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Chapitre introductif
Les entreprises face aux défis du digital
Le terme anglicisé de management est plus spécifique à l’entité entreprise et recouvre les notions
de direction participative et de gestion dynamique.
Le management est l'agencement dynamique des ressources et des énergies en faisant face
• Chaque fonction élémentaire doit être analysée dans sa propre logique stratégique, car chacune se situe dans un
univers concurrentiel spécifique.
• Toutes les fonctions élémentaires ne possèdent pas le même poids et n'apportent pas la même valeur au
consommateur.
• La fonction la plus importante dans chaque chaîne est identifiée par le FCS essentiel, qui explique la différence
entre les stratégies gagnantes et les stratégies perdantes.
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Ines Mahjoub MBazaa 2021/2022
Rappel
Il faut donc identifier les sources de danger et de perte de compétitivité.
• La recherche d'une optimisation générale est souvent illusoire, car les ressources et les compétences de
l'entreprise sont naturellement limitées.
– La coordination entre les opérations
• Il s'agit d'amener deux fonctions à collaborer dans l'optique de fournir au client une valeur supérieure.
• Ceci concerne les liaisons qui, dans toute entreprise, sont génératrices de conflit, car leurs objectifs
individuels sont contradictoires. Exemples : conflits entre les fonctions conception et marketing, ventes et
finance…
– La coordination externe
• L'entreprise est membre d'un système de chaînes de valeurs (fournisseurs et distributeurs).
Mots clefs
Digitalisation, transformation digitale, transformation numérique, modèle économique, conduite du
changement, business model
• Dans un monde toujours plus connecté, la concurrence des entreprises numériques bouleverse
les modèles d’affaires, et les dirigeants n’ont guère le choix : l’heure est à la transformation
digitale.
• Pour les entreprises dites «traditionnelles», qui ne sont pas nées dans la culture digitale.
Bâties sur un modèle ancien, elles doivent engager et réussir leur transformation pour
rester compétitives.
• La digitalisation touche l’activité professionnelle dans son ensemble, et à tous les niveaux;
pas seulement les aspects commerciaux ou marketing: Technologie et innovation,
production et distribution des produits et services, organisation, collaborateurs
• ... les leviers de la transformation digitale sont nombreux et l’intégration du numérique a
son intérêt dans chacune des dimensions et services de l’entreprise.
• Défi actuel
Si la question de la digitalisation ne se pose plus, celle de sa mise en oeuvre est
donc au coeur des stratégies actuelles des entreprises.
• Dans les trois quart des entreprises, les répondants estiment que
les fonctions tournées vers le client (communication, publicité,
marketing, commerce, service client) ont été transformées grâce
au digital. Les processus liés aux fonctions régaliennes et support
sont en revanche moins impactées.
• DigitalInc.Vaguespassées,présentesetfutures
• Le Nouvel économiste, n° 1787, 16 octobre 2015, pp 2-3. (2) p.
• Analyse approfondie, en octobre 2015, de la transformation digitale opérée sur
l’organisation de l’entreprise en France et dans le monde suite à la généralisation des
technologies de pointe. En presque deux décennies, Internet, réseaux sociaux et
smartphones révolutionnent les outils, les services et la relation clients, le modèle
économique et le management des entreprises. Ce phénomène étonne par sa puissance,
sa rapidité (en un rien de temps, une entreprise numérique peut atteindre la valorisation
d’un fleuron) et sa capacité de rebond ou d’accélération. Il faut sans cesse s’adapter, voire
se réinventer pour rester dans la course ce qui induit transversalité, gestion humaine et
culture du risque. De plus les technologies numériques permettront l’automatisation de
certaines tâches et actions grâce aux algorithmes et à la data et les digitale natives
engendreront une nouvelle génération de managers ayant une vision numérique de la
stratégie et du leadership. Pas de chiffres. Document de fond.
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Contexte: Thème 1:La transformation numérique et Entreprise 4.0/ Industrie4.0
• Digitaliser,laresponsabilitéultimedun°1del’entreprise
• GREINER (Christine), L’Expansion, n° 807, septembre 2015, pp 118-123. (6) p.
Analyse et réflexion sur l’importance du rôle à jouer par le dirigeant dans la
stratégie de digitalisation ou de transformation digitale de son entreprise. Un
dirigeant qui doit faire le deuil de son modèle traditionnel pour créer une
nouvelle stratégie d’entreprise s’inscrivant dans un écosystème digital. Un
dirigeant qui doit également repenser la gouvernance, l’organisation et le
fonctionnement interne de sa structure, tout comme sa gouvernance externe et
ses relations partenariales. Des passages obligés pour pouvoir se réinventer et
éviter de disparaître, alors que la menace d’’uberisation» plane sur de
nombreuses organisations. Explications.
• Embarquementimmédiatpourl’économiedesplateformes
• TCHENG (Henri) HUET (Jean-Michel) CHEVALLIER (Sylvain), L’Expansion, n°
812, mars 2016, pp 96-100. (5) p.
• Décryptage à visée vulgarisatrice des rouages de l’économie collaborative,
dite des plateformes, indissociable de la digitalisation de l’économie appelée
à devenir le modèle leader à moyen terme en France et dans le monde. Pour
parvenir à maîtriser l’économie collaborative, il est essentiel d’apprendre à
gérer les écosystèmes digitaux et à se familiariser avec les concepts et les
outils du DEM pour digital ecosystem management. Explications. Des
graphiques : synthèse du principe de l’économie des plateformes ; le DEM, un
modèle intégré ; la modélisation du fonctionnement de la Smart City MK. Pas
de chiffres. Article issu de Management Review.
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Contexte: Thème 2: Ubérisation/GAFA(M)/NATU/Plateformes
• LemondeselonUber
• LAUGIER (Edouard), Le Nouvel économiste, n° 1812, 15 avril 2016, pp 2-3. (2) p. Zoom
sur l’économie des plateformes numériques tel que l’a introduit le géant américain
Uber, et qui essaime désormais de nombreux autres secteurs. Cela participe ainsi à la
«plateformisation» de l’économie ; le site de petites annonces de particuliers
Leboncoin en est un exemple simple, se contentant de mettre en relation l’acheteur et
le vendeur. Le succès de ces plateformes tient d’abord à la nature du modèle
économique sur lequel il repose, c’est-à-dire la mise en relation. Mais il comporte aussi
un volet marketing, renforcé par de solides compétences technologiques et une
fiabilité sans faille. Cela présuppose une capacité à investir beaucoup d’argent. La
transformation digitale induite par l’ubérisation va obliger les entreprises à résoudre
quatre équations : la baisse de leur chiffre d’affaires, l’essor de l’économie de services,
repenser la relation-client, et enfin la réorganisation interne autour de nouveaux
métiers. Perspectives. Peu de chiffres.
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Contexte: Thème 2: Ubérisation/GAFA(M)/NATU/Plateformes
• Innovation:unerévolutionculturelleàmener
• JEANNE (François) BREBION (Patrick), IT for Business, n° 2198, septembre 2015,
pp 64-76. (13) p.
• Réflexion sur l’enjeu stratégique qu’est l’innovation pour les entreprises
françaises, à l’heure où chacun craint l’»uberisation» de son activité et que la
transformation digitale devient un passage obligé. Une mutation qui doit
favoriser l’émergence de nouveaux produits, services ou processus, à condition
de savoir mettre en place l’organisation adéquate et de savoir impliquer les
acteurs qu’il faut, à la fois en interne et en externe. Un changement
stratégique d’envergure dans lequel l’informatique et la direction des
systèmes d’information (DSI) ont un rôle clé à jouer, à condition de rendre
visible sa contribution à l’innovation côté métier. Sommaire. Innovation, une
révolution culturelle à mener : analyse. «Innover, c’est un voyage d’aventure» :
entretien avec le chercheur Romaric Servajean-Hilst. Start- up vs grands
groupes : de la place pour la bienveillance. Les dirigeants français tentés par
les labs. Innovation : trop d’aides tue l’aide. Dossier. Pas de chiffres.
On est passé d’une économie de l’offre à une économie de la demande. Les exigences de
la clientèle sont désormais centrales, avec pour conséquences les impératifs suivants :
• Différentes structures:
• - La structure fonctionnelle;
• - La structure divisionnaire par client, par produit ou par zone
géographique;
• - La structure matricielle
•- la structure par projet.
• La typologie de Mintzberg
Finance
SI SI
Ressources
humaines
SI
des salariés;
Les SI productifs pour surveiller l’évolution technologique, les produits, la qualité,
• L’organisation inversée
Spécialistes
PDG
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Fonctionnement de l’organisation inversée
S’apparente fortement au système de décision japonais nommé « Ringi ». Dans les grandes
organisations japonaises, la décision se passe ainsi:
1. Discussions en profondeur par et avec tout le personnel concerné par un dossier. Ces
discussions peuvent prendre des semaines, des mois, voire des années!
2. Rédaction d’une proposition par un jeune du service.
3. Lecture et approbation par tous les membres du personnel-cadre, une personne à la fois, en
commençant par les plus humbles. Si la personne approuve la proposition, elle appose son
tampon (ringi) et la proposition est acheminée vers un collègue ou un supérieur. Si elle ne
l’approuve pas, le processus retourne à l’étape 2 (rédaction d’une nouvelle proposition) et à
l’étape 3 (on doit consulter tout le monde, à nouveau).
4. Lorsque tout le personnel s’entend sur une proposition, la proposition tamponnée par tous
aboutit dans les mains de la haute direction qui émettra alors naturellement son feu vert,
sauf circonstances exceptionnelles
5. Au moment où la décision est prise, tout le personnel est déjà au courant de ce qu’il faut
faire.
• Organisation en étoile
IBM Canada
Nexacor
(Services
immobiliers)
Médialinx
ISM
Société mère et ses filiales
Progistix
Bell Nexxia
Solutions
(Logistiques) Distribue l’expertise, les stratégies et les modes d’organisation à
(Services télécom,
marché affaires)
chacune des entités périphériques
Expertech
(Bâtisseurs de
Bell
Canada réseaux) Fédère le tout par une vision stratégique commune
CGI
(SI/TI) Connexim SNC-
Lavalin
Bell distribution
(Téléboutiques)
Bell Gardium
(Services de Bell Actimedia
surveillance) (Annuaires, Hydro-
Sympatico) Québec
Que ce soit dans les grandes comme dans les petites entreprises, les principales
fonctions à porter la transformation digitale des entreprises sont les directeurs des
systèmes d’information, suivi par les directeurs marketing et les «chief digital officers».
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Les fonctions qui portent la transformation numérique
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Section II Vers de nouveaux modes de direction
La direction de l'entreprise concerne les décisions
et les actions pour que les acteurs travaillent et agissent ensemble.
L'analyse de la fonction de direction de l'entreprise est au carrefour de trois domaines
d'analyse qui ont chacun leur propre logique :
• Le pouvoir peut se définir en première approche comme « la production d'effets voulus » (B. Russe1'i’) ;
il s'agit donc d'une capacité à agir.
L'essor de la société industrielle en poussant à la création de grandes sociétés par actions dirigées par des
managers non-propriétaires remet en cause cette conception du pouvoir. les dirigeants salariés sont
indépendants par rapport à un actionnariat largement dispersé. La séparation des fonctions de propriété et de
direction conduit à reformuler le fondement du pouvoir. L'émergence du dirigeant.
On a vu naître le pouvoir Managérial, celui des dirigeants non-propriétaires, et qui est essentiellement justifié
par la compétence technique. Les dirigeants ont les compétences pour :
— assurer le développement des activités de la firme ;
— et/ou assurer le paiement de dividendes aux propriétaires ;
— et/ou augmenter la valeur patrimoniale de la firme.
II.1.2. L’AUTORITE
L’autorité est différente du pouvoir
Le pouvoir est la capacité à forcer l'obéissance aux ordres. Il suppose explicitement un système de sanction
exemple : le Chef d'atelier a du pouvoir car il peut faire jouer un système de pénalités si les rendements ne sont pas
respectés.
• II.1.2. LE LEADERSHIP
• La direction de nos jours s'attache plus à définir des grandes missions, dans un cadre systémique « flou »,
plutôt que des tâches précises à exécuter, dans un cadre administratif rigide.
• La vision de la direction est devenue contingente : si les missions systémiques sont proches (finaliser,
animer, etc.), les tâches matérielles exécutées, les outils utilisés ne peuvent pas être les mêmes dans la micro-
entreprise de quelques salariés travaillant dans un secteur de pointe, ou au contraire dans un secteur artisanal
traditionnel, que dans la grande entreprise de construction automobile de plusieurs dizaines de milliers de
salariés.
• Le pouvoir de décider est intimement lié à l'accès à l'information. L'accès à l'information est
indiscutablement, non pas le pouvoir, mais l'un des éléments d'accès au pouvoir. En outre, l'échange
d'informations est l'une des composantes des relations sociales.
Il semble que les fondamentaux du management soient toujours identiques: il faut toujours piloter des
moyens techniques et humains pour atteindre des objectifs de performance, avec des contraintes internes et
externes.
Le numérique peut faciliter, améliorer toutes ces actions mais aussi les b1oquer,1es détériorer, les
dénaturer.
Source: M. Barabel et 0. Meier, Manageor, Tout le management à l'ère digitale, Dunod, 2015.
• https://agiliste.fr/les-pratiques-concretes-dune-entreprise-agile/
• https://www.nutcache.com/fr/blog/methodologie-scrum/
Exposés
Thème 3: Le management agile (philosophie d’amélioration continue qui se base sur trois piliers : la motivation
rationnelle des ressources humaines, l’usage intensif des nouvelles technologies et la reconfiguration continue
des processus)