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COURS N°1
→ pour les historiens, l’époque moderne s’étend du XVIème siècle, à la fin du XVIIIème. Nous allons étudier la première moitié du XXème
siècle, à partir de Debussy, considéré comme le premier compositeur moderne, en opposition à ce qui précède stylistiquement.
→ on appelle cette période « moderne » pour la pluralité des nouveautés, même si pour qu’un artiste révolutionne quelque chose, il faut
qu’il soit influencé par le passé (beaucoup de compositeurs admettent qu’ils prennent appui sur les fondations déjà expérimentées)
→ les trois piliers de cette période sont Debussy, Schoenberg et Stravinsky.
→ Debussy révolutionne sans grand fracas à l’époque, ce n’est qu’après que l’on notera l’importance du compositeur, contrairement à
Schoenberg qui révolutionne complètement le domaine de l’harmonie.
→ Schoenberg, Webern, Berg = 2ème école de Vienne (1ère = Mozart, Haydn, Beethoven)
WAGNER (1813-1883)
Final de Tristan et Isolde – 1865 WEBERN (1883-1945)
6ème mouvement des Six pièces pour orchestre
BRUCKNER (1824-1896) opus 6 – 1909 (révision en 1928)
Adagio (VI) de la 9ème Symphonie (inachevée) – 1887
- atonal
- sobriété (discours individuel, appauvri, effectif réduit)
WEBERN - absence de pulsation
- discours non-prévisible
- présence du silence importante (fait partir du discours)
- pas de doublures (ou presque) et seul dans sa partie
- modal
DEBUSSY - juxtaposition des thèmes
→ Révolutionne le temps musical, nous apprend à attendre - jamais d’extrêmes (ni d’ambitus, ni de longueur)
(pas de Debussisme malgré son rôle important) - mélodie plus courte, écriture motivique
- joue sur les timbres (profite du timbre de chaque instru.)
- pas de doublures dans les parties
- ressenti de la pulsation malgré la fluidité
- motivique
STRAVINSKY - mise en valeur de chaque pupitre
→ pièce en hommage à Debussy - pas de cadences
- juxtapositions de thèmes
→ refus d’utiliser les « anciens » termes pour définir une pièce (ex : Debussy)
→ Grands noms du post-romantisme : Liszt (1811-1886), Wagner (1813-1883), Verdi (1813-1901), Franck (1822-1890, Bruckner (1824-
1896), Brahms (1833-1897)
COURS N°2
→ citation du Prélude à l’après-midi d’une faune, Pierrot Lunaire et du Sacre Du Printemps, comme les trois phares de l’époque moderne
→ Debussy (1862-1918), écriture foncièrement moderne très tôt, mais sa modernité n’est pas remarquable à son époque mas pourtant c’est
l‘une des plus grandes révolutions de l’histoire de la musique (révolution subtile)
- opte pour une harmonie perturbée, sans dissonances
- opte pour une texture musicale entière, pleine, très floue
- superposition de plusieurs motifs courts
→clarinette et basson de façon homorythmique, en accords puis dans un deuxième moment un cor anglais s’échappe, un motif, puis
s’enchaînent les deux jusqu’à un certain « développement »
→ne veut pas appeler sa pièce symphonie même si s’en est une, et donne des noms aux différents mouvements : le premier : Nuages, le
deuxième : Fête et le troisième : Sirènes
♪ Écoute de Nuages
- temps musical étiré, en suspension,
- ponctuation des harpes,
- envolée mélodique qui « n’aboutit pas »,
- enchaînement de deux accords, changement d’harmonie,
- progressions lentes,
- ponctuation de la pulsation, un peu plus rapide, comme une variation ,
- pas de développement (idées exposées, variées)
→ mouvement néo-classique : néo-classiques reprochent à Debussy un « flou impressionniste », confusion qui va amener à dire que
Debussy est un compositeur impressionniste
♪ Écoute de Fête
- plus rythmique, plus rapide
♪ Écoute de Sirènes
- voix de femmes utilisées comme instrument, comme timbre, n’ont pas de paroles (chantent sur « ah »)
→ titres importants de pièces pur orchestres de Debussy : Prélude (1892), Nocturnes (1899), La Mer (1905), Jeux (1912)
→ complexification croissante du temps musical notamment
→ premier mouvement : Pagodes, deuxième mouvement : Soirée dans Grenade, et le troisième : Jardins sous la pluie
♪ Écoute de Pagodes
- thème principal en gamme pentatonique
- gamme par tons
→ Debussy aimait les musiques pour la nature, et qui viennent de la nature (grand amoureux de la mer)
→ se ruinait en œuvre d’art (estampe d’un peintre japonais)
→ aimait les toiles impressionnistes (Monet, impression soleil levant) (scission entre les arts (arts officiels, d’état contre les indépendants) à
cette époque)
→ peintre qui a influencé très fortement Debussy : William Turner (Angleterre combat le fait que la France soit le pays officiel de
l’impressionnisme), quand Debussy se rend en Angleterre, découvre un autre peintre : James Abbott McNeil Whistler, notamment une toile
du nom de Nocturne en bleu et argent (1871) , issu d’une série de toiles
→préraphaélisme : présence de belles femmes, visage non-expressif, beaux cheveux, tiennent un bouquet de fleur, teintes jaunes, ocres..
(Debussy demande à un peintre préraphaélite de faire la partition de son œuvre La Demoiselle Élue, et demande à un peintre de ce
mouvement aussi écrivain d’écrire le texte de cette pièce)
♪ Écoute de La Demoiselle Élue
→ estampes japonaises : Debussy admire un panneau en laque de Nanzhou, Poissons d’or (nom d’une pièce de Debussy) ainsi que les
œuvres de Hokusai
1) DEBUSSY ET WAGNER
- 1874 (il a 12 ans) ou 76 : premier contact avec la musique de Wagner au conservatoire, où il lit longtemps Tanhauser avec A. Lavignac son
professeur
- 1880 : aurait vu Tristan et Isolde à Venise, et l’aurait entendu en 82 à Vienne. Il possèdera vite la partition. Pendant la fréquentation du
couple Vasnier, il jouait (très bien) et chantait du Wagner
- 1885 : naissance de La Revue Wagnérienne
- 1886 : Debussy parle pour la première fois de Wagner dans une lettre à Vasnier : « Wagner pourrait me servir, mais je n’ai pas besoin de
vous dire combien il serait ridicule même d’essayer »
- 1887 : première de Lohengrin en France à Paris, puis à Rouen
- 1888 : .Debussy fait le voyage à Bayreuth. Entend Parsifal et Les Maîtres Chanteurs. Grosse impression. Se vantera d’avoir écrit La
Demoiselle Elue et d’avoir réussi à ne pas imiter Parsifal, le dernier opéra de Wagner.
- 1889 : retourne à Bayreuth, avec Chausson et Dukas, entend Tristan und Isolde, désenchantement.
- 1890 : « … C’est Tristan qui nous empêche de travailler. On ne voit pas… ce qu’on peut faire au-delà de Tristan »
- 1902 : pendant Pelléas et Mélisande : c’est surtout Parsifal qu’il cite. Aime ses thèmes très doux, non préparés, qui durent deux mesures et
qui s’éteignent. Il trouve excellent le prélude du second acte, la simplicité dans la violence.
→ critique surtout le thème personnel de Parsifal, car il est presque immuable sans qu’on sache pourquoi, et devient tout à fait insuffisant au
début de la dernière scène.
→ Debussy sera ennuyé du rapprochement entre son Pelléas et le premier tableau du premier acte de Parsifal.
- Debussy n’aime pas la Tétralogie (sauf les murmures de la forêt)
- Il reproche à Wagner ses dimensions surhumaines. On lit dans Monsieur Croche : « Cet homme auquel il n’a manqué que d’être humain
pour être tout à fait grand. »
- Il aurait fui Wagner sous l’influence de Moussorgsky (il lit la partition de l’opéra de celui-ci, Boris Godounov en 1889) ou de Satie, selon les
musicologues.
- Debussy estime que la réforme de l’opéra de Gluck (Manifeste) a été déjà préparée par Rameau
2) DEBUSSY ET SATIE
- Peu après l’âge de 20 ans, Satie écrit des œuvres qui seront rendues célèbres par un fameux concert de Ravel avec Ricardo Viñes au
piano en 1911.
- Deux des Gymnopédies seront orchestrées par Debussy en 1895 et dirigées par lui quelques semaines après le concert de Ravel. Elles
deviendront les pièces les plus célèbres.
- Satie et Debussy se rencontrent en 1891, au cabaret « Auberge du clou ». Ils devinrent amis immédiatement. Debussy lui donna une copie
de ses Cinq poèmes de Charles Baudelaire en 1892, avec l’inscription « Pour Erik Satie, musicien médiéval et doux, égaré dans ce siècle,
pour la joie de son bien amical Claude A. Debussy. 27 octobre 1892 ».
- Ils ébauchèrent des opéras à partir d’œuvre du même auteur, Maeterlinck. Ils cherchaient une voie qui les éloignaient de Wagner (Satie lui
avait dit : « Il faudrait que l’orchestre ne grimace pas quand un personnage entre en scène… Il faudrait faire un décor musical… où les
personnages bougent et causent »).
-Vers 1898, leur amitié est un peu amoindrie par une compréhension mutuelle plus difficile. Mais Satie continue à venir aux repas de famille,
et à jouer sur le piano de Debussy.
- 1903 : Debussy aurait dit à Satie qu’il n se souciait pas suffisamment de donner une forme rigoureuse à ses œuvres. On dit que quelques
semaines plus tard, Satie lui rapporte ses Trois morceaux en forme de poire, titre ironique s’il n’en faut, composition plus informe que jamais,
qui n’a aucun rapport avec les poires ni avec le nombre 3. Ce sont des petites compositions dont certaines datent de quinze ans, d’autres
empruntées aux chansons de café-concert.
- Comme pour Ravel, quand Debussy se met à écrire une œuvre hispanisante, c’est un succès
- Première pièce hispanisante de Debussy est Soirée dans Grenade, deuxième mouvement des Estampes, puis Iberia, pièce pour orchestre
et La puerta del viño
- Jamais été en Espagne, mais inspiré par une carte postale envoyée par De Falla
- Hispanisant par la habanera, mode de mi (ou mode andalou), harmonies
- Fin du 19è, Espagne attire compositeurs (Carmen, Bizet 1875), hommes de lettres et arrivée de compositeurs espagnols à Paris
→ Le Canto jondo : « chant profond ». Chant sans accompagnement, car lui ferai perdre sa microtonalité. Partie du Flamenco, qui se
chantait à l’origine, accompagné de bruits, de percussions.
→ L’Alhambrisme (Fin 19è, jusqu’à environ 1930) : Courant artistique qui touche l’architecture, les arts graphiques, la musique. Ensemble
monumental de Grenade, la végétation qui l’entoure, sa magie, à imprégné les arts pendant 50 ans. AU début du 20è siècle, il y a des
« théâtres de l’Alhambra » un peu partout, dont Paris. La musique alhambriste utilise beaucoup de secondes augmentées, la cadence
andalouse, évoque une certaine magie.
→ Le mode andalou : En montant : mi, fa dièse, sol dièse, la, si, do, ré, mi
En descendant : mi, ré, do, si, la, sol, fa, mi
→ Cadence andalouse :
Felipe Pedrell : il a non seulement compilé le folklore espagnol, mais surtout, a relevé la présence de ce folklore dans la musique historique
(savante) espagnole de tous les temps.
Danses Réhabilitées : Habanera d’origine cubaine, Fadango et ses dérivées : Malaguena, Rondenia, Murciana, Granadina, Jota d’Aragon,
Seguidilla, Polo, et Bolero andalous. + Cante Jondo
Interprète privilégié : Ricardo Viñes, pianiste, ami de Ravel, Debussy et De Falla (qui lui dédia Nuit dans les jardins d’Espagne). Il fût
également professeur de piano de Poulenc.
MANUEL DE FALLA
→ Processus long (1909-1913). Créé par Viñes, mais Rubinstein sera un des premiers pianistes très apprécié par Falla pour jouer Nuit dans
les jardins d’Espagne. En 1916, Falla le jouera dans les jardins même de l’Alhambra, à l’époque où il travaille à son Tricorne avec Massine.
→ Évoque cet endroit mais ne le connaît pas. Il s’inspirera de livres dont Grenade : guide émotionnel.
→ Inspiré par la peinture, notamment celle du peintre espagnol impressionniste Santiago Rusiñol, El Patio de la Alberca, 1895.
DEBUSSY RAVEL
1879 (17 ans) : Madrid, Alfred de Musset
1882 : Séguidille, Théophile Gautier
1905 (30 ans) : Alborada del gracioso des Miroirs pour piano
Font connaissance vers 1901 et s’apprécient jusqu’en 1905, où Ravel prête sa Habanera manuscrite à Debussy, qui reprendra un de ces
procédés dans un prélude pour piano : Soirée dans Grenade, ce qui irritera Ravel. Debussy n’appréciera pas non plus que Ravel écrive des
mélodies sur deux des trois poèmes de Mallarmé qu’il avait choisi de mettre lui-même en musique.
Attitude opposée face à la situation politique : Ravel est très international et Debussy très chauvin.
Debussy juge parfois Ravel avec ironie : « C’est artificiel et chimérique, un peu comme la maison d’un sorcier » (à propo des Histoires
Naturelles). « Ce qui m’agace c’est son attitude de faiseur de tour ou mieux, de Fakir charmeur, qui fait pousser des fleurs autour d’une
chaise. Malheureusement un tour, c’est toujours préparé, et ça ne peut étonne qu’une fois ! »
Ravel, lui, défendra toujours la musique de Debussy, qu’il orchestra (la Sarabande de la Suite pour le piano et la Tarentelle Syrienne) et
transcrivit (les Nocturnes transcrits pour deux pianos ainsi que le Prélude à l’après-midi d’un faune)
Ravel écrira : « (….) s’il fût pour moi un homme précieux et un artiste inspirateur, j’ai suivi en ce qui me concerne une voie différente. »
2) ÉCLECTISME RAVELIEN
- Néo-classicisme : Menuet antique (1895), Le tombeau de Couperin (1918), Menuet sur le nom de Haydn (1909)
- Expériences diverses :
- Rencontre avec Bartók : Tsigane (1923)
- Intérêt pour l’atonalité (Schoenberg) : Trois poèmes de Stéphane Mallarmé (1913), Sonate pur violon et violoncelle (1922),
Chansons Madécasses (1926)
→ SMI : Société Musicale Indépendante, que fondent Ravel et Fauré à la fin du XIXè siècle, et qui est mise en place pour valoriser la
musique étrangère contemporaine. Ouverture aux musiques allemandes, espagnoles...
→ rivalise avec la SNM (Société Nationale de Musique), privilégiait la musique française.
- Expressionnisme : l’artiste expressionniste a le souci d’exprimer une conception du monde tourmentée et révoltée, et de partager avec le
spectateur des sensations extrêmes et brutales.
- Le Cri de Edvard Munch (1893) serait la première expression de l’expressionnisme pictural. En opposition avec Street de Ernst Ludwig
Kirchner (1908).
- Schoenberg peignait aussi : Autoportrait Bleu (1910), Le regard rouge (1910). Tableau plus connu : Autoportrait de dos (1911). Mort de
Malher, sa femme le trompe avec son meilleur ami, Vienne ne le comprend plus et il part pour Berlin.
PARCOURS DE SCHOENBERG (1874-1951)
→ rencontre peintres allemands (Kandinsky) et italien (Busoni) – correspondance importante entre Schoenberg et Kandinsky.
→ Toile de Kandinsky : Impression III (Concert), 1911
- va voir le concert de Schoenberg, ne le connaît pas et peint cette toile qui représente la représentation du Quatuor n°1 op.7, enchanté par
son langage, contrairement à d’autres.
COURS N°6
ANTON WEBERN
→ voir fascicule
→ carré magique aurait inspiré Webern
ALBAN BERG
→ voir fascicule
→Suite lyrique : fait entendre Alban Berg Hanna Fuchs (son amante) = LA – Sib – SI – FA
→ Wozzeck (opéra) en 1925 et La suite lyrique (quatuor à cordes) en 1926, sont deux œuvres à succès. Mais sa musique connaîtra un
ostracisme en Allemagne, à cause de ses lien avec Schoenberg. L’histoire amorale de son second opéra Lulu n’arrangera rien.
→ Louis Krasner, violoniste, lui commande en 1935 un concerto : ce sera Le concerto à la mémoire d’un ange, composé en deux mois.
→ voici la série et l’harmonie (en partie tonale) qu’elle contient :
COURS N°7
- écrit ses propres œuvres, mais fait beaucoup de transcriptions notamment de Bach
- « Esquisse d’une nouvelle esthétique musicale », petit livre écrit en 1906 et publié l’année suivante (+ quelques modifications en 1916)
- Busoni y remet en question le langage musical, trop limité. Il propose de reconsidérer les formes musicales. Il pense notamment aux micro-
tonalités, imagine la musique générées par des machines.
- Il pense organiser des manifestations consacrées à la musique de son temps. (il invita de nombreux compositeurs étrangers (Béla Bartòk,
Jean Sibelius, Carl Nielsen, Vicent d’Indy entre autres) à diriger leurs œuvres et fit découvrir aux Berlinois une partie importante de la
musique française (de Berlioz à Albéric Magnard en passant par Franck et Debussy), ainsi que certains aspects peu connus de l’œuvre de
Liszt.
LA MICRO-TONALITE
- Busoni, ami de Schoenberg, en avait évoqué le principe dans son manifeste de 1907, Esquisse d’une nouvelle esthétique musicale,
ouvrage critiqué, notamment par Pfitzner. Celui-ci parle de danger futuriste en réponse à Busoni qui prône des changements
révolutionnaires. Busoni aspire à une musique nouvelle, à de nouvelles sonorités et pense élargir la palette de possibilités, entre autres,
même s’il n’expérimentera jamais lui-même ses idées.
- Le petit-fils de Rimsky-Korsakov fonde en en 1923 la Société de Petrograd pour la musique en quarts de ton.
- Dans les années 20, on cherchait des divisions en tiers, quarts, sixièmes, huitièmes, douzièmes ou seizièmes de ton, de nouvelles
compositions et l’expérimentation passait par une nouvelle lutherie.
- compositeur américain
- Three Quarter Tone Piano Pieces, en 1923-24, sont écrites pour deux pianos dont l’un doit être accordé un quart de ton plus haut que le
second. Universe Symphony, inachevée (1928) est micro-tonale.
♪ Preludio a Colòn
- pour soprano, quatuor à cordes, flûte, guitare en quarts de tons, harpe en dixièmes de tons.
- compositeur russe. Commande chez Straube un harmonium, type Moellendorf, à quarts de ton. Demande à Pleyel de construire un piano
en quarts de ton, qui sera réalisé par la Société August Föster en 1927. Il publie de manuel d’harmonie à quarts de ton (1932) et compose
les Vingt-quatre préludes dans tous les tons de l’échelle chromatique diatonisée à treize sons, pour deux pianos à quarts de ton (1934).
étendra le principe aux sixièmes ou aux douxièmes de ton.
- compostieur, théoricien et enseignant tchèque. Étudaant de Franz Schreker en 1920, compose sa première œuvre en quarts de tons, son
quatuor à cordes n°2. Utilisera lus tard les sixièmes et douzièmes de tons. Le chef d’orchestre Hermann Scherchen crée en 1931, le premier
opéra à quarts de ton de l’histoire : La mère.
- compositeur américain
- en 1920, s’inscrit à l’école de musique de l’University of Southern California. Après deux ans, ayant le sentiment de ne rien acquérir de ses
professeurs, interrompt ses études et déménage à San Francisco où il fréquente les théâtres mandarins. Commence à lire sur la musique
dans des bibliothèques et compose sans restrictions académiques.
- vers 1923, il commence à rejeter la musique de concert européenne et son système de division de l’octave en douze demi-tons égaux. Ce
rejet de Partch du tempérament égal et son adhésion aux principes de l’intonation juste (c’est-à-dire où les intervalles s’approchent le plus
possible des harmoniques naturelles) l’ont amené à diviser l’octave en 43è de ton, ce qui le conduisit à inventer de nouveaux instruments.
- sa rupture décisive avec la tradition musicale européenne est véritablement consommée en 1930 lorsqu’il brûle l’équivalent de 14 années
de travail de composition. Il commence par adapter des guitares et des violes puis construit une vingtaine de nouveaux instruments dès 1930
et écrit un ouvrage théorique consistant à organiser les notes selon les intervalles les plus beaux et les plus simples.
LE FUTURISME
→ Russolo (compositeur aussi), Cara, Marinetti, Boccioni, Severini = mouvement italien particulièrement
- se concentrent sur les nouvelles technologies de l’époque et le mouvent dynamique
- Manisfeste des peintres futuristes – 11 avril 1910
→ le geste que nous voulons reproduire sur la toile ne sera plus un instant fixé du dynamisme universel. Ce sera simplement la sensation
dynamique elle-même. En effet, tout bouge, tout court, tout se transforme rapidement. »
→ « […] notre art est ivre de spontanéité et de puissance »
- Histoire du soldat = pièce qui peut se passer d’une grande salle, peu de personnages et de musiciens, reprend la tradition des théâtres
ambulants. pièce de circonstance. histoire qui sera racontée, avec musique qui est totalement indépendante (peut être jouée sans l’histoire,
ne va pas dans le sens du texte). histoire d’un soldat qui va vendre son violon (Faust moderne). soldat, diable, princesse. première
représentation à Lausanne en 1918.
- Sacre du Printemps = ballet pour les Ballets Russes. chorégraphie plus célèbre = Maurice Béjart fin années 50. scandale dû aussi à la
danse (parle d’un sacrifice d’une petite fille, technique de la danse (tutu des ballets blancs, contrairement aux ballets russes)
→premier tableau : L’adoration de la terre, deuxième tableau : Le sacrifice
→ plusieurs moments dans la danse. dans danse sacrale, forme rondo
→ Stravinsky avait pressenti le scandale
→ Serge de Diaghilev, organisateur de spectacles, critique d’art, protecteur des artistes, imprésario, fonde une troupe privée indépendante,
les Ballets Rusees, troupe qui restera à Monte-Carlo, Paris ou Londres. Leur activité durera 20 ans : de 1909 à 1929.
Principaux ballets :
1909 -1912 : Diaghilev choisit plutôt des musiciens russes et Mikaël Fokine comme directeur chorégraphique, et des danseurs du
ballet de St Petersbourg.
- Le mot « classique » est lui-même ambigu. Les principles caractéristiques des règles du classicisme : perfection styllistique et formelle. Le
mot classique en musique s’est rapporté à des œuvres antérieures à l’époque classique. Il y a donc deux choses à considérer :
1) le point de vue de la norme classique : refus de tout emphase expressive et choix d’une écriture plus linéaire et plus sobre
2) le point de vue historico-styllistique (retour à…). Ils sont multiples (retour à Bach, Pergolèse, Couperin…)
→ Seul élément commun : RAPPEL A L’ORDRE
Prokofiev expliquera dans son autobiographie comment, à 25 ans, en 1916, il en eut l’idée : « Mon idée était d’écrire une symphonie dans le
style de Haydn… Je pensais que si ce compositeur avait encore vécu, il aurait certainement agrémenté sa musique d’éléments nouvaux, tout
en coservant sa façon de composer… Je l’appelais Symphonie Classique, d’abord pour la simplicité du titre et aussi pour provoquer les
philistins et avec l’espoir de vraiment gagner si la Symphonie Classique devait se révéler réellement « classique ». »
→premier spectacle à texte de Cocteau, ce « ballet satirique » est créé le 18 juin 1921 au théâtre des Champs-Élysées par la troupe des
Ballets Suédois de Rolf de Maré. Irène Lagut a brossé les décors, Jean Hugo dessiné et réalisé les costumes et les masques.
→ La chorégraphie est réglée par Cocteau, sur des musiques composées par Goerges Auric, Arthur Honegger, Darius Milhaud, Francis
Poulenc et Germaine Tailleferre. Le spectacle dure une heure. Il est donné six fois, avec une dernière représentation le 26 juin.
→ Jean Hugo écrit dans Le Regard de la mémoire (Actes Sud, 1994) : « Cocteau savait « faire une salle ». il avait placé judicieusement ses
amis et ses ennemis. La répétition générale fut houleuse et les sifflets se mêlèrent aux applaudissement. Le poète n’eût peut-être pas goûté
les bravos sans les huées »
→ voir fascicule
→ né en Transylvanie (aujourd’hui Roumanie) ; premières leçons de piano avec sa mère. Perd son père à l’âge de 7 ans, ce qui olige
sa mère à reprendre son métier d’institutrice dans le nord de la Hongrie . À 11 ans, il se produit pour la première fois en oublic. À 13
ans, déménagement à Pozsony, ville universitaire.
→ il se présente au concours d’entrée du Conservatoire de Vienne, où il fait sensation, mais choisit de s’inscrire à celui de
Budapest en 1899. Admiration pour Richard Strauss, qu’il abandonnera au profit de Franz Liszt
→ 1902 :devient la coqueluche des milieux nationalistes de la bonne société de Budapest ; il affirmera u sentiment
patriotique contre l’emprise de la culture allemande qui colonie la Hongrie. Pendant ce temps il écrit de la musique et
enseigne.
→ 1903 : se fait remarquer très vite avec un poème symphonique qui retrace un épisode de la vie d’un héros national
hongrois, Kossuth, qui voulait l’indépendance par rapport à l’Autriche au 19è. Aura un succès fou après ce poème
symphonique.
♪ Kossuth
→ Après avoir classé ces chants, qu’en faire ? Comment les harmoniser ? Comment les faire connaître et qu’ils soient jouables ? F. Bukobza
cite 4 façons :
1) matériau traditionnel intégré à son langage. ♪ Duo violons n°32
2) Invention de mélodies. ♪ Suite pour piano op.14, 1915
3) folklore imaginé, synthétise. Tendance au métissage des folklores différents (Hongrie, Roumanie, Slovaquie) et des instrumentations
différentes. ♪ Suite de danses - 1923
4) folklore transcendé. ♪ Concerto pour orchestre, 1943 (Vè mouvement de forme-sonate mais plein de citations et d’usages traditionnels
de tous les pays)
→ Bartòk va essayer de prouver que Liszt ou encore Brahms s’étaient totalement trompés lorsqu’ils ont écrit leurs rhapsodie
hongroises etc... ont confondu avec la musique tzigane (musique de rue) à ne pas confondre avec la vraie musique traditionnelle
→ Bartòk, quand il a rencontré Ravel, lui a expliqué la différence entre la musique traditionnelle et musique tzigane