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TECHNIQUES D’EXPLORATION

RADIOLOGIQUE DU THORAX
I-INTRODUCTION :

 L'appareil respiratoire est un ensemble complexe de


conduits et de tissus qui assurent la circulation de
l'air et des gaz respiratoires. Le dépistage et le
diagnostic d’une affection pleuro-pulmonaire ou
médiastinale repose essentiellement sur les
données des examens radiologiques.

 Différentes techniques d'exploration d'imagerie


médicale permettent de visualiser tous ces milieux.

 Il peut être nécessaire d'avoir recours à plusieurs


techniques d'imagerie médicale pour diagnostiquer
une pathologie, pour repérer des anomalies , de
localiser précisément des anomalies profondes et
effectuer des prélèvements
II- LES DIFFERENTES TECHNIQUES
RADIOLOGIQUES
1-LA RADIOGRAPHIE THORACIQUE STANDARD
CONVENTIONNELLE :
 Elle permet d’obtenir par exposition du thorax aux
RX une image montrant
 La cage thoracique : gril costal, sternum, rachis
dorsal el les clavicules
 Les deux poumons entourés par la plèvre
 Le coeur

 C’est un examen de base en radiologie pulmonaire.


 Coût peu élevé.
 Vue d’ensemble de tout le thorax.
 Surveillance évolutive d’une affection donnée.
Utilise les Rayons X (RX)
Source de RX (S) - Collimation (C) - Filtre (F)
- Trajectoire en ligne droite
- Interposition du thorax du sujet (T)
- Absorption variable selon les tissus
- Récepteur (E) analogique (écran /film) ou
-numérique
- Image (I)
1-LA RADIOGRAPHIE THORACIQUE
STANDARD CONVENTIONNELLE :
A- LE CLICHE DE FACE : (critères techniques
d’un bon cliché thoracique) - Doit être réalisé :
-En position debout :
la poche à aire gastrique contient un niveau
horizontal.
A- LE CLICHE DE FACE :
CRITÈRES DE QUALITÉS

- Visualisation du niveau
hydro-aréique de la poche
à air gastrique = position
debout
A- LE CLICHE DE FACE :
-En postéro-antérieur :
 C’est-à-dire face antérieure du thorax
appliquée contre la cassette qui contient le
film.
Pourquoi?
-LE CŒUR PLUS PROCHE DE LA PLAQUE MOINS D’AGRANDISSEMENT
-LES SEINS MOINS IRRADIES

S T I
R

T
I
A- LE CLICHE DE FACE :

 En inspiration profonde :
 On doit pouvoir compter 06 arcs antérieurs de cotes
au niveau d’un champ pulmonaire (au dessus des
coupoles diaphragmatiques).
A- LE CLICHE DE FACE :
CRITÈRES DE QUALITÉS

- Visualisation des
apex et des culs de
sac

- visualisation d’au
moins 5 arcs costaux
antérieurs inspiration
=
profonde
A- LE CLICHE DE FACE :

 De face stricte (bien symétrique) :


 Les extrémités internes des clavicules
doivent être à équidistance par rapport à
la ligne médiane des apophyses épineuses.
A- LE CLICHE DE FACE :

CRITÈRES DE QUALITÉS

- Visualisation des
apex et des culs de
sac

- Extrémités internes
des clavicules
symétriques par
rapport a la ligne des
épineuses dorsales =
Face Stricte
A- LE CLICHE DE FACE :

Omoplates bien dégagées :


 Afin de ne pas se superposer sur les
champs pulmonaires.
A- LE CLICHE DE FACE :
CRITÈRES DE QUALITÉS

Visualisation du niveau
hydro-aréique de la poche
à air gastrique = position
debout.

- Omoplates dégagées.

- Bonne visibilité des lignes para


Aortiques et para
oesophagienne.
A- LE CLICHE DE FACE :
Bonne pénétration :
 Visibilité : des quatre premières vertèbres dorsales et
les vaisseaux pulmonaires jusqu’à la périphérie des
champs pulmonaires et dans la région rétro-
cardiaque.
 Le cliché doit inclure tout le thorax.
Cliché Thoracique de Face
Critères de qualité

RT trop pénétrée, ou surexposé RT pas assez pénétré : sous exposé


Cliché Thoracique de Face
Critères de qualité
De face: Distance bord Debout : Niveau hydroaérique
interne des clavicules au dans la poche à air gastrique.
épineuses identique.

En Inspiration :
Sommet de la coupole droite au
niveau ou sous la partie
antérieure du 6ème arc costal.

Exposition correcte(ou
noircissement) :
Rachis et vaisseaux visibles
derrière le cœur. Vaisseaux vus
jusqu’à 1,5cm de la paroi
B - LE CLICHE DE PROFIL :

 Pas systématique il est souvent pratiqué en


complément du cliché de face.

 Il Permet d’explorer les régions rétro-cardiaque


et rétro- sternale ainsi que les culs de sac costo-
diaphragmatiques postérieurs, masqués sur le
cliché de face.

 Il superpose les deux poumons, il est donc inutile


de demander systématiquement les deux profils
Le profil gauche est réalisé si l’anomalie siège du
côté gauche et inversement (afin d’éviter
l’agrandissement du coeur).
 De Profil :
  Incidence latérale Debout *
Inspiration forcée
*
Haute tension
- Un seul profil (superposition des 2 poumons)

Lequel ? Le gauche +++ => côté gauche


contre la plaque
 Le cœur est plus près de la plaque => moins
d’agrandissement.
 Donc : cache moins d’éléments
CRITÈRES DE QUALITÉ

le profil « parfait » du sternum et les côtes bien


espacées.
– une bonne visualisation :
-de la clarté trachéale avec sa bande trachéale
postérieure
- des trois espaces clairs: *rétro trachéal
*rétro sternal
*rétro cardiaque
L’inspiration est bien réalisée si les culs de sac
postérieurs sont bien distingués et clairs et la coupole
diaphragmatique droite visualisée sous la 6ème côte.
Squelette et parties
molles
Les humérus
Les omoplates
Les cotes
Le sternum
Les vertèbres dorsales
Les contours
mammaires

La scissure et le diaphragme
La grande scissure
La petite scissure
La coupole drte
La coupole ghe
La poche à air gastrique
Les SCISSURES et SEGMENTATION

grande scissure

petite scissure
C - CLICHES COMPLEMENTAIRES :

 Incidence des sommets ou incidence en lordose : pour éliminer


la superposition des clavicules et les premières côtes.

 Cliché de face en décubitus latéral avec rayon horizontal : est


utile pour visualiser les épanchements pleuraux de faible
abondance.

 Le patient est placé en décubitus homolatéral au coté examiné,


l’incidence est de face et le rayon est horizontal

 Cliché de face en décubitus dorsal : sujet invalide.

 Clichés en expiration forcée : est utile pour Recherche d’un


pneumothorax de petite abondance, d’un emphysème
obstructif ; et les troubles de ventilation et étudier la mobilité
des coupoles diaphragmatiques.
Sur un cliché de profil, il faut savoir reconnaitre la
coupole diaphragmatique droite de la coupole
gauche, pour cela :
 la poche à air gastrique se situe sous la coupole
diaphragmatique gauche.
 La coupole droite est suivie de bout en bout,
d’arrière en avant, la partie antérieure de la
coupole gauche peut ne pas être visible car elle
se confond avec le cœur ( signe de la silhouette )
 Meilleur signe : grosse cote droite qui est en
rapport en arrière avec la coupole droite.les
cotes droites sont plus grosses que les gauches
du fait de l’agrandissement radiologique sur un
cliché de profil gauche.
II- LES DIFFERENTES TECHNIQUES
RADIOLOGIQUES
 1-LA RADIOGRAPHIE THORACIQUE
STANDARD CONVENTIONNELLE
 2-RADOIGRAPHIE STANDARD NUMERISEE
2-RADOIGRAPHIE STANDARD NUMERISEE

 L’introduction de l’imagerie numérique


thoracique a crée une révolution car elle
permet une automatisation des l’acquisition et
l’image finale peut être interprétée sur une
console de travail avec possibilité de regeler le
contraste, de zoomer une image de façon
globale ou centré sur une éventuelle anomalie
et prendre des mesures diverses
 Inconvénient :
 La superposition des différents plans exposés
ne permet pas d’apprécier la profondeur
 des lésions.
II- LES DIFFERENTES TECHNIQUES
RADIOLOGIQUES
1-LA RADIOGRAPHIE THORACIQUE STANDARD
CONVENTIONNELLE .
2-RADOIGRAPHIE STANDARD NUMERISEE.
3-LA TOMODENSITOMETRIE OU SCANNER
3-LA TOMODENSITOMETRIE OU SCANNER:

 La tomodensitométrie est un examen qui


utilise les RX, technique essentielle dans le
bilan de nombreuses pathologies de la
radiographie thoracique standard.
 La technique varie selon la pathologie
recherchée et l’épaisseur adaptée à la taille
des lésions étudiées, elle est variable de 1-
résolution sont particulièrement adaptées à
l’étude des bronchique, alors que les coupes
épaisses (3-5mm) sont destinées plus
grossières et nécessite l’injection de produit de
contraste iodé
3-LA TOMODENSITOMETRIE OU SCANNER:

 LE DEROULEMENT DE L’EXAMEN.
 Le patient est habituellement en décubitus
dorsal, le procubitus est utilisé pour mobiliser
une collection pleurale ou une image.
 Topogramme : cliché numérisé de l’ensemble du
thorax le plus souvent de face, permet de
programmer les plans de coupes désiré.
 L’Injection de produit de contraste est indiquée
pour étudier la prise de contraste d’une lésion
tumorale, les rapports des vaisseaux avec les
processus expansifs, et pour reconnaitre la
nature vasculaire d’une lésion thoracique
(anévrysme …).
Principe:
Principe:
3-LA TOMODENSITOMETRIE OU SCANNER:

 INDICATIONS
 C’est une technique qui permet d’analyser les
différentes structures anatomiques du thorax
(poumon-bronches-médiastin-cavités
cardiaques et vaisseaux). Elle permet de
réaliser des reconstructions spatiales
tridimensionnelles pour faire le diagnostic et
le bilan d’extension des lésions broncho-
pulmonaires, médiastinales, pleurales ou
pariétales.
 Et également elle peut guider les ponctions
thoraciques à visée diagnostique ou
thérapeutique.
3-LA TOMODENSITOMETRIE OU SCANNER:
II- LES DIFFERENTES TECHNIQUES
RADIOLOGIQUES
1-LA RADIOGRAPHIE THORACIQUE
STANDARD CONVENTIONNELLE .
2-RADOIGRAPHIE STANDARD NUMERISEE.
3-LA TOMODENSITOMETRIE OU SCANNER
4-L’ECHOGRAPHIE (ECHO-TOMOGRAPHIE)
4-L’ECHOGRAPHIE (ECHO-TOMOGRAPHIE) :

 L’échographie du thorax est un outil de deuxième


intention particulièrement utile dans des cas
particuliers

 Les ultrasons ne se propagent pas dans l’air, ce


qui ne permet donc pas l'exploration du poumon,
cependant, cette méthode peut présenter un
certain intérêt, elle permet de localiser une
poche pleurale et de déterminer la nature solide
ou liquide d’une formation (opacité sur télé
thorax) périphériques au contact de la paroi ou
d’une masse du médiastin antérieur Elle guide et
permet le drainage des pleurésies enkystées.
II- LES DIFFERENTES TECHNIQUES
RADIOLOGIQUES
1-LA RADIOGRAPHIE THORACIQUE
STANDARD CONVENTIONNELLE .
2-RADOIGRAPHIE STANDARD NUMERISEE.
3-LA TOMODENSITOMETRIE OU SCANNER.
4-L’ECHOGRAPHIE (ECHO-TOMOGRAPHIE)
5-L’IMAGERIE PAR RESONANCE
MAGNETIQUE (IRM)
5-L’IMAGERIE PAR RESONANCE MAGNETIQUE (IRM)
5-L’IMAGERIE PAR RESONANCE MAGNETIQUE (IRM)

 En pratique, la RMN est surtout utilisée pour


résoudre des problèmes laissés en suspens par la
tomodensitométrie
 - INDICATIONS
 -extension des tumeurs de l’apex (paroi, vaisseaux,
plexus brachial, vertèbre …) IRM >
 scanner - caractérisation d’une masse médiastinale :
IRM > scanner.
 - extension à la paroi des tumeurs -broncho-
pulmonaires: IRM>Scanner
 exploration agiographiques des vaisseaux du cou et
du thorax (troncs supra- aortiques, veine cave
supérieure, aorte, artères pulmonaires) et du coeur
notamment chez les patients allergiques à l’iode ou
les patients jeunes - exploration du diaphragme.
5-L’IMAGERIE PAR RESONANCE
MAGNETIQUE (IRM)
-TECHNIQUE
 L’IRM est une technique non irradiante
caractérisée par un contraste entre les
différents tissus, un contraste vasculaire
spontané et la possibilité de réaliser des
coupes dans les 3 plans de l’espace. Par
contre, l’IRM ne permet pas une exploration
du parenchyme pulmonaire en raison d’une
résolution spatiale relativement limitée par
rapport à celle du scanner et par le fait que le
parenchyme pulmonaire est relativement
pauvre en protons, à partir desquels est
extrait le signal IRM.
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IRMN Imagerie Magnétique : tesla Nucleaire : proton H Resonance : hautes


frequences HF

1 / CHAMP MAGNETIQUE 2 / HAUTES FREQUENCES : 1 / emission HF 2 / stop HF 3 / re - emission


HF

orientation des
protons HYDROGENE si la frequence des HF est identique à celle de la rotation des protons H
ceux ci , par resonance , accumulent de l’ ènergie codage : plan ,
ligne , point
et rotation :
le spin - HAUTES FRÈQUENCES : 3 types de SEQUENCES
- SE Spin Echo
- IR Inversion Recuperation
- EG Echo de Gradient
chacune des sèquences comporte des caracteristiques :
- TR Temps de Repetition
- TE Temps d’ Echo
- TI Temps d’ Inversion

La frequence de rotation des protons H est fonction de leur


environnement :
H2 O , CHOH , COOH , proteines , mouvements ...
II- LES DIFFERENTES TECHNIQUES
RADIOLOGIQUES
1-LA RADIOGRAPHIE THORACIQUE
STANDARD CONVENTIONNELLE .
2-RADOIGRAPHIE STANDARD NUMERISEE.
3-LA TOMODENSITOMETRIE OU SCANNER .
4-L’ECHOGRAPHIE (ECHO-TOMOGRAPHIE)
5-L’IMAGERIE PAR RESONANCE
MAGNETIQUE (IRM)
6-LES AUTRES TECHNIQUES
6-LES AUTRES TECHNIQUES
L’ANGIOGRAPHIE :
Technique invasive, consiste à opacifier la circulation pulmonaire .ses indications
diagnostiques essentiellement dans l’embolie pulmonaire sont réduites depuis
l’avènement des techniques non invasives comme l’angio tomodensitométrie et
angiographie par résonnance magnétique.
Les indications actuelles de l’angiographie pulmonaire sont essentiellement
d’ordre
thérapeutique.
 LA BRONCHOGRAPHIE :
Opacification de l’arbre bronchique par un produit radio-opaque hydrosoluble.
Cet
examen a quasiment disparu avec l’avènement de la tomodensitométrie .

LA RADIOSCOPIE :
Technique abandonnée car très irradiante.
Permettait d’étudier les mouvements des coupoles diaphragmatiques.
LA TOMOGRAPHIE :
Elle permet d’étudier le thorax en coupes. Elle n’est plus pratiquée depuis
l’avènement
de la tomodensitométrie.
III/ CONCLUSION :

 L’exploration thoracique repose actuellement sur :


 La radiographie thoracique de face et
éventuellement de profil droit ou gauche (jamais les
deux en mêmes temps).Complétée éventuellement
par une tomodensitométrie ou scanner sans et avec
injection de produit de contraste iodé pour un bilan
lésionnel complet
 Une ponction biopsie scanno- guidée est indiquée
après examen endoscopique afin d’éviter une
thoracotomie.
 Sans oublier l’apport de l’échographie en cas de
lésions périphérique (notamment dans les ponctions
écho- guidée) et l’imagerie par résonance
magnétique en cas de lésion médiastinale et apicale
Bon Courage

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