Sante Au Travail Bac3 Unimapon

MODULE DE SANTE AU TRAVAIL
DESTINE AUX ETUDIANTS DE BAC3 POLYTECHNIQUE UNIMAPON

Par
le Prof. Dr ASSANI WAKENGE BONNY,MPH,MSc,PhD
PLAN DE PRESENTATION
1. INTRODUCTION
2. OBJECTIFS
3. METHODOLOGIE
4. CONTENU
5. CONCLUSION
11/02/2024 Prof. Dr ASSANI BONNY 2
INTRODUCTION
• Les accidents du travail et les maladies professionnelles
constituent un sérieux problème dans le monde du travail.
• En 2014, l’Organisation internationale du Travail (OIT)

estimait que les accidents du travail et les maladies
professionnelles provoquent plus de 2,3 millions de décès par
an dans le monde, plus de 350 000 étant dus à des accidents du
travail, et près de 2 millions résultant de maladies
professionnelles.
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I. INTRODUCTION (Cont’d)
 Afrique : données peu fiables (sous estimées);
 RDC : Pour les 645.122 travailleurs affiliés à

l’Institut national de sécurité sociale (INSS), le
nombre d’accidents de travail est passé de 2344 en
2011 à 1606 en 2014 à 664 en 2019. En
revanche, le nombre d'accidents mortels au travail a
quant à lui diminué en 2021, passant de 14 (en 2020)
à 8.

 L‘Objectif du développement durable 8 prévoit la

promotion d'une « croissance économique soutenue et
durable, le plein emploi productif et un travail décent
pour tous ».
 Sa cible 8.8 met l’accent sur la « protection des droits

du travail, la promotion de la sécurité sur le lieu de
travail et l’assurance d’une protection de tous les
travailleurs, y compris les migrants, en particulier les
femmes, et ceux qui ont un emploi précaire ».
 La RDC a fait siens ces ODD et y travail afin que

l’objectif soit atteint.
 En RDC, il existe un Code du travail promulgué par

la loi N° 015//2002 du 16 octobre 2002 et modifié par
la loi N° 16/010 du 15 juillet 2016, qui régularise
toutes les activités liées au travail.

INTRODUCTION (Cont’d)
 La mondialisation du commerce et de l'économie a
entrainé une concurrence farouche entre les
entreprises.
 La force des entreprises repose aujourd'hui sur:
- le savoir-faire des travailleurs
- la technologie la plus performante utilisée pour

produire les biens et services mis sur le marché pour
les consommateurs.

 Pour soutenir les efforts de production et satisfaire la

demande d'une clientèle de plus en plus exigeante, les
entreprises ont besoin des travailleurs qui sont en bonne
santé et réguliers au travail.
 D’où l’importance des examens médicaux et tests
professionnels à l’embauche pour s’assurer que les candidats
à l’emploi sont en bonne santé et connaissent le métier.

DEFINITION DES CONCEPTS
 la santé selon l’OMS (1948) :

Est définie comme un état complet de bien-être
physique, mental et social, et ne consiste pas seulement
en une absence de maladie ou d’invalidité. Dans la
promotion de la santé, la santé n’était pas un état
abstrait, mais plutôt un moyen d’atteindre un but ; sur
le plan fonctionnel, il s’agit d’une ressource qui permet
de mener une vie productive sur les plans individuel,
social et économique.

DEFINITION DES CONCEPTS (Cont’d
 La santé étant conçue comme un droit fondamental de la

personne humaine, la Charte d’Ottawa mentionne certaines
conditions préalables à la santé, qui sont:
 La paix;
 Des ressources économiques suffisantes;
 Des aliments et un logement appropriés;
 Un écosystème stable;
 Une utilisation viable des ressources.
 La prise en compte de ces conditions préalables met en évidence
les liens inextricables qui existent entre la situation sociale et
économique, l’environnement physique, les modes de vie
individuels et la santé.
DEFINITION DES CONCEPTS (Cont’d)
 Médecine du Travail:
Branche de la médecine qui s'intéresse à:
- l’étude des maladies professionnelles,
- l’identification des causes de ces maladies
( étiologies),
- au traitement le plus approprié de ces maladies.
 Santé au Travail:
S'intéresse plutôt à laProf.prévention
Dr ASSANI BONNY
des accidents du travail
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et des maladies professionnelles.
DEFINITION DES CONCEPTS (Cont’d)
 La promotion de la santé et sécurité au travail:
Est une démarche interdisciplinaire associant les

employés et employeurs dans le but de créer un lieu de
travail favorable a la santé.
 L’ergonomie: qui est une étude scientifique des
conditions de travail et des relations entre l'être
humain et la machine.
But et objectifs de la santé au travail
 La promotion et le maintient du plus haut degré de

bien - être physique, mental et social du travailleur ;
 La prévention des accidents du travail et des maladies
professionnelles ;
 La sélection et l’orientation des travailleurs pour
occuper des emplois compatibles à leurs aptitudes
physiques, physiologiques et psychologiques. C'est
l'ergonomie.

But poursuivi par la promotion de la sante et
sécurité au travail:
Assurer le bien être des travailleurs: Comment atteindre ce
bien être? il, faut éviter tous les risques:
 Par l’amélioration des conditions de travail (bons outils –
environnement de travail adéquat-salaires décents)
 Par l’adaptation de l’homme au travail (recyclage/formations
techniques)
 Par la surveillance médicale régulière (examens médicaux
annuels et périodiques)
 En associant les aspects environnementaux, sociaux,
ergonomiques et organisationnels du poste de travail.

Réalités du milieu de travail en RDC
 Existence de beaucoup de risques non contrôlés dans les

milieux de travail;
 Peu ou pas de matériel individuel de protection contre les
risques d’accidents ou de maladies professionnelles;
 Accidents du travail et maladies professionnelles non
répertoriés et leur prise en charge pas toujours bien assurée;
 Législation du travail déficiente (code du travail peu ou pas
appliqué – pas de comité d’hygiène et sécurité dans les
entreprises);
 Ignorance par les travailleurs de leurs droits et devoirs .

Risques et maladies dans le milieu du travail
Types de risques dans le milieu du travail:

 Risques Physiques (Poussières – Bruit – Radiations
ionisantes – Chaleur – Eclairage insuffisant…)
 Risques Chimiques (Métaux lourds – Réactifs – Solvants,
Produits toxiques divers… etc.)
 Risques Biologiques (Germes pathogènes ) dans les services
des soins, dans les travaux vétérinaires et dans les travaux de
recherche scientifique.
 Risques Ergonomiques (risques liés aux postures, aux
méthodes de travail et aux horaires de travail)
 Risques psychologiques (stress – surcharge de travail)

OBJECTIFS EDUCATIONNELS
 Décrire les accidents et les maladies professionnelles ;

 Décrire l’organisation d’un service médical du travail
 Décrire la législation sur l’indemnisation des cas des accidents
ou des maladies professionnelles ;
 Décrire le nouveau code du travail de la RDC ;
 Décrire les moyens de prévention des accidents et des
maladies professionnelles.

METHODOLOGIE
 Lecture individuelle
 Recherche à l’ internet
 Discussion en Groupe
 Mise en Commun
 Présentation en plénière

CONTENU
1. Accidents et maladies professionnelles ;

2. Organisation d’un service médical du travail
3. Législation sur l’indemnisation des cas des accidents ou des
maladies professionnelles ;
4. Nouveau code du travail de la RDC ;
5. Prévention des accidents et des maladies professionnelles.
6. Notion des radiations ioniques

1. Accidents et maladies
professionnelles
1.1. Définition des concepts
• Accident du travail = tout accident survenu du fait du travail
ou à l’occasion du travail et ayant entraîné des lésions
mortelles ou non mortelles (Ex. une chute de hauteur ou le
contact avec une machine en marche).
• Maladie professionnelle = toute maladie contractée à la suite

d’une exposition à des facteurs de risque résultant d’une
activité professionnelle (Ex. Asthme provenant de l’exposition
à la poussière de bois ou à des composés chimiques).

1.2. Causes des accidents du travail (Cont’d)
a) Facteurs psychologiques :
– Anxiété : difficultés sociales (salaires impayés, rentrée scolaire,
faiblesse de revenu, etc.).
– Quotient intellectuel : bas ou très élevé.
b) Facteurs physiologiques :
– Age : Fréquence ↑ avant 30 ans (impulsivité, témérité, ignorance ou
minimisation du danger) et après 45 ans (négligence par habitude).
– Sexe : Femme > Homme.
– Fatigue (repos insuffisant) : → travailleur maladroit et moins vigilant.
– Rythme nycthéméral (alternance du jour et de la nuit) : degré de
vigilance moins bon entre 4 et 5 heures, moment où T° corporelle plus
basse.

c) Etat de santé :
– Troubles de la vision : conducteurs de véhicule.
– Affections cardio-vasculaires : angor, infarctus du
myocarde, arythmies cardiaques, HTA etc.
– Affections neuropsychiques : épilepsie.
– Abus de médicaments : neuroleptiques, psychostimulants,
anorexigènes, hypnotiques etc.
– Alcoolisme : alcoolémie de 0,5 - 0,8g% → troubles de
l’équilibre et 2,5g% → ivre.

d) Facteurs techniques :
 Causes directes : chaque type d’emploi a un taux de risque accidentel
particulier, différent du taux des autres emplois (bureaucrate vs mineur).
 Causes favorisantes :
– Etroitesse des locaux ;
– Mauvais éclairage et mauvaise visibilité ;
– Bruit (perturbe la communication) ;
– Climat (mauvaise T°), Atmosphère toxique ;
– Habillement (vêtements flottants, bagues, colliers etc.) ;
– Formation professionnelle : Fréquence des accidents est inversement
proportionnelle à la qualité de la formation professionnelle reçue.

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Prof.Dr ASSANI BONNY
1.3. Conséquences des accidents du travail
(Cont’d)
Un accident du travail peut se terminer par les situations
suivantes :
• Incapacité temporaire ou permanente ;
• Evolution favorable vers une guérison totale ;
• Guérison avec handicap moteur ou fonctionnel → rééducation,

réadaptation ou un reclassement ;
• Décès.

(Cont’d)
Incapacité : réduction partielle ou totale de la capacité d’une
personne à accomplir une activité considérée comme normale
pour son âge ou de jouer le rôle qu’on attend d’elle, en raison des
difficultés physiques, sensorielles, intellectuelles, ou psychiques
résultant d’un accident, des déficiences ou des troubles divers.
Elle peut être :

• Temporaire : dure un laps de temps ;
• Permanente : pour toujours ;
• Partielle : organe touché peut encore accomplir sa fonction ;
• Totale : organe touché n’est plus capable de jouer son rôle.

(Cont’d)
Invalidité : incapacité pour un individu d’entreprendre une
activité rémunératoire à cause d’un déficit physique ou mental
médicalement défini, qui a duré ou qui est supposé durer de 12
mois continus (Social Security Administration).
Elle peut être :

• Totale : individu ne peut plus travailler du tout dans sa vie.
• Partielle : individu ne peut plus effectuer le type de travail ou
la même qualité de travail qu’il effectuait avant l’accident,
mais capables d’accomplir d’autres types de travaux.

(Cont’d)
Invalidité :
C’est le médecin du travail qui évalue le degré et parfois la cause
de la maladie ou de l’infirmité du travailleur. (RDC : Min. du
Travail et de la Prévoyance Sociale / INSS).
• Décès :
– → indemnisation famille de la victime qui peut être
majorée si le conjoint est infirme.
– → versement mensuel d’une rente de service.

2. Organisation d’un service
médical du travail
2.1. Définition du service de santé au travail
 Service organisé sur le lieu du travail ou à proximité de celui-

ci et destiné à :
– Assurer la protection des travailleurs contre toute atteinte à
leur santé pouvant résulter de leur travail ou des conditions
dans lesquelles celui-ci s’effectue ;
– Veiller à l’adaptation physique et mental des travailleurs et
notamment à leur affection à des travaux auxquels ils sont
aptes ;
– Contribuer à l’établissement et au maintien du plus haut
degré de bien-être physique, mental et social des
travailleurs.

2.2. Statut légal d’un service médical du
travail en RDC (Cont’d)
 Service médical du travail : Rôle essentiellement préventif
sous autorité du Médecin spécialiste du travail ou à défaut un
Médecin généraliste (RDC);
 Service médical d’entreprise : Rôle curatif (dispenser les

soins curatifs) pour le travailleur et sa famille.

 TITRE VIII (Art 177 à 184) du code du travail : « du service
médical d'entreprise » et prévoit que tout employeur doit
organiser soit :
– Service médical d'entreprise propre à l’entreprise ou à
l’établissement ;
– Recourir à un service médical commun à plusieurs
entreprises (service médical interentreprises) ;
– Contracter avec une formation médicale étrangère à
l’entreprise ;
– Recourir à un médecin privé après avis du ministère du
travail et de la prévoyance sociale.

• En fonction des effectifs des travailleurs, l’organisation d’un
service médical d’entreprise est légiférée comme suit :
1. De 1 à 99 travailleurs (PME): Peut s’associer avec une
autre PME → CS, ou signer un contrat avec un CS, HGR
ou cabinet médical ;
2. De 100 à 499 travailleurs / rayon de 50 Km autour d’un

siège d’exploitation: Service médical propre avec 1
infirmier A2 engagé à temps plein et supervisé par un
Médecin ;

3. De 500 à 999 travailleurs : → Service médical autonome
avec 1 infirmier A1 + 2 infirmier A2 supervisés par un
Médecin ;
4. De 1000 à 2499 travailleurs : → Service médical

autonome avec 1 Médecin permanent lié par un contrat de
travail + 1 infirmier A1/1000 travailleurs + 4 infirmier A2
/500 travailleurs;
5. > 5000 travailleurs : 1 Médecin de plus / 2000

travailleurs.

2.3. Examens médicaux obligatoires (Cont’d)
 En dehors des examens généraux, → examens

paracliniques spécifiques et obligatoires adaptés à
l’emploi exercé.
 Médecin doit tenir compte des éléments suivants :
– Facteurs de risque présents au poste de travail ;
– Organes cibles concernés par les risques identifiés
– Fréquence de ces examens dépend du degré de
risque couru par le travailleur.

1. La visite médicale d’embauche vise à :

– S’assurer de l’aptitude médical au poste envisagé ;
– Éliminer toute affection dangereuse pour le travailleur et
les autres salariés ;
– Proposer des adaptations de poste ;
– Informer le salarié sur les risques afférents au poste ;
– Sensibiliser le travailleur sur les moyens de prévention à
mettre en œuvre.
• Examens sanctionnés par un certificat d’aptitude physique.

2. La visite médicale à la reprise (après absence de 3

sem. pour accident ou maladie) vise à :
– Déterminer le rapport entre conditions de travail et
l’accident ou la maladie ;
– Vérifier l’aptitude à reprendre l’ancien emploi ;
• Examens sanctionnés par un certificat médical de

reprise du travail.

3. La visite médicale périodique :

 → examen médical au moins tous les 12 mois (ou
à la demande) pour l’ensemble des salariés afin de
s’assurer du maintien de l’aptitude du travailleur à
son poste.
 → examen médical selon jugement du médecin

pour les déficients, les femmes enceintes, les
jeunes < 18 ans, etc.

3. Législation et Indemnisation
3.1. Définition et conditions
d’indemnisation (Cont’d)
• Chapitre III (Art. 104 à 108) : « du paiement en cas de
maladie ou d'accident » du Titre 5 (Salaire) du code du
travail.
• Indemnisation (Dédommagement) = problème légal et non

médical.

 Conditions pour être indemnisé :
– Accident ou maladie doit être en relation avec le travail ;
– Maladie doit figurer au tableau des maladies

professionnelles ;
– Maladie doit survenir dans le délai de PEC ;
– Travailleur doit avoir exercé un métier ou un travail

reconnu de provoquer la maladie.

 Risque spécial de ne pas être indemnisé si la maladie ou
l’accident antérieur résulte (Art. 108) :
– d'une maladie ou d'un accident provoqué par une infraction
commise par le travailleur et ayant entraîné sa
condamnation définitive ;
– d'un accident survenu à l'occasion de la pratique d'un sport

dangereux, d'un exercice violent pratiqué au cours ou en
vue d'une compétition ou d'une exhibition, sauf lorsque
ceux-ci sont organisés par l'employeur ;

– d'une maladie ou d'un accident survenu à la suite d'excès de
boisson ou de drogue ;
– d'une maladie ou d'un accident provoqué par la faute

intentionnelle de l'intéressé ;
– d'une maladie ou d'un accident survenu à la suite de

travaux effectués pour compte d'un tiers ;

– des faits de guerre, de troubles ou d'émeutes, sauf
si la maladie ou l'accident, conformément à la
définition qui en est donnée par la réglementation
sur la sécurité sociale, survient par le fait ou à
l'occasion du travail.

3.2. Rôle du Médecin dans l’indemnisation
des travailleurs
– Informer le travailleur victime à introduire une demande
d’indemnisation ;
– Donner les avis médicaux au tribunal ;
– Inciter le patient à recourir au conseil d’un avocat.

4. Nouveau Code du Travail
4. 1. Motivation
• Avec l’évolution socio-économique et celle des normes
internationales en matière du travail, certaines dispositions de
la loi n° 015-2002 du 16 octobre 2002 portant Code du travail
sont apparues inadaptées, entraînant ainsi des difficultés pour
leur application.
• Promulgation de la loi n° 16/010 du 15 juillet 2016 modifiant

et complétant la loi n° 015-2002 portant code du travail.

4. 2. Modifications (Cont’d)
• Sur 334 articles que compte la loi, 15 articles ont subi des
modifications à savoir les articles 1er, 6, 7, 62, 119, 121, 125,
129, 190, 216, 217, 218, 219, 241 et 321 avec ajout de deux
articles 61 bis et 61 ter.

• Au titre des modifications, il y a lieu de retenir notamment :
– La fixation de la capacité de contracter à 18 ans et non à
15ans (Art. 6 );
– La consécration de la rupture du travail de commun accord
(Art. 62) ;

– La fixation de la durée légale de travail à huit heures par
jour (Art. 119) ;
– La possibilité pour la femme d’effectuer un travail de nuit ;
– La possibilité pour la femme enceinte de suspendre son

contrat de travail sans que cela ne soit considéré comme
une cause de résiliation ;

– La possibilité pour un étranger, ayant rempli certaines
conditions, d’être désigné à la direction d’un syndicat ;
– L’exclusion du statut sérologique au VIH comme motif de

licenciement.

Il est inséré au Titre IV, section I, deux articles :

• Article 61 bis : le contrat de travail peut être également résilié
d’un commun accord des parties.
• Article 61 ter : la résiliation du contrat est notifiée par écrit par

la partie qui en prend l’initiative à l’autre partie.

5. Prévention des accidents et
maladies professionnelles
5.1. Santé au travail
Art. 160 à 162

• Toute entreprise a l'obligation de s‘assurer le concours des
services de santé au travail. Ces services ont pour missions
d’assurer :
– la surveillance médicale des travailleurs et la surveillance
sanitaire des lieux de travail ;
– les secours immédiats et soins d’urgence aux victimes
d’accident ou d’indisposition.

5.2. Sécurité au travail
Art. 163 à 166

• Toute entreprise a l'obligation d'organiser un service spécial de
sécurité, d'hygiène et l'embellissement des lieux de travail.
Ce service a pour missions :
– la surveillance technique des travailleurs et la surveillance
sanitaire des lieux de travail ;
– l'animation et la formation générale des travailleurs.

5.3. Comité de sécurité, d’hygiène et
d’embellissement des lieux de travail
Art. 167 à 169
• Toute entreprise a l'obligation de constituer un comité de
sécurité, d’hygiène et d’embellissement des lieux de travail
qui a pour missions :
– de concevoir, de corriger et d'exécuter la politique de
prévention des accidents du travail et des maladies
professionnelles ;
– de stimuler et de contrôler le bon fonctionnement des
services de sécurité et de santé au travail.

5.4. Lutte contre les nuisances
Art. 170 à 176

• Toute entreprise doit être tenue dans un constant état de
propreté et doit présenter les conditions d'hygiène et de
sécurité nécessaires à la santé du personnel.

LES RADIATIONS IONIQUES
Prof. Dr ASSANI BONNY

11/02/2024 59
INTRODUCTION
 Les produits radioactifs ont la particularité d’émettre des

radiations ionisantes. Celles-ci sont dangereuses pour
l’homme car elles ont une action souvent négative sur la
matière vivante.
 Les radiations ionisantes sont pénétrantes et ne sont pas

détectées par les organes de sens. Elles sont donc différentes
de la lumière, la chaleur ou le bruit.

 Toutefois, elles sont évitables par un ensemble des
techniques de protection: la radioprotection.
 En France, la réglementation fixe les limites annuelles de

radiation à 20 microSievert pour les travailleurs et à 1
microSievert pour la population.
 En-dessous de 10 électron-volt (eV), les radiations sont

dites « non ionisantes » et on y classe notamment les
rayonnements ultra-violets ou encore les champs
électromagnétiques de très basse fréquence.
OBJECTIFS D’APRENTISSAGE
 Définir les radiations ionisantes et leurs mesures
 Identifier les sources de rayonnement
 Déterminer les domaines d’utilisation et les effets

néfastes des radiations
 Décrire les moyens de prévention contre les

radiations
CONTENU
 Définition
 Sources de rayonnement
 Exposition
 Types et interactions
 Domaines d’utilisation
 Effets néfastes
 Moyens de prévention
Définition
Les radiations ionisantes
 Rayonnements électromagnétiques invisibles,
de très haute énergie (supérieure à 10 électron-
volt), capables d'interagir avec la matière donc
sur les molécules qui la composent.
 Les radiations ionisantes désignent aussi le

processus d’émission ou de transmission
d’énergie contenue dans un rayonnement.
Définition (Cont’d)
Unités de mesure
 Le Becquerel (Bq) : mesure le niveau de radioactivité et permet
d’apprecier la dangerosité du produit. Becquerel=intensite
 Le Gray (Gy) : mesure l’irradiation, soit la quantité d’énergie

absorbée par de la matière (organisme ou objet) exposée à des
radiations ionisantes. Gray=impact.
 Le Sievert (Sv) : permet d’évaluer les effets biologiques des

rayonnements sur l’homme. Sievert=dégâts.
 Chez l’homme 1 Gray = 1 Sievert.
SOURCES DE RAYONNEM
EXPOSITION
a) Exposition externe : La source d’exposition
se trouve à l’extérieur de l’organisme et à
distance.
b) Exposition interne : La matière radioactive est

passée dans l’organisme par inhalation ou
ingestion ou une plaie.
TYPES DE RADIATIONS ET
INTERACTIONS
 Rayonnement alpha
• Les noyaux radioactifs éjectent des particules alpha à
grande vitesse avoisinant 20 000 km/s sur une très courte
distance.
• Une simple feuille de papier ou 4 à 5 cm d’air arrêtent

totalement ce rayonnement. Il a donc un faible pouvoir de
pénétration
• Il est utilisé par ex. dans les détecteurs des fumées des
systèmes d’alarmes d’incendie automatique.
INTERACTIONS (Cont’d)
 Rayonnement beta
• Les noyaux instables éjectent des particule légères et
chargées négativement (des électrons).
• Sa vitesse est proche de celle de la lumière et le parcours de

ces électrons dans la matière est plus important que celui des
particules alpha. Il faut un feuille d’aluminium pour les
arrêter. Il a donc un pouvoir de pénétration moyen.
• Il est utilisé dans les fabriques des papiers pour mesurer

l’épaisseur des feuilles
INTERACTIONS (Cont’d)
 Rayonnement gamma
• Il est plus pénétrant que les rayonnements alpha et bêta, mais
est moins ionisant. Il s’agit des ondes électromagnétiques a
grande énergie.
• Il n’y a pas de différence entre les rayons gamma et les rayons
X. Il est utilisé en radiographie médicale.
 Rayonnement neutronique
• Forme de rayonnement ionisant fait des neutrons libres,
résultant de la fusion des noyaux lourds.
• Il est utilisé dans la mesure de l’humidité du sol.
DOMAINES D’UTILISATION
 Applications civiles
Les rayonnements ionisants sont utilisés dans la production
d'énergie électrique.
 Applications militaires
Les rayonnements ionisants sont utilisés dans la fabrication des
armes et autres minutions.
 Applications médicales
Les rayonnements ionisants sont utilisés principalement pour
la radiothérapie
Effets néfastes
a) Irradiation externe: elle peut être partielle ou totale
Elle produit des effets a la partie exposée a la radiation (effets
génétiquesgonades; leucémiemoelle osseuse;…)
Les effets peuvent être:
 Immédiats: mort des cellules parenchymateuses: inflammation,
nécrose.
 Tardifs: destruction des cellules de soutien : fibrose atrophique.
b) Irradiation interne: lorsque la substance radioactive est

introduite dans l’organisme. Elle est plus dangereuse. Même les
radiations très peu pénétrantes (alpha) deviennent dangereuses.
Effets néfastes (Cont’d)
C) Syndrome d’irradiation aiguë: caractérisé par l’irradiation le corps entier
par un rayonnement suffisamment pénétrant (RX, g ou neutrons).
• (ex: accident nucléaireTchernobyl; explosion de bombes
atomiquesHiroshima, Nagasaki).
• On distingue 3 grands syndromes
 hématopoïétique : destruction de la moelle osseuse (des 2 Sv), réversible
 gastro-intestinal : destruction de la muqueuse intestinale (des 10Sv). Mort
 Système nerveux central : dérèglement général des fonctions vitales (des
50Sv). Mort dans quelques heures
Effets néfastes (Cont’d)
 L’embryon est particulièrement radiosensible.

Les effets dépendent du stade de
développement.. Pendant l’organogenèse, la
radiation entraine des malformations ou le
retard de développement mental.
MOYENS DE PREVENTION
a) Moyens de prévention organisationnels
 Délimiter et signaler les zones de travail

 Limiter l’accès des zones irradiées
 Limiter les temps d’exposition aux rayonnements
 Se tenir le plus loin possible de la source de rayonnement
 Contrôler le niveau de contamination de l’atmosphère,
des surfaces et des travailleurs
 Disposer de la procédure d’utilisation et conduite de
bonnes pratiques
MOYENS DE PREVENTION (Cont’d)
b) Moyens de prévention techniques
 Privilégier les systèmes automatisés et la robotisation des

interventions
 Confiner les matières radioactives
 Utiliser un outillage adapté (ex: protège seringue plombé, écran
mobile,...)
 Les matériaux du local doivent être lisses et facilement
décontaminables.
 Rendre disponibles les Equipements de Protection Individuels
(gant, lunette, tablier,...)
 Mettre a place des fiches d’exposition pour chaque employé.
c) Moyens de prévention humains
 Formation en radioprotection
 Respect des bonnes pratiques

d) Moyens de prévention médicaux

 Fiche d’exposition pour chaque employé renseignant sur la
nature du travail, des rayonnements, de la période
d’exposition et autre risques éventuels
 Surveillance médicale : avant l'affectation au poste de

travail, annuellement, à la demande de l'agent (cas de
grossesse).
 Déclaration en surveillance médicale renforcée au service

de santé au travail.
e) Quelques règles
 Ne jamais pipeter avec la bouche

 Ne pas manger, fumer ou appliquer les cosmétiques dans le laboratoire
 Ne pas stocker des aliments dans le réfrigérateur contenant des
produits radioactifs
 Contrôler la contamination des mains, habits, chaussures
 Procéder immédiatement a la décontamination des surfaces
contaminées
 Eviter de travailler en présence du stock des substances radioactives
 ….
CONCLUSION (Cont’d)
 De manière permanente, l’homme est exposé a

des diverses radiations. Il est donc nécessaire de
connaitre les différentes mesures de prévention
pour mieux se protéger.
 Bien qu’un examen prescrit expose aux
rayonnements, il présente des bénéfices potentiels
pour la santé qui sont largement supérieurs aux
risques que peut causer ces rayonnements et cela
pour toutes les techniques d’imagerie médicale.
6. Conclusion
Les accidents du travail et les maladies professionnelles

constituent un problème et peuvent être évités.
Il est donc indispensable aux travailleurs et aux employeurs de

prendre des mesures préventives pour améliorer les conditions de
travail, lesquelles, à leur tour, se traduiront par une réduction du
nombre des accidents et des maladies professionnelles.
L’Etat a l’obligation de réguler ce secteur par l’application

effective et sans complaisance de la loi qui existe déjà.

VOYONS TOUS ET REGRETTONS
TOUS

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MODULE DE SANTE AU TRAVAIL

DESTINE AUX ETUDIANTS DE BAC3 POLYTECHNIQUE UNIMAPON

• En 2014, l’Organisation internationale du Travail (OIT)

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 Afrique : données peu fiables (sous estimées);

 RDC : Pour les 645.122 travailleurs affiliés à

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 L‘Objectif du développement durable 8 prévoit la

 Sa cible 8.8 met l’accent sur la « protection des droits

 La RDC a fait siens ces ODD et y travail afin que

 En RDC, il existe un Code du travail promulgué par

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- la technologie la plus performante utilisée pour

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 Pour soutenir les efforts de production et satisfaire la

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 la santé selon l’OMS (1948) :

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 La santé étant conçue comme un droit fondamental de la

 La promotion de la santé et sécurité au travail:

Est une démarche interdisciplinaire associant les

 La promotion et le maintient du plus haut degré de

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 Existence de beaucoup de risques non contrôlés dans les

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Types de risques dans le milieu du travail:

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 Décrire les accidents et les maladies professionnelles ;

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1. Accidents et maladies professionnelles ;

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• Maladie professionnelle = toute maladie contractée à la suite

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• Evolution favorable vers une guérison totale ;

• Guérison avec handicap moteur ou fonctionnel → rééducation,

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Elle peut être :

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Elle peut être :

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 Service organisé sur le lieu du travail ou à proximité de celui-

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 Service médical d’entreprise : Rôle curatif (dispenser les

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2. De 100 à 499 travailleurs / rayon de 50 Km autour d’un

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4. De 1000 à 2499 travailleurs : → Service médical

5. > 5000 travailleurs : 1 Médecin de plus / 2000

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 En dehors des examens généraux, → examens

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1. La visite médicale d’embauche vise à :

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2. La visite médicale à la reprise (après absence de 3

• Examens sanctionnés par un certificat médical de

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3. La visite médicale périodique :