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L’émergence de la communauté internationale dans la
responsabilité des États | Santiago Villalpando
Chapitre I. La
théorie générale de
la responsabilité
internationale des
États
p. 150-188
Texte intégral
1 Avant de nous lancer dans l’étude détaillée de
l’émergence de la communauté internationale dans la
responsabilité des Etats, dans la Troisième partie, il
semble opportun de déblayer le terrain sur lequel nous
entendons construire notre raisonnement. Le
phénomène à l’étude a en effet suivi, dans ce contexte,
un parcours extrêmement tortueux, marqué par une
pratique ambiguë, des constructions théoriques
disparates et des polémiques enflammées. De ce fait,
encore à l’heure actuelle, l’objet de notre étude reste
dissimulé par un dense brouillard, où plusieurs
opinions coexistent. Afin d’éviter toute incertitude au
sujet des débats qui ont mené à la situation actuelle, il
nous semble donc utile de proposer un état des lieux de
la théorie de la responsabilité internationale face à
l’émergence de la communauté internationale. Cette
Deuxième partie, qui sert ainsi de prélude à l’essai de
systématisation subséquent, proposera une description
historique des élaborations doctrinales en la matière et
des travaux de la CDI, ainsi qu’une réflexion plus
approfondie sur l’une des controverses les plus
importantes, à savoir celle de la pénalisation de la
responsabilité des Etats.
2 En premier lieu, dans ce chapitre, il convient d’établir le
cadre théorique général de la responsabilité
internationale des Etats. Cela nous amènera, d’une part,
à identifier les notions fondamentales de la matière, qui
serviront ensuite d’instruments d’analyse dans notre
essai de systématisation. D’autre part, cette étude nous
permettra de comprendre les convictions de base sur
lesquelles s’est construite cette matière, premier pas
pour expliquer les obstacles que l’émergence de la
communauté internationale y a rencontrés.
3 Par « responsabilité internationale des Etats », nous
entendons désigner globalement l’ensemble des
conséquences que l’ordre juridique international
rattache à la commission par l’Etat d’un fait
internationalement illicite428. Cette définition
préliminaire – qu’il faudra bien évidemment détailler
au cours (et à la lumière) de notre analyse – implique
deux délimitations importantes de notre champ
d’étude : a) en premier lieu, nous ne nous occuperons
que de la responsabilité des Etats, laissant de côté, sauf
incidemment, les faits illicites commis par d’autres
sujets ; b) deuxièmement, notre analyse se limitera aux
conséquences juridiques de la commission de faits
internationalement illicites, sans approfondir le régime
de responsabilité pour les conséquences préjudiciables
découlant d’activités qui ne sont pas interdites par le
droit international429.
4 Nous nous pencherons ci-après sur les théories
générales qui ont été avancées pour expliquer la
responsabilité internationale, dans la perspective
d’identifier les contours du phénomène et les
principaux points de clivage, d’abord dans la doctrine
traditionnelle (section A), puis dans la codification de la
CDI (section B).
1. La théorie de la réparation
8 Les premiers auteurs qui ont exploré le phénomène de
la responsabilité internationale – à la fin du xixe siècle et
dans les premières décennies du xxe siècle – étaient
confrontés à une pratique et à une jurisprudence à la
fois florissantes, parcellaires et problématiques.
Florissantes, car les controverses relatives aux
conséquences des faits internationalement illicites des
Etats s’étaient multipliées avec le développement du
commerce international à la suite de la révolution
industrielle et l’apparition de nouveaux Etats
(notamment en Amérique). Parcellaires, car la plupart
des différends répondaient à une même typologie : celle
des conséquences des atteintes portées à des citoyens
étrangers sur le territoire de l’Etat, en particulier au
cours des guerres civiles. Problématiques, enfin, car
grand nombre des précédents apparaissaient comme
une suite d’abus et d’ingérences dans l’ordre interne des
Etats faibles, sous le couvert des réclamations relatives à
la protection des propres nationaux434.
9 Les premières reconstructions du phénomène furent
influencées par ce contexte particulier. La
multiplication des affaires relatives à la responsabilité
internationale imposait de considérer de manière
autonome un certain nombre de problèmes nouveaux
dont le point commun était de se poser dans le cadre des
conséquences de la violation d’une obligation
internationale. L’attention était tout naturellement
portée sur les problèmes spécifiques qui surgissaient, et
notamment sur les devoirs relatifs au traitement des
étrangers et sur la responsabilité de l’Etat pour des
dommages causés sur son territoire par des individus
n’appartenant pas à l’organisation étatique ou par des
organes ayant agi en dehors de leurs compétences435. A
la lumière de la jurisprudence, la doctrine se devait
enfin d’offrir un cadre théorique cohérent permettant
d’éviter les nombreux abus et de ramener les
mécanismes de la responsabilité à leur fonction
première de protection de l’ordre juridique
436
international .
10 Dans cette perspective, les premières études de la
responsabilité internationale se sont édifiées autour de
l’obligation de réparer le dommage causé par l’illicite.
La construction qu’elles proposaient s’est imposée
comme la théorie classique de la responsabilité
internationale et se fonde sur les trois piliers suivants.
11 (i) Le fait internationalement illicite constitue une
atteinte à un droit subjectif d’un Etat437 et engendre un
rapport de responsabilité de type bilatéral.
12 La théorie classique de la responsabilité présuppose une
« parfaite réciprocité des droits et des devoirs » au sein
de l’ordre juridique international, lequel aurait le but
d’assurer la coexistence d’entités souveraines et
égales438. Ancré sur la protection de la sphère subjective
de chacun, le droit des gens imposerait ainsi à l’Etat des
obligations auxquelles correspondraient des droits
subjectifs d’un autre Etat439. Dans le domaine spécifique
qui nous occupe, cela implique que l’origine de la
responsabilité – identifiée dans la commission d’un acte
attribuable à l’Etat et contraire à ce qui est prescrit par
une règle de droit – réside dans l’atteinte à l’intérêt
protégé par la règle, c’est-à-dire dans la violation du
« droit subjectif de la personne à laquelle l’intérêt
appartient440 ».
13 Cette construction, qui répond parfaitement au contenu
et à la structure des règles relatives au traitement des
étrangers441, a pour conséquence directe que le rapport
de responsabilité internationale soit bilatéral dans la
mesure où il met en jeu uniquement l’Etat auteur du fait
illicite et l’Etat victime dont le droit est violé442. Ce
caractère bilatéral subsisterait d’ailleurs même lorsque
plusieurs Etats sont auteurs ou victimes du fait illicite,
puisqu’on identifierait, dans ces hypothèses, un faisceau
de rapports bilatéraux.
14 En revanche, l’ordre juridique international ne
connaîtrait pas un droit subjectif au respect des règles
de droit duquel seraient titulaires tous et chacun des
Etats443. La théorie classique exclut donc l’existence
d’obligations erga omnes et de rapports juridiques
mettant en jeu la communauté internationale dans son
ensemble, autant au niveau des obligations primaires
que dans la responsabilité444.
15 (ii) La responsabilité internationale consiste en un
rapport obligatoire nouveau, entre l’Etat auteur de la
violation du droit international et l’Etat victime de cette
violation, axé sur la réparation : à l’obligation de l’Etat
responsable de réparer le préjudice causé
correspondrait un droit de l’Etat lésé d’obtenir cette
réparation445.
16 Selon la théorie classique, la seule conséquence directe
du fait internationalement illicite est la réparation du
dommage causé, matériel ou immatériel. Ce type de
responsabilité, propre à l’ordre juridique international,
remplirait à lui seul des finalités satisfactoires et
réparatoires446. Le droit international ne connaîtrait pas
de sanctions coercitives distinctes ayant pour finalité
unique la répression de l’Etat responsable.
17 La conception classique, pourtant, n’ignore pas les
mesures de contrainte. Loin de nier la possibilité pour
l’Etat d’adopter des représailles (ou même de recourir à
la guerre), elle l’intègre dans la construction de la
responsabilité, en concevant ces mesures comme des
moyens d’exécution forcée en réponse au manquement
à l’obligation de réparer le préjudice447. Ainsi, les
mesures de contrainte seraient appliquées de manière
indépendante des caractéristiques de la violation
initiale et ne pourraient pas être considérées comme
une conséquence directe du fait illicite.
18 (iii) Finalement, le régime de responsabilité
internationale est unique448.
19 La conception classique n’opère aucune distinction au
sein de la responsabilité internationale : les
caractéristiques de la violation (et notamment sa
gravité), la nature ou le contenu de l’obligation violée ou
de la norme non respectée ne donneraient pas lieu,
selon cette théorie, à une différenciation des régimes de
responsabilité449.
2. La théorie de la contrainte
20 La deuxième théorie identifiée s’intègre dans une
conception générale de l’ordre juridique comme un
ordre normatif de contrainte.
21 Cette conception, élaborée principalement par Hans
Kelsen450, décrit le droit comme un ensemble de normes,
formant une unité, qui prévoit des sanctions
socialement organisées. Les sanctions elles-mêmes sont
considérées comme des actes de contrainte, c’est-à-dire
comme un mal que l’autorité menace d’infliger à celui
qui tient une conduite contraire aux normes ; elles
peuvent revêtir la forme de la peine ou celle de
l’exécution forcée ; elles peuvent être exécutées de
manière centralisée ou de façon décentralisée par la
technique de la justice privée451. Les notions d’acte
illicite et de responsabilité jouent donc un rôle essentiel
pour la définition de l’ordre juridique : l’acte illicite est
le comportement défini par le droit comme la condition
de la sanction ; un individu est considéré responsable
d’un fait illicite quand la sanction est dirigée contre
lui452.
22 Le droit international est considéré par cette théorie
comme un véritable ordre juridique dans la mesure où
« les actes de contrainte des Etats, leurs interventions
par la force dans la sphère d’intérêts d’un autre Etat, ne
sont permis en principe qu’à titre de réaction contre un
acte illicite453 ». Il serait fondé sur un système de justice
privée où les normes générales autoriseraient les Etats à
exécuter des actes de contrainte à titre de sanction
comme conséquence de certains comportements ainsi
définis comme illicites454. Deux catégories de sanctions
sont identifiées : les représailles et la guerre. Elles se
distingueraient non pas par leur nature (il s’agirait dans
les deux cas d’actes de contrainte455), mais par le degré
d’intervention – limitée ou illimitée – dans la sphère des
intérêts de l’Etat contre lequel elles sont dirigées456. Les
actes de contrainte en question, justement dans la
mesure où ils constituent des sanctions contre une
violation du droit international, sont interprétés
« comme émanant de la communauté elle-même457 » :
ainsi, lorsqu’il applique la sanction décentralisée, l’Etat
agit en tant qu’organe de la communauté, laquelle
conserve le monopole de la force dans l’ordre
juridique458.
23 Dans le cadre spécifique de la responsabilité
internationale, cette conception porte un regard critique
sur le deuxième pilier de la théorie classique. Le droit
international général ne rattacherait au fait illicite la
naissance d’aucun rapport obligatoire entre l’Etat
responsable et l’Etat lésé459 ; l’obligation de réparer le
dommage causé ne découlerait que d’un accord entre
ces Etats par lequel l’existence de l’acte illicite et la
nature de la réparation seraient déterminées460. La
conclusion de cet accord et l’exécution de l’obligation
subséquente de réparer ne seraient qu’un moyen pour
l’Etat responsable d’éviter les sanctions proprement
dites461.
24 Cette conception, toutefois, adhère aux deux autres
piliers de la théorie classique. Dans sa description de
l’ordre juridique, les notions d’obligation et de droit
subjectif sont explicitement mises en relation : « le droit
d’un individu n’est que la contrepartie de l’obligation
d’un ou plusieurs autres individus462 » ; or, c’est
justement le comportement contraire au contenu de
l’obligation qui détermine l’imposition de la sanction et,
dans un système décentralisé, c’est à l’individu dont les
intérêts sont lésés que revient l’exécution de cette
sanction. Dans le cadre spécifique de la responsabilité
internationale, les représailles sont « des actes
normalement illicites, mais exceptionnellement permis
s’ils sont la réaction d’un Etat contre la violation d’un de
ses droits par un autre Etat463 » et répondent donc à une
logique bilatérale. D’autre part – en ce qui concerne le
troisième pilier –, si la responsabilité est désormais
fondée sur la contrainte, elle reste soumise à un régime
unique : tout acte illicite est susceptible, sous réserve
des principes de proportionnalité, d’entraîner une
réaction de la part de l’Etat lésé, sous forme de
représailles ou de guerre464.
3. La théorie mixte
25 La théorie mixte cherche le juste milieu entre les deux
autres positions qu’elle juge extrêmes à la lumière de la
réalité de la vie internationale : leurs conceptions
rendraient une image partielle de la responsabilité des
Etats465.
26 Une fois de plus, la critique vise le deuxième pilier de la
conception classique. Selon les tenants de la théorie
mixte, le fait internationalement illicite donnerait lieu à
une double forme de rapports juridiques, à savoir, d’une
part, l’obligation pour l’Etat auteur de réparer le
dommage causé (et le droit subjectif correspondant de
la partie lésée) et, d’autre part, la faculté pour l’Etat
victime d’adopter des sanctions. A ces deux formes de
responsabilité correspondrait une double finalité
réparatoire et répressive. Par opposition à la théorie
classique, cette conception souligne la nature afflictive
des représailles, qu’elle qualifie de « sanctions » de type
pénal et dont elle rejette tout caractère d’exécution
forcée466. A la différence de la théorie de la contrainte,
elle considère le rapport obligatoire de réparation
comme étant une conséquence directe du fait illicite467.
27 Toutefois, la théorie mixte se rallie aux théories
susmentionnées quant aux deux autres piliers de la
conception générale de la responsabilité. Elle reconnaît
la « corrélation nécessaire : obligation juridique-droit
subjectif » et conçoit donc les rapports de responsabilité
sous une forme bilatérale468. Par ailleurs, la réparation
et la sanction sont considérées comme des
conséquences résultant de tout fait internationalement
illicite. Il s’ensuit que l’identification d’une double
finalité de la responsabilité internationale n’implique
nullement une différenciation des faits illicites en
fonction de leurs conséquences ; en particulier, cette
conception nie l’existence d’une distinction entre des
délits pénaux (graves) et des délits civils (de moindre
importance469).
Section B – La codification de la
responsabilité internationale par la CDI
28 Notre brève analyse de la théorie générale de la
responsabilité internationale ne saurait être complète
sans un examen des travaux de la CDI, qui ont débouché
sur la première codification fructueuse d’un domaine
traditionnellement insaisissable et qui ont déterminé la
perception contemporaine de celui-ci.
29 Dans son effort de presque un demi-siècle pour la
codification et le développement progressif de la
responsabilité internationale, la CDI se présente avant
tout comme un observateur privilégié de la contribution
de la pratique, la jurisprudence et la doctrine dans cette
matière. Des premiers rapports soumis dans les années
cinquante470 aux Articles adoptés en 2001471, les travaux
de la CDI permettent non seulement d’identifier les
principes fondateurs de la responsabilité en droit des
gens, mais également de retracer l’évolution des
concepts et des institutions au long des dernières
décennies.
30 La portée de ces travaux est toutefois plus vaste. Loin de
rester un spectateur passif de l’évolution de la
responsabilité internationale, la CDI a exercé une
influence décisive sur cette évolution. Par un
phénomène d’action/réaction, les rapports et les projets
d’articles élaborés par la CDI – dont la vocation
première était de refléter l’état du droit en matière de
responsabilité – ont à leur tour été employés par les
Etats, les instances juridictionnelles472 et la doctrine
comme références en la matière, déterminant ainsi son
évolution ultérieure. De cette manière, les travaux de la
CDI sont devenus un passage obligé pour l’étude de la
responsabilité internationale moderne.
31 Dans cette perspective, il est utile de se pencher sur les
choix fondamentaux effectués par la CDI à l’heure de la
codification, afin de comprendre la théorie
contemporaine de la responsabilité internationale et ses
transformations par rapport aux conceptions classiques
déjà décrites.
Notes
428. Voir ACDI, 1973, vol. II, p. 178 ; par. 1 du commentaire à l’art. 1
des Articles de la CDI, in Rapport de la CDI (2001), p. 65.
429. En ce sens, nous suivons les choix effectués par la CDI à l’heure
de la codification de la responsabilité internationale : voir ACDI,
1970, vol. II, p. 326-327. La codification de la CDI ne préjuge pas des
règles de responsabilité applicables à d’autres sujets du droit
international (par. 4 du commentaire introductif aux Articles de la
CDI, in Rapport de la CDI (2001), p. 63-64). La question de la
responsabilité internationale pour les conséquences préjudiciables
découlant d’activités qui ne sont pas interdites par le droit
international a fait l’objet de travaux de codification séparés (pour
une description de ces travaux et le projet définitif soumis par la
CDI à l’AGNU, voir Rapport de la CDI (2001), p. 393-470).
430. Troisième rapport (Ago) p. 216 ; ANZILOTTI, Teoria generale...
cit., p. 25 et 62 (voir aussi : ANZILOTTI, Cours... cit., p. 467) ;
VERDROSS, Alfred, Völkerrecht, 5e édition, Vienne, Springer, 1964,
p. 373 (traduction du passage par le Secrétariat de l’ONU in ACDI,
1973, vol. II, p. 216).
431. Voir : GROTIUS, Le droit de la guerre et de la paix cit., tome II,
notamment : livre II, chap. xvii (sur le dommage causé injustement
et l’obligation de réparer qui en résulte ; ibid., p. 1-11), chap. xx (sur
les peines, p. 48-125 ; le par. 40, en particulier, conçoit que les Rois
et les Peuples puissent légitimement prendre les armes pour punir
des violations énormes du droit de la nature et celui des gens,
même s’ils n’ont pas été offensés directement – ibid., p. 103-106) et
chap. xxi (responsabilité quand un citoyen commet un forfait à
l’étranger, ibid., p. 126-155) ; et livre III, chap. ii (sur les représailles,
ibid., p. 245-254). VATTEL, Le droit des gens... cit., livre II,
notamment les chapitres iv (sur le droit de sûreté, à savoir le droit
de toute nation de se garantir de toute lésion par une autre, ibid.,
p. 295-296), v (sur le devoir d’observer la justice entre les Nations,
ce qui implique la possibilité pour toutes les nations de réagir
contre la nation malfaisante, dans l’intérêt de la société humaine –
ibid., p. 306-308), vi (sur la part que peut avoir la Nation dans
l’action de ses citoyens – ibid., p. 309-313) et xvii (où il se réfère, dans
le cadre du règlement des différends, à la réparation des injures et
à la rétorsion, aux représailles et à la guerre en réaction à l’injure
reçue – ibid., p. 528-541). Voir également supra : Première partie,
ii.A.1., note 121.
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