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PRÉNOM : Déborah

NOM : FRANKLIN

BRANCHE: Introduction au droit

PROF : Mr Wesner Joseph ETIENNE

SUJET: Dissertation

DATE : 27/06/2023

PENSÉE : « L’échec n’est qu’une opportunité pour

recommencer la même chose plus intelligemment »


MIEUX VAUT UNE INJUSTICE QU’UN DÉSORDRE

Dans une société, la loi est primordiale, car elle sert de norme de conduite
pour les citoyens, de guide quand à ce qui est accepté dans la société. Il a également
été établi pour fournir des directives et un ordre appropriés sur le comportement de
tous les citoyens et pour maintenir l’équité dans les trois branches du gouvernement.
Sans la loi il y aurait le chaos et ce serait la survie du plus apte et de tout le monde
pour lui-même, il y aurait des conflits entre les groupes sociaux et les communautés.
Par-là, on peut dire que la loi permet une adoption facile aux changements qui se
produisent dans la société. Ainsi, la loi indique un rapport juste entre les êtres en
déterminant justement leurs biens. Elle détermine le droit dans le sens où c’est elle qui
indique aux hommes ce qu’ils doivent faire pour être juste. Ce qui nous mène à une
phrase d’un philosophe nommé Goethe disant : « Mieux vaut une injustice qu’un
désordre ». Alors les questions qui se posent suite à cette phrase ce sont :
C’est quoi l’injustice ? Le désordre ? Quelle est la différence qui existe entre eux ?
Pourquoi un Etat doit préférer l’injustice au désordre ? Les notions d’injustice et de
désordre, ne sont-elles pas plus liées qu’opposées ? Dans les lignes qui suivent, nous
allons essayer de répondre à ces questions et porter une conclusion à propos de ce
sujet.

L’injustice est ce qui s’oppose à ce qui est juste et ce qui est conforme ou non
aux lois. Or, tout ce qui est jugé comme non légitime prouve l’injustice. Cependant,
un Etat est l’ensemble des institutions politiques, administratives qui a l’autorité
politique sur un groupe d’individus. Ainsi, l’Etat possède une société qui délègue le
pouvoir de garantir la bonne exécution des lois et pour le respect de celles-ci. Socrate
affirme cette thèse pour démontrer que commettre une injustice peut mener un
désordre au sein d’une société. En outre, le désordre est l’opposition de l’ordre, si
seulement si le désordre est l’absence d’ordre sur l’Etat et au niveau des lois. Donc, le
désordre signifie la désobéissance des lois par une volonté commune. L’Etat doit-il
préférer l’injustice au désordre ? Le désordre est-il source d’une injustice ou source de
liberté ? Pour répondre à notre sujet, nous allons l’aborder en trois temps. Dans un
premier temps, nous allons expliquer la raison de préférer l’injustice au désordre en
fonction du droit naturel, de l’obéissance de lois injustes. Dans un second temps,
expliquer qu’un Etat trop injuste peut mener le désordre où la vengeance s’oppose à la
justice et l’individu qui préfère désobéir aux lois injustes pour diverses causes. Ainsi,
finir sur l’explication que l’Etat doit préférer le désordre à l’injustice dû au sentiment
de liberté, l’agissement en connaissance des causes afin d’aborder que finalement le
désordre est une réelle cause de l’injustice.

L’Etat doit préférer l’injustice au désordre, car en effet, l’injustice est le contraire de
ce qui est juste où l’ensemble des lois sont non conforme à sa citoyenneté d’une
vision politique et morale. Si nous devons plutôt considérer le désordre à l’injustice,
cela voudrait dire qu’il n’y aurait plus d’obéissance aux lois et donc plus d’Etat.
Comme le dit Pascal dans Pensées, la justice se repose sur la force, où l’ordre vaut
mieux que le chaos. L’Etat doit garantir la sécurité avant tout. Selon lui, la justice a
besoin de la force comme la force de la justice. Cependant, pour Pascal, un ordre
injuste est encore préférable qu’en absence d’ordre. En effet, une absence d’ordre peut
mener à un état de guerre selon Hobbes ; l’Etat de nature est un état de guerre
perpétuelle de chacun contre chacun.
L’Etat doit préférer l’injustice au désordre car si nous décidons de désobéir, chacun
ferait ce qu’il souhaiterait pour sa volonté personnelle. Or, un Etat sans lois, n’est plus
un Etat mais une dictature. Autrement dit, une société sans Etat, selon Hobbes,
l’homme deviendrait « un loup pour l’Homme ». Et la liberté de chacun s’annule et
donc l’Etat de nature deviendrait un état de guerre où chaque individu serait soumis.
Comme dit Socrate, « il vaut mieux subir l’injustice que de la commettre » : on doit
obéir aux lois injustes si nous voulons être dans une paix sociale et non en état de
guerre tyrannique.

Nous avons expliqué pourquoi un Etat doit préférer l’injustice au désordre. Mais, un
Etat trop dans la tyrannie, avec des lois trop injustes peuvent mener à un désordre
quand la vengeance s’oppose à la justice. On sait, qu’une vengeance n’est un acte
juste quand celle-ci est à l’origine de ses émotions et non de sa raison. Selon Hegel, «
la punition est un droit par rapport au criminel lui-même ». La vengeance pour lui est
une forme de justice dans la mesure où la justice est ce qui garantit la légitimité.
Quand celle-ci n’est juste, c’est quand elle ne prend pas en compte la loi du talion. On
peut conclure cette hypothèse par le fait qu’il y a un manque d’égalité sur la punition
du criminel. Bien que parfois nos sentiments immoraux prennent le au-dessus et alors,
cela nous empêchent de juger son acte.
Un Etat trop injuste peut mener le désordre car si la société d’un Etat décide de
désobéir aux lois illégitimes, cela peut provoquer le chaos. Par l’exemple de Martin
Luther King, nous pouvons voir qu’il a désobéit aux lois civil pour dénoncer les lois
américaines ségrégationnistes. En effet, Martin Luther King décide de désobéir pour
la libération du peuple. Cependant, si cette désobéissance civil est au profit d’un
intérêt particulier et non d’un intérêt général, cela mène à un désordre déséquilibré au
sein d’un Etat ; chacun fait ce qu’il veut, jusqu’à faire des actes de violence au profit
de réaliser une guerre civile. Un Etat avec une forte injustice peut provoquer un grand
désordre sur un Etat car si nous décidons de faire une action d’un intérêt personnel,
cela serait illégitime. Prenons exemple d’un sujet d’actualité, le port du masque
(covid-19) : Si un individu décide de désobéir et refuser le port du masque, on peut
penser que c’est la cause d’un désordre public ainsi qu’un délit de non-assistance à
personne en danger. On peut en déduire qu’un tel acte n’est ni conforme à la loi, ni
juste envers sa citoyenneté car c’est un acte d’une volonté personnelle.

D’une troisième réflexion, on peut dire qu’un Etat doit préférer le désordre à
l’injustice car le désordre serait une absence d’ordre, de lois et cela serait l’occasion
pour chacun de se sentir libre, libre de faire ce qu’il veut. Selon Locke, « la liberté
naturelle de l’homme consiste à ne reconnaître aucun pouvoir souverain sur la terre et
de n’être point assujetti à la volonté ou à l’autorité législative de qui que ce soit. »
Selon lui, être libre consisterait à agir selon nos désirs sans se préoccuper des
conséquences sur autrui et ne plus se sentir contraints à cause des lois.
On peut préférer le désordre à l’injustice car on peut agir librement si nous avons
connaissance des causes. Spinoza affirme qu’on peut être libre, si « l’être agissant
selon la nécessité de sa propre nature » et non déterminé à agir par une cause
extérieurs comme les lois d’un Etat.
Nous avons expliqué que le désordre est préférable à l’injustice mais le désordre est
une cause de l’injustice. L’exemple de l’urgence écologique affirme notre hypothèse.
En effet, lutter contre le réchauffement climatique affecte le rapport entre Etats et
provoque des tensions politiques. Ce problème politique mène à de nombreuses
injustices et mène à un excès d’inégalités sur la citoyenneté.
En outre, Ce problème politique mène à des tensions entre l’ordre à mettre en place et
sur les libertés individuelles de chacun.
L’Etat doit préférer l’injustice au désordre car un Etat en désordre semble n’obéir à
aucunes lois. Un déséquilibre politique peut provoquer de lourdes conséquences sur la
citoyenneté et sur les libertés individuelles de chacun sur un long terme. Un Etat en
désordre provoque d’extrêmes violences qui peuvent aller d’un état de nature à un état
de guerre. Obéir une loi injuste n’est reprochable car un Etat en désordre mène à
l’anarchie où tout homme avait droit d’obéir sa propre loi de son intérêt personnel,
visant sa raison. En outre, obéir qu’à soi-même est critique pour en juger tandis que,
obéir à une loi commune pour tous, serait plus raisonnable (où celle-ci serait
discutable, réfléchie par les institutions).
Nous pouvons déduire que l’injustice est préférable au désordre car malgré les
lois injustes et le fait de subir l’injustice, l’ordre sur l’Etat mène à la sécurité de
condition et du bien-être. Mais, mène aussi à un Etat ordonné par un état de nature de
l’Homme. L’injustice est préférable au désordre car le désordre est l’absence de lois.
Or, l’injustice est le fait de poser des lois justes ou injustes qui sont jugées comme
conforme ou non à la nature de l’Homme. Selon Léo Strauss dans Droit Naturel et
Histoire, il affirme qu’il est « parfaitement censé et parfois même nécessaire de parler
des lois et des décisions injustes. En passant de tel jugement, nous impliquons qu’il y
a un étalon de juste et d’injuste qui est indépendant à la justice et qui est supérieur » :
la mise en place d’un étalon du juste et d’injuste voudrait dire qu’on sait ce qui est
conforme grâce à la loi et au droit. Toute société établie un droit positif qui est
l’ensemble des lois existantes (concrètes et historiques), jugé par le droit naturel
(universel). L'injustice est quelque chose de ponctuel et qui concerne des individus
précis alors que le désordre remet en cause un ordre général. Alors que l'injustice
semble relever de l'expérience, le désordre lui relève de la structure. D'où l'idée que
l'injustice a moins de poids que le désordre. Il vaut mieux accepter une injustice qu'un
désordre, car le désordre est la plus grande des injustices (Summum jus, Summa
injuria : la plus grande justice est la plus grande injustice). A force de vouloir
combattre l'injustice, en réalité on aboutit à la conséquence inverse, c'est-à-dire à la
promotion d'un désordre qui constitue la plus grandes des injustices.

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