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18-02-20

Objectifs

Chapitre 3 : Au cours de ce e leçon, l’étudiant va :


Croissance et • réfléchir à la problématique de la croissance

cycle économique ;
• analyser succinctement la rela on entre la
économique croissance et le chômage à travers la loi d’OKUN,
et ses conséquences ;
• appréhender la notion de cycle conjoncturel et
les théories y associées

Taux
annuel Sur 5 ans Sur 10 ans Sur 20 ans Sur 30 ans Sur 50 ans Sur 100 ans
0,11% 0,55% 1,11% 2,22% 3,35% 5,65% 11,62%
0,25% 1,26% 2,53% 5,12% 7,78% 13,30% 28,36%
0,50% 2,53% 5,11% 10,49% 16,14% 28,32% 64,67%
1% 5,10% 10,46% 22,02% 34,78% 64,46% 170,48%
1,50% 7,73% 16,05% 34,69% 56,31% 110,52% 343,20%
2% 10,41% 21,90% 48,59% 81,14% 169,16% 624,46%
3% 15,93% 34,39% 80,61% 142,73% 338,39% 1821,86%
5% 27,63% 62,89% 165,33% 332,19% 1046,74% 13050,13%

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La productivité : son rôle et ses déterminants

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La productivité
• Qu’est ce qui détermine le niveau de vie de Robison Crusoë?
• S’il est un bon pêcheur, s’il est capable de faire pousser des légumes et de
tailler ses vêtements, il vit bien.
• S’il n’est pas compétent dans chacune de ses activités, il vit mal.
• Productivité : quantité de biens et services produite en une heure par
un travailleur
• Le niveau de vie d’un pays dépend de sa capacité à produire des biens
et des services

La productivité
• Déterminants:
• Capital physique : stock d’équipement et de structures utilisé pour produire
des biens et services
• Capital humain : la connaissance et les compétences que les travailleurs
acquièrent au travers de l’éducation, de la formation et de l’expérience
• Ressources naturelles : facteurs de production et services fournis par la
nature, tels que la terre, les rivières et les gisements miniers
• La connaissance technologique : la capacité d’une société à comprendre les
meilleures manières de produire des biens et services

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Comment améliorer la productivité?


• Encourager l’inves ssement qui favorise la croissance à long terme, et
la recherche et le développement, pour favoriser le progrès
technologique.

Comment améliorer la productivité?


• Investir massivement dans l’éducation et la formation
• L’investissement dans le capital humain a un coût d’opportunité. Lorsque les
étudiants suivent des enseignements, ils sacrifient des salaires qu’ils auraient
pu gagner.
• Fuite des cerveaux

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Comment améliorer la productivité?


• Défendre les droits de propriété et la stabilité politique
• Favoriser le libre-échange
• Encourager la recherche et le développement
• Contrôler la démographie

La relation PIB - Chômage


• La loi d’Okun relie le taux de croissance du PIB et le taux de chômage.
• Selon Okun, un « certain » taux de croissance réel positif (α) est
nécessaire pour éviter une hausse du chômage.
• Ce taux provient essentiellement de deux facteurs:
• l’évolution de la population active
• L’évolution de la productivité.
• Autrement dit, une croissance réelle zéro peut générer une hausse du
chômage !

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Loi d’Okun

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La relation PIB - Chômage


• La variation du chômage résultant de l’écart du taux de croissance par
rapport à α est mesurée par le coefficient d’OKUN (φ)
• Si ce coefficient est par exemple de 0.6, un taux de croissance de
(α+1)% diminue le chômage de 0.60%.
• Si nous supposons α=2% et φ=0.6, et que l’on souhaite une baisse du
chômage de 2.5%, le taux de croissance nécessaire x sera tel que
• ∆μ = -φ(x – α) soit -2.5=-0.6(x-2)  x=6% ;
• 2% sont indispensables pour éviter une hausse du chômage, et 4% au- dessus
de ce taux font baisser le chômage de (0.6 * 4), soit 2.4%.

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La relation PIB - Chômage


• Ce coefficient s’explique par deux phénomènes cumulatifs :
• quand les entreprises sont confrontées à une stagnation ou une baisse
provisoire de la demande, elles décident parfois de ne pas licencier (concept
de thésaurisation du travail), ce qui crée en fait un « chômage déguisé » ;
elles n’ajustent pas l’emploi strictement propor onnellement à la production
car d’une part, certains travailleurs sont indispensables quelle que soit la
production, et d’autre part, des opérations telles que le licenciement,
l’embauche ou la formation de travailleurs coûtent cher ; lors d’un
ralentissement conjoncturel, les entreprises préfèrent garder leurs employés
dans l’attente de la reprise ;
• lorsque l’emploi est en hausse, des inactifs (donc « non chômeurs ») se
me ent à chercher activement de l’emploi et sont dès lors comptabilisés en
tant que chômeurs

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La relation PIB - Chômage


• Les analyses montrent également pour ces dernières années une
augmentation du coefficient d’Okun dans un certains nombre de
pays:
• La compétition accrue sur le marché des biens et des services a forcé les
entreprises à réduire la thésaurisation du travail, afin de comprimer les coûts ;
• sous la pression du secteur privé, les Etats ont dû « déréguler » le marché du
travail ; moins celui-ci est rigide, plus le chômage est effectivement élastique
au taux de croissance : contrats court terme, facilités de licenciement, ...

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La relation PIB - Chômage


• Les conséquences de la loi d’Okun sont d’une importance vitale :
• une croissance économique faible ne fera pas baisser le chômage ;
paradoxalement, on peut donc avoir une économie « en bonne santé » et un
chômage qui augmente ;
• la hausse de la productivité, qui est bonne pour les entreprises, est mauvaise
pour l’emploi ; tout aussi paradoxalement, prôner l’augmentation de la
productivité pour assurer la compétitivité de nos entreprises peut conduire à
la destruction d’emplois ;
• l’augmentation de la population active (forte natalité, flux migratoire
important) est un phénomène tout aussi mauvais pour la réduction du
chômage.

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Cycles économiques et conjoncture


• L’analyse des chiffres du PIB nous a montré que son évolution n’était pas
constante dans le temps ; certaines années, la croissance est forte,
d’autres, faible voire négative.
• Dès le milieu du XIXème siècle, les économistes se sont intéressés aux
mouvements de certaines variables macro-économiques, et ont tenté à
l’aide de techniques mathématiques de dégager des constantes dans
l’évolution du PIB, abou ssant à trois types de cycles :
• un cycle long, le « KONDRATIEFF » ;
• un cycle court, le « JUGLAR », que l’on appelle communément CONJONCTURE ;
• des variations saisonnières.
• A travers l’analyse des cycles, les économistes essaient de prévoir la
survenance des récessions, notamment afin que les pouvoirs publics
puissent prendre à temps des mesures pour les amortir.

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Le cycle de Kontratieff
• A partir de séries statistiques, Kontratieff a mis en évidence
l’existence de cycles longs (30 à 60 ans), comportant :
• une phase ascendante, caractérisée par une forte croissance et le
développement des entreprises ;
• une phase descendante, avec hausse du chômage et concentration des
entreprises.

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Le cycle de Kontratieff
• Plusieurs théories expliquent le cycle de Kondratieff :
• les vagues d’innovations technologiques (Schumpeter)
• Les grappes d’innova on (machine à vapeur et industrie tex le à la fin du
XVIIIème, chemin de fer et acier à par r de 1830, ...) sont à l’origine à la fois
des phases d’expansion puis des phases de récession lorsqu’elles arrivent « à
maturité́ ».

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Le cycle de Juglar
• Juglar décrit un cycle périodique des « affaires » de 8 à 11 ans,
composé de 3 phases : expansion, crise, liquidation.
• Durant la phase d’expansion, la demande est soutenue, l’activité économique
augmente et pousse les entrepreneurs à investir ; en général, les prix sont à la
hausse.
• La « crise » correspond à la phase de retournement du cycle) : Les entreprises
ayant souvent sures mé les débouchés, il y a surproduction.
• La phase de récession qui suit se caractérise par une compression du crédit
(qui engendre une baisse de la demande et des investissements), une
diminution de la production, un accroissement du chômage, la disparition des
entreprises les plus fragiles, la baisse des prix. Une fois l’économie assainie, la
croissance peut repar r à la hausse (reprise).

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Le cycle de Juglar
• Juglar décrit un cycle périodique des « affaires » de 8 à 11 ans,
composé de 3 phases : expansion, crise, liquidation.
• La phase de récession qui suit se caractérise par une compression du crédit
(qui engendre une baisse de la demande et des investissements), une
diminution de la production, un accroissement du chômage, la disparition des
entreprises les plus fragiles, la baisse des prix. Une fois l’économie assainie, la
croissance peut repar r à la hausse (reprise).

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Cycle de
Juglar

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Cycle de Kitchin
• A l’intérieur du cycle de Juglar se profile un cycle plus court, celui de
Kitchin, qui concerne les mouvements de stocks :
• les entreprise ont tendance à surstocker en période d’expansion ; elles vont
alors anticiper un ralentissement de l’activité et déstocker, entraînant la
récession.
• Toutefois, dans une économie ter arisée, les stocks jouent un rôle beaucoup
moins important que dans une économie industrielle.

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