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INTRODUCTION
Le rôle d’un service marketing est de planifier et de mettre en place l’activité d’échange
avec le marché. Etant donné que tout plan peut se heurter à des difficultés de mise en œuvre
inattendue, il est nécessaire de prévoir un suivi et un contrôle permanent des opérations
engagées. C’est dans cette condition que l’entreprise sera en mesure de juger sa productivité
et son efficacité marketing.
En dépit de l’importance et de la nécessité d’une évaluation des activités marketing, de
nombreuses entreprises se contentent encore d’un système de contrôle rudimentaire.
Exemple 1 :
Les PME (Petites et Moyennes Entreprises) ont des procédures de contrôle moins élaborées
que les grandes entreprises .Elles définissent leur objectifs de façon moins précise et mesure
moins systématiquement leur performance.
Exemple 2 :
Seule une entreprise sur trois connaît la rentabilité de ses produits.
Exemple 3 :
Une majorité de PME ne dispose d’aucune procédure permettant d’identifier et d’éliminer les
produits faibles.
Exemple 4:
Moins de la moitié des entreprises contrôlent régulièrement les prix des concurrents, suivent
l’évolution de leur coût de stockage et de distribution.
Dans un grand nombre d’entreprise, les rapports d’audit quand ils existent sont moins
élaborés ou sont élaborés avec plusieurs mois de retard et sont entachés de nombreuses
erreurs.
En fait, le contrôle de l’activité marketing est loin d’être un processus uniforme.
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TABLEAU DES DIFFERENTS TYPES DE CONTROLE MARKETING
Toute entreprise doit apprécier la mesure dans laquelle ses objectifs annuels de chiffre
d’affaires et de rentabilité ont été atteints. Le contrôle du plan annuel repose donc sur un
système de gestion par objectif (GPO) que l’on peut décomposer en divers éléments :
les buts à atteindre doivent d’abord être éclatés sous la forme d’objectifs repartis dans
l’espace et le temps.
Les résultats doivent être ensuite examinés sur une base hebdomadaire, mensuelle ou
trimestrielle. Toute déviation significative entraîne une analyse- diagnostic des causes d’une
telle situation et les explications fournies donnent lieu à un plan d’action corrective destiné à
réduire l’écart constaté. Ce plan entraîne le plus souvent des modifications dans les
programmes d’action, voire dans les objectifs poursuivis.
Un tel processus s’applique à tous les niveaux de l’organisation. Tout comme la direction,
générale, le chef de produit et de marque ainsi que les responsables de régions ont des
objectifs commerciaux et financiers à respecter pour l’année en cours. Chacun reçoit
périodiquement des informations lui permettant d’évaluer les résultats de son activité. Cinq
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outils de mesure de performance sont à la disposition d’un gestionnaire pour suivre
l’évolution de son plan annuel.
Elle consiste en un examen du chiffre d’affaires réalisé par rapport aux objectifs préétablis.
Deux outils sont disponibles.
L’analyse de la variation des ventes s’efforce d’identifier la contribution relative de différents
facteurs à un écart de chiffre d’affaires.
Exercice :
Supposons que le plan annuel prévoie la vente au 1 er trimestre de 4 000 produits à 5 F l’unité,
soit un chiffre d’affaires de 20 000 F. a la fin du trimestre, on constate que seulement 3 000
produits ont été vendus au prix moyen de 4 F, soit un chiffre d’affaires de 12 000 F. L’écart
est de 8 000 F, c’est -à -dire 40% de moins que les prévisions.
Travail à faire :
Quelle proportion de cet écart est due à la diminution de prix et quelle proportion est due à la
diminution du volume ?
Résolution :
-Variation due à la diminution de prix : 1F
(5-4)(3 000)=3 000 * 100 /8 000= 37,5%
Interprétation :
La moitié de la variation des ventes est due à l’insuffisance de volume. Il faut donc
examiner de très près l’origine de cet écart.
L’analyse détaillée des ventes peut fournir la réponse .Elle a pour objectif d’identifier les
produits ou secteur spécifiques qui n’ont pas réussis à atteindre leurs objectifs commerciaux.
Supposons que l’entreprise vende dans trois régions st que le volume de vente prévu est été
respectivement 1 500, 500, et 2 000. Les ventes effectives se sont élevées à : 1 400, 525,
1 075.
Le premier secteur a réalisé 7% de moins qu’il n’était prévu, le second 5% de plus et le
troisième 46% de moins.
A l’évidence, c’est le troisième secteur qui pose le plus de problème. La direction des ventes
doit alors analyser ce secteur de façon à identifier l’origine des mauvais résultats.
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Analyse de la part de marché
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Une fois définie la part de marché que l’on souhaite mesurer, il faut recueillir les données
correspondantes. Le calcul de la part de marché global est en général le plus aisé car il
requiert que la connaissance des ventes totales de la branche ou du secteur.
Le marché servi est plus difficile à définir car il fait intervenir des considérations subjectives
et locales. Enfin, le calcul de la part de marché relative suppose que l’on connaisse les ventes
des concurrents.
On peut calculer les parts de marché très souvent à travers les panels de détaillants ou les
consommateurs concernant les produits de grande consommation.
Aussi, il est fortement déconseillé d’interpréter les informations recueillies. Comme pour
les ventes, l’analyse de la part de marché est d’autant plus utile que les données de départ sont
désagrégées. Dans ce cas, l’entreprise peut contrôler l’évolution de sa part de marché pour
chaque type de produit, segment de clientèle, région ou tout autre critère de son choix.
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II- LES PRINCIPALES MÉTHODES D’ANALYSES DES COÛTS ET DE
LA RENTABILITÉ DES ÉFFORTS MARKETING
1. Position du problème
Pour une entreprise qui ne vendrait qu’un seul produit à un seul client, l’analyse des
coûts de marketing serait vite fait:
Il suffirait en effet de classer chacune de ses dépenses de marketing dans une catégorie (vente,
publicité, frais administratifs, frais de distribution physique etc.…).
Malgré sa simplicité, cette analyse présenterait un intérêt certain dans la mesure où elle
amènerait la direction du marketing à se demander à propos de chaque catégorie de dépense si
leur montant actuel est justifié.
Si au contraire en faisant varier ce montant en plus ou en moins, la rentabilité d’ensemble de
l’entreprise n’en serait pas améliorée.
L’analyse des coûts et de la rentabilité est beaucoup difficile mais aussi plus intéressante pour
les entreprises qui vendent plusieurs produits ou qui ont plusieurs clients et qui vendent dans
plusieurs secteurs géographiques.
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a-Regroupement des coûts marketing par fonction
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b- Clef de répartition entre produits
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c-La répartition entre clients
La répartition des coûts marketing entre client peut se faire en fonction de différents
critères :
Parfois il s’agira de classer les clients selon leur type (détaillant, indépendant, commerce
intégré, entreprise, grand magasin).Il s’agira encore de classer les clients selon le volume des
ventes qu’il représente pour l’entreprise (gros client, client moyen, petit client) parfois même,
il s’agira d’évaluer la rentabilité de chaque client individuel de la firme.
Exemple : une agence de publicité peut souhaiter connaître la rentabilité elle-même de chacun
de ses clients.
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d –La répartition entre secteurs géographiques
La répartition par secteur géographique est généralement plu facile que les autres.
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3. Estimation de la rentabilité
Exemple :
Supposons qu’une entreprise vend cinq (5) produits différents ; le chiffre d’affaires, la marge
commerciale et les coûts marketing imputés à produit sont indiqués dans le tableau suivant.
Correction
On constate que le produit D à le plus gros chiffre d’affaires mais que du fait de la marge
faible qu’il dégage et des couts marketing élevés qu’il engendre, sa contribution aux frais
généraux et aux profits est négative.
Les produits B et E bien que leur chiffre d’affaires soit différents, dégagent une contribution
égale et importante sans que l’on puisse calculer leurs rentabilités en valeur absolue, on peut
dire que ce sont les deux produits rentables de la gamme. Quand aux produits A et C, bien que
leurs chiffres d’affaire soient analogues, ils dégagent une contribution très différente.
Au total, l’ensemble des contributions dégagées est supérieur à la somme des frais généraux
marketing et des frais généraux centraux.
E dégage donc un profit
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a-abandon de certains produits, clients ou secteur
On peut dans les cas extrêmes envisager l’abandon complet des produits, clients ou
secteurs non rentables. Par exemple, dans le tableau d’estimation de la rentabilité, l’abandon
semble souhaitable pour le produit D puisque la marge brute qu’il dégage est inferieur a ces
couts marketing imputes.
Toutefois, avant d’abandonner ainsi une activité, l’entreprise doit se demander si ses couts
marketing pourront êtres effectivement économisés et si cet abandon n’aura pas de
conséquences fâcheuses sur les autres activités.
Le plus souvent, avant de prendre une décision d’abandon, il faut examiner si d’autres
remèdes ne peuvent êtres employées.
L’un de ces remèdes est l’augmentation des prix des produits peu rentables. C’est ainsi
que, pour le produit D dans le tableau des estimations, une augmentation des prix de 5 a 10%
(si le marché peut le supporter) suffit a dégager une contribution faible mais positive.
Un autre effet remède peut consister a réduire les efforts marketing consacrés aux
produits, clients ou secteurs non rentables.
On peut par exemple envisager une réduction du budget publicitaire d’un produit ou du
nombre de représentants d’un secteur (force de vente) ou du nombre de visite des
représentants a une catégorie de clientèle.
Inversement, on peut être amené a accroître les efforts de marketing sur les produits,
les clients ou les secteurs les plus rentables.
Si l’on a des raisons de penser que l’élasticité des ventes a ces efforts est suffisante(c'est-à-
dire qu’un accroissement du nombre de visite de représentants a une catégorie de client
dégagera une marge sur le chiffre d’affaires sensiblement supérieur a son cout).Il s’agit en
d’autres termes d’une réallocation des efforts marketing vers les activités les plus rentables.
On peut enfin, si la somme des contributions des différentes activités ne couvre pas ou
n’excède pas suffisamment les frais généraux marketing et centraux envisager une réduction
de ces frais et notamment les premiers (frais généraux) qui seuls dépendent de la direction
marketing.
Pour pouvoir prendre une telle décision, il faut se demander quel en serait l’effet sur les
ventes des différents produits de l’entreprise.
La direction marketing d’une entreprise de tondeuse a gazon désir connaître les couts et
bénéfices associes aux ventes réalisées dans trois circuits de distribution : les Quincailleries,
Garden center et Magasin de bricolage.
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a- Reproduction de son compte de résultat
Charges Produits
Charges liées aux marchandises vendues : Ventes: 6 000 000
3 900 000
-Supposons que les autres charges soient engagées en vue d’exercer des activités de vente de
publicité, d’emballage, de livraison de facturation et encaissement. Cette étape consiste a
déterminer quelle part de dépense par nature doit être imputée a chacune de ces activités.
-Supposons que la majeur partie des salaires ait été versée aux représentants (510 000f), le
reste servant a rémunérer la publicité (120 000f), le personnel d’emballage et de livraison
(140 000f) et un comptable de bureau.
Cette étape consiste à déterminer quelle part de chacune de ces activités doit être
imputée a chaque circuit de distribution.
Examinons le cas de la force de vente. L’effort de vente réalisé auprès de chaque circuit peut
être évalué a partir du nombre de visite effectué. Dans notre exemple, il apparait que 2750
visites ont été faites au cours de la période considérée. Puisque les dépenses totales de vente
se sont élevées a 550 000f ;le cout le cout d’une visite s’établit en moyenne a 200f, de même
on peut repartir les dépenses publicitaires en fonction du nombre de message envoyé aux
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différents circuits de distribution, et les frais d’emballages et de facturation en fonction du
nombre message passe.
Cette étape présente les comptes de résultat obtenus pour chaque circuit. Étant donné
que la moitie du chiffre d’affaires a été réalisé dans les quincailleries (3 000 000/6 000 000),
ce circuit se voit imputé 50% du cout des marchandises vendues (1 950 000/3 900 000) d’où
une marge brute de 1 050 000.
Il faut alors soustraire de cette marge la part des dépenses fonctionnelles engagées pour ce
circuit. Dans le tableau précédant, les quincailleries ont reçu 2 000 des 2 750 visites effectuées
au total.
Chaque visite ayant coûtée 200f, les quincailleries doivent supporter des frais de vente
s’élevant a 400 000f (2 000*200).
Il apparait en définitif que les dépenses totales concernant ce circuit s’élève a 1 005 000.
En déduisant cette somme de la marge brute, on obtient le bénéfice réalisé de 45 000f.
Si l’on applique la même analyse aux autres tableaux de distribution, on découvre que
l’entreprise perd de l’argent sur les ventes réalisées dans les Garden center et tire a peu près
tout son bénéfice des aux Magasins de bricolage .Il est donc claire que le chiffre d’affaires
brute n’est pas un bon indicateur des bénéfices réalisés dans chaque circuit de distribution.
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Compte de résultat des différents circuits
3) La stratégie marketing utilisée pour chacun de ces circuits a-t-elle été bonne ?
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*Aider les Garden Center et les quincailleries
Hypothèse : Les responsables de ces magasins peuvent accroitre leur chiffre d’affaires
si on les forme et si on leur accorde un soutient promotionnel.
*Diminuer le nombre de visite et la publicité faite auprès des Garden Center et les
quincailleries.
Hypothèse : Certaines dépenses peuvent être réduites sans affecter dans la même
proportion le niveau du chiffre d’affaires réalisé dans ces circuits.
*Ne pas abandonner un circuit en que tel mais seulement les points de vente les plus
faibles.
Hypothèses : Une étude approfondie des couts permettrait d’identifier les Garden
Center et les quincailleries les plus rentables.
III-CONTROLE DE PRODUCTIVITE
Une analyse de rentabilité révèle sauvant que l’entreprise obtient de mauvais résultats
pour certains de ses produits, secteurs ou marché.
Y a-t-il un moyen d’améliorer l’activité des vendeurs et des distributeurs ou l’impact de la
publicité et de la promotion ? Le contrôle de productivité permet de répondre a cette question.
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*Le cout de la force de vente rapporté au chiffre d’affaires
b- La productivité de la publicité
Nombreux sont ceux qui pensent qu’il est impossible de mesurer le rendement d’une
action publicitaire.
Il est cependant utile de mesurer en permanence les éléments suivants :
-Le cout aux mille lecteurs touches par media e par support
-Le pourcentage de l’audience qui a vu, lu, compris le message
-Les réactions au contenu de l’annonce
-Les changements d’attitude consécutif a l’exposition au message
-Le nombre de renseignement suscité par une annonce
-Le cout de chaque demande de renseignement
Une entreprise peut améliorer l’efficacité de sa publicité de multiple façon.
-Positionnement plus approprie du produit
-Définition claire des objectifs
-Pré test des messages
-Choix de media effectue sur des bases scientifiques
-Recherche de meilleures conditions d’achat d’espace et post test systématique
d- La productivité de la distribution
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Un suivi régulier de ces indicateurs permet souvent d’améliorer la politique de distribution.
Très peu d’entreprise ont obtenu un score supérieur à 25. La décomposition du score total
indique les zones de faiblesse à réduire en priorité.
*Philosophie de gestion
Note :
0 L’entreprise pense d’abord a vendre ses produits a qui voudra bien les acheter
1 L’entreprise s’efforce de satisfaire, sur un pied d’égalité, une vaste gamme de marche et de
besoins
2 L’entreprise se soucie de satisfaire en priorité les besoins et désirs de cibles bien définies,
choisies en fonction de leur potentiel de croissance et de rentabilité
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B-L’entreprise dispose t-elle de produit et / ou de plan d’action différents pour chaque
segment de marche visé ?
Note :
0 Non
1 En partie
2Oui
Note :
0 Non. Elle se concentre sur la vente à sa clientèle immédiate
1 En partie. Elle des circuits de distribution même si l’essentiel de l’effort commercial
s’adresse a la clientèle immédiate
2 Oui. L’entreprise prend en considération l’ensemble du système marketing en s’efforçant
d’y déceler les menaces et opportunités significatives pour elle
Note :
0 Non. Le commercial et le marketing ne sont pas coordonnes et il se produit souvent des
conflits.
1 En partie. Il existe une intégration de principe, mais la coordination et la coopération
laissent a désirer.
2 Oui. Toutes les fonctions marketing sont bien intégrées.
Note :
0 Nom. On reproche souvent au marketing ses exigences inconsidérées et les couts qu’elles
entrainent pour les autres départements.
1 En partie. Les relations sont cordiales, mais chaque département continue a agir selon son
intérêt.
2 Oui. La coopération est efficace et les problèmes sont toujours résolus dans l’intérêt
supérieur de l’entreprise.
Note :
0 Non. Il est mal défini et mal géré.
1 Il existe un ensemble de procédures encore rudimentaires.
2 Le système est bien structure et géré de façon professionnelle.
G-A quand remonte les dernières études sur la clientèle, le comportement d’achat, la
distribution et la concurrence ?
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Note :
0 A de nombreuses années.
1 A quelques années.
2 Elles ont été réalisées et mises a jour récemment.
Note :
0 Non.
1 Partiellement.
2 Oui.
Note :
0 Très peu.
1 Un peu
2 Systématiquement
Note :
0 Non.
1 Il existe un plan annuel.
2 Il existe un plan détaillé ainsi qu’un plan a long terme réévalué tous les ans.
Note :
0 Nom.
1 Elle est claire et s’inscrit dans la poursuite des activités actuelles.
2 La stratégie est claire, innovatrice, bien documentée, et réfléchie.
Note :
0 Non, ou pratiquement pas.
1 On y réfléchit, mais il n’y a pas de plan proprement parle.
2 Oui il existe un plan pour chaque situation d’urgence.
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Note :
0 Mal
1 Oui
2 Très bien
Note :
0 Non. Les ressources sont inadéquates par rapport aux objectifs poursuivis.
1 Relativement. Les ressources existent mais pourrait être mieux gérées.
2 Oui. Les ressources sont suffisantes et bien utilisées.
0 Non. Les donnes commerciales sont toujours en retard et le temps de réaction est long.
1 Relativement, les données sont a jour. La capacité de réaction est variable.
2 Oui. L’entreprise a un système d’information très au point et réagit rapidement.
Note finale :
La note finale est obtenue en additionnant les notes correspondant à chaque question. Elle
s’interprète de la façon suivante :
Efficacité marketing :
0-5 = nul 11-15 =Moyenne 21-25 = Très bonne
6-10 = Faible 16-20 =Bonne 26-30 =Excellente
L’audit marketing
Une Entreprise qui a découvert que sa pratique marketing laissait à désirer devrait procéder à
une analyse beaucoup plus systématique connue sous le nom d’audit marketing.
Définition
Un audit marketing est un examen complet, systématique, indépendant, et périodique de
l’environnement, des objectifs, stratégies et activités d’une entreprise, en vue de détecter les
domaines posant problème et de recommander des actions correctives destinées a améliorer
son efficacité marketing.
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a- Le champ couvert
L’audit marketing doit porter sur toutes les activités, et pas seulement celles qui
connaissent des difficultés, car, si c’était le cas, les responsables n’ayant pas de vue
d’ensemble, pourrait ignorer les véritables causes des défaillances.
Par exemple : la rotation de la force de vente peut être due non pas a une mauvaise formation
des vendeurs, mais a des produits ou une promotion inadéquate. Seul un audit complet
permettra d’identifier les veritables sources d’inefficacité.
b-La systématicité
Un audit marketing doit comporter une succession ordonnée de diagnostics portant sur
l’environnement, le système marketing interne et les différentes activités.
Les diagnostics doivent débouchés sur l’élaboration d’un programme d’actions correctives à
court et a long terme, susceptible d’améliorer le niveau global de performance.
c-L’independance
d-La périodicité
L’audit marketing doit être conduit sur une base périodique et pas seulement en
situation de crise. Il est source d’enrichissement pour toute entreprise, qu’elle soit florissante
ou en difficulté. « Toute activité marketing peut en effet, être rendue plus efficace, d’autant
qu’il n’ya pas d’action commerciale qui puisse connaitre indéfiniment le succès »
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définissant le cadre de son activité ; marches, clients, concurrents, intermédiaires, fournisseurs
et relais.
-La stratégie : un audit de la stratégie marketing analyse les objectifs et les grands choix
(cibles, positionnement) sous l’angle et leur adaptation a l’environnement et a son évolution.
-Les systèmes et procédures : un audit des systèmes évalue l’adéquation des systèmes
d’information, de planification et de contrôle ainsi que le processus d’innovation.
-Les fonctions : un audit des fonctions mesure en profondeur l’efficacité des différents
éléments du marketing-mix : les produits, les niveaux de prix, la distribution, la force de
vente, la publicité, la promotion, les relations publiques.
Le macro environnement
A- La sociodémographique
1- Dans quelle mesure les principales évolutions sociodémographiques représentent-
elles une menace ou une opportunité pour l’entreprise.
2 - Quelles actions l’entreprise envisage t-elle face a ces évolutions ?
B-L’economie
1- quels facteurs lies au revenu, a l’emploi, a l’inflation, a l’épargne ou au crédit
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affectent l’activité de l’entreprise.
2- Quelles actions l’entreprise envisage t-elle qui prennent en compte ces éléments ?
C-La technologie
1- Quels sont les principaux développements intervenus dans la technologie des produits
et des procédés de fabrication ? Quel rôle y a joue l’entreprise ?
2- Quels sont les substituts qui pourraient remplacer les produits actuels ?
Le secteur d’activité
A-Les marchés
1- Quelle est l’évolution du marché (taille, croissance, répartition géographique,
rentabilité) ?
2- Quels sont les principaux segments et comment évoluent-ils ?
B-La clientèle
1- Comment les clients actuels et potentiels évaluent-ils l’entreprise par rapport a la
concurrence (réputation, production, prix, service, force de vente) ?
C-La concurrence
1- Qui sont les concurrents ?quels sont leurs objectifs et stratégies ?forces et faiblesses ?
comment leur part de marche évolue t-elle ?
2- A quoi ressemblera la concurrence à l’ avenir, notamment pour les substituts ?
D-Les intermédiaires
1- Quels sont les principaux circuits de distribution emprunte par les produits ?
2- Quelle est leur efficacité ?quel est leur ???????????????????/
E-Les fournisseurs
1- Comment la conjoncture pour les matières premières nécessaires a la production se
présentent-elle ?
2- Y a t-il des modifications attendues dans les conditions de vente des fournisseurs ?
F-Les partenaires
1- Quelle évolution peut-on prévoir en matière de transport (cout, disponibilité) ?
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2- Quelles évolutions peut-on prévoir en matière de stockage (cout, disponibilité) ?
3- Quelle évolution peut-on prévoir en matière de ressources financière (cout,
disponibilité) ?
G-Le public
1- Quels publics représentent pour l’entreprise une opportunité ou une menace
particulière ?
2- Comment l’entreprise réagit-elle face à ces publics ?
A-La vocation
1- l’entreprise a-t-elle définie sa vocation en termes de marché à atteindre ?cette
définition est-elle claire et réaliste ?
B-Les objectifs
1- Les objectifs de la direction générale et du marketing sont-ils définis de façon claire
et sous une forme qui facilite la planification et la mesure des performances ?
2- Les objectifs marketings sont-ils réalistes compte tenue de la position concurrentielle
de l’entreprise, de ses ressources et de ses opportunités ?
C-La stratégie
1- La direction a-t-elle articulée une stratégie explicite face aux objectifs poursuivis ? La
stratégie est-elle appropriée, compte tenu du cycle de vie des produits, de la
concurrence et de l’environnement ?
2- Les critères de segmentation sont-ils bien choisis ? Les cibles sont-elles
judicieusement sélectionnées ?
3- L’entreprise a-t-elle élaborée un positionnement précis auprès de chaque cible ? Les
ressources sont-elles bien reparties entre les éléments du marketing-mix (rapport
qualité/prix, services offerts, force de vente, publicité, promotion, distribution ?
4- Les budgets sont-ils suffisants pour espérer atteindre les objectifs ?
A-Structure
1- Existe t-il un directeur du marketing de rang hiérarchique élevé coordonnant toutes
les activités ayant un impact sur la clientèle ?
2- Les activités sont-elles bien définies par fonction, produit, marché et secteur ?
B-Son efficacité
1- Y a-t-il de bonnes relations de travail entre le marketing et le commercial ?
2- La structure par chef de produit fonctionne t-elle bien ? Les chefs de produit sont-ils
responsables des bénéfices ou simplement des volumes de vente ?
3- Y a-t-il des services qu’il faudra former, motiver ou mieux superviser ?
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A-Le système d’information
1- Le système d’information engendre t-il des informations exactes, suffisantes et a jour
sur les différentes évolutions du marché (clientèle, prospects, distributeurs et
revendeurs, concurrents, fournisseurs, grand public) ?
2- Entreprend-on des études de marché chaque fois que cela est nécessaire ?leurs
résultats sont-ils mis en pratique ?
3- Utilise t-on les méthodes les plus adéquates pour prévoir les ventes ?
A-L’analyse de rentabilité
1- Quelle est la rentabilité des différents produits, marché, secteurs et circuit de
distribution ?
2- L’entreprise devrait-elle pénétrer, élargir, restreindre ou abandonner certains
segments ?
Quelles seraient les conséquences financières a court et long terme ?
B-La productivité
1- Ya t-il des activités marketing qui coutent trop cher ? Peut-on en réduire le cout ?
A-Les produits
1- Quels sont les objectifs de chaque ligne de produit ?sont-ils appropries ? sont-ils
atteints ?
2- La gamme de produits devrait-elle être élargie, vers le haut, vers le bas ou au
contraire réduite ?
3- Quels produits devrait-on éliminer ? Quels produits devrait-on ajouter ?
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4- Quelles sont les attitudes de la clientèle a l’égard de la qualité des produits de
l’entreprise face a la concurrence ?de leur composition ?de leur design, du
conditionnement ?des marques ?sur quels domaines de la politique de produit doit-on
faire porter les efforts ?
C-La distribution
1- Quels sont les objectifs et stratégies en matière de distribution ?
2- La couverture du marché et le niveau de service sont-ils satisfaisants ?
3- Quelle est la productivité des différents intermédiaires ?
4- L’entreprise devrait-elle envisager de modifier ses circuits de distribution ?
E- La force de vente
1- Quels objectifs sont assignes a la force de vente ?
2- La taille de la force de vente est-elle suffisante compte tenu des objectifs ?
3- La force de vente est-elle organisée selon le meilleur critère possible
Conclusion et recommandations
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Conclusion
1- La gamme des produits est déséquilibrée. Les deux marques leader représentent plus
de trois quart des ventes et sont à bout de souffle. Cinq produits ont une rentabilité
négative.
2- Les objectifs marketings de l’entreprise ne sont pas clairement définis.
3- La stratégie n’a pas pris en compte l’évolution rapide de la distribution en faveur de
la consommation sur place.
4- L’entreprise est gérée selon un mode d’organisation commerciale plutôt que
marketing.
5- Le marketing-mix de l’entreprise est déséquilibré au profit de la vente et au détriment
de la publicité.
6- La société n’a pas développé de procédure facilitant le lancement de nouveaux
produits.
7- L’effort de vente n’est pas concentre sur les plus rentables.
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