demande (1) • Mesure de la sensibilité des variations de la demande aux variations de prix au travers du concept d’élasticité-prix : Élasticité positive = les 2 variables varient dans le même sens Elasticité négative = les 2 variables varient en sens opposé • Elasticité prix de la demande = rapport de la variation relative de la demande (Q) à la variation relative du prix (P)
Ex. : Si la demande baisse de 20% lorsque le prix augmente de 10%,
l’élasticité est de := -2 Ch.5- Les coûts partiels et les décisions de gestion 1 1.1. La politique de prix : l’élasticité prix de la demande (2)
• Elasticité prix en général négative : la demande est normalement une
fonction décroissante du prix • Elasticité prix pas constante : son montant dépend du niveau à partir duquel on mesure les variations. Lorsque le prix atteint un seuil psychologique, par exemple, 100 € pour une paire de chaussures, toute augmentation se traduit par des diminutions très sensibles des ventes
Ch.5- Les coûts partiels et les décisions de gestion 2
1.2. La politique de prix : l’élasticité prix croisée (1)
• Impacts des variations de prix d’un produit sur les ventes de ce
produit et éventuellement d’autres produits • Elasticité prix croisée de la demande d’un bien X par rapport au prix d’un bien Y = rapport entre les variations relatives de la demande de X et les variations relatives du prix de Y
Ch.5- Les coûts partiels et les décisions de gestion 3
1.2. La politique de prix : l’élasticité prix croisée (2) Classement des produits en 2 catégories en fonction du coefficient d’élasticité prix croisée : • Elasticités croisées positives biens substituables = les consommateurs ont tendance à remplacer le produit Y dont le prix a augmenté par le produit X ou bien à privilégier le produit Y dont le prix a baissé au détriment du produit X Ex. : un fabricant de chaussettes a vu ses ventes de produits pur coton baisser de 20% suite à une baisse des prix de ses produits mi-coton mi-polyamide. Ces 2 produits présentent une élasticité croisée de : =+1,33 • Elasticités croisées négatives biens complémentaires = la hausse des prix du produit Y tend à faire diminuer les ventes du produit X Ex. : la hausse de 15% du prix des maquettes de locomotives électriques a entraîné une baisse de 10% des ventes de wagons pour un fabricant de jouets. Ces 2 produits présentent une élasticité croisée de : = -0,67 Ch.5- Les coûts partiels et les décisions de gestion 4 1.3. La politique de prix : l’optimisation du prix
Détermination du prix optimal sur la base du raisonnement
marginaliste pour l’entreprise en situation concurrentielle prix optimal est le prix pour lequel le coût marginal est égal à la recette marginale
Ch.5- Les coûts partiels et les décisions de gestion 5
1.3. L’optimisation du prix : exemple (1) Une entreprise fabrique et vend au cours de l’exercice N le produit X dans les conditions suivantes : • Coût variable unitaire : 50€ • Charges de structure : 200 000 € • Prix de vente unitaire : 90 € • Quantités produites et vendues : 20 000 unités L’élasticité prix de la demande de ce produit mesurée à partir de ce niveau de prix est de -1,5 Pour l’exercice N+1, le prix optimal qui assurera le bénéfice maximum se détermine en raisonnant exclusivement sur les éléments variables. Appelons x le taux de variation du prix et y le taux de variation des quantités. L’élasticité prix étant égale à -1,5, ces 2 termes sont reliés par la relation suivante : =-1,5 soit =-1,5 soit y=-1,5x
Ch.5- Les coûts partiels et les décisions de gestion 6
1.3. L’optimisation du prix : exemple (2) Nouveau chiffre d’affaires : (20 000 + 20 000 y) x (90+90 x)= (20 000 -30 000 x) x (90+90 x) = 1 800 000 – 2 700 000 x + 1 800 000 x – 2 700 000 x² = 1 800 000 – 900 000 x – 2 700 000 x² Nouvelles charges variables (20 000 + 20 000 y) x 50 = (20 000 – 30 000 x) x 50 = 1 000 000 – 1 500 000 x Marge sur coût variable : ( 1 800 000 – 900 000 x – 2 700 000 x²) – (1 000 000 – 1 500 000 x) = 800 000 + 600 000 x – 2 700 000 x² Ch.5- Les coûts partiels et les décisions de gestion 7 1.3. L’optimisation du prix : exemple (3) La marge sur coût variable sera maximum à un extremum de la fonction qui la représente c-à-d pour la valeur de x qui annule sa dérivée : f(x) = 800 000 + 600 000 x – 2 700 000 x² f’(x)= 600 000 – 5 400 000 x =0 soit x == donc y= - Il faut donc augmenter le prix de 1/9è soit un nouveau prix de : 90 +10 = 100 Les ventes seront de : 20 000 -1,5 x= 16 667 Résultat N : (20 000 x 90) – (20 000 x 50) – 200 000 = 600 000 Résultat N+1 : (16 667 x 100) –( 16 667 x 50) – 200 000 = 633 350 Ch.5- Les coûts partiels et les décisions de gestion 8 1.4. Le prix psychologique
• Définition par le client pour tout produit ou service d’un intervalle de
prix qu’il juge acceptable et qui est borné par : • un prix minimum en deçà duquel la qualité est supposée insuffisante • un prix maximum au-delà duquel le client refuse d’acheter • Prix psychologique = prix majoritairement accepté par le client et évaluable à l’aide de questionnaires adressés à un panel de consommateurs, d’études de marché,…
Ch.5- Les coûts partiels et les décisions de gestion 9
1.4. Le prix psychologique : exemple Une enquête réalisée auprès de 500 consommateurs a donné les résultats suivants :
Explication des calculs :
(1) Le cumul est calculé en partant du bas vers le haut. 18% des personnes interrogées estiment qu’à moins de 20 €, la qualité est insuffisante. Ils sont 100% à 5 € (2) Le cumul est calculé en partant du haut vers le bas. 4% des personnes interrogées estiment qu’à partir de 20 €, le prix est trop élevé. Ils sont 100% à partir de 40 € (3) Acheteurs potentiels : 100% -[(1)+(2)]. A 20 €, 18% estiment la qualité insuffisante et 4% le prix trop élevé donc les 78% restants sont disposés à l’acheter Le prix psychologique est de 25 € correspondant au plus fort pourcentage d’acheteurs potentiels Ch.5- Les coûts partiels et les décisions de gestion 10 2.1. La segmentation des marchés : analyse (1) • Connaître le marché = préciser l’état de l’offre et de la demande d’un bien ou d’un service grâce à la mise en œuvre de techniques variées : études documentaires, recensements, sondages, études de corrélation, utilisation de banques de données,… • Principaux critères permettant de différencier les acheteurs : • géographiques : région, habitat, type d’agglomération, climat, … • sociodémographiques : âge, sexe, taille du foyer, revenu, CSP,… • psychiques : personnalité, style de vie,… • comportementaux : motivations d’achat, fidélité à la marque,…
Ch.5- Les coûts partiels et les décisions de gestion 11
2.1. La segmentation des marchés : analyse (2) • Segmenter le marché = choisir les critères qui permettront de distinguer des groupes homogènes d’acheteurs auxquels l’entreprise pourra ensuite s’adresser à l’aide de méthodes appropriées à leurs caractéristiques • 3 types de marchés résultant de la tentative de segmentation : • Les marchés homogènes : tous les consommateurs se ressemblent du point de vue de leur comportement • Les marchés diffus : les consommateurs sont très différents les uns des autres pas de critères de différenciation mis en évidence • Les marchés segmentés mise en évidence de segments très différents de clients effectifs ou potentiels Ch.5- Les coûts partiels et les décisions de gestion 12 2.2. La segmentation des marchés : le choix des cibles
• Après la segmentation, nécessité de mettre en œuvre des actions
marketing conformes à la stratégie poursuivie par l’entreprise • Choix à faire entre : • Un marketing indifférencié mise en œuvre d’une stratégie commerciale unique visant à toucher le plus grand nombre de clients • Un marketing concentré choix d’un segment déterminé et adaptation des efforts aux caractéristiques des consommateurs qui le composent • Un marketing différencié proposition à chacun des segments ciblés une offre spécifique adaptée à ses caractéristiques
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