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L’un des objets du DLF c’est d’aménager des libertés ? qu’est-ce qu’aménager en droit ? c’est
organiser d’abord les compétences pour l’intégration des libertés dans le droit positif. On désigne
des autorités compétentes dans l’Etat pour justement l’intégration des libertés dans le droit positif.
Par ailleurs, l’aménagement consiste aussi à organiser l’exercice des libertés. Sous ce double
contenu, organisation des compétences et de l’exercice des libertés, le DLF permet ajd d’aménager
ces libertés à un triple niveau :
- Au niveau universel : organe des nations unies
- Au niveau supranational : Europe
- Au niveau national : droit français
- Dualiste : Un traité ratifié par l’Etat n’intègre pas l’ordre juridique national tant qu’il n’a
pas été ratifié par une loi, il faut une loi. L’Allemagne, le RU, l’Italie sont des Etats dualistes
par excellence. Ex : RU les premiers à ratifier la CEDH et il a fallu attendre les 1990’s pour
qu’une loi transpose la ConvEDH dans leur ordre juridique, donc on ne pouvait pas
l’invoquer. Ici l’ordre juridique international et national sont totalement séparés et
autonomes d’où la nécessité de transposition : il faut une norme nationale de transposition.
La France est dans une situation intermédiaire, on la place généralement comme un Etat moniste,
puisque l’art 55 prévoit la supériorité des traités sur les lois, le préambule de 1946 prévoit que la
France respecte les principes e l’ordre juridique international mais il a fallu attendre 1989 pour que
le CE accepte la supériorité des traités sur les lois antérieures. On voit bien que l’aménagement des
libertés peut varier d’un Etat à un autre pour diverses raisons notamment politiques. Donc au niveau
international on voit donc qu’on fait confiance aux Etats pour cet aménagement et ceci limite la
portée de la protection des libertés en DI général.
Section 2 : L’aménagement des libertés au niveau
supranational :
Supranational ne signifie pas supérieur à la nation, cette notion signifie que les organisations
supranationales sont dotées d’institutions autonomes des EM disposant donc de l’indépendance et
des compétences pour adopter des normes indépendamment des Etats. Ex : droit de l’UE, droit
supranational par excellence, parce qu’on a des institutions indépendantes des Etats : la commission
composée de commissaires indépendants des Etats, le conseil et le parlement sont des institutions
indépendantes aussi et dotées de compétences normatives, la CJUE : cour de justice chargé
d’interpréter et appliquer le droit de l’UE et elle est totalement indépendante des Etats à travers
ces 4 principales institutions on a cette image de l’organisation supranationale.
Par ailleurs à côté des organisations supranationales, on a des organisations de coopération qu’on
doit distinguer des organisations d’intégration :
- Les organisations d’intégrations : elles ont leurs institutions normatives qui exercent des
compétences qui ont été transférées par les EM et elles adoptent des normes qui concernent
non seulement les Etats mais aussi les individus : donc 2 sujets. En 2021 il n’y a qu’une
seule organisation d’intégration totale, complète : l’UE.
- Les organisations de coopération : elles n’ont pas pour objet d’intégrer les Etats dans le
cadre d’une organisation avec des transferts de compétences, des institutions autonomes etc.
il s’agit d’exercer en commun un certain nombre de compétences, les Etats exercent eux-
mêmes ces compétences de façon coordonnée. La souveraineté des EM reste entière à la
différence de l’organisation d’intégration (où la souveraineté demeure mais disparait pour
les compétences transférées : ex : la monnaie). Dans le Conseil de l’Europe pas de transfert
de compétences, il se contente d’adopter des traités et de les faire ratifier par les Etats.
En Europe on a donc 2 organisations : l’organisation de coopération, le Conseil de l’Europe qui a
créé une institution supranationale càd la CEDH et à côté on a l’UE une organisation d’intégration.
La CEDH c’est une institution supranationale en ce sens que les Etats lui ont reconnu la compétence
exclusive de faire respecter la ConvEDH et ses protocoles aux Etats, et les juges de la Cour sont
indépendants des états élus par l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Le président de
la CJUE (Koen Loenaerds : prof) appelle la ConvEDH comme l’ordre juridique inversé, càd qu’il
n’y a pas d’institution normative en revanche on a une institution de contrôle de la légalité,
conventionnalité des actes, et la cour rend des arrêts obligatoires qui s’imposent aux Etats.
§1 : L’aménagement des libertés dans l’ordre juridique de la
ConvEDH :
L’institution par excellence d’aménagement des libertés. Dans la ConvEDH, l’aménagement des
libertés est singulier, il est particulier puisqu’au sein du conseil de l’Europe il n’existe pas
d’institution normative, c’est la CEDH qui doit aménager et protéger les libertés ordre juridique
inversé. L’aménagement des libertés au sein de la CEDH se fait selon la logique de subsidiarité qui
découle de la logique du droit canonique qui signifie que tout ce qui ne peut pas être réglé au niveau
des paroisses, local, seule peut être réglé à Rome. Donc tout ce qui peut être réglé au niveau le plus
proche de personnes, doit être réglé à leur niveau, cela remonte progressivement au sommet,
l’intervention de « Rome » est une intervention subsidiaire ; idem notion de subsidiarité dans le
droit du fédéralisme, y compris dans l’UE, cela signifie que les prises de décisions et leur mise en
œuvre doivent être faites au plus près des intéressés, des citoyens. C’est cette logique qui est
appliquée en matière d’aménagement des libertés dans le cadre de la ConvEDH.
Comment ? Cette logique de subsidiarité jusqu’ici n’était pas intégrée dans les textes, c’est la JP de
la CEDH qui avait initialement introduit ce principe dans la ConvEDH : arrêt 1968 affaire
linguistique belge. Ce principe va progressivement investir tout le fonctionnement de la ConvEDH
puisqu’il u a une double dimension de la subsidiarité : formelle et matérielle. C’est tout ce qui fait
référence au principe de subsidiarité, à tel point qu’il a été introduit dans le préambule de la conv
par le protocole 15 de 2013, entrée en vigueur en 2021. Il introduit le principe en tant que principe
formel et en tant que principe matériel sous la forme de marge nationale d’appréciation.
1) La subsidiarité formelle :
Il signifie que les autorités nationales sont les acteurs premiers, principaux, de protection des droits
garantis par la ConvEDH, on dit tjs que dans la répartition des compétences entre la CEDH et les
juridictions nationales, ce sont ces dernières qui sont les juridictions de droit commun de la
ConvEDH. La CEDH n’intervient que subsidiairement càd lorsque les requérants considèrent qu’ils
n’ont pu obtenir satisfaction devant les juridictions nationales. Ce qui est traduit formellement à
l’art 35 de la ConvEDH par le principe de l’épuisement des voies de recours internes. Ce principe
est l’expression formelle du principe de subsidiarité, depuis le protocole 15 : délai de 4 mois après
la décision interne définitive pour saisir la CEDH (avant 6 mois). Compte tenu de l’encombrement
des prétoires, il a fallu faire des réformes, d’où cette réduction de délai de saisine de la Cour après
la décision interne définitive depuis l’entrée en vigueur de ce protocole 15 : petit délai de transition
pour appliquer cette disposition-là. Cette réduction est critiquable, c’est simplement une mesure
pour limiter la saisine de la CEDH, les requérants n’ont pas tjs le temps de se rendre compte qu’il
faut saisir la CEDH. C’est un renforcement du principe de subsidiarité : la CEDH ne devrait être
saisi que si vraiment rien n’a été satisfaisant au niveau national : le juge national est prioritaire de
la Convention, il est le juge de droit commun.
2) La subsidiarité matérielle ou substantielle :
C’est la marge nationale d’appréciation. Elle a été inventée par la CEDH dans le même arrêt de
1968 affaire linguistique belge. La marge nationale d’appréciation est appelée aussi comme
dimension matérielle/substantielle parce qu’elle n’est utilisée par la Cour que dans le cadre de
l’exercice du contrôle de proportionnalité. Le contrôle de proportionnalité permet à un juge de
vérifier l’adéquation des mesures prises avec l’objectif poursuivi, cela implique entre autres, la
vérification de la nécessité de la mesure et aussi la vérification de l’existence ou non de mesures
moins contraignantes, attentatoires aux libertés pour atteindre l’objectif poursuivi. Dans la mise en
œuvre de ce contrôle de prop, la CEDH a introduit la marge nationale d’appréciation pour permettre
une adaptation du contrôle de prop en tenant compte des cas particuliers de l’espèce. Ajd, la CEDH
a bien développé cette technique de marge nationale d’appréciation pour permettre à des Etats de
disposer d’une certaine latitude dans l’aménagement des libertés.
Dans ce que l’on appelle les questions de société, càd les questions dont les réponses impliquent
une prise en compte des valeurs acceptées dans la société, la CEDH laisse une marge nationale
d’appréciation à l’Etat. Ex : question du mariage entre personnes de même sexe, bien que la CEDH
ait développé toute une JP en faveur de la protection de ce type de mariage par le biais de l’art 8 de
la Convention (droit au respect de la vie privée et vie familiale), la cour a tjs considéré qu’elle
n’impose pas aux Etats d’introduire dans leur législation la reconnaissance de ce type de mariage :
elle laisse une marge d’appréciation. Ex2 : question de la GPA et les conséquences de cela pour la
filiation : la CEDH a pris une position intermédiaire sur le sujet : elle considère que dès lors que
l’enfant a été conçu à l’étranger avec la gamète de l’un des parents et qu’il revient en France (affaire
mennesson et Labassée c. France : 2014), l’Etat français doit trouver une solution pour reconnaitre
le lien de filiation (le père). En revanche pour la transcription pour l’état civil qui a été délivré à
l’étranger, en ce qui concerne avec la mère d’intention, la CEDH dit que les états disposent d’une
marge d’appréciation. Dans le cadre de cette affaire, la France interdisant la GPA elle a l’obligation
de trouver un lien de filiation officiel entre l’enfant et la mère d’intention mais pas obligé de
retranscrire l’état civil établi l’étranger : la France a choisi l’adoption : peut devenir la mère mais
seulement par adoption. Ex3 : aménagement des signes d’appartenance religieuse : la aussi la
CEDH laisse une marge d’appréciation aux Etats pour trouver un équilibre entre la liberté de
religion et la laïcité.
§2 : l’aménagement des libertés dans l’ordre juridique de l’UE :
Initialement dans le droit de l’UE il n’existait pas de système de protection des droits
fondamentaux, c’est à la suite des réserves constitutionnelles de la part des cours constitutionnelles
italiennes et allemandes que la CJUE dans un arrêt de 1970 qu’elle considère que l’ordre juridique
de l’UE protège les droits fondamentaux à travers les principes généraux du droit. La protection va
d’abord être une protection purement jurisprudentielle, dans cet arrêt elle soumet les actes de l’UE
au respect des droits fondamentaux. Il y a eu toute une histoire sur cette question des droits
fondamentaux et de l’UE. Les communautés européennes ne disposaient pas de compétences
particulières pour aménager les libertés. Dans la doctrine on pensait qu’elle pouvait le faire parce
que la CJUE soumet les actes de l’UE et des Etats membres aux droits fondamentaux or tant
formellement que substantiellement, c‘était une erreur.
Ceci va apparaître dans un avis 2/94 de 1996 de la CJCE : avis sur l’adhésion des communautés à la
ConvEDH. La commission et le conseil avaient exploré les pistes de l’adhésion des communautés à
cette convention et pour être sûr, la commission va saisir la CJCE d’une demande d’avis au titre des
compétences de la cour en la matière : sorte de contrôle de const des traités internationaux. Lorsque
l’UE conclu un traité existe cette procédure de contrôle de const, il est possible avant de soumettre
le traité à ratification, de saisir la CJUE. Dans cet avis, la CJCE a dit qu’un accord d’adhésion des
communautés à la ConvEDH était contraire aux traités de l’union, tout simplement parce que la
cour dit que les communautés ne disposaient pas de compétences normatives en matière de droits et
libertés. Effectivement à l’époque, aucune dispo des traités ne donnent aux institutions une
compétence particulière pour réglementer les libertés, pour les aménager. La CJCE fait comprendre
à la fois à la doctrine et aux acteurs de la protection des droits de l’homme dans l’union que la
compétence qu’elle a de protéger les libertés par les PGD n’est pas une compétence d’aménagement
c’est juste une compétence de contrôle : elle ne dit pas comment faire pour les consacrer, les répartir
etc.
Progressivement, l’UE après cet avis, va se doter de dispositions normatives destinées à aménager
les libertés. Dans les textes actuels, l’art 10 du TFUE habilite les institutions de l’UE à aménager les
politiques et les actions en tenant compte de la protection des libertés. De même si on prend les art 2
et 3 du TUE : dans ce cadre, les institutions de l’UE vont être habilitées à lutter contre les
discriminations. L’article 2 du TUE proclame les valeurs de l’union : l’affirmation d la dignité,
l’égalité, la démocratie, protection des minorités, non-discrimination etc.
L’adoption de la charte des droits fondamentaux de l’Union en 2000 permet aussi de dire ajd qu’il
existe en dehors des traités un texte qui permet à la fois la protection mais aussi l’aménagement des
libertés. Autrement dit, ces différents éléments mis bout à bout, permet au législateur de l’union
dorénavant d’aménager les libertés en adoptant des textes destinés à protéger telle ou telle liberté ou
à lutter contre les discriminations. Ex : directive 2006, 2004 qui concernent la mise en œuvre du
droit de l’UE pour lutter contre les discriminations pour atteinte à l’égalité entre les hommes et les
femmes. Par ailleurs, on trouve d’autres dispositions qui habilitent les institutions de l’UE à
aménager les libertés : espace de liberté de sécurité et de justice : le traité habilite le législateur de
l’UE à aménager les libertés des personnes dans le cadre de cet espace : ex : art 67 §2TFUE habilite
les institutions de l’UE à développer une politique commune en matière d’asile et de frontières
extérieures. Il en est de même dans cet espace, de l’art 83 du TFUE qui permet au législateur de
l’UE à établir des règles pour définir les infractions pénales et les crimes organisés pour tenir
compte de l’existence du mandat d’arrêt européen, si bien qu’on a ajd la décision cadre de 2002
relative à ce mandat : dorénavant l’UE dispose de compétences pour régir l’extradition en dehors de
l’espace de l’UE, la coopération entre Etats pour la répression et le jugement d’auteurs de crimes ou
d’infractions. Dans l’UE il y a donc une répartition de compétences entre les institutions
européennes dans l’aménagement des libertés et aussi entre les Etats membres en matière d’exercice
des libertés.
3) L’aménagement des libertés entre la ConvEDH et l’UE :
Les 2 organisations que sont le conseil de l’Europe et l’UE ont des liens et des rapports en matière
de protection des libertés. Ici il y a aussi un aménagement des libertés dans les rapports entre la
ConvEDH et l’UE.
L’UE n’est pas membre de la ConvEDH, autrement dit, la ConvEDH n’est pas une source formelle
de la protection des droits fondamentaux de l’UE. En revanche, la ConvEDH est une source
d’inspiration de la CJUE dans l’exercice de sa compétence de compatibilité des actes des EM et de
l’UE avec les droits fondamentaux. La charte des droits fondamentaux de l’UE prévoit une
disposition pour coordonner l’interprétation de la charte avec la ConvEDH. L’article 6 du
TUE prévoit parmi les sources des droits fondamentaux de l’UE que les droits fondamentaux tels
qu’ils sont garantis par la CEDH font partis de l’UE en tant que principes généraux du droit = la
ConvEDH est une source d‘inspi dans l’UE dans la création de principes généraux mais pas une
source formelle. D’où la nécessité de coordonner l’interprétation de la charte et de la convention : le
§3 de l’art 52 de la charte des droits fondamentaux « dans la mesure où la présente charte contient
des droits correspondants a des droits garantis par la ConvEDH, leur sens et leur portée sont les
mêmes que ceux que leur confère ladite convention. Cette position ne fait pas obstacle à ce que le
droit de l’UE accorde une protection plus étendue » autrement dit, la charte des droits
fondamentaux précise à la CJUE que dans le cas où il y a des droits correspondants à ceux garantis
par la ConvEDH, ces droits doivent ê interprétés en tenant compte de l’interprétation qui leur est
donné par la CEDH. Cela signifie qu’en matière de protection des droits dans la Conv et dans l’UE
il faut tenir compte dans l’UE de l’interprétation de la Conv par la CEDH.
Comme l’UE n’est pas membre de la ConvEDH est ce que la CEDH est compétente pour contrôler
la compatibilité avec la Conv des actes de l’UE ? la réponse est négative, juridiquement que l’UE ne
peut pas être membre de la Conv, il est impossible pour la CEDH de contrôle la conv des actes de
l’UE. Dans la pratique la CEDH est amenée néanmoins à vérifier la compatibilité des actes
nationaux d’application du droit de l’UE, la CEDH l’accepte et c’est en cela que ce contrôle de la
conv peut susciter un certain nombre de difficultés pratiques. Dans un premier temps, les organes de
contrôle de la ConvEDH (commission européenne des droits de l’homme) avaient refusé clairement
de vérifier cette conv des actes nationaux d’application du droit de l’UE : acte de transpo des
directives, décret, loi etc dans les 1980’s. Et la CEDH va aussi refuser cela dans la mesure ou un tel
contrôle l’amènerait indirectement à dire quelque chose sur la compatibilité du droit de l’UE avec la
ConvEDH : décision Procola c. Luxembourg 6 juillet 1993. Par la suite la Cour va sauter le pas du
contrôle de conv des actes nationaux d’application du droit de l’UE : dans l’arrêt Cantoni contre
France 1996 : cette affaire portée sur la question de la définition de médicaments, en France, sur ce
sujet, le code de la santé publique se contentait de retranscrire mot pour mot une directive
européenne, s’est posée la question de la compatibilité du code de la santé publique avec la
ConvEDH (art 7 sur le principe de non-rétroactivité de la loi pénale). L’Etat français plaidé
l’incompétence de la Cour, dès lors que l’UE n’est pas membre de la convention et que la France
n’a fait que retranscrire une directive donc un contrôle de l CEDH l’amènerait à se prononcer sur la
directive européenne : la CEDH a rejeté cet argument puisque selon elle ne contrôle ici que de la
compatibilité avec la ConvEDH d’une disposition législative française, ce qui lui permet d’affirmer
que telle ou telle loi n’est pas compatible avec tel ou tel droit garanti par la ConvEDH.
Donc la CEDH est compétent pour vérifier la conv des dispositions du droit national, cela ne permet
pas à la cour de se prononcer formellement sur la compatibilité du droit de l’UE avec la ConvEDH.
Pose des pbs pratiques parce que même si à travers la condamnation de l’Etat pour violation, sur le
plan pratique elle ne peut rien faire d’une directive d’une institution de l’UE. D’où le débat sur la
nécessité de faire adhérer l’UE à la ConvEDH, prévu par l’art 6 TUE et par la ConvEDH : pas
d’accord politique ajd entre les deux organisations et les EM pour faire aboutir cette adhésion.
Même si c’est politiquement compliqué à mettre en œuvre, la CEDH est en revanche compétente
pour contrôle la compatibilité de la ConvEDH des traités de l’UE. Dans l’affaire Matthews contre
RU 1999, la CDH a considéré que les traités de l’union : pouvant être considéré comme des actes
collectifs des EM de l’UE, dès lors qu’ils sont tous membres de la ConvEDH, elle est compétente
pour contrôler la conv de ces traités.
Dans l’aménagement des libertés il faut tenir compte de ce rapport entre l’UE et la ConvEDH et de
la répartition des compétences entre la CJUE et la CEDH commentaire de l’arrêt Bosphorus c.
Irlande 2005 CEDH qui pose les principes entre l’articulation du droit de l’UE et la ConvEDH. Cet
arrêt permet à la CEDH de faire un contrôle indirect du niveau de protection des droits
fondamentaux dans l’UE. Pour cela la CEDH a posé le principe de la protection équivalente qui
vient du droit allemand : cour constitutionnelle allemande arrêt 1986 qui a posé ce principe dans le
cadre des rapports entre le droit constitutionnel allemand et le droit de l’UE, en substance, la cour
n’exercera pas un contrôle de constitutionnalité des actes de droit dérivé de l’UE aussi longtemps
que l’ordre juridique communautaire assure une protection des droits fondamentaux équivalente à
celle assurée par la loi fondamentale allemande. C’est cette logique qui va être transposée par la
ConvEDH et reprise par la CEDH dans son arrêt Bosphorus. L’arrêt de la CEDH reprend cette
logique, elle considère qu’une mesure prise par un EM de la convention pour l’exécution de ses
obligations juridiques à l’égard de l’UE est réputée compatible avec la ConvEDH aussi longtemps
que l’ordre juridique de l’UE assure une protection équivalente à celle de la Convention.
S’est posée la question de savoir ce que signifie équivalent ? la CEDH indique qu’il faut entendre
comparable et non identique, elle pose un principe de prudence lorsqu’on compare les protections
de la ConvEDH et l’ordre juridique de l’UE. Par cet assouplissement de la notion d’équivalence, la
CEDH reconnait une spécificité juridique de l’ordre UE, et la CEDH l’a d’ailleurs reconnu dans un
arrêt moustaquin c Belgique 1991 ??? : le principe posé ainsi par la CEDH est celui de la
présomption de la protection équivalente = elle présume que l’UE offre une protection équivalente à
celle de la ConvEDH, elle reconnait que le système de protection de l’UE est aussi effectif et
efficace que celui de la ConvEDH. La CJUE protège d’abord les droits fondamentaux comme PGD
dans son arrêt de 1970 et la CJUE considère que la ConvEDH revêt une signification particulière
dans le système de protection des droits fondamentaux de l’union : arrêt ERT 1991. Et la CJUE
s’inspire de la ConvEDH et de sa JP dans l’interprétation des droits fondamentaux et dorénavant, la
charte des droits fondamentaux, art 52, invite la CJUE à tenir compte de la JP de la CEDH.
Cette JP de la CEDH ne satisfait pas tout le monde, le principe de la protection équivalente a fait
l’objet de critiques puisque faire de la présomption d’équivalence de protection peut gêner certains
requérants. C’est pourquoi la CEDH estime que la présomption de protection équivalence n’est pas
irréfragable, elle peut être renversée. La CEDH dit qu’elle peut être renversée en cas d’insuffisance
manifeste de protection de l’UE. Qu’est-ce que cela signifie ? au point de départ, la CEDH pose un
principe de compatibilité in abstracto du système de droits fondamentaux de l’UE avec la
ConvEDH. En revanche les critiques se concentrent sur le fait que les particuliers ont des difficultés
à accéder au prétoire de la CJUE. Dans un arrêt de 2002 UPA ; la CJUE a estimé que les particuliers
peuvent accéder à son prétoire que dans les conditions fixées dans les traités et la JP. JP qui fait
l’objet de critiques récurrentes mais la CJUE ne l’a pas modifié, elle a dit dans cet arrêt que les
particuliers n’ont pas forcément besoin d’accéder au prétoire de la CJUE pour contester les actes de
l’UE de protée générale, elle rappelle qu’il existe la systématique du contentieux càd la possibilité
pour les particuliers de contester d’abord le non-respect de droits fondamentaux devant les
juridictions nationales, et ces juridictions nationales peuvent utiliser les procédures prévues par le
droit de l’UE/ renvoi préjudiciel en interprétation ou appréciation de validité et c’est cela qui
garantit la protection des droits fondamentaux à tous les niveaux dans l’ordre juridique de l’UE.
La CEDH s’est aligné à cette conception de la CJUE puisque l’arrêt Bosphorus effectue un contrôle
de la bonne utilisation du renvoi préjudiciel par les juridictions nationales devant la CJUE. Ce qui
veut dire que pour la CEDH le renvoi préjudiciel est un pilier du système de protection des droits
fondamentaux de l’UE et que le juge national est le juge de droit commun de la protection des droits
fondamentaux. La CEDH va effectuer 2 types de contrôles :
- Contrôle d’équivalence de contrôle dans le cadre de la ConvEDH et de l’UE : contrôle
de comparabilité du niveau de contrôle entre les 2 juridictions.
- Contrôle d’équivalence de protection procédurale : contrôle de la bonne utilisation du
renvoi préjudiciel en interprétation ou appréciation de validité. Dans l’UE on a le recours en
manquement d’Etat et puis il y a le renvoi préjudiciel qui est devenu une procédure de
constat indirect d’une non-compatibilité du droit national avec le droit de l’UE. Dans le
cadre du renvoi préjudiciel le principe est qu’il y a un procès devant le juge national, donc
les requérants relèvent des griefs tirés de la violation du droit de l’UE, le requérant ou le
juge peuvent se dire qu’il y a un pb de non-respect du droit de l’UE par le droit national,
auquel cas, s’il ne veut pas constater lui-même cette violation ou si pb d’interprétation c’est
là où il va poser une question à la CJUE.
C’est dans ce cadre là que la CEDH considère que le juge national doit poser une question à la
CJUE en cas de doute. La CEDH ajd a pu renverser la présomption d’équivalence lorsque le juge
national n’a pas utilisé le renvoi préjudiciel sans explication. Le premier arrêt en ce sens c’est
Michaud contre France 2012 : la CEDH a estimé qu’en l’occurrence le refus du juge national de
renvoyer une question préjudicielle à la CJUE constitué une violation à l’art 6 de la ConvEDH.
Donc il existe dorénavant dans la JP de la CEDH un contrôle de l’utilisation par les juges nationaux
de l’utilisation de la question préjudicielle devant la CJUE. Quelques exemples : arrêt Sanofi
Pasteur c France 2020 : la CEDH a condamné la France sur le fondement de l’art 6 en raison du
refuse de la Cour de cass de renvoyer une question préjudicielle à la CJUE affaire de
responsabilité de l’Etat du fait des préjudices causés par le vaccin obligatoire, cela concerne les
patients qui ont eu des effets secondaires au vaccin contre l’hépatite B, question du lien de causalité.
Le législateur français a posé un principe de présomption de lien de causalité entre le vaccin et
certains effets secondaires. Dans cette affaire il y avait une question d’interprétation de la législation
européenne, la cour de cass pensait qu’il n’y avait pas besoin de poser la question. La CEDH n’a
aucune compétence formelle pour déclarer l’incompatibilité d’une législation européenne avec la
ConvEDH.
Section 3 : L’aménagement des libertés au niveau national :
L’aménagement des libertés dans le cadre précis de l’ordre juridique français : sources purement
nationales des libertés. Les sources nationales si on prend dans l’ordre hiérarchique on commence
par les sources constitutionnelles (le bloc de constitutionnalité) mais dans la Constitution peu de
choses sur les droits fondamentaux, tout se trouve dans le préambule et la JP constitutionnelle.
Ensuite, il y a la loi votée par le parlement (plusieurs types de lois selon la procédure d’adoption :
lois constitutionnelles (révisent la constitution selon les procédures prévues), lois organiques (art
46 : procédure de modification, gvnt utilise plusieurs articles de la const 39 et 38 ordonnances), lois
ordinaires (art 34), ordonnances (art 38), actes réglementaires (art 37). Donc lorsqu’on parle des
sources de DLF on a le bloc de const, la loi, la JP, les règlements aussi.
Au niveau national, il faut distinguer 2 types d’aménagements des libertés
- L’aménagement formel càd en fonction des autorités compétentes pour aménager les libertés
- L’aménagement substantiel en fonction des régimes d’encadrement des libertés
§1 : L’aménagement formel :
Les droits et libertés sont d’abord proclamés au niveau constitutionnel, le bloc de constitutionnalité
contient les grands droits et libertés garantis par la constitution. A la diff d’autres pays on n’a pas
dans le texte même de la constitution un catalogue de droits et libertés, dans les autres d’après la
2GM on en a tjs un : Allemagne, Italie, Espagne, Portugal… ce n’est pas le cas de la France, elle a
fait un autre choix parce qu’il y avait cet attachement à la DDHC, donc grâce la DC de 1971, liberté
d’association du CC on a intégré le préambule de la constitution de 1958 et c’est le texte
fondamental de la protection des droits et libertés en France. Le CC tire de la constitution des
principes de valeur constitutionnelle. Dans le préambule de la constitution de 1958 il y a aussi la
charte de l’environnement depuis 2005. Au-delà de ça le texte de notre constitution confie au
législateur la compétence principale pour organiser l’exercice des libertés, pour els aménager. L’art
34 de la constitution dispose que « la loi détermine les principes fondamentaux », une liste est
donnée il y a dans cette liste la question de l’aménagement des libertés publiques. Donc le
législateur est l’institution d’aménagement des libertés.
Mais on sait qu’il existe également dans la constitution d’autres institutions qui peuvent aménager
les libertés, il s’agit des juridictions, cet aménagement nous vient de l’art 61 et de l’art 61-1 de la
constitution : l’art 61 confie au CC la compétence exclusive de contrôler la constitutionnalité des
lois après le vote de celle-ci et avant leur promulgation : contrôle de constitutionnalité a priori. En
matière de protection des libertés contre la loi le CC a le monopole de cette protection. L’art 61-1 :
QPC : elle fait de l’ensemble des juridictions des juridictions de protection des droits et libertés
garantis par la constitution puisqu’elles peuvent examiner une demande de QPC. Ces juridictions
ont simplement une compétence de contrôle de constitutionnalité négatif : lorsqu’elles estiment
qu’il n’y a pas de violation de constitution décidaient de ne pas faire remonter la QPC. Là aussi à ce
niveau-là dans le cadre de l’art 61-1 la Cour de cass et le CE sont les instruments clés du
fonctionnement de la QPC puisque c’est à eux de renvoyer ou ne pas renvoyer la QPC au CC. En
revanche, la compétence positive de contrôle de constitutionnalité a posteriori c’est le CC : lui seule
peut dire si une dispo législative est contraire ou non à un art de la constitution. Donc les
juridictions participent à l’aménagement des libertés sous l’ordre de leur protection, elles font donc
parties de l’aménagement du droit et libertés.
Il y a bien entendu un partage de compétence entre le législateur et l’exécutif en matière
d’aménagement des libertés, ce partage a fait l'objet de quelques discussions en 1958 et pendant
plusieurs années en raison de la création par l’art 37 de la constitution de ce que l’on appelle le
règlement autonome et en raison du partage créé par l’art 34 et 37 du domaine de la loi et du
domaine du règlement. L’art 37 distingue le domaine de la loi et le domaine du règlement et de
surcroit, le législateur en principe ne devrait pas empiéter sur le domaine du règlement. C’est
surtout la formulation du début qui est problématique « tout ce qui n’st pas du domaine de la loi
relève du domaine du règlement » donc est-ce que en cas de silence de la loi le pouvoir
réglementaire deviendrait la norme principale d’aménagement des libertés et si on répond
positivement, en matière de protection des libertés cela pose un pb : on confierait à l’adm, le
pouvoir principal d’aménagement des libertés, c’est que l’on appelle le pouvoir réglementaire
autonome : et on s’est demandé si le domaine du règlement n’était pas devenu plus large que celui
de la loi. Si c’était le cas en matière d’aménagement des libertés cela pose des difficultés sur la
hiérarchie entre la loi et le règlement et aussi sur le champ d’application considérable du domaine
du règlement.
Le CC et le CE vont progressivement remettre les choses dans l’ordre normal : les juges
constitutionnels comme le JA vont rappeler que le règlement, y compris le règlement autonome, est
un acte subordonné à la loi, ils rappellent que le règlement autonome est subordonné à la loi +
soumis au contrôle juridictionnel du JA : contrôle de légalité. CC décision dite blocage 1982 ???: il
considère que le législateur ne viole pas la constitution par le simple fait qu’il aurait empiété sur le
domaine du règlement, le législateur peut tout à fait aménager les libertés y compris en empiétant
sur le domaine du règlement. De même il va développer l’incompétence négative, cela signifie que
le législateur ne peut pas soit explicitement soit implicitement déléguer à l’exécutif l’aménagement
d’une liberté, l’art 34 confie la compétence d’aménagement au législateur, il lui appartient donc, il
ne peut pas dire qu’il laisse cela au pouvoir réglementaire. Il existe ajd dans la JP du CC un contrôle
de l’incompétence négative du législateur, il doit aménager les libertés. Reste que sur ce point il
existe un pouvoir réglementaire d’aménagement des libertés au nom de l’OP : 1919 Labonne : PDR
qui aménage le permis de conduire (alors que cela relevait de la loi) la question était de savoir si le
pouvoir réglementaire pouvait réglementer la liberté d’aller et venir de la circulation et le CE a dit
oui : lorsqu’il s’agit de protéger l’OP le pouvoir exécutif a compétence pour aménager les libertés
sur tout le territoire national.
Mais pour l’essentiel, c’est le législateur qui est compétent pour aménager les libertés et le
règlement met en œuvre la loi dans ce domaine. Rivero « la mise en cause c’est la loi, la mise en
œuvre c’est le règlement ». C’est avec cette affirmation qu’on n’a fini la querelle de la possibilité
pour l’exécutif d’aménager de façon autonome les libertés même s’il y a la JP Labonne, cette JP
soumet l’exécutif au contrôle du juge et donc au contrôle du juridicité : on contrôle le respect des
normes internationales et constitutionnelles de la loi par le pouvoir réglementaire. Il y a un débat tjs
ajd sur la question des contraventions puisque l’exécutif peut tjs fixer des contraventions, mais pas
toutes, et le CE dans un arrêt de 2011 ligue des droits de l’homme a estimé que le législateur n’a pas
le monopole de compétence en matière de contravention, le pouvoir réglementaire dispose tjs ajd de
compétences pour créer des contraventions au nom du maintien de l’OP : art R445-15, R624-2 du
code pénal. Mais ceci est soumis au contrôle de juridicité du JA.
Aménagement des contrats également dans les rapports individuels, on considère qu’ils pourraient
aménager l’exercice des libertés entre les personnes privées sous contrôle du JA et du juge
judiciaire : Xavier duprès de boulouis.
§2 : l’aménagement substantiel :
Le régime des libertés qui découle de cet encadrement se divise en 3 catégories :
- L’aménagement répressif
- L’aménagement préventif
- Le régime de la déclaration préalable
Ces 3 régimes ne figurent quasiment plus dans les manuels des libertés, or, ils existent, ils sont
même encore plus que jamais présents dans le DLF et il est important de les étudier.
1) Le régime répressif :
C’est le régime le plus libéral puisqu’il signifie la liberté totale d’esxercer notre pouvoir
d’autodétermination, notre liberté et ce que si l’on enfreint la loi qu’on pourra faire l’objet d’une
sanction. En effet, ceci ramène à la liberté telle qu’elle est définie par l’art 4 DDHC : la liberté
consiste à faire tout ce qui ne nuit pas à autrui et le cadre de cet exercice c’est la loi qui le fixe : art
5 : la loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la société. Il y a déjà une limitation de la
loi dans l’art 5 et il poursuit « tout ce qui n’est pas défendu par la loi ne peut ps êtree empeche, nul
ne peut etre contraitnà faire ce qu’elle n’ordonne pas ». par ailleurs l’art 8 : la loi ne doit établir que
des peies strcitement et évidemment nécessaires et nul ne peut être puni qu’en vertu d’une loi
promulguée antérieurement au délit et légalement appliqué. On a dans ces art 4 ,5 et 8 de la DDHC
le cadre même du régime répresif : on est libre, tout ce qui n’est pas interdit est permis, tant que la
loi ne l’empêche pas, et lorsque la loi fixe des peines il faut que ces peines soient strictement et
evidemmet nécessaires : notion de prop + non rétroactivité de l’infraction pénale. On cite le plus
souvent un passage des conclusions du commissaire du gvnt corneille sous l’arrêt Baldy 1917 : « la
liberté est la règle et la restriction de police l’exception ». Pour autant, il existe d’autres formes
d’aménagement des libertés.
2) Le régime préventif :
Ce régime c’est le régime le plus restrictif puisque l’exercice d’une liberté y est soumis à
autorisation, on ne peut exercer dans le cadfre de ce régime notre liberté qu’après une autorisation
accordée par l’administration. Compte tenu de son caractèe restrictif, le régime d’autorisation ne
peut être étbali que par la loi, l’adm ne peut pas elle-même établir des autorisations, il faut une basé
légale pour qu’elle exige une autorisation dans l’exercice d’une liberté. Le cotnentieux leplus
souvent consiste à savoir si une autorisation a une base légale ou pas et savoir si on peut basculer
d’un régime répressif à un régime préventif. En matière de liberté d’association, la décision de 1971
du CC était portée sur une loi qui entedait soumettre cette liberté à autorisation et ce basculement
d’un régime répressif à un régime préventif a permis au CC pour la premirèe fois de censure une loi
sur la base du bloc de const : il considérait qu’on ne pouvait pas soumettre la liberté d’association a
ce régime. De même en matière de liberté de communication le CC a rendu pls décison qui
rappemlent que ce régime n’est possible que lorsqu’il est établi par la loi et dans des cadres très
précis.
On a un cas pratique récent de tentative de passage et de réussite d’un régime répressif à un régime
préventif : loi 24 août 2021 confortant les principes de la République. Il existe plusieurs dispositions
relatives à la loberté d’enseignement dans cette loi et c’est autour de cette liberté qu’il y a le plus
grand débat dans le cadre de cette loi. Dans le projet de loi, il était prévu une modification des art
L131-2 et s du code de l’éducation concernant l’instruction en famille. Débat intéressant entre
l’instruction obligatoire et la scolarisation obligatoire : art Nicolas Sild. La loi abolit la distinction
habituelle entre l’obligation d’instruction et de scolarisation, jusque-là depuis la fin du XIX on avait
simplement rendu obligatoire l’instruction ce qui permettait aux familles de ne pas forcément mettre
les enfants d’une école, avec cette loi la scolarisation à partir de 3 ans devient obligatoire et il y a un
encadrement de l’ouverture des écoles privées et concernant l’instruction en famille on passe d’un
régime de déclaration préalable à un régime d’autorisation préalable. Cette autorisation préalable est
prévue à l’art L135-5 du code de l’éducation. Sur le plan de la const de ce changement, le CC a été
saisie de la question est dans décision de 2021 DC, le CC a simplement émis une réserve
d’interprétation, sous cette réserve il a considéré que le passage à un régime d’autorisation est
conforme à la constitution. Dans la décision, le CC dit que l’art 4 de la loi de 1882 qui concernait
l’instruction en famille n’est qu’une modalité de mise en œuvre de l’instruction obligatoire,
l’instruction en famille n’est pas une composante d’un PFRLR de la liberté d’enseignement. Donc
le CC écarte le grief de violation de la liberté d’enseignement. Pour ce qui concerne le régime
d’autorisation, le CC se contente de préciser que l’art 34 de la const confie au législateur la
compétence de déterminer les principes fondamentaux de l’enseignement et donc le législateur en
aménageant l’exercice de la lib d’enseignement et en soumettant l’instruction en famille à
autorisation, le législateur reste dans sa compétence. Ensuite, le CC dit que la vérification de la
capacité d’instruire des personnes chargées d’éduquer les enfants rentre bien dans les compétences
du législateur et que ce dernier a simplement soumis le contrôle de la compétence des personnes qui
assurent l’instruction a l’adm et que le JA est compétent pour vérifier la mise en œuvre par l’adm de
cette compétence. La suite de la décision confirme l’analyse précédente, le CC dit d’abord que le
législateur n’a pas entaché d’incompétence négative sa compétence d’aménagement ici et qu’il n’y
a peu violation de l’OVC d’accessibilité et intelligibilité de la loi.
Quels critères pour dégager un PFRLR ? c’est le prof rivero qui a dégagé cela : il disait : quel
principe, quelle loi et quelle république principe cela veut dire qu’il faut qu’il s’agisse d’une
norme de portée générale, quelle loi cela veut dire qu’il s’agisse d’une loi pas un décret ni un PGD
et enfin quelle république : question de savoir si on peut dégager un PFRLR à partir de loi plus
récente càd la IV et la V Rép : la réponse doctrinale et jurisprudentielle est de limiter ces lois aux
lois d’avant la constitution de 1946. Ici sur l’instruction en famille, le professeur Sild et d’autres
montrent qu’on peut considérer que c’est une composante de la liberté d’enseignement que les 2
premiers critères sont remplis mais pas le premier : portée générale. Mais le CC ne l’explique pas
davantage.
A la suite de l’assassinat de Samuel Paty le législateur a voulu marquer le coup et dire que le
séparatisme religieux soit soumis à autorisation, le CC n’a pas censuré cette disposition il a
simplement soumis un article à une réserve d’interprétation (= il explique que la loi se conforme à
la const tant qu’on rajoute un contrôle supplémentaire).
3) Le régime de déclaration préalable :
C’est un régime qui se trouve entre le régime répressif et le régime préventif, c’est un régime assez
souple puisqu’on peut exercer notre liberté en déposant simplement une déclaration à
l’administration, cela n’implique pas de conséquences particulières, c’est simplement un acte d’info
de l’adm pour lui permettre de protéger l’ex de la liberté si nécessaire. Le régime de déclaration
permet à l’adm d’enregistrer les infos de la manif de façon à ce qu’elle organise la protection de
l’OP. De la même manière la liberté de la presse est soumise à déclaration puisqu’on ne peut pas
interdire à quelqu’un de créer un journal.
La difficulté en matière de déclaration c’est l’utilisation que pourrait faire l’adm de cette
déclaration, elle pourrait prendre par la suite une interdiction. Ex : préfet de Paris qui interdit un
convoi de rentrer dans la ville. On peut interdire pour prévenir les troubles à l’OP. de même, dans
une autre décision de 2017 sur la loi relative à l’égalité, la citoyenneté du CC : le législateur avait
prévu de soumettre l’ouverture d’écoles privées à autorisation, le CC a censuré cette disposition, il a
estimé que le législateur n’avait pas compétence pour déléguer à l’exécutif la compétence de
prendre par ordonnance un changement de régime d’exercice d’une liberté. L’aménagement des
lbertés est un enjeu impt parce qu’il permet au législateur de restreindre davantage une liberté et le
contrôle juridictionnel est impt. Se pose d’ailleurs la question de la compatibilité du changement de
régime de la liberté d’enseignement avec la ConvEDH. Sous la loi du 24 aout 2021, le CE avait
donné un avis, et après avoir comparé les régimes il avait alerté sur les risques d’inconventionnalité
d’une soumission de l’instruction en famille à autorisation. Certes, la CEDH dans une décision de
1984 famille H contre RU avait dit que les Etats disposent d’une marge d’appréciation pour
aménager l’instruction obligatoire mais toutefois, toute la JP de la CEDH sur le sujet, soumet la
marge nationale d’appréciation à un contrôle de prop : arrêt Conrad contre Allemagne 2006 ??;
2019 vunderlich ?? ou la cour rappelle à nouveau que la marge d’appréciation nationale des Etats
est soumise à un contrôle de prop. La question de la conventionnalité de la loi demeure ouverte.
Beaucoup d’attentats, crise sanitaire etc. ce qui a permis aux gouvernements successifs de recourir à
des régimes de crise qui existe dans notre arsenal constitutionnel et législatif. Cette utilisation des
régimes d’exception pose aussi la question de l’équilibre à trouver entre ces régimes d’exception et
la protection des libertés. Sur le plan philosophique et théorique, l’utilisation des régimes
d’exception en tant que tel ne pose pas de difficultés, lorsque les libertés sont menacées par des
circonstances extraordinaires, il n’y a parfois d’autres recours que de limiter des libertés pour
sauvegarder la liberté. On a tjs eu recours à ces régimes pour sauvegarder la liberté. L’origine de ces
circonstances extraordinaires peut ê variée, le plus souvent il peut s’agir de guerres : guerres
internationales (conflits armés) qui ont déclenché l’utilisation de régimes de crise, cela peut être
aussi des conflits internes (guerres civiles) qui peuvent perturber l’OP d’où le besoin d’utiliser un
régime de crise pour préserver la liberté de tous, cela peut être aussi des catastrophes naturelles :
inondations, incendies etc. puis, une menace sanitaire, une épidémie mondiale. Dans ce cas là la
question est de savoir jusqu’où on peut limiter les libertés sans basculer dans un régime liberticide
et là la situation française est assez singulière puisque depuis 2015 nous vivons quasiment en
régime d’exception permanent : on passe d’une période dite d’entrée dans l’état d’urgence, ensuite
les gouvernants par le biais du législateur prennent des dispositions de sortie de l’état d’urgence
mais en réalité on n’en est pas sorti, il y encore des dispositions qui restreignent les libertés et
surtout dans ces textes il est prévu généralement des dispositions qui transfèrent les régimes de
l’état d’urgence dans le droit commun du droit pénal ou du droit administratif. Dans ce cadre là est
ce qu’on n’abolit pas la frontière entre un régime d’état d’urgence à un régime de temps normal
dictionnaire des droits de l’homme : l’entrée sur le RU, l’auteur pose très clairement la gêne qu’on
peut voir : un régime de droit commun se transformant en un régime bcp plus restrictif des
libertés Est ce que la permanence des menaces justifie la restriction des libertés à ce point ?
dans ce cas, est-ce que les sociétés démocratiques ne deviennent-elles pas en réalité des sociétés bcp
plus limitatives des libertés essentielles ?
Questions qui sont d’autant plus prégnantes que l’actualité nous montre qu’il n’y a quasiment pas
ajd de limitation de l’utilisation des mesures de crise par les gouvernants, les juridictions qui sont
censées justement contrôle la compatibilité des mesures restrictives des libertés avec les droits et
libertés garantis par les différentes sources, n’ont que très peu censuré les mesures restrictives : soit
parce que certaines juridictions n’exercent qu’un contrôle de proportionnalité très limité (CC), soit
les juridictions ne censurent les mesures restrictives que très tardivement (CE). Ex : à propos de la
prolongation des détentions provisoires. Ceci peut nous conduire à une discussion sur la légitimité
des juges à censurer des mesures de crise : selon la conception que l’on a on peut répondre
négativement. Certains auteurs considèrent qu’en temps de crise seul le législateur est légitime et
qu’en raison de la gravité des menaces, seuls les gouvernants élus (législateur) peuvent limiter les
libertés et dans ce cadre précis le juge serait moins légitime à limiter les mesures adoptées par le
législateur. Reste que, dans une sct démocratique il faut tjs vérifier la proportionnalité des mesures
avec les objectifs et les circonstances de crise.
Cette leçon vise à aborder toutes ces questions sous l’angle juridique : l’adaptation des régimes
d’exception aux différents types de menace, l’encadrement des régimes d’exception par les juges.
N°10 revue du pouvoir, revue du droit public sur les états d’exception, conférence Dominique
rousseau 8 mars 14h30.
Pourquoi des régimes d’exception ? parce qu’il y a des périodes dans lesquelles la suspension des
libertés est la seule manière de garantir la protection de ces libertés. Reste qu’il faut évidemment
encadrer ces périodes de régime d’exception, de limitation des libertés, en ce qu’il concerne les
motifs de limitation mais aussi surtout des limitations temporaires, les régimes d’exception ne
peuvent être étendus indéfiniment. Dans un certain nombre d’évolutions ces dernières années, les
régimes d’exception ont tendance à durer dans le temps : USA depuis 2001, et bcp de textes ont été
modifiés pour renforcer la limitation des libertés (RU aussi). De même également en France, depuis
2015 nous sommes en période d’exception presque de façon quasi permanente : 2 ans de 2015 à
2017 état d’urgence général et depuis 2020 période d’état d’urgence sanitaire même si des textes
prévoient la sortie de la crise sanitaire. Dans les deux cad des limitations des libertés ont été intégrés
dans le droit commun, cela interroge donc la modification du droit commun et l’intégration des
limitations des libertés dans le droit commun qui étaient jusque-là réservés aux temps de tempête.
On a adj d’autres motifs d’urgence invoqués parfois pour limiter les libertés : changement
climatique, un certain nombre de voix aux Canada s’élèvent pour demander à ce que l’on instaura
un état d’urgence climatique permettant de limiter des libertés pour préserver le climat et l’envt
d’un certain nombre d’atteintes. Questionnement qui peut être inquiétant concernant la limitation
des libertés.
Chapitre 1 : l’adaptation des régimes d’exception aux différents types de danger :
Sous l’angle du droit français : notre système est doté d’un arsenal important du régime de crise ou
d’exception, l’état d’urgence sanitaire vient compléter des régimes d’exception qui existent depuis
la fin du XIX°. On se pose souvent la question à propos des régimes d’exception sur l’équilibre à
trouver entre la limitation des libertés au nom de la crise que l’on traverse et la protection des
libertés. Sur ces points, les positions sont habituellement très opposées :
- Le politisme total : bcp considèrent que pour être efficace, il faut que le pouvoir soit doté
d’un maximum de compétence et de prérogatives pour endiguer une crise : donc sacrifier les
libertés pour faire face à la crise. On suspend ou on atténue les contrôles : contrôle politique
et juridictionnel des mesures de crise. Ceux qui prônent cela considère qu’il faut limiter les
contrôles en période de crise.
- Le juridisme absolu : quelle que soit la période, y compris en période de crise il faut un
contrôle juridictionnel rigoureux de toutes les mesures qui limitent les libertés en temps de
crise.
L’opposition entre ces deux extrêmes est caricatural : il faut trouver un entre-deux. Il faut respecter
à la fois des règles procédurales comme des règles substantielles de protection des libertés et
l’assouplissement de ces règles peut être envisagé en temps de trouble. Dans notre système
juridique il y a plusieurs régimes d’exception :
- Les régimes constitutionnels : l’art 16 : pleins pouvoirs au PDR, et l’art 36 : l’état de siège
- Les régimes d’exception de type législatif : la loi de 1955 : l’état d’urgence, l’état
d’urgence sanitaire de la loi du 23 mars 2020 intégré ajd dans le code de la santé publique
- Le régime d’exception jurisprudentiel : les circonstances exceptionnelles telles que celles-
ci ont été inventées par le CE.
On peut faire également une présentation de ces régimes en fonction des dangers qui frappent la
société. Si on revient à l’art 15 de la ConvEDH il est dit qu’en cas de guerre ou d’autre danger
public menaçant la vie de la nation on peut utiliser ces régimes d’exception. En partant de cette
notion de danger public menaçant la vie de la nation on peut catégoriser les crises qui peuvent
conduire au déclenchement d’un régime d’exception en droit français :
- La guerre : l’art 36 de la Constitution dispose que l’état de siège est décrété en conseil des
ministres, prorogation au bout de 12J autorisé par le parlement. L2121-1 et s. code de la
défense : régime. L’état de siège est déclenché lorsqu’il y a un péril imminent lié à une
guerre étrangère ou une insurrection armée. Transmission des pouvoirs aux autorités
militaires, ce n’est plus le pouvoir civil qui exerce les prérogatives de gestion de l’Etat tout
ceci est transféré au pouvoir militaire
- Les conflits internes : dangers qui viennent de l’intérieur, il y a plusieurs régimes de crises
utilisables : l’art 16 de la Constitution et la possibilité de recourir à l’état d’urgence (Cahier
législatif n°276, régimes d’exception.).
o L’art 16 : c’est DG qui a intégré cet article pour faire face aux guerres coloniales et par
la suite il l’a utilisé pour faire face à un certain nombre de crises créés par la guerre
d’Algérie en 1961. L’art 16 transfère au PDR les pleins pouvoirs lorsque des conditions
sont remplies : « lorsque les institutions de la république, l’indépendance de la nation,
l’intégrité de son territoire, l’exécution de ses engagements, d’une manière grave et
immédiate, le PDR prend les mesures exigées par les circonstances ». Il y a eu des
débats sur cet article, il est assez rare dans les régimes démocratiques, la France est le
seul régime qui reconnait ainsi un pouvoir total au PDR pour faire face à des dangers
menaçant la vie de la nation. Pq s’en inquiéter ? parce que pendant des années il n’y
avait pas de contrôle, à part l’information au CC, aussi un comité présidé par Vedel avait
suggéré des modifications de cet article et y introduire des contrôles nouveaux : c’est la
loi constitutionnelle du 23 juillet 2008 qui va introduire ces contrôles supplémentaires.
Dorénavant il prévoit une intervention du CC : le PDR doit le consulter et le CC vérifie
si les conditions d’application sont réunies après 30j d’usage. De même le parlement se
réunie de plein droit dès lors que le PDR a recours à cet article. On s’inquiète que le
PDR abuse de l’article 16 et l’utilise pour asseoir ses pleins pouvoirs en interprétant les
crises qui pourraient menacer la France, certains se disent qu’est ce qu’il se passerait si
c’est un homme/femme autoritaire qui devient PDR.
DG l’avait utilisé en 1961 pour permettre de faire face aux crises en Algérie et à cet
occasion le CE avait été saisi de la légalité de la décision de déclenchement de cet
article. L’arrêt de 1962 Rubin de Servens considère que la décision du PDR de mise en
œuvre de l’art 16 est un acte de gouvernement : donc le CE n’exerce pas de contrôle sur
la mesure de déclenchement de cet art. toutefois le CE fait une distinction des mesures
de mise en œuvre de l’art 16 : lorsqu’elles entrent dans le domaine de la loi, le CE n’est
pas compétent pour les contrôler, si la décision intervient dans le domaine du règlement
il peut les contrôler.
o L’état d’urgence : loi du 3 avril 1955, l’état d’urgence a été créé par cette loi pour faire
face à des guerres civiles à l’intérieur du territoire français, en Algérie notamment.
o En même temps que l’état d’urgence, le JA a aussi utilisé le régime des circonstances
exceptionnelles. Arrêt de principe : arrêt 1918 Heyriès : la particularité de cette JP est de
prévoir un élargissement du pouvoir de l’adm en cas de circonstances exceptionnelles et
dans celles-ci une mesure adm qui pourrait être illégale en temps normale serait
considéré comme légale. Autrement di le CE reconnait à l’adm pendant cette période des
pouvoirs de limitation des libertés plus important que pendant les périodes calmes. C’est
une extension des compétences de l’adm en raison des circonstances : permet à l’adm de
s’affranchir des règles habituelles de forme + Arrêt CE 1919 Dame dol et laurent à
propos de liberté de circulation. De façon plus globale les régimes d’exception sont soit
adopté par le législateur, soit prévu par la constitution pour faire face à ces conflits
internes mais l’état d’urgence va aussi être utilisé à d’autres dangers.
- Les autres types de dangers : la loi de 1955 initialement créé pour faire face aux conflits
des guerres coloniales va s’avérer précieux pour les PP afin de faire face à des troubles
diverses. Si on répertorie les cas d’application de la loi de 1955 on a les conflits internes
(Algérie), l’état d’urgence a été utilisé en NC en 1985 en raison de la prise d’otage, de
même il a été utilisé en 1986 à Wallis et Foutouna, en 1987 en Polynésie, en France
métropolitaine : état d’urgence pour faire face aux émeutes de banlieue en 2005,
catastrophes naturelles, lutte contre le terrorisme (après les attentats de 2015 : le PDR a
utilisé l’état d’urgence sur tout le territoire jusqu’en 2017). Donc on voit bien que l’état
d’urgence peut être utilisé pour de multiples raisons : ici des troubles à l’OP liés à des
grèves, émeutes. L’état d’urgence est déclenché par le PDR pour 12j, et au bout de ces 12j la
prorogation doit être faite par le législateur, l’état d’urgence permet au pouvoir exécutif
(1PM et ministre de l’Intérieur) de limiter les libertés. A la diff de l’état de siège, pas de
transfert de compétence aux autorités militaires. Cet état d’urgence général peut être utilisé
pour faire face à des dangers, certains l’appel l’état d’urgence sécuritaire, parce qu’il a été
utilisé pour faire face aux attentats. Appellation excessive. Mais l’histoire montre que l’état
d’urgence peut être utilisé pour d’autres motifs que le terrorisme d’où l’appellation état
d’urgence général. Cet état d’urgence général doit être complété ajd par l’état d’urgence
sanitaire.
- Les mesures qui ont été prises sont des mesures assez amples : l’ampleur des mesures
restrictives des libertés est assez grande tant sur le plan spatial, temporel et matériel. Sur le
plan spatial le code de la santé publique prévoit explicitement que les mesures peuvent
toucher tout ou partie du territoire métropolitain mais aussi les territoires d’outre-mer
(comme l’état d’urgence général) : concerne tous les territoires sans distinction. Sur le plan
temporel : il est déclenché pour un mois et par la suite la prorogation, tant que les conditions
sont réunies, l’adm peut proroger autant qu’elle le souhaite. Entre temps, l’adm utilise aussi
le conseil de défense qui statue pour savoir si on élargie, restreint, les mesures restrictives de
libertés au nom de la santé publique, on a ici bcp d’interrogation sur cette absence de limite
temporelle précise. Il y a eu plusieurs lois de prorogation depuis 2020, l’utilisation
temporelle d’un régime de crise est ajd étendue parce que l’adm a la possibilité avec le
législateur de limiter les libertés alors même qu’ils ont adopté une loi de sortie de crise. On
le voit ajd avec l’état d’urgence sanitaire mais les lois de sortie de crise peuvent tjs prévoir
des limitations des libertés, donc sur le plan temporel il y a la limitation des libertés dans le
cadre de l’état d’urgence et il y a encore des limitations dans le cadre de la sortie de la crise
(générale ou sanitaire). Sur le plan matériel, l’état d’urgence sanitaire a été vraiment encore
plus limitatif des libertés que l’état d’urgence général puisqu’au-delà de la limitation de la
liberté d’aller et venir, de la liberté d’entreprendre, on a pu voir qu’on a touché aussi à la
liberté du culte, de s’instruire, d’enseignement, et particulièrement par le fait du
confinement toute la pop française a été confinée pendant une période assez importante. Il
reste la question du contrôle de ces mesures limitatives des libertés : est-ce que les contrôles
qui ont été prévus par les textes et mis en œuvre par la JP ont été adaptés à cette recherche
de l’équilibre entre la protection de la santé et la proportionnalité ? on constate d’abord que
dans le cadre des premières utilisations de mesures restrictives des libertés, une faiblesse du
contrôle juridictionnel et politique.
Faiblesse du contrôle juridictionnel initial (CE, CC) : décision CC 26 mars 2020, première décision
qui se prononce sur la loi du 23 mars 2020 : 3j pour se prononcer. Le CC déclare conforme à la
constitution les dispositions, surtout dans cette décision il déclare la loi comme compatible, comme
non-contraire à l’art 46 de la Constitution délai entre l’examen du projet par l’AN et le Sénat : 4
semaines : ici le projet de loi est examiné par l’AN et déposé le lendemain devant le Sénat donc le
CC devrait constater qu’il y a une violation manifeste de la Const pour les délais mais il dit qu’il
n’y a pas eu violation de l’art 46 « compte tenu des circonstances particulières de l’espèce ». Grand
débat : les membres du CE considère que le CC avait raison parce que ce n’est qu’une violation
formelle. Le CC aurait pu dire qu’il y avait violation et compte tenu de cela blabla mais considérait
qu’il n’y a pas de violation c’est juridiquement illogique et incohérent. Là-dessus on peut
s’interroger sur la marge du législateur pendant les régimes d’exception, ils permettent aux PP de ne
pas respecter les règles de compétence en temps normal, mais est-ce que cela peut aller jusqu’à la
violation de la Constitution au nom d’un état d’exception ? Le CC considère que oui.
Il faut souligner aussi la faiblesse du contrôle politique puisque dans le cadre de la mise en œuvre
du déclenchement de cet état d’urgence sanitaire il est apparu que le contrôle politique instauré par
la loi du 23 mars a été allégé puisque la prorogation par le parlement de l’état d’urgence sanitaire
intervient au bout d’un mois : est-ce qu’on ferait tjs un mois pour les états d’urgence ? par ailleurs,
l’état d’urgence sanitaire a été accompagné d’utilisation des ordonnances de l’art 38 pour compléter
la loi de déclenchement de l’état d’urgence sanitaire. Or sur ce point les ordonnances doivent être
validées par le parlement et en période d’exception cette validation ne semble pas connaitre
suffisamment de contrôle de la part du CC et le parlement ici ajuste l’attitude dans la validation des
ordonnances adoptées par l’exécutif. Dans cette période l’AN comme le Sénat, peut créer des
missions informations, elles vont auditionner des personnes sans en tirer des conséquences, ces
missions ne sont pas ajd audibles parce qu’on a entendu des choses très contradictoires, il n’y a pas
eu de véritables conséquences sur les informations émises.
On se pose également des questions sur l’encadrement de ces régimes d’exception, comment les
encadrer ?
Chapitre 2 : l’encadrement des régimes d’exception par les juges :
La question se pose d’autant plus que depuis 1958 il y a eu des évolutions dans les contrôles des
régimes d’exception, multiplication de ces contrôles et à côté de cela se pose surtout la question de
la constitutionnalisation de l’état d’urgence : faut-il le laisser en dehors ou l’intégrer dans la
Constitution pour un meilleur contrôle.
Section 1 : la multiplication des contrôles :
Pour ce qui concerne l’état d’urgence générale : avis contentieux du CE 2016, Napol (avis
contentieux = transmission par un TA ou une CAA d’une question de droit nouvelle au CE : 713-1
CJA : renvoi préalable devant le CE) : cet avis permet au CE de préciser l’étendu et la portée du
contrôle juridictionnel sur les mesures prises en période d’état d’urgence et notamment le CE a pu
répondre à une question sur les perquisitions en période d’état d’urgence. Le CC avant que le CE ne
se prononce avait considéré que les lois sous l’état d’urgence de 2015 étaient conformes à la
Constitution, considérant que le législateur a maintenu un équilibre entre les atteintes aux libertés et
l’OVC de préservation de l’OP. Le CE devait se prononcer sur la légalité de perquisition en période
d’état d’urgence, il pouvait s’appuyer sur la JP du CC mais surtout il a étendu le contrôle du JA sur
les mesures de perquisition en période d’état d’urgence, le CE accepte dorénavant à partir de cet
avis un contrôle plénier sur les mesures de perquisition administrative : prop de ces mesures. De
même également, dans cet avis, le CE accepte aussi l’engagement de la resp de l’Etat pour réparer
les préjudices causés lors des perquisitions (ici homonymes). Cela signifie que le CE exerce un
contrôle plénier sur la motivation des décisions et les conditions qui ont justifié les perquisitions.
Par ailleurs, dans les contrôles des mesures d’état d’urgence, le juge judicaire, la cour de cass, a
aussi étendu son contrôle sur les mesures de perquisition adm : dans un arrêt de 2013 elle a jugé que
le juge pénal est compétent pour contrôle un arrêté préfectoral de perquisition, autrement dit, le JA
et le JJ sur un certain nombre de mesures d’exceptions, ont étendu leur contrôle.
Pour l’état d’urgence sanitaire, le bilan est ajd compliqué à faire reste qu’on dispose d’éléments du
contrôle par les juridictions des mesures.
1) Pour le CC
on a bcp critiqué la JP du CC dans la mesure où elle a laissé passer, valider, la constitutionnalité de
la plupart des lois liées à l’état d’urgence sanitaire. Néanmoins, il a tout de même censuré, fais des
réserves d’interprétation, en ce qui concerne l’état d’urgence sanitaire. Par exemple, si en principe
le CC a tjs fait prévaloir l’OVC de protection de la santé, progressivement, dans certains cas, le CC
a considéré que certains droits et libertés devaient tout de même être respectés, ainsi dans sa
décision QPC du 15 janvier 2021, le CC a considéré que l’utilisation de la visio-conférence sans le
consentement des parties était contraire aux droits de la défense. De même également, dans une
décision QPC du 4 mars 2021, QPC du 9 avril 2021 et QPC 18 juin 2021, le CC avait estimé que
l’absence d’informations du prévenu sur le droit de garder le silence, était contraire aux droits de la
défense. Enfin, dans une QPC du 29 janvier 2021, le CC avait considéré que la prolongation de
plein droit des détentions provisoires sans intervention du juge était également contraire aux droits
de la défense. Cela porte surtout sur des questions pénales. Les OVC ne sont pas des principes de
valeur constitutionnelle, les principes sont rattachés à des droits et libertés, alors que les OVC sont
des orientations des décisions des pouvoirs publics : l’OP, la santé (le CC en fait un objectif puisque
les OVC permettent de concilier l’IG avec des droits et libertés). Donc en matière de contrôle de
l’état d’urgence sanitaire le CC a tjs fait valoir cet OVC de protection de la santé.
Mais de façon générale le CC montre tout de même une JP très timorée en matière de contrôle du
législateur. On remarque une régression du contrôle de prop du CC qui est due à la conception
qu’ont les pouvoirs publics du CC, de ce qu’il est et de sa composition. Pour les PP le CC reste un
organe politique initialement destiné à réguler le domaine de la loi et le domaine du règlement et
que par ailleurs en 1958 le CC était aussi conçu comme une sorte de garantie après fonction de
personnel politique d’où la présence de droit des anciens PDR. Et ajd depuis 3 décennies, depuis
Sarkozy, de plus en plus le CC est considéré comme une sorte d’assurance de la constitutionnalité
des lois (on les nomme dans l’espoir qui ne censureront pas bcp la loi) et en même temps il devient
le lieu de retraite de personnels politiques qui ont rendu service : pb pour une juridiction
constitutionnelle, se pose la question de l’impartialité objective d’une telle instance. Gabriel Attal a
dit que le CC n’était pas une cour suprême mais c’est quoi pour les PP ? ils ne le disent pas. On
critique bcp la Pologne et la Hongrie parce qu’elles ont organisé une transformation des juridictions
suprêmes et constitutionnelles en une espèce de réserve politique. En France, on a 5 politiques au
CC sur 9 et après des magistrats du siège et on propose actuellement un magistrat adm. Cette
évolution n'est pas neutre si on compare les décisions des 1980’s et les décisions actuelles on voit la
différence. Sa composition n’est pas anodine, le fait qu’il n’y est pas de juriste chevronné est
problématique surtout parce que les PP considèrent donc que le CC n’est pas une juridiction.
C’est une espèce d’organe chargé de réguler le rapport entre la Constitution et la loi, d’ailleurs il
existe une mission d’information au Sénat qui organise une table ronde sur la judiciarisation de la
vie politique. Il y aurait ajd un gouvernement des juges et qu’ils se substitueraient aux représentants
du peuple (parlement et politiques). En France, le gouvernement des juges c’est une espèce
d’épouvantail que l’on évoque parce qu’historiquement en France on s’est tjs méfié des juges du
fait des excès des parlements de l’ancien régime et à la Révolution on a voulu mettre fin à cela. La
classe politique française depuis la révolution considère que le juge n’est pas un vrai pouvoir, qu’il
est juste celui qui applique la loi. Le juge est un pouvoir constitutionnel, depuis la révolution il peut
contrôler la loi et depuis peu la conventionnalité (voire la constitutionnalité). En France, une partie
de la classe politique essaie de revenir sur cela, il ne faudrait pas oublier la QPC (const de la loi aux
droits et libertés que la constitution garantis). Au final, on enlève ce rôle de garant au CC avec la
réunion des ministres au sein du CC. La composition du CC n’est pas neutre dans l’exercice de sa
fonction de juge de la constitutionnalité de la loi et en tant que cela il n’est plus un juge de la
constitutionnalité formelle, il est un juge de la const substantielle de la loi càd la conformité de la
loi avec les droits et libertés que la constitution garantis.
2) Le contrôle du CE :
En résumé, le CE a plutôt au début de la crise sanitaire accompagné le gouvernement dans les
mesures de restriction des libertés au nom de la protection de la santé : 820 référés. Dans l’ensemble
le CE a justifié les mesures de restriction par l’insuffisance du matériel de protection : arrêt 2020
CE ou il estimait qu’il n’y avait pas suffisamment de masques donc c’est normal qu’on interdise
aux gens de sortir. Dans l’utilisation des référés : L521-1 et -2 du CJA, le CE a estimé dans
l’ensemble, dès lors qu’il n’y avait pas suffisamment de matériels de protection, l’Etat n’avait pas
commis de carence, il n’y a pas d’atteinte grave et manifestement illégale à une liberté
fondamentale.
Puis, lorsque les conditions sanitaires se sont améliorées et que l’Etat s’est équipé de façon plus
sûre, le CE va effectuer un contrôle un peu plus précis et approfondi des mesures de limitation des
libertés. Le caractère versatile des ordonnances du CE, par exemple sur la possibilité d’utiliser ou
non le vélo pour se déplacer : ordonnance du 30 avril 2020, 4 mai. Progressivement le CE va dans
certains cas faire prévaloir une liberté sur la protection de la santé. Ex : la liberté de culte dans son
ordonnance du 30 mars 2020, le CE a finalement considéré que lorsque les conditions sanitaires
sont réunies, il est tout à fait contraire à la liberté de culte d’interdire totalement les cérémonies,
ordonnance 29 novembre 2020 association sinitas ?? dans ce cas, suspensions de certaines
dispositions administratives.
S’agissant des concurrences de police : dans les ordonnances rendu par le CE il y a eu bcp de
polémique sur les décisions prises par certaines municipalités et cela pose question de concurrence
entre la PA du maire et la PS du préfet sur la police sanitaire et à chaque fois le CE a appliqué une
règle classique : la police spéciale s’applique à la PA, donc le CE faisait prévaloir la PS dans un
premier temps. Pour justifier certaines incohérences des décisions prises le CE a dit qu’il vallait
mieux une interdiction générale sur tout le territoire pour la lisibilité des décisions de
l’administration : par exemple ordonnance 23 oct 2020 association de défense des libertés
constitutionnelles. Cette politique jurisprudentielle du CE est assez critiquable : c’est embêtant
lorsqu’on compare ce que font les juridictions allemandes où il existait un véritable contrôle de
prop.
3) La cour de cass :
Elle a étendu son contrôle : bcp plus cohérente que le CC et le CE dans l’exercice de son contrôle.
4) L’attitude des juridictions supranationales :
Pour ce qui concerne la CJUE il n’y a pas grand-chose, il faudrait des questions préjudicielles sur la
crise sanitaire il n’y en apas.
Il y a eu quelques décisions de la CEDH sur le sujet mais surtout concernant la CEDH il y a eu un
débat en Europe sur la question de savoir si les Etats qui ont déclenché des régimes d’exception càd
l’état d’urgence dans la plupart des cas, devaient aussi recourir aux dérogations de l’art 15 de la
ConvEDH. L’art 15 : permet aux Etats avec certaines conditions de déclarer la dérogation auprès du
Conseil de l’Europe. Il faut constater que sur les 47 EM du Conseil de l’Europe une dizaine ont
utilisé l’art 15 de la ConvEDH concernant les dérogations et ces Etats ne sont pas des vieilles
démocraties, aucunes des vieilles démocraties ont utilisé cet art alors qu’ils ont déclenche l’état
d’urgence dans leur pays. Sur le plan juridique l’art 15 n’oblige pas les Etats à recourir aux
dérogations, ils sont libres de ne pas l’utiliser ou de l’utiliser. En revanche, sur le plan à la fois de
cohérence des décisions, et sur le plan de la responsabilité de l’Etat en matière de protection des
droits et libertés, on peut se poser la question du signal donné lorsqu’un Etat n’utilise par l’art 15
alors qu’il a déclenché l’état d’urgence chez lui. C’est ce que le prof Sudre a dit dans un art au JCP,
il a critique le choix de la France de ne pas utiliser cet art en ce qui concerne la crise sanitaire : il
avait été utilisé pour la lutte contre le terrorisme. Le prof Sudre dit que la non-utilisation de cet art
marque une défiance à l’égard du Conseil de l’Europe, il pense que la France craint d’être contrôle
par cette institution. Il est soutenue dans cette position par Jean-Paul Costa. D’autres parties de la
doctrine restent sur une interprétation littérale de l’art 15, il n’oblige pas les Etats à utiliser la
dérogation, il ne vaut mieux pas l’utiliser dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire puisque la
CEDH pourra être saisi. En réalité, on reporte à très tard le contrôle de ce qui va se faire ou a été fait
pendant la crise sanitaire, la CEDH a été saisi de quelques requêtes sur les mesures sanitaires dans
les EM mais cela veut dire qu’elle va condamner un Etat dans un délai plus ou moins long. Or
justement les régimes d’exception ont cette particularité de réduire les libertés immédiatement,
savoir si cette réduction immédiate des libertés ne peut pas attendre tant de temps. Sur ce point la
question n’est pas tranchée, la doctrine est divisée, avec une partie qui considère qu’il faudrait
déclencher cet art lorsqu’un Etat utilise l’état d’urgence et l’autre dit que ce n’est pas nécessaire
comme cela la CEDH exerce un contrôle plénier des mesures.
Cela pose des difficultés et amène à réfléchir sur l’étendue du contrôle de la CEDH sur les mesures
d’état d’urgence : JP sur l’état d’urgence général de la CEDH mais est-ce que ce contrôle sera
similaire pour l’état d’urgence sanitaire ?
Le pass vaccinal → CE rejette la demande de suspension du pass vaccinal au motif que « malgré
l’évolution de la situation sanitaire des hôpitaux, la menace de l’épidémie n’est pas écarté ». Par
ailleurs, il y a une faible intensité des contrôles politiques car l’état d’urgence sanitaire fait l’objet
d’un contrôle politique. Et que le parlement, part les biais des commission et de l’an et du sénat
peuvent entendre les représentants de l’exécutif pour l’évolution de l’état d’urgence sanitaire. Cela
peut informer le public à travers les auditions dans les commissions compétentes du parlement
n’ont pas de permis de véritables contrôles sur la mise en œuvre de l’état d’urgence sanitaire, les
opposants et les observateurs remarquent que les éventuels réserves des scientifiques sur les
mesures prises n’ont pas eu des conséquences sur la réglementation et la législation mise en œuvre
pendant l’état d’urgence sanitaire.
Pour l’état d’urgence sanitaire : Blog Jus politicum (revue en ligne du centre michel viller de
l’université paris II). Il y a des articles sur le contrôle de l’état d’urgence sanitaire.
L’ensemble des articles sur la jp du CCelle note une évolution sur l’état de la situation sanitaire pour
lutter contre la pandémie. Le conseil constitutionnel a laissé une marge importante au gouvernement
pour permettre la lutte contre la pandémie, mais au fur et à mesure, le CCelle a fait un contrôle plus
serré : comme le contrôle de prolongation auto sans présentation devant les juges, soit de la garde à
vue, soit de la détention préventive. Le CC à contredit le CE : disposition illégale car contraire au
droit de la défense.
La France est membre de la ConvEDH. L’article 15 de la ConvEDH prévoit la possibilité pour les
états de demander une dérogation, c’est-à-dire ne pas respecter la convention des droits de l’homme
en invoquant certains motifs : comme la guerre ou toute menace à la vie de la nation. La France à
utilisé l’article 15 lors des attentats de 2015. La France mettra fin à cette dérogation deux ans aprés.
En ce qui concerne l’état d’urgence sanitaire, la France n’a pas utilisé l’article 15. Il y a eu un débat
sur la non utilisation de cet article 15. Il y a une dizaine de pays qui ont utilisé cet article pour faire
face à l’urgence sanitaire. Débat : Article 15 est obligatoire quand menace ? Ou pas ?
Certains disent qu’il y a aucune obligation à recourir à ce régime d’exception.
Une autre partie de la doctrine critique cette manifestation en mettant le dogt entre le discours et la
réalité. Plusieurs états ont déclaré l’état d’urgence dans le droit national, mais non pas utilisé
l’article 15 de la convEDH. Les motifs évoqués : ce n’est pas une obligation, et les états estiment
que ne peut déclarer la dérogation de l’article 15 permettrait d’utiliser un contrôle approfondi sur les
mesures d’urgence sur les états. En théorie, cette argument peut être entendu. En effet, lorsque les
états ne font pas de déclaration de la mise en œuvre de l’article 15, cela signifie que la Cour EDH
peut controler le droit de façon plus rigoureuse. L’état va faire un triple contrôle : vérifier une
justification à l’état d’urgence, les restrictions des libertés sont nécessaire, et enfin toutes les r_ègles
de formes ont été respectés.
Effectivement, la CEDH fait un contrôle rigoureux de l’état d’urgence : Affaire Lonesk c. Irlande →
vérifie qu’il y a bien une situation de crise un danger exceptionnel et imminemment qui affecte la
population.
Arrêt 8 janvier 1978 Irlande c. RU : Les actes de terrorismes autre qu’intérieur peut justifier l’état
d’urgence comme dans l’arrêt A. c. RU : terrorisme islamiste qui a frappé le RU en 2005 (bus qui a
explosé à Londres).
La Cour tient compte aussi des tentatives de Push Commission européenne des droits de l’homme 5
nov 1979, Danemark Suède, Norvège, Pays bas ctr Grèce : la commission avait rejeté la position
des colonels en Grèce, car les conditions de l’état d’urgence n’étais pas réuni.
Dans les affaires contre la Turquie : 2015-6 Tentatives Coup d’état : arret 2018 Alpay contre
Turquie, et Altan contre turquie (à vérifier) un gouv qui a fait l’objet d’un coup d’état peut recourir
à l’article 15.
L’absence de déclaration des états d’urgence sanitaires est critiquables car contrôle à posteriori.
Sur le plan politique, l’utilisation de l’article 15 pour les états posent problème. Il ne permet de pas
faire confiance aux institutions de l’Europe. Une part de la doctrine ne comprends pas cette attitude
de défiance de la part des États.
Blog « Club des juristes » : article de discutions autour de l’obligation ou non de l’utilisation de
l’article 15pour un état.
Le 8 mars à 14h30 ; les états d’exception.
Au delà de l’article 15 de la convention des droits de l’homme. La CourEDH fait un contrôle des
meusures de restriction de libertés. C’est d’abord la vérification de la justification de l’état
d’urgence, et ensuite sur le contrôle de la proportionnalité de la nécessité de la mesure. Pour cette
deuxième, la CEDH considère qu’un certains nombre de mesures de privation de liberté font l’objet
d’un contrôle assez strict. Aksoy c. Turquie : la cour à considéré qu’une détention secrète de 14
jours sans allez devant un juge est disproportionné. Il y a en revanche des libertés qui ne peuvent
pas faire l’objet de dérogation : ce sont les droits indérogeables (mauvais traitement, droit à la vie,
rétroactivité de la loi, etc …).
Quelques arrêts :
-Ocalan c. Turquie 2014 : Ocalan chef du PKK (che guevarra des kurdes) : fuyait en Afrique, et se
fera attrapé suite à des attentats par les services secrets Turques. Condamnation à mort. Ue fera
pression à la Turquie pour éviter la peine de mort dans les discutions.
-Ranchev c. Chypre et Russie : La Cedh rappelle qu’en période d’état d’urgence, il n’est pas
possible de restreindre le droit d’interdiction de l’esclavage et du droit forcé.
Lorsque l’état met fin à l’état d’urgence, il y a un contrôle formel puisque l’état envoie un courrier
au secrétariat général du conseil de l’Europe pour dire fin d’utilisation de l’art 15. En général, cela
se fait dans la semaine de fin d’état d’urgence national.
Ce qui fait que les mesures de restrictions des libertés après la fin de l’état d’urgence font l’objet
d’un contrôle de proportionnalité approfondi de la CEDh. Au vu de la pratique française entre 2015
et 2017, les états annoncent la fin de l’état avec des textes de fin de l’état d’urgence.
L’actuel loi du 23 mars 2020 subit des modifications successives ,ces différents lois ont en réalité
pour bu de prévoir des mesures restrictives pendant une période donnés.
Pb : introduction de certaines mesures restrictives dans le droit commun. Ce débat sur le contrôle
d’état d’urgence et les régimes d’exception en France, et considéré comme la constitutionnalisation
de l’état d’urgence. Actuellement seul l’article 16 et 36 sont dans la constitution. Les autres, sont
des régimes législatives. Faut-il laisser l’état d’urgence dans un cadre législatif ? Ou les intégrés
dans la constitution ?
Dans quelle cadre cette question va être posé ? C’est après les attentats du bataclan, que le président
de l’époque Hollande, avait évoqué la nécessité de constitutionnaliser l’état d’urgence. Il y a un
projet de loi qui va être posé devant le parlement. Cependant, le projet ne sera pas abouti. Ce projet
de loi comportait plusieurs disposition notamment la déchéance de nationalité, qui a pollué le débat,
qui a cristallisé des positions idéologiques en France.
Sur la constitutionnalisation de l’état d’urgence : il va y avoir une opposition entre la doctrine de
gauche et de droite. Une partie de la doctrine : Baux, Cassia, Guérimbar , … au motif qu’une telle
constitutionnalisation constituerait sous la Vème république, un danger en cas d’arriver au pouvoir
de personnalité autoritaire. C’est une possibilité avec le RN, ou l’autre pédé. Cela pourrait donner
des instruments suffisants pour faire basculer la Vème république en un régime autoritaire : donc
danger. Une autre partie de la doctrine (plus « libéral »), la constitutionnalisation de l’état d’urgence
permettrait de mieux encadrer les mesures prises pendant l’état d’urgence.
Plusieurs arguments en ce sens :
Convention internationale prévoit déjà la mise en œuvre de l’état d’urgence :
en droit comparé, il y a des états nombreux et proches de nous qui ont inséré l’état d’urgence dans
leurs constitutions (constitution ESP qui prévoit un chapitre sur la suspension des droits et libertés).
Mesure de prévention de l’utilisation arbitraire de l’état d’urgence.
Le prof a proposé avec Blacher de révisé la constitution : introduction du conseil de crise. Président
des deux assemblées, et chef militaire civil et concernés par les types de danger et au bout de 30
jours le CC serait automatiquement saisi en tant qu’organe juridictionnel. → pb une poignée décide
de la sortie. Or, le conseil de défense prends aujourd’hui des décisions en dehors de tout contrôle.
Mise en place d’une disposition de l’article 1er de la constitution qui prévoirait que certaines droit
et liberté peuvent être suspendu à des régimes de l’article 16, article 36 et un nouvel article 36-1
(création d’un article qui prévoit différents formes de danger).
Article 1er : une loi organique va déterminer les contrôles exercés sur les mesures d’urgence prises
et prévoir le régime de responsabilité pénal en cas d’utilisation abusive du régime de crise (blog
chérie liberté).
09/03/2022
Par l’arrêt Koné, le CE affirme sa valeur de protecteur des libertés. Aussi avec l’arrêt Dame Lamote
de 1950, → même si le législateur ne prévoit pas d’un recours pour acte législatif, les recours pour
excés de pouvoir par un requérant. Cette JP Dame Lamotte va servir d’exemple au niveau européen
avec l’article 13 conv EDH (garanti un droit effectif au recours). Il y a aussi l’existence d’un droit
au juge à l’échelle européenne.
Le JA peut fonder sa compétence de protection des libertés. Fort de ces fondements, le JA devrait
changer de paradigme dans son rôle de l’administration, notamment son contrôle.
Pourquoi changer de paradigme ? Car il se considère toujours comme un juge de l’administration, et
il a tendance à être plus ou moins bienveillant à l’égard de l’administration. Bien sur, le CE a
abandonné la théorie du ministre juge depuis longtemps. Mais dans la pratique, la jp du CE peut
donner l’impression (parfois) que juger l’administration est encore administré n’est pas un adage
totalement abandonné.
Le JA devrait d’autant plus l’abandonné avec son rôle de juge des libertés.
En apparence, le Juge administratif à progressivement affirmé son rôle de protecteur des libertés.
Cette affirmation a été très lente, puisqu’il a fallu attendre les années 1980 pour que le législateur
octroi au juge administratif un certain nombre de pouvoir qui sont utile en matière de protection des
libertés.
La loi de 1990 a été trop spécifique. Le législateur est intervenu le 30 juin 2000 pour instaurer des
régimes diversifiés en matière de référé administratif. C’est le législateur qui a permis à chaque fois
de lui permettre de réaliser son office de juge de l’adm et des libertés.
Acte de gouvernement : acte qui ne sont pas susceptible de recours. Arrêt Prince napoléon 1875 : les
règles du gouvernement qui reconnaît une immunité juridictionnelle (susceptibilité des actes de
recours). 1962 Rubin de Servens : recours à l’article 16 est un acte de gouvernement donc il n’est
pas susceptible de juger un acte de gouvernement.
Théorie qui critique cette théorie, progressivement le CE va développer une restriction : le CE va
distinguer les actes tournés vers l’extérieure, et l’ordre intérieur. Le JA va facilité les actes de
l’intérieur, et maintenir l’immunité juridictionnelle vers l’acte extérieur. Les actes extérieurs ne
peuvent pas être juger par un JA en général.
Cette JP de limitation des actes est critiqué car en l’état actuelle des choses, cette théorie des actes
de gouvernement limite la protection des libertés des personnes. Article du professeur Serge Slama :
l’acte de gouvernement à l’épreuve du droit européen. C’est un article à propos d’une ordo de référé
du CE concernant une famille retenu en Syrie. On peut suspendre une décision de l’administration
de personne se trouvant en Syrie. Le JA n’aborde pas la question de fond, alors qu’il y a une
question de fond (histoire des enfants de djihadiste). Le CE n’aborde pas de la question de la
compatibilité de tel disposition avec des règles de droit international. Slama critique le refus du CE
en rejetant la compétence. La la théorie des actes de gouvernement à des survivants, même en
matière de protection des libertés.
JP Gonzalez-Gomez de 2013 : sur le contrôle in concreto. La loi peut porter une atteinte aux droit
fondamentaux, l’application ...
Sur ce point, le CE défend de façon énergique son contrôle in concreto à la protection des libertés.
Notamment le conseiller d’état mathhias guiyomardéfend cette jp.
Or l’examen de la jp et des juridictions adm en matière de contrôle concreto montre une frilosité des
Juridictions adm si l’on compare avec la Cour de Cassation. La Cour de cass fait aussi ce type de
contrôle en déclarant l’application de la loi comme contraire à une convention international alors
que les juridictions admin ne le font que de façon très timide. La cour de cass s’en sert pour
protéger les libertés.
Il en est de même des référés. Le CE s’en sert pour protéger les libertés, notamment avec le référé
liberté, il arrive au CE de prononcer des injonctions à l’encontre de l’administration pour faire
respecter les libertés. Arrêt 8 juillet 2007 : officie international de prison : CE administre des
injonctions à l’administration pénitentiaire pour améliorer les conditions. Arrêt doumenjoud 2015 :
injonction à l’encontre de l’administration pour protéger les interprètes avec des référés.
Dans la pratique, cette utilisation des pouvoirs du JA, reste à géométrie variable.
On connaît la logique du CE, c’est l’administration d’abord, et les libertés ensuite pendant la
période de l’état d’urgence. Lorsque l’administration à acquis un certain nombre de matériel et que
ça allait mieux, le CE s’occupait un peu plus des libertés.
Bien sur on peut prendre des exemples d’ordo favorable à la protection des libertés :
Ordo du 3 mars 2021 : interdiction générale et absolue des résidents des EHPAD et des visites
étaient illégal au regard des conditions sanitaires.
Dans le même temps, lorsque la ministre du Travail, fixe par un communiqué les conditions de
travail dans les entreprises, le CE n’a rien à dire, alors qu’en principe il faudrait soit un décret soit
une application collective des branches normalement.
Le CE avait trouvé que la prolongation automatique de la détention provisoire sans le juge est
interdite par des conventions internationale. Le CE : ordo du 12 février 2021 pour s’aligner sur la
position du CCelle et surtout de la cour de cassation, le CE va dire que les visios conférence imposé
en matière pénale et attentatoire au libertés.
L’ordo du 1er mars 2022 de Paul Casia : demande au CE par un référé de suspendre le pass vaccinal.
Le 19 mars le CE dit qu’il y a amélioration sanitaire mais pas suffisant → donc rejet de demande de
référé. Une semaine communiqué l’Élysée communique que le pdr va mettre fin au pass vaccinal de
14 mars, le CE ne se préoccupe plus de pas contredire l’exécutif et maj que de protéger les libertés.
Paul Cassia a réitéré sa demande via un référé.
Le JA doit faire sa mue pour devenir un véritable juge des libertés, même s’il est un peu.
Le juge judiciaire réclame son rôle premier de juge des libertés, mais le jj est second.
Le juge judiciaire est la gardien de la liberté individuel (article 66 de la constitution) et qu’on
entend la liberté individuel de façon large, on pourrait considérer que le juge des libertés au sens
large. Cette interprétation qui se défend à quand même quelques inconvénient dans un système de
dualité de juridiction. En effet, cette interprétation peut changer d’équilibre de la répartition des
compétences entre le JJ et le JA. Ce qui explique que le conseil constitutionnel va faire évoluer la
théorie de la liberté individuel.
De son coté le TC va aussi réduire la part de la compétence du JJ au matière de voie de fait.
La liberté personnelle permet que le jj devient compétent en matière de protection des libertés.
Aujourd’hui il appartient au légi et CC la bonne application de ces répartitions de ces compétences,
sur la distinction liberté individuel et perso.
Le Tribunal des conflits est intervenu pour restreinte la compétence du JJ en matière de voie de fait.
Compte tenu de la compétence exceptionnelle du JA à l’égard de l’administration, on a inventé la
théorie de la voie de fait pour le juge judiciaire a être compétent, même si l’auteur est
l’administration. La théorie de la voie de fait permet au JJ de devenir compétent lorsque
l’administration porte une atteinte grave à une liberté fondamentale ou à la propriété privée.
Lorsque par ailleurs, une décision administrative est insuceptible de se rattacher à un pouvoir de
l’administration.
La voie de fait est constaté aussi lorsque l’administration utilise son pouvoir d’exécution forcée
d’une décision alors qu’elle n’a pas de compétence d’exécution. Société Immobilière Saint just.
Voilà l’ancienne théorie de la voie de fait.
Sources internationale :
La liberté d’aller et venir ne figure pas dans les textes fondamentaux en droit français, c’est par la jp
que les juridictions française vont le faire introduire dans les DLF.
Droit inter : Protocole n°4 à la Convention edh 1963, notamment l’article 2 qui consacre la liberté
de circulation. Il y a plusieurs paragraphe de cette article 2 à la convEDH.
Le premier paragraphe garantie la liberté de circulation de toute personne qui se trouve sur le
territoire dun état. Chaque personne à le droit d’y circuler librement et dy choisir sa résidence.
Paragraphe 2 : droit à quitter n’importe quelle pays, y compris le sien. 1963 : période ou la guerre
froide commence. On savait déjà qu’il y avait des goulag dans certains pays. L’affirmation de la
liberté de quitter n’importe quelle pays y compris le sien. Été faite pour que les ressortissants des
États qui se trouvent opprimer puisse partir.
Paragraphe 3 : prévoit les différents restrictions possible à la liberté de circulation qui est prévu par
la loi, et déterminé par les modalités de l’état (santé, morale, protection des droits et librtés
d’autrui).
Paragraphe 4 : dans certaines zones de lieux, peuvent faire l’objet de restriction (ex : prison).
Convention Edh affirmation de la liberté de circulation et leurs restrictions
Pact 16 décembre 1966 prévoit également à l’article 12 la lib de circulation.
Cette article prévoit que nul ne peut être priver arbitrairement de rentrer dans son pays. Il prévoit de
rentrer dans son propre pays.
Combinaison des deux prévoit de rentrer et de sortir pour les nationaux.
Source nationale :
En France il n’y a pas de texte dans le bloc de constitutionnalité qui garantie la liberté d’aller, et
venir, c’est la JP qui va la garantie.
Le Conseil Constitutionnelle dans la décision « fouille des véhicules » la liberté d’aller et venir est
une liberté individuelle. Un peu plus tard QPC 2010 : le CC va rattaché la liberté d’aller et venir à
l’article 2 et 4 de 1789. Le Conseil constitutionnel se situe dans la ligne de la construction d’une
distinction entre la liberté individuelle et personnelle.
Cette liberté est une liberté autonome de la liberté individuelle. Auparavant, le TC dans une
décision E4 du 9 juin 1986 avait affirmé que al liberté d’aller et venir était une liberté fondamental
et comprend le droit de quitter son propre territoire. Il ne rattache pas à un article, mais dit qu’elle
découle de la DDHC 1789 et confirmé par l’article 2 de la convention dh et le pact.
Il n’y a pas dans la liberté d’aller et venir entre les nationaux et les étrangers. Cependant, la Jp dit
que dans le droit positif au niveau national il y a eu une distinction de la liberté d’aller et venir des
nationaux et non nationaux. On verra qu’il y aura.
L’arrêt de principe pour les questions de distinction : arrêt Gusardi contre Italie 1981 : La CEDH ne
fait pas de distinction entre la liberté d’aller et venir de nature, elle dit que c’est une différence de
degré. Autrement dit, elle vérifie au cas par cas, si les restrictions relève de l’article 5 ou de l’article
2.
Arrêt HL c. RU : la CEDH considère qu’une assignation à résidence constitue une restriction à la
liberté d’aller et venir, alors qu’elle permet à la personne de circuler.
De même HM c. Suisse 2002 : le placement d’une personne agée dans un foyer médicalisé n’est pas
une privation de l’article 5 mais une restriction de l’article 2.
En revanche dés lors que la limitation de la circulation est totale, on peut tomber sur l’article 5
(privation des libertés ; Lavents c. Lettonie ).
Aujourd’hui, le Conseil constitutionnel a rejoint la position de la CEDH dans une QPC 2015
Doumenjoud.
Alors, cette précision étant donné : article du prof sur Dalloz ou il fait la distinction entre liberté
d’aller et venir et liberté individuelle.
On peut distinguer deux éléments de la liberté d’aller et venir pour les nationaux : à l’intérieur du
territoire national et à l’extérieure.
Il y a une mesure particulière permanente qui constitue une limitation plus connue de la liberté
d’aller et venir : le contrôle d’identité est prévu par l’article 78-1 du CP. Toute personnes sur le
territoire nationale doit se prêter au condition des officiers de polices.
78-2 du cp : détails les types de controles d’identités : ce sont les officiers de police judiciaire qui
sont compétent pour effectuer un contrôle d’identité. Les officiers de pj et agent sous leurs ordre
peuvent demander à toute personne de justifier par tous moyens de son identité. Dans le cours de
droit administratif, on distingue 2 types de contrôles d’identités : le contrôle de police judiciaire
destiné à rechercher les auteurs d’infraction et le contrôle d’identité de police administratif qui a
pour objectif principale la prévention de l’ordre public des biens et la sécurité des personnes.
Ces personnes sont effectués par les mêmes agents.
Par ailleurs dans les faits un contrôle d’identité peut avoir un double but : de rechercher des auteurs
d’infraction. Cela peut aussi être un contrôle de police administratif.
Dans la pratique, le juge va qualifier la nature du contrôle d’identité en fonction du but qui a été
visé par les OPJ qui ont ordonné les contrôles d’identité. Cest donc quelques choses à voir dans les
faits,et au cas par cas.
Contrôle de police purement administratif : contrôle d’identité aux frontières. Les controles se font
à l’extérieure de l’UE. Néanmoins dans le cadre de l’espace de sécurité de justice, depuis les
accords de Schengen, les autorités de police peuvent effectuer des contrôles aux frontières des EM
jusque dans un périmètre de 20 km.
Cela s’effectue aussi dans les aéroports et les porcs, et les trains.
L611-1 et -2 du code de séjour des étrangers et du droit d’asile prévoit que les étrangers peuvent
faire l’objet d’un contrôle d’identité, accompagné d’un contrôle de Document séjour .
Le contrôle dans la pratique pose de nombreuse questions tant pour ce qui concerne les motifs, leurs
fréquences, les modes ou les modalités du contrôle eux même. Ainsi, l’article R434-16 du code de
sécurité intérieure prévoit un certain nombre de règle qui s’impose aux agent de police et
gendarmerie lors d’un contrôle d’identité. En effet, les contrôles d’identités semblent viser un
certains types de population (comme le souligne le rapport du défenseur des droits). Par forcément
la peau, mais aussi des personnes plus jeunes. Contrôle d’identité en fonction de critères
sociologies. Question compliqué à contrôler, c’est pour ça que le pouvoir réglementaire à prévu
quelles sont les règles a respecter dans l’article R434-16.
- contrôle d’identité ne peut se fonder sur aucun caractère physique ou distinctif, sauf s’il y a un
signalement prévu.
- de même il est indiqué dans le même article, le contrôle doit se passer sans contre venir à la
dignité humaine.
- la palpation de sécurité est réglementé. Elle ne doit pas être tous automatique, et doivent justifier
la palpation de sécurité pour des raisons de sécurité. Et à l’abri du public chaque fois que les
circonstances le permettent.
Le contrôle d’identité a fait l’objet de jp de la cour de cassation et du CC, en raison de la lutte
contre les contrôles discriminatoires. La Cour de cassation à rendu des arrêts le 9 novembre 2016
sur le fait de fournir des preuves sur le caractère discriminatoire.
Arrêt 2017 : les contrôles ne doit pas être fondé sur les signes distinctifs de personnes contrôle. La
question du contrôle de faciès n’a pas été réglé du tous. 7 JP qui rappelle bien le caractère légale et
inconstitutionnel au faciès, mais en revanche la mise en œuvre pratique pose un certaine nombre de
difficulté entre le contrôle de pj et contrôle de police admin.
CC 10 novembre 1992 : demande à ce que l’autorité de police et gendarmerie est bien justifié par un
risque d’atteinte à l’ordre public, et la cour exige que soit rattachable à son comportement (il s’est
enfui, menaçant).
24 janvier 2017 QPC (déjà cité tout à l’heure ) : exige que les autorités de police et gendarmerie
justifie le contrôle d’identité par des contrôles objectifs, ces crit_res ne doivent pas être des critères
standard et généraux, et il doit être justifié par des contrôles prévu liés a l’espace et au temps. Les
controles de façon générale et absolu ne sont pas des controles compatibles avec la légalité.
Un contrôle d’identité judiciaire doit être justifié par une infraction.
CEDH à rendu une jp : elle considère que les contrôles d’identité ne doivent pas être discriminatoire
par l’apparence d’une personne : Timichev c. Russie 2015. Discriminations est contraire à la
convention edh (article 14 et 8 de la convEDH). Alors on cherche des solutions pour limiter les
contrôles aux faciès parmi les solutions qui sont suggéré : les caméras piétons (article L241-1)
prévoit l’utilisation des caméras piétons sauf, que l’on a pas réglé le pb de la protection des données
(question de la protection et conservation des droits de l’homme). L’actuel défenseur des droits
préconise le contrôle d’identité dans certaines zones car ce serait une zone de non droit.
Aujourd’hui, … contrôle plutôt un contrôle sur les mesures sur contrôles d’identité en sanctionnant
tout contrôle discriminatoires. Les arrêts qui ont permis de condamner l’état et la responsabilité de
l’état sont les arrêts de la cour d’appel 24 juin 2015 qui ont constaté le caractère discriminatoires
d’identité en réparant le préjudice à l’état. Ici la Cour d’appel de Paris s’est fondé sur la jp des la
CEDH qui interdit la discrimination en raison des apparences des personnes pour condamner l’état.
La CEDh demande un faisceau d’indice, pas de preuve. Et ensuite, l’état doit démontrer le
contraire. S’il est impossible de le justifier, alors sa responsabilité est engagé.
Sur la liberté de circulation des nationaux sur le territoire national : contrôle d’identité
(problématique du contrôle au faciès : juridiction dit que les contrôles discriminatoires peuvent
engager la responsabilité de l’état, Arrêt 9 nov 2016 : fixe la preuve car toutes les personnes qui
s’estime victime doivent apporter des éléments de la preuve. Néanmoins l’administration doit
apporter des éléments qui justifie le contrôle, il y a une présomption du caractère discriminatoire
donc).
Crim, 3 novembre 2016 : considère comme nul les contrôles d’identité motivé par l’apparence
physique, l’article …(voir le td) indique que l’on peut engager la responsabilité pour faute lourde de
l’état. La faute lourde est normalement apprécié avec rigueur par la cour de cassation, mais dés lors
que la prescription n’est pas démenti par l’administration alors il y a une présomption de faute
lourde. Aujourd’hui le défenseur des droits préconise notamment de créer un récépissé ou utiliser
une caméra portable pour les forces de l’ordre. Mais ces propositions n’ont pas eu concrétisation
durable. Il faut donc compter en l’état actuel du droit la jp des juridictions judiciaires (crim et ca de
paris).
En dehors du contrôle d’identité, la liberté d’aller et venir peuvent être entraver par les arrêtés de
mendicité, les circulations des gens du voyages, et le contrôle d’identité pour les hooligans.
- la mendicité : elle n’est pas interdite, (art 5 de la convention des droits de l’homme : possibilité de
privé le droit d’aller et venir, le vagabondage=/= de la mendicité). Arrêt qui appréhende la
mendicité : 19 janvier 2021 Lacaps contre Suisse. Ressortissante roumaine arrêté plusieurs fois dans
la ville de Genève pour mendicité, elle fera l’objet de plusieurs sanction sur la loi pénale genevèse.
Droit pénal interdit la mendicité. Ce qui va entraîner une amende de 100 francs suisse et également
une peine de prison. 8 arrestations plus les amendes, plus la peine de prison, elle va faire un recours.
Amende de 500 françs suisse et 5 ans d’emprisonnement si elle ne pouvait pas payer plus. Elle
conteste ces décisions la dans le circuit judiciaire suisse. Elle va aller jusqu’au tribunal fédéral qui
va la débouté malheureusement. Elle va passer devant la CEDH et invoqué 8, 10 et 14 de la
convEDH. La CEDH ne va pas examiner le grief tiré de l’article 10 (la liberté d’expression) car en
l’occurrence, Madame lacapus estimait que si on lui intedit de demander de l’aide = violation de la
liberté des droits de l’homme. Elle ne retiendra pas non plus de la violation de l’article de non
discrimination (article 14). La CEDH va se concentrer uniquement sur l’article 8 de la convEDH, et
plus précisément le respect droit au respect de la vie privée. La cour considère que tout individu de
chaque personne à droit au développement personnel (droit au respect à la vie privée comprend ce
droit au développement personnelle) et le droit d’entretenir des rapports avec autrui (« la vie privée
sociale »), en reprenant l’arrêt Evans c. RU. Elle interprète le principe aussi de respect du droit au
respect à la dignité humaine. La cour européenne intègre le respect a la vie privée implique le droit
de disposer de moyen de subsistance suffisant. La mendicité est donc un moyen particulier pour
survivre par la CEDH. Sur cette base la CEDH va condamner la suisse pour la violation de l’article
8 de la ConvEDH. Cela étant, ne veut pas dire que les états ne pourrait pas limiter la pratique de la
mendicité, et la Cour dit qu’elle est consciente de réseau, et donc elle laisse une marge
d’appréciation des états pour réglementé la mendicité. Même si cette marge est soumis à un contrôle
(pario c. Italie 2015). CEDH interdit la mendicité agressive.
En France, loi du 18 mars 2003 : interdit la mendicité agressive, et le texte prévoit l’interdiction de
la mendicité en groupe ou de la mendicité avec un animal. Afin de ne pas laisser se développer une
anarchie des maires en matière de contrôle de mendicité modifiant l’article L22-12-2 du CGCT :
une interdiction de mendicité ne peut pas être sur toute la commune et toute la journée, il y a des
périodes et des zones à déterminer.
- les arrêtés de couvre feu pour les mineurs : dans les années 1990, commençait à se développer
dans les banlieue les sorties nocturnes des jeunes. Ces sorties nocturnes vont créer un certain
nombre de désagrément pour les bruits causés, et se sont rajoutés les « rodéos ». Les tapages
nocturnes ont conduit les maires à interdire au mineur de sortir. Jp administratif sur les arrêtés
interdisant aux mineurs de sortir à une certaine heure. Le juge effectue un contrôle classique de la jp
Benjamin, contrôle le caractère générale et absolue. Si c’est une interdiction, il sera considéré
comme illégal. L’arrêt doit être proportionné. Arrêt de sortie interdite : 23/ 6h du matin, les préfets
peuvent se substituer au maire, lorsque les tapages concernent plusieurs commune.
Dans une décision du 8 mars 2011, le CCelle a considéré que l’habilitation par le législateur, du
préfet et maire, n’était pas contraire à la constitution. En revanche, le CC a considéré comme
inconstitutionnel, la sanction prévu à l’encontre des parents des enfants ne respectant pas le couvre
feu.
- les gens du voyage : c’est une question chargé d’histoire qu’est la volonté d’interdire les gens du
voyage de circuler, de leurs impose une sédentarisation. Reste que dans l’histoire de l’Europe et de
France, il y a une liberté de circulation de gens du voyage.
La CEDH, dans un arrêt Chapman 18 janvier 2001 a reconnu le respect du mode de vie des gens du
voyage constitue une composante de l’article 8 : respect du domicile.
Dans l’arrêt Chapman, le mode de vie des gens du voyage comprenait la vie en caravane, la vie en
roulotte.
En France on doit tenir compte de cette jp, d’autant plus que l’on a été condamner pour violation de
l’article 8 pour expulsion des gens du voyage. En droit français : loi du 16 juillet 1912 soumet les
gens du voyage à la détention d’un carnet qui devait être présenté à toutes les communautés des
communes et les caractéristiques physique des gens du voyage. Ce carnet → interdiction des
personnes physiques. Mais toujours en vigeur jusqu’en 1969. Le CCelle a jugé dans une QPC du 5
octobre 2012, l’exigence de présentation d’un document particulier des gens du voyage constitue
une entrave à la liberté d’aller et venir. Une loi de 2017 abroge cela, donc plus de carnet. Il a fallut
attendre plus d’un siècle pour que le carnet de voyage soit déclaré contraire à la constituions.
En revanche, les gens du voyage doivent disposer de papier d’identité, non pas pour les imposer
quoi que ce soit, mais papier d’identité afin de bénéficier des prestations sociales, de pouvoir voter,
et il leur appartient de choisir un centre communal d’action social. La loi du 7 novembre 2018 est la
loi qui réglemente la circulation des gens du voyage. Ce qu’on a pas résolution aujourd’hui :
question des stationnements. Conflit avec certaines communes, dans des lieux publics et privés.
Depuis la loi Beson 1990 : les communes de plus de 5000 hab ont l’obligation de créer des aires
pour les gens du voyage.Elle ne sera pas respecté. Une autre loi du 5 juillet 2000 a prévu des
incitations (aide de l’état) pour créer des zones pour les gens du voyage. Les aires créer ne satisfont
pas toujours les gens du voyages. Dans la pratique, les gens du voyage occupent des terrains privés,
souvent avec les agriculteurs. Parfois des stades, terrain, etc … La procédure prévu par les textes, ce
sont les référés pour faire des demandes d’expulsion des gens du voyage. Dans la pratique, ils
changent juste de place sous les 48h. Les gens du voyages disent que les aires créer pour eux ne
sont pas adaptés.
En attendant, il faut savoir que l’on peut utiliser le droit européen : arrêt de principe Winterstein
2013, cela s’est passé en île de France. Les pouvoirs publics ont évacué un terrain occupé depuis
plusieurs années par les gens du voyage. Cette expulsion n’a pas été accompagné d’aire d’accueil.
La CEDH a estimé que la France a violé l’article 8 en raison de l’absence de solution de substitution
aux gens du voyage. QPC 9 juillet 2010 : le CCelle a jugé que la limitation d’aller et venir des gens
du voyage n’étaient pas contraire à la constitution, dés lors que la limitation est justifié par le
maintient de l’ordre public. En revanche, le CC estime que le législateur et les pouvoirs publics doit
veiller à ce que les limitations de circulations des gens du voyage ne soit pas discriminatoires. En
l’espèce, la limitation de la circulation des gens du voyage.
- Les hooligans : c’est la réglementation des spectateurs de football. Dans les années 1980, sous le
règne de Tatcher, s’étaient développé la pratique des hooligans. C’était des jeunes cadres bien, et le
week-end devient des bofs-lands. Les autorités du RU ont décidé d’adopter des législations très
fortes. Elles vont s’adapter dans les autres pays européens pour les spectateurs violent. En France, le
code du sport prévoit des restrictions d’aller et venir. La loi du 13 juillet 1992 prévoit des amendes
ou les spectateurs qui portent des objets pouvant être servis comme arme ou des gens alcoolisés. Loi
5 juillet 2006 : permet au préfet de dissoudre les clubs d’association violent. Ainsi, d’autres
législation ont modifié le code du sport, loi 10 mai 2016, loi 23 mars 2006 : limite les déplacements
pour les spectateurs dans la ville. Ces interdictions de circulations ou d’accès au stade peuvent être
individuel ou collective. Dans une décision du 10 mars 2011, le CCelle a été saisi, et a jugé comme
compatible le déplacement des spectateurs ; il a su concilier l’atteinte à la liberté d’aller et venir et
la protection à l’ordre public.
La CEDH, 27 octobre 2016 sur la dissolution du club du PSG « les authentiks, supra auteuil ».
CEDH estime que n’est pas contraire a l’article 11 (association), et que le phénomène des violences
donnent des marges d’appréciation au droit national pour s’en occuper. Il n’est pas contraire à
l’article 11 des conventions européennes des droits de l’homme.
La CEDH va aller plus loin en interprétant l’article 5 de la convEDH de façon constructive, et
renforce le pouvoir de l’administration à propos des spectateurs violent.
Hostendorf c. Allemagne, 2013 : la cour a été confronté à des contestations et des garde à vue de
spectateur en Allemagne. Il s’agissait ici notamment des détentions des spectateurs avant match.
Décision préventive contestée. La CEDH dit que ces détentions n’est pas contraire à la convEDH.
La CEDH ira plus loi : 22 octobre 2018 : « SV et A c. Danemark » : la cour juge que les états
peuvent préventivement privé leurs libertés en dehors de toute procédure pénale pour les
spectateurs, des lors que ces mesures préventives sont justifiés par la lutte contre le hooliganisme.
La police danoise à repéré quelques phénomènes connues et identifiés … Or la loi danoise précise
que la détention ne peut excéder 6h. Les 6h été juste, car après le match ils vont continuer, donc il
les gardes jusqu’au matin. Au vu de la loi danoise, les avocats vont saisir la CEDH. + pas vu par un
juge. CEDH : pas de violation de l’article 5 de la CEDH c. la lutte du Hooliganisme. Cet
interprétation est contraire à l’article car les personnes sont arrêtés, et ne sont pas présenté devant
un juge. La la CEDH elle créer une mesure restrictive de la liberté (le prof a critiqué cet arrêt dans
l’extenso).
Il y a un contentieux très important à propos des passeports. L’administration peut être tenté de
saisir le passeport pour des raisons fiscales et pénales. Le a statué sur la légalité CE, 1987, Peletier :
rétention de Passeport peut être justifié pour des motifs de sécurités nationales et publiques. A la
suite, du TC 9 Juin Eucat : réaffirme le principe d’aller et venir.
Les retours en France de certains ressortissants français aller dans les zones de conflit (famille
française de djihadiste) :
L’article 2 garantie le droit de rentrer sur le territoire national, se pose des compétences de
juridictionnelle entre l’état français, et l’état étranger. L’article 173-6 ou 113-6 du code pénal
prévoit que les juridictions française sont compétente pour juger les actes commis à l’étranger.
Cependant, dés lors que ces derniers ont commis des actes sur lesquels ils se retrouvent, ils ne sont
pas obligé de le rapatrié, notamment s’ils sont jugés dans les états étrangers.
Actuellement il y a un gros contentieux sur les femmes et enfants des djihadistes. Le commité des
droits de l’enfant des nations unis : obligation tiré du droit de l’enfant a été rapatrié. Le
gouvernement français, il ne dit pas qu’il ne rapatrie pas les enfants, mais il le fait au cas par cas.
En droit des libertés, il faut distinguer les nationaux et étrangers, car elle n’est pas la même pour
rentrer sur le territoire de l’état.
La jp reconnaît la souveraineté des états pour contrôler l’entrée le séjour, et l’éloignement des
étrangers. De ce fait, les étrangers sont soumis à des restrictions à leurs libertés d’aller et venir, il en
va de même pour l’éloignement.
Les conventions de Genève de 1949 sur les droits des réfugiés sont des textes important lorsqu’on
étudie la liberté et venir des étrangers.
Dans l’UE, il existe des règlements et des directives qui régissent l’entrée et le séjour des étrangers
sur le territoire de l’ue que l’on appelle l’espace Schengen. Ces règlements et directives → agence
propre à l’ue pour contrôler les frontières extérieures de l’ue. Pour l’entrée des personnes et
marchandises, il faut savoir que depuis 1968, il y a un territoire douanier, mais depuis 1985, il y a
aussi un territoire non douanier, qui est un territoire propre à l’ue. Ce territoire se superpose à celui
des EM de l’ue (les territoires des EM sont aussi le territoire de l’ue). Pour cette raison, la
législation de l’UE, a créer l’agence de coopération FRONTEX, c’est une agence de coopération
pour le contrôle des frontières extérieure de l’ue. Il n’existe plus de frontière intéirueures au sein de
l’espace shengen. En raison pour des raisons sanitaires ou maintient de l’ordre public, les états
peuvent restaurer pour une durée limité un contrôle à leur frontière, même si dans le cas français, la
France renouvèle tous es 6 mois, la compétence des forces de l’ordre de contrôler l’entrée et la
sortie de façon ponctuelle.
Ne pas oublier aussi le droit de la conventionnelle des droits de l’homme. La convEDH ne prévoit
aucune disposition concernant les étrangers pour leur liberté d’aller et venir,art 16 mention des
étrangers, mais seulement l’activité politiques des étrangers. Donc il n’existe pas de convention
relative au droit des étrangers. Pour autant, la CEDH a développé une JP protégeant le droit des
étrangers. Cette protection est appelé une protection par ricochet.
La CEDH a interprété les articles 1 er jusqu’a 11 de façon à protéger les étrangers. Art 3 traitements
dégradant → bénéficie aux étrangers par exemple. Art 4 sur l’esclavage → s’applique aux étrangers.
Idem pour l’article 8 le droit au respect de la vie privée familiale, bénéficie aux étrangers : arrêt
Belgacem et babas → s’applique aux mesures d’éloignements des étrangers, et donc parallèlement,
grâce à sa jp le CE a élargi l’étendu de son contrôle sur les décisions d’éloignement des étrangers.
Etc …
Dimension international, et européenne des étrangers, mais si on parle du droit français stricto
sensu, il faut faire référence aux code de l’entrée et de séjour des étrangers et droit d’asile. Ce code
succède à ce qu’on appelait la police des étranges qui avait été crée par l’ordonnance du 2
novembre 1945. C’est cette ordo qui régissait le droit des étrangers.
Le premier document demandé c’est le visa. Le second document c’est la carte de séjour, pour les
déplacement de 3 mois.
C’est la prefecture qui octroie ce titre de séjour de 1 an. L’article 317-7 du code de séjour, prévoit
une carte de séjour temporaire pour les étudiants de 1 an.
L’autre catégorie : carte de résident qui est valable 10 ans, et elle est renouvelable automatiquement.
Les conditions sont assez simple : résident sur le territoire français depuis au moins 5 ans, attache
en France, la plupart du temps être conjoint d’un ressortissant français ou être parent d’un enfant
Français. L’article L314-2 du CESEDA ajoute une troisième condition : démontrer « une intégration
républicaine dans la société française » (c’est un contrôle). Cette carte de résident de 10 ans a été
conforté grace à la convention européenne des droits de l’homme, notamment en matière de droit au
respect de la vie familiale.
Sarko avait milité la carte compétence et talent ; cette carte de séjour est réservé aux étrangers
diplômés ou des étrangers qui ont des activités dans l’entreprise.
Carte bleu directive du 25 mai 2009 : possibilité de séjourner dans l’espace Schengen si on rempli
certaines conditions.
Enfin carte de séjour de retraités : ce sont des personnes qui bénéficie de pension de retraire qui sont
versé par l’administration français, c’est une carte valable 10 ans, mais les bénéficiaires de cette
carte doit séjourner des cartes longues durées minimum 6 mois en France.
Certaines cartes de séjour sont des cartes automatiques, dés lors qu’on remplit certaines conditions,
le préfet à une compétence liés, il ne pourra pas nous refuser la carte de séjour, c’est notamment le
cas carte séjour vie privée et familiale sauf pour des raisons de sécurité national ou d’ordre public.
Le contrôle exercé par le JA est un contrôle normal, donc il contrôle la proportionnalité avec le
motif invoqué par l’autorité administrative.
Il existe une Commission qui contrôle les conditions d’octroi d’un titre de séjour.
6 juillet 2018 QPC Cédric Herrou : valeur constitutionnelle de la fraternité, ce qui a conduit le
législateur à modifié l’article L622-4 du Ceseda, dispose dorénavant que l’aide au séjour irrégulier
de séjour ne peuvent faire l’objet de poursuite pénale, notamment lorsque certaines condition sont
réunis. Il y a une version du principe de fraternité en France dans le droit positif.
Aujourd’hui, la reconduire à la frontière n’existe plus, elle a été remplacé par l’OQTF. (obligation
de quitter le territoire français (L511-1 du CESEDA). L’OQTF est une procédure aujourd’hui
automatique par rapport à l’ancienne procédure, car on pensait que la reconduite à la frontière ne
permettait pas d’assurer la procédure d’éloignement des étrangers en situation irrégulière.
Progressivement, le législateur en est arrivé à cet automatisation de l’éloignement. Cette
automaticité se fait : dés lors que l’administration refuse d’accorder un titre de séjour, ou lui retire.
Automatiquement cette décision de refus est accompagné d’une obligation de quitter le territoire
Français.
Dans la réalité, l’OQTF ne signifie pas une obligation de quitter le territoire français dans l’heure et
la journée, l’OQTF est accompagné d’un délais pour quitter le territoire français, ce délais est
variable (quelques jours à un 1 mois). Il y a un débat autour de ce délais, notamment en période
électorale.
Tentative de transférer l’automaticité de l’OQTF en une procédure d’éloignement dans les plus
brèves délais. Notamment, car il y a un problème de logistique.
C’est ajouter la possibilité de l’assignation à résidence par une loi du 10 septembre 2018. Cette loi
prévoit la rétention des étrangers dans des centres de rétention, d’un délais de 90 jours (3 mois). A
cela, il y a l’assignation à résidence qui peut s’y ajouter. La c’est plus problématique, cela peut aller
jusqu’a 6 mois, renouvelable une fois. C’est un alourdissement de la procédure autour de
l’éloignement des étrangers.
Les décisions d’OQTF sont soumis au JA, ce contrôle est un contrôle de proportionnalité,
notamment depuis les arrêts 1991, CE Belkacem et babas, contrôle de compatibilité avec l’article 8
de la convEDH. L’article 8 fait parti aussi du droit des étrangers en France, puisqu’il existe une
catégorie spéciale : les étrangers protéger (carte de séjour vie familiale) via cette article.
L’expulsion est resté tel qu’elle est, et telle qu’elle était dans l’ordonnance de 1945 : régit par
l’article L521-1 du CESEDA.
L’expulsion est une mesure lié au caractère indésirable de l’étranger en france. Indésirable = car il
menace l’ordre public, et la sécurité en France. Cette expulsion n’a donc rien avoir avec le caractère
irrégulier du séjour. Cela permet d’ouvrir certaine procédure en droit pénal, et cela pose la question
classique de la double peine.
La légalité des décisions d’expulsion est contrôlé par le JA. Et dans le cadre de l’OQTF, l’expulsion
peut être confronté avec l’article 8 de la ConvEDH. La vie familiale de l’étranger est prise en
compte par le juge.
A un moment, il y a eu un « débat sur les étrangers inexpulsable ». Le JA suivant la jp des droits de
l’homme, considère que parfois les expulsions ne sontr pas contraire à l’article 8 en fonction de la
gravité du crime commis par les étrangers. Cf les grands arrêts de la CEDH (livre) autour de
l’article 8, qui distingue les étrangers en fonction de la gravité des crimes qu’ils ont commis
(trafiquant de catégorie notoire, violeurs, les terroristes → possibilité d’expulsion).
L521-3 : prévoit que les étrangers possédant une vie famille en France, peut faire l’objet
d’expulsion s’ils ont porté atteinte aux intérêts fondamentaux de l’état, ou menace de l’ordre public.
L’expulsion en fonction de la gravité des actes commis, peut être accompagné en droit pénal de
séjour sur le droit français. Cette décision d’interdiction est prise pour un certain délais. Cette
décision peut bien sur fait l’objet d’un recours.
Arrêt du 22 décembre 1978 « Cohn-Bendit » : refus de renvoi sur une question préjudicielle à la
CJUE. L’arrêt CE Perreux est la nouvelle jp : abandon de la jp cohen bendict de 1978.
L’extradition est impossible lorsque cela concerne un état qui n’aurait pas conclut une convention
d’extradition avec la France. (Affaire Carl goshn).
La France a conclut un certain nombre de convention bilatéral avec des états, mais elle a aussi
conclut des conventions multilatérales (convention du 1 » décembre 1957 sur l’extradition, Conseil
de l’Europe).
Dans un arrêt Koné 1996, le CE a jugé que l’interdiction d’extrader dans un but politique est un
principe fondamental reconnu par les lois de la république. Le CE pour dégager ce principe va
analyser la tradition républicaine en matière d’extradition. Et que donc, ce principe est un pfrplr.
Cette arrêt Koné a fait l’objet de discussion puisque c’est le CE qui va dégagé le Plfr. Une partie de
la doctrine conteste une compétence pour que le CE dégage un pfrlr dés lors que ce principe figure à
la convention de geneves à l’article 33. Est-ce qu’il était nécessaire ?
Ensuite, beaucoup considère que le CE refuse de contrôler la constitutionnalité d’une loi, et n’a pas
de compétence pour dégager un principe de valeur constitutionnel (quel principe, quelle loi, quelle
république : Riverau).
Le CE a donc dégager un principe cependant.
De même, il faut savoir qu’il existe des conventions internationales qui peuvent concerner toujours
l’extradition, la convention européenne sur le terrorisme de 1997, interdit une extradition dans un
but politique sauf pour les auteurs d’actes terroristes.
De même également, la France interdit l’extradition pour un pays qui exerce la peine de mort : Arrêt
CE Fidan 1987 : l’interdiction de la peine de mort fait parti de l’ordre public Français. Dans cette
affaire, il s’agissait d’une demande de la Turquie.
Sur cette question de la peine de mort, facho veulent rétablissement de la peine de mort. Cette
demande pourrait être étendu, mais si on ne serait pas dans un état démocratique ou la loi peut être
défaite au bon vouloir du prince, et ou les conventions internationales conclut peut être défaite par
le prince.
Protocole 6 et 13 à la convEDH, l’abolition de la peine de mort en temps de paix = article 6 et
abolition de la peine de mort en temps de guerre = article 13.
A ce propos, la CEDH s’est prononcé sur l’extradition vers un pays qui pratique la peine de mort :
Soering c. RU 1989 : couple coqué qui vont butter la daronne. Ils vont tenter de fuir, mais au RU.
Or, les anglais vont les arrêter, et les états unis demande leur extraditions. L’Allemagne découvre
qu’il y a un ressortissant allemand qui va être jugé avec risque de peine de mort.
Premier arrêt dans lequel un état a utiliser la tierce intervention pour soutenir son ressortissant.
L’Allemagne va demandé la vérification de la compatibilité des conventions avec les states. En
1989 : arrêt qui a provoqué un tremblement de terre, puisqu’on peut se questionner sur le refus
d’une extradition car un état possède la peine de mort. La CEDH va rendre un arrêt controversé, car
sur l’angle de l’article 2 sur le droit à la vie. Le RU n’a pas violé l’article 2 car il y a possibilité ..
attente devant le couloir de la mort comporte un traitement inhumain et dégradant.
Dans la pratique il y a des négociations politiques entre les états et les décisions d’extradition des
états. Si on applique le droit constitutionnelle, il ne devrait pas y avoir d’interférence du pouvoir
politique et le pouvoir judiciaire. Dans les négociations, souvent on demande une négociation
politique pour que la peine de mort ne soit pas appliqué.
Arrêt David Aylor 1993 : Le CE avait considéré qu’une demande d’extradition des EU était
contraire à l’ordre public français, mais il pouvait être accepté si les états unis ne venait pas à lui
appliquer la peine de mort. Négociation politique est prise en compte par les juridictions.
Dans l’ordre juridique de l’ue, il n’y a plus d’extradition, c’est le mandat d’européen (Art 695-11 du
cpp). Mandat européen est une décision judiciaire (état membre d’émission, et l’état membre
exécution). Procédure de juge d’un état membre à un autre juge d’état membre. Dans tous les cas,
c’est le juge judiciaire qui est compétent de bout en bout pour connaître de mandat d’arrêt européen.
Droit spécifique qui est devenu très dense du mandat d’arrêt européen. Le mandat d’arrêt européen
est une procédure de juge à juge, et le principe de reconnaissance mutuelle est applicable. Ensuite, il
y a une compétence des juridictions concernées de vérifier le respect de certains principe
fondamentaux du droit de l’ue, et cela pose le problème de la primauté du droit l’UE. En effet,
certains états saisissent et continuer de saisir avec une question préjudicielle la CEDH → si un juge
d’un état membre peut refuser l’exécution.
Arrêt Mellonie, 2013 : la Cour de Justice à réglé la question, s’était un gentil mafieux italien qui
s’était enfui d’Italie, pour se réfugié en Espagne. L’Espagne ne voulait pas renvoyé mellonie car il
avait été condamné par coutumas, or contraire au procès équitable. Le tribunal espagnol, demande à
la cour de justice si l’Espagne demande si elle n’a pas a exécuter le mandat européen. Elle rep : ne
peut pas refusé au risque de porter atteinte au principe de primauté de l’ue.
Toutefois, la Cour de justice à assoupli sa jp ultérieurement s’inspirant de la cour européenne des
droits de l’homme et considère qu’un membre de lue ne peut exécuter un mandat européen, si l’état
d’émission viole systématiquement les droits de l’homme.
- le droit d’asile :
Le droit d’asile aujourd’hui en France, comporte 3 volets. L’asile constitutionnelle, l’asile
conventionnelle et la protection subsidiaire.
L’asile constitutionnelle est prévu dans le préambule de la C° de 1946 à l’alinéa 4 « tout homme …
a droit d’asile sur les territoires de la République ». Aujourd’hui, l’article L711-1 du CESEDA
ajoute un autre fondement au troid d’asile en france, puisqu’il prévoit la mention du refuge au sens
du droit universel, et prévois à ce que toute personne pour laquelle le haut commissariat des
réfugiés des NU+ convention de genèves.
Asile conventionnelle est prévu par l’article 1er de la convention de genèves de 1951. la convention
de geneèves qui est donné au terme de réfugié « toute personne craignant avec raison d’eêtre
pérsécuté ». On voit donc qu’entre l’asile constitutionnelle et conventionnelle, il y a une différence :
des personnes persécuté en raison de leur combat, alors que dans l’autre c’est toute personne
persécuté.
La protection subsidiaire est prévu à l’article L712-1 du CESEDA, cette protection est accordé à des
personnes qui n’ont pas pu bénéficié de l’asile constitutionnelle, et conventionnelle. Autrement dit,
il y a des motifs spécifique qui permette l’octroi de ces motifs :
-soit peine de mort dans le pays d’origine,
- soit risque de torture et de traitement inhumains dégradant,
- soit lorsqu’elle est exposé contre des menaces et son intégrité physique.
Le principe dit du guichet unique, toute demande doit être demandé à l’ofpra, protection de réfugié
des apatrides, c’est le seul organe devant lequel on peut demander l’asile. Le demandeur d’asile à 3
mois, à partir de l’arrivée sur le territoire français. Au dela des 90 jours, il y a une procédure
dérogatoire, mais devant le juge unique.
Le demandeur à le droit d’hervergement en attendant l’examen de la demande.
On peut demander l’obtention provisoire (L741-1 CESEDA). L’OFPRA examine la demande et
peut faire un cour devant la cour nationale de droit d’asile. Ce recours est suspensif, autrement dit,
l’étranger ne peut pas faire l’objet d’une OQTF. Le demendeur d’asile ne peut pas faire l’objet
d’une condamnation pénal en attendant l’objet de sa demande. L’autorisation provisoire de séjour
(APS) donne le droit au demandeur d’asile de circuler librement sur le territoire d’asile.
Autre élément, depuis 2019, les demandeurs d’asiles non plus la liberté de choisissent leurs
résidence, c’est l’office de l’immigration et de l’intégration qui répartir les demandeurs d’asile sur
le territoire.
Ce guichet unique devant l’OFPRA devant la cour d’asile, simplifie la demande de droit d’asile, car
on a plus les difficultés d’avant. Il faut aussi ajouter qu’en plus du recours devant la cour nationale
de droit d’asile, c’est le CE qui est compétent pour statuer sur les décisions.
Dressage de pays d’origine de pays sur, défini par l’article L722-1 du CESEDA. Il faut qu’il y ait
une loi, que l’on est un régime démocratique, et que les hommes et femmes sont traités de façon
égale, quelque soit l’orientation sexuel, et que l’on ne soit pas victime de torture, traitement
inhumain et de violence.
La liste des pays sur peut être contesté : Afghanistan par exemple.
Dans le cadre du droit de l’ue, il y a une harmonisation de l’application du droit d’asile et des
réfugiés (règlement Dublin 1,2,3 qui régit les coordinations d’asiles du droit européen). Le principe
actuel est le traitement unique de la demande. Seul un état de l’ue est compétent pour traité du
principe (ex : Ali Raza).
Le nombre d’état d’arrivé est très limité : Grèce, Italie, et Espagne.
Je vous invite à regarder la jp de la Cour de justice de l’ue, et la CEDH.
Lorsqu’un demandeur d’asile obtient l’asile en France, l’article 314-11 du CESEDA, prévoit que le
demandeur d’asile qui obtiennent le statut de réfugié, obtiennent une carte de résidant de 10 ans
renouvelable de plein droit à condition d’un nombre de respect d’infraction.
Cette carte est perdu, si le réfugié est sorti du pays plus de 3 ans. De même, la carte de résident peut
être perdu, lorsqu’il est prouvé ultérieurement que le réfugié est auteur de crimes internationaux
(notamment avec des tchetchènes, et des Rwandais).