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La Socio
La Socio
Objectifs pédagogiques :
Définir :
La sociologie
Le fait social
La famille
Décrire les aspects géographiques, démographiques,
culturels, économiques et sociaux de la société
marocaine.
Objectifs pédagogiques :
A. La Sociologie :
La sociologie est la science qui étudie d’une manière explicative la vie sociale
dans la conscience collective et dans les institutions dont elle cherche à
analyser la genèse (formation) et le fonctionnement.
Un fait social se caractérise également par son extériorité ; il est imposé du dehors ;
Un fait social a un caractère obligatoire et coercitif ;
Un fait social n’est pas une donnée congénitale ou innée, il se distingue
d’un fait biologique. Un fait social reste essentiellement un fait
culturel.
Ce sont donc les faits sociaux qui constituent l’objet de la sociologie.
La sociologie donne la description détaillée de chaque phénomène et son
cadre social et en fourni l’explication satisfaisante, c'est-à-dire comment les
faits sociaux se sont produits, quelles sont les forces dont ils résultent et quels
changements ont-ils entraîné. Elle doit donc expliquer les faits sociaux définis
par leurs causes déterminantes, prochaines et immédiates, capables de les
produire. Elle établi également les rapports entre les faits sociaux. Il est à
remarquer qu’un fait social a nécessairement un rapport avec l’histoire d’un
groupe. Il a des racines historiques qui le préparent et le conditionnent.
a. Données générales :
Le Maroc, grâce à sa situation géographique particulière aux portes de
l’Afrique et à quelques kilomètres des rives européennes, limité d’une
part par la Mer Méditerranéenne et d’autre part par l’Océan Atlantique .
Situation géographique :
Situé à l’angle Nord-Ouest du continent Africain entre le 21 et 36° de
latitude Nord, le Maroc jouit d’une position privilégiée avec une façade
maritime qui s’étend sur 3.446 km et s’ouvrant sur deux mers: Au Nord
sur la mer Méditerranée avec une côte de 512 km allant de Saïdia au
Cap Spartel; L’Ouest, l’océan atlantique borde le Maroc sur une
longueur de côte de 2.934 km, du Cap Spartel à Lagwira.
Les frontières terrestres sont limitées à l’Est par l’Algérie et au Sud par la
Mauritanie .
Superficie :
La superficie du Maroc est de 710.850 km2 .
Topographie :
Une part importante du pays est couverte de zones montagneuses. Le
Rif, le Moyen, le Haut et l’Anti Atlas sont les principales chaînes
montagneuses le point culminant, le Toubkal, situé dans le Haut Atlas,
atteint 4165 m.
On peut distinguer sept grands ensembles géographiques:
• Le Rif région essentiellement montagneuse et s’étend sur toute la Partie Nord
du pays .
• Les plaines et plateaux du domaine Atlassique il est constitué par, les plaines
atlantiques (Gharb, Loukkos, Abda, Doukkala ), Les plaines intérieures (Tadla,
Haouz ), la plaine de Souss—Massa, la plaine de la Moulouya et les plateaux de
La Mèséta marocaine.
• La chaîne Atlassique: le Moyen Atlas, le Haut Atlas et l’Anti—Atlas .
• Les Hauts Plateaux (Maroc Oriental) .
•Le domaine Saharien: vaste étendue de plateaux couvrant une
superficie de près de 240.000 km2
•La frange Atlantique: s’étend le long de l’océan et sur une profondeur
de 10 km environ.
•La frange méditerranéenne: s’étend le long de la côte méditerranéenne.
Climat :
Le Maroc est un pays de zone subtropicale, il subit en été les conditions
de la zone aride chaude. Alors qu’il est frais et humide en hiver. On
distingue principalement 4 zones selon l’importance .
Pluviométrique:
•Zones humides et sub—humides: constituées par le Rif occidental et
central, la région atlantique nord, les massifs du Moyen Atlas et du Haut
Atlas occidental. Ces zones reçoivent en moyenne 600 mm/an
•Zone semi—aride: cette zone couvre la majeure partie du domaine
atlasique
•Zone aride : c’est une zone ou la hauteur des précipitations ne dépasse
•Zone saharienne : c’est la partie Sud du pays et il s’agit d’une zone ou
l’agriculture n’est possible qu’en irrigué
Ressources en eau :
Le Maroc reçoit en moyenne 150 milliards de m3 d’eau de
précipitations par an. Le volume de pluie dite utile ou efficace est
estimé à 30 milliards de m3 dont 21 milliards de m3 sont mobilisables
dans les conditions techniques et économiques actuelles (16 milliards
de m3 d’eau de surface et 5 milliards de m3 d’eau souterraines)
La répartition du potentiel en eau de surface montre que ces ressources
sont concentrées dans la zone atlantique (73 %) et particulièrement
dans les bassins de Sebou et de l’Oum—Erabia Cette zone renferme
aussi la quasi-totalité des terres fertiles. La zone méditerranéenne (Rif)
occupe la seconde place avec 11 % du potentiel hydraulique du pays
mais l’agriculture y est limitée par la faiblesse des ressources en sol. Le
reste du potentiel (16%) est partagé par les zones du Sud et de
l’Oriental.
Ressources en sols :
La superficie du Maroc est estimée à 71 millions d’hectares dont 39,2
millions d’hectares sont à vocation agricole, soit 55 % de la superficie
totale. Selon leur utilisation actuelle, les terres à vocation agricole sont
réparties comme suit superficie (106 Ha).
Ressources en sol Superficie (106 Ha)
Terres cultivables 9.2
Forêts 5.8
Nappes alfatières 3.2
Parcours 21.0
Total 39.2
Les superficies cultivables sont estimées en 1997 9,2 millions d’hectares
dont 2,5 millions d’hectares de jachère. La répartition des ressources en
sols montre que les terres à haut potentiel agricole sont concentrées
essentiellement dans les plaines et plateaux atlantiques Dans le reste du
Maroc, les contraintes édaphiques sont d’ordres intrinsèques
(profondeur, croûte calcaire, salinité…) et extrinsèques (relief accidenté,
érosion, lessivage…). Ainsi, le climat et le relief constituent les deux
principaux facteurs déterminants de la production agricole.
Ressources forestières :
Maroc présente sur son territoire toutes les variantes du climat
méditerranéen; ce qui explique la grande diversité de ses formations
végétales allant des acacias sahariens à faible couvert végétal aux belles
cédraies tabulaires du Moyen Allas à potentialités forestières
élevées,
Importance et état du domaine forestier
Les formations forestières et les nappes alfatières s’étendent, au Maroc
sur environ (9000,000 Ha). Elles sont, dans leur grande majorité, sous
des bioclimats arides et semi-arides.
II. Aspects Démographiques :
a) La culture
La culture marocaine traditionnelle est basée sur 3 éléments : une
cosmologie, une anthropologie et une éthique.
b) La cosmologie :
Pour la société marocaine traditionnelle le monde est régi par des
forces mystérieuses et parfois dangereuses qui manipulent à leur gré le
monde et le contrôlent à des degrés différents. A la tête de ces forces,
on trouve la force suprême « Dieu » qui décide de tous.
D’autres forces dépendent du Dieu et exécutent ses ordres : les anges ;
ce sont des forces invisibles et qui veulent du bien à l’homme. Les anges
vivent dans les cieux. Les gens croient également à l’existence d’une
force magnifique et déroutante (Satan) et à l’existence d’esprit
(jennoun) ; ceux-ci sont considérés comme les adversaires de l’espèce
humaine dont il faut se protéger. Certaines personnes sont considérées
comme capables de manipuler les esprits (Fkihs et marabouts).
Pour vivre en paix, l’homme doit acquérir les faveurs des forces du bien
et éviter les forces du mal et se protéger d’elles (exemple : Talisman). La
réussite dépend donc (dans cette cosmologie) et de l’effort et de la foi,
et de la magie et de certaines alliances.
Cette cosmologie repose sur certaines croyances religieuses et sur
d’autres opposées à la religion.
c. Une anthropologie :
L’homme est créé de la terre par Dieu. C’est un être faible et limité. Son
principal outil est la raison, mais celle-ci peut le conduire à l’erreur plus
que vers la vérité. De plus il y a la tentation et l’influence de Satan qui
peut pencher l’homme vers les désirs. Pour guider l’homme, Dieu a
envoyé des prophètes avec la religion comportant des règles de
conduite. L’homme est tenu d’ajuster sa conduite à ces règles et de
lutter incessamment contre les tentations et les influences de Satan
d’une part et contre sa propre faiblesse d’autre part.
S’il y arrive, il est sauvé et sa récompense sera le paradis ; s’il cède à la
tentation et à ses plaisirs, c’est l’enfer. L’homme n’est donc qu’un
passager sur terre. La vraie vie est celle de l’au-delà.
d) Une éthique :
Dans la société marocaine traditionnelle, l’individu est tenu de se plier à
un conformisme, il ne doit pas avoir une attitude personnelle qui
l’oppose au groupe. Il doit imiter les autres et suivre l’ensemble de la
communauté (la Jmaâ). Le statut social est héréditaire et on ne doit pas
chercher à le modifier ; la résignation est de règle. Tout changement est
donc perçu comme un danger qui risque de porter atteinte à l’équilibre
de la communauté.
Le passé est trop valorisé. On s’efforce de garder le même équilibre,
donc de faire durer le passé qui est perçu comme meilleur que le
présent, lui-même perçu comme meilleur au futur.
La culture marocaine a été transformée par le phénomène
d’acculturation, résultat inévitable de la colonisation. On sait que
l’acculturation (rencontre de deux cultures) se réalise au profit de la
culture du colonisateur, car celle-ci bénéficie de la force de celui-ci.
Dans notre cas les cultures française et espagnole de type occidental
ont bénéficié des avantages du progrès scientifique et technologique
pour envahir la culture marocaine et dégrader ses valeurs.
Il s’en est suivi une dépersonnalisation des individus qui se manifeste
par divers changements. Cet objectif a été atteint dans une certaines
proportions puisqu’on voit encore une part des marocains qui
manifestent un dédaignèrent pour leur culture.
La culture marocaine s’apparente à la culture arabo-musulmane qui a
été transformée par les courants du modernisme. On peut remarquer
que cette culture à 3 faces :
•Une culture officielle soignée par l’Etat qui essaye de garder
l’authenticité.
•Une culture populaire qui vit à travers les couches populaires (surtout
au niveau des régions rurales), et qui est la continuité de la culture
traditionnelle.
•Une culture moderne dont la promotion est assurée par les intellectuels
d’orientation moderniste et qui s’inspirent de la culture occidentale.
La langue officielle du Maroc est l’arabe littéral. Le dialecte arabe du
Maroc est le darija. Environ 40 % de la population parle le berbère. La
majorité des Marocains vit dans les villes. Au Maroc, le berbère compte
trois dialectes, le rifain au nord, le tachelhit au sud et le tamazight au
centre du pays. La langue française reste la langue non- officielle du
pays, mais est très importante, puisque 60 % la parlent couramment, et
elle est toujours enseignée dans les écoles primaires, collèges et lycées
dans toutes les universités, et dans les écoles supérieures. Dans le nord
et le sud du pays du fait de la présence espagnole, en grande majorité
domine l’espagnol, soit à peu près 4 millions d’hispanophones.
Le nombre d’anglophones au Maroc est encore faible aujourd’hui, mais
l’apprentissage de l’anglais est de plus en plus privilégié par les jeunes
marocains. On estime à 3 % le taux de marocains anglophones. D’autant
plus que l’anglais est présent dans le système éducatif marocain en plus
de l’italien et de l’allemand.
L’école est obligatoire au Maroc pour les enfants de moins de quinze
ans. Grâce aux efforts de l’État, beaucoup de montagnards et de
campagnards vont à l’école. Le taux d’analphabétisation dans le pays est
de 37 %. Il existe quatorze universités publiques au Maroc comprenant
230 000 étudiants et une université privée Alakhawayn.
Le Maroc compte aussi un grand nombre de grandes écoles tels que
l’Ecole Mohammadia d’Ingénieurs (EMI), l’Ecole Hassania des Travaux
Publics (EHTP), l’ISCAE, les ENCG (établies à Agadir, Casablanca,
Marrakech, Settat, Tanger...)
Actuellement la culture marocaine est influencée par la généralisation
de l’enseignement.
d) L’enseignement :
Les premières institutions d’enseignement moderne datent du
protectorat. Des efforts considérables ont été consentit au lendemain
de l’indépendance pour développer un système d’enseignement
national afin de permettre à tous les citoyens de recevoir une formation
enrichissante.
Il est vrai que certaines réalisations ont été notées dans le cadre d’une
réforme initiée en 1999 : la généralisation de l’accès à l’école, la
décentralisation de la gestion du système, le renouvellement des
contenus des programmes ou encore la nouvelle architecture
pédagogique mise en place. Mais l’essentiel de la réforme reste à
accomplir. Même si l’accès à l’école a été généralisé pour les tranches
d’âge de 6 à 11 ans (jusqu'à 100% dans certaines villes comme
Casablanca, Rabat et Marrakech), les taux vont en s’amenuisant à fur et
à mesure que l’on avance dans les tranches d’âge. De 12 à 14 ans, par
exemple, le taux passe à 74,5%. De 15 à 17 ans à 48%, et de 19 à 23 ans
à seulement 12%. Alors que dans d’autres pays ce dernier taux est bien
plus élevé. Il est de 36% en Tunisie, de 24% en Algérie et de 43% en
Europe.
Ce qui est bien sûr révélateur de dysfonctionnements liés au passage
d’un niveau scolaire à un autre, à relever et à traiter. Les chiffres liés à
l’abandon et à l’échec scolaires sont, pour leur part, assez inquiétants.
Le taux « moyen » de redoublement au primaire est de 13% (jusqu’à
20% dans certaines régions), de plus de 16% au collège, et de 17% au
lycée. Concernant l’abandon scolaire, le constat est amer. Plus de
380.000 enfants ont quitté l’école avant l’âge de 15 ans en 2006. Près de
40% des élèves ne terminent pas leurs études primaires. Ce qui veut
dire que des centaines de milliers d’enfants restent livrés à eux-mêmes
durant des années, sans avoir aucun statut au sein de la société. Dans
les milieux ruraux, ces enfants sont en majorité exploités dans des
travaux agricoles non rémunérés.
Selon une étude menée dans le cadre du programme « Enseignement
pour tous », seuls 16% des élèves de la 4ème année du primaire
maîtrisent les connaissances de base dans toutes les matières
enseignées. Cela veut dire que plus de 80% de ces élèves ne
comprennent pas ce qu’on leur enseigne !
Ces derniers sont à la fois victimes et responsables de la défaillance du
système. Ils ont été poussés à intégrer un domaine d’activité pour
lequel ils n’avaient au départ aucune vocation, faute de mieux. Ils ont
été par la suite mal formés, sous-payés et donc pas du tout motivés.
Cela se répercute forcément sur la qualité de l’enseignement. D’où la
nécessité de la mise en place d’un programme de formation et de «
remise à niveau » des enseignants. Quand on constate qu’une grande
partie des enseignants ne sait pas manipuler correctement un outil
informatique, et qu’une large proportion d’entre eux est de formation
littéraire, mais donne quand même des cours en mathématiques, on se
rend compte de l’urgence des actions à entreprendre.
IV. Aspects économiques :