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SOMMAIRE
Monde Multipolaire - Accords Bilatéraux - Pays Emergents
Depuis la crise de 2008 les pays multiplient les mesures de restriction commerciale.
L'OMC en a dénombré 3000 depuis 2008, dont 2200 encore en vigueur. Ce n'est pas
toujours facile d'évaluer le degré du protectionisme. L'arsenal est varié, entre exigence
de contenu local, subventions, procédures antidumping renforcées, réglementations
techniques et sanitaires durcies ..."On ne peut pas parler de résurgence du
protectionnisme mais d'un coup d'arrêt du libre-échange", insiste le directeur du Cepii,
centre d'études sur le commerce international. Aujourd'hui, plus qu'un coup de frein,
c'est une rupture de la mondialisation que promet Donald TRUMP avec son slogan
"America First". (Source: Le Figaro - Anne Cheyvialle 21/02/2017). Cette tentation au
protectionnisme se trouve renforcée en 2018 par la décision de Donald TRUMP de
surtaxer les importations d'acier et d'aluminium.
"Au risque de surprendre, nous pensons que le 21° siècle sera celui du ralentissement, voir
de l'inversion de ce mouvement (la Mondialisation)… Aussi paradoxal que cela puisse paraître, je
crois que nous allons entrer dans une phase de régionalisation ou plutôt de continentalisation, donc
de tassement de la mondialisation" ("La science est le défi du XXI° siècle" de Claude ALLEGRE)
"La difficulté de conclure le Cycle de DOHA au sein de l'OMC prouve qu'il faut se préparer à des
règles d'échange plus dures. Obtenir un commerce libre et facile n'est plus la philosophie générale,
les pays n'hésitent plus à mettre officiellement en avant leurs intérêts "
(Le Monde du 7.8.08 JH LORENZI Cercle des Economistes)
• De 1948 à 2010 la libéralisation des Echanges n’a cessé de s’étendre grâce à l’OMC partout, ou
presque, dans le monde, favorisant ainsi la Mondialisation. En levant les droits de douane et les
barrières réglementaires, l'objectif est de renforcer les échanges commerciaux entre pays ou zones
économiques et de permettre la mondialisation des chaînes de production (Voir l'explosion des
Chaînes de Valeur). En 20 ans, le commerce international a été multiplié par 5.
- L’impasse devient flagrante en 2010 et fait clairement ressortir l’opposition entre les
Pays Développés et les Pays Emergents qui s’affirment.
- "L'OMC menacée comme jamais par Trump. L'accord UE-Japon et, surtout le rejet de Washington
minent l'institution. Les traités commerciaux régionaux ont pris le pas sur la pesante machine
multilatérale de l'OMC ". (Le Figaro Eco. 9/12/2017 Fabrice Nodé-Langlois)
Tokyo (1973-1979, Réduction moyenne des droits de 34%) ont permis de faire tomber
progressivement les barrières douanières.
L'OMC Comporte une trentaine de pays à la fin de la guerre, et 153 Etats Membres
actuellement
La CHINE a rejoint l'OMC en 2001
La RUSSIE a intégrée l'OMC en aout 2012, mais « depuis n’a jamais respecté les règles
de l’OMC .Elle multiplie les entraves, dans l’automobile, dans l’agriculture, dans le bois,
dans le papier. Un an après son adhésion à l’OMC, la Russie ne tient pratiquement
aucun de ses engagements. » (Source : Le Figaro 10/07/2013)
L'Inde s'empoigne avec Washington sur la Clause de Sauvegarde permettant d'appliquer des
tarifs douaniers particuliers sur des produits de l'agriculture face à une trop forte hausse des
importations où à une baisse des prix excessive, la Chine et le Brésil se plaignent des
subventions américaines à ses producteurs de coton...
Europe et Etats-Unis attendent de leur coté que les nations émergentes ouvrent en
contrepartie leurs frontières à leurs produits industriels et de service, notamment dans les
télécommunications et la finance, en diminuant leurs propres droits de douane.
"Les Pays Emergents s'affirment" et mettent en place leurs propres accords dans le
cadre d'un Monde Multipolaire en dehors de l'OMC. De 80 en 1994, l'OMC s'attend à en
compter plus de 400 rapidement.
Le Brésilien Roberto AZEVEDO succède à Pascal LAMY à la tête d’une OMC menacé de
paralysie
" L'Organisation mondiale du commerce est en panne. Minée par ses dissensions, elle est de
plus en plus battue en brèche par la multiplication des accords de libre-échange bilatéraux.
C'est une double révolution. Cette nomination consacre tout à la fois la montée en puissance
d'un contient, l'Amérique Latine, sur la scène internationnale et le nouveau poids des pays
émergents dans le monde" (Le Figaro 8 et 9/05/2013)
D’autre part, il faut souligner « Qu’on parle beaucoup moins de tarifs, de droits de douane,
mais beaucoup plus de différences réglementaires » (Pascal LAMY, le Progrès 14/07/2013)
"Jusqu'à présent, les négociations commerciales visaient à réduire des obstacles tarifaires
dont l'objectif était de protéger des producteurs nationaux. Cette fois, et c'est beaucoup plus
compliqué, on s'intéresse aux freins à l'échange transatlantique qui proviennent des diférences
dans la manière dont on protège les consommateurs par des normes et des standards" (Pascal
LAMY, le Progrès 20/05/2014)
"L'accord de Bali sur la facilitation du commerce devrait permettre d'ajouter 1000 milliards de
dollars à l'économie mondiale et potentiellement créer 21 millions d'emplois dans les
prochaines années" (Interview de Roberto Azevedo, Directeur Général de l'OMC, Le Figaro, 22/01/2014)
"Les Membres de l’OMC ont conclu leur dixième Conférence ministérielle à Nairobi le 19
décembre en parvenant à sceller un accord historique sur une série d’initiatives commerciales.
Le “paquet de Nairobi” rend largement justice à l’hôte de la Conférence, le Kenya, en incluant
des engagements qui profiteront en particulier aux Membres les plus pauvres de
l’Organisation.
Le paquet de Nairobi contient une série de six Décisions ministérielles concernant l'agriculture,
le coton et des questions en rapport avec les pays les moins avancés. Ces décisions incluent
l'engagement de supprimer les subventions à l'exportation pour les exportations de produits
agricoles, qualifié par le Directeur général Roberto Azevêdo de "résultat le plus important
obtenu en ce qui concerne l'agriculture" au cours des 20 années d'existence de l'Organisation.
Les autres décisions relatives à l'agriculture portent sur la détention de stocks publics à des
fins de sécurité alimentaire, un mécanisme de sauvegarde spéciale en faveur des pays en
développement et des mesures concernant le coton. Des décisions ont également été prises en
ce qui concerne le traitement préférentiel en faveur des pays les moins avancés (PMA) dans le
domaine des services et les critères permettant de déterminer si les exportations en
provenance des PMA peuvent bénéficier des préférences commerciales."
"Il y a deux ans à Bali, nous avons accompli quelque chose que l'OMC n'avait jamais fait
auparavant — nous avons obtenu des résultats majeurs négociés au plan multilatéral" a
déclaré le DG Azevêdo. "Cette semaine, ici à Nairobi, nous avons vu ces mêmes qualités à
l'œuvre. Et aujourd'hui, une nouvelle fois, nous avons obtenu des résultats."
(Source OMC)
A l'occasion de la réunion à Paris début juin 2017 de l'OCDE, le Directeur général de l'OMC,
Roberto Azevêdo, reconduit pour un deuxième mandat, proclame que l'Organisation
Mondiale du Commerce reste plus nécessaire que jamais. "Après la crise en 2008, on a été
très inquiet de voir se répéter le scénario des années 1930 avec une multiplication d'actions
unilatérales. Quand on se met à construire des barrières, il y a toujours un effet domino: les
autres répliquent et à la fin tout le monde perd. Avec le protectionisme, tout ce que l'on
arrivera à faire, c'est augmenter le coût de la vie. Heureusement, on n'a observé qu'une légère
progression du protectionnisme. Rien de massif. Selon moi, c'est une victoire du système tel
qu'il existe avec ses règles" (Source, Le Monde 10/06/2017 - Propos recueillis par Marie de Vergès)
Fin octobre 2018, 113 pays des cinq continents, réunis à Otawa appelaient à réformer en
urgence l'OMC.Faute de réussir à s'entendre sur des accords d'envergure, l'OMC a été éclipsé
par les grands traités de libre-échange négociés directement entre les Etats.
"L'Union européenne négocie actuellement plus de 20 accords avec plus de 60 pays. La priorité est
claire: conclure les négociations commerciales multilatérales du Cyle de DOHA, le TAFTA (ou TTIP)
entre l'Europe et les Etats-Unis, notre accord de libre-échange avec le Japon et notre accord
d'investissement avec la Chine. Cette stratégie annonce également notre intention d'entamer,
lorsque les conditions s'y prêteront, des pourparlers avec des pays tels que l'Australie, la Nouvelle-
Zélande, les Philippines et l'Indonésie".
"Le TTIP a du plomb dans l'aile. Les discussions "ont échoué de facto", a asséné le vice-chancelier
Sigmar Gabriel dans un interview à la ZDF. L'Europe "ne se soumettra pas aux exigences
américaines." (Le Figaro Eco. - 30/08/2016 - Nicomas Barotte et JJ. Mével). Paris va demander l'arrêt
des négociations sur le TTIP, invoquant l'impasse des pourparlers.
L'administration Trump y est hostile et n'a signé aucun texte sur cet accord. Les négociations sont
suspendues sine die (février 2017).
De 80 en 1994, le nombre d'accords a plus que doublé depuis et l'OMC s'attend à en compter près
de 600.
Les différents degrés de libéralisation des échanges entre les différents pays du monde impactent
profondément les décisions stratégiques d’implantation, de développement et de rentabilité des
entreprises. De nouveaux espaces géographiques, politiques et économiques se créent. Il est
important de bien en connaître à la fois l’historique pour en comprendre le devenir et les accords
de libre-échanges eux-mêmes pour prendre les bonnes décisions
EUROPE
Ratification de l’accord d’association entre L’UE et l’Amérique Centrale (Décembre 2012) pour
2013. 6 pays sont concernés : le Costa Rica, le Guatemala, le Honduras, le Nicaragua et Panama
Accord de libre-échange UE-Corée du Sud signé le 6 octobre 2010 au cours du Forum UE-Asie,
approuvé par le Parlement Européen le 17 février 2011 pour une entrée en vigueur le 1° juillet
2011.
Suppression de 70% des tarifs douaniers dès le mois de juillet et 98% d'ici à 5 ans.
Accord de Libre-échange UE-Japon : Le principe de futures négociations en vue d'un accord a été
accepté fin mai 2011. Négociations lancées officiellement en mars 2013 avec un deuxième round
prévu courant juin 2013. Un round décisif s'est ouvert le 31 mars 2014. "L'enjeu de cette
négociation porte surtout sur des barrières réglementaires, au delà des drois de douane qui
subsistent encore, notamment sur les produits agricoles". Un accord ambitieux qui pourrait aboutir
fin 2015 (LF, Anne CHEYVIALLE 31/03/2014 et 8/05/2014)
"Les négociations entre l'UE et le Japon patinent. L'administration japonaise ne fait aucun effort
pour résoudre les questions les plus importantes.Elle n'a aucune envie d'accepter les indications
géographiques sur les produits de terroir ou d'ouvrir les marché publics à la concurrence
européennes" (Le Figaro Eco. 7/10/2016 -Régis Arnaud)
Bruxelles et Tokyo ont conclu le 6 juillet 2017 les grandes lignes de l'accord de libre-échange
négocié depuis quatre ans et forme ainsi une zone de libre-échange qui représentera 40% du
commerce mondial et couvrira 99% du commece. L'accord définitif pourrait être signé dans
quelques mois. Cet accord devra vraisemblalement être ratifié par les parlements nationaux.
Entrée en vigueur, le 1er février 2019 de l'accord commercial entre l'Union Européenne et le
Japon, le JEFTA. C'est la stratégie isolationniste "América First" de Donald TRUMP qui a favorisé le
rapprochement UE-Japon. Les négociations ont en effet connu une recrudescence certaine après
l'annonce du retrait américain du TPP, le Partenriat TransPacifique. Le Jefta représente un marché
de 635 millions d'habitants et près du tiers du PIB mondial.
Le CETA doit encore être ratifié par les Parlements des 28 pays européens, Royaume-Uni compris.
En France, Feu vert du Conseil Constitutionnel donné le 31/07/2017. Les sages ont jugé que
l'accord commercial, approuvé par le Parlement européen, ne nécessite pas de révision de la
constitution. L'accord, qui prévoit la suppression de 99% des droits de douane, sera appliqué
provisoirement à partir du 21/09/2017. En attendant une pleine entrée en vigueur lorsque tous les
Parlements des pays membres l'auront voté.
Au 15/06/2018, dix états ont ratifié le CETA: Autriche - Croatie - Danemark - Espagne - Estonie -
Lettonie - Lituanie - Malte - Portugal - République Tchèque. "L'Italie veut retoquer l'accord de libre-
échange avec le Canada. Le ministre italien de l'Agriculture estime que le CETA ne protège pas assez
de spécialités agricoles"
Le TTIP (ou TAFTA) (mars 2015): L’Union Européenne (UE) négocie actuellement un accord de
commerce et d’investissement avec les États-Unis, le Partenariat Transatlantique de commerce et
d’investissement, ou TTIP afin d'ouvrir le marché américain aux entreprises européennes, de
réduire les formalités administratives qui pèsent sur les entreprises exportatrices et de fixer de
nouvelles règles destinées à faciliter les exportations les importations et les investissements outre-
atlantique et à les rendre plus équitables.
"L'horizon temporel du TTIP est lointain. Ces négociations prendront des années, car les
réticences des opinions publiques sont importantes, surtout en Allemagne. Il s'agit moins de
réduire les mesures qui protègent les producteurs que les différences dans la manière de
protéger les consommateurs. On est moins dans la protection et plus dans la précaution"
Pascal LAMY, ancien directeur de l'OMC. (Source: LF 17/05/2015, Propos recueillis par Marie-Laetitia Bonavita
et jean-Pierre Robin)
Nicolas Baverez dans sa chronique du Figaro du 27/04/2015 fait ressortir que "Le TTIP couvre
les 820 millions de consommateurs les plus riches de la planète, qui représentent 45 % du PIB
et 40 % des échanges mondiaux, surtout, Le TTIP constitue le laboratoire des négociations
commerciales du XXI° siècle. Elles sont moins guidées par les différends autour de
l'agriculture ou de l'industrie que par les conflits autour de la finance, du numérique, des
droits de propriété intellectuelle ou de l'accès aux marchés publics. Elles portent moins sur les
droits de douane que sur les normes et la régulation, notamment dans les domaines de la
conccurence, de l'environnement, de la santé publique ou de la sécurité sanitaire."
"Le TTIP a du plomb dns l'aile. Les discussions "ont échoué de facto", a asséné le vice-
chancelier Sigmar Gabriel dans un interview à la ZDF. L'Europe "ne se soumettra pas aux
exigences américaines." (Le Figaro Eco. - 30/08/2016 - Nicomas Barotte et JJ. Mével)
Paris va demander l'arrêt des négociations sur le TTIP, invoquant l'impasse des pourparlers.
"Le très contesté TTIP va être mis en sommeil par l'élection américaine" (Le Figaro Eco. 3/10/2016).
Elu 45° Président des Etats-Unis le 22/10/2016, (Investiture le 20 janvier 2017), Donald
TRUMP s'est prononcé contre le TTIP. L'administration Trump y est hostile et n'a signé aucun
texte sur cet accord. Les négociations sont suspendues sine die(février 2017).
UE-Vietnam: Un accord de principe sur un traité de libre-échange en aôut 2015. Cet accord
prévoit de lever les tarifs douaniers sur presque tous les biens.
Cecilia MALMSTÖM, Commissaire Européenne chargée du Commerce, précise dans une déclaration
au Figaro du 17/10/2015 à la rubrique Libre-opinion:
"L'Union européenne négocie actuellement plus de 20 accords avec plus de 60 pays. La priorité est
claire: conclure les négociations commerciales multilatérales du Cyle de DOHA, le TAFTA, notre
accord de libre-échange avec le Japon et notre accord d'investissement avec la Chine. Cette stratégie
annonce également notre intention d'entamer, lorsque les conditions s'y prêteront, des pourparlers
avec des pays tels que l'Australie, la Nouvelle-Zélande, les Philippines et l'Indonésie".
L’UE pousse les accords de libre-échange avec l’Afrique. Au menu, un accord avec la
Cedeao. "Coté européen, l'enjeu est de freiner la poussée des grands pays emergents, très
implantés en Afrique. Point imporrtant, l'UE a obtenu la clause de la nation la plus favorisée: en
clair, si la Cedeao venait à signer un accord plus favorable avec un autre Etat, par exemple la Chine,
elle devrait l'appliquer à l'Europe."
(Source : LF Anne CHEYVIALLE 2/04/2014)
"L'Union européenne a en effet proposé d'ouvrir son marché aux quarante pays les plus pauvres au
monde sans percevoir des taxes douanières. Trente-trois de ces pays se trouvent en Afrique. Mais ils
doivent en retour ouvrir aussi leur marché à la technologie et aux produits européens. Et l'Union
européenne a fixé au mois d'octobre 2014, la date butoir pour trouver un accord.
Côté africain, tout le monde n'est pas prêt. Seuls quatre pays ont pour l'instant donné leur accord.
L'exonération des taxes offrirait aux Européens une avancée sur les concurrents chinois et
américains qui sont également présents sur le sol africain. Cela les mettrait en meilleure position par
rapport aux Chinois et aux Américains qui eux payent des taxes."
(Source : DW 1/04/2014)
CFTA : la future Zone de Libre-Echange Africaine est en cours de négociation (juin 2015). Les
négociations devraient durer au moins deux ans.
COMESA : Common Market for Eastern and Southern Africa , Marché Commun de l’Afrique
Orientale et Australe
TFTA : « Zone de Libre-Echange Tripartite » avec le COMESA, l’EAC, le SDAC. Cet ensemble réunira
26 pays avec un produit intérieur brut (PIB) total de 630 milliards de dollars (560 milliards d’euros) :
COMMUNIQUÉ OF THE THIRD COMESA-EAC-SADC TRIPARTITE SUMMIT (Juin 2015)
The Heads of State and Government of the Common Market for Eastern and Southern Africa
(COMESA), East African Community (EAC) and Southern African Development Community
(SADC) Tripartite met on 10 June, 2015 in Sharm El Sheikh, Egypt and:
(a) LAUNCHED the COMESA-EAC-SADC Tripartite Free Trade Area (Tripartite FTA);
(b) RECOGNISED that the Tripartite FTA represents an integrated market of 26 countries
with a combined population of 632 million people which is 57% of Africa’s population; and
with a total Gross Domestic Product (GDP) of USD$ 1.3 Trillion (2014) contributes 58% of
Africa’s GDP;
(c) FURTHER RECOGNISED that the establishment of a Tripartite FTA will bolster intra-
regional trade by creating a wider market , increase investment flows, enhance
competitiveness and encourage regional infrastructure development as well as pioneer the
integration of the African continent;
"Le projet est très ambitieux: créer à terme le plus vaste marché commun au monde fort de
1,2 milliard d'habitants. Il devrait couvrir tous les états de l'Afrique. Les premiers jalons ont
été posés le mercredi 21 mars 2018 lors d'un sommet extraordinaire de l'Union Africaine (UA)
à KIGALI, au RWANDA. La signature officielle de 44 pays dont plusieurs poids lourds (Afrique
du sud, Egypte, Kenya, Maroc ...) donne naissance à la ZONE DE LIBRE-ECHANGE
CONTINENTALE, sous l'acronyme ZLEC. Outre la suppression de 90 % des droits de douane,
l'accord prévoit une simplification des procédures douanières et une harmonisation
réglementaire".
- Le NIGERIA, principale économie du continent, pays le plus peuplé avec 190 millions
d'habitants, a refusé de signer l'accord.
- De nombreuses communautés économiques existent déjà: CEMAC (Afrique Centrale),
CEDEAO (Afrique de l'Ouest), UMA (Maghreb) ainsi que trois organisations d'Afique de
l'Est (CAE) et australe (COMESA et SADC), regroupées dans un accord tripartite (TFTA)"
n'arrivent pas a redresser la faiblesse des échanges interafricains (16% contre 45% en
Asie et 70% en Europe).
A fin mars 2019, 21 Etats Africains avaient ratifié leur adhésion à la ZLEC; Le NIGERIA manque
toujours à l'appel.
AMERIQUE
ANDEAN Community (1993)
Un Marché Commun entre Guyane, Surinam et Brésil a été annoncé par Nicolas Sarkozy le 6
novembre 2009
MERCOSUR (26/03/1991)
Début octobre 2018. Après treize mois de négociations tendues Donald TRUMP a réussi à
modifier l'ALENA sans le déchirer comme il l'avait promis. L'ALENA est rebaptisé "ACCORD
ETATS-UNIS MEXIQUE CANADA (AEUMC)" Donald TRUMP présente l'AEUMC comme
"l'accord commercial le plus important, le plus avancé et le plus moderne que nous avons
négocié, avec de nouvelles dispositions protégeant l'environnement, les droits du travail et les
brevets" (Source: Le Figaro 2/10/2018, Pierre-Yves DUGUA).
La signature solennelle du nouvel accord a eu lieu fin novembre 2018 en marge du G20. ce
texte, cependant, ne s'appliquera qu'après sa ratification par les Parlements des trois pays, or
le feu vert du Congès des Etas-Unis est loin d'être acquis.
Le TTIP (ou TAFTA) (mars 2015): L’Union Européenne (UE) négocie actuellement un accord de
commerce et d’investissement avec les États-Unis, le Partenariat Transatlantique de commerce et
d’investissement, ou TTIP afin d'ouvrir le marché américain aux entreprises européennes, de
réduire les formalités administratives qui pèsent sur les entreprises exportatrices et de fixer de
nouvelles règles destinées à faciliter les exportations les importations et les investissements outre-
atlantique et à les rendre plus équitables.
"L'horizon temporel du TTIP est lointain. Ces négociations prendront des années, car les
réticences des opinions publiques sont importantes, surtout en Allemagne. Il s'agit moins de réduire
les mesures qui protègent les producteurs que les différences dans la manière de protéger les
consommateurs. On est moins dans la protection et plus dans la précaution" Pascal LAMY, ancien
directeur de l'OMC. (Source: LF 17/05/2015, Propos recueillis par Marie-Laetitia Bonavita et jean-
Pierre Robin).
"Paris et Berlin partagent leurs doutes. (Source AFP - LF - Thomas Sanson). En Allemagne, mais aussi
en France, le doute et l'opposition grandissent contre cet accord de ligre-échange....L'Europe a
multiplié les offres sur tous les sujets et n'a reçu en contrepertie aucune offre sérieuse des
Américains. Ni pour l'accès à leurs marchés publics ni pour l'accès aux marchés agricoles, qui restent
fermés. Par ailleurs, nous ne sentons pas du coté américain de prise en compte sérieuse de nos
souhaits sur les services, ni sur le problème que pose l'arbitrage par des tribunaux privés" explique
Mathias Felk, Ministre français du Commerce Extérieur, qui menace d'arrêter les négociations avec
Washington.
MOYEN-ORIENT
GAFTA Greater Arab Free Trade Area (Algeria, Bahrain, Egypt, Iraq, Kuwait, Lebanon, Libya,
Morocco, Oman, Palestine, Qatar, Saudi Arabia, Sudan, Syria, Tunisia, United Arab Emirates and
Yemen)
L'AFTA, Association de libre-échange de l'Asean (2007), Japon, Chine et Corée du Sud (qui a les
faveurs de Pékin)
Le Partenariat Economique Global pour l'Asie de l'Est (CEPEA) rassemble l'AFTA, l'Inde, la
Nouvelle-Zélande et l'Australie (signé fin février 2009). Ce cadre est favorisé par le Japon.
En 2008, les Etats-Unis, l'Australie, la Malaisie, le Pérou ont suivi. Il intéresse la Chine, la Corée du
Sud et les Philippines. Le Japon hésite en raison de l'opposition de son secteur agricole, très
protégé.
Annonce le samedi 12 novembre 2011 de la création prochaine du TPP, une vaste zone de libre-
échange entre les Etats-Unis et neuf autres pays de l'APEC représentant un tiers du PIB mondial,
promu par les Etats-Unis pour endiguer la Chine dans l'Asie de l'Est.
Le TPP regroupera dans un premier temps l'Australie, Bruneï, le Chili, la Malaisie, la Nouvelle-
Zélande, le Pérou, Singapour, le Vietnam et les Etats-Unis. Le Japon a annoncé son ralliement.
Le Japon pourrait s’éloigner du Partenariat Transpacifique ?. « La réunion des tous les pays
concernés dans le cadre de l’APEC (Forum de coopération Asie-Pacifique), à Vladivostok en Russie
du 6 au 9 septembre 2012, n’a pas permis de faire avancer concrètement ces négociations
commerciales multilatérales
Un des joueurs majeurs de l’APEC, la Chine, cherche de son côté à instaurer une zone de libre-
échange en incluant le Japon et la Corée du Sud. Si les Japonais penchaient vers cette dernière
option, en laissant tomber le TPP, cela changerait complètement la donne. Le Japon est en effet un
marché important pour les produits agricoles, mais cherche en même temps à protéger ses
agriculteurs qui sont largement subventionnés. La décision du Japon de ne pas se joindre au TPP
limiterait donc l’attrait du TPP pour des pays agricoles exportateurs comme l’Australie ou la
Nouvelle-Zélande.
Sans le Japon, les États-Unis pourraient donc se retrouver à la tête d’un projet d’accord avec du
plomb dans l’aile. » (Source Laterre.ca Thierry Larivière 10/09/2012) (Peu de chance de ratification
avant 2013)
"Le TPP actuellement en négociation avec 11 pays, dont les Etats-unis, ne semble pas prêt d'être
conclu" (Source: Le Monde 19/04/2014)
Tokyo et Washington veulent conclure. Reçu par Obama, le Premier Ministre Abe espère sceller la
zone de libre-échange pour contrer l'ambition chinoise. (Source: LF 28/04/2015, Fabrice Nodé-
Langlois)
Le Congrès des Etats-Unis a entériné fin juin 2015 les pouvoirs de négociation spéciaux que le
Président Obama réclamait pour mener à bien l'accord de libre-échange qu'il est en train de
négocier avec la Zone Asiatique et Pacifique
Un accord de principe a été signé le 5/10/2015 à Atlanta par les Etats-Unis, le Canada, le Mexique,
le Perou, le Chili et en Asie par le Japon, le Vietnam, Brunei, Singapour, la Malaisie, l'Australie et la
Nouvelle-Zélande (Représentant 40% de l'économie mondiale). Il doit maintenant être approuvé
par le Congrès Américain. Obama a souligné la nécessité d'un contre-poids à l'influence de Pékin
dans une région qui sera vitale au XXI° siècle.
Barack Obama ne s'en cache nullement et l'a présenté en ces termes: "A l'heure où 95% de nos
consommateurs vivent hors de nos frontières, il faut que ce soit nous, et non les Chinois, qui
écrivions les règles de l'économie mondiale" (Source, Chronique de Nicolas Baverez - Figaro du
27/04/2015)
Le TTP n'est pas encore (novembre 2016) entré en vigueur et sa ratification par le Congrès
américain semble improbable après l'élection de Donald Trump.
Les Etats-Unis se retirent de l'accord par un décret signé par Donald Trump le 23/01/2017. Ce
retrait empêche la ratification par les autres pays
TRANS-PACIFIC PARTNERSHIP - March 13 (2017) (UPI) -- China may be taking a special interest
in a multilateral trade deal once led by the United States:
"China, though not a member state of the original Trans-Pacific Partnership signed by 12
countries, has agreed to send a delegation to attend ministerial-level meetings in Chile.
Beijing's foreign ministry spokeswoman Hua Chunying told reporters at a regular press
briefing Monday that Chinese delegates are to "attend the two-day meetings on March 14-15,
at the invitation of the Chilean government," led by Ambassador Yin Hengmin, South Korean
news agency Yonhap reported.
But Hua said Yin's attendance does not mean China plans to become a signatory to the trade
deal after the United States withdrew its support in January, when U.S. President Donald
Trump signed a presidential memorandum.
"China hopes this meeting will contribute to the Asia-Pacific free trade zone, the building of
open economies and the integration of Asia-Pacific economies," Hua said. "China's position on
TPP remains unchanged."
After the United States withdrew support, the remaining 11 members of the trade deal agreed
to meet in Vina del Mar in central Chile's Pacific coast.
The member states also extended an invitation to non-member South Korea, according to the
report, a possible sign the countries were willing to recruit new members and draft a new
framework for the multilateral trade deal without the United States.
The trade deal included clauses that would protect workers' rights and independent unions,
which gave labor activists in countries like Vietnam hope for better working conditions, The
New York Times reported.
China's free trade deal, the Regional Comprehensive Economic Partnership, does not include
significant reforms to labor protection standards, according to Rajiv Biswas, an economist at
IHS Global Insight."
L'Asie-Pacifique veut sauver son traité de libre-échange. Onze pays relancent le projet de
partenariat commercial malgré le refus répété des Etats-Unis d'y participer. L'objectif des 11 est de
faire contrepoids face à la Chine. "Les Chinois ne vont pas être particulièrement contents que le TPP
soit appliqué même sans les Etats-Unis", analyse Alex Capri, professeur à l'Université nationale de
Singapour qui n'exclut pas un retour de Washington. (Source, Le Figaro Eco 22/05/2017 - avec AFP).
Les 11 Pays font renaître le TTP sans Washington et signent le 8/03/2018 au Chili l'accord de
Partenariat Transpacifique ( l'Australie, Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique,
la Nouvelle Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam) avec la quasi-totalité des dispositions du
texte original, sauf celles portant sur la propriété intellectuelle imposées par Washington. C'est un
signal fort face aux tentations protectionnistes.
L'accord est désormais appelé CPTPP (pour son sigle anglais), Partenariat Transpacifique Global et
Progressiste.
Trump évoque un retour surprise dans le Traité Transpacifique ? (Source LF 15/04/2018 Pierre-
Yves Dugua)
Le Partenariat Economique Intégral Régional - RCEP - promu par la Chine
"Les chefs d'Etat des dix pays membres de l'ASEAN, à l'occasion du 22° sommet réuni à Brunei
en avril 2013, jettent les bases d'une immense zone de libre-échange en Asie-Pacifique qui
pourrait comprendre la Chine, le Japon, l'Australie, la Corée du Sud, l'Inde et la Nouvelle
Zélande
Ce projet se veut un contrepoids à l'Accord commercial Transpacifique (TPP) lancé par les
Etats-Unis avec le Japon, l'Australie, Brunei, le Chili, le Canada, le Mexique, la Nouvelle
Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam, mais sans la Chine". (Source: Le Figaro,
25/04/2013, Arnaud Rodier) .
Le projet Chinois comprendrait: la Chine, l'Inde, Corée du Sud, le Laos, les Philippines, le
Cambodge, l'Indonésie la Birmanie, la Thaîlande. (Source VA 11/02/2016).
"La Chine à l'affût du repli américain dans la zone Asie-Pacifique. Au sommet de l'APEC (WE
du 20/11/2016), à Lima, XI va profiter de l'abandon par Trump du traité Transpacifique qui
excluait Pékin":
"Le probable abandon du TPP, après l'élection de Donald Trump, relance l'intiative de Pékin
qui voit dans ce traité une étape majeure sur le chemin de la création d'une vaste Zone de
libre-échange Asie-Pacifique (FTAAP)". (Source: Le Figaro - 20/11/2016)
La Chine et 6 pays de l'Asean ont supprimé depuis le 1° janvier 2010 la quasi-totalité des droits
de douane sur 7000 produits et services couvrant 90% de leurs échanges
Fin juin 2010, Pékin et Taïwan ont signé un accord-cadre baptisé ECFA: "Economic Cooperation
Framework Agreement"
L'engagement prévoit la suppression de 95% des droits de douane sur les biens manufacturés
dans les 5 ans à venir.
L'accord de libéralisation des échanges est bloqué par le Congrès et par l'Assemblée
Nationale Sud-Coréenne.
Accord entré en vigueur mi-mars 2012 après achèvement des procédures légales
Négociations en cours (mai 2012) entre la Chine et la Corée du Sud en vue de conclure d’ici à
deux ans un accord de libre-échange.
Accord de libre-échange entre l'Inde et le Japon signé en février 2011 qui va entraîner la
suppression des taxes sur 94% des biens
Accord de Libre-échange UE-Japon : Le principe de futures négociations en vue d'un accord a été
accepté fin mai 2011. Négociations lancées officiellement en mars 2013 avec un deuxième round
prévu courant juin.
Les 22 pays hors union Européenne: Australie, Canada, Chili, Colombie, Corée du Sud, Costa Rica,
Etats-Unis, Hongkong, Islande, Israêl, Japon, Liechtenstein, Mexique, Nouvelle Zélande, Norvège,
Pakistan, Panama, Paraguay, Pérou, Suisse, Taïwan, Turquie.