LES FORMES DE COMMERCE ELECTRONIQUE

Le développement des technologies de l’Internet a permis le développement de deux mondes

correspondant à deux types d’échanges :
- des échanges non marchands de l’ordre de la sphère privée comme le courriel ou
publique comme les échanges du monde associatif ou concernant un intérêt ou une
cause publique.
- des échanges marchands autrement dit des échanges comportant un flux monétaire ou
financier. Il sera alors question de commerce électronique.
Si la distinction était assez claire dans ses débuts, dans les années 2000, l’apparition des
technologies du WEB 2.0 ou WEB communautaire rend la distinction plus floue par la
multiplication des formes d’échanges.
Cette évolution provient de l’int égration des possibilités technologiques et non une simple
transposition des formes de commerce existantes comme la vente par correspondance sous
toutes ses formes.

Plusieurs variables rendent multiple les formes de commerce.électronique :

- la nature de l’échange : un objet dématérialisé comme un fichier texte, son ou image
ne génère pas les mêmes contraintes qu’un objet physique..
- les acteurs de l’échange : administration à consommateur ou entreprise (A to C ou A
to B), entreprise à entreprise (B to B) ou entreprise à consommateur (B to C) ou
encore consommateur à consommateur (C to C). E-Bay est en ce sens une énorme
place de marché interpersonnelle.,
- la place des acteurs dans le circuit économique et de l’échange. Plusieurs systèmes
économiques sont possibles depuis la production artisanale, la production industrielle,
la production de service. Le commerce électronique peut s’exercer depuis l’acteur à
l’origine de la production. L’avantage sera d’adéquation complète au réseau.
- le client spécifie la commande auprès d’un acteur de la chaîne de valeur, qu’il soit
producteur, grossiste, importateur, galerie marchande etc.
- la nature du service commerciale proposé peut constituer également un critère
influent sur la forme de commerce : mise en relation, sourcing, sélection de la
prestation la moins coûteuse, la plus proche etc.
- la rôle de l’acteur de l’échange dans l’échange financier, qui peut aller de la simple
mise en relation jusqu’au paiement sécurisé avec ou non un tiers de confiance, ou par
une interface bancaire.

Schéma des circuits de distribution

Circuit direct
Artisan Client
La particularité de ce circuit court est la correspondance spécifique entre le besoin du client et
la production de l’artisan (exemple d’un escalier sur mesure, de l’épaisseur de la tranche de
jambon du charcutier etc.).

Circuit dit long

Producteur Grossiste Demi-grossiste Détaillant Client
La particularité de ce circuit est l’offre large et profonde du détaillant accompagné du service.

Circuit grande distribution

Industrie plateforme Hyper ou supermarché Caddie Client
La particularité de ce circuit est d’une part en amont, la production de masse qui permet de
réaliser des économie d’échelle et donc de réduire le prix de revient de l’objet de l’échange et
en aval de faire « travailler » le client puisqu’en lui confiant un caddie, il assure la fonction de
détail. Il y a donc transfert de valeur sur le client.

Circuit Internet
La décomposition de l’échange en trois flux voire quatre permet d’optimiser la totalité de la
chaîne de valeur.
Les flux sont d’une part les flux physiques et les flux d’information, qu’il est possible
d’analyser en flux d’information commerciale (ensemble des informations liées à la
commande et au client,), les informations et flux financiers qui nécessitent le plus souvent le
recours à un tiers pour en assurer la sécurité, et les informations juridiques relatives aux droits
d’utilisation ou condition d’utilisation pour fa.ire simple.

Commande

Industrie Serveur Ordinateur Client Internaute

Livraison
Industrie Point Relais Client

Légende :
Le premier circuit est dématérialisé les flèches bleues signifient une circulation d’information
par le réseau Internet.
Le second circuit comporte un ensemble de flèches noires pour symboliser l’organisation en
supply chain management, dans lequel le colis est identifié depuis le départ par ne puce RFID
qui en permet le suivi ou « tracking » mai aussi le « tracing » des pièces ou objet c’est-à-dire
leur historique de fabrication.

L’optimisation de l’échange provient de l’absence de stock et donc du fléchage de la

production dès la production – ce qui est intéressant dans l’évolution actuelle de l’impact
environnemental d’un échange et du calcul de l’impact carbone- et en aval du fait du transfert
de valeur sur le client au sujet de la saisie de l’information commerciale : c’est le client qui
renseigne sa fiche et sa commande.
Le circuit décrit est optimum actuellement lorsqu’il y a mise en place de point relais. En effet,
le circuit logistique en amont est géré en « cross docking », les marchandises sont transportées
en envoi complet et « triées ou éclatées » dans des plateformes logistiques pour continuer leur
parcours, un envoi étant éclaté vers plusieurs destinations, mais chaque destination regroupe
des envois arrivés de plusieurs origines. Au final, c’est le dernier flux le plus coûteux, le
livreur du paquet, qui se déplace uniquement pour un paquet pour un client qui n’est pas
toujours présent. Le point relais permet de gagner non seulement sur le lot de colis déposés à
un point relais – de quelques uns à plusieurs centaines de colis par jour pour les sociétés de
VPC- mais aussi en flexibilité puisque le client vient chercher son colis selon des plages et
des jours d’ouverture très larges.
Une alternative est la « tournée » comme le fait La Poste lorsque le nombre de client sur une
zone géographique est à la fois important et récurrent.
ACTIVITE et LIVRABLE

Construire un tableau permettant de classer les sites en fonction de la nature du commerce.

Vous classerez les sites ci-dessous à titre d’exemple.

www.eBay.fr
www.laredoute.fr/
www.amazon.fr
www.sncf.com/
www.bravonestor.fr/
www.village-artisan.com
www.dep.u-picardie.fr
www.peugeot.fr/
www.operadeparis.fr/

Vous compléterez le tableau avec d’autres sites pour qu’un exemple puisse illustrer chaque
« case » du tableau.