• Devant des difficultés, toujours imputées à la technique, rencontrées lors des analgésies régionales mandibulaires, les auteurs ont proposé des solutions alternatives sensées résoudre tous les problèmes. • *La technique de Gow-Gates : • En 1973, Georges Gow-Gates a publié un article décrivant une technique alternative d’anesthésie par blocage du nerf mandibulaire. • Le point d’injection se situe au niveau du col de condyle, plus à distance du nerf, mais dans une région où la diffusion est plus favorable du fait d’une moindre compression des masses musculaires. Technique • Demander au patient d’ouvrir sa bouche très grande. • À l’aide du doigt palper l’encoche coronoïde et le glisser jusqu’à la crête oblique interne. • Remonter le doigt d’environ 10 mm.
• Tourner le doigt parallèlement à une ligne imaginaire tracée du coin de la bouche
jusqu’au tragus de l’oreille du même côté. • Insérer l’aiguille entre le doigt et le raphé ptérygo-mandibulaire à la hauteur du milieu de l’ongle du doigt utilisé pour palper. • S’assurer que le corps de la seringue repose sur les prémolaires contro-latérales.
• S’assurer que l’angle de l’aiguille et la seringue restent parallèle à la
ligne imaginaire entre le coin de la bouche et le tragus de l’oreille pendant l’injection.
• Insérer l’aiguille jusqu’à l’obtention d’un contact osseux (au niveau du
col du condyle) • Après avoir obtenu le contact osseux, retirer l’aiguille de 1 mm afin d’éviter une injection dans le périoste • Aspirer et Injecter tout le contenu de la cartouche. *La technique Vazirani-Akinosi: • En 1960, S. Vazirani a publié un article décrivant la technique du bloc mandibulaire à bouche fermée. Cependant, il a fallu attendre les travaux de J.O. Akinosi en 1977 pour que cette technique gagne en popularité. Les avantages : • Peut être utilisée chez les patients avec un trismus traumatisme,. • Peut être utilisée chez les patients avec une macroglossie. Technique • Préparer la seringue et l’aiguille en pliant l’aiguille d’environ 15 à 20º afin de prendre en compte la position ouverte ou évasée de la branche montante. Ne pas plier l’aiguille plus d’une fois pendant la préparation. • Demander au patient d’ouvrir légèrement (quelques millimètres) la bouche et de déplacer la mandibule du côté de l’injection. • Palper l’encoche coronoïde et glisser le pouce ou le doigt sur la crête oblique interne. • Remonter le doigt d’environ 10 mm.
• Insérer l’aiguille entre le doigt et le maxillaire à la hauteur de la jonction
mucogingivale maxillaire. Orienter la courbure de façon à donner l’impression que l’aiguille se dirige vers le lobe auriculaire. L’aiguille reste parallèle au plan occlusal. • Après avoir inséré l’aiguille de 5 mm, enlever le doigt et l’utiliser pour retrousser la lèvre supérieure afin d’élargir le champ de vision.
• Aspirer et Injecter tout le contenu de la cartouche.
La sédation consciente au MEOPA : • La pratique de la sédation « consciente » par inhalation d’un mélange équimolaire oxygène protoxyde d’azote (MEOPA) apporte une solution pour les patients anxieux et phobiques. Elle lève la barrière psychologique et rend possible les traitements dans un climat de détente. • Utilisé depuis des décennies en tant qu’agent sédatif et analgésique. Qu’est-ce que le MEOPA ? • C’est un mélange équimolaire 50 % oxygène - 50 % protoxyde d’azote qui induit une légère diminution du niveau de conscience tout en préservant l’état d’éveil. • En dentisterie la sédation consciente induite par inhalation de ce produit représente une alternative à l’anesthésie générale pour les personnes qui ne coopèrent pas suffisamment pour recevoir les soins dentaires à l’état vigile.
Séquence clinique MEOPA : chez un enfant de
quatre ans refuse à s’installer sur le fauteuil. Le masque est mis en place malgré les pleurs incessants. Après 5 minutes d’induction par inhalation de MEOPA, les pleurs sont effacés, le visage est détendu. *Les indications : 1- Les jeunes enfants : • Les très jeunes enfants (moins de 4 ans) ont souvent des difficultés à accepter les soins dentaires, du fait de leur immaturité 2- les enfants et adultes anxieux ou phobiques dans le contexte des soins dentaires : • L’une des principales indications de la sédation consciente en odontologie est la prise en charge des patients anxieux adultes et enfants • L’analgésie induite par le mélange d’oxygène et de protoxyde d’azote ne dispense pas de l’anesthésie locale pour les soins dentaires, mais elle est suffisante pour faire accepter l’injection de l’anesthésique locale à ces patients et pour assurer une prise en charge adéquate de la douleur. 3- Les personnes mentalement déficientes : • Les traitements dentaires sous sédation consciente représentent une alternative à l’anesthésie générale pour les patients handicapés • Techniquement, l’anesthésie générale reste peu compatible avec les soins dentaires conservateurs • La sédation consciente par inhalation est compatible avec les soins conservateurs car elle peut être répétée à des courts intervalles, selon les besoins en soins des patients. * Les contre-indications : -patients nécessitant une ventilation en oxygène pur, -hypertension intracrânienne, traumatisme crânien, -traumatisme faciale dans la région d’application du masque, -pneumothorax, -bulles d’emphysèmes, -embolie gazeuse, -patient ayant reçu récemment un gaz ophtalmique, -déficit connu et non substitué en vit B12, -anomalies neurologiques d’apparition récente et non expliquées.