080-103 Francais4e Voc

L’origine et la formation
30
Compétence
Consolider l’orthographe
des mots
lexicale et grammaticale
Enrichir et structurer
le lexique
Comprendre le problème
1
Les mots « impossible », « recopier », « inexact » comportent tous un préfixe
et un suffixe.
a. Pourquoi le professeur a-t-il souligné en rouge le mot inexact ?

Ce mot ne comporte pas de suffixe.
b. Récrivez le mot souligné en lui ajoutant un suffixe. Inexactitude
Retenir
1 La dérivation
Elle permet de créer de nouveaux mots à partir du radical, à l’aide d’un préfixe et / ou d’un suffixe.
Les mots formés constituent la même famille de mots.
Radical :
base du mot.
Préfixe Il contient sa Suffixe
signification principale.
im- -port- -ation ➞ importation
2 La composition
Elle permet de former un mot à partir de deux mots existants.

Les mots peuvent être :
juxtaposés reliés par un reliés par la

portemanteau trait d’union préposition à ou de
gratte-ciel ver de terre
3 La création de mots
On appelle ces nouveaux mots des néologismes.

Les mots peuvent être créés :
par contraction par emprunt de mots

informatique à d’autres langues
(de information et automatique) un duo (latin)
un week-end (anglais)
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Vocabulaire et expression
S’exercer
2 Surlignez pour chaque mot le préfixe et / ou le suffixe.
Le radical contient la
1. bananeraie – 2. prénom – 3. illégalement – 4. inquiétude – 5. incroyable – 6. heureusement –
signification principale 7. parapluie – 8. hypotension – 9. entraide – 10. hypermarché
du mot.
3 Soulignez l’intrus dans chaque liste et justifiez votre réponse.

1. lait – laitage – allaitement – laid – laitier
2. mal – malade – maladie – maladif – mâle
3. habiller – habilement – habile – malhabile – habileté
4. muraille – mur – mûre – emmurer – mural
5. dossard – dossier – endosser – do – dos
Justification : Les mots soulignés ont un radical différent des autres mots de leur liste.
4 Soulignez et recopiez le radical dans chacune de ces familles de mots.

1. aborder – bordure – déborder Radical : bord
2. habitat – habitation – habitant Radical : habit
3. plantation – transplanter – plantoir Radical : plant
4. parfumer – parfumeur – parfumerie Radical : parfum
5 Reliez les mots afin de les reconstituer. Précisez leur formation.

1. abat ● ● a. feuille mots juxtaposés
2. boîte ● ● b. -mémoire mots reliés par un trait d’union
3. table ● ● c. -jour mots reliés par un trait d’union
4. tourne ● ● d. vis mots juxtaposés
5. porte ● ● e. de conserve mots reliés par la préposition de
6. aide ● ● f. à repasser mots reliés par la préposition à
6 Formez des mots de la même famille à partir des mots proposés.
Une famille de mots

1. lent : lenteur, ralentir, ralentissement
comporte des mots qui 2. lit : literie, aliter, litière
ont le même radical.
3. barque : embarquer, débarquer, embarquement
4. froid : froideur, froidement, refroidir
5. peur : peureux, apeuré, peureusement
6. cri : crier, criard, s’écrier
7 Les mots suivants sont-ils des créations ou des emprunts à d’autres langues ? Si oui, lesquelles ?
Pour trouver l’origine

1. hold-up : emprunt à l’anglais sans aucune modification
d’un mot, cherchez 2. mél : emprunt à l’anglais avec modification orthographique
dans un dictionnaire.
3. bientôt : mot créé à partir des adverbes bien et tôt
4. pizza : emprunt à l’italien sans modification
5. vinaigre : mot créé à partir du nom commun vin et de l’adjectif aigre
6. corrida : emprunt à l’espagnol sans modification
autres
Vers d ’ ues L’anglais a emprunté divers mots et expressions au français :
l ang ballet, rendez-vous, pirouette…
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Polysémie, synonymie,
31
Compétences
antonymie, mots
le lexique
Construire les notions
permettant l’analyse et
génériques et spécifiques
l’élaboration des textes et
des discours
1
Je n’en veux plus à Alex : j’ai froissé la page et nous sommes redevenus de bons amis.
a. Pourquoi le professeur a-t-il souligné le mot froissé ? L’élève n’a pas employé le mot exact.
b. Récrivez l’expression qui convient. J’ai tourné la page.
Retenir
1 La polysémie des mots
La plupart des mots ont plusieurs sens. On dit qu’ils sont polysémiques.
Sens propre Sens figuré
= sens courant du mot. = sens imagé du mot.
Il est souvent concret. Il est souvent abstrait.
J’ai dévoré ce plat. J’ai dévoré ce livre.
= J’avais très faim. L’ensemble = Je l’ai lu rapidement.
des sens d’un mot
constitue un champ
sémantique.
2 Synonymie et antonymie
Les synonymes Les antonymes

sont des mots de sens sont des mots de sens
très proches. contraire.
laid = moche Ils varient souvent partir ≠ arriver
en intensité ou selon
le niveau de langue.
Ils ont la même nature
grammaticale.
3 Mots génériques et mots spécifiques
Mots génériques Mots spécifiques

= sens général = sens plus limité
sport football, tennis, basket…
Ils ont la même
nature
grammaticale.
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S’exercer
2 Parmi les mots suivants, soulignez les antonymes du mot banal et surlignez les synonymes.
original – ordinaire – incomparable – spécifique – courant – unique – singulier – commun – différent –
insolite – insignifiant
3 Soulignez les mots polysémiques dans la liste suivante.
Un mot polysémique
1. herbivore – 2. source – 3. ozone – 4. bagage – 5. dévorer – 6. agrume – 7. téléphérique – 8. mine –
a plusieurs sens. 9. tête – 10. tournevis – 11. adopter – 12. koala – 13. ours – 14. riz
4 Remplacez les verbes en gras par un synonyme.

1. a. Je lui ai donné un cadeau pour son anniversaire. Je lui ai offert un cadeau…
b. Ma maison donne sur la forêt. Ma maison a une vue sur la forêt.
2. a. Cette route conduit à la mer. Cette route mène à la mer.
b. Il s’est bien conduit. Il s’est bien comporté.
3. a. On compte sur toi pour régler ce problème. On a confiance en toi.
b. Cet enfant compte jusqu’à cent. Cet enfant connaît les nombres jusqu’à cent.
5 Surlignez dans chaque liste le synonyme du mot en gras et soulignez l’antonyme.
Le synonyme ou
1. content : insatisfait – plaire – aimer – joyeux
l’antonyme d’un mot 2. jour : soir – semaine – journée – heure – nuit
appartient à la même
nature grammaticale 3. ami : élève – collègue – ennemi – copain
que ce mot.
4. calmement : se calmer – brutalement – doucement – paisible – agressif
5. ancien : récent – antiquité – vieux – temps – nouveauté
6. voyager : séjourner – croisière – se déplacer – voyageur
6 Remplacez les mots en italique par un synonyme.

1. Le policier (a fait) a rédigé un rapport sur l’incident.
2. Les joueurs (ont fait) ont commis plusieurs erreurs sur le terrain.
3. Le navigateur (a fait) a accompli un exploit.
4. Les chambres (sont faites) sont nettoyées tous les jours.
5. Mes grands-parents (feront) visiteront la Chine le mois prochain en voyage organisé.
7 Remplacez les mots en italique par un antonyme.

1. Kevin (commence) finit ses cours à 14 heures. – 2. Elle a parlé très (brièvement)
longuement . – 3. Il fait (froid) chaud aujourd’hui. – 4. Il a reçu un accueil très (froid)
chaleureux . – 5. Ce bébé (rit) pleure souvent en me voyant.
8 Lisez les phrases. Les mots en gras sont-ils employés au sens propre ou au sens figuré ?
Le sens figuré d’un mot

1. J’ai mal à la tête. sens propre
est le sens imagé. 2. Cette femme est brillante. sens figuré
3. Cet élève, c’est une grosse tête. sens figuré
4. Je suis en forme aujourd’hui, j’ai la pêche. sens figuré
5. Attention au brouillard en rentrant. sens propre
6. Je n’ai rien compris ; je suis en plein brouillard. sens figuré
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9 Indiquez le sens du verbe sauter en reliant les phrases à la réponse correcte.

1. Il saute du plongeoir. ● ● a. Il n’y a plus d’électricité.
2. Il saute le repas de midi. ● ● b. Il est passé de la 6e à la 4e.
3. Il a sauté la 5e.
● ● c. Il n’a pas lu tout le texte.
4. En lisant, il a sauté une ligne. ● ● d. Il a pris en vitesse un taxi.

5. Il a sauté dans un taxi pour ne pas rater son train. ● ● e. Il plonge.
6. Les plombs ont sauté. ● ● f. Il ne mange pas.
10 Lisez le texte. Soulignez les mots spécifiques qui se rapportent au logement.
Naturellement destiné à l’exploitation de la pension bourgeoise, le rez-de-chaussée se compose

d’une première pièce éclairée par les deux croisées de la rue, et où l’on entre par une porte-
fenêtre. Ce salon communique à une salle à manger qui est séparée de la cuisine par la cage
d’un escalier dont les marches sont en bois et en carreaux mis en couleur et frottés.
Honoré de Balzac, Le Père Goriot, 1835.
11 Dans ces phrases rédigées par un élève, surlignez les termes génériques qui sont faux puis rem-
placez-les par ceux qui conviennent.
1. Serpents et crocodiles sont des félins redoutables.
reptiles
2. Les légumes, oranges, pamplemousses, pommes sont excellents pour la santé.
fruits
3. Picasso, Monet, Renoir sont des écrivains très célèbres.
peintres
4. Les casseroles, les poêles et les marmites sont des instruments nécessaires à la cuisine.
ustensiles
12 Lisez la première strophe du poème de M. Desbordes-Valmore puis traitez les consignes.
N’écris pas. Je suis triste, et je voudrais m’éteindre.

Les beaux étés sans toi, c’est la nuit sans flambeau.
J’ai refermé mes bras qui ne peuvent t’atteindre,
Et frapper à mon cœur, c’est frapper au tombeau.
Marceline Desbordes-Valmore, « N’écris pas », 1860.
a. Trouvez dans le poème un antonyme d’allumer. éteindre

b. Dans ce poème, ce verbe a-t-il un sens propre ou figuré ? Que signifie-t-il dans le contexte ?
Il a un sens figuré. Il signifie « mourir ».

c. Le mot flambeau est-il employé au sens propre ou figuré ? Que signifie-t-il ?
Il est employé au sens figuré. Le flambeau fait référence à la lumière et dans ce poème, à
l’amour et la passion.

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13 Lisez le texte suivant et traitez les consignes.

a. Raymond Devos joue sur la polysémie d’un
À un moment je courais au coude à coude
verbe : lequel ?
avec un monsieur…
Je lui dis : Il joue sur la polysémie du verbe courir.
« Dites-moi… Pourquoi tous ces gens-là b. Relevez trois exemples et expliquez-les.
courent-ils comme des fous ? » Je courais = Je fonçais. Vous n’êtes pas
Il me dit : « Parce qu’ils le sont ! » au courant ? = Vous n’êtes pas informé ?
Il me dit : « Vous êtes dans une ville de fous
ici… vous n’êtes pas au courant ? »
Des bruits ont couru ! = La nouvelle s’est
Je lui dis : « Si, si, des bruits ont couru ! » répandue !
Raymond Devos, « Où courent-ils ? », À plus d’un titre, c. Quel effet produit ce jeu sur la polysémie ?
© Pocket, 2001.
Il produit un effet comique.
14 Lisez le poème de Louise Labé, puis traitez les consignes.
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;

J’ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m’est et trop molle et trop dure.
J’ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie,

Et en plaisir maint grief tourment j’endure ;
Mon bien s’en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène ;

Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine,

Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.
Louise Labé (1524-1566), Poésies.
a. Relevez dans le poème les antonymes des mots en gras.

je vis : je meurs ; me brûle : me noie ; molle : dure ; ennuis : joie ;
je ris : je larmoie ; joie : malheur .
b. Dans la troisième strophe, soulignez le synonyme du mot surligné en vert.
c. Dans ce poème, quel effet apporte l’utilisation des antonymes ?
L’utilisation des antonymes permet d’insister sur la douleur de la poétesse et sur le trouble
dans lequel elle se trouve. Elle décrit ici l’état amoureux avec ses doutes, ses joies et ses
peines.
15 Expression écrite À la manière de Raymond Devos (exercice 13), écrivez une courte histoire
en jouant sur les différents sens du mot monter. Pour trouver des idées, consultez les sens de ce
verbe dans un dictionnaire.
autres
Vers d ’ ues L’allemand possède comme le français des locutions figées :
l ang Es ist eine Hundekälte. ➞ Il fait « un froid de chien ». = Il fait très froid.
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32 Le sens d’un mot
dans le dictionnaire
Révision
et en contexte
Réviser
• Le sens d’un
mot est donné
sous la forme d’une • Les locutions
CRAQUER [k ake] v. (conjug. 3a) v. intr. 1. Produire
définition ou d’un figées sont
un bruit sec, bref. Les feuilles mortes craquent sous les généralement
synonyme. pieds. 2. Se déchirer brusquement. Les coutures ont écrites en italique
craqué. Se casser. loc. fig. PLEIN À CRAQUER : rempli et précédées de
• Cette définition jusqu’aux limites. SYN. bondé, 2 comble. La salle était l’abréviation
est souvent illus- pleine à craquer. 3. fig. Ses nerfs ont craqué, il a eu une Loc. fig.
trée d’un exemple défaillance nerveuse. (sujet personne) S’effondrer. Tu
écrit en italique. te surmènes, tu vas craquer. FAM. Céder à la tentation. • La plupart des
Du gâteau au chocolat, je craque ! S’attendrir, fondre. dictionnaires
Elle le fait craquer ( craquant). v. tr. 1. Craquer indiquent si le mot
une allumette, l’allumer en la frottant. 2. Traiter (un est employé avec
produit pétrolier) par craquage. 3. INFORM . Forcer la un sens propre
protection de. SYN. pirater. ou un sens figuré
(fig.).
ÉTYM. de l’onomatopée crac.
• Les dictionnaires • Quand un mot

signalent si le mot est polysémique,
est familier (fam.) les différents sens
ou littéraire (litt.). sont précisés à
l’aide de numéros.
Le sens d’un mot varie selon le contexte de la phrase et du texte.

Nous nous verrons vers 10 heures, j’ai un créneau. = je suis disponible à 10 heures.
Pour me garer, j’ai fait un créneau. = j’ai effectué une manœuvre.
Votre exemple :
S’exercer
1 Voici des extraits d’articles de dictionnaire.
Un synonyme est
a. Soulignez les mots dont le sens est formulé à l’aide d’un synonyme.
un mot de même sens. b. Remplacez chaque synonyme par un autre.
1. Potage : aliment liquide obtenu à partir de légumes bouillis, de viande.
2. Terme : limite. fin
3. Siffler : produire un son aigu à l’aide des dents, des lèvres, d’un sifflet.
4. Gravir : monter. escalader
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2 Classez les mots suivants par ordre alphabétique.

imbriquer – imbécillité – imaginer – imbattable – imbuvable – imbécile – imbroglio
imaginer – imbattable – imbécile – imbécillité – imbriquer – imbroglio – imbuvable
3 Lisez les phrases suivantes et trouvez deux synonymes pour chaque mot en gras.
1. Ma mère est une personne toujours très joyeuse. gaie / heureuse / enthousiaste
2. J’ai demandé à Léo d’arrêter d’embêter son frère, mais il persiste. s’obstine / continue
3. Après la tempête, tout est redevenu calme. tranquille / apaisé / paisible
4. Le comportement de cet élève est inadmissible. intolérable / scandaleux / choquant
5. Ce professeur est une personne très aimable. sympathique / agréable / gentille
6. Les voitures sont à l’arrêt. véhicules / automobiles
4 En vous aidant du dictionnaire, donnez le sens des locutions figées suivantes en précisant si leur
niveau de langue est familier ou courant.
Une locution figée est
une expression toute 1. Être à la page : être au courant ➞ niveau de langue courant
faite, que l’on emploie
sans la changer. 2. Kiffer : aimer, apprécier ➞ niveau de langue familier
3. Perdre les pédales : perdre ses moyens ➞ niveau de langue familier
4. Ne pas desserrer les dents : garder le silence ➞ niveau de langue courant
5. Clouer le bec à quelqu’un : faire taire quelqu’un ➞ niveau de langue familier
5 Lisez ce texte puis traitez les consignes.
Le contexte fait varier Honoré de Balzac décrit un personnage très riche mais avare.
le sens d’un mot.
Ses forts souliers se nouaient avec des cordons de cuir ; il portait en tout temps des bas de laine
drapée1, une culotte courte de gros drap marron à boucles d’argent, un gilet de velours […],
un large habit marron. […] Ses gants, aussi solides que ceux des gendarmes, lui duraient vingt
mois, et, pour les conserver propres, il les posait sur le bord de son chapeau à la même place,
par un geste méthodique.
Honoré de Balzac, Eugénie Grandet, 1833.
1. Laine imitant le drap.
a. Donnez le sens des mots en gras.

Forts : Les souliers sont en cuir épais et d’aspect massif.
Gros : La culotte est faite d’un tissu très épais, solide.
b. Quelle impression générale se dégage de l’habit du personnage ?
Les vêtements portés par le personnage manquent d’élégance mais ce sont des vêtements
qui sont solides et qui durent longtemps.
c. Employez les mots fort et gros dans deux phrases où ils auront un sens différent.
Fort : Cet athlète est très fort : il a remporté toutes les épreuves sportives.
Gros : Ce sentier demande aux randonneurs de faire de gros efforts.
6 Oral Mettez-vous par deux. Écrivez chacun une liste de quatre mots sur une feuille.
Lisez ces mots à votre partenaire en lui demandant de trouver les synonymes, puis inversez
les rôles.
autres
Vers d ’ ues Le mot dictionnaire est emprunté au latin médiéval dictionarium, lui-même issu du mot latin
l ang dictio : « action de dire, propos, mode d’expression ».
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33
Compétences
Les champs lexicaux

le lexique
des discours
Observer
1 Vers l’Orient, l’horizon pâlissait. Un coq chanta dans la ferme de droite ; d’autres répondirent
dans la ferme de gauche. Leurs voix enrouées semblaient venir de très loin à travers la cloison des
poulaillers ; et dans l’immense voûte du ciel, blanchie insensiblement, les étoiles disparaissaient.
Un petit cri d’oiseau s’éveilla quelque part. Des gazouillements timides d’abord sortirent des feuilles ;
puis ils s’enhardirent, devinrent vibrants, joyeux, gagnant de branche en branche, d’arbre en arbre.
Jeanne soudain se sentit dans une clarté ; et, levant la tête qu’elle avait cachée entre ses mains,
elle ferma les yeux, éblouie par le resplendissement de l’aurore.
Guy de Maupassant, Une vie, 1883.
a. Que désignent les mots en gras ?

Ils désignent des bruits, des sons.
b. Quel est l’idée commune à tous les mots surlignés en vert ?
Tous les mots surlignés en vert expriment l’idée de lumière.
c. Quel est le lien entre les deux champs lexicaux trouvés en a. et b. ?
Plus le jour se lève, plus le chant des oiseaux devient puissant.
Retenir
Un champ lexical est un ensemble de mots (noms, adjectifs, verbes…) qui se rattachent à un même thème,
une même idée.
Un texte comporte souvent plusieurs champs lexicaux.
Dans le texte de Guy de Maupassant (ex. 1 ci-dessus), deux champs lexicaux se mêlent : celui des bruits et
celui de la lumière.
Champ lexical de la lumière
Noms Adjectifs Verbes

étoiles, clarté, blanchie, pâlissait
resplendissement éblouie
S’exercer
2 Barrez l’intrus dans chacun des champs lexicaux suivants.
1. ogre : monstre, manger, dragon, cruel 3. joie : stupeur, rire, heureux, gaieté
2. rivière : couler, flot, poisson, aride 4. pluie : gouttes, neige, averse, parapluie
3 Créez un champ lexical qui comprendra un nom, un adjectif et un verbe sur les thèmes suivants.
1. peur : épouvante, effrayé, frissonner
2. froid : givre, glacial, geler
3. vêtement : pull, élégant, s’habiller
4. forêt : arbre, vert, planter
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4 À quel champ lexical appartiennent les mots suivants ?

1. moule – gâteau – farine – cuire – délicieux – mélanger. Champ lexical : la cuisine
2. classeur – surveillant – travailler – attentif – principal – bulletin. Champ lexical : le collège
3. rideau – scène – jouer – dialogue – comédie. Champ lexical : le théâtre
4. grêler – orage – vent – nuageux – neiger. Champ lexical : la météorologie
5 Lisez le texte suivant puis répondez aux questions.
Le temps a laissé son manteau

De vent, de froidure et de pluie,
Et s’est vêtu de broderies,
De soleil luisant, clair et beau.
Il n’y a bête ni oiseau
Qu’en son jargon ne chante ou crie :
Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie.
Rivière, fontaine et ruisseau
Portent, en livrée1 jolie,
Gouttes d’argent d’orfèvrerie,
Chacun s’habille de nouveau :
Le temps a laissé son manteau.
Charles d’Orléans, « Rondeau VI », Rondeaux, xve siècle.
1. Uniforme des domestiques.
a. Surlignez le champ lexical de la nature.

b. À quel champ lexical est-il associé ? Il est associé à celui des vêtements.
c. Soulignez les mots qui renvoient à ce deuxième champ lexical.
6 Lisez le texte puis traitez les consignes.
À l’intérieur, sous le flamboiement des becs de gaz, qui, brûlant dans le crépuscule, avaient
éclairé les secousses suprêmes de la vente, c’était comme un champ de bataille encore chaud
du massacre des tissus. Les vendeurs, harassés de fatigue, campaient parmi la débâcle de leurs
casiers et de leurs comptoirs, que paraissait avoir saccagés le souffle furieux d’un ouragan. On
longeait avec peine les galeries du rez-de-chaussée, obstruées1 par la débandade des chaises ; il
fallait enjamber, à la ganterie, une barricade de cartons, entassés autour de Mignot ; aux lainages,
on ne passait plus du tout, Liénard sommeillait au-dessus d’une mer de pièces, où des piles
restées debout, à moitié détruites, semblaient des maisons dont un fleuve débordé charrie les
ruines ; et, plus loin, le blanc avait neigé à terre, on butait2 contre des banquises de serviettes,
on marchait sur les flocons légers des mouchoirs. Mêmes ravages en haut, dans les rayons de
l’entresol : les fourrures jonchaient les parquets, les confections s’amoncelaient comme des
capotes de soldats mis hors de combat.
Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883.
1. Bouchées. 2. Trébuchait.
a. À quel champ lexical appartiennent les mots surlignés en vert ? La guerre et ses ravages
b. Même question pour les mots surlignés en violet. L’eau
c. Quel effet produit l’association de ces champs lexicaux pour évoquer l’état du magasin après
une après-midi de soldes ? Les clientes ont dévasté le magasin, dans leur frénésie d’achats.
7 Expression écrite À partir de l’un des champs lexicaux proposés dans l’exercice 4, écrivez un
court texte où tous les mots seront utilisés.
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Les indicateurs
34
Compétence
de temps et de lieu
des discours
1
Le commissaire Lenoir dormait tranquillement. Précisez la date
Le téléphone sonna et on lui annonça qu’un crime avait été commis.

À quelle heure ? Où ?
Il arriva sur les lieux et interrogea les voisins.
À quelle heure ? Pendant combien de temps ?
a. Que demande le professeur ?

Des précisions sur la date, l’heure, la durée et le lieu.
b. Récrivez le texte en l’enrichissant.
Le 19 novembre 2021, le commissaire Lenoir dormait tranquillement. À trois heures du ma-
tin, le téléphone sonna et on lui annonça qu’un crime avait été commis au 26, rue des Poiriers.
Vingt minutes plus tard, il arriva sur les lieux et interrogea les voisins pendant une heure.
Retenir
Les indicateurs de temps et de lieu permettent d’organiser un récit ou une description
et apportent des informations.
Ils précisent le déroulement de l’action (et, d’abord, puis, ensuite…)

et situent les événements les uns par rapport aux autres en exprimant :
Les indicateurs – l’antériorité (la veille, avant, auparavant, il y a un an, avant que + subjonctif) ;
de temps – la simultanéité (à ce moment-là, lorsque, quand, en même temps que,
tandis que…+ indicatif) ;
– la postériorité (ensuite, puis, après, le lendemain, après que + indicatif).
Les indicateurs Ils organisent une description et situent les lieux, les personnages,
les objets dans l’espace : là-bas, devant, derrière, devant, à droite, à gauche…
de lieu
S’exercer
2 Surlignez les indicateurs de temps.
Le récit est Croc-Blanc, un jeune loup, a été apprivoisé. Mais son maître, Scott, ne peut le garder.
chronologique.
La nuit suivante, Croc-Blanc hurla comme il ne l’avait plus fait depuis le jour où, tout jeune encore,
il avait quitté le Wild1 pour rejoindre le village indien. […] Le lendemain, Croc-Blanc s’attacha aux
pas de son maître, ne le lâchant pas d’une semelle lorsqu’il sortait, demeurant en faction devant
l’entrée lorsqu’il restait à l’intérieur. Deux gros sacs de toile et un carton étaient posés à côté de
la valise. Matt avait sorti les couvertures et le manteau de fourrure de Scott et les roulait dans
une bâche. Croc-Blanc, qui l’observait, ne cessa de gémir pendant toute la durée de l’opération.
Jack London, Croc-Blanc, trad. Ph. Sabathé, 1906.
1. Forêt.
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3 Ce texte est un extrait de la didascalie qui ouvre l’acte V de Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand.
Surlignez les indicateurs de lieu. Pourquoi sont-ils aussi nombreux ?
Les indicateurs de lieu
sont souvent placés
en début de phrase. Superbes ombrages. À gauche, la maison ; vaste perron sur lequel ouvrent plusieurs portes. Un
arbre énorme au milieu de la scène, isolé au milieu d’une petite place ovale. À droite, premier
plan, parmi de grands buis, un banc de pierre demi-circulaire. Tout le fond du théâtre est traver-
sé par une allée de marronniers qui aboutit à droite, quatrième plan, à la porte d’une chapelle
entrevue parmi les branches. À travers le double rideau d’arbres de cette allée, on aperçoit des
fuites de pelouses, d’autres allées, des bosquets, les profondeurs du parc, le ciel.
Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac,
acte V, 1897.
Edmond Rostand donne des indications très précises pour les metteurs en scène qui
doivent créer le décor pour cet acte.

4 Replacez les indicateurs de temps aux endroits qui conviennent : Peu de temps après, Puis, Chaque
lundi matin, Vers midi.
Chaque lundi matin , le brocanteur qui logeait sous l’allée étalait par terre ses ferrailles.
Puis la ville se remplissait d’un bourdonnement de voix, où se mêlaient des hennis-
sements de chevaux, des bêlements d’agneaux, des grognements de cochons, avec le bruit sec
des carrioles dans la rue. Vers midi , au plus fort du marché, on voyait paraître sur le
seuil un vieux paysan de haute taille, la casquette en arrière, le nez crochu, et qui était Robelin,
le fermier de Gefosses. Peu de temps après , c’était Liébard, le fermier de Touques, petit,
rouge, obèse, portant une veste grise.
Gustave Flaubert, « Un cœur simple »,
Trois contes, 1877.
5 Replacez ces indicateurs de lieu : Au niveau de la rue, Au-dehors, même à travers le carreau de la
fenêtre fermée, De tous les carrefours importants, Dans la rue.
George Orwell imagine, dans ce roman de science-fiction, une ville où tout est surveillé.
Au-dehors, même à travers le carreau de la fenêtre fermée , le monde paraissait
froid. Dans la rue , de petits remous de vent faisaient tourner en spirale la pous-
sière et le papier déchiré. Bien que le soleil brillât et que le ciel fût d’un bleu dur, tout semblait
décoloré, hormis les affiches collées partout. De tous les carrefours importants ,
le visage à moustache noire vous fixait du regard. Il y en avait un sur le mur d’en face, BIG
BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende. […] Au niveau de la rue , une autre
affiche […] battait par à-coups dans le vent, couvrant et découvrant alternativement un seul
mot : ANGSOC.
D’après George Orwell, 1984, trad. A. Audiberti, © Gallimard, 1950.
6 Oral Racontez une de vos journées pendant la période scolaire. Vous veillerez à utiliser des
indicateurs de temps précis (heures) et de lieu (domicile, collège, retour chez vous).
7 Expression écrite Écrivez deux courts récits avec les indicateurs suivants :
a. un jour – deux heures après – soudain – le soir – le lendemain.
b. devant moi – à gauche – à droite – à mes pieds – au-dessus de ma tête.
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35
Compétences
Les reprises pronominales

Analyser le
fonctionnement de
la phrase simple et de
la phrase complexe
des discours
1 « Le rangement de ta chambre sera-t-il fini dans une heure ?
– Oui, le rangement de ma chambre sera fini. » À remplacer par des pronoms
a. Pourquoi le professeur a-t-il barré des mots ? Ce sont des répétitions à supprimer.
b. Que demande-t-il à l’élève ? De remplacer les mots barrés par des pronoms.
c. Récrivez ces phrases en corrigeant les erreurs.
« Le rangement de ta chambre sera-t-il fini dans une heure ?
– Oui, il le sera. »
Retenir
Une reprise pronominale est un pronom qui reprend un élément dont on a déjà parlé.
1 Les pronoms peuvent être :
personnels : relatifs : démonstratifs : possessifs : indéfinis :

je, il, lui, le, la, les, qui, que, dont, où, cela, celui-ci, le mien, le tien, certains, tous,
eux… lequel, auquel… ceux-ci… le nôtre… chacun, les uns,
J’ai planté des arbres Les arbres que j’ai J’ai planté des L’arbre que j’ai les autres…
dans le jardin ; ils plantés poussent arbres : ceux-ci planté pousse bien. J’ai planté des arbres ;
pousseront vite. bien. pousseront vite. Et le tien ? tous poussent bien.
2 Les pronoms reprennent :
un nom ou un groupe un adjectif une proposition :

nominal : qualificatif : Il est encore
Le cheval a remporté La peinture sera-t-elle en retard : j’en suis
la course. Rien ne sèche d’ici une heure ? persuadé.
pouvait l’arrêter. Elle le sera.
S’exercer
2 Soulignez le groupe de mots repris par le pronom en gras.
1. Ces élèves ne pensent qu’à s’amuser. Tous seront punis.
2. « Êtes-vous satisfait par notre service après-vente ? – Oui, je le suis. »
3. J’hésite entre ces deux films : celui-ci me plaît davantage, mais dure deux heures.
4. Que tu en sois capable, je le sais !
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3 Surlignez les reprises pronominales des mots en gras. Vous préciserez leur nature grammaticale.
1. Paul est très agité : il n’écoute rien. pronom personnel – 2. Cet immeuble est le plus élevé du
quartier : on peut le voir de loin. pronom personnel – 3. Ton ordinateur est plus puissant que le
mien. pronom possessif – 4. Pour aller travailler, mon père prend un nouvel itinéraire qui est
plus rapide. pronom relatif – 5. J’hésite entre deux tenues, mais je crois que je préfère celle-ci.
pronom démonstratif
4 Remplacez les éléments en gras par un pronom en tenant compte de l’indication entre parenthèses.
Pour la phrase 5,
1. Les passants étaient nombreux : ils (pronom personnel) se pressaient sur les trottoirs. –
consultez la liste 2. J’ai vu ta nouvelle voiture : celle-ci (pronom démonstratif) semble mieux équipée
des pronoms indéfinis
donnée dans le Retenir. que la précédente. – 3. J’ai perdu mon stylo : peux-tu me prêter le tien (pronom pos-
sessif) ? – 4. Je connais la personne dont (pronom relatif) tu parles. – 5. Les élèves de 4e F
ne sont pas d’accord : les uns (pronom indéfini) veulent changer de place dans la classe,
les autres (pronom indéfini) ne le souhaitent pas.
5 Complétez les phrases suivantes avec les pronoms relatifs qui conviennent.
Lequel s’accorde avec

1. La pluie qui tombe est violente. – 2. Les oiseaux que tu vois font partie d’une
l’antécédent de la espèce protégée. – 3. Es-tu revenu à l’endroit où nous passions nos vacances autrefois ? –
proposition relative.
4. Baptiste se souviendra longtemps de ce livre dont tu lui avais conseillé la lecture. –
5. Emma a acheté une maison dans laquelle elle devra faire des travaux de rénovation.
6 Surlignez les pronoms personnels dans ce texte et indiquez l’élément qu’ils reprennent.
N’oubliez pas les

pronoms personnels
Lorsque d’Artagnan fut hors du Louvre et qu’il consulta ses amis sur l’emploi qu’il devait faire
COD ou COI. de sa part des quarante pistoles, Athos lui conseilla de commander un bon repas à la Pomme
de pin, Porthos de prendre un laquais, et Aramis une maîtresse convenable.
Le repas fut exécuté le jour même, et le laquais le servit à table. Le repas avait été commandé
par Athos, et le laquais fourni par Porthos. C’était un Picard que le glorieux mousquetaire avait
embauché le jour même sur le pont de la Tournelle, pendant qu’il faisait des ronds en crachant
dans l’eau.
D’après Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires, 1844.
Il, il et lui : d’Artagnan ; le : le repas ; il : un Picard.
7 Lisez ces premières lignes d’une nouvelle de Maupassant et traitez les consignes.
a. Par quel pronom est désigné le personnage
Depuis trois ans qu’elle était mariée, elle
n’avait point quitté le val de Ciré, où son principal ? Son nom est-il cité ? Le pronom elle
mari possédait deux filatures. Elle vivait est employé pour désigner le personnage
tranquille, sans enfants, heureuse dans sa dont le nom n’est pas cité.
maison cachée sous les arbres, et que les
b. Quel est l’effet produit ? En début de nou-
ouvriers appelaient « le château ».
Monsieur Vasseur, bien que plus vieux velle, l’auteur crée ainsi un effet d’attente :
qu’elle, était bon. Elle l’aimait. le lecteur veut connaître l’identité de
Guy de Maupassant, « Réveil », l’héroïne.
Mademoiselle Fifi et autres contes, 1882.

8 Oral Relisez le texte de l’exercice 7. Présentez à vos camarades le début d’une histoire où vous
utiliserez un pronom personnel de la 3e personne du singulier sans citer le nom qu’il remplace.
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36
Compétences
Les discours rapportés

Connaître les différences
entre l’oral et l’écrit
des discours
1
Il m’a demandé quelle heure il est ?
Choisissez : soit discours direct soit discours indirect.
a. Quelle erreur le professeur signale-t-il dans son appréciation ?

Le texte mélange discours direct et discours indirect dans la même phrase.
b. Récrivez la phrase en la corrigeant. Deux solutions sont possibles.
Il m’a demandé : « Quelle heure est-il ? »
Il m’a demandé quelle heure il était.
Retenir
1 Le discours direct
Au discours direct, les paroles sont rapportées comme elles ont été prononcées.
– interjections : oh !, eh ! ;
– ponctuation expressive (points d’exclamation et d’interrogation) ;
Les marques de l’oral sont conservées
pour rendre le dialogue vivant : – niveaux de langue qui changent en fonction de la personne qui
parle (soutenu, courant ou familier) ;
– déformation de la prononciation : « J’m’appelle Bruna. »
– introduites par deux-points ;

Les paroles rapportées sont : – encadrées par des guillemets au début et à la fin ;
– marquées par un tiret à chaque changement d’interlocuteur.
Attention, évitez de toujours employer le verbe dire. Variez les verbes introducteurs de parole :
demander, répondre, crier, murmurer…
Votre exemple :
S’exercer
2 Dans les phrases suivantes, surlignez les marques du discours direct et soulignez les verbes qui
introduisent les paroles.
Les verbes qui
introduisent 1. Le champion a déclaré : « Il n’est pas question que je renonce à cette compétition. »
les paroles varient.
2. Il me demanda : « Veux-tu venir voir notre nouvelle maison ? »
3. Ma voisine Pascale m’a confié : « Je fais de l’aviron tous les week-ends ! »
4. « Qu’as-tu à me dire ? » ajouta-t-elle.
5. « Le train est arrêté depuis cinq minutes, a annoncé le contrôleur, nous repartirons dès que
possible. »
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3 Dans le texte suivant, soulignez les paroles rapportées au discours direct et surlignez les signes
de ponctuation qui les marquent.
Monsieur le Prince alla jusqu’à [la] chambre [de Vatel] et lui dit : « Vatel, tout va bien ; rien n’était
si beau que le souper du Roi. » Vatel lui dit :
« Monseigneur, votre bonté m’achève 1 ; je sais que le rôti a manqué à deux tables.
– Point du tout, dit Monsieur le Prince ; ne vous fâchez point : tout va bien. »
Madame de Sévigné, Correspondance, lettre du 26 avril 1671.
1. Est un coup supplémentaire.
4 Soulignez les verbes qui introduisent les paroles et récrivez le passage avec la présentation qui
convient.
Aidez-vous des
majuscules et L’homme resta un moment sans parler, puis il
allez à la ligne pour L’homme resta un moment sans par-
chaque changement ler, puis il dit brusquement Tu n’as dit brusquement : « Tu n’as donc pas de
d’interlocuteur.
donc pas de mère ? Je ne sais pas, mère ? – Je ne sais pas », répondit l’enfant.
répondit l’enfant. Avant que l’homme Avant que l’homme eût le temps de reprendre
eût le temps de reprendre la parole, elle la parole, elle ajouta : « Je ne crois pas. Les
ajouta Je ne crois pas. Les autres en ont.
autres en ont. Moi, je n’en ai pas. » Et après
Moi, je n’en ai pas. Et après un silence,
elle reprit Je crois que je n’en ai jamais un silence, elle reprit : « Je crois que je n’en ai
eu. […] jamais eu. » […]
La figure maigre et chétive de Cosette La figure maigre et chétive de Cosette se des-
se dessinait vaguement à la lueur livi- sinait vaguement à la lueur livide du ciel.
de du ciel. Comment t’appelles-tu ? dit
« Comment t’appelles-tu ? dit l’homme.
l’homme. Cosette.
Victor Hugo, Les Misérables, 1862.
– Cosette. »
5 Lisez le texte suivant et répondez aux questions.
La façon de parler des a. Surlignez les paroles du paysan, souli-

personnages donne
Le maire l’attendait, assis dans un fauteuil. C’était
gnez celles du maire.
une information sur le notaire de l’endroit, homme gros, grave, à
leur personnalité.
phrases pompeuses. b. Cherchez dans les paroles de Maître
« Maître Hauchecorne, dit-il, on vous a vu ce matin Hauchecorne un exemple de :
ramasser, sur la route de Beuzeville, le portefeuille – mot changé par rapport au français cou-
perdu par maître Houlbrèque, de Manerville. » rant : mé, çu, portafeuille
Le campagnard, interdit, regardait le maire, apeuré
– lettre qui n’est pas prononcée : j’n’en, ct’e,
déjà par ce soupçon qui pesait sur lui, sans qu’il
comprît pourquoi. i pour il
« Mé, mé, j’ai ramassé çu portafeuille ? – construction de phrase familière : Qui ça
– Oui, vous-même. qui m’a vu ?
– Parole d’honneur, j’n’en ai seulement point eu c. Comment s’exprime le maire ? Il s’ex-
connaissance.
prime de façon correcte.
– On vous a vu.
– On m’a vu, mé ? Qui ça qui m’a vu ? d. Que reflète cette différence de langue
– M. Malandain, le bourrelier. » entre les deux personnages ?
Alors le vieux se rappela, comprit et, rougissant Les deux personnages appartiennent à
de colère : « Ah ! i m’a vu, çu manant ! I m’a vu des classes sociales très différentes :
ramasser ct’e ficelle-là, tenez, m’sieu le Maire. »
le maire est un bourgeois, Maître
Et fouillant au fond de sa poche, il en retira le petit
bout de corde. Hauchecorne, un paysan.
Guy de Maupassant, « La Ficelle », 1883.
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Retenir
2 Le discours indirect
Le discours indirect entraîne des transformations :

Il lui demanda : « Viens-tu demain ? » ➞ Il lui demanda s’il venait le lendemain.
discours direct ➞ discours indirect
Les paroles sont transformées et intégrées au récit sous forme de propositions subordonnées (conjonctives
et interrogatives indirectes) ou de verbes à l’infinitif.
Les phrases sont toutes déclaratives.
Changement des pronoms personnels, je ➞ il / elle ; tu ➞ il / elle ; nous ➞ ils / elles ;

des déterminants possessifs ton, ta ➞ son, sa…
Changement des temps lorsque le verbe de présent ➞ imparfait ; futur ➞ présent du condition-
parole est au passé nel ; passé composé ➞ plus-que-parfait
Changement des indicateurs de lieu et de temps ici ➞ à cet endroit ; hier ➞ la veille ; demain ➞ le lendemain
S’exercer
6 Lisez le texte suivant et traitez les consignes.
Quand l’âge leur vint, on remarqua qu’ils avaient le même goût pour la couleur, et quand leur tante
Rosette voulut leur faire cadeau à chacun d’une cravate, à la nouvelle année, ils choisirent tous
deux la même cravate lilas […]. La tante leur demanda si c’était pour l’idée qu’ils avaient d’être
toujours habillés l’un comme l’autre. Mais les bessons1 n’en cherchaient pas si long : Sylvinet
répondit que c’était la plus jolie couleur et le plus joli dessin de cravate qu’il y eût dans tout le
ballot 2 du mercier et de suite Landry assura que toutes les autres cravates étaient vilaines.
George Sand, La Petite Fadette, 1849.
1. Jumeaux. – 2. Marchandise.
a. Soulignez les paroles rapportées au discours indirect. Surlignez le verbe introducteur.

b. Que nous apprennent les propos des jumeaux ? Les jumeaux ont non seulement les mêmes
goûts, mais aussi la même façon de penser.
7 Lisez le texte et répondez aux questions.
Le jour que nous reçûmes la visite de l’économiste, nous faisions justement nos confitures de
cassis, de groseille et de framboise.
L’économiste, aussitôt, commença de m’expliquer avec toutes sortes de mots, de chiffres et de
formules, que nous avions le plus grand tort de faire nos confitures nous-mêmes, que c’était
une coutume du Moyen Âge, que, vu le prix du sucre, du feu, des pots et surtout de notre temps,
nous avions tout avantage à manger les bonnes conserves qui nous viennent des usines, que
la question semblait tranchée, que, bientôt, personne au monde ne commettrait plus jamais
pareille faute économique.
« Attendez, monsieur ! m’écriai-je. Le marchand me vendra-t-il ce que je tiens pour le meilleur
et le principal ?
– Quoi donc ? fit l’économiste.
– Mais l’odeur, monsieur, l’odeur ! Respirez : la maison tout entière est embaumée. Comme le
monde serait triste sans l’odeur des confitures ! »
Georges Duhamel, Fables de mon jardin, © Mercure de France, 1936.
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a. Soulignez les paroles rapportées au discours direct, surlignez celles qui sont rapportées au
discours indirect.
b. Pourquoi le narrateur a-t-il choisi de rapporter les paroles de l’économiste au discours indirect ?
Le narrateur souligne ainsi combien l’économiste le noie sous un torrent de paroles en
espérant le convaincre.
8 Dans ce dialogue écrit par un élève, toutes les paroles sont rapportées au discours direct. Trans-
formez les passages en vert en discours indirect, de façon à varier le récit.
Servez-vous des verbes
ajouter, proposer et Sophie et Samira étaient maintenant perdues dans la forêt. Elles s’arrêtèrent, épuisées.
crier pour le discours
indirect.
« Je ne peux plus avancer, dit Sophie.
– En plus j’ai faim, ajouta Samira. Je suis désespérée.
– Continuons à avancer, proposa Sophie.
– Pas question, cria Samira. Je ne ferai pas un pas de plus. »
Samira ajouta qu’elle avait faim et qu’elle était désespérée. Sophie proposa de continuer
à avancer. Samira cria qu’il n’en était pas question et qu’elle ne ferait pas un pas de plus.
9 Expression écrite Lisez le texte, puis traitez les consignes.
Le fils posera des

questions à sa mère qui Et ma mère, qui avait la divine patience et la simplicité joyeuse des âmes dont la seule affaire
racontera petit à petit en ce monde est d’aimer, me conta, dans un babil1 enfantin et poétique, comment les deux en-
l’histoire des enfants
d’Édouard. fants du roi Édouard 2 , qui étaient beaux et bons, furent arrachés à leur mère et étouffés dans
un cachot de la tour de Londres par leur méchant oncle Richard3.
Elle ajouta, s’inspirant selon toute apparence d’une peinture à la mode, que le petit chien des
enfants aboya pour les avertir de l’approche des meurtriers.
Elle finit en disant que cette histoire était très ancienne, mais si touchante et si belle, qu’on ne
cessait d’en faire des peintures et de la représenter sur les théâtres, et que tous les spectateurs
pleuraient, et qu’elle avait pleuré comme eux.
Anatole France, Le Livre de mon ami, 1898.
1. Bavardage. – 2. Édouard IV : roi d’Angleterre (1442-1483). – 3. Richard III : frère d’Édouard IV, accusé d’avoir fait assassiner ses neveux
pour s’emparer du trône.
a. Soulignez les passages où les paroles sont

rapportées indirectement.
b. Écrivez la conversation entre la mère et son fils
au discours direct. Vous enrichirez ce dialogue par
des détails tirés du tableau ci-contre, pour expliquer
ce qui est arrivé aux enfants royaux.
Paul Delaroche (1797-1856),

Les Enfants d’Édouard, 1831, musée du Louvre, Paris,
Coll. © Dagli-Orti/Aurimages.
autres En latin, les paroles rapportées au discours indirect le sont souvent sous forme de propositions
Vers d ’ ues
l ang à l’infinitif.
« Veniam », inquit. ➞ « Je viendrai », dit-il. Dixit se venturum esse. ➞ Il a dit qu’il viendrait.
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37
Compétence
Présenter son point de vue

des discours
Observer
1 J’aime la nuit avec passion. […] Le jour me fatigue et m’ennuie. Il est brutal et bruyant. […]
Mais quand le soleil baisse, une joie confuse, une joie de tout mon corps m’envahit. À mesure
que l’ombre grandit, je me sens tout autre, plus jeune, plus fort, plus alerte, plus heureux.
Guy de Maupassant, « La nuit », 1887.
a. De quoi parle cet extrait ? Il évoque la passion du narrateur pour la nuit.

b. Quel est le point de vue du narrateur sur la nuit ? Pour le narrateur, la nuit est le moment
où l’individu peut vivre vraiment, contrairement à la journée, toujours brutale et bruyante.
Retenir
Défendre son point de vue, c’est soutenir une thèse, c’est-à-dire argumenter.
1 Pour argumenter, on utilise :
des arguments des exemples la 1re pers. (je ou nous) : le présent

(= des idées) (= des faits d’après moi, à notre avis,
concrets) quant à moi, etc.
2 On organise ses arguments avec des indicateurs logiques :
ordre : cause : conséquence : opposition :

tout d’abord, puisque, comme, en conséquence, en revanche, or,
ensuite, de plus, parce que, étant par conséquent… bien que, malgré…
finalement, enfin… donné que…
S’exercer
En s’éloignant de sa fonction strictement utilitaire, le livre de cuisine fait petit à petit sa mue.
Pour le lecteur l’intérêt est double : il s’agit autant de passer de la théorie à la pratique que de
s’imprégner d’un univers, d’un parcours de vie, et de se laisser porter par un récit et un point de
vue particulier. Cette façon d’utiliser la nourriture comme prétexte pour raconter des histoires a
été mise au goût du jour par toute une génération d’autrices et de journalistes anglo-saxonnes,
telles Anna Jones, Trish Deseine, Alison Roman ou encore Mimi Thorisson.
Thomas Chéné pour M Le mag, n° 534, 11 décembre 2021.
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La thèse est l’idée

a. Quelle est la thèse de Thomas Chéné ? Le livre de cuisine a beaucoup évolué.
défendue par l’auteur. b. Reformulez les deux arguments. Le nouveau livre de cuisine permet à son lecteur de préparer
des plats, mais aussi d’entrer dans un univers de fiction.
c. Quels sont les exemples donnés ? L’auteur de l’article cite un certain nombre d’autrices
anglo-saxonnes : Anna Jones, Trish Deseine, Alison Roman et Mimi Thorisson.
3 Lisez ce texte sur l’éducation des enfants et traitez les consignes.
Les arguments sont a. Reformulez la thèse. Il ne faut ni être

utilisés pour justifier Il y a un excès de rigueur1 et un excès d’indul-
la thèse. gence, tous deux également à éviter. Si vous trop dur ni trop indulgent dans l’éduca-
laissez pâtir2 les enfants, vous exposez leur santé, tion des enfants.
leur vie […] ; si vous leur épargnez avec trop de b. Reformulez les deux arguments illustrant
soin toute espèce de mal-être, vous leur préparez
la thèse. Être trop dur avec les enfants,
de grandes misères, vous les rendez délicats,
sensibles ; vous les sortez de leur état d’homme c’est les faire souffrir et mettre leur san-
dans lequel ils rentreront un jour malgré vous. té en péril. Être trop indulgent, c’est ne
Jean-Jacques Rousseau, Émile ou de l’Éducation, 1762. pas préparer les enfants aux difficultés
1. Sévérité – 2. Souffrir.
de l’existence.
4 Replacez les indicateurs logiques suivants dans ce texte écrit pas un élève : De plus, par consé-
quent, tout d’abord, en effet.
Reportez-vous
à la fiche 9, p. 28.
Je suis d’accord pour que les transports en commun se développent en ville.
C’est tout d’abord nécessaire pour lutter contre la pollution. Les bus émettent
en effet moins de gaz à effet de serre que les voitures.
De plus , les scientifiques ont démontré que l’utilisation des transports en commun
avait une influence sur la santé. Il faut souvent marcher jusqu’à l’arrêt de bus ou la station
de métro. Cela favorise la lutte contre les maladies cardiovasculaires.
Par conséquent , il faut changer nos modes de déplacement dans les grandes villes.
5 Lisez le texte et traitez les consignes.

a. D’où est tiré ce texte ? Quel est son but ?
De manière plus générale, le film, qui change de
cap comme un esquif1 entraîné par le courant, C’est un article du quotidien Le Monde,
souffre d’un problème de direction. Une ouver- qui donne l’opinion d’un critique sur un
ture éclair façon The Square (on règle son compte film qui vient de sortir.
à l’élite snobinarde), un quiproquo socio-familial
curieusement non exploité (l’arrivée embar-
rassante de la famille), une bifurcation vers le b. Le critique a-t-il un avis positif ou négatif
comique fantastique (la crise amnésique), une sur le film ? Négatif
chronique conjugale irénique2 (sa femme apprend c. Relevez les passages qui le prouvent.
le ch’ti par amour), un dénouement propre à le film […] souffre d’un problème de direc-
satisfaire les familles : voilà qui fait trop pour un tion, un quiproquo […] curieusement non
seul film.
Jacques Mandelbaum, « Dany Boon en son terreau d’origine »,
exploité, voilà qui fait trop pour un seul
Le Monde, 25 février 2018. film.
1. Petit bateau. – 2. Qui apaise les tensions.

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Mettre en relief
38
Compétence
son propos
des discours
Observer
1
1. J’ai lu ce livre avec intérêt. – 2. Ce livre, je l’ai lu avec intérêt.
a. Ces deux phrases ont-elles le même sens ? Oui, ces deux phrases ont le même sens.
b. Quelle différence remarquez-vous entre la première et la seconde phrase ? Le groupe nominal
est placé au début de la seconde phrase. Il est repris par le pronom personnel le (l’)
Retenir
Mettre en relief un élément de la phrase, c’est lui donner de l’importance.
La mise en relief peut se faire selon quatre procédés différents :
Le détachement simple Le détachement avec L’utilisation de présentatifs : La forme imperson-

d’un élément en tête reprise pronominale c’est, c’est… qui, c’est… que, nelle, qui insiste sur les
de phrase. d’un élément en tête voici, il y a, quant à… éléments qui suivent le
de phrase. verbe (fiche 4, p. 12).
Les touristes furent C’est ce cycliste qui a gagné

nombreux cet été. Ton frère, je le connais bien. la course. Voici un Il est arrivé un événement
Votre exemple : événement étrange. inattendu.
➞ Cet été, les touristes
furent nombreux. Votre exemple : Votre exemple :

La phrase obtenue est alors à la forme emphatique (voir fiche 4, p. 12).
S’exercer
2 Par quels procédés les mots en gras sont-ils mis en relief dans chacune de ces phrases ?
1. C’est cette voiture qui a causé l’accident. Présentatif
2. Rares ont été les visiteurs à cette exposition. Détachement simple
3. Ton cousin, je viens de le croiser. Détachement avec reprise pronominale
4. Il y a deux nouveaux élèves dans la classe. Présentatif
5. Il s’est passé un incident étrange hier soir. Forme impersonnelle
3 Mettez en relief les éléments en gras, en suivant l’indication entre parenthèses.
Attention à l’accord
1. L’hiver vient. (présentatif) Voici l’hiver qui vient.
du participe passé pour 2. On trouve des produits bio chez ce commerçant. (détachement simple)
la phrase 3.
Chez ce commerçant, on trouve des produits bio.
3. J’ai lu ces livres avec intérêt. (détachement avec reprise pronominale)
Ces livres, je les ai lus avec intérêt.
4. Un nouveau film est à l’affiche. (présentatif) Il y a un nouveau film à l’affiche.
5. Garder son calme est nécessaire dans cette histoire. (forme impersonnelle)
Il est nécessaire de garder son calme dans cette histoire.
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4 Lisez ce texte et traitez les consignes.
Aidez-vous du Retenir. Le narrateur se souvient du départ de son frère pour un voyage à Tahiti.
Pendant les premiers jours qui suivirent, je conservai le sentiment triste du vide qu’il avait
laissé : j’allais de temps en temps regarder sa chambre, et quant aux différentes petites choses
qu’il m’avait données ou confiées, elles étaient devenues tout à fait sacrées pour moi. Sur une
mappemonde, je m’étais fait expliquer sa traversée qui devait durer cinq mois. Quant à son
retour, il m’apparaissait au fond d’un inimaginable et irréel avenir.
Pierre Loti, Le Roman d’un enfant, 1890.
a. Relevez et nommez les mises en relief.

quant aux différentes petites choses, quant à son retour : présentatifs
sur une mappemonde : détachement simple.
b. Sur quels sentiments de l’enfant ces mises en relief insistent-elles ?
Elles insistent sur la tristesse de l’enfant qui se sent abandonné par son frère, qui éprouve
un grand vide et qui veut accompagner à sa manière son frère dans son voyage. Elles sou-
lignent aussi son désir de voir ce frère revenir, même si ce retour est incertain.
5 Voici l’article qu’un élève a rédigé pour le journal du collège. Récrivez-le en mettant en relief les
éléments entourés en rouge par le professeur.
Un cross mémorable a eu lieu la semaine dernière. Il a opposé, cette année encore, notre
collège au collège voisin. Nous nous étions bien préparés depuis plusieurs mois. Nous
nous étions entraînés régulièrement. Nos adversaires s’étaient également bien entraî-
nés. Le suspense a donc été intense jusqu’à la fin de la course. Les deux équipes sont
restées au coude à coude jusqu’à la ligne d’arrivée. Mais nous sommes sortis vainqueurs.
C’est un cross mémorable qui a eu lieu la semaine dernière. Cette année encore, il a opposé
notre collège au collège voisin. Depuis plusieurs mois, nous nous étions bien préparés. Nous
nous étions entraînés régulièrement. Quant à nos adversaires, ils s’étaient également bien
entraînés. Jusqu’à la fin de la course, le suspense a donc été intense. Les deux équipes sont
restées au coude à coude jusqu’à la ligne d’arrivée. Mais nous sommes sortis vainqueurs.
Un jour, comme je me promenais sur le quai, je rencontrai un homme que je crus reconnaître
sans me rappeler qui c’était. Je fis, par instinct, un mouvement pour m’arrêter. L’étranger aper-
çut ce geste, me regarda et tomba dans mes bras. C’était un vieil ami que j’avais beaucoup aimé.
Depuis cinq ans que je ne l’avais pas vu, il semblait vieilli d’un demi-siècle. Ses cheveux étaient
tout blancs ; et il marchait courbé, comme épuisé. Il comprit ma surprise et me conta sa vie.
Guy de Maupassant, « Apparition », 1883.
a. Relevez le présentatif. C’était un vieil ami que j’avais beaucoup aimé.

b. Quel est le rôle de ce présentatif ? Il insiste sur le personnage que le narrateur n’a pas
revu depuis cinq ans et qui est métamorphosé. Le lecteur comprend mieux le sentiment
de surprise du narrateur qui ne reconnaît plus son ami.
7 Expression écrite Poursuivez le texte de l’exercice précédent. Vous emploierez différents

procédés de mise en relief.
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Accompagnement
personnalisé J’utilise ce que j’ai appris en vocabulaire
et expression pour analyser un texte
TEXTE
AUDIO
TEXTE
PARCOURS 1
J’étais donc en Corse, comme je l’ai dit, au commen-
1 « confortable » (l. 24) : Fiche 30
cement de mars. […] J’avais visité Corte et Ajaccio, et je
a. Expliquez la formation de cet adjectif.
parcourais pour le moment la province de Sartène.
Ce jour-là, j’allais de Sartène à Sollacaro. Radical confort + suffixe –able.
5 L’étape était courte : une dizaine de lieues peut-être, à b. Trouvez deux autres adjectifs formés de la
cause des détours, et d’un contrefort de la chaîne prin- même façon.
cipale qui forme l’épine dorsale de l’île, et qu’il s’agissait Véritable, raisonnable, admirable…
de traverser : aussi avais-je pris un guide, de peur de 2 À quel groupe nominal renvoie le pronom
m’égarer dans les maquis. « elles » (l. 18) ? Fiche 35
10 Vers les cinq heures, nous arrivâmes au sommet de la
Il renvoie à quelques femmes (l. 17).
colline qui domine à la fois Olmeto et Sollacaro.
Là, nous nous arrêtâmes un instant. 3 « Votre Seigneurie n’a pas fait un mauvais
– Où Votre Seigneurie désire-t-elle loger ? demanda choix » (l. 32-33) Fiche 31
le guide. a. Donnez un antonyme de « mauvais ».

15 Je jetai les yeux sur le village, dans les rues duquel mon Un bon choix
regard pouvait plonger, et qui semblait presque désert : b. Que veut dire le guide au narrateur ?
quelques femmes seulement apparaissaient rares dans Le guide souligne que le narrateur a bien
les rues ; encore marchaient-elles d’un pas rapide et en
choisi la maison où il veut loger.
regardant autour d’elles.
20 Comme, en vertu des règles d’hospitalité établies, et
dont j’ai dit un mot, j’avais le choix entre les cent ou cent 4 Dans la première phrase, relevez un
vingt maisons qui composent le village, je cherchai des indicateur de temps et de lieu. Fiche 34
yeux l’habitation qui semblait m’offrir le plus de chance – temps : au commencement de mars
de confortable, et je m’arrêtai à une maison carrée, bâtie
– lieu : en Corse
25 en manière de forteresse, avec mâchicoulis en avant des
fenêtres et au-dessus de la porte. 5 Comment sont transcrites les paroles
C’était la première fois que je voyais ces fortifications prononcées par le guide ? Pour quelle raison ?
domestiques ; mais aussi il faut dire que la province de Fiche 36
Sartène est la terre classique de la vendetta. Les paroles du guide sont transcrites
30 – Ah ! bon, me dit le guide suivant des yeux l’indication en discours direct qui donne de la vie au
de ma main, nous allons chez Mme Savilia de Franchi. récit.
Allons, allons, Votre Seigneurie n’a pas fait un mauvais
choix, et l’on voit qu’elle ne manque pas d’expérience.

Alexandre Dumas, Les Frères corses, 1844.
6 Pour quelles raisons le narrateur choisit-il
la maison de Mme Savilia de Franchi ?
Le choix du narrateur se porte sur la
Compétences évaluées maison de Mme Savilia de Franci car
J’ai fait le parcours : 1 2 3 c’est celle qui lui semble le plus confor-
J’ai su : OUI NON table. De plus son architecture a attiré
Identifier la formation des mots. ❑ ❑ l’attention du narrateur et a excité sa
Trouver des synonymes et des antonymes. ❑ ❑ curiosité.
Repérer les reprises pronominales. ❑ ❑
Transposer les discours rapportés. ❑ ❑
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Pédagogie différenciée
PARCOURS 2 PARCOURS 3
1 « seulement » (l. 17) : Fiche 30 1 « confortable » (l. 24) : Fiches 30 et 31
a. Expliquez la formation de ce mot. a. Trouvez l’antonyme de cet adjectif et expliquez sa for-

Adjectif seul au féminin + suffixe -ment. mation.
b. Quelle est sa nature grammaticale ? Inconfortable : préfixe in- + radical confort + suffixe
C’est un adverbe. –able.
c. Trouvez deux autres mots formés de la même façon. b. Trouvez deux mots de la même famille.
Sérieusement, adroitement… Confort, confortablement, conforter…
2 À quel groupe nominal renvoie le pronom « elle » (l. 13) ? 2 Quelles personnes représente le pronom
Fiche 35 « nous » (l. 10)? Fiche 35
Le pronom elles renvoie à Votre Seigneurie (l. 13). Le pronom nous représente le narrateur ( je) et son
guide.
3 « Je jetai les yeux sur le village » (l. 15) Fiches 31 et 32
a. Trouvez un synonyme de « jetai les yeux ». 3 « désert » (l. 16) : Fiches 31 et 32
Je regardai. a. Donnez un synonyme de ce mot.

b. Employez le verbe « jeter » dans une phrase où il aura Vide.
un autre sens. b. Quelle est la nature grammaticale de ce mot dans le
Je jette un papier dans la poubelle. texte ?
c. Dans le texte, le verbe est-il employé au sens propre ou C’est un adjectif.
au sens figuré ? c. Employez le mot dans une phrase en changeant sa nature
Il est employé au sens figuré grammaticale.
Le Sahara est un désert immense.
4 Lignes 20 à 29 : Fiche 33
a. Relevez les mots qui forment le champ lexical de l’ar- 4 a. À la fin du texte, quel jugement le guide porte-t-il sur
chitecture. le choix du narrateur ? Fiche 37
maison carrée, forteresse, mâchicoulis, fenêtres, porte, Le guide approuve le choix du narrateur.
fortifications b. Exprime-t-il son jugement de façon directe et claire ?
Le guide ne donne pas son approbation de façon claire

b. Quelle impression donne la maison ? et directe car il utilise des phrases négatives et des
La maison donne l’impression d’être une sorte de mots de sens négatifs pour exprimer un sens posi-
château-fort. tif.
5 Transposez « Votre Seigneurie … expérience » (l. 32-33)
au discours indirect. Fiche 36
5 Transposez « Où Votre… loger » (l. 13-14) au discours
indirect. Fiche 36 Le guide dit que Sa Seigneurie n’avait pas fait un mau-
Le guide demanda où Sa Seigneurie désirait loger. vais choix et que l’on voyait qu’elle ne manquait pas
d’expérience.
6 Pour quelles raisons le narrateur choisit-il la maison de 6 Pour quelles raisons le narrateur choisit-il la maison de
Mme Savilia de Franchi ? Mme Savilia de Franchi ?
Le choix du narrateur se porte sur la maison de Mme Le choix du narrateur se porte sur la maison de Mme
Savilia de Franci car c’est celle qui lui semble le plus Savilia de Franci car c’est celle qui lui semble le plus
confortable. De plus son architecture a attiré l’at- confortable. De plus son architecture a attiré l’at-
tention du narrateur et a excité sa curiosité. tention du narrateur et a excité sa curiosité.

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080-103 Francais4e Voc

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L’origine et la formation

a. Pourquoi le professeur a-t-il souligné en rouge le mot inexact ?

im- -port- -ation ➞ importation

Elle permet de former un mot à partir de deux mots existants.

juxtaposés reliés par un reliés par la

On appelle ces nouveaux mots des néologismes.

par contraction par emprunt de mots

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3 Soulignez l’intrus dans chaque liste et justifiez votre réponse.

4 Soulignez et recopiez le radical dans chacune de ces familles de mots.

5 Reliez les mots afin de les reconstituer. Précisez leur formation.

6 Formez des mots de la même famille à partir des mots proposés.

Une famille de mots

Pour trouver l’origine

09172144_001-128.indd 81 07/03/2022 11:04

Les synonymes Les antonymes

3 Mots génériques et mots spécifiques

Mots génériques Mots spécifiques

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3 Soulignez les mots polysémiques dans la liste suivante.

4 Remplacez les verbes en gras par un synonyme.

5 Surlignez dans chaque liste le synonyme du mot en gras et soulignez l’antonyme.

6 Remplacez les mots en italique par un synonyme.

7 Remplacez les mots en italique par un antonyme.

Le sens figuré d’un mot

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9 Indiquez le sens du verbe sauter en reliant les phrases à la réponse correcte.

4. En lisant, il a sauté une ligne. ● ● d. Il a pris en vitesse un taxi.

10 Lisez le texte. Soulignez les mots spécifiques qui se rapportent au logement.

Naturellement destiné à l’exploitation de la pension bourgeoise, le rez-de-chaussée se compose

12 Lisez la première strophe du poème de M. Desbordes-Valmore puis traitez les consignes.

N’écris pas. Je suis triste, et je voudrais m’éteindre.

a. Trouvez dans le poème un antonyme d’allumer. éteindre

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13 Lisez le texte suivant et traitez les consignes.

14 Lisez le poème de Louise Labé, puis traitez les consignes.

Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;

Tout à un coup je ris et je larmoie,

Ainsi Amour inconstamment me mène ;

Puis, quand je crois ma joie être certaine,

a. Relevez dans le poème les antonymes des mots en gras.

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• Les dictionnaires • Quand un mot

Le sens d’un mot varie selon le contexte de la phrase et du texte.

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2 Classez les mots suivants par ordre alphabétique.

5 Lisez ce texte puis traitez les consignes.

a. Donnez le sens des mots en gras.

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Les champs lexicaux

a. Que désignent les mots en gras ?

Noms Adjectifs Verbes

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4 À quel champ lexical appartiennent les mots suivants ?

5 Lisez le texte suivant puis répondez aux questions.

Le temps a laissé son manteau

a. Surlignez le champ lexical de la nature.

6 Lisez le texte puis traitez les consignes.

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Le téléphone sonna et on lui annonça qu’un crime avait été commis.

a. Que demande le professeur ?

Ils précisent le déroulement de l’action (et, d’abord, puis, ensuite…)

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a. Trouvez dans le poème un antonyme d’allumer. éteindre

Il, il et lui : d’Artagnan ; le : le repas ; il : un Picard.

a. De quoi parle cet extrait ? Il évoque la passion du narrateur pour la nuit.

a. Relevez le présentatif. C’était un vieil ami que j’avais beaucoup aimé.

1 « seulement » (l. 17) : Fiche 30 1 « confortable » (l. 24) : Fiches 30 et 31

a. Trouvez un synonyme de « jetai les yeux ». 3 « désert » (l. 16) : Fiches 31 et 32

Je regardai. a. Donnez un synonyme de ce mot.

Le guide ne donne pas son approbation de façon claire