Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
La neurofibromatose de type 1 est la plus fréquente des phacomatoses et des neurofibromatoses, avec
une incidence de 1/2500 naissances. Transmise sur le mode autosomique dominant, elle se traduit par
la présence de tumeurs principalement cutanées, cérébrales et des nerfs périphériques, et de dyspla-
sies osseuses et vasculaires. Les lésions cutanées les plus caractéristiques de la maladie sont les taches
café au lait et les neurofibromes cutanés. Les neurofibromes de topographie interne peuvent entraîner
diverses complications, la plus grave étant la dégénérescence en tumeur maligne des gaines nerveuses
périphériques, qui est la principale cause de mortalité précoce de la maladie. Le gliome des voies optiques,
observé chez l’enfant, est un astrocytome pilocytique peu évolutif. Les hamartomes cérébraux sont fré-
quents, bénins, et disparaissent après l’âge de 20 ans. Les scolioses dystrophiques, souvent associées à
des neurofibromes et à une dysplasie durale, provoquent souvent des complications orthopédiques et
neurologiques. Les dysplasies vasculaires entraînent des sténoses artérielles progressives, principalement
cérébrales et rénales. La sévérité de la maladie est variable selon les patients et imprévisible. L’imagerie
a un rôle important dans le diagnostic et le suivi des complications de la maladie, qui surviennent pour
la plupart dans l’enfance.
© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Données génétiques
“ Point important La maladie se transmet sur le mode autosomique dominant,
mais des mutations spontanées sont observées dans 50 % des cas.
Le gène responsable de la NF1 est localisé sur le bras long
• La NF1 est la plus fréquente des phacomatoses et des
du chromosome 17q11.2. Il s’agit d’un antioncogène qui code
neurofibromatoses (1/2500) une protéine cytoplasmique, la neurofibromine. Cette protéine
• Elle associe des lésions tumorales de la peau (taches s’exprime dans de nombreux tissus, surtout dans le système
café au lait), des nerfs périphériques (neurofibromes) et nerveux central et périphérique, mais également dans le tissu
du cerveau (gliomes), et des dysplasies osseuses (os longs, osseux, les parois vasculaires, la médullosurrénale et les leu-
sphénoïde, scoliose) et vasculaires (cerveau et rein) cocytes [14–17] . Son principal rôle est de freiner la prolifération
• La transmission est autosomique dominante, avec des cellulaire par l’inactivation de l’oncogène p21RAS et le contrôle
néomutations dans 50 % des cas de MTOR [2, 14, 16] .
• Le diagnostic, basé sur les critères clinicoradiologiques La mutation du gène de la NF1 entraîne une prolifération
et une différenciation cellulaires anormales [15] , qui provoque la
du National Institute of Health, est le plus souvent fait dans
formation de tumeurs mais également de lésions dysplasiques vas-
l’enfance
culaires et osseuses [17–20] . La pathogénie des lésions tumorales et
• La principale cause de décès précoce dans la NF1 est la
dysplasiques osseuses s’expliquerait par l’inactivation biallélique
TMGNP ou la perte d’hétérozygotie du gène NF1 dans des cellules spéci-
fiques [14, 18, 20] .
L’apparition et l’évolutivité des lésions dépendent de l’âge. La
pénétrance est totale de 5 à 8 ans [3, 21] et le diagnostic clinique
est évident en général dès l’âge de 3 ans [1] . Le diagnostic géné-
tique est réservé au diagnostic prénatal et aux formes douteuses
cliniquement.
“ Point important L’expressivité phénotypique de la NF1 est variable, y compris
dans une même famille. Certains patients ne sont porteurs que
de lésions cutanées bénignes, alors que d’autres présentent des
Critères diagnostiques de la neurofibromatose atteintes multiples et graves engageant le pronostic vital. Les
de type 1 (deux critères au moins sont nécessaires formes mosaïques ou segmentaires ne présentent des lésions que
pour le diagnostic) sur un segment du corps. La neurofibromatose spinale héréditaire
• Au moins six taches café au lait se traduit par la présence de neurofibromes paraspinaux bilatéraux
• Au moins deux neurofibromes ou un neurofibrome et de taches café au lait [2] .
Deux corrélations génotype–phénotype ont été authentifiées.
plexiforme
Les microdélétions provoquent un phénotype plus sévère que
• Lentigines axillaires ou inguinales
les simples mutations [1, 18, 22] . Elles sont associées à la présence
• Au moins deux nodules de Lish de l’iris
d’une dysmorphie faciale, de troubles des apprentissages, et à de
• Un gliome des voies optiques nombreux neurofibromes avec un plus grand risque de neurofi-
• Une lésion osseuse spécifique (dysplasie du sphénoïde bromes plexiformes et de TMGNP [23] . Les mutations de l’exon 17
ou des os longs) entraînent au contraire la formation des taches café au lait sans
• Antécédent familial de premier degré neurofibromes associés [18] .
Le principal diagnostic différentiel de la NF1 est le syndrome de
Legius (syndrome NF1-like) [8] . Ce syndrome, lié à une mutation
du gène SPRED1 situé sur le chromosome 15, comprend des taches
café au lait, des lentigines, une macrocéphalie et de légers troubles
Diagnostic cognitifs, mais sans neurofibrome ou autre complication classique
de la NF1 [2, 18] .
Le diagnostic de la NF1 est clinicoradiologique. Il se base sur les
critères du National Institute of Health (1987) et nécessite deux
ou plus des critères suivants [8] : au moins six taches café au lait, Signes radiologiques de la NF1
au moins deux neurofibromes (quel que soit le type) ou un neu-
L’imagerie peut faire suspecter le diagnostic de NF1 devant des
rofibrome plexiforme, des lentigines axillaires ou inguinales, un
lésions caractéristiques. Elle intervient surtout dans la détection et
gliome des voies optiques (GVO), plus de deux nodules de Lish
le suivi des complications de la maladie. Les lésions sont visibles
de l’iris, une atteinte osseuse spécifique (dysplasie de la grande
en imagerie principalement au niveau de l’encéphale, du rachis,
aile du sphénoïde ou des os longs), des antécédents familiaux de
du système nerveux périphérique et des os longs (Tableau 1).
premier degré.
Le diagnostic est porté dans l’enfance [11] dès l’apparition des
lésions cutanées, qui sont les signes les plus caractéristiques et les
plus fréquents de la maladie. Lésions cérébrales
Les taches café au lait, présentes chez 99 % des patients, appa-
raissent dès l’âge de 1 an, puis augmentent en nombre et en Gliome
taille [1, 11] . Leur taille doit être supérieure à 5 mm dans l’enfance
et à 15 mm à la puberté [1, 12] . Gliome des voies optiques
Les lentigines ressemblent à des taches café au lait de petite taille Le GVO est la tumeur cérébrale la plus fréquente chez l’enfant
situées dans les plis ; elles apparaissent de 3 à 5 ans [12] . dans la NF1, observée dans 15 % des cas [2] . Elle survient avant
Les nodules de Lish de l’iris sont des hamartomes de couleur l’âge de 7 ans, avec un pic d’incidence de 4 à 5 ans [24] , mais peut
brun orangé qui apparaissent vers 5 ans ; ils n’ont pas d’impact survenir plus tard et chez l’adulte [7] .
sur la vision [12, 13] . Le GVO existe de manière sporadique, mais il est associé à la NF1
Les neurofibromes plexiformes sont présents à la naissance et dans 50 à 70 % des cas [4, 7] . Il est symptomatique dans 30 à 50 % des
sont découverts souvent avant 5 ans ; les neurofibromes cutanés cas [25] (moins que dans les cas sporadiques), surtout avant l’âge de
et localisés apparaissent vers l’adolescence [11] . 7 ans [26] . Les manifestations cliniques incluent une exophtalmie,
Le GVO apparaît avant l’âge de 6 ans habituellement [12] . une baisse de l’acuité visuelle, une altération du champ visuel,
Les dysplasies des os longs et de la grande aile du sphénoïde un trouble de la vision des couleurs, un strabisme, une atrophie
sont congénitales, et découvertes dans la petite enfance. du nerf optique ou une puberté précoce [5, 25] . La découverte de la
© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 27/03/2014 par SCD Paris Descartes (292681)
Imagerie de la neurofibromatose de type 1 31-170-B-10
Tableau 1.
Fréquence et âge d’apparition des différentes lésions de la neurofibroma-
tose de type 1.
Lésion Fréquence Âge d’apparition
Cérébrale
Gliome des voies optiques 15 % Avant 7 ans
Gliome extraoptique 2–3 % Tout âge
Hamartomes 75 % 3–20 ans
Sténose de l’aqueduc 1–5 % Tout âge
Vasculopathie cérébrale 6% Enfant
Macrocéphalie 30–53 % Enfant
Rachis
Tumeur médullaire 1% Tout âge
Figure 1. Gliome des voies optiques. IRM cérébrale, coupe coronale T2.
Ectasie durale (scalloping) 10 % 3–10 ans
Élargissement bilatéral des nerfs optiques, qui apparaissent hypo-intenses
Os en T2.
Scoliose 10–26 % Enfant–adolescent
Dysplasie du sphénoïde 3–11 % Avant 5 ans
Dysplasie des os longs 1–4 % Enfant < 3 ans stabiliser la taille de la tumeur [11] . La chirurgie est indiquée par-
fois s’il existe une hydrocéphalie par compression du troisième
Nerfs périphériques
ventricule ou une exophtalmie sévère. La radiothérapie n’est plus
Neurofibromes localisés 20 % Postadolescence recommandée en raison des risques de complications vasculaires,
Neurofibromes diffus 10 % Enfant–adulte jeune endocriniennes (déficit en hormone de croissance), neuropsycho-
Neurofibromes plexiformes 25–50 % < 5 ans logiques et d’induction tumorale [7, 31] .
TMGNP 10 % Adolescent–adulte jeune La tumeur peut régresser spontanément sans traitement,
surtout en cas d’atteinte hypothalamochiasmatique [28] . La dimi-
Autres
nution de la prise de contraste précède la régression de taille de la
Sténose artère rénale 1% Enfant–adolescent tumeur [24] . Les gliomes localisés aux nerfs optiques ne s’étendent
Cardiopathie 2% Enfant habituellement pas en arrière [25] . La localisation rétrochiasma-
Phéochromocytome 0,7 % Adulte tique serait un facteur de mauvais pronostic, les troubles de la
Cancer du sein 3% Adulte vue s’aggravant souvent sous chimiothérapie, surtout après l’âge
de 5 ans [32] . Le risque de progression tumorale est plus important
pour les tumeurs découvertes après l’âge de 10 ans [25] .
© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 27/03/2014 par SCD Paris Descartes (292681)
31-170-B-10 Imagerie de la neurofibromatose de type 1
Vasculopathie cérébrale
La vasculopathie cérébrale est rare dans la NF1, mais grave
car à risque de complications engageant le pronostic vital et
fonctionnel. Il s’agit d’une complication mal connue et probable-
ment sous-diagnostiquée de la NF1. Sa prévalence chez l’enfant
serait de 6 %, diagnostiquée à un âge moyen de 5 ans et plus fré-
quente en cas de présence d’un GVO avant l’âge de 6 ans [44] . Ces
lésions peuvent entraîner des hémorragies et des ischémies défi-
nitives ou transitoires souvent récidivantes. Le diagnostic et le
traitement doivent être réalisés précocement en raison du risque
d’aggravation progressive des lésions.
La plus fréquente des vasculopathies cérébrales dans la NF1
est la sténose/obstruction artérielle progressive, qui survient dans
l’enfance ou l’adolescence. Les manifestations cliniques peuvent
être des céphalées, un déficit neurologique, mais également
Figure 2. Hamartomes cérébraux. IRM cérébrale, coupe axiale T2. Mul-
une épilepsie ou un retard développemental et des troubles
tiples lésions hyperintenses en T2 dans les régions capsulolenticulaires, les
des apprentissages, liés à une hypoperfusion cérébrale chro-
thalami et le splénium du corps calleux, correspondant à des hamartomes.
nique [30, 45] . Les sténoses prédominent sur les artères carotides
communes et internes et la partie proximale des artères céré-
brales moyennes et antérieures, et provoquent un syndrome de
En IRM, il s’agit de lésions nodulaires ou ovalaires multiples, Moya-Moya [46] . Afin de le dépister, certains auteurs préconisent la
bilatérales ou non, symétriques ou non, bien ou mal délimitées, réalisation d’une séquence d’angio-IRM lors de l’IRM réalisée pour
souvent à cheval sur des régions de substance grise et de substance le dépistage du GVO [44] . Il est en tout cas nécessaire d’analyser
blanche [36] . attentivement les vaisseaux du polygone de Willis sur les coupes
Ces lésions sont hyperintenses en T2 et FLAIR, non rehaus- axiales T2. Il faut différencier ces lésions de l’artérite radique
sées après injection de gadolinium, sans effet de masse ni œdème induite par la radiothérapie d’un GVO, qui multiplie par trois le
périlésionnel (Fig. 2). En cas d’œdème, d’effet de masse ou de risque de Moya-Moya [8] et par 40 le risque d’accident vasculaire
prise de contraste, il faut suspecter la présence d’une tumeur cérébral [47] .
gliale. En dehors de la sténose artérielle, d’autres lésions, plus rares,
En T1, le signal des OBNI est normal ou hyperintense dans 20 peuvent être observées : ectasies et anévrismes des artères intra- et
à 50 % des cas [37] , ce qui est attribué à un phénomène de remyé- extracrâniennes, fistules et malformations artérioveineuses [46, 48] .
linisation.
Un hypersignal T2 et une tuméfaction de l’hippocampe
peuvent être observés, mais leur physiologie et leur pathogénie Sténose de l’aqueduc de Sylvius
seraient différentes de celles des autres lésions [38] . Une hydrocéphalie par sténose de l’aqueduc de Sylvius est notée
Les OBNI sont présents chez 75 % des patients de 3 à dans 1 à 5 % des cas [5, 6] .
20 ans [37] . Ils augmentent en nombre et en taille jusqu’à 10 ans,
puis régressent et disparaissent progressivement après l’âge de
20 ans [30] .
L’augmentation de la choline et du N-acétylaspartate observée Lésions spinales
en spectro-IRM dans les lésions hyperintenses en T1 est probable-
ment liée à un phénomène de remyélinisation [30] . Dysplasie durale
Plusieurs études ont retrouvé une élévation du coefficient La dysplasie ou ectasie durale dans la NF1 est classiquement
de diffusion apparent (ADC) au niveau des OBNI [38] , ainsi attribuée à une dysplasie mésodermique primitive des méninges.
que dans la substance blanche d’apparence normale, suggé- Elle se traduit par une expansion des méninges sous l’effet des
rant une anomalie diffuse de myélinisation de la substance pulsations du liquide cérébrospinal, qui provoque des empreintes
blanche. sur la face postérieure des corps vertébraux (scalloping) (Fig. 3)
Il est parfois difficile de distinguer un hamartome d’une lésion et des hernies du sac méningé au travers des foramens interver-
gliale de petite taille. Les lésions qui grossissent après l’âge de tébraux (méningocèles latérales). Une dysplasie/fragilité osseuse
10 ans nécessitent une surveillance IRM entre 6 mois et 1 an. primitive pourrait toutefois favoriser ou potentialiser l’ectasie
Ceci permet d’évaluer leur croissance et l’apparition d’une prise durale [41, 49] .
de contraste, qui est en faveur d’une tumeur gliale [24, 30, 39] . Le scalloping vertébral est observé dans la NF1 dans 10 % des
Les lésions pseudokystiques hypo-intenses en T1 et hyperin- cas [49] . Il est à l’origine d’une déformation concave du mur pos-
tenses en T2, bien limitées, sont également particulièrement térieur des vertèbres, souvent multiétagée. La NF1 est la cause
suspectes [24] . La spectro-IRM, l’IRM de perfusion et l’imagerie de la plus fréquente de scalloping vertébral, mais il est également
diffusion peuvent apporter des arguments supplémentaires pour observé dans le syndrome de Marfan, le syndrome d’Ehlers-
une tumeur gliale en montrant une augmentation de la cho- Danlos, la spondylarthrite ankylosante, l’achondroplasie et les
line et du volume sanguin cérébral relatif, et une diminution de mucopolysaccharidoses. Dans la NF1, il prédomine à l’étage lom-
l’ADC [30] . baire, et apparaît entre 3 et 10 ans [49] . Il est associé à d’autres
anomalies osseuses : élargissement du canal rachidien et des
Macrocéphalie foramens, cyphose, scoliose et peut entraîner des dislocations
vertébrales [41] .
La macrocéphalie est observée chez 25 à 53 % des patients [40, 41] , Les méningocèles latérales sont associées à la NF1 dans 70 %
surtout chez l’enfant. Elle est liée à une mégalencéphalie, avec des cas [50] , mais peuvent se rencontrer aussi dans le syndrome
élargissement du corps calleux, de la substance grise et de la de Marfan, le syndrome d’Ehlers-Danlos et en post-traumatique.
© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 27/03/2014 par SCD Paris Descartes (292681)
Imagerie de la neurofibromatose de type 1 31-170-B-10
“ Point important
• Le GVO est observé chez 15 % des enfants avant l’âge
de 7 ans
• Les OBNI sont des lésions bénignes qui disparaissent
après l’âge de 20 ans
• La vasculopathie de la NF1 peut entraîner des isché-
mies cérébrales récidivantes par le développement d’un
syndrome de Moya-Moya et une hypertension artérielle
par sténose des artères rénales
Figure 3. Dysplasie durale. IRM du rachis, coupe sagittale T2. Présence • Les scolioses dysplasiques, souvent associées à des
d’empreintes (scalloping) sur la face postérieure des corps vertébraux des neurofibromes et à une dysplasie durale, s’aggravent
dernières vertèbres lombaires et du sacrum. rapidement et présentent un risque de compression
médullaire
© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 27/03/2014 par SCD Paris Descartes (292681)
31-170-B-10 Imagerie de la neurofibromatose de type 1
A B
© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 27/03/2014 par SCD Paris Descartes (292681)
Imagerie de la neurofibromatose de type 1 31-170-B-10
Neurofibromes diffus
Caractères généraux
Ils se présentent sous la forme d’un épaississement dermo-
hypodermique infiltrant mal délimité. La peau sus-jacente est
épaissie, plissée, hyperpigmentée ou siège d’une hypertrichose.
Ces formes superficielles peuvent s’associer à des formes profondes
envahissant les tissus musculaires sous les fascias, définissant le
neurofibrome massif ou elephantiasis neuromatosa [62] .
Les neurofibromes diffus existent de manière sporadique, mais
sont associés dans 10 % des cas à la NF1. Les formes profondes
seraient les plus caractéristiques de la NF1. Ces lésions bénignes
sont présentes chez 10 % des patients NF1, surtout les enfants et
les adultes jeunes. Elles siègent de manière préférentielle sur le
tronc, les extrémités, la tête et le cou [63] . Il n’y a pas de risque de
dégénérescence.
Aspect histopathologique
La lésion se distingue des autres types de neurofibromes par son
caractère mal délimité et infiltrant, lié à l’absence d’épinèvre [64] .
Les cellules de Schwann situées dans une abondante matrice colla-
gène fibrillaire infiltrent la graisse sous-cutanée normale ; la lésion
comporte de nombreux vaisseaux ectasiques et parfois des corpus-
cules pseudomeissnériens, caractéristiques [65] .
Imagerie
Deux types d’aspect sont possibles : un aspect en plaque super-
ficiel ou profond, et une forme infiltrante superficielle [63] .
Les formes en plaque ont l’aspect de masses compactes homo-
gènes ; les lésions superficielles infiltrantes se traduisent par un
aspect réticulé de la graisse sous-cutanée.
En échographie, ces lésions sont hypoéchogènes et hypervas-
cularisées au Doppler couleur [66] . Au scanner, elles apparaissent
Figure 7. Dysplasie du tibia. Sur la radiographie de la jambe de face, hypodenses et se rehaussent intensément.
il existe une dysplasie tibiale compliquée de pseudarthrose bifocale. Une En IRM, elles ont un signal iso- ou hypo-intense en T1,
pseudarthrose est également visible sur la fibula en regard. À noter une très hyperintense en T2 avec un important rehaussement après
déminéralisation osseuse diffuse. injection de gadolinium ; des structures vasculaires élargies sont
souvent visibles au sein des lésions.
Les lésions superficielles sont parfois confondues avec une cellu-
Pectus excavatum lite, un hémangiome, une malformation veineuse ou une tumeur
Le pectus excavatum est observé jusque dans 50 % des cas, peut- graisseuse.
être de par son association à la scoliose [41] .
Neurofibromes localisés
Caractères généraux
Lésions nerveuses Les neurofibromes localisés se présentent sous la forme de
lésions ovalaires ou fusiformes situées sur le trajet d’un nerf, et
périphériques orientés suivant son grand axe. Les localisations au niveau des
foramens intervertébraux ont une forme de sablier (Fig. 4).
Neurofibromes Ce sont les types de neurofibromes les plus fréquents (90 % des
neurofibromes), le plus souvent uniques et observés en dehors de
Les neurofibromes sont les tumeurs le plus fréquemment obser-
la NF1 dans 90 % des cas. Dans la NF1, ils apparaissent après la
vées dans la NF1.
puberté chez 20 % des patients, et sont en règle multiples, bilaté-
Il n’existe pas de classification officielle des neurofibromes, ce
raux, de grande taille et de topographie profonde [6, 67] .
qui explique les différences de terminologie employées dans la
Ils se situent sur les membres ou en paraspinal (Fig. 5B), mais
littérature pour décrire les différents sous-types.
aussi au niveau du cou, dans le médiastin, les parois digestives et
On peut retenir quatre types de neurofibromes, tous bénins,
les organes pleins.
différenciés par leur aspect macro- et microscopique, et par leur
Le plus souvent asymptomatiques, ils peuvent se manifester
localisation : les neurofibromes cutanés, localisés, diffus et plexi-
par une tuméfaction palpable, des douleurs, des compressions de
formes.
voisinage ou des déformations osseuses de contiguïté.
Tous les neurofibromes sont constitués d’une prolifération de
Ces neurofibromes présentent un risque de dégénérescence en
cellules de Schwann tumorales (40 à 80 %), de mastocytes, de
TMGNP, mais plus rare que pour les neurofibromes plexiformes.
fibroblastes, de cellules périneurales et endothéliales dans un
stroma riche en collagène et mucopolysaccharides [14, 61] . Histopathologie
Les neurofibromes localisés et plexiformes, de topographie pro- Les fibres nerveuses, les cellules tumorales et le collagène sont
fonde, présentent le plus de complications, la principale étant la disposés dans la partie centrale de la tumeur et sont cernés d’un
dégénérescence en TMGNP. anneau périphérique de stroma mucoïde limité par l’épinèvre.
L’aspect d’ensemble se traduit par une image de « cible » en ima-
Neurofibromes cutanés gerie [68, 69] .
Ce sont des petites tumeurs cutanées molles, le plus souvent Imagerie
sporadiques et solitaires. Dans la NF1, les neurofibromes cuta- Les critères diagnostiques les plus discriminants en imagerie
nés sont multiples et observés chez 99 % des patients adultes. Ils sont la morphologie fusiforme ou ovalaire, les contours nets, la
augmentent en nombre et en taille lors de la puberté et de la gros- topographie sur un axe nerveux, et la continuité avec le nerf por-
sesse [2] , mais ne présentent pas de risque de dégénérescence. Ils teur aux extrémités, que l’on peut observer pour les lésions de
peuvent donner des images pièges sur la radiographie thoracique. taille moyenne en IRM et en échographie [70] .
© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 27/03/2014 par SCD Paris Descartes (292681)
31-170-B-10 Imagerie de la neurofibromatose de type 1
Neurofibromes plexiformes
Caractères généraux
Les neurofibromes plexiformes correspondent à l’envahisse-
ment tumoral d’une longue portion d’un nerf et de ses branches,
ou d’un plexus nerveux. Macroscopiquement, ils présentent un
Figure 8. Neurofibrome plexiforme du membre supérieur. IRM du
aspect multilobulé en grappe, en chapelet ou en sac de vers,
membre supérieur en coupe coronale en inversion récupération. Le neu-
ou parfois l’aspect d’une masse irrégulière plus diffuse et infil-
rofibrome plexiforme apparaît tubulé en coupe coronale.
trante [65] .
C’est le seul type de neurofibrome qui soit spécifique de la NF1.
Découvert dans l’enfance (5,5 ans), il continue de croître pen-
dant l’adolescence et à l’âge adulte, et est observé chez 25 à 50 %
des patients [74] . Bien que peu symptomatiques (30 %), les neurofi- Imagerie
bromes plexiformes sont à l’origine des principales complications L’aspect des lésions profondes et superficielles est différent.
de la NF1, qui dépendent de leur topographie superficielle ou Lésions profondes. Elles présentent un aspect multitubulé,
profonde. vermiculaire en coupe longitudinale ou coronale, et ovalaire en
Les neurofibromes plexiformes profonds sont plus fréquem- coupe axiale, en échographie et en IRM.
ment observés au niveau des plexus lombosacré et brachial, et En échographie, ces lésions sont hypoéchogènes ou en cible
des nerfs intercostaux. Ils refoulent ou compriment les struc- en coupe axiale, avec un centre hypéchogène et une collerette
tures adjacentes, peuvent provoquer une scoliose, et présentent périphérique hypoéchogène.
un risque d’extension intrarachidienne et de compression médul- Au scanner, les neurofibromes plexiformes apparaissent comme
laire. Ils présentent surtout un risque de dégénérescence tumorale des masses hypodenses, non rehaussées après injection. Ils
en TMGNP de 10 %. peuvent provoquer des érosions vertébrales et costales de conti-
Les neurofibromes plexiformes superficiels développés au guïté, et un élargissement des trous de conjugaison.
niveau de la tête et du cou envahissent les tissus adjacents, et L’IRM est l’examen de choix. Le protocole doit inclure des
peuvent entraîner des déformations et des déficits fonctionnels. coupes en T1 sans et avec injection de gadolinium, et T2 en
Les formes extensives (elephantiasis neuromatosa) envahissent inversion récupération (STIR) dans les plans coronal et axial. Les
tous les tissus d’une région en provoquant d’importantes défor- coupes coronales permettent de montrer l’ensemble des lésions
mations. présentes, leur topographie et leur extension locorégionale. Les
L’exérèse de ces lésions est difficile et incomplète, en raison lésions sont bien visibles en STIR et en T1 après injection de
du risque hémorragique et de déficit fonctionnel, et les récidives gadolinium. Les neurofibromes plexiformes ont un aspect en
sont fréquentes après la chirurgie [74] . De nouvelles thérapeutiques cible en coupe transversale (hyposignal central et hypersignal
médicales sont en phase d’évaluation dans le traitement des neu- périphérique) en T2 et STIR. En T1, ils sont iso-intenses ou discrè-
rofibromes plexiformes [32, 75] . tement hyperintenses, avec une prise de contraste souvent intense
(Fig. 8).
Histopathologie Les lésions paraspinales sont souvent bilatérales et peuvent pré-
Le neurofibrome plexiforme contient une matrice myxoïde senter une extension intrarachidienne en sablier dans les trous de
extracellulaire plus importante que les autres types neurofi- conjugaison. Les séquences Ciss 3D permettent de les différencier
bromes [67] . des méningocèles latérales.
© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 27/03/2014 par SCD Paris Descartes (292681)
Imagerie de la neurofibromatose de type 1 31-170-B-10
© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 27/03/2014 par SCD Paris Descartes (292681)
31-170-B-10 Imagerie de la neurofibromatose de type 1
La confrontation des résultats des deux examens permet de réduire La schwannomatose est proche phénotypiquement de la NF2
le nombre de faux positifs et de biopsies ou exérèses inutiles [82] . et se caractérise par la présence de multiples schwannomes
extravestibulaires et de méningiomes. Ses principales manifes-
tations cliniques sont des douleurs chroniques invalidantes.
Autres lésions L’incidence de cette neurofibromatose d’individualisation récente
est de 1/40 000 naissances [89] . Le gène SMARCB1, responsable de
la maladie, est situé sur le chromosome 22, proche du gène de la
Tumeurs abdominales NF2 [88] .
Les tumeurs abdominopelviennes les plus fréquentes dans la
NF1 sont les neurofibromes et les TMGNP, mais on peut observer
d’autres types de tumeurs comme des tumeurs neuroendo- Modalités de surveillance
crines (phéochromocytome [1–2 %], tumeur carcinoïde [surtout
duodénale]), nerveuses (ganglioneuromes), mésenchymateuses La NF1 est une maladie évolutive, mais son évolution est impos-
(léiomyome, léiomyosarcome, tumeur stromale intestinale), et sible à prévoir chez un patient donné. Cela implique un suivi
des tumeurs embryonnaires (rhabdomyosarcome, neuroblastome multidisciplinaire régulier en centre de référence afin de détec-
et néphroblastome) [2, 13] . ter précocement les complications les plus graves de la maladie,
qui dépendent de l’âge du patient.
Le réseau NF-France préconise un examen clinique annuel,
Vasculopathie périphérique et cardiopathie adapté à l’âge du patient. Les examens d’imagerie ne sont réalisés
Des sténoses artérielles, ainsi que des anévrismes artériels et que sur un point d’appel clinique.
veineux, peuvent s’observer sur l’ensemble des vaisseaux, avec Chez l’enfant, un examen ophtalmologique est réalisé chaque
souvent des lésions multiples [16, 84] . année jusqu’à l’âge de 7 ans, à la recherche d’une altération du
La sténose de l’artère rénale est la plus fréquente des champ visuel qui suggère la présence d’un GVO. Étant donné
atteintes vasculaires artérielles périphériques observées dans la la difficulté de réalisation de l’examen ophtalmologique chez
NF1 (1 %) [22] . Elle s’observe chez l’enfant à un âge moyen de 5 ans, l’enfant, une IRM cérébrale est réalisée en complément de manière
prédomine aux ostiums, s’associe souvent à une sténose de l’aorte systématique avant l’âge de 6 ans.
abdominale, et s’aggrave progressivement [85] . C’est la principale L’utilité de cette pratique, qui n’est pas appliquée hors de
cause d’hypertension artérielle chez l’enfant dans la NF1, alors France, reste débattue [6, 25, 90] .
qu’elle est le plus souvent secondaire à un phéochromocytome Chez l’adolescent et l’adulte, l’examen clinique vise surtout à
chez l’adulte. dépister les neurofibromes symptomatiques, qui peuvent traduire
Les anomalies cardiovasculaires, observées dans 2 % des cas [86] , des complications mécaniques ou tumorales (TMGNP).
sont représentées par les sténoses valvulaires pulmonaires et la Il existe un phénotype à risque de développer des TMGNP : la
coarctation/sténose aortique [84] . présence de plusieurs neurofibromes internes profonds (localisés
et plexiformes), qui multiplie par 20 le risque de TMGNP, des anté-
cédents de GVO, d’irradiation, de cancer personnel ou familial,
Anomalies pulmonaires une délétion du gène NF1 [26, 91] .
L’IRM corps entier, en montrant de manière exhaustive
Des lésions fibreuses et kystiques pulmonaires ont été observées l’ensemble des neurofibromes présents, permet de détecter les
dans la NF1 [87] . populations de patients à surveiller plus étroitement [92–94] , et
d’évaluer l’efficacité de nouvelles thérapies [75] . La présence de
neurofibromes profonds peut aussi être suspectée cliniquement
Tumeurs glomiques chez l’adulte (présence de neurofibromes sous-cutanés, moins de
Décrites récemment dans la NF1, les tumeurs glomiques dans six taches café au lait, absence de neurofibromes cutanés, âge infé-
la NF1 sont souvent multiples, de topographie sous-unguéale au rieur ou égal à 30 ans) et chez l’enfant (postadolescence, présence
niveau des doigts, et toucheraient 5 % des patients [18] . Elles se de xanthogranulomes juvéniles, de neurofibromes plexiformes et
manifestent par des douleurs intenses. L’aspect est identique à sous-cutanés) [95] . Les xanthogranulomes juvéniles sont des petites
celui des lésions observées en dehors de la NF1, avec une tumeur lésions cutanées rares de la tête et du tronc observées chez l’enfant.
pseudoangiomateuse érodant la phalange distale. Elles sont également associées à un surrisque de leucémie myé-
loïde chronique [12] .
Principales différences
avec les autres neurofibromatoses “ Point important
Les neurofibromatoses sont des maladies liées à la mutation de
gènes suppresseurs de tumeurs et qui prédisposent à la forma- • La sévérité de la maladie est impossible à prévoir et
tion de tumeurs nerveuses périphériques bénignes multiples [88] . nécessite un suivi clinique régulier en centre de référence
Les neurofibromatoses les plus fréquentes et les mieux caractéri- • L’imagerie n’est réalisée que sur un point d’appel cli-
sées sont la NF1 (95 % des neurofibromatoses), la NF2 (4 % des
neurofibromatoses) et la schwannomatose [12, 21, 88] . nique, sauf l’IRM cérébrale qui est réalisée chaque année
La NF2 (anciennement neurofibromatose centrale) est dix fois avant 6 ans pour dépister un GVO
plus rare que la NF1, avec une incidence de 1/25 000 naissances.
Elle est également plus grave en raison de tumeurs développées
dans le système nerveux central (schwannomes vestibulaires bila-
téraux, des autres nerfs crâniens et intrarachidiens, méningiomes,
épendymomes, astrocytomes). Ces lésions ont des conséquen- Conclusion
ces fonctionnelles sévères (surdité, paralysie faciale, troubles de
la déglutition, déficits nerveux périphériques, troubles sphincté- La neurofibromatose est une maladie protéiforme qui peut
riens) et peuvent engager le pronostic vital. Les lésions cutanées toucher la plupart des organes. L’imagerie intervient au stade
sont peu marquées et les schwannomes des nerfs périphériques du diagnostic, et dans la détection précoce et le suivi des
ne dégénèrent pas [21] . L’espérance de vie de la NF2 est réduite complications. La connaissance du panel de pathologies associées
d’environ une dizaine d’années par rapport à la population géné- à la NF1 est indispensable afin d’adapter le protocole d’imagerie à
rale, comme dans la NF1 [10] . l’organe exploré et à l’âge du patient.
© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 27/03/2014 par SCD Paris Descartes (292681)
Imagerie de la neurofibromatose de type 1 31-170-B-10
© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 27/03/2014 par SCD Paris Descartes (292681)
31-170-B-10 Imagerie de la neurofibromatose de type 1
[53] Tsirikos AI, Ramachandran M, Lee J, Saifuddin A. Assessment of [77] Lantieri L, Meningaud JP, Grimbert P, Bellivier F, Lefaucheur
vertebral scalloping in neurofibromatosis type 1 with plain radiography JP, Ortonne N, et al. Repair of the lower and middle parts of
and MRI. Clin Radiol 2004;59:1009–17. the face by composite tissue allotransplantation in a patient with
[54] Ton J, Stein-Wexler R, Yen P, Gupta M. Rib head protrusion massive plexiform neurofibroma: a 1-year follow-up study. Lancet
into the central canal in type 1 neurofibromatosis. Pediatr Radiol 2008;372:639–45.
2010;40:1902–9. [78] Ferner RE, Golding JF, Smith M, Calonje E, Jan W, Sanjayanathan V,
[55] Rilliet B, Pittet B, Montandon D, Narata AP, de Ribaupierre S, Schils et al. [18F]2-fluoro-2-deoxy-D-glucose positron emission tomography
F, et al. Orbitotemporal facial involvement in type 1 neurofibromatosis (FDG PET) as a diagnostic tool for neurofibromatosis 1 (NF1) associa-
(NF1). Neuro-Chirurgie 2010;56:257–70. ted malignant peripheral nerve sheath tumours (MPNSTs): a long-term
[56] Jacquemin C, Bosley TM, Liu D, Svedberg H, Buhaliqa A. Reassess- clinical study. Ann Oncol 2008;19:390–4.
ment of sphenoid dysplasia associated with neurofibromatosis type 1. [79] Ferrari A, Bisogno G, Macaluso A, Casanova M, D’Angelo P, Pie-
AJNR Am J Neuroradiol 2002;23:644–8. rani P, et al. Soft-tissue sarcomas in children and adolescents with
[57] Alwan S, Armstrong L, Joe H, Birch PH, Szudek J, Friedman JM. neurofibromatosis type 1. Cancer 2007;109:1406–12.
Associations of osseous abnormalities in neurofibromatosis 1. Am J [80] Matsumine A, Kusuzaki K, Nakamura T, Nakazora S, Niimi R, Mat-
Med Genet A 2007;143A:1326–33. subara T, et al. Differentiation between neurofibromas and malignant
[58] Stevenson DA, Carey JC, Viskochil DH, Moyer-Mileur LJ, Slater H, peripheral nerve sheath tumors in neurofibromatosis 1 evaluated by
Murray MA, et al. Analysis of radiographic characteristics of antero- MRI. J Cancer Res Clin Oncol 2009;135:891–900.
lateral bowing of the leg before fracture in neurofibromatosis type 1. J [81] Wasa J, Nishida Y, Tsukushi S, Shido Y, Sugiura H, Nakashima H,
Pediatr Orthop 2009;29:385–92. et al. MRI features in the differentiation of malignant peripheral nerve
[59] Schindeler A, Little DG. Recent insights into bone development, sheath tumors and neurofibromas. AJR Am J Roentgenol 2010;194:
homeostasis, and repair in type 1 neurofibromatosis (NF1). Bone 1568–74.
2008;42:616–22. [82] Derlin T, Tornquist K, Munster S, Apostolova I, Hagel C, Friedrich RE,
[60] Arrington DK, Danehy AR, Peleggi A, Proctor MR, Irons MB, Ullrich et al. Comparative effectiveness of 18F-FDG PET/CT versus whole-
NJ. Calvarial defects and skeletal dysplasia in patients with neurofi- body MRI for detection of malignant peripheral nerve sheath tumors
bromatosis type 1. J Neurosurg Pediatr 2013;11:410–6. in neurofibromatosis type 1. Clin Nucl Med 2013;38:e19–25.
[61] Rodriguez FJ, Stratakis CA, Evans DG. Genetic predisposition to [83] Warbey VS, Ferner RE, Dunn JT, Calonje E, O’Doherty MJ. [18F]FDG
peripheral nerve neoplasia: diagnostic criteria and pathogenesis of PET/CT in the diagnosis of malignant peripheral nerve sheath
neurofibromatoses. Carney complex, and related syndromes. Acta Neu- tumours in neurofibromatosis type-1. Eur J Nucl Med Mol Imaging
ropathol 2012;123:349–67. 2009;36:751–7.
[62] Power KT, Giannas J, Babar Z, McGrouther DA. Management of mas- [84] Friedman JM, Arbiser J, Epstein JA, Gutmann DH, Huot SJ, Lin AE,
sive lower limb plexiform neurofibromatosis–when to intervene? Ann et al. Cardiovascular disease in neurofibromatosis 1: report of the NF1
R Coll Surg Engl 2007;89:W3–5. Cardiovascular Task Force. Genet Med 2002;4:105–11.
[63] Hassell DS, Bancroft LW, Kransdorf MJ, Peterson JJ, Berquist TH, [85] Srinivasan A, Krishnamurthy G, Fontalvo-Herazo L, Nijs E, Meyers
Murphey MD, et al. Imaging appearance of diffuse neurofibroma. AJR K, Kaplan B, et al. Spectrum of renal findings in pediatric fibro-
Am J Roentgenol 2008;190:582–8. muscular dysplasia and neurofibromatosis type 1. Pediatr Radiol
[64] Tucker T, Riccardi VM, Sutcliffe M, Vielkind J, Wechsler J, Wol- 2011;41:308–16.
kenstein P, et al. Different patterns of mast cells distinguish diffuse [86] Lin AE, Birch PH, Korf BR, Tenconi R, Niimura M, Poyhonen M, et al.
from encapsulated neurofibromas in patients with neurofibromatosis 1. Cardiovascular malformations and other cardiovascular abnormalities
J Histochem Cytochem 2011;59:584–90. in neurofibromatosis 1. Am J Med Genet 2000;95:108–17.
[65] Woodruff JM. Pathology of tumors of the peripheral nerve sheath in [87] Oikonomou A, Vadikolias K, Birbilis T, Bouros D, Prassopoulos P.
type 1 neurofibromatosis. Am J Med Genet 1999;89:23–30. HRCT findings in the lungs of non-smokers with neurofibromatosis.
[66] Chen W, Jia JW, Wang JR. Soft tissue diffuse neurofibromas: sonogra- Eur J Radiol 2011;80:e520–3.
phic findings. J Ultrasound Med 2007;26:513–8. [88] Plotkin SR, Blakeley JO, Evans DG, Hanemann CO, Hulsebos TJ,
[67] Murphey MD, Smith WS, Smith SE, Kransdorf MJ, Temple HT. Hunter-Schaedle K, et al. Update from the 2011 International Schwan-
From the archives of the AFIP. Imaging of musculoskeletal neu- nomatosis Workshop: From genetics to diagnostic criteria. Am J Med
rogenic tumors: radiologic-pathologic correlation. Radiographics Genet A 2013;161:405–16.
1999;19:1253–80. [89] Kalamarides M, Acosta MT, Babovic-Vuksanovic D, Carpen O,
[68] Van Herendael BH, Heyman SR, Vanhoenacker FM, De Temmerman Cichowski K, Evans DG, et al. Neurofibromatosis 2011: a report of
G, Bloem JL, Parizel PM, et al. The value of magnetic resonance ima- the Children’s Tumor Foundation annual meeting. Acta Neuropathol
ging in the differentiation between malignant peripheral nerve-sheath 2012;123:369–80.
tumors and non-neurogenic malignant soft-tissue tumors. Skeletal [90] Blanchard G, Pinson S, Rousselle C, Lorthois S, Combemale P,
Radiol 2006;35:745–53. Bernard M, et al. Usefulness of systematic brain magnetic reso-
[69] Bhargava R, Parham DM, Lasater OE, Chari RS, Chen G, Fletcher BD. nance imaging in children with neurofibromatosis type 1. Arch Pediatr
MR imaging differentiation of benign and malignant peripheral nerve 2009;16:1527–32.
sheath tumors: use of the target sign. Pediatr Radiol 1997;27:124–9. [91] Tucker T, Wolkenstein P, Revuz J, Zeller J, Friedman JM. Association
[70] Lin J, Martel W. Cross-sectional imaging of peripheral nerve sheath between benign and malignant peripheral nerve sheath tumors in NF1.
tumors: characteristic signs on CT, MR imaging, and sonography. AJR Neurology 2005;65:205–11.
Am J Roentgenol 2001;176:75–82. [92] Cai W, Kassarjian A, Bredella MA, Harris GJ, Yoshida H, Mautner
[71] Gruber H, Glodny B, Bendix N, Tzankov A, Peer S. High- VF, et al. Tumor burden in patients with neurofibromatosis types 1 and
resolution ultrasound of peripheral neurogenic tumors. Eur Radiol 2 and schwannomatosis: determination on whole-body MR images.
2007;17:2880–8. Radiology 2009;250:665–73.
[72] Rha SE, Byun JY, Jung SE, Chun HJ, Lee HG, Lee JM. Neuroge- [93] Van Meerbeeck SF, Verstraete KL, Janssens S, Mortier G. Whole
nic tumors in the abdomen: tumor types and imaging characteristics. body MR imaging in neurofibromatosis type 1. Eur J Radiol
Radiographics 2003;23:29–43. 2009;69:236–42.
[73] Li CS, Huang GS, Wu HD, Chen WT, Shih LS, Lii JM, et al. Differentia- [94] Mautner VF, Asuagbor FA, Dombi E, Funsterer C, Kluwe L, Wen-
tion of soft tissue benign and malignant peripheral nerve sheath tumors zel R, et al. Assessment of benign tumor burden by whole-body
with magnetic resonance imaging. Clin Imaging 2008;32:121–7. MRI in patients with neurofibromatosis 1. Neuro-oncology 2008;10:
[74] Prada CE, Rangwala FA, Martin LJ, Lovell AM, Saal HM, Schorry 593–8.
EK, et al. Pediatric plexiform neurofibromas: impact on morbidity and [95] Sbidian E, Hadj-Rabia S, Riccardi VM, Valeyrie-Allanore LL, Barba-
mortality in neurofibromatosis type 1. J Pediatr 2012;160:461–7. rot S, Chosidow O, et al. Clinical characteristics predicting internal
[75] Robertson KA, Nalepa G, Yang FC, Bowers DC, Ho CY, Hut- neurofibromas in 357 children with neurofibromatosis-1: results from
chins GD, et al. Imatinib mesylate for plexiform neurofibromas in a cross-selectional study. Orphanet J Rare Dis 2012;7:62.
patients with neurofibromatosis type 1: a phase 2 trial. Lancet Oncol
2012;13:1218–24.
[76] Zacharia TT, Jaramillo D, Poussaint TY, Korf B. MR imaging of
Pour en savoir plus
abdominopelvic involvement in neurofibromatosis type 1: a review of Valeyrie-Allanore L, Wolkenstein P. Neurofibromatose 1 et formes variantes.
43 patients. Pediatr Radiol 2005;35:317–22. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Neurologie, 17-170-A-65, 2009.
© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 27/03/2014 par SCD Paris Descartes (292681)
Imagerie de la neurofibromatose de type 1 31-170-B-10
Goutagny S, Bouccara D, Bozorg-Grayeli A, Sterkers O, Kalamarides M. Cesaretti C, Melloni G, Quagliarini D, Fogliani R, Zaina B, Bedes-
Neurofibromatose de type 2. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Neu- chi MF, et al. Neurofibromatosis type 1 and pregnancy: maternal
rologie, 17-170-A-70, 2009. complications and attitudes about prenatal diagnosis. Am J Med Genet
Terry AR, Barker FG 2nd , Leffert L, Bateman BT, Souter I, Plot- A 2013;161A:386–8.
kin SR. Neurofibromatosis type 1 and pregnancy complications: Karlsgodt KH, Rosser T, Lutkenhoff ES, Cannon TD, Silva A, Bearden
A population based study. Am J Obstet Gynecol 2013;209: CE. Alterations in white matter microstructure in neurofibromatosis-1.
46.e1–8. PLoS One 2012;7:e47854.
M. Koob (meriam.koob@chru-strasbourg.fr).
Service d’imagerie 2–radiopédiatrie, CHU Hautepierre, 1, avenue Molière, 67098 Strasbourg cedex, France.
J.-L. Dietemann.
Service d’imagerie 2–neuroradiopédiatrie, CHU Hautepierre, 1, avenue Molière, 67098 Strasbourg cedex, France.
Toute référence à cet article doit porter la mention : Koob M, Dietemann JL. Imagerie de la neurofibromatose de type 1. EMC - Radiologie et imagerie médicale
- musculosquelettique - neurologique - maxillofaciale 2014;9(1):1-13 [Article 31-170-B-10].
© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 27/03/2014 par SCD Paris Descartes (292681)
Cet article comporte également le contenu multimédia suivant, accessible en ligne sur em-consulte.com et
em-premium.com :
1 autoévaluation
Cliquez ici
10 iconographies supplémentaires
Iconosup 10
Gliome des voies optiques. IRM cérébrale, coupe axiale en T1 après injection de gadolinium et saturation graisseuse.
Élargissement bilatéral des nerfs optiques, qui se rehaussent après injection de gadolinium.
Cliquez ici
Iconosup 11
Gliome extraoptique. IRM cérébrale, coupe axiale fluid attenuated inversion recovery (FLAIR) et coupe sagittale en T1 après
injection de gadolinium. Lésion hyperintense en FLAIR (a) et rehaussée après injection de gadolinium au niveau de la plaque
tectale (b), correspondant à un gliome de bas grade.
Cliquez ici
Iconosup 12
Hamartomes cérébraux. IRM cérébrale, coupe axiale T2. Multiples lésions hyperintenses en T2 dans le tronc cérébral et la
substance blanche des hémisphères cérébelleux, correspondant à des hamartomes.
Cliquez ici
2 informations supplémentaires
Infosup 1
Étiologie et pathogénie des hamartomes.
Cliquez ici
10 iconographies supplémentaires
Iconosup 13
Dysplasie durale. IRM du rachis, coupes axiales Ciss (a) et en T1 après injection de gadolinium (b). Présence d'une méningocèle
latérale paravertébale droite ; les prises de contraste à son contact correspondent à un neurofibrome plexiforme.
Cliquez ici
Iconosup 14
Neurofibrome localisé en sablier. IRM du rachis, coupe axiale en T1 après injection de gadolinium. Neurofibrome foraminal droit en
sablier, intensément rehaussé après injection de gadolinium.
Cliquez ici
2 informations supplémentaires
© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 27/03/2014 par SCD Paris Descartes (292681)
Infosup 2
Physiopathologie des lésions osseuses dans la neurofibromatose de type 1.
Cliquez ici
10 iconographies supplémentaires
Iconosup 15
Dysplasie de la grande aile du sphénoïde. Sur les reconstructions en 3D du scanner cérébral (a), déhiscence de la grande aile du
sphénoïde à droite à l'origine d'un élargissement de l'orbite et de la fissure orbitaire supérieure. Présence d'un neurofibrome
plexiforme associé, visible sur les coupes axiale T1 après injection de gadolinium et saturation graisseuse (b), et coronale en
inversion récupération (c).
Cliquez ici
Iconosup 16
Neurofibrome diffus. IRM cérébrale, coupe sagittale T1 après injection de gadolinium et saturation graisseuse. Neurofibrome diffus
superficiel infiltrant et en plaque dans la région occipitale, intensément rehaussé après injection de gadolinium. La portion la plus
profonde de la lésion est à l'origine d'une érosion de l'os occipital en regard.
Cliquez ici
Iconosup 17
Neurofibrome plexiforme du membre supérieur. IRM du membre supérieur en coupes axiales en inversion récupération (STIR) (a),
et T1 après injection de gadolinium et saturation graisseuse (b) ; échographie en coupe transversale (c). Le neurofibrome
plexiforme est multinodulaire en coupes axiales (a, c). Il a un aspect en cible (hyposignal central et hypersignal périphérique) en
coupe axiale STIR (a), en cible inversée en échographie (c), avec un rehaussement central en T1 après injection de gadolinium
(b).
Cliquez ici
Iconosup 18
Tumeur maligne des gaines nerveuses périphériques. IRM du bassin, coupe coronale en T1 sans injection (a), coupes axiales en
inversion récupération (STIR) (b) et de tomographie à émission de positons (PET-scan) (c). Lésion de 10 cm de grand axe en
fosse iliaque droite, hétérogène, hyper et hypo-intense en T1 (a), hyperintense en STIR, avec une nécrose intratumorale (b). Il
existe une hyperfixation périphérique de flurodéoxyglucose sur le PET-scan (c).
Cliquez ici
© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. - Document téléchargé le 27/03/2014 par SCD Paris Descartes (292681)