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Le transfert de propriété n'est pas une obligation qu'exécute le vendeur. La propriété est
transférée de plein droit par la seule conclusion du contrat de vente. Dans les autres pays le transfert
du bien est vraiment une obligation alors qu'en France dès qu'il y a conclusion du contrat ipso facto
il y a transfert de propriété. Qu'il s'agisse du du droit romain ou du droit ancien le transfert de
propriété était une obligation à l'acheteur, la propriété n'était transférée qu'au jour où le vendeur
remettait le bien matériellement à l'acheteur. Depuis 1804 le transfert de propriété est un effet légal
du contrat de vente. Cette règle vaut toujours entre les parties pas toujours à l'égard des tiers.
A- Le principe
Art 1583 dispose que « la vente est parfaite entre les parties, et la propriété est acquise de
droit à l'acheteur à l'égard du vendeur dès qu'on est convenu de la chose et du prix quoique la
chose n'ait pas encore été livrée ni le prix payé ».
Art 1196 dispose que « les contrats ayant pour objet l'aliénation de la propriété ou la
cession d'un autre droit, le transfert s'opère lors de la conclusion du contrat ».
B- Les exceptions
a. Retard du transfert
La loi prévoit dans des cas particuliers un retard du transfert de propriété lorsque la nature
des choses impose ce retard :
– La vente porte sur une chose future : le transfert de propriété est alors retardé jusqu'à
l'achèvement de la chose. Cela n'est pas à confondre avec la livraison.
– La vente porte sur des choses de genre : le transfert de propriété ne va s'opérer qu'au
jour de leur individualisation.
b. Avancement du transfert
C'est l'hypothèse de la vente d'immeubles en l'état futur d'achèvement : vente sur plan.
Comme c'est une vente sur chose future normalement le transfert devrait être retardé
au jour de l'achèvement, la loi ici prévoit qu'alors même que l'on est en présence d'une chose
future, le transfert va s'opérer dès la conclusion de la vente. Cela s'explique par la volonté de
protéger l'acheteur d'un éventuel risque de faillites du vendeur. S'il fait faillite les créanciers peuvent
saisir ses biens, et donc puisque le transfert de propriété s'est déjà opéré ils ne pourront pas y
toucher.
C'est la personne qui a acquis un droit réel sur le bien soit par l'intermédiaire du vendeur soit
par l'intermédiaire de l'acheteur.
On fait une distinction entre les ayants cause universels et les ayants cause à titre particulier.
Ici on ne parle seulement des ayants cause à titre particulier. Un ayant cause universel est celui qui
poursuit la personne de son auteur (l'héritier). Alors que l'ayant cause à titre particulier a acquis un
droit de son auteur, c'est l'exemple de l'achat d'un bien à un vendeur.
A vend son bien à B, puis a vend à nouveau son bien à C. Qui est propriétaire : B ou C ? Ils
sont tous les deux des ayants cause de A. Le conflit se pose entre B et C qui sont tiers, ce n'est pas
un conflit entre les parties. Il faut ainsi distinguer selon le bien retenu.
a. La vente d'immeuble
Variété de règles :
– Le conflit va être réglé par un système de publicité. Ce cas de figure vaut pour les droits
de propriété industrielle (brevets, marques, dessin, modèles). Si A va son modèle à B mais
que A le revend à C, alors celui qui inscrit son droit de propriété à l'INPI en premier
l'emporte.
– Le conflit va être réglé par une formalité de notification. Dès lors qu'il y a notification
aux tiers alors le droit de propriété est opposable notamment en matière de cession de
créances.
– Le conflit va être réglé par aucune formalité. Dans ce cas c'est la vente elle même qui est
opposable aux tiers. Système dangereux pour les tiers car ils n'en ont pas connaissance.
C'est un droit contre une personne, autrement dit c'est le fait d'être créancier. A vend son bien
à B et B le loue à C (ayant cause à titre personnel de A), peut-il dire qu'il est locataire à B ?
1) Principe
2) Tempéraments
→ Cas particulier des droits de propriété intellectuelle : notamment en matière de propriété
industrielle, la publicité de la vente au registre de l'INPI constitue une opération d'opposabilité
de la vente à tous les tiers qu'ils soient des ayant cause à titre réel ou à titre personnel.
Exemple : A vend son brevet à B le 9 novembre, le 10 novembre A le concède à B (location),
C peut opposer son droit dès lors que B n'a pas encore publié son droit au registre.
– Il peut opposer le fait que la vente n'a pas de date certaine (soit acte authentique, soit
acte enregistré).
– Il peut opposer la théorie de l'apparence. A avait toute l'apparence d'un propriétaire. Donc
C pourra dire qu'il est bien locataire.
Ce sont ceux qui n'ont pas contractés avec l'une des parties, ni de droits réels ni de droits
personnels. Ils auront un rapport juridique avec le propriétaire. Exemple : un tiers subi un dommage
en raison du bien. Ce tiers pourra-t-il agir contre l'acheteur ou contre le vendeur ?
1) Principe
Dès la vente, le transfert de propriétaire est opposable aux tiers, peu importe qu'il y ait
eu publicité. À l'égard des véritables tiers, c'est l'acheteur qui est le véritable propriétaire.
2) Exceptions
→ Le cas de la fraude : on simulerait une vente pour permettre à l'acheteur d'obtenir une
indemnisation de son assureur. Dans ce cas l'assureur pourra opposer l'hypothèse de la fraude.
→ Le cas particulier des droits de propriété intellectuelle : en matière de droits industriels c'est
uniquement au jour où il y a publication au registre de l'INPI qu'il y a opposition à l'égard des
tiers.
§1 Le principe
Art 1196 al 3 qui prévoit que « le transfert de propriété emporte transfert des risques de la
chose ». Concomitance avec le transfert de propriété.
La logique repose sur un adage « res perit domino » c'est-à-dire que si la chose périe c'est le
propriétaire qui en supporte les conséquences.
Parfois il peut être difficilement acceptable que celui qui n'a pas reçu la chose en supporte
les risques. C'est la raison pour laquelle cette règle n'est pas d'ordre public.
§2 Les exceptions
Vente d'immeuble à construire, le bien n'est pas encore livré mais l'acheteur est déjà
propriétaire au fil de la construction. Si un dommage survient les risques demeurent à la charge
du seul vendeur jusqu'à l'achèvement de la construction afin de protéger l'acheteur.
4) Vente au consommateur
Stipulation d'une clause qui signifiera que la propriété ne sera transférée qu'au jour du
paiement complet du prix alors même que l'on a le bien entre nos mains. Que se passe-t-il si le
bien est volé ? Le vendeur est encore propriétaire dans ce délai. Le transfert de risques se justifie
par le fait que l'acheteur doit supporter les risques qui pèsent sur la chose.
Traditionnellement on prévoit que l'on calque le système de la vente maritime sur la vente
d'un immeuble en état futur d'achèvement. L'acheteur devient propriétaire au fur et à mesure de la
construction, en cas de faillite il pourra récupérer une partie du bateau.
Quid des risques ? On stipule une clause au terme de laquelle les risques pèsent sur le
vendeur tant que le bateau n'est pas complètement achevé.
Art 1603 dispose que « le vendeur est tenu de deux obligations principales, celle de délivrer
et celle de garantir la chose qu'il vend ». Cet Art propre à la vente ne suppose pas seulement 2
obligations mais d'autres obligations en découlent.
A- L'obligation de renseignement
Le vendeur doit renseigner son acheteur sur la chose qu'il lui vend. Le renseignement
implique un double niveau d'obligation :
B- L'obligation de sécurité
Vise une hypothèse trouvant son origine dans une loi du 19 mai 1998 qui a eu pour objet de
transposer une directive de l'UE relative à la responsabilité du fait défectueux. Illustration : un
fabricant de TV qui vend à un fournisseur et un acheteur se procure un TV, elle explose et met le
feux à la maison. Il est possible d'agir contre le vendeur, mais aussi contre le fabricant au nom de la
responsabilité du fait défectueux alors même qu'il n'y a aucun rapport entre le fabricant et l'acheteur.
La justification se trouve dans la défectuosité du bien.
§2 L'obligation de délivrance
A- L'objet de la délivrance
Art 1604 qui dispose que « la délivrance est le transport de la chose vendue en la puissance
et possession de l'acheteur ».
Avec l'avant projet de réforme on a tenté de moderniser les choses en prévoyant que « le
débiteur de la délivrance doit mettre le bien et ses accessoires à disposition du créancier ».
Qu'est ce l'obligation de délivrance ? C'est la mise à disposition de la chose du vendeur à
l'acheteur, qui est conforme à la chose vendue. La mise à disposition n'est pas la livraison.
Il faut distinguer l'objet de l'obligation de délivrance de l'obligation de garantie des vices
cachés :
1) La forme de la délivrance
Pour les immeubles la délivrance se fait par la remise des titres de propriété.
Pour les meubles, la délivrance se fait par la mise à disposition matérielle du bien. La
délivrance c'est une obligation juridique, ce n'est pas entrer en possession (soit aller chercher le bien
soit se faire livrer).
2) Le lieu de la délivrance
3) La date de la délivrance
Art 1610 qui dispose que « si le vendeur manque à faire la délivrance dans le temps
convenu entre les parties, l'acquéreur pourra, à son choix, demander la résolution de la vente, ou
sa mise en possession (exécution forcée), si le retard ne vient que du fait du vendeur ».
Art 1611 « dans tous les cas le vendeur doit être condamné aux dommages et intérêts s'il
résulte un préjudice pour l'acquéreur du défaut de délivrance au terme convenu ».
Art 1217 issu de l'ordonnance du 10 février 2016 est un article d'annonce, en annonçant
toutes les sanctions possibles en cas d'inexécution d'une obligation :
L'Art 1217 qui est de droit commun s'applique au droit de la vente. Concernant les
sanctions, le délai pour agir ne peut être que celui du droit commun de la prescription c'est-à-dire 5
ans à compter du jour du constat de l'inexécution de l'obligation de délivrance.
§3 L'obligation de garantie
Art 1625 dispose que « la garantie que le vendeur doit à l'acquéreur a deux objets : le
premier est la possession paisible de la chose vendue (garantie d'éviction) ; le second, les défauts
cachés de cette chose ou les vices rédhibitoires ».
A- La garantie d'éviction
L'objet de cette garantie signifie que le vendeur garantie son acheteur contre l'éviction de
son droit de propriété. L'intensité de cette garantie d'éviction diffère selon qu'elle attrait au propre
fait du vendeur ou du fait des tiers.
Cette garantie peut être résumée par cette maxime : qui doit garantie ne peut évincer.
Le vendeur ne peut jamais évincer son acheteur, il ne peut jamais reprendre par une voie détournée
ce qu'il a vendu à l'acheteur.
→ Domaine : cette garantie s'applique tant aux troubles de droit que de fait.
Concernant les troubles de droit, cela signifie que le vendeur ne viendra pas contester la
propriété de l'acheteur. Le vendeur a droit d'agir pour une nullité ou une résolution il ne peut pas
seulement contester le droit de propriété de son acheteur aux moyens d'une autre voie qui lui serait
ouverte s'il n'était pas vendeur. Exemple : je ne peux pas revendiquer le droit de propriété de mon
acheteur sur le terrain de l'usucapion. Le vendeur occupe toujours le terrain, l'acheteur est quand
même propriétaire, au bout de 10 ans ou 30 ans, le vendeur ne peut pas dire qu'il est propriétaire.
Concernant les troubles de fait, ce sont les faits du vendeur qui ne doivent pas conduire pas
à une éviction de l'acheteur. Exemple : vendeur d'un fonds de commerce vient informer la clientèle
de son nouvel emplacement.
→ L'intensité de cette obligation : la règle est d'ordre public. Toute clause du contrat de vente
qui déchargera le vendeur de cette garantie, de son fait personnel est nulle. La garantie d'éviction du
fait personnel est une garantie d'ordre public.
Il s'agit d'un trouble émanant d'un tiers. Cela signifie que le vendeur va devoir garantir que
des tiers ne vont pas pouvoir troubler la propriété de son acheteur.
→ Domaine : il est plus limité ici. Le vendeur n'est garant que des troubles de droit
provenant de tiers. Exemple : vente d'une maison, plus tard un voisin dit qu'il a une servitude sur le
terrain. Le vendeur doit garantie de ce trouble. Ou le tiers qui revendique le droit d'être locataire.
En revanche lorsqu'il s'agit de troubles de fait de tiers, le vendeur n'est pas tenu par la
garantie.
→ L'intensité : cette règle n'est pas d'ordre public. Les parties peuvent convenir d'une clause
de non garantie.
1) Les conditions
Pour que l'acheteur puisse se prévaloir d'une garantie des vices cachés il doit rapporter la
preuve de la réunion de 4 conditions :
– Vice impropre à l'usage normal de la chose : Art 1641. Si j'achète une voiture c'est pour
qu'elle roule. Cet usage peut être diminué, ce n'est pas un défaut qui touche aux
spécifications contractuelles, c'est une notion objective, usage anormal.
– Vice caché : Art 1642, le vendeur n'es pas tenu des vices apparents et dont l'acheteur a pu se
convaincre lui même. Le vice apparent est celui qui saute aux yeux.
– Vice doit être antérieur à la vente : le vice existait au jour de la vente.
– Absence de clause de non garantie : garantie des vices cachés n'est pas d'ordre public.
Cette clause de non garantie est en principe licite sauf lorsque le vendeur est un
professionnel et qu'il vend à un profane. En matière immobilière, il est d'usage dans les
ventes entre particuliers de stipuler une clause de non garantie des vices cachés. C'est une
clause de style.
2) Les effets
→ Art 544 dispose que « l'acheteur a le choix de rendre la chose et de se faire restituer le prix,
ou de garder la chose et de se faire rendre une partie du prix ». Il a le choix entre la résolution de
la vente (action rédhibitoire) et entre une diminution du prix (action estimatoire).
→ Art 1648 dispose que « l'action doit être intentée par l'acquéreur dans un délai de 2 ans à
compter de la découverte du vice ».
Ne s'applique pas à toutes les ventes qu'à certaines car cette garantie ne se situe pas dans le
Code civil mais dans le code de la consommation. Directive du 25 mai 1999 qui a eu pour objet de
régir certains aspects de la vente et les garanties des biens de consommation. L'idée est d'instaurer
une garantie au profit du consommateur. L'idée est de créer une sorte de fusion entre l'obligation de
délivrance et la garantie des vices cachés. Il a fallu attendre une ordonnance du 17 février 2005 pour
transposer cette directive. On s'est posé la question de savoir si l'on faisait une transposition a
minima ou est ce qu'il ne fallait pas refondre notre Code civil sur les obligations dues par le
vendeur. On aurait plus qu'une seule obligation : la garantie de conformité. La transposition s'est
faite a minima donc sans toucher au Code civil, on a mis cette garantie dans le Code de la
consommation aux Arts L217-1.
A- Le domaine
→ Art L217-1, quant à l'objet de la vente la garantie de conformité ne s'applique que pour la
vente de biens meubles corporels. En revanche peu importe qu'il soit neuf ou d'occasion. Sont
assimilés aux contrats de vente les contrats de fourniture de biens meubles à fabriquer ou à
produire.
Certains biens supposent de se demander s'ils sont corporels ou incorporels ? Exemple de
l'eau : corporel. Mais pour le gaz la loi prévoit que lorsqu'il est conditionné c'est un meuble
corporel. En revanche pour la fourniture d'électricité ce n'est pas un meuble corporel.
→ Art L217-3, quant aux parties, cela ne vise que les ventes conclues entre un vendeur
professionnel d'une part et d'autre part un acheteur consommateur. Cela ne s'applique pas
dans une vente entre deux professionnels ou entre deux consommateurs.
→ Art L217-2, quant à l'exclusion, la garantie est exclue dans les ventes aux enchères et celles
faites par autorité de justice.
Le domaine concerne donc des ventes de gré à gré d'un meuble corporel entre un
professionnel et un acheteur consommateur.
→ Art 217-4 prévoit que le vendeur livre un bien conforme au contrat et répond des
défauts de conformité existant lors de la délivrance.
→ Art 217-5 définit que le bien est conforme au contrat :
– S'il est propre à l'usage habituellement attendu d'un bien semblable (Garantie des vices
cachés du Code civil).
– Ou s'il présente les caractéristiques définies d'un commun accord par les parties ou est
propre à tout usage spécial recherché par l'acheteur, porté à la connaissance du
vendeur et que ce dernier a accepté.
On voit ici que cette garantie de conformité adopte une conception moniste de la
conformité c'est-à-dire à la fois l'obligation de délivrance du Code civil et aussi la garantie des
vices cachés du Code civil.
B- Le régime juridique
1) L'action en garantie
→ Art L217-12 dispose que l'action résultant du défaut de conformité se prescrit par 2 ans à
compter de la délivrance du bien. Dans le droit commun on a 2 actions (action sur la délivrance 5
ans à compter de la délivrance / action des vices cachés 2 ans à compter de la découverte des vices).
Concernant la conformité c'est 2 ans à compter de la délivrance. On pourrait dire que ce point de
départ n'est pas protecteur du consommateur. Mais autre Art :
→ Art 217-13 qui prévoit que s'il est impossible d'agir sur le fondement du droit sur-
spécial du droit de la consommation il est quand même possible d'agir sur le terrain du droit
spécial de la vente c'est-à-dire sur le Code civil s'il y a démonstration que les délais en droit civil
ne sont pas prescrits.
Art L217-9 qui dispose qu'en cas de défaut de conformité l'acheteur choisit entre la
réparation et le remplacement du bien. Toutefois le vendeur peut ne pas procéder selon le choix
de l'acheteur si ce choix entraine un coût manifestement disproportionné au regard de l'autre
modalité (réparation coûte moins cher que remplacement).
Art L217-10 prévoit que si la réparation et le remplacement sont impossibles soit l'acheteur
rend le bien et se fait restituer le prix, soit le conserver et se fait rendre une partie du prix.
A- L'exigibilité du prix
Art 551 du Code civil qui dispose que « s'il n'a rien été réglé à cet égard lors de la vente,
l'acheteur doit payer au lieu et dans le temps où doit se faire la délivrance ».
Le moment du paiement : le principe est que ce sont les parties qui décident du moment
du paiement du prix. Mais si les parties n'ont rien prévu, à défaut c'est la loi qui supplée la
volonté des parties. Le prix devient alors exigible par la délivrance. Ce n'est donc pas par le
transfert de propriété c'est au moment de la délivrance. 2 Conséquences :
– Le vendeur qui réclame le prix doit prouver qu'il a satisfait à son obligation de délivrance.
– L'acheteur peut refuser de payer le prix tant que la délivrance n'est pas parfaite, c'est-à-dire
que le bien n'est pas conforme aux stipulations contractuelles.
Le lieu du paiement : l'acheteur doit payer au lieu où se fait la délivrance c'est-à-dire au
lieu où se trouve le vendeur puisque c'est lui qui délivre le bien. C'est à l'acheteur de se déplacer ou
de payer les frais de transport.
La loi octroie au vendeur une diversité de moyens pour obtenir le paiement du prix :
– Art 712 qui permet au vendeur de refuser la livraison du bien tant qu'il n'a pas été
payé.
– Art 2332 qui reconnaît au vendeur un droit de revendication de la chose vendue
mobilière entre les mains de l'acheteur dans les 8 jours de la vente. C'est l'hypothèse où
l'acheteur a pris possession du bien mais n'a pas encore payé. Le vendeur a le droit de
revendiquer le bien c'est-à-dire qu'il dit que la vente est résolue car il manque une exécution
de l'obligation de l'acheteur celle de payer.
– En matière de vente de denrées qui prévoit une résolution de plein droit au profit du
vendeur à défaut de retirement de la chose vendue dans le délai convenu. Il faut pouvoir
que la résolution se fasse vite pour qu'une nouvelle vente se fasse.
– Le vendeur dispose d'un privilège spécial sur le bien vendu. Les créanciers vont vouloir
se faire payer en liquidant l'actif (en vendant l'immeuble par exemple). Le problème est que
tous les créanciers ne pourront pas tous se faire payer il y en a qui sont propriétaires
notamment le vendeur qui en fait parti.
– Issu de l'ordonnance de 2016 qui permet au créancier d'avoir une action directe en
paiement de sa créance au débiteur de son débiteur.