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CORPS ETRANGER DANS

LE TUBE DIGESTIF

Romuald Samuel Jr CHERENFANT


Chirurgien & Médecin de famille
Février/2021
INTRODUCTION
• Situation à laquelle les urgentistes sont
régulièrement confrontés d’évolution souvent
favorable et sans complication
• Après déglutition, le CE (Corps étranger) passe 5 fois
plus souvent dans les voies digestives que dans les
voies aériennes.
• Présentation clinique initiale : éventail
symptomatique large
• Gravité : localisation œsophagienne et caractère
vulnérant. Mortalité < 1%
• Corps étranger par voie rectale : problèmes
spécifiques (à aborder ultérieurement)
OBJECTIFS

• Comprendre l’approche structurée des corps


étrangers (CE) au niveau des voies digestives

• Reconnaître et prendre en charge les


problèmes liés aux corps étrangers (CE) des
voies digestives
PLAN
• Rappel anatomique du tube digestif
• Epidémiologie CE dans le tube digestif
• Bilan clinique et complications
• Bilan d’imagerie
• PEC globale : Technique de Foley –
PEC endoscopique, Indications, Conditions de
réalisation – Surveillance Clinique et radiologique
• PEC spécifiques : Bézoards – Body packing – Piles
miniaturisées – Aimants ou objets aimantés
• Arbre décisionnel
Zones de rétrécissement de l’oesophage

L’oesophage comporte 3
rétrécissements :
• Le rétrécissement
supérieur ou
cricoïdien : 1,5 cm

• Le rétrécissement
moyen ou aortique :
1,6 cm

• Le rétrécissement
œsophagien inférieur
ou diaphragmatique:
1,6 – 1,9 cm
Forme de l’oesophage
(transit baryté
oesogastrique).
1. Rétrécissement
aortobronchique;
2. Rétrécissement
de la traversée
diaphragmatique
Il est divisé en 5 régions :
1. Le cardia : partie supérieure
qui fait suite à l’oesophage
2. Grosse tubérosité ou
fundus : partie supérieure
qui correspond à la poche
d’air.
3. Corps gastrique : partie
moyenne, verticale, épaisse
4. Antre : zone rétrécie qui
fait suite au corps
5. Pylore : partie horizontale
qui fait jonction avec
l’intestin grêle fermé par le
sphincter pylorique qui
contrôle la vidange de
l’estomac
Autres parties :
• Petite et grande
courbure,
• Angle de His,
• Incisure angulaire.
• Le corps s'étend
du fundus à
l‘incissure
angulaire, qui est
une encoche
externe constante
à l'extrémité
inférieure de la
courbure
inférieure.
DUODÉNUM
Situation
• Il est profond
(rétropéritonéeal), sauf le
segment initial de la partie
supérieure (le bulbe) qui
est relativement
superficiel.
• Il se projette :
• entre L1 et L4 en arrière
et
• au dessus de l’ombilic
en avant
Forme et dimensions:
• Elle est variable et dessine
un anneau incomplet en
forme de C de 20 à 25 cm
de longueur et 4 cm de
diamètre.
• L’intestin grêle fait
suite au duodé num
(D4) au niveau de
l’angle duodéno-
jejunal (angle de
Treitz) en regard
de L2.
• Contrairement au
duodénum,
l’intestin grêle est
mobile et il est
entièrement sous
mésocolique.
• On lui distingue une
premiè re partie, le
jéjunum, dont les
anses sont orientées
à l’horizontal et une
seconde, l’iléon dont
les anses sont
disposées de manière
verticale.
• L’intestin grêle se
termine à l’angle
iléo-caecal (ou
valvule de Bauhin)
et se poursuit par le
gros intestin plus
précisément le
caecum en L5.
EPIDEMIOLOGIE
TRANCHE D’AGE
• L’ingestion de CE survient essentiellement aux
extrêmes de la vie.
• Incidence 107 000 cas d’ingestions de CE en 2000 aux
États-Unis
• 80% des enfants avec un pic entre 9 mois et 3 ans
• 15% sont des personnes âgées, le plus souvent
édentées
• Chez l’adulte l’ingestion accidentelle concerne le
plus souvent :
• Les détenus
• Les psychotiques
EPIDEMIOLOGIE

EVOLUTION – COMPLICATIONS – MORTALITÉ


• 80 – 90 % des CE ingérés traversent spontanément la
filière digestive sans aucun problème
• 10 – 20 % nécessitent la réalisation d’une extraction
endoscopique
• Moins de 1% a recours à une intervention
chirurgicale suite à une complication : obstruction,
perforation, appendicite
• Il y a un facteur de risque physique dans 40% des cas:
sténose peptique, néoplasique, caustique, troubles
moteurs œsophagiens, diverticules, hernie hiatale…
• Le taux de mortalité reste faible < 1 %.
EPIDEMIOLOGIE

QUANTITÉ
• Unique : 97% (et accidentelle)
• Multiple : notamment en cas d’ingestion
volontaire ou psychiatrique
EPIDEMIOLOGIE

NATURE

La nature du CE varie suivant différents


paramètres:
• âge et site de blocage.
• Tous types de CE plus ou moins acérés en
cas d’ingestion volontaire
EPIDEMIOLOGIE

Nature des CE :

Suivant l'âge :
• Les enfants ingèrent le plus souvent des
pièces de monnaie, des médailles, des
épingles, des piles, des crayons, des parties
de jouets…
• Les adultes
• Plus fréquemment impactions de CE
alimentaires: os, arêtes de poisson…
• Plus rarement : des dentiers
EPIDEMIOLOGIE

Nature des CE : (suite)


Types d’ingestions • Problèmes spécifiques
volontaires • Piles électriques
Ils concernent plus • Objets aimantés chez
fréquemment des l’enfant
• CE acérés (aiguilles, • Drogue (« body
lames de rasoir…) badder syndrome » ou
• Ustensiles de cuisines « Body packing »:
(cuillères, ingestion de
fourchettes…) préservatifs ou de
sachets en plastique
remplis de stupéfiants
EPIDEMIOLOGIE
LOCALISATION ou sites de blocage
• Tout le tube digestif peut être concerné
• Les sites d’impaction les plus fréquents :
• La glotte, les vallécules, le pharynx et le pylore.
• Œsophage très souvent au niveau des trois (3)
rétrécissements
• Le blocage alimentaire survient souvent en amont
d’une sténose peptique ou d’un anneau œsophagien.
[Causes physiques * voir épidémiologie]

• Pression aboutissant à une ischémie locale


EPIDEMIOLOGIE

LOCALISATION ou sites de blocage (suite)


• Le CE passe dans le duodénum dans 90% des cas.
Et quand ca ne passe pas le problème est souvent
lié à la : Forme et taille (diamètre > 5 cm)
• Lorsque le corps étranger a atteint l’intestin grêle,
le seul obstacle jusqu’à l’expulsion est la valve iléo-
caecale.
• Le risque de perforation dans la région de la valvule
iléocæcale est de l’ordre de 15 à 35 %.
BILAN CLINIQUE

MOTIF DE CONSULTATION

• 60 à 85 % des cas, les patients consultent dans


les 24 heures suivant l’ingestion

• Exceptionnellement ils consultent dans une


semaine

• Dans 13 % des cas, le motif initial de consultation


est d’emblée une complication. Ex. Obstruction,
perforation, appendicite.
BILAN CLINIQUE

L’intérrogatoire ou enquête étiologique


• la nature du CE ;
• la taille ;
• le nombre éventuel de CE ingérés ;
• l’heure de l’ingestion ;
• l’heure du dernier repas ;
• un antécédent éventuel d’affection
œsophagienne, de dysphagie ou de blocage
alimentaire.
• Mode de vie [Ex. vie en institution (prison,
famille d’accueil), en famille].
BILAN CLINIQUE

Examen clinique
• Recherche de signes d’obstruction (tétrade
occlusive) et de complications.
• Douleur rétro sternale
• Odynophagie (déglutition douloureuse)
• Dysphagie
• Hyper-sialorrhée
• Vomissements en cas d’obstruction
complète
BILAN CLINIQUE

Examen clinique
• Chez l’enfant rechercher dyspnée ou toux
persistante (signes de localisation de CE
pharyngée ou de compression de la trachée
si volumineux).
• La douleur n’a aucune valeur localisatrice.
BILAN CLINIQUE

Examen physique
• Mesure des constantes hémodynamiques
• Examen bucco pharyngée (exploration des loges
amygdaliennes, base de la langue et des
vallécules à la recherche d’une plaie muqueuse);
• Palpation de la région cervicale (douleur à la
mobilisation du pharynx en cas de lésion du
sinus piriforme, emphysème sous-cutané) ;
• Examen abdominal et auscultation pulmonaire.
COMPLICATIONS

• Infections pulmonaires (elles révèlent 5 % des


ingestions de CE),
• Un abcès rétropharyngé
• Une médiastinite
• Une cellulite qui concerne surtout les arêtes,
dentiers ou les esquilles osseuses.
• Le saignement et la perforation se voient surtout
lors de l’ingestion d’objets acérés et tranchants.
BILAN D’IMAGERIE

De façon systématique qui permet de:


• Radiographie thoracique de face
• Abdomen sans préparation (ASP)
• Localiser les CE radio-opaques,
• Déterminer leur taille et leur nature,
• Dépister les complications (pneumothorax,
pneumomédiastin, pneumopéritoine).
BILAN

• Radiographie
cervicale de
profile en cas
de difficultés
à localiser un
CE haut situé.
BILAN

• Endoscopie digestive haute

• Scanner
• Detection des CE radiotransparents
• Détection de possible complication associée
(inflammation, abcédation).
BILAN
• Serie oesophagogastroduodenale [repas
baryté]
• Non recommandée car elle met
inconstamment en évidence le CE et gène
l’endoscopie oesogastroduodenale réalisée
secondairement ;
• Indication : exclusivement en cas de suspicion
de perforation digestive.
NB Le bilan radiologique ne doit pas retarder la
prise en charge en cas de complication
inaugurale évidente.
PRISE EN CHARGE GLOBALE

• Technique de Foley corps intra œsophagique


non traumatisant
o Pièce de monnaie
o Bouton
• Extraction endoscopique
• Surveillance clinique et radiologique
• Traitement médicamenteux
• Extraction chirurgicale
EXTRACTION ENDOSCOPIQUE - INDICATIONS

• Durée de blocage supérieure à 24 heures


• Blocage œsophagien peu importe la nature
• CE longs > 6 cm et/ou larges > 2,5 cm avant le
franchissement du pylore
• Pathologie œsophagienne sous-jacente
• Ingestion de CE tranchants et acérés
• Ingestion de piles boutons
• Ingestion d’objets aimantés

Ils sont tous considérés comme des facteurs de


risque de perforation et de complications.
L’ENDOSCOPIE – CONDITIONS DE REALISATION

• Elle doit être réalisée sous anesthésie générale


• Elle doit faire suite à une intubation
orotrachéale, afin de protéger les voies
aériennes supérieures
• Utilisation d’un endoscope souple classique à
vision axiale
• Un appareil souple à double canal opérateur
peut être utile pour l’extraction des CE difficiles.
• Radiographies
cervicales de
face et profil
d’une jeune
enfant après
ingestion
d’une punaise
qui est
bloquée dans
l’oesophage
(flèches
• blanches en
pointille)
• Elle a été
enlevée par
voie
endoscopique
SURVEILLANCE CLINIQUE ET RADIOLOGIQUE
Si l’endoscopie n’est pas nécessaire ou n’est
plus possible, organisez :
• une surveillance clinique
• et radiologique
SURVEILLANCE CLINIQUE ET
RADIOLOGIQUE
• Surveillance radiologique par l’abdomen sans
préparation (ASP) surtout si le CE est pointu
pendant au moins 24 heures à trois jours
• Toute absence de progression (à partir de 3
jours) du CE entre 2 clichés doit faire discuter
une intervention chirurgicale
• Tous signes cliniques de complications doit faire
discuter une intervention chirurgicale
SURVEILLANCE CLINIQUE ET RADIOLOGIQUE
POST EXTRACTION
Quelle que soit l’heure
• Recherche de signes évocateurs d’une
perforation :
• fièvre
• gène respiratoire
• douleur
• emphysème sous-cutané...
SURVEILLANCE CLINIQUE ET RADIOLOGIQUE
POST EXTRACTION
Quelle que soit l’heure

• Traitement antibiotique si atteinte importante de


la muqueuse œsophagienne ou incarcération
prolongée d’os, arêtes ou appareil dentaire.
SURVEILLANCE CLINIQUE ET
RADIOLOGIQUE
POST EXTRACTION
Quelle que soit l’heure

• Endoscopie de contrôle immédiatement après


l’extraction de :
 Piles,
CE acérés
 Aliments.

OBJECTIF :
• Faire le bilan lésionnel
• Rechercher des facteurs favorisants Ex. sténose,
cancer…
SURVEILLANCE CLINIQUE ET
RADIOLOGIQUE
POST EXTRACTION
Quelle que soit l’heure

Si extraction difficile
• Réalisation de transit baryté à la recherche
d’une perforation ou d’une fistule
SURVEILLANCE CLINIQUE ET RADIOLOGIQUE

• Les CE intragastriques non traumatisants de


petite taille, non caustiques ou non
toxiques (pièce de monnaie, bille) ne sont
enlevés qu’en cas de persistance dans
l’estomac 3 à 4 semaines après leur ingestion
chez un enfant asymptomatique.
SURVEILLANCE CLINIQUE ET RADIOLOGIQUE

• Surveillance clinique si CE vus tard et ayant


franchi le pylore

• Administrer un régime riche en fibres pour


faciliter le transit et «envelopper » le CE dans la
progression du bol alimentaire.
SURVEILLANCE CLINIQUE ET RADIOLOGIQUE

• Surveillance radiologique par l’abdomen sans


préparation (ASP) surtout si le CE est pointu
pendant au moins 24 heures à trois jours
• Toute absence de progression (à partir de 3
jours) du CE entre 2 clichés doit faire discuter
une intervention chirurgicale
• Tous signes cliniques de complications doit faire
discuter une intervention chirurgicale
• Radiographie de face
montrant des pièces
de monnaies ingérées
par un patient adulte
au passe
psychiatrique.
• Les pièces ont franchi
le pylore au moment
du bilan clinique et
radiologique puis ont
été évacuées
spontanément dans
les selles sans signe
clinique ou
complication.
• Radiographie de
face montrant une
epingle de
couturiere ingeree
de facon
accidentelle (chez
cette patiente
adulte, le corps
etranger a franchi
rapidement le pylore
et une extraction
endoscopique n’etait
plus possible ; sous
un regime riche en
fibres alimentaires
l’epingle a ete
evacuee
spontanement dans
les selles sans signe
clinique ou
complication).
• Extration
de 116
cailloux
STAT
CONSIDERATIONS ET
PEC SPECIFIQUES
1. BEZOARDS

2. BODY PACKING

3. PILES MINUATURISEES FORMES


BOUTOUNS

4. AIMANTS ET OBJETS AIMANTES


1. BEZOARDS

• Les phytobézoards formés de débris végétaux,


aux États-Unis, sont généralement vus en
association avec la gastroparésie ou l'obstruction du
pylore ou à l'ingestion de kaki.
• Les trichobézoards formés de cheveux ou
d’ongles (susceptible d'apparaître chez des enfants,
ou des personnes atteintes de trichophagie ou
trouble psychiatrique). On les appelle aegagropiles
chez les ruminants qui en accumulent par léchage.
• Les pharmacobézoards formés d'un amas d'un ou
de plusieurs médicaments (ou des enveloppés
composant ces médicaments).
CAUSES
La formation des bézoards est favorisée par le
ralentissement du transit digestif quelle qu'en soit
la cause :
• Gastroparésie diabétique
• Gastrectomie partielle
• Vagotomie tronculaire
• Médicament anticholinergique
• Insolubilité d'un médicament
• Relative déshydratation du bol alimentaire
• Anomalies anatomiques œsophagiennes de type
atrésie, diverticule de Zencker, hernie hiatale ou
anneau de Schatzki
DIAGNOSTIC

• SERIE GASTRO DUODENALE (repas baryté)

• ENDOSCOPIE DIGESTVE qui confirme le


diagnostic.
TRAITEMENT

• Les options de traitement comprennent une


thérapie enzymatique
Papaïne
cellulase ou
acétylcystéine

• Elimination des bézoards par voie


endoscopique ou une exérèse chirurgicale.
2. LE BODY PACKING
Il s’agit de l’ingestion de sachets (préservatifs le plus
souvent) remplis de stupéfiants.

PEC :
 Surveillance radiographique rapprochée
 Chirurgie devant un doute de perforation ou
l’absence de progression après 48 heures
 Il ne faut en aucun cas tenter de les extraire
de manière endoscopique devant le risque
d’effraction et d’overdose.
3. PILES miniaturisées de format « bouton »
Elles peuvent être à l’origine de 4 types de lésions:
• Brulures électriques par courant de faible voltage
• Brulures liées à la libération de substances
potentiellement caustiques (soude, potasse, sels
de métaux lourds, chlorure d’ammonium)
• Lésions de nécrose par compression au niveau
œsophagien comme pour tout CE œsophagien
• Effets toxiques dus à l’absorption de substances
contenues dans les piles.
3. PILES miniaturisées de format « bouton »

Evolution
L’exposition prolongée de la pile au contact de
l’acidité gastrique peut augmenter le risque de
fuite du contenu de la pile entrainant :
1. des lésions muqueuses entre deux à quatre
(2 et 4) heures.

2. des dégats musculaires et une perforation


entre 8 à 12 heures.
3. PILES miniaturisées de format « bouton »

• A l’ASP, l’ouverture de la pile se traduit par un


halo radio-opaque ou quelques gouttelettes
éparses
3. PILES miniaturisées de format « bouton »

• Complications digestives sévères


perforation digestive
 fistule tracheo-oesophagienne)

• Les lésions les plus importantes sont provoquées


par :
les piles au lithium et
les piles au mercure
3. PILES miniaturisées de format « bouton »

PEC selon la localisation


Piles intra-œsophagiennes
• Extraction d’urgence quelle que soit leur
position.
• Complications potentielles
Ulcération et perforation œsophagienne
Sténose œsophagienne cicatricielle
secondaire).
• Endoscopie œsogastrique pour rechercher
d’éventuelles lésions muqueuses
3. PILES miniaturisées de format « bouton »

PEC selon la localisation


Piles gastriques
• Extraction d’urgence si elles y restent
pendant plus de 24 heures
• Ou si symptômes cliniques.
3. PILES miniaturisées de format « bouton »

PEC selon la localisation


Piles intestinales
• Surveillance clinique et radiologique (tous
les 3 à 4 jours)
• Inspection des selles au domicile jusqu’à
l’évacuation spontanée de la pile si absence
de symptôme.
• Radiographies de
l’abdomen face et
profil après ingestion
simultanée de trois
piles boutons chez un
enfant
• Vue après extraction
des piles qui sont
déjà oxydées.
4. Ingestion d’aimants ou d’objets aimantés

• Si aimant unique ne pose habituellement pas de


problème particulier s’il ne reste pas bloquer dans
l’oesophage
4. Ingestion d’aimants ou d’objets aimantés

• Si ingestion de plusieurs aimants, ingérés ensemble


ou sur une période rapprochée,
Ca expose à des risques de compression des
parois intestinales secondaire à l’attraction de
deux aimants, pouvant conduire à des nécroses
des parois du grêle, des perforations et/ou des
fistules

NB. Une observation de volvulus intestinal secondaire à


l’ingestion accidentelle de deux aimants a été
récemment rapportée
4. Ingestion d’aimants ou d’objets aimantés
PEC
Si ingestion simultanée de plusieurs aimants :
• Localisation Gastrique : Extraction en urgence

• Localisation intestinale:
Surveillance clinique et radiologique
Laparotomie si syndrome douloureux ou
signe de perforation ou de péritonite
ARBRE DECISIONNEL
?????
RÉSUMÉ
• L’ingestion de CE est un problème fréquent en
pratique de médecine adulte mais surtout
pédiatrique.
• Près de 80 % des CE ingérés traversent
spontanément la filière digestive sans aucune
complication,
• 10 à 20 % nécessitent la réalisation d’une
extraction endoscopique
• moins de 1 % une intervention chirurgicale
RÉSUMÉ
• L’évaluation clinique et radiologique initiale va
guider la conduite à tenir dans les premières
heures.
• Les CE à extraire sont principalement ceux
impactés dans l’œsophage, les CE volumineux et
ceux qui sont dangereux tels les objets acérés,
les piles, les aimants.
RÉSUMÉ
• L’endoscopie doit être effectuée dans des
conditions optimales (anesthésie générale,
intubation, opérateur expérimenté) avec un petit
matériel adapté.
• Si l’endoscopie n’est pas nécessaire ou n’est plus
possible, une surveillance clinique et
radiologique doit être organisé.
• La prévention est le meilleur traitement chez
l’enfant.
BESOIN D’UN
CHIRURGIEN ???
fin

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