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Analyse Financière au Service de la Performance des

Sociétés : Cas d’AUTO MECANIKA


Résumé
Le but d’existence de toute entreprise est sans doute la recherche de la performance, et
l’augmentation de ses bénéfices progressivement dans le futur. De ce fait, la question de savoir
l’outil central auquel elle doit faire recours afin d’assurer cette performance s’avère nécessaire.
C’est dans la perspective de réponse à cette interrogation que s’inscrit notre projet, qui a pour
objet d’illustrer l’importance de l’analyse financiére dans la performance globale d’Auto
Mecanika. L’analyse financière repose sur un ensemble de technique ayant pour vocation
d’établir un diagnostic sur la situation financière d’une entreprise.
Toutefois, dans l’objectif d’aboutir à un diagnostic plus pertinent, nous avons usé de différentes
méthodes entre autres : l’analyse de l’activité à travers les soldes intermédiaires et de la capacité
d’autofinancement, nous a amené à constater que l’activité de la société était rentable. Ensuite
l’analyse statique de la structure financière par l’équilibre financier au bout de laquelle nous
avons remarqué que la société était en parfait équilibre et dispose d’une marge de sécurité
financière. L’analyse par la méthode des ratios nous a quant à elle, permis de voir l’évolution
de la société dans le temps et de le situer au niveau de la concurrence. Enfin la méthode
dynamique évoquée au travers de la présentation du tableau de flux de trésorerie, nous a
conduits à mettre les points sur l’ensemble des encaissements et décaissements de la société.
Ainsi, nous avons pu au terme de ce travail situer le niveau de la performance d’Auto Mecanika,
et aussi refléter une image plus fidèle de la réalité économique de ses résultats et de son
patrimoine.
Mots clés :
Performance,
Analyse Financière,
Equilibre financier,
Rentabilité,
Trésorerie.
Abstract
The goal of existence of any company is undoubtedly the pursuit of performance, and the
increase of its profits gradually in the future. Therefore, the question of which central tool it
should use in order to ensure this performance is necessary. It is in the perspective of answering
this question that our project fits, which aims to illustrate the importance of financial analysis
in the overall performance of Auto Mecanika. Financial analysis is based on a set of techniques
intended to establish a diagnosis of the financial situation of a company.
However, in order to arrive at a more relevant diagnosis, we used different methods, among
others: the analysis of the activity through the intermediate balances and the self-financing
capacity, led us to note that the company's business was profitable. Then the static analysis of
the financial structure by financial equilibrium after which we noticed that the company was in
perfect balance and has a margin of financial security. The analysis by the ratio method has
enabled us to see the evolution of the company over time and to situate it at the level of the
competition. Finally, the dynamic method mentioned through the presentation of the cash flow
statement has led us to take stock of all of the company's cash receipts and disbursements. Thus,
at the end of this work, we were able to locate the level of Auto Mecanika's performance, and
also reflect a more faithful image of the economic reality of its results and its assets.
Sommaire
Résumé ....................................................................................................................................... 4
Abstract ...................................................................................................................................... 5
Liste des abréviations ................................................................................................................. 9
Liste des tableaux .................................................................................................................................. 11
Listes des figures ...................................................................................................................... 12
INTRODUCTION GENERALE.............................................................................................. 13
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE DE L’ANALYSE FINANCIERE ET DE LA
PERFORMANCE AU SEIN DE L’ENTREPRISE ................................................................. 16
CHAPITRE I : GENERALITE SUR L’ANALYSE FINANCIERE ET LA PERFORMANCE
AU SEIN DE L’ENTREPRISE ............................................................................................... 18
SECTION 1 : CADRE THEORIQUE DU DIAGNOSTIC ET L’ANALYSE FINANCIERE 18
SECTION 2 : LA NOTION DE LA PERFORMANCE AU SEIN DE L’ENTREPRISE ..... 26
SECTION 3 : LES DOCUMENTS DE BASE DE L’ANALYSE FINANCIERE .................. 30
SECTION 4 : LA CONTRIBUTION DE L’ANALYSE FIANANCIERE A LA
PERFORMANCE GLOBALE DE L’ENTREPRISE .............................................................. 43
CHAPITRE 2 : LES METHODES DE L’ANALYSE FINANCIERE .................................... 49
SECTION 1 : L’ANALYSE DE L’ACTIVITE ....................................................................... 49
SECTION 2 : L’ANALYSE STATIQUE DE LA STRUCTURE FINANCIERE .................. 58
SECTION 3: LA METHODE DES RATIOS .......................................................................... 69
SECTION 4 : L’ANALYSE DYNAMIQUE DE LA SITUATION FINANCIERE ET DE LA
TRESORERIE .......................................................................................................................... 73
DEUXIEME PARTIE : L’APPORT DE L’ANALYSE FINANCIERE A LA
PERFORMANCE DES SOCIETES : CAS D’AUTO MECANIKA ...................................... 80
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA SOCIETE ............................................................. 82
SECTION 1 : HISTORIQUE ET ORGANISATION DU GROUPE RENAULT .................. 82
SECTION 2 : LA PRESENTATION ET STRUCTURE ORGANISATIONNELLE DE LA
SOCIETE AUTO MEKANIKA ............................................................................................... 92
CHAPITRE 2 : LE ROLE DE L’ANALYSE FINANCIERE DANS LE CADRE DE LA
PERFORMANCE D’AUTO MECANIKA ............................................................................. 97
SECTION 1 : PRESENTATION ET RETAITEMENT DU BILAN FONCTIONEL ............ 97
SECTION 2 : L’ANALYSE DE L’EQUILIBRE FINANCIER ............................................ 100
SECTION 3 : L’ANALYSE DE L’ACTIVITE ..................................................................... 103
SECTION 4 : LA METHODE DES RATIOS ET L’ANALYSE DYNAMIQUE PAR LES
FLUX ..................................................................................................................................... 107
CONCLUSION GENERALE ................................................................................................ 119
Annexes .................................................................................................................................. 122
Bibliographie : ........................................................................................................................ 131
Table des matières .................................................................................................................. 133
Liste des abréviations
AC : Actif Circulant
ACE : Actif circulant d’exploitation
ACHE : Actif circulant hors exploitation
AI : Actif Immobilisé
BFG : Besoin en Fonds Global
BFR : Besoin en Fonds de roulement
BFRE : Besoin en Fonds de Roulement d’Exploitation
BFRHE : Besoin en Fonds de Roulement Hors Exploitation
CAF : La Capacité d’Autofinancement
CAHT : Chiffres d’Affaires Hors Taxes
CPC : Comptes de Produits et Charges
CP : Capitaux Permanents
DCT : Dettes à Court Terme
DLMT : les Dettes à Long et Moyen Terme
ECA : Ecart de Conversion-Actif
ECP : Ecart de Conversion-Passif
EBE : l’Excèdent Brut d’Exploitation
ESG : Etat des Soldes de Gestion
FRF : Fonds de Roulement Fonctionnel
FRF : Fonds de Roulement Financier
FRNG : Fonds de Roulement Net Global
HT : Hors Trésorerie
IAS : International Accounting Standars
IBE : Insuffisance Brute d’Exploitation
IFRS : International Financial Reporting Standar
IS : Impôt sur les sociétés
PCE : Passif Circulant d’Exploitation
PCHE : Passif Circulant Hors Exploitation
PCM : Plan Comptable Marocain
R.A.F : Ratio D’autonomie Financière
R & C : Risques et charges
R.L.G : Ratio de Liquidité Générale
R.L.I : Ratio de Liquidité Immédiate
R.L.R : Ratio de Liquidité Réduite
R.O.A: Return on Assets (Ratio de Rentabilité Economique)
R.O.E : Return on Equity (Ratio de Rentabilité Financière)
R.S.G : Ratio de Solvabilité Générale
SA : Société Anonyme
SARLAU : Société à Responsabilité Limitée à Associé Unique
SIG : Les Soldes Intermédiaires de Gestion
TA : Trésorerie Active
TFR : Tableau de formation du résultat
TFT : Tableau de Flux de Trésorerie
TN : Trésorerie Nette
TP : Trésorerie Passive
TTC : Toute Taxes Comprises
TVP : Titre de valeurs de placement
VD : Valeur Disponible
VE : Valeur d’Exploitation
VI : Valeur Immobilisés
VNA : Valeur Nette d’Amortissement
VR : Valeur Réalisable
RCM : Renault Commerce Maroc
Liste des tableaux
Tableau 1: L’intérêt de l’analyse financière pour les différents acteurs .................................. 21
Tableau 2: Le champ d’application de l’analyse financière ..................................................... 22
Tableau 3: Bilan financier en grande masse ............................................................................. 35
Tableau 4: Bilan financier après retraitements ......................................................................... 37
Tableau 5: grandes masses du bilan fonctionnel, PCM ........................................................... 38
Tableau 6: Bilan fonctionnel .................................................................................................... 38
Tableau 7: Bilan fonctionnel retraité ........................................................................................ 40
Tableau 8:Tableau de formation du résultat, modèle du PCM ................................................ 53
Tableau 9: Capacité d'autofinancement (méthode soustractive) .............................................. 55
Tableau 10: Capacité d'autofinancement (méthode additive) .................................................. 55
Tableau 11: Les ratios d'activité ............................................................................................... 68
Tableau 12: les ratios de structure ............................................................................................ 69
Tableau 13: les ratios de rentabilité.......................................................................................... 70
Tableau 14: la méthode directe du TFT ................................................................................... 74
Tableau 15: méthode indirecte du TFT .................................................................................... 75
Tableau 16: bilan fonctionnel retraité 2019 ............................................................................. 96
Tableau 17: bilan fonctionnel retraité 2020 ............................................................................. 96
Tableau 18: bilan condensé 2019 ............................................................................................. 97
Tableau 19: bilan condensé 2020 ............................................................................................. 97
Tableau 20: FRNG haut du bilan (2019-2020) ........................................................................ 98
Tableau 21: FRNG bas du bilan (2019-2020) ......................................................................... 99
Tableau 22: BFR-Auto Mecanika (2019-2020) ....................................................................... 99
Tableau 23: TN à partir du FRNG et BFR ............................................................................. 100
Tableau 24: TN à partir de la trésorerie active et passive ..................................................... 100
Tableau 25: Tableau de formation des résultats retraité ........................................................ 102
Tableau 26: CAF et L'AF méthode additive .......................................................................... 104
Tableau 27: calcul du ratio de financement permanent .......................................................... 105
Tableau 28: calcul du ratio de l'autonomie financière............................................................ 105
Tableau 29: calcul du ratio de solvabilité générale ................................................................ 106
Tableau 30: calcul du ratio de liquidité générale ................................................................... 106
Tableau 31: calcul du ratio de liquidité réduite ...................................................................... 106
Tableau 32: calcul du ratio de la liquidité immédiate ............................................................ 107
Tableau 33: calcul de la rentabilité commerciale ................................................................... 107
Tableau 34: calcul de la rentabilité économique .................................................................... 108
Tableau 35: calcul de la rentabilité financière........................................................................ 108
Tableau 36:ratio de la rotation de stock ................................................................................. 109
Tableau 37: la rotation des créances-clients ........................................................................... 109
Tableau 38: la rotation des dettes fournisseurs ...................................................................... 110
Tableau 39: évolution du FRNG ............................................................................................ 110
Tableau 40: évolution du BFR ............................................................................................... 110
Tableau 41: Tableau des flux de trésorerie Auto Mecanika ................................................... 111
Listes des figures
Figure 1:logique d’évaluation de la performance .................................................................... 25
Figure 2: le fonds de roulement net global par le haut du bilan ............................................... 58
Figure 3:le fonds de roulement net global par le bas du bilan ................................................. 58
Figure 4: le fonds de roulement positif (FR>0)........................................................................ 59
Figure 5: le fonds de roulement négatif (FR <0) ..................................................................... 59
Figure 6: le fonds de roulement nul (FR=0) ............................................................................. 60
Figure 7: le besoin en fonds de roulement d'exploitation (BFRE) ........................................... 61
Figure 8: le besoin en fonds de roulement hors exploitation (BFRHE) ................................... 62
Figure 9: la trésorerie nette (TN).............................................................................................. 64
Figure 10: Trésorerie nette positive (TN>0) ............................................................................ 65
Figure 11: Trésorerie nette négative (TN<0) ........................................................................... 65
Figure 12: Trésorerie nette proche de zéro (TN≈0) ................................................................. 66
Figure 13:le fonds de roulement financier (FRF) ..................................................................... 67
INTRODUCTION GENERALE
Le monde de l’entreprise est un monde complexe, ambigu qui n’est nullement isolé ou figé
dans le temps. Mais l’entreprise constitue une partie prenante qui doit s’adapter à son
environnement. Elle vit dans un environnement changeant qui a ses règles, ses références, son
vocabulaire. Par conséquent les acteurs des entreprises sont amenés durant toute la vie de celle-
ci à prendre de nombreuses décisions dans le but de favoriser son développement, sa croissance
mais aussi de la mettre à l’des aléas pouvant découler de son environnement afin de booster sa
performance. Ceci dit avant de prendre une quelconque décision, les entreprises se trouvent
dans la nécessité de s’évaluer pour ainsi déterminer leur position et leur situation par rapport à
la concurrence.
Lorsque nous parlons de situation, nous appuierons plus précisément la situation financière,
dans la logique où nous savons tous, que la fonction financière est au centre de la performance
de l’entreprise. Une entreprise qui ne dispose pas de situation financière stable sur le long terme
est qualifiée comme non performante et donc elle est amenée à disparaitre dans le temps. C’est
pour cela qu’elle doit recourir à des outils qui lui permettent d’assurer sa pérennité.
D’où l’intérêt de l’analyse financière.
L’analyse financière est une façon de transcrire la réalité économique de l’entreprise en un
langage universel, permettant le développement d’outils de suivi de l’activité tout en procédant
à un examen de ses états de synthèses. Ces états de synthèses, s’ils sont réguliers et sincères
doivent donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de
l’entreprise.
Au-delà d’être un outil technique de gestion, l’analyse financière est devenue une activité
professionnelle, développant un ensemble d’outil d’investigation :
• En interne : elle est utilisée par les dirigeants pour la gestion de l’entreprise. Pour les
actionnaires elle leur permet d’avoir une visibilité sur la rentabilité et le risque. Quant
aux salariés elle leur permet d’assurer une meilleure politique de salaires.
• En externe : un grand nombre d’agents (les banquiers, les fournisseurs, l’Etat), font
recoure à elle comme outil d’aide à la décision, leur permettant de définir leurs relations
avec l’entreprise, d’où elle s’inscrit dans le champ des relations d’une société avec les
marchés aussi bien financiers que réels.
Toutefois, la plupart considèrent l’analyse financière comme une abondance d’informations qui
est parfois suspectée d’être erroné dans la mesure où « On peut faire dire ce que l’on veut
aux chiffres ! ». Analyser une entreprise à travers ses comptes annuels en l’occurrence (le bilan,
le CPC, l’Annexe comptable), c’est chercher à dévoiler ce que cachent les chiffres bruts, c’est
mettre à nu la réalité derrière l’apparence. De même qu’il est facile de redonner l’air du neuf à
une voiture d’occasion un peu fatiguée, rien qu’en refaisant sa peinture. De même qu’on peut
donner une apparence de solvabilité et de bonne santé financière à une entreprise en déclin : en
faisant apparaître un résultat avantageux alors que son exploitation est médiocre, en gonflant sa
trésorerie au bilan et bien d’autres techniques encore toutes parfaitement légales.

11
Nous avons évoqué le terme « états de synthèses », et ces derniers nous les retrouvons au
niveau des sociétés. De ce fait afin de finaliser notre travail, nous serons amenés à travailler sur
un cas pratique. C’est dans cette optique que nous sommes amenées à effectuer un stage au sein
de la société Auto Mecanika, agence de la locomotive Renault Commerce Maroc réputé
comme leader dans le secteur de l’automobile, notamment la fabrication et la commercialisation
des véhicules neufs et des pièces de rechange.
Au regard de l’importance de l’analyse financière dans la société, et pour apprécier sa
contribution à sa performance, nous nous sommes posé la question central suivante :
Quelle place occupe l’analyse financière dans le cadre de la performance d’Auto
Mecanika ?
De cette problématique découle les questions suivantes :
❖ Comment le financement est-il assuré ?
❖ Auto Mecanika est-elle en situation d’équilibre ?
❖ La société est- elle solvable ?
❖ Quel est le niveau de la rentabilité dégagé à partir de l’exercice de son activité ?
❖ Quels sont les flux financiers de la société ?
Le choix du sujet :
L’analyse financière occupe une place de plus en plus importante dans la vie des entreprises, et
fait référence à des notions telles que : la rentabilité, l’autofinancement, la solvabilité et la
liquidité. Elle représente de nos jours un outil indispensable à la bonne marche de l’entreprise.
La raison pour laquelle nous nous sommes intéressé à ce sujet est que :
D’une part elle constitue pour nous l’outil idéal pour répondre à notre problématique.
Et d’autre part elle va nous permettre d’acquérir de nouvelles compétences et connaissances
dans le domaine de la finance, particulièrement celle de l’entreprise car il s’agit déjà de notre
spécialité d’étude. De surcroit, nous voulons apporter un plus à la société qui nous a ouvert ses
portes en lui présentant une analyse de ses résultats et ses performances économiques et
financières.
Méthodologie de recherche :
En effet tout travail de recherche afin de bien le mener à bout et atteindre son objectif, en
adoptant une structure bien définie doit suivre un certain cheminement. Il fait également appel
à des méthodes bien précises.
Pour tenter de résoudre notre problématique, nous somme appeler à faire une recherche sur un
ensemble de concept et méthode de l’analyse financière, puis nous avons réalisé une étude de
cas qui s’est intéressée à notre entité d’accueil Auto Mecanika.
- La recherche documentaire :
Cette dernières nous a permis d’avoir des bases solides en se référant à la documentations déjà
faite par des prédécesseurs sur l’analyse financière entre autres : les ouvrages, les revues, les
articles…

12
- La méthode statistique :
C’est une méthode qui nous a permis de quantifier ou chiffrer les données nécessaires à notre
travail. Notamment faciliter la compréhension et la lecture des résultats obtenus en les
représentant graphiquement ou en les synthétisant dans les tableaux, car généralement les
informations avec lesquelles nous avons à faire sont très volumineuses.
- La méthode statique et dynamique :
Cette méthode est l’une des deux méthodes de l’analyse financières les plus utilisé, qui permet
un examen des comptes annuels de l’entreprise. Ces comptes annuels sont scindés entre le bilan
(structure financière) et le CPC (l’activité). Elle est différente de la méthode dynamique
(analyse des flux : tableaux des flux de trésorerie).
L’approche choisie :
Au niveau de l’analyse du bilan nous distinguons 2 grandes approches qui sont : l’approche
fonctionnelle et l’approche financiére. Nous avons privilégié l’approche fonctionnelle, car elle
va nous permettre d’analyser les masses présentes dans le bilan comptable, d’une façon
simplifier il indique d’où vient l’argent et à quelles finalités il est employé.
Le plan de travail :
Alors dans l’objectif de bien structurer notre travail de recherche et d’atteindre notre objectif
d’analyse, nous allons suivre un certain ordre. À cet effet nous sommes amenés à repartir le
plan de notre rapport de la manière suivante :
• La première partie s’intitule cadre théorique de l’analyse financière et de la performance
au sein de l’entreprise dans laquelle nous mettrons les points sur les fondamentaux de
ces 2 (deux) concepts ainsi que les différentes méthodes utilisées par l’analyste.
• La deuxième partie porte sur l’étude d’un cas pratique qui consiste à l’apport de
l’analyse financière à la performance d’Auto Mecanika. Dans cette partie nous
analyserons les différents états de synthèses de la société à travers les méthodes de
l’analyse financiére afin de situer le niveau de sa performance.

13
PREMIERE PARTIE :
CADRE THEORIQUE DE L’ANALYSE
FINANCIERE ET DE LA PERFORMANCE
AU SEIN DE L’ENTREPRISE

14
Introduction de la partie
Tout travail de recherche repose sur une certaine vision du monde, utilise une méthodologie,
propose des résultats visant à comprendre, expliquer, prédire ou transformer. Une explication
de ces présupposés concepts de base permet de contrôler la démarche de recherche, d'accroître
la valeur de la connaissance qui en est issue, mais également de mieux saisir les contours de ce
dernier.

L’analyse financière de l’entreprise ou le diagnostic financier est l’une des techniques de la


gestion financière qui reflète le véritable état d’une entreprise à partir des documents essentiels
fournis annuellement par les services comptables de l’entreprise.

L’objectif de cette première partie est de rassembler toute la documentation qui s’est faite autour
du sujet, car il est important de se prémunir d’un minimum de bagage intellectuel afin
d’aborder le fond de la thématique.

Donc dans un premier temps, nous allons étudier le cadre théorique de cette analyse financière
et de la performance au sein l’entreprise de façon générale dans le but de mieux cerner le sujet,
qui à son tour sera réparti en deux (2) chapitres dont :

Le premier présentera d’une façon générale ce que c’est que l’analyse financière et quelle est
sa finalité. Et par la suite nous verrons la notion de performance au sein de l’entreprise.

Quant au deuxième, il mettra en exergue la manière de procéder à cette analyse c’est-à-dire les
différentes méthodes utilisées par l’analyste financier afin d’atteindre son but.

15
CHAPITRE I : GENERALITE SUR L’ANALYSE
FINANCIERE ET LA PERFORMANCE AU SEIN
DE L’ENTREPRISE
L’objectif de ce premier chapitre, avec lequel nous allons débuter notre travail est de nous
permettre d’introduire l’analyse financière ainsi que la performance au sein de l’entreprise de
façon global. Il sera divisé en (4) quatre sections:
La première abordera le cadre théorique du diagnostic et de l’analyse financière. Nous avons
jugé nécessaires d’évoquer en premier cette notion du diagnostic, parce que nous ne pouvons
pas analyser sans au préalable diagnostiquer et cela est valable même dans la vie réelle. De
surcroit, généralement toute prise de décision en finance passe en premier par un diagnostic
financier. Ensuite une autre partie qui traitera du but même de notre travail qui est l’analyse
financière, on verra les fondamentaux de ce concept et son utilité.
Et puis après la deuxième section qui présentera ce que c’est que la performance ainsi que les
concepts qui en font le contour.
Quant à la troisième section, elle traitera les documents de base de l’analyse financière. Elle
mettra en exergue les sources d’informations ainsi que les approches de l’analyse financière.
Et enfin la quatrième section qui abordera la contribution de l’analyse financière dans la
performance globale d’une entreprise.

SECTION 1 : CADRE THEORIQUE DU


DIAGNOSTIC ET L’ANALYSE FINANCIERE
1 Le concept du diagnostic financier dans une entreprise
Le diagnostic comptable et financier est plutôt un environnement économique difficile à
analyser. En plus la poussée de la concurrence au niveau nationale et internationale a conduit
les responsables d’entreprises à ne négliger aucun atout, et spécialement aucun atout comptable
et financier.

Définition :
Le mot diagnostic en langue française revêt 2 sens : un sens étroit et médical ; et d’autre part le
diagnostic est quelque chose de plus générale. Le diagnostic financier d’une entreprise peut
être rapproché du bilan de santé établi en médecine pour un être humain. En effet, il permet de
repérer et d’identifier des symptômes de dysfonctionnement et de mettre en œuvre une
thérapeutique adaptée. Un diagnostic préventif permettra de prévenir d’éventuelles difficultés
par des mesures prophylactiques appropriées. Ce diagnostic s’appuie sur les performances
réalisées par l’entreprise, il permet d’envisager son avenir ainsi que les mesures à prendre pour
assurer sa survie, son redressement et son développement par une nouvelle stratégie.
Au regard de ce qui vient d’être énoncé nous pouvons donner les définitions des différents
auteurs :

16
Selon LORINO (2012)1 : « Le diagnostic correspond à une capacité d’analyse et de
compréhension de la performance, diagnostic c’est se rattacher aux causes en bref, il s’agit
d’identifier les leviers les plus efficaces ».
Selon MEIER (2012)2 : « Le diagnostic d’entreprise) est d’évaluer les aptitudes de l’entreprise
à satisfaire les contraintes de compétitivité et de pérennité, en vue de décider dans des
conditions acceptables».
Nous pouvons résumer ceci de la façon suivante : le diagnostic d’entreprise est un ensemble de
démarche élaborée par l’entreprise afin de détecter ses forces et faiblesses de l’interne, ainsi
que les opportunités et menaces qui pèsent sur son environnement, afin de faciliter la prise de
décision dans un contexte favorable à la performance et à la survie de l’entreprise.

Les formes du diagnostic dans l’entreprise :


Au niveau de l’environnement de l’entreprise nous distinguons :
1.2.1 Le diagnostic interne :
Le diagnostic interne est la première étape de l’analyse stratégique, il consiste à identifier les
forces et faiblesses des ressources de l’entreprise. Mener un diagnostic interne permet
d’identifier les forces qui expliquent la réussite de l’entreprise ainsi que les faiblesses. Par
conséquent, une analyse interne de l’entreprise confère au dirigeant les clés pour améliorer sa
stratégie.
Comment procédé à ce diagnostic ? Il y a plusieurs façons de mener le diagnostic interne de
son entreprise. L’entrepreneur peut soit analyser les ressources matérielles et immatérielles, soit
analyser la chaîne de valeur de l’entreprise ou encore utiliser des outils dédiés à la stratégie
d’entreprise. Et l’un des outils les plus utilisés dans cette analyse est la matrice swot :
(strengths, weaknesses, opportunities et threats) qui combine à la fois le diagnostic interne
et externe, et permet ainsi de déterminer la stratégie envisageable au niveau d’un domaine
d’activité stratégique. L’idéal étant de combiner ces différentes analyses afin d’obtenir le
diagnostic interne le plus précis possible.
1.2.2 Le diagnostic externe :
Ce diagnostic consiste à identifier les facteurs de l’environnement qui agissent réellement sur
l’entreprise. Cependant toute activité performante se doit d’analyser à la fois la macro
environnement (environnement démographique, économique, technologique, politique
règlementaire et socioculturel) et le microenvironnement (clients, concurrents, circuits de
distribution, fournisseurs). La question qui se pose c’est pourquoi ?
Parce que c’est précisément ce qui permettra d’identifier les éléments qui pourraient favoriser
ou nuire à son développement.
Pour ce qui est du diagnostic externe, on peut citer comme outils principalement utilisé :
PESTEL, il s’agit d’un moyen mnémonique pour analyser les facteurs environnementaux.
PESTEL consiste à repérer et classer les opportunités et les menaces de l’environnement selon
les composantes politiques, économiques, socioculturelles, technologiques, environnementales
et légales. Et pour analyser l’environnement micro-économique, un modèle se dégage.

1
Voir Alain MARION et al , 2012, P4.
2
Bib
17
L’analyse des forces de porter qui permet d’analyser dans l’environnement micro-économique
les points suivants : la pression concurrentielle, les nouveaux entrants sur le marché, les produits
de substitution. Le pouvoir de négociation des fournisseurs, le pouvoir de négociation sur le
client.

Les différents types du diagnostic :


Au sein de l’entreprise on peut procéder à différents types de diagnostic
➢ Le diagnostic global : c’est le diagnostic de l’entreprise dans son ensemble. Il englobe
le diagnostic financier, stratégique, organisationnel, de la gestion des ressources
humaines, du management. C’est un diagnostic unifié.
➢ Le diagnostic fonctionnel : c’est le diagnostic d’une seule fonction de l’entreprise par
exemple (gestion des ressources humaines, achats, production, commerciale…). Il est
limité à une à une seule fonction.
➢ Le diagnostic stratégique : c’est le diagnostic des grands choix stratégiques de
l’entreprise. Il est principalement centré sur le cœur de métier de l’entreprise et les
grands choix relatifs aux produits et aux marchés.
➢ Le diagnostic organisationnel : c’est le diagnostic de l’organisation de l’entreprise. Il
résulte le plus souvent du constat de problèmes de fonctionnement, mais il peut aussi
provenir du besoin d’adopter de nouveaux processus de travail suite à un grand
changement. Le plus souvent il est lié à un projet organisationnel transversal touchant
toute l’entreprise (démarche qualité introduction d’un ERP).
➢ Le diagnostic qualité : l’examen méthodique de tout ou partie de l’entreprise pour
évaluer les points forts et les insuffisances de cette dernière dans le domaine de la
qualité, rechercher les causes précises de ces insuffisances et aboutir à un plan d’action
en vue de leur réduction.

Comment réussir son diagnostic :


Un diagnostic réussi doit forcément suivre des étapes, puisque ça relève d’un processus, par
conséquent il doit tout d’abord être :
- Planifier : qui consiste à préparer, clarifier les besoins et les attentes ;
- Ensuite la mise en œuvre de ce diagnostic à travers le recueillement des renseignements
et la préparation du rapport ;
- Après c’est la mise en œuvre des recommandations ;
- enfin la communication et le contrôle qui consiste à évaluer les données obtenues et de
faire part aux utilisateurs.

2 Les concepts de base de l’analyse financière


L’analyse financière est souvent présentée comme une forme de procédure faisant appel à des
calculs plus ou moins complexes de traitement des informations comptables d’entreprises à
différentes fins. Cette discipline est devenue l’une des rouages essentiels du fonctionnement
des marchés financiers et des marchés réels.

L’évolution historique de l’analyse financière :


L’analyse financière prend véritablement son essor après la Seconde Guerre mondiale donc elle
constitue une discipline récente, même si ses origines remonte XIX siècle. Cependant avant
1945 l’optique du risque bancaire restait privilégiée. Par ailleurs, dans une économie où la

18
concurrence est relativement réduite, où on assiste à une diversification de plus en plus des
formes de sociétés, les besoins des entreprises sont liés au financement des décalages de
trésorerie et sont fondamentalement ponctuels. Le métier des banquiers consistait
essentiellement à assurer les mouvements des comptes et à octroyer des facilités des caisses
occasionnelles. Le problème était d’assurer le financement d’industries naissantes (charbon,
textiles construction, mécanique …etc.). Des crédits d’exploitation étaient consentis moyennant
des solides garantis destinées à éviter une confusion entre le risque du banquier et celui de
l’entreprise ; les garanties permettant en effet, au banquier de s’assurer du remboursement du
sort de l’entreprise débitrice. De telles garanties reposaient sur des biens faisant partie du
patrimoine de l’entreprise, mais non directement affectés par son exploitation ou tout
simplement sur le patrimoine personnel du (des) propriétaires (s) de l’entreprise.
L'analyse financière se limitait alors à une analyse de ratios financiers menés surtout dans le
but de déterminer la solvabilité des entreprises à qui les banques accordaient un crédit. On se
rendit rapidement compte des limites de cette analyse. En mars 1919 aux USA, une étude
d'A.WALL portait sur une analyse simultanée de ratios pour 981 firmes classées par secteur et
par région géographique.
C'était le début d'une analyse de ratios inter-entreprises plus tard toujours aux USA, DUN et
BRADSTREET allaient publier régulièrement des estimations périodiques des performances
des entreprises et des statistiques des ratios moyens par secteur. Le nombre ainsi que la qualité
des informations ont progressé et ont rendu possible une nouvelle approche de l'analyse
financière.
Pour résumer on peut dire que l’analyse financière a connu trois grandes phases historiques.
Elle fut d’abord une analyse comptable inscrite dans la gestion financière des entreprises, à
vocation interne : commentaire et explication des documents comptables annuels. Ensuite à
l’initiative des banques commerciales, elle se structure comme disciplines dédiée à l’analyse
externe de la solvabilité et du risque (de faillite et de défaut) dans un contexte de rationnement
de crédit et d’importantes défaillances. Enfin de manière contemporaines, l’analyse devient
réellement financière en s’inscrivant dans un cadre conceptuel, en développant une
instrumentation sophistiquée et robuste et, surtout en trouvant diverses applications qui
répondent aux différents besoins des acteurs financiers.

Définitions :
Il n’existe pas une définition standard de cette notion d’analyse financière. Nous avons plusieurs
définitions des différents auteurs, donc nous essayerons de sélectionner quelques-unes.
Selon DEISTING ET LAHILLE (2017) : « une démarche qui s’appuie sur l’examen critique
de l’information comptable et financière fournie par une entreprise à destination des tiers (donc
de tout le monde…), ayant pour but d’apprécier le plus objectivement possible sa performance
financière et économique (rentabilité, pertinence des choix de gestion…), sa solvabilité (risque
potentiel qu’elle présente pour les tiers, capacité à faire face à ses engagements…), et enfin son
patrimoine »3. Voir livre citer le nom de famille pas

3
Voir Deisting, Lahille, 2017, P1.

19
Selon JOSSETTE, PEYRARD (2006): « un ensemble de méthodes permettant d’apprécier la
situation financière passée et actuelle, d’aider à la prise de décisions de gestion cohérentes et
d’évaluer l’entreprise »4
Selon GRANDGUILLOT et GRANDGUILLOT (2020) : « L’analyse financière peut être
définie comme un ensemble de méthodes d’analyse exploitant des informations financières et
économiques destinées à apprécier l’entreprise dans sa globalité et à porter un jugement sur sa
performance, sa situation financière, ses risques. Les informations traitées peuvent concerner
le passé, le présent ou l’avenir »5
Selon SABBAH (2020) : « L’analyse financière est un ensemble d’outils et de méthodes
permettant d’analyser les résultats financiers d’une entreprise. Elle se fonde souvent sur le passé
et donc sur les résultats historiques mais peut aussi se fonder sur des éléments prévisionnels. Il
s’agit d’une lecture éclairée aboutissant à un diagnostic »6.
Nous pouvons résumer à travers ces définitions ci-dessus : l’analyse financière est un ensemble
de démarche et de méthode adoptés par l’entreprise afin d’effectuer une lecture éclairée de ses
comptes. L’analyse financière mobilise un ensemble d’outils et de méthodologies qui
permettent de qualifier l’état financier d’une entreprise.

But et mission de l’analyse financière:


L’analyse financière consiste tout d’abord à retracer la politique financière menée par une
entreprise, à mesurer le degré d’atteinte de ses objectifs financiers et à examiner la manière
avec laquelle elle respecte les contraintes qui pèsent sur elle. Elle se propose donc d’expliquer
pourquoi une entreprise est dans la situation comme la sienne. Sa mission est de comprendre le
métier, les activités de l’entreprise, d’apprécier les performances, d’évaluer le niveau du risque
qu’elle présente dans le but de suggérer une recommandation liée à l’aspect retenu pour l’étude
de l’entreprise.
Elle ne relève pas d’un genre passif, historique ou descriptif, elle se veut explicative et s’inscrit
dans l’action financière. Elle constitue un outil d’anticipation de l’avenir d’une entreprise, un
point de départ pour planifier et engager des actions relatives à celle-ci.
L’analyse financière doit permettre de se forger une opinion, la plus objective, factuelle et
indépendante possible, sur la situation courante et future de la société observée.

L’objectif de l’analyse financière :


Elle doit fournir des réponses aux principales questions posées par les financiers et couvrir
quelques grands thèmes qui en désignent sa structure.
Ceci conduit à chercher à mesurer :
• Les résultats réels de l’entreprise
• La trésorerie nette qu’elle génère

4
Voir Jossette, Peyrard, 2006, P7.
5
Voir Grandguillot et Grandguillot, 2020, P17.
6
Voir Sabbah, 2020, P19.

20
• La totalité des dettes contractées
• La rentabilité des capitaux investis dans et par la société.
L’analyse financière a pour objectif principale de permettre aux différents destinateurs qui sont
les utilisateurs de faire une vision plus clair des états financiers ou de la santé financière d’une
entreprise. Cependant en dépit de cet objectif commun on peut dire que ses objectifs vari d’un
utilisateur à un autre en fonctions de sa vision des choses ; c’est-à-dire selon leur intérêt, ceci
dit on peut résumer ces objectifs dans le tableau suivants :

Tableau 1: L’intérêt de l’analyse financière pour les différents acteurs


Pour le Dirigeant Mesurer la performance de sa propre gestion
D’apprécier la solvabilité de ses clients et de
ses fournisseurs.
Assurer la rentabilité de l’entreprise.
Pour l’actionnaire Apprécier la performance et l’efficacité du
dirigeant en place.
Accroître la rentabilité des capitaux et la
valeur de l’entreprise.
Pour les co-contractants Mesurer le poids relatif de chacun dans la
relation commerciale
Veiller à la transparence et à l’équité.
Pour les prêteurs Mesurer la capacité de l’entreprise à
rembourser les capitaux prêtés ou qu’ils se
proposent de lui prêter.
Réduire le risque et apprécier la solvabilité de
l’entreprise.
Pour les salariés Intérêt de comparer la politique sociale de
leur employeur avec celle des concurrents,
également la politique financière.
Assurer la croissance de l’entreprise.
Les concurrents Evaluer les points forts et faibles de
l’entreprise.
Accroitre la compétitivité.

Source : élaboré par nous même

Les domaines d’application de l’analyse financière :


L’appréciation de la santé d’une entreprise est fondamentale pour plusieurs acteurs
économiques qui peuvent être internes ou externes. Et le tableau N°2 qui suit résume les
différents domaines d’application de l’analyse financière :

21
Tableau 2: Le champ d’application de l’analyse financière7
Position de Orientation de l’analyse
l’analyste
Vers la préparation de décisions Vers un objectif d’étude ou
Internes d’information
Diagnostic Interne • L’analyse financière au service • L’information financière,
de la gestion prévisionnelle, grâce l’élément de la
à l’apport d’indication utilisé pour communication interne à
: l’entreprise (information
- Élaboration des plans diffusée aux salariés par la
opérationnels (plan direction).
d’investissement et de • L’information financière,
financement). enjeu des relations sociales
- L’élaboration des prévisions dans l’entreprise (information
budgétaires. des membres, du comité
• L’analyse financière au service d’entreprise, intervention
du contrôle interne, grâce à d’expert).
l’apport d’indication utilisé pour :
- Le suivi des réalisations et des
performances (tableau de bord,
reporting).
- Le rapprochement des prévisions
et des réalisations.
Diagnostic externe • L’analyse financière au service • L’information financière,
d’une décision relevant de élément de la politique de
partenaires externes : communication externe de
- Banque (étude de dossiers de l’entreprise à l’égard :
crédit ou analyse) - Du marché financière et des
- Investisseurs institutionnels, investisseurs potentiels
gérants de portefeuille et - A l’égard du grand public
gestionnaires de patrimoine • L’information financière,
(préparation de décisions matériaux de la presse
d’investissement ou financière.
désinvestissement en titres). • L’analyse financière support
- Pouvoirs publics nationaux ou d’études statistiques
locaux (étude de dossier de (globales sectorielles…)
demande de subventions…). conduites par les centrales
- Magistrats intervenant dans les du bilan et d’autres
procédures de redressement financières.
judiciaire d’alerte ou dans certains • L’analyse financière,
contentieux. support pour l’évaluation
- Partenaires engagés dans une des titres ou de la signature
négociation en vue d’une fusion, de l’entreprise (rating).
d’une acquisition, d’un
partenariat.

7
Source : COHEN, Elie, Analyse financière 6éme Edition. Paris. Éd ECONOMICA.2006 ; Page. 41.

22
Les méthodes de l’analyse financière
Les travaux de l’analyse financière sont réalisés à partir de deux méthodes qui sont
complémentaires :
➢ La méthode statique : qui consiste en un examen des comptes annuels à une date
donnée reparti en analyse de l’activité (ratios, SIG, CAF…) et analyse de la structure
financière (bilan fonctionnel et bilan financier).
➢ La méthode dynamique : qui est fondée sur l’étude des flux financiers pour une
période donnée sur la base du tableau de financement et tableau des flux de trésorerie.

Les procédures de l’analyse financière :


Dans le but de porter un jugement sur les comptes de l’entreprise, l’analyse financière nécessite
une préparation au préalable. Ceci dit elle passe par la collecte d’informations financières et à
effectuer des retraitements au regard de celle-ci, dans l’unique but de donner une image fidèle
de l’état financier de l’entreprise et donc de la performance.
Généralement les outils de base de cette analyse sont les états de synthèse dont : le bilan, le
compte de résultat ou CPC, l’état des soldes de gestion, le tableau de financement et l’état des
informations complémentaires, donc l’analyste pour atteindre son objectif doit tenir compte de
l’ensemble d’informations disponibles, surtout celles publiées par la comptabilité ou par
d’autres sources.
Le travail doit passer par différentes étapes qu’on peut énumérer de la façon suivante :
a- Préciser les objectifs de l’analyse financière ;
b- Procéder à l’examen global des états financiers, cet examen porte généralement sur les
emplois (actifs), les ressources (passif), les ventes et les bénéfices ;
c- Faire le choix des approches ou de l’approches à suivre ;
d- Analyser le rapport de la vérification, l’énoncé des principes comptables, les notes aux
états financiers et d’autres informations pertinentes ;
e- Procéder aux regroupements de certains comptes afin d’accorder une aisance au travail ;
f- Appliquer les techniques d’analyse comme les ratios, l’étude du bilan en masse et autre;
g- Enfin, porter un jugement sur la situation, formuler des recommandations et prendre des
conclusions.

Les contraintes liées à l’analyse financière :


L’analyste financier commence par la collecte de toutes les informations concernant le
fonctionnement et la structure financière de l’entreprise demandeuse de financement. Il passe
en suite au diagnostic financier, en combinant toutes ces données et en confrontant l’ensemble
de ces informations.
Pour ce faire, il se base sur son expérience acquise lors de l’étude des dossiers similaires et sur
la comparaison de l’entreprise en question par rapport au secteur. Cependant cette démarche ne
permet pas de déterminer au mieux, pour une entreprise étudiée, sa capacité de remboursement
pour deux raisons essentielles :
- L’absence de méthode quantitative objective qui utilise efficacement toutes les
informations disponibles en vue de formuler une opinion motivée sur la solvabilité
financière de l’entreprise.

23
- L’analyste financier se trouve face à des demandes de financement de plus en plus
nombreuses et comportant des informations de plus en plus riches, la mémoire humaine
étant limitée, des renseignements utiles peuvent donc se perdre.
Par ailleurs, et en dépit de la richesse d’informations économiques, l’analyse de l’information
comptable peut s’avérer insuffisante pour répondre à toutes les questions posées par l’analyste.
Pour palier cela, il faut au préalable procéder à un diagnostic d’entreprise afin de procurer à
l’analyste une connaissance plus approfondie de l’entreprise.
Donc on remarque bien que le diagnostic d’entreprise recouvre un domaine sensiblement plus
large que l’analyse financière, car ce dernier permet d’identifier les caractéristiques essentielles
de structure et de fonctionnement de l’entreprise mais aussi ses mécanismes de création de
valeur.

SECTION 2 : LA NOTION DE LA
PERFORMANCE AU SEIN DE L’ENTREPRISE
Depuis quelques années, le mot performance est au cœur des discours du management des
entreprises naissantes. Souvent défini, ce mot représente un flou qui remplit diverses fonctions
économiques et sociales servant l’intérêt de divers acteurs.

Origine et Définition :
Sens du mot performance : la performance est un concept « valises » ou chacun trouve un sens
en fonction de sa propre vision des choses, on peut dire que cette notion de performance ne
prend sens que dans le contexte de son d’utilisation.
Performance pour quoi ? Performance de qui ? Performance de quoi ?
Historiquement le mot performance est issu de l’ancien français parformance employé au XVI
siècle provenant de parformer « accomplir, exécuter » c’est synonyme d’accomplissement,
réalisation, et de résultat. La performance vari dans le temps, dans l’espace selon la
représentation que chacun s’en fait et correspond à une production réelle.
La performance recouvre des significations différentes selon les contextes, mais dans le
domaine de la gestion et de l’univers de l’entreprise. La performance peut être définie :
Selon Waldman (1994) définit la performance comme étant « l’ensemble des actions qui
permettent la coordination et l’amélioration des activités et des résultats d’une unité
organisationnelle. »8
Khemakhem (1976) la définit comme étant « la réalisation d’un travail, la manière avec
laquelle une entité réagit à des incitations ou atteint les objectifs qui lui étaient fixés »9
Bourguignon ( 1995 ) : « Il désigne la réalisation, l’accomplissement et l’exécution. Il renvoie
à une « action qui relève plus d’un processus que d’un acte isolé : c’est la mise en action, opposé
à l’inaction ou à la promesse »10

8
Waldman, D-A. (1994), «La gestion de la performance et la qualité totale. », Gestion, Vol.19, n°3, pp. 39-47.
9
Khemakhem, A. (1976), La dynamique du contrôle de Gestion, Edition Dunod
10
Bourguignon, A. (1995), « Peut-on définir la performance. », Revue Française de Gestion, n°269, pp. 61-65.

24
A l’évidence, la performance est multidimensionnelle à l’instar des objectifs organisationnels à
atteindre, elle est subjective et dépend des acteurs et des entreprises ciblés. Le sens de ce mot
est donc très large de contexte et permet donc une infinité d’interprétations.
A partir de ces définitions, trois sens généraux du terme performance sont mis à jour :
« L’ACTION, son RESULTAT et éventuellement son SUCCES » Une analyse polysémique
du mot performance a montré que le mot performance désigne :
- Le succès : La performance est une fonction de la réussite variable selon les acteurs et
les entreprises.
- Le résultat de l’action : La performance se mesure au travers de l’évaluation des
résultats obtenus.
- L’action : La performance est un processus ; la mise en action d’une compétence.

Logique d’évaluation de la performance :


A la lumière de ces définitions, quatre (4) concepts constitueraient la performance
Ainsi qu’il s’agisse d’évaluer les résultats d’une action, d’apprécier les processus mis en œuvre
ou de caractériser le bilan d’une action, la performance est associée aux concepts d’efficacité,
d’efficience, de cohérence et de pertinence.
✓ L’efficacité (résultat) : Elle est relative à l’utilisation des moyens pour obtenir les
résultats donnés dans le cadre d’objectifs fixés. Elle est souvent appréhender via le degré
d’atteinte des objectifs spécifiques.
✓ L’efficience (effort) : Elle élargit l’analyse en intégrant la comparaison des résultats
obtenus par rapport aux moyens mis en œuvre, l’efficience est mesurée par la quantité
des ressources utilisées pour produire une unité donnée de production.
✓ La pertinence : est définit comme étant la concordance entre la réalité et le projet, elle
concerne également la justesse de choix et l’adéquation des moyens utilisés pour
l’action managériale.
✓ La cohérence : la cohérence traduit l’adéquation censée garantir l’équilibre du
système. En renvoyant à une exigence de coordination interne de l’action collective,
la cohérence traduit l’harmonie des composants de base de l’organisation qui permet
d’évaluer la performance en matière organisationnelle.
Nous pouvons illustrer cela à travers la figure suivante :
Figure 1:logique d’évaluation de la performance
Objectifs
Efficacité Pertinence
Contraintes
Résultats Cohérence
(Environnement)
Efficience Efficience
Moyen
s

Source : Marion, Asquin2012, P2.11

11
Voir Marion, 2012, P2.

25
La gestion de la performance :
La performance naît non seulement de la position concurrentielle de l'entreprise, mais
également de sa position mise en place. Elle est l’objectif poursuivie par tout dirigeant
d’entreprise soucieux de l’avenir de son entreprise et voulant assurer la pérennité de cette
dernière.
Cependant ce qui est décevant dans le système de mesure de la performance c’est de voir
certains dirigeant de nos jours abandonné des indicateurs financiers classiques, tel que : le
rendement des capitaux propres ou les bénéfices par action, ils se consacrent d’abord à
améliorer les opérations, et ils affirment que les chiffres suivront.
Avec une douzaine d'entreprises pilotes, les auteurs ont étudié pendant une année entière un «
tableau de bord prospectif », nouveau système de mesure de la performance qui fournit aux
cadres dirigeants un panorama rapide mais complet de leur affaire. Ce tableau de bord
prospectif intègre des valeurs financières significatives des résultats obtenus, ainsi que trois
ensembles de paramètres liés à la satisfaction du client, aux processus internes et à l'aptitude de
l'organisation à apprendre les éléments qui déterminent la performance financière future.
2.3.1 Le tableau de bord prospectif :
2.3.1.1 Définition :
Le tableau de bord est un document récapitulatif de l’ensemble des critères retenus par
l’entreprise pour évaluer ses performances.
Qu'il soit stratégique ou opérationnel, c’est un outil qui visualise les informations essentielles
au pilotage de l'entreprise. Il est établi par les contrôleurs de gestion et destiné aux responsables
qui peuvent analyser les écarts entre les objectifs et les résultats pour décider des actions
correctrices.
Les tableaux de bord, un incontournable outil pour la gestion de la performance. Celui-ci offre
aux managers un cadre global pour traduire les objectifs de l'entreprise en un ensemble cohérent
de mesures de la performance.
2.3.1.2 Objectifs :
• Permettre d’apprécier les indicateurs visuellement, d’un seul coup d’œil ;
• En plus de visualiser les indicateurs, ces outils permettent de comprendre les causes et
prendre action ;
• À l’échelle de l’entreprise, ils incluent les données de plusieurs systèmes sources.
2.3.1.3 Son utilité :
Le tableau de bord prospectif établit un équilibre entre :
• Les indicateurs de résultat (performance passée) et les indicateurs qui permettent de
suivre les déterminants de la performance future.
• Les indicateurs extérieurs destinés aux actionnaires et clients et les indicateurs internes
concernant les processus essentiels de l’innovation, le développement des compétences
et la croissance.
L’indicateur global proposé par Kaplan et Norton permet aux dirigeants d’analyser leurs
activités en fonction de quatre perspectives :

26
1. La perspective financière : l’idée principale des auteurs est que la performance
financière n’est que le résultat des opérations et l’aboutissement conséquent des
différentes actions de l’entreprise. L’accroissement du chiffre d’affaires, la réduction
des coûts, l’amélioration de la productivité, la meilleure utilisation de l’actif et la
réduction des risques constituent des exemples d’objectifs financiers qui doivent
orienter les actions et qui procurent une cohérence globale aux différents axes du TBP.
2. La perspective du client : pour évaluer cet axe, les auteurs conseillent de recourir à
différents indicateurs relatifs à la satisfaction et à la fidélité des clients existants,
l’extension de la base clientèle, la rentabilité par catégories de clients et la part du
marché sur les segments ciblés.
3. La perspective du processus internes : La satisfaction des stakeholders dépend, entre
autres, de la connaissance qu’a l’entreprise de ce qu’elle fait et de ce qu’elle doit faire
en interne. Elle doit focaliser son attention sur les opérations concernant les processus,
les décisions et les actions conduisant à une bonne performance au regard de ses clients
et actionnaires.
4. La perspective de l’apprentissage : Cet axe apprentissage organisationnel reflète les
moyens et les facteurs qui permettent la réalisation et l’atteinte des objectifs relatifs aux
trois axes précédents. Les auteurs considèrent différentes composantes de
l’apprentissage organisationnel et qui sont: le potentiel des salariés, les capacités des
systèmes d’information, la motivation, la responsabilisation et l’alignement des
objectifs de l’entreprise et des salariés.
Pour résumer, on peut dire que ce tableaux de bord est un outil indispensable d’aide à la décision
du gestionnaire, il lui fournit tous les indicateurs sur la santé et le fonctionnement de son
entreprise. Il peut ainsi exercer une surveillance et un contrôle régulier de la situation sur le
plan de l’activité, de la structure financière et des performances réalisées. Il repère les voyants
qui restent au vert et se penche sur ceux qui menacent de passer au rouge. Il peut ainsi anticiper
et prendre les bonnes décisions, au bon moment.
Pour conclure, après avoir définis cette notion de performance au sein de l’entreprise comme
étant l’accomplissement ou l’exécution des actions menant à un objectif poursuivis par
l’entreprise. Par conséquent elle reste et demeure la finalité de tous acteurs soucieux de l’avenir
de son entreprise. Elle dispose d’une multitude d’outils permettant sa mesure mais le plus utilisé
est le TBP de Kaplan et Norton. A noter que certains auteurs estiment que la performance ne
doit être évaluée de façon ponctuelle. Ils ajoutent que le terme « performance » devrait être
réservé à la « description de l’évolution des résultats sur une période estimée assez longue par
le preneur de décision ». Et qu’on ne peut parler réellement de performance que si l’entreprise
est capable de reproduire dans le futur et de façon répétitive, le résultat favorable.

27
SECTION 3 : LES DOCUMENTS DE BASE DE
L’ANALYSE FINANCIERE
Dans le but d’atteindre son objectif, l’analyste financier doit recourir à des sources
d’informations qui sont d’ordre comptables et extra comptables.

Les sources d’informations de l’analyse financière


2.1.1 Sources d’informations comptables :
Cette dernière repose principalement sur les états financiers annuels de l’entreprise, qui sont le
bilan, le CPC (comptes de produits et charges) et enfin l’annexe.
2.1.1.1 Le bilan comptable :
2.1.1.1.1 Définition :
Le bilan est un état permettant de connaître la situation patrimoniale d’une entreprise à un
moment donné. On dit souvent qu’il est une photographie de la situation patrimoniale d’une
entreprise. Il montre ce que l’entreprise possède (actif ou ses emplois) et ce qu’elle doit (passif
ou ses ressources), soit les ressources mobilisées pour financer son actif (emprunts, capital
social…). Il permet de donner une valeur financière à la structure.
2.1.1.1.2 La structure du bilan comptable :
Le bilan comptable comporte un actif et un passif, le côté gauche, représente les éléments
d’actifs ou l’ensemble des emplois quant au côté droit, il regroupe les capitaux propres et les
éléments passifs, ou bien encore l’ensemble des ressources de financement. Conformément
PCM qui stipule dans le dahir n°9-88 relative aux obligations comptables des commerçants
dans son article 10 ce qui suit : « Article 10 : Le bilan décrit séparément les éléments actifs et
passifs de l'entreprise ». Le bilan est un tableau qui est reparti en des rubriques et ces rubriques
subdivisées en postes qui sont à leurs tours divisés en classe selon le PCM. Aucune
compensation ne peut être opérée entre les postes d’actif et de passif. C’est précisément cette
interdiction de compenser l’actif et le passif qui permet l’analyse du patrimoine, des créances
et des dettes d’une entreprise.
L’actif du bilan :
« Un élément identifiable du patrimoine ayant une valeur économique positive pour l’entité,
c’est-à-dire un élément générant une ressource que l’entité contrôle du fait d’évènements passés
et dont elle attend des avantages économiques futurs »12. Autrement dit l’actif est un ensemble
de biens et de droits que possédé l’entreprise.
On en déduit donc que pour être un actif, un élément doit :
• Etre identifiable : c’est le cas d’un bien, d’un compte bancaire, etc. ;
• Etre contrôlé par l’entité : c’est le cas quand l’entreprise le possède ;
• Etre source d’avantages économiques futurs pour l’entité : c’est le cas des biens
nécessaires à l’exploitation ;

12
Voir SABBAH, 2020, P21.

28
• Avoir un coût évaluable : ainsi, une clientèle développée au cours du temps, qui n’a
donc pas été obtenue dans le cadre de l’acquisition d’un fonds de commerce, n’est pas
un actif.
Les éléments constitutifs de l’actif sont classés suivant leur fonction et par ordre de liquidité
croissante.
Le PCM présente cet actif sous formes de 3 masses à savoir :

Actif immobilisé Actif circulant Trésorerie actif

✓ Actif immobilisé : Biens et créances destinés à être utilisés ou à rester de façon durable
dans l’entreprise. On distingue 5 rubriques selon le PCM:
- Les immobilisations en non-valeurs : ce sont des frais que l’entreprise engage lors par
exemple de la constitution de la société, de l’augmentation du capital, d’acquisition
d’immobilisations, de publicité ou d’émission d’obligation.
- Les immobilisations incorporelles : Elles comprennent les biens ou les droits qui ne
constituent pas des objets matériels donc les biens intangibles mais elle a une valeur
pour l’entreprise, sur option les frais liés à la constitution ou au développement de
l’entreprise (fonds commercial, brevets, frais de recherche...).
- Les immobilisations corporelles : Elles comprennent des biens constituant des objets
matériels détenue par une entité pour la production, la fourniture de biens et services, la
location ou l’utilisation à des administratives. Qu’elle s’attend à utiliser sur plus d’un
exercice comme (matériel informatique, matériel et outillage, matériel de transport,
immobilisations corporelles en cours…).
- Les immobilisations financières : Elles sont constituées de certaines créances
(prêts…) et de certains titres immobilisés (titres de participation…).
- Écarts de conversion-actif : ils représentent les pertes de change latentes constatées
sur les créances immobilisées et sur les dettes de financement libellées en monnaies
étrangères comme : diminution des créances immobilisées, augmentation des dettes de
financement.
✓ Actif circulant hors trésorerie : les biens qui composent cette rubrique sont destiné à
être transformés en liquidité et ne sont pas durable dans l’entreprise, ils sont
généralement à moins d’un an.
L’actif circulant comprend les principaux postes suivants :
- Stocks et En-cours : Ils comprennent les biens destinés à être consommés au premier
usage, vendus en l’état dans l’activité normal de l’entreprise ou au terme d’un processus
de production par l’entreprise. Comme les produits finis, les marchandises, les en-cours.
- Les créances : Ce sont des droits rattachés au cycle d’exploitation (somme due par les
clients, le personnel, l’état, comptes associés…)
- Valeurs mobilières de placement : Ce sont des titres acquis en vue de réaliser un gain
à brève échéance (actions, obligations…) et facilement convertible en liquidité en cas
de besoin.
- Écarts de conversion active sur (éléments circulants)
✓ La trésorerie active : c’est la partie la plus liquide, ce sont les liquidités (espèces ou
autres) disponibles sur un compte bancaire ou postal et en caisse.
29
Le passif du bilan :
Est un élément du patrimoine ayant une valeur économique négative pour l’entité. Il résulte
généralement d’évènements passée qui se traduit obligatoirement par une sortie de ressources
représentative davantage économique sans contrepartie au moins équivalente. C’est une
obligation à l’égard d’un tiers.
Les éléments du passif sont classés selon leur provenance et par ordre d’exigibilité croissante.
Selon le PCM, le passif comprend trois grandes rubriques composées chacune de plusieurs
postes qui possèdent des caractères communs :
✓ Le financement permanent : L’ensemble des ressources que l’entreprise possède pour
une longue période qui sont ventilées en cinq rubriques :
- Les capitaux propres : constitue des moyens de financement mis à la disposition de
l’entreprise de façon permanente. Les capitaux propres comprennent les principaux
postes suivants : Capital et Réserves : Ce sont les apports de l’exploitant ou des associés
et la part de bénéfice non distribuée laissée à la disposition de l’entreprise. Résultat de
l’exercice : Il correspond au bénéfice ou à la perte dégagé par l’entreprise.
- Capitaux propres assimilés : qui sont constitués selon des dispositions légales ou
réglementaires. Deux postes sont à distinguer : les subventions d’investissement reçues
de l’Etat ou certaines collectivités en vue d’acquérir ou de créer certains équipements
déterminés et les provisions réglementées qui ne relèvent pas d’une provision normale
mais ont le caractère d’une réserve.
- Dette de financement : ce sont des dettes contractés auprès des tiers d’une échéance
longue généralement supérieur à un 1 an, ces tiers sont : les marchés financiers ou des
établissements de crédits.
- Provisions durables pour risques et charges : Les provisions durables pour risques et
charges sont destinés à couvrir des risques ou des charges nés au cours de l’exercice,
qui sont nettement individualisées, mais dont les montants ne peuvent être évalués
qu’avec une certaine approximation, et dont on prévoit la réalisation dans un délai
supérieur à douze mois à la date de clôture de l’exercice.
- Écarts de conversion-passif : qui sont l’inverse des écarts de conversion actif car étant
des gains de change latents sur les créances immobilisées ou les dettes de financement
libellées en monnaies étrangères. Nous avons : augmentation des créances immobilisées
et diminution des dettes de financement.
✓ Passif circulant : c’est un passif que l’entité s’attend à étendre dans le cadre de son
cycle d’exploitation normal, ou dont le règlement doit intervenir dans les douze mois
suivant la date de clôture de son exercice. Il est composé de 3 rubriques à savoir :
- Les dettes du passif circulant : dettes contractées auprès des tiers comme fournisseurs,
Etat, personnel, les associés…sur une durée maximale d’un an.
- Autres provisions pour risques et charges : dont la réalisation est prévue dans un délai
de moins d’un an.
- Écarts de conversion-passif sur (éléments circulants)
✓ Trésorerie passif : elle regroupe les crédits d’escompte, les crédits de trésorerie et
banque (soldes créditeurs) qui sont des dettes à court terme vis-à-vis des banques

30
2.1.1.2 Le compte de résultat :
2.1.1.2.1 Définition :
C’est un « État récapitulatif des charges et produits réalisé par l’entité ou cours de l’exercice. Il
ne tient pas compte d’encaissement ou du décaissement. Il fait apparaître, par différence, le
résultat net de l’exercice : bénéfice/ profit ou perte »13.Le bilan de fin d’exercice, établi en
général après douze mois d’activité, permet de dégager le résultat de l’entreprise par
déséquilibre entre l’actif et le passif :

Actif – Passif ⇒ Résultat (bénéfice ou perte)

Le résultat se place toujours au passif du bilan dans la rubrique des capitaux propres, affecté du
signe (+) dans le cas d’un bénéfice ou du signe (–) dans le cas d’une perte.
2.1.1.2.2 La structure du CPC :
Le compte de résultat regroupe tous les produits et les charges de l’entreprise en les classant
par nature, de ce fait, on peut les classifier en trois rubriques selon PCM qui sont les suivant :
- Les opérations d’exploitation : regroupent l’ensemble des produits et des charges
résultant de l’activité de base de l’entreprise.
- Les opérations financières : résultent des activités de placement et de financement de
l’entreprise.
- Les opérations exceptionnelles : sont celles qui n’ont pas un caractère répétitif telles
que les cessions d’immobilisations (désinvestissement) ; les prélèvements obligatoires
(participation des salariés et impôt sur les bénéfices) inscrits du côté des charges.
L’étude des charges :
- les charges d’exploitation : Elles regroupent tous les flux concernant
l’exploitation normale et courante de l’entreprise, on peut citer : les achats
revendue de marchandises, achats et variations de stocks de marchandises,
impôts et taxes assimilés, rémunérations du personnel, charge sociale, les
dotations aux amortissements…
- les charges financière : elles regroupent l’ensemble des frais provenant des
emprunts contractés auprès des divers créanciers telles que : les intérêts et
charges assimilées, les différences négatives de change, les charges nettes sur
cessions de valeurs mobilières de placement.
- les charges exceptionnelles : ces couts proviennent des charges non souvent
récurrentes dans l’entreprise, il s’agit des : opérations de gestion (pénalités et
amendes fiscales, créances irrécouvrables, etc.) ; opérations en capital: on
regroupe ici les valeurs comptables d’actifs cédés et les autres charges
exceptionnelles sur opérations en capital ; dotations aux amortissements et
provisions.

13
(Journal Officiel de la République Algérienne, N° 19, 25 Mars 2009, Page : 21,75)
31
L’étude des produits :
On retrouve pour les produits la même distinction tripartite que pour les charges :
- les produits d’exploitation : ce sont des ressources provenant de l’activité habituelle
de l’entreprise comme : les ventes de marchandise, la production stockée, la production
immobilisée, les subventions, les reprises sur amortissements et provisions, les
transferts de charge, la quote-part de résultat sur opérations faites en commun.
- les produits financiers : il s’agit de revenus financiers provenant de participations ou
d’autres valeurs mobilières, des reprises financières, les différences positives de change,
les produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement.
- les produits exceptionnels : ce compte enregistre les profits exceptionnels, non répétés
dans l’entreprise : produits exceptionnels sur opérations de gestion de l’exercice,
produits des cessions d’éléments d’actif dont les produits concernant les entités liées,
quote-part des subventions d’investissement virée au résultat de l’exercice, autres
produits sur opérations exceptionnelles en capital.
Le résultat net de l’entreprise est un résultat comptable qui n’est pas toujours très pertinent pour
l’interprétation de l’analyste financier. Il résulte de la confrontation de l’ensemble des produits
et des charges de l’entreprise (Produits et charges calculés, produits et charges exceptionnels,
produits et charges relatifs à l’activité mais aussi au financement et à l’investissement). Pour
mener une bonne analyse de l’entreprise, il convient de calculer des indicateurs intermédiaires
que sont les soldes intermédiaires de gestion. Pour identifier le flux monétaire dégagé par
l’activité normale de l’entreprise, l’incidence des charges et produits calculés doit être annulée.
2.1.1.3 L’annexe comptable :
2.1.1.3.1 Définition :
L’annexe comporte des informations d’importance significative plus ou moins détaillées selon
le régime d’imposition, la personnalité juridique et la taille des entreprises. Ces informations
sont destinées à compléter et à commenter celles données par le bilan et par le compte de
résultat. L’annexe doit permettre une meilleure compréhension de ces deux états de synthèse.
Une inscription dans l’annexe ne peut pas se substituer à une inscription dans le bilan et le
compte de résultat.
2.1.1.3.2 Contenu de l’annexe comptable
L’ETIC présente des informations qualitatives et quantitatives. L’utilisation de tableaux pour
présenter ces informations est retenue dans la plupart des cas, pour simplifier la tâche de
l’établissement. D’autres informations qui ne se prêtent pas à une présentation sous forme de
tableaux peuvent être données sous forme de commentaires.
En principe, les informations à fournir dans l’annexe, selon le système Marocain, sont
structurées de la manière suivante :
a- Principes et méthodes comptables
b- Compléments d’informations au bilan et au compte de produits et charges
c- Autres informations
d- Informations sur le système de gestion des risques
❖ Principes et méthodes comptables (A1 à A3)
- Principales méthodes d’évaluation spécifiques à l’entreprise
- Etat des dérogations

32
- États des changements de méthodes
❖ Informations complémentaires au bilan (BL) et au compte de produits et charges
(CPC) (B1 à B14) :
- Détail des non-valeurs
- Tableau des immobilisations
- Tableau des amortissements
- Tableau des plus ou moins-values sur cessions ou retraits des immobilisations
- Tableau des titres de participation
- Tableau des provisions
- Tableau des créances
- Tableau des dettes
- Tableau des sûretés réelles données ou reçues
- Engagements financiers reçus ou donnés hors opérations de crédit-bail
- Tableau des biens en crédit-bail
- Détail des postes du C.P.C
- Passage du résultat net comptable au résultat net fiscal
- Détermination du résultat courant après impôts
- Détails de la Taxe sur la valeur ajoutée
❖ Autres information complémentaires (C1 à C5)
- Etat de répartition du capital social
- Tableau d’affectation des résultats intervenus au cours de l’exercice
- Résultat et autres éléments caractéristiques de l’entreprise au cours des trois derniers
exercices
- Tableau des opérations en devises comptabilisées en fin d’exercices
- Datation et événements postérieurs
Connaître ces informations permet de comprendre et de pouvoir analyser au mieux les comptes.
2.1.2 Les sources extracomptables14 :
D’autres sources d’information financière sont exploitées, mis à part les sources d’origine
comptable telles que:
➢ Documents juridiques établis par l’entreprise :
Bien évidemment, les documents juridiques établis par l’entreprise peuvent apporter des
informations complémentaires utiles à la lecture éclairée des comptes et donc à leur analyse.
C’est notamment le cas du rapport de gestion, qui peut notamment contenir des informations
essentielles sur les thématiques suivantes :
- situation durant l’exercice écoulé ;
- évolution prévisible ;
- événements importants survenus entre la date de la clôture de l’exercice et la date à
laquelle il est établi ;
- informations sur les délais de paiement clients et fournisseurs (obligatoires seulement
s’il y a un commissaire aux comptes) ;

14
Voir GRANDGUILLOT GRANDGUILLOT, 2020, P17.

33
- activités en matière de recherche et de développement. Dans le cadre de l’analyse de
l’activité d’une entreprise, il est donc important de prendre connaissance des documents
juridiques établis par elle.
➢ Le rapport de gestion :
Document de synthèse établi par les dirigeants qui fournit des informations relatives à la marche
des affaires (activité, résultat, situation financière, perspectives d’évolution) aux risques et à la
responsabilité sociale et environnementale des entreprises est plus ou moins étendu selon la
nature juridique de la société et sa taille. Notons que les petites entreprises au sens comptable,
en sont dispensées.
Ce rapport de gestion est complété, dans les sociétés anonymes et dans les sociétés en
commandite par actions, cotées ou non, par le rapport sur le gouvernement d’entreprise qui
comprend des informations relatives au fonctionnement des organes d’administration et de
direction, aux rémunérations des dirigeants. De plus, les grandes entreprises de plus de 500
salariés, cotées ou non, doivent inclure dans leur rapport de gestion une déclaration de
performance extra-financière. Elle présente les informations sur le plan social, sociétal,
environnemental, pertinentes et utiles à la compréhension de la situation de l’activité.
➢ Le rapport du commissaire aux comptes sur les comptes annuels communiqué à
l’assemblée générale des associés :
CAC a pour vocation la vérification et l’examen des comptes de la société afin de s’assurer de
la sincérité de ses états ou de ses résultats. CAC doit à la fin de sa mission rédiger un rapport
qui comporte trois catégories d’information : l’opinion sur les comptes annuels ; la vérification
du rapport de gestion et la communication des inexactitudes, des irrégularités et des infractions
relevées; la vérification du rapport sur le gouvernement d’entreprise et la communication des
observations.
➢ L’information à la disposition du public :
Il s’agit essentiellement des informations que les entreprises commerciales doivent déposer en
principe au greffe du tribunal de commerce sous forme électronique comme :
- Les comptes annuels et le cas échéant les comptes consolidés ;
- Le rapport de gestion pour les sociétés cotées ;
- Le rapport général du CAC.
Ces informations sont accessibles sur les sites internet.
➢ Les documents d’information financière et prévisionnelle
Les comptes annuels prévisionnels sont des documents comptables que l’entreprise établit en
avance pour les exercices à venir ou qui vient de débuter. En vue de prévenir les entreprises des
difficultés. Ces dernières sont tenues d’établir quatre documents d’information financière et
prévisionnelle dont : le CPC prévisionnel, le bilan prévisionnel, le tableau de financement, le
plan de financement prévisionnel et la situation de l’actif réalisable et disponible.
➢ Les sources d’informations diverses
La presse économique et spécialisée ; les données statistiques d’organismes publics ou privés
(INSEE, Chambres consulaires, syndicats professionnels…) et les différents sites spécialisés

34
accessibles par Internet constituent des sources que l’analyste financier peut consulter afin de
collecter des informations nécessaires pour sa mission en complément des documents
obligatoires fournis par les entreprises.

Les approches du bilan :


Le bilan financier et le bilan fonctionnel ressemblent fortement au bilan comptable mais sont
présentés différemment :
• Le premier est présenté par échéance et sur la base des valeurs réelles (et non
historiques) ;
• Le deuxième est présenté par utilisation des données historiques et des valeurs d’origine.
2.2.1 Le bilan financier :
2.2.1.1 Présentation du bilan financier :
Le bilan financier est un bilan en quelque sorte simplifié qui facilite l’analyse financière. Il se
base sur une approche économique et permet notamment de mettre en avant :
- les échéances : comme le bilan comptable, le bilan financier est classé du moins au plus
liquide. Les dettes sont en revanche classées par échéance et non par nature.
- la réalité des actifs : les actifs sont comptabilisés pour leurs valeurs nettes réelles. Sont
ainsi corrigées toutes les non-valeurs (par exemple, les frais d’établissement). En cas de
moins-value, les montants figurent sur le bilan financier pour leurs valeurs nettes des
provisions à comptabiliser.
2.2.1.2 Les objectifs du bilan financier :
- De déterminer la valeur patrimoniale de l’entreprise ;
- D’apprécier la structure financière de l'entreprise dans une optique de liquidation ;
- D’analyser son équilibre financier en étudiant le degré de couverture du passif exigible
par les actifs liquides ;
- D’étudier la solvabilité et la liquidité de l’entreprise ;
- De calculer la marge de sécurité de l’entreprise.
2.2.1.3 Présentation du bilan sous forme de tableau:
On peut présenter le bilan financier de la façon suivante

Tableau 3: Bilan financier en grande masse


Actif Passif

Actif à plus d’un an Passif à plus d’un an


Immobilisations incorporelles Capitaux propres
Immobilisations corporelles Dettes à plus d’un an
Immobilisations financières
Créances à plus d’un an
Actif à moins d’un an Passif à moins d’un an
Stocks Dettes fournisseurs, fiscales, sociales
Créances clients Dettes hors exploitation
Créances hors exploitation Dettes financière court terme
Disponibilités
Source : GRANDGUILLOT, GRANDGUILLOT 2016, P101.

35
D’une manière simplifiée, nous avons :
Actif Passif
Du – au +
Actif à plus d’un an pour sa valeur Passif à plus d’un an facilement
réelle et non comptable (corrigé des exigible/ du – au
non valeurs) + liquide
Actif à moins d’un an corrigé (valeur Passif à moins d’un an
réelle)

2.2.1.4 Les retraitements et reclassements à effectuer :


2.2.1.4.1 Au niveau de l’actif :
o Les immobilisations en non-valeurs sont à éliminer de l’actif immobilisé et retranchées
des capitaux propres car ce sont des actifs fictifs or l’actif fictif n’a aucune valeur réelle.
o Les autres immobilisations doivent être corrigées en prenant en compte leur valeur réelle
autrement dit les plus ou moins-values latentes.
o Les immobilisations financières dont l’échéance est inférieure à un an vont être
reclassées parmi les valeurs réalisables ou les créances.
o Les stocks doivent être considérés pour leur valeur réelle et ainsi être diminués du stock
outil qui sera intégré aux valeurs immobilisées.
o Les créances dont l’échéance dépasse une année sont reclassés parmi l’actif immobilisé
tandis que les effets escomptables sont pris comme des disponibilités.
o Les TVP facilement négociables sont considérés comme des valeurs disponibles.
o L’écart de conversion-actif qui constitue une perte de change latente doit être couverte
par une provision, dans le contraire le montant de l’écart se trouve être éliminé de l’actif
et retranché des capitaux propres au niveau du passif.
2.2.1.4.2 Au niveau du passif :
o Les capitaux propres doivent être corrigés des plus ou moins-values constatées sur les
éléments de l’actif et diminués des résultats déficitaires.
o Le résultat bénéficiaire est divisé entre les capitaux propres (les réserves) et les dettes à
court terme (les dividendes).
o Les dettes doivent être reclassées en fonction de leur échéance en dettes à long et moyen
terme (DLMT) et dettes à court terme (DCT).
o Les provisions pour risques et charges justifiées sont à classer selon leur échéance en
dettes à long et moyen terme ou en dettes à court terme.
o Les autres provisions non justifiées sont à réintégrer aux capitaux propres sous
déduction de l’impôt les concernant (fiscalité latente).
o Les subventions d’investissement et les provisions réglementées nettes d’impôt doivent
être ajoutées aux capitaux propres (fiscalité différée).
o L’écart de conversion-passif qui est un gain de change latent doit être reclassé dans les
capitaux propres.

36
2.2.1.5 La présentation des retraitements du bilan fonctionnel :
Nous pouvons illustrer ces retraitements dans le tableau suivant.

Tableau 4: Bilan financier après retraitements


Actif (degré de liquidité) Passif (degré d’exigibilité)
Actif à plus d’un an Passif à plus d’un an
• Actif immobilisé net (Total I au • Capitaux propres (Total I au bilan)
bilan) +Plus-values latentes
+Plus-values latentes +Comptes courants bloqués
+Part de l'actif circulant net à plus d'un +Écart de conversion Passif
an (stock outil, créances…) -Part d'écart de conversion actif non
+Charges constatées d'avance à plus d'un an couverte par une provision
-Moins-values latentes -Impôt latent sur subventions
-Part de l'actif immobilisé net à moins d'un an d'investissement et provisions réglementées -
-Capital souscrit – non appelé Actif fictif net
-Moins-values latentes
---------------------------------------------------- • Dettes à plus d'un an
Postes constituant l’actif fictif net à éliminer +Provisions
Frais d’établissement +Impôt latent à plus d'un an sur
Fonds commercial subventions d'investissement et provisions
Primes de remboursement des obligations réglementées
Charges à répartir (frais d’émission +Produits constatés d'avance à plus d'un an
d’emprunt)

Actif à moins d’un an Passif à moins d’un an


• Actif circulant net • Dettes fournisseurs, sociales,
-Part de l'actif circulant net à plus d'un an fiscales, diverses
+Charges constatées d'avance à moins d'un Dettes financières à moins d'un an
an Provisions
+Part de l'actif immobilisé à moins d'un an Impôt latent à moins d'un an sur subventions
+Effets escomptés non échus d'investissement et provisions réglementées
+Capital souscrit – non appelé Effets escomptés non échus
+Part d'écart de conversion actif couverte par Produits constatés d'avance à moins d'un an
une provision
Source : GRANDGUILLOT, GRANDGUILLOT, 2020, P26
2.2.2 Le bilan fonctionnel :
2.2.2.1 Définition :
Le bilan fonctionnel est le premier outil de l'analyse statique de la structure financière de
l’entreprise. D’après l’approche fonctionnelle, les éléments de l’actif et du passif sont classés
selon leur fonction, autrement dit selon leur appartenance au cycle d’exploitation,
d’investissements, ou de financement. Il s’agit d’un bilan dans lequel les emplois et les
ressources sont évalués à leur valeur d’origine et sont classés selon leur cycle d’utilisation. Le
bilan fonctionnel ressemble sensiblement au bilan comptable et permet simplement de classer
les postes du bilan en quatre grandes masses :
• Emplois et ressources stables liés à l’investissement et au financement ;
• Emplois et ressources circulants liés à l’exploitation et hors trésorerie ;

37
• Emplois et ressources circulants hors exploitation et hors trésorerie ;
• Trésorerie nette.
Bref, le bilan fonctionnel n’est autre que le bilan présenté par le PCM. Par conséquent, il ne
nécessite aucun retraitement ni reclassement pour certains auteurs que si l’analyse est faite dans
une optique de continuité d’exploitation. Alors que pour d’autres auteurs il convient de retraiter
certains éléments comme les écarts de conversion, les primes de remboursement des
obligations.
2.2.2.2 Les objectifs du bilan fonctionnel :
L’objectif de ce bilan est d’étudier la structure financière de l’entreprise. Il s’agit de vérifier si
l’entreprise a bien prévu les ressources nécessaires pour financer ses investissements et son
exploitation.
- Il permet de comprendre la structure financière de l’entreprise dans la perspective d’une
continuité de l’activité ;
- D’analyser son équilibre financier en étudiant la couverture des emplois par les
ressources ;
- De repérer la dégradation de trésorerie ;
- D’estimer les risques courus par les créanciers et les associés.
2.2.2.3 Structure du bilan fonctionnel :
Le passage du bilan comptable au bilan fonctionnel passe par certains reclassements, afin de
privilégier la substance, et donc l’utilisation économique, sur la forme.

Tableau 5: grandes masses du bilan fonctionnel, PCM


Actif ou emplois Passif ou ressources
- Actif immobilisé - Financement permanent
- Actif circulant (hors trésorerie) - Passif circulant (hors trésorerie)
- Trésorerie-actif - Trésorerie-passif
Tableau 6: Bilan fonctionnel
Actif ou emplois Passif ou ressources
Actif stable brut Ressources stables
- Immobilisations - Capitaux propres
incorporelles appelés Rôle dans le
Rôle dans le
- Immobilisations - Amortissements et cycle de
cycle corporelles déprécations financement
d’investissement - Immobilisations - Provisions
financières - Dettes financières
Actif circulant brut Passif circulant
Rôle dans le - Actif circulant - Dettes d’exploitation Rôle dans le
cycle d’exploitation - Dettes hors cycle
d’exploitation - Actif circulant hors exploitation d’exploitation
exploitation - Passif de trésorerie
- Actif de trésorerie
Source : GRANDGUILLOT et GRANDGUILLOT, 2019, P106

38
2.2.2.4 Les retraitements et reclassements à effectuer 15:
2.2.2.4.1 Au niveau de l’actif :
Les différents postes du bilan comptable doivent être inscrits dans l’une des grandes masses
constituant l’actif du bilan fonctionnel et certains sont à éliminer.
➢ L’actif immobilisé :
Au total de l’actif immobilisé en valeur brut, il faut :
o Retrancher la valeur d’entrée des primes de remboursement des obligations ;
o Ajouter la valeur d’origine des immobilisations en crédit-bail ;
o Corriger les écarts de conversion-actif (éléments durables) : à contre-passer (annuler)
afin que les postes concernés retrouvent leur valeur d’origine donc cela revient à
augmenter les créances immobilisées et ou diminuer les dettes de financement en
réintégrant ces écarts.
➢ L’actif circulant HT
Au total de l’actif circulant HT en valeur brut :
o Classer les éléments de l’actif circulant d’exploitation ;
o Classer les éléments d’actif circulant hors exploitation ;
o Corriger les écarts de conversion-actif (éléments circulants) : même règle que pour les
éléments durables.
2.2.2.4.2 Au niveau passif :
➢ Financement permanent
Au total des capitaux propres :
o Ajouter le total des amortissements et des provisions ;
o Ajouter l’amortissement des immobilisations en crédit-bail.
Au total des dettes de financement :
o Retrancher la valeur brute des primes de remboursement des obligations ;
o Ajouter la valeur nette comptable des immobilisations en crédit-bail ;
o Corriger les écarts de conversion-passif (éléments durables) : à contre-passer (annuler)
afin que les postes concernés retrouvent leur valeur d’origine donc cela revient à
diminuer les créances immobilisées et ou augmenter les dettes de financement en
réintégrant ces écarts.
➢ Passif circulant HT :
Au total du passif circulant HT :
o Classer les éléments du passif circulant d’exploitation
o Classer les éléments du passif circulant hors exploitation
o Corriger les écarts de conversion-passif (éléments circulants).

15
Annaick Guyvarc’h, analyse financière,e-theque,Lille,2004,P38

39
2.2.2.4.3 Tableau du bilan fonctionnel retraité :
Ce bilan structure les données de façon homogène en fonction :
▪ Le reclassement des postes du bilan comptable selon leur degré de liquidité ou
d’exigibilité ;
▪ l’intégration des éléments hors bilan (effets escomptés non échus, ± values
latentes…) ;
▪ l’élimination de postes du bilan comptable composant l’actif fictif (frais
d’établissement…

Tableau 7: Bilan fonctionnel retraité


Actif (besoin de financement) Passif (ressources de financement)
Emplois stables Ressources stables
• Actif immobilisé brut • Capitaux propres
+Amortissement et dépréciations
+Valeur d’origine des équipements financés +Amortissements du crédit-bail
par crédit-bail +Provisions
+Charge à repartir brut -Capital non appelé
+Ecart de conversion-Actif
-écart de conversion
-intérêts courus sur prêts

• Dettes financières
Postes à éliminer +Valeurs nette des équipements financés par
Captal non appelé crédit-bail
Primes de remboursement des obligations -Primes de remboursement des obligations
-Intérêts courus sur emprunts
+Ecart de conversion-Passif
-Ecart de conversion-Actif
-Concours bancaires et soldes créditeurs
banques
Actif circulant brut Dettes circulantes

• Exploitation • Exploitation
Stocks Avances et acomptes reçus sur commandes
+Avances et acomptes versés sur commandes +Dettes d’exploitation
+Créances d’exploitation +Produits constatés d’avance d’exploitation
+Effets escomptés non échus +Dettes fiscales et sociales d’exploitation
+Charges constatées d’avance d’exploitation +Ecart de conversion-Passif
+Ecart de conversion-Actif -Ecart de conversion-Actif
-Ecart de conversion-Passif • Hors exploitation
• Hors exploitation Dettes hors exploitation
Créances hors exploitation +Dettes fiscales (impôts sur les sociétés)
+Charges constatées d’avance hors +Produits constatés d’avance hors
exploitation exploitation
+Capital souscrit appelé-Non versé +Intérêts courus sur emprunts
+Intérêts courus sur prêts • Trésorerie passive
• Trésorerie active Concours bancaires courants et soldes
Valeurs de placement + disponibilité créditeurs banques+effets escomptés NE.

Source : GRANDGUILLOT, GRANDGUILLOT 2020, P22 40


SECTION 4: LA CONTRIBUTION DE
L’ANALYSE FIANANCIERE A LA
PERFORMANCE GLOBALE DE L’ENTREPRISE
Les premières mesures de la performance d’une entreprise ont été construites sur la base
d’éléments financiers, en plus la mesure la plus facilement disponible est sans doute le résultat
comptable de l'entreprise. Sur cette base, la structuration du compte de résultat en soldes
intermédiaires de gestion offre des possibilités d'analyses supplémentaires. La performance des
organisations a toujours été un sujet central des sciences de gestion, donc sa mesure reste une
méthodologie très délicate. En effet, on peut dire que pendant des années, les modèles
d’évaluation de la performance ont étés restreint dans une logique purement financier telle que:
la rentabilité, le retour aux capitaux investis ; la valeur ajoutée etc.
Cependant la dynamique des flux dans l’entreprise conduit à s’interroger sur sa performance.
Pour apprécier tel ou tel élément de résultat, il est difficile de porter un jugement dans l’absolu.
Le réflexe de base du diagnostic et de l’analyse financière est de faire des comparaisons afin
de donner une image plus fidèle de l’entreprise, chose qui est source de la performance.
De surcroit, la performance financière possède deux caractéristiques :
En premier lieu : elle semble facile à exprimer car la finance étant essence plus quantitative
que qualitative, un instrument de mesure est plus aisé à élaborer.
En second lieu : la performance financière reflète indirecte partie visible. On souligne que les
mesures ex-post de la performance ont pour caractère commun de constater une performance
passée soit à partir d'éléments comptables ou de valeurs de marché.
Donc nous pouvons dire, que l’analyse financière exprime la performance à un moment donné
sans se projeter sur un horizon déterminé. Outre les mesures telles que le bénéfice, la CAF ou
l'E.B.E on doit retenir le Return On Assets (ROA) et le Price Earning Ratio (PER).

L’importance de l’analyse financière sur la performance d’entreprise :


De nos jours la majorité des dirigeants d’entreprises ne se donnent pas toujours comme mot
d’ordre de se fixer des objectifs et de suivre et analyser la performance de leur entreprise de
façon régulière que ce soit à toutes les fins de mois ou de manière trimestrielle ou annuelle.
Or, des prévisions de qualité ainsi qu’une analyse financière à jour et de qualité permettent
d’avoir une vision plus globale sur où se trouve notre entreprise aujourd’hui, quelles sont nos
marges de manœuvres en termes de productivité et où on peut rendre notre entreprise demain.
Dans une optique de croissance et/ou d’amélioration des performances, l’information financière
nous permet de déterminer quelle est notre marge de profit sur nos produits, quelle est la
structure de nos coûts, quel est notre prix de revient et quels sont nos produits les plus rentables
et les moins rentables ou ceux où on réalise carrément des pertes.
De ce fait, les états financiers comme le bilan, compte de résultat permettent au gestionnaire de
faire le suivi des résultats d’opérations. Elles permettent ainsi d’avoir l’heure juste en ce qui a
trait aux coûts engagés pour produire les services ou produits finis et faire des ajustements,
lorsque celui-ci s’avère nécessaire, mais aussi de s’assurer de la pérennité et de la croissance de
son entreprise. Ceci dit, le gestionnaire doit prendre le temps d’analyser les états financiers.

41
Ainsi, il aura l’opportunité de déterminer où il fait de l’argent et où il en perd. En effet, cet
exercice aidera le gestionnaire à prendre les meilleures décisions pour le futur de son entreprise.
Cependant sans cette analyse, il lui sera plus difficile de prendre des décisions éclairées quant
à l’amélioration de sa performance.

Typologie de la performance :
Comme nous l’avons déjà vu précédemment, la performance est le résultat des objectifs
poursuivis par l’entreprise, donc elle concerne différents aspects de l’entreprise.
On peut citer au sein d’une organisation la performance économique, financière, sociale,
concurrentielle, sociétale ou environnementale. Ces notions sont indissociable l’une à l’autre.
Ceci dit, l’amélioration d’une performance particulière est comparable avec l’amélioration des
autres performances.
1. La performance financière :
Elle se mesure par des ratios permettant de décomposer la rentabilité des capitaux investis.
Pendant longtemps, cette performance fut considérée comme l’unique représentant de la
performance globale de l’entreprise. On a estimé qu’elle reflète l’efficacité et l’efficience de
l’utilisation des moyens humains, matériels et financiers de l’entreprise. Cette primauté de
l’utilisation est justifiée par le fait que les critères retenus, qui sont principalement la rentabilité
et l’effet de levier, constituent à la fois des moyens de contrôle et de communication avec les
partenaires externes.
2. La performance économique :
Elle concerne la mesure économique du rendement ou de la rentabilité de l’entreprise. Elle
représente également la valeur ajoutée engendrée par l’entreprise. D’une part performance
économique peut être appréhendée par une analyse quantitative et ce à partir de l’analyse du
compte de résultat. On calcule, à titre d’exemple, le rendement de l’actif (production/ actif), la
valeur ajoutée (production –achats réalisés auprès de tiers), l’excédent brut d’exploitation (VA
– charges du personnel). D’autre part la performance économique implique l’obtention du coût
de production le plus bas, la meilleure qualité, le revenu le plus élevé et éventuellement une
combinaison des trois. La performance économique peut être calculée qualitativement. Il s’agit
de l’analyse de la réalisation des objectifs (analyse des écarts entre objectifs et réalisation), de
l’évaluation du niveau de qualité des produits de l’entreprise etc.
3. La performance sociale :
Elle renvoie au rapport entre l’effort social global que fournissent une organisation et l’attitude
de ses salariés. On peut la définir comme étant l’ensemble des actions qui assurent aux membres
d’une organisation le niveau de satisfaction qu’on juge être convenable. La performance sociale
est celle qui aménage des degrés de liberté individuelles et collectives sans nuire à l’efficacité
globale et en d’adaptant en permanence aux désirs parfois mouvants des individus. Plusieurs
critères permettent de l’appréhender ; on en cite l’importance des conflits et des crises sociales,
le turnover, l’absentéisme, la participation aux décisions etc.
4. La performance technique :
Elle se définit par l’utilisation efficace des ressources de l’entreprise. On la mesure par la
productivité des machines et des hommes (la production obtenue par un taux d’utilisation donné

42
du travail et du capital). La performance technique est obtenue grâce à des gains de productivité
et à une meilleure organisation de la production.
5. La performance organisationnelle :
Elle renvoie à la manière avec laquelle l’entreprise exploite ses propres atouts et réduit ses
insuffisances pour garantir l’atteinte de ses objectifs. On considère quatre aspects de l’efficacité
organisationnelle :
- Le respect de la structure formelle ;
- La relation entre les services ;
- La qualité de circulation de l’information ;
- La flexibilité de la structure.
6. La performance managériale :
Evaluer ce type de performance implique le fait de porter un jugement sur l’activité principale
du manager à travers plusieurs éléments.
7. La performance sociétale :
A partir du moment où l’entreprise évolue dans une société, elle se doit de répondre à ses
besoins sur le plan aussi bien économique que sociétal. Une entreprise est dite socialement
responsable si elle s’assure que ses actions sont congruentes avec les attentes des acteurs avec
lesquels elle est en relation.
8. La performance commerciale :
Ce type de performance a trait à la satisfaction des clients de l’entreprise. Cette dernière doit se
soucier des besoins de ses clients et veiller à les satisfaire pour les garder. Les facteurs de
différenciation permettront d’offrir aux clients des produits et services conformes à leurs
attentes, ce qui générerait l’amélioration de l’image de marque de l’entreprise, l’acquisition de
nouveaux clients et l’accroissement de la part de marché.
9. La performance concurrentielle :
Michael Porter précise que « la recherche de la performance ne dépend plus de la seule action
de la firme mais aussi de ses capacités à s’accommoder voire s’approprier les règles du jeu
concurrentiel de son secteur ». Ceci serait possible grâce à la détection des changements
éventuels dans les systèmes concurrentiels de chacune des activités de l’entreprise et à
l’identification et l’amélioration des critères de différenciation, source de création de valeur.

Les indicateurs de la performance :


Construire des indicateurs de mesure de la performance durable demande, au préalable, la
définition d’une stratégie, puis sa déclinaison en indicateurs financiers, économiques, sociaux
et environnementaux de deux natures différentes.
2.3.1 Les indicateurs qui ont un impact immédiat sur les résultats de l’entreprise.
Il s’agit alors d’indicateurs de résultat immédiat comme :
D’une part les indicateurs financiers mesurant le ROI (return on investments, « retour sur
investissements »), la CAF (capacité d’autofinancement) ou l’EVA (Economic Value Added)
etc…

43
➢ Taux de rendement des capitaux investis(ROI) (return on investments)
Le taux de rendement des capitaux investis appelé aussi Return On Investissement(ROI), ce
ratio mesure la rentabilité économique du capital utilisé par l’entreprise. C’est le rapport entre
le résultat d’exploitation et les capitaux investis. Sa formule est la suivante :

ROI = Résultat / Capitaux investis


➢ Rentabilité financières (ROE)
Le ROE (Return On Equity), ce ratio mesure la rentabilité financière des capitaux apportés par
les propriétaires de l’entreprise. C’est le rapport entre le résultat net et les capitaux propres :

ROE = Résultat net / Capitaux propres


➢ Valeur ajoutée économique (EVA)
EVA promu et diffusé par le cabinet Stern et Stewart, constitue l'aboutissement le plus récent
de la mesure de la performance économique et financière. L'EVA repose sur la prise en compte
de la totalité du coût des ressources nécessaires au fonctionnement d'une activité. L'EVA vise
à mesurer la performance nette, prenant en compte le coût total des ressources, dettes et fonds
propres, exprimé par leur coût moyen pondéré.
Ce ratio permet de mesurer la création de valeur pour l’actionnaire. L’EVA est égale au résultat
d’exploitation après impôts moins le cout moyen pondéré (après impôts) du capital multiplié
par l’actif total diminué des dettes circulantes :

EVA = Résultat d’exploitation après impôts - [cout moyen du capital pondéré × (actif total
– dettes circulantes)]

➢ Taux de marge bénéficiaire


Le taux de marge bénéficiaire est un indicateur financier très utilisé, il se détermine par le
rapport entre le résultat d’exploitation et le chiffre d’affaires :

Taux de marge = Résultat d’exploitation / Chiffre d’affaires


➢ La capacité d’autofinancement :
Est un ratio qui évalue les ressources générées par le cycle d’exploitation de l’entreprise et
permettant d’assurer son autofinancement. Elle se calcule par 2 méthodes la méthode. La
méthode soustractive et celle additive (voire chapitre 2 section 1).

D’autre part des indicateurs sociaux mesurant la satisfaction des salariés au travail comme
l’absentéisme, la rotation du personnel, les accidents du travail et les maladies
professionnelles; et des indicateurs environnementaux mesurant, par exemple, les pénalités
et les amendes versées pour non-respect de règlements sur l’hygiène, la sécurité ou la pollution.
2.3.2 Les indicateurs qui ont un impact à plus long terme sur les résultats de l’entreprise.
Il s’agit alors d’indicateurs de création de potentiel comme : des indicateurs économiques
mesurant les ratios financiers d’exploitation ; des indicateurs sociaux mesurant la qualité
des conditions de travail et de la gestion des ressources humaines ; et des indicateurs

44
environnementaux et sociétaux centrés sur l’image de marque de l’entreprise ou les
risques environnementaux. Les indicateurs de création de potentiel mesurent des
phénomènes et appréhendent des risques qui auront, ou pourraient avoir un impact sur la
création de valeur future de l’entreprise.
En résumé, les indicateurs de mesure de la performance durable sont de trois natures
différentes (économique, sociétale et environnementale), et de deux temporalités distinctes
(résultats immédiats et création de potentiel). Ils peuvent également prendre trois formes:
qualitative, quantitative et financière.

La performance financière :
La performance globale d’une entreprise s’apprécie sous plusieurs angles comme nous l’avons
déjà vu précédemment : performance commerciale, sociale et bien sûr financière. Survolons
cette dernière notion, sans autre ambition que celle d’en brosser rapidement les contours.
Pour qu’une entreprise vive, il lui faut de l’argent. Celui-ci est soit généré par l’activité de
l’entreprise, soit en provenance de l’extérieur, actionnaires ou banques. Pour quelle raison
mettre de l’argent dans une affaire ? Pour sans aucun doute récolter davantage que ce qu’on y
a investi ou prêté.
D’où l’intérêt d’évaluer la performance financière, c’est-à-dire la capacité pour une
entreprise à créer de la valeur avec les fonds qui lui sont apportés.
Elle est évaluer par le biais de plusieurs ratios (effet de levier, la CAF, l’EVA, RI, RE, EBE
etc.).Le but de ces ratios ou indicateur est d’analyser la rentabilité globale de l’entreprise et, le
cas échéant, quelle voie est la meilleure pour l’améliorer encore, ou au contraire, de savoir
pourquoi une entreprise n’est pas rentable. C’est un outil incontournable de la création de
valeur.
Pour résumé il faut savoir que l’évaluation de la performance par différentes indicateurs est
indispensable afin de situer son niveau de performance, à noter qu’aucun indicateur de
performance durable n’est obligatoire pour une entreprise. C’est à elle de choisir ceux qui lui
semblent les plus appropriés compte tenu de ses objectifs stratégiques et de ce qu’elle souhaite
mesurer et communiquer à ses partenaires.
Plus loin, l’analyse financière intéresse tous les acteurs de l’entreprise aussi bien en interne
qu’à l’externe, car elle permet de définir les indicateurs de suivi et les moyens de contrôle de
l’efficacité d’une stratégie ou d’un plan d’action mis en œuvre.
De ce fait, elle constitue une partie intégrante de la performance financière mais aussi et surtout
de la performance globale de l’entreprise. Puisqu’elle est plus facile à mesurer, elle offre une
vision plus claire et fidèle des comptes et résultat de l’entreprise. Elle lui permet de mieux se
positionner dans son secteur et d’être compétitive. Tout cela l’amène sans doute à faire mieux
que les autres et par conséquent à être plus performante. C’est dans cette logique qu’elle était
auparavant et demeure de nos jours un moyen indéniable de la performance globale de
l’entreprise.

45
Conclusion
Tout au long de ce premier chapitre nous avons étudié les éléments clés de notre sujet de
recherche afin de mieux appréhender ce dernier.

Ainsi, nous avons vu que l’analyse financière, est un outil clé et très important quant à la bonne
gestion de l’entreprise, dans le mesure où elle regroupe toute les caractéristique guidant à une
bonne prise de décision aussi bien pour les acteurs en interne ( dirigeants, salarié, actionnaires)
que pour les acteurs externe ( les banques, les fournisseurs, l’Etat et les autres parties prenantes).
Un autre point très important est que les données ou les informations de l’entreprise doivent
subir certains retraitements et reclassements afin qu’elles puissent refléter une image sincère et
plus fidèle du résultat et du patrimoine de l’entreprise.

Par ailleurs, nous avons constaté qu’elle constitue un pilier sur lequel repose la performance
d’une entreprise, car si l’entreprise est en bonne santé financière cela traduit immanquablement
qu’elle dispose de tous les prérequis pour être qualifiée de performante.

En résumé, l’analyse financière est un indicateur clé des forces et faiblesses de l’entreprise sur
le plan financier, principalement parce qu’elle l’offre l’opportunité d’adapter ses décisions et
de pallier ses lacunes, de prévenir certains risques, et d’être source du développement et donc
de performance.

En effet, après une longue exploration des aspects généraux de l’analyse financière et de la
performance au sein d’une entreprise, il nous faut maintenant nous intéresser aux différents
moyens exploités par cette dernière afin de déterminer la situation financière de l’entreprise et
par conséquent sa performance.

De ce fait, nous allons en faire l’objet de notre prochain chapitre.

46
CHAPITRE 2 : LES METHODES DE L’ANALYSE
FINANCIERE
Dans le souci d’atteindre un quelconque objectif, il est de nature normal de penser et de réunir
les moyens nécessaires pour y arriver. Au demeurant, nous avons vu au cours du précédent
chapitre les généralités sur l’analyse financière ainsi que la performance au sein de l'entreprise,
et pour accompagner ces derniers nous allons voir dans ce présent chapitre les différentes
techniques ou outils exploités par l’analyste financier pour atteindre son but.

Ainsi nous avons réparti ce chapitre en quatre sections correspondantes chacune à un outil de
l’analyse financière.

De ce fait, la première section présentera l’analyse de l’activité (entre autres: le SIG, la CAF).
Dans la deuxième, nous aborderons l’analyse statique de la structure financière (l’équilibre
financier).
Nous enchainerons la troisième en la consacrant à l’analyse par la méthode des ratios.
Et pour finir la quatrième section sera dédiée à l’approche dynamique de ladite analyse.

SECTION 1 : L’ANALYSE DE L’ACTIVITE


L’analyse de l’activité va permettre de situer l’entreprise par rapport : à sa dynamique
(croissance, régression) ; au marché (gains ou pertes de parts de marché) ; aux concurrents.
L’analyse de l’activité de l’entreprise se mesure à travers le résultat de l’exercice sur une année,
certes ce résultat est obtenu par le calcul au niveau du CPC, mais celui-ci ne présente que des
différents niveaux du résultat net ou les niveaux de la rentabilité. Le résultat calculés par la
différence entre les produits et les charges n’est pas très suffisant ou parfois ne reflète pas la
réalité des choses, il est très restreint, afin d’apprécier les performances économiques et
financières globales de l’entreprise.
Donc pour mieux assurer la poursuite de sa mission et appréhender la formation du bénéfice
générer par l’entreprise l’analyste financier est amené à segmenter ce résultat en des parties
essentielles qui constituent les soldes intermédiaires de gestion (SIG). Dans le PCM, ces soldes
intermédiaires de gestions sont mis en évidence par l’état des soldes de gestion qui constitue
l’un des cinq (5) états de synthèses établis par l’entreprise qui en a l’obligation légale.
Bref l’analyse de l’activité est faite par le biais de l’étude du résultat via des soldes de gestion
qui sont :
✓ Les différents soldes intermédiaires de gestion ;
✓ La capacité d’autofinancement de l’entreprise et l’autofinancement ;

1 Soldes intermédiaires de gestion :


Définition :
Les soldes intermédiaires de gestion se calculent à partir des éléments contenus dans le compte
de résultat. Par ailleurs, pour une analyse pertinente des SIG d’une entreprise, il est
indispensable de connaître son environnement économique (secteur d’activité, évolution du
marché, concurrence…).
47
Les objectifs
Leur étude permet
- De comprendre la formation du résultat net ;
- De suivre dans l’espace et dans le temps l’évolution de la performance et de la rentabilité
de l’activité de l’entreprise.
- L’appréciation de la création de richesse dégagée de l’activité de l’entreprise

La structure des soldes ou la présentation


Le calcul des SIG du plan comptable Marocain (PCM) permet de mettre en évidence le résultat
courant de l’activité de l’entreprise et de détailler la formation du résultat net.
Actuellement, le tableau des soldes intermédiaires de gestion comprend dix 10 soldes dans le
PCM. Chaque solde, sauf la production de l’exercice, s’obtient par différence entre une somme
de produits et une somme de charges. Qui se divise en deux grandes parties dont la première
est le tableau de formation des résultats (TFR).
1.3.1 La marge commerciale
Mesure l’activité des entreprises commerciales qui se contentent de revendre en l’état les
marchandises qu’elles ont achetées. Elle intègre aussi un critère de performance car elle est
influencée par la politique commerciale : elle dépend des prix de vente et d’achat négociés avec
les clients et les fournisseurs. Elle se calcul de la manière suivante :
Marge commerciale =
Ventes de marchandises - coût d’achat des marchandises vendues

La marge commerciale est un indicateur essentiel des entreprises commerciales et doit être
suffisante pour couvrir toutes les charges hormis le cout d’achat des marchandises vendues.
1.3.2 La production de l’exercice :
La production de l’exerce est un indicateur hétérogène, c’est une mesure de l’activité des
entreprises industrielles ou de services. Elle est obtenue par la somme :
▪ De la production vendue : constituée des produits finis, des travaux et des services
facturés par l’entreprise ;
▪ De la production stockée : variation de stocks des produits finis, des produits et des
services en cours ;
▪ De la production immobilisée : qui correspond à ce que l’entreprise produit pour elle-
même.
Remarque : le chiffre d’affaires est égal à la somme des ventes de marchandises et de la
production vendue. Elle se calcul de la manière suivante :

Production de l’exercice =
Production vendue
+ Production stockée
+ Production immobilisée

48
Une augmentation de la production de l’exercice ne signifie pas forcément que l’entreprise
gagne des parts de marché. En effet, si cette augmentation se justifie par un accroissement de
la production stockée, cette évolution n’est pas forcément favorable à l’entreprise. Une
augmentation de ce solde peut aussi être due à une augmentation du prix de vente et non pas à
une augmentation du volume d’activité. Cet indicateur est privilégié par rapport au chiffre
d’affaires qui est aussi un indicateur de l’activité de l’entreprise mais qui ne permet pas
d’analyser l’activité réelle d’une entreprise contrairement à la production qui prend en compte
en plus de la production vendue, la production immobilisée.
1.3.3 La valeur ajoutée :
La valeur ajoutée mesure le supplément de valeur apportée par l’entreprise dans l’exercice de
ses activités professionnelles courantes aux biens et services de tiers. Il s’agit d’une valeur
ajoutée brute, qui ne tient pas compte de la consommation en capital (non prise en compte de
l’amortissement). Cet indicateur permet d’apprécier le poids économique de l’entreprise.
Valeur ajoutée =
Marge commerciale
+ Production de l’exercice
- consommations de l’exercice en provenance de tiers
Comme il s’agit d’un bon indicateur de l’activité économique de l’entreprise, l’analyste a la
possibilité de mesurer l’importance relative des différentes activités exercées au sein de
l’entreprise ou d’étudier l’évolution de l’activité de l’entreprise dans le temps à travers le taux
de variation de la valeur ajoutée.
1.3.4 L’excédent brut d’exploitation (EBE) :
L’excédent brut d’exploitation (EBE) mesure le résultat généré par le cycle d’exploitation, c’est
un résultat brut dans le sens où il ne tient pas compte de la consommation en capital (dotations
aux amortissements). Ce résultat n’est pas non plus influencé par la politique de financement
puisqu’il n’intègre pas les éléments financiers. C’est une mesure de la performance de
l’entreprise avant prise en compte des éléments financiers et exceptionnels. Il s’obtient en
faisant la somme des éléments suivante :
Excédent brut d’exploitation =
Valeur ajoutée
+ Subventions d’exploitation
- impôts, taxes et versements assimilés
- charges de personnel
Si ce solde est négatif, il devient une insuffisance brute d’exploitation qui traduit un non
rentabilité de l’activité économique de l’entreprise. Cela signifie que l’entreprise ne peut assurer
la rémunération des capitaux investis ni renouveler ses immobilisations, d’où une aggravation
de son endettement.

49
1.3.5 Le résultat d’exploitation :
Le résultat d’exploitation est une mesure économique du résultat tenant compte de la
consommation en capital puisqu’il intègre la politique d’amortissement. Il ignore les éléments
financiers et exceptionnels. Contrairement à l’excédent brut d’exploitation, il ne représente pas
un flux de fonds puisqu’il est constitué en partie par des produits et des charges calculés. Ce
solde peut être négatif.
Résultat d’exploitation =
EBE
+ Reprises sur amortissements et provisions d’exploitation et transferts de charges
- dotations aux amortissements et provisions d’exploitation
+ Autres produits d’exploitation - autres charges d’exploitation

Autre méthode consiste à faire la différence entre l’ensemble des produits d’exploitation et des
charges d’exploitation (moyen de vérification).
1.3.6 Le résultat financier :
Le résultat financier correspond à la différence entre les produits financiers et les charges
financières. Ce résultat financier permet d’apprécier la politique de financement retenue par
l’entreprise pour l’exercice de son activité courante. En effet, il permet de mesurer le cout de
l’endettement que supporte l’entreprise. Il s’obtient de la façon suivante :

Résultat financier =
Produits financiers
- Charges financières

1.3.7 Le résultat courant avant impôt (RCAI) :


Le résultat courant avant impôt est un indicateur de la marge résultant de l’activité normale de
l’entreprise compte tenu de sa structure financière. Il est utile de le comparer au résultat
d’exploitation pour analyser l’impact de la politique financière (politiques d’endettement, de
placement…) sur la formation du résultat. On le calcul comme suit :

Résultat courant avant impôt =


Résultat d’exploitation
+ Produits financiers
- charges financières
+/- quote-part du résultat sur opérations faites en commun

50
1.3.8 Le résultat exceptionnel :
Les opérations exceptionnelles sont celles qui n’ont pas un caractère répétitif telles que les
cessions d’immobilisations d’actifs. Ces opérations se décomposent :
- En éléments exceptionnels sur opérations de gestion : il s’agit par exemple des pénalités,
des créances irrécouvrables et des subventions accordées ;
- En éléments exceptionnels sur opérations en capital : s’ y trouvent la valeur nette
comptable des éléments d’actifs cédés (VNCEAC) côté charges et le produit de cession
des éléments d’actif ainsi que la quote-part de la subvention virée au compte de résultat
côté produits.

Résultat exceptionnel =
Produits exceptionnels - Charges exceptionnelles

1.3.9 Le résultat net :


Le résultat net ainsi calculé doit correspondre à celui apparaissant au bilan et au compte de
résultat. Le résultat net est la mesure comptable du résultat revenant aux actionnaires. Il sert au
calcul du taux de rentabilité des capitaux propres dit « rentabilité financière ». Le résultat net
de l’exercice indique les ressources qui restent à la disposition de l’entreprise et le revenu des
associés après impôt. Sa formule est la suivante :

Résultat net =
Résultat courant avant impôt
+ Résultat exceptionnel
- participation des salariés
- impôt sur le bénéfice

1.3.10 Les plus-values et les moins-values sur cessions d’éléments d’actif :


Ce solde est déjà inclus dans le résultat exceptionnel. Il permet de mesurer le désinvestissement
dans l’entreprise.

Plus-values et moins-values sur cessions d’éléments d’actif=


Produits des cessions d’éléments d’actif
-Valeurs comptables des éléments d’actif cédés

Pour résumer, nous pouvons dire que les trois premiers soldes qui sont : (marge commerciale ;
production de l’exercice ; valeur ajoutée) permettent d’apprécier l’activité de l’entreprise.
Les sept autres : excédent brut d’exploitation (ou insuffisance brut d’exploitation) ; résultat
d’exploitation ; résultat courant avant impôt ; résultat exceptionnel ; résultat financier, résultat
net de l’exercice ; résultat sur cessions d’élément d’actif immobilisés ; sont quant à eux
consacrés à l’analyse du résultat.

51
Les modifications à apporter au SIG :
Les soldes présentés ci-dessus relèvent de l’approche comptable puisque leur définition est
donnée par le plan comptable. Pour obtenir des indicateurs ayant une meilleure signification
économique, certains retraitements s’avèrent nécessaires. Il existe une multitude de
retraitements possibles, les cinq principaux concernent : les charges de personnel intérimaire,
les redevances de crédit-bail, les subventions d’exploitation, les impôts taxes et versements
assimilés, la participation des salariés.
a- Les charges de personnel :
Le retraitement de ce poste part de l’hypothèse que les frais de personnel intérimaire sont
considérés juridiquement comme des charges externes, puisque les employés qui sont
concernés ne sont pas directement liés à l’entreprise par un contrat travail. Par ailleurs si nous
raisonnons d’un point de vue économique ces charges doivent être incluses dans les charges de
personnel.
Le traitement se présente comme suit : le montant des frais de personnel intérimaire est soustrait
des charges externes pour être réintégré aux charges de personnel.
b- Le crédit-bail :
Le traitement de ce poste de crédit-bail a pour vocation de permettre les comparaisons inter-
entreprises se finançant par crédit-bail et par emprunt. Par conséquent il est nécessaire de
retraiter ces redevances de crédit-bail. De ce fait ces redevances de crédit-bail sont considérés
par les analystes comme un moyen de financement de l’entreprise par emprunt, et logiquement
les redevances payées périodiquement, sont inscrites en charges externes dans le poste
redevance de crédit-bail, couvre deux types de frais : les frais correspondant à l’amortissement
du bien loué et les charges d’intérêts correspondant au coût des capitaux immobilisés par le
loueur.
Le traitement se présente comme suit : la redevance de crédit-bail doit être déduite des autres
charges externes et reclassée entre :
▪ Les dotations aux amortissements
▪ Les charges financières, pour la rémunération de l’emprunt ayant servi à financer
l’acquisition.
c- Les subventions d’exploitation :
Ces subventions selon le PCM ne sont pas pris en compte dans le calcul de la valeur ajoutée
alors qu’elles sont considérées comme un complément du prix de vente et doit être intégrées
dans le calcul de la production de l’exercice ou de la marge commerciale selon le type d’activité
de l’entreprise, si l’entreprise a une activité majoritairement commerciale, puisqu’elle viennent
augmenter le chiffres d’affaires.
Donc elles doivent subir le traitement suivant : elles sont intégrées à la vente de marchandises,
si c’est une entreprise qui a une activité majoritairement commerciale, tandis que si l’entreprise
est à caractère industriel, elles sont additionnées à la production vendue.
d- Les impôts-taxes et assimilées :
Ces charges sont considérées d’un point de vue juridique comme étant des charges externes
dans le sens ou l’entreprise les paie aux collectivités afin d’utiliser les infrastructures
52
collectives. Donc le traitement à effectuer est de les intégrés aux charges externes et dès lors ils
doivent intervenir dans le calcul de la valeur ajoutée et non dans celui de l’EBE.
e- La participation des salariés :
Cette participation est généralement pris comme étant un prélèvement obligatoire, et d’un point
de vue économique elle consiste en une rémunération supplémentaire du personnel de
l’entreprise, ainsi elle est analysée comme une charge de personnel surtout si elle est récurrente.
Le traitement est qu’elle ne doit pas intervenir dans le calcul du résultat net mais plutôt dans les
charges de personnel.
Pour résumer l’interprétation de la situation de l’entreprise et de l’évolution de celle-ci se fait à
partir des soldes retraités qui ont une meilleure signification économique que les soldes du plan
comptable marocain.

La formation du tableau de résultat :


Le tableau suivant illustre les différentes étapes de formation du résultat dans le plan
comptable marocain.

Tableau 8:Tableau de formation du résultat, modèle du PCM


T.F.R N N-1
1 Ventes de marchandises (en l’état)
2 - Achats revendus de marchandises
I = Marge brute sur ventes en l’état
II + Production de l’exercice : (3+4+5)
3 Ventes de biens et services produits
4 Variation stocks de produit (+ou -)
5 Immob. Prod. Par l’entreprise pour elle-
même
III - Consommation de l’exercice : (6+7)
6 Achats consommés de matières et
fournitures
7 Autres charges Externes
IV = Valeur ajoutée (I+II+III)
8 + Subventions d’exploitation
9 - Impôts et taxes
10 - Charges de personnel
V = Excédent brut d’exploitation (EBE)
= Insuffisance brute d’exploitation (IBE)
11 + Autres produits d’exploitation
12 - Autres charges d’exploitation

53
13 + Reprises d’exploitation ; transferts de
charges
14 - Dotation D’exploitation
VI = Résultat d’exploitation
VII ± Résultat financier
VIII = Résultat courant (+ou -)
IX ± Résultat non courant
15 - Impôt sur les résultats
X = Résultat net de l’exercice (+ou -)
Source : selon le PCM

2 La capacité d’autofinancement
La CAF et l’autofinancement font partie des états financier présentés par l’entreprise et on les
retrouve dans la deuxième partie de l’état des soldes de gestion.

Définition :
La capacité d’autofinancement représente le surplus monétaire dégagé par l’exploitation
pendant une période et indique la capacité de l’entreprise à financer sa croissance. On l’appelle
aussi marge brute d’autofinancement. Alors que l’excédent brut d’exploitation ne tient compte
que des produits et charges d’exploitation, la capacité d’autofinancement tient compte de tous
les produits encaissés et de toutes les charges décaissées. Elle constitue donc un indicateur plus
global de la performance de l’entreprise.

Les objectifs de la CAF :


La CAF a pour vocation de définir le niveau de développement d’une entreprise, son degré
d’indépendance financière et d’endettement.
Elle constitue une ressource essentielle du tableau de financement et joue un rôle important
dans le diagnostic financier et dans l’estimation de la capacité de remboursement de
l’entreprise.
La CAF permet également de couvrir certains besoin tels que :
- Le remboursement de ses emprunts, ou de dettes spécifiques ;
- Une augmentation de son endettement ;
- Le versement de dividendes ou remboursement de comptes courants d’associés ;
- Des investissements (machines, locaux, ..) ;
- D’autres acquisitions diverses.

Mode de calcul16 :
On peut utiliser deux méthodes pour dans le calcul de ce indicateur.

16
Asmaa Alaoui Taib, Professeure de l’enseignement supérieur à l’Ecole Nationale de Commerce et de Gestion
Fès, cours « Stratégie financière », S8-Option Gestion Financière et Comptable,2019-2020.

54
➢ Première méthode (la méthode soustractive) :
Elle part de l’excédent brut d’exploitation auquel sont ajoutés les produits encaissés et du quel
sont soustraites les charges décaissées. C’est une méthode du haut vers le bas.

CAF= EBE +Autres produits encaissables-Autres charges décaissables- impôt.

Tableau 9: Capacité d'autofinancement (méthode soustractive)


EBE
+Transferts de charges
-Autres charges d’exploitation
+Produits financiers encaissables (3)
-Charges financières décaissables (1)
+Produits non courants de gestion encaissables (3) (4)
-Charges non courantes de gestion décaissables (1) (2)
-Impôt sur les résultats
=CAF
(1) A l’exclusion des dotations sur les éléments stables.
(2) A l’exclusion de la VNA des immobilisations cédées.
(3) A l’exclusion des reprises sur les éléments stables.
(4) A l’exclusion des produits de cession des immobilisations.
Dans ce calcul, on exclut les dotations aux amortissements, les provisions pour dépréciation
pour pertes et charges, les produits de cessions d’actifs, les subventions virées au compte de
résultat, les reprises sur provisions. Cette méthode est assez lourde à utiliser, aussi lui préfère-
t-on la méthode additive.
➢ Seconde méthode : la méthode additive
La capacité d’autofinancement est calculée à partir du résultat de l’exercice. C’est une méthode
du bas vers le haut :

Tableau 10: Capacité d'autofinancement (méthode additive)


Résultat net
Dotations d’exploitation (1)
Dotations financières (1)
Dotations non courantes (1)
Reprises d’exploitation (2)
Reprises financières (2)
Reprises non courantes (2) (3)
Valeur nette comptable des immobilisations cédées
Produits des cessions d’immobilisations
= CAF
(1)A l’exclusion des dotations relatives aux actifs et passifs circulants et à la trésorerie
(2) A l’exclusion des reprises relatives aux actifs et passifs circulants et à la trésorerie
(3) Y compris reprises sur subventions d’investissement.

55
L’autofinancement :
L’autofinancement représente la richesse créée par l’entreprise. Il constitue sa ressource interne
essentielle destinée à financer en tout ou partie les investissements, l’accroissement des besoins
en fonds de roulement et à accroître les liquidités. L’autofinancement est représenté par la
différence entre la capacité d’autofinancement et les distributions de dividendes mises en
paiement au cours de l’exercice.
Sa formule se présente comme suit :

Autofinancement = Capacité d’autofinancement –Distributions de dividendes

L’examen sur plusieurs années du ratio Autofinancement montre l’aptitude de l’entreprise à


financer elle-même sa croissance et permet d’apprécier son degré d’autonomie dans le
financement de son développement.
Le retraitement de la capacité d’autofinancement :
Le retraitement de la capacité d’autofinancement se limite en principe à celui de la redevance
de crédit-bail. Ainsi, la partie de la redevance retraitée en dotations aux amortissements vient
majorer la capacité d’autofinancement du Plan Marocain.

Capacité d’autofinancement retraitée = CAF + Dotations aux amortissements crédit-


bail

SECTION 2 : L’ANALYSE STATIQUE DE LA


STRUCTURE FINANCIERE
Lorsqu’on crée notre entreprise, nous y versons un capital, soit de l’argent qui se retrouve dans
nos caisses. Au fur et à mesure, qu’on dégage des bénéfices. Ils pourront, si nous le décidons,
augmenter les ressources disponibles. Enfin, nous serions amenées éventuellement à contracter
un emprunt à long terme, soit une autre somme d’argent disponible sur le long terme. Toutes
ces ressources sont appelées des capitaux permanents, elles sont définies comme les ressources
disponibles sur le long terme pour notre boite (elles ne sont pas à restituer rapidement).
Quant aux actifs immobilisés qui représentent les éléments du patrimoine de l’entreprise
(immobilisations corporelles, incorporelles, financières), destinés à y rester durablement.
L’objectif du cette section consiste à présenter un cadre d’analyse de la structure financière qui
intègre les indicateurs fonctionnels et permette d’apprécier le poids des capitaux propres et de
l’endettement. Cette méthode est spécifiquement basée sur les comptes annuels à une date
donnée. C’est l’étude des bilans, des ratios de structure et de leurs évolutions. Qui repose
principalement sur le bilan comptable dont on a le bilan fonctionnel et le bilan financier qui ont
été abordé dans (la section 3 du premier chapitre).

1 L’approche fonctionnelle de l’équilibre financier :


L’étude fonctionnelle de l’équilibre financier est fondée sur l’analyse du mode de
financement des besoins en fonds de roulement, en mesurant la part assurée par les ressources
stables (calcul du taux de couverture des besoins en fonds de roulement par le fonds de

56
roulement). L’approche fonctionnelle repose sur un principe normatif implicite, qui conduit
à affirmer que plus le besoin en fonds de roulement est financé par du fonds de roulement
(ressources stables), meilleur est censé être assuré l’équilibre financier à long terme de
l’entreprise.
Pour résumer trois (3) indicateurs fondamentaux de gestion permettent d’apprécier l’équilibre
financier à savoir le fonds de roulement net global, le besoin en fonds de roulement et la
trésorerie nette.

Le fond de roulement net global (FRNG) :


« C’est la part des ressources stables disponibles après le financement des actifs
immobilisés et actifs sans valeur pour contribuer à couvrir les besoins de financement liés à
l’exploitation (actif circulant) »17
Autrement dit il correspond à l’argent qu’une société a laissé dans l’entreprise pour financer les
investissements ou les besoins de liquidité de l’entreprise. Il constitue une marge de sécurité
financière pour l’entreprise en bref le fonds de roulement représente l’excédent des ressources
stables par rapport aux emplois stables.
1.1.1 Méthode de calcul du FRNG :
Le FRNG par l’approche fonctionnelle s’obtient en faisant la différence entre les ressources
stables et les emplois stables. Le surplus va permettre de financer le BFR et le reliquat sera
attribué à la trésorerie.
En pratique le FR peut se calculer selon 2 approches : l’approche du haut du bilan et celle du
bas du bilan.
L’approche par le haut du bilan :
Il suffit ici de recenser et d’évaluer les ressources stables ainsi que les emplois durables et de
les soustraire, la formule se présente comme suit :

FRNG= Capitaux permanents -actifs immobilisé


FRNG = Ressources stables – emplois stables
A savoir :
Emplois stable (immobilisation) Ressources stables
Immobilisations incorporelles, corporelles etCapitaux propres ;
financières brutes (hors intérêts courus sur Provisions et amortissements ;
prêts) ; Dettes financières stables (hors intérêts
Écarts de conversion liés à des courus, soldes créditeurs de banque et primes
immobilisations financières ; de remboursement des obligations) ;
Biens faisant l’objet d’un contrat de crédit-Engagement de crédit-bail ;
bail (valeur brute). Amortissement des biens faisant l’objet d’un
contrat de crédit-bail.
Différence entre ressources stables et emplois stables = FRNG

17
BERNET-Rollande,Luc, « Pratique financière » 2eedition, Dunod, Paris 2015,page 103.

57
NB : Un fonds de roulement négatif implique un déséquilibre financier qui traduit un risque
d’insolvabilité.

Figure 2: le fonds de roulement net global par le haut du bilan


Actif immobilisé brut
Ressources stables

(ressources propres, provisions, provisions


Fond de roulement pour risques et charges, dettes à moyen ou
long terme)

L’excédent du financement permanent qui


finance une partie du BFR

L’approche du fonds de roulement net global par le bas du bilan :

FRNG = ACTIF à court terme - PASSIF à court terme

Avec actifs à court terme= actifs circulants + disponibilités


Et passifs à court terme = passifs circulants + autres dettes à court terme

Figure 3:le fonds de roulement net global par le bas du bilan


FRNG
Excèdent de l’actif circulant sur
le passif circulant
Actif circulant

Passif circulant

Ces 2 méthodes de calcul du FRNG mène au même résultat même si les éléments qui les
composent sont différents : la première (le haut du bilan) permet d’apprécier les modalités de
financement de l’actif immobilisé ; la seconde (bas du bilan) qui permet d’apprécier l’équilibre
financier ou la solvabilité de l’entreprise.
1.1.2 L’interprétation du FR :
Il existe trois cas de figures de l’évolution du FR qui peuvent être interprétées comme suit :
✓ FRNG>0 ⇔ ressources stables > emplois stables
Les ressources stables permettent de financer l’intégralité de l’actif immobilisé et de financer
en plus une partie de l’actif circulant. Le FRNG est le montant des ressources stables permettant
de financer les actifs circulants après financement de l’ensemble des immobilisations. La règle

58
fondamentale de l’équilibre financier est respectée : les actifs sont financés par des ressources
dont la durée de vie est supérieure à la leur.
Ce signe positif du FR signifie que l’équilibre financier est assuré et une augmentation de ce
fonds de roulement traduit une amélioration de la situation financière à condition que cette
fluctuation positive ne soit pas due uniquement à un endettement à long terme.

Figure 4: le fonds de roulement positif (FR>0)


CP AI
FR
+

PC AC

✓ FRNG <0 ⇔ ressources stables<emplois stables


Les ressources durables ne suffisent pas à financer l’intégralité des immobilisations. Celles-ci
sont donc en partie financées par des ressources à court terme (dettes d’exploitation et hors
exploitation ou trésorerie passive). La règle fondamentale de l’équilibre financier n’est pas
respectée. Les emplois doivent être financés par des ressources d’une durée de vie supérieure à
la leur.
Généralement pour la plupart des entreprises, cette situation est risquée. Puisque cela peut
s’expliquer du fait que l’entreprise ait procédé à la réalisation d’un programme d’investissement
rentable destiné à assurer sa croissance et qui est financé en partie par les ressources stables. Il
faut noter qu’il existe également des activités dont le fonds de roulement est faible voire négatif
traduisant pourtant une situation normale et sans risque, il s’agit des entreprises de distribution
comme la Bel vie, Borj Fès, cela s’explique par le fait qu’ils ont des délai fournisseurs assez
long, les clients paye au comptant.

Figure 5: le fonds de roulement négatif (FR <0)


CP AI

FR
-

PC AC

59
✓ FRNG =0 ⇔ ressources stables =emplois stables
Les ressources durables permettent d’assurer la totalité du financement des immobilisations
mais la situation n’est pas optimale, car il n’y a pas de ressources stables permettant le
financement du cycle d’exploitation. Ceci prouve une stabilité des ressources stable et des
emplois durables et par conséquent à un ralentissement du développement de l’entreprise.

Figure 6: le fonds de roulement nul (FR=0)


AI CP

AC PC

Les facteurs qui entrainent la variation du FR :


➢ Les facteurs diminuant le fonds de roulement : augmentation de l’actif immobilisé
investissements corporels, incorporels et financiers ; diminution des capitaux propres.
➢ Les facteurs accroissant le fonds de roulement : augmentation des capitaux propres, qui
se fait par l’augmentation du capital, des réserves, des subventions d’investissement ;
augmentation des emprunts et prêts à long terme ;l’augmentation des apports des
associés et l’émission des bons de caisse à plus d’un an ; la diminution de l’actif non
courant (immobilisé) comme le désinvestissement et cessions d’immobilisations
corporelles, incorporelles et financières ; le remboursement des prêts consentis par
l’entreprise.

Le besoin en fonds de roulement (BFR) :


On a vu que le FR sert à couvrir les besoins liés aux investissements réalisés dans le cycle
d’exploitation. L’entreprise doit en effet pouvoir acheter des matières premières, payer
l’énergie consommée, rémunérer les salariés qui permettent à l’activité (transformation et
vente) d’être réalisée sans devoir attendre l’encaissement des ventes. Pour réduire à un instant
T ce besoin de financement, l’entreprise demande aux fournisseurs des délais de paiement. Mais
il reste toujours un besoin d’argent issu de ce cycle d’exploitation: c’est le besoin en fonds de
roulement (BFR). Bref le besoin en fonds de roulement exprime en terme financier les
relations qu’aura l’entreprise avec des agents économiques tels que les clients, les fournisseurs
et tout.
Selon KARYOTIS (2020) « Le besoin en fonds de roulement représente donc le besoin de
financement à court terme résultant des décalages de flux de trésorerie existant entre les
encaissements et les décaissements liés à l’activité opérationnelle »18

18
Voir Karyotis, 2020, P54.

60
Il est décomposé en deux parties afin de distinguer les besoins de financement quasi permanents
liés à l’activité principale et les autres besoins de financement indépendants du chiffre d’affaires
ce qui touche à l’actif à court terme et au passif à court terme.
1.2.1 Le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE) :
Le besoin en fonds de roulement d’exploitation est la partie des besoins de financement
circulants d’exploitation qui n’est pas financée par les dettes circulantes d’exploitation.
Il présente un caractère stable.

Actifs circulants d’exploitation- Dettes circulantes d’exploitation


=Besoin en fonds de roulement d’exploitation

Le niveau du besoin en fonds de roulement d’exploitation dépend de la durée du cycle


d’exploitation, du niveau du chiffre d’affaires et des relations commerciales avec les
fournisseurs et les clients.
Il est également pertinent de calculer le BFRE en jours de CA selon la formule suivante :

BFRE en jours de CA = (BFRE / CA HT) x 360

Cependant, ce ratio doit dans la théorie être relativement stable au cours du temps : sauf cas
particulier tel que le développement d’une nouvelle activité, le BFRE doit évoluer parallèlement
au CA. On considère généralement qu’un BFRE en jours de CA inférieur ou proche de 60 jours
(2 mois) est raisonnable.

Figure 7: le besoin en fonds de roulement d'exploitation (BFRE)

Actif circulant Dettes circulantes


BFRE d’exploitation (DCE)
D’exploitation (ACE)

1.2.2 Le besoin en fonds de roulement hors exploitation (BFRHE) :


Le besoin en fonds de roulement hors exploitation est la partie des besoins de financement
circulants, non liés directement au chiffre d’affaires, qui n’est pas financée par les dettes
circulantes hors exploitation. Il présente un caractère instable. Le besoin en fonds de roulement
hors exploitation est égal à :
Actif circulant hors exploitation -Passif circulant hors exploitation
=Besoin en fonds de roulement hors exploitation

61
Figure 8: le besoin en fonds de roulement hors exploitation (BFRHE)

Actif circulant hors Passif circulant


exploitation BFRHE Hors exploitation
(ACHE) (PCHE)

En corroborant ces 2 éléments précédemment abordés, le besoin en fonds de roulement global


est donné par la somme algébrique du BFRE et du BFRHE. Lorsque le besoin de fonds de
roulement hors exploitation est positif, il s’agit d’un besoin de financement, lorsque le BFRHE
est négatif, il reflète une ressource de financement.
Besoin en fonds de roulement = besoin du cycle d’exploitation – ressource du cycle
d’exploitation

Ou encore

BFR = Actif circulant – passif circulant.


BFR global = (stock + créances) – Dettes non Bancaires.

1.2.3 Interprétation du BFR :


Trois cas de figure peuvent se présenter :
✓ Le besoin en fond de roulement est positif (BFR0)
Dans ce cas les emplois d’exploitations de l’entreprise sont supérieurs aux ressources
d’exploitation, l’entreprise doit donc financer ces besoins à court terme soit à l’aide de son
excédent de ressources à long terme (fond de roulement) soit à l’aide des ressources financières
complémentaire à court terme (concours bancaire).
✓ Le besoin en fond de roulement est négatif (BFR0)
Dans ce cas les ressources d’exploitations de l’entreprise sont supérieurs aux emplois
d’exploitations, l’entreprise n’a donc pas de besoin d’exploitation à financer puisque le passif
circulant excède les besoins de financement de son actif d’exploitation.
L’entreprise n’a donc pas besoin d’utiliser ses excédents de ressource à long terme (fond de
roulement) pour financer d’éventuels besoins à court terme, c’est le cas d’entreprises
commerciales. Dans tous les cas, les besoins éventuels de financement du cycle d’exploitation
pour une entreprise dépendront en grande partie de son pouvoir de négociation qui lui permet
d’agir sur le montant de ses créances clients ou de ses dettes fournisseurs.
✓ Le besoin en fond de roulement est nul (BFR=0)
Dans ce cas, les emplois d’exploitations de l’entreprise sont égaux aux ressources
d’exploitation, l’entreprise n’a donc pas de besoin d’exploitation à financer puisque le passif
circulant suffit à financer l’actif circulant.

62
Facteurs qui entrainent la diminution du BFR :
- Optimiser la gestion des stocks
- Mieux gérer le crédit clients
- Mieux gérer le crédit fournisseurs
- Développer les ventes hors saison
- Recourir à l’Escompte, qui est l’avance par une banque d’un portefeuille de créances
devant être encaissées plus tard.
1.2.4 BFR normatif :
On parle quelques fois de BFR normatif. Bien que cette notion soit moins utilisée que celles du
BFR et du BFRE, il est important la comprendre et de savoir comment la calculer. Le BFR
normatif est une moyenne, souvent calculée en jours de chiffre d’affaires, et représentant les
besoins structurels d’une entreprise pour poursuivre son activité courante. Contrairement au
BFR qui se calcule à partir du bilan, à un instant T, le BFR normatif se calcule à partir de
l’analyse des délais moyens de règlement.
Méthode de calcul : pour calculer cet indicateur il suffit de décomposer les flux de trésorerie
en différentes étapes :
- règlement des achats ;
- règlement des salaires ;
- règlement des charges sociales ;
- encaissement clients
Pour chacune de ces étapes, il faut :
a- calculer le délai moyen de règlement et/ou de rotation (aussi appelé temps
d’écoulement) qui est propre à l’entreprise concernée pour les postes de l’actif (clients
et stocks) et pour ceux du passif (fournisseurs) ;
b- calculer le coefficient de pondération, à savoir calculer le ratio entre le montant du
décaissement ou de l’encaissement et le CA HT ;
c- multiplier le délai moyen a) par le coefficient de pondération b) ainsi calculé ;
d- ventiler les délais moyens c) entre :
➢ Emplois : stocks, créances clients, créances fiscales (TVA),
➢ Ressources : dettes fournisseurs, sociales, fiscales (TVA),
➢ calculer la différence entre les délais moyens des emplois et ceux des ressources, cette
différence constituant le BFR normatif.

La Trésorerie net :
Si les composantes du BFR sont liées à l’activité d’exploitation de l’entreprise (de façon directe
ou indirecte), celles de la trésorerie sont liées aux opérations financières à court terme.
L’entreprise recherche des moyens de financement à court terme qui constituent les ressources
de trésorerie ou trésorerie passive (découverts bancaires et effets escomptés non échus). Elles
résultent des négociations qui s’intègrent à la gestion de trésorerie.
D’autre part, l’entreprise génère des excédents monétaires qui se répartissent en emplois de
trésorerie ou trésorerie active (disponibilités et valeurs mobilières de placement très liquides).
La trésorerie nette (TN) est égale à la trésorerie active (TA) diminuée de la trésorerie passive
(TP).

63
1.3.1 Calcul de la trésorerie nette

TN = Trésorerie présente à l’actif (disponibilités et valeurs mobilières de placement) –


Trésorerie présente au passif (concours bancaires courants et effets escomptés non
échus)

Soit, à partir du bilan fonctionnel :


Actifs de trésorerie Passifs de trésorerie
Disponibilités Concours bancaires et soldes créditeurs de
Valeurs mobilières de placement banque
Effets escomptés non échus
Différence entre actifs et passifs de trésorerie = TN
La trésorerie nette peut également se calculer comme suit :

TN = FRNG – BFR

Figure 9: la trésorerie nette (TN)

Trésorerie-Passif
Trésorerie-Actif
(TP)
(TA) TN

1.3.2 Interprétation de la trésorerie nette :


Elle est un indicateur de la santé financière immédiate de l’entreprise et est souvent l’une des
données les plus parlantes pour les entrepreneurs.
La trésorerie nette varie en fonction du fonds de roulement net global et du besoin en fonds de
roulement. A cet effet on peut envisager 3 hypothèses :
➢ Cas n°1 : Que TN>0 donc FR>BFR
Cette situation présage le bien puisqu’elle signifie que l’entreprise est en bonne santé financière,
les ressources de l’entreprise semblent suffisantes pour subvenir à ses besoins à court terme ;
que le Fonds de roulement net global couvre la totalité du besoin en fonds roulement.
Cependant ce surplus de ressource présente dans la trésorerie active s’il reste durablement,
devient risqué pour l’entreprise. Elle doit utiliser cet argent de façon judicieuse sinon il sera de
« l’argent qui dort », par exemple elle peut utiliser cet argent pour renouveler du matériel
vieillissant, faire des placements ou même embaucher. Comme on l’a signalé c’est une situation
très bénéfique pour l’entreprise mais elle doit prendre des précautions pour ne pas qu’elle
devienne une restructuration de sa situation.

64
Figure 10: Trésorerie nette positive (TN>0)

BFR
FRNG

Trésorerie positive
TN>0

➢ Cas n°2 : Que TN<0 donc FRNG< BFR


Dans ce cas, le fonds de roulement net global ne finance qu’une partie du besoin en fonds de
roulement. De ce fait, l’entreprise ne dispose pas suffisamment des ressources financières pour
combler ses besoins, elle doit donc recourir à des financements supplémentaires à court terme
comme le (découvert bancaire…..) pour faire face à ses besoins de financement d’exploitation.
Donc l’entreprise fait face à un risque financier à court terme, si elle ne parvient pas à accroitre
rapidement ses ressources financières à long terme, ou à limiter ses besoins d’exploitation à
court terme, cela aura un impact négatif sur sa santé financière. C’est d’ailleurs une situation
courante dans les entreprises, mais si elle se prolonge, les dirigeants doivent vérifier si le fait
de recourir aux concours bancaires n’augmente pas de manière régulière dans le temps. Si c’est
le cas, elle serait très dépendante des banques ce qui risque d’accroitre sa défaillance.
L’entreprise doit avoir recours à des emprunts pour éviter le découvert bancaire ou s’endetter
auprès de ses fournisseurs.

Pour cela elle doit :


• Améliorer le FRNG : en travaillant les fonds propres, le capital avec de nouveaux
actionnaires, en revoyant sa politique d’investissement, en augmentant ses dettes à long
terme, en diminuant ses actifs immobilisés.
• Faire en sorte de maîtriser le Besoin en Fonds de Roulement : en réduisant des délais de
paiement des clients, en augmentant des délais de paiement fournisseurs (dettes à court
terme), et gérer au mieux les stocks.

Figure 11: Trésorerie nette négative (TN<0)


FRNG

BFR
Trésorerie négative
TN<0

65
➢ Cas n°3 : TN≈0 donc FRNG ≈ BFR
Les ressources financières de l’entreprise suffisent juste à satisfaire ses besoins, la situation
financière de l’entreprise est équilibrée mais celle- ci ne dispose d’aucunes réserves pour
financer un surplus de dépenses que ce soit en termes d’investissement ou d’exploitation. Donc
même si elle a des dépenses inattendues qui représentent un risque pour elle, elle ne pourra pas
subvenir à ces imprévues car elle ne dispose pas vraiment d’une « marge de manœuvre ».

Figure 12: Trésorerie nette proche de zéro (TN≈0)


BFR FRNG

Trésorerie nette
Pour conclure, on peut dire que :
- Avoir une trésorerie nette positive revient à trouver le bon équilibre entre FRNG et BFR;
- S’assurer de bien piloter sa trésorerie est fondamental pour pouvoir investir et
développer l’entreprise.

2 L’approche financière de l’équilibre financier


Le fonds de roulement financier ou permanent :
L’entreprise doit à tout moment procéder à une analyse de la liquidité, qui se base sur la
comparaison de la liquidité des éléments de l’actif circulant et l’exigibilité des éléments du
passif circulant. Ceci dit si l’exigibilité des dettes à moins d’une année est certaine, ce cas peut
ne pas être le même pour la liquidité des actifs à moins d’un an. De ce fait il s’avère nécessaire
de faire recours à un autre indicateur qui est le fonds de roulement financier ou fonds de
roulement liquidité.
Le fonds de roulement financier est considéré comme plus pertinent que le fonds de roulement
net global notamment lorsqu'il s'agit d'évaluer la liquidité et la solvabilité d'une entreprise, il
représente une marge de sécurité financière pour l’entreprise et une garantie de remboursement
des dettes à moins d’un an pour les créanciers.
2.1.1 Calcul du FRF :
➢ Par le haut du bilan on a :

FRF = Passif réel net à plus d’un an - Actif réel net à plus d’un an

➢ Par le bas du bilan :

FRF : Actif réel net à moins d'un an – Passif réel à moins d'un an

Généralement son niveau dépend de la taille de l’entreprise et de son secteur d’activité. Il doit
être positif pour la plupart des entreprises sauf pour certains secteurs comme la distribution.

66
Figure 13:le fonds de roulement financier (FRF) 19
Actif à plus d’un an FRL
Capitaux Permanents
----------------------------------------

FRL Actif à moins d’un an


Dettes à moins d’un an

Source : MELYON, 2007, P 63.

SECTION 3: LA METHODE DES RATIOS


L’analyste financier a besoin de certains instruments de mesure pour atteindre son objectif
recherché. Cette méthode par les ratios constitue l’un de ces instruments les plus privilégié.
Par ailleurs, la situation de l’entreprise sur le plan financier et économique à un moment donnée
provient du regroupement de plusieurs facteurs :
• Facteurs financiers : niveau du fond propres, niveau et cout de l’endettement, mode de
financement etc…
• Facteurs économiques : chiffres d’affaires, charges, fiscalité…
• Facteurs humains : qualité du management, productivité du travail…

De ce fait, les données chiffrées présentes dans les états de synthèse de l’entreprise sont le
résultat de l’inter agissement entre ces facteurs. Ainsi l’analyse de ces données brutes en valeurs
absolues paraît insuffisante et donc devrait être complétée par une analyse en valeurs relatives
qui ne sont autres que les ratios.

1 Définition d’un ratio 20:


Par définition « un ratio est un rapport entre deux postes du bilan et/ou du compte de résultat
dont la comparaison est considérée comme significative pour porter un jugement sur la
situation de l’entreprise ».
C’est une méthode qui est, largement utilisée par les analystes externes et notamment les
banquiers, parce qu’elle s’appuie sur le bilan et le compte de résultat et elle constitue un bon
outil d’analyse de la structure financière, de la gestion et de la rentabilité.

2 L’utilité des ratios :


La méthode des ratios consiste à la comparaison. D’un côté permet à l’entreprise de se
positionner dans son secteur d’activité ou dans son environnement économique, de l’autre côté

19
Voir MELYON, 2007, P 63.

20
Voir AMELON, 2004, P 128

67
il permet de faire un suivie de la croissance d’un certains indicateurs au niveau interne et
également externe de l’entreprise.

3 Les différents types de ratios :


L’analyse de l’équilibre financier est renforcée par l’étude de différents ratios qu’on va essayer
de rassembler en 3 trois groupes :
➢ Les ratios d’activité
➢ Les ratios de structure financière
➢ Les ratios de rentabilité
Les ratios d’activité :
Le ratio d’activité est le premier qu’on peut calculer à partir d’un compte de résultat, il permet
de mesurer l’évolution du chiffre d’affaire de l’entreprise entre 2 périodes, et par conséquent
mettre en évidence le développement de l’activité. Ces ratios sont exprimés en pourcentage.
Tableau 11: Les ratios d'activité
Ratio Calcul Interprétation :
Rotation des stocks Stock moyen de marchandises*360j Il mesure la durée
(entreprise commerciale) Cout d’achat des marchandises d’écoulement des stocks.
vendues Une augmentation de cette
durée entraine une
augmentation du BFRE.
Rotation des stocks Stock moyen de matières premières Il mesure la durée
(entreprise industrielle) *360 J d’écoulement des stocks.
Couts d’achat des matières Une augmentation de cette
premières consommés. durée entraine une
Stock moyen de produits finis augmentation du BFRE.
*360 J
Couts de production des produits
vendus
Durée moyenne du crédit Créances clients et comptes Il mesure la durée
clients rattachés+ encours d’escomptes moyenne en jours du crédit
*360J consenti par l’entreprise à
CA TTC ses clients.
Durée moyenne du crédit Dettes fournisseurs et comptes Il mesure la durée
fournisseurs rattachés moyenne en jours du crédit
*360J obtenu par l’entreprise de
Consommations en provenance des la part de ses fournisseurs.
tiers Il doit être supérieur au
ratio de crédit clients.
Evolution du FRNG Fond de roulement net global Il mesure la marge de
*360J sécurité financière en
CA HT nombre de jours de CA.
Evolution du BFRE Besoin en fond de roulement Il mesure l’importance du
d’exploitation BFRE en nombre de jours
*360J de CA.
CA HT
Evolution de la trésorerie Trésorerie nette Il mesure le degré de
*360J liquidité.
CA HT

68
Source : GRANDGUILLOT, GRANDGUILLOT, 2020, P 24.

Les ratios de la structure financière :


Les ratios de structure permettent d’analyser principalement les masses du haut du bilan et
traduisent les conditions dans lesquelles l’entreprise assure son équilibre financier.
Il s’agit simplement d’évaluer le mode de financement de l’entreprise et le risque financier y
afférent. On sait que la structure financière renvoie à la part des capitaux propres et de
l’endettement qu’utilise l’entreprise pour financer son activité. On distingue les ratios suivants :

Tableau 12: les ratios de structure


Ratio Calcul Interprétation
Financement des emplois Ressource stables Il mesure la couverture des
stables Emplois stables emplois stables par les
ressources stables.
Autonomie financière Ressources propres Il mesure la capacité
Endettement d’endettement de
l’entreprise. Il ne doit pas
être inférieur à 1.
Couverture de l’actif par le Fonds de roulement net Il indique la part du FRNG
FRNG global qui finance l’actif circulant.
Actif circulant
Liquidité générale Actif réel net à moins d’un an Il mesure la capacité de
l’entreprise à payer
Passif à moins d’un an l’ensemble de ses dettes à
court terme en utilisant ses
actifs à court terme.
Liquidité restreinte (créances à moins d’un Il mesure la capacité de
an)+(Disponibilités) l’entreprise à payer ses dettes
passif à moins d’un an à court terme en utilisant les
créances et les disponibilités.
Liquidité immédiate Disponibilités Il mesure la capacité de
Passif à moins d’un an l’entreprise à payer ses dettes
à court terme en utilisant les
disponibilités.
Endettement à terme Capitaux propres Il mesure l’autonomie
Dettes à moins d’un an financière de l’entreprise
Solvabilité générale Actif réel net Il mesure la capacité de
total des dettes l’entreprise à payer
l’ensemble de l’actif
Source : GRANDGUILLOT, GRANDGUILLOT, 2020, P24.

Les ratios de rentabilité :


La rentabilité se définie comme la capacité à produire un profit ou un résultat. Afin de juger la
rentabilité d’une entreprise, un rapprochement entre le résultat dégagé et les moyens utilisé pour
y arriver (le capital investi) est nécessaire. On a ces différentes catégories de ratio.

69
Tableau 13: les ratios de rentabilité
Ratio Calcul Interprétation
Rentabilité commerciale
Taux de marge brute Excédent brute d’exploitation Il mesure la capacité de
l’entreprise à générer une
Chiffre d’affaire hors taxes rentabilité à partir du chiffre
d’affaire.
Taux de marge nette Résultat de l’exercice Il mesure l’aptitude de
Chiffre d’affaire hors taxes l’entreprise à rentabiliser les
fonds apportés par les
associés
Rentabilité économique
La rentabilité excédent brut d’exploitation Elle mesure la capacité de
économique (RE) l’entreprise à générer un
capital engagé pour l’exploitation résultat, avant frais financier,
ou à partir du montant du capital
résultat d’exploitation net d’IS engagé pour l’exploitation.
capital engagé pour l’exploitation Elle intéresse
particulièrement les
investisseurs financiers.
Rentabilité financière
La rentabilité financière Résultat net Elle mesure la rentabilité des
(RF) Capitaux propres capitaux investis.
Elle intéresse
particulièrement les associés.
Source : GRANDGUILLOT, GRANDGUILLOT, 2020, P28.
3.3.1 L’effet de levier :
C’est un indicateur qui est un terme général pour désigner n'importe quelle technique destinée
à multiplier les profits et les pertes.
Ce terme est très significatif pour les financier, il consiste, pour une entreprise, à utiliser
l’endettement pour augmenter sa capacité d’investissement. Les bénéfices obtenus grâce à
l’endettement deviennent ainsi plus importants que la valeur de l’endettement. Cette technique
concerne également l’effet sur la rentabilité des capitaux propres investis. On parle alors de
rentabilité financière et rentabilité économique.
Autrement dit c’est le faite de faire recours à l’endettement à condition que le cout des
emprunts soit inférieur au taux de rentabilité économique net d’impôt.

Effet de levier (E) = (Taux de rentabilité économique après impôt – taux d’intérêt de
l’emprunt)* (Capitaux empruntés/capitaux propres)

: Rf = Re + [Re- i]* D/CP


Equation de l’effet de levier :

70
La rentabilité financière est égale à la rentabilité économique augmentée de l’effet de levier
(impact de l’endettement) qui dépend du différentiel de levier (écart entre rentabilité
économique et coût des dettes) et du bras de levier (importance relative de l’endettement par
rapport aux capitaux propres).
Interprétation :
Cette relation démontre que la rentabilité économique est une variable importante de la
rentabilité financière. Si l’entreprise n’est pas endettée, sa rentabilité financière (la rentabilité
de ces capitaux propres) est égale à sa rentabilité économique après impôt, Re (rentabilité de
ses actifs). A noter que La rentabilité financière dépend de la structure financière de l’entreprise
(D/CP), et de la relation existant entre la rentabilité économique et le coût des emprunts
Si RE > à 1 E >0 Amélioration de la rentabilité financière (effet de levier)
Si RE < à 1 E >0 Diminution de la rentabilité financière (effet de massue).

4 Les limites et insuffisances de la méthode des ratios


De nombreuses reproches sont adressées à cette méthode, comme :
✓ La rigidité des principes comptables fausse souvent l’interprétation des ratios de
l’entreprise (principe du coût historique, principe de prudence) ;
✓ La manipulation de l’information comptable peut porter sérieusement atteinte à la
fiabilité des ratios calculés ;
✓ Les ratios ont souvent une faible portée en matière de vision stratégique (lancement d’un
produit nouveau) ;
✓ Le caractère quantitatif de la méthode ne permet pas de juger l’aspect qualitatif du
management de l’entreprise.

SECTION 4 : L’ANALYSE DYNAMIQUE DE LA


SITUATION FINANCIERE ET DE LA
TRESORERIE
Jusqu’à présent, nous nous sommes fondés sur deux documents principaux pour mener à bien
notre analyse : le bilan et le compte de résultat. Lors de notre analyse du compte de résultat,
nous avons vu la différence qui peut exister entre le résultat comptable et un flux de trésorerie.
Cependant l’approche statique ne permet pas d’apprécier les flux financiers qui se sont passés
au cours de l’année. Elle ne fournit pas de détails sur comment l’entreprise passe d’un solde
initial (N) à un état de solde final (N+1).
Pour compenser cette défaillance, nous présenterons l’approche dynamique à travers le tableau
des flux de trésorerie. Ce tableau différent du bilan (qui est un états statique et cumul), il permet
de retracer l’ensemble des entrées et sorties de trésorerie et permettrait d’appréhender les trois
(3) cycles de l’entreprise dans leur ensemble.
Ceci dit nous allons successivement détailler la notion de flux de trésorerie, présenter la logique
du tableau de flux puis entrer dans le détail du calcul.

71
« Un flux de trésorerie correspond à un transfert d’argent sur une période donnée »21
On parle du flux positif ou de ressources lorsque cet argent est sur le compte bancaire de la
société, à l’inverse lorsqu’ils quittent le compte bancaire de la société on parle du flux de
trésoreries négatives ou d’emplois. Par opposition, des écritures comptables de variations de
stock, de dotations aux amortissements, de provisions, ne sont pas des flux de trésorerie, dans
la mesure où elles n’ont aucun impact sur le compte bancaire de la société. Pour résumer, un
commerçant qui regarde le montant de sa caisse à la fin de sa journée (ce qu’il a encaissé moins
ce qu’il a dépensé) est en train de raisonner en flux de trésorerie.
Ces états complémentaires sont des indicateurs précieux pour connaître l’évolution
prévisionnelle de la structure du bilan en fonction d’un investissement, appréhender l’évolution
de la trésorerie en fonction de celle de l’activité et comprendre les causes de l’évolution de la
trésorerie.
Opérations de flux :
Les flux constatés pendant un exercice peuvent être classés selon différents critères. Toutes les
opérations de l’entreprise se traduisent par des mouvements de trésorerie immédiats ou à terme
: les flux de trésorerie, flux entrants ou flux sortants. Ces opérations réalisées par une entreprise
pendant un exercice comptable peuvent être classées ainsi : exploitation, répartition de revenus,
investissement, financement.

1 Tableaux des flux de trésorerie 22 :


Définition :
L’expression flux de trésorerie désigne l’ensemble des entrées et sorties de liquidités ou
équivalents de liquidités.
Les liquidités recouvrent le fond disponible et les dépôts à vue. Les équivalents de liquidités
sont quant à eux des placements à CT, très liquides, facilement convertibles en un montant
connu de liquidités et dont la valeur ne risque pas de changer de façon significative. Leur
échéance est normalement inférieure à 3 mois.
Il s'agit là d'un tableau très compréhensible, adapté à la communication financière, très proche
des normes et des pratiques internationales. D’ailleurs, il est préconisé par l’IASB, qui exige
que toutes entreprises établissent ce TFT, il faut noter qu’il n’est pas imposé par le plan
comptable marocain, c’est uniquement pour les sociétés qui doivent établir les états en suivant
les normes internationales IFRS.
C’est un tableau qui permet aux utilisateurs des états financiers : de diagnostiquer la santé
financière de l'entreprise ; d’évaluer la capacité de l’entreprise à dégager des liquidités ; de

21
Voir Thiberge, 2016, P93

22
Abdellatif, MARGHICH, Professeur de l’enseignement supérieur à l’Ecole Nationale de Commerce et de
Gestion Fès, Cours « les normes comptables internationales IFRS/IAS », S9-Option Gestion Comptable et
Financière, 2019-2020.

72
déterminer ses besoins en liquidités et de prévoir les échéances et le risque des encaissements
futurs ; de déterminer la variation de trésorerie générée par les opérations de l'entreprise.

L’utilité du TFT :
Le TFT offre aux utilisateurs la possibilité :
➢ D’identifier la stratégie de l'entreprise, la croissance interne, externe, et son impact sur
l’avenir ;
➢ D’évaluer la capacité de l’entreprise à dégager des liquidités ;
➢ Comprendre comment l'entreprise génère de la trésorerie et comment elle l'utilise d'une
année à l'autre ;
➢ Évaluer la capacité de l'entreprise à financer ses investissements et à supporter le coût
de ses engagements ;
➢ Et de prévoir les besoins, les échéances et le risque des encaissements futurs.
Le contenu du TFT :
Les opérations réalisées par l’entreprise sont regroupées en trois fonctions :
• La fonction d’exploitation ou activités opérationnelles ;
• La fonction d’investissement ou activités d’investissements ;
• La fonction de financement ou activités de financements.
1.3.1 La fonction d’exploitation ou activités opérationnelles :
Elle recense tous les éléments se rapportant à l’exploitation définie ici au sens large (y compris
les frais et les produits financiers, les charges et les produits exceptionnels, la participation et
l’impôt sur les bénéfices). Il s’agit de toutes les opérations conduisant à un encaissement ou à
un décaissement non liées au financement ou à l’investissement.
Le montant des flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles est un indicateur clé
pour mesurer si les opérations de l’entreprise ont généré suffisamment de flux de trésorerie pour
rembourser ses emprunts, maintenir la capacité opérationnelle de l’entreprise, verser des
dividendes et faire de nouveaux investissements sans recourir à des sources externes de
financement. Ces flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles (cité par l’IAS 7)
voir annexe.
1.3.2 Les activités d’investissement :
Elle regroupe les opérations d’acquisition et les cessions d’immobilisations à long terme.
Les flux liés aux investissements comprendront les décaissements nets sur acquisitions
d’immobilisations et les encaissements nets sur cessions d’immobilisations. On peut apprécier
la politique d’investissements selon qu’il s’agit : d’investissements de renouvellement, qui
devraient être financés avec la trésorerie disponible ; ou d’investissements de croissance qui
peuvent être financés par endettement et remboursés avec les flux de trésorerie futurs.
La présentation séparée des flux de trésorerie provenant des activités d’investissement est utile,
car cela permet d’étudier dans quelle mesure des dépenses ont été effectuées pour
l’accroissement des ressources destinées à générer des produits et des flux de trésorerie futurs.
1.3.3 Les activités de financement :
Elle intègre la variation des ressources externes que sont les emprunts nouveaux nets des
remboursements et les augmentations de capital nettes des dividendes distribués ainsi que les
subventions obtenues.

73
L’analyse de ces différents flux de financement montre les résultats des différents arbitrages
financiers que l’entreprise a effectués en fonction de sa rentabilité, du coût des différents
moyens de financement et du risque.
Remarque : Pour chaque catégorie de flux, un flux net est calculé
Flux net = Encaissements – Décaissements
Le découpage par fonctions permet de mesurer la contribution de chacune à la formation de la
trésorerie.
LA CONSTRUCTION DU TFT
Ce tableau peut être élaboré par 2 manières différentes :
-la méthode directe,
-la méthode indirecte
L’IASB encourage l’utilisation de la méthode directe qui apporte davantage d’informations sur
les flux de trésorerie. La différence entre les deux méthodes se trouve au niveau des opérations
opérationnelles, pour les deux autres, ils restent inchangés pour les deux méthodes.
1.4.1 La méthode directe :
Nous pouvons énumérer cette méthode dans le tableau suivant :
Tableau 14: la méthode directe du TFT
Eléments Montant au
31/12/N
Activités opérationnelles :
+Encaissement reçu sur créances clients et autres débiteurs
-Versement aux fournisseurs et au personnel
-Intérêts liés aux activités opérationnelles payés
-Impôts sur le résultat payé
I-Flux net de trésorerie provenant des activités opérationnelles
Activités d’investissement :
-Acquisition de filiale
+Cession filiale
+Encaissement de dividendes sur participation
-Acquisition d’immobilisations (corporelles, incorporelles, financières)
+Cession d’immobilisations (corporelles, incorporelles, financières)
-Acquisition TVP
+Cession TVP
+Intérêts encaissés
II-Flux net de trésorerie provenant des activités d’investissement
Activités de financement :
+Augmentation du capital (en numéraire)
-Réduction du capital
-Remboursement des emprunts
+Augmentation des emprunts
-Remboursement des dettes provenant des contrats de location-
financement
-Dividendes versés
III-Flux net de trésorerie provenant des activités de financement
IV-Variation nette de trésorerie ou équivalents de trésorerie IV=I+II+III=VI-V
V-Trésorerie ou équivalents de trésorerie à l’ouverture
VI-Trésorerie ou équivalents de trésorerie à la clôture

74
1.4.2 La méthode indirecte :
La méthode indirecte du calcul du tableau de flux de trésorerie est illustrée comme suit :

Tableau 15: méthode indirecte du TFT


Eléments Montant au
31/12/N
Activités opérationnelles :
Résultat net
+ charges non décaissables (Amortissements, VNA, provisions)
-Produits non encaissables (reprises, transferts de charges…)
-prix de cession des immobilisations
+Charges d’intérêts
-Variation du BFR
I-Flux net de trésorerie provenant des activités opérationnelles
Activités d’investissement :
-Acquisition de filiale
+Cession filiale
+Encaissement de dividendes sur participation
-Acquisition d’immobilisations (corporelles, incorporelles, financières)
+Cession d’immobilisations (corporelles, incorporelles, financières)
-Acquisition TVP
+Cession TVP
+Intérêts encaissés
II-Flux net de trésorerie provenant des activités d’investissement
Activités de financement :
+Augmentation du capital (en numéraire)
-Réduction du capital
-Remboursement des emprunts
+Augmentation des emprunts
-Remboursement des dettes provenant des contrats de location-
financement
-Dividendes versés
III-Flux net de trésorerie provenant des activités de financement
IV-Variation nette de trésorerie ou équivalents de trésorerie IV=I+II+III
=VI-V
V-Trésorerie ou équivalents de trésorerie à l’ouverture
VI-Trésorerie ou équivalents de trésorerie à la clôture

75
Conclusion
Après avoir étudié les différentes méthodes de l’analyse financière, nous avons pu constater
que chacune d’entre elle a une part ou un rôle à jouer dans cette dernière. Par conséquent,
aucune méthode ne peut se substituer à une autre, elles sont plutôt complémentaires.

Lorsque nous prenons l’analyse de l’activité qui repose sur le CPC, elle permet de comprendre
la façon avec laquelle le résultat est qui est présent dans le bilan est formé, ainsi trouvé la valeur
générée à partir de l’activité de l’entreprise.

En ce qui a trait à l’analyse de l’équilibre financier, il offre la possibilité d’analyser le


patrimoine en se basant sur les données du bilan. Par le biais de cette analyse, l’analyste
financier comprend d’où vient son argent (les ressources) et où il va (les emplois). Si ces deux
sont en parfait équilibre cela veut dire que l’entreprise dispose d’une marge de sécurité pour
son cycle d’exploitation.

Quant à la méthode des ratios qui vient en renfort aux deux (2) autres précédentes, dans le sens
où elle lui permet d’avoir une vision éclairée sur l’évolution de l’entreprise et de connaître sa
position par rapport à la concurrence.

Enfin l’approche dynamique est conçue pour rendre l’analyse plus attrayante, car celle statique
est dépassée pour certains. Nous l’avons appréhendé à travers le tableau de flux de trésorerie
qui permet de saisir le passage entre le solde initial au solde final en découpant les différents
flux de l’entreprise en exploitation, investissement et financement.

L’analyste financier a le choix entre ces méthodes en fonction de l’objectif de sa mission, mais
le mieux est de combiner les quatre techniques.

76
Conclusion de la partie
Dans la réalité avant de mettre en exergue un élément quelconque, il est indispensable d’étudier
la théorie qui s’est construite autour de cet élément dans l’unique but de mieux saisir les
contours afin de l’aborder d’une façon pertinente. C’était l’objectif recherché de cette première
partie de notre travail, mieux appréhender notre sujet de recherche.

Donc cette exploration théorique du sujet du nous a permis dans un premier temps de
comprendre les origines de l’analyse financière, de la performance d’une entreprise, autrement
dit ce qui a conduit à la construction de ces dernières. Ensuite nous avons étudié les notions de
base du sujet. En particulier, nous avons mis l’accent sur les définitions, les objectifs, qui
varient d’un utilisateur à un autre.

Par la suite, nous avons éclairé les différents outils déployés par l’analyste financier afin de
mener son travail à destination. Parmi ces outils nous avons évoqué l’équilibre financier réparti
entre le FR, le BFR, la TN ; l’analyse de l’activité qui est réalisé à travers le soldes
intermédiaires de gestion et la capacité d’autofinancement ; les ratios qui permettent la
comparaison et enfin le tableau des flux de trésorerie qui englobe l’ensemble des entrées et
sorties sur une période donnée.

Après ce travail de recherche documentaire, il est temps de passer au cas pratique à travers une
étude de cas réelle, ceci est l’objet de la deuxième partie de notre rapport.

77
DEUXIEME PARTIE : L’APPORT DE

L’ANALYSE FINANCIERE A LA

PERFORMANCE DES SOCIETES : CAS D’AUTO

MECANIKA

78
Introduction de la partie
Lorsque nous avons assigné la première partie à la collecte des données théoriques nécessaires
à la compréhension de notre sujet de recherche, nous allons à présent nous intéresser à la partie
pratique de ce rapport.

Dans la réalité, toute pratique requiert des données réelles afin d’appliquer les notions de base
acquises et apprécier les résultats qui en découlent. Dans notre cas nous allons retrouver ces
données dans les états de synthèses de l’entreprise vu que nous voulons faire l’analyse de ces
états.

Cela va nous permettre de refléter l’objectif de l’analyse financière et d’apprécier son impact
sur la situation financière. De surcroît, cela va nous donner l’opportunité de vérifier tout ce qui
a été avancé au niveau de la partie théorique.

Ainsi nous allons repartir ce travail de la façon suivante :

Le premier chapitre qui présentera la société d’accueil dans laquelle nous avons passé notre
stage ;

Le second chapitre avec lequel nous allons clôturer notre travail sera consacré à la place de
l’analyse financière dans la performance de la société

79
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA SOCIETE
Afin de réaliser notre étude de cas, il est impératif de prendre connaissance de notre entité
d’accueil. Auto Mecanika, qui nous a accueillis dans son service finance et contrôle de gestion.

Donc, nous allons au prime abord présenter la société à travers différentes sections qui sera
réparti comme suit :

La première qui portera sur l’historique de la société Renault ainsi que son organisation.

La deuxième quant à elle présentera, la société Auto Mecanika et aussi sa structure


organisationnelle.

NB : nous avons décidé de parler au préalable du Groupe Renault parce que notre entité
d’accueil est nouvellement créée il y a seulement 5 ans. En plus, elle est une agence de ce
Groupe donc elle fait partie de l’histoire de celui-ci et partage les mêmes valeurs et la même
réputation.

SECTION 1 : HISTORIQUE ET ORGANISATION


DU GROUPE RENAULT
Nous allons dans un premier temps, donner un aperçu général du secteur automobile ensuite
aborder l’objectif de la section.

Présentation Secteur automobile :


Depuis sa création en 1883, l’automobile est passée d'une invention originale à un produit de
consommation courant et indispensable. Malgré des crises profondes, le marché de l'automobile
a connu au cours du vingtième siècle perpétuel au niveau technologique, une évolution
stratégique et quantitative, ce secteur a toujours été un modèle précurseur pour les autres
industries en développant de nouvelles technologies et de nouveaux moyens de production.

C’est un secteur hétérogène qui englobe les industries du Caoutchouc aussi variées que le verre,
la fonderie, la mécanique, la plasturgie, l'électronique et les équipements thermiques dédiés
pour l'automobile. Bien sûr on ne peut parler d'automobile sans citer les dates d'évolution de ce
secteur. Et voici quelques dates qui ont marqués l'histoire automobile dans le monde entier :

18 Mars 1662 : sur une proposition du philosophe Blaise Pascal, un système de transport en
commun est élaboré à Paris, sept carrosses publics sont mis en service entre la Porte Saint-
Antoine et le Luxembourg.

31 janvier 1807: Francois Isaac de Rivaz dépose le brevet du moteur à explosion.

15 juin 1844 : l'Américain Charles Goodyear reçoit un brevet pour le procédé de vulcanisation
du caoutchouc. Installant un moteur à explosion sur un tricycle en le munissant d'une boîte de
vitesses et d'un différentiel, Carl Benz construit ce qui est considéré comme la première
automobile.

20 Novembre 1906 : Après avoir construit sa première voiture, l'ingénieur Henry Royce
s'associe à l'aristocrate Charles Rolls concessionnaire à Londres. Ils donnent ainsi naissance à

80
la marque Rolls Royce et à sa première production : la silver Ghost, équipée d’un cylindre et
atteignant les 85 km/h. Faisant parcourir 15.000 milles sans une seule panne.

12 Août 1908: Ford sort son Model T qui va révolutionner le monde et qu'on peut considérer
comme la base de toute l'industrie moderne, cette date est considérée comme le vrai début du
secteur de l'automobile.

22 septembre 1924 : Première mise en service d'une autoroute par L’Italien Puricelli, fondateur
de la société Strade e cave, construit la première véritable autoroute de la planète. Elle relie
Milan à varèse en Italie, soit 85 kilomètres. Toutes les autres constructions de routes à deux
chaussées étaient restées jusqu'alors à l'état de prototype, notamment en Allemagne et aux Etats-
Unis. Suivant l'exemple italien, Hitler chargera son gouvernement de faire construire des
autoroutes dans toute l'Allemagne. A la fin de la guerre, en 1945, le pays sera doté de 3 800
kilomètres d'autoroutes.

Mars 1936 : Premier moteur diesel avec la 260 D de Mercedes.

Renault monde
1.2.1 Historique du groupe :
Le groupe Renault est un constructeur automobile français. Il est lié au constructeur japonais
Nissan depuis 1999 à travers l’alliance Renault-Nissan devient en 2011, le troisième groupe
automobile mondiale.
Le groupe Renault possède des usines et filiales à travers le monde entier. Fondé par les frères
Luis Marcel et Fernand Renault en 1899, il se distingue rapidement par ses innovations, en
profitant de l’engouement pour la voiture des « années folles ». Il est nationalisé au sortir de la
seconde guerre mondiale, en grande partie à cause de la collaboration, présumée, de ses
dirigeants avec l’occupant allemand « vitrine sociale » du pays, il est privatisé durant les années
1990.Il utilise la course automobile pour assurer la promotion de ses produits et se diversifie
dans de nombreux secteurs. Son histoire est marquée par de nombreux conflits de travails qui
vont marquer l’histoire des relations sociales en France.
1898-1980 :
1988 1er octobre : fondation de la société Renault frères, dirigée par Louis Renault.
1899 : Entrée de Renault dans la production de masse.
1899 : Renault devient le premier constructeur Français.
1908 : Création de la société des Automobiles Renault en remplacement de la société Renault
frères.
1922 : Changement de statut : Renault devient la « Société Anonyme des usines Renault ».
1944 : Mort de Louis Renault.

81
1956 : Inauguration des premières rames de métro.
1968 : Accord de partenariat avec Elf.
1969 : Plus d’1 million de véhicules produits par an.
1973 : Mise en place de la robotique dans les usines.
1979 : Première victoire de Renault en Formule 1 au Grand Prix de France.

1981-2005 :
1984 : Perte de 12,5 milliards de francs.
1985 : Nomination de Georges Besse à la présidence de Renault.
1987 : Retour aux bénéfices pour la première fois depuis 1981.
1992 : 1er titre de champion du monde des constructeurs pour Williams Renault.

1994 : Ouverture du capital de Renault : l’état ne détient plus que 52,97% du capital.
1996 : Privatisation de Renault.
1999 : Alliance Renault-Nissan : prise de contrôle de 36,8% du capital de Nissan.
2000 : Création de Renault Samsung Motors, suite à la prise de participation de 70% du capital
de Samsung Motors.
2005 : Nomination de Carlos Ghosn à la présidence de Renault.

82
1.2.2 L’Alliance Renault-Nissan
L’Alliance Renault-Nissan est un groupe sans équivalent, composé de deux entreprises
mondiales liées par des participations croisées, et piloté par une société de management
stratégique, Renault-Nissan. Signée le 27 mars 1999, l’Alliance Renault-Nissan marque le
premier rapprochement industriel et commercial entre une société française et japonaise,
chacune maintenant sa culture d’entreprise et son identité de marque.
Les deux sociétés partagent une stratégie commune de croissance rentable et une communauté
d’intérêts. Afin de mettre en place cette stratégie, l’Alliance a établi des structures communes
dès juin 1999, qui couvrent la majeure partie des activités des deux entreprises.
À l’occasion du cinquième anniversaire de l’Alliance en 2004, les deux entreprises ont confirmé
leurs principes de fonctionnement communs et annoncé leurs 3 objectifs :
Être l’un des trois meilleurs groupes automobiles pour la qualité et l’attractivité des
produits et des services dans chaque région du monde.
Se situer parmi les meilleurs groupes automobiles mondiaux dans les technologies clés.
Réaliser de façon constante un résultat opérationnel qui classe l’Alliance parmi les trois
premiers groupes automobiles mondiaux.
1.2.3 Evolution du Groupe Renault :
La marque Renault : 120 ans d’évolution.

L’entreprise :

Renault, est une entreprise, à l'histoire très riche.


En plus d'un siècle, de nombreux évènements ont fait de la
marque Renault ce qu'elle est devenue aujourd'hui.
Ses succès, ses échecs, qu'ils soient commerciales, financiers, ou sportifs, tout y est !

Renault VI :
Depuis le début de siècle dernier, Renault produit des véhicules
industriels. Pourtant, l'histoire de cette entité de Renault est faite
de rebondissements et de fusions tout au long du siècle, avec la
Saviem, la fusion avec Berliet, le rachat de l'américain Mack, puis
l'arrivée de Volvo...

Renault Agriculture :
Renault Agriculture a été pendant longtemps une marque réputée
dans le domaine agricole, et ce, depuis le début du siècle dernier.

83
Formule 1
S'il y a une catégorie du sport automobile que Renault a marqué
de son empreinte au cours de son histoire, c'est bien la Formule 1.
Après avoir imposé son V6 Turbo dans les années 80, remporté 6
titres consécutifs remportés entre 1992 et 1997 aux mains des plus
prestigieux pilotes de l'histoire tels que Mansell, Prost, Senna,
Schumacher, Damon Hill et Villeneuve, Renault remporte un
nouveau titre en 2005.

Renault Bus - Irisbus

Depuis ses débuts, Renault conçoit et commercialise des autobus.


En un siècle, l'histoire de cette activité au sein de l'entreprise va
connaitre une actualité riche tout en étant liée à des partenaires
et/ou concurrents prestigieux, tels Saviem, Berliet, Iveco, ...

La Garantie :

La garantie constitue une obligation contractuelle ou légale qui


engage un fournisseur (le garant) envers un acquéreur lors de la
vente d’un bien ou lors de la fourniture d’un service. Lorsqu’un
bien ou un service livré n’est pas conforme ou qu’il tombe en
panne, l’acquéreur peut alors, pendant une période maximale (la
durée de la couverture) faire jouer la procédure de garantie auprès
du fournisseur qui procédera, soit :
• A la réparation du produit ou du service défectueux.
• Au remplacement total ou partiel du produit.
• Au remboursement.

L’évolution du logo de Renault

84
1.2.4 La chronologie de DACIA

Plus qu'une marque, une histoire.

1966 : Naissance de la marque Dacia


La marque Dacia, du nom de la « Dacie », territoire des ancêtres roumains, est créée en
Roumanie. Un accord de licence est signé avec Renault. La mission de Dacia est de fournir des
voitures modernes, familiales et robustes à tous les Roumains.

1999 : Dacia devient une marque du Groupe Renault.


Renault rachète Dacia et modernise radicalement l’usine historique de Pitesti. Une rupture est
réalisée en termes de qualité. En effet, le climat roumain difficile, le mauvais état des routes,
les distances importantes à travers la chaîne des Carpates, imposent des véhicules à la fiabilité
exemplaire.
2004 : Dacia lance la berline familiale « Logan », symbole du renouveau de la marque.
Tous les records de production sont battus dès l’année suivante. Suit un élargissement de la
gamme avec Logan MCV (Break) en 2006, Logan Van en 2007, Logan Pick up et Sandero en
2008, Duster en 2010.
2011 : Dacia conquiert plus de 340 000 nouveaux clients en une année.
L’usine roumaine de Pitesti tourne à plein régime. L’usine de Somaca (Maroc) vient en renfort
de l’usine historique de Pitesti.
2012 : Une nouvelle usine est inaugurée à Tanger (Maroc).
Pour agrandir la gamme Dacia, avec tout d’abord la commercialisation de « Lodgy », un
monospace familial 5 & 7 places puis du combispace Dokker et de la fourgonnette Dokker Van.

L’évolution du logo de la marque Dacia


1.2.5 La stratégie de positionnement Renault

85
➢ Signature de marque :

‘Changeons de vie. Changeons l'automobile.’


Ce n´est plus au monde de s´adapter à l´automobile, mais à l´automobile de s´adapter aux gens
et à la planète. Renault, Entreprise innovante et proche des gens, rend la mobilité durable
accessible à tous. En plaçant l’Homme, la famille et la qualité de la vie au cœur de sa vision,
Renault conçoit des produits et des services de qualité en avance sur leur temps ingénieux,
essentiels, accessibles et économes en CO2 pour permettre au plus grand nombre de se déplacer
en toute sérénité, en toute sécurité et en toute liberté.
➢ Qualité
L’objectif du groupe Renault est d’être reconnu par ses clients et par le public comme faisant
partie des meilleurs constructeurs automobiles mondiaux en termes de qualité de produit et de
services, dans chaque région et sur chaque segment de marché. « Renault Quality Made ».
La qualité reste une priorité stratégique pour le groupe et une valeur au service de l’image de
marques. Professionnalisme, ces dernières années, grâce à une démarche exigeante et continue
d’amélioration de la qualité, les marques du groupe Renault se sont hissées parmi les meilleures
des constructeurs automobiles en termes de fiabilité des véhicules et de qualité du service. Le
groupe Renault veille ainsi à proposer à ses clients des véhicules et des services leur garantissant
dans leur relation avec la marque, une complète sérénité et une totale satisfaction. La pleine
satisfaction de ses clients et la reconnaissance par le public du progrès qualité sont aujourd’hui
les deux principales priorités de la politique qualité du groupe Renault.
En 2011, la nouvelle signature publicitaire « Renault Quality Made » est là pour rappeler en
permanence la mobilisation de tous les métiers autour de l’exigence qualité et la satisfaction
client. Compétence, expertise, rigueur et exigence : Renault applique ces valeurs à chaque étape
de la vie d’un véhicule pour offrir au client la meilleure qualité tant au niveau du produit que
du service et s'assurer ainsi de sa pleine satisfaction.
1.2.6 La diversification des branches Renault :
L’activité du groupe est organisée en deux branches : la branche automobile regroupe la
conception, la fabrication et la commercialisation des véhicules. La branche financement des
ventes accompagne l’activité commerciale.
La branche automobile :
Cette branche regroupe, outre Renault, les marques Samsung (Corée du sud) et Dacia
(Roumanie). Elle conçoit, développe et commercialise des voitures particulières (VP) et des
véhicules utilitaires (VU). En 2003, elle a réalisé 35,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires,
soit 94,8% du chiffre d’affaires total du groupe. Le groupe a vendu 2 385 087 véhicules dans le
monde en 2003. En Europe occidentale, avec 11,1%, Renault renforce sa place de première
marque automobile sur le marché des véhicules particuliers et utilitaires pour la cinquième
année consécutive.
La branche financement des ventes :
Elle constitue l’outil d’accompagnement financier et commercial du groupe Renault. Elle
regroupe RCI Banque et ses filiales, soit une soixantaine de sociétés. En 2003, l’activité de

86
financement des ventes a réalisé, en contribution au groupe, un chiffre d’affaires de 1,9 milliard
d’euros, soit 5,2% du chiffre d’affaires total.
Premier organisme de crédit automobile européen, RCI Banque contribue à la conquête et la
fidélisation des clients du groupe Renault-grand public, entreprise et réseau à travers une offre
de financements et de services compétitive. En multipliant ses implantations à travers le monde,
RCI Banque appuie le développement du groupe Renault en soi, mais aussi du groupe binational
Renault-Nissan.

Renault Maroc
Une forte croissance de production du secteur pourrait être enregistrée aussi bien pour le marché
interne que pour l'exportation. A noter que le Maroc représente 3 % des exportations
d'équipements automobiles de la zone MEDA.
Parmi les principales sociétés qui opèrent dans ce secteur, il y a Renault. En effet, présent au
Maroc depuis 80 ans, Renault est leader du marché automobile marocain avec ses marques
Renault, Dacia et Nissan. Déjà détenteur d'une unité de production à Casablanca (SOMACA),
le Groupe a lancé en 2008 la construction d'un vaste complexe industriel à Tanger.

1.3.1 Sa création :
Créée en 1928, Renault Maroc est une SARL siégée à Casablanca et spécialisée notamment
dans la commercialisation et la distribution des produits et services (garantie, entretien,
réparation, financement,…) de la firme après leur vente, il s’agit essentiellement des marques
Renault, Dacia et Nissan. Le volet industriel fait également partie des opérations réalisées par
Renault Maroc, puisque cette dernière dispose depuis 1996 d’un contrat de montage avec la
SOMACA débutant avec le montage de la R4, puis le montage de Kango qui se sont suivis de
plusieurs autres produits Renault tel que Dacia Logan. Renault Maroc dispose le royaume, pour
que la firme soit plus proche du consommateur Marocain (même si cela est de manière
implicite), ce qui lui permettra d’avoir accès de manière régulière et permanente à ses nouveaux
besoins, ses désirs, ses critiques, ses reproches, et son opinion générale du groupe et de l’offre
qu’il écoule sur le marché. Toutes ces informations ont intérêts à renforcer les 22 agences et 19
concessionnaires, répartis dans toutes les grandes villes de la situation de Renault de manière
générale et de Renault Maroc en particulier puisqu’elle saura exactement les actions à
entreprendre pour attirer le maximum de clients Marocains. D’un autre côté, les produits mis
en vente par Renault Maroc se composent essentiellement de véhicules des marques Dacia et
Nissan, et dans la gamme des produits Dacia existent des produits dérivés de Logan. Concernant
Nissan ce sont surtout des véhicules utilitaires.

87
Le groupe Renault, leader sur le marché des voitures neuves depuis 2004
En 2010, le Groupe Renault représente plus d’un tiers du marché marocain avec près de 33,8%
de parts de marché toutes marques. Les marques Dacia et Renault sont première et deuxième
du marché avec respectivement 17,5% de parts de marché pour Dacia et 16,3% de parts de
marché pour Renault. Pour la 5ème année consécutive, Dacia Logan est le véhicule le plus
vendu en 2010 suivi de Renault Kangoo. Représentant aujourd’hui le réseau le plus étendu, le
plus professionnel et le plus solide du Maroc avec, en 2011, 64 sites Renault et Dacia, 19
concessionnaires et 22 agents.
Renault Maroc, c’est aussi la plus grande succursale Renault au Monde. Spécialisés dans les
activités de service rapide, de carrosserie, mécanique et de peinture, ses ateliers d’une superficie
totale de 9 000 m2 représentent l’engagement de la marque en matière de qualité de service. La
succursale compte également un atelier indépendant dédié aux clients professionnels, et deux
antennes ouvertes en 2009 : l’une à AïnSebaâ et l’autre à Sidi Maârouf.
1.3.2 Stratégie de Renault Commerce Maroc
D'après les informations fournies par la maison Renault, nous avons constaté que sa stratégie
est celle de Renault S.A.S et qui se base sur :
✓ Premièrement, la concentration des investissements et des programmes de recherche
et développement sur les projets stratégiques, et l’accentuation de la politique de
réduction des coûts fixes, notamment par la maîtrise de la masse salariale.
✓ Deuxièmement, la maîtrise et la gestion d’encaissement, décaissement de l’entreprise
car à travers les informations ayant entre les mains, la société Renault risque de tomber
dans un problème de liquidité lié à la crise sanitaire actuelle.
✓ Troisièmement, le rajout des nouveaux produits à la gamme de Renault pour la
validation de la politique d’innovation.
L’enjeu de Renault est double :
Sur le court terme, il s’agit de traverser la crise qui a touché notamment le secteur d’automobile
(l’augmentation de la matière première sur le marché international et pire encore, parfois elle
n’est pas disponible, aussi elle a influencée le marché des pièces de rechange), ainsi que
satisfaire les besoins et les exigences de la clientèle suivant une démarche marketing qui
s’articule essentiellement sur le client.
1.3.3 Objectifs, mission et valeurs de la société
Etant donné que Renault est considéré comme le numéro un au Maroc depuis plusieurs années,
bien évidemment son objectif majeur est de le rester. D'autant plus que Renault Maroc s'est fixé
depuis sa création comme objectif d'être la référence en matière de qualité de service vente et
après-vente. En plus de cela, Renault Maroc vise à augmenter sa part de marché en volume de
14 % pour certifier son statut de leader. D'un autre côté, Renault Maroc s'est donnée pour
mission de développer l'industrie automobile et ce, en créant à Tanger une usine de montage.
1.3.4 L'environnement de la société
❖ Positionnement sur le marché
Avec plus de 30 000 véhicules vendus en 2007, le groupe Renault est leader du marché
automobile marocain. Ses marques Renault et Dacia se positionnent respectivement à la
première et à la deuxième place du marché. En 2007, les ventes de voitures au Maroc ont franchi
pour la première fois la barre des 100 000 véhicules. En 2008, la marque Renault a confirmé

88
son leadership en conservant pour la troisième année consécutive la première place du marché
marocain, avec près de140 000 véhicules vendus.
❖ Fournisseurs
Les fournisseurs contribuent à 80% du coût total d’un véhicule, pour cela Renault tend à susciter
l’engagement de ses fournisseurs en les intégrant et les impliquant fortement dans son processus
de développement durable, à travers la signature de divers contrats de partenariat, offrant de
nombreux avantages et facilités pour les deux parties. Contrôler son marché amont, est pour
Renault un défi et un objectif primordial à atteindre.
❖ Clients
En général, Renault Maroc dispose de deux catégories de clients, des clients particuliers qui
sont des individus, des personnes physiques, qui s'adressent à la société pour acquérir les
produits qu'ils désirent (voitures particulières), et des clients spécifiques qui sont généralement
des clients que Renault réalise avec eux un chiffre d'affaire important, tels que les sociétés et
les administrations et qui achètent la plupart du temps des véhicules utilitaires.
❖ Concurrents
Quoique leader de son marché, Renault Maroc n'échappe pas à la concurrence qui devient de
plus en plus rude. Bien évidemment, toute société opérant dans le secteur automobile constitue
un concurrent pour Renault. Ainsi, parmi ses principaux concurrents, on cite Citroën, Fiat, Ford,
Toyota …
❖ Environnement écologique et sociétal:
Depuis plus de 10 ans, Renault est engagé dans une importante politique environnementale qui
vise à réduire les impacts écologiques néfastes des usines de construction sur l'environnement.
Elle a ainsi créé un projet sous le nom de"Renault eco²" qui vise à produire des voitures qui
respectent l'environnement. D’une autre part, Renault s’est également investi dans son
environnement sociétal sous le slogan « sécurité pour tous ». Ce programme a été créé en 2000
et destiné aux enfants et jeunes conducteurs partout dans le monde. Son Objectif est d'améliorer
le civisme sur la route et prévenir les dangers d’une mauvaise conduite.
❖ Systèmes de communication
Au niveau interne:
La société adopte un système de communication interne efficace de façon à ce qu'il y a une
circulation de l'information entre le sommet stratégique et les subordonnés.
Au niveau externe:
Afin de maintenir un contact continu avec ses clients, Renault s'appuie sur plusieurs moyens
tels que la publicité qui joue un rôle primordial dans le fait de pousser le client vers le produit
et de le convaincre à l'acheter. Ensuite, il y a le catalogue qui expose tous les articles existants,
leurs formes et leurs prix. Enfin, l'Internet qui est considéré comme un outil commercial
puissant. En effet, Renault exploite le net pour commercialiser ses produits à travers son
sitewww.renault.ma.

89
SECTION 2: LA PRESENTATION ET
STRUCTURE ORGANISATIONNELLE DE LA
SOCIETE AUTO MEKANIKA
Sa création
Depuis sa création en 2016, la société AUTO MEKANIKA est un agent commercial au service
des entreprises et des particuliers, ses activités sont basées sur la vente des véhicules neuf (VN)
RENAULT-DACIA, particulier (VP) et utilitaires (VU), la vente des pièces de rechanges, ainsi
elle fournit un service d’entretien et de réparation (SAV).

AUTO MEKANIKA : est une entreprise à responsabilité limitée à associé unique de taille
moyenne, agent commercial de Renault Commerce Maroc. Auparavant, dénommée sous PGR
AUTO (Personnel Groupe Renault), elle était entièrement dédiée aux personnels de Renault
mais au fil du temps, elle a su se diversifier en changeant de dénomination dans l’unique but
d’attirer plus de clients. D’ailleurs, le fait d’avoir opté pour cette stratégie lui a permis de
réaliser plus de vente et donc plus de profit qui entraîne forcément une augmentation de son
chiffre d'affaires. On peut dire qu’elle est implantée au mieux auprès de la population et bien
lancée dans toute la région, son organisme obéit aux mieux aux principes :

• Proposer des services de haute qualité

• Offrir un très large catalogue de véhicules.

La fiche d’identité de la société AUTO MEKANIKA

Raison sociale : AUTO MEKANIKA


Forme juridique : S.A.R.L
Date de création : 2016
Activité : Vente de véhicules neuf & accessoires Renault-Dacia et réparation
Direction : ELIAS EL MEHDI
Effectif : 102
Patente : 57898745
Registre de commerce : 78175
Identification fiscale : 40130745
C.N.S.S : 51246575
Siège sociale : Route de Tétouan Douar El kherb
Téléphone : +212 539 36 05 05
Fax : +212 539 36 05 06
Gsm : +212 699 283 508
E-mail : Automekanika@automekanika.com
90
Organigramme de la société

Directeur Général
ELIAS EL MEHDI

Responsable SAV
Finance & contrôle de Chef des ventes
gestion

ADV

Magasinière RCI
Comptabilité clients

Commerciaux
CSM
Coursier
Showroom
Sécurité
Mécaniciens Secteur
Service
Rapide
Conseillère de
Mécaniciens livraison

Electro
Mécaniciens

CSC

Peintres / Tôliers

Ponceurs/ Montage

Laveur
91
Cette structure hiérarchique de la société AUTO MEKANIKA est simple, opérationnelle et
efficace, ce qui permet une grande rapidité d’information, d’évaluation et de décision.

La description des services d’AUTO MEKANIKA


1.4.1 Vente de véhicules neufs :
Est le cœur métier de l’agent, elle représente la bonne santé d’un organisme de distribution
d’automobile. C’est elle qui permet de donner du travail à l’ensemble des autres services de
l’agence.

Le client se fait accueillir généralement dans le hall d’exposition où il peut apprécier les
différents modèles de la marque. Il traite ensuite avec un vendeur de véhicules neufs qui lui
détaille les options et différentes finitions du modèle désiré.

1.4.2 Atelier mécanique :


Chargé de l’entretien des véhicules multi marques et de leur suivi, il est à la disposition des
clients, afin de leur dispenser les conseils nécessaires à la prolongation de vie de leur véhicule.
Leur maître mot est « services » rapide et efficace.

L’équipe mécanique est animée par un réceptionnaire qui gère la réception, la prise de rendez-
vous et la restitution des véhicules et un chef d’équipe atelier qui distribue le travail aux
mécaniciens en fonction de leurs compétences.

Dans ce service, cette équipe travaille avec un système de diagnostic Clip/Easy clip qui sert à
savoir tout l’état du véhicule.

1.4.3 Magasin pièces de rechanges :


Il est situé au milieu du showroom, il regroupe les pièces de rechange ainsi que les accessoires
pour les véhicules de la marque Renault-Dacia.

Le magasin est géré par un magasinier qui prépare les commandes et traite tout cela en utilisant
un logiciel nommé WINMOTOR, en outre il fait l’inventaire de stock de pièces. La tenue de
caisse ainsi que le suivi du prix, de crédit auprès des clients et celui des fournisseurs est à la
charge d’une caissière.

1.4.4 Service commercial :


Ce service permet aux clients de se faire accueillir au showroom d’exposition où il peut
apprécier les différents modèles de la marque. C’est le réseau le plus vaste de l’agence et
comporte la majorité du personnel de l’agence.

Ensuite le client est directement redirigé vers un vendeur de véhicules neufs qui lui détaille
avec précision et efficacité les options et différentes finitions du modèle souhaité.

1.4.5 Services comptabilité :


La comptabilité s’intéresse à tous les chiffres de l’entreprise : achats, ventes, charges
financières, investissements. Elle est devenue un vrai outil nécessaire à la lisibilité, au
fonctionnement de l’entreprise et donc à la mise en place d’un processus de croissance.
Puisque AUTO MEKANIKA est une moyenne structure, deux comptables assurent les
missions de comptabilité dont ils doivent effectuer l’ensemble des opérations comptables de
l’entreprise par le logiciel SAGE.

92
Les tâches exécutées :
• La comptabilité générale ;
• Retirer les états financiers ;
• Déclaration de la C.N.S.S.
Établissement des états de synthèse (Bilan, C.P.C, états des soldes de gestion, tableau de
financement etc…) à la fin de l’année.

1.4.6 Service finance et contrôle de gestion :


Le service finance et contrôle de gestion dans cette société est assuré par une seule personne, il
a été instauré dans le but d’alléger le travail du service comptabilité, cette dernière remplit les
fonctions suivantes:

• La gestion et le suivi de la trésorière de la société ;

• Etablir l’état de recouvrement ;

• Faire l’arrêté global ainsi que mensuel ;

• Voir l’atterrissage, c’est-à-dire la réalisation des objectifs mensuels ;

• Préparer le paiement des fournisseurs.

Par ailleurs, elle assure également le contrôle des factures de ventes avant d’être passée à la
comptabilité, bref tout ce qui relève du domaine de contrôle de gestion interne.

1.4.7 Service ressources humaine :


A partir de sa seule dénomination, en l’occurrence service Ressources Humaines, on peut
présumer que la société AUTO MECANIKA malgré sa taille est consciente de la valeur du
capital humain au sein de l’entreprise, lequel doit être tout d’abord acquis au travers d’un
processus de recrutement bien défini, fidélisé moyennant des technique de motivation
appropriées et développé en misant sur la formation continue et la gestion des carrière. Cette
simple présomption s’avère réelle si l’on examine les pratiques RH au sein de la société. En
effet, le service Ressources Humaines de la société ne se cantonne pas à des tâches
administratives inhérentes à la gestion du personnel (paie, gestion et suivi des congés,
établissement de la déclaration fiscale des revenus de fin d’année…). Assurée également par
une seule personne, outre le rôle principale, cette dernière contribue à d'autres tâches telles que
: la gestion des réclamations clients, le suivi du recouvrement.

Positionnement Auto Mekanica : Stratégie de différenciation par la


qualité de service
La partie la plus importante d'un plan marketing pour n'importe quelle entreprise, consiste à
déterminer sa position sur le marché. Ce travail, souvent considéré comme une simple tâche de
marketing, est au cœur de la planification stratégique, de la planification financière et de la
planification du marketing d'une entreprise. De façon générale, le positionnement désigne le
processus de réflexion stratégique qui permet de déterminer les éléments qui permettront à
l’entreprise de se démarquer de ses concurrents. La différence peut résider dans le produit ou
le service, ou la méthode de livraison, ou la valeur ajoutée du produit. Toutes les entreprises,
sauf les très grandes, doivent compter sur un facteur de différenciation. Celui d’Auto Mecanika
est la qualité, la rapidité et l’efficacité de ses produits et services ainsi que les valeurs partagées
au sein de la société.

93
Conclusion
Le Groupe Renault auquel appartient notre entité est réputé comme étant leader dans le secteur
automobile aussi bien à l’échelle nationale qu'internationale. D’ailleurs, Auto Mecanika a une
part dans la contribution de la création de richesse du Groupe Renault Commerce Maroc.

Au demeurant, la société Auto Mecanika en dépit de son existence récente avec peu de moyens
a su persévérer et se développer afin de se faire une place dans son secteur d’activité surtout au
niveau régional.

Ses activités s’articulent autour de la vente de véhicules neufs de la marque Renault-Dacia, de


la vente des pièces de rechange, les réparations mécaniques, carrosserie, vidange.

Au côté structurel, la société est divisée en sept (7) services : ventes de véhicules neufs, atelier
mécanique, magasin de pièces de rechange, service commerciale, services comptabilité, service
finance et contrôle de gestion et enfin le service ressources humaines. Le tout chapoté par la
direction générale.

Après avoir pris connaissance de la société d’accueil, nous entamons à présent notre travail
d’analyse financière par une étude de cas sur la société elle-même. Ceci est l’objet du dernier
chapitre de notre rapport.

94
CHAPITRE 2 : LE ROLE DE L’ANALYSE
FINANCIERE DANS LE CADRE DE LA
PERFORMANCE D’AUTO MECANIKA
Afin de procéder à l’analyse financière de notre entité d’accueil après avoir été présentée
précédemment, nous allons à présent la soumettre à un travail de diagnostic dans le cadre de sa
performance.

Ce travail se déroulera selon le cheminement suivant :

Première section dans laquelle nous allons procéder à l’élaboration et retraitements du bilan à
travers l’approche privilégiée dans ce travail (fonctionnelle).

Le deuxième portera sur l’analyse de l’équilibre financier de la société à travers son bilan

Quant à la troisième section, elle sera dédiée à l’analyse de l’activité à travers le CPC

Une quatrième qui présentera respectivement le calcul des différents ratios ainsi que le tableau
de trésorerie.

SECTION 1: PRESENTATION ET
RETAITEMENT DU BILAN FONCTIONEL
Nous allons d’abord débuter cette partie par des retraitements et des reclassements du bilan de
la société dans l’unique but de refléter une image plus fidèle de ses données économiques et
financières.
Elaboration du bilan fonctionnel :
1.1.1 Les retraitements et reclassements :
Nous nous contenterons d’établir les bilans fonctionnels des 2 (deux) dernières années 2019 et
2020 à la base des bilans comptables de ces dernières tout en procédant à des reclassements et
retraitements des différents postes.

Par ailleurs, nous constatons que le seul traitement à faire réside au niveau des biens en crédit-
bail, la société fait recours au moyen de financement qui est le crédit-bail (une machine). Quant
aux autres postes du bilan comptable, il n’y a pas vraiment de retraitements à effectuer car ces
derniers n’ont enregistré aucun changement ces dernières années.

• A l’actif immobilisé seront enregistrées l’immobilisation en crédit-bail à sa valeur


d’entrée brute ;
• Au passif seront inscrites :
Dans les capitaux propres, les amortissements théoriques de l’immobilisation,
Dans les dettes de financement, les amortissements théoriques restant à effectuer.
NB : tous les tableaux ainsi que les différents calculs sont réalisés à partir des documents
annuels de la société.

95
1.1.2 Le bilan fonctionnel 2019
Après reclassements et retraitements, il se présente comme suit
Tableau 16: bilan fonctionnel retraité 2019
Actif (emplois) Montant Passif (Ressources) Montant
Emplois stables 2 653 883,72 Ressources stables 3 832 846,34
Immobilisations Incorporelles 264 686,13 Capitaux propres 3 249 866,86
immobilisations corporelles 2 319 354,28 Capitaux propres assimilés 0,00
Amortissement et provisions
Immobilisations financières 69843,31 582 979,48
(Actif)
Provision durables pour
0,00
R&C
Dettes de financement 0,00
Actif circulant (HT) 10 001 692,33 Passif circulant (HT) 9 224 145,90
Emplois d'exploitation 10 001 692,33 Ressources d'exploitation 7 980 411,20
Emplois hors exploitation 0,00 Ressources hors exploitation 1 243 735
Trésorerie -Actif 401 416,19 Trésorerie- Passif 0,00
TOTAL 13 056 992,24 TOTAL 13 056 992,24

1.1.3 Le bilan fonctionnel 2020


Ce dernier se présente comme suit :
Tableau 17: bilan fonctionnel retraité 2020
Actif (emplois) Montant Passif (Ressources) Montant
Emplois stables 5 533 433,54 Ressources stables 7 505 134,76
Immobilisations incorporelles 1 161 107,18 Capitaux propres 5 054 717,31
Immobilisations corporelles 3 702 483,05 Capitaux propres assimilés 0,00
Amortissement et provisions
Immobilisations financières 669 843,31 (Actif) 735 318,51
Provision durables pour R&C 0,00
Dettes de financement 1 715 098,94
Actif circulant (HT) 15 632 772,45 Passif circulant (HT) 13 271 450,66
Emplois d'exploitation 15 632 772,45 Ressources d'exploitation 11 667 678,41
Emplois hors exploitation 0,00 Ressources hors exploitation 1 603 772,25
Trésorerie -Actif 210 379,93 Trésorerie-Passif 600 000,00
TOTAL 21 376 585,92 TOTAL 21 376 585,42

Les bilans fonctionnels en grandes masses :


L’analyste est confronté à une multitude de données, c’est-à-dire les données souvent très
volumineuses. De ce fait, afin de faciliter le calcul, il est généralement conseillé de condenser
ces bilans en différentes grandes masses.

Comme nous l'avons précédemment évoqué, le bilan fonctionnel se présente en six (6) grandes
masses à savoir : les emplois stables et les ressources stables ; les emplois et les ressources
circulantes HT et les trésoreries active et passive.

96
1.2.1 Bilan en grandes masses 2019
Nous le présentons de la manière suivante :

Tableau 18: bilan condensé 2019


PASSIF
Actif (emplois) Montant Proportion (Ressources) Montant Proportion
Emplois stables 2 653 883,72 20% Ressources stables 3 832 846,34 29%
Actif circulant (HT) 10 001 692,33 77% Passif circulant (HT) 9 224 145,90 71%
Trésorerie-Actif 401 416,19 3% Trésorerie-Passif 0,00 0%
TOTAL 13 056 992,24 100% TOTAL 13 056 992,24 100%

1.2.2 Bilan en grandes masses 2020 :


Il se présente comme suit :

Tableau 19: bilan condensé 2020


PASSIF
Actif (emplois Montant Proportion (Ressources) Montant Proportion
Emplois Ressources
stables 5 533 433,54 26% stables 7 505 134,76 35%
Actif circulant Passif
(HT) 15 632 772,45 73% circulant (HT) 13 271 450,66 62%
Trésorerie- Trésorerie-
Actif 210 379,93 1% Passif 600000,00 3%
TOTAL 21 376 585,92 100% TOTAL 21 376 585,42 100%

Discussions des différentes masses :


A l’actif :
❖ Nous constatons, que l’actif circulant des 2 (deux) dernières années représente plus de
la moitié du patrimoine de la société, soit 77% en 2019 contre 73% en 2020. Donc la
société dispose assez de biens circulants (stock, créances). Ces pourcentages signifient
que la société exerce une activité purement commerciale et non industrielle. Elle achète
et revend en l’état sans transformation. Lorsque nous analysons en termes de valeur,
nous pouvons également constater que l’actif circulant a augmenté de 2019 à 2020, cela
est dû soit au fait que la société a accordé beaucoup plus de crédit client qui va sans
doute augmenter ses créances ou soit elle dispose de beaucoup stocks.
❖ Pour les emplois stables, nous remarquons que la société ne dispose de beaucoup
d’immobilisations. Ce poste a augmenté de 6% entre 2019 et 2020 ce qui signifie que
la société a réalisé de nouvel investissement au cours de l’année 2020.
❖ Par ailleurs, la trésorerie est en baisse de 2 % entre 2019 et 2020, ceci dit, que la société
a dû faire face à plus de besoin de liquidité en 2020 qu’en 2019, ce qui est normale car
elle a réalisé plus d’investissement. Raison pour laquelle elle a dégagé un excédent de
trésorerie extrêmement faible.

97
Au passif :
❖ Nous constatons toujours que le passif circulant excède les ressources stables, il a même
baissé en passant de 71% à 62% entre 2019 et 2020. Cela s’explique par le fait que la
société a fait recours à beaucoup plus de dettes à court terme comme les dettes
fournisseurs.
❖ Les ressources stables quant à eux ont enregistré une augmentation importante, 29% en
2019 contre 35% en 2020 soit une différence de 6%, chose qui est dû à une amélioration
du résultat de l'exercice.
❖ A contrario, le passif circulant est passé de 0% à 3% entre 2019 et 2020, cela s’explique
par le fait que la société a fait appel à des crédits bancaires à court terme (le concours
bancaire). Car elle ne dispose pas d’assez de ressources pour financer tout son
exploitation.

SECTION 2 : L’ANALYSE DE L’EQUILIBRE


FINANCIER
L’analyse de l’équilibre financier consiste à ce que la société sache si elle dispose d’une marge
de sécurité en termes de ses ressources et emplois. Nous avons procédé à cette analyse à travers
trois (3) indicateurs du bilan fonctionnel, qui sont :
Le FRNG
LE BFR
LA TN

L’analyse du FRNG
Nous utilisons 2 méthodes pour le calcul de ce dernier : le haut et le bas du bilan fonctionnel.
1.1.1 Le FRNG par le haut du bilan :
On peut le présenter dans le tableau suivant :

Tableau 20: FRNG haut du bilan (2019-2020)


Elément 2019 2020
Ressources stables 3 832 846,34 7 505 134,76
Emplois stables 2 653 883,72 5 533 433,54
FRNG (RS-ES) 1 178 962,62 1 971 701,22
Variation 67%

Interprétation :

Nous remarquons durant les deux (2) années, que le FRNG est positif, ce qui veut dire que la
règle de l’équilibre minimum est respectée. Donc nous pouvons affirmer que l’objectif de ce
dernier est atteint puisque les ressources stables excédent les emplois stables. La société finance
la totalité de ses emplois à long terme par le financement à long terme. D’une part ce FRNG
qui a dégagé un excédent de ressource va l’aider à financer non seulement les emplois stables,
mais aussi, lui servir à financer le BFR ou l’activité d’exploitation de la société.

98
Concernant l’amélioration du FRNG de 67 % entre 2019 et 2020, cela se traduit par une
évolution de la situation financière d’Auto Mecanika et aussi du fait que ses profits ont
augmenté, chose qui est peut-être liée à son recours à un endettement à long terme. Il faut
reconnaître que même si le recours à l’endettement présente des risques pour Auto
Mecanika, mais il peut aussi avoir des avantages sur l’amélioration des résultats de la société
comme nous pouvons le constater d’ailleurs.

Bref, Auto Mecanika dispose d’une marge de sécurité donc elle est en bonne situation
d’équilibre financier, elle peut faire face aux éventuelles imprévues qui pourraient surgir.

A noter que le respect strict de la règle de l’équilibre financier minimum ne garantit pas
totalement l’absence des problèmes de trésorerie, c’est pourquoi on estime qu’une marge de
sécurité est nécessaire. Et cette marge c’est le FR.

1.1.2 Le FRNG par le bas du bilan :


On le présente comme suit :

Tableau 21: FRNG bas du bilan (2019-2020)


Elément 2019 2020
Actif circulant 10 403 108,52 15 843 152,38
Passif circulant 9 224 145,90 13 871 450,66
FRNG (AC-PC) 1 178 962,62 1 971 701,72
Variation 67%
Interprétation :
Ce solde est également positif sur les 2 années, donc les emplois circulants arrivent à financer
la totalité du passif circulant. Dans un autre sens, la société arrive à couvrir ses dettes à court
terme, même si elle fait appel à des crédits bancaires à court terme. Ce choix reste stratégique
dans le sens où il constitue malgré tout un plus pour elle, car elle arrive tout de même à financer
ses emplois circulants par ses ressources circulants.
D’autre part il nous permet de voir la solvabilité de la société par rapport à sa capacité à honorer
ses engagements à temps c’est-à-dire à l’échéance, et ce via son actif circulant.

L’analyse du BFR :
On résume son calcul dans le tableau suivant :

Tableau 22: BFR-Auto Mecanika (2019-2020)


Elément 2019 2020
Actif circulant 10 001 692,33 15 632 772,45
Passif circulant 9 224 145,90 13 271 450,66
BFR (ACHT-PCHT) 777 546,43 2 361 321,79
Variation 204%

99
Interprétation du BFR :
Nous remarquons que le BFR est positif sur les 2 années, cela signifie qu’Auto Mecanika
dégage un besoin en fonds de roulement. Autrement dit ses emplois d’exploitation excédent ses
ressources d’exploitation.
On peut dire que les stocks et les créances de la société excédent ses dettes à court terme (dettes
d’exploitations). Toutefois il y a un grand décalage entre les encaissements et les décaissements
d’Auto Mecanika, autrement dit, la société doit honorer ses engagements vis-à-vis de ses
fournisseurs (délai court), sans même qu’elle, ne soit régler par ses clients (délai plus long).
Quant à la variation radicale de ce dernier de plus de 100% entre 2019 et 2020, signifie que les
créances et les stocks de la société ont radicalement augmenté, soit le triple par rapport à 2019,
on peut le constater dans le tableau, car le BFR de 2019 n’est que (777 546) contre (2 361 321)
en 2020 ce montant fait presque le triple de 2019, mais cette situation n’est pas très alarmante
car elle s’ensuit explicitement d’une augmentation du FRNG.
Néanmoins pour faire face à ce grand besoin, la société doit recourir à son FRNG qui à dégager
un excédent de ressources sur les 2 années, donc elle peut utiliser ses ressources à long terme
afin de financer ses besoins à court terme et par conséquent couvrir ses besoins du cycle
d’exploitation.

La trésorerie nette :
On distingue 2 façons pour la calculer :
✓ La première méthode est calculée à partir du FRNG et BFR

Tableau 23: TN à partir du FRNG et BFR


Elément 2019 2020
FRNG 1 178 962,62 1 971 701,22
BFR 777 546,43 2 361 321,79
TN (FRNG-BFR) 401 416,19 -389 620,57
Variation -2 %

➢ Deuxième méthode à partir de la trésorerie active et passive :

Tableau 24: TN à partir de la trésorerie active et passive


Élément 2019 2020
Trésorerie-Actif 401 416,19 210 379,93
Trésorerie-Passif - 600000,00
TN (TA-TP) 401 416,19 -389 620,07
Variation -2%

100
1.3.1 Interprétation de la TN :

On constate bien qu’au cours de la première année en l’occurrence 2019, la société a dégagé un
excédent de trésorerie, à contrario, l'année 2020, quant à elle est négative. Ce qui signifie que
le Fond de Roulement ne finance qu’une partie du BFR et donc la société ne dispose pas
suffisamment des ressources financières pour combler ses besoins. Raison pour laquelle elle a
fait recours à l’endettement à court terme qui est le découvert bancaire afin de faire face à cette
carence liée aux besoins d’exploitations.

Alors, la société fait sûrement face à un risque financier à court terme (découvert
bancaires). Donc si elle ne parvient pas à accroître rapidement ses ressources financières à long
terme ou plutôt à réduire ses besoins d’exploitations à court terme, cela se répercutera dans les
années futures par une dégradation de sa performance.

Par ailleurs, elle doit également s’assurer que le fait de recourir aux concours bancaires
n’augmente pas de façon permanente dans le temps, afin d’éviter le risque de défaillance en
dépendant trop des banques. Pour canaliser ce risque de dépendre des découverts bancaires, elle
peut également s’endetter auprès de ses fournisseurs en travaillant sur l’échéance fournisseurs.

Pour 2019 on peut dire que le FRNG à financer non seulement le BFR mais alimenter la
trésorerie de la société. Une trésorerie qu’elle a utilisée sûrement pour les besoins de 2020 mais
qui n’était pas assez importante pour couvrir tous les besoins de l’activité d’exploitation.

SECTION 3 : L’ANALYSE DE L’ACTIVITE


Dans cette partie, nous allons établir les 2 états du solde de gestion de la société à partir des
informations contenues dans le CPC qui sont : le TFR et la CAF.
Etablissement des soldes intermédiaires de gestion :
1.1.1 Les retraitements des SIG
Les informations complémentaires sont les suivantes :
✓ Le personnel extérieur à l’entreprise :
- 2019 : 165 859.39
- 2020 :117 950
Il faut soustraire ces rémunérations des autres charges externes et par la suite les ajouter aux
charges de personnel parce que, ces charges logiquement doivent être dans le compte charge de
personnel, mais elles sont enregistrées dans les autres charges par la société. Donc nous allons
procéder au retraitement.
2019 :
Autres charges externes : 2 123 632,62-165 859.39= 1 957 773.23
Charge de personnel : 2 557 962.99+165 859.39=2 723 822.38
2020 :
Autres charges externes : 1 342 033.18- 117 950= 1 224 083.18
Charge de personnel : 1 093 000.06 +117 950= 1 210 950.06
✓ Le crédit-bail :
En effet, ce crédit-bail est considéré par les analystes financiers comme une opération
d’investissement financée par l’emprunt. Par conséquent, la redevance de crédit-bail doit être
déduite des autres charges externes et être reclassés entre :
• Les dotations aux amortissements

101
•Les charges financières, pour la rémunération de l’emprunt ayant servi à financer
l’acquisition.
Les redevances crédit-bail :
2019 : 71 305.93
2020 : 269 417.58
2019
Autres charges externes : 1 957 773.23 - 285 070.93 = 1 672 702.3
2020
Autres charges externes : 1 210 950.06 - 269 417.58= 941 532.48

1.1.2 Le tableau de formation des résultats :


Ce tableau peut se présenter comme suit après différents retraitements sur les 2 années :

Tableau 25: Tableau de formation des résultats retraité


TABLEAU DE FORMATION DES RESULTATS
(T.F.R) 2020 2019
1 Ventes de marchandises (en l’état) 8 263 421,82 12 538 725,54
2 - Achats revendus de marchandises 2 928 230,99 10 824 893,89
I = MARGE BRUTE SUR VENTE EN L'ETAT 5 335 190,83 1 713 831,65
II + PRODUCTION DE L'EXERCICE : (3+4+5) 1 370 294,57 5 795 235,23
3 * Ventes de biens et services produits 1 370 294,57 5795235,23
4 * Variation stocks de produits 0,00 0,00
Immobilisations produites par la société pour
5 elle-même 0,00 0,00
III - CONSOMMATION DE L'EXERCICE : (6+7) 2 155 337,60 2 618 862,49
6 * Achats consommés de matières et fournitures 931 254,42 661089,26
7 * Autres charges externes 1 224 083,18 1 957 773,23
IV = VALEUR AJOUTEE (I+II+III) 4 550 147,80 4 890 204,39
8 + Subventions d'exploitation 0,00 0,00
9 - Impôts et taxes 10 628 7918
10 - Charges de personnel 1 210 950,06 2 723 822,38
V = EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION (E.B.E) 3 328 569,74 2 158 464,01
OU INSUFFISANCE BRUTE
= D'EXPLOITATION ( I.B.E )
11 + Autres produits d'exploitation 0,00 0,00
12 - Autres charges d'exploitation 0,00 0,00
13 + Reprises d'exploitation : transferts de charges 0,00 0,00
14 - Dotations d'exploitation 0,00 305 231,40
VI = RESULTAT D'EXPLOITATION (+ ou -) 3 328 569,74 1 853 232,61
VII +/- RESULTAT FINANCIER -36 487,29 -21 581,82
VIII = RESULTAT COURANT (+ ou -) 3 292 082,45 1 831 650,79
IX +/- RESULTAT NON COURANT -8 937,43 -460,725
15 - Impôts sur les résultats 1020545,56 567 668,92
X = RESULTAT NET DE L'EXERCICE (+ ou -) 2 262 599,46 1 263 521,14

102
Interprétations :
➢ La marge brute : Comme nous l’avons déjà énoncé dans les lignes précédentes, la
société Auto Mecnika exerce une activité purement commerciale et cet indicateur vient
confirmer cela. Parce que sur les 2 années d’exercices, nous remarquons bien son
importance surtout pour l’année 2020, soit le triple de 2019, la variation dépasse même
les 100%, c’est un gain dégagé par la société à partir de son activité de négoce en
revendant les produits achetés en l’état.
➢ La production de l’exercice : La production quant à elle, a diminué, elle enregistre
même une variation négative entre 2019 et 2020, cela est dû à une baisse des ventes de
biens et services, donc la société à moins acheter raison pour laquelle, cet indicateur a
baissé. En parallèle la consommation de l’exercice a également baissé de 90% ce qui
est normal car elle correspond à ce que la société consomme afin de réaliser ses ventes
ou sa production, cela induit aussi une baisse des charges externes.
➢ Lorsque nous évoquons le terme valeur ajoutée, il s’agit d’un bon indicateur de
l’activité économique de la société et constitue sa véritable richesse, même si dans notre
cas elle s’est vue baissée d’un taux de 6% entre 2019 et 2020.
➢ Quant à l’EBE, on constate qu’il est positif et enregistre une hausse de 54.21% sur les
2 années donc malgré la dégradation des soldes précédents, on peut dire que l’activité
de la société est rentable. Cet excédent est dû au fait que ses charges de personnel ont
diminué en 2020. Cet indicateur renseigne sur la performance industrielle et
commerciale ou sur la rentabilité économique, sans prise en compte de la politique
d’amortissements, des charges financières ou même des opérations à caractère
exceptionnel. Donc cet excédent dégagé par Auto Mekanica pourra lui servir à améliorer
ses autres performances, en énumérant les capitaux investis etc…
➢ Le résultat d’exploitation : comme son nom l’indique, est un indicateur qui renseigne
sur la performance industrielle et la rentabilité de son activité courante, mais il est
impacté par la politique d’amortissement de la société et prend en compte les opérations
courantes de la société. On remarque sur les 2 années qu’il est positif. Donc un gain
pour la société qu’elle a obtenu par le biais de son activité d’exploitation. Ce dernier a
connu une augmentation importante entre 2019 et 2020 de 80% cela trouve son
explication dans le fait que l’EBE a augmenté donc explicitement son résultat hausse,
puisqu’il est calculé sur la base de ce dernier, mais également par la cause du manque
des dotations aux amortissements.
➢ Le résultat financier correspond à la différence entre les produits financiers et les
charges financières, il enregistre une baisse sur les 2 années de 61.06%, qui provient de
l’augmentation des charges financières en 2020 et une baisse de ses produits financiers.
➢ Le résultat courant : a impérativement augmenté de 79.73%, vu que ses déterminants
(résultat d’exploitation et le résultat financier) ont augmenté.
➢ Le résultat non courant : même s’il est négatif, il est tout de même en évolution, soit
le triple par rapport à 2019. Cela parce que les produits non courants de 2020 ont
augmenté par rapport à 2019 et les charges non courantes ont quant à elles diminué.
➢ Pour finir, on peut conclure que le résultat net de l’exercice a incroyablement
augmenté entre 2019 et 2020 de 80%. ce qui est plutôt bon signe parce que ça signifie
que la société est rentable et s’est enrichie pendant ces 2 dernières années.

103
La capacité d’autofinancement et l’autofinancement :
La méthode préconisée par le plan comptable Marocain est celle calculé à partir du résultat net
donc la méthode additive, c’est sur cette base que nous allons établir la CAF d’Auto Mekanica.

Tableau 26: CAF et L'AF méthode additive

CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT (C.A.F) -


AUTOFINANCEMENT 2020 2019
1 Résultat net de l'exercice
* Bénéfice (+) 2 262 599,46 1263521,145
* Perte (-)
2 + Dotations d'exploitation (1) 0,00 305231,4
3 + Dotations financières (1) 0,00 0,00
4 + Dotations non courantes (1) 0,00 0,00
5 - Reprises d'exploitation (2) 0,00 0,00
6 - Reprises financières (2) 0,00 0,00
7 - Reprises non courantes (2) (3) 0,00 0,00
8 - Produits des cessions d'immobilisations 0,00 0,00
Valeurs nettes d'amortissement des
9 +
immobilisations cédées 0,00 0,00
CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT
I
(C.A.F) 2 262 599,46 1568752,545
10 - Distributions de bénéfices
II AUTOFINANCEMENT 2 262 599,46 1 568 752,54
(1) A l'exclusion des dotations relatives aux actifs et passifs circulants et à la trésorerie.
(2) A l'exclusion des reprises relatives aux actifs circulants et à la trésorerie.
(3) Y compris reprises sur subventions d'investissements.
Commentaires :

La capacité d’autofinancement est positive sur les deux (2) exercices, par conséquent la société
dispose d’une ressource de financement interne qu’elle génère par le biais de son activité durant
ces 2 années. Néanmoins, il faut dire que c’est une ressource avant affectation du résultat c’est-
à-dire avant distribution des dividendes.

Par ailleurs, lorsque l’on déduit de cette ressource la distribution des dividendes, nous
obtiendrons l’autofinancement qui correspond au surplus monétaire qui reste à la société après
distribution des dividendes. Mais on remarque bien que la société n’a pas distribué de dividende
donc cette ressource est utilisée par la société.

Bref, on peut dire que la société dispose d’un cousin de sécurité et cela même si elle fait appel
à l’endettement, elle peut à travers l’usage rationnel de ce gain rémunérer ses créanciers, faire
de nouveaux investissements et assurer sa croissance dans le temps.

104
SECTION 4 : LA METHODE DES RATIOS ET
L’ANALYSE DYNAMIQUE PAR LES FLUX
L’approche statique : les ratios
Ces ratios vont nous permettre de voir l’évolution de la situation financière d’Auto Mecanika
dans le temps.
1.1.1 Les ratios de la structure financière :
1.1.1.1 Le financement permanent :
Ce tableau suivant résume le calcul de ce ratio.

Tableau 27: calcul du ratio de financement permanent

Eléments 2019 2020


Ressources stables 3 832 846,34 7 505 134,76
Emplois stables 2 653 883,72 5 533 433,54
R.S.F ( RS/ES) 1,4442 1,3563

Commentaires :
Nous remarquons bien que ce ratio est supérieur à 1 durant les exercices 2019 et 2020, ce qui
signifie explicitement que les ressources stables de la société financent la totalité des emplois
stables, donc elle dispose d’une marge de sécurité : l’équilibre minimum est respecté.
Alors ce ratio vient confirmer ce qui a été précédemment dit lors du calcul du FRNG. En effet,
la société arrive à satisfaire ses besoins à long terme avec un financement à long terme et dégage
même par la suite un excédent de ressources qui va servir dans le temps à la couverture du BFR
de son cycle d’exploitation.
1.1.1.2 L’autonomie financière :
Nous le présentons comme suit :

Tableau 28: calcul du ratio de l'autonomie financière


Eléments 2019 2020
Capitaux propre 3 249 866,86 5 054 717,31
Total des dettes 9 224 145,90 13 271 450,66
R.A.F( CP/D) 0,3523 0,3808

Commentaires :
Ce ratio est inférieur à 1 au cours des 2 (deux) années, donc cela signifie qu’Auto Mecanika ne
dispose pas d’une autonomie financière à l’égard de ses créanciers. Par conséquent, elle dépend
d’une part de l’externe, même si ce ratio a légèrement augmenté dans le temps, ça ne signifie
pas autant qu’elle est vraiment en sécurité, car le risque auquel elle est confrontée peut s’avérer
dangereux. Les capitaux propres ne couvrent pas l’ensemble des dettes contractées auprès des
établissements bancaires, donc la santé financière de la société est alors en danger. La société
est trop endettée surtout en 2020.

105
1.1.1.3 La solvabilité générale :
Elle s’obtient de la manière suivante :

Tableau 29: calcul du ratio de solvabilité générale


Eléments 2019 2020
Actif Total 13 056 922,24 21 376 585,92
Dettes 9 224 145,90 13 271 450,66
R.S.G ( Actif/D) 1,4155 1,6107

Commentaires :
Nous remarquons que ce ratio est supérieur à 1, ceci dit qu’Auto Mecanika dispose d’une
capacité à tenir ses promesses ou à honorer ses engagements à l’échéance. De surcroît, ce ratio
tend a légèrement augmenté, cela est dû à une augmentation de l’actif et une baisse des dettes
de la société. Par conséquent, la société reflète une bonne réputation auprès de ses créanciers.
1.1.1.4 La liquidité générale :
Elle est calculée comme suit :

Tableau 30: calcul du ratio de liquidité générale


Eléments 2019 2020
Actif circulant 10 001 692,33 15 632 772,45
Passif circulant 9 224 145,90 13 271 450,66
R.L.G ( AC/PC) 1,0842 1,1779

Commentaires :
Ce ratio est sur les 2 exercices supérieurs à 1, ce qui est plutôt une situation satisfaisante, à cela
s’ajoute au fait que s’ensuit une amélioration dans le temps. Cela veut dire que la société à une
capacité à faire face à ses dettes à court terme via son actif circulant. On peut dire qu’elle dispose
non seulement d’une marge de sécurité mais elle est aussi solvable sur le long terme.
1.1.1.5 La liquidé réduite :
Ce ratio est obtenu en faisant :

Tableau 31: calcul du ratio de liquidité réduite


Eléments 2019 2020
Actif circulant – stocks 7 742 647,66 11 874 679,54
Passif circulant 9 224 145,90 13 271 450,66
R.L.R ( AC- stocks)/PC 0,8393 0,8947

10 001 692,33
2259044,67
2019

15 632 772,45
3 758 092,91
2020 106
Commentaires :
Dans les conditions normales, ce ratio, tout comme le précèdent doit être supérieur à 1 pour être
satisfaisant. Mais pour le cas d’Auto Mecanika, on constate bien que ce n’est pas le cas. Même
si ce ratio ne prend pas en compte les stocks car leur liquidité est un peu délicate. Pour la société,
on remarque qu’il s’approche légèrement de 1 entre 2019 et 2020. Ceci dit, elle ne peut pas
financer la totalité de ses dettes à court terme par le biais de ses liquidités puisque cette dernière
paraît insuffisante.
1.1.1.6 La liquidité immédiate :
Elle est présentée de la façon suivante :

Tableau 32: calcul du ratio de la liquidité immédiate


Eléments 2019 2020
Disponibilité 401 416,19 210 379,93
Passif circulant 9 224 145,90 13 271 450,66
R.L.I( Disponibilité/PC) 0,0435 0,0158

Commentaires :
Généralement ce ratio de liquidité immédiate est inférieur à 1, car lorsqu’il est très excessif,
cela se traduit par un excédent de trésorerie trop élevé. Donc pour résumer, on peut dire que la
société arrive à couvrir ses dettes à court terme avec ses disponibilités à hauteur seulement de
4,35% en 2019 contre 1.58% en 2020. Ces pourcentages sont négligeables par rapport à
l’ensemble des dettes à couvrir.
1.1.2 Les ratios de la rentabilité
1.1.2.1 La rentabilité commerciale :
On peut la présente dans le tableau suivant :

Tableau 33: calcul de la rentabilité commerciale


Eléments 2019 2020
EBE 2 158 464,01 3 328 569,74
CAHT 18333960,77 9 633 716,39
Rentabilité commerciale (EBE/CAHT) 12% 35%

Commentaires :
Ce ratio, comme nous l’avons déjà vu, mesure le taux de marge brute d’exploitation de la
société. En effet, il nous renseigne sur la rentabilité de l’activité de la société déconnectée de
toute politique financière, d’amortissement, fiscale et également les éléments non courants. Par
conséquent, le résultat dégagé par la société pour chaque DH de CA est 12% en 2019 et 35%
en 2020. Nous constatons qu’il a complètement augmenté en 2020, cela provient de
l’amélioration de son EBE et la diminution de ses charges.

107
1.1.2.2 La rentabilité économique :
Le tableau suivant illustre le calcul de cette rentabilité

Tableau 34: calcul de la rentabilité économique

Eléments 2019 2020


EBE 2 158 464,01 3 328 569,74
Actif économique 3 431 430,15 7 894 755,33
Rentabilité économique (EBE/AE) 63% 42%

Avec : Actif économique= Actif immobilisé +BFR


2019 :
Actif immobilisé = 2653883,72 ; BFR=777 546,43 donc AE =3 431 430,15
2020 :
Actif immobilisé = 5 533 433.54 ; BFR = 2 361 321.79 donc AE=7 894 755.33
Interprétations :
Un indicateur très parlant pour l’entreprise, elle correspond au résultat généré à la suite de
l’utilisation de ses moyens de production et ce indépendamment de la politique
d’amortissement, financière, fiscale et aussi les éléments exceptionnels. Elle offre à l’entreprise
la possibilité de renouveler et rémunérer son capital de production.
Et donc pour Auto Mecanika la rentabilité des capitaux investis par la société pour l’exercice
de son activité est de 63% en 2019 et 42% en 2020. Nous constatons une diminution de cette
dernière en 2020, qui trouve son explication dans le fait que la société a réalisé de nouveaux
investissements d’où l’augmentation de son actif immobilisé.
1.1.2.3 La rentabilité financière :
Nous la calculons de la manière suivante :

Tableau 35: calcul de la rentabilité financière

Eléments 2019 2020


Résultat net 1 263 521,14 2 262 599,46
Capitaux propres 3 249 866,86 5 054 717,31
Rentabilité financière (RN/CP) 39% 45%

Interprétations :
Cette rentabilité est de 39% en 2019 et 45 % en 2020, elle a automatiquement augmenté,
chose qui est dû à une amélioration du niveau de la rentabilité économique.
Ces taux correspondent aux taux de rémunération des actionnaires en contrepartie de
l’utilisation des capitaux apportés. On peut dire que cette rentabilité mesure la capacité de la

108
société à dégager un résultat, afin de rémunérer les capitaux propres investis et donc le risque
encouru par l’actionnaire dans notre cas.

1.1.3 Les ratios d’activité :


Nous distinguons différents ratios d’activité :
1.1.3.1 La rotation de stock :
Son calcul s’opère de comme suit :

Tableau 36:ratio de la rotation de stock


Eléments 2019 2020
Stock moyen de marchandises 2 259 044,67 3 758 092,91
cout d'achat des marchandises vendues 10 824 893,89 8 263 421,82
Taux de rotation (1/2) 0,2086 0,4547
Délai d'écoulement (*360j) 75.1 163.69

Commentaires :
La rotation de stock a connu une hausse entre 2019 et 2020, mais on remarque bien que ces
pourcentages sont négligeables. En effet les marchandises restent en stock pendant une durée
moyenne de 75 jours en 2019 et plus 2 mois en 2020, faute de la situation de crise qu’a connu
cette année. Elle a une cadence d’approvisionnement très faible, néanmoins elle renouvelle plus
12 fois pendant l’année dans le but de satisfaire la demande.
1.1.3.2 La rotation des créances-clients :
La rotation des créances- clients est calculée comme suit :

Tableau 37: la rotation des créances-clients


Eléments 2019 2020
vente TTC 12 538 725,54 8 263 421,82
en ours clients 7 742 647,66 11 874 679,54
Taux de rotation 5.6 4.4
Délai d'écoulement (en nombre de jours) 44,28 58,72

Commentaires :
La durée moyenne de crédit accordé par la société à ses clients a augmenté de 32.61%, soit
environ 14 jours en passant de 44.28j en 2019 à 58.72j en 2020. Ceci permettra à Auto Mecanika
de réduire la fréquence de renouvellement du crédit en passant 5.6 fois en 2019 à 4.4 fois en
2020.
Cette politique traduit également une bonne stratégie commerciale de la société, elle réduit le
nombre de fois d’accord de crédit et augmente le délai de ces crédits. Cela va même se
répercuter sur son CA.

109
1.1.3.3 La rotation dettes-fournisseurs :
Elle est présentée comme suit :

Tableau 38: la rotation des dettes fournisseurs


Eléments 2019 2020
Achat TTC 10 824 893,89 2 928 230,99
en- cours fournisseurs 7 196 624,63 8 580 559,99
Taux de rotation 6.76 7.18
Délai d'écoulement (en nombre de jours) 65.55 59.06

Commentaires :

La durée moyenne des dettes fournisseurs obtenue par la société a enregistré une baisse de
10.98% en passant de 65.55 j en 2019 à 59.06j en 2020, donc cela se traduit par une
augmentation de la rotation des dettes en passant de 6.76 fois à 7.18 fois.

Dans ce cas, la société possède un faible pouvoir de négociation avec les fournisseurs car elle
effectue plus d’achat mais avec moins de dettes, et ce n’est pas une situation très favorable pour
elle.
1.1.3.4 Evolution du FRNG :
Tableau 39: évolution du FRNG
Eléments 2019 2020
FRNG 1 178 962,62 1 971 701,22
CAHT 18 333 960,77 9 633 716,39
Taux de rotation (1/2) 0,0643 0,2046
Délai d'écoulement (*360 j) 23,14 73,68

Commentaires :
Le FRNG est en faible progression par rapport au nombre de jours du CA. La marge de sécurité
financière dont dispose la société est extrêmement faible. Le délai d’évolution du FRNG en
2019 est 23.14j contre 73.68 j en 2020. Ce qui qui n’est pas une situation positive puisque ce
dernier prend plus de jours en CA.
1.1.3.5 Evolution du BFR
Tableau 40: évolution du BFR
Eléments 2019 2020
BFR 777 546,43 2 361 321,79
CAHT 18 333 960,77 9 633 716,39
Taux de rotation (1/2) 0,0424 0,2451
Délai d'écoulement (*360 j) 15,26 88,23

Commentaires :
Ce ratio mesure l’importance du BFR en nombre du CA. On remarque bien que le BFR de la
société prend de l’importance au fur et à mesure qu’on augmente en jours, puisque ce dernier

110
est seulement de 15.26 j 2019 contre 88.23 j 2020, donc cela se traduit par une situation non
avantageuse pour elle. Elle doit faire son possible afin de réduire son BRF.

L’approche dynamique : le tableau des flux de trésorerie


1.2.1 Construction du tableau
Le tableau des flux de trésorerie comme nous l’avons évoqué retrace tous les mouvements de
flux de la société sur une période donnée.

Tableau 41: Tableau des flux de trésorerie Auto Mecanika


Eléments 2020 2019
Activités opérationnelles :
Résultat net 2 262 599,46 1 263 521,14
(+ ) Dotations aux amortissements 432238,64 686510,21
(+)Valeur nette de cession 0,00 0,00
(-)Prix de cession des immobilisations 0,00 0,00
(+) charges financières 36 487,29 21 581,82
(-) Variation du BFR 1 583 775,36 777 546,43
I-Flux net de trésorerie provenant des activités opérationnelles 1 147 550,03 1 194 066,74
Activités d’investissement :
-Acquisition d’immobilisations (corporelles, incorporelles,
financières) 1 036 510,74 1 068 290,94
+Cession d’immobilisations (corporelles, incorporelles,
financières) 0,00 0,00
II-Flux net de trésorerie provenant des activités -1 068
d’investissement -1 036 510,74 290,94
Activités de financement :
(-) charges d'intérêts 726,67 49 108,60
(-) Dividendes versés 0 0
III-Flux net de trésorerie provenant des activités de financement -726,67 -49 108,60
IV-Augmentation nette de trésorerie ou équivalents de trésorerie
(I+II+II=VI-V) 110 312,62 76 667,20
V-Trésorerie ou équivalents de trésorerie à l’ouverture -389 620 ,57 401 416,19
VI-Trésorerie ou équivalents de trésorerie à la
clôture -279 307,95 478 083,39

1.2.2 Interprétation du tableau de flux de trésorerie :


C’est un tableau qui nous permet de scinder les flux de la société en trois (3) catégories :

➢ Les activités opérationnelles : ces flux constituent un indicateur important, dans la mesure
où elle permet à l’entreprise de savoir si ses opérations ont généré suffisamment de flux de
trésorerie. On remarque que les flux dégagés par ces activités sont positifs sur les deux (2)
années, soit 1 147 550.03 DH en 2020 contre 1 194 066.74 en 2019.

Ceci dit, Auto Mecanika dispose d’une capacité à générer des flux à partir de son activité,
qu’elle peut utiliser afin de renouveler son capital ou pour rémunérer son actionnaire. Par
ailleurs, même si ces flux sont positifs, ils enregistrent quand même une chute entre 2019

111
et 2020 en dépit de l’augmentation de son bénéfice de vente. On peut dire que cela est dû à
une importante variation de son BFR entre ces années. Soit environ le triple de 2019. Car
la variation de ce BFR vient de l’augmentation considérable des ventes. Généralement en
période de croissance, les stocks et les créances évoluent, mais sur nos 2 années d’étude on
a vu que ces derniers se sont dégradés en nombre de jours et pareillement le nombre de jours
du crédit clients à augmenter.

➢ Les flux liés aux activités d’investissements : Ils sont négatifs sur les 2 années soit,
-1 068 290,94 DH en 2019 et -1 036 510,74 DH en 2020. Ce qui est normal car la société
n’a réalisé que de nouveaux investissements, qui sont plus importants en 2019 qu’en
2020. Elle n’a pas effectué de cessions durant les 2 exercices. De gros investissements
requièrent une sortie importante de trésorerie, donc les flux sont généralement négatifs
pour la plupart des entreprises.

➢ Pour les flux liés à l’activité de financement : ils sont caractérisés par des sorties de
flux donc, les flux provenant de ces dernières sont également négatifs. Pour le cas
d’Auto Mecanika, ils sont beaucoup plus importants en 2019 qu’en 2020. Cela provient
des charges d’intérêts qui sont de 726.67 en 2020 contre 49 108.60 parce que sur les 2
années, on remarque l’absence de distribution des dividendes. L’augmentation de ces
charges d’intérêts est due à un important recours à l’extérieur en l’occurrence, les dettes
auprès des établissements de crédit ou des dettes fournisseurs.

➢ Nous terminons sur la variation négative de la trésorerie en 2020 et positive en 2019,


à hauteur de -279 307,95 en 2020 contre 478 083,39 en 2019. Ce qui signifie qu’elle a
beaucoup plus décaissé qu’encaissé en 2020. Au départ, même si les flux de trésorerie
provenant des activités opérationnelles étaient positifs mais pas suffisants pour
rémunérer son actionnaire, renouveler ses investissements etc… d’où un solde final de
trésorerie quasiment faible. Cela provient principalement de l’importance de la variation
de son BFR, qui s’il était plus faible ou même négatif, aurait été avantageux pour elle
en donnant une variation positive de la trésorerie en 2020.
De ce fait, elle doit porter une attention particulière à son BFR principalement ses
composantes telles que les créances, les stocks et les fournisseurs afin de réussir à le réduire.
Parce que si ce dernier est faible, elle augmenterait ses flux opérationnels qui pourront servir à
réaliser plus d’investissement et procurer plus de gains qui vont par la suite l’aider à accroitre
sa trésorerie.

L’impact de l’épidémie Covid 19 sur la santé financière de la société


La crise sanitaire de la Covid 19, ne sera pas mise aux oubliettes durant des siècles. Une histoire
de notre génération qui ne va pas se limiter là, mais les générations futures en parleront, dans
la logique où elle a mis un frein à tout et complètement chamboulé l’économie mondiale.
En effet 2020 est une année noire pour l’industrie automobile que ce soit au niveau national ou
mondial. Avec l’entrée en vigueur du confinement dans la région de Wuhan, berceau de la
pandémie, le flux de production au niveau mondial a pâti d’interruptions majeures sachant que
la région est un fournisseur de premier ordre pour les constructeurs automobiles européens,
américains et surtout sud-asiatiques.
De nombreux pays ont subi un effondrement important de la demande, que ça soit au niveau
national ou même mondial. A ce titre, l’Europe a enregistré un recul de 40% surtout dans les

112
pays les plus touchés tels que l’Espagne, le Royaume Uni. L’industrie automobile marocaine
est concernée par cette situation alarmante en particulier en Europe d’autant que le Maroc est
fortement lié aux constructeurs européens.
Au Maroc, tous les secteurs ont été impactés, mais beaucoup plus et surtout le secteur
automobile qui a subi une forte régression. Des études ont montré que l’industrie a enregistré
dès le premier semestre de 2020 une baisse du chiffre d’affaires, soit 13.9 milliards. Les chiffres
à l’export le montrent : entre janvier et juillet, les exportations automobiles du Maroc ont baissé
de près de 35,3% dans la filière construction. Une situation qui déteint également sur l’ensemble
de l’écosystème.
1.3.1 Son impact sur le groupe Renault Maroc :
L’industrie automobile est un des secteurs industriels qui a été le plus touché par la crise du
Covid-19, comme précédemment évoqué, ce dernier a souffert de l’arrêt de la production et
donc de la perturbation des chaines d’approvisionnement, mais aussi de la baisse de la demande.
Principale locomotive du secteur au Maroc, Renault n’a pas échappé à ce contexte de crise.
Entre mi-mars et fin avril, les deux sites industriels du Groupe en l’occurrence Tanger et
Casablanca (Somaca) ont pu reprendre mais d’une façon graduelle leur activité.
« Le Groupe a adapté et continue d’adapter l’activité en fonction de la demande fluctuante tant
locale que dans nos marchés d’exportations. Pour le Groupe Renault, la reprise du secteur
automobile au Maroc est liée à celle de nos pays d’export car nous exportons plus de 90% de
notre production », indique le DG du groupe, Marc Nassif quand on l’interroge sur l’impact
de cette crise sur les activités du premier exportateur automobile du pays.
Côté activité, production et ventes, il n’y a pas de mystère. Dépendant à 90% de l’export, le
groupe Renault Maroc subit directement les vicissitudes du marché automobile mondial, d’où
la dégradation d’une part de sa situation financière.
1.3.2 Son impact sur Auto Mecanika :
La société est une agence de la locomotive Renault Commerce Maroc, elle est son principal
fournisseur et en même temps son client potentiel. Et comme nous avons pu constater, la
régression qu’a connue ce grand Groupe marocain de la Covid 19, Auto Mecanika ne reste pas
non plus à l’égard de cela.
Nous avons vu dans la section consacrée à l’analyse de la santé financière de la société, que la
société est de moins en moins performante depuis l’apparition de la pandémie. Sa santé
financière est en danger, elle ne faisant pas recours à l’extérieur dans les années précédentes
mais on a pu remarquer qu’en 2020 la société a fait appel à l’endettement. Aussi bien des dettes
à long terme (dettes de financement) que ceux à court terme (découverts bancaires).
Par ailleurs, l’offre et la demande de la société ont été fortement impacté, cela s’explique par la
régression importante qu’a connu le chiffre d’affaires en passant de 18 333 960,77 en 2019 à 9
633 716.39, soit le double.
Les ventes ont baissé alors que les dépenses comme les charges fixes, le loyer, les charges du
personnel, restent intactes. Elle doit non seulement payer tous ceux-ci avec moins de profit,
mais également s’acquitter de ses dettes de financement et aussi les dettes fournisseurs.

113
Pour remédier à cela et afin de limiter ces effets négatifs de la pandémie Covid 19 sur cette
année 2020, l’autorité des Normes comptable recommande que la société soit à même :
-De mesurer les conséquences de l’épidémie sur sa performance 2020 et sa situation financière,
afin notamment de distinguer ses effets ponctuels des fondamentaux de l’activité et de fonder
de manière rigoureuse les dispositions à prendre pour surmonter les difficultés rencontrées ;
-De disposer d’un outil de communication permettant d’échanger de façon objective, réaliste
et pertinente avec l’ensemble de ses parties prenantes.
Vu que c’est une société qui a l’obligation de présenter des comptes annuels, nous la suggérons
d’établir à titre volontaire des comptes et situations intermédiaires qui la permettrons de
mesurer de façon raisonnable les impacts de l’épidémie Covid-19, de prendre en compte les
mesures de soutien dont ellesa bénéficié et de présenter sa performance et sa situation financière
à une date choisie par elle-même dans l’objectif de maîtriser l’évolution de sa situation
financière. Compte tenu du climat d’incertitude général, les informations doivent être
équilibrées entre des hypothèses pessimistes et des hypothèses optimistes.

114
Conclusion
Pour conclure, nous pouvons dire que la situation financière d’Auto Mecanika est bonne au
regard des calculs qui viennent d’être effectués et à travers les résultats obtenus.
Au demeurant, nous avons abordé dans un premier temps les différents retraitements et
reclassements à effectuer au niveau de ses états financiers en l’occurrence le bilan, qui après
retraitements reflète une image plutôt fidèle de sa santé financière. A travers ce travail nous
avons pu constater que la société possède beaucoup plus d’élément circulant, chose qui
détermine le but même de son activité qui est commerciale ; à la suite de cela nous avons aussi
remarqué qu’elle dispose quelques biens matériels et aussi des ressources suffisantes pour
assurer le financement de ces emplois.
En second lieu, nous avons vu l’analyse de l’équilibre financier à la suite de laquelle nous avons
conclu que la société est en bonne équilibre financier, par conséquent elle respecte non
seulement la règle de l’équilibre financier et dispose en plus de cela une marge de sécurité.
C’est-à-dire que ses ressources à long terme financent ses emplois à long terme et l’excédent
dégagé pourra servir à financer son BFR pourquoi pas envisager d’alimenter la trésorerie.
Cependant, l’analyse du bilan n’est pas isolée de l’analyse du CPC, ils se complètent, le CPC
nous a permis d’effectuer une analyse de l’activité d’Auto Mecanika dans le but de voir
comment se forme son résultat, et de voir également son niveau d’autofinancement. De ce fait
l’activité de la société, malgré les difficultés auxquelles elle est confrontée, est rentable et elle
dégage également un potentiel d’autofinancement. Ainsi les ratios viennent en renfort à toutes
ces études financières qui permettent d’avoir une vision de l’évolution de la situation de la
société dans le temps, et de voir sa solvabilité d’une façon générale.
Par ailleurs, comme cette méthode des ratios est une méthode plutôt statique. Nous avons jugé
nécessaires de mener une autre étude plus dynamique qui est le tableau de flux de trésorerie. Il
nous a permis de voir et d’appréhender la variation de la trésorerie au cours de l’année 2019-
2020, et de voir comment elle est influencée par les différents cycles ou activités de la société.
Enfin l’impact de la société par la pandémie Covid 19, dans laquelle nous avons constaté un
fort impact de ce dernier sur le résultat de la société et même de son indépendance financière.
Car la société s’est beaucoup plus endettée au cours de l’année 2020, qui est l’année du début
de cette crise, mais Auto Mecanika n’est pas le seul touché par ce mystère, car ça remonte de
sa chaine d’approvisionnement et également de son principal client en l’occurrence (Renault
Commerce Maroc).

115
Conclusion de la deuxième partie
A la fin de cette deuxième partie, nous pouvons dire que la société Auto Mecanika malgré son
démarrage récent, arrive à se faire une bonne place et une bonne réputation dans son secteur
tout comme la Société Mère.

Ainsi l’analyse de la SARLAU nous montre qu’elle vient de démarrer avec peu de moyens
mais, cela n’a pas mis un frein à son ambition de se faire une place au sein de son secteur
d’activité qui est l’automobile. Elle a mis en place plusieurs stratégies dans le but de mieux se
positionner et d'accroître au fil des années sa performance. Auto Mecanika est une société qui
est orientée qualité produit ainsi que le bien être de son capital humain. Tout ceci constitue pour
elle une source de la performance.

Mis à part son parcours marquant, elle a rencontré pas mal d’obstacles, mais arrive à les
dépasser, à travers son analyse par les différents indicateurs financiers comme le FRNG, le
BFR, la TN ainsi que son SIG etc… Nous avons pu remarquer qu’elle dispose des ressources
pour s’assurer une bonne situation financière, même si sur les nos 2 années d’études elle a
enregistré une variation négative de la trésorerie en 2020.

De ce fait, nous pouvons affirmer que nous avons atteint notre objectif qui consiste à évaluer la
performance de la société par le biais de l’analyse financière à travers cette dernière partie.

116
CONCLUSION GENERALE
Faire une analyse financière d’une société n’est pas chose aisée, au vu des données
volumineuses auxquelles l’analyste a besoin. L’analyse financière doit faire partie du quotidien
de l’entreprise vu le nombre de challenges auxquels elle doit faire face aussi bien en interne
qu’à l’externe.

Par conséquent, l’entreprise doit être à même de se situer en termes des biens, les ressources
dont elle dispose, qui vont lui offrir la possibilité d’atteindre ses objectifs. Ainsi cette analyse
financière permet à l’entreprise non seulement de recenser tous ses besoins mais également de
trouver un moyen de financement de ces derniers. L’entreprise à travers cette analyse arrive à
faire le point sur ses forces et ses faiblesses et déployer des moyens afin de remédier à ses
défaillances en mettant en place des nouvelles stratégies dans un souci d’améliorer sa
performance. L’analyse financière par le biais de ses différents indicateurs constitue un outil
clé quant à l’amélioration de la performance d’une entreprise, raison pour laquelle nous nous
sommes posé la question centrale à savoir : Quelle place occupe l’analyse financière dans le
cadre de la performance des sociétés ?

Ainsi à travers ce projet, nous avons essayé d’apporter les éléments de réponse à notre
problématique. En effet, nous nous sommes intéressés à la société Auto Mecanika dans laquelle
nous avons passé notre stage pour réaliser ce travail.

Au demeurant nous avons pu mener dans la première partie de notre travail, une
recherche documentaire dans laquelle nous avons défini l’analyse financière comme étant un
outil d’aide à la décision et l’élément premier de mesure de la performance d’une entreprise.
Ensuite nous avons énuméré les différents documents de base dont nous aurions besoin afin
d’atteindre notre objectif d’analyse.

Dans la deuxième partie, nous avons procédé dans un premier temps à la présentation ainsi
qu’aux différents retraitements du bilan comptable selon l’approche fonctionnelle, qui après
retraitements et reclassements reflète une image fidèle du patrimoine et du résultat de
l’entreprise ; à travers cet outil nous avons effectué également l’analyse de l’équilibre financier
de la société dans lequel nous avons étudié le FRNG, le BFR et la TN. Quant au deuxième outil
qui est le (CPC), il nous a permis d’analyser l’activité de la société en renseignant les sources
de la formation du résultat dégagé et les différentes rentabilités.
Par la suite, les ratios viendront compléter cette analyse en donnant à la société l’opportunité
de faire une comparaison et de voir son évolution dans le temps et dans l’espace.
Enfin, nous ajoutons à cela une approche plus dynamique par les flux de trésorerie qui nous a
permis de savoir comment la société passe d’un état de solde initial à un état de solde final en
recensant toutes les entrées et sorties de la société des 2 (deux) années d’exercices.

Par ailleurs, après avoir appliqué aux données d’Auto Mecanika, les différentes techniques
précédemment évoquées, nous avons constaté que sa situation financière se présente de la façon
suivante :

117
✓ La règle de l’équilibre financier est respectée c’est-à-dire que qu’elle a le cas suivant :
(FRNGBFR et TN0), par conséquent elle dispose d’une marge de sécurité ;
✓ L’activité de la société est rentable avec une capacité d’autofinancement moyenne en
progression ;
✓ La société est solvable d’une façon générale sur le long terme et une solvabilité très
restreinte sur le court terme, elle dégage également des rentabilités positives ;
✓ La société fait recours à l’endettement donc n’est pas totalement indépendantes vis-à-
vis de ses créanciers;
✓ Le tableau de flux de trésorerie fait ressortir un solde positif en 2019 et négatif en 2020.
Mais cela n’est pas très alarmant, car nous ne sommes que sur 2 années peut être qu’elle
va s’améliorer sur les autres années à venir.

En dépit d’une situation financière qui paraît bonne, nous dressons tout de même un certain
nombre de recommandations qui peuvent contribuer à améliorer sa performance.

✓ Mettre en place un organe de prévision afin de projeter la société dans l’avenir. Car un
plan prévisionnel bien établi permet d’avoir une visibilité sur les différentes rentabilités
futures de la société et surtout de prévenir les différents aléas ou risques qui plane sur
elle, afin de limiter ou inhiber leur impact sur le résultat et donc sur la performance de
la société.

✓ Le BFR, car ce dernier a radicalement augmenté en 2020 soit le triple de celui de l’année
précédente, après analyse. Cela est dû au grand décalage entre les encaissements et les
décaissements qui proviennent d’une augmentation du délai du crédit client et une baisse
de la durée moyenne de remboursement des dettes fournisseurs. Vu que celui-ci
augmente par ces éléments, donc elle doit jouer sur ces derniers pour réduire son BFR
en procédant notamment à un suivi strict des délais de créances et différée ceux des
fournisseurs ou d’ailleurs, augmenter son FRNG cela l’aidera à réduire explicitement
son BFR et aussi avoir un excédent de trésorerie.

✓ La TN qui dégage des soldes positifs doit être utilisée pour effectuer des placements
afin de le fructifier pour subvenir aux soldes de trésorerie qui sont négatifs.

✓ Faire un suivi de près du niveau de la rentabilité, car une baisse de ce dernier s’explique
généralement par l’abondance des charges et la réalisation de nouveaux investissements.
Donc elle doit limiter ou réduire ses charges surtout fixes, car celles qui sont variables
le sont d’une période à une autre. En effet, nous avons eu l’occasion d’assister lors de
notre expérience dans la société à un travail, durant lequel nous avons constaté une
rentabilité mensuelle négative et cela s’expliquait par le fait que ses charges de
structures avaient pris de l’ampleur. Donc pour éviter ce genre de perte, elle doit faire
son maximum afin de maîtriser ses coûts.

118
Par ailleurs, ce travail n’est pas exempt de limite, la première limite que nous pouvons citer est
bien évidemment celle du manque d’informations sur le secteur d’activité de la société. Dans
la mesure où les ratios calculés autours de ce travail n’ont de réel sens que s’ils sont comparés
aux données du même secteur d’activité afin de connaître le positionnement de la société
relativement à la concurrence. La deuxième limite est liée aux données de la société sur un
nombre de période assez vaste, car l’analyse financière sur une période de deux années paraît
insuffisante pour avancer un pronostic sur la performance globale de la société.

En outre, la crise sanitaire de la pandémie Covid 19, qui a considérablement impacté l’économie
à l’échelle nationale mais également à l’échelle internationale. Le Groupe Renault a enregistré
d’énormes pertes, vu que ses filiales et ses sites de production entre autres Renault Commerce
Maroc et Renault Tanger Exploitation ont dû arrêter la production sur une période donnée.
Ensuite ils ont repris mais à une allure très réduite. Notre société est une agence RCM par
conséquent, elle aussi a été impactée négativement. RCM est non seulement son principal
fournisseur mais aussi son client potentiel.

Ce travail peut être complété en répondant à d’autres interrogations comptables portant sur le
même cas. On pourrait se poser la question à savoir : est-ce qu’Auto Mecanika ne devrait-elle
pas procéder à une ouverture de son capital ? Comment se présentera sa situation financière
après cette augmentation ? Quel impact ceci aura sur sa performance ?

119
Annexes
Annexe 1: Actif-bilan modèle normal PCM .......................................................................... 121
Annexe 2: Bilan-Passif, modèle normal PCM ....................................................................... 122
Annexe 3: CPC, modèle normal PCM ................................................................................... 123
Annexe 4: Exemple : Les flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles (cités par
l’IAS7):................................................................................................................................... 125
Annexe 5: Exemple : Les flux de trésorerie provenant des activités d’investissement (cités par
l’IAS7) :.................................................................................................................................. 126
Annexe 6 : Exemple : Les flux de trésorerie provenant des activités de financement (IAS7) :
................................................................................................................................................ 127
Annexe 7:Logo d’Auto Mecanika .......................................................................................... 128

120
Annexe 1: Actif-bilan modèle normal PCM

121
Annexe 2: Bilan-Passif, modèle normal PCM

122
Annexe 3: CPC, modèle normal PCM

123
124
Annexe 4: Exemple : Les flux de trésorerie provenant des activités
opérationnelles (cités par l’IAS7):
▪ Les entrées de trésorerie provenant de la vente de biens et de la prestation de services,
▪ Les entrées de trésorerie provenant de redevances, d’honoraires, de commissions et
d’autres produits,
▪ Les sorties de trésorerie envers les membres du personnel ou pour leur compte,
▪ Les entrées et les sorties de trésorerie d’une entreprise d’assurance relatives aux primes
et aux sinistres, aux rentes et autres prestations liées aux polices d’assurances,
▪ Les sorties de trésorerie ou remboursement d’imports sur le résultat, à moins qu’ils ne
puissent être spécifiquement associés aux activités de financement et d’investissement,
▪ Les entrées et les sorties de trésorerie provenant de contacts détenus à des fins de
négoce ou de transaction.

125
Annexe 5: Exemple : Les flux de trésorerie provenant des activités
d’investissement (cités par l’IAS7) :
▪ Les sorties de trésorerie effectuées pour l’acquisition d’immobilisations corporelles,
incorporelles et d’autres actifs à LT. Ces sorties comprennent les frais de développement
inscrits à l’actif et les dépenses liées aux immobilisations corporelles produites par
l’entreprise pour elle-même,
▪ Les entrées de trésorerie découlant de la vente d’immobilisations corporelles,
incorporelles et d’autres actifs à LT,
▪ Les sorties de trésorerie effectuées pour l’acquisition d’instruments de capitaux propres
ou d’emprunts d’autres entreprises et de participations dans des coentreprises (autres
que les sorties effectuées pour les instruments considérés comme des équivalents de
trésorerie ou détenus à des fins de négoce ou de transaction),
▪ Les entrées de trésorerie relatives à la vente d’instruments de capitaux propres ou
d’emprunts d’autres entreprises, et de participations dans des coentreprises (autres que
les sorties effectuées pour les instruments considérés comme des équivalents de
trésorerie ou détenus à des fins de négoce ou de transactions),
▪ Les avances de trésorerie et de prêts qui sont faits à des tiers (autres que les avances et
prêts consentis par une institution financière) ;
▪ Les entrées de trésorerie découlant du remboursement d’avances et de prêts consentis à
des tiers (autres que les avances et prêts faits par une institution financière),

126
Annexe 6 : Exemple : Les flux de trésorerie provenant des activités de
financement (IAS7) :

▪ Les entrées de trésorerie provenant de l’émission d’actions ou d’autres instruments de


capitaux propres,
▪ Les sorties de trésorerie envers les actionnaires pour acquérir ou racheter les actions de
l’entreprise,
▪ Les produits de l’émission d’emprunts obligataires, d’emprunts ordinaires, de billets de
trésorerie, d’emprunts hypothécaires et autres emprunts à court ou long terme,
▪ Les sorties de trésorerie pour rembourser des montants empruntés,
▪ Les paiements effectués par un preneur dans le cadre de la réduction du solde de la dette
relative à un contrat de location-financement.

127
Annexe 7:Logo d’Auto Mecanika

128
Bibliographie :
Les ouvrages :
➢ AMELON, Jean-louis Gestion financière (états financiers-IFRS, politique financière
investissements, gestion internationales), 4e édition, Maxima, Paris, 2004, 128 P.

➢ BERNET-Rollande,Luc,Pratique financière 2eedition, Dunod, Paris 2015, 195 p.

➢ CAPPELLETTI Laurent, Le contrôle de gestion de l’immatériel : (une nouvelle


approche du capital humain), Dunod, Paris , Dunod, 2012, P16

➢ COHEN, Elie. Gestion Financière de l’entreprise et Développement Financier. 1 e


édition. Collection n°46. France : Edicef, 1991, P302.

➢ DEISTING, Florent et LAHILLE, Jean-Pierre. Analyse financière (Aide-mémoire). 5e


édition. Malakoff : Dunod, 2017, 222 p.

➢ GUYVARC’H, Annaick analyse financière, e-theque, Lille, 2004, 105 P.

➢ GRANDGUILLOT, Béatrice et GRANDGUILLOT, Francis. Analyse financière : Les


points clés pour réussir une analyse financière ou un diagnostic financier. 9e édition.
Collection « En Poche ». Issy-les-Moulineaux : Gualino, 2019, 52 p.

➢ GRANDGUILLOT, BEATRICE, FRANCIS, l’essentiel de l’analyse financière, 14e


edition,Gualino, Pari,2016, 135 p.

➢ GRANDGUILLOT, Béatrice et Francis. L’Analyse financière : Analyse de l'activité et


du risque d'exploitation - Analyse fonctionnelle - Analyse patrimoniale - Ratios -
Tableau de financement - Éléments prévisionnels. 23e édition. Collection « Les Zoom’s
». Issy-les-Moulineaux : Gualino, 2019, 244 p.

➢ GRANDGUILLOT, Francis. Analyse financière : Activité et performance de


l'entreprise - Structure financière et équilibre financier -Tableau de flux - Analyse
financière de la Banque de France.16e édition. Collection « Mémentos ». Issy-les-
Moulineaux : Gualino, 2019, 190 p.

➢ JOSSETTE Jean, PEYRARD, Max, analyse financière (normes française et


internationales IAS/IFRS)9e édition ,vuibert Paris,2006, 293 p.

➢ KARIOTIS, catherine, Analyse financière internationale (stratégie, évaluation


financière et gestion d’actif), 1e édition, Gualino , Paris ,2020, 345 p.

➢ LEGROS, Georges. Mini manuel de finance d’entreprise : cours et exos.1 e édition.


Paris : Dunod, 2010, 224 p.

➢ MARION, Alain, Analyse financière : Concepts et méthodes. 6e édition. Collection«


Management Sup ». Paris : Dunod, 2015, 335 P.
129
➢ MARION, Alain, Alain ASQUIN, Christophe EVERAERE, Didier VINOT et Michel
WISSLER. Diagnostic de la performance de l’entreprise : concepts et méthodes. Paris :
Dunod, 2012, 315 p.

➢ MOREL, Gervais et ARTHAUD, Olivier. Les documents de synthèse de l'entreprise :


Aide à la lecture de la liasse fiscale, à l'analyse financière et à l'évaluation de l'entreprise.
12e édition. Paris : RB Edition, 2018, 326 p.

➢ PHILIPPE, Thomas. Analyse financière : Approche internationale CFA. 2e édition.


Collection « Master ». Paris : RB édition, 2018, 247 p.

➢ SABBAH, Sabrina. L’essentiel de l’analyse financière : Une lecture éclairée des


comptes de l'entreprise.2e édition. Collection « les carrés ». Issy-les-Moulineaux :
Gualino, 2019, 164 p.

➢ THIBIERGE, Christophe, Analyse financière, 6e edition, Vuibert, Paris,2016, 168 P.


Cours:
➢ Abdellatif, MARGHICH, Professeur de l’enseignement supérieur à l’Ecole Nationale
de Commerce et de Gestion Fès, Cours « les normes comptables internationales
IFRS/IAS », S9-Option Gestion Comptable et Financière, 2019-2020.
➢ Asmaa Alaoui Taib, Professeure de l’enseignement supérieur à l’Ecole Nationale de
Commerce et de Gestion Fès, cours « Stratégie financière », S8-Option Gestion
Financière et Comptable, 2019-2020.
➢ ERRABIH, Samir. Professeur à l’école Nationale de Commerce et de Gestion Fès.
Cours « Analyse et diagnostic financier », S4-Tronc commun, 2016-2017.
MARGHICH, Abdellatif. Professeur de l’enseignement supérieur à l’Ecole Nationale.
Thèse et mémoires :
➢ Mme Sana Kharrat, « L’innovation organisationnelle et technologique comme enjeux
de la performance et de la pérennité des entreprises dans le secteur des télécoms: Le
cas des opérateurs de télécommunications mobiles en Tunisie » thèse de doctorat de
l’Université Paris-Saclay.
➢ IBRAHIM Mariam, « Analyse Financière des sociétés : cas de Maroc Modis »,
mémoire de fin de cycle à l’Ecole Nationale de Commerce et de Gestion de Fès, 2019.
Webographie :
• https://www.advaloris.ch/nos-services/intelligence-organisationnelle/bonnes-
strategies-doptimisation-organisationnelle-entreprises/diagnostic-dentreprise-
diagnostic-organisationnel
• https://solutions-horizon.com/management-de-transition/expertise/diagnostic-
entreprise/
• https://cours.etsmtl.ca/mti820/public_docs/acetates/SaadChafki-
LaGestIonDePerformance.pdf
• Modèle normal du Bilan et du CPC : https://fr.slideshare.net/nextma/mise-en-
conformitmodulefinancemaroc

130
Table des matières
Remerciements ................................................................................................ 2
Dédicace .......................................................................................................... 3
Résumé ............................................................................................................ 4
Abstract ........................................................................................................... 5
Sommaire ........................................................................................................ 6
Liste des abréviations ...................................................................................... 7
Liste des tableaux ............................................................................................ 9
Listes des figures ........................................................................................... 10
INTRODUCTION GENERALE .................................................................. 11
PREMIERE PARTIE : .................................................................................. 14
Introduction de la partie ............................................................................... 15
CHAPITRE I : GENERALITE SUR L’ANALYSE FINANCIERE ET LA
PERFORMANCE AU SEIN DE L’ENTREPRISE ..................................... 16
SECTION 1 : CADRE THEORIQUE DU DIAGNOSTIC ET L’ANALYSE
FINANCIERE ............................................................................................... 16
1 Le concept du diagnostic financier dans une entreprise ............................... 16
Définition : .............................................................................................. 16
Les formes du diagnostic dans l’entreprise : .......................................... 17
1.2.1 Le diagnostic interne : ...................................................................... 17
1.2.2 Le diagnostic externe : ..................................................................... 17
Les différents types du diagnostic : ........................................................ 18
Comment réussir son diagnostic :........................................................... 18
2 Les concepts de base de l’analyse financière ................................................ 18
L’évolution historique de l’analyse financière : ..................................... 18
Définitions : ............................................................................................ 19
But et mission de l’analyse financière: ................................................... 20
L’objectif de l’analyse financière : ......................................................... 20
Les domaines d’application de l’analyse financière :............................. 21
Les méthodes de l’analyse financière ..................................................... 23
Les procédures de l’analyse financière :................................................. 23

131
Les contraintes liées à l’analyse financière : .......................................... 23
SECTION 2 : LA NOTION DE LA PERFORMANCE AU SEIN DE
L’ENTREPRISE ........................................................................................... 24
Origine et Définition :............................................................................. 24
Logique d’évaluation de la performance : .............................................. 25
La gestion de la performance : ............................................................... 26
2.3.1 Le tableau de bord prospectif : ......................................................... 26
2.3.1.1 Définition : .................................................................................... 26
2.3.1.2 Objectifs : ...................................................................................... 26
2.3.1.3 Son utilité : .................................................................................... 26
SECTION 3 : LES DOCUMENTS DE BASE DE L’ANALYSE
FINANCIERE ............................................................................................... 28
Les sources d’informations de l’analyse financière ............................... 28
2.1.1 Sources d’informations comptables : ............................................... 28
2.1.1.1 Le bilan comptable : ...................................................................... 28
2.1.1.1.1 Définition :................................................................................ 28
2.1.1.1.2 La structure du bilan comptable : ............................................. 28
2.1.1.2 Le compte de résultat : .................................................................. 31
2.1.1.2.1 Définition :................................................................................ 31
2.1.1.2.2 La structure du CPC : ............................................................... 31
2.1.1.3 L’annexe comptable : .................................................................... 32
2.1.1.3.1 Définition :................................................................................ 32
2.1.1.3.2 Contenu de l’annexe comptable ............................................... 32
2.1.2 Les sources extracomptables : .......................................................... 33
Les approches du bilan : ......................................................................... 35
2.2.1 Le bilan financier : ........................................................................... 35
2.2.1.1 Présentation du bilan financier :.................................................... 35
2.2.1.2 Les objectifs du bilan financier : ................................................... 35
2.2.1.3 Présentation du bilan sous forme de tableau: ................................ 35
2.2.1.4 Les retraitements et reclassements à effectuer : ............................ 36
2.2.1.4.1 Au niveau de l’actif : ................................................................ 36
2.2.1.4.2 Au niveau du passif : ................................................................ 36
132
2.2.1.5 La présentation des retraitements du bilan fonctionnel : .............. 37
2.2.2 Le bilan fonctionnel : ....................................................................... 37
2.2.2.1 Définition : .................................................................................... 37
2.2.2.2 Les objectifs du bilan fonctionnel : ............................................... 38
2.2.2.3 Structure du bilan fonctionnel : ..................................................... 38
2.2.2.4 Les retraitements et reclassements à effectuer : ............................ 39
2.2.2.4.1 Au niveau de l’actif : ................................................................ 39
2.2.2.4.2 Au niveau passif : ..................................................................... 39
2.2.2.4.3 Tableau du bilan fonctionnel retraité : ..................................... 40
SECTION 4 : LA CONTRIBUTION DE L’ANALYSE FIANANCIERE A
LA PERFORMANCE GLOBALE DE L’ENTREPRISE ............................ 41
L’importance de l’analyse financière sur la performance d’entreprise : 41
Typologie de la performance : ................................................................ 42
Les indicateurs de la performance : ........................................................ 43
2.3.1 Les indicateurs qui ont un impact immédiat sur les résultats de
l’entreprise..................................................................................................... 43
2.3.2 Les indicateurs qui ont un impact à plus long terme sur les résultats
de l’entreprise. ............................................................................................... 44
La performance financière : .................................................................... 45
Conclusion..................................................................................................... 46
CHAPITRE 2 : LES METHODES DE L’ANALYSE FINANCIERE ........ 47
SECTION 1 : L’ANALYSE DE L’ACTIVITE ........................................... 47
1 Soldes intermédiaires de gestion :................................................................. 47
Définition : .............................................................................................. 47
Les objectifs ............................................................................................ 48
La structure des soldes ou la présentation .............................................. 48
1.3.1 La marge commerciale ..................................................................... 48
1.3.2 La production de l’exercice : ............................................................ 48
1.3.3 La valeur ajoutée : ............................................................................ 49
1.3.4 L’excédent brut d’exploitation (EBE) :............................................ 49
1.3.5 Le résultat d’exploitation : ............................................................... 50
1.3.6 Le résultat financier : ........................................................................ 50
133
1.3.7 Le résultat courant avant impôt (RCAI) :......................................... 50
1.3.8 Le résultat exceptionnel : ................................................................. 51
1.3.9 Le résultat net : ................................................................................. 51
1.3.10 Les plus-values et les moins-values sur cessions d’éléments d’actif :
51
Les modifications à apporter au SIG : .................................................... 52
La formation du tableau de résultat : ...................................................... 53
2 La capacité d’autofinancement ..................................................................... 54
Définition : .............................................................................................. 54
Les objectifs de la CAF : ........................................................................ 54
Mode de calcul :...................................................................................... 54
L’autofinancement : ................................................................................ 56
SECTION 2 : L’ANALYSE STATIQUE DE LA STRUCTURE
FINANCIERE ............................................................................................... 56
1 L’approche fonctionnelle de l’équilibre financier : ...................................... 56
Le fond de roulement net global (FRNG) : ............................................ 57
1.1.1 Méthode de calcul du FRNG :.......................................................... 57
1.1.2 L’interprétation du FR :.................................................................... 58
Le besoin en fonds de roulement (BFR) : .............................................. 60
1.2.1 Le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE) : .............. 61
1.2.2 Le besoin en fonds de roulement hors exploitation (BFRHE) :....... 61
1.2.3 Interprétation du BFR :..................................................................... 62
1.2.4 BFR normatif :.................................................................................. 63
La Trésorerie net : ................................................................................... 63
1.3.1 Calcul de la trésorerie nette .............................................................. 64
1.3.2 Interprétation de la trésorerie nette : ................................................ 64
2 L’approche financière de l’équilibre financier ............................................. 66
Le fonds de roulement financier ou permanent : .................................... 66
2.1.1 Calcul du FRF : ................................................................................ 66
SECTION 3: LA METHODE DES RATIOS............................................... 67
1 Définition d’un ratio : ................................................................................... 67
2 L’utilité des ratios : ....................................................................................... 67
134
3 Les différents types de ratios : ...................................................................... 68
Les ratios d’activité : .............................................................................. 68
Les ratios de la structure financière : ...................................................... 69
Les ratios de rentabilité :......................................................................... 69
3.3.1 L’effet de levier : .............................................................................. 70
4 Les limites et insuffisances de la méthode des ratios ................................... 71
SECTION 4 : L’ANALYSE DYNAMIQUE DE LA SITUATION
FINANCIERE ET DE LA TRESORERIE ................................................... 71
1 Tableaux des flux de trésorerie : .................................................................. 72
Définition : .............................................................................................. 72
L’utilité du TFT : ................................................................................... 73
Le contenu du TFT : ............................................................................... 73
1.3.1 La fonction d’exploitation ou activités opérationnelles : ................. 73
1.3.2 Les activités d’investissement : ........................................................ 73
1.3.3 Les activités de financement : .......................................................... 73
LA CONSTRUCTION DU TFT ............................................................ 74
1.4.1 La méthode directe : ......................................................................... 74
1.4.2 La méthode indirecte : ...................................................................... 75
Conclusion..................................................................................................... 76
Conclusion de la partie .................................................................................. 77
DEUXIEME PARTIE : L’APPORT DE L’ANALYSE FINANCIERE A LA
PERFORMANCE DES SOCIETES : CAS D’AUTO MECANIKA ........... 78
Introduction de la partie ............................................................................... 79
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA SOCIETE ................................. 80
SECTION 1 : HISTORIQUE ET ORGANISATION DU GROUPE
RENAULT .................................................................................................... 80
Présentation Secteur automobile : .......................................................... 80
Renault monde ........................................................................................ 81
1.2.1 Historique du groupe : ...................................................................... 81
1.2.2 L’Alliance Renault-Nissan ............................................................... 83
1.2.3 Evolution du Groupe Renault :......................................................... 83
1.2.4 La chronologie de DACIA ............................................................... 85
135
1.2.5 La stratégie de positionnement Renault ........................................... 85
1.2.6 La diversification des branches Renault : ........................................ 86
Renault Maroc ........................................................................................ 87
1.3.1 Sa création : ...................................................................................... 87
1.3.2 Stratégie de Renault Commerce Maroc ........................................... 88
1.3.3 Objectifs, mission et valeurs de la société ....................................... 88
1.3.4 L'environnement de la société .......................................................... 88
SECTION 2: LA PRESENTATION ET STRUCTURE
ORGANISATIONNELLE DE LA SOCIETE AUTO MEKANIKA .......... 90
Sa création............................................................................................... 90
La fiche d’identité de la société AUTO MEKANIKA ........................... 90
Organigramme de la société ................................................................... 91
....................................................................................................................... 91
....................................................................................................................... 91
La description des services d’AUTO MEKANIKA............................... 92
1.4.1 Vente de véhicules neufs : ................................................................ 92
1.4.2 Atelier mécanique : .......................................................................... 92
1.4.3 Magasin pièces de rechanges : ......................................................... 92
1.4.4 Service commercial : ........................................................................ 92
1.4.5 Services comptabilité : ..................................................................... 92
1.4.6 Service finance et contrôle de gestion :............................................ 93
1.4.7 Service ressources humaine : ........................................................... 93
Positionnement Auto Mekanica : Stratégie de différenciation par la qualité
de service .......................................................................................................... 93
Conclusion..................................................................................................... 94
CHAPITRE 2 : LE ROLE DE L’ANALYSE FINANCIERE DANS LE
CADRE DE LA PERFORMANCE D’AUTO MECANIKA ....................... 95
SECTION 1 : PRESENTATION ET RETAITEMENT DU BILAN
FONCTIONEL.............................................................................................. 95
Elaboration du bilan fonctionnel : .......................................................... 95
1.1.1 Les retraitements et reclassements : ................................................. 95
1.1.2 Le bilan fonctionnel 2019................................................................. 96

136
1.1.3 Le bilan fonctionnel 2020................................................................. 96
Les bilans fonctionnels en grandes masses : .......................................... 96
1.2.1 Bilan en grandes masses 2019 .......................................................... 97
1.2.2 Bilan en grandes masses 2020 :........................................................ 97
SECTION 2 : L’ANALYSE DE L’EQUILIBRE FINANCIER .................. 98
L’analyse du FRNG ................................................................................ 98
1.1.1 Le FRNG par le haut du bilan : ........................................................ 98
1.1.2 Le FRNG par le bas du bilan :.......................................................... 99
L’analyse du BFR : ................................................................................. 99
La trésorerie nette : ............................................................................... 100
1.3.1 Interprétation de la TN : ................................................................. 101
SECTION 3 : L’ANALYSE DE L’ACTIVITE ......................................... 101
Etablissement des soldes intermédiaires de gestion : ........................... 101
1.1.1 Les retraitements des SIG............................................................... 101
1.1.2 Le tableau de formation des résultats : ........................................... 102
La capacité d’autofinancement et l’autofinancement :......................... 104
SECTION 4 : LA METHODE DES RATIOS ET L’ANALYSE
DYNAMIQUE PAR LES FLUX................................................................ 105
L’approche statique : les ratios ............................................................. 105
1.1.1 Les ratios de la structure financière : ............................................. 105
1.1.1.1 Le financement permanent : ........................................................ 105
1.1.1.2 L’autonomie financière : ............................................................. 105
1.1.1.3 La solvabilité générale : .............................................................. 106
1.1.1.4 La liquidité générale :.................................................................. 106
1.1.1.5 La liquidé réduite : ...................................................................... 106
1.1.1.6 La liquidité immédiate : .............................................................. 107
1.1.2 Les ratios de la rentabilité .............................................................. 107
1.1.2.1 La rentabilité commerciale :........................................................ 107
1.1.2.2 La rentabilité économique : ......................................................... 108
1.1.2.3 La rentabilité financière : ............................................................ 108
1.1.3 Les ratios d’activité : ...................................................................... 109

137
1.1.3.1 La rotation de stock : ................................................................... 109
1.1.3.2 La rotation des créances-clients : ................................................ 109
1.1.3.3 La rotation dettes-fournisseurs : .................................................. 110
1.1.3.4 Evolution du FRNG : .................................................................. 110
1.1.3.5 Evolution du BFR........................................................................ 110
L’approche dynamique : le tableau des flux de trésorerie.................... 111
1.2.1 Construction du tableau .................................................................. 111
1.2.2 Interprétation du tableau de flux de trésorerie : ............................. 111
L’impact de l’épidémie Covid 19 sur la santé financière de la société 112
1.3.1 Son impact sur le groupe Renault Maroc : ..................................... 113
1.3.2 Son impact sur Auto Mecanika : .................................................... 113
Conclusion................................................................................................... 115
Conclusion de la deuxième partie ............................................................... 116
CONCLUSION GENERALE ..................................................................... 117
Annexes ....................................................................................................... 120
Bibliographie :............................................................................................. 129
Table des matières ....................................................................................... 131

138

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