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UNIVERSITE
Année universitaire 2022-2023
MARIEN NGOUABI
Licence 1 Vague A
Semestre 2
Exposé :
« Les enfants nés hors mariage ont les mêmes droits et devoirs que les enfants nés dans le mariage.
L’Etat et les parents ont à leur égard les mêmes obliga ons qu’à l’égard des enfants nés du mariage ».
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Encadreur : Docteur Averty Gaëtan ASSECK-VALLAT
PLAN
I- Reconnaissance et légi ma on des enfants nés hors mariage
A- La preuve de la filia on
B- La possession d’état
II- Les droits des enfants nés hors mariage
A- Les obliga ons des parents à l’égard des enfants nés hors mariage
B- B- la voca on successorale
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Encadreur : Docteur Averty Gaëtan ASSECK-VALLAT
INTRODUCTION
La dis nc on classique des enfants au sein des rela ons familiales a souvent été défavorable
aux enfants dits illégi mes ou naturels. Depuis l’ordonnance du 5 juillet 2005 entrée en vigueur
en 2006, ce e dis nc on inscrite dans le code civil français est devenue caduque. C’est dans
ce sens, qu’intervient l’ar cle 262 du code de la famille congolais qui fait l’objet de notre
commentaire, en vertu duquel : « les enfants nés hors mariage ont les mêmes droits et devoirs
que les enfants nés dans le mariage. L’Etat et les parents ont à leur égard les mêmes obliga ons
qu’à l’égard des enfants nés du mariage ». En effet, ce texte de nature législa ve est ré du
code de la famille congolais, instauré par la loi n°73/84 du 17 octobre 1984, tre VIII de la
filia on at au chapitre III de la filia on des enfants nés hors mariage. Ainsi, ce sujet encadre le
caractère social des rela ons familiales, avant d’entreprendre son aspect judiciaire, car les
juges se trouvent à trancher des situa ons d’autant plus qu’invraisemblable. A ce sujet, l’arrêt
du 6 mars 1996 rendu à la première chambre civile de la cour de cassa on française, publié au
bulle n, dont l’absence des éléments montrent à quel point l’enfant est maltraité par ces
prétendus parents. Au plan social, il montre à quel point des considéra ons des parents sont
souvent néga ves à l’égard de certains enfants. Dès lors, il est nécessaire de s’interroger sur le
statut juridique des enfants nés hors mariage. Ainsi, nous évoquerons, d’une part, la
reconnaissance des enfants nés hors mariage (I) et, d’autre part, les droits des enfants nés hors
mariage (II).
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dorénavant et jouit des mêmes droits que ceux légi mes, c’est-à-dire ceux nés pendant le
mariage.
Aussi, un enfant né hors mariage peut être reconnu comme légi mé si le père reconnait en
tant que tel et, sans avoir à jus fier le cadre de sa concep on. La filia on paternelle peut être
établie par le seul aveu du père qui reconnait la filia on de l’enfant.
La déclara on étant un élément nécessaire à la reconnaissance de l’enfant né hors mariage, la
possession d’état en joue également un rôle important.
B- La possession d’état des parents
La possession d’état est un facteur majeur dans la considéra on du lien de parenté entre
parents et enfants. Dans la même perspec ve de non-discrimina on des enfants au sein de la
famille énoncée par les ar cles 262 du code de la famille congolais et 14 de la conven on
européenne des droits de l’homme, la reconnaissance des enfants nés hors mariage par leurs
père et mère peut se prouver dans la manière dont sont considérées des rela ons réciproques
de la mère ou du père et l’enfant, l’un à l’égard de l’autre. La possession d’état obéit à certain
nombre d’éléments perme ant à l’enfant en dehors du mariage la reconnaissance et la
jouissance des droits et obliga ons au même tre que les enfants nés dans le mariage : la mère
ou le père l’a traité comme son enfant et qu’il les a traités comme ses père et mère, l’enfant
est reconnu pour tel dans la société et par la famille, etc.
Certes, l’enfant reconnu doit, jouir des droits et obliga ons dont les parents ont à son égard.
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La tradi on juridique et sociale voudrait que les enfants succèdent aux biens de leurs père et
mère. En effet, les enfants quel que soit leur forme de naissance, succèdent aux biens de leurs
parents même depuis leur concep on, énonce par l’ar cle 725 du code civil français qui
dispose que : « Pour succéder, il faut exister à l'instant de l'ouverture de la succession ou, ayant
déjà été conçu, naître viable ». Dans le cas de ce commentaire, les enfants nés hors mariage
disposent du droit a la succession, par le simple fait de la reconnaissance qui leur confère la
légi mité et bénéficient du privilège de la succession. Ainsi, l’ar cle 757 du code civil français
dispose solennellement : « l’enfant naturel a en général dans la succession de ses père et mère
et autres ascendants ainsi que de ses frères et sœurs et autres collatéraux, les mêmes droit
qu’un enfant légi me ».
CONCLUSION
Au terme de notre analyse qui s’est ar culée autour de la situa on juridique de l’enfant né
hors mariage énoncée par l’ar cle 262, force est de constater que le législateur congolais s’est
adapté avec l’évolu on de nos mœurs sociales, dans la mesure où il n’a pas établie une
dis nc on entre enfants naturels et légi mes, car ces derniers jouissent des mêmes droits et
sont astreint aux mêmes devoirs, en vertu du principe de l’égalité de tous ; de la CEDH ; et
CIDE, l’Etat et « les parents ont à leur égard des mêmes obliga ons qu’à l’égard des enfants
nés du mariage ».
BIBLIOGRAPHIE
Lexique des termes juridiques, édi on Dalloz 202 : professeur Serge Guinchard
Loi n° 73/84 du 17 octobre 1984, portant code de la famille congolais
Code civil français
Le site Légifrance : www.legifrance.fr
Le cours du droit de la famille : Sylvain LEKAKA
CEDH Conven on/cour européenne des droits de l’homme et des libertés
fondamentales du 21 janvier 1959
CIDE Traité/conven on interna onale des droits de l’enfant du 20 novembre 1989
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