Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
L’amortissement dégressif
Publié dans la catégorie Les immobilisations et amortissements
L’amortissement dégressif constitue un mode d’amortissement des immobilisations. Il correspond généralement à un cadeau fiscal laissé
à la disposition des entreprises et ne concerne que certains biens. Compta-Facile fait un point complet sur l’amortissement dégressif et
répond aux questions :
Sommaire [ masquer ]
L’amortissement dégressif ne peut s’appliquer qu’à des biens ayant la nature de « biens d’équipement » appartenant à des entreprises
industrielles, commerciales, artisanales, agricoles ou libérales. Il est ouvert aux biens non-usagés ayant une durée d’amortissement d’au
moins 3 ans.
Matériels et outillages utilisés à des opérations de recherche scientifique ou technique ou ceux utilisés pour des opérations
industrielles de fabrication, de transformation, de transport ou de manutention ;
Diverses installations (de magasinage et de stockage, de sécurité, à caractère médico-social, épuration des eaux et assainissement
de l’atmosphère, production de valeur, de chaleur ou d’énergie) ;
Investissements immobiliers et mobiliers hôteliers (immeuble, matériel de bar ou de restaurant…) ;
Bâtiments industriels dont la durée d’utilisation de dépasse pas quinze ans ;
Immeubles neufs destinés à titre exclusif à accueillir des expositions et des congrès et équipements qui leur sont affectés ;
Satellites de communications ;
Machines de bureau.
Voici des exemples de biens admis à l’amortissement dégressif : véhicules de transport en commun de personnes, ordinateurs et
équipements informatiques, équipements de protection contre le vol, matériels industriels (cuves, fours, réservoirs)…
Et des exemples de biens exclus de ce mode d’amortissement : véhicules de tourisme, camionnettes, matériels commerciaux, escalators…
Comment calculer un amortissement dégressif ?
Calculer le taux d’amortissement linéaire
Il convient tout d’abord de calculer le taux d’amortissement linéaire de l’immobilisation. Pour les biens non décomposables, il faut
déterminer sa durée normale d’utilisation. Elle correspond à la durée d’usage admise en fiscalité. Attention, cette notion diffère de celle de
la durée réelle d’utilisation.
Base de calcul des amortissements : la base amortissable correspond à la valeur résiduelle de l’immobilisation, tenant compte des
amortissements déjà pratiqués ;
Date de départ de l’amortissement dégressif : elle est fixée au premier jour du mois d’acquisition et non à la date de mise en service ;
Prorata temporis : en cas d’acquisition en cours d’année, le prorata temporis s’apprécie en mois et non en jour ;
Durée d’amortissement : l’exercice d’acquisition est décompté pour une année entière, même si l’acquisition a lieu au cours de celle-ci.
Annuité dégressive = Valeur résiduelle (valeur nette comptable) × Taux d’amortissement dégressif
L’amortissement dégressif va ensuite basculer en mode linéaire. En effet, lorsque l’annuité dégressive d’amortissement devient inférieure à
l’annuité correspondant au quotient de la valeur résiduelle par le nombre d’années d’utilisation restant à courir, l’entreprise peut pratiquer un
amortissement égal à cette dernière annuité.
Une entreprise, dont l’exercice coïncide avec l’année civile, achète le 15 avril N, un matériel éligible à l’amortissement dégressif pour 20 000
euros. Sa durée d’usage fiscale est de 5 ans, son taux d’amortissement linéaire de 20 % et son taux d’amortissement dégressif de 35 % (1,75 ×
20 %). La mise en service n’intervient que le 1er mai N.
N : annuité = 5 250 euros (20 000 × 35 % × 9/12) et valeur résiduelle = 14 750 euros (20 000 – 5 250)
N+1 : annuité = 5 163 euros (14 750 × 35 %) et valeur résiduelle = 9 587 (14 750 – 5 163)
N+2 : annuité = 3 356 euros (9 587 × 35 %) et valeur résiduelle = 6 231 (9 587 – 3 356)
En N+3, l’annuité dégressive s’élèverait à 2 181 euros (6 231 × 35 %) tandis que le quotient de la valeur résiduelle par le nombre d’années
d’utilisation restant à courir (2 ans) est de 3 116 euros (6 231 / 2). Le plan d’amortissement bascule en mode linéaire. L’objectif constituera à
lisser la valeur résiduelle sur le nombre d’année restant.
A la fin de l’année N+4, l’amortissement sera intégral puisque le total des amortissements pratiqués se monte à 20 000 euros (5 250 + 5 163 +
3 356 + 3 116 + 3 116).
Ces dispositions ne s’appliquent pas aux entreprises pouvant prétendre à la qualité de petite et moyenne entreprise (PME) c’est-à-dire
celles qui ne dépassent pas deux des trois seuils suivants : 4 millions d’euros de total bilan, 8 millions d’euros de chiffre d’affaires et 50
salariés. Ces dernières peuvent ne pas éclater l’amortissement entre amortissement comptable et supplément d’amortissement fiscal.
Autrement dit, elles ne comptabiliseront pas d’amortissements dérogatoires. Attention toutefois, cette dispense ne peut concerner les
biens décomposables.
On remarquera ici que la première annuité linéaire se décompte à partir de la date de mise en service (01/05/N) et non à compter du
premier jour du mois d’acquisition (01/04/N). Le différentiel génère un supplément d’amortissement dérogatoire.
La définition de l’amortissement,
Le suramortissement des robots et des équipements de transition numérique,
La comptabilisation des amortissements,
Amortissement linéaire ou amortissement dégressif,
La révision d’un plan d’amortissement.
Conclusion : L’amortissement dégressif constitue un cadeau fiscal. Il permet aux entreprises d’amortir plus rapidement leurs
immobilisations au début de leur utilisation.
Partager
2 commentaires
Thibaut Clermont
27 janvier 2019 at 9 h 12 min
Bonjour,
Oui, bien évidemment, une PME peut utiliser la méthode de l’amortissement dégressif (sous réserve que l’immobilisation remplisse
bien les conditions prévues).
Concernant le traitement comptable, si votre entreprise est une PME au sens de la réglementation européenne (elle ne dépasse pas
deux des trois seuils suivants : 4 000 000 € total bilan, 8 000 000 € de chiffre d’affaires et 50 salariés), elle peut enregistrer toute
l’annuité d’amortissement (amortissement économique + amortissement dérogatoire) dans un compte de dotations aux
amortissements d’exploitation (681) sans avoir à distinguer la fraction d’amortissements dérogatoires (normalement enregistrée en
compte 68725).
Est-ce plus clair pour vous ? Bonne journée. Cordialement, Thibaut CLERMONT.
Sylvie Vidal
21 janvier 2019 at 11 h 43 min
Bonjour
Par rapport à votre explication, je ne comprends pas si une PME peut utiliser l’amortissement dégressif. Si oui, l’enregistrement se fait -
il en 681 ? Par rapport à votre 2ème tableau quelle va être l’écriture pour une PME puisqu’elle ne passe pas d’amortissement
dérogatoire ?
Je débute et il y a des incompréhensions qui persistent.
Merci pour votre réponse
Répondre
Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'une étoile *
Nom *
Email *
Avertissez-moi de la publication de nouveaux commentaires par mail. Vous pouvez également souscrire sans laisser de commentaire.
Laisser un commentaire
Expert-comptable :
Accompagnement à la création d'entreprise
Accompagnement à la reprise d'entreprise
Tarif d'un expert-comptable
Devis d'expert-comptable
Trouver un expert-comptable
Comparer des experts-comptables
Compta-Facile, site sur la comptabilité © Amarris Groupe 2021 - Tous droits réservés. Copyright 00054488. Mentions légales - Contact. Édité par Amarris Groupe