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LES SOINS INFIRMIERS EN CHIRURGIE

DIGESTIVE
INTRODUCTION
 Les soins pré-opératoires ont pour but
d’amener le patient à l’intervention
chirurgicale dans les meilleures conditions
possibles de sécurité et de confort
 Demander au patient si un événement
médical imprévu en rapport ou non avec la
future intervention est survenu depuis les
consultations (anesthésie et chirurgie)
 (problème vu avec les médecins; chirurgie
repoussée si non urgente)
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PREPARATION PSYCHOLOGIQUE (1)

 La relation soignant-soigné est basée sur


l’écoute, le dialogue et la disponibilité
 Important : dire au patient que sa famille
pourra demander des nouvelles à l’équipe
soignante mais qu’il sera préférable de
désigner un interlocuteur unique de façon à
éviter la répétition des communications
téléphoniques
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PREPARATION PSYCHOLOGIQUE (2)

 Le patient doit pouvoir à tout moment


exprimer ses craintes et son manque de
connaissance
 L’IDE comme l’AS doit expliquer le
déroulement des soins ainsi que leur objectif
 La relation de confiance établie permettra au
patient de verbaliser ses angoisses et de
poser les questions éventuelles
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PREPARATION PSYCHOLOGIQUE (3)
 L’IDE est souvent le relais entre le patient, sa
famille et le chirurgien
 Les craintes du patient peuvent être liées à
l’anesthésie (peur de ne pas se réveiller), et à
la maladie (peur de l’inconnu tel que le
cancer)
 Le patient sera rassuré s’il obtient des
réponses claires et cohérentes (dialogue dans
l’équipe, transmissions ciblées précises écrites
et orales)
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LE BILAN PREOPERATOIRE
 Comporte l’ensemble des examens
nécessaires que le patient a eu ou doit avoir
lors de son arrivée avant son intervention
 Les examens demandés sont prescrits par le
chirurgien ou l’anesthésiste
 Pour la chirurgie lourde des patients fragiles,
il peut être nécessaire de les hospitaliser
quelques jours plus tôt pour les préparer
(alimentation parentérale, kiné respiratoire)
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BILAN BIOLOGIQUE
 Réaliser le bilan sanguin :
 NFS : éventuelle anémie, hyper leucocytose,
thrombopénie…
 IONO : fonction rénale, troubles ioniques
 Protides : dénutrition
 CRP : surveillance de l’inflammation
 TP, TCA : surtout si anticoagulant
 Groupe sanguin (2 déterminations), RAI
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BILAN RADIOLOGIQUE

 Récupérer ou faire réaliser les examens


demandés :
 Radio pulmonaire
 TOGD, lavement opaque
 Scanner abdominal
 …

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BILAN COMPLEMENTAIRE

 Récupérer ou faire réaliser les examens


demandés
 ECG si antécédents cardio, plus de 45 ans, ou
traitement médicamenteux
 Écho cœur si ATCD cardio
 EFR si ATCD pneumo…

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PREPARATION DU DOSSIER
 Vérification du dossier du patient la veille au
soir de l’intervention

 Le rôle de l’IDE n’est pas seulement de


réaliser les bilans et de ranger les résultats
dans le dossier mais aussi de regarder s’il y a
des anomalies et de communiquer les
résultats au médecin (chirurgien ou
anesthésiste)
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PREPARATION DU PATIENT (1)

 Informer le patient sur la prise en charge de


la douleur post-opératoire, lui montrer le
fonctionnement d’une PCA s’il est susceptible
d’en avoir une en post-op (souvent pour les
interventions lourdes type gastrectomie ou
colectomie…)

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PREPARATION DU PATIENT (2)
 Préparation cutanée en fonction de la voie
d’abord (champ opératoire); Dépilation à la
tondeuse chirurgicale
 Ablation du vernis à ongles
 Douche préopératoire ou bain de lit avec un
antiseptique (Bétadine scrub*1/2 flacon par
douche)
 Signaler au patient qu’il doit insister sur
certaines parties du corps : l’ombilic+++ les
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plis et les parties génitales
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PREPARATION DU PATIENT (3)

 Préparation colique : administration (bien


donner les explications au patient) d’un
lavement par Normacol* pour toutes les
interventions de proctologie pour vider
l’ampoule rectale; vérifier la bonne prise par
le patient et son efficacité
 Administration de la préparation colique par
voie orale et vérification de son efficacité

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PREPARATION DU PATIENT (4)
 Prise des constantes
 Informer le patient qu’il devra rester à jeun à
partir de minuit (ni boire, ni manger, ni
fumer, ni chewing-gum ou bonbon…)
 Informer le patient de l’heure possible de son
intervention
 Administrer la prémédication pour calmer
l’anxiété (anxiolytiques, anti-histaminiques)
par voie orale (pas de traumatisme de l’IM)
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LE JOUR OPERATOIRE (1)
 Avant le départ au bloc
 Réveiller le patient
 S’assurer qu’il soit bien à jeun
 Prise des constantes
 Douche préopératoire ou bain de lit
 Brossage des dents
 Donner du linge de toilette propre
 Habillage avec la tenue de bloc
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LE JOUR OPERATOIRE (2)

 Réfection de lit complète avec du linge propre


 Vérification ultime du champ opératoire et de
l’état cutané du patient
 Faire uriner le patient juste avant le départ au
bloc
 Lui demander de retirer les prothèses
dentaires et auditives, les lentilles oculaires,
les bijoux et percings
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LE JOUR OPERATOIRE (3)
 Administration de la prémédication
 Vérification ultime du dossier
 Mettre un bracelet d’identification au poignet
droit
 Remplir la feuille de liaison bloc-service
 Si le patient est arrivé en urgence, la
démarche sera identique sauf qu’il faudra
débuter et planifier le traitement prescrit
 Patient descendu au bloc sur appel
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LE JOUR OPERATOIRE (4)
 Avant le retour du bloc
 Préparation de la chambre
 Aérer et faire l’entretien quotidien de la
chambre
 Installer le débit-litre à oxygène
 Installer le régulateur de dépression suivant
le type d’intervention
 Prévoir les tubulures nécessaires
 Mettre un pied à perfusion, un bassin ou un
urinal
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LE JOUR OPERATOIRE (5)

 Le retour du bloc

 Prendre connaissance du compte rendu de


l’intervention, des prescriptions post-
opératoires, des médicaments déjà reçus
avant son retour dans le service

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LE JOUR OPERATOIRE (6)

 Installation du patient :
 Donner la sonnette
 Le prévenir qu’il ne doit pas se lever seul la
première fois même s’il se sent bien
 Lui laisser les barrières jusqu’à son réveil complet
 Lui proposer de fermer le store pour qu’il se
repose mieux car la luminosité peut être
désagréable

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LE JOUR OPERATOIRE (7)

 Installer le patient en décubitus dorsal à plat


ou légèrement demi-assis pour les
laparotomies. Pour les coelioscopies,
installation du pied du lit un peu surélevé
pour limiter les douleurs des épaules (liées au
pneumopéritoine)
 Procéder au branchement des différents
appareils : oxygène, aspiration gastrique sur
prescription médicale
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LE JOUR OPERATOIRE (8)

 Surveillance neurologique : état de


conscience, motricité
 Surveillance hémodynamique : pouls, TA,
coloration des muqueuses
 Surveillance respiratoire : recherche d’une
cyanose, d’un encombrement bronchique
 Fréquence et amplitude respiratoire (surtout
si morphine)
 Surveillance de la coloration des téguments
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LE JOUR OPERATOIRE (9)
 Surveillance de la douleur : EVA ou autre
mode d’évaluation de la douleur
 Pour la proctologie, important de prévenir
que la douleur peut être due au pansement
qui comprime la zone opérée (souvent
douleur similaire à l’envie d’aller à la selle)
 Souvent 2 à 3 antalgiques sont prescrits
systématiquement quelque soit la douleur; un
antalgique supplémentaire est prescrit si
30/01/07 besoin le plus souvent 23
LE JOUR OPERATOIRE (10)
 Surveillance du risque hémorragique :
surveillance de l’abdomen, du pansement
(décollé, tâché,…) de la perfusion et du point
de ponction (rougeur, chaleur, douleur), des
différents drainages (quantité, aspect et
couleur du liquide )
 Pour la proctologie, des saignements peuvent
survenir; en général, ils sont de faible
abondance et nécessitent une réfection du
pansement
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LE JOUR OPERATOIRE (11)

 Surveillance des drainages : installation des


drainages en déclive (redon, poche de drain),
surveillance de la quantité, de la couleur et
de l’aspect du liquide de drainage (bile, sang
pur…)

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LE JOUR OPERATOIRE (12)

Drain siliconé Lame multitubulaire


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LE JOUR OPERATOIRE (13)

Lame multitubulaire Lame de Delbet


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LE JOUR OPERATOIRE (14)

 Surveillance de la fonction rénale : diurèse,


couleur et aspect des urines
 Pour la proctologie, le risque de rétention
urinaire post-opératoire est important, même
transitoire; il est en général maîtrisé par la
prise de médicaments décontracturants; en
cas de persistance, la sonde vésicale est utile
pour 2 à 3 jours; son ablation sera faite lors
de la reprise de transit
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LE JOUR OPERATOIRE (15)

 Surveillance des signes d’infection :


température, aspect de la cicatrice,
surveillance des liquides de drainage
 Surveillance des troubles digestifs : nausées,
vomissements, pouvant être des effets
secondaires des antalgiques, ou un
dysfonctionnement du matériel d’aspiration
gastrique

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LE JOUR OPERATOIRE (16)

 Surveillance biologique : sur prescription


médicale, rare le jour même de l’intervention
(NFS, TP TCA, ionogramme, BH…, troponine)
 Protection gastrique : prescrits pour plusieurs
raisons :
 Risque d’ulcère de stress
 Traitement par AINS
 Patient à jeun
 Sonde gastrique irritative pour la muqueuse
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LE JOUR OPERATOIRE (17)

 Traitement antibiotique : soit curatif soit


prophylactique
 Traitement anticoagulant : le plus souvent en
préventif sauf en cas d’anticoagulant
antérieur (curatif)
 Lever précoce pour diminuer le risque
thrombo-embolique, les escarres et les
pneumopathies
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LE JOUR OPERATOIRE (18)

 Le premier lever doit être réalisé en présence


d’une IDE et se fait à J1 post op, parfois le
jour même pour favoriser les mictions
 En cas d’anticoagulant par HBPM, une
prescription de NFS doit être faite deux fois
par semaine pour le taux de plaquettes
(thrombopénie à l’héparine avec risques de
phlébite)
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LE JOUR OPERATOIRE (19)

 Traitement anti-émétique : souvent associé


au traitement antalgique afin d’inhiber son
effet secondaire; il peut être associé dans la
même seringue ou prescrit en « si besoin »
 L’hydratation : systématiquement prescrite en
post-op; durée variable selon la chirurgie, 24
heures à plusieurs jours voire semaines pour
les interventions lourdes

30/01/07 33
LE JOUR OPERATOIRE (20)

 Une nutrition parentérale est associée pour


les interventions lourdes de type
gastrectomie, oesophagectomie, DPC,
résection rectale ou colique
 La reprise de l’alimentation peut avoir lieu le
soir tenant compte de l’heure de retour du
bloc, de l’état du patient, de la prescription
médicale, de la contre-visite (de bouillon-
dessert à léger voire normal)
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LE JOUR OPERATOIRE (21)
 Les hernies, cholécystectomies par
coelioscopie, peuvent être réalimentés le soir
(bouillon-dessert à léger)
 Les appendicectomies peuvent boire le soir

parfois
 Pour les interventions plus lourdes, la

réalimentation se fera à la reprise du transit


 Réalisation de la planification des soins
pour 24 heures
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LES SOINS INFIRMIERS A PARTIR
DE J1 (1)

 Au cours des premiers jours post-opératoires,


les soins vont contribuer au rétablissement du
patient et son adaptation à la nouvelle
situation créée par l’intervention

 L’IDE aura un rôle primordial dans la


prévention et la détection des éventuelles
complications
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LES SOINS INFIRMIERS A PARTIR
DE J1 (2)
 Surveillance des constantes
 Pouls, TA, température, saturation si patient sous
O2
 De J1 jusqu’à la fin du séjour
 Surveillance de la douleur
 EVA afin d’adapter le traitement antalgique et le
faire modifier par le médecin si nécessaire
 De J1 à la fin du séjour
 Expliquer la prise des antalgiques et donner des
horaires de prise
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LES SOINS INFIRMIERS A PARTIR
DE J1 (3)
 Surveillance de la diurèse
 Diurèse des 24h pour tous les patients perfusés
(bilan entrées-sorties), voire diurèse horaire si
nécessaire (traitement diurétique, oedèmes ou
troubles de la diurèse)
 Surveillance de la sonde vésicale pour les
interventions lourdes
 Ablation de la SV sur prescription médicale
 Quand le patient est déperfusé sauf traitement
particulier ou troubles persistants
 En procto, ablation après transit normal
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LES SOINS INFIRMIERS A PARTIR
DE J1 (4)
 Surveillance de la reprise du transit
 Reprise des gaz et des selles (délai variable en
fonction de l’intervention)
 Pour la procto : un traitement par laxatifs est
débuté dès J1 pour faciliter l’évacuation; apport
hydrique nécessaire (2 l par jour en dehors repas)
 Si à J3 pas de selles, 1 l de PEG sera donné
 Troubles locaux de perception du passage des
selles peuvent persister pour un mois; rassurer le
patient, ils disparaîtront avec la cicatrisation

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LES SOINS INFIRMIERS A PARTIR
DE J1 (5)

 Surveillance des différents drainages


 Quantification des drainages (redons, lames,
drains, etc…)
 Surveiller la couleur et l’aspect du liquide)
 Le tout jusqu’à ablation
 L’ablation ou la mobilisation sera faite sur
prescription médicale

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LES SOINS INFIRMIERS A PARTIR
DE J1 (6)

 Surveillance de la sonde naso-gastrique


 Quantité, aspect et couleur du liquide
 Vérifier le bon fonctionnement de la sonde et du
matériel d’aspiration
 Effectuer les soins de sondes (nettoyer la narine,
fixer la sonde), afin d’éviter les escarres
 A réaliser jusqu’à l’ablation
 Celle-ci se fera sur prescription médicale, elle
dépendra de la quantité quotidienne, de l’aspect
du liquide et de la reprise du transit
30/01/07 41
LES SOINS INFIRMIERS A PARTIR
DE J1 (7)

 Surveillance de l’abord veineux


 Il peut être périphérique ou central
 Surveillance du point de ponction
 Surveillance du débit de la perfusion…
 Changement du cathlon et de ligne de perfusion
suivant le protocole
 L’ablation se fera sur prescription médicale

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LES SOINS INFIRMIERS A PARTIR
DE J1 (8)
 Surveillance des pansements
 Vérifier qu’il soit en place et occlusif
 Les refaire à J1 s’ils sont tâchés puis remettre un
pansement sec
 Les refaire à J3 puis mettre la cicatrice à l’air si
elle n’est pas suintante
 Refaire les pansements de drainages si nécessaire
 Les opérés d’une hernie inguinale ont parfois un
pansement compressif, il sera retiré à J1
 Un slip serré est recommandé aux hommes pour
30/01/07
limiter le risque d’hématome
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LES SOINS INFIRMIERS A PARTIR
DE J1 (9)

 Pour les opérés d’éventration, une ceinture de


contention abdominale est prescrite soit en
consultation (le patient vient avec) soit en post-
opératoire (mesures prises par l’IDE) et
l’ordonnance remise à la famille
 Apprendre au patient à mettre correctement sa
ceinture

30/01/07 44
LES SOINS INFIRMIERS A PARTIR
DE J1 (10)

 Pour la procto, 2 types de soins possibles :


 Bains de siège pour les opérés d’hémorroïdes ou
de fissures anales (4 à 6 fois par jour)
 Donner le matériel et les explications (cuvette
pour le bain de siège, compresses non stériles,
tube de thronothane ou éosine)
 Pansements au tulle gras ou aux alginates pour
les patients opérés de fistules anales ou de kyste
pilonidal

30/01/07 45
LES SOINS INFIRMIERS A PARTIR
DE J1 (11)

 Important de signaler au patient que les plaies ne


sont pas suturées (milieu septique)
 Parfois des fils longs sont laissés en place pour les
hémorroïdectomies très difficiles, ces fils sont
coupés à J1 par le chirurgien ou par l’infirmière

 Surveillance biologique
 Sera réalisée sur prescription médicale de
l’anesthésiste ou du chirurgien

30/01/07 46
LES SOINS INFIRMIERS A PARTIR
DE J1 (12)

 Les soins de nursing


 Aide à la toilette pour certains patients
 Soins de bouche pour ceux qui doivent rester à
jeun longtemps
 Réfection du lit, hygiène du lit
 Prévention d’escarres
 1er lever précoce à J1 post-op en présence de
l’infirmière

30/01/07 47
LES SOINS INFIRMIERS A PARTIR
DE J1 (13)
 Reprise de l’alimentation : sur prescription
 Précoce et normale pour la chirurgie pariétale
 Plus légère et progressive pour les
cholécystectomies et appendicectomies
 Plus tardive à la reprise du transit pour les
résections digestives
 La diététicienne intervient dès le début de la
réalimentation pour informer le patient du régime
et l’éduquer
 Conseiller l’arrêt des aliments à fermentation et
boissons gazeuses
30/01/07 48
LES SOINS INFIRMIERS A PARTIR
DE J1 (14)
 Information du patient lors de sa sortie
 Informer la famille du patient : communiquer la
date de sortie (le patient le fait le plus souvent)
 Se préoccuper du transport (en semaine, rôle de
la secrétaire, en week end, rôle de l’IDE), la
famille du patient peut venir le chercher
 Remettre les papiers de sortie et leurs explications
 Redonner les conseils sur l’hygiène, les
pansement, l’alimentation (consignes comprises
par le patient et sa famille)
 Pas de port de charges lourdes pendant 3 sem
30/01/07 49
LE ROLE EDUCATIF (1)

 Education du patient pour les soins d’hygiène


au niveau de sa cicatrice; l’informer qu’il peut
prendre une douche, pas de bains pendant 3
semaines
 Éducation pour les bains de siège
 Éducation pour l’appareillage des stomies (en
coordination avec les stomathérapeutes)

30/01/07 50
LE ROLE EDUCATIF (2)

 Explications et éducation pour les prises


médicamenteuses (antalgiques, traitement de
la constipation, etc…)
 Éducations pour l’alimentation et le respect
du régime prescrit par le chirurgien.
 L’intervention de la diététicienne devra se
faire dès le début de la réalimentation

30/01/07 51
LES COMPLICATIONS POST-OP (1)

 Tout patient peut présenter une complication


locale ou générale dans les suites d’une
intervention
 Les facteurs de survenue sont
 Le geste opératoire
 L’anesthésie
 L’alitement
 L’état général du patient

30/01/07 52
LES COMPLICATIONS POST-OP (2)

 Elles sont dominées par les problèmes


infectieux et mécaniques
 Elles peuvent avoir un retentissement local ou
général pouvant compromettre la guérison
voire le pronostic vital, d’où l’importance de
les dépister rapidement grâce à une
surveillance post-op rigoureuse et une
parfaite connaissance des complications

30/01/07 53
LES COMPLICATIONS POST-OP (3)

 Certaines manifestations sont transitoires :


 Irritation de la muqueuse oro-pharyngée due à
l’intubation ou à la sonde gastrique
 Troubles digestifs et nausées
 Certains troubles neurologiques chez le sujet âgé
(désorientation transitoire, somnolence et état
d’agitation)

30/01/07 54
LES COMPLICATIONS POST-OP (4)
 Complications respiratoires
 La principale cause est le syndrome infectieux
pleuro-pulmonaire;
 Sont favorisées par l’anesthésie, l’inhibition de la
mécanique ventilatoire (douleur, distensions
abdominale), par un sepsis pré ou post-op
(péritonite, abcès profond), ou par l’inhalation de
liquide gastrique
 Le kiné aura un rôle important, de la kiné
respiratoire sera prescrite par les médecins

30/01/07 55
LES COMPLICATIONS POST-OP (5)
 Complications cardio-vasculaires
 Elles peuvent être cardiaques, hémorragiques ou
thrombo-emboliques
 Les complications cardiaques sont des troubles du
rythme, un OAP, une poussée d’insuffisance
cardiaque, un infarctus du myocarde, une crise
d’angor
 Elles surviennent en général chez des sujets ayant
un passé cardiologique

30/01/07 56
LES COMPLICATIONS POST-OP (6)
 La thrombose veineuse est une complications qui
peut compromettre le pronostic vital en raison du
risque d’embolie pulmonaire
 C’est la raison pour laquelle un traitement
préventif est mis en place dès le post-op immédiat
 Une douleur du mollet associé à un fébricule à 38°
doit l’évoquer et le patient doit rester allongé
jusqu’à l’avis du médecin
 Elle peut être favorisée par le terrain (obésité,
insuffisance cardiaque…)ou la chirurgie (cancer,
infection profonde…)
30/01/07 57
LES COMPLICATIONS POST-OP (7)

 Complications hémorragiques
 Elles peuvent être dues à des problèmes
techniques (sutures, lésions d’artérioles…), des
troubles de l’hémostase (hémophilie, traitement
anticoagulant, allergie à l’héparine, autres…)
 Elles peuvent être internes ou extériorisés par la
cicatrice ou les drainages
 Elles peuvent nécessiter une réintervention

30/01/07 58
LES COMPLICATIONS POST-OP (8)

 Pour la procto : l’hémorragie secondaire après


hémorroïdectomie peut survenir entre le 8ème et
le 15ème jour post-op
 Pour les kystes pilonidaux, le saignement peut
être tardif, lié à la chute d’escarres après
coagulation; parfois il est nécessaire de mettre un
point d’hémostase

30/01/07 59
LES COMPLICATIONS POST-OP (9)

 Complications intra-péritonéales
 Infectieuses : péritonite post-op localisée (abcès)
ou généralisée (fistule, infection d’un
épanchement ou d’un hématome)
 Hémorragique
 Occlusion précoce
 Pancréatite réactionnelle
 Autre pathologie se décompensant (cirrhose…)

30/01/07 60
LES COMPLICATIONS POST-OP (10)

 Complications urinaires
 Le plus souvent, infections urinaires secondaires à
la présence d’une sonde vésicale
 Rétention aiguë d’urines (médicamenteuse, liée à
la douleur, à un fécalome…)
 Insuffisance rénale (circulatoire sur bas-débit,
infectieuse ou médicamenteuse)

30/01/07 61
LES COMPLICATIONS POST-OP (11)
 Complications pariétales
 Hématomes de paroi, qui peuvent s’infecter
(parfois pose d’un drain sous scanner)
 Abcès de paroi localisés à la cicatrice; le plus
souvent, le traitement local est suffisant : enlever
des agrafes et mécher; le drainage sous scanner
est rare (sous-cutané profond, intervention
relativement ancienne)
 Désunions ou éviscérations liées à une infection
locale ou le plus souvent profonde

30/01/07 62
LES COMPLICATIONS POST-OP (12)

 Autres complications :
 Les complications de décubitus (sujets affaiblis et
dénutris, alitement prolongé)
 Complications psychiques (état d’agitation post-op
delirium tremens de l’alcoolique, sevrage des
benzodiazépines, dépression…)
 Désordres métaboliques dus à une
décompensation d’un diabète, à des troubles
hydro-électrolytiques
30/01/07 63
LES SOINS RELATIONNELS (1)
 Le soin relationnel débute dès l’arrivée du
patient (accueil patient, famille+++)
 Il faut établir une relation de confiance
 Le dialogue doit être possible dès que le
patient exprime le besoin (infos médicales,
administratives ou aide psychologique)
 En cas d’indisponibilité momentané de l’IDE,
expliquer qu’elle a bien compris l’attente et
proposer d’en discuter plus tard
30/01/07 64
LES SOINS RELATIONNELS (2)

 En post-op, le patient va avoir son image


corporelle modifiée (nouveau schéma
corporel à reconstruire)
 Si intervention simple, étape rapide car la
seule trace visible sera la cicatrice
 Si intervention lourde ou mutilante, passage
du patient par la phase d’acceptation de la
perte d’un organe ou d’une fonction
30/01/07 65
LES SOINS RELATIONNELS (3)

 Cette phase est plus longue et douloureuse


psychologiquement
 Le patient peut traverser plusieurs phases : le
refus (aggressivité ou passivité), le déni
(pouvant aller jusqu’à la dépression) puis
l’acceptation et la reconstruction.
 Une relation d’aide pourra alors être réalisée

30/01/07 66
LES SOINS RELATIONNELS (4)
 L’IDE et l’AS seront les personnes proches du
patient, leur regard et leurs remarques vis à
vis de lui auront de l’importance (recherche
de la modification du corps à travers leur
regard); le patient exprimera ses craintes par
rapport à l’avenir
 Savoir écouter et aider à reprendre confiance
pour qu’il se prenne en charge
 Tenir compte de la vie future familiale et
professionnelle et de la sortie prévisible
30/01/07 67
LES SOINS RELATIONNELS (5)

 L’annonce du diagnostic est faite par le


chirurgien soit au patient seul soit avec la
famille. Il est important que l’IDE soit
présente, ou doit être informée par le chir
afin d’avoir connaissance de ce qui a été dit
(faire transmissions écrites et orales)
 Attention particulière à accorder au patient le
jour de l’annonce

30/01/07 68
LES SOINS RELATIONNELS (6)

 Le patient peut redemander des explications,


ou exprimera son angoisse
 Parfois il n’en parlera pas spontanément et il
faut essayer d’engager le dialogue
 Un psychologue pourra également intervenir
dans les situations difficiles

30/01/07 69
LES DIFFERENTS DIAGNOSTICS
INFIRMIERS (1)

 Douleur aiguë  Hypo ou hyperthermie


 Douleur chronique  Altération de la mobilité
 Constipation physique
 Diarrhée  Atteinte de l’intégrité de
 Vomissement la peau ou de la
 Manque de muqueuse buccale
connaissance

30/01/07 70
LES DIFFERENTS DIAGNOSTICS
INFIRMIERS (2)

 Anxiété
 Perte d’espoir
 Perturbation de l’image corporelle
 Incapacité de s’adapter à un changement
dans l’état de santé
 Perturbation de la dynamique familiale
 Fatigue
 Perturbation des habitudes de sommeil
30/01/07 71

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