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CHAPITRE 13 – APPAREIL GÉNITO-URINAIRE

Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits (DGSPNI), Guide de pédiatrie clinique du
personnel infirmier en soins primaires.
Le contenu de ce chapitre a été mis à jour en août 2010.

Table des matières

INTRODUCTION.....................................................................................................13–1
ÉVALUATION DE L’APPAREIL GÉNITO-URINAIRE..............................................13–1
Anamnèse et revue des systèmes....................................................................13–1
Examen physique.............................................................................................13–2
AFFECTIONS COURANTES DE L’APPAREIL GÉNITO-URINAIRE......................13–3
Glomérulonéphrite............................................................................................13–3
Hydrocèle (physiologique)................................................................................13–5
Pertes vaginales chez l’enfant prépubère.........................................................13–6
Incontinence urinaire (énurésie).......................................................................13–9
Infection urinaire.............................................................................................13–10
URGENCES DE L’APPAREIL REPRODUCTEUR MASCULIN............................13–13
Torsion testiculaire..........................................................................................13–13
SOURCES.............................................................................................................13–15

Guide de pédiatrie clinique du personnel infirmier en soins primaires 2010


Appareil génito-urinaire 13–1

INTRODUCTION

De plus amples renseignements concernant et reproducteur de l’homme » et « Santé des femmes


l’anamnèse et l’examen physique ciblant l’appareil et gynécologie » du Guide de pratique clinique du
génito-urinaire chez le grand enfant et l’adolescent personnel infirmier en soins primaires s’appliquant
sont présentés aux chapitres « Appareil génito-urinaire aux adultes.

ÉVALUATION DE L’APPAREIL GÉNITO-URINAIRE

La fonction génito-urinaire peut être altérée par –– Urgence mictionnelle


la présence d’anomalies congénitales, d’une –– Urine de couleur anormale, trouble ou nauséabonde
inflammation, d’une infection ou d’une affection –– Douleur ou sensibilité intéressant l’abdomen, la
rénale ou autre. région sus pubienne, le flanc ou la région dorso
lombaire
ANAMNÈSE ET REVUE –– Douleur scrotale ou inguinale
DES SYSTÈMES –– Lésions, tuméfaction ou coloration anormales
des organes génitaux
Chez le nouveau né et le nourrisson, les affections et
–– Non-circoncision
troubles urinaires sont habituellement associés aux
–– Problèmes d’apprentissage de la propreté
signes et symptômes suivants1 :
–– Irritabilité
–– Pâleur –– Manque d’appétit
–– Fièvre
Les symptômes suivants sont quant à eux associés
–– Ictère
au syndrome néphrotique et à la glomérulonéphrite :
–– Convulsions
–– Déshydratation –– Œdème (par exemple, œdème des chevilles,
–– Manque d’appétit des yeux)
–– Vomissements –– Céphalées
–– Soif excessive –– Saignements de nez (parfois symptôme
d’hypertension, les saignements de nez sont
–– Miction fréquente
cependant fréquents chez les enfants en santé)
–– Pleurs et cris à la miction
–– Hématurie
–– Diminution de la force du jet urinaire
–– Urine couleur café, d’aspect fumé
–– Urine nauséabonde
–– Diminution du débit urinaire
–– Hypertrophie rénale ou vésicale
–– Pâleur
–– Érythème fessier persistant
–– Gain pondéral
–– Retard de croissance
–– Tachypnée (acidose) Un relevé complet des antécédents génito-urinaires
doit comprendre des questions portant sur les sujets
–– Détresse respiratoire
suivants :
–– Pneumothorax ou pneumomédiastin spontané
–– Activité sexuelle (chez les adolescents)
Chez l’enfant, l’infection urinaire est fréquemment
associée aux signes, symptômes et facteurs suivants2 : –– Attouchements inappropriés (c’est-à-dire agression
sexuelle)
–– Fièvre
Lorsque vous interrogez l’enfant, il est important que
–– Énurésie (incontinence nocturne)
vous fassiez preuve de sensibilité et que vous évitiez
–– Incontinence (d’apparition récente) de poser des questions orientées. Cependant, lorsque
–– Dysurie vous vous adressez aux parents ou à la personne qui
–– Hématurie s’occupe de l’enfant, vous pouvez aborder ces sujets
–– Fréquence des mictions de manière directe.

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13–2 Appareil génito-urinaire

EXAMEN PHYSIQUE Pénis4


Inspection :
SIGNES VITAUX
–– Chez le nouveau né, l’examen devrait être axé sur
–– Température la détection d’éventuelles anomalies congénitales :
–– Fréquence cardiaque –– Taille du pénis
–– Fréquence respiratoire –– Anatomie du prépuce
–– Tension artérielle –– Localisation du méat urétral
APPAREIL URINAIRE –– Anatomie du scrotum (plis, entre autres)
(EXAMEN DE L’ABDOMEN)3 –– Présence et localisation des testicules
–– Présence de masses scrotales ou inguinales
De plus amples renseignements sont présentés
anormales
à la section « Examen physique » du chapitre
pédiatrie « Appareil digestif ». –– Position de l’urètre (par exemple, épispadias,
hypospadias)
INSPECTION –– Écoulement urétral (il faut distinguer la mauvaise
hygiène de l’urétrite)
–– Contour de l’abdomen : notez toute asymétrie
–– Inflammation du prépuce ou du gland
ou distension (signes d’ascite)
(signe de balanite)
–– Pulsations abdominales
–– Anomalies vasculaires périphériques Palpation :
–– Masses –– Le prépuce est normalement adhérent à la naissance
–– Chez 90 % des enfants non circoncis, le prépuce
PERCUSSION
devient partiellement ou entièrement rétractable
–– Évaluez la taille des organes avant l’âge de 5 ans4
–– Taille du foie (parfois accrue en présence d’une –– Incapacité à rétracter le prépuce (phimosis)
glomérulonéphrite) –– Incapacité à rabattre le prépuce dans sa position
–– Ascite (matité à la percussion des flancs lorsque normale (paraphimosis)
l’enfant est en décubitus dorsal; l’emplacement
de la matité change lorsque l’enfant change de Scrotum et testicules
position) Inspection :
–– Sensibilité à la percussion lombaire (au niveau
de l’angle costo vertébral) –– Le scrotum semble parfois enflé
–– Examinez le revêtement cutané du pénis et du
PALPATION scrotum à la recherche de lésions anormales
–– Évaluez la taille du foie et notez toute sensibilité –– Notez la présence de tout œdème (signe de
causée par la congestion glomérulonéphrite), hydrocèle (la transillumination
devrait être possible), hernie, varicocèle ou masse
–– Notez la localisation de toute douleur ou masse
anormale
–– Il est souvent possible de palper les reins du
nourrisson, le rein droit étant plus facile à repérer; Palpation :
palpez en profondeur pour évaluer la taille et la –– Réflexe crémastérien (absent en présence d’une
sensibilité de chaque rein (placez une main sous torsion testiculaire)
le dos de l’enfant et l’autre sur son abdomen pour
–– Taille, position, consistance et forme des testicules;
tenter de « saisir » le rein entre vos mains)
descente dans le scrotum
ORGANES GÉNITAUX MASCULINS –– Sensibilité des testicules : recherchez une torsion
ou une épididymite (la douleur se situe en fait dans
Examinez l’enfant en décubitus dorsal et, si possible, l’épididyme, et non dans le testicule)
en position debout.
–– Tuméfaction du canal inguinal : recherchez une
hernie ou une hydrocèle du cordon spermatique
–– Masse scrotale

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Appareil génito-urinaire 13–3

De plus amples renseignements concernant l’examen Inspection


de l’adolescent sont présentés à la section « Évaluation –– Irritation de la vulve
de l’appareil urinaire et de l’appareil reproducteur
–– Érythème (il est normal que les lèvres soient plus
de l’homme » du chapitre « Appareil génito-urinaire et
rouges chez la fille prépubère que chez la femme
reproducteur de l’homme » s’appliquant aux adultes.
adulte parce que le tissu est plus mince)
ORGANES GÉNITAUX FÉMININS –– Lésions ulcératives ou inflammatoires
–– Irritation de l’urètre (signe d’infection urinaire)
L’examinateur doit faire preuve de sensibilité en ce
–– Pertes vaginales
qui a trait à l’examen génito-urinaire chez le grand
enfant de sexe féminin. Les hommes devraient –– Saignement
demander à un parent ou à une personne de leur –– Augmentation de la taille de l’orifice vaginal
choix de demeurer dans la salle pendant l’examen. –– Le motif de la consultation et le tableau clinique
Avant d’entreprendre l’examen des organes génitaux, doivent concorder ou peuvent évoquer une
expliquez à la patiente les raisons pour lesquelles vous agression sexuelle
devez le réaliser; expliquez lui aussi comment vous De plus amples renseignements concernant l’examen
procéderez et quels instruments vous utiliserez, le de l’adolescente sont présentés à la section « Examen
cas échéant. de l’appareil reproducteur de la femme » du chapitre
–– Pour l’examen, l’enfant doit être en décubitus « Santé des femmes et gynécologie » du guide de la
dorsal, en position dite « de la grenouille » pratique s’appliquant aux adultes.
–– N’effectuez pas d’examen vaginal interne chez une
enfant prépubère ou une adolescente qui n’est pas
active sexuellement
–– Écartez les grandes lèvres en exerçant une légère
traction vers vous et vers l’extérieur pour voir
l’orifice vaginal

AFFECTIONS COURANTES DE L’APPAREIL GÉNITO-URINAIRE

GLOMÉRULONÉPHRITE avec un pic d’apparition vers l’âge de 6 ou 7 ans.


Elle est toutefois peu fréquente chez les enfants de
Atteinte immunologique ou toxique des glomérules moins de 2 ans.
des reins. La glomérulonéphrite peut être aiguë
ou chronique; dans ce dernier cas, l’atteinte est CAUSES
caractérisée par un début insidieux (glomérulonéphrite
–– Habituellement secondaire à une infection
chronique [lentement progressive]).
streptococcique (par exemple, de la gorge ou de
GLOMÉRULONÉPHRITE AIGUË la peau)
POSTSTREPTOCOCCIQUE5 –– Survient entre 1 et 3 semaines après la pharyngite
ou l’otite
La glomérulonéphrite aiguë poststreptococcique
–– Dans les cas d’infection cutanée, son délai
est attribuable au dépôt de complexes immuns dans
d’apparition est variable (il peut atteindre
les parois glomérulaires, à la suite d’une infection
3 semaines)
due à une souche néphritigène de streptocoques
bêta hémolytiques du groupe A. Il s’agit de ANAMNÈSE
l’affection rénale non infectieuse la plus couramment
observée chez l’enfant. La glomérulonéphrite aiguë –– Installation brutale
poststreptococcique peut survenir à tout âge, mais –– Habituellement, pharyngite ou impétigo environ
elle touche surtout les jeunes enfants d’âge scolaire, 10 jours avant l’apparition soudaine d’urine foncée
–– La phase aiguë dure environ 1 semaine

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13–4 Appareil génito-urinaire

SYMPTÔMES SYSTÉMIQUES COMPLICATIONS


–– Anorexie –– Insuffisance rénale aiguë
–– Œdème périorbitaire –– Insuffisance cardiaque congestive
–– Diminution du débit urinaire –– Œdème pulmonaire
–– Urine couleur café, d’aspect fumé –– Septicémie
–– Hypertension légère à sévère –– Hyperkaliémie
–– Douleur abdominale –– Hypertension sévère
–– Fièvre –– Insuffisance rénale chronique
–– Céphalée
–– Léthargie TESTS DIAGNOSTIQUES
–– Fatigue, malaise Le diagnostic se fonde sur le tableau clinique et est
–– Faiblesse confirmé par les analyses et résultats de laboratoire
–– Éruption cutanée, impétigo suivants :
–– Douleurs articulaires –– Analyse d’urine (hématurie, protéinurie)
–– Perte de poids –– Hémoglobine diminuée (légère anémie)
–– Numération des globules blancs augmentée
OBSERVATIONS –– Prélèvement de la gorge récent ayant confirmé
Le tableau clinique varie, mais il peut comprendre une infection à streptocoque du groupe A
les signes suivants :
TRAITEMENT
–– Œdème (environ 85 % des cas)6
–– Hypertension (environ 80 % des cas)6 Objectifs
–– Hématurie (30 % des enfants présentent une –– Prévenir l’affection, si possible, par un traitement
hématurie macroscopique)6 précoce de toute infection à streptocoque
–– Protéinurie (peau et pharynx)
–– Oligurie –– Prévenir ou traiter les complications
–– Insuffisance rénale (à un degré variable)
–– Insuffisance cardiaque congestive Consultation
–– Encéphalopathie hypertensive (rare) Consultez un médecin immédiatement si vous
L’œdème, l’hypertension et l’hématurie sont les soupçonnez une glomérulonéphrite.
symptômes les plus fréquents et les plus préoccupants.
Interventions non pharmacologiques
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL En attendant l’évacuation médicale :
–– Autres formes de glomérulonéphrite, qui partagent –– Repos au lit
de nombreuses caractéristiques similaires –– Restriction liquidienne (à 60 ml/kg par jour
(différenciées au moyen d’analyses de laboratoire, + pertes liquidiennes dans les urines)
d’une biopsie rénale ou d’autres méthodes –– Régime hyposodique
diagnostiques)
–– Correction des déséquilibres électrolytiques
–– Cystite hémorragique aiguë (sans œdème,
hypertension, ni insuffisance rénale; avec dysurie Interventions pharmacologiques
et fréquence et urgence de la miction)
Aucune, sauf en présence de complications. Traitez
–– Néphrite interstitielle aiguë
ces dernières uniquement sur ordre du médecin.
–– Maladie des anticorps anti membrane basale
glomérulaire Chez le patient présentant une infection persistante
–– Cryoglobulinémie (confirmée par une culture positive), traitez l’infection
–– Néphrite lupique à streptocoque sous jacente par la pénicilline ou
l’érythromycine.

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Appareil génito-urinaire 13–5

Surveillance et suivi en attendant le transfert HYDROCÈLE (PHYSIOLOGIQUE)7,8


–– Restriction liquidienne (à 60 ml/kg par jour + L’hydrocèle se caractérise par la présence d’une
pertes liquidiennes dans les urines) accumulation de liquide péritonéal entre les feuillets
–– Surveillez la tension artérielle et les signes vitaux pariétal et viscéral de la vaginale du testicule ou dans
–– Pesée quotidienne les enveloppes du cordon spermatique.
–– Évaluation de la fonction respiratoire
L’hydrocèle est la cause principale de tuméfaction
–– Fonction rénale du scrotum et elle est relativement fréquente chez
–– Surveillez l’apport liquidien et le débit urinaire le nouveau né; elle touche en effet environ 6 % des
–– Recherchez les troubles majeurs menaçant le nouveau nés masculins nés à terme. L’hydrocèle
pronostic vital : insuffisance rénale aiguë avec ne survient que rarement chez les nourrissons de
anomalies électrolytiques, surcharge liquidienne, sexe féminin, chez qui elle apparaît sous forme de
œdème pulmonaire, insuffisance cardiaque tuméfaction ferme de l’aine.
congestive, hypertension aiguë, etc.
L’hydrocèle peut être communicante ou non
Surveillance et suivi à long terme communicante.

–– Selon la cause et le type de l’affection CAUSES


–– La glomérulonéphrite poststreptococcique ne laisse
habituellement aucune séquelle, mais les autres Hydrocèle communicante
types de glomérulonéphrite peuvent présenter –– Résulte habituellement d’un défaut de fermeture du
des complications à long terme, notamment des canal péritonéo-vaginal pendant le développement :
récidives et une insuffisance rénale chronique le liquide dans le scrotum est du liquide péritonéal
–– Consultez un spécialiste au sujet de la surveillance
de ces cas Hydrocèle non communicante
–– L’accumulation liquidienne peut avoir pour cause
Orientation vers d’autres ressources médicales
une infection, un traumatisme, une tumeur, un
Procédez à l’évacuation médicale. déséquilibre touchant les fonctions de sécrétion
et de réabsorption des tissus du scrotum ou une
GLOMÉRULONÉPHRITE CHRONIQUE obstruction de l’appareil de drainage lymphatique
(LENTEMENT PROGRESSIVE)5 ou veineux du cordon spermatique
La glomérulonéphrite chronique est caractérisée –– Présence de liquide dans le scrotum, autour des
par une fibrose glomérulaire et tubulo interstitielle testicules
irréversible et progressive menant ultimement à une –– La tuméfaction subséquente entrave l’irrigation
diminution du débit de filtration glomérulaire et à la sanguine des testicules
rétention de toxines urémiques. La glomérulonéphrite
chronique non associée à d’autres atteintes peut ANAMNÈSE
évoluer à bas bruit pendant de nombreuses années; –– Tuméfaction indolore du scrotum
l’affection peut en effet demeurer relativement
–– Atteinte congénitale ou acquise
asymptomatique jusqu’à ce que le degré de
destruction du parenchyme entraîne finalement une –– Les hydrocèles communicantes ou non
baisse marquée de la fonction rénale. Ainsi, l’atteinte communicantes observées chez le nouveau né se
est plus fréquemment observée chez l’adolescent que résorbent habituellement spontanément avant l’âge
chez le jeune enfant. d’un an, sauf lorsqu’elles sont associées à une
hernie inguinale
–– L’importance de la tuméfaction peut varier

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13–6 Appareil génito-urinaire

OBSERVATIONS Consultation
–– On devrait pouvoir palper la bordure supérieure Consultez un médecin dans les cas suivants :
de l’hydrocèle
–– Diagnostic incertain
–– Gonflement souple et indolore de l’hémiscrotum
–– Signes de complications (par exemple, infection)
–– Lors de la transillumination de la tuméfaction
–– Hernie inguinale associée
scrotale, la transmission de la lumière devrait être
uniforme, sans zones d’ombre internes Interventions non pharmacologiques
–– Une hernie inguinale est parfois présente
–– Élévation du scrotum
–– L’examen du patient présentant une hydrocèle
doit comprendre la palpation de toute la surface –– Expliquez la physiopathologie de l’hydrocèle aux
testiculaire à la recherche d’une épididymite, d’une parents ou à la personne qui s’occupe de l’enfant
orchite, d’une torsion testiculaire, d’une torsion –– Rassurez les parents ou la personne qui s’occupe
de l’appendice du testicule ou de l’appendice de l’enfant
épididymaire, d’une lésion traumatique ou d’une –– Demandez aux parents ou à la personne qui
tumeur comme étiologie primaire s’occupe de l’enfant de revenir à la clinique si
l’hydrocèle grossit
L’observation d’une hydrocèle du cordon spermatique
est aussi possible : Surveillance et suivi
–– Tuméfaction kystique indolore le long du canal Réévaluez le cas tous les 3 mois jusqu’à la guérison
inguinal ou jusqu’à ce qu’il faille adresser l’enfant à d’autres
–– La tuméfaction peut être transilluminée ressources médicales.

DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL Orientation vers d’autres ressources médicales


–– Hypertrophie du ganglion inguinal Il peut être nécessaire d’adresser l’enfant à un
–– Traumatisme médecin s’il y a des signes de complications (par
–– Lésion kystique exemple, en présence d’une hernie inguinale associée)
–– Hématome ou si la guérison ne survient pas au moment attendu
–– Néoplasme (soit avant l’âge de 1 an).
Un traitement chirurgical peut être envisagé dans les
COMPLICATIONS cas suivants :
–– Légère augmentation du risque de hernie inguinale –– Persistance de l’affection chez l’enfant de plus
–– Atrophie testiculaire d’un an (dans certaines circonstances, la chirurgie
–– Épididymite pourra être reportée à l’âge de 2 ou 3 ans)
–– Présence de hernies associées
TESTS DIAGNOSTIQUES
–– Le diagnostic de l’hydrocèle repose sur l’examen PERTES VAGINALES CHEZ
physique et la mise en évidence d’une collection
liquidienne de type kystique à la transillumination
L’ENFANT PRÉPUBÈRE9
du scrotum De plus amples renseignements concernant les
pertes vaginales chez l’adolescente sont présentés à
TRAITEMENT la section « Vulvovaginite » du chapitre « Maladies
transmissibles » du Guide de pratique clinique du
Objectifs
personnel infirmier en soins primaires s’appliquant
–– Effectuez un suivi régulier jusqu’à ce que aux adultes.
l’affection guérisse spontanément ou jusqu’à
ce qu’une consultation chirurgicale s’impose

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Appareil génito-urinaire 13–7

DÉFINITION ANAMNÈSE
Pertes physiologiques : –– Gêne ou démangeaisons périnéales d’intensité
variable
–– Mucoïdes
–– Pertes vaginales – apparition, quantité, couleur,
–– Non nauséabondes
type, odeur, consistance et durée
–– Observées chez les filles à la naissance et avant
–– Dysurie
l’apparition des premières règles (voir « stades
de Tanner II et III » dans le chapitre « Santé des –– Énurésie
adolescents ») –– Fréquence de la miction
–– Chez les adolescentes, les sécrétions vaginales –– Prise récente de médicaments, notamment
normales augmentent souvent au milieu du cycle d’antibiotiques
–– Maladies concomitantes (par exemple, IVRS,
Toute autre perte vaginale est un symptôme de
affections cutanées, oxyurose)
problèmes sous jacents.
–– Hygiène
Les pertes sont rares chez les filles de < 9 ans. –– Emploi de savons irritants et de bain moussant
–– Port de vêtements ou de sous vêtements serrés
CAUSES ET MICRO-ORGANISMES ASSOCIÉS
ou en nylon
–– Mauvaise hygiène (Escherichia coli) –– Agression sexuelle possible
–– Présence d’humidité (notamment en raison de
l’obésité ou du port de sous vêtements en fibres OBSERVATIONS
synthétiques, de vêtements serrés ou de maillots Ne réalisez pas d’examen au spéculum; abstenez vous
de bain mouillés) aussi d’immobiliser l’enfant.
–– Irritation chimique (bain moussant), traumatisme
local –– Hygiène générale ou périnéale sous optimale
–– La faible œstrogénisation des tissus est un facteur –– Signes d’IVRS ou d’affection cutanée
causal courant; elle rend les tissus vulvaires
Irritation des lèvres
vulnérables à l’irritation et à l’infection
–– Auto inoculation par suite d’une infection des voies –– Envisagez la possibilité d’une mauvaise hygiène
respiratoires supérieures (IVRS) concomitante périnéale ou d’une irritation chimique locale
(Hemophilus influenzae, streptocoque du groupe B) (savons, humidité)
ou d’une infection cutanée (Staphylococcus) –– Candidose
–– Oxyures (E. coli) –– Agression sexuelle
–– Présence d’un corps étranger (E. coli souvent
responsable de l’infection) Érythème sévère
–– Autres affections cutanées intéressant la région –– Envisagez la possibilité d’une candidose
génitale (par exemple, eczéma)
–– Infection spécifique : Candida, Chlamydia, Leucorrhée
Neisseria gonorrhoeae, Trichomonas (rare), –– Peut être non spécifique
vaginose bactérienne –– Épaisse, blanche, caséeuse : Candida est
En présence de pertes causées par N. gonorrhoeae ou probablement en cause
Chlamydia chez une patiente n’ayant pas atteint l’âge –– Écumeuse, verte : origine bactérienne probable,
du consentement légal aux relations sexuelles (c’est-à- Trichomonas
dire < 16 ans), il faut envisager l’agression sexuelle. –– Brun foncé, nauséabonde : probablement
attribuable à un corps étranger

Corps étranger
–– Plus facile à voir si l’enfant est en position
genupectorale
–– Palpable à l’examen rectal

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13–8 Appareil génito-urinaire

DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL TRAITEMENT

Pertes vaginales d’origine non infectieuse Le traitement dépend de la cause des pertes vaginales.

–– Mauvaise hygiène Objectifs


–– Irritation chimique (par exemple, bain moussant) –– Déterminer la cause sous jacente et corriger
–– Présence d’un corps étranger la situation
–– Traumatisme
–– Dermatite atopique Consultation
–– Psoriasis Consultez un médecin si l’enfant est fébrile, si
–– Séborrhée elle présente des douleurs abdominales ou si vous
–– Adhérences labiales soupçonnez une agression sexuelle.
–– Maladies systémiques (par exemple, maladie Envisagez la possibilité d’une agression sexuelle si
de Kawasaki ou de Crohn) vous soupçonnez une activité sexuelle ne reposant
pas sur l’exploitation entre la patiente et un partenaire
Pertes vaginales d’origine infectieuse de plus de 2 ans son aîné. Le chapitre « Violence à
–– Infection à streptocoque du groupe A l’égard des enfants » présente les définitions de la
–– Infection bactérienne non spécifique notion d’agression sexuelle pour les différents groupes
–– Oxyurose d’âge. Ce chapitre présente aussi de plus amples
–– Candida (peu fréquent) renseignements sur les lois provinciales en matière
de signalement des cas de négligence et de violence
–– Infection transmissible sexuellement (ITS)
envers un enfant.
(envisagez la possibilité d’une agression sexuelle)
Interventions non pharmacologiques
COMPLICATIONS
et pharmacologiques
Les complications dépendent de la cause sous jacente.
Mauvaise hygiène
–– Irritation périnéale localisée
–– Améliorer l’hygiène périnéale
–– Infection urinaire
–– Éviter les bains moussants
–– Douleur abdominale (en présence d’une oxyurose
–– S’essuyer d’avant en arrière en évitant de frotter
ou d’une infection urinaire)
les organes génitaux
–– Vaginite
–– Hémorragie (causée par un traumatisme) Corps étranger
–– Adhérences labiales Chez la fillette capable de collaborer, retirez le corps
étranger s’il est visible et d’accès facile; sinon,
TESTS DIAGNOSTIQUES consultez un médecin au sujet de la manière de
Si l’enfant collabore, tentez de prélever un échantillon procéder.
par écouvillonnage dans l’orifice vaginal (à l’aide amoxicilline (Amoxil), 50 mg/kg/jour, doses
d’un petit écouvillon recouvert d’alginate de calcium); fractionnées tid, PO, pendant 7–10 jours en
évitez de toucher la bordure hyménéale. Prélevez, attendant le retrait du corps étranger
dans l’ordre, des échantillons pour Chlamydia, pour
N. gonorrhoeae, pour culture et antibiogramme et Oxyurose
pour préparation à l’état frais de soluté physiologique Voir la section « Oxyurose » dans le chapitre
(méthode de la goutte suspendue). « Maladies transmissibles ».

–– Échantillon d’urine pour dépistage systématique Infection à Candida


et examen microscopique clotrimazole, crème à 1 %, PV qd x 7 jours
–– Échantillon d’urine pour culture et antibiogramme
–– Analyse du pH des sécrétions vaginales Infection à Trichomonas
patiente de > 13 ans : métronidazole (Flagyl),
Le dosage hormonal peut être indiqué en présence 2 g PO stat
d’une sécheresse de l’orifice du vagin. Consultez
patiente de < 13 ans : consultez un médecin au sujet
un médecin ou une infirmière praticienne si vous
de la posologie
observez ce signe.

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Appareil génito-urinaire 13–9

Vaginose bactérienne10 ANAMNÈSE


Traitement de choix :
–– Énurésie primaire : énurésie observée chez un
métronidazole (Flagyl, génériques), 500 mg enfant n’ayant jamais acquis la propreté pendant
PO bid x 7 jours plus de 6 mois
Autre schéma possible : –– Énurésie secondaire : énurésie apparaissant après
métronidazole (Flagyl, génériques), 2 g PO stat une période de propreté d’au moins 6 mois
–– Énurésie nocturne : incontinence urinaire se
Infection transmissible sexuellement produisant surtout durant le sommeil
Consultez un médecin, une infirmière spécialisée en –– Énurésie diurne : émission d’urine chez l’enfant
santé sexuelle ou une infirmière praticienne si vous éveillé. Aussi appelée incontinence de jour
soupçonnez une ITS chez un préadolescent. Reportez
vous aux « Lignes directrices canadiennes sur les DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL
infections transmissibles sexuellement » relativement à –– Infection urinaire
la prise en charge de ces cas (disponible à : http://www.
phac-aspc.gc.ca/std-mts/sti-its/pdf/sti-its-fra.pdf). COMPLICATIONS11
En présence de pertes vaginales d’étiologie incertaine, –– Il existe une association claire entre les troubles
demandez une culture et un antibiogramme et mictionnels et les infections urinaires
consultez un médecin ou une infirmière prati cienne –– Les troubles mictionnels peuvent prédisposer
afin d’évaluer les options thérapeutiques. l’enfant aux infections urinaires récurrentes et aux
Signalez tout cas d’infection à gonocoque ou à lésions rénales
Chlamydia chez une fille comme un cas présumé –– Le risque de colonisation de la vessie et d’infection
d’agression sexuelle lorsque la situation correspond à urinaire est augmenté chez les enfants ne
la définition légale d’agression sexuelle. Le chapitre réussissant pas à vidanger complètement leur
« Violence à l’égard des enfants » présente les définitions vessie en raison de troubles mictionnels ou d’une
de la notion d’agression sexuelle pour les différents hypoactivité vésicale
groupes d’âge. D’autres cas de vaginite devront peut
être aussi être signalés, selon les circonstances. TRAITEMENT

Objectifs
INCONTINENCE URINAIRE
–– Écarter les autres causes possibles (par exemple,
(ÉNURÉSIE)11,12
infection)
Émission involontaire d’urine. L’incontinence urinaire
peut être continue ou intermittente, et elle touche deux Interventions non pharmacologiques
fois plus de garçons que de filles12. –– Alarmes sonores contre l’énurésie nocturne
–– Entraînement de la vessie et autres stratégies :
CAUSES11
–– exercices de renforcement et de coordination
Énurésie nocturne : des muscles de la vessie et de l’urètre
–– Retard du développement physique –– détermination de la capacité vésicale
–– Production excessive d’urine pendant le sommeil –– restriction hydrique avant le coucher
–– Anxiété –– création d’une routine favorisant le réveil en
–– Facteurs génétiques cas d’envie d’uriner
–– Apnée obstructive du sommeil –– encouragement à la miction régulière
(par exemple, toutes les 2 heures)
Énurésie diurne :
–– évitement de la caféine et des autres aliments
–– Vessie hyperactive et boissons pouvant contribuer à l’incontinence
–– Mictions peu fréquentes
–– Faible capacité vésicale Interventions pharmacologiques
–– Anomalies structurelles Consultez un médecin en vue d’un examen urologique
–– Situations anxiogènes complet avant d’entreprendre un traitement
–– Boissons et aliments contenant de la caféine médicamenteux contre l’énurésie.

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13–10 Appareil génito-urinaire

INFECTION URINAIRE –– Contamination de la région périnéale par des


matières fécales par l’emploi de méthodes
Des renseignements complémentaires sont présentés d’hygiène inappropriées
à la section « Affections courantes de l’appareil
–– Mictions peu fréquentes ou stase urinaire
urinarire » du chapitre « Appareil génito-urinaires
–– Infections périanales
et reproducteur de l’homme ».
–– Activité sexuelle
Infection bactérienne des voies génito-urinaires.
ANAMNÈSE
–– Cystite : infection n’intéressant que les voies
urinaires basses (par exemple, la vessie) Les symptômes varient selon l’âge de l’enfant.
–– Pyélonéphrite : infection ascendante intéressant les
voies urinaires hautes (par exemple, les uretères et Nouveau né et nourrisson16
les reins) –– Symptômes surtout non spécifiques, non urinaires
L’infection des voies urinaires est l’affection génito- –– Septicémie possible
urinaire la plus fréquente chez l’enfant; elle touche –– Fièvre
surtout les garçons de moins de 1 an et les filles –– Irritabilité (« coliques »)
de moins de 4 ans. Chez un nourrisson fébrile de –– Manque d’appétit
sexe masculin, la probabilité qu’il soit atteint d’une –– Vomissements
infection urinaire est de 4 à 8 fois plus élevée s’il
–– Selles liquides
est non circoncis que s’il est circoncis. Par ailleurs,
–– Ictère (surtout chez le nouveau né)
l’infection urinaire est de 2 à 4 fois plus fréquente
chez les nourrissons de sexe féminin que chez –– Hypothermie
les nourrissons de sexe masculin, ce qui serait –– Retard de croissance
attribuable à la longueur moindre de l’urètre féminine. –– Diminution de l’activité, léthargie
L’incidence supérieure de l’infection urinaire chez les
garçons non circoncis serait quant à elle attribuable Jeune enfant (≤ 3 ans)
à la liaison de bactéries uropathogènes à la surface –– Malaises et douleurs intéressant l’abdomen
muqueuse du prépuce; elle pourrait aussi s’expliquer –– Sensibilité sus pubienne
par les obstructions partielles possibles du méat
–– Fièvre – chez le nourrisson et l’enfant de moins
urétral par un prépuce serré13. On observe une hausse
de 2 ans, il s’agit parfois de l’unique signe de
de l’incidence de l’infection urinaire à l’adolescence,
l’infection urinaire17
notamment chez les adolescents sexuellement actifs14.
–– Fréquence et urgence de la miction, dysurie,
CAUSES énurésie
–– Rétention urinaire
Invasion bactérienne par l’un des micro-organismes
–– Non-circoncision18
suivants14 :
–– Escherichia coli : en cause dans plus de 80 % Grand enfant (> 3 ans)19
des cas15 –– Symptômes urinaires chroniques possibles –
–– Staphylococcus aureus incontinence, jet urinaire anormal, fréquence
–– Enterococcus spp. et urgence de la miction, retenue des urines
–– Klebsiella spp. –– Constipation chronique
–– Proteus mirabilis –– Antécédents d’infection urinaire
–– Pseudomonas spp. –– Fièvre
–– Haemophilus spp. –– Dysurie
–– Staphylocoques à coagulase négative –– Douleur au flanc ou au dos
Facteurs prédisposants : –– Chez les filles actives sexuellement, l’emploi
de spermicides prédispose à l’infection urinaire
–– Anomalies congénitales des voies génito-urinaires;
par exemple, reflux vésico urétéral, urètre courte
(cependant, chez la plupart des enfants présentant
une infection urinaire, les voies génito-urinaires
sont normales)

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Appareil génito-urinaire 13–11

OBSERVATIONS Échantillon d’urine pour culture et antibiogramme :


–– Fièvre (parfois absente dans la cystite simple) –– Idéalement, prélevez un échantillon des premières
–– Sensibilité sus pubienne (dans la cystite) urines du matin; chez le nourrisson, effectuez le
–– Sensibilité de l’abdomen et du flanc de même qu’à prélèvement par cathétérisme
la percussion lombaire, au niveau de l’angle costo –– Si la culture révèle la présence de nombreux micro-
vertébral (plus probable dans la pyélonéphrite) organismes, soupçonnez une contamination de
–– Hématurie l’échantillon, et non une véritable infection
Assurez vous d’évaluer le degré d’hydratation. –– Demandez une formule sanguine complète, un
dosage de la créatinine sérique et une culture
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL sanguine si l’enfant est fébrile et semble atteint
d’un malaise systémique
Il faut différencier la cystite de la pyélonéphrite.
EXPLORATION RADIOLOGIQUE20,21
Infection urinaire basse (cystite)
–– L’échographie constitue la méthode de visualisation
–– Irritation urétrale (causée, par exemple, par la moins effractive des reins et de la vessie; elle
l’emploi de bain moussant ou de poudres et savons devrait être employée afin de rechercher une
parfumés) obstruction ou un abcès lorsque l’état du patient ne
–– Traumatisme urétral s’améliore pas dans les délais habituels
–– Diabète –– Les nourrissons et jeunes enfants atteints d’une
–– Masses adjacentes à la vessie infection urinaire devraient être soumis à un
examen radiologique en vue du dépistage des
Infection urinaire haute (pyélonéphrite) anomalies structurelles des voies génito-urinaires
–– Gastro entérite si aucune amélioration notable de leur état n’est
–– Maladie inflammatoire pelvienne (MIP) (douleur observée après 2 jours de traitement antibiotique
à l’examen bimanuel)
TRAITEMENT
–– Abcès tubo ovarien
–– Appendicite Les infections urinaires basses (par exemple,
–– Torsion ovarienne cystite) sont habituellement bénignes et peuvent être
traitées en consultation externe. La pyélonéphrite est
COMPLICATIONS cependant plus grave, et elle nécessite parfois des
soins hospitaliers (antibiothérapie IV). La décision
–– Infection urinaire récidivante
d’hospitaliser ou non le patient dépend de son âge et
–– Septicémie, notamment chez le nouveau né et le de la gravité de l’affection.
nourrisson de < 6 mois
–– Lésions rénales conduisant à l’hypertension à l’âge Objectifs
adulte, insuffisance rénale
–– Enrayer l’infection
TESTS DIAGNOSTIQUES –– Prévenir toute récidive
–– Déterminer les facteurs sous-jacents
Analyse d’urine courante et examen microscopique
(échantillons prélevés selon la technique du mi jet Consultation
chez l’enfant et par cathétérisme chez le nourrisson)
Consultez un médecin dans l’un ou l’autre des cas
Les échantillons recueillis à l’aide de poches stériles suivants :
ne sont d’aucune valeur diagnostique dans les cas
d’infection urinaire chez le nourrisson, même lorsque –– Infections urinaires récidivantes qui pourraient
la culture est positive. nécessiter une exploration par imagerie médicale
(échographie ou scintigraphie rénale, cysto-
–– Numération des globules blancs urétrogramme pendant la miction)19
–– Bactériurie –– Infections néonatales, qui commandent
–– Hématurie (sang dans l’urine) l’évacuation médicale; ces infections sont souvent
–– Test positif pour les nitrates (il est toutefois associées à une septicémie bactérienne et elles
possible que l’infection urinaire soit causée par des nécessitent un traitement IV
micro-organismes ne produisant pas de nitrates)

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13–12 Appareil génito-urinaire

–– Pyélonéphrite présumée, pour laquelle PYÉLONÉPHRITE (SOUPÇONNÉE)


l’hospitalisation de l’enfant peut s’avérer
nécessaire (selon l’âge de l’enfant et la gravité Traitement adjuvant
de l’affection) –– La perfusion IV de soluté physiologique peut
s’imposer chez l’enfant atteint de pyélonéphrite
CYSTITE (avant le transfert)
Interventions non pharmacologiques –– Perfusez à un débit suffisant pour assurer
l’hydratation
–– Repos accru si l’enfant est fébrile
–– Consommation orale accrue de liquides afin Interventions pharmacologiques
d’augmenter la production d’urine Sur avis d’un médecin, une antibiothérapie IV peut
être amorcée avant le transfert :
Interventions pharmacologiques
ampicilline, 100–200 mg/kg/jour, doses
N’administrez le traitement contre l’infection urinaire
fractionnées q6h, IV/IM
que si les résultats des analyses d’urine effectuées à
partir d’échantillons recueillis selon les techniques et
appropriées confirment le diagnostic (par exemple, gentamicine (Garamycin), 5–7,5 mg/kg/jour,
test positif pour les nitrates ou les globules blancs). doses fractionnées q8h, IV/IM
Antibiotiques : Surveillance et suivi
triméthoprime–sulfaméthoxazole (TMP SMX,
–– Si l’enfant est traité en consultation externe,
Septra et génériques)
effectuez un suivi dans les 24 à 48 heures qui
La dose est établie en fonction du contenu en suivent. Assurez vous de la sensibilité des micro-
triméthoprime, et non en sulfaméthoxazole. organismes aux antibiotiques sur réception des
La suspension contient 40 mg de TMP / 200 mg résultats des cultures d’urine
de SMX par 5 ml. –– Si l’enfant ne répond pas aux antibiotiques
triméthoprime–sulfaméthoxazole, 5–10 mg TMP/ oraux après 48 à 72 heures ou si les symptômes
kg par jour, doses fractionnées bid, PO pendant s’aggravent, consultez un médecin au sujet d’un
7–10 jours. éventuel changement d’antibiotiques ou de la
nécessité d’amorcer une antibiothérapie IV
Si l’enfant est allergique aux sulfamides, consultez
un médecin au sujet des autres options de traitement. Orientation vers d’autres ressources médicales
L’efficacité de l’antibioprophylaxie à long terme –– Procédez à l’évacuation médicale de tous les
contre les infections urinaires récidivantes chez nourrissons de moins de 4 mois et des nourrissons
l’enfant n’a jusqu’à présent pas été établie15. semblant gravement atteints (risque de septicémie),
déshydratés ou incapables de tolérer la médication
Éducation du client :
orale ou l’administration de liquides
Mesures de prévention des infections urinaires :
–– L’évacuation médicale des nourrissons plus
–– Méthodes d’hygiène appropriées (s’essuyer âgés et des enfants chez qui l’on soupçonne une
de l’avant vers l’arrière) pyélonéphrite peut s’avérer nécessaire, selon leur
–– Consommation quotidienne d’une quantité état (par exemple, atteinte aiguë [septicémie],
suffisante de liquides déshydratation ou incapacité à tolérer la médication
–– Consommation de jus de canneberge pour orale ou l’administration de liquides)
prévenir les infections22,23. Le jus de canneberge n’a –– Faites évaluer par un médecin tout enfant dont
cependant aucune efficacité dans le traitement l’infection urinaire, traitée en consultation externe,
des infections urinaires24 a été confirmée par culture
–– Miction au besoin (éviter de se retenir)
–– Vidange de la vessie après les relations sexuelles
(adolescents sexuellement actifs)

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Appareil génito-urinaire 13–13

URGENCES DE L’APPAREIL REPRODUCTEUR MASCULIN

TORSION TESTICULAIRE25,26,27,28,29 ANAMNÈSE

Torsion anormale du cordon spermatique et du –– Apparition soudaine d’une douleur intense,


testicule compromettant l’irrigation sanguine de ces constante et unilatérale du scrotum ou du testicule,
organes et provoquant une douleur de même que des qui dure en général < 12–24 heures
lésions ischémiques. Il s’agit d’une atteinte aiguë –– Le patient signale parfois des épisodes antérieurs
associée à une douleur intense. intermittents de douleur testiculaire (torsion suivie
d’une détorsion)
La torsion peut survenir chez les patients de tout âge; –– Irradiation possible de la douleur dans le bas-ventre
cependant, elle est plus fréquente à l’adolescence
–– Douleur parfois décrite comme abdominale ou
(pic d’incidence chez les patients de 14 ans).
inguinale par l’enfant gêné
La torsion testiculaire constitue une urgence –– Aggravation de la douleur à l’élévation du scrotum
chirurgicale. Une interruption de plus de six heures –– Absence d’atténuation de la douleur en position
de l’irrigation sanguine comporte en effet un haut allongée
risque de nécrose irréversible du testicule. –– Baisse d’appétit, nausées et vomissements
possibles
TORSION TESTICULAIRE PARTIELLE
OU INTERMITTENTE30 –– Fréquence urinaire possible (rare)
–– Antécédents correspondant aux « causes »
La torsion n’est pas un accident de type « tout ou décrites précédemment
rien ». Il peut en effet y avoir torsion complète (rotation
habituellement > 360°), partielle ou intermittente. Torsion intermittente :

Chez certains garçons et hommes, des épisodes –– Douleur testiculaire aiguë intermittente
douloureux occasionnels de l’hémiscrotum peuvent (disparaît en quelques secondes ou minutes)
précéder la survenue d’une torsion testiculaire –– Longues périodes asymptomatiques
complète. Ces épisodes apparaissent subitement et –– Nombre d’épisodes variable
durent quelques minutes avant que la douleur ne se
résorbe spontanément. Ils sont consécutifs à la légère OBSERVATIONS
torsion d’un testicule ayant par la suite repris par lui –– Température habituellement normale
même sa position anatomique normale. –– Fréquence cardiaque accrue
Le diagnostic de la torsion testiculaire partielle est –– Tension artérielle légèrement accrue (en raison
difficile en raison de la présentation subaiguë de de la douleur)
l’atteinte, dont le tableau clinique est non spécifique. –– Le client éprouve une douleur aiguë
–– Le client est penché vers l’avant ou incapable
CAUSES de marcher
–– La torsion est habituellement spontanée et –– Tuméfaction et rougeur de l’hémiscrotum
idiopathique (elle survient souvent pendant –– Testicule extrêmement sensible, parfois chaud
le sommeil) –– Testicule atteint œdématié et situé plus haut que
–– Prédispositions anatomiques (anomalies la normale (rétracté) dans le scrotum
congénitales) (par exemple, défaut de fixation –– Douleur augmentée ou inchangée à l’élévation
du testicule à la vaginale, déformation en battant légère du testicule
de cloche)
–– Testicule reposant à l’horizontale (parfois;
–– Traumatisme mineur des organes génitaux externes l’épididyme n’est pas en postéro latéral)
(parfois)
–– Hydrocèle et érythème cutané du scrotum possibles
–– Activité physique intense (souvent tardifs)
–– Activité ou excitation sexuelle –– Réflexe crémastérien (élévation du testicule à la
–– Testicule non descendu stimulation du tiers supérieur antéro médial de la
–– Tumeur testiculaire cuisse ipsilatérale) presque toujours aboli

Guide de pédiatrie clinique du personnel infirmier en soins primaires 2010


13–14 Appareil génito-urinaire

De plus, dans la torsion intermittente, les observations Adressez les cas présumés de torsion intermittente
suivantes seront possibles : à un médecin pour examen.
–– Hypermobilité des testicules Interventions non pharmacologiques
–– Hypertrophie du cordon spermatique
–– N’administrez rien par voie orale avant la chirurgie
–– Examen normal
–– Repos au lit
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL –– Favorisez le confort du patient
–– Épididymite Traitement adjuvant
–– Orchite
–– Amorcez un traitement intraveineux (IV) à l’aide
–– Traumatisme
de soluté physiologique
–– Hernie
–– Réglez le débit de perfusion en fonction de l’âge
–– Hydrocèle
et de l’état d’hydratation de l’enfant
–– Hernie inguinale incarcérée ou étranglée
–– Torsion de l’appendice du testicule Interventions pharmacologiques
–– Variocèle aigu Analgésie :
–– Tumeur testiculaire
morphine, 0,05–0,2 mg/kg/dose SC/IM/IV (la dose
–– Abcès scrotal maximale varie, mais, de manière générale, ne doit
–– Infarcissement du testicule pas excéder 5–10 mg)
–– Purpura de Henoch Schönlein
Dose maximale habituelle31 :
–– Appendicite
Nourrisson : 2 mg/dose
COMPLICATIONS Remarque : les nourrissons de < 3 mois sont
–– Atrophie testiculaire davantage à risque de dépression respiratoire;
–– Infarcissement du testicule chez ces patients, administrez la morphine avec
–– Infection précautions et réduisez les doses
–– Anomalies de la spermatogenèse Enfants de 1–6 ans : 4 mg/dose
–– Infertilité Enfants de 7–12 ans : 8 mg/dose

TESTS DIAGNOSTIQUES Adolescents : 15 mg/dose

–– L’échographie avec étude en Doppler facilite le Surveillance et suivi


diagnostic différentiel de la torsion testiculaire en
Si vous soupçonnez une torsion testiculaire
permettant d’écarter la hernie étranglée, le testicule
intermittente et que l’examen est normal, effectuez un
non descendu et l’épididymite
suivi après 7 jours (ou plus tôt si la douleur revient);
–– Dans la torsion testiculaire, l’élévation légère du
procédez à ce moment à un nouvel examen complet.
testicule augmente la douleur; dans l’épididymite,
elle la soulage Orientation vers d’autres ressources médicales
TRAITEMENT Procédez à l’évacuation médicale dès que possible.
La torsion testiculaire constitue une urgence
Objectifs chirurgicale.
–– Atténuer la douleur Adressez les cas présumés de torsion testiculaire
–– Prévenir les complications intermittente à un médecin; chez ces patients, la
consultation subséquente d’un urologue s’avère
Consultation souvent nécessaire.
Si vous soupçonnez une torsion testiculaire, consultez
immédiatement un médecin. Il s’agit d’une urgence
chirurgicale; il est primordial d’en assurer un diagnostic
et un traitement chirurgical rapides afin de préserver
le testicule atteint.

2010 Guide de pédiatrie clinique du personnel infirmier en soins primaires


Appareil génito-urinaire 13–15

SOURCES

Les adresses Internet ont été vérifiées en NOTES DE FIN DE CHAPITRE


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2010 Guide de pédiatrie clinique du personnel infirmier en soins primaires

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