globe oculaire peut entraîner une fracture en "trap-door"
Le plancher s’ouvre puis se referme en incarcérant le droit inf avec eventuelle compresion du
nerf s/ orbitaire
B- FRACTURES COMPLEXES
Disjonctions faciales
Fracture de Le Fort I
C’est une fracture transfaciale basse détachant l'arcade dentaire et le palais, ainsi que
le 1/3 inférieur de l'apophyse ptérygoïde,
Le diagnostic est suspecté sur l’examen endobuccal qui montre une ecchymose
palatine et vestibulaire, souvent associée à un délabrement dentaire important
Fracture de Le Fort II
la fracture transfaciale haute qui détache le nez le plateau palatin avec l'arcade
dentaire de la base du crâne
Le trait part de la racine du nez, traverse le maxillaire
L'apophyse ptérygoïde est sectionnée à son 1/3 moyen.
La fracture de Le Fort III,
Traverse les deux orbites, la racine du nez et latéralement l'apophyse orbitaire des os
zygomatiques et la partie supérieure de l'apophyse ptérygoïde.
Cliniquement elle se manifeste surtout par un énorme hématome en lunettes associe à
une mobilité anormale du massif facial
Il faut rechercher une atteinte concomitante de la base du crâne (rhinorrhée) qui n'est
pas exceptionnelle.
Fracture du complexe naso-ethmoido maxillo-fronto-orbitaire ( NEMFO (
On parle aussi de dislocation orbito-naso ethmoido-frontale
Sous un impact les structures nasales s’enfoncentdans la face et les apophyses montantes des
maxillaires cèdent et s’écartent
*soit en bas : on a une dislocation orbitonasale
*soit en haut et l’épine nasale cède, lenez s’enfonce dans l’ethmoide donc il s’agit d’une
dislocation fronto-naso- orbitaire centrale
*si l’impact est plus lateral et que la suture frontomalaire cède avec le toit de l’orbite
VII-EVOLUTION
Les séquelles les plus fréquentes sont les cals vicieux notamment du malaire, les
asymétries faciales, les béances dentaires, la rétrusion du tiers moyen facial et
l'énophtalmie. L'anosmie iatrogène ou spontanée est également une séquelle possible
Séquelles douloureuses
Les douleurs sinusiennes peuvent survenir plusieurs années après le traumatisme, elles
justifient l’exploration radiologique pour éliminer une mucocèle ou une sinusite chronique en
poussée.
La névralgie du nerf sous-orbitaire peut survenir après un embrochage au cours d’une fracture
maxillomalaire, par exemple.
VIII –TRAITEMENT
BUTS
Traiter toute urgence vitale
Rétablir la charpente osseuse
Éviter les complications et les séquelles
MOYENS
Moyens médicaux
Réanimation
Antibiothérapie
Antalgique
Moyen chirurgicaux
Ostéosynthèse ( par fils d’acier ou par plaque )
Greffes osseuses
embrochage
Moyen physique Réeducation
LES INDICATIONS
--- Les fractures avec larges ouvertures cutanées sont généralement opérées dans les 48
heures avec réduction et contention par des plaques d'ostéosynthèse et des fils d'acier.
--Le traitement de la brèche méningée est effectué par les neuro-chirurgiens en général 10 à
20 jours après le traumatisme si la rhinorrhée persiste.
IX- CONCLUSION
Toutes les lésions traumatiques de la face ont des répercussions esthétiques et
fonctionnelles importantes et sont au mieux traitées par une prise en charge la plus
précoce possible et la plus complète possible avant la consolidation des fractures.