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2-1-L’ALIMENT GROSSIER :
Est un aliment qui occupe beaucoup de volume et dont la valeur nutritive
est relativement faible ;exemple : le foin , ensilage, paille, betterave fourragère,
on peut classer les aliments grossiers selon plusieurs critères :
Selon leur teneur en matière sèche
Selon leur mode de conservation
Selon leur espèce botanique
Selon leur intérêt nutritif
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Paille et
fourrage Foin 85%
déshydraté 90% Enrubannage
50%
Ensilage 30% Herbe ou
betterave 15 %
Aliment grossier
2-2-ALIMENT CONCENTRE
Est un aliment qui occupe peu de volume pour une valeur nutritive
réelement élevée
Aliment concentré
Aliments concentrés
Eau Eau
Matières minérales Macro-éléments : Chlore-phosphore-soufre-calcium -magnesium -potassium - sodium.
Glucides
Glycérides
Lipides Stérides
Cérides
Classification
Matiére azotées totales Protéines (de plus de 100 AA) Chimique Selon la solubilité
-hétéroprotéines
-holoprotéines
Protéines complexes(10 à plus Matiére azotées Matiére azotées
de AA) Protidiques Protéiques ou
Acides aminés() protéiniques
Bases azotées (formes Matiéres azotées non Matiéres azotées non
cycliques,constituants des Protidique protéiques non
acides nucléiques amines protéinique
amides
Formes azotées
simple(NO2,NH3
() le terme de protéines brutes (PB) qui figure sur les étiquettes d’aliments du bétail,est équivalent à MAT
() les acides aminés sont au nombre de 20 : glycocolle, amine, sérine, thréonine , lysine, cystine, ,,,,
phénylalamine, tryptophane, histidine, proline, hydroxyproline.
-Une matiére grasse est caractérisée par les différents acides gras qui la
composent.les acides gras sont classés en fonction :
- Du nombre d’atomes de carbone :AG courts ou volatils(C1 à C4).AG
moyens (C6 à C14),AG longs (C16 à C22).
- Du nombre de doubles liaisons dans leur chaine carbonée,c’est-à-dire
du degré de saturation.
-Les acides gras saturés ne possedent que des simples liaisons.leur point de
fusion augmente avec le nombre d’atomes de carbone.Ex :l’acide
stéarique(C17H35COOH).
1-1-2-LA DIGESTION :
-Les enzymes digestives des volailles sont similaires à celle des mammiféres ,en
absence de lactase,le transt des aliment est relativement rapide,il dure en
moyenne 24 heures.
devient lisse dans sa partie terminale ;cette partie est appelée colon distal.
Sa derniére partie est appelée rectum et se termine à l’anus.ce dernier est
porteur des glandes anales
De la bouche au ceacum :
-Dans l’intestin gréle ,au cours d’un séjour d’environ 1 heures 30 minutes ,sous
l’action des enzymes intestinales et pancréatique et de la bile ,les éléments
aisément dégradable sans digérer et absorber à ce niveau.les particules non
dégradées entre dans le caecum ou elle séjourne obligatoirement deux à 12
Heures :elles y subissent la hate des bactéries.
-L’activité qui régne dans le caecum du lapin est comparable à celle qui a lieu
dans celui du cheval :les glucides et les résidus de l’activité de l’intestin grele
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donne des acides gras volatile absorberez,les bactéries utilisent les résidus azotés
pour leur multiplication produisant des protéines microbiennes riche en acides
aminés indispensables :il y a production de vitamine B,C et K.
-L’appareil digestif des ruminants est caractérisé par un estomac très différencié
à plusieurs cavités comprenant quatre parties nettement distinctes
extérieurement.
-Toutes les parties de l’estomac des ruminants dérivent d’une ébauche simple et
il faut les considérer comme le résultat d’une différenciation spécifique et d’une
adaptation à la nature particulière de l’alimentation.
-Les ruminants sont des herbivores qui peuvent digérer les parois des tissus
végétaux non lignifiés dont la cellulose est le constituant principal.
le feuillet (ou omasum) : il doit son nom de feuillet au fait qu’il est
presque entièrement occupé par des lames parallèles, de hauteurs inégales,
disposées dans le sens du transit alimentaire. D’un volume égal à 0,5 l, c’est un
organe ovoïde chez le mouton à l’intérieur duquel on trouve de très nombreuses
lames recouvertes d’un épithélium kératinisé possédant également des papilles.
Il communique en aval avec la caillette par un orifice large et dilatable ,héberge
une population microbienne importante.
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L’intestin
Il est divisé en deux parties :
L’intestin grêle est très long. Il comprend le duodénum (0,6 à 1,2 m)
avec son anse duodénale qui reçoit les sécrétions biliaires et pancréatiques et
l’ensemble jéjunum-iléon (17,5 à 34,0 m).Sa structure est identique à celle de
l’être humain .Les mécanismes de la digestion et de l’absorption dans l’intestin
grêle sont les mêmes que chez les mono-gastriques.
Les glandes annexes : les glandes annexes sont les memes que celles du
porc,elle présente cependant quelques particularités.
d- La phase de repos.
-La rumination est indispensable car elle fragmente les aliments et facilite
l’attaque par les micro-organismes du rumen. La complexité anatomique de ces
réservoirs est associée à la présence d’une population dense et stable de micro-
organismes qui vivent en symbiose avec l’hôte et qui jouent un rôle dans la
digestion et la nutrition de l’animal.
Les protozoaires.
Ce sont principalement des ciliés et sont capables de transformer un grand
nombre de constituants alimentaires et bactériens en métabolites et en composés
cellulaires qui seront ensuite utilisés par l’animal hôte .Ils appartient à deux
groupes, les Holotriches et les Entodiniomorphes.
Ces protozoaires sont capables pour la plupart d’entre eux de dégrader la
cellulose, les hémicelluloses, les pectines pour les entodiniomorphes et les
sucres solubles pour les Holotriches.
Les protozoaires sont généralement libres dans le liquide du rumen mais certains
se fixent également aux particules alimentaires ,Ils sont très sensibles aux
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Les bactéries
La population bactérienne du rumen est comprise entre 8 et 10 milliards cellules
par ml de contenu ruminal. Elle constitue environ 50 % de la biomasse
microbienne et représente la catégorie des micro-organismes la plus complexe et
la plus importante.
Elle est composée essentiellement de bactéries anaérobies strictes non sporulées
et elle est caractérisée par sa très grande diversité .
Les bactéries du rumen sont généralement classées en fonction des substrats
qu’elles sont capables de fermenter ou de dégrader; on peut citer les bactéries
cellulolytiques, pectinolytiques, amylolytiques, uréolytiques …
Les fonctions de plusieurs espèces se recouvrent largement ce qui contribue à la
stabilité de l’ecosystème. Cependant certaines d’entre elles sont plus spécialisées
telle que Anaerovibrio lipolytica qui n’hydrolyse que les lipides et ne fermente
que le glycérol ou bien les Veillonella qui utilisent principalement le lactate .
De nombreuses espèces sont protéolytiques, plusieurs d’entre elles utilisent ou
dégradent les acides aminés ou les peptides.
Dans le rumen, les bactéries occupent trois biotopes distincts : elles peuvent être
libres dans le liquide ruminal, ou attachées soit à la paroi interne du rumen, soit
aux particules alimentaires alors que d’autres espèces vivent liées à la surface
des protozoaires environ 1 à10% de la flore totale
Les bactéries attachées aux particules alimentaires représentent environ la moitié
de la population bactérienne elles concernent principalement celles qui
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Les champignons
Seuls les champignons anaérobies ont été observé dans le rumen ,ces
champignons étaient liés à la fraction solide du contenu du rumen et que
l’importance de leur effectif dépendait de la présence de fourrages grossiers
dans la ration .ils sont capables de dégrader la cellulose et l’hémicellulose
malgré la présence de la lignine .
Les aliments distribués au bovins ,que ce soit des fourrages ou des concentrés,
sont tous constituées (en plus d’eau, de vitamine, et de matières minérales),en
proportions variables ,de trois fractions qui sont :
Les glucides ( cellulose, amidon et sucre)
Les matières azotées ( ou protéine)
Les matières grasses ( ou lipide)
Chacune de ces fractions subi un processus de digestion plus ou moins
complexes qui aboutit à des produits de digestion différents et complémentaires
pour le métabolisme animal.
LA DIGESTION DES GLUCIDES :
Au cours de la fermentation ruminale, les micro-organismes du rumen (plus
spécifiquement les bactéries),dégrade puis provoque la fermentation des
glucides, ce qui génère :
Des gaz : méthane (CH4) et dioxyde de carbone (CO2)
De la chaleur ( sous forme d’ATP)
Des acides gras volatile (AGV), l’acide acétique (C 2),l’acide propionique
(C3), et l’acide butirique ( C 4) représentants a trois plus de 95 % des AGV
produit dans le rumen .la proportion de chaque AGV est très lié au pH
intraruminal.
Lorsque le pH est normal(autour de 6,5) l’acide acétique et majoritaire (45
à 70 % des AGV totaux),l’acide propionique représente de 15 à 25 % des
AGV totaux et l’acide butyrique 5 à 15 %. En revanche ,si la ration n’est
pas assez fibreuse, la rumination est réduite, la salive manque et le pH
baisse en deçà de 6. La proportion d’acide propionique augmente alors
jusqu’à 40 %.
L’acide lactique, qui est un intermédiaire normal, ne s’accumulent dans le
rumen que lors d’exacerbation pathologique des fermentation , à partir
d’un pH inferieur 5,5.
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- EB énergie brute
C’est la quantité d’énergie contenue dans l’aliment. Elle est déterminée par
combustion d’un échantillon dans une bombe calorimétrique, ou par estimation
à partir de la combustion chimique de l’aliment. La quantité d’énergie brute
varie peu d’un aliment à un autre.
- ED énergie digestible
L’énergie digestible est obtenue par différence entre l’énergie brute et l’énergie
contenue dans les matières organiques fécales (EF) ED = EB – EF
- EM énergie métabolisable
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- EN énergie nette
- L’alimentation azotée :
La teneur en MAD d’un aliment représente la quantité des matières azotées qui
disparaissent apparemment dans le tube digestif (les acides aminés servant à la
synthèse protéique de l’ammoniac ne sont pas pris en considération. Ce système
est encore en vigueur chez le cheval, mais pas chez la vache où on exprime les
dépenses azotées en matières azotées totales
(MAT), ce qui permet de tenir compte de la digestibilité des matières azotées
ingérées très variable suivant les aliments et les remaniements subis par les
matières azotées alimentaires dans le rumen réseau.
Module :Agronomie II Partie Animal
Les dépenses azotées sont constituées par les dépenses en acides aminés. Les
animaux ont des pertes en acides aminés dues à l'entretien, c'est à dire au
renouvellement constant des tissus de leur organisme, à la synthèse de
substances liées à son fonctionnement, et des dé penses dues à l'exportation des
protéines des produits : gain de poils, foetus, lait. Il est donc nécessaire
d'apporter à l'animal certains acides aminés afin de couvrir ces dépenses.
Il est nécessaire de veiller à la présence d'acides aminés dans la ratio n, car
l'animal est incapable de les synthétiser, il s'agit de la lysine et la thréonine, ces
acides aminés sont appelés acides aminés essentiels. Il existe aussi des acides
aminés essentiels au sens large, l'animal peut les fabriquer à partir d'autres aci
des aminés : arginine, histidine, isoleucine, leucine, méthionine, phénylalanine,
tryptophane et valine.
Si un acide aminé manque, la synthèse protéique diminue ou s'arrête, il y a une
augmentation de l'excrétion urinaire d'azote puisque les autres acides aminés
présents ne peuvent plus être utilisés. Pour obtenir une efficacité maximale de
l'apport azoté alimentaire, il faut donc un taux azoté suffisant et un équilibre
optimal des protéines du régime en acides aminés indispensables.
Pour couvrir les besoins azotés du porc ou des volailles, il est nécessaire
d'apporter les acides aminés essentiels et une certaine quantité de protéines
couvrant le besoin en acides aminés. La supplémentation consiste à couvrir les
besoins en acides aminés indispensables avec le
minimum de protéines naturelles et plusieurs acides aminés de synthèse.
Module :Agronomie II Partie Animal
-Chez les volailles, les apports aliment aires recommandés sont exprimés au
niveau de l'aliment, c'est à dire en matière azoté totale (MAT) ou en protéines
brutes (PB).
-Chez les ruminants, les apports alimentaires recommandés sont exprimés en
protéines vraies réellement digestibles (PDI) dans l'intestin grêle. Elles
représentent la quantité totale d'acides aminés réellement absorbés dans l'intestin
grêle et provenant de l'ingestion de ces aliments.
Il est à noter que le besoin en protéines diminue avec l'âge.
-Les éléments minéraux sont présents dans l'organisme sous forme de sels ou
inclus dans des molécules organiques. L'organisme des animaux renferme 3 à
5% d'éléments minér aux, cette proportion variant avec l'espèce, l'âge et l'état
d'engraissement. Le squelette à lui seul contient au moins 80% des matières
minérales de l'organisme.
-Les éléments minéraux jouent un rôle majeur dans le métabolisme, ils peuvent
se classer en deux groupes selon leur concentration dans les organismes
animaux :
-L'alimentation minérale des animaux est très importante, car les performances
des animaux peuvent être améliorées grâce aux minéraux, mais est difficile car il
peut y avoir des interactions entre les différents minéraux.
- Les carences en minérau x peuvent se manifester de façons très différentes,
elles peuvent conduire à de graves symptômes qui se traduisent par des baisses
de l'appétit, de la résistance aux maladies, de la fécondité, ou de la production,
elles ne sont pas toujours facilement déce lables. L'efficacité de l'alimentation
animale dépend du respect de certains équilibres, entre minéraux et vitamines
principalement.
-L'alimentation minérale des animaux a pour but de couvrir les dépenses de
l'organisme et d'assurer une minéralisation nor male des productions. Elle
suppose donc une détermination précise des besoins alimentaires des différentes
catégories d'animaux, des apports alimentaires recommandés, et une évaluation
des apports de la ration. Cela implique une bonne connaissance de la
composition des différents aliments constituant la ration, et une
complémentation minérale éventuelle de la ration à partir de matières premières
minérales.
-Les problèmes concernent alors, d'une part le choix de ces matières premières
et d'autre part les modalités de leur distribution.
2.4 - Les dépenses et les besoins des animaux en vitamines :
Les vitamines sont indispensables au bon fonctionnement de l'organisme animal,
elles sont actives à faible dose, de l'ordre du milligramme ou microgramme par
kg d'al iment, elles ont une action spécifique, aucune vitamine n'est plus
importante que l'autre. L'animal est incapable de les synthétiser, elles doivent
donc être présentes dans la ration. Ce n'est pas vrai pour toutes les vitamines, car
certaines peuvent tout de même être synthétisées par l'organisme (vitamine K
par la flore intestinale, vitamine C par les glandes surrénales… ).
Les vitamines se divisent en plusieurs groupes : les vitamines liposolubles et les
vitamines hydrosolubles.
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