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INTRODUCTION

On appelle philosophie moderne la pensée qui en occident s’étant sur ce que les historiens
appellent l’époque moderne (1492-1789) incluant une partie de la renaissance (XVIIe siècle) et
le siècle des lumières (XVIIIe siècle).
La période moderne à laquelle appartiennent René Descartes, John Locke et Emmanuel Kant
est composée de trois écoles qui sont l’empirisme, le rationalisme et le criticisme Kantien. La
réflexion des philosophes de cette époque porte sur la recherche des fondements de la
connaissance. Dès lors, quels sont les fondements de la connaissance ? Quelles places occupent
la raison et l’expérience dans l’élaboration de la connaissance ?
DEVELOPPEMENT

I- APPROCHE DE DEFINITION

A- La notion de la raison

Le terme « raison » vient du latin « ratio » qui signifie « calcul ». Elle se définit comme la
capacité qu’a l’homme de formuler des jugements mais aussi de faire la différence entre le vrai
et le faux le bien et le mal. Elle s’oppose à la sensibilité, à la foi, ainsi qu’à la folie et aux
passions. La raison est le propre de l’homme, elle est ce qui contrôle la pensée, le langage, la
connaissance. Selon certains philosophes dont Kant, elle règle également notre conduite car elle
nous donne la connaissance des règles à suivre. Elle est donc pure, naturelle et pratique car elle
nous guide dans notre rapport avec l’autre

B- La conception générale de l’expérience

Le terme « expérience » vient du latin "expérientia" qui signifie essai, épreuve, tentative qu’on
a faite, pratiquée. L’expérience désigne la connaissance des choses et des êtres, acquise de
manière volontaire ou non, par l’usage de la vie, la confrontation avec la réalité ou par la
longue pratique d’une activité. Dans ce sens-là, le terme "expérience" est utilisé au singulier.
L’expérience signifie par extension, les faits qui apportent une connaissance des choses, un
enrichissement du savoir ou qui ont des aspects formateurs. C’est aussi la connaissance acquise
soit par les deux et s’opposant à la connaissance innée impliquée par la nature de l’esprit
II- LA CONCEPTION DE LA RAISON DANS L’ELABORATION DE LA
CONAISSANCE CHEZ RENE DESCARTES.

A- Présentation de RENE DESCARTES

Né le 31 mars 1596 à la Haye-en-Touraine et mort le 11 février 1650 à Stockholm, René


Descartes est un philosophe scientifique et mathématicien français, et le fondateur du
rationalisme moderne. Il est considéré comme l’un des fondateurs de la philosophie moderne.
Il reste célèbre pour avoir exprimé dans son discours de la méthode le cogito « je pense donc je
suis » fondant ainsi le système des sciences sur le sujet connaissant face au monde qu’il se
représente. René Descartes est né à la Haye d’un père sellier au parlement de Rennes et d’une
mère décédée un an après sa naissance. De 1607 à 1615 il suit l’enseignement des Jésuites au
Collège Royal et de la flèche. En 1616 il passe à pontiers une licence en droit mais n’embrasse
pas la carrière qui s’ouvre à lui. Il prend les armes et commence à voyager. Appelé à la cour de
suède en 1649, il meurt peu après à Stockholm, le 11 février 1650, léguant à la postérité une
œuvre féconde et profondément novatrice.

B- La raison comme fondement de la connaissance chez RENE DESCARTES

Selon René Descartes le bon sens/ou la raison/est cette faculté de l’esprit qui permet de
produire le jugement, de discerner, de distinguer, de discriminer entre ce qui est vrai et ce qui
est faux. Il convient ici de remarquer que pour Descartes le bon sens ne consiste pas seulement
ni vraiment à faire preuve de discernement dans les choses pratiques comme le suggère la
langue commune de nos jours, mais la raison humaine dans toute sa puissance d’intention. Faire
usage de sa raison c’est faire preuve de discernement et non seulement de raisonner, c’est-à-dire
de produire des enchainements rigoureusement ordonnées de jugements. C’est en cela qu’il dit
dans son œuvre DISCOURS DE LA METHODE « la raison est la seule chose qui nous rend
homme » il ne s’agit pas surement d’être logique, cohérent car un être délirant est capable ainsi
mais encore, de faire preuve de lucidité de véracité, de discernement, eu d’autres termes.la
raison des choses est qu’elles sont à leurs justes mesures.

En conclusion, pour DESCARTES, la raison c’est-à-dire le bon sens est la faculté de bien juger
et de découvrir la vérité dans les sciences. Par le raisonnement et la déduction, l’esprit humain
se détache des sens et parvient à la vérité. En un mot, nos connaissances découlent de la raison.

III- LE CONCEPT DE L’EXPERIENCE CHER JOHN-LOCKE

A- Présentation de JOHN-LOCKE

Philosophe Anglais, John-Locke est né à Wrington (Angleterre) dans le comté du Somerset le


29 Août 1632. Fils de Agnès Keene et de John Locke un greffier de justice capitaine de l’armée
parlementaire il fait ses études à Westminster puis à l’université d’Oxford. S’il souhaite d’abord
se lancer dans la médecine, la découverte des écrits de Descartes, puis ceux de Thomas Hobbes
et Francis Bacon vers 1659 le pousse vers la philosophie. John Locke passe une partie de sa vie
en voyage s’installant notamment pendant quelques temps en France, à Montpellier, il étudie
les mathématiques, l’astronomie et surtout la médecine. Ses premières œuvres sont publiées à la
fin des années 1660, mais ses principaux essaies que sont "Lettre sur la tolérance" travers ces
ouvrages, John Locke s’oppose à la scolastique étant influencé par le rationalisme cartésien Il
poursuit ses études à Oxford et devient le fondateur de l’empirisme philosophique l’empirisme
définit l’homme comme une page blanche qui octobre conquiert la connaissance de
l’expérience jamais marié et sans enfant , John Locke meurt le 28 octobre 1704 et repose au
cimetière de l’église de High Laver, où il résidait depuis 1691.
B- Le concept de l’expérience chez John Locke

Pour le philosophe empiriste Locke, L’expérience est la source de la connaissance. Avant


l’expérience, l’esprit est comme une table rase : il ne possède aucune connaissance qui serait
innée. Toutes nos idées nous viennent de l’expérience comprise en deux sens. D’une part,
l’expérience sensible. C’est-à-dire ce que l’on peut apprendre des informations livrées par les
sens. D’autre part, l’expérience intérieure. C’est-à-dire la réflexion sur la façon dont fonctionne
notre esprit

IV- LA SYNTHESE DE L’EXPERIENCE ET DE LA RAISON CHEZ EMMANUEL


KANT
A- Biographie d’Emmanuel Kant

Emmanuel Kant, né le 22 avril 1724 à Königsberg en Prusse et mort le 12 février 1804 dans
cette même ville est un philosophe prussien. Né dans une famille piétiste (fort modeste) dont le
père était artisan sellier, il suit des cours de philosophie et de théologie dans sa ville natale.
Ensuite, il débute à la fois une carrière d’enseignant à l’université et d’écrivain. C’est en 1770
qu’il devient professeur titulaire avec sa dissertation sur la forme et les principes du monde
sensible et du monde intelligible, fondateur du criticisme de la doctrine appelée « idéalisme
transcendantal) Grand penseur de l’aufucarïng (lumières allemandes) Kant a exercé une
influence considérable sur l’idéalisme allemand, la philosophie analytique, la phénoménologie,
la philosophie moderne et la pensée critique en général. Ses œuvres, considérables et diverses
dans ses intérêts mais sont centrés autour de trois critiques à savoir la critique de la raison pure ,
la critique de la raison en pratique et la critique de la faculté de juger font ainsi l’objet
d’interprétation.
B- L’expérience et la raison comme fondement de la connaissance chez Emmanuel
Kant

Pour Kant, la raison, au sens large désigne tout ce qui, dans la pensée est a priori et ne vient pas
de l’expérience. Toute notre connaissance commence par les sens, procède ensuite à la
compréhension et se termine par la raison. Puisque la raison ne peut pas, par ses propres
moyens, offrir toutes les garanties qu’on peut espérer pour connaître vraiment, il lui faut donc
le secours d’une chose qui lui est extérieur. Si c’est Dieu pour Descartes, ce sera l’expérience
pour Kant. C’est en cela qu’il dit : « toute notre connaissance commence par les sens, procède
ensuite à la compréhension et se termine par la raison. Il n’y a rien de plus que la raison

En clair, l’idéalisme transcendantal de Kant est que la connaissance repose sur la raison et sur
l’expérience.
CONCLUSION

Au terme de notre étude, il convient de retenir que pour Descartes, la raison est un facteur
indispensable pour acquérir la connaissance alors que pour Locke, c’est l’expérience qui permet
d’avoir le savoir. Kant quant à lui soutient que la raison est aussi importante que l’expérience
pour obtenir la connaissance. Pour notre part, nous soutenons que la raison et l’expérience
doivent se compléter pour agrandir notre champ de connaissance et de pensée.

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