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La balance des paiements

Les exercices ci-dessous, vont te permettre de mieux comprendre le fonctionnement et le sens de


la balance des paiements.

1) Exportation (+) ou importation (-) ? Entrée (+) ou sortie (-) de capitaux ? (le
pays de référence est la France).
Quand une opération se traduit par une entrée de devises, elle est inscrite avec signe +
dans le compte correspondant, si elle se traduit par une sortie de devises, c'est le signe
-.
Remplissez les tableaux ci-dessous, en cochant la case + ou -

+ -
1. une entreprise française exporte de la maroquinerie haut de gamme

2. un brevet français est acheté par une entreprise coréenne

3. du gaz algérien est transporté vers la France

4. Général Motors aux Etats-Unis, fournit des voitures à des concessionnaires


français

5. une entreprise de chocolat française implantée en Suisse, fournit des clients


français

6. une entreprise nipponne s’installe à Lyon et exporte des pâtes vers l’Italie !!

7. Total implanté en Russie, réalise un prêt dans une banque locale

8. un touriste chinois dépense 2000 € à Paris

9. un Français dépense 1000€ pour un voyage avec Air Singapour

10. un Français expatrié aux Etats-Unis, reçoit sur son compte HSBC, son salaire
de 3000 $ par mois

11. un Portugais expatrié en France, reçoit sur son compte Crédit Mutuel, son
salaire de 2000 € par mois

12. Renault ouvre une usine en Chine


13. des obligations françaises rapportent des intérêts à des propriétaires anglais

14. le gouvernement français fournit une aide financière à l’Angola

15. un travailleur immigré envoie une somme d’argent au pays

16. la France accepte de ne pas recouvrir sa créance envers la Sierra Leone

17. des actions étrangères détenues par des Français rapportent des dividendes

2) La balance des paiements


C'est un document statistique comptable établi par la Banque de France mais aussi par
l'Union européenne, selon les normes internationales. Elle comptabilise 'les paiements
effectués entre les agents économiques résidents et les non-résidents à l'occasion des
opérations qui les relient au cours d'une période donnée' (le trimestre ou l'année). Donc,
la balance des paiements ne retrace pas l'activité d'un pays, la France, l'Allemagne ou
les Etats-Unis, par exemple, mais elle regroupe les opérations d'échange entre de
multiples agents résidents et non-résidents, les ménages, les entreprises et les
administrations.
La balance des paiements regroupe 3 comptes et une ligne 'erreurs et omissions' pour
permettre de corriger les imprécisions.
Remplis la balance des paiements ci-dessous avec les chiffres de l'exercice I.

+ -
1 Compte des 1.1 biens (produits agricoles, de l'industrie extractive et
produits manufacturés)
transactions courantes 1.2 services (assurances, transports, voyages, services
informatique, financier, ...)
1.3 revenus (du travail ou du capital, versé de l'étranger
ou reçu par des non-résidents. Et inversement)
1.4 transferts courants (transfert du public notamment
entre les institutions ou transfert privé)
2. Compte de capital 2.1 transferts en capital (essentiellement des remises de
dettes)
2.2 acquisitions d'actifs non financiers (brevets achetés
ou vendus)
3. Compte financier 3.1 investissements directs (création, achat ou prise de
participation d'entreprises dans un autre pays)
3.2 investissements de portefeuille (placement financier
dans l'achat de titre)
3.3 produits financiers dérivés
3.4 autres investissements (opérations de crédits comme
par exemple un prêt bancaire)
3.5 avoirs de réserve (variation des réserves en devise)
4. Erreurs et omissions

Remarque : par construction, la balance des paiements est toujours équilibrée. Ainsi une
transaction comme par exemple une exportation, se traduira parallèlement par un signe opposé
du même montant lié au règlement, dans 'avoirs de réserve'. Ainsi, par convention, un chiffre
négatif au titre des avoirs de réserve, signifie que les réserves ont augmenté.

Par abus de langage, s’il est question d'excédent ou de déficit de la balance des paiements, il
s'agit en réalité de soldes intermédiaires

3) les principaux soldes à retenir


. Le solde du commerce extérieur. Différence entre les exportations et importations de biens
et services de la France avec l'extérieur. S’il est positif on parlera
d'......................................................et dans le cas contraire de ...............................................
Actuellement le solde est ........................

Le solde des transaction courantes et le solde du compte de capital. Si le solde est positif,
il correspond à la .......................... de financement de la nation. S’il est négatif cela traduit un
.................................. de financement. Actuellement il est ..........................

4) des prudences dans l'interprétation des soldes


Le sens commun, nous conduit à considérer qu'un excédent du solde est un avantage pour le pays
et à contrario un désavantage s’il est déficitaire. Mais il faut analyser plus précisément les flux
qui expliquent le déficit. Par exemple si le pays rentre en récession il est fort probable que les
importations baissent par manque de pouvoir d'achat dans le pays. Cela se traduira par une
augmentation du solde de la balance commerciale.
La balance des transactions courantes est un document statistique qu'il faut savoir relativiser
Ainsi, avec la mondialisation, les échanges n'ont plus le même sens.
Prenons l'exemple d'une entreprise coréenne qui exporte en France. Cela augmente le déficit
commercial français. Par contre, si cette entreprise coréenne délocalise en France, alors cela se
traduit par un augmentation du PIB de la France sans déficit du commerce extérieur.
L'augmentation des flux d'IDE oblige à relativiser les statistiques douanières.
TD : LA BALANCE DES PAIEMENTS
A l’aide des documents proposés, effectuez le travail suivant :

I- Identifier les opérations avec l’étranger (document 1)


Classer les opérations suivantes dans le poste de la balance des paiements française qui leur
correspond :
a-l ’Etat verse une contribution au budget de l’Union Européenne ;
b-une entreprise française souscrit à un contrat d’assurance avec une compagnie étrangère ;
c-Renault importe des pièces détachées en provenance du Japon ;
d-une infirmière frontalière résidant en France et travaillant en Suisse perçoit son salaire ;
e-la firme japonaise Toyota achète 30% du capital social de Citroën ;
f-une banque française achète 2% du capital social de General Motors ;
g-le laboratoire pharmaceutique Sanofi vend son dernier brevet à un laboratoire américain ;
h-un touriste belge effectue des dépenses en France pendant ses vacances ;
i-une entreprise française exporte ses produits en Italie.
II- Retrouver les soldes (document 2)
1-Ordonnez les postes et soldes correspondants selon les trois comptes de la balance des
paiements.
2-Caculez le solde des transactions courantes, celui du compte capital et du compte financier.
3-La France est-elle en capacité ou en besoin de financement en 2005 ?
4-Vérifiez que dans sa présentation comptable, la balance des paiements est équilibrée.
III-L ’interprétation des soldes et de leur évolution (document 3)
1- Rappelez les définitions de compétitivité prix et hors prix.
2- Expliquez la phrase en italique.
3- L’excédent de la balance commerciale est-il interprété ici comme une bonne chose ?
4- En quoi le Franc fort a-t-il accru la pression sur les entreprises ?

Document 1
La balance des paiements est un document statistique élaboré sous forme comptable, élément de
la comptabilité nationale représentant les flux monétaires, de services, de titres et de
marchandises que les résidents d'un pays (particuliers, entreprises ou État) entretiennent avec
ceux du reste du monde.
La balance des paiements est toujours équilibrée, aux erreurs et omissions près, car les opérations
sont enregistrées selon le principe de la comptabilité en partie double. Aucune opération ne peut
avoir lieu sans avoir été financée. Par contre, les soldes intermédiaires (des sous-balances)
peuvent être excédentaires ou déficitaires. Ainsi, on dit couramment, par abus de langage, que la
balance des paiements est en déficit (ou en excédent) lorsqu'on veut dire en réalité que la balance
des opérations courantes (ou parfois la balance commerciale) est déficitaire (importations plus
importantes) ou excédentaire (exportations plus importantes).
La balance des paiements comporte trois comptes, chacun associé à une balance :
Compte de transactions La balance des transactions courantes ou balance
courantes courante recense les échanges internationaux de biens
et services, ainsi que les revenus du travail et du capital
et transferts courants.
Compte de capital Le compte de capital recense les opérations d'achat ou
de vente d'actifs non financiers, comme les brevets, ainsi
que des transferts de capital. Parmi les transferts en
capital figurent, par exemple, les remises de dette et les
aides à l'investissement
Compte financier La balance financière recense les flux financiers entre un
pays et l'étranger, sous forme d'investissement direct à
l'étranger (IDE), investissement de portefeuille, produits
financiers dérivés, autres investissements, réserves de
change et autres.

Document 2 : Les principaux soldes de la balance des paiements


Solde des échanges de biens : excédent commercial ou déficit commercial.

Solde des transactions courantes : solde des échanges de biens+services+revenus+transferts


courants.

Solde des transactions courantes+ solde du compte capital = capacité ou besoin de financement
de la Nation.
Solde du compte financier : il est égal et de signe opposé à la capacité ou au besoin de
financement.

Balance des paiements de la France, 2005

Postes Soldes (en milliards d'euros)


Biens -25,9
Services 8,1
Acquisition de brevets 0,1
Investissements directs -41,9
Revenus 13,1
Autres investissements 20,7
Transferts courants -22,2
Produits financiers 8,1
Transferts en capital 0,4
Investissements de portefeuille -9,2
Avoirs de réserve 7,1
Erreurs et omissions 41,6

Document 3
La France a retrouvé un excédent commercial dès l'année 1993. Un tel excédent signifie qu'à
cette époque, la dépense intérieure française était telle qu'elle permettait d'exporter, une fois
déduites les importations, une quantité positive de biens et services. Mais à quel prix ? Depuis le
début des années 80, la politique économique de désinflation compétitive a précisément visé à
rétablir l'équilibre extérieur en restaurant la compétitivité-prix et hors-prix des entreprises.
Néanmoins, une telle politique a été coûteuse en termes d'emplois. En effet, l’obtention d’un
excédent a été permise par l’augmentation de la compétitivité prix des entreprises françaises ;
cette dernière a impliqué une importante rigueur salariale, qui couplée à la rigueur budgétaire de
l’Etat et la rigueur de la politique monétaire, a entraîné une augmentation significative du taux de
chômage. En outre, la politique du Franc Fort a accru la pression sur les entreprises et les a
encouragées à comprimer les coûts salariaux.

Quelle est la règle à appliquer pour savoir si une monnaie est en


déport ou en report ?
Une monnaie peut être en déport ou en report. Si le cours comptant est supérieur au
cours à terme, la devise est en déport. Si le cours comptant est inférieur au cours à
terme, la devise est en report. Si les cours sont égaux, la devise est à parité.

Comment calculer la cotation à l'incertain ?


un euro = 1,10 dollar est la cotation au certain de l'euro par rapport au dollar. La
cotation de l'euro à l'incertain est 1 dollar = 1 /1,10 = 0,90 euro.

Quels sont les principaux intervenants sur le marché des changes ?


Banques, banques centrales, institutions financières et investisseurs institutionnels sont
les principaux acteurs de ce marché. Ces acteurs peuvent négocier directement entre
eux, ou utiliser les services d'un intermédiaire : le courtier.

Quelles sont les principales caractéristiques du marché des changes ?


De par son caractère planétaire, le marché des changes est donc une organisation
économique sans véritable réglementation ; elle est auto-organisée par les instances
publiques et privées qui y interviennent. Le marché des changes est géographiquement
très concentré sur les places financières de quelques pays.

Comment savoir si une monnaie est plus forte que l'autre ?


Pour déterminer la force d'une devise (et savoir s'agit de la monnaie la plus précieuse
ou la plus chère au monde), il faut prendre en compte l'interaction de différents facteurs
locaux et internationaux, notamment : l'offre et la demande sur les marchés des
changes, l'inflation et la croissance de l'économie nationale ...

Comment calculer le taux de déport ?


Pour déterminer le montant du déport, il suffit de calculer le différentiel négatif qui existe
entre ces deux taux. Le vendeur à terme de la devise, c'est-à-dire celui qui possède la
monnaie à taux d'intérêt inférieur, paye le déport à l'acheteur.

Comment se calcule le taux de change ?


Définition de taux de change

On appelle taux de change la valeur d'une monnaie nationale ou devise par rapport à
celle d'un autre pays. Il représente la quantité d'une devise étrangère que l'on peut
acquérir avec une unité d'une autre monnaie. Synonymes : parité de change ou parité
d'une monnaie, taux de conversion.

Quelle est la différence entre le taux de change nominal et le taux de change réel
?
Le taux de change dit nominal est le taux auquel une monnaie est échangée contre une
autre, sans tenir compte de la variation des prix. Cependant, le taux de change
réel tient compte des variations des prix pour évaluer le pouvoir d'achat moyen des
différentes devises.31 juil. 2023
Comment calculer le taux de change nominal ?
L'équation de base est TCR = tP*/P, où dans notre exemple ci-dessus, t est le taux de
change nominal dollar–euro, P* le prix moyen d'un produit dans la zone euro, et P le
prix moyen du même produit aux États-Unis.

Quel est le rôle des cambistes sur le marché des changes ?


Sur les marchés des changes, les cambistes ont pour clients les entreprises financières
et non financières qui ont besoin de devises pour régler leurs opérations d'import-export
ou qui désirent investir ou emprunter à l'étranger, couvrir des transactions libellées dans
plusieurs monnaies ou encore spéculer.

Comment fonctionne le marché des changes ?


Le marché des changes est le marché sur lequel s'achètent et se vendent des devises.
Une devise est une monnaie nationale dont le cours est exprimé contre une autre
monnaie. Une cotation de l'euro-dollar de 1,10 signifie par exemple qu'il faut 1,10 dollar
pour acheter un euro.

Qu'est-ce qui fait bouger le taux de change ?


Qu'est-ce qui affecte la valeur du dollar américain ? Six facteurs fondamentaux
influencent le taux de change du dollar américain, notamment la performance
économique, l'offre et la demande de devises, l'inflation et les facteurs géopolitiques.

Comment s'appelle le marché des changes ?


Le marché des changes est un marché financier sur lequel s'échangent les différentes
devises. Égale- ment appelé Forex, le marché des changes désigne l'endroit où
différents acteurs peuvent échanger leurs monnaies en respectant un taux de
change déterminé.

Qui sont les acteurs du marché de change ?


3. Qui sont les acteurs du marché des changes ?
● 3.1 Les banques. Ce sont les principaux opérateurs du marché des changes.
...
● 3.2 Les cambistes. On en distingue de deux types. ...
● 3.3 Les banques centrales. ...
● 3.4 Les institutions non bancaires. ...
● 3.5 Les clients du marché des changes. ...
● 3.6 Les courtiers du marché des changes.

Comment savoir si c'est Achat ou vente ?


Il faut savoir que sur les tableaux des cours de change présents dans les bureaux de
change, les termes « achat » et « vente » sont toujours de leur point de vue.
C'est-à-dire que « achat » c'est lorsque le bureau de change achète la devise et « vente
» c'est lorsque le change vend la devise.

C'est quoi le cours spot ?


En finance, le cours comptant ou cours au comptant (également appelé cours spot)
est le cours d'une devise à l'instant présent (par opposition au cours à terme). Il est
calculé par rapport à un taux de change. Le cours au comptant fluctue en temps réel en
fonction de l'offre et de la demande exprimée sur le marché.

Pourquoi le dollar est la monnaie de référence ?


Le dollar est la monnaie la plus utilisée et la plus dominante au monde. Depuis la fin de
la Seconde Guerre mondiale, il a joué un rôle central dans le système
financier international et est devenu la monnaie de réserve la plus utilisée par les
gouvernements, les banques centrales et les entreprises internationales

Quelle est la relation entre le taux d'intérêt et le taux de change ?

Les variations des taux d'intérêt, en faisant varier les flux de capitaux, vont apprécier
déprécier le taux de change. La relation est décroissante : une augmentation des taux
entraîne une appréciation de la monnaie, alors qu'une baisse des taux dévalue la
monnaie.

Quel est le rôle du taux de change ?


Dans ce cadre d'analyse, le taux de change joue en effet un rôle fondamental, aux
côtés des autres instruments de politique économique : une valeur donnée du taux de
change assure, à moyen terme, l'équilibre macroéconomique interne et externe du
pays.

C'est quoi un taux de change fixe ?


Dans un régime de change fixe, la valeur d'une monnaie nationale par rapport aux
autres est déterminée par l'État. La banque centrale fait respecter ce taux.

Quels sont les principaux déterminants du taux de change ?


Dans ces études, les déterminants majeurs de long terme du taux de change réel
sont les termes de l'échange, le degré d'ouverture et les flux de capitaux.

Comment stabiliser le taux de change ?


Les réserves sont donc un moyen d'influencer le taux de change d'une devise et de
prévenir la dé- valuation ou la dépréciation. Cela se fait en achetant et en vendant la
monnaie du pays afin d'affecter l'offre et la demande, ce qui aide à maintenir une valeur
stable sur les marchés internationaux.

Qui contrôle le taux de change ?


L'Office des changes a eu une quadruple compétence sur le contrôle des mouvements
financiers, monétaires et commerciaux : le contrôle des opérations financières avec
l'étranger, les autorisations commerciales pour l'étranger, les autorisations financières et
l'établissement de la balance des paiements, enfin le ...

Quels sont les risques de change ?


Le risque de change, également appelé risque de taux de change ou risque FX, peut
être défini comme le risque que le prix des titres financiers qu'un investisseur détient en
portefeuille soit affecté négativement par la dépréciation d'une (ou plusieurs) devise(s).
Les taux de change fluctuent constamment.

Comment savoir si une monnaie est plus forte que l'autre ?


La force d'une monnaie est déterminée par l'interaction de divers facteurs locaux et
internationaux tels que la demande et l'offre sur les marchés des changes; les taux
d'intérêt de la banque centrale; l'inflation et la croissance de l'économie nationale; et la
balance commerciale du pays.

Taux de change
Le taux de change d'une devise (une monnaie) est le coût (autrement dit
le prix) de cette devise par rapport à une autre. On parle aussi de la
« parité d'une monnaie ». Mais ce dernier mot constitue un faux-ami très
gênant avec l'anglais « parity » qui indique une égalité absolue.
Les taux de change, cotés sur les marchés des changes, varient en
permanence ; ils varient également en fonction de la place de cotation
Exemples
Par exemple, le taux de change de l'euro en dollar américain sera noté :
EUR/USD (ou EURUSD) = 1,3120 (ce qui signifie que 1 euro vaut
1,312 0 dollar américain), alors que le taux de change
du dollar en yen sera noté USD/JPY (ou USDJPY) = 101,2954.
Les notations utilisées (EUR = euro ; USD = dollar des États-Unis ; JPY
= yen ; …) sont régies par la codification monétaire internationale,
norme ISO 4217, qui a pour but de différencier chaque devise par une
abréviation de trois lettres.
Régime de change fixe ou régime de change flottant
Le taux de change d'une monnaie est :

● soit fixe, autrement dit constant par rapport à une monnaie de


référence (en général le dollar US ou l'euro), par décision de
l'État qui émet cette monnaie. Le taux ne peut alors être modifié
que par une décision de dévaluation (ou de réévaluation) de
cet État. Un État ne peut cependant pas décider d'adopter
n'importe quel taux de change de sa monnaie. S'il fixe ce taux de
change à un niveau trop haut ou trop faible, le taux de change
pourra être « attaqué » sur le marché des changes. Si les
autorités monétaires n'arrivent pas à faire face (grâce à
leurs réserves de change), elles devront modifier leur parité ;
● soit flottant et déterminé à chaque transaction par l'équilibre entre
offre et demande sur les marchés des changes. Il s'agit d'un
marché mondial interbancaire des monnaies, de moins en moins
centralisé sur des lieux spécifiques de cotation et d'échanges, car
reposant sur des liaisons informatiques entre banques.
Le taux de change est :

● soit un cours spot, c'est-à-dire « au comptant », pour les achats et


ventes immédiats de devises. En général, le délai de livraison de
devises est de 2 jours ouvrables pendant les jours de travail et il
peut dépasser ce délai si la livraison doit être faite pendant des
jours fériés ;
● soit un cours forward, c'est-à-dire « à terme », pour les opérations
de change à une date d'échéance future (la livraison n'est pas
faite immédiatement). La mission est de gérer le risque. C'est un
accord pour fixer dès aujourd'hui le prix auquel on va
acheter/vendre la devise à terme.
Facteurs influant sur les taux de change flottant
Le taux de change est déterminé par l'offre et la demande de chacune des
deux monnaies : si la demande dépasse l'offre, le cours augmente.
Puisque la devise d'un pays est à la base une créance détenue sur
la banque centrale de ce pays1, la détention d'une devise étrangère peut
être vue comme la détention d'une créance « à vue » sur le pays qui l'a
émise.
Sur le court terme
Les taux de change varient fortement au cours d'une même journée, ces
variations ne peuvent pas être expliquées par la théorie de la parité de
pouvoir d'achat (PPA). Dans ce cadre d'analyse de court terme, il est
nécessaire de se référer à d'autres explications.
Les équilibres, dans la valorisation des devises, se mesurent à partir
des parités de pouvoir d'achat (PPA). Il s'agit d'un exercice statistique
complexe, qui consiste à comparer dans la durée le pouvoir
d'achat d'un consommateur-type dans un pays et une gamme de produits
de consommation donnée avec celui d'un autre consommateur-type dans
un pays différent et pour une gamme de produits de consommation voulue
proche, mais correspondant toutefois à d'autres habitudes locales en
matière de mode de vie et de structure des coûts. En pratique, on utilise
généralement le dollar US comme devise de l'indice commun et on va ainsi
à chaque fois comparer le pouvoir d'achat d'un consommateur-type d'un
pays X et celui d'un consommateur-type américain.
La parité de pouvoir d'achat, si elle est utile pour les comparaisons
internationales de niveau de vie, où des marges d'erreur de quelques
pourcents ne sont pas significatives, doit être utilisée avec la plus grande
prudence pour l'analyse du marché des changes .
Dans le même ordre d'idées que la parité de pouvoir d'achat, le célèbre
magazine The Economist a créé l'Indice Big Mac qui permet de comparer
le prix du fameux sandwich en dollar avec son prix en devise dans 120
pays.
Sur le long terme

Reconstitution du taux de change EUR/USD de janvier 1972 à janvier 1999 à partir des taux de
change du franc français ou du Deutschemark.
À long terme, les monnaies doivent théoriquement se rapprocher des parités d'équilibre
obtenues à partir de paramètres structurels reposant sur la notion de rentabilité
anticipée des dépôts en devises. Les agents économiques détermineront leur demande
des différentes devises en fonction de la rentabilité qu'ils anticipent de dépôts dans ces
devises.
Imaginons un agent vivant dans la zone euro, il se demande s'il est plus rentable de
détenir des dépôts en euros ou des dépôts en dollars.

Ses dépôts en euros lui rapporteront un taux d'intérêt anticipé (taux d'intérêt sur

les dépôts dans la zone euro). Donc la rentabilité anticipée de ces dépôts est en
euros vaut :

D'un autre côté, s'il compte placer ses dépôts en dollars, ils lui rapporteront un taux

d'intérêt anticipé (taux d'intérêt sur les dépôts aux États-Unis), c'est-à-dire
cette fois le taux d'intérêt américain. La différence est que, comme notre agent est
européen, il désirera les retrouver en euros, d'où la nécessité de les reconvertir
dans cette devise. Par conséquent, il doit aussi prendre en compte la variation du
taux de change entre les devises sur la période de son dépôt. Il aura donc cette fois
une rentabilité anticipée :

avec le taux de change actuel (à l'instant ) de l'euro par rapport au

dollars et le taux de change anticipé de l'euro par rapport au dollars

lorsqu'il retira son dépôt (à l'instant ).

Ainsi est la variation anticipée mesurée en euros de la valeur des dépôts


liée à la variation du taux de change EUR/USD sur cette période.
Notre agent va donc arbitrer entre ces deux rendements (c'est-à-dire choisir le
meilleur). Un agent américain ferait la même chose mais à l'inverse.
Cet arbitrage, effectué par l'ensemble des agents et dans le cadre d'une
circulation parfaite et libre des capitaux, nous amène à une égalisation de ces
deux rentabilités (due aux choix de détention des différentes devises). Cette
égalisation implique l'équation suivante, nommée condition de parité des taux
d'intérêt (PTI) :

c'est-à-dire :

Ces rentabilités dépendent, comme nous venons de le voir, en premier


lieu des taux d'intérêt anticipés et de la valeur anticipée du taux de
change. L'évolution des taux d'intérêt (et donc des taux de change)
dépend des données suivantes :

● l'inflation anticipée relative ;


● les variations des barrières commerciales relatives ;
● les variations de demande de biens relatives ;
● de la croissance anticipée relative.
Toutes ces valeurs sont considérées comme relatives car elles sont à
considérer à chaque fois relativement à l'autre économie. Plus
clairement, si l'inflation anticipée est de 2 % aux États-Unis et dans la
zone euro, l'inflation anticipée relative est nulle, donc aucun effet.
Crise monétaire
Un pays souffrira d'une crise monétaire lorsque la capacité de
rembourser la dette extérieure (publique et privée) libellée en
devise étrangère du pays est fortement mise en doute (crise
de confiance). La sortie de capitaux à court terme fait alors
chuter le taux de change de la monnaie, rendant le
remboursement encore plus difficile.
Rôle économique
Les taux de change (et les taux d'intérêt, qui leur sont
étroitement liés) agissent sur les prix à l'importation et à
l'exportation. Ils ont une influence sur le sens des flux
de capitaux entre zones économiques.
De ce fait, les pays et zones économiques peuvent être tentés
d'agir sur les taux de change, sous prétexte souvent d'éviter
la spéculation (en fait ces manipulations ont plutôt tendance à
l'encourager), et dans le but d'améliorer (baisse du taux de
change) :

● la compétitivité-prix de leurs biens et services ;


● leur attractivité en matière de flux d'IDE.
Cette baisse du taux de change aura également des effets
négatifs (renchérissement des importations, etc.).
Le taux de change est aussi l'un des canaux de transmission
de la politique monétaire.
Interventions des banques centrale
Article détaillé : Interventions sur le marché des changes.

Fonctionnement des marchés de change


Cas particulier du taux EUR/USD
Le taux de change EUR/USD est le cours de l'euro chiffré
en dollar US, d'où la barre de fraction (ne pas confondre avec
les eurodollars).
C'est l'instrument financier le plus actif et le plus traité
du monde : 27 % du total des opérations spot. Sa valeur est
donc un indicateur suivi en permanence non seulement par les
milieux économiques et financiers, mais aussi par les médias,
tant spécialisés que généralistes, du monde entier.
Cette définition est en fait, la valeur externe de l'euro par
rapport au dollar américain.
Exemple : Si le taux de change EUR/USD côte 1,4 cela
signifie que 1 € = 1,4 $.
Profession
Ceux qui effectuent des opérations de change à titre
professionnel sont appelés cambistes.
Les banques en particulier ont des équipes de cambistes, tant
pour réaliser les opérations propres de ces institutions sur le
marché que pour satisfaire les besoins de change de leurs
clients, par exemple, concernant les entreprises, pour leurs
opérations de commerce international. Ils agissent
comme market makers, c'est-à-dire qu'ils « font des prix », à
chaque demande de leurs clients pour une quantité soit
standard soit spécifiée. Ils fournissent à la fois le prix auquel ils
achètent (bid, en anglais) à leur client et celui auquel ils
vendent (ask, en anglais), par exemple : 1 € = 1,234 3/1,234 6
$.
Unités de cotation
Les cambistes expriment l'unité de cotation d'un taux de
change portant sur un couple de devises en points
appelés pips. Pip est l'acronyme anglais de « price interest
point », ou « point de swap » en français. À l'origine, comme
son nom l'indique, celui-ci désignait l'unité de « déport » ou
« report » du change à terme mais a fini par être appliqué à
l'unité du marché au comptant. Il désigne la dernière décimale
utilisée :

● dans le cas de l'euro, c'est la quatrième décimale.


Une cotation sur trois pips, qui est la norme sur le
marché interbancaire de l'EUR/USD, sera ainsi dans
le premier exemple (EUR/USD = 1,312 0) du
paragraphe 1 ci-dessus : EUR/USD = 1,312 0
(bid)/1,312 3 (ask). Soit un spread de 3 pips ;
● dans le cas du yen, ce sera la deuxième décimale.
Une cotation sur quatre pips sera alors, toujours pour
l'exemple ci-dessus, USD/JPY = 89,445 4
(bid)/89,465 4 (ask).
Le pip représente donc un pourcentage différent et non fixe
pour chaque parité. Cet écart dépend :
1. de la devise dans laquelle on choisit par
convention d'exprimer le taux de change
(l'« incertain » de la comparaison), l'autre étant
prise pour unité de marchandise (le « certain ») ;
2. du nombre de décimales de la cotation.
Dans le premier exemple, si le montant d'une opération de
change sur le Forex est de 100 000 € (la transaction standard
étant plutôt en dizaines de millions), on notera qu'un pip pour
une telle quantité échangée vaut 10 $. Dans le deuxième
exemple, avec une opération de change portant sur 100 000 $,
un pip pour cette quantité vaut 1 000 ¥ (soit environ 9 $).
Avec l'apparition des plateformes de trading multibanques, les
cotations se font maintenant avec une précision qui atteint
la 5e décimale pour l'EUR/USD, et la 3e décimale pour
l'USD/JPY, mais le pip est resté respectivement la 4e et
la 2e décimale.
Ces écarts entre les cours « acheteur » et « vendeur » d'une
devise contre une autre sont appelés spread bid/ask. Ils sont
très inférieurs à ceux qu'un particulier peut constater lorsqu'il
souhaite réaliser une opération de change dans une officine de
change (ou à sa banque) pour un montant modeste.
Sur le marché interbancaire, l'unité de référence est le million.
Ainsi, quand un client demande un prix pour 1 EUR/USD à un
cambiste, cela signifie une demande de cotation du spread
bid/ask de l'EUR/USD pour un million d'euros. S'il demande un
prix pour 1 USD/JPY, cela voudra dire une demande de
cotation du spread bid/ask de la parité USD/JPY pour un
million de dollars.
Étant donné que le marché des changes est un marché de gré
à gré, il n'existe pas, à proprement parler, de quantité minimale
d'une opération de change sur le Forex.
Exemple historique
Le vendredi 4 juin 2010, le Premier ministre français François
Fillon a provoqué une dégringolade de l'euro en assurant qu'il
ne voyait « que des bonnes nouvelles dans la parité entre
l'euro et le dollar ». Une erreur de traduction a fait croire aux
cambistes que le but de la France était d'arriver au taux de un
dollar pour un euro, ce qui a provoqué des ventes massives de
la devise européenne et fait tomber l'euro à son taux le plus
bas depuis quatre ans2.

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