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Fiscalité des

entreprises
maliennes
Cours pratique
FSEG / USSGB. 2016-2017

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Formation « ACTIVE »

Expérience Observation
Reflex ion
Constater
Décrire Apprécier
Faire Analyser
Exécuter et suivre
Reformuler

Planification de la
Mise en Œuvre
(Application) Généralisation
Conclure
Développer
Préparer, Pratiquer, Voir Tirer des leçons
loin, Organiser
Nouvelles informations et technologies
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Symboles utilisés dans les Modules

Trois symboles aideront à mieux comprendre les explications


Le symbole de la Remarque attire l’attention sur les spécificités ou des
techniques particulières.

Le symbole de l’Attention met en garde contre les erreurs ou des difficultés


pouvant se produire. L’on est invité à lire attentivement les passages précédés de ce symbole.

Au début de chaque leçon, ce symbole qui représente une horloge indique la


durée de la leçon en question.

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Les attentes des Auditeurs

Quelles sont vos attentes par rapport à cette formation


en Fiscalité des Entreprises maliennes?

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Plan

I. GÉNÉRALITÉ SUR LA FISCALITÉ

II. LES DIVERS ASPECTS DE LA FISCALITÉ

III. LES SOURCES DE LA FISCALITÉ

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Références bibliographiques

• P. BELTRAME, la fiscalité en France, Aix-Marseille Université, 20 ème éd. 2014


• BARERE, l’impôt et la liberté du peuple
• Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen,
• DGI, Recueil de Doctrine Administrative fiscale 2012
• GABRIEL ARDANT, l’histoire de l’impôt ;
• GASTON GEZE, Le rôle de l’’impôt
• Gudykunst et Hammer, La méthode Expérientielle, 1983
• LAURÉ, LA Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA),1956,
• LUCIEN MEHL, L’impôt et la puissance publique, 1959,
• A.E.MAÏGA, F.W.KANLINSOU & M. COUMARE Cours de fiscalité,
• S. DIARRA Cours de comptabilité générale DESS-AUDIT/FSEG,
• TIXIER, l’impôt direct et indirect
• TROTABASSE, le système fiscal et le contribuable
• Loi n°06-067 AN-RM du 29 décembre 2006 portant Code Général des Impôts ;
• Loi n°06-68 AN-RM du 29 décembre 2006 portant Livre de Procédures Fiscales ;
• Lois n° 2011 – 034 et 2011 – 035 du 15 juillet 2011,
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PARCOURS DES FORMATEURS

 A.E.MAÏGA : Expert Comptable Agréé Près de la Cours et les Tribunaux du Mali, il a été chef
comptable à BHPUTA à la mine d’or de Syama et Directeur des Ressources Humaines au CILSS. Il est
Chargé de cours de fiscalité et de finance publique à la FSEG / USSGB.
 Dr. O. DOUCOURE SANOGO : Docteur en Fiscalité des entreprises et Aménagement du territoire
 M. COUMARE : Il a été Auditeur au Cabinet Comptable Oumar KOUMA. IL a été Comptable et
Auteur fiscal au Cabinet Fiscal Aliou TOURE. Il fut Assistant financier à AFRIGOLD. IL a été Directeur
financier Adjoint à SOMIKA, la mine d’or de KALANA. Il fut Gestionnaire des Ressources Humaines à
SOMISY, la mine d’or de SYAMA. Il fut formateur des inspecteurs des centres d’impôt du Mali
(Kayes, Bamako, Koulikoro, Ségou et Mopti) comme Assistant de M. Beidy TALL. Il fut formateur
d’ACFOR de chefs d’entreprises (AGETIP, PACRT, ACORD, APEX, CAE). Assistant chargé de cours de
comptable fiscalité à la FSEG / USSGB.
 F.W. KANLINSOU, Expert en Finances publiques, Gestion fiscale et Gestion de projet, Il enseigne à la
FSEG, la FSJP et dans certaines universités privés au Mali et au Benin.

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Leçon 1:
Généralité sur la fiscalité 10 heures

LES ATTENTES
QUELLES SONT VOS ATTENTES PAR
RAPPORT A CE MODULE: GÉNÉRALITÉ
SUR LA FISCALITÉ ?

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Leçon 1 :
Généralité sur la fiscalité ---- heures

Ce que c’est que le champ d’étude: Définition de la fiscalité, son importance;

 Définir l’impôt, ses fonctions principales et ses impératifs de justice et de


rendement – détermination de l’assiette, liquidation, recouvrement;

Distinguer l’impôt et ses éléments constitutifs des taxes administrative,


parafiscale, de redevance avec leurs places respectives dans l’économie;

 Comment procéder à la liquidation et le paiement de l’impôt

Procéder à la classification des impôts

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I. GÉNÉRALITÉS

1.1- Définition: Le grand Larousse définit la fiscalité


comme étant le système de perception des impôts,
l’ensemble des lois qui s’y rapportent et les moyens qui
y conduisent. De ceci découle toute son importance.

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1.2 - Importance de la fiscalité
La fiscalité occupe une place importante dans la vie politique,
économique et sociale d’un pays. Elle est importante:

 Pour Les finances publiques;

 Dans la vie des citoyens;

 pour les entreprises.

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A- Importance dans les finances publiques

La fiscalité joue un rôle capital dans l’ordre économique et


social d’un pays par le financement:

 Des infrastructures nécessaires au développement


économique et social (routes, écoles, universités, hôpitaux,
télécommunication, etc.);

 Et des services publics.

Les ressources de finances sont soient ordinaires ou


d’emprunts.
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B- Importance pour les citoyens

La fiscalité est aussi importante pour les citoyens qui sont à la fois:

 Des sujets qui supportent l’impôt;

 Des financeurs des emprunts publics;

 Et des bénéficiaires en retour de services publics.

Toute gratuité de services publics est financée par l’impôt.

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C- Importance pour les entreprises

La fiscalité est également importante pour les entreprises.


L’entreprise est à la fois:

 Contribuable au titre des impôts et taxes qu’elle supporte;

 Et redevable au titre des impôts et taxes qu’elle fait supporter à ses


clients ou qu’elle retient à la source sur les sommes dues à certains
de ses fournisseurs de biens ou services.

Les impôts constituent, pour l’entreprise, un coût ou un élément de


coût qui peut influencer sa capacité de faire face à la concurrence
lorsqu’elle ne peut les récupérer sur les clients.
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1.3 - Cadre juridique

Le Cadre juridique est Le Droit fiscal et le Nouveau Code


Général Des Impôts du Mali

 L’étude de la fiscalité porte sur l’ensemble des procédés


d’établissement de l’impôt au mieux des impératifs de
justice et de rendement.

 Elle couvre l’ensemble des administrations chargées de


l’assiette, la liquidation et le recouvrement.

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La fiscalité désigne l’ensemble des impôts en vigueur
dans un Etat, et dans un autre l’ensemble des règles à
mettre en œuvre pour asseoir, liquider et recouvrer
l’impôt.

Elle est une discipline relevant du droit qui s’appuie


sur la comptabilité.

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La fiscalisation est un procédé qui consiste à
substituer un mode de financement public par une
ressource fiscale.

L’objectif pédagogique ici est de découvrir la matière


afin d’en fixer les règles et techniques fiscales.

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1.4 - DÉFINITION DE L’IMPÔT

En l’absence de définition législative, l’impôt peut être défini

comme une, prestation pécuniaire requise des contribuables

d’après leurs facultés contributives et qui opère, par voie

d’autorité, un transfert patrimonial définitif et sans

contrepartie déterminée, en vue de la réalisation des objectifs

fixés par la puissance publique (P. BELTRAME,2014)

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Cette définition doctrinale fait apparaître les

trois éléments essentiels qui caractérisent

l’impôt :

– c’est un acte de puissance publique ;

– il opère un prélèvement sur la propriété ;

– il est perçu dans un but d’intérêt général


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L’impôt est la base essentielle du budget . Il
constitue l’élément important des recettes
publiques et assure la couverture des dépenses
publiques.

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L’impôt se distingue de deux notions voisines:

 La taxe administrative - rémunération pour services


rendus par un service public non industriel, (contre partie
directe);

 La taxe parafiscale - taxe obligatoire perçue dans un but


défini par une collectivité publique autre que l’Etat ou les
collectivités locales, (distincte de l’impôt par son
affectation).

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Aussi, l’impôt se distingue de deux autres éléments:

 Le prix: rémunération de produits ou prestations,


rémunération perçue par des organismes industriels et
commerciaux et servant au financement des dépenses
publiques;

 La redevance: prélèvement opéré par voie de contrainte


sur certains individus au profit des personnes morales de
droit public à l’occasion du fonctionnement d’un service
public, sans corrélation nécessaire avec le coût.

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Taxes et redevances ne sont pas toujours prélevées à
l’occasion de services rendus:

 leurs caractéristiques essentielles viennent de ce qu’elles


sont affectées à des organismes publics ou privés, autres
que l’Etat, les collectivités locales et leurs établissements
publics administratifs;

 De plus elles peuvent être créées par voie réglementaire,


mais leur perception au delà de l’année est soumise à
autorisation législative.

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Deux fonctions essentielles :
• 1ère fonction : la couverture des dépenses publiques.
• 2ème fonction : le support d’une politique interventionniste.

L’impôt se distingue généralement de deux


notions voisines : la taxe administrative et la
taxe parafiscale.

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Places respectives

Quel type de prélèvement doit-on retenir ?

- Si l’on considère le rendement, la taxe ne peut constituer qu’un


procédé de financement subsidiaire.

- Du point de vue économique, taxe et redevance peuvent freiner


l’activité économique, certains usagers préférant renoncer aux
services concernés pour échapper à ces prélèvements.

- Reparti en fonction des facultés contributives de chacun et sans


relation directe avec des produits ou services, l’impôt paralyse
moins l’économie.
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- Reparti en fonction des facultés contributives de chacun et
sans relation directe avec des produits ou services, l’impôt
paralyse moins l’économie.

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2- Les éléments constitutifs de l’impôt

Ces éléments peuvent être classés en deux


catégories :

 Selon le champ d’application de l’impôt ;

 Selon le montant de l’impôt

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2.1 - Selon le champ d’application de
l’impôt

Asseoir l’impôt c’est déterminer:

 ses bases,

 son fait générateur,

 rechercher et décider quelle sera la matière sur la quelle


l’impôt sera établi et donc, indirectement au moins,
définir sur un plan catégoriel qui sera le contribuable.
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a. Détermination de la matière imposable

Elle est déterminée en fonction de l’élément économique qui


est à la source de l’impôt (revenu, capital, produit ou service).

b. Détermination du fait générateur

C’est l’événement, la situation ou l’acte qui rend le

contribuable redevable de l’impôt. Cela peut être le fait de

percevoir un revenu, d’acheter ou de vendre un produit, etc.

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c. Détermination de la personne imposable

Elle est définie par la loi. On la qualifie

indifféremment de contribuable, de

redevable ou d’assujetti.

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Asseoir l’impôt, c’est : Déterminer la matière
imposable, déterminer son fait générateur et enfin définir
le contribuable.

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2.2 - Selon le montant de l’impôt

Evaluation de la matière imposable

Elle le résultat de la mesure la plus exacte possible de la


matière imposable. Les opérations qui consistent à
déterminer la base de l’impôt constituent : l’assiette.

La détermination de la base se fait selon trois méthodes :

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Les trois méthodes sont:

- 1ère : la méthode indiciaire, consiste à évaluer la matière


imposable uniquement à partir des signes extérieurs.

- 2ème : la méthode forfaitaire ou méthode de l’évaluation


administrative :

- le forfait légal : évaluation faite par des procédés a priori


définis par la loi.

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- le forfait conventionnel : confrontation et discussion
entre le responsable et l’administration.

- 3ème : la méthode directe, doit permettre de déterminer le


montant réel de la matière imposable par l’intermédiaire
d’une déclaration.

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Trois méthodes d’évaluation de la matière imposable : la
méthode indiciaire, la méthode forfaitaire ou évaluation
administrative et la méthode directe.

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3- Le calcul (ou liquidation) de l’impôt

Calculer un impôt consiste à appliquer à la matière


imposable le taux légal de l’impôt. Le mode de liquidation
diffère selon qu’il s’agisse de:

 Impôts de répartition & de quotité;

 Impôts proportionnel & progressif;

 Discrimination de matières imposables.

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3.1 - Impôt de répartition et impôt de quotité

 Il y a un impôt de répartition lorsque la loi fixe à l’avance son


rendement total pour l’ensemble du territoire et qu’ensuite
interviennent des partages successifs entre les différentes
circonscriptions par la fixation de contingents de répartition,
jusqu’à la plus petite unité territoriale, où l’impôt est alors partagé
entre les contribuables, en fonction des éléments imposables.

 Dans l’impôt de quotité, ce n’est pas le rendement mais le taux


qui est fixé à l’avance.

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3.2 - Impôt proportionnel et impôt
progressif

L’impôt proportionnel soumet la matière imposable à un taux


constant. Chacun doit subir un prélèvement absorbant la même
fraction de son revenu.

L’impôt progressif frappe la matière imposable à un taux qui


augmente avec la quantité de matière imposable ; le taux
s’élève au fur et à mesure que croissent les revenus à atteindre.

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La justification de la progressivité réside dans le principe
selon lequel les tranches supérieures de revenu ou de
capital sont destinées à satisfaire des besoins de moins en
moins essentiels à l’existence et n’ont pas la même valeur
que les tranches inférieures qui ont pour objet de satisfaire
les besoins essentiels de l’individu.

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3.3 - Unicité et Multiplicité des tarifs :
Discrimination

 Discriminer, c’est appliquer des tarifs différentiels à des

matières imposables égales mais d’origine différente.

 La discrimination suppose une séparation très nette des


matières imposables selon leur origine ; elle s’applique
surtout aux revenus isolés et aux impôts particuliers et ne se
conçoit guère dans le cadre d’un impôt général. Elle
complète ainsi harmonieusement la progressivité.

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 L’impôt de répartition : le rendement total est fixé par la
loi ensuite il est procédé de la répartition ou du partage
entre les contribuables ;

 L’impôt de quotité : c’est le taux qui est fixé à l’avance ;

 L’impôt proportionnel suppose un taux constant ; l’impôt


progressif le taux est au prorata de la quantité de la matière
imposable ;

 La discrimination consiste à appliquer des tarifs


différentiels à des matières imposables égales mais d’origine
différente.

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4 - Le paiement (ou recouvrement) de l’impôt

Le recouvrement est l’ensemble des procédures financières


par lesquelles l’impôt passe du patrimoine du contribuable
dans les caisses du Trésor Public. L’on distingue:

 Impôt en argent et non impôt en nature

 Impôt en régie ou impôt à ferme

 Droits au comptant ou droits constatés

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4.1 -Impôt en argent et non impôt en nature

Tous les impôts doivent être payés en argent. La


règle de paiement en argent emporte par ailleurs une
conséquente importante : la dette de l’impôt ne peut
être confondue avec une autre dette de l’Etat (les
dettes des individus ne se compensent jamais avec
celles de l’Etat ou des personnes publiques pour
des raisons diverses).

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4.2 -Impôt en régie ou impôt à ferme

Aujourd’hui tous les impôts sont recouvrés par des


fonctionnaires ou agents publics.

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4.3 - Droits au comptant ou droits constatés

Il y a droit au comptant lorsque la recherche de la matière


imposable et le paiement de l’impôt sont simultanés :
assiette, liquidation et recouvrement étant concomitants,
une seule et même administration est en principe
compétente.

Les droits sont appelés constatés lorsqu’il y a décalage dans


l’établissement de l’impôt, entre les deux premières phases
(assiette et liquidation).
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 Tous les impôts doivent être payés en argent. Ils sont
recouvrés par des fonctionnaires ou des agents publics.

 Il y a droit au comptant lorsqu’il y a concomitance entre


détermination de l’assiette, liquidation et recouvrement.

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5 - Classification des impôts

Nous retiendrons quatre formes de classification des impôts:

 Impôt spécifique et impôt ad valorem;

 Impôts directs et impôts indirects;

 Classification économique;

 Classification selon l’agent au profit duquel l’impôt est


perçu.

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5.1- Impôt spécifique et impôt ad valorem

L’impôt spécifique est celui qui porte sur l’unité matérielle


du produit frappé, unité définie en poids, volume, surface,
nombre.

L’impôt ad valorem d’application plus générale atteint la


matière imposable non dans son unité, mais dans sa valeur
toute entière ; il se traduit par un pourcentage de cette
valeur.

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5.2 - Impôts directs et impôts indirects
 L’impôt direct est celui qui est ou peut être perçu par
voie de rôle nominatif.

 Au contraire l’impôt indirect est celui qui quelque soit


son objet est perçu sans rôle nominatif.

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5.3 - Classification économique

 Les impôts sur le revenu

 Les impôts sur le capital

 -Les impôts sur la dépense

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5.4 - Classification selon l’agent au profit duquel
l’impôt est perçu

 Les impôts d’Etat

 Les impôts locaux

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Quatre méthodes de classification de l’impôt :

 Impôt spécifique& impôt ad valorem,


 Impôt direct & impôt indirect,
 classification économique (revenu, le capital, la
dépense),
 Classification selon l’agent en charge du
recouvrement.

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Leçon 1- fin

à l’issue de cette étude, nous savons:

 Ce que c’est que le champ d’étude: impératifs de justice et de rendement –


détermination de l’assiette, liquidation, recouvrement;

 Définir l’impôt, ses fonctions principales ;

 Distinguer l’impôt et ses éléments constitutifs des taxes administrative,


parafiscale, de redevance avec leurs places respectives dans l’économie;

 Comment procéder à la liquidation et le paiement de l’impôt

 Procéder à la classification des impôts.

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Leçon 2 : 10 heures
Les divers aspects de la fiscalité

LES ATTENTES
QUELLES SONT VOS ATTENTES PAR RAPPORT A CE
MODULE: LES DIVERS ASPECT DE LA FISCALITÉ ?

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Leçon 2 : ---- heures
Les divers aspects de la fiscalité

A l’issue de cette leçon, vous saurez…

 Les aspects juridiques qui déterminent les sources du droit fiscal,

 Les aspects socio-économiques qui indiquent les facteurs qui


déterminent la nature du système fiscal et les différents rôles de l’impôt,

 Les aspects psycho – sociologiques qui déterminent le lien entre l’impôt


et les conflits et tensions,

 Les sources de la fiscalité malienne

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II- LES DIVERS ASPECT DE LA FISCALITÉ

2.1- Les aspects juridiques

Le droit fiscal a trois sources :

 les textes réglementaires

 les décisions des tribunaux

 la doctrine

L’application de la loi fiscale dans l’espace est définie de façon à


éviter à la fois les doubles impositions et l’évasion fiscale.

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2.2- Les aspects Socio-économiques

Ils portent sur les facteurs qui déterminent la nature du


système fiscal et les divers rôles de l’impôt:

 les deux facteurs qui déterminent le système fiscal


d’un pays;

 le rôle financiers de l’impôt;

 le rôle économique de l’impôt;

 le rôle social.

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2.2.1 - les deux facteurs dont dépend la nature du système
fiscal d’un pays

La fiscalité, des pays du tiers monde, présente généralement


les caractéristiques suivantes :

 faiblesse relative des ressources fiscales

 système fiscal fondé exclusivement sur les impôts


indirects et spéciaux

 recettes fiscales proviennent du commerce extérieur

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La fiscalité des pays économiquement développé se
caractérise par :
 poids plus lourd des impôts sur la dépense

 prédominance des impôts sur le revenu.

L’impôt est le moyen nécessaire de financer les dépenses de


l’Etat dans le cadre du capitalisme.

Dans le cadre du collectivisme centralisé où l’Etat est tout et


non un agent économique parmi d’autres, l’impôt n’a plus à
priori de raison d’être.
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2.2 .2 – Le rôle financier de l’impôt

L’impôt est une ressource financière fondamentale


pour faire face aux dépenses publiques.

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2.2.3 – Le rôle économique de l’impôt

 L’impôt est un élément de politique économique en


matière de politique conjoncturelle.

 L’Etat peut modifier d’une manière délibérée le volume


et la répartition du prélèvement fiscal pour agir sur le
niveau de la consommation, de l’épargne et de la
production ainsi que sur le poids relatif des diverses
activités économiques.

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2.2.4 – Le rôle social de l’impôt

L’impôt, en particulier l’impôt direct, est


l’instrument privilégié, avec les cotisations
sociales, de la politique des revenus.

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F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
2.3 – Les aspects psychosociologiques

« L’impôt est et sera sans doute toujours une source de graves conflits ;
plus exactement il est le révélateur des tensions fondamentales d’une
société:

 tension entre l’individu recherchant son bonheur individuel et la


collectivité à laquelle il appartient ;

 tension entre la personne et les institutions qui gouvernent la


société ;

 tension entre les groupes sociaux qui se partagent les richesses


produites ;

 tension entre les Etats eux-mêmes ».


Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
2.4 Les sources de la fiscalité malienne

1 – Les Sources non conventionnelles

2 – Les Sources conventionnelles

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
La fiscalité comme toute autre branche du droit repose sur
des sources.

La loi en constitue la principale source. L’on note aussi de


plus en plus une émergence de sources règlementaires et
jurisprudentielles.

Nous envisageons tour à tour :

 Les sources non conventionnelles;

 Et les sources conventionnelles.


Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
2.4.1.- Les sources non conventionnelles

Les principales sources de la fiscalité sont à rechercher dans la

Constitution du Mali : « la Loi fondamentale du 25 février 1992 ».

Dans le Titre VI « Des rapports entre le Gouvernement et

l’Assemblée nationale », Article 70 stipule: « La loi est voté par

l’Assemblée nationale à la majorité simple. » Il est indiqué dans le

même article que: « La loi des finances détermine les ressources et

les charges de l’Etat. »


Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
L’on y ajoute aussi le Code Général des Impôts consacré
par la loi n°06-067/du 29 Décembre 2006 et la Lois n°06-
068 du 29 décembre 2006 portant livre de procédures
fiscales.

Ces sources sont complétées par les lois des finances, les
arrêtés et les règlements.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
2.4.2 - Les sources conventionnelles

Ce sont les conventions et les traités internationaux auxquels


le Mali fait partie.

Il peut-être cité le traité créant la Communauté Economique


des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ainsi que celui
instituant l’Union Economique et Monétaire des Etats de
l’Afrique de l’Ouest (UEMOA).

Les directives découlant de ces instruments supranationaux


sont prises en comptes au plan interne lorsqu’elles sont
ratifiées par les lois ou règlements nationaux.
Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
La source est non conventionnelle ou
conventionnelle

Il s’agit principalement de la loi fondamentale, le


code des impôts, les conventions et directives
ratifiées.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr.


W. F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Fin de la journée
Merci

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr.


W. F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Leçon 3 : 10 heures
La Taxe sur la Valeur Ajoutée - TVA

LES ATTENTES
QUELLES SONT VOS ATTENTES PAR RAPPORT A CE
MODULE: LA TVA ?

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Leçon 3 : ---- heures
La Taxe sur la Valeur Ajoutée - TVA

A l’issue de cette leçon, vous saurez…

 Le principe,

 le prorata

 La régularisation en fin d’année,

 la retenue à la source;

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
III.– TVA (Taxe sur la Valeur Ajouté),
ISP (Impôt spécifique sur certains
Produits) :
Liquidation & Déclaration

1 – PRINCIPE DE LA TVA
La Taxe sur la Valeur Ajoutée "TVA" est un impôt moderne adopté par les Systèmes
fiscaux de beaucoup de pays. Inventée en avril 1954 par Maurice Lauré, une
directive l’a généralisée en 1967 à toutes les activités économiques dans l’UE. Elle
est adoptée aujourd’hui par une centaine de pays.
Elle est assise aussi bien sur la dépense que sur les recettes (ventes) puisque
l'assujettie facture la TVA à ses clients. Neutre, elle n'entraîne pas normalement une
augmentation des coûts et donc des prix de l’entreprise assujettie.
Elle récupère la TVA sur ses dépenses (charges et immobilisations).
A la fin du mois, elle déduit de la TVA collectée, la TVA payée sur les dépenses et
l'écart est à verser à l'Etat.

Pr. E. A MAÏGA – Dr. F. W. KANLINSOU - Dr. M. COUMARE


 Selon l’article 477 nouveau du CGI du Mali : « Sont soumises à la
Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) les opérations relevant d’une
activité économique que constituent les livraisons de biens et de
prestations de services effectuées au Mali, à titre onéreux, par un
assujetti.

 Toujours selon le même article : « Sont réputées activités


économiques, les activités du secteur économique industriel,
commercial, artisanal, libéral, agricole ou forestier ».

 Le taux normal de la TVA applicable est de 18%, Le taux réduit est


5% (matériel informatique, matériel de production de l’énergie
solaire.
Pr. E. A MAÏGA – Dr. F. W. KANLINSOU - Dr. M. COUMARE
Illustration :

Considérons la formation de la valeur ajoutée au niveau des


entreprises suivantes intervenant dans la confection du bois
(produit forestier) en Meuble (armoire) au profit d’un
consommateur final.

Pr. E. A MAÏGA – Dr. F. W. KANLINSOU - Dr. M. COUMARE


En effet :

 M. DU BOIS exploite une forêt en coupant du bois qu’il


vend à M. DE LA PLANCHE à 100f CFA. Celui là à son tour en
coupe pour en faire des planches qu’il vend 150 f CFA à M. DU
MEUBLE. Ce dernier en fait une armoire qu’il vend à 210 F CFA
à M. AMARI qui en fait la commande.

 Le taux normal de la TVA applicable est de 18%,

Pr. E. A MAÏGA – Dr. F. W. KANLINSOU - Dr. M. COUMARE


Réponse :

Le tableau ci-après retrace les Prix d’achats et de ventes ainsi que


la formation de la valeur ajoutée et partant la TVA à chaque étape
intermédiaire.

Tableau 1: Calcul de la Valeur Ajoutée (V.A.)

ÉLÉMENTS DU BOIS DE LA DU M. AMARI


PLANCHE MEUBLE

P.A. 0 100 150 210

P.V. 100 150 210 0

V.A. 100 50 60 0

Pr. E. A MAÏGA – Dr. F. W. KANLINSOU - Dr. M. COUMARE


1. Le total de la Valeur Ajoutée générée au sein de l’économie :

Σ (100, 50, 60) = 100 + 50 + 60 = 210

2. La Taxe à percevoir sur cette valeur ajoutée

TVA = 210 X 18% = 37,8

Calcul de la TVA payée et perçu par chaque opérateur

Tableau 2 : TVA Due (ou crédit de TVA)

ÉLÉMENTS DU BOIS DE LA DU MEUBLE M. AMARI


PLANCHE
T.V.A. / P.A. 0 18 27 37,8

T.V.A. / P.V. 18 27 37,8 0

T.V.A. À PAYER 18 9 10,8

Pr. E. A MAÏGA – Dr. F. W. KANLINSOU - Dr. M. COUMARE


 La TVA payée par M. AMARI est égale à la somme des TVA
dues des trois fabricants de la filière bois soit : M. DU BOIS,
DE LA PLANCHE ET DU MEUBLE :

Σ (18, 9, 10,8) = 18 + 9 + 10,8 = 37,8

Pr. E. A MAÏGA – Dr. F. W. KANLINSOU - Dr. M. COUMARE


La TVA est un impôt à la consommation, sa
charge est supportée par le consommateur
final (M. AMARI)

M. DU BOIS, DE LA PLANCHE ET DU
MEUBLE, collecte de la TVA au profit du
Trésor publique. Si le paiement de la TVA due
peut affecter leur trésorerie, elle ne constitue
cependant pas une charge pour eux.

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Exemple:

Mr Doucoure commerçant à Niamakoro a réalisé pendant le


mois de Juillet 2013 les opérations suivantes :

Ventes de produits insecticides 8 000 000

Exportation 4 000 000

Ventes de produits taxables 15 000 000

Achats de la période 13 000 000

Faites la déclaration de TVA du mois de Juillet 2013 de Mr


Doucoure.
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 Solution:

1. TVA facturée ou collectée sur opérations de ventes


(opérations taxables)

= 15 000 000 x 18% = 2 700 000 F CFA

2. TVA déductible ou récupérable (TVA sur Achats)

= 13 000 000 x 18% = 2 340 000 F CFA

3. TVA due ou TVA à payer

= 2 700 000 – 2 340 000 = 360 000 F CFA

4. Porter ces résultats sur la fiche de déclaration


Pr. E. A MAÏGA – Dr. F. W. KANLINSOU - Dr. M. COUMARE
A la fin du mois, liquidation des comptes de TVA :

La TVA due ou le crédit de TVA doit être dégagé. Trois


situations se présentent:

Si TVA facturée > TVA récupérable = > TVA due à payer

Si TVA facturée < TVA récupérable => Crédit de TVA à


reporter

Si TVA facturée = TVA récupérable => Déclaration nulle.

L'écriture de liquidation est à passer:

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Tableau de calcul de la TVA à déclarer

N°d’ordre Valeur Valeur TVA TVA sur TVA Observation


HT TTC Facturée Achat déductible

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Régularisation de fin d’année:

Une régularisation de fin d'année est prévue pour toutes les


omissions et erreurs commises dans les déductions et dans la
collecte de la TVA.

Cette déclaration de régularisation doit intervenir au plus tard


le 15 avril de l'année suivante.

Pr. E. A MAÏGA – Dr. F. W. KANLINSOU - Dr. M. COUMARE


Lorsqu'une entreprise exerce des activités dont les produits
ne sont pas soumis à la TVA, elle ne collecte pas la TVA sur les
factures de ses clients et donc n'a pas le droit de récupérer la
TVA sur ses dépenses.

Une telle entreprise doit normalement produire une


attestation d'exonération à la TVA pour que les fournisseurs
ne les la facturent pas. A défaut, les factures fournisseurs
comportant la TVA sont comptabilisées en toute taxe
comprise.

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F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
2 –ASSUJETTI PARTIEL: PRINCIPE DE L’AFFECTATION, ART 216
du CGI

Le principe général ainsi posé ne soulève pas de difficultés


majeures si tous les produits et services sont taxables et tous les
consommateurs, c’est – à – dire les personnes sont également
imposables. En réalité tous les produits ne sont pas assujettis à
la TVA. De même, toutes les personnes ne supportent pas la
TVA sur leurs dépenses.

Pr. E. A MAÏGA – Dr. F. W. KANLINSOU - Dr. M. COUMARE


Ainsi donc une entreprise peut commercialiser des produits
soumis et des produits non soumis ou alors vend à des personnes
ne supportant pas la TVA (Projets, Diplomates, Organismes
internationaux: PNUD, BM, UNICEF, PAM, FAO, etc.).

Dans ce cas, l’article 216 prévoit que l’entreprise distingue toutes


les dépenses (achats, immobilisations) qui concernent le produit
taxable et toutes celles qui concernent le produit non taxable.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
La TVA sur les premières dépenses est récupérable alors que
celle sur les dépenses concernant le produit non taxable n’est
pas récupérable.

Ainsi après cette affectation, étant incapable de distinguer les


dépenses destinées aux produits soumis et non soumis, (les
dépenses communes), elle n'a pas le droit de récupérer la
totalité de la TVA sur ses dépenses.

Elle ne peut déduire qu'une fraction de TVA récupérable


déterminée suivant un pourcentage de déduction (prorata)
dont la formule de calcul est donnée par les impôts.

Pr. E. A MAÏGA – Dr. F. W. KANLINSOU - Dr. M. COUMARE


Vente taxable

Pourcentage de déduction = --------------------------------------------x 100

Vente taxable + Vente non


taxable

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Ainsi si le pourcentage de déduction = 80 %, cela veut dire que
20 % des montants de la TVA sur les factures fournisseurs ne
sont pas déductible et s'ajoutent donc aux achats ou à la
valeur de l'immobilisation.

Le pourcentage de déduction de l'exercice N s'applique aux


opérations de N + 1 et au 31 / 12 / N + 1 quand le pourcentage
de déduction est connu. On régularise la TVA récupérée sur
les factures des immobilisations.

Pr. E. A MAÏGA – Dr. F. W. KANLINSOU - Dr. M. COUMARE


Exemple:

Le 1er / 07 / 2010, montant HT………… 1 000 000

TVA 18 % ……………….……….……………. 180 000

Montant TTC ……………………………..…… 1 180 000

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Pourcentage de déduction de 2009 appliqué en 2010 = 65 %

TVA récupérable = 180 000 x 65 % =…………………….117 000

TVA non récupérable = 180 000 x 35 % = …………… 63 000

Pr. E. A MAÏGA – Dr. F. W. KANLINSOU - Dr. M. COUMARE


Au 31 / 12 / 2010, le pourcentage de déduction est de:

1ère hypothèse 70 %
2ème hypothèse 63 %.
Passez les écritures d'inventaire nécessaires:
S'il s'agit d'une charge, aucune régularisation de la TVA.
S'il s'agit d'une immobilisation, la valeur d'origine
comptabilisée doit être corrigée.
H 1: % = 70 % TVA récupérable = 180 000 x 70 % = 126 000
TVA non récupérable = 180 000 x 30 % = 54 000
Le 1er / 07 / 2010, l'entreprise a récupéré 117 000 alors
qu'elle aurait du récupérer 126 000 FCFA. La TVA non
récupérable était de 54 000 et non 63 000.
La valeur d'origine du bien est donc majorée de (63 000 - 54
000) = 9 000

Pr. E. A MAÏGA – Dr. F. W. KANLINSOU - Dr. M. COUMARE


La TVA récupérable passe de 117 000 à 126 000 c'est à dire :

117 000 + 9 000.

La valeur d'origine passe de 1 063 000 à 1 054 000 c'est-à-dire :

1 063 000 - 9 000.

Ainsi dans les travaux d'inventaire, l'immobilisation va être amortie


pour une valeur d'origine de : 1 054 000.

Si on oublie la régularisation de la TVA l'immobilisation va être


amortie pour : 1 063 000.

La dotation aux amortissements est majorée de : 9000.

Pr. E. A MAÏGA – Dr. F. W. KANLINSOU - Dr. M. COUMARE


H 2 = % = 63 % TVA récupérable = 180 000 x 63 % = 113 400

TVA non récupérable = 180 000 x 37 % = 66 600.

Le 1er / 07 / 2010, l'entreprise a récupéré 117 000 alors qu'elle ne


devrait récupérer que 113 400. Elle a donc récupéré en trop pour:
3 600.

Elle a incorporé dans la valeur d'origine 63 000 alors qu'elle


devrait incorporer: 66 600

II convient donc de corriger la valeur d'origine en l'incorporant

(66 600 - 63 000) soit : 3 600.

Pr. E. A MAÏGA – Dr. F. W. KANLINSOU - Dr. M. COUMARE


4 – REMISE EN CAUSE DE LA TVA : REGIME DES BIENS
D’OCCASION, ART 230, 231 et 232

La TVA initialement récupérée sur une immobilisation peut être


remise en cas de survenance de certains évènements:

 Cession du bien avant cinq (5) ans, la fraction de la TVA


non encore consommée est à reverser d'une part et d'autre
part il se peut que la vente de ce bien d'occasion soit frappée
de TVA.

 La perte ou la disparition de l'immobilisation.

Pr. E. A MAÏGA – Dr. F. W. KANLINSOU - Dr. M. COUMARE


5 – RETENUE DE LA TVA A LA SOURCE

Depuis la circulaire N°0017 / MFC – CAB du Ministre des Finances


et du Commerce en date du 27 novembre 1995, la retenue à la
source de la TVA a été institué comme mode de recouvrement
par le Trésor public. La circulaire a décrit les procédures et les
nouveaux schémas d’écritures comptables que les comptables
publics doivent désormais insérer dans leur comptabilité.

La comptabilité doit mettre en évidence ses retenues et les suivre


de manière à dresser la situation claire à tout moment.

Pr. E. A MAÏGA – Dr. F. W. KANLINSOU - Dr. M. COUMARE


L’ impôt spécial sur certains produits

Les articles 240 à 243 du C.G.I. énumèrent les taux des


produits visés par nomenclature.

Pr. E. A MAÏGA – Dr. F. W. KANLINSOU - Dr. M. COUMARE


Fin

Merci

Pr . E A MAÏGA
Dr. F. W. KANLINSOU
Dr. M. COUMARE
76 45 18 41 / 73 15 81 45 / 76 47 56 43
Leçon 3 :
L’Impôt sur les Traitements et Salaires, les 10 heures

Charges Patronales (l’ITS)

LES ATTENTES
QUELLES SONT VOS ATTENTES PAR RAPPORT A CE
MODULE: L’IMPÔTS SUR LES TRAITEMENTS ET
SALAIRES – LES CHARGES PATRONALES ?

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Leçon 3 :
L’Impôt sur les Traitements et Salaires, les ---- heures

Charges Patronales (l’ITS)


A l’issue de cette leçon, vous saurez…

 Le champ d’application de l’ITS en fiscalité malienne,

 L’assiette de l’ITS au Mali,

 La matière imposable de l’ITS,

 Les autres charges sociales et patronales en matière de traitements et


salaires au Mali;

 La liquidation et le recouvrement de l’ITS et les autres charges sociales et


patronales en matière de traitements et salaires au Mali.
Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
III - L’ITS ET LES CHARGES SOCIALES ET
PATRONALES EN MATIÈRE DE TRAITEMENTS ET
SALAIRES AU MALI

3.1- L’ITS

 Le Champ d’application

 L’assiette et la matière imposable

 La liquidation et le recouvrement

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
3.1.1 - L’ITS le champ d’application,
l’assiette et la matière imposable

Selon l’article1 et 2 du CGI :


Il est institué au profit du budget de l’État un Impôt sur les
Traitements et Salaires applicable à toutes les sommes payées dans
l’année aux salariés par les employeurs publics et privés,
directement ou par l’entremise d’un tiers, en contrepartie ou à
l’occasion du travail, notamment à titre de traitements, indemnités,
émoluments, commissions, participations, primes, gratifications,
gages, pourboires et autres rétributions, quelles qu’en soient la
dénomination et la forme.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Sont également passibles de cet impôt
ITS :

1. les pensions et rentes viagères ;


2. les rémunérations, quelle que soit leur
appellation, à l’exception de celles visées à
l’article 25 du présent Code, allouées aux
dirigeants des sociétés par actions et
rétribuant leur fonction de direction.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
La liquidation et le Recouvrement

ILLUSTRATION
Mr. Alpha est directeur commercial de production de matières plastiques.
Son salaire du mois de novembre 2007 se décompose comme suit :
Salaire de base 500 000
Indemnité de fonction 50 000
ISS 2 000
Indemnité de transport 30 000
De plus les rubriques suivantes sont à la charge de la société :
- téléphone 20 000
- électricité 35 000
La société a un CA de 250 millions F CFA. M. Alpha est marié et père de quatre
enfants.
Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
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ILLUSTRATION-suite

Travail à faire

1.Calculer l’impôt ITS retenu à la source sur les émoluments de ce


salarié à la fin Novembre ;

2.Déterminer le net à payer de cet employé.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


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BAREME
Tranches Val TAUX % Impôt Cumul
Tranches Impôt
- 330 000 330
000 - - -
330 000 578 400 248 12 420 12 420
400 0,05
578 400 1 176 400 598 71 760 84 180
0,12
000
1 176 400 1 789 733 613 194
333 0,18 110 400 580
1 789 733 2 384 195 594 349
462 0,26 154 560 140
2 384 195 3 494 130 1 109 935 344 693
0,31 080 220
3 494 130
Au-delà 0,37

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SOLUTION

1. Salaire Brut : SBrt. = SBse + Ind Fonct. + ISS + Ind Transp =


= 500 000 + 50 000 + 2 000 + 30 000 = 582 000 F CFA
2. Base INPS = SBrt + ∑avantages en nature - ind non soumINPS =
= 582 000 + 55 000 – 30 000 = 607 000 F CFA
3. La part ouvrière INPS (3.6%) = 607 000 x 3.6% = 21 852 F CFA.
4. La Base mensuelle imposable ITS = Brut – (Ind fonct +Ind Transp + ISS +
INPS(3,6%)) + 50% xAv. Nat. = 582 000 – (50 000 + 30 000 + 2 000 + 21 852)
+ 27 500 = 505 648. arrondi à 250 F CFA près, soit 505 500 F CFA.
5. La Base annuelle imposable ITS = 505 500 x 12 = 6 066 000F CFA.

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SOLUTION – suite
6. L’impôt Brut Total annuel =
Tranches Val TAUX % Impôt Cumul
Tranches Impôt
- 330 000 330
000 - - -
330 000 578 400 248 12 420 12 420
0
400
578 400 1 176 400 598 71 760 84 180
000 0,12
1 176 400 1 789 733 613 194
333 0,18 110 400 580
1 789 733 2 384 195 594 349
462 0,26 154 560 140
2 384 195 3 494 130 1 109 935 693
0,31
344 080 220
3 494 130 6 066 000 2 571 870 951 592 1 644 812
0,37

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SOLUTION - suite

7. Taux de déduction = Marié (10%) + Enfants (2.5% x 4 = 10%) = 20%


8. Montant de la déduction = Impôt Brut Total x Taux de déduction =
= 1 644 812 x 20% = 328 962 F CFA.
9. Impôt Net Annuel = Impôt Brut Total – Montant Déduction =
= 1 644 812 – 328 962 = 1 315 849 F CFA.
10. Quotient d’imposition = 1 315 849 / 6 066 000= 0,216922098
11. Quotient appliqué = 0,216922098 – 0.02 = 0,196922098
12. Impôt annuel à payer = 6 066 000x 0,1969 = 1 194 529
13. ITS mensuel = 1 194 529 / 12 = 99 544
14. Sal Net = Brut – (3,6%INPS + ITS) = 582 000 –(21 852 + 99 544)
Sal Net = 460 604

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La lecture du Barème ITS / Cabinet
ABT

- La lecture du Barème : Prendre la Base


imposable mensuelle arrondie à 250 Francs
près et la croise avec le taux de déduction
pour charge de famille : l’intersection donne
le Montant de l’impôt recherché.

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3.2.1 - Les – Charges Patronales-Champ
d’application, l’assiette, et la matière
imposable

Les Charges Patronales : CF, TFP, TL, CNPM, INPS,


La Contribution forfaitaire et la Taxe de formation
professionnelle
Selon Article 159 du Nouveau CGI
Tous particuliers et sociétés passibles de l’impôt sur les Sociétés
ou de l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux et
de l’impôt sur les bénéfices agricoles sont assujettis à cette
contribution.
Voir également le contenu des articles ci-dessous :

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3.2.2 - Les – Charges Patronales- la
Liquidation et le recouvrement

Article 160
La Contribution Forfaitaire dont le taux est fixé à 5,5% est calculée sur le montant
brut des rémunérations, traitements, salaires, indemnités payés à l’ensemble de
leur personnel par les personnes et sociétés visées à l’article 159 du présent Code, y
compris la valeur réelle des avantages en nature. La base taxable est arrondie aux
mille francs inférieurs. Ce taux est ramené à 3,5%. Les 2% ont été affectés à la TEJ.
Article 161
Les sommes ou avantages en nature visés à l’article 160 du présent Code qui sont
versés ou alloués à des salariés recrutés à compter du 1 er janvier 1989, titulaires de
l’un des diplômes mentionnés à l’article 132 du présent Code et âgés de moins de 40
ans à la date de leur embauche, sont exonérés à partir de cette dernière date de
contribution forfaitaire pendant une durée de trois ans.

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Article 162

Les sommes ou avantages en nature visés à l’article 160 du présent Code


versés ou alloués à des salariés recrutés par un nouvel employeur à compter
du 1er janvier 1990 et qui ont fait précédemment l’objet d’un licenciement
pour motif économique, sont exonérés, à compter de la date d’embauche,
de contribution forfaitaire pendant une durée de 2 ans.

Article 163

L’allocation versée au stagiaire est déduite du montant de l’assiette de la


contribution forfaitaire due par l’employeur au titre des salaires payés à son
personnel.

L’employeur bénéficie d’une déduction pleine des allocations pour la


1ère période et d’une déduction dégressive pour les deux dernières périodes.
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Quant à la TFP elle est traité au niveau du Nouveau code par les
articles ci-après :
Article 183
La Taxe de Formation Professionnelle est perçue sur les personnes
passibles de l’impôt sur les Sociétés, de l’impôt sur les bénéfices

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Article 184

La Taxe de Formation Professionnelle dont le taux est fixé à 2 %, est


calculée sur le montant brut des rémunérations, traitements, salaires,
indemnités payés à l’ensemble de leur personnel par les personnes visées
à l’article 183 du présent Code, y compris la valeur réelle des avantages en
nature. La base taxable est arrondie aux mille francs inférieurs.

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Article 185

Le produit de la Taxe de Formation Professionnelle est affecté au Fonds


d’Appui à la Formation Professionnelle et à l’Apprentissage pour le
financement du secteur de la Formation Professionnelle qualifiante,
continue et par apprentissage.

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LIQUIDATION ILLUSTRATION - les Charges patronales
A l’aide de l’exemple sur l’ITS compléter le tableau ci-après :

Brut Éléments non Bases Taux Montant


imposables Imposables

CF 3.5%

TFP 2%

TEJ 2%

TL 1%

INPS 18.4%
ou
20,4%

CNPM 1%

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CALCUL DE HEURES SUPPLEMENTAIRE

Selon le Code du travail le temps normal hebdomadaire est


40heures, du lundi au samedi inclus. Dans l’année il y a 52
semaines.

D’où le temps normal mensuel:

(40h * 52 s) / 12 = 2080 h / 12 = 173.1/3 h

Le taux horaire = (salaire de base conventionnel) / 173.1/3

(Ou salaire par heure)

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Tableau des taux d’heures supplémentaires

Libellés Heures Heures


supplémentaires jour: supplémentaires nuit:
[5h – 21h[ [21h – 5h[

Jours ouvrables: 41h - 48e h => 10% 50%


Lundi - Samedi
> 48h => 25%

Dimanche et jours 50% 100%


fériés

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CALCUL DE HEURES SUPPLEMENTAIRE

Exemple: soit un salarié qui effectue dans la semaine 52 heures


de jours, et un taux de 2 500 f CFA

Les heures supplémentaires: 52 – 40 = 12 h

8h (2500 * 110/100) = 2750 x 8 = 22 000

4h (2500 * 125/100) = 3125 x 4 = 12 500

f CFA 34 500

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IV. - La contribution des Patentes

Elle frappe toute profession exercée habituellement dans un


but lucratif.

Sont exemptés : l’Etat, les fonctionnaires.

Il existe deux catégories de patentes :

 l’impôt synthétique ou patente synthétique;

 et la patente réelle.

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1-L’impôt synthétique

L’impôt synthétique a été crée par la loi n°99-011 du 1er Avril


1999 portant modification du code général des impôts. Il est
payé une seule fois dans l’année. Il est composé de neuf
impôts et taxes dans les proportions suivantes :

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Les neuf impôts et taxes de l’impôt
synthétique
Nature Taux
Patente 10,45%
Taxe de voirie 0,55%
Cotisation de la chambre de commerce et d’Ind. 1,10%
TVA 33,00%
Contribution forfaitaire 2,47%
Taxe de logement 0,35%
Taxe sur la formation professionnelle 0,18%
ITS 1,00%
I /BIC 50,90%
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L’impôt synthétique est dû par l’exploitant individuel d’entreprise
réalisant au plus 30 millions de C.A annuel. Et ce montant est
ramené depuis 2016 à 10 millions.
En sont exclus :
 Les entreprises réalisant un CA annuel supérieur à 10 millions
 Les entreprises d’exportation et d’importation
 Les options
 Les professions libérales
 Les industriels
 Les propriétaires de deux établissements
Les quotités de l’impôt synthétique sont définies par la loi : 99 011
du 1er Avril 1999.
Le duplicata en cas de perte de l’impôt synthétique coûte 10 000 F.

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2. La patente réelle est due par :
 les commerçants qui ont un CA > 10 millions
 Les industriels
 les options
 les professions libérales
 les imports-exports
 les propriétaires de deux établissements
Elle est composée de trois tableaux : a – b - c
Le tableau A regroupe tous ceux qui ne sont ni du tableau B ni
du tableau C.
Le tableau B regroupe les grandes entreprises tels que les
chemins de fer, la Sotelma ,l’EDM

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2.1 ILLUSTRATION :Le tableau A[1 = art 130 – 150 / CGI]
Il est divisé en 9 classes, qui sont déterminées en
fonction du CA. La classification se fait comme suit :

Chiffre d’affaires Classes

50 millions < CA <100 millions A4

100 millions < CA <200 millions A3

200 millions <CA <250 millions A2

250 millions<CA<300 millions A1

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Chiffre d’affaires Classes

CA <10 millions A9

10 millions < CA <20 millions A8

20 millions < CA <30 millions A7

30 millions <CA <40 millions A6

40 millions<CA<50 millions A5

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Les commerçants dont le CA dépasse 300 millions appartiennent à
la classe exceptionnelle.

La patente est composée de droit fixe et de droit proportionnel. Le


droit fixe est déterminé par le législateur ; le droit proportionnel est
égal à ¼ du droit fixe ou à 1/10 de la valeur locative annuelle. La
patente est égale à la somme des droits fixes et des droits
proportionnels. Au moment du recouvrement de la patente le
redevable paie de surcroît la taxe CCIM ou CM et la taxe de la voirie.
Le taux de la CCIM est 10% de la patente. Celle de la taxe de voirie
5% de la patente.

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Le droit fixe est calculé selon les zones d’activités :

Zones A1 A2 A3 A4
Z1 350000 185000 125000 65000
Z2 315000 166500 112500 58500
Z3 252000 143200 90200 44500

Le délai de paiement de la patente est le 30 Avril.


Passé ce délai la pénalité est de 100% .
En cas de perte le duplicata coûte 2 500 F.

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Zones A5 A6 A7 A8 A9

Z1 55 000 45 000 35 000 25 000 19 500

Z2 45 000 33 500 22 500 18 500 12 500

Z3 30 000 25 000 15 500 10 500 1 000

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PATENTE : La Patente professionnelle

Un Bureau d’íngénieur-Conseil dont sis à Bamako a eu :

45 000 000 FCFA pour honoraires (CA) en 2012. Son loyer mensuel
s’élève à 220 000 f par mois.

Calculez (voir tableau) la patente et les taxes qui s’y rattachent.

Zones A5 A6 A7 A8
Z1 55 000 45 000 35 000 25 000

Z2 45 000 33 500 22 500 18 500

Z3 30 000 25 000 15 500 10 500

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SOLUTION
 Détermination de la Zone : Bamako = Z1,

 Détermination de la Classe : CA = 45 000 000 = A5,

 Détermination des Droits Fixes : c’est le chiffre qui est au


croisement de Z1/A5 Soit : 55 000 F CFA.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


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 Calcul du droit proportionnel : On compare 10% du loyer
annuel au ¼ du Droit Fixe, et l’on choisit le plus grand, soit :
(220 000 x 12)10% = 264000 > 55 000/4, ainsi Droit
Proportionnel = 264 000 F CFA.

 Total Patente = DF + DP = 55 000 + 264 000 =

319 000F CFA.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


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Les prestataires de services ne sont pas assujettis à la
cotisation de la CCIM ou de la CM.
Par contre ils sont redevables de la Taxe de Voirie qui
représente 5% de la Patente,
 Soit 319 000 x 5% = 15 950 F CFA.
 Total Impôt à payer = Total Patente + Taxe Voirie =
 334 950F CFA.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


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2. La Patente sur Marché
Le Tableau B du Nouveau CGI énumère les professions imposées
d’après le montant des marchés ou adjudications passées au
cours d’une période (soit l’année).
Exemple : Fournisseur de services divers : 2,5 Francs par 100
Francs ou fraction de 100 Francs du montant des marchés.
Les droits sont calculés sur le montant des encaissements
annuels. Les redevables sont tenus de déclarer au cours du mois
de janvier les sommes encaissées l’année précédente au titre
des marchés ou adjudications faisant l’objet du présent article.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


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Le défaut de déclaration dans le délai précité est sanctionné
par l’application de la pénalité prévue par l’article 84 du Livre
de Procédures Fiscales. Ces droits de patente pourront
valablement être établis jusqu’au 31 décembre de l’année qui
suit celle du règlement définitif du prix pour une adjudication
ou un marché déterminé.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


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Les droits de patente sur marchés et adjudications
correspondant aux encaissements d’une année déterminée
sont établis sous déduction des droits fixes et proportionnels
résultant de l’application du tarif du Tableau “A” déjà émis au
titre de cette même année.

Cas exposé par un participant :

Le Tableau C concerne la Patente Import & Export.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


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IV. - La contribution des Patentes - Fin

à l’issue de cette étude, nous savons:

 La patente professionnelle: son champ d’application, l’assiette,


la matière imposable, la liquidation et le recouvrement

 La patente sur marché: son champ d’application, l’assiette, la


matière imposable, la liquidation et le recouvrement.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Fin

Merci

Pr . E A MAÏGA
Dr. F. W. KANLINSOU
Dr. M. COUMARE
76 45 18 41 / 73 15 81 45 / 76 47 56 43
Leçon 5:
L’Impôt sur le Bénéfice Industriel et 10 heures
Commercial (L’IBIC), L’Impôt sur les Société
(L’IS), L’Impôt sur le Bénéfice Agricole (L’IBA)

LES ATTENTES
QUELLES SONT VOS ATTENTES PAR RAPPORT A CE
MODULE ?

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
A l’issue de cette leçon, vous saurez…
---- heures
 Ce que c’est que l’IBIC, son champ d’application, son
assiette, la détermination de sa matière imposable, sa
liquidation et son recouvrement,

 Ce que c’est que l’IS, son champ d’application, son


assiette, la détermination de sa matière imposable, sa
liquidation et son recouvrement,

 Ce que c’est que l’IBA, son champ d’application, son


assiette, la détermination de sa matière imposable, sa
liquidation et son recouvrement,
Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
V. L’Impôt sur les bénéfices industriels et
commerciaux (IBIC)

Le Code Général des Impôts au Mali énumère les


impôts directs en son Titre 1. Ce Titre est composé
de deux chapitres:

 Les impôts sur le revenu;

 et la Contribution des patentes et licences.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


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Le Chapitre 1 qui porte sur Les Impôts sur le
revenu comprend cinq sections dont l’Impôt
sur les Bénéfices Industriels et commerciaux
en Section IV

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


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L’IBIC – Activités imposables

Selon l’Article 43:

« Sont imposés dans la catégorie des bénéfices


industriels et commerciaux les bénéfices des professions
commerciales, industrielles, artisanales, libérales, des
titulaires de charges et offices et de toutes activités
lucratives n’entrant pas dans le cadre des Sections I, II,
III, V et VI du présent chapitre et sous réserve des
dispositions de l’article 83 du présent Code »
Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
La teneure de l’Article 83 étant comme suit:

 « Dans les sociétés anonymes, les sociétés à responsabilité

limitée ou en commandite par actions, un Impôt sur les

Sociétés (IS) est établi au nom de la société.

 Il en est de même pour les sociétés en commandite simple

qui ont opté expressément pour ce régime et sont alors

assimilées à des sociétés de capitaux. L’imposition est

établie sous une cote unique au nom de la société.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


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Sont également imposables dans cette catégorie les
rémunérations allouées sous forme d’honoraires à
toute personne exerçant une activité professionnelle,
même accessoirement en dehors d’une entreprise,
bureau d’étude, ou cabinet régulièrement
immatriculés auprès de l’Administration fiscale.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


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L’Article 84 stipule :
 « Dans les sociétés en nom collectif et les sociétés
de caution mutuelle, chaque associé est imposé
pour sa part des bénéfices sociaux correspondant à
ses droits dans la société.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


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Dans les sociétés en commandite simple n’ayant pas
exercé l’option prévue à l’article 83 du présent Code,
l’impôt est établi au nom de chacun des
commandités pour sa part respective de bénéfices,
et pour le surplus au nom de la société. »

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


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L’Article 85 fixe le taux :

 « Le taux de l'impôt est fixé à 30%.

 La base taxable est arrondie au millier de francs


inférieurs. »

Les articles 44, 45 et 46 complètent le champ


d’application de l’IBIC comme suit:

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


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Article 44 : « Sous réserve des dispositions des
conventions internationales dûment ratifiées par le Mali
et relatives aux doubles impositions, l’impôt est dû à
raison des bénéfices réalisés au Mali par les personnes
physiques ou morales y exerçant une activité, quel que
soit leur statut juridique et quelle que soit la validité des
opérations réalisées au regard de la législation autre que
fiscale. »

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


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Article 45 : « Les entreprises minières et
pétrolières, qu’elles soient exploitées par des
concessionnaires, des amodiataires, sous
amodiataires ou par des titulaires de permis
d’exploitation sont imposables à l’impôt sur les
bénéfices industriels et commerciaux suivant des
modalités prévues dans les législations particulières
les concernant. »

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


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Article 46 : Sont également passibles dudit impôt :

1.Les sociétés coopératives de consommation


lorsqu’elles possèdent des établissements,
boutiques ou magasins pour la vente ou la
livraison des denrées, produits ou marchandises,
mais uniquement sur la fraction des bénéfices à
répartir entre leurs adhérents ;

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


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2. Les sociétés coopératives ouvrières de production ;

3. Les sociétés coopératives et unions de coopératives d’artisans ;

4. Les personnes ou sociétés se livrant à des opérations


d’intermédiaires pour l’achat ou la vente des immeubles ou fonds
de commerce ou qui habituellement achètent en leur nom les
mêmes biens en vue de les revendre, et les sociétés de crédit
foncier ;

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5. Les personnes et sociétés qui procèdent au
lotissement et à la vente de terrains leur
appartenant ;

6. Les personnes et sociétés qui donnent en location


un établissement commercial ou industriel muni du
mobilier ou du matériel nécessaire à son
exploitation, que la location comprenne ou non tout
ou partie des éléments incorporels du fonds de
commerce ou d’industrie ;
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7. Les adjudicataires, concessionnaires et fermiers
de droits communaux ;

8. Les établissements publics, les organismes de


l’État et des collectivités secondaires, à condition
qu’ils jouissent de l’autonomie financière et se
livrent à une activité de caractère industriel ou
commercial ou à des opérations de caractère
lucratif.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


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Les Exemptions

L’Article 47 énumère ces exemptions en 10 points


comme suit:

1. Les sociétés coopératives de consommation qui se


bornent à grouper des commandes de leurs
adhérents et à distribuer dans leurs magasins de
dépôt les denrées, produits ou marchandises qui ont
fait l’objet de ces commandes ;

2. Les offices d’habitation économique ;


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3. Les caisses de crédit agricole mutuel régies par les
textes en vigueur en la matière;

4. Les sociétés de prévoyances, sociétés


coopératives agricoles, associations d’intérêt
général agricole, sociétés d’assurances et de
réassurances mutuelles agricoles

5. Les sociétés de secours mutuels ;

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6. Les établissements publics à but non lucratif de
l’Etat ou des collectivités décentralisées.

7. Les collectivités locales, les syndicats de communes


ainsi que leurs régies de services publics à but non
lucratif

8. Les chambres de commerces, d’industrie,


d’artisanat, d’agriculture et des métiers lorsqu’elles
ne se livrent pas a des activités de nature
commerciale
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Les bénéfices imposables au Mali

Les bénéfices imposables au Mali sont ceux qui sont


réalisés dans des entreprises exploitées au Mali. Ainsi
une société ayant son siège social au Mali et des
succursales à l’étranger n’acquittera l’impôt sur les
bénéfices provenant de son activité malienne.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


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A l’inverse, une société ayant son siège social à
l’étranger, mais exerçant une activité au mali sera
soumise à l’impôt sur les sociétés au Mali pour les
bénéfices provenant de son activité au Mali.
Cependant il peut avoir des cas où l’imposition des
bénéfices est attribuée au Mali par une convention
internationale relative aux doubles impositions.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


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9. Les associations et organismes sans but lucratif
légalement constitues et dont la gestion est
désintéressées

10.Les sociétés d’investissement a capital fixe et


variable pour la partie des bénéfices provenant
des produits nets de leurs portefeuille ou des plus
values qu’elles réalisent sur la vente des titres ou
des parts sociales faisant partie de ce portefeuille.

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La Détermination du BIC

Les Articles 48 et suivants jusqu’à l’Article 69


déterminent la période de couverture, le champ
d’application, l’assiette et les modes de liquidations de
l’IBIC.

L’impôt est établi chaque année sur les bénéfices


obtenus pendant l’année précédente.

L’exercice comptable coïncide avec l’année civile.


Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
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Toutefois, la durée de l’exercice est
exceptionnellement inférieure à douze mois pour le
premier exercice débutant au cours du premier
semestre de l’année civile.

Cette durée peut être supérieure à douze mois pour


le premier exercice commencé au cours du
deuxième semestre de l’année.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Si l’exercice clos au cours de l’année précédente s’étend
sur une période de plus ou moins de douze mois,
l’impôt est néanmoins établi d’après les résultats dudit
exercice.

Si aucun bilan n’est dressé au cours d’une année


quelconque, l’impôt dû au titre de l’année suivante est
établi sur les bénéfices de la période écoulée depuis la
fin de la dernière période imposée ou dans le cas
d’entreprise nouvelle, depuis le commencement des
opérations jusqu’au 31 décembre de l’année suivante.
Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Lorsqu’il est établi des bilans successifs, au cours
d’une même année, les résultats en sont totalisés
pour l’assiette de l’impôt dû au titre de l’année
suivante.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Article 49 stipule:

Le bénéfice imposable est le bénéfice net, déterminé


d’après les résultats d’ensemble des opérations de
toutes natures effectuées par les entreprises, y
compris notamment les cessions d’éléments de l’actif,
soit en fin, soit en cours d’exploitation.

Le bénéfice est établi sous déduction de toutes les


charges remplissant les conditions suivantes:
Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
• Être exposées dans l’intérêt direct de
l’entreprise ou se rattacher à la gestion normale
de l’entreprise,

• Correspondre à une charge effective et été


appuyée de justifications suffisantes

• Se traduire par une diminution de l’actif net de


l’entreprise
Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
• Être comprises dans l’exercice au cours duquel
elles ont été engagées

• Concourir à la formation d’un produit non


exonéré d’impôt sur le bénéfice.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Article 50

• Le bénéfice net est constitué par la différence entre les


valeurs de l’actif net à la clôture et à l’ouverture de la
période dont les résultats doivent servir de base à
l’impôt diminuée des suppléments d’apports et
augmentée des prélèvements effectués au cours de
cette période par l’exploitant ou par les associés.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
L’actif net s’entend de l’excédent des valeurs d’actif
sur le total formé au passif par les créances des tiers,
les amortissements et les provisions justifiées.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Les échéances de l’IBC selon le livre de procédures fiscale
IMPOT / FORMALITE A ACCOMPLIR DATES LIMITES SANCTIONS
TAXES
- Déclaration des Résultats avec Dépôt des états financiers - Avant le 30 Avril de l’année - Défaut ou retard : 25% des
(Bilan, Compte de Résultat, et Annexes avec Détail des frais suivante ; droits,
Généraux, Relevé des Amortissements et des Provisions ; - Minoration : 25% des droits.
I/BIC ou IS (Impôt sur les Bénéfices Industriels et Commerciaux ou Impôt sur les

- Déclaration par les entreprises exerçant leurs activités au Mali - Avant le 30 Avril de l’année
et dans d’autres Etats, du bénéfice global réalisé dans les dits suivante ;
Etats.
- Paiement de l’impôt en 3 acomptes, calculés et versés par le - Dans les 15 derniers jours Défaut, retard ou minoration
contribuable au Trésor. Chaque acompte est égal au ¼ de la des mois de Mars, Juil. Et d’acompte : majoration 10%.
dernière imposition établie (ou au ¼ de l’impôt calculé sur le Nov.
produit évalué à 5% du Capital pour les sociétés nouvelles) ;

- Dispense de payer un acompte, lorsque la société estime que Avertir le Comptable du - Rejet de la demande.
ceux déjà acquittés couvriront l’impôt à venir ; Trésor au moins 15 jours
avant date d’exigibilité ;
- Déclaration immédiate des Résultats en cas de cession ou de - Dans les 20 jours de la Pénalités de 25% des droits ;
cessation en partie ou en totalité, de l’entreprise ; cession ou cessation ;
- Déclaration des Commissions, courtages, ristournes, - Avant le 31 Janvier de - Amende de 2.500F CFA,
honoraires, droits d’Auteurs, rémunérations d’Associés, loyers l’année suivante ; Omission (min. de 25.000 F
d’immeubles… versés par l’entreprise ; CFA / déclaration), plus maj.
Pour retard ;

- Retenues d’impôt / Bénéfices de 17.5% sur les paiements - Les 15 premiers jours du - Défaut ou insuffisance de
effectués au profit :* locaux non immatriculés ; mois suivant. retenue : Pénalité de 100% ;
* De prestataires résidant à l’étranger
-
Sociétés)

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Application 1

La Société Générale de Froid (fabrique de


réfrigérateurs) a reçu en Juillet 2016 une commande
de réfrigérateurs qu’elle doit livrer avant le 1er Mars
2017. La vente a été conclue au prix de 20 000 000 F
payable à raison de 2 000 000 F à la commande,
10 000 000 F avant le 1er Décembre 2016 et le solde à
la livraison. Quelle incidence sur l’IBIC ? Expliquer.
Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
EXPLICATION:

Cette opération n’a pas d’influence sur les résultats


de l’exercice clos le 31 Décembre 2016.

En effet :

 la « créance » de 20 000 000 F ne doit pas être


comptabilisée puisqu’il n’y a pas encore la
naissance d’une créance,
Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
 la somme de 2 000 000 F encaissée en 2016
constitue une simple avance du client,

 le coût du matériel en cours de fabrication


au 31 Décembre 2016 doit être soustrait
des charges de l’exercice 2016 pour figurer
dans les produits en cours.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Application 2

Au 31 Décembre, La société commerciale « TAFE-


SARL » a dans son stock une pièce de tissu dont le
coût de revient est de 1 800 000 F, mais qui par suite
de dépréciation ne pourra sans doute, se vendre
qu’au prix de 800 000 F, Quelle incidence sur l’IBIC ?
Expliquer.
Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Explication

Le montant à retenir pour l’évaluation du stock est de


800 000 F.

Aussi, pour la détermination du bénéfice imposable, les


achats, aussi bien que les ventes et les stocks doivent
être comptabilisés hors TVA déductible. Les
contribuables relevant de l’impôt synthétique ne sont
pas concernés par cette règle.
Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Application 3

Coût de revient d’un élément cédé 600.000F


Amortissements pratiqués jusqu’au jour de la cession
200.000F Valeur comptable 400.000F Si le prix de
cession est 500.000F Quelle incidence sur l’IBIC ?
Expliquer.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Explication

La plus-value sera de : 100.000 F

 Les plus-values ainsi réalisées, soit en cours, soit en


fin d’exploitation constituent un profit imposable. La
plus-value n’est donc imposable que pour autant
qu’elle est réalisée, c'est-à-dire si l’élément sur lequel
elle porte sort de l’entreprise, donc disparaît de l’actif
de l’exploitant, avec ou sans contrepartie (vente,
donation, apport en société).
Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
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a) Plus-values réalisées en cours d’exploitation :

Elles doivent être comprises pour leur montant


intégral dans le bénéfice imposable de l’exercice au
cours duquel elles ont été réalisées. En application de
l’article 55 (nouveau) du CGI, ces plus-values ne sont
pas imposables au moment de leur réalisation,

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
si le contribuable prend l’engagement de les
réinvestir dans un délai de 3 ans à partir de la
clôture de l’exercice de leur réalisation en
immobilisations (immeubles, matériels, machines,
etc.) dans ses entreprises situées dans un ou plusieurs
États membres de l’UEMOA, une somme égale au
montant de ces plus-values ajoutées aux prix de
revient des éléments cédés.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Si le réemploi est effectué dans le délai prévu ci-
dessus (3 ans), les plus-values distraites (soustraites)
du bénéfice imposable viennent en déduction du
prix de revient des nouvelles immobilisations, soit
pour le calcul des amortissements s’il s’agit d’actif
amortissables, soit pour le calcul des plus-values
réalisées ultérieurement.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
b) Les plus-values réalisées en fin d’exploitation ou lors
d’une cession partielle d’entreprise (article 91 CGI)

 Si la cession intervient moins de 2 ans après la


création ou l’acquisition de l’élément cédé, la
plus-value est taxée pour sa totalité.

 Si la cession intervient plus de 2 ans et moins


de 5 ans après la création ou l’acquisition, la
plus-value est imposée pour la moitié
seulement de son montant.
Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
 Si la cession intervient plus de 5 ans après la
création ou l’acquisition, la plus-value ne sera
imposée que pour le tiers de son montant.

N.B : Les moins-values subies en cas de cession


viennent bien entendu diminuer le bénéfice brut.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Application 4

Le bénéfice dégagé par la comptabilité d’une entreprise


s’élève à 3.500.000 F (bénéfice comptable). Toutefois, il
est constaté que le contribuable a porté dans ses charges,
(c'est-à-dire/qu’il a débité un compte de charges, classe
6) : - le ‘’salaire’’ qu’il s’alloue soit 1.200.000 F par an ; -
l’IBIC établi à son nom et qu’il a eu à acquitter au cours
de l’exercice, soit 900.000 F.

Trouver l’IBIC ? Expliquer.


Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Réponse et explication

Dans ce cas, le bénéfice fiscal sera de 3.500.000 + 1.200.000


+ 900.000 soit au total : 5.600.000F.

Du bénéfice brut établi, sont déduit les frais et les charges de


l’entreprise. La différence donne le bénéfice net. Ces frais et
ces charges correspondent généralement à des dépenses
effectives actuelles (frais généraux), mais la règle n’est pas,
absolue (cas des amortissements et des provisions).

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Dans ce cas, le bénéfice fiscal sera de 3.500.000 +
1.200.000 + 900.000 soit au total : 5.600.000F.

Du bénéfice brut établi, sont déduit les frais et les


charges de l’entreprise. La différence donne le
bénéfice net. Ces frais et ces charges correspondent
généralement à des dépenses effectives actuelles
(frais généraux), mais la règle n’est pas, absolue (cas
des amortissements et des provisions).

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Mais le ‘’salaire que peut être amené à se verser
l’exploitant lui-même dans une entreprise individuelle
n’est pas une charge déductible : s’il a été porté dans
les charges déductibles en comptabilité, il doit être
réintégré au bénéfice taxable.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
La même règle doit être appliquée pour les salaires que
les associés des sociétés de personnes (société en nom
collectif, société de caution mutuelle) pourraient s’allouer
en rémunération de leurs activités au sein de la société :
les sommes perçues à ce titre ne sont pas en effet,
rémunération de leurs activités au sein de la société :

les sommes perçues à ce titre ne sont pas en effet, du


point de vue fiscal considérées comme des salaires mais
comme des prélèvements de bénéfices.
Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Les salaires des dirigeants des sociétés de capitaux
(PDG de sociétés anonymes, gérants de SARL)
constituent des charges déductibles pour le calcul du
bénéfice fiscal dans la mesure où, comme pour les
autres salaires d’ailleurs, ces salaires rétribuent un
travail effectif et ne sont pas exagérés.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Toutefois, la rémunération versée à un gérant
majoritaire de SARL est soumise à un régime fiscal
différent de celui des salaires. En effet, elle est taxée
au nom du bénéficiaire à l’IBIC au taux de 30 % (cf.
article 51 du CGI).

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Application 5

Un véhicule a été acquis par une entreprise le 1er


Avril N pour un prix de 30.000.000 F. Le taux
d’amortissement linéaire est de 1/3.

Trouver les annuités de : N+1, N+2, N+3 ?

Expliquer.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Réponse et explication

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
 L’annuité d’amortissement de N+1 sera normalement
égale à :

30.000.000/3 = 10.000.000.

 L’annuité N+2 sera normalement égale à :

30.000.000/3 = 10.000.000 F

 L’annuité N+3 sera égale à :

30.000.000 – (7500.000 + 10.000.000 + 10.000.000) =


2.500.000 F
Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Un bien ne peut en effet être amorti pour une valeur
supérieure à sa valeur d’acquisition. Il faut noter
cependant que le Code prévoit dans certaines cas un
amortissement accéléré et dégressif (cf. article 51
nouveau).

Remarques

Les amortissements peuvent être différés en période


déficitaire ; ils ne peuvent l’être lorsque l’exercice est
bénéficiaire (article 51 nouveau du CGI).
Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Le Bénéfice imposable

Le bénéfice net ainsi déterminé est en principe,


celui qui est soumis à l’impôt. Il y a lieu, le cas
échéant, conformément aux dispositions de l’article
57.I. du CGI, de déduire de ce bénéfice pour la
fixation du bénéfice taxable à l’IBIC :

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
1) le revenu net des valeurs mobilières (actions, parts
d’intérêts) figurant à l’actif de l’entreprise, qui a
supporté l’IRVM ou qui est exonéré de cet impôt.

2) le revenu net des immeubles figurant à l’actif de


l’entreprise.

A cet égard, la situation est différente selon que le


contribuable relève de l’impôt sur les bénéfices ou de
l’impôt sur les sociétés.
Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Les sociétés passibles de l’Impôt sur les
Société (IS)

Lorsqu’il s’agit de sociétés passibles de l’impôt sur les


sociétés, la règle applicable est différente. En effet les
revenus bruts des immeubles inscrits à l’actif de ces sociétés
sont considérés comme des revenus accessoires à inclure
dans leurs autres résultats imposables et non pas comme
des revenus fonciers (cf. article 57.II du CGI). Les charges
réelles liées à ce revenu (amortissement, entretien, grosses
réparations, etc.) ne sont déductibles.
Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Les revenus bruts des valeurs mobilières sont
également inclus dans les résultats imposables de ces
sociétés : toutefois, un crédit d’impôt correspondant à
l’IRVM retenu par la société distributrice, est imputé sur
l’impôt sur les sociétés dû.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Mais lorsque la société bénéficiaire du revenu a la
qualité de société mère vis-à-vis de la société
distributrice du revenu, elle est autorisée à déduire le
montant du produit de sa participation de ses résultats
imposables, sauf une quotte part représentative des
frais et charges et fixées à 5% du produit total de la
participation (cf. article 87 du CGI).
Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Les déficits antérieurs

• les déficits antérieurs, mais seulement dans la


limite de 3 années doivent être déduits.

• (Le déficit déductible doit être entendu dans le sens


d’un déficit fiscal. Une entreprise peut faire
apparaître un déficit sur le plan comptable alors
qu’elle est bénéficiaire sur le plan fiscal : dans ce
cas, elle ne peut évidemment procéder à aucune
déduction au titre des déficits antérieurs).
Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Application 6

Une entreprise a subit un déficit en N. Pour ne pas


aggraver ce déficit, elle n’a pas pratiqué les
amortissements afférents à l’exercice N+4.

Si l’exercice N+5 est bénéficiaire, que peut-elle


faire ?

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Réponses explications

Elle pourra porter en charge au titre des


amortissements en N+5, non seulement les
amortissements afférents à l’exercice en cours, mais
également ceux de N+4.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Application 7

Un client qu’on croyait insolvable et pour lequel a été


constituée une provision de 2.000.000 F en N
s’acquitte de ce qu’il devait au commerçant en N+2.
Quelle incidence sur L’IBIC de N et celui de N+2 ?
Expliquer.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Réponses explications

Le bénéfice fiscal de N a été diminué du fait de la


provision de 2.000.000 F ; le bénéfice fiscal de N+2
sera au contraire augmenté de 2.000.000 F, puisque
la perte prévue ne s’est pas produite.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Il convient de retenir que l’article 51 nouveau du CGI
prévoit, pour les banques, la déduction des
provisions pour dépréciation de créances
constituées en application des normes de prudence
édictées par le BCEAO…

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Application 8

Le bénéfice net comptable d’un commerçant s’établit


à 10.000.000 F. Or dans les produits qui sont entrés
en ligne de compte dans sa comptabilité pour la
détermination du bénéfice net comptable, figurent
des revenus d’immeubles qui s’élèvent pour le net à
900.000 F et des revenus de valeurs mobilières pour
un montant net de 150.000 F. Trouver l’IBIC.
Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Réponses - explications

Le bénéfice net comptable de ce commerçant est ainsi décomposé :

8 950 000 900 000 150 000 10 000 000

Bénéfice net Revenus Revenus = Bénéfice


+ Fonciers Valeurs net
Mobilières

Fiscal Comptable
Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Les revenus fonciers ont été soumis à l’IRF et les
revenus valeurs mobilières à l’IRVM qui sont
libératoires. En définitive, le commerçant aura été
imposé à l’IBIC sur : 8.950.000 F ;

soit l’IBIC = 8.950.000 x 30% = 2.685.000 F

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Lorsqu’il s’agit de sociétés passibles de l’impôt sur les
sociétés, la règle applicable est différente. En effet les
revenus bruts des immeubles inscrits à l’actif de ces
sociétés sont considérés comme des revenus
accessoires à inclure dans leurs autres résultats
imposables et non pas comme des revenus fonciers (cf.
article 57.II du CGI). Les charges réelles liées à ce
revenu (amortissement, entretien, grosses
réparations, etc.) ne sont déductibles.
Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Les revenus bruts des valeurs mobilières sont
également inclus dans les résultats imposables de
ces sociétés : toutefois, un crédit d’impôt
correspondant à l’IRVM retenu par la société
distributrice, est imputé sur l’impôt sur les sociétés
dû.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Application 9

La société WARI dont le bénéfice comptable est de


50.000.000 F a reçu de la société KANTE des
dividendes de cette société pour un montant de
11.200.000 F.

Déterminer le crédit d’impôt et le montant


imposable.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Réponses et explications

Dividende net perçu par WARI : 11.200.000

Cela suppose que la retenue de 10% a été


préalablement effectuée et que le montant brut des
dividendes est de (11.200.000/90) x 100 =
12.444.444,44444444 F. La retenue est donc égale à :
12.444.444,444444 -11.200.000 = 1.244.444,444444444F
et elle constituera un crédit d’impôt.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
WARI réintégrera dans ses résultats imposables le
montant brut des dividendes,

soit : 12.444.444,44444444 F,

et imputera le crédit d’impôt de:

1.244.444,444444444F sur le montant de l’Impôt


sur les Sociétés dont elle est redevable.

Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.


F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Mais lorsque la société bénéficiaire du revenu à la
qualité de société mère vis-à-vis de la société
distributrice du revenu, elle est autorisée à déduire
le montant du produit de sa participation de ses
résultats imposables, sauf une quotte part
représentative des frais et charges et fixées à 5% du
produit total de la participation (cf. article 87 du
CGI).
Pr. A. E. MAÏGA - Dr. O. DOUCOURE. SANOGO - Mr. W.
F. KALINSU - Mr. M. COUMARE
Fin

Merci

Pr . E A MAÏGA
Dr. F. W. KANLINSOU
Dr. M. COUMARE
76 45 18 41 / 73 15 81 45 / 76 47 56 43

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