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Module :Agronomie II Partie Animal

NOTION D’ALIMENT ET D’ALIMENTATION

- LES DIFFERENTS TYPES D’ALIMENTS :

On peut classer les aliments qui entre dans l’alimentation animale de


différentes façons :

 Selon leur composition, ou intérêt nutritif


 Selon leur mode de conservation
 Selon leur utilisation dans l’alimentation animale
Mais le classement le plus courant consiste d’abord à séparer deux
catégories :

 Les aliments grossiers


 Les aliments concentrés

2-1-L’ALIMENT GROSSIER :
Est un aliment qui occupe beaucoup de volume et dont la valeur nutritive
est relativement faible ;exemple : le foin , ensilage, paille, betterave fourragère,
on peut classer les aliments grossiers selon plusieurs critères :
Selon leur teneur en matière sèche
Selon leur mode de conservation
Selon leur espèce botanique
Selon leur intérêt nutritif
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1- Selon leur teneur en matiére seche :

Paille et
fourrage Foin 85%
déshydraté 90% Enrubannage
50%
Ensilage 30% Herbe ou
betterave 15 %

2- Selon leur mode de conservation :


a) Conservation en frais :
Voici quelques aliments utilisés en frais :
 Herbe sur pied (pâturage)
 Herbe coupée et distribuée (zéro pâturage)
 Betterave fourragère en tas
Remarque : la conservation en frais est en générale une conservation à très
courte durée

b) Conservation par voie humide :


 Ensilage
 Enrubannage

c)Conservation par voie seche :


 Paille
 Foin
 Fourrage déshydraté
Remarque : la conservation par voie séche est en général une conservation de
longue durée.
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3-Selon leur espece botanique : on distingue 4 grandes familles

 Graminées (Poacées) :blé, orge, mais.


 Légumineuses :(Fabacées) :luzerne, tréflé.
 Crucifères :choux fourragé, colza.
 Plante à racines ou à tubercules :betterave fourragère.

4-Selon leur intérêt nutritif

Aliment grossier

Aliment apportant Aliment apportant Aliment apportant


principalement de principalement des matires principalement du :
l’energie :graminées azotées : Paille,mauvais foin
légumineuses,cruciféres

2-2-ALIMENT CONCENTRE

Est un aliment qui occupe peu de volume pour une valeur nutritive
réelement élevée

On peut classer les aliments concentrés selon plusieurs critéres :

 Selon leur composition


 Selon leur utilisation
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1- Classement selon leur composition :

Aliment concentré

Aliment concentrés simple ils sont


composés d’un seul produit les céreales,les Aliments concentrés composés
grains d’oléoprotéagineux,les sous produits
de l’agro-industries ,mélasse,son ,dechets
d’agrumes et de tomates

Aliments concentrés composés Aliment concentrés composés


complémentaires: ils completent la ration de complets : ils apportent tous les
base élements nécessaire des besoins à

2- Classement selon leur utilisation :

Aliments concentrés

Aliment riche en Aliment riche en Equilibré en energie et


energie : Matiere azotée : matiere azotée :
Céréale Graine de Poudre de lait
Mélasse protéagineux
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ETUDE DES ALIMENTS


Composition physico-chimique des Aliments

1-Les constituants des aliments


Tous les aliments sont constitués des memes composants : eau, matieres
minérales, glucides, lipides, matieres azotées (voir tableau ci-dessous)
Par dessication de l’aliment, on obtient un résidu sec appelé matiére séche
(MS)
Quantité d’eau évaporée = Masse avant dessication – MS
La matiére séche calcinée laisse un résidu appelé cendre ou matiére
minérales (MM),la matiére qui a disparu lors de la calcination est appelée
matiére organique (MO) .elle est calculée par différence :
MO = MS – MM
Les composants de la matière organique (MO) sont des glucides, des lipides et
des matière azotées

Eau Eau
Matières minérales Macro-éléments : Chlore-phosphore-soufre-calcium -magnesium -potassium - sodium.

Oligo-éléments : Fer –cuivre-zinc-cobalt


Manganèse-iode-sélénium.
Glucides cytoplasmiques : Pentoses-
Hexoses ( glucose –fructose …)
Saccharose –maltose-lactose
Melibiose
Fructosanes
Amidon…
Glucides pariétaux : Cellulose
Hémicelluloses
MATIERE Substances pectiques (lignine )
Matière
sèche
Matière
BRUTE Organique

Glucides

Glycérides
Lipides Stérides
Cérides

Matières azotées protidiques :


Matières azotées Acides aminés libres
Combinaisons d’acides aminés
(peptides ,polypeptides , protides )
Matières azotées non protidiques :
Amides (urée , …), Amines
Ammoniaque
Bases azotées …
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1-1-Les constituants glucidiques :


On distingue deux grands catégories de glucides selon leur localisation dans la
cellule végétales :les glucides cytoplasmiques ou intracellulaire et les glucides
pariétaux(voir tableau)

Localisation Dénomination Unité constitutives


Contenu Sucre libre Glucose,Fructose, Glucose,Fructose,Glucose,Galactose
cellulaire Saccharose,Mélibiose
Polyosides Fructosanes,Amidon Fructose,Glucose
de reserve
Parois Polyosides Cellulose Glucose
Hémicelluloses Xylose,Arabinose,Galactose,maniose,Glucose,acid
e glaconique
Substances pectiques Acide galactoronique,Arabiose,Galactose
Substances Lignine Alcool cournarylique,alcool coniférylique,alcool
Non synapylique
glucidique Cire Alcool et acide gras a longue chaine

1-1-1 les glucides intracellulaire :


ils sont constitués des sucres hydrosoluble,des graines d’amidon,et des
fructosanes,ces sucre hydrosolubles représentent en général mois de 10% de la
matiere séche des aliments d’origine végétale, à l’exception de quelques
graminées ( ou poacées) jeunes,des betteraves et de la mélasse qui sont
beaucoup plus riches,la concentration maximale est atteinte avant le début de
l’épiaison des graminées et peu avant le début du bourgeonnement des
légumineuses ou fabacées),les amidons ne sont abondants que dans les grains,les
tubercules et leurs sous-produits.ils sont mis en réserve dans les plastes des
cellules végétales(amiloplastes).les fructosanes s’accumulent à la base des tiges
des graminées.
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1-1-2- les glucides pariétaux :


Ils constituent les paroi cellulaires.on distingue les glucides proprement
dits(polyosides) et les constituants non glucidique qui leur sont associés
(lignine).on distingue trois groupes de polyosides : la cellulose,les
hémicelluloses et les substances pectiques.
-La cellulose : est formée de longue chaines de molécules de glucose dont les
liaisons osidique ne peuvent etre rompues.au cours de la digestion que par des
enzymes bactériennes .elle est principal constituant de la paroi secondaire des
cellules végétales des tissus de soutien et des vaisseaux du bois (Xyléme).
-Les Hémicéllulose : sont essentiéllement formées de chaines de pentose.elles
sont les principaux constituants de la paroi primaire des cellules végétales.elles
sont souvent associées à la lignine et par conséquent,sont moins digestibles que
la cellulose vrai
-Les substances pectiques : sont des chaines d’acides uronique,elles
rencontrent surtout dans les lamelles moyennes des cellules ce sont des
constituants non digestibles
-La lignine formée d’alcools ineruste progressivement les polyosidiques des
tissus de soutien et des vaisseaux ligneux .la lignification est d’autant plus
importante que le végétale est plus agé.la lignine est une substance totalement
indigestible :elle rend les polyosides pariétaux,la cellulose et
l’hémicellulose,auxquels elle s’associe,inaccessible à l’action microbienne.la
tenneur en lignine est donc le principal facteur de variation de la digestibilité
des aliments d’origine végétale.

1-2-Les constituants azotées :


La quantité de matiéres azotées totales (MAT) est calculée à partir du dosage de
l’azote (N) les constituants azotés sont surtout présents dans le cytoplasme des
cellules.ils font l’objet d’une classification fondée sur leur nature chimique et
leur solubilité(voir tableau)
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Classification

Matiére azotées totales Protéines (de plus de 100 AA) Chimique Selon la solubilité
-hétéroprotéines
-holoprotéines
Protéines complexes(10 à plus Matiére azotées Matiére azotées
de AA) Protidiques Protéiques ou
Acides aminés() protéiniques
Bases azotées (formes Matiéres azotées non Matiéres azotées non
cycliques,constituants des Protidique protéiques non
acides nucléiques amines protéinique
amides
Formes azotées
simple(NO2,NH3
() le terme de protéines brutes (PB) qui figure sur les étiquettes d’aliments du bétail,est équivalent à MAT
() les acides aminés sont au nombre de 20 : glycocolle, amine, sérine, thréonine , lysine, cystine, ,,,,
phénylalamine, tryptophane, histidine, proline, hydroxyproline.

1-2-1-la classification chimique :


Les matiéres azotées protidiques donnent par hydrolyse des acides aminés,elle
comportent les protéines,les peptides(oligopeptides,de 2à10 AA,et polypeptides)
et les acides aminés.les matiéres azotées non protidiques ne sont pas constituées
d’acides aminés. Ce sont les aminés,les amides (urée),les formes azotées simples
et les bases azotées des acides nucléiques.

1-2-2-La classification selon la solubilité :


Les solvants utilisés sont l’éthanol à 80 % et l’acide trichloracétique à 10 % ,les
matiéres azotées non protéiques sont solubles dans ces solvants.localisées dans
les vacuoles des cellules,elles sont donc rapidement accessibles lors de la
digestion .une teneur élevée en matiére azotées non protéique refléte l’intensité
de la protéolyse réalisée dans certains aliments comme les ensilage,les matiéres
azotées protéiques non solubilisées dans ses solvants ci-dessus sont constituées
essentiellement de protéines.
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1-3- Les constituants lipidiques :

-Chez les végétaux,les constituants lipidiques sont localisés dans les


chloroplastes des cellules,les germes des graines,la cuticule des feuilles,ce sont
en général des triglycérides,c’est-à-dire des esters d’acides gras (AG)et de
glycérol.

-Une matiére grasse est caractérisée par les différents acides gras qui la
composent.les acides gras sont classés en fonction :
- Du nombre d’atomes de carbone :AG courts ou volatils(C1 à C4).AG
moyens (C6 à C14),AG longs (C16 à C22).
- Du nombre de doubles liaisons dans leur chaine carbonée,c’est-à-dire
du degré de saturation.

-Les acides gras saturés ne possedent que des simples liaisons.leur point de
fusion augmente avec le nombre d’atomes de carbone.Ex :l’acide
stéarique(C17H35COOH).

-Les acides gras insaturés comportent une ou plusieurs doubles liaisons :


- Une double liaison (acide mono-insaturé) comme l’acide oléique
C17H33COOH
- Deux doubles liaison comme l’acide linoléique C17H31COOH
- Trois doubles liaisons comme l’acide linoléique C17H29COOH

- Le point de fusion diminue avec le nombre de doubles liaisons.


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LA DIGESTION ET L’UTILISATION DIGESTIVE

1-LA DIGESTION DES MONOGASTRIQUES :

1-1-LA DIGESTION CHEZ LA POULET :


Il existe chez les oiseaux des différences notables de l’appariel digestif selon
l’éspece :c’est l’exemple du poulet qui est choisi ici :

1-1-1-L’APPAREIL DIGESTIF DU POULET :

 la cavité buccale : ne comprend ni des levres ni des dents,mais un bec


corné qui permet la prévention et une certaine fragmentation des aliments.
les glandes salivaire,le developper,sécrétes de la ptyaline,il n ya ni voile
du palais ni épiglotte,si bien que la déglutition est un phénoméne
uniquement mécanique par redressement de la téte.Oesophage contient un
renflement dans l’épithélium est riche en gland à mucus :le jabot cet
nigane peut stocker des aliments qui s’y humectent et s’y on ramolissent,il
fonctionne chez le poulet alimenté à volonté.

 L’estomac : comprend deux parties :

Un estomac chimique : le ventricule succenturié dans la


muqueuse est riche en glande sécrétrice à la fois l’acide
chlorhydrique et le pepsinogéne précureur de la pepsine.

Un estomac mécanique :le gésier peu sécréteur, caractérisé


par par une couche superficielle très dure entourée de
muscles puissants.il est y régne un pH très bas (deux à 3,5 )et
il peut contenir deux petits graviers,nécessaire aux animaux
consommant des grains intact.
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L’intestin grele : est un tube d’environ 1,2 m de longueur


dans la paroi est bien équipé en glande sécrétrice , il recoit à
son début les sécrétions du pancrés du foie.

Le gros intestin : et de développer et se réduit pratiquement


adossé école ou en lieu des fermentation bactérienne.Aprés
un court rectum,on trouve le cloaque,carrefour des voies
génitales,urinaire,et intestinal.

-La longueur totale du tube digestif et environ 2 m chez le poulet adulte.

L’appareil Digestif du poulet


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1-1-2-LA DIGESTION :

-Les enzymes digestives des volailles sont similaires à celle des mammiféres ,en
absence de lactase,le transt des aliment est relativement rapide,il dure en
moyenne 24 heures.

 Dans la bouche : les aliments sont peu fragmenté grossiérement un


salivés :l’action de la ptyaline sur l’amidon y début et ceux poursuit dans
le jabot.

 Le jabot : Assure le stockage et le ramolissement des aliments grace au


mucus qui y sécrété ; plus ou moins remplie, il participe au transit
alimentaire en jouant le role de pompes aspirantes et foulantes.

 Le ventricule succenturié ou proventricule : secrete en abondance


l’acide chlorydrique mais le pH qui régne n’est pas très bas (3 à 4,5) s’il
bien que la fermentation de pepsinogéne en pepsine n’est pas compléte et
que la protéolyses ne fait que débute.

 Le gésier :présente un pH bas (deux à 3,5).c’est donc pas que se produit


véritablement la protéolyse sous l’action de la pepsine .en outre,la
présence de petits cailloux dans cette poche permet à l’oiseau d’y broyer
les graines,si l’alimentation est à la base de grains incts,il importe de
mettre des petits cailloux à disposition des animaux.si les volailles sont
nourriés avec des farines,l’activité mécanique du gésier est très réduite

 L’intestestin gréle : est le lieu préférentiel de la digestion chimique sous


l’action des enzymes intestinales est pancreatique et de la bile.

 Le caecum : est le siége de fermentation bactérienne sans doute


d’importance secondaire,qui permet une utilisation partielle des glucides
pariétaux des enveloppes de graines.il s’y produit aussi une synthese de
vitamine B qu’ils pourraient profiter à l’oiseau.comme chez les autres
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espéces,il y a à ce niveau une absorption importante d’eau et de sels


minéraux.

1-2- L’APPAREIL DIGESTIF DU LAPIN :

 Cavité bucale : le lapin possede une dentition : 2/1 incissive , pas de


canines,3/2 prémolaire,3/3 molaire .Les glandes salivaires
(parotides,mandibulaire,sublinguales et zygomatiques) produisent une
salive contenant de la ptyaline.

 L’œsophage : est placé entre la trachée et la colonne vartibrale,il ne


permet de mouvement du bol alimentaire que dans la direction de
l’estomac .il n’y a jamais de reflux de l’estomac vers la bouche ,meme de
maniére accidentelle .

 L’estomac : est une poche allongée au revetement muqueux,loesophage


est relie à l’estomac par le cardia :

o La partie « aveugle » de l’estomac correspond au fundus et la zone


opposée est antrum qui se termine par le pylore.ce dernier est muni
d’un sphincter puissant qui régule les sorties d’aliment en direction
de l’intestin gréle,la paroi secrete principalement de l’acide
chlorhydrique de la pepsine et des minéraux (Ca,K,Mg et Na)le
pH toujours fortement acide varie principalement dans la zone
fundique.

o Les pH les plus élevés snt observés en présence decaecotrophe(pH


de 3,5)alors que le pH le plus fréquent est situé entre 1,5 et 2,0.
mais aussi la sécrétion de pepsine et d’électrolytes varie également
principalement en fonction du rythme d’ingestion des caecotrophes.

 L’intestin gréle : mesure environ 3 m de longueur pour un diametre


d’environ 0,8 à 1 cm .
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o Il est classiquement divisé en duodénum,jéjumum et liéon,la partie


terminale.le canale cholédoque qui apporte la bile en provenance du
foie débouche au début du duodénum est régulée par le phincter
Rappelons que chez le lapin la bile est sécrétée pratiquement en
continu par le foie,puis stockée dans la vésicule biliaire avant son
évacuation.le canal pancréatique débouche vers la fin du duodénum
à environ 40 cm du pylore,sur la paroi,on observe de place des
plaques de tissu lymphoide d’environ 1 à 2 cm de diamétre.il s’agit
des plaques de peyer. Les multiples glandes présentes dans la paroi
de l’intestin gréle secretent de nombreuses enzymes qui viennent
completer celles sécrétées par le pancréas.le contenu de l’intestin
gréle est liquide ,surtout dans la premiere partie,en outre ,il est
normal de trouver des portions d’une dizaine de centimétres,vides
de tout contenu.le pH est légerement alcalin dans la premiere partie
(pH 7,2- 7,5) et s’acidifie progressivement pour atteindre 6,2 - 6,5 à
la fin de l’iléon.

 Le caecum : cet intestin grele débouche à la base du caecum par « le


sacculus rotondus » qui contient la valvule iléo-caecal.sa paroi est
constituée de tissu lymphoide.le caecum forme un second réservoir qui
mesure environ 40 – 45 cm de longueur pour un diamétr moyen de 3 à 4
centimétre.trés prés de l’abouchement de l’intestin gréle, c’est -à-dire de
« l’entrée » du caecum,se trouve aussi le départ du colon .autrement dit «
la sortie » de ce fait ,le caecum apparait comme une impasse branchée en
diverticule sur l’axe intestin-grele-colon.

 Le colon : a une longueur de 1,5 m, il est d’abord caractérisé par la


présence d’haustra (petits renflements en forme de poche sur environ 50
cm :c’est le colon proximal.Aprés une zone d’environ 1 à 1,5 cm portant
les seuls muscles striés du tube digestif et appelée fusus coli, la paroi
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devient lisse dans sa partie terminale ;cette partie est appelée colon distal.
Sa derniére partie est appelée rectum et se termine à l’anus.ce dernier est
porteur des glandes anales

1-2-2-DIGESTION CHEZ LAPIN :

La principale originalité de la digestion chez le lapin reside dans le


fonctionnement du colon proximal,aussi distinguerons-nous la digestion de la
bouche au caecum d’une part et après le caecum d’autre part.

 De la bouche au ceacum :

-Les particules alimentaires arrivent très rapidement dans l’estomac après


mastications et insalivation ;elle y séjournent 3à 6 heures et s subissent peu de
transformation sous l’action protéolytique de la pepsine.

-Dans l’intestin gréle ,au cours d’un séjour d’environ 1 heures 30 minutes ,sous
l’action des enzymes intestinales et pancréatique et de la bile ,les éléments
aisément dégradable sans digérer et absorber à ce niveau.les particules non
dégradées entre dans le caecum ou elle séjourne obligatoirement deux à 12
Heures :elles y subissent la hate des bactéries.
-L’activité qui régne dans le caecum du lapin est comparable à celle qui a lieu
dans celui du cheval :les glucides et les résidus de l’activité de l’intestin grele
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donne des acides gras volatile absorberez,les bactéries utilisent les résidus azotés
pour leur multiplication produisant des protéines microbiennes riche en acides
aminés indispensables :il y a production de vitamine B,C et K.

-Evacué vers le colon ,le contenu du caecum est constitué approximativement


pour moitié de particules alimentaires non dégradé est pour moitié de corps
bactériens.
-Jusq’à ce stade,le foctionnement de l’appareil digestif du lapin n’est pas
réellement différent de celui des autres monogastriques (porc,
cheval) ;l’originité réside dans le fonctionnement du colon proximales.

 Après le caecum : à la sortie du caecum est à l’entrée du collant,il y a


possibilité de tri des particules selon leur taille ; en outre, le colon est
capable de deux types d’activités différentes selon le moment de la
journée.

Si le contenu du caecum s’engage dans le colon au début de la


matinité.Et il subit de transfrmation .la paroi sécrete un mucus qui
enrobe progressivement les pelotes de contenu que les
concentrations de la paroi ont permis de former. C’est
pelote,protégée par le mucus, se trouvent réunis en grappes de 5 à
10.éliminés en général en cours de matinée,ce sont les crotte molles
ou caecatrophes que le lapin ingére on les prélevant directement à
l’anus.En référence au terme de caecotrophes (aliment du caecum),
on appelle caecotrophe la coprophagie intermittente et séléctive du
lapin

Si le contenue caecale s’engage dans le colon à une autre moment


de la journée sans s’en est différent et y est fractionné :
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 La fraction liquide,contenant les produits solubles,corps


microbiens et les petites particules( 0,1 mm) est en grande
partie refoulée vers le caecum .
 La fraction renfermant surtout les grosses particules(0,3 mm)
et acheminiez préférentiellement vers le colon et le
rectum ,ou elles forment les crottes dures et riches en
glucides pariétaux, en fabriquer la nuit ,entre 18:00 et 7:00
et non ingérées.
-Dans le colon régne à ce moment une activité intense : la
paroisse secréte des enzymes capables de dégradez une partie
importante des cons en microbiens et peut absorber certans
produits de cette bactériolyse,Vitamines et acides aminés
notamment.l’absorption d’eau est importante.
-Aussi le départ du colon ,autrment dit « la sortie »,de ce
fait ,le caecum apparait comme une impasse branchée en
diverticule sur l’axe intestin grele-colon.

 Le colon : a une longeur de 1,5 m.il est d’abord caractérisé par la


présence d’haustra (petits renflements en forme de poche) sur environ 50
cm :c’est le colon proximal.aprés une zone d’environ 1 à 1,5 cm portant
les seuls muscles striés du tube digestif et appelée fusus coli, la paroi
devient lisse dans sa partie terminale,cette partie est appelée colon distal,
sa derniere partie est appelée rectum et se termine à l’anus.Ce dernier est
porteur des glandes anales
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2- RAPPEL ANATOMIQUE DU TUBE DIGESTIF DES RUMINANTS


( POLYGASTRIQUES) :

-L’appareil digestif des ruminants est caractérisé par un estomac très différencié
à plusieurs cavités comprenant quatre parties nettement distinctes
extérieurement.

-Ce sont successivement le rumen (ou panse), le réseau (ou réticulum) et le


feuillet (ou omasum).

-Ces trois premières représentent les pré-estomacs et sont placées avant


l’estomac appelé la caillette .

-Toutes les parties de l’estomac des ruminants dérivent d’une ébauche simple et
il faut les considérer comme le résultat d’une différenciation spécifique et d’une
adaptation à la nature particulière de l’alimentation.

-Les ruminants sont des herbivores qui peuvent digérer les parois des tissus
végétaux non lignifiés dont la cellulose est le constituant principal.

2-1-L’APPAREIL DIGESTIF DES BOVINS :

 la cavité buccale : assure l’appréhension des aliments,et la rémuniration au


merycisme
 la langue : longue et très mobile est un muscle recouvert d’une
muqueuse séche qui permet l’appréhension de l’herbe au paturage.
 La denture : est caractérisée par l’absence d’incisives
superieures,remplacé par un bourrelet cartilagineux et des canines. Le
condyle d’articulation permet des mouvement verticaux et latéraux.
 La formule dentaire pour les bovins adultes :
0/4, 0/0 C, 3/3 PM, 3/3 M
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 L’œsophage : est un tube qui va du pharynx au rumen en se


rétrécissant,de ce fait, un bovin peut s’étrangler avec un objet arrondi tel
qu’une pomme.

 le rumen ou « la panse » : c’est le plus volumineux, il renferme de 70 à


75 % du contenu du tube digestif et représente de 50 à 60 % de son
volume. Il est situé a gauche et s’étend du diaphragme jusqu’au bassin,la
musculeuse est importante et comporte des piliers charnus qui divisent le
rumen en deux sacs.la muqueuse non sécrétrice porte des nombreuses
papilles qui intervent dans l’absorption.

 Le réseau «ou réticulum » : qui doit son nom à sa muqueuse réticulée et


parsemée de papilles absorbantes , petits réservoirs situés entre le rumen et le
diaphragme, sa muqueuse non sécrétrices présente des alvéoles,sa paroi à une
structure en nid-d’abeilles très caractéristique.
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-L’orifice de communication entre réseau et feuillet (orifice réticulo-omasal)


de petite taille ,étroit et contractilen joue un rôle central dans la circulation des
particules .Les particules qui franchissent l’orifice réticulo-omasal doivent avoir
une taille moyenne inférieure ou égale à 1 mm. De ce fait , les aliments solides
sont donc séquestrés tant qu’ils n’ont pas atteints cette taille minimale .

 le feuillet (ou omasum) : il doit son nom de feuillet au fait qu’il est
presque entièrement occupé par des lames parallèles, de hauteurs inégales,
disposées dans le sens du transit alimentaire. D’un volume égal à 0,5 l, c’est un
organe ovoïde chez le mouton à l’intérieur duquel on trouve de très nombreuses
lames recouvertes d’un épithélium kératinisé possédant également des papilles.
Il communique en aval avec la caillette par un orifice large et dilatable ,héberge
une population microbienne importante.
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 La caillette est le seul réservoir sécrétoire de l’estomac des ruminants .Sa


cavité est tapissée par une muqueuse glandulaire, analogue à celle des
monogastriques toujours recouverte d’une couche de mucus .Les fonctions
digestives de la caillette des ruminants sont analogues à celles de l’estomac des
mammifères mono-gastriques .Elle a un volume inférieur à 2 litres .L’ensemble
de ces réservoirs ont une capacité de 12 à 20 litres chez le mouton.

Estomac des polygastriques (Bovin)


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 L’intestin
Il est divisé en deux parties :
 L’intestin grêle est très long. Il comprend le duodénum (0,6 à 1,2 m)
avec son anse duodénale qui reçoit les sécrétions biliaires et pancréatiques et
l’ensemble jéjunum-iléon (17,5 à 34,0 m).Sa structure est identique à celle de
l’être humain .Les mécanismes de la digestion et de l’absorption dans l’intestin
grêle sont les mêmes que chez les mono-gastriques.

 Le gros intestin comprend le cæcum, le colon sigmoïde, le colon spiral,


le colon flottant et le rectum .Le gros intestin ne secrète pas de sucs digestifs.

 Les glandes annexes : les glandes annexes sont les memes que celles du
porc,elle présente cependant quelques particularités.

o Les glandes salivaires : sont très developpées ;sécrétant 100 à 200


l par jour de salive chez les gros bovins (environ 10 l par jour chez
les ovins).Elle joue un role essentiel dans les modifications du bol
alimentaire ,la sécrétion est continue, mais augmente fortement lors
de la mastication la salive ne contient pas desptyaline.elle constitue
une véritable solution tampon de pH=8,2.
o La bile : n’a pas de role important chez les ruminant qui ingerent
peu de lipide.

L’INGESTION DES ALIMENTS :

Le temps d’ingestion est de 5 à 8 heures par jours,fractionnées en une dizaine de


repas.la mastication est rapide : 70 à 80 mouvements par chez le bovin, 120 à
150 chez les petits ruminants.les fragments alimentaire résultant de cette
mastication ingestive sont allés dans un flot de salive :ils sont energiquement
poussés vers l’arriere du Rumen,quelque soit leur taille,par les contraction
rumen-réseau et s’emmerge dans le contenu du rumen.
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La motricité rumen réseau et le transit :

Le rumen-réseau est toujours emplie d’une masse alimentaire fibreuse en cours


de fermentation qui contient généralement 85 à 90 % d’eau et représente les
trois-quarts du contenu digestif total.elle subit simultanément :
- Une dégradation chimique sous l’action de la population microbienne
- Un brassage permanent selon des circuits obligatoire sous l’action la
motricité du Rumen-résau.
- Un broyage pousser au cours de la rumination ou du mérycisme.
- Un transit selectif en direction du feuillet .la taille de l’orifice réticulo-
omasal est faible.si bien que seuls les particules fines peuvent franchir
( particule d’une taille inferieure à 2 mm chez le ovins,4 mm chez
bovins.les particules fibreuses et de grande taille sont refoulées vers le
réseau et le rumen.la meme grande particule peut donc etre soumise de
nombreuses fois à la mastication mérycique : avec les rations courantes à
base de fourrage la quantité de matiére séche ainsi mastiqué serez deux à
trois fois superieur à la quantité ingérée.
- C’est donc la mastication Mérycique qui permet la vidange du rumen-
réseau par le réduction en particule des tissus végétaux les plus résistants
à la mastication :ils sont ensuite exposés a la dégradation microbienne.

La résistance à la mastication conditionne le temps de séjour des aliments dans


le rumen - réseau .

La motricité du rumen – réseau comporte deux types de phénomene :

 Les phénomenes permanents : aboutissons au brassage du contenu


effectuées grace à environ 2500 vagues de contractions journaliéres.
 Les phénomenes non permanents : constitué par :

L’eructation des gazs produit dans le rumen réseau ,gaz carbonique


et méthane ,a raison de 400 à 600 l /j pour un gros bovin,une
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absence d’éruction de ces gaz provoque leur accumulation et la


météorisation
La rémunération,phénomene cycliques qui se déroule en plusieurs
étapes : régulation de bol alimentaire,déglutitions de la partie
liquide, mastication mérycique lente (40 à 60 mouvements par
minute chez les bovins , 80 à 100 chez les ovins). Et phase de
repos.

II .2- DIGESTION DANS LE RUMEN – RESEAU


La digestion est réalisée grâce à des enzymes cellulolytiques que les micro-
organismes du rumen, du réseau et du gros intestin peuvent sécréter. La
présence de la dégradation microbienne dans les pré-estomacs avant la digestion
(chimique) par les sécrétions digestives dans la caillette modifie fortement la
digestion et l’utilisation des aliments par les ruminants par rapport aux mono-
gastriques.
-La digestion chez les ruminants met en jeu des phénomènes mécaniques, des
phénomènes fermentaires ou encore biologiques en relation avec la présence
d’une flore (au niveau du rumen - réseau) et enfin des sécrétions enzymatiques
en relation avec les sécrétions digestives (dans la caillette et l’intestin grêle
comme chez les mono-gastriques).
-L’ingestion des aliments par les poly-gastriques (qui dure environ 8 heures par
jour avec une mastication rapide au cours de la quelle les aliments s’entassent
dans le rumen) est suivie par la rumination.

-La rumination : est un état physiologique défini comme un phénomène


cyclique qui se déroule en quatre étapes :

a- La régurgitation du bol alimentaire comportant deux phases :


Module :Agronomie II Partie Animal

* Une phase d’aspiration œsophagienne : au cours de laquelle le réseau se


contracte ce qui amène le contenu du rumen au niveau du cardia. Le cardia
s’ouvre et l’animal inspire fortement créant une dépression intra-thoracique.
Cette dernière permet au contenu du rumen de remonter dans l’œsophage.

* Une phase d’expulsion vers la bouche : due à une onde antipéristaltique


accompagnée d’une expiration profonde.

b- La déglutition de la partie liquide :servant de support.

c- La mastication mérycique : au cours de laquelle les mouvements sont


lents et la salivation sont abondantes.

d- La phase de repos.

-Il existe 6 à 8 périodes de rumination par jour, en moyenne de 40 à 50 minutes


chacune.

-La rumination est indispensable car elle fragmente les aliments et facilite
l’attaque par les micro-organismes du rumen. La complexité anatomique de ces
réservoirs est associée à la présence d’une population dense et stable de micro-
organismes qui vivent en symbiose avec l’hôte et qui jouent un rôle dans la
digestion et la nutrition de l’animal.

 Le contenu du milieu ruminal


Le contenu du milieu ruminal est relativement constant, il se caractérise par :
- une concentration élevée en eau 85 à 90 % ;
- une température constante de 39 à 40° C ;
- un potentiel d’oxydo-réduction variant entre de – 250 à - 400 mV
(milieu fortement anaérorobie) ;
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- un pH généralement compris entre 6 et 7 qui est tamponné par l’apport


régulier de grandes quantités de bicarbonates et de phosphates
contenus dans la salive ;
- une pression osmotique constante proche de celle du sang ;
- un apport régulier de nutriments et d’eau fournis à la fois par
l’ingestion des aliments et par la rumination ;
- une élimination continue des produits du métabolisme , soit par
absorption à travers la paroi du rumen ( acides gras volatils ,
ammoniac ) , soit par passage dans la partie postérieure du tube
digestif (résidus alimentaires, cellules microbiennes ), soit par
éructation ( méthane ,gaz carbonique ) ;
- une relative constance de l’atmosphère gazeuse située au niveau du sac
dorsal (gaz carbonique : 60 –70 % , méthane : 30 – 40 % ) ;
- un brassage permanent assuré par les contractions périodiques de la
paroi et par la rumination.

-Le rumen est donc un milieu particulièrement bien adapté au développement


d’une population microbienne anaérobie dont les principaux constituants sont
les bactéries et les protozoaires.)

 Les protozoaires.
Ce sont principalement des ciliés et sont capables de transformer un grand
nombre de constituants alimentaires et bactériens en métabolites et en composés
cellulaires qui seront ensuite utilisés par l’animal hôte .Ils appartient à deux
groupes, les Holotriches et les Entodiniomorphes.
Ces protozoaires sont capables pour la plupart d’entre eux de dégrader la
cellulose, les hémicelluloses, les pectines pour les entodiniomorphes et les
sucres solubles pour les Holotriches.
Les protozoaires sont généralement libres dans le liquide du rumen mais certains
se fixent également aux particules alimentaires ,Ils sont très sensibles aux
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conditions régnant dans le rumen et aux caractéristiques de la ration. Avec des


rations riches en glucides solubles ou en amidon, ils peuvent représenter au
maximum 50 % de la biomasse du rumen, et ils régressent avec les rations très
pauvres en constituants solubles. Ils peuvent disparaître avec des rations créant
des pH bas du rumen (< 5,5) aliments concentrés distribués à volonté et / ou
séjournant pendant un temps très court dans le rumen (fourrages broyés).

 Les bactéries
La population bactérienne du rumen est comprise entre 8 et 10 milliards cellules
par ml de contenu ruminal. Elle constitue environ 50 % de la biomasse
microbienne et représente la catégorie des micro-organismes la plus complexe et
la plus importante.
Elle est composée essentiellement de bactéries anaérobies strictes non sporulées
et elle est caractérisée par sa très grande diversité .
Les bactéries du rumen sont généralement classées en fonction des substrats
qu’elles sont capables de fermenter ou de dégrader; on peut citer les bactéries
cellulolytiques, pectinolytiques, amylolytiques, uréolytiques …
Les fonctions de plusieurs espèces se recouvrent largement ce qui contribue à la
stabilité de l’ecosystème. Cependant certaines d’entre elles sont plus spécialisées
telle que Anaerovibrio lipolytica qui n’hydrolyse que les lipides et ne fermente
que le glycérol ou bien les Veillonella qui utilisent principalement le lactate .
De nombreuses espèces sont protéolytiques, plusieurs d’entre elles utilisent ou
dégradent les acides aminés ou les peptides.
Dans le rumen, les bactéries occupent trois biotopes distincts : elles peuvent être
libres dans le liquide ruminal, ou attachées soit à la paroi interne du rumen, soit
aux particules alimentaires alors que d’autres espèces vivent liées à la surface
des protozoaires environ 1 à10% de la flore totale
Les bactéries attachées aux particules alimentaires représentent environ la moitié
de la population bactérienne elles concernent principalement celles qui
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hydrolysent les polymères pariétaux. Les bactéries adhérentes à la paroi du


rumen appelée flore épimurale sont caractérisées par leur forte activité
protéolytique et uréolytique
Ses bactéries ont un rôle primordial parmi lesquels, on citera :
 L’hydrolyse de l’urée qui diffuse à travers la paroi du rumen.
 La dégradation des cellules épithéliales fortement kératinisées
provenant de la desquamation de la muqueuse du rumen.
 L’élimination de l’oxygène qui diffuse à travers la paroi du rumen
depuis la voie sanguine.

-Lorsqu’un animal consomme un régime alimentaire uniforme, il s’établit dans


son rumen, après une période d’adaptation, une population microbienne de
composition relativement constante, qu’on peut appeler un faciès microbien.
L’état d’équilibre est assez fragile et conditionne l’efficacité de la digestion.

 Les champignons
Seuls les champignons anaérobies ont été observé dans le rumen ,ces
champignons étaient liés à la fraction solide du contenu du rumen et que
l’importance de leur effectif dépendait de la présence de fourrages grossiers
dans la ration .ils sont capables de dégrader la cellulose et l’hémicellulose
malgré la présence de la lignine .

LA DIGESTION DANS LA CAILLET ET L’INTESTIN GRELE :


Le contenu ne séjourne que peu de temps dans la caillet (2 à 3 heures) et
progresse rapidement dans les parties antérieures de l’intestin grêle ou ont lieu la
digestion et l’absorption, les cellules microbiennes ils sont dirigés en quasi-
totalité par les enzymes pancréatique.
Parmi les glucides, seul l’amidon non dégradé dans le Rumen-réseau et
hydrolyser en glucose dans l’intestin grêle ,les glucides pariétaux ne sont pas
dégradées. en générale ,la quasi-totalité (90 à 95 %) de l’amidon est dégradée
Module :Agronomie II Partie Animal

dans le rumen-réseau.de ce fait, les quasi totalités de glucose absorbé dans


l’intestin grele sont nulles avec les ration de fourrage seuls est faible avec les
rations mixtes usuelles ;elle ne deviennent importantes qu’avec les rations riches
en graines da mais et de sorgho, dont l’amidon est dégradé de façon moins
complété dans le rumen-réseau que celui des graines d’orge, de blé d’avoine.
l’apport alimentaire de glucose ne fournit en moyenne que 5% de l’énergie
absorbée.
Les matières azotées arrivent dans le duodénum sont deux types alimentaire :
Uniquement des protéines, et microbiennes, constituée à 80 % de protéines assez
bien pourvu en acides aminés indispensables, sauf en acide aminé soufré.
Les Lipides des aliments contiennent des acides gras en majeur parti insaturés
ils ont été hydrogénés dans le rumen-réseau mais peu ou pas détruit , la quantité
absorbée est généralement faible, mais elle peut être accrue par l’incorporation
dans l’alimentation concentré de graisse ou de graines oléagineuses.

LA DIGESTION DANS LE GROS INTESTIN :


Les contenus arrivent par intermittence, y séjournant dans 15 à 24 heures, ils y
subissent l’attaque d’une population microbienne assez voisines de celles du
Rumen-réseau, riche en bactérie cellulolytiques mais sans protozoires.la
fermentation est peu active parce qu’il reste très peu de constitutions dégradable.
En l’absence de sécrétion digestive, les cellules bactériennes ne sont
pratiquement pas attaquées, il n’y a donc pas , ou très peu ,d’acide aminés
absorbés. a ce niveau sont surtout absorbés de l’eau et des minéraux, de
l’ammoniac et le mélange d’acides gras volatils en quantité environ dix fois plus
faible que dans le rumen-réseau.
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6-Le caecum : 5-L’intestin grele : 1-La bouche :


7-Le gros intestin : digestion et absorption
fermentation Rumination et production
formation de féces, -sécrétion d’enzymes
par une de salive.
l’absorption de l’eau digestives par la paroi de -Mastication permet la
et formation des population l’intestin et le pancréas.
bactériennes réduction de la dimention
matiéres fécales -digestion enzymatique
des produits de des hydrates de
des particules et facilite
la digestion carbone,des protéines et l’attaque de la fibre
intestinale non des lipides pendant la fermentation
absorbés -absorption de l’eau, de microbienne.
minéreaux et des produits -entre 160 et 180 l de
de la digestion intestinale salive sont produits par
(glucose,acides aminés et jour ( durant les 6 à 8
acides gras) heures de mastication) la
salive est une substance
tompan (contenant des
bicarbonates et
phosphates)qui neutralise
les acides produits par la
fermentation microbienne
et maintient le pH du
rumen à une acidité
neutre (proche de 6,5 –
7)ce qui favorise la
croissance microbienne et
donc améliore la
digestion

4- l’abomasum 3-l’omasum (feuillet) : 2-Le reticulo-rumen : fermentation


(caillet) : Recyclage de certains -rumen : cuve à fermentation de 130 à 180 l dans
Digestion acide nutriment la partie anterieure du tube digestif.
-estomac similaire à -organe de forme -réseau : carrefour ou s’effectue le triage des
celui des particules qui entrent dans le rumen et celles qui en
sphérique de 10 litres
monogastriques. sortent.
environ. -rétention des longue particules fibreuses qui
-sécrétion d’acide
chlohydrique et de
-absorption de l’eau,du stimulent la rumination et la salivation
nombreuses enzymes sodium, du phosphore et Ne quittent le rumen pour aller dans l’omasum que
digestives. des AGV. des particules de moins de 2 mm de longueur
-digestion des protéines -l’activité microbienne intense qui conduit à la
qui ont échappé à la production d’acides gras volatils( AGV qui sont les
fermentation ruminale. produits terminaux de la fermentation des sucres)
- digestion des et la production d’une masse microbienne riche en
protéines bactériennes protéines.
produits dans le rumen -absorption des AGV à travers la paroi du rumen
(0,5 à 2,5 Kg par jour). Les AGV sont utilisés comme source d’energie par
les cellules du corps ainsi que pour la synthese du
lactose, des protéines et de la matiére grasse du lait.
-production et expulsion par éructation de plus de
1000 litre de gaz par jours.
LA DIGESTION DES ALIMENTS :
Module :Agronomie II Partie Animal

Les aliments distribués au bovins ,que ce soit des fourrages ou des concentrés,
sont tous constituées (en plus d’eau, de vitamine, et de matières minérales),en
proportions variables ,de trois fractions qui sont :
 Les glucides ( cellulose, amidon et sucre)
 Les matières azotées ( ou protéine)
 Les matières grasses ( ou lipide)
Chacune de ces fractions subi un processus de digestion plus ou moins
complexes qui aboutit à des produits de digestion différents et complémentaires
pour le métabolisme animal.
LA DIGESTION DES GLUCIDES :
Au cours de la fermentation ruminale, les micro-organismes du rumen (plus
spécifiquement les bactéries),dégrade puis provoque la fermentation des
glucides, ce qui génère :
 Des gaz : méthane (CH4) et dioxyde de carbone (CO2)
 De la chaleur ( sous forme d’ATP)
 Des acides gras volatile (AGV), l’acide acétique (C 2),l’acide propionique
(C3), et l’acide butirique ( C 4) représentants a trois plus de 95 % des AGV
produit dans le rumen .la proportion de chaque AGV est très lié au pH
intraruminal.
Lorsque le pH est normal(autour de 6,5) l’acide acétique et majoritaire (45
à 70 % des AGV totaux),l’acide propionique représente de 15 à 25 % des
AGV totaux et l’acide butyrique 5 à 15 %. En revanche ,si la ration n’est
pas assez fibreuse, la rumination est réduite, la salive manque et le pH
baisse en deçà de 6. La proportion d’acide propionique augmente alors
jusqu’à 40 %.
L’acide lactique, qui est un intermédiaire normal, ne s’accumulent dans le
rumen que lors d’exacerbation pathologique des fermentation , à partir
d’un pH inferieur 5,5.
Module :Agronomie II Partie Animal

Les AGV sont absorbés à travers la paroi ruminale et constitue la source


majeure d’énergie pour les bovins.
L’essentiel de l’amidon et fermenté rapidement dans le rumen mais une
partie peut échapper a ces digestion (cas de l’amidon lent « les gucides
cytoplasmique et pariétaux »).elle subira alors une digestion de type
enzymatique au niveau de l’intestin grêle qui produira du glucose. les
glucoses pariétaux sont digérés en moyenne environ 70 à 80 %, cette
valeur dépend du degré de polymérisation de la cellulose et du taux
d’imprégnation par la lignine.

DIGESTION DE LA MATIERE AZOTEE

La matière azotée alimentaire (qui comprennent les protéines et l’azote


non protéique) subissent presque toute l’attaque de la microflore ruminale
(excepté les protéines intégrables). Les protéines dégradables sont
transformés d’abord en acides aminés puis en ammoniac NH 3 tandis que
l’azote non protéique est directement transformé en NH3.
La population bactérienne utilise cette ammoniaque pour sa propre
croissance ( appeler protéosynthèse). la quantité d’ammoniaque
transformée en protéine bactérienne dépend de la quantité d’énergie
générée lors de la fermentation des glucides.
L’ammoniaque non utilisés par les microbes traversent la paroi du rumen
et est transformé en urée par le foie. une partie de cette urée est recyclée
dans le rumen ainsi que par la paroi salivaire. une autre partie est éliminée
dans le lait et une par majeure est perdue dans les urines.
Lorsque la quantité d’ammoniac ruminal est suffisante pour couvrir les
besoins des microbes.la digestibilité des protéines des aliment tend à
diminuer.
Module :Agronomie II Partie Animal

A l’inverse, un excès d’ammoniaque dans le rumen entraine un gaspillage


d’azote et peux amener à une forte intoxication ,voire entrainé la mort de
l’animal.
Une partie des protéines alimentaires résistent à la dégradation ruminale et
passe alors dans l’intestin grele. La résistance des protéines à la
dégradation ruminale varie fortement en fonction de leur nature.
En général, les protéines des fourrages sont plus dégradée (60 à 80 %) que
celle des concentrés composées de (20 à 60 %).une partie de la population
bactérienne est dégradée dans le rumen, mais la majorité qui se trouve
attaché aux particules alimentaires passe dans la caillette et l’intestin
grêle. A ce niveau, les enzymes intestineles digèrent les protéines
microbiennes et les protéines alimentaires qui ont résisté à l’attaque de la
microflore ruminale : la coupure des chaines protéiques donnent des
acides aminés.
En moyenne,60% des acides aminés absorbés dans l’intestin proviennent
des bactéries et 40% sont issues des protéines alimentaires qui ont résisté
à la dégradation ruminale.

LA DIGESTION DE LA MATIERES GRASSES :


Les lipides présents dans les aliments distribués aux ruminants sont pour
moitié des triglycérides et pour l’autre moitié des acides gras libres. un
triglycérides est composée d’une unité de glycérol (un sucre à trois
cabone) est de trois acides gras plus ou moins long est saturé. les
triglycérides se retrouve principalement les graines de céréales et les
oléagineux. Les fourrages dans leur ensemble sont pauvres en matiére
grasse ( moins de 4 % de matiéres séches).
Chez les ruminants, les lipides sont hydrolyses dans le rumen ,c'est-à-dire
que le lien entre le glycérol et les acides gras sont sont rompus. Le
glycérol est alors fermenté AGV et rejoint le circuit des glucides.
Module :Agronomie II Partie Animal

Par aieurs, la population microbienne sature et isomérise en partie les


acides gras saturés. l’hydrogénation des doubles liaison consiste à
remplacer un double lien par un atome d’hydrogéné.
Les acides gras quittent le rumen en même temps que les bactéries
auxquels ils sont attachés et sont absorbés au niveau de l’intestin grêle.

LES DEPENSES ET LES BESOINS ALIMENTAIRES DES BOVINS,


VOLAI LLES
Module :Agronomie II Partie Animal

-Les activités de l'organisme animal sont à l'origine d'une dépense ou d'un


besoin en éléments nutritifs.
- L'animal a des besoins en eau, en constituants énergétiques , en protéines, en
minéraux et en vitamines. La base de l'alimentation animale est d'assurer les
apports alimentaires des animaux afin qu'ils couvrent leurs besoins. Les aliments
doivent apporter à l'animal les constituants nécessaires au bon fonctionnement
de l'organisme et à la réalisation des productions que sont par exemple le travail,
la croissance, la ponte d'oeufs…
-Les besoins doivent être couverts par les apports alimentaires. Théoriquement
les apports alimentaires doivent être strictement égaux aux besoins, la difficulté
est de bien calculer les apports journaliers nécessaires à couvrir les besoins des
animaux.

2.1 - Quelques unités en alimentation animale

- EB énergie brute

C’est la quantité d’énergie contenue dans l’aliment. Elle est déterminée par
combustion d’un échantillon dans une bombe calorimétrique, ou par estimation
à partir de la combustion chimique de l’aliment. La quantité d’énergie brute
varie peu d’un aliment à un autre.
- ED énergie digestible

L’énergie digestible est obtenue par différence entre l’énergie brute et l’énergie
contenue dans les matières organiques fécales (EF) ED = EB – EF

- EM énergie métabolisable
Module :Agronomie II Partie Animal

L’énergie métabolisable est égale à l’énergie digestible diminuée de l’énergie


contenue dans les gaz combustibles, surtout le méthane, issus des fermentations
digestives (EG) et de l’énergie con tenue dans les urines (EU).
EM = EB - (EF + EG + EU)

- EN énergie nette

Une partie seulement de l’énergie métabolisable contribue à couvrir les dépenses


d’entretien et de production, c’est l’énergie nette. L’autre partie est dissipée sous
forme de chaleur , c’est l’extra chaleur. EN = EM - extra chaleur ou EN = k EM.
k est le rendement global de la transformation de l’EM en EN k = EM/EB
Le système UF

UF désigne une unité fourragère. L’unité fourragère est la valeur en énergie


nette d’un kg d’orge de référence. Il existe deux unités fourragères: l’unité
fourragère laitière (UFL) et l’unité fourragère de la viande (UFV).

-L’UFL : est la valeur énergétique nette de lactation d’un kg d’orge de référence


distribué à une femelle laitière dont on a couvert la dépense d’entretien.
-L’UFV : est la quantité nette fournie par un kg d’orge de référence pour
l’entretien et l’engraissement à un animal en croissance.

- L’alimentation azotée :

La teneur en MAD d’un aliment représente la quantité des matières azotées qui
disparaissent apparemment dans le tube digestif (les acides aminés servant à la
synthèse protéique de l’ammoniac ne sont pas pris en considération. Ce système
est encore en vigueur chez le cheval, mais pas chez la vache où on exprime les
dépenses azotées en matières azotées totales
(MAT), ce qui permet de tenir compte de la digestibilité des matières azotées
ingérées très variable suivant les aliments et les remaniements subis par les
matières azotées alimentaires dans le rumen réseau.
Module :Agronomie II Partie Animal

- PDI protéines digestibles dans l’intestin :

Ce système tient compte de la digestibilité réelle des matières azotées dans


l’intestin mais aussi des remaniements des matières azotées dans le rumen.

2.2 - Les dépenses et les besoins en matières azotées des animaux

Les dépenses azotées sont constituées par les dépenses en acides aminés. Les
animaux ont des pertes en acides aminés dues à l'entretien, c'est à dire au
renouvellement constant des tissus de leur organisme, à la synthèse de
substances liées à son fonctionnement, et des dé penses dues à l'exportation des
protéines des produits : gain de poils, foetus, lait. Il est donc nécessaire
d'apporter à l'animal certains acides aminés afin de couvrir ces dépenses.
Il est nécessaire de veiller à la présence d'acides aminés dans la ratio n, car
l'animal est incapable de les synthétiser, il s'agit de la lysine et la thréonine, ces
acides aminés sont appelés acides aminés essentiels. Il existe aussi des acides
aminés essentiels au sens large, l'animal peut les fabriquer à partir d'autres aci
des aminés : arginine, histidine, isoleucine, leucine, méthionine, phénylalanine,
tryptophane et valine.
Si un acide aminé manque, la synthèse protéique diminue ou s'arrête, il y a une
augmentation de l'excrétion urinaire d'azote puisque les autres acides aminés
présents ne peuvent plus être utilisés. Pour obtenir une efficacité maximale de
l'apport azoté alimentaire, il faut donc un taux azoté suffisant et un équilibre
optimal des protéines du régime en acides aminés indispensables.
Pour couvrir les besoins azotés du porc ou des volailles, il est nécessaire
d'apporter les acides aminés essentiels et une certaine quantité de protéines
couvrant le besoin en acides aminés. La supplémentation consiste à couvrir les
besoins en acides aminés indispensables avec le
minimum de protéines naturelles et plusieurs acides aminés de synthèse.
Module :Agronomie II Partie Animal

L'amélioration de l'équilibre en acides aminés ainsi obtenus permet une


réduction du taux azoté de l'aliment donc une économie.

-Chez les volailles, les apports aliment aires recommandés sont exprimés au
niveau de l'aliment, c'est à dire en matière azoté totale (MAT) ou en protéines
brutes (PB).
-Chez les ruminants, les apports alimentaires recommandés sont exprimés en
protéines vraies réellement digestibles (PDI) dans l'intestin grêle. Elles
représentent la quantité totale d'acides aminés réellement absorbés dans l'intestin
grêle et provenant de l'ingestion de ces aliments.
Il est à noter que le besoin en protéines diminue avec l'âge.

2.3 - Les dépenses et les besoins en minéraux des animaux

-Les éléments minéraux sont présents dans l'organisme sous forme de sels ou
inclus dans des molécules organiques. L'organisme des animaux renferme 3 à
5% d'éléments minér aux, cette proportion variant avec l'espèce, l'âge et l'état
d'engraissement. Le squelette à lui seul contient au moins 80% des matières
minérales de l'organisme.
-Les éléments minéraux jouent un rôle majeur dans le métabolisme, ils peuvent
se classer en deux groupes selon leur concentration dans les organismes
animaux :

- Les éléments minéraux majeurs ou macro -éléments : présents en quantité


relativement importante. Ce sont le calcium, le phosphore, le magnésium, le
potassium, le sodium, le chlore et le soufre. Ils représentent 99% des éléments
minéraux de l'organisme.
- Les éléments traces ou oligo-éléments présents en quantité très faible ou à
l'état de traces. Les principaux sont le fer, le cuivre, le manganèse, le zinc, le
cobalt, l'iode, le sélénium, le molybdène.
Module :Agronomie II Partie Animal

-L'alimentation minérale des animaux est très importante, car les performances

des animaux peuvent être améliorées grâce aux minéraux, mais est difficile car il
peut y avoir des interactions entre les différents minéraux.
- Les carences en minérau x peuvent se manifester de façons très différentes,
elles peuvent conduire à de graves symptômes qui se traduisent par des baisses
de l'appétit, de la résistance aux maladies, de la fécondité, ou de la production,
elles ne sont pas toujours facilement déce lables. L'efficacité de l'alimentation
animale dépend du respect de certains équilibres, entre minéraux et vitamines
principalement.
-L'alimentation minérale des animaux a pour but de couvrir les dépenses de
l'organisme et d'assurer une minéralisation nor male des productions. Elle
suppose donc une détermination précise des besoins alimentaires des différentes
catégories d'animaux, des apports alimentaires recommandés, et une évaluation
des apports de la ration. Cela implique une bonne connaissance de la
composition des différents aliments constituant la ration, et une
complémentation minérale éventuelle de la ration à partir de matières premières
minérales.
-Les problèmes concernent alors, d'une part le choix de ces matières premières
et d'autre part les modalités de leur distribution.
2.4 - Les dépenses et les besoins des animaux en vitamines :
Les vitamines sont indispensables au bon fonctionnement de l'organisme animal,
elles sont actives à faible dose, de l'ordre du milligramme ou microgramme par
kg d'al iment, elles ont une action spécifique, aucune vitamine n'est plus
importante que l'autre. L'animal est incapable de les synthétiser, elles doivent
donc être présentes dans la ration. Ce n'est pas vrai pour toutes les vitamines, car
certaines peuvent tout de même être synthétisées par l'organisme (vitamine K
par la flore intestinale, vitamine C par les glandes surrénales… ).
Les vitamines se divisent en plusieurs groupes : les vitamines liposolubles et les
vitamines hydrosolubles.
Module :Agronomie II Partie Animal

- Les vitamines liposolubles, solubles dans les graisses, comprennent


principalement :

- Les vitamines A, elles sont nécessaires à la croissance et à la protection des


tissus épithéliaux. Elles sont apportées par les graines, les tourteaux, les
fourrages verts, les foins et les ensilages de bonne qualité.
- Les vitamines D, elles favorisent l'absorption intestinale du calcium et la
fixation par l'os du calcium et du phosphore. Chez les ruminants, les besoins
sont relativement faibles ; chez les Volailles , les apports des aliments sont
négligeables et comme pour la vitamine A, il est indispensable de réaliser une
supplémentation systématique en vitamine D. La plupart des aliments sont à peu
près dépourvus de vitamine D, la supplémentation est donc nécessaire
dans la plupart des situations.

-Les vitamines E sont des antioxydants biologiques protégeant de l'oxydation


les acides gras insaturés. Les fourrages verts, ainsi que les farines de luzerne, ont
des teneurs élevées en vitamine E. Les fourrages conservés et les céréales ont
des teneurs beaucoup plus variables en vitamine E. Dans la plupart des cas, la
couverture des besoins des animaux en vitamine E nécessite la supplémentation.
-La vitamine K est indispensable à la synthèse, au niveau du foie, de la
prothrombine qui sera transformée en thrombine provoquant la coagulation du
sang par formation de la fibrine à partir du fibrinogène. La carence en vitamine
K entraîne un allongement de la durée de coagulation. La synthèse de vitamine
K est abondante chez les mammifères, chez les volailles, il est nécessaire
d'ajouter de la vitamine K à leurs rations alimentaires.

- Les vitamines hydrosolubles : solubles dans l'eau, sont principalement


représentées par le groupe B
-Les vitamines du groupe B : sont des cofacteurs enzymatiques et jouent donc
un rôle essentiel dans le fonctionnement cellulaire. Chez les ruminants, le risque
Module :Agronomie II Partie Animal

de carence en vitamines B peut être considéré comme très improbable, car la


synthèse de vitamines B est très abondante dans le rumen et dans le cæcum.
Chez le porc ou les volailles, les apports de certaines vitamines B sont
indispensables. La plupart des aliments, principalement les céréales, les
tourteaux et les produits laitiers sont riches en vitamines B1. Le plus souvent,
c'est l'alimentation à base de céréales qui couvre les besoins.

2.5 - Les dépenses et les besoins en eau des animaux


L'eau est le constituant le plus abondant de l'organisme, elle représente par
exemple 75% de la masse corporelle du veau. L'eau en tant que solvant joue un
rôle essentiel dans tous les phénomènes de transport et d ‘absorption des
aliments dans le tube digestif, transport des nutriments par le sang vers et dans
les organes, évacuation des déchets (urine, sueur). Elle participe à de
nombreuses réactions biochimiques.

-Les dépenses en eau sont de trois types : dépenses liées à la digestion et au


métabolisme, dépenses liées à la thermorégulation, dépenses liées aux
productions.
-Il est conseillé de laisser l'eau en permanence à la disposition des animaux.
Toute restriction limite la consommation de la ration et donc des performances
réalisées. La qualité de l'eau est un point très important ; si l'eau est de mauvaise
qualité, elle peut être mal consommée ou dangereuse pour la santé des animaux.

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