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Jean-Jacques Gorog
Dans La clinique lacanienne 2010/1 (n° 17), pages 33 à 44
Éditions Érès
ISSN 1288-6629
ISBN 9782749212302
DOI 10.3917/cla.017.0033
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1. « Mais ce n’est pas un état d’âme, c’est simplement une faute morale, comme
s’exprimait Dante, voire Spinoza : un péché, ce qui veut dire une lâcheté morale,
qui ne se situe en dernier ressort que de la pensée, soit du devoir de bien dire ou
de s’y retrouver dans l’inconscient, dans la structure. Et ce qui s’ensuit pour peu
que cette lâcheté, d’être rejet de l’inconscient, aille à la psychose, c’est le retour
dans le réel de ce qui est rejeté, du langage ; c’est l’excitation maniaque par quoi
ce retour se fait mortel. À l’opposé de la tristesse, il y a le gay sçavoir lequel est,
lui, une vertu. Une vertu n’absout personne du péché, originel comme chacun
sait. » J. Lacan, « Télévision », Autres écrits, Paris, Le Seuil, 2001, p. 526.
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3. Ibid.
4. Cf. le tortionnaire qui obéit aux ordres.
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devra être prise comme référence pour rendre compte d’un des
deux aspects de la dépression qui nous intéresse ici.
Deux fautes, donc, que l’on peut en première approximation
faire correspondre aux deux temps que Lacan souligne chez
Freud, celle quant au père – la forclusion du Nom-du-Père dans
la mélancolie – ou quant à la pulsion de mort – la faute « plus
obscure » de l’obsessionnel et sa lâcheté devant le désir, qui peut,
entre autres modalités, prendre le masque de la dépression.
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11. C’est bien sûr ainsi que Freud a traité du « cas » Hamlet.
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13. Soit que la maîtrise du jeu présence-absence représente pour Lacan la sortie
du moment dépressif.
14. Ce dont la névrose traumatique témoigne, le sujet souffrant de ne pouvoir
s’attribuer aucune responsabilité, avec le traitement spontané qui y répond dans
le cas des séquestrations, le syndrome de Stockholm, qui a l’immense mérite de
donner un sens à l’événement qu’il subit, comme s’il l’avait choisi.
15. J. Lacan, « La direction de la cure », dans Écrits, Paris, Le Seuil, 1966,
p. 596.
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