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Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

DEDICACE

Nous dédions, tout d’abord, le présent mémoire à DIEU le TOUT PUISSANT,

et ensuite, à :

- notre père, Mamadou COULIBALY et à notre mère, COULIBALY


Sipiémédié ;
- notre oncle, OUATTARA Bazoumanan et son épouse OUATTARA Awa ;
- tous les autres membres de la famille et tous nos amis qui nous ont été d’un
grand soutien durant tout ce temps.

I
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

REMERCIEMENTS

Nous adressons, tout d’abord, nos sincères remerciements au DIEU TOUT


PUISSANT grâce à qui nous sommes arrivé à ce jour, ensuite, à toute notre famille
pour le soutien moral et financier indéfectible.

Nos remerciements vont également à l’endroit de :

- M. Boukary OUEDRAOGO, Directeur Général de BULL-CI ;


- Mme Florence COFFI, Directeur Administratif et Financier;
- M. NGALANI Éric Dumaurier, Responsable Administratif et Financier;
- Mme Line KONAN, Comptable à BULL-CI à la retraite ;
- Mme Antoinette AMANI, administration commerciale ;
- M. Herman YOH, responsable du suivi et du recouvrement des créances ;
- Mme KOUAKOU Béatrice Messoum, comptable principal de Bull-CI.
En outre, nous remercions l’ensemble du corps professoral de l’INP-HB, en
particulier celui qui intervient à l’ESCAE, pour la formation prodiguée durant
ces trois (3) années académiques;

Nous ne saurions oublier notre encadreur pédagogique M. DIEZION Michel qui


nous a accordé sa disponibilité, son expertise ainsi que ses conseils,

Pour terminer, nous remercions tous les étudiants en DUT Finances Comptabilité
en particulier ceux qui ont participé, de près ou de loin, à l’élaboration du présent
document.

II
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

AVANT-PROPOS

L’Institut National Polytechnique Félix Houphouët Boigny (INP-HB) de


Yamoussoukro est un établissement Public National (EPN) d’enseignement
supérieur et de recherche, créé par le décret n°96-678 du 04 septembre 1996. Il a
pour but de former et d’encadrer ses étudiants à devenir des élites compétitives,
opérationnelles et dynamiques au sein des entreprises aussi bien privées que
publiques.
Cet institut est composé de six écoles qui sont :
- L’Ecole Supérieure de Commerce et d’Administration des Entreprises
(ESCAE) ;
- L’Ecole Supérieure d’Industrie (ESI) ;
- L’Ecole Supérieure d’Agronomie (ESA) ;
- L’Ecole Supérieure des Travaux Publics (ESTP) ;
- L’Ecole Supérieure des Mines et Géologie (ESMG) ;
- L’Ecole de Formation Continue et de Perfectionnement des Cadres
(EFCPC).

L’ESCAE quant elle, comporte deux (2) cycles d’étude à savoir :


- un cycle d’ingénieurs ou cycle long qui comprend les filières Ecole
Supérieure de Commerce d’Abidjan (ESCA), Ingénierie Logistique et
Transports (ILT), Hautes Etudes en Assurance (HEA) et Etudes
Comptables Supérieures (ECS) ;
- un cycle de techniciens supérieurs (DTS) ou cycle court qui comprend les
filières Finance-Comptabilité ainsi que Commerce et Administration des
Entreprises. La première au sein de laquelle nous avons suivi une formation
rigoureuse dans les domaines de la gestion des entreprises et dans les
métiers de l’audit des organisations et de la finance comporte deux options
qui sont le Contrôle de Gestion et Audit (CGA) et les Techniques
Comptables et Financières (TCF).

Au terme de la troisième année d’études dans ce cycle court au sein de l’INP-HB


de Yamoussoukro, tout étudiant doit effectuer un stage d’au moins trois (3)
mois dans une entreprise afin d’acquérir en premier une expérience
professionnelle et ensuite rédiger un mémoire de fin de cycle qui fera l’objet de
soutenance devant un jury. C’est dans cette optique que nous avons été reçus à
III
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

BULL-CI du 23 Mars 2015 au 22 Juin 2015, précisément au Département


Financier et Comptable de la structure d’accueil pour la réalisation d’un stage
pratique au sein de ladite structure.

Situé à ABIDJAN dans la commune du PLATEAU à la RUE DU


COMMERCE, précisément, à l’Avenue NOGUES au 4ème étage de l’immeuble
KHARRAT (où se situent Air France et UBA), Bull-CI S.A est une société
anonyme de droit ivoirien avec conseil d’administration et Directeur Général créé
en 1972 au capital de 200 000 000 FCFA divisé en 20 000 actions de 10 000
francs. Elle est une filiale du géant français de l’informatique BULL (Bull S.A.S,
Bull I.L.S, etc…) et dont la maison mère était jusqu’en 2014 BULL I.L.S une
société française spécialisée dans l'informatique professionnelle, fondée
en 1930 notamment pour exploiter les brevets de l'ingénieur norvégien Fredrik
Rosing Bull.
En 2014, la maison mère est acquise par Atos qui en devient l’actionnaire
majoritaire en détenant 95,54 % des actions et le reste des actions du groupe étant
détenu par la Banque centrale de Génève à hauteur de 4,46% des actions.

L’entreprise a comme principales activités :

- La vente de matériels informatiques et les logiciels associés :


- Le conseil et les services informatiques :
- La sécurité informatique et les solutions de souveraineté des systèmes
informatiques.

Bull-CI est composé de la structure organisationnelle (Annexe 1) suivante :

1. Le conseil d’administration
2. La direction générale
3. Le département financier et comptable (où nous avons effectué notre stage)
4. Le département vente ou commercial
5. Le département technique
6. Le département après-vente

IV
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

SOMMAIRE

DEDICACE ................................................................................................................................. I
REMERCIEMENTS .................................................................................................................... II
AVANT-PROPOS ..................................................................................................................... III
SOMMAIRE ................................................................................................................................ V
RESUME ...................................................................................................................................VI
ABSTRACT .............................................................................................................................. VII
INTRODUCTION ....................................................................................................................... 1
PREMIERE PARTIE : L’ENVIRONNEMENT DE L’ETUDE ................................................... 3
CHAPITRE I : APPROCHE DEFINITIONNELLE ................................................................... 4
CHAPITRE II : THEORIE SUR LA GESTION DES CREANCES ............................................. 7
SECTION 1 : APPROCHE THEORIQUE SUR LE SUIVI ET LE RECOUVREMENT DES
CREANCES ........................................................................................................................... 7
SECTION 2 : IMPACT DU RECOUVREMENT DES CREANCES SUR LA TRESORERIE
DE L’ENTREPRISE ............................................................................................................ 13
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DESCRIPTIVE DU RECOUVREMENT DES CREANCES
ET RECOMMANDATIONS...................................................................................................... 16
CHAPITRE I : DIAGNOSTIC DU SYSTEME ACTUEL DE GESTION DES CREANCES A
BULL-CI ................................................................................................................................... 17
SECTION 1 : SUIVI DES COMPTES CLIENTS ................................................................. 17
SECTION 2 : ANALYSE DU PROCESSUS DE RECOUVREMENT .................................. 22
CHAPITRE II : FORCES ET FAIBLESSES DU SYSTEME .................................................... 32
SECTION 1 : FORCES ........................................................................................................ 32
CHAPITRE III : RECOMMANDATIONS ................................................................................ 34
SECTION 1 : AU NIVEAU DU SUIVI DES COMPTES CLIENTS .................................... 34
SECTION 2 : AU NIVEAU DU RECOUVREMENT ........................................................... 35
CONCLUSION ......................................................................................................................... 40
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................. VIII
ANNEXES ................................................................................................................................... X
TABLE DES MATIERES ........................................................................................................ XIV

V
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

RESUME

Le présent mémoire traite de notre apport sur la problématique et la


complexité des procédures de recouvrement des créances commerciales. Pour
mener à bien cette réflexion, nous avons mis, tout d’abord, en œuvre une
méthodologie précise passant par une prise de connaissance générale de la
structure d’accueil et de ses procédures en place quant aux traitements des
créances impayées. Ensuite, après avoir mis en relief les résultats obtenus au
niveau du service de recouvrement de l’entreprise sur 3 années consécutives, nous
avons pu observer l’évolution ou le comportement desdites créances
commerciales regroupées par catégorie d’entreprises.
Notre analyse des différents résultats obtenus nous a permis de faire ressortir
des faiblesses du système pour lesquelles nous avons fait des suggestions ou
recommandations. Il s’agit, entre autres, pour l’entreprise, de mettre à la
disposition du personnel le manuel de procédures pour une compréhension et une
meilleure exécution de leurs activités. Aussi, il faudra veiller à une stricte
séparation des fonctions et à une claire spécification des tâches à effectuer. Et
aussi nous pensons que si toutes ces recommandations sont mises en œuvre, elles
pourraient contribuer un tant soit peu à l’amélioration des procédures en place au
sein de ladite structure.

VI
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

ABSTRACT

This present thesis deals essentially our thoughts on the issue of a possible
improvement of recovery procedures for commercial debts. To carry out this
reflection, we firstly implemented a precise methodology through obtaining an
understanding of the host structure and procedures in place regarding the
treatment of outstanding claims before then proceed with the display results
obtained on 3 consecutive years allowing us to observe the evolution and behavior
of the said trade receivables by category of business that we have found it
necessary to group by mass.

Our analysis of the different results obtained allowed us to highlight weaknesses


of the system for which we have made suggestions or recommendations. This is,
among others, for the company, to make available to staff the procedures manual
for understanding and better execution of their activities. Also, it will ensure strict
separation of functions and a clear specification of tasks. And we believe that if
these recommendations are implemented, they could contribute a little bit to
improve procedures in place inside the structure.

VII
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

INTRODUCTION

L’entreprise est définie par bon nombre d’auteur comme étant une entité
économique à but lucratif combinant des facteurs de production (financiers,
matériels et humains) pour la fabrication et la vente des biens et services. Ainsi
gérer cette entreprise, c’est s’assurer de la vie de l’entreprise à travers la
réalisation de son objectif global. La réalisation de cet objectif suppose une bonne
gestion de ses ressources financières en général et de son système de gestion des
créances en particulier. Selon William NAHUM, le système de gestion des
créances est « un ensemble de règles, de procédures et de moyens, qui permettent
d’appliquer des méthodes à un système physique pour réaliser certains objectifs »,
certaines actions doivent alors être menées pour assurer l’efficacité du système de
recouvrement de toute entreprise.

Ainsi, une créance recouvrée permet à toute entreprise de répondre aux échéances
de ses fournisseurs. La société peut alors continuer à se ravitailler avec ses
fournisseurs tout en augmentant le nombre de ses ventes. En revanche, lorsqu’elle
tarde à être recouvrée ou même irrécouvrable, cela entraine au fil du temps la
détérioration de la trésorerie de l’entreprise (manque à gagner ou perte pour le
second cas).

A l’instar des autres entreprises, BULL-CI a souhaité avoir des moyens


d’amélioration des procédures de recouvrement de ses créances clients en
adéquation avec sa stratégie client afin de maîtriser et gérer au mieux ses créances
commerciales.

C’est dans cette optique et dans le cadre de notre stage à Bull-CI au service
comptable et financier qu’il a été soumis à notre réflexion le thème
suivant : « Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de
recouvrement des créances clients » avec pour objectifs principaux :

- la proposition d’un modèle de suivi des créances clients afin de permettre


d’anticiper les risques d’impayées ;
- l’amélioration du système de recouvrement des créances par les procédures
en vigueur dans la structure.

1
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

Pour mener à bien notre étude, nous subdiviserons notre travail en deux parties.
Dans une première partie, nous procéderons à l’étude de l’environnement du
travail en présentant, tout d’abord, la structure qui a bien voulu nous accueillir
dans ses locaux, à savoir, BULL-CI et en faisant ensuite, une étude théorique sur
les différentes méthodes utilisées en générale pour le recouvrement des créances
clients.

Dans une seconde partie qui traitera, d’abord, de l’analyse de l’existant


(procédures de recouvrement) au sein de la structure d’accueil qui permettra
d’apprécier les forces et de déceler les faiblesses du système existant avant de
faire enfin, des propositions de solutions ou des suggestions sur les insuffisances
ou les manques qui auront été constatés.

2
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

PREMIERE PARTIE :
L’ENVIRONNEMENT
DE L’ETUDE

3
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

CHAPITRE I : APPROCHE DEFINITIONNELLE


Avant de procéder à toute réflexion sur le thème proposé, il convient de situer le
cadre de l’étude en donnant des définitions des différents concepts de base à
aborder.

1) L’ENTREpRIsE

L’entreprise est définie comme étant une unité économique à but lucratif ou non
combinant plusieurs facteurs de production (humains, matériels et financiers) afin
de produire certains biens et services destinés à être vendus ou non pour la
réalisation de leur bénéfice. L’on distingue en générale plusieurs catégories
d’entreprises à savoir :

- les entreprises privées à but lucratif ;


- les entreprises privées à but non lucratif ;
- et les entreprises publiques.

2) La contribution

En 1905, la contribution est définie comme une « étude complémentaire sur un


sujet » (E. Ritter, Les Quatre dict. fr. ds B. de l'Inst. nat. genevois, t. 36, p. 383).
La contribution peut aussi être définie comme étant la participation active de tout
un chacun à une cause commune ou à une idée pour sa part. Elle peut également
être définie comme étant l’apport d’une personne sur un problème, une situation,
etc…

3) La procédure

Selon l’encyclopédie, une procédure est une succession imposée de tâches à


réaliser. Elle répond en général à des impératifs qui ne sont pas discutables par
l’opérateur qui les appliquent (on parle de procédure de sécurité ou de procédure
administrative).

Une procédure n'est pas un processus car celui-ci est une démarche indicative
qui permet de transformer des données d’entrée en résultats de sortie, et n'est en
général, pas imposé mais recommandé, pour garantir l’obtention des résultats de
sortie en fonction des données d’entrée.

4
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

4) L’AméLIORATION

Selon le dictionnaire électronique ‘‘38dicos’’ (micro-application), une


amélioration peut être définie comme étant l’action de prendre quelque chose et
de le transformer tout en le rendant meilleur par rapport à la situation précédente.
C’est également effectuer un changement en mieux sur une situation, un matériel,
etc.

5) La créance

Le mot "créance" désigne un droit que détient une personne dite le "créancier" à
l'encontre d'une autre personne dite le "débiteur" ou la "personne débitrice" qui
lui doit la fourniture d'une prestation (généralement le paiement d’une somme
d’argent) selon le dictionnaire juridique du droit privé de Serge Braudo. Une
même prestation peut concerner plusieurs créanciers ou plusieurs débiteurs ou les
deux à la fois. Le débiteur est l'obligé du créancier. L'objet de la créance consiste
en une obligation, soit de donner, soit de faire soit encore, de s'abstenir de faire.
Traditionnellement on oppose la créance qui est un droit de caractère personnel
au droit de propriété qu'on dit, à tort ou à raison, être un droit sur la chose.
Etat dont bénéficie une personne ou une entreprise qui lui permet d’exiger d’une
autre, un paiement ou l’exécution d’une prestation de service.

La créance doit être certaine, liquide, exigible. Cette triple caractéristique d'une
créance ne figure pas dans un article du code civil ou de tout autre code ou loi.
Elle dérive d'un principe juridique constamment appliqué dans les jurisprudences
de la Cour de cassation, laquelle rappelle ce principe dans le texte des arrêts
lorsqu'elle statue sur un pourvoi concernant une créance par exemple.
En effet, selon l'article 604 du code de procédure civile, le pourvoi en
cassation tend à faire censurer par la Cour de cassation la non-conformité de la
décision qu’il attaque aux règles de droit. Ces règles intègrent les lois, les
règlements, mais aussi certains principes (enrichissement sans cause, etc.).

- La créance doit être certaine

Conformément à l'article 1315 du code civil, il incombe au créancier de prouver


le caractère certain de la créance qu’il invoque, et démontrer qu'elle est
incontestable.

5
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

Un bon de commande, correctement rempli et valablement signé par les parties,


est dans ce contexte une preuve certaine établissant la relation contractuelle.
Pour établir la preuve de la créance, le créancier devra par ailleurs prouver qu'il a,
pour sa part, rempli ses obligations contractuelles. Un bon de livraison,
valablement signé par les parties, jouera ce rôle. L'ensemble, bon de commande
et bon de livraison, établira alors définitivement la réalité de la dette. Dans le cas
du recouvrement du montant d'un prêt, notamment d'un prêt à la consommation,
le professionnel devra apporter la preuve de l’exécution préalable de son
obligation de remise des fonds.
Le créancier devra aussi tenir compte des paiements partiels réalisés par le
débiteur. On voit donc que la réalité de la dette doit s’établir et s’anticiper bien en
amont du litige, dès le début du processus de commande.

Ainsi, comme pour tout acte sous seing privé, le bon de commande et le bon
de livraison doivent exister en autant d’exemplaires originaux que de parties,
chaque partie conservant le sien. Dans le cas où l'une des parties ne disposerait
pas de son propre exemplaire original, la force probante de l'écrit serait alors
compromise.

- La créance doit être liquide


Le montant de la créance doit pouvoir être évalué. Par ailleurs, le créancier doit
tenir compte, pour chiffrer le montant de la créance, des éventuels versements déjà
réalisés par le débiteur.
- La créance doit être exigible

La créance doit être échue, c'est-à-dire que la date limite de paiement, prévue au
contrat, a été dépassée. Le créancier ne peut procéder au recouvrement d’une
créance à terme ou dont l’exécution est soumise à condition suspensive. Une
créance prescrite (on dit qu'il y a alors forclusion) ne présente bien évidemment
plus aucun caractère d'exigibilité. En pratique, Il importe que les éléments
contractuels : bon de commande, contrat de vente (facture), stipulent la date, ou
la date limite, du paiement de la chose ou de la prestation.

6) Le recouvrement

Selon le dictionnaire juridique du droit privé de Serge Braudo, le recouvrement


est la démarche que réalise un créancier afin d'obtenir de son débiteur qu'il
s'acquitte de la dette d'argent qu'il a contractée envers lui. Il peut être obtenu, soit
6
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

amiablement, soit après une mise en demeure, soit encore la mise en œuvre d'une
procédure d'exécution. Dans ce cas le recouvrement est dit contentieux.
C’est aussi l’opération qui consiste pour une entreprise à obtenir le paiement
d’une dette ou une créance par une autre ou un individu.
Le recouvrement de créances est une activité réglementée consistant à utiliser
tous les moyens légaux, amiables et/ou judiciaires, pour obtenir d'un débiteur le
paiement de la créance due au créancier.

CHAPITRE II : THEORIE SUR LA GESTION DES CREANCES


SECTION 1 : APPROCHE THEORIQUE SUR LE SUIVI ET LE
RECOUVREMENT DES CREANCES

I- LE SUIVI DES CREANCES CLIENTS


Le processus de suivi des créances clients est une activité qui permet à une
entreprise de visualiser, d’observer le comportement de ses clients depuis leur
inscription dans ses livres jusqu’au paiement effectif de ceux-ci et aux traitements
des impayés (en cas d’impayés). Autrement dit le suivi des créances clients permet
à l’entreprise d’effectuer une analyse délicate et minutieuse de ses comptes
clients.

Ce processus comporte six étapes (annexe 3) que nous regrouperons en cinq


étapes majeures, et se présente comme suit :

1- Le contrat commercial (vente)


Les parties mettent par écrit leur accord après avoir discuté et négocié le prix et
la chose objet de la vente (marchandise), l’écrit est nommé un contrat commercial.
Celui-ci donne naissance à la créance/dette. La formalisation de l’accord par
l’écrit permet aux parties en cas de litige de prouver l’existence et le montant de
la créance et de faciliter le recouvrement de celle-ci.

2) La facturation

Une fois la vente ou la prestation de service réalisée, l’entreprise facture celle-ci


au client et enregistre l’opération dans sa comptabilité.
La facture est un document écrit justifiant comptablement un paiement pour le
débiteur. Elle est émise par le créancier et comporte des mentions obligatoires
7
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

auxquelles le débiteur devra se soumettre pour la bonne exécution des obligations


nées du contrat.
A chaque réalisation de vente ou de prestation de service, l’entreprise devra
enregistrer l’opération dans ses comptes.
L’enregistrement comptable d’une vente exonérée de TVA se présente par
exemple comme suit :

411 Client Koffi 5 000 000

701 Vente de marchandises 5 000 000


Ou
706 Services vendus 5 000 000
(Vente ou prestation client Koffi)

3) Le paiement
Le client dispose d’une période accordée par l’entreprise pour payer sa créance
(généralement < 45 jours fin de mois ou 60 jours à compter de la date d’émission
de la facture). La réglementation préconise 30 jours.
Le paiement est le règlement de la dette dans sa totalité, permettant de mettre fin
à la créance. Ce règlement peut s’effectuer soit au comptant soit à crédit.
Le principe est le suivant : Chaque jour, l’entreprise reçoit des règlements des
clients qu’elle rapproche avec les créances dans sa comptabilité.
L’enregistrement comptable est le suivant :

5…. Compte de trésorerie 5 000 000

411 Client Koffi 5 000 000

(Règlement client Koffi)

4) Le retard de paiement

Les retards de paiement sont détectés lors du rapprochement des règlements


clients avec les factures correspondantes ou lors de l’analyse des comptes clients
par le service comptable. Les causes de ces retards sont dues :
- à des dysfonctionnements internes à l’entreprise pour 40% des cas ;
- à la mauvaise volonté du client pour 40% ;
8
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

- et à des difficultés financières du client pour 20%.

5) Le traitement des impayés

Après la constatation de la créance impayée, l’entreprise doit procéder à son


recouvrement. L’impayé doit être traité avec délicatesse, méthode et efficacité. Le
but est de conserver de bonnes relations commerciales avec le client tout en
aboutissant au paiement de la créance.

II- L’ACTIVITE DE RECOUVREmENT

Le recouvrement de créances est une activité réglementée consistant à utiliser tous


les moyens légaux, amiables ou judiciaires, pour obtenir d'un débiteur le paiement
de la créance due au créancier. Il existe plusieurs façons pour une entreprise de
recouvrer une créance selon qu’elle veuille le faire elle-même ou se faire aider par
un intermédiaire spécialisé.

1) Les méthodes de recouvrement

1-1) Gestion interne des créances (recouvrement par l’entreprise)

L'entreprise gère elle-même le recouvrement de ses impayés, par exemple dans


un service contentieux qui est chargé de la gestion des litiges commerciaux
susceptibles de se produire entre l’entreprise et ses clients, etc. Elle peut aussi
initier une action en justice, par l'intermédiaire d'huissiers de justice. En cas de
non-paiement, la société créancière peut décider d'abandonner la créance.

1-2) Externalisation (entreprise spécialisée de recouvrement)

L'entreprise fait appel à une société spécialisée dans le recouvrement, alors


mandatée, qui s’occupe simplement de poursuivre la démarche initiale de
recouvrement, et éventuellement s’occupe des démarches judiciaires. La société
de recouvrement est alors dénommée « le mandataire », l'entreprise faisant appel
à elle est alors désignée comme « le mandant ». Dans ce cas de figure, l'entreprise
reste le créancier. En cas de non-paiement, et lorsque la démarche de
recouvrement amiable voire judiciaire se sera soldée par un échec, le mandataire
pourra alors fournir, en tant que professionnel, une attestation de non solvabilité
au mandant, lui permettant par la suite de recouvrer la TVA auprès des services

9
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

fiscaux. Une fois ces démarches amiables et judiciaires simplifiées échouées, il


convient donc de faire appel à un avocat.

1-3) L’affacturage (rachat de créance)

L'entreprise peut faire appel à une société qui lui rachète la créance, moyennant
un rabais. Dans ce cas, c'est cette société de recouvrement qui gère le risque de
défaut de paiement, et elle devient alors, définitivement, le créancier. On appelle
ces sociétés, des sociétés d'affacturage.

L'affacturage est une solution de gestion du poste clients des entreprises,


permettant à celles-ci de bénéficier de financements venant se substituer aux
crédits commerciaux.

L'affacturage est fondé sur la cession des créances clients à un établissement


spécialisé, le factor, qui permet à l'entreprise de faire face à ses besoins de
trésorerie et d'être accompagnée dans toutes ses phases de développement.
Ainsi l'affacturage comprend la garantie des clients, le recouvrement et la gestion
des règlements. Il vient asseoir le dispositif d'information et d'assurance-crédit
dans la gestion du poste clients : une solution souple au travers d'un apport de
trésorerie qui suit l'évolution des besoins de l'entreprise.

2) Les moyens utilisés pour le recouvrement

Nous distinguons deux principaux moyens : le recouvrement à l'amiable et le


recouvrement judiciaire (contentieux).

2-1) Le recouvrement amiable

Cette méthode privilégie la négociation et le compromis. Elle favorise le dialogue,


dans le but d'emmener le débiteur à régler sa dette sans avoir à l'y contraindre.
Malheureusement, comme nous allons le constater, l'efficacité de l'action de cette
cellule tient à l'engagement et à la bonne foi du débiteur. Et ce débiteur peut
s'avérer de mauvaise foi.
Dans ce cas, l'entreprise qui risque de perdre en temps et en argent, se voit obligée
de procéder à un recouvrement judiciaire de sa créance.
Le recouvrement amiable reste l’action la moins coûteuse et la moins longue dans
le temps.

10
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

2-2) Le recouvrement judiciaire

Le recouvrement judiciaire intervient en cas d’échec du recouvrement amiable. Il


est plus coûteux et demande plus de temps que le recouvrement amiable.
Au centre de cette méthode se trouvent les instances judiciaires. Celles-ci sont en
effet saisies, à l'effet de permettre au créancier d'entrer dans ses fonds. Le débiteur
sera alors contraint au règlement de sa dette.

Trois procédures peuvent être engagées:

2-2-1) La procédure (requête) d'injonction de payer

Cette procédure est la voie par laquelle un créancier peut obtenir rapidement un
titre exécutoire, c'est à dire une décision judiciaire de condamnation de son
débiteur au paiement de sa créance.

Le recours à cette procédure suppose néanmoins pour le créancier, la détention


d'une créance certaine, liquide et exigible. La juridiction territorialement
compétente pour connaître cette procédure, est celle du domicile du débiteur. Le
créancier devra alors déposer une requête en personne ou par le biais de son
mandataire, au greffe de cette juridiction.

La décision de cette juridiction qui est susceptible d'opposition, peut être une
décision d'injonction de payer ou de rejet. Lorsqu'il s'agit d'une décision de rejet,
ce rejet peut être total ou partiel. En cas de décision d'injonction de payer, la
cellule de recouvrement judiciaire de l'entreprise créancière en question reste
toujours ouverte à un règlement amiable, si le débiteur le propose.

2-2-2) La procédure de droit commun (Assignation en paiement)

C'est la seule voie de recours qui s'offre au créancier en cas de rejet de la requête
aux fins d'injonction de payer. Il s'agit alors ici pour ce dernier, d'assigner le
débiteur en paiement devant le tribunal de son domicile.

En cas de jugement de condamnation au paiement total ou partiel de la créance,


le débiteur, ses coobligés et héritiers le cas échéant, peuvent être également
condamnés à payer. Le débiteur qui dispose alors d'un délai d'un mois pour faire
appel, peut voir la juridiction d'appel infirmer ou confirmer le jugement. Dans

11
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

l'hypothèse d'un arrêt confirmatif, le débiteur dispose d'un délai d'un mois pour se
pourvoir en cassation.

Dans tous les cas, à chacune des étapes de cette procédure de droit commun, la
cellule de recouvrement judiciaire de l'entreprise créancière reste ouverte à un
règlement amiable de sa créance. Lorsque cette proposition ne vient pas, cette
cellule se voit alors contrainte de procéder à la saisie de l'immeuble affecté à la
garantie du prêt immobilier.

2-2-3) La procédure de saisie immobilière

Cette procédure peut s'avérer inévitable, surtout principalement en matière de prêt


immobilier. Elle consiste pour « un créancier à poursuivre la vente par
expropriation forcée des immeubles appartenant à son débiteur défaillant ou de
ceux affectés à sa créance».

Longue et coûteuse, la procédure de saisie immobilière n'est possible que pour les
créances constatées par un titre exécutoire de l'acte uniforme portant sur les voies
d'exécution. Ce titre en effet, demeure au centre de toute la procédure de saisie
immobilière. C'est d'ailleurs le titre sans lequel aucune saisie immobilière n'est
possible. A preuve, sous peine de nullité, le commandement aux fins de saisie qui
marque le point de départ de la procédure de saisie immobilière, doit contenir une
reproduction ou une copie du titre exécutoire.

Quand l’obligation de paiement n’est pas contestable, la difficulté n’est


probablement pas l’obtention d’un jugement, mais son exécution.

3) LEs VOIEs D’ExéCUTION DEs DIfféRENTEs pROCéDUREs

Si les procédures judiciaires peuvent être pilotées par les cabinets de


recouvrement de créances, l’exécution des ordonnances reste le monopole des
huissiers de justice. C’est d’ailleurs probablement la phase de la procédure
judiciaire la plus compliquée. L’huissier devra trouver les solutions adaptées au
bon recouvrement de la créance (recherche compte bancaire, saisie sur salaire,
véhicule …), conformément au code de Procédure Civiles d’Exécution.

A ce stade de la procédure, les cabinets de recouvrement de créances ont


néanmoins encore un rôle à jouer. Il est en effet courant de renouer le dialogue

12
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

avec le débiteur, malgré sa condamnation, pour trouver des solutions de paiement,


et éviter ainsi des frais d’actes d’huissier. Par ailleurs, la situation financière du
débiteur, si elle est incompatible avec le montant à recouvrer, peut être évaluée en
amont par le cabinet de recouvrement qui proposera alors des solutions adaptées.
Enfin les cabinets de recouvrement de créances ont généralement noué des
partenariats avec des huissiers de justice, ce qui garantit une meilleure prise en
charge de l’exécution des ordonnances.

Si les solutions existent pour forcer un règlement, celles-ci nécessitent de la


réactivité. Une action déterminée par un professionnel du recouvrement à l’issue
de relances amiables, diminue le risque d’impayé. Pour être efficace, un
prestataire en recouvrement de créances doit pouvoir maîtriser l’ensemble de la
procédure contentieuse de la mise en demeure jusqu’à l’exécution d’une
ordonnance de paiement.

SECTION 2 : IMPACT DU RECOUVREMENT DES CREANCES SUR LA


TREsORERIE DE L’ENTREpRIsE

I- NOTION DE TRESORERIE
On appelle la trésorerie, l'ensemble des sommes d'argent disponibles en caisse ou
placées sur des comptes bancaires. Indispensable à toute gestion d'entreprise, mais
plus largement de toute structure nécessitant la circulation d'argent, la bonne
gestion de la trésorerie permet de contrôler les entrées et sorties d'argent avec pour
principal objectif d'optimiser l'équilibre financier de la structure. Le trésorier,
personne en charge de la trésorerie, se doit d'avoir la meilleure gestion possible
des finances d'une entreprise en veillant scrupuleusement à référencer, à l'aide
d'outils tels que des tableaux, les flux financiers qui animent quotidiennement la
vie de son entreprise.
La trésorerie nette d’une entreprise se définit comme la différence entre le fonds
de roulement et le besoin de financement. De ce fait, les ventes à crédit de
marchandises ont un important impact sur la trésorerie de l'entreprise.
Pour étudier l'impact des créances clients sur la trésorerie, nous analyserons donc
le Fond de Roulement (FR) et le Besoin de Financement Global (BFG) ou Besoin
en Fonds de Roulement (BFR).

13
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

II- LA RECHERCHE DE L’EQUILIBRE fINANCIER

Les créances en général et les créances clients en particulier font partie de l'actif
circulant. Elles augmentent de ce fait le Besoin de Financement Global de
l'entreprise. Mais pour évaluer les ressources disponibles pour financer son
exploitation, l'entreprise doit écarter la valeur de ses découverts et de ses dettes à
court terme. Cela conduit alors au calcul de son fonds de roulement net (FRN) par
le bas du bilan.

Ainsi le fonds de roulement net (FRN) est la différence entre le fonds de roulement
brut et la sommation du passif circulant avec la Trésorerie-passif. On a alors :

FRN = FRB - (Passif circulant + Trésorerie-passif)


= Actif circulant + Trésorerie-actif - (Passif circulant + Trésorerie-passif)
= (Actif circulant -Passif circulant) + (Trésorerie-actif -Trésorerie-passif)

De suite, le besoin de financement global est la différence entre l'Actif circulant


et le Passif circulant :

BFG = Actif circulant (stocks + créances) - Passif circulant (dettes fournisseurs)

Et la trésorerie nette (TN) est la différence entre la Trésorerie-actif et la


Trésorerie-Passif :

TN = Trésorerie Actif - Trésorerie-passif

Ainsi la trésorerie nette est la différence entre le fonds de roulement et le besoin


de financement global. On a alors :

TN = FRN - BFG

Les créances nées à l'occasion du cycle d'exploitation créent donc un besoin de


financement. En effet, avant de vendre toute entreprise doit produire ou acheter.
Pour ce qui concerne BULL-CI, elle achète les marchandises locales et importées.
Pour ces achats, elle engage un certain nombre de dépenses. Ainsi du décalage
qui existe entre le décaissement (règlement des dettes nées au cours de
l'exploitation) et l'encaissement de ses ventes, naît un besoin de financement qui
doit être compensé par le fonds de roulement.

14
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

En outre, la durée du crédit clients impacte la trésorerie de l’entreprise car plus la


durée est élevée, cela signifie que les clients payent plus lentement et vice-versa,
ce qui signifie une lourdeur des dites créances dans le besoin en fonds de
roulement (BFR).

Par conséquent, il apparaît clairement que les ventes à crédit de marchandises


diminuent la trésorerie. Plus les créances d'exploitation augmentent, plus
l'entreprise se prive des ressources immédiates pour faire face aux dépenses
engagées dans l'exploitation. Il est donc intéressant d’optimiser cette trésorerie.

15
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

DEUXIEME PARTIE :
ANALYSE
DESCRIPTIVE DU
RECOUVREMENT
DES CREANCES ET
RECOMMANDATIONS

16
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

CHAPITRE I : DIAGNOSTIC DU SYSTEME ACTUEL DE


GESTION DES CREANCES A BULL-CI
Il faut, d' abord, souligner que, même si l'objet de notre l'étude reste le système de
recouvrement, ce dernier ne peut être compris qu'en rapport avec les procédures
de facturation en vigueur dans l'entreprise. C'est pourquoi, nous verrons
successivement, d'abord, les services de facturation (vente) ; ensuite, les outils de
suivi des comptes clients et, enfin, le service du recouvrement.

Après les différents entretiens avec le responsable chargé du recouvrement à Bull-


CI et les observations que nous avons pu effectuer, nous nous sommes rendu
compte que le service suivi et recouvrement compte en son sein une seule
personne qui a à sa charge toute cette grande et lourde responsabilité. Ainsi les
tâches effectuées quotidiennement par celui-ci sont les suivantes :

SECTION 1 : SUIVI DES COMPTES CLIENTS


L’enregistrement comptable des facturations se fait la plupart du temps de
manière automatisé depuis un logiciel spécifique. La comptabilité client (service
recouvrement) se consacre donc essentiellement au traitement des paiements. Ce
travail doit être optimisé : Ecritures automatiques de transfert dans les comptes
d’effets, lettrages automatiques des remises effectuées, lecture par code barre des
documents, etc…). Le collaborateur en charge de ce travail doit avoir du temps
disponible pour l’analyse et les alertes ou relances. Il doit être informé que c’est
son travail le plus important.

Le suivi des comptes clients de la société Bull-CI s’effectue depuis la facturation


des ventes ou prestations effectuées pour aboutir au recouvrement effectif des
sommes qui leur sont dues.

I- LA FACTURATION

A la facturation, les factures sont, d’abord, établies par le service commercial et


logistique en conformité avec le bon de commande du client concerné et les
conditions de paiement ainsi négociées. A Bull-CI la période de règlement des
ventes ou prestations n’est fixée préalablement, elle se discute lors de la
proposition commerciale eu égard de la qualité du client et des relations

17
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

habituelles commerciales avec ce dernier. Mais la durée moyenne du délai de


règlement des clients est de 60 jours fin de mois.
Après la facturation, l’entreprise émet les factures qui permettent d’évaluer le coût
des marchandises vendues et reçues par le client. Cette vente se fait généralement
à crédit et devrait être recouvrée

Une fois la facture commerciale établie, elle est transmise au service suivi et
recouvrement pour dernière vérification avant la transmission de celle-ci par ledit
service. Le service suivi et recouvrement vérifie alors :

- La conformité de la facture avec le bon de commande ;


- Le nombre d’exemplaire de la facture nécessaire ;
- Vérification du délai de règlement accordé au client ;
- Etc.

Après ces vérifications ledit service transmet les factures aux clients en
contrepartie d’une décharge attestant la réception de la facture par le client. Pour
les clients extérieurs à la Côte d’Ivoire, la facture est expédiée via Chronopost qui
retourne un bordereau de remise de facture. Alors commence le suivi de la
créance.

II- LA BALANCE AGEE CLIENTS

1) Définition

La balance âgée clients est un document triant les soldes clients selon leur
ancienneté et issu de la plupart des logiciels comptables des entreprises. Tous les
logiciels comptables, même les plus simples, disposent de cette fonctionnalité.
C’est un document peu utilisé par les comptables qui le trouve trop synthétique.
Il est également ignoré de beaucoup de dirigeants qui ne savent pas qu’ils ont à
leur disposition un outil très pratique et d’obtention immédiate pour suivre en un
coup d’œil les retards de paiement de leur clients.

L’utilisation de la “balance âgée” suppose une mise à jour régulière en


comptabilité de tous les règlements des clients. Cette mise à jour, si elle n’est pas
faite en temps réel, doit être impérative en fin de semaine.

18
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

La balance âgée sert précisément à suivre l’état d’avancement des paiements et à


maîtriser ainsi l’équilibre de trésorerie. Permettant un suivi analytique client
rapide, la balance âgée pourra ainsi contribuer à faire « avorter » d’éventuels
litiges ou incompréhensions (facturation par exemple..). Et cette rapidité à
résoudre un litige rendra la relation avec le client inévitablement plus efficace.
Mais cet outil comptable a d’autres vertus, en particulier celle de mieux connaître
ses clients pour élaborer des stratégies de relances adaptées. En fournissant une
vue globale des créances à recouvrer, la balance âgée offre aux entreprises un
avantage précieux : analyser de manière fine les factures en fonction notamment
du montant des impayés et du retard accusé pour les honorer. Correctement
conçue, elle permettra d’anticiper les échéances de paiement par des pré-relances
pour s’assurer des paiements à venir. Cette visibilité aide à mieux décider des
actions à engager (relances, recouvrement, procédures judiciaires, etc.) en
fonction des typologies de clients identifiées. La balance âgée permet donc de
gagner en efficacité lors de la transmission des dossiers d’impayés, en facilitant
le dialogue avec la société de recouvrement qui appliquera alors plus rapidement
les méthodes appropriées.

2) Fonctionnement

Une semaine après la transmission de la facture, le service en charge du suivi des


comptes clients effectue une vérification quant à la réception effective de la
facture. Une fois cette vérification effectuée, le règlement commence ainsi à
s’échoir à partir de la date de réception de la facture. Il s’en suit alors le suivi
effectif de ces créances à travers le logiciel comptable utilisé (ADONIX
TRELAZE) qui intègre également en son sein comme tous les autres logiciels de
comptabilité une fonctionnalité appelée « Balance âgée clients » qui est un outil
de contrôle des comptes clients.

Une fois la date d’échéance atteinte, le logiciel effectue un tri en faisant basculer
toutes les factures échues de la colonne ‘‘non échu’’ aux autres colonnes dont
l’intervalle a été initialement défini. La fréquence de consultation de la balance
âgée client à Bull-CI est mensuelle car les fins de mois sont les dates de clôture
mensuelle des comptes de l’entreprise. Pour les factures échues et déjà réglées, le
comptable procède au lettrage automatique des comptes clients permettant ainsi
d’apurer lesdits comptes.

19
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

Le lettrage est une tâche qui a pour objectif de faire un rapprochement entre les
factures comptabilisées dans le compte client et les règlements de ceux-ci pour
faciliter l’analyse des comptes clients. Le lettrage comptable d'un compte
(généralement un compte de tiers) est une opération comptable qui consiste à
affecter un seul repère à 2 ou plusieurs entrées comptables dans ce compte, la
somme des entrées au crédit devant être égale à la somme des entrées au débit. Le
but est d'associer ainsi les opérations (par exemple association d'une facture et de
son règlement, ou d'un règlement qui solde 3 factures), et de constater quelles
opérations restent sans association. Le repère utilisé est souvent une lettre de
l'alphabet, d'où le nom de « lettrage ». On utilise souvent ce système pour vérifier
le bon règlement des factures (émises ou reçues des fournisseurs) et ainsi
identifier les factures en attente de règlement, ou dont le règlement ne correspond
pas au montant prévu. Il existe deux techniques de lettrage :

- Lettrage manuel

L'association des deux opérations est faite manuellement entre les factures et les
règlements qu'ils sont censés solder. Cette technique était courante tant que les
comptes du grand livre se tenaient manuellement.

- Lettrage automatique

Par un programme, depuis l'ouverture de la comptabilité à l'informatique. La


méthode est identique, mais le lettrage est établi par recherches opérationnelles
ou au clavier par factures payées. Il est établi soit a priori, soit a posteriori.

A priori : chaque facture est identifiée par un code unique (souvent un numéro).
À chaque fois qu'on enregistre un règlement, le système impose d'enregistrer en
même temps un code facture. Chaque règlement est associé à une facture, il
suffit d'éditer la liste des factures sans règlement associé pour connaître l'état des
factures restant à régler.

A posteriori : l'ordinateur s'efforce d'associer deux écritures en s'appuyant sur des


éléments identiques dans chacune d'elles, fréquemment le montant ou le libellé.
Dans les cas simples (exemple : une facture a donné lieu à un règlement), le
lettrage a posteriori donne des résultats pertinents. Dès que la situation se
complique (exemple : une facture réglée en plusieurs fois, ou un règlement qui
regroupe plusieurs factures), la qualité du lettrage décroît rapidement.

20
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

Le lettrage automatique est une opération comptable qui consiste à associer


(‘‘pointer’’ en comptabilité) des règlements avec des factures via un système
informatisé. Le programme informatique permet de récupérer le détail des
écritures de compte. En cas de concordance, l’association entre les règlements et
les factures est effectuée automatiquement. Les lignes d’écritures comptables non
lettrées dans les comptes sélectionnés sont ainsi affectées sans aucune ressaisie,
grâce à un enchaînement automatique de critères de lettrage. Ce type de solution
agit comme un véritable assistant de lettrage en traitant toutes les opérations de
pointage et de lettrage souvent chronophages et fastidieuses.

III- LES DIFFERENTS MODES DE REGLEMENT

A l’échéance, pour le règlement des factures, les clients de Bull-CI disposent de


trois modes de règlements à savoir :

- Le virement bancaire

En finance, un virement bancaire est une opération d'envoi (transfert) ou de


réception (rapatriement) d'argent entre deux comptes bancaires. L’opération de
virement, appelée ordre de virement, peut être réalisée de différentes manières,
selon le type de virement (interne ou externe) et selon la banque. Le virement
permet des paiements ou des transferts de fonds à distance, y compris vers
l’étranger. Contrairement au chèque et à la carte bancaire, il ne risque pas d’être
perdu ou volé.

- Paiement par chèque

Un chèque est un moyen de paiement, présenté sous forme de carnet de chèques,


avec lequel le titulaire (tireur) d’un compte donne l’ordre à son banquier (tiré) de
payer au bénéficiaire du chèque la somme inscrite sur celui-ci. La provision doit
toujours être disponible lors de l’émission du chèque et maintenue jusqu’à sa
présentation (par la banque du bénéficiaire à la banque du tireur). La validité d’un
chèque est de 1 an et 8 jours. Dès la remise ou l’envoi du chèque au bénéficiaire,
celui-ci peut le remettre à l’encaissement.

- Et paiement par effet de commerce.

Un effet de commerce est un titre négociable qui constate, au profit du porteur,


une créance de somme d’argent, et sert à son paiement. Cet effet doit suivre un

21
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

formalisme très rigoureux pour sa validité et son efficacité. Différents moyens


(dont l'escompte) permettent de faire circuler l'effet avec la créance incorporée.
Les deux principaux effets de commerce sont la lettre de change et le billet à ordre.

Tous ces moyens de paiements sont mis à la disposition des débiteurs pour que
ceux-ci puissent effectuer aisément leurs règlements. Se présentent alors deux
situations plausibles :

1) Règlement effectif des factures

Les règlements des factures échues et parfois celles non échues faisant l’objet de
paiement par les clients, sont comptabilisées dans le système et feront l’objet d’un
lettrage pour faire le rapprochement avec leurs factures correspondantes.

2) Factures impayées constatées

Une fois l’impayé d’une facture constaté par la lecture de la balance âgée client
en fin de mois, le service recouvrement met alors en œuvre tous les moyens à sa
disposition pour procéder au recouvrement desdites factures demeurant jusque-là
impayées.

SECTION 2 : ANALYSE DU PROCESSUS DE RECOUVREMENT

I- PROCEDURE AMIABLE

Le recouvrement se définit comme l’ensemble d’activités coordonnées et


appliquées de manière adéquate et opportune pour parvenir au recouvrement
total des créances. Ce processus vise à convertir les recevables des entreprises
en actifs liquides aussi rapidement et efficacement que possible tout en
maintenant la bonne disposition du client en cas de futures transactions. Ainsi, le
processus de recouvrement nécessite une interaction significative avec le
client, en commençant par un examen minutieux de la situation du client et
en maintenant des contacts opportuns et fréquents tout au long de la durée du
prêt. Il faut présenter aux clients des options de paiement adéquates et opportunes
dans chaque cas ; toutes les activités de recouvrement doivent être enregistrées
pour faciliter un suivi continu ainsi que le contrôle du respect par le client des
termes négociés.
Le recouvrement de créances amiable consiste par l'envoi d'une mise en
demeure (régie par les textes en vigueur) et de relances courrier. Ensuite les
22
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

experts spécialisés commencent une transaction téléphonique pour rechercher une


solution à l'amiable (résolution de litiges, écoute, élaboration et suivi
d'échéanciers). Si le dossier le justifie il y aura rencontre avec le débiteur pour
essayer de trouver des accords de règlements réalistes. Si échec nous passons au
recouvrement judiciaire. Cela se produit rarement à BULL-CI du fait de sa
position concurrentielle occupée sur le marché et nous ne parlerons
essentiellement du recouvrement amiable.

L’essentiel du processus de recouvrement des créances de Bull-CI est constitué


du recouvrement amiable et comprend moins de procédures judiciaires voire
même inexistante car en cas de nécessité d’une telle procédure, l’entreprise fait
appel aux services d’un huissier de justice. Ladite entreprise privilégie pour le
recouvrement de ces créances la méthode dite amiable au dépend de celle dite
judiciaire car s’avérant coûteuse. Ce processus amiable comprend respectivement
les points suivants pour le recouvrement effectif de la créance impayée :

- appel téléphoniques ;
- relance par e-mails ;
- et visite sur terrain.

1) Appels téléphoniques

Cette phase du processus a pour objectif majeur d’entrer en communication avec


le client pour s’enquérir d’une part des raisons du non-paiement de la facture par
le client et d’autres parts cette manœuvre permet à l’entreprise de connaître la
nature du client car elle saura si le débiteur n’a payé la facture en raison de son
incapacité à le faire ou de sa mauvaise volonté.

Si cela est dû à l’incapacité du client, l’entreprise décide alors de procéder à un


échelonnement de la facture en demandant au débiteur de payer une partie de la
dette et le reste sera échelonner selon les accords qui auront été trouvés.

Si cela est dû à la mauvaise foi du débiteur alors d’autres procédures seront encore
utilisées pour poursuivre le recouvrement tout en demeurant dans la procédure
amiable.

23
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

2) La relance par e-mail

La relance par e-mails consiste essentiellement pour l’entreprise à expédier


plusieurs courriers à l’entreprise débitrice pour lui rappeler l’existence d’une dette
qui est arrivée à son échéance dont le règlement n’a pas été effectué de sa part. En
contrepartie le client est censé ramener un autre mail stipulant qu’il a bel et bien
reçu le mail et doit se prononcer sur sa situation de facture impayée. S’il ne répond
pas aux mails, cela atteste de sa mauvaise foi de régler la facture objet de la
créance. Dans ce cas, l’entreprise entame encore une autre procédure à savoir la
visite sur terrain.

3) La visite sur terrain

La visite sur terrain est la procédure utilisée par le service recouvrement lorsque
les deux tentatives initiales se sont avérées inefficaces. Cette visite a pour but
majeur la confrontation du débiteur avec sa dette. Lors de cette visite, le
responsable du service recouvrement entame une négociation avec le débiteur en
vue de la fixation de nouvelles modalités de règlement des factures échues. Elle
est essentielle pour tout bon recouvrement car elle permet de déceler plus
rapidement et efficacement les intentions (incapacité ou mauvaise foi) du client
quant au règlement de la dette et d’envisager rapidement des mesures réactives.
La visite sur terrain est effectuée aussi quand l’entreprise décide et commence à
entreprendre des procédures judiciaires pour informer le débiteur du lancement de
la procédure judiciaire.

II- PROCEDURE JUDICIAIRE

Le recouvrement d’une créance est menacé quand les relances (appels


téléphoniques et courriers) successives n’aboutissent pas et que l’échéance de
paiement est largement dépassée. Que ce soit face à un débiteur injoignable ou
manifestement de mauvaise foi, le créancier devra trouver les solutions adaptées
et efficaces pour recouvrer sa facture impayée. On parle généralement de
contentieux à l’issue de ces phases de relances infructueuses. Des lors, des actions
plus contraignantes prennent le relais aux traditionnels rappels d’échéances et
autres courriers. Quelles sont alors les solutions pour contraindre un client à
s'acquitter de sa dette ?

24
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

Lorsque la procédure amiable tend à perdre assez de temps, l’entreprise loue alors
les services ou prestations d’un huissier de justice pour l’entame de la procédure
dite judiciaire. L’huissier de justice quant à lui mettra tout en œuvre, tous les
moyens nécessaires pour recouvrer les créances impayées auprès des débiteurs
malveillants. L'huissier sollicité par un créancier aux fins de procéder au
recouvrement amiable sera juridiquement dans la même situation que n'importe
quelle autre société spécialisée dans le recouvrement de créances. Il importe donc
de différencier le rôle de l'huissier, travaillant en tant que société de recouvrement
amiable, et le rôle de l'huissier chargé par l'institution judiciaire de faire appliquer
une décision de justice et recouvrer une créance avec un titre exécutoire. Dans le
cadre de ses correspondances avec les débiteurs, l'huissier ne peut utiliser aucune
signalétique sur son enveloppe susceptible de mettre le destinataire dans le doute,
mais également nuire à sa réputation. Ainsi, un courrier frappé d'une mention
“officiel”, “recouvrement” ou toute autre expression laissant supposer de la
situation de débiteur de manière très perceptible sans décision de justice est
assimilé à une usurpation de droits.

D’une manière générale, le processus de recouvrement des créances impayées de


la société se resume en annexe 4.

III- RESULTATS CONCERNANT LE RECOUVREMENT

Pour mieux effectuer l’analyse des données concernant le recouvrement, nous


proséderons par l’analyse rétroactive des créances de Bull-CI sur 3 années
consécutives (2012 à 2014) la dernière année c’est-à-dire l’année 2015 n’étant pas
encore achévée, nous ne saurions effectuer une quelconque comparaison de cette
dernière avec les trois autres années closes et nous apprécierons tout d’abord
l’évolution des créances clients à recouvrer en début et au cours de chaque
exercice et ensuite présenterons les recouvrements ayant été effectués et ceux
restant à recuperer afin d’établir des rapports de proportionnalité entre les
différentes valeurs qui auront été constatées.

25
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

1) Volume des créances clients

Tableau 1 : Répartition des créances clients à recouvrer sur chaque exercice


en fonction des types de clients de Bull-CI sur 3 années

2012 2013 2014


Clients
Montants % Montants % Montants %
Sociétés Commerciales &
5 806 405 389 60,59 5 974 825 293 63,33 6 655 671 541 65,52
Industrielles

Etat 2 466 819 952 25,74 1 964 106 245 20,82 1 487 004 501 14,64

Banques & Assurances 1 217 616 067 12,71 1 115 773 026 11,83 1 726 008 418 16,99

Autres 91 799 572 0,96 380 161 989 4,03 290 215 829 2,86

Total 9 582 640 980 100,00 9 434 866 553 100,00 10 158 900 289 100,00

Source : Réalisé par nos soins.

REPRESENTATION GRAPHIQUE

Répartition des créances par catégories


7 000 000 000

6 000 000 000


CREANCES CLIENTS

5 000 000 000

4 000 000 000

3 000 000 000

2 000 000 000

1 000 000 000

0
Sociétés Commerciales & Industrielles Etat Banques & Assurances Autres
CATEGORIES DE CLIENTELE

2012 2013 2014

Source : Réalisé par nos soins.

26
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

Commentaires

L’importance des montants des créances clients comme nous pouvons le constater
nous oblige à accorder une attention à la composition desdites créances afin
d’envisager d’apporter des propositions ou suggestions de recouvrement de
celles-ci. Le tableau ci-dessus fait le point des créances clients (solde initial +
facturations de l’exercice concerné), et le graphique qui permet de mieux
apprécier l’évolution desdites créances au fil du temps.

En 2012, le tableau 1 nous présente le montant total des encours clients à


recouvrer s’élevait à environ 9 582 640 980 qui étaient constitués tout d’abord en
grande majorité (60,59 %) des créances sur les entreprises commerciales et
industrielles de la place mais également des pays étrangers. Ce fort taux de
créances clients est dû en partie à l’ensemble des opérations réalisées par de
grands groupes de téléphonie mobile de la place à savoir Orange CI S.A et MTN
CI qui réalise à eux deux la moitié de ces chiffres.

Ensuite, viens l’Etat qui constitue également une part importante du marché de
Bull avec 25,74 % des créances de ladite année. Par Etat, il faut entendre
l’ensemble des structures et démembrements de l’Etat tels que le ministère des
finances, de l’éducation, le conseil constitutionnel, etc.

Les banques & les assurances quant à elles viennent en troisième position avec à
peu près 12,71 % des créances de l’année 2012 soit un montant de 1 217 616 067
FCFA.

Enfin, les autres types de clients qui ne font qu’à peine 0,96 % soit 91 799 572
FCFA. Ces clients comprennent entre autres les cabinets, les entreprises agricoles,
etc.

Pour l’année 2013, nous notons une légère baisse du montant total des créances
(9 434 866 553) suite à un effort effectué au niveau du service du recouvrement
dont nous verrons les résultats un peu plus bas. La répartition des créances de
l’année concernée par catégorie de clients s’est effectuée comme suit :

- A raison de 63,33 % pour les sociétés commerciales et industrielles soit 5


974 825 293 FCFA, lesdites sociétés demeurent la principale catégorie de
clients parmi toute la clientèle de Bull-CI ;
- 20,62 % des créances totales de l’année 2013 à savoir 1 964 106 245 FCFA
pour l’Etat et ses démembrements ;
27
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

- 1 115 773 026 FCFA de créance client pour les banques et assurances soit
11,83 % ;
- Et enfin, la dernière catégorie à savoir les autres types d’entreprises ferment
la marche avec 4,03 % des créances c’est-à-dire 380 161 989 FCFA.
Quant à l’exercice comptable de 2014, nous pouvons constater une augmentation
des créances clients par rapport à l’année antérieure. Nous ne saurions dire si cela
est dû à une non-performance du service recouvrement ou à la hausse des
facturations effectuées durant l’exercice. Pour cela nous verrons dans le tableau
suivant les recouvrements effectués sur chaque exercice comptable afin de porter
un jugement sur ces chiffres.

28
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

2) Performance du recouvrement

Tableau 2 : Recouvrements effectués sur chaque période par catégorie de


client de Bull-CI
2012 2013
Taux Délai Taux
Taux Taux Délai
de moyen de
de de moyen
Clients non de non
Montants recouv Montants recouv de
recou paieme recou
remen remen paieme
vrem nt vrem
t t nt client
ent client ent
Sociétés
Commerciales & 4 226 620 306 72,79 27,21 4 828 206 588 80,81 19,19
Industrielles

Etat 991 301 157 40,19 59,81 492 449 512 25,07 74,93
246,58 172,67
Banques 101 843 041 8,36 91,64 jours 914 474 869 81,96 18,04 jours

Autres 80 192 649 87,36 12,64 355 985 890 93,64 6,36

Total 5 399 957 153 56,35 43,65 6 591 116 859 69,86 30,14

2014
Taux de Délai moyen
Clients Taux de non
Montants recouvrem de paiement
recouvrement
ent client
Sociétés Commerciales &
4 349 550 005 65,35 34,65
Industrielles

Etat 1 347 793 661 90,64 9,36

Banques 904 017 238 52,38 47,62 133,18 jours

Autres 22 232 273 7,66 92,34

Total 7 603 892 111 74,85 25,15

Source : Réalisé par nos soins.

29
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

REPRESENTATION GRAPHIQUE

RECOUVREMENT PAR SECTEUR


100,00 93,64
90,64
87,36
90,00 81,96
80,81
80,00 72,79
70,00 65,35

60,00 52,38
50,00
40,19
40,00

30,00 25,07

20,00
8,36 7,66
10,00

0,00
Sociétés Commerciales & Industrielles Etat Banques Autres
Titre de l'axe

2012 2013 2014

Source : Réalisé par nos soins

Commentaires :
Le graphique ci-dessus montre clairement que de 2012 à 2014, nous avons assisté
à une fluctuation des taux de recouvrement au niveau des sociétés commerciales
et industrielles qui étaient de 72,79%, ensuite à 80,81 et à 65,35% en 2014 qui
pourrait s’expliquer par l’existence en début d’exercice d’un faible taux de
créance et d’une facturation importante en cours de l’exercice. Il y a eu assez de
facturation qui seront recouvrer logiquement sur l’exercice suivant c’est-à-dire
2015.

Les démembrements de l’Etat notent une amélioration au niveau de leur habitude


de règlement. Avec 40,19% en 2012, et une baisse à 25,07% du montant des
créances, et grâce à une intensification des relances courriers et des visites sur

30
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

terrain, ce taux de recouvrement a connu une évolution en 2014 pour atteindre


65,35% du montant global recouvré.

Nous observons également un faible (8,36%) taux de recouvrement en 2012 sur


les banques et assurances du à son temps à une mauvaise organisation de la
division recouvrement. Suite à des mesures correctives prises au sein de la
division recouvrement, nous assistons ainsi en 2013 à une hausse exponentielle
dudit taux atteignant alors 81,96% de taux de recouvrement soit 914 474 869
FCFA avant de rechuter à 52,38% en raison également du fort taux de facturation
effectuée en 2014 et à recouvrer sur 2015.

La dernière catégorie des créances aligne un fort taux de recouvrement sur 2012
et 2013 avec respectivement 87,36 et 93,64% de taux de recouvrement tandis
qu’en 2014 ledit taux dégringole à hauteur de 85,98% soit 7,66%.

Avec l’analyse du tableau 2, nous constatons une nette amélioration quant aux
recouvrements effectués sur l’ensemble des catégories de client et cela, sur chaque
année. Ce qui nous conduit à l’interprétation du délai moyen de règlement client
déterminé globalement sur les trois années sur lesquelles ont porté notre étude.

Le délai moyen d’encaissement des créances clients est déterminé par le calcul
suivant : (Créances TTC / chiffre d’affaires annuel TTC) * 360 jours. Ainsi, nous
observons une diminution du délai moyen de règlement client qui passe de 246,58
en 2012 à 172,67 en 2013 et à 133,18 jours en moyenne. Cette diminution au fil
du temps a pour conséquence la diminution du Besoin en fonds de roulement de
l’entreprise et une nette amélioration de la liquidité de l’entreprise.

Après ces différentes analyses, nous verrons les raisons pour lesquelles
l’entreprise a obtenu de tels résultats en étalant les forces et les faiblesses du
système de gestion des créances clients.

3) Abandon de créances

En 2014, nous avons assisté à des abandons de créances à hauteur de 47 220 954
FCFA jugées irrécouvrables car demeurant impayées depuis plus de deux ans pour
certaines et même plus pour d’autres. Cet abandon est dû à une non-intensification
des procédures de recouvrement sur les années précédentes car les tâches à
exécuter par l’agent de recouvrement n’étaient pas spécifier (cumul de poste).

31
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

CHAPITRE II : FORCES ET FAIBLESSES DU SYSTEME


SECTION 1 : FORCES
I- AU NIVEAU DU SYSTEME DE SUIVI DES CREANCES

1) Informatisation du système
En ces temps qui court où l’outil informatique n’est plus un luxe, toute entreprise
fonctionnant encore de manière archaïque perd énormément aussi bien en temps
qu’en efficacité car l’outil informatique associe fiabilité, rationalité et rapidité
autant de paramètres qu’un être humain ne pourrait prendre en compte
simultanément.

2) Gestion du portefeuille client par une entreprise spécialisée


En effet, le portefeuille des comptes clients de la structure d’accueil est géré par
une entreprise spécialisée dans le domaine du recouvrement de la place à savoir
le cabinet « IRIS GROUPE » et ce depuis 2011. Même si ce cabinet gère le
portefeuille client de l’entreprise Bull-CI, mais l’essentiel de ses activités relatives
à Bull-CI s’effectue dans les locaux de cette dernière (Bull-CI).

II- AU NIVEAU DU SYSTEME DE RECOUVREMENT

1) Tenue de réunion de recouvrement

Une réunion de recouvrement est une réunion de synthèse au cours de laquelle le


responsable du service recouvrement fait le point sur résultats obtenus pendant
une période bien définie et annonce aussi les mesures à prendre face à certains
nombre de cas de figures et attribue les acteurs qui devront le faire. Mais aussi,
cette réunion permet de d’énoncer les perspectives à venir pour le service
recouvrement.

2) Implication de la hiérarchie dans le processus de recouvrement des


créances

A Bull-CI, les activités de recouvrement font l’objet de suivi de la part de la


direction générale en ce sens que le directeur général prend part aux différentes
réunions de recouvrement.

32
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

SECTION 2 : FAIBLESSES
Ces problèmes sont multiples et variés. Sans être exhaustif nous nous en tenons à
ceux qui nous semblent plus déterminants au niveau du système de facturation et
de recouvrement.

I- AU NIVEAU DE LA FACTURATION ET DU SUIVI

1) Nombre d'agents insuffisants

En effet, nous avons constaté qu’en ce qui concerne le service commercial qui
compte en son sein le service facturation, ce service ne dispose que d’une seule
personne qui pendant qu’elle effectue une tâche relative à la passation de
commande pour la commande d’un client peut se retrouver à devoir établir une
facture d’un autre client simultanément.

2) Fréquence de consultation de la balance âgée client insuffisante

La balance âgée client est consultée en moyenne une (01) fois par mois et c’est à
la suite de cette consultation mensuelle que l’agent chargé du recouvrement
constate les cas d’impayés mensuels même si la créance a été échue depuis le
premier du mois concerné. Ceci ne permet pas d’effectuer un suivi rigoureux des
créances clients et d’entamer des procédures d’anticipation nécessaires dans les
cas de recouvrement.

3) Inexistence de politique de fixation de ‘‘limite de crédit’’

Il n’existe pas de politique générale de fixation de ‘‘limite crédit’’ crédible. Cette


politique viserait à accorder un crédit client dans une certaine limite autorisée en
fonction des différentes catégories d’entreprises clients que compte Bull-CI. En
effet, la limite de crédit client est effectuée uniquement que pour certains clients
qui ont soit des arriérés de créances à régulariser soit des habitudes de règlement
peu recommandables.

33
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

II- AU NIVEAU DU RECOUVREMENT

1) Manque d’agents au service recouvrement

Le service de recouvrement, qui est en contact permanent avec les clients, ne


dispose que d’un seul agent. Ce qui pose le problème d'efficience et, partant de
fait, constitue un manque à gagner très important en termes de temps et de
ressources financières.

2) Cumul de poste au sein du service recouvrement

Le service de recouvrement des créances de Bull-CI est dirigée par un cabinet de


recouvrement spécialisé qui ne fournit qu’un seul agent de recouvrement, il n’en
demeure pas moins que pour une bonne gestion de ses créances clients,
l’entreprise Bull-CI aura intérêt à recruter d’autres agents de recouvrement en son
sein et qui seront supervisés et organisés par le cabinet actuel en charge du
recouvrement desdites créances.

CHAPITRE III : RECOMMANDATIONS


SECTION 1 : AU NIVEAU DU SUIVI DES COMPTES CLIENTS

1) Recrutement au sein du service suivi et recouvrement

S’il est vrai que le service suivi et recouvrement des créances de Bull-CI est
dirigée par un cabinet de recouvrement spécialisé, nous proposons que pour une
bonne gestion de ses créances clients, l’entreprise Bull-CI aura intérêt à recruter
d’autres agents de recouvrement qui effectuerons les tâches habituelles de
recouvrement et qui seront supervisés et organisés par le cabinet de recouvrement
des créances.

2) Application du principe de séparation des tâches ou des fonctions


La séparation des tâches et des fonctions doit être respectée pour permettre le
contrôle réciproque de leur exécution. En matière de trésorerie, elle doit être réelle
et suffisante. A cet effet, il faut éviter qu’une même personne commette une erreur
ou une irrégularité en ayant la possibilité de la dissimuler. Cela suppose donc
qu’une structure organisationnelle soit clairement définie et que les différentes
étapes d’une transaction soient correctement appréhendées.
34
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

3) Formalisation des procédures


« par procédures, il faut entendre principalement les consignes d’exécution des
tâches, les documents utilisés, leur contenu, leur diffusion et leur conservation,
les autorisations et approbations, la saisie et traitement des informations
nécessaires à la réalisation de l’activité de l’entreprise et son contrôle »

La procédure introduit la notion d’acteur tandis que le processus met en exergue


celle de l’exécution des tâches.

Cette procédure est régie dans un document appelé manuel de procédure.

Le manuel de procédures est un document interne de l'entreprise qui décrit tout ce


qui doit se passer. C'est un manuel qui retrace la structure organisationnelle pour
savoir qui commande qui, à définir les postes pour savoir qui fait quoi, définit les
pouvoirs de chacun et assurer la sécurité des lieux de travail. La rédaction d'un
manuel de procédures demande à avoir beaucoup d'informations sur l'entreprise
en question. Pour cela, il faut faire un audit de toutes les directions de l'entreprise.
Il faut décrire les procédures d'achat, de vente, de règlement des créances clients
et fournisseurs. En plus le manuel décrit comment le personnel est géré, et aussi
comment se fait la trésorerie.

4) Consultation de la balance âgée client


Nous souhaitons que la balance âgée client soit l’outil majeur et essentiel du
service recouvrement et qu’elle soit consultée au moins une fois par semaine au
lieu d’une fois par mois comme cela se faisait. Cela permettrait une plus grande
anticipation et réactivité face aux cas de figure des créances qui seront à quelques
jours de leurs dates d’échéance.

SECTION 2 : AU NIVEAU DU RECOUVREMENT


Nous pensons que si ces activités types de recouvrement (questionnaire) figurant
ci-après ont été mise en œuvre par l’entreprise, celles-ci lui permettrait
d’optimiser au mieux la gestion de ses créances client ainsi que leur
recouvrement:

a) Analyse du cas particulier : Qui est le client? Quelle est sa situation ?


Quels étaient les conditions d’origine de la créance ? Pourquoi il y a-t-il retard
de paiement?

35
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

b) Contact avec le client : Quelles sont les informations fournies par le client ?
Où se trouve le client ?

c) Estimation : Quel est le problème à la base du défaut de paiement? De quel


type de client s’agit-il?

d) Suggestion d’une alternative : Quelles sont les solutions possibles ?


L’objectif consiste à convaincre le client des avantages d’un paiement à
l’échéance de manière à favoriser dans son esprit une culture positive de
remboursement.

e) Obtention d’engagements de paiement : Avons-nous mené une bonne


négociation ? L’entreprise doit identifier clairement, quand, où, comment et
combien le client doit payer et ne pas oublier par exemple, que le client qui
se trouve dans une situation de surendettement ou de diminution de revenus devra
hiérarchiser le paiement de ses dettes. Pouvons-nous amener le client à s’engager
à donner la priorité au remboursement de cette créance?

f) Respect des engagements de paiement : Le client a-t-il effectué un paiement


à la date convenue ? A-t-il fait preuve d’une disposition à rembourser la
créance ? L’objectif consiste à faire preuve de cohérence tout au long du
processus de recouvrement. Il ne suffit pas de parvenir à un accord et de
dépendre de la bonne volonté et attitude positive apparentes du client ; le
personnel chargé du recouvrement doit effectuer un suivi des engagements
de paiement.

g) Enregistrement des activités de recouvrement : Est-ce que les activités


de recouvrement sont exécutées de façon coordonnée ?

h) Suivi du cas : Connaissons-nous la situation du client et les opérations de


recouvrement dont il a fait l’objet ?

i) Intensification des activités de recouvrement : Quelle est la meilleure action


à prendre qui permettrait de recouvrer la créance de façon immédiate ? Quels
sont les actifs que le client possède? Combien peut-on recouvrer par une
procédure judiciaire ? Lorsqu’une créance en souffrance arrive à ce stade, le seul
objectif est le recouvrement de ladite créance, même si cela signifie perdre le
client.

36
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

j) Définition de la perte de la créance : L’entreprise doit clairement définir les


conditions selon lesquelles une créance est jugée comme une perte, c’est à dire à
quel moment cesser les activités de recouvrement. C’est sans doute lorsque
toutes les tentatives de recouvrement des fonds se sont révélées infructueuses
et/ou lorsque la probabilité de recouvrement est très faible. L’entreprise doit
mesurer le ratio avantage/coût d’une procédure judiciaire, signaler le client en
défaut et entreprendre toutes autres actions prévues par la loi.

1) Au niveau des points de contrôles

Il est important que la formalisation des points de contrôles à travers les


procédures et aussi à travers l’exécution des tâches soit spécifiée de sorte qu’il
n’y ait pas de confusion dans la réalisation des tâches. C’est pourquoi nous
souhaitons qu’à travers les procédures existantes les différentes failles soient
mises en amélioration.

2) Au niveau du cumul des postes


Afin d’obtenir l’assurance que les fonctions ne soient pas cumulées, il est
primordial de mettre en place les mesures ci-après :

- organiser avec le maximum de sécurité, la répartition des tâches de manière


à ce que certaines d’entre elles, ne puissent être exercées par une seule et
même personne ;
- séparer les fonctions suivantes et les attribuer à des personnes ou hiérarchies
différentes. Ce sont entre autres :
 fonction de décision (d’autorisation, d’approbation) ;
 fonction de protection et de conservation de valeurs monétaires
(trésoriers) ;
 fonction de protection et de conservation de biens physiques
(magasiniers) ;
 fonction de comptabilisation (comptables).

3) Au niveau de la fonction de contrôle


Différents contrôles hiérarchiques doivent être établis entre l’agent supérieur et
l’agent collaborateur au travers des différentes tâches exécutées, et ensuite visées
par le responsable hiérarchique.

37
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

4) Au niveau des activités

Le service du recouvrement se doit de renforcer dans un court et moyen terme,


des procédures existantes aux fins de mieux concilier l’épanouissement du
personnel avec sa performance économique.

Nous proposons donc pour Les relances :

- La relance téléphonique
Elle est coûteuse mais nécessaire en ce sens qu’elle permet de rappeler aux clients
leur dette avant quelques jours de leur échéance du mois plus précisément 15 jours
avant l’échéance.

Prenons l’exemple de quelqu’un, après le tirage des états, doit s’exécuter le 25 du


mois suivant. Le service recouvrement doit l’appeler le 10 du mois pour lui
rappeler qu’il a une dette à payer le 25 du mois. En plus de la relance téléphonique,
nous avons la relance par courrier

- La relance par courrier


Elle tire les courriers qu’elle envoi par adresse mail. Nous avons voulu que cela
soit fait 10 jours avant l’échéance. Les mentions obligatoires de la lettre sont :

- Le code du client ;
- La référence du client ;
- Nom et prénoms du client ;
- Montant à payer ;
- Echéance.

Chaque jour que le service de recouvrement tente une action de recouvrement de


créance, nous lui demanderons de garder des preuves car les clients cherchent des
preuves qui compromettent l’entreprise du fait de sa position concurrentielle sur
le marché de l’informatique.

5) Au niveau de la fixation de la ‘‘limite de crédit’’

Pour une meilleure gestion du poste client, il serait préférable que l’entreprise
mette en place une politique générale de limite du crédit accordé à sa clientèle.
L'établissement de limites de crédit pour chacun de ses clients privés est
nécessaire pour gérer le risque client et limiter son engagement à la mesure des
capacités de son acheteur. Autre avantage, cette pratique pousse les commerciaux
38
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

et autres gestionnaires à négocier de meilleures conditions de paiement avec les


clients car cela permet de faire d'avantage de chiffre d'affaires.
Cette règle est donc très bénéfique pour l'entreprise pour développer son activité
tout en améliorant son BFR et en limitant son exposition au risque d'impayés.
Même les clients peuvent y trouver leur intérêt car certains seront ravis de
négocier un acompte ou un paiement anticipé contre une remise ou un escompte
attractif, à savoir :

o Demander des paiements anticipés (éventuellement contre


escompte) pour faire baisser l'encours.
o Négocier de nouvelles conditions de paiement (réduction du délai de
paiement, acompte systématique).
o Obtenir une garantie complémentaire (assurance-crédit, garantie
bancaire, garantie maison mère...etc.).

39
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

CONCLUSION

Le but de notre travail était de faire des propositions d’amélioration des


procédures de recouvrement des créances clients avec pour objectifs principaux
la proposition d’un modèle de suivi des créances clients et la recherche
d’adéquation entre les procédures déjà en vigueur au sein de la structure d’accueil.
Ainsi, au terme de notre étude, il nous parait important de rappeler les points
essentiels de notre démarche.
Dans un premier temps, il nous a paru utile d’étudier les concepts de base liés au
recouvrement des créances commerciales ainsi qu’une étude théorique sur la
gestion des créances clients. Ensuite dans la seconde partie, nous avons fait
l’évaluation du système actuel de gestion des créances clients par l’analyse des
procédures de suivi et de recouvrement des créances en vigueur au niveau du
service suivi et recouvrement.

A cet effet, nous nous sommes intéressés au système de suivi et au recouvrement


des créances mis en place pour la gestion des créances. L’évaluation du système
de suivi et de recouvrement nous a permis de constater un certain nombre de
dysfonctionnements. Ainsi, par cette évaluation nous avons pu faire ressortir les
forces et les faiblesses de la gestion des créances.
Nos propositions ont porté essentiellement sur l’application du principe de
séparation des tâches, la mise en œuvre d’un questionnaire de recouvrement
partant de l’analyse du cas particulier à la définition des conditions de la perte de
la créance et une définition de la limite de crédit à accorder.

Les propositions faites ci-dessus n'ont nullement l'intention d'être une panacée
mais ont pour but d’aider la structure à porter une attention sur ses créances clients
et à les suivre au mieux afin de faciliter leur recouvrement. Ainsi, nous osons
espérer qu’une mise en pratique de nos propositions contribuera un tant soit peu
à l’amélioration du système de suivi et de recouvrement des créances clients et
au bon fonctionnement de la structure dans son ensemble.

Aussi retenons-nous que notre stage au sein de BULL-CI a été très constructif au
plan professionnel car il nous a permis d’acquérir une expérience professionnelle,
de nous imprégner du fonctionnement d’une structure, et d’améliorer nos relations
humaines.

40
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

- ACCION InSight, « Meilleures pratiques dans les stratégies de


recouvrement » Mise en page par ACCION International Headquarter, 23p.

- Bernard Dansou GOVOEI, « Précis de comptabilité générale », Editions


ETUDIS, 2ème édition 2006-2007, 863 p.

- William NAHUM, « Guide des bonnes pratiques N°19 : Le recouvrement


des créances commerciales et la gestion du poste clients» Editions SAGE,
Mise en page le 9/11/2010, 135 p.

II. RAPPORTS ET AUTRES PUBLICATIONS

- Conseil National des Commissaires aux Comptes, « Appréciation du


contrôle interne », Editions CNCC-6 Rue de l’Amiral-de-Coligny-75001
Paris, 180 p ;

- GOUN Adriana, « Analyse du contrôle interne de SARI », DUT CGA,


2009 ;

- TOA BI Vih Valéry, « Rôle stratégique des conditions de travail et des


œuvres sociales : Cas de SIEM », ingénieur en CI-GRH, promotion 2009,
73 p ;

- Zié Franck Arthur et Kouamé Adou Bruno, «L’amélioration des


procédures de recouvrement des créances» DUT Finances-Comptabilité
option Contrôle de gestion et Audit promotion 2010, 63 p.

III. SITES INTERNET

http://www.dictionnaire-juridique.com/definition/procedure.php

http://www.dictionnaire-juridique.com/definition/recouvrement.php

VIII
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

http://www.dictionnaire-juridique.com/definition/creances.php

http://www.e-assurance-credit.com/recouvrement/recouvrement-creances.php

visités le 18 Mai 2015 à 15h23 mn.

http://www.memoireonline.com/recouvrement-creances/thèse.php

visités le lundi 11 mai 2015, 18:35:52.

IX
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

ANNEXES

ANNEXE 1 : ORGANIGRAMME DE BULL-CI

CONSEIL
D'ADMINISTRATION

DIRECTION
GENERALE

DEPARTEMENT DEPARTEMENT
DEPARTEMENT DEPARTEMENT
FINANCIER ET VENTE OU
TECHNIQUE APRES VENTE
COMPTABLE COMMERCIAL

X
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

ANNEXE 2 : ORGANIGRAMME DU DEPARTEMENT FINANCIER ET


COMPTABLE

DIRECTEUR
ADMINISTRATIF
ET FINANCIER

RESPONSABLE
ADMINISTRATIF
ET FINANCIER

SERVICE
SERVICE SERVICE
COMMERCIAL ET
COMPTABLE RECOUVREMENT
LOGISTIQUE

XI
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

ANNEXE 3 : Processus de suivi des comptes clients

XII
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

ANNEXE 4 : Procédure de recouvrement

PROCEDURE
AMIABLE

PROCEDURE
JUDICIAIRE

ABANDON DE
CREANCE

XIII
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

TABLE DES MATIERES

DEDICACE ................................................................................................................................. I
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. II
AVANT-PROPOS ................................................................................................................... III
SOMMAIRE ............................................................................................................................. V
RESUME.................................................................................................................................. VI
ABSTRACT ............................................................................................................................VII
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
PREMIERE PARTIE : L’ENVIRONNEMENT DE L’ETUDE ............................................... 3
CHAPITRE I : APPROCHE DEFINITIONNELLE .................................................................. 4
1) L’entreprise ......................................................................................................... 4
2) La contribution .................................................................................................... 4
3) La procédure ....................................................................................................... 4
4) L’Amélioration ................................................................................................... 5
5) La créance ........................................................................................................... 5
6) Le recouvrement ................................................................................................. 6
CHAPITRE II : THEORIE SUR LA GESTION DES CREANCES ......................................... 7
SECTION 1 : APPROCHE THEORIQUE SUR LE SUIVI ET LE RECOUVREMENT
DES CREANCES .................................................................................................................. 7
I- LE SUIVI DES CREANCES CLIENTS ................................................................. 7
1- Le contrat commercial (vente) ............................................................................ 7
2) La facturation ...................................................................................................... 7
3) Le paiement ......................................................................................................... 8
4) Le retard de paiement.......................................................................................... 8
5) Le traitement des impayés .................................................................................. 9
II- L’ACTIVITE DE RECOUVREMENT ................................................................... 9
1) Les méthodes de recouvrement ........................................................................... 9
1-1) Gestion interne des créances (recouvrement par l’entreprise) ......................... 9
1-2) Externalisation (entreprise spécialisée de recouvrement) ................................ 9
1-3) L’affacturage (rachat de créance) ................................................................. 10
2) Les moyens utilisés pour le recouvrement ........................................................ 10
2-1) Le recouvrement amiable ............................................................................... 10
2-2) Le recouvrement judiciaire ........................................................................... 11
2-2-1) La procédure (requête) d'injonction de payer ..................................... 11
2-2-2) La procédure de droit commun (Assignation en paiement) ................ 11
2-2-3) La procédure de saisie immobilière .................................................... 12
XIV
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

3) Les voies d’exécution des différentes procédures ............................................ 12


SECTION 2 : IMPACT DU RECOUVREMENT DES CREANCES SUR LA
TRESORERIE DE L’ENTREPRISE .................................................................................. 13
I- NOTION DE TRESORERIE ................................................................................ 13
II- LA RECHERCHE DE L’EQUILIBRE FINANCIER........................................... 14
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DESCRIPTIVE DU RECOUVREMENT DES
CREANCES ET RECOMMANDATIONS ............................................................................. 16
CHAPITRE I : DIAGNOSTIC DU SYSTEME ACTUEL DE GESTION DES CREANCES A
BULL-CI .................................................................................................................................. 17
SECTION 1 : SUIVI DES COMPTES CLIENTS .............................................................. 17
I- LA FACTURATION ............................................................................................. 17
II- LA BALANCE AGEE CLIENTS ......................................................................... 18
1) Définition .......................................................................................................... 18
2) Fonctionnement................................................................................................. 19
III- LES DIFFERENTS MODES DE REGLEMENT ................................................. 21
1) Règlement effectif des factures ......................................................................... 22
2) Factures impayées constatées ........................................................................... 22
SECTION 2 : ANALYSE DU PROCESSUS DE RECOUVREMENT ............................. 22
I- PROCEDURE AMIABLE .................................................................................... 22
1) Appels téléphoniques ........................................................................................ 23
2) La relance par e-mail ........................................................................................ 24
3) La visite sur terrain ........................................................................................... 24
II- PROCEDURE JUDICIAIRE ................................................................................ 24
III- RESULTATS CONCERNANT LE RECOUVREMENT .................................... 25
1) Volume des créances clients ............................................................................. 26
2) Performance du recouvrement .......................................................................... 29
3) Abandon de créances ........................................................................................ 31
CHAPITRE II : FORCES ET FAIBLESSES DU SYSTEME ................................................ 32
SECTION 1 : FORCES ....................................................................................................... 32
I- AU NIVEAU DU SYSTEME DE SUIVI DES CREANCES ............................... 32
1) Informatisation du système ............................................................................... 32
2) Gestion du portefeuille client par une entreprise spécialisée ............................ 32
II- AU NIVEAU DU SYSTEME DE RECOUVREMENT ....................................... 32
1) Tenue de réunion de recouvrement ................................................................... 32
2) Implication de la hiérarchie dans le processus de recouvrement des créances . 32
I- AU NIVEAU DE LA FACTURATION ET DU SUIVI ....................................... 33
1) Nombre d'agents insuffisants ............................................................................ 33
2) Fréquence de consultation de la balance âgée client insuffisante ..................... 33
3) Inexistence de politique de fixation de ‘‘limite de crédit’’ ............................... 33
II- AU NIVEAU DU RECOUVREMENT ................................................................ 34

XV
Contribution à l’amélioration des procédures de suivi et de recouvrement des créances

1) Manque d’agents au service recouvrement ....................................................... 34


2) Cumul de poste au sein du service recouvrement ............................................. 34
CHAPITRE III : RECOMMANDATIONS ............................................................................. 34
SECTION 1 : AU NIVEAU DU SUIVI DES COMPTES CLIENTS ................................ 34
1) Recrutement au sein du service suivi et recouvrement ..................................... 34
2) Application du principe de séparation des tâches ou des fonctions .................. 34
3) Formalisation des procédures ........................................................................... 35
4) Consultation de la balance âgée client .............................................................. 35
SECTION 2 : AU NIVEAU DU RECOUVREMENT ....................................................... 35
1) Au niveau des points de contrôles .................................................................... 37
2) Au niveau du cumul des postes ......................................................................... 37
3) Au niveau de la fonction de contrôle ................................................................ 37
4) Au niveau des activités ..................................................................................... 38
CONCLUSION ........................................................................................................................ 40
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................ VIII
ANNEXES ................................................................................................................................ X
TABLE DES MATIERES .................................................................................................... XIV

XVI

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