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Introduction/définition :
Le nom Lupus qui signifie loup en latin est employé pour décrire les lésions de la face,
observés au cours de cette pathologie
C’est une maladie inflammatoire de cause inconnue appartenant au groupe de
connectivité
Maladie auto-immune non spécifique d’organe.
Dubois définit cette maladie comme un syndrome clinique de cause inconnue
On peut définir le lupus comme étant une maladie auto-immune non spécifique d’organe
caractérisée par un polymorphisme clinique, atteignant plusieurs organes, évoluant par
poussée, entrecoupée par des rémissions plus au moins complètes, et caractérisée sur le
plan biologique par la production d’auto-anticorps dont les plus caractéristique sont
dirigés contre les différents composantes du noyau cellulaire, et qui interviennent dans la
pathogénie de la maladie soit directement en se fixant sur leur cible et en activant le
compliment, soit par formation de complexes immuns circulant au formés in situ.
Historique :
La maladie lupique a vu son appellation varie au cours des années traduisant la variation
de la connaissance de cette maladie devenant de plus en plus meilleure, initialement
dermatologique actuellement systémique.
Le lupus désigne initialement des lésions cutanées rappelant des morsures de loup (non
spécifique).
1928 premières descriptions des lésions cutanées par Biett et son élève Cazenave.
Fin du X IX siècle Kaposi remarqua que certains lupus cutanés peuvent se manifester par
des atteintes viscérales.
Toujours fin du X IX siècle Wiliam Osler observa que certain lupiques peuvent se
manifester par des atteintes viscérales sans atteintes cutanées (Lupoviscérite).
1932 Gross décrira les premières lésions histologiques « corps Hématoxyliques » (débris
nucléaire dans les zones de prolifération glomérulaires qui se colorent en hématoxyline)
1948 « Hargrave » premier autoanticorp responsable de formation in vitro de cellule LE.
1954 Seligman Cepillini découvriront l’existence d’Anti-DNA natif signature biologique
caractéristique de l’affection
Intérêt de la question
Connectivite rare.
Le polymorphisme et l’absence de signes spécifiques a conduit à l’utilisation de critères
diagnostiques.
Le pronostique fonctionnel et vitale sont le plus souvent engagés d’où la nécessité d’un
diagnostic précoce.
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Les lésions au cours du LES résulte de la présence d’autoanticorps, dont la plus part d’entre
eux sont dirigés contre les constituants des noyaux cellulaires, ces auto-anticorps sont le
résultat de la présence de deux anomalies :
Anomalies de l’apoptose :
Défaut qualitatif et quantitatif de l’apoptose.
Défaut de clairance des corps apoptotiques.
Anomalies de l’immunité :
Hypersécrétion de l’INFa
Anomalie de l’immunité innée (PNN, Macrophage-cellule dendritique,
plaquettes et cellules NK).
Anomalies de l’immunité adaptative (Lymphocytes T, et Lymphocytes B).
Anomalies de l’apoptose :
1- Apoptose : c’est la mort cellulaire programmée, la cellule reçoit un signal d’apoptose via
un récepteur (Fas, TNF-R1…..), fixant un ligand qui peut être : une cytokine, un perforine
ou un ligand membranaire, cette interaction Ligand-Récepteur active une série de
cystéines protéases les Caspases, qui vont dégrader de nombreuses protéines cellulaires
et l’ADN par des endonucléases,
A l’inverse de la nécrose l’apoptose n’entraine pas de réaction immunitaire.
L’apoptose est impliqué dans phénomènes de tolérances au soi, et
l’élimination des lymphocytes auto-réactives.
Le corps apoptotique est suspect d’être l’auto-antigène responsable de la
rupture de tolérance.
2- Défaut qualitatif et quantitatif de l’apoptose :
Au cours de lupus il existe un excès d’apoptose avec libération abondante de matériel
potentiellement antigénique, car les vésicules d’apoptoses sont riches en autoantigènes
nucléaires cibles d’autoanticorps :
La petite vésicule : contient : ribosome, particules Ro, réticulum
endoplasmique
La grosse vésicule ou corps apoptotique : contient : ADN sous forme de
nucléosome (ADN + histone), particule Ro et ribonucléoprotéine riche en
urine (U-RNP).
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Au cours de lupus il existe un défaut qualitatif de l’apoptose car certains de ces antigènes
suscités sont modifiés par le phénomène d’apoptose et présentés à la surface de cellules
apoptotiques et être responsable de rupture de tolérance au soi sur un terrain
prédisposé.
3- Anomalies de la clairance des corps apoptotique :
Physiologiquement les corps apoptotiques vont être opsonisés (neutralisés) par des
opsonines (fractions de compliment C3 C4, CRP, B2 glycoprotéine,……..), puis ils vont être
dégradés par les macrophages et les cellules dendritiques (système réticulohistéocytaire)
dans une réaction non inflammatoire médié par IL10, TGF Béta.
En cas de lupus il existe un excès d’apoptose avec déficit pondérale ou fonctionnel des
opsonines et donc on va avoir une réaction type inflammatoire (IL1, IL6, IL12, TNFa), avec
stimulation des cellules dendritique et macrophages qui vont devenir des cellules
présentatrices d’antigènes et vont activés les lymphocytes auto-réactif B et T
Baisse de l’activité de l’ADNase circulante (enzyme dégradant l’ADN libéré en excès)
Hypersécrétion de l’interféron Alpha (INFa) :
Au cours du lupus il existe une hypersécrétion de l’INFa par des stimuli exogènes (ADN
viral – EBV) et endogènes (ribonucléoprotéine, et ARN endogène), cet interféron en
excès va stimuler les cellules monocyte, et lymphocytes T et B
Anomalies de l’immunité innée :
Rôle des monocyte-macrophage et cellule présentatrice d’antigène :
l’élévation de l’INFa, stimule les monocytes
qui vont se transformés en cellules présentatrices d’antigènes
qui vont stimuler les lymphocytes B et T auto-réactives.
Rôle des polynucléaires neutrophiles :
Leur rôle est connu depuis Hargrave 1940, qui a décrit les cellules LE : des PNN
(ou macrophages) phagocytant des corps apoptotiques et des noyaux cellulaires
retrouvés dans le liquide articulaire, sang et ponction de moelle.
La stimulation des PNN par l’INFa provoque le relâchement de particules
appelées NET (neutrophil extracellular traps) formé d’ADN et de protéine de la
famille des cathélicidines.
Les NET stimulent les cellules dendritiques qui sécrètent l’INFa
Les NET stimulent les lymphocytes auto-réactifs.
C’est un cercle auto-entretenu INFa-NET-INFa
Rôle dans la genèse des lésions rénales.
Rôle des plaquettes :
Les plaquettes sont activés par les complexes immuns est expriment le CD154
Stimulent les monocytes et cellules dendritique plasmocytoides, via le CD40
d’où leur activation et production de l’INFa
Rôles des cellules NK :
Activés par les complexes immuns
Stimulent la sécrétion de l’INFa
Cytotoxicité anticorps dépendante (ADCC)
Anomalies de l’immunité adaptative :
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Lymphocytes T :
Diminution de leur nombre relative ou absolu
Spécificité des TCR de divers antigènes nucléaires (antihistone, anti-DNA natif,
anti-Sm,….)
Trouble de la costimulation : trouble de la coopération Th-B (CD40L-CD40)
Anomalie de la transduction du signale.
Lymphocytes B :
Rôle dépondant des auto-anticorps
Rôle indépendant des auto-anticorps : lymphocyte B cellule présentatrice
d’antigène professionnelle, capable de stimulée les lymphocytes T et elle produit
des cytokines pro-inflammatoires.
Mécanismes des lésions tissulaires au cours du lupus :
Type II ou cytotoxicité dépendante du compliment : certains anticorps vont stimuler le
compliment qui va neutralisé ou détruit la cible. Ex :
Anticorps anti-récepteur N-méthyl D-aspartate et atteinte neurologique.
Anticorps anti-leucocytes ou plaquettes et atteinte hématologique.
Anti-SSA et atteinte du tissu conjonctif fœtale (BAV congénitale)
Type III ou formation de complexes immuns : dans la majorité des cas les lésions au cours
du lupus résultent de la formation de complexes immuns, et activation du compliment
Ex :
Glomérulonéphrite lupique
Lésions cutanées
Lésions vasculaires :
Soit thrombotique c’est le SAPL associe.
Soit inflammation de la paroi vasculaire secondaire au stress oxydant des
cytokines pro-inflammatoires, cette inflammation vasculaire augmente le risque
d’athérosclérose et donc le risque cardiovasculaire.
Autres mécanismes :
Cytotoxicité cellulaire (Lymphocytes T CD8)
Immunité innée (PPN)
C- Conclusion
Le lupus est une maladie multifactorielle qui résulte de l’action de plusieurs facteurs
environnementaux, et facteurs hormonaux chez un sujet génétiquement prédisposé.
La physiopathologie du lupus est complexe avec anomalies de l’apoptose, hypersécrétion
de l’INFa, et des anomalies de l’immunité innée et adaptative.
Diagnostic positif
1- Critères de diagnostic :
A- Critères de l’ACR retenu en 1982 et modifies en 1997 :
4 des 11 critères sont nécessaires pour classé la maladie comme lupique sans limite dans
le temps :
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1- Lupus cutané aigu : Rash malaire, Lupus bulleux, Rash 1- AAN Taux significatif (2 fois la limite
maculo-papilleux, Rash photosensible. supérieure du labo)
2- Lupus cutané chronique : Lupus discoïde localisé ou 2- Anti DNA à taux significatif.
généralisé, Lupus Verruqueux, Discoïde muqueux, 3- Anti Sm
Paniculite, Tumidus, Engelure, Chevauchement avec 4- Antiphospholipides :
lichen plan. - anticoagulants circulants lupique
3- Ulcérations orale (Palais, boche, longue) ou nasales. - Fausse sérologie syphilitique
4- Alopécie non cicatricielle. - Anticardiolipines
5- Synovite plus de deux articulations ou arthralgies plus - ant-B2 glycoprotéines
de deux articulation avec raideur matinale plus de 30 5. hypocomplémentémie : C3 ou C4 ou CH50.
mn 6. test de COMBs positif en dehors d’une
6- Sérite : pleurésie ou péricardite hémolyse.
7- Atteinte rénale : protéinurie ou cylindres hématiques
urinaires.
8- Atteinte neurologique : Convulsion, psychose, état
confusionnel, neuropathie périphérique.
9- Anémie hémolytique.
10- Leucopénie < 4000/mm3 une fois
11- Thrombopénie < 100000/mm3 une fois
Biologiques
2- Clinique :
Le lupus est une maladie évoluant par poussés entrecoupées de phases de rémission,
une poussée peut récidiver sur le même organe ou touchée d’autre organe
C’est une maladie caractérisé par un grand polymorphisme clinique.
A- Signes généraux :
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Formes diffuse :
- Lésions morbilliformes papilleuses, eczématiformes, ou bulleuses.
- Prédominent aux zones photosensibles, sur les bras les jambes lissant parfois une
dépigmentation.
- Au dos des doigts les lésions sont érythémato-papillo-squameux épargnant les zones
articulaires.
- Peuvent survenir sur une lésion de tatouage ou une cicatrice ancienne c’est le
phénomène de Kobner.
Syndrome de Raynoud
Acantosis nigricans (peut être secondaire à la corticothérapie)
Erythème polymorphe (syndrome de Rowell)
Lichen plan
Les lésions vésiculo-bulleuses non spécifique au lupus.
A- Auto-immunes
1- Lupus systémique bulleux (dermatite herpétiforme ou épidermolyse bulleuse
acquise)
2- Association à un lupus systémique :
- Penphigoide bulleux
- Dermatite herpétiforme
- Pemphigus vulgaire
B- Non auto-immunes
Porphyrie cutanée tardif.
Lupus neutrophilique
Il s’agit d’un concept récent dont l’analyse histologique des lésions retrouve un infiltrat riche
en PNN, il s’agit notamment du :
- Lupus érythémateux bulleux
- La vascularite urticarienne hypocomplémentémique
- Pustulose aseptique des plis
- Dermatose neutrophilique non bulleux du lupus
- Dermatose neutrophilique urticarienne
Lésions muqueuses :
Ulcérations buccales, nasales, perforations de la cloison nasale.
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Selon Gillian et All : les lésions cutanées de lupus aigu sont dues à des complexes
immuns alors que les lésions de lupus discoïde sont dues à une réaction cellulaire.
1- Arthralgies.
2- Arthropathies inflammatoires non déformante et non érosives.
3- Arthropathies érosives non déformantes
4- Arthropathies déformantes avec érosion mécanique.
5- Arthropathies déformantes non érosives (arthropathie de Jaccoud)
6- Arthropathie déformante avec synovite érosive
Main de Jaccoud
Modifiables
- Petite poids
- Chutes répétés
- Faible activité physique
- Tabac
- Alcool
- Hypocalcémie
- Carence en vitamine D
Non modifiables
- Age
- Sexe féminin
- Histoire personnelle ou familiale de fractures.
- Ménopause avant 40 ans.
2- Liés au LES :
D- L’atteinte néphrologique :
Introduction :
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Bilan biologique :
1- Bilan à demander :
Protéinurie des 24h
Examen du sédiment urinaire
Urée/créat
FAN immunofluorescence.
FAN ELISA :
- Anti DNA natif
- Anti Sm
- Anti SSA et SSB
- Anti RNP
C3, C4, CH50 et C1q.
Cryoglobulinémie
Fibrinopeptide A sérique et taux de fibrine urinaire
Les nouveaux biomarqueurs du LES rénal :
Sérique :
Anti MAGE B2
Anticorps Anti CRP
Taux d’IL12
Urinaires :
Taux d’MCP-1
Taux d’IL6
2- Corrélation clinico-biologique :
Simple chute de la protéinurie des 24 h de 50% après 6 mois est un bon signe
CH50, C3, C4, C1q sont généralement bas en cas de néphropathie grave (prolifération diffuse)
Une élévation du CH50 et C3 après traitement est un bon signe d’amélioration de l’atteinte
histologique rénale.
Une persistance de la basse de CH50 et C3 est un signe d’aggravation de l’atteinte histologique
rénale.
Le taux élevé d’anti DNA natif et la gravité de l’atteinte histologique rénale surtout IgG
Anti DNA natif précipitant et GEM lupique.
Anti SSA et SSB et atteinte grave.
Anti Sm et Anti RNP de meilleur pronostique
Cryoglobulinémie et atteinte grave
Augmentation sérique du Fibrinopeptide A
Augmentation de l’excrétion urinaire de la fibrine.
Histologie :
L’atteinte rénale affecte d’emblée sa forme histologique définitive.
Le passage d’une forme bénigne ver une forme grave est possible.
Il faut toujours prévoir la survenu de lupus chez les patients présentant un syndrome
néphrotique ou une glomérulonéphrite avec aspect en empreinte digitale en ME très spécifique
mais observé aussi en cas de cryoglobulinémie.
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L’abondance des dépôts le long de la membrane basale tubulaire est aussi caractéristique.
La corrélation entre la gravité de l’atteinte rénale histologique et les anomalies du sédiment
urinaire et la protéinurie n’est pas parfaite.
En cas d’atteinte rénale initiale un contrôle est souhaitable après 06 mois surtout si persistance
ou reprise des anomalies urinaires.
Une classification a été proposée par l’OMS est adopté par l’ensemble de l’équipe médicale. Puis
la classification de l’ISN/RPS :
Les indications de la PBR sont :
- Protéinurie même minime.
- Anomalies du sédiment urinaire.
- IR organique.
- Si une grossesse est envisagée.
- Un contrôle histologique est nécessaire si rechute précoce ou tardif ou repense
incomplète.
Les contre-indications de la PBR :
- Rein unique.
- Hydronéphrose.
- Polykystose rénale.
- Malformations rénales.
- HTA sévère.
- Troubles de l’hémostase
1- L’attente histologique glomérulaire :
Etude en MO
Etude en IF
Etude en ME
5 aspects principaux peuvent être observés.
Les lésions sont classées en :
- Lésions actives : néphropathie en évolution même grave ces lésions peuvent régresser
sous Trt.
- Lésions inactive : néphropathie inactive chronique irréversible terme évolutif de toutes
les lésions initialement actives devenus scléreuses.
- Ces deux types de lésion peuvent coexister.
NB : les dépôts sous épithéliaux visibles en ME sont de bon pronostique considéré pour
certains auteurs comme des lésions inactives.
a- GN proliférative diffuse :
La forme la plus fréquente.
La forme la plus grave
En MO :
- Prolifération mésangiale
- Prolifération endocapillaire (cellules endothéliales)
- Prolifération exocapillaire (cellules épithéliales) donnant un croissant de petite
taille, les croissants de grande taille sont rares.
- Paroi vasculaire bien visible souligné par les dépôts sous endothéliaux donnant
l’aspect en ans de fil de fer (Wire-Loop)
- Parfois des dépôts sous épithéliaux
- Noyau hyperchomatique
- Débris nucléaires dans les zones de prolifération
- Corps Hématoxyliques de Gross pathognomoniques mais rares.
- Les thrombi hyalins (obstruction de la lumière capillaire)
- Les lésions tubélo-intersticielles sont fréquentes.
- Des lésions de vascularite nécrosante aigue sont exceptionnelles.
En ME : des dépôts sous endothéliaux et intramembranaire.
L’association prolifération endocapillaire et dépôts sous endothéliales est très évocatrice
de la néphropathie lupique.
IF :
- Dépôts IgG : épais sous endothéliaux, ou fin éxtramembraneux
- Dépôts IgM, IgA : rares
- C3 très fréquent aussi C1q et C4.
- Dépôts d’IgG et C3 dans la membrane basale tubulaire et la paroi artériolaire+++
Cliniquement :
- Syndrome néphrotique impure le plus fréquent
- Protéinurie franche
- Rarement asymptomatique.
Sous corticoïde et immunosuppresseurs les lésions actives peuvent régresser.
b- GN proliférative focale :
Les lésions élémentaire sont les mêmes.
Différence dans l’extension des lésions qui touchent mois de 50% des glomérules.
Le tableau clinique est moins parlant
- Protéinurie < 3g.
- Syndrome néphrotique rare.
- IR rare.
Le pronostic est généralement bon
La progression ver une forme diffuse est possible.
c- GN extramembraneuse :
Même aspect que la glomérulonéphrite extramembraneuse primitive.
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Une classification a été proposée par l’OMS est adopté par l’ensemble de l’équipe médicale. Puis
la classification de l’ISN/RPS :
90% ou plus des glomérules sont globalement scléreux sans activité résiduelle.
Evolution/pronostique :
Le pronostic de l’atteinte rénale du lupus dépend du type histologique et l’origine ethnique.
Autrefois la survie à 5 ans est de 20 à 25 % (avant 1973)
Après 1973 et grâce à l’utilisation de corticoïdes et immunosuppresseurs la survie à 5 ans est
de 60 à 90%
Les signes de mauvais pronostic de l’atteinte rénale sont :
L’age < 24 ans et > 30 ans
Le sexe masculin
La race noire
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Les manifestations sont très variés et nombreuses, et le lupus donne plus de 17 syndrome
neuropsychiatrique.
Intérêt :
Atteinte fréquente.
Grave pouvant mettre en jeux le pronostic vital.
La clinique et très riche et polymorphe (plus de 17 tableaux neurologiques), selon le consensus
de l’ACR 1999.
Les examens paraclinique sont demandés selon la clinique (IRM = atteinte centrale)
Le Trt dépond du type d’atteinte si centrale le TRT est agressive reposant sur les
immunosuppresseurs.
Le pronostic et vital si atteinte centrale et fonctionnel si atteinte périphérique.
Epidémiologie :
Prévalence variable selon les séries de 20% à 85%.
Age moyen 30 ans
Plus fréquent chez la femme.
Les céphalées, les convulsions et les psychoses sont les manifestations les plus fréquentes.
Physiopathologie :
Les lésions au cours de neurolupus résultent de :
L’action directe des auto-anticorps en activant le complément (cytotoxicité. Anticorps
dépendante, Ac anti N-méthyl D-aspartate).
Lésions de vascularite secondaire au lupus.
Si SAPL associe lésions thrombotiques.
Athérosclérose.
Il faut éliminer une atteinte vasculaire due à une IRC, thrombopénie, HTA……..
Anatomopathologie :
Les lésions retrouvées sur des autopsies sont :
- Ischémie, œdème, microhémorragies, hyperplasie gliale, perte neuronale axonale,
nécrose cérébrale ischémique, thromboembolies, hémorragie méningé ou intra-
parenchymateuse.
Manifestations cliniques : selon le consensus de l’ACR 1999 par ordre de fréquence :
Si syndrome dépressif majeur imputable au LES (présence des signes d’activité de la maladie
lupique) on utilise les corticoïdes et immunosuppresseurs
La corticothérapie ne semble pas augmenter le risque suicidaire.
2- Troubles cognitives (acquisition de la connaissance) 3-80% :
Présence d’un trouble ou plus dans les 8 fonctions suivantes :
- L’attention simple et complexe,
- La mémoire (apprentissage et rappel)
- Le processus visuospatial,
- Le langage (fluence verbale),
- Le raisonnement (résolution de problèmes)
- La vitesse psychomotrice
- Les fonctions exécutives (planifier, organiser, séquencer)
Il faut éliminer une confusion ou psychose aigue pour retenir le diagnostic de trouble cognitif.
Plus fréquents en cas de lésions ischémiques, convulsion, psychose, SAPL, et lésions systémiques
du LES.
IRM indiqué si (selon l’EULAR) :
- L’âge inférieur à 60 ans,
- Un déclin cognitif modéré à sévère ou rapidement progressif,
- Un traumatisme crânien récent,
- La présence d’APL
- La présence d’autres troubles neurologiques associés (épilepsie, signes de focalisation, etc.),
- L’apparition des troubles à l’instauration d’un traitement immunosuppresseur, anticoagulant
ou antiagrégant
En IRM il a été mis en évidence une corrélation entre les troubles cognitifs et :
- Le degré de l’atrophie corticale et sous-corticale (notamment du corps calleux)
- Nombre et la taille des hypersignaux de la substance blanche
- Le nombre de lésions ischémiques
Le traitement :
- Trt psychiatrique surtout si troubles cognitives subjectives.
- Contrôle des facteurs de risque cardiovasculaires.
- Antiagrégants
- Anticoagulants si SAPL.
- Trt de fond de LED (immunosuppresseurs)
3- Troubles anxieux 4-6% :
L’anxiété se définit comme l’anticipation d’un danger ou d’un incident se manifestant par une
appréhension, une dysphorie et comprend l’anxiété généralisée, les troubles paniques et les
troubles obsessionnels compulsifs. Les autres causes d’anxiété secondaires (confusion, psychose,
causes iatrogène ou toxique, etc.) sont exclues de cette définition
Aucun traitement spécifique n’est recommandé en cas de troubles anxieux dans un contexte de
lupus.
Le traitement anxiolytique est à discuter au cas par cas.
4- Les psychoses 8% :
La psychose est définie par une altération sévère de la perception de la réalité caractérisée par
des hallucinations et des illusions.
La dépression et les troubles anxieux sont le plus souvent associes.
IRM souvent normale (manque de sensibilité)
TRT : corticoïdes et immunosuppresseurs si argument d’imputabilité du LES (signes d’activité
extra-cérébrales)
5- Troubles psychiatriques cortico-induits :
Moins de 10% des patients traités par CTC.
Dépression, troubles anxieux et psychose
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Visualise les lésions non visibles à l’IRM conventionnel par quantification du métabolisme
cérébrale (mesure des biomolécule et métabolite du tissu cérébrale)
7- La tomoscintigraphie cérébrale :
Cet examen permet une analyse semi-quantitative de la perfusion cérébrale mais uniquement de
la substance grise (cortex et noyaux gris centraux).
Plus sensible que l’IRM (hypo-perfusion focale de la substance grise corticale)
Pronostic :
Le pronostique de l’atteint centrale est mauvais mais amélioré sous TRT.
2ième cause de décès pour certaine auteurs.
La mortalité est de 27%.
F-Atteinte cardiaque et vasculaire :
14 à 60% des cas
Les trois tuniques peuvent être touchées.
Le péricarde est le plus atteint.
Les vaisseaux sont le siège d’athérosclérose accéléré au cours de cette maladie.
I- Atteinte cardiaque :
1- Péricardite :
20 à 40%
Elle peut être due au lupus lui-même à une néphropathie lupique ou à une IRC.
Elle peut être totalement asymptomatique donc rechercher systématiquement par un ECG.
La tamponnade est retrouvée chez 20% des patients avec péricardite
Le liquide et généralement sérohématique.
L’étude biochimique : un exsudat, avec basse du complément et élévation de l’IL6
Cytologie hypercellularité lymphocytaire
La sensibilité à la corticothérapie est la règle.
Le passage à la construction est rare.
Péricardite purulente très rare.
2- Myocardite
10 % des cas.
Plus fréquente chez les afro-américains.
Les mécanismes de l’atteinte myocardique sont complexes : lupus lui-même, IR, anémie, HTA,
atteinte des autres tuniques
Cliniquement :
- Soit asymptomatique,
- Soit : tachycardie, troubles du rythme ou de conductions, angor, à l’extrême des signes
d’IC. Une corrélation avec myosite est établée
- Les troubles de rythme et de conductions : fibrillation auriculaire, flotter, troubles de la
conduction auriculoventriculaires : BAV ou bloc de branche.
- Allongement du QT : associe chez l’adulte à la présence des antis SS-A (Ro) 52 KD et non
pas 60 KD. Avec risque de morts subites et troubles de rythme ventriculaire.
Para-cliniquement :
- Echodoppler cardiaque : trouble de la fonction myocardique sans préjugé de son
origine, thrombus intra-cavitaire.
- IRM : peut diagnostiquer des myocardites infra cliniques
- Biopsie endomyocardique : diagnostic de certitude
Biologiquement : l’atteinte myocardique est corrélée à la présence des antis DNA et anti SS-A
Histologiquement : myocardite interstitielle, avec nécrose fibrinoïde, par vascularite diffuse des
petite vaisseaux coronaires, l’interstitium est infiltré de monocytes et lymphoplasmocytes en
périvasculaire avec collagène densifie.
3- Les blocs auriculoventriculaires :
A- Les BAV de l’adulte lupique :
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Cliniquement :
La traduction clinique de l’athérosclérose au cours du LES est le même que la population
générale.
Peut-être symptomatique ou asymptomatique rechercher aux examens paracliniques.
Mesure de la TA, poids taille et BMI, activité physique et tabagisme
Il donne des atteintes cardiaques, cérébrale ou des membres inférieurs : AIT, AVC ischémiques ou
hémorragiques, AOMI, IDM.
Para-cliniquement :
Le bilan pour évalue le risque cardiovasculaire chez un lupique :
- Bilan inflammatoire : VS, CRP, cytokines pro-inflammatoires.
- Bilan lipidique complet
- Glycémie
- Bilan rénale
- Homocystinémie
- Vitamine D
- APL, complément et anti DNA natif.
- Taux des OXLDL
Bilan à la recherche d’atteinte vasculaire (plaque d’athérome) : orienté par la clinique :
- ECG
- Echocardiographie.
- ECG d’effort
- Scintigraphie myocardique de repos ou d’effort
- EBT
- Coronarographie
- IRM cérébrale et angio-IRM
- Doppler des carotides et Trans crânien.
- IPS et doppler des membres inférieurs voir artériographie.
Prise en charge du risque cardiovasculaire chez un lupique :
La prévention primaire précoce de la maladie athéromateuse est une préoccupation vue la forte
mortalité cardiovasculaire chez ces patients
La prise en charge repose sur :
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Les anémies les plus fréquentes sont : anémie inflammatoire, et l’anémie de l’IRC.
Les autres types d’anémies sont rares :
- Anémie hémolytique auto-immune (plus fréquent en cas de SAPL associe, à COOMBS+ ou
à COOMBS -)
- Hémolyse non auto-immun (MAT, SCAPL, et autre mécanismes inconnus)
- Anémie sidéroblastique
- Erythroblastopénie (auto-immune)
Tableau résumant les différents types d’anémie au cours du LES :
Mécanisme non immunologique :
- Inflammation chronique.
- Hypersplénisme
- Carence martiale (hémorragie digestive ou alvéolaire)
- IRC
- MAT
- SAM (rare)
- Toxicité médicamenteuse
- Anémie sidéroblastique
- Syndromes prolifératifs
- Dysérythropoïèses (carence vitaminique, anémie réfractaire avec excès de blastes)
- Cytopénie centrale (virale, médicaments….)
Mécanisme immunologique
- Hémolyse à test de COOMBS positif
- Hémolyse à test de COOMBS négatif (mécanisme exacte inconnu)
- Erythroblastopénie
- Anémie immuno-allergique médicamenteuse
- Anémie mégaloblastique (Biermer associe)
4- Leucopénie :
Bon élément d’orientation diagnostic
18-80% des cas (lupus non traité)
Le plus souvent lymphopénie, rarement associe à une neutropénie, la neutropénie isolée est rare
Le mécanisme est auto-immun et à moindre degré anomalie de l’apoptose.
La lymphopénie est un bon signe d’évolutivité de la maladie.
5- Thrombopénie :
Une thrombopénie est retrouvée dans 20 à 50% des cas
Rarement symptomatique
Elle peut révéler la maladie et donc le diagnostic avec un PTI et une infection à CMV se pose
La moelle est riche en mégacaryocytes
Le mécanisme est auto-immun
La thrombopénie initiale est un facteur de mauvais pronostique.
La thrombopénie peut être aussi due à une MAT
Plus rarement à un SAM
6- Trouble de l’hémostase et anticoagulant circulant :
La thrombopénie (déjà vue) associe à une thrombopathie de mécanisme complexe expose au
risque hémorragique mais ça reste rare
D’autre part il existe une activation plaquettaire avec risque de thrombose.
Mais les anomalies de l’hémostase concernent surtout les facteurs de coagulation et la présence
d’AL.
Anticoagulant lupique ou LA :
46
- Péritonite aseptique
- Ascite
7- Pancréatite :
- Lupique
- Médicamenteuse (corticoïdes, azathioprine……..)
8- Cholécystite alithiasique (vascularite lupique)
9- Vascularite lupique digestive (perforation+++++)
10- Atteinte hépatique :
- Hépatomégalie généralement indolore sauf pendant les poussées, modéré dépassant
rarement le rebord costal.
- Syndrome de Budd-Chiari (vascularite lupique ou SAPL)
- Hépatite lupique avec cytolyse ou cholestase parfois sévère (hépatite sévère ou
fulminante)
- Les autres causes des hépatites aigues sont :
Hépatites auto-immunes associes
Cholangite sclérosante associe
Cirrhose biliaire primitive associe
Hépatites médicamenteuses (AINS, Azathioprine…..)
Hépatites virales B et C
SAM (rare)
- Hépatite granulomateuse (cholestase anictérique, rare)
- Une hépatite chronique active peut simulée le tableau clinique et biologique d’un
lupus sans avoir assis de critères pour parler de LES et on parle dans ce cas d’hépatite
lupoïde ++++++
11- Douleurs abdominales :
- Causes chirurgicales :
Angor splénique ou infarctus (vascularite lupique ou SAPL)
Perforation d’ulcère gastroduodénale
Perforation colique ou intestinale par un vascularite
Invagination intestinale chez le jeune.
Pneumatose kystique intestinale (présence de kyste gazeux au niveau de
la paroi intestinale cause rare d’occlusion).
Hémobilie
Rupture spontanée du foie ou de la rate
Rupture d’anévrismes
Pseudo-anévrismes pancréatiques
Pancréatite :
Vascularite lupique
Thrombose artérielle
Corticoïdes
Azathioprine
- Causes médicales :
Ascite (en formation)
Péritonite aseptique
Hémopéritoine
Entérite régionale
Entéropathies exsudatives
Hématome péri-rénale
Thrombose de la veine rénale
Pseudo-obstructions intestinales chroniques
Infection urinaire et intestinale
Vascularite ovarienne
48
Fibrose rétro-péritonéal
Douleurs projetées
Pleurésie
Péricardite
Angor
12- Manifestation digestif exceptionnelles :
- Paniculite mésentérique lupique (un seul cas publié)
- Hyperplasie nodulaire du foie (qlq cas)
- Un cas familial d’association lupus et maladie céliaque
- Un cas de lupus associe au Crohn
- Un cas de lupus associe au Whipple
- Une entéropathie exsudative lupique (LUPLE : lupus protein loosing enteropathy)
- Un cas d’estomac en melon d’eau (estomac pastèque)
J- Complications infectieuses :
Fréquentes et méritent d’être étudier.
Favorisés par l’immunodépression due à la maladie elle-même et au TRT.
1ière cause de décès des malades lupiques 60% des décès.
2ième cause d’hospitalisation des malades lupiques.
Les infections simples par ordre de fréquence :
- Infections urinaires++++++
- Infection respiratoires (pneumocystis) +++
- Zona++
- Papillomavirus
- La gale
- Staphylocoque, TBC, Candida, CMV, toxoplasmose leishmaniose
Les infections graves sont :
- Les septicémies à staphylocoque
- Les septicémies à BGN
- Les endocardites infectieuses sur endocardite de Libman-Sacks
- Formes graves de TBC (milliaire méningite)
- Les arthrites et les Spondylodiscite.
- Méningites et encéphalites infectieuses
- Pneumonies graves : pneumocoque, TBC, pneumocystis, CMV
- L’infection par le VIH améliore l’évolution du LES.
Les facteurs de risque sont :
- L’activité de la maladie.
- La dose de la corticothérapie > 60 mg
- L’endoxan
- L’atteinte rénale grave
- Association à un déficit congénitale du complément.
Les infections peuvent déclencher une poussée de la maladie
Les lésions favorisantes sont : les lésions cardiaque, et articulaire (ostéonécrose, prothèse….)
Le TRT par hydrochloroquine constitue un facteur protecteur contre les infections graves.
La physiopathologie de cette susuptibilété accrue aux infections est :
- Basse de l’immunité à médiation cellulaire (anticorps anti lymphocytes)
- Lymphopénie au cours des poussées
- Altération du pouvoir phagocytaire des PNN (blocages du rôle chimiokine du C5a)
- Défaut de l’opsonisation.
La recherche d’un foyer infectieux est systématique dans le suivi d’un lupique
La CRP est le moyen de surveillance le plus fidèle, la Procalcitonine aussi.
3- Biologie :
49
A- Biologie usuelle :
Vitesse de sédimentation :
En dehors d’une IRC terminale la VS est constamment élevée au cours des poussées.
Sa diminution est un élément de bonne réponse au TRT
La persistance d’une VS> 30 est habituelle malgré une rémission clinique.
La dissociation VS – CRP est un bon élément d’orientation vers un LES.
Anémie inflammatoire :
Anémie microcytaire hypochrome
Fer sérique bas
Férritinémie élevée
CST normale
TIBC normale
Mais généralement l’anémie au cours du LES est multifactorielle.
Protéines sérique :
Hypoalbuminémie
Hyper a1 globuline
Hypergammaglobulinémie polyclonale (hyperviscosité)
Une hypogammablobulinémie peut être retrouvée (infection à répétition).
La protéine C réactive CRP :
Le LES est caractérisé par une production fable des protéines de la phase aigu de l’inflammation
(CRP, SAA…)
Alors que si ces patient font une infection il augment leur CRP de façon importante
Les poussées polyarticulaires (synovites) et les sérites font exception
Le mécanisme de cette non élévation de la CRP est inconnu certains auteures rattache ça aux
taux élevés de l’interféron alpha qui ploque la production de la CRP.
Pas de corrélation entre la CRP est l’activité de la maladie, par contre il existe une bonne
corrélation entre la CRP ultrasensible est l’activité de la maladie lupique
Les autres affections qui ne s’accompagnent pas d’élévation de CRP sont : MICI, Sjogren, PM.
Aucun lien entre les taux bas de la CRP et la présence d’anticorps anti CRP.
C’est une production fable malgré des taux très élevé de son inducteur de production qui est l’IL6
B2 microglobuline :
Elevé au cours du LES
Plus élevé que le LES est actif et qu’une atteinte rénale existe.
Fibronectine
Augmenter au cours du LES.
B- Bilan immunologique :
Cellule LE :
Cellule immunitaire macrophage ou PNN qui a phagocytée un gros matériel nucléaire (noyau)
Peut être retrouvée dans la moelle, le liquide synovial, pleurésie biopsie musculaire, PBR……
Très spécifique du LES.
Les anticorps antinucléaires :
1- L’immunofluorescence indirecte :
C’est la méthode de référence dans le dépistage des FAN.
C’est l’examen le plus sensible.
On utilise des frottis de cellules homologues (cellules tumorales humaines = HEp-2)
Dépistent les FAN avec qlq exceptions comme l’Anti SS-A (IF sur gélose ou ELISA, et teste
dot/Lia) et qlq anticorps anti DNA natif mises en évidence que par méthodes Farr.
Donne une notion semi quantitatif grâce à la titration
50
Selon la répartition de la fluorescence sur le noyau on distingue 4 aspects, mais vue que
un lupique présent plusieurs anticorps au même temps un aspect peut masquer l’autre
Une fluorescence homogène :
- Anticorps contre des antigènes insolubles
- Qui sont des nucléoprotéines insolubles
- Antihistone et antinucléosome
Une fluorescence périphérique ou membranaire (shaggy pattern) :
- Retrouve chez les lupiques en poussé
- Anti DNA
Une fluorescence mouchetée (speckled) :
- Contre des nucléoprotéines solubles
- Les AC sont :
o Grossiers : RNP, Sm
o Moyen : SS-A, SS-B
o Fin : Scli-70
o Discret : anti centromère
Une fluorescence nucléolaire:
- Anticorps anti ARN polymérase.
Pour dépister les antis SS-A coupler l’IFI à un test ELISA.
2- Les antis DNA :
La signature la plus spécifique du LES
C’est un anticorps dirigé contre l’acide désoxyribonucléique (ADN)
Dont ont à trois types d’anti DNA
- Anti DNA natif bicaténaire (double brin) le plus rare le seul spécifique
au LES, marqueur d’évolutivité de la maladie.
- Anti DNA dénaturé monocaténaire (simple brin)
- Anti DAN natif et dénaturé (reconnaissant les deux types d’ADN
simple et double brin) le plus fréquent.
Mise en évidence par trois méthodes : Farr, IFI et ELISA. Les trois tests les plus sensibles.
- Farr : c’est le teste de référence en cas de résultat discordant entre
les deux techniques IFI et ELISA. (Précipitation différentielle par le
sulfate d’ammoniaque des AC)
- IFI : la méthode la plus sensible
- ELISA : spécifique surtout pour des taux élevé, permet de déterminer
la classe.
Les antis DNA dénaturés : intérêt nulle en pratique de les dosés car non spécifiques du
LES.
3- Anticorps antinucléosomes/chromatine :
C’est l’unité structurale de la chromatine
Constitue de deux tours d’ADN double brin entourant les histones : H2A, H2B, H3 et H4.
Reconnues par des AC propre ou peut-être reconnues par les antis histones et les antis
DNA natif.
Fortement sensibles au cours du LES.
Persiste même si le LES est en rémission.
Ils ont une valeur pronostique et bonne indice d’évolutivité de la maladie (taux des antis
nucléosomes type IgG et l’activité de la maladie lupique) SLEDAI.
Les situations au cours du quelle les FAN sont positives :
51
Leur intensité est corrélée à la baisse du complément et donc à l’activité de la maladie lupique.
L’intensité des complexes immuns est directement corrélée à l’activité lupique. mais non utilisé
dans la pratique courante.
Cryoglobulinémie :
Cryoglobulinémie mixte type III 20-60% des cas.
C- Bilan initial à demander en cas de suspicion de LES et de surveillance :
Bilan initiale et de surveillance :
o Hémogramme : hebdomadaire si poussée et mensuelle pour surveillance du
TRT
- Hématies
- Leucocytes : polynucléaires et lymphocytes.
- Plaquettes
o Vitesse de sédimentation mensuelle si poussé
o CRP si infection hebdomadaire si poussé mensuelle
o Electrophorèse des protéines : mensuelle si poussée trimestrielle si rémission
- Albumine
- Gammaglobulines
o Fonction rénale : Urée/créat
o Sédiment urinaire
o Protéinurie des 24h et rapport protéinurie/créatininurie en mg/mml de créat
o Uricémie durant la grossesse mensuelle
o Glycémie biannuelle
o FAN par IFI titre et aspect++++
o COOMBS.
o Anti DNA natif (chaque mois si poussé et chaque ans si rémission)
- Initialement
- Jusqu’à disparition
- Puis en cas de réascension des FAN
o Anti SS-A, SS-B et. (M1 et M3 en cas de grossesse)
o Anti Sm et U1-RNP (initiale)
o C3, C4, CH50, C1q et FB. (chaque mois si poussé et chaque année si rémission)
o Facteur rhumatoïde (initialement)
o Cryoglobulinémie (initiale et devant chaque poussée)
o Bilan du SAPL (initialement ou thrombose ou accident obstétricale)
o VDRL initialement. (n’appartint pas au critère EULAR/ACR)
o Bilan lipidique annuelle
o Transaminase grossesse et toxicité du TRT mensuelle
Paramètres Valeur
o Anti DNA natif o Atteinte rénale et extrarénale
o Sa disparition est un bon facteur
pronostique
o Sa persistance est un mauvais facteur
de pronostique.
o Cette corrélation n’est pas parfaite.
54
Diagnostic différentiel :
Devant l’atteinte multisystémique et la positivité des FAN :
A- Les autres connectivites :
PR
Gougerot Sjogren.
Sclérodermie systémique.
Dermatopolymyosite
Connectivite mixte.
B- Syndromes pseudo-lupiques ou syndrome lupoïdes :
a. La leucémie à tricholeucocytes
b. SIDA
c. Infection à parvovirus B19.
d. Myxome de l’oriette gauche
e. Angéo-endothéliomatose maline
f. Drépanocytose
g. Hépatite chronique active ou hépatite lupoïde :
Fréquence des manifestations articulaires au cours des différentes hépatites
actives chroniques (virales, CBP….)
Autre manifestations : rash cutané, thrombopénie et/ou anémie et parfois
atteint rénale
Il faut bien faire la différence entre l’atteinte hépatique auto-immune au cours
du LES (10-15%) et une hépatite chronique active à sérologie lupique.
En utilisant les critères diagnostic on peut facilement séparer les deux
affections (LES et hépatite lupoïde)
h. Syndromes pseudo-lupique avec hypocomplémentémie génétique ou acquise :
Une authentique maladie lupique peut s’observé au cours de certains déficit
héréditaires en complément avec :
o Début juvénile
o ATC familiaux
o Fréquence des manifestations dermatologiques sévères et des infections
55
A- Clinique et biologique :
Mensuelle jusqu’à la 20ème SA;
Puis bimensuelle jusqu’à 32ème SA;
Puis hebdomadaire afin d’estimer la date de déclenchement de l’accouchement.
B- Echographique :
- Préeclampsie
63
- HELLP syndrome
- Stéatose aigu gravidique
- PTI
- MAT : SHU ou PTT
- Les infections : virales (EBV, CMV, HIV, HCV) et bactériennes.
- CIVD
- Médicaments
- Carence vitaminique
- Thrombopénie gestationnelle
Hydralazine
Procainamide
Practolol
D-pénicillamine
Isoniazide
Acébutolol
Diphénylhydantoine
Sulfasalazine
Minocycline
Thiouracile
Chlorpromazine
Carbamazépine
Quinidine
Les antis TNFa
Physiopathologie :
Sur un terrain génétiquement prédisposé le contacte avec un médicament ou plus
rarement un produit (hydrazine), ou l’alimentation (colorants), déclenche ou réactive
une maladie lupique
Deux grands mécanismes sont possibles :
o Périphérique : modification d’un antigène par le médicament est le rendre
antigénique. Ex : chlorpromazine, isoniazide
o Centrale : par action sur les cellules lymphoïdes régulatrices ou effectrices. Ex :
interféron alpha et anti TNFa.
Cliniquement :
Les manifestations articulaires sont les plus fréquentes, surtout sous Hydralazine. (rares
sous anticonvulsivants)
Fièvre très fréquente au cours du LES induit. (anticonvulsivants)
Eruptions cutanée surtout les lésions de lupus subaigu++++++ (devant chaque lupus
subaigu chercher systématiquement un lupus induit)
66
Les adénopathies sont rares sauf sous anticonvulsivants (attention au lymphome en cas
de prise de Diphénylhydantoine)
Les sérites (anticonvulsivants)
Atteinte pulmonaire (anticonvulsivants)
L’atteinte rénale est rare et souvent bénigne, (GEM au D-pénicillamine, ou GN à dépôts
minimes), souvent HTA et protéinurie minime.
L’atteinte du SNC est rare, surtout anticonvulsivants prescrit souvent pour des
convulsions dont on doit éliminer un LED idiopathique révélé par ces convulsions.
L’atteinte hématologique est exceptionnelle (sauf la thrombopénie).
Biologiquement :
Les cellules LE souvent présent
Les FAN souvent présent :
Antihistone : les plus spécifique (à condition que les antis DNA natif seront
négatifs)
Anti-RNP (les premiers à apparaitre)
Anti-DNA dénaturé
Les antis DNA natif et les antis Sm sont exceptionnels.
Les autres auto-anticorps sont présent comme dans le LES idiopathique+++++
La présence de FAN sans signe clinique fréquente au cours de l’utilisation
prolongé de ces médicaments ne signifie pas un lupus induit++++++
L’anémie et la leucopénie sont exceptionnelles.
L’hypocomplémentémie est rare++++
La fausse sérologie VDRL est positive comme le lupus idiopathique
APL possibles au cours du LES induit (procainamide)
Diagnostic positif :
Le diagnostic du LES induit repose sur la présence de FAN associe aux manifestations
clinique du LES après prise d’un inducteur soit médicament, produit de l’environnement
(hydrazine), ou alimentation (alfalfa, colorant), avec disparition des signes cliniques après
arrêt de prise de ce inducteur.
Prise en charge :
La prise en charge repose sur l’arrêt de l’inducteur qui suffit à la guérison dans la plupart
des cas.
Une corticothérapie est prescrite si atteinte sévère d’emblée ou persistance des signes
cliniques malgré l’arrêt de l’inducteur.
Evolution :
Les signes cliniques disparaissent souvent après l’arrêt de l’inducteur dans une période
de quelques jours à plusieurs mois.
Les signes biologique disparaissent plus lentement et peuvent persister malgré l’arrêt du
Trt inducteur et la guérison clinique donc il n’y’a pas de corrélation clinico-biologique.
Les rechutes surviennent après la réintroduction de l’inducteur.
D- Comparaison BILAG/SLEDAI :
71
A long termes les deux principales causes de décès sont les complications vasculaires
dues aux traitements et à la maladie elle-même et les infections.
Les objectifs de la prise en charge de la maladie lupique :
1. A court terme :
Sauvé le patient en cas d’atteinte grave d’un organe vitale
Obtenir une rémission
Améliorer la qualité de vie.
2. A moyen terme :
Contrôler les atteintes graves en particulier rénales.
Maintenir la rémission
Prévenir les nouvelles poussées.
Permettre à la patiente d’être mère
Réinsertion socioprofessionnelle
3. A long terme :
Limité les complications et les séquelles de la maladie
Minimiser les effets secondaires du traitement.
Minimiser le risque cardiovasculaire et d’athérosclérose précoce et les complications
cardiovasculaires++++++.
Les moyens de prise en charge de la maladie lupique :
1- Les mesures générales :
Education-Adhésion au traitement :
Informer le patient sur la maladie son évolution, sur les objectifs du traitement et le
risque d’arrêt du traitement sans l’avis du médecin.
Insister et surveiller l’adhérence du patient au traitement
Expliquer les effets secondaires du traitement.
Informer le patient sur les signes cliniques d’une poussée pour consulter
Expliqué à la patiente que la grossesse est possible mais doit être programmée en cas de
désir.
Protection solaire :
Interdire toute exposition solaire
Port d’un chapeau à large bords, de longs vêtements, et de lunettes teintées
L’application de crèmes écran solaire maximale avec indice de protection élevé sans
oublier la nécessité de renouveler les applications chaque 2 ou 3 heures
Lors des poussées ou si une photosensibilité est connue l’exposition est strictement
interdite.
Contraception :
La contraception au cours du LES doit être prescrite systématiquement car la grossesse
doit être programmée et préparer d’une part et d’autre part certain traitement sont
tératogène
En théorie la contraception ostéogénique n’est pas contre indiqué mais la pluparts des
médecins et des auteurs n’utilise pas les ostéogène du fait du risque de poussée
évolutives
77
La contraception mécanique peut être aussi utilisé théoriquement mais la plupart des
auteurs évitent cette méthode car risque d’infection mais en cas de contre-indication
formelle elle peut être utilisée
La contraception de choix est :
o Les microprogestatifs : (Microvale) mais non efficace à 100%
o L’acétate de chlormadinone : (Lutéran 5 mg deux fois par jour du 8 au 26ième jour
du cycle) plus sur
o L’acétate de cyprotérone (Androcur) dérivé de la 17 hydroxyprogestérone : anti
estrogène 50 mg/jour, les effets indésirables sont : sècheresse vaginale, perte de
la libido et perte osseuse.
Les règles hygiéno-diététiques :
- Infections locaux
- Passage systémique possible
Contre-indications :
- Allergie
- Grossesse
Salbutamol :
- Agoniste des récepteurs B2
- La liaison salbutamol au récepteur B2 des lymphocytes et macrophages
inhibe l’expression de gènes pro-inflammatoires
- La Salbutamol crème a donnée des résultats encourageants dans le
traitement de lupus discoïde
Corticothérapie intra-lésionnelle :
- Lésions palmo-plantaires rebelles
- Lésions hypertrophiques
- Formellement contre-indiqué en cas de lupus profondus cas risque
d’ulcération cutanées
b- Articulaire
Les infiltrations intra-articulaires de corticoïdes :
Présentation :
- Préparation injectable
- Acétonide de triamcinolone = kenacort : long durée d’action et
puissance 5
Mécanisme d’action :
- Antiinflammatoires
- Immunosuppresseurs
Indication :
- Mono ou oligoarthrites chroniques (éliminer une arthrite infectieuse)
- Après échec des AINS et corticoïdes par vois générale.
Posologie :
- Kenacort 20-40 mg
- 1 injection toute les trois semaines
Effet secondaires
- Risque d’infections
- Atrophie cutané
- Destruction du cartilage
- Passage systémique.
Contre-indications :
- Hypersensibilité
- Arthrite infectieuse
- Troubles de l’hémostase.
Synoviorthèses à l’hexacétonide de triamcinolone :
- Destruction de la membrane synoviale par injection intra-articulaire
- Traitement de 2ième intention
B- Traitement systémiques :
L’acide salicylique :
81
Présentation :
- Aspirine comprimés 500 mg
Mécanisme d’action :
- Anti-inflammatoire par inhibition des prostaglandines à forte dose.
Indication :
- Formes cutanéo-articulaires.
Posologie :
- 3-4 g/j
Effet secondaires :
- Douleurs abdominale et hémorragie digestive
- Ulcère gastrique et perforation digestive
- Céphalées
- Toxicité rénale
- Bourdonnement d’oreille
Contre-indications :
- Hypersensibilité
- Asthme à l’aspirine
- Ulcère gastroduodénale évolutif
- Méthotrexate > 20 mg/semaine
- Insuffisance rénale et hépatique sévère.
- Hémorragie en cours ou récente (< 10 jours)
Les AINS :
Présentation :
- Exemples :
Ibuprofène Cp 200 et 400 mg
Célécoxib (celebrex) 100 et 200 mg
Mécanisme d’action :
- Inhibition des COX et donc inhibition de synthèse des prostaglandines
- Effet anti-inflammatoire et antalgique-antipyrétique
Indications
- Arthralgies et arthrites en association avec l’HCQ
Posologie :
- Exemple :
Ibuprofène 800-1200 mg/j en 4 prise
Celebrex 200-400 mg/j en 2 prises.
Effets secondaires :
- Troubles digestifs
- Ulcère gastroduodénale
- Méningite aseptique
- Céphalées
- Toxicité cardiaque
- Toxicité rénale : IR aigue et nécrose papillaire
Contre-indications :
- Hypersensibilité
- 3ième trimestre de la grossesse
- Ulcère gastroduodénale évolutif
- Hémorragie digestive en cours ou récente (moins de 10j)
- L’ibuprofène est contre indiqué car risque de méningite aseptique
82
Action immunologique
Accumulation dans les vésicules lysosomiales et phagosomiales induisant une
augmentation du PH et altération de leur fonctionnement.
Inhibition des récepteurs TLR (Toll-like)
Conséquences :
- Inhibition des fonctions lymphocytaires
Sécrétion des cytokines
Sécrétion d’anticorps
Cytotoxicité des cellules NK
- Inhibition des fonctions des cellules présentatrices d’antigène (macrophage,
cellules dendritique et lymphocyte B) :
Phagocytose
Présentation d’antigène
Sécrétion de cytokines.
- Altération des fonctions des PNN.
Liaison à l’Annexine 5
Restauration de la liaison de l’Annexine 5 à la bicouche lipidique (inhibé par les APL) et
donc correction de son effet inhibitrice de la coagulation.
Diminution de l’agrégation plaquettaire
Effet bénéfice sur les cellules trophoblastiques.
Autre effets
Effet antiinflammatoire par :
- Inhibition de la phospholipase A2 et C et donc diminution de production de
prostaglandines.
Photoprotection par :
- Absorption des UV
- Effet antiinflammatoire
Diminution des complexes immuns circulants
Effet antioxydant
Inhibition de la peroxydation des lipides
Effet bénéfique sur le métabolisme lipidique
Effet bénéfique sur le métabolisme glucidique
Effet antivirale
83
Indications :
- L’HCQ est indiqué dans toutes les atteintes de la maladie lupique
- Le lupus cutanéo-articulaire
- LES avec atteinte viscérale grave comme traitement de fond
- Augmente l’espérance de vie et réduit les séquelles de la maladie
lupique.
Posologie :
- Traitement d’attaque 2-3 Cp/j en 2 ou 3 prises.
- Traitement d’entretien 1-2 Cp/j en 1 ou 2 prises.
Effets secondaires :
- Effets secondaires bénins :
Coloration ardoisée de la peau
- Effets secondaires réversibles :
Troubles gastro-intestinaux
Dépôts cornéens
Une toxicité neuromusculaire,
Toxicité cardiaque (cardiomyopathie);
Toxicité hématologique (agranulocytose) exceptionnelles
- Effet secondaire grave :
La rétinopathie :
o Le mécanisme exact est inconnu
o Trouble de la pigmentation et imputation du champ visuel
84
o Rare avant 5 ans d’utilisation et elle dépend de la dose cumulée (dose cumulée de 1000 g
après 5 ans)
o Elle ne dépend pas de la dose journalière
o Plus faible pour HCQ que la CQ.
o Au début réversible puis devient irréversible même à l’arrêt du TRT.
o 3 stades de maculopathies :
1- Maculopathie préclinique (phase d’imprégnation) :
patient asymptomatique,
fond d’œil normal.
Seuls les examens complémentaires sont discrètement
perturbes
Ces lésions sont réversibles à l’arrêt des APS ou la simple
diminution de la posologie.
2- Maculopathie confirmée (phase d’intoxication) :
symptômes : gène a la lecture, hallucinations visuelles,
photopsies.
Anomalies irréversibles et pouvant s’aggraver malgré
l’arrêt des APS.
3- Maculopathie avérée et dépassée (en ≪ œil- de- bœuf ≫):
BAV non améliorable,
dyschromatopsie anarchique sans axe
o les facteurs augmentant le risque de rétinopathie à l’HCQ sont :
durée plus de 5 ans
dose cumulé plus de 1000 g pour l’HCQ et plus de 460 g
pour la CQ
l’age élevé
insuffisance hépatique et rénale
maladie maculaire et rétinienne préexistante
o la surveillance de la toxicité rétinienne de l’HCQ :
85
les glucocorticoïdes :
présentation :
- cortisol (hydrocortisone Cp 10 mg) activité antiinflammatoire = 1
- déxaméthasone (Dectancyl CP 0,5 mg) activité antiinflammatoire =
25-30
- Bétaméthasone (céléstène Cp 0,5 et 2 mg) activité antiinflammatoire
= 25-30
- Méthylprédnisone (médrol CP 4 16 32 et 100 mg) activité
antiinflammatoire = 5
86
Mécanisme d’action :
- Antiinflammatoire par inhibition de la phospholipase A2
- Immunosuppressive par inhibition de la reconnaissance antigénique
et la repense lymphocytaire. Inhibition de la phagocytose et le
chimiotactisme.
- Antiallergique.
Indications :
- Poussés modérées du LES.
- Formes sévère du LES.
- Glomérulonéphrite lupique classe III et IV
Posologie et mode de prescription :
- Bolus de CYC dans les formes graves : 10-15 mg/Kg d’équivalent
prednisone pendant 3 jours.
- Voie orale : 0’7-2 mg/Kg/j d’équivalent prednisone, comme dose
d’attaque puis dégression :
Plain dose 4 à 6 semaines
Puis diminution de 5mg chaque semaine puis jusqu’à 25mg/j
87
Atteintes neurologiques :
Signes déficitaires
Convulsion
Manifestations psychiatrique imputable au LES
Myélite transverses
Névrite optique.
Pneumopathie lupique
Myosite.
Posologie et mode de prescription :
- Il existe 3 schémas selon les auteurs :
Per os 2-3 mg/kg/j pendant 6 mois, de moins en moins utilisé
car risque important d’effets secondaires (dose cumule élevé)
Le schéma NIH : bolus intraveineuses 500-800 g/m2 (15
mg/kg) chaque 4 semaines avec un totale de 6 bolus dont la
dose est à adapter selon le taux de leucocytes demander 10 à
15 jours après la perfusion, la fonction rénale et l’age
Le schéma EURO-LUPUS : bolus de 500 mg chaque 15 jours
avec un totale de 6 bolus
- Des études récentes (NIH) et EURO-LUPUS : ont montrée l’efficacité
des bolus mensuels durant 6 mois suivis de bolus trimestriel durant
24 mois (2 ans) +++++++
- Le relais se fait par l’azathioprine en l’absence de contre-indication.
- Pour les sujet âgé et les insuffisant rénaux utilisé les dose les plus
fable (5OO mg/m2)
Effet secondaires
- Alopécie
- Troubles digestifs : nausées et vomissements.
- Cystite hémorragique
- Toxicité hématologique : aplasie médullaire, leucopénie et
thrombopénie.
- Toxicité gonadique : chez l’homme et chez la femme, cette
hypofertilité dépend chez la femme de l’age > 30 et la dose cumulé >
10g, on peut la prévenir en utilisant les analogue de la LH-RH
(leuproréline, goséréline) ou les progestatifs en continu, chez
l’homme en utilise la congélation de sperme et l’utilisation de
testostérone 100 mg/15j
- Myocardite aigue
- Fibrose pulmonaire.
- Cancer (lymphome+++, néo des voies urinaires)
Contre-indications :
- Allergie au médicament.
- Grossesse et allaitement
- Insuffisance rénale aigue.
- Obstruction des voies urinaires
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- Comprimés à 50 mg.
- Flacon à 50 mg.
Mécanisme d’action :
- Anti-métabolique inhibe la synthèse des base purique et donc des
nucléotides
- Donc inhibition de la prolifération des cellules immunitaires.
- L’effet de l’azathioprine est retardé de plusieurs mois.
Indications :
- Toutes les atteinte extrarénale corticodépendantes et
corticorésistantes ou en cas d’intolérance aux corticoïdes.
- Le traitement d’entretien des GNP duré de TRT 2-4 ans (même
efficacité que le MMF)
- Traitement d’attaque des GNP en cas de contre-indication à l’MMF
ou au Cyclophosphamide (grossesse). Mais dans cette indication son
efficacité est inférieure à celle de l’MMF ou le cyclophosphamide.
Posologie et mode de prescription :
- 2-3 mg/kg/j pendant dons la durée du TRT dépond du type d’atteinte.
Effet secondaires :
- Troubles digestifs
- Toxicité hématologique
- Alopécie
- Infections et infestations
- Pancréatite
- Lymphome et carcinome
- Hépatite
- Eruption cutanée et fièvre.
Contre-indication :
- Hypersensibilité
- En association avec l’Allopurinol
4- Le méthotrexate :
- N’a pas l’AMM dans le TRT du LES.
- Peut être efficace sur les atteintes articulaires et les myosites
- Posologie : 15-20 mg/semaine (0,3 mg/semaine).
5- Chlorambucil :
- Agent Alkylant qui inhibe la réplication de l’ADN immunosuppresseur
anticancéreux (leucémie chronique).
- Peu de publications.
- Efficacité non prouvée.
6- Léflunomide (Arava) :
- Antimitotique par inhibition de l’enzyme DHODH (inhibe la
prolifération cellulaire).
- Utilisé dans le Trt de la PR.
- Des études ont montrées une baisse importante du score SLEDAI.
- Atteintes articulaires ?
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- Les inhibiteurs de B lymphocyte stimulator : (BLyS) (appelé aussi BAFF) est une
cytokine, membre de la superfamille du TNF
- L’etacicept : est une protéine de fusion recombinante qui contient le récepteur
soluble TACI associé au fragment Fc d’une IgG1 humaine
- Les inhibiteurs de la costimulation
- L’abatacept (Orencia®) est une protéine de fusion formée du CTLA-4 et du fragment
Fc d’une IgG1. Elle se fixe sur B7 avec une affinité supérieure à CD28 et permet
d’inhiber son interaction activatrice pour le lymphocyte T
- Les anti-interférons : Plusieurs anticorps monoclonaux anti-IFNα (rontalizumab,
sifalimumab et un anticorps anti-IFN γ sont en cours de développement dans le LES.
Autres traitement :
- Allogreffe de cellules souches hématopoïétiques :
o proposée dans les formes réfractaires aux immunosuppresseurs.
- Echanges plasmatiques :
o Atteintes neuropsychiatrique réfractaire aux IS
o Hémorragie alvéolaire avec SDRA
o SAPL catastrophique.
o MAT.
- Immunoglobulines intraveineuse :
o Soit 1g/kg en une seule prise ou 0,4 g/kg/j pendant 3 jours de suites.
o Indiqué dans les thrombopénies sévères, résistant aux CTC.
- Thalidomide:
o Gélules de 50 mg
o 100 à 200 mg/j 1 mois puis 25 à 100 mg/j jusqu’à guérison
o Indiqué seulement dans les atteinte cutané actives où il est très efficace
mais vue ces effets secondaires il est utilisé en 2ième intention après échec
du CTC, HCQ et Tacrolimus en topique.
o Contres Indications : grossesse, intolérance au produit, neuropathie
périphérique.
o Effets Secondaires : tératogène, neuropathies périphériques, somnolence,
toxicité hématologique, troubles digestifs.
- Le Dapsone (Disulone) :
o Comprimé 100 mg
o Dose : 25 à 100 mg/j
o C’est un anti lépreux, antiinflammatoire
o Efficace sur les atteintes cutanées : surtout lésions urticariennes, bulleuse
et les ulcérations buccales
o Efficace lors qu’il existe une vascularite urticarienne associe
Il reste un traitement de 3ième intention des atteintes cutanées après échec
des CTC, HCQ, Tacrolimus et le Thalidomide.
- Rétinoïdes (dérivé du vit A):
o Isotrétinoine, Alitrétinoine
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Les formes cliniquement asymptomatiques ne relèvent que d’un TRT par HCQ, même s’il
y a des signes d’activité immunologique
2- FORMES BÉNIGNES :
Formes cutanées :
o Photoprotection, les APS et un arrêt du tabagisme actif.
o En cas de résistance: Tacrolimus en pommade et thalidomide.
o La corticothérapie locale est à limiter fortement : constitue une solution d’attente
de l’efficacité des TRT de fond.
Formes articulaires :
o APS associés aux AINS et antalgiques.
o En cas de résistance: corticothérapie orale 0,3 mg/kg/j de prednisone avec un
sevrage rapide.
o En cas de corticodépendance, corticorésistance ou effets secondaires non
tolérés : MTX
Signes généraux : corticothérapie brève 0,5 mg/Kg/j
Pleurésies et péricardites: 0,5 mg/Kg/j de CTC.
3- Formes sévères :
Atteintes rénale proliférative active:
o Immunosuppresseurs; soit MMF+ CTC à forte dose, soit cyclophosphamide
durant 6 mois.
o Beaucoup d’auteurs appliquent le schéma thérapeutique des glomérulonéphrites
prolifératives aux autres atteintes viscérales sévères : atteintes neurologiques
centrales non ischémiques (par exemple myélite transverse, encéphalite lupique),
atteinte psychiatrique sévère, atteinte myocardique non thrombotique.
Lupus érythémateux induits :
o Lupus induit: éviction du produit inducteurs, et CTC dans les atteintes sévères
Thrombopénies périphériques sévères :
o Corticothérapie à la dose initiale de 1 mg/kg/j, ensuite diminuée progressivement
suivant l’évolution du taux de plaquettes.
o En cas de résistance à la corticothérapie ou en cas de thrombopénie
extrêmement sévère compliquée d’hémorragie viscérale, les immunoglobulines
intraveineuses à fortes doses
o Dans les formes chroniques avec thrombopénie sévère, le rituximab et en cas
d’échec, la splénectomie, en cas d’échec: les agonistes des récepteurs de
thrombopoïétine.
Anémie hémolytique auto-immune:
o CTC à forte dose 1 voire 2 mg/kg/j de prednisone.
o En cas d’efficacité, la décroissance sera lente, progressive et sur plusieurs mois.
o En cas de corticorésistance ou de corticodépendance:
Une splénectomie
Le rituximab
Les immunosuppresseurs (azathioprine)
Manifestations neuropsychiatriques :
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1- Surveillance clinique :
- Evolution des atteintes initiales.
- Recherche systématique de nouvelles atteintes.
- Efficacité et tolérance au traitement.
- Recherche d’une complication infectieuse.
- Contrôle des facteurs déclenchants.
- Elle est quotidienne lors d’une poussée sévère puis mensuelle, bimensuelle
trimestrielle, puis chaque 6 mois lors d’une rémission.
2- Biologique :
- Indiqué dans les tableaux ci de sou
Eléments biologique :
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Eléments immunologiques :
Conclusion :