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Cours Biochimie Microbienne
Cours Biochimie Microbienne
Cours Biochimie Microbienne
Cours de
Biochimie Microbienne L3
1
Matière : Biochimie Microbienne
Crédits : 5
Coefficient : 3
Pour assurer sa croissance ou sa survie, une bactérie doit trouver dans son
environnement de quoi satisfaire ses besoins nutritifs : source d’énergie, de carbone,
d’azote, etc…
Ces éléments doivent être apportés dans un milieu où règnent des conditions physico-
chimiques favorables (température, pH, pression osmotique, etc…).
Ceux-ci vont subir diverses réactions métaboliques par la bactérie pour assurer son
fonctionnement.
Définition
Ensemble des réactions biochimiques mises en jeu par un organisme vivant = Anabolisme +
catabolisme.
- Dans le catabolisme (du grec cata, en bas), des molécules plus grosses et plus complexes
sont fragmentées en molécules plus petites et plus simples avec libération d’énergie.
Une partie de cette énergie est captée et rendue disponible pour un travail ; le reste est
libéré sous forme de chaleur.
- L’énergie piégée peut ensuite être utilisée dans l’anabolisme, la seconde partie du
métabolisme. L’anabolisme (du grec ana, en haut), est la synthèse de molécules
complexes à partir de précurseurs plus simples avec consommation d’énergie.
L’ensemble de ces réactions est sous le contrôle de catalyseurs biologiques
appelés enzymes.
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Les diverses réactions métaboliques
Les produits libérés par le métabolisme au cours d’une phase de croissance sont
appelés « métabolites primaires » quelle que soit leur origine, catabolisme ou anabolisme : il
s’agit des produits non spécifiques (acides aminés, nucléotides, vitamines, acides organiques,
éthanol. Le terme « métabolite secondaire » est utilisé dans le cas des produits spécifiques de
l’anabolisme, dont l’apparition n’est pas liée à la phase de croissance proprement dite
(antibiotiques, bioinsecticides).
Intérêt industriel :
Intérêt taxonomique :
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II. Métabolisme énergétique des microorganismes
Pour pouvoir transformer des aliments et fabriquer leur matière vivante, les microorganismes
doivent se procurer de l’énergie. Il s’agit bien entendu d’une énergie chimique qui est stockée
dans les cellules essentiellement sous forme d’ATP.
L’énergie peut provenir de deux modes de transformation : On définit alors deux types
trophiques :
Organismes chimiotrophes
Selon la nature du composé utilisé, minéral ou organique, on en distingue deux grands types :
Organismes phototrophes
Les plantes tirent leur énergie de la lumière, celle-ci intervient également chez les algues vertes,
les cyanophycées et quelques espèces bactériennes.
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Photolitotrophe autotrophe : Lorsqu’un organisme vivant phototrophe utilise un
composé exogène de nature minérale comme donneur primaire d’électrons pour la
régénération des coenzymes à pouvoir réducteur élevé (NAPH), il est dit
photolitotrophe.
Photoorganotrophes : Lorsqu’un organisme vivant phototrophe utilise un composé
exogène de nature organique comme donneur primaire d’électrons pour la régénération
des coenzymes à pouvoir réducteur élevé (NADPH), il est dit photoorganotrophe.
La phase obscure correspond à une phase de synthèse de composés organiques, elle aboutit à la
formation de réserves de nature glucidique en utilisant du CO2 ainsi que le pouvoir réducteur et
l’ATP formés au cours de la phase lumineuse. Synthèse des molécules réserves (molécules
glucidiques).
Selon la nature de la source d’énergie et du donneur d’hydrogène on peut définir quatre types
de métabolismes énergétiques :
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Accepteur final d’électrons et types de respirations
Le système de transport des électrons est plus ou moins complexe selon la nature du
substrat oxydé, et varie d’un organisme à l’autre.
Il s’agit de chaine d’oxydo-réduction dont le type est la chaine respiratoire ou chaine
des oxydations phosphorylantes.
Dans les cellules eucaryotes, cette chaine est localisée pour sa grande partie dans les
mitochondries. Chez les procaryotes (bactéries), la localisation est membranaire
(membrane cytoplasmique).
Les chaines de transport des électrons font intervenir des enzymes : (déshydrogénases,
cytochromes réductases) et des coenzymes (NAD, NADP, FAD, cytochromes,…) qui
constituent des intermédiaires à la fois accepteurs et donneurs d’électrons.
Selon leur rapport à l’oxygène, les bactéries peuvent être classées en différents groupes :
Selon la nature de l’accepteur d’électron final on peut rencontrer trois situations différentes :
Respiration aérobie
Dans la respiration aérobie, l’accepteur final d’électrons est l’oxygène. La voie la plus
couramment rencontrée chez les microorganismes aérobies est la voie classique des
cytochromes. L’enzyme terminale est la cytochrome oxydase, il y a formation de H2O. Ce type
de respiration est habituellement lié à la dégradation complète du substrat.
Respiration anaérobie
Dans la respiration anaérobie, l’accepteur final d’électrons est le plus souvent inorganique (par
exemple, NO3-, SO42-, CO2, Fe2+, SeO42-). Les microorganismes impliqués sont anaérobies
facultatifs ou des anaérobies stricts. Ce sont des réducteurs de nitrates, des dénitrifiants, des
réducteurs de sulfates, des réducteurs de sulfures, des méthanogènes et des acétogènes.
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La fermentation
Fermentation oxydative
Les fermentations oxydatives donnent des produits plus oxydés que le substrat et nécessitent
habituellement la présence d’oxygène comme accepteur d’électrons (fermentation gluconique,
fermentation acétique). Il s’agit de respiration incomplète.
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III. Catabolisme des glucides
Remarque : pour les polyosides, nécessité que le microorganisme secrète des enzymes
hydrolytiques qui vont hydrolyser les polyosides en molécules plus petites assimilables.
Dégradation des diholosides : Clivés par hydrolyse ou phosphorolyse et libération des oses
constitutifs
Dégradation des polyosides : Libération des oses constitutifs comme pour les diholosides :
Les glucides susceptibles d’être dégradés par les microorganismes sont nombreux et variés. Les
polyosides comme l’amidon, la cellulose, l’inuline et parfois des plus petites molécules comme
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le saccharose, sont incapables de pénétrer dans la cellule. Ils doivent être au préalable découpés
en fragments de faible poids moléculaire par des enzymes hydrolytiques excrétées par le
microorganisme dans le milieu. Les produits formés pénètrent ensuite dans la cellule par
diffusion facilité ou transport actif.
Dans la plupart des cas, la transformation des macromolécules glucidiques, ainsi que de
diverses autres substances organiques, aboutit à la formation d’hexose (essentiellement
glucose) ou de pentose. Le glucose est point de départ des principales voies du catabolisme
cellulaire.
Catabolisme du glucose :
L’oxydation du glucose peut être réalisée par trois voies différentes qui peuvent fonctionner en
parallèle : ce sont les voies de :
la glycolyse,
le shunt des pentoses phosphates
et la voie d’Entner Doudoroff qui est spécifique au monde microbien.
La glycolyse est une série de réactions enzymatiques qui oxydent le glucose en pyruvate dans
la fraction soluble du cytoplasme des procaryotes et des eucaryotes et peut être réalisée en
milieu aérobie et anaérobie.
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Oxydation du 3-Pglycéraldéhyde avec réduction de NAD+. Cette réaction
s’accompagne d’une phosphorylation au niveau du substrat et conduit à la formation de
1,3diphosphoglycérate composé riche en énergie.
Transfert d’une liaison ester phosphorique du 1.3diphosphoglycérate à l’ADP.
Isomérisation du 3-phosphoénolglycérate suivie d’une déshydratation pour donner le
phosphoénolpyruvate (PEP) (riche en énergie).
Transfert de la liaison ester phosphorique du PEP à l’ADP et formation de pyruvate et
de l’ATP.
Résumé :
Voie d’Embden-Meyerhof :
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Entrée des oses dans la voie de la glycolyse
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Les alternatives de la glycolyse
Cette voie est une alternative à la glycolyse avec une finalité plus anabolique
(biosynthèse) que catabolique (dégradation).
Peut être utilisée en même temps que la glycolyse.
Existe chez tous les eucaryotes et presque toutes les bactéries.
Est indépendante de l’oxygène (elle a lieu en aérobiose et en anaérobiose).
Se déroule dans le cytoplasme chez la plupart des organismes et dans les plastes chez
les plantes.
Est aussi appelée dans la littérature : Shunt de l’hexose monophosphate ou voie
oxydative du phosphogluconate.
Une partie oxydative : série de réactions qui oxydent le glucose-6P, réduisent le NADP+
en NADPH et aboutissent à la formation du ribulose-5P.
Une partie non oxydative : réactions réversibles d’isomérisation qui donnent le ribose-
5P et une épimérisation qui mène au xylulose-5P.
Intérêt de la voie
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La production de pentoses, en particulier le ribose-5P utilisé pour la biosynthèse des
coenzymes pyrimidiques (NAD+ et NADP), des coenzymes flaviniques (FMN et FAD),
du coenzyme A et pour la biosynthèse des nucléotides.
La production d’érythrose-4P, précurseur d’acides aminés aromatiques : phénylalanine,
tyrosine et tryptophane.
Bilan :
6 NADPH + 6H+
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La voie des pentoses phosphates
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La voie d’Entner-Doudoroff ou voie du 2-céto-3-désoxygluconate :
Cette voie possède des étapes communes à la fois avec la voie des pentoses phosphates
et avec la glycolyse.
Les bactéries pour la plupart possèdent les voies de la glycolyse et des pentoses
phosphates, mais quelques-unes utilisent la voie d’Entner-Doudoroff au lieu de la
glycolyse (par manque d’enzyme glycolytique, la phosphoglucokinase)
On trouve la voie d’Entner-Doudoroff chez les Pseudomonas, Rhizobium, Azotobacter,
Agrobacterium et quelques autres bactéries Gram- négatives (bactéries aérobies).
Bilan énergétique :
2 Pyruvates
1 ATP
1 NADPH
1NADH
+ H2O
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Devenir du Pyruvate :
Rappel :
Entrer dans le cycle de Krebs qui se déroule dans la mitochondrie des eucaryotes ou le
cytoplasme des bactéries en aérobiose.
Soit être métabolisé par fermentation en anaérobiose pour produire par exemple du
lactate ou de l’éthanol.
Définition de la fermentation :
La fermentation est une réaction biochimique qui se produit dans des milieux dépourvus
d’oxygène et qui transforme une substance organique sous l’effet d’enzymes. Ces enzymes sont
produites par des microorganismes comme les levures, les bactéries, les champignons et les
moisissures.
Fermentation du glucose :
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Le métabolisme aérobie du pyruvate :
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Fermentation Respiration cellulaire
Accepeteur final d’électrons est une Respiration aérobie : accpteur final
molécule organique (donc possible en d’électrons est l’oxygène.
absence d’oxygène. Respiration anérobie (chez certaines
bactéries) : accpteur final d’électrons est une
molécule inorganique autre que l’oxygène
(NO3-, SO42-, CO2 ou Fe2+ qui est alors
essentielle à la place de l’oxygène.
Se déroule entièrement dans le cytoplasme Se déroule en partie dans le cytoplasme et en
partie dans les mitochondries
Production d’ATP (efficacité faible) Production d’ATP (efficacité élevée)
2 mol ATP/Mol glucose) Jusquà 36 mol ATP/Mol glucose.
Respiration aérobie :
Respiration anaérobie :
Fermentation alcoolique :
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Voie de la respiration cellulaire (vue d’ensemble) :
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Le Cycle de Krebs :
Aussi appelé cycle de l’acide citrique ou encore cycle des acides tricarboxyliques.
Est une séquence de réactions d’oxydation de l’acétyl-CoA en CO2.
Oxydation et dégradation complète du glucose et d’autres molécules.
Commun chez les microrganismes aérobies stricts ou facultatifs.
C’est un cycle puisqu’il commence par la condensation de l’oxaloacétate avec l’acétyl-
CoA et s’achève par la regénération de l’oxaloacétate.
Il se déroule dans le cytoplasme des procaryotes et dans les mitochondries des
eucaryotes.
Le cycle de Krebs fonctionne non seulement dans le sens du catabolisme mais aussi
dans le sens de l’anabolisme puisque de nombreux intermédiaires du cycle (-
cétoglutarate, oxaloacétate, succinyl-CoA) servent comme précurseurs de synthèse
d’une large variétés de métabolites cellulaires (acides aminés,..).
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Le Cyle de krebs ou cycle des acides traicarboxyliques
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Rappel :
2 molécules de CO2
3 molécules de NADH
1 molécule de FADH2
1 molécule de GTP
3 NADH,H+ - 3 x 3 ATP
1 FADH,H+ - 1 x 2 ATP
1 GTP - 1 x 1 ATP
--- 12 ATP pour chaque molécule de pyruvate
2 pyruvates - 2 Acétyl-CoA - 2 tours - 2 x 12 = 24 ATP
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Bilan énergétique de l’oxydation complète du glucose :
Les organismes qui possèdent le cycle de glyoxylate, peuvent procéder à une oxydation
ménagée de l’acétyl-CoA en glyoxylate. Comme ils disposent en même temps de la malate
synthase, enzyme n’appartenant pas au cycle du glyoxylate, ils ont la capacité de condenser le
glyoxylate et l’acétyl-CoA pour former du malate. Ce dernier est un précurseur de la
néoglucogenèse. En conclusion ces organismes peuvent fabriquer du glucose à partir des
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lipides. C’est la seule voie métabolique permettant la synthèse des glucides à partir d’acides
gras.
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Cycle du glyoxylate ou Shunt glyoxylique
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Fermentations dérivées du cycle de Krebs et du shunt glyoxylique :
Ce sont des fermentations aérobies essentiellement réalisées par des moisissures. Elles
aboutissent à la formation de divers acides organiques (métabolites directement issus du
cycle de Krebs ou du shunt glyoxylique ou des produits de leur transformation.
Ces acides sont accumulés lorsque le fonctionnement du cycle est interrompu. Cette
interruption peut être obtenue par variation des conditions du milieu : pH, présence
d’inhibiteurs des enzymes transformant normalement le produit formé. Elle peut être
également obtenue par une mutation portant sur les gènes contrôlant ces enzymes.
Les acides organiques obtenus par ces fermentations sont très variés (acide citrique,
acide itaconique, acide fumarique, acide oxalique, acide malique, acide glutarique, acide
succinique, acide époxysuccinique,..
Dans des conditions aérobies et pour de faibles concentrations en glucose, le métabolisme est
orienté vers les voies respiratoires : à travers la glycolyse, le cycle de Krebs et la chaîne
terminale de transport d’électrons. C’est la voie principale recherchée dans la production de
protéines avec un rendement de 38 ATP par mole de glucose dégradé.
Effet Pasteur :
Etude expérimentale :
Analyse :
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Augmentation de la multiplication des levures : les bactéries se procurent leur énergie
par respiration.
Effet Crabtree :
Implication pratique :
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IV. Etude et intérêt de quelques types métaboliques :
Organismes fermentants :
Fermentation du glucose :
Le bian en NAD+/NADH étant nul, ces coenzymes n’apparaissent pas dans l’équation globale
de la transformation du glucose en éthanol.
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D’autres substances peuvent être produites en faibles quantités (glycérol et acide acétique en
particulier).
Applications :
Du pain
De certaines boisons alcoolisées tels que le vin, la bière, le cidre, etc.
Actuellement, il est possible de synthétiser de l’éthanol industriel à grande échelle par
fermentation pour une utilisation comme biocarburant.
Fermentation lactique :
Les bactéries lactiques étant incapables d’obtenir leur énergie par la respiration, elles recourent
à la fermentation des glucides en acide lactique. Suivant les espèces, les sucres sont catabolisés
suivant 2 voies différentes :
Fermentation homolactique :
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Fermentation hétérolactique :
Applications :
Yaourt
Fromages
Les légumes lactofermentés (conservation)
Poly-Lactic-Acid (PLA) (industrie du plastic biodégradable.
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Fermentation acides mixtes et butylène glycolique (butanediolique) :
Appelée ainsi en raison de la grande diversité des composés organiques produits à partir du
pyruvate.
Deux types de fermentations sont caractérisés par les produits finaux excrétés en anaérobiose.
Le type E. coli : les acides organiques prédominent. Le butanediol n’est pas formé. Ce type
conduit à la formation d’une série d’acides organiques (acide lactique, acétique, succinique et
formique) ainsi que l’éthanol, l’hydrogène et le CO2.
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Voie des acides mixtes
Elle conduit à la formation de nombreux acides organiques.
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Voie du butane-2,3-diol
Conduit principalement à la formation de butane-2,3-diol selon l'équation simplifiée :
.
La fermentation propionique :
Le pyruvate est carboxylé en oxaloacétate, l’oxaloacétate est ensuite réduit via le malate
et le fumarate en succinate.
Le succinate est alors activé en succinyl-CoA qui à son tour converti en méthylmolonyl-
CoA. Le propionyl est finalement libéré à partir du propionyl-CoA par une CoA-
transférase qui transfère le CoA au succinate.
Les bactéries propioniques sont divisées en deux catégories suivant leur habitat :
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Les cutanées, commensales, de la flore de la peau et des muqueuses.
Les espèces laitières : interviennent dans l’affinage des fromages à pâte pressée cuite de type
gruyère, comté et emmental. Les trous dans l’emmental et le gruyère proviennent d’un
dégagement de CO2 dans la pâte pressée et durcie. Le goût particulier de ces fromages est dû à
l’accumulation d’acide propionique.
Les espèces commensales retrouvées dans les produits pathologiques (acné). Les odeurs
corporelles sont dues en partie à l’acide propionique qui est un produit de dégradation des acides
aminés et des acides gras.
La fermentation butyrique :
Des quantités variables d’acides (butyrate, acétate, lactate), d’alcools (butanol, éthanol,
2-propanol et de gaz (CO2, H2) sont produits au cours des fermentations clostridiales.
Le métabolisme du glucose s’effectue via la glycolyse. L’hydrogène obtenu par
déshydrogénation du 3PGA est transféré aux acides organiques ou aux cétones
synthétisées à partir du pyruvate ou de l’acétyl-CoA, respectivement.
Les fermentations du glucose par Clostridium butyricum et Clostridium acetobutylicum
constituent les prototypes des fermentations clostridiales. Leurs produits finaux sont :
le butyrate, l’acétate, le butanol, l’éthanol, l’acétone, le 2-propanol, le CO2 et
l’hydrogène.
Le butyrate est le produit de la condensation de deux acétyl-CoA en acétoacétyl-CoA,
lequel est ensuite réduit en -hydroxbutyryl-CoA puis en butyryl-CoA et finalement en
butyrate. Le CoA peut être transféré à l’acétate. L’acétyl-CoA peut être utilisé pour
générer de l’ATP et de l’acétate. La production de l’acétone, du 2-propanol et du
butanol, est d’un intérêt industriel. Ils sont utilisés comme solvants organiques.
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V. Catabolisme des autres composés organiques
La figure ci-dessous donne un aperçu des voies cataboliques des monosaccharides (sucres
simples), glucose, fructose, mannose et galactose.
Les trois premiers sont phosphorylés grâce à l’ATP et entrent facilement dans la voie de la
glycolyse. Au contraire, le galactose doit être converti en uridine diphosphate galactose après
la phosphorylation initiale et être ensuite transformé en glucose-6P.
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Voies cataboliques des monosaccharides
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Dégradation des disaccharides :
Les microorganismes survivent en absence d’éléments nutritifs exogènes. Dans ces conditions,
ils dégradent leurs provisions intracellulaires de glycogène, d’amidon et autres réserves
d’énergie.
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Le glycogène et l’amidon sont dégradés par des phosphorylases. Celles-ci catalysent une
réaction de phosphorylation au cours de laquelle la chaine polysaccharidique est raccourcie
d’un glucose avec formation de glucose1P.
Les protéines sont des composés organiques de haut poids moléculaire, constitués d’acides
aminés liés entre eux par des liaisons peptidiques. Leur dégradation comporte les étapes
suivantes :
La protéolyse :
Les enzymes intervenant dans ces réactions sont les protéases et les peptidases.
La plus part des protéases microbiennes agissent aussi bien sur les protéines que sur les
oligopeptides.
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Elles scindent la molécule protéique en fragments polypeptidiques, constitués de
quelques acides aminés par les liaisons peptidiques.
Les espèces protéolytiques les plus connus : Cloctridium, Bacillus, Proteus,
Streptomyces et Pseudomonas.
Les peptidases hydrolysent les polypeptides et les transforment en acides aminés. Il existe deux
types :
L’activité de ces différents enzymes conduit à la libération de di- et tri-peptides qui sont ensuite
hydrolysés en acides aminés.
Ces acides aminés seront ensuite dégradés selon deux voies principales : La désamination et la
décarboxylation.
Désamination :
Retire le groupe aminé d’un acide aminé pour donner un acide et l’ammoniaque.
L’acide organique résultant de la désamination peut être converti en pyruvate, en acétyl-
CoA ou en un intermédiaire du cycle de Krebs.
Peut-être oxydé pour libérer de l’énergie.
Décarboxylation :
Les décarboxylases agissent sur les aminoacides pour former du CO2 et une amine.
Les amines sont des composés nauséabonds, parfois toxiques (histamine).
Les microorganismes capables de croître sur méthane et méthanol, comme seule source
de carbone, (ex. Pseudomonas) oxydent le méthane selon la chaîne :
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Ces microorganismes sont dits « méthylotrophes ». Ils peuvent être méthylotrophes
stricts (ne dégradant que le méthane ou méthanol), ou méthylotrophes facultatifs
(capables de dégrader, outre le méthane et le méthanol).
Dégradation de l’éthanol :
L’éthanol peut être dégradé totalement en CO2 et H2O comme chez certaines levures
(Brettanomyces, Debaryomyces, Hansenula …).
Dans le cas des levures, l’acétaldéhyde est incorporé dans le cycle de Krebs par
oxydation en acétal-CoA. Cette dégradation est aérobie.
Dégradation du glycérol :
Le catabolisme du glycérol a été étudié chez les Entérobactéries, les Lactobacilles, les
bactéries acétiques.
Le glycérol est dégradé en particulier chez les bactéries acétiques. Acetobacter
suboxydans qui ne possède pas de cycle de Krebs, peut cependant métaboliser le
glycérol. Cette bactérie est utilisée pour la production de dihydroxyacétone,
intermédiaire de la dégradation du glycérol. La dihydroxyacétone est employé comme
agent tannant et en cosmétologie.
Les Entérobactéries catabolisent le glycérol en le transformant en dihydroxyacétone ou
en glycéraldéhyde-3P lesquels sont ensuite dégradés par la voie de la glycolyse. Le
processus est uniquement fermentaire.
Le catabolisme du glycérol chez E. coli fait intervenir une glycérol kinase qui donne
naissance à l’-glycérophosphate, qui est encore transformé en dihydroxyacétone-
phosphate.
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Catabolisme des hydrocarbures :
Les paraffines peuvent être utilisées par un grand nombre de bactéries. Plusieurs
groupes bactériens (Pseudomonas, Nocardia, des mycobactéries et des
Corynebactéries) des levures et des champignons sont impliqués dans la dégradation
des paraffines.
Des hydrocarbures paraffiniques sont oxydés par des étapes successives grâce à des
déshydrogénases à NAD via l’aldéhyde et l’acide carboxylique.
Une acyl-CoA synthétase permet d’activer cet acide monocarboxylique en acyl-CoA
qui subit la -oxydation génératrice de d’acétyl-CoA par scissions successives. Il y a
intervention d’une hydroxylase NADP dépendante.
Le clivage méta du catéchol intervient entre un carbone hydroxylé et un carbone non hydroxylé.
Le produit du clivage est le semi-aldéhyde -hydroxymuconique. Ce dernier est engagé dans
les voies du métabolisme intermédiaire via le pyruvate et l’acétaldéhyde.
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VI. Anabolisme et production de biomasse et de métabolites :
Production d’enzymes :
Les cellulases, les petinases, les amylases, les lipases, les protéases (protéines et peptides),
l’invertase, le glucose oxydase, le glucose isomérase, la dextrane sucrase, la pénicillase, la
catalase.
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Production de vitamines :
Les antibiotiques sont des substances produites par des microorganismes et ayant le
pouvoir d’inhiber ou de détruire d’autres microorganismes. Leur intérêt économique
provient de l’utilisation médicale pour lutter contre les maladies infectieuses.
Les antibiotiques sont des substances organiques secrétées comme des métabolites
secondaires par certains microorganismes ou produites par synthèse chimique.
Les principaux groupes utilisés dans la production industrielle d’antibiotiques sont des
bactéries filamenteuses du genre Streptomyces et des moisissures des genres Penicillium
et Cephalosporum.
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Streptomycine : (Streptomyces griseus)
Rifamycine (Nocordia mediterranei)
Spiromycine : (Streptomyces ambofaciens).
Les dextranes sont produits par des bactéries : Acetobacter, Streptococcus, Leuconostoc.
Ils sont utilisés dans la fabrication de résines, comme additifs alimentaires et agissent
comme texturants en augmentant la viscosité et comme stabilisateurs.
Les levanes sont produits également par des bactéries : Bacillus. Ils sont utilisés dans la
fabrication de polymères.
Les gommes « xanthanes » sont produites par les Xanthomonas. Elles sont utilisées
comme agents émulsifiants dans l’industrie chimique ainsi que comme additifs dans de
nombreux produits alimentaires.
Les alginates sont habituellement produits par des algues mais ils peuvent également
être obtenus à partir de bactéries. Ils sont utilisés comme gélifiants dans l’industrie
alimentaire et l’industrie pharmaceutique mais aussi dans l’industrie textile et du papier.
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Les hormones végétales, aussi appelées phytohormones, les plus connues sont la
gibbérelline et l’abscissine. Elles jouent un rôle important dans la régulation de la
croissance et la floraison de la plante :
L’hormone de croissance humaine : (Human Growth Hormone) utilisée pour traiter les
déficiences hypophysaires entrainant le nanisme.
Le gène pour la synthèse de l’hormone de croissance a été introduit chez E. coli, et cette bactérie
génétiquement modifiée, constitue à présent, la source commerciale de l’homme.
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Les endotoxines : elles se trouvent chez les bactéries Gram négatif, de nature
glucidolipidoprotéique et thermostables. Elles sont libérées suite à la lyse des bactéries.
Les principales endotoxines sont l’entérotoxine cholérique (Vibrio cholereae) et
l’endotoxine typhoïdienne (Samonella).
Les exotoxines : produites par les bactéries à Gram positif, de nature protéique, elles
sont thermosensibles : facilement dénaturées par la chaleur et perdent ainsi leur activité
toxique. Elles sont très immunogènes : leur présence dans l’organisme provoque la
synthèse d’anticorps anti-toxiques, capables de bloquer leur activité toxique. Ces deux
propriétés sont exploitées en vaccination : il est possible de produire des toxines
inactives (anabolismes) par traitement thermique (40°C pendant 2 semaines) ou
chimique (formol). Les anatoxines ne présentent plus de pouvoir toxique, mais elles
restent immunogènes et sont donc capable d’induire une réponse immunitaire
protectrice (production d’anticorps). Les principales toxines sont la toxine diphtérique
(Corynebactrium diphteriae), les entérotoxines staphylococciques (Staphylococcus
aureus), la toxine tétanique (Clostridium tetani), les toxines botuliniques (Clostridium
botulinum). Elles sont utilisées comme source d’antigènes mais surtout comme source
d’anatoxine (vaccins).
Divers moisissures excrètent aussi des substances toxiques comme les alcaloïdes. Ces
substances sont produites par Claviceps pururea. Les alcaloïdes sont dotés de propriétés
pharmacologiques et ont un intérêt médical.
Les aflatoxines sont produites par le champignon Aspergillus flavus. L’intérêt de la
production de ces mycotoxines est faible.
Production de lipides :
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Les lipides peuvent être extraits d’algues, de levures (Rhodotorula lipomyces, Candida,
…) de moisissures (Fusarium, Penicillium,…).
Les acides aminés synthétisés dans la cellule sont utilisés pour la plus grande partie
d’entre eux pour la synthèse des protéines. Il existe de nombreux systèmes de
régulations dans la cellule. Dans les phénomènes de rétroinhibition le produit obtenu en
excès inhibe le fonctionnement des enzymes intervenant au début de la chaine.
Par mutation et sélection, des microorganismes ont été développés pour produire des
quantités importantes de la plupart des acides aminés.
La synthèse des acides aminés s’effectue à partir de produits intermédiaires du
métabolisme des glucides : érythrose-P, triose-P, pyruvate, acétyl-CoA, oxaloacétate,
-cétoglutarate.
Les acides aminés les plus intéressants du point de vue industriel sont les acides
indispensables.
Plusieurs acides aminés, comme la glycine et l’alanine, sont ajoutés à certains produits
alimentaires pour améliorer leur saveur.
L’acide glutamique est produit à grande échelle par deux bactéries (Corynebacterium
glutamicum et Brevibacterium flavum) et sert, sous forme de sel (glutamate
monosodique) de renforçateur de goût.
L’aspartame, un édulcorant, est synthétisé à partir de deux acides aminés, l’asparagine
et la phénylalanine. Il remplace avantageusement la saccharine, ou goût amer, produite
par synthèse chimique.
Certains acides aminés essentiels, comme la lysine et la méthionine, peuvent être ajoutés
aux produits végétaux qui en contiennent peu naturellement, pour augmenter la valeur
nutritive.
Bien que des procédés de synthèse chimique existent, la production d’acides aminés par
voie microbienne prend de plus en plus d’importance. Elle est avantageuse à plusieurs
titres, mais principalement parce que les acides aminés produits ainsi le sont sous forme
directement métabolisable par notre organisme, ce qui n’est pas le cas pour les acides
aminés de synthèse chimique, non assimilable.
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Schéma simplifié de la biosynthèse des acides aminés à partir du métabolisme glucidique
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Utilisations de quelques acides aminés :
La production de nucléotides :
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Voie de biosynthèse des nucléotides puriques et leur régulation
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Voies de biosynthèse des nucléotides pyrimidiques et leur régulation
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Bioconversions :
Un grand nombre d’antibiotiques peuvent être modifiés par des microorganismes. Ces
transformations ont un grand intérêt car elles permettent d’essayer d’apporter une solution au
développement de la résistance à de nombreux antibiotiques anciens.
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Références bibliographiques :
http://www8.umoncton.ca/umcm-filion_martin/cours/microbiologie/Chapitre%209.pdf.
http://univ.ency-education.com/uploads/1/3/1/0/13102001/
Daniel Goy, Ernst Jakob, John Haldemann. Les fermentations lactiques. Agroscope
Transfer | N° 59 | Mars 2015.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Voies_fermentaires_des_ent%C3%A9robact%C3%A9ries.
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