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Le diagnostic interne porte sur l’entreprise elle-même, en particulier sur quatre aspects : les
contraintes de son histoire ou de son cadre de référence fondamental actuel, l’état des autres
fonctions (production, logistique, R&D, capacités financières ou humaines, rentabilité) et,
enfin, ses gammes de produits ou services, ses prix, sa communication et son réseau de
distribution. L’audit interne permet de juger l’adéquation de la firme au domaine d’activité,
d’identifier les compétences-clés, et les forces et faiblesses par rapport aux concurrents et aux
clients. Les sources d’information du diagnostic interne reposent essentiellement sur les
données de la société, les études marketing, les panels, les tests, le contrôle de gestion, les
comptes de résultat, la force de vente.
Le responsable du plan doit tenir compte des faits marquants de l’histoire de la firme et de
son cadre de référence fondamental, qui pourraient avoir une influence sur l’adaptation de
l’entreprise à son marché. Ce que nous appelons, ici, le « cadre de référence fondamental de
l’entreprise » recouvre ce que la firme fait aujourd’hui : les types de clients visés, les besoins
satisfaits, le savoir-faire technologique acquis, les zones géographiques d’influence, la
structure organisationnelle, le système de valeurs des dirigeants, les moyens financiers,
technologiques, humains et commerciaux. Le responsable du plan doit aussi intégrer les
ventes et les profits actuels et les objectifs généraux : quels sont les objectifs à court et long
termes et la mission de l’entreprise ? Quel est le budget ? Y a-t-il des valeurs ou des
principes qui dictent la façon de réaliser les affaires ?
Ainsi, par exemple, le marketing n’influe pas sur les coûts de production ou la rapidité de
livraison. Avant d’écrire un plan marketing réaliste, il est bon de connaître les atouts et les
lacunes des autres fonctions à travers une analyse fonctionnelle :
Finance : évolution des grands ratios (excédent brut d’exploitation, trésorerie, fonds
de roulement, cash flow, chiffre d’affaires, coûts, marges, etc.) ;
Enfin, il s’agit d’analyser les gammes de produits et services actuels, la politique de prix, de
communication et de distribution. Cette analyse objective sera décisive lors de la rédaction du
plan.
Le diagnostic interne permet de dégager les faiblesses et les forces de l’entreprise, par rapport
à son marché, pour respectivement les corriger ou les exploiter. Une force est une aptitude ou
une ressource, interne, que l’entreprise peut utiliser pour améliorer sa position concurrentielle
ou sa rentabilité (le moteur hybride fait gagner des parts de marché au constructeur
automobile qui l’a lancé en premier). Une faiblesse est une lacune ou une déficience qui peut,
à l’inverse, affaiblir la position concurrentielle ou la performance financière de l’entreprise
(les coûts
trop élevés d’un fabricant de textile européen lui font perdre des clients au profit du textile
importé de Chine).
Forces Faiblesses
de l’entreprise de l’entreprise
• facilité à recruter le
• une proportion de
Ressources personnel
personnel
humaines d’exécution et les
qualifié insuffisante.
vendeurs.
A- ETAPE 3
À partir de cette analyse, dans une troisième étape, on va fixer les objectifs marketing
quantitatifs et qualitatifs. Ces objectifs doivent impérativement être chiffrés, hiérarchisés,
réalistes et cohérents. Une estimation des résultats escomptés sera proposée. Cela demande le
sens des réalités, mais aussi de l’ambition.
Les objectifs sont les buts à atteindre. Ils correspondent à des résultats visés ou nécessaires, et
chiffrés. Ils pourront se décomposer en sous objectifs. Ils doivent être fixés, bien sûr, en
tenant compte des objectifs généraux de l’entreprise. Une fois hiérarchisés, les objectifs
serviront
à la fois de guide de motivation et d’instruments de contrôle et d’évaluation.
Il existe cinq grands types d’objectifs marketing Une entreprise aura toujours plusieurs
objectifs qu’elle cherchera à atteindre en parallèle, tout au long de la durée de l’exercice.
Objectifs de croissance ;
Les objectifs de vente peuvent être décomposés par produit, par point de vente ou par client
(dans le business to business surtout). Si l’on veut expliciter les prévisions, on répartira les
prévisions mois par mois, sous forme des deux tableaux simples suivants :
Objectifs de vente annuels
% croissance
Ventes en Ventes % des ventes
Produit annuelle
valeur en unités en valeur
en valeur
Pour fixer ces objectifs, le responsable marketing s’appuiera sur les bases suivantes, qui sont,
hélas, plus ou moins disponibles et fiables :
Le profit est le but ultime de toute organisation à but lucratif ! Tout objectif de rentabilité
n’est que le résultat d’autres objectifs. Les prévisions de bénéfice doivent, par exemple, tenir
compte de la politique de prix d’un côté (augmentation des tarifs à l’unité) et des coûts de
production d’un autre côté (diminution par les effets d’échelle ou par un gel des salaires). Là
aussi, comme pour les objectifs de vente, ceux
concernant la rentabilité doivent idéalement être détaillés par produit et peuvent se quantifier
avec divers indicateurs :
• bénéfice opérationnel en valeur absolue ;
Janvier Février Mars
Produits
Unités FCFA Unités FCFA Unités FCFA
Les parts de marché peuvent se déterminer en valeur (en FCFA), en volume (unités) ou en
part de marché relative :
Très peu d’entreprises peuvent survivre sans faire de croissance. La plupart des firmes, au
contraire, cherchent à conquérir de nouveaux clients avec de nouveaux produits ou services,
ou à accroître la consommation de leurs clients existants. Le plan marketing joue un rôle
critique dans la quête de développement : il fixe les objectifs de croissance.
Les objectifs non chiffrables, mais qui devront néanmoins être mesurables, sont très variés,
selon le type d’entreprise. Les principaux sont les suivants :
L’image
La notoriété •
La pénétration
La sécurité
L’innovation
Le prestige ;