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LA PREVALENCE DE L’ERYSIPELE DANS LE SERVICE DE MEDECINE INTERNE DE

L’HOPITAL D’INSTRUCTION DES ARMEES D’AKANDA

D. MOUGUENGUI² Dieudonné, L. IBINGA, M. OBONE MESSIE, J. NDOUTOUME


MBA, P. ANDJUMA MINDZE, E. ANDEMEY LEYOUBOU, A. AZIZET ESSONO, J.
TSHISEKEDI, V. MOUITY MAVOUNGOU II.

L’érysipèle est une dermo-hypodermite bactérienne aiguë non nécrosante, affectant le plus
souvent les membres inférieurs, qui se manifeste par un érythème circonscrit, accompagné
d’un œdème local et d’un état fébrile. Les facteurs favorisant sa survenue sont les portes
d’entrée locales, les œdèmes de toutes causes. Le diagnostic est clinique. Le traitement de
l’érysipèle consiste en une antibiothérapie associée à des soins locaux et un repos de la région
concernée.

Objectif : Établir la prévalence de l’érysipèle dans le service de médecine interne de


l’Hôpital d’Instruction des Armées d’Akanda.

Matériel et méthodes :

Nous avons mené une étude rétrospective ayant inclus les malades hospitalisés pour érysipèle
dans le service de médecine interne de l’Hôpital d’Instruction des Armées d’Akanda au cours
de la période allant de 2019-2022.

Résultats :

Vingt-huit malades ont été colligés avec une prévalence de 3,72 %, répartis en 12 hommes
(48,8 %) et 16 femmes (57,2 %) avec un sex-ratio de 0,75. L’âge de nos patients variait entre
26 et 81 ans avec une moyenne de 49 ans. Les lésions étaient localisées essentiellement aux
membres inférieurs dont 39,3 % siégeaient à gauche, 57,1 % à droite et 3,6 % étaient
bilatérales. Un terrain prédisposant a été identifié dans 28 % des cas, dominé essentiellement
par l’obésité (17,8 % des cas) et l’insuffisance veineuse (10 %). La prise d’AINS et l’usage
de dermocorticoïdes ont été incriminés dans 46,4 %. L’existence d’une porte d’entrée
cliniquement identifiée était notée dans 85 % des cas : il s’agissait d’une plaie dans 50 % des
cas et des intertrigo-interorteils dans 32 % des cas. Localement, un placard inflammatoire
(érythème chaud, douloureux et œdémateux) a été constamment observé, des phlyctènes et
des décollements bulleux étaient notés dans 50 % des cas. La fièvre était élevée dans 53 %
des cas. Tous nos malades avaient bénéficié d’un bilan biologique inflammatoire. La
numération formule sanguine n’avait trouvé une hyperleucocytose à polynucléaires
neutrophiles que dans 46 % des cas. L’antibiothérapie initiale avait reposé sur l’association
amoxicilline–acide clavulanique à la dose de trois grammes par jour. Un traitement local était
toujours envisagé à base d’antiseptiques locaux. L’évolution a été favorable dans 85,7 % des
cas.

Conclusion :

L’érysipèle reste une affection fréquente en milieu hospitalier. Le traitement précoce par
l’association amoxicilline acide-clavulanique associée au traitement de la porte d’entrée
permet d’obtenir de bons résultats.

Mots clés : prévalence, érysipèle, membre inferieur, HIAA.

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