JEUDI 26 février 2015 / Edition Bruxelles-Périphérie / Quotidien / No 48 / 1,50 € / 02 225 55 55

ASSURANCE-VIE : LA BNB VEUT RABAISSER LES TAUX D’INTÉRÊT P. 18 . . . . . . . . SPÉCIAL

N°1
VOTRE DEUXIÈME
BATIBOUW
TOUTES LES ANNONCES IMMOBILIÈRES « À VENDRE/À LOUER » EN BELGIQUE ET À L'ÉTRANGER > P. 29

SUPPLÉMENT
JEUDI PROCHAIN

Le Soir Immo
Spécial
Batibouw Batibouw s’ouvre
48 pages dans un contexte
de crise

Kubla
remplacé par
un intérimaire
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 FOIRE DU LIVRE
La littérature
ne craint plus
de courte Une fissure de 18 cm à Doel le numérique
durée P. 32

A
lors que Serge Kubla
entamait une

Nos centrales
deuxième nuit à la pri-
son de Saint-Gilles, le collège
communal de Waterloo, réuni
mercredi en soirée, a décidé
de désigner un bourgmestre

faisant fonction. C’est le
deuxième échevin, Yves Van-
der Cruysen, qui assurera
cette fonction pour quelques
jours, le temps de voir com-
ment évolue le dossier qui
vaut à Serge Kubla d’être in-
carcéré. Une partie de la
réunion des échevins water-
lootois s’est déroulée en pré-
sence de Jean-Paul Wahl, le
président du MR Brabant
wallon, afin de faire le point
sur la situation.
La mesure qui a été prise
par le collège est temporaire.
L’affaire de deux jours sans
doute puisqu’il semble que le
MR attende la tenue de la
chambre du conseil qui doit
fixer Serge Kubla sur son sort.
La position est en réalité
déjà connue puisque, à l’ave-
nue de la Toison d’Or, on reste
sur la ligne fixée mardi soir :
Serge Kubla doit démission-
ner, ni plus ni moins. Et la
personne toute désignée pour
prendre son siège, c’est Flo-
rence Reuter. Au siège des li-
béraux francophones, on s’at-
tend donc à ce que la décision
intervienne vendredi au col-
lège échevinal de Waterloo,
après la chambre du
conseil. ■
P. 2 À 4
L’AFFAIRE KUBLA
UE : le Budget belge passe en deuxième session
Les nouveaux chiffres présentés par Electrabel ne présagent en rien des conclusions des experts. ©
Les anomalies présentes dans les cuves de Doel 3
et Tihange 2 sont encore plus importantes qu’on le croyait.
L
e directeur « nucléaire »
d’Electrabel, Wim de
Clerq, passait ce mercredi
devant la sous-commission sécu-
rité nucléaire de la Chambre. Il a
communiqué les chiffres relatifs
aux défauts constatés dans l’acier
des cuves de Doel 3 et Tihange 2.
On savait les anomalies plus
nombreuses qu’annoncé dans un
premier temps. On prend désor-
ont de gros
défauts
ANDERLECHT
Rolando :
« Les meilleurs
joueurs trouvent
toujours
une place »
P. 26 & 27
BELGA
TENDANCE
Le « mariage
participatif »
mais la mesure de leur taille : les des critères de calculs affinés. l’AFCN n’aura pas donné son feu
plus grandes fissures atteignent L’affirmation n’a pas convaincu vert, les deux réacteurs ne redé- unit convivialité
17,9 centimètres à Doel et tous les parlementaires. Ils sont marreront pas. Dans un commu-
15,4 centimètres à Tihange. De plusieurs à avoir déploré le niqué publié mercredi, l’AFCN et petit budget
Clerq affirme que ces défauts se- manque de transparence sur ce s’est montrée très prudente : P. 22
raient les mêmes depuis la mise dossier et réclamé des explica- « Ces nouvelles informations ne
en service des centrales. La diffé- tions complémentaires à permettent aucunement de tirer
rence entre les chiffres annoncés l’Agence fédérale de contrôle des conclusions sur l’intégrité
lors de la découverte des anoma- nucléaire (AFCN) et au ministre structurelle des deux cuves. » ■ TÉLÉVISION
lies en 2012 et ceux communi-
qués ce mercredi seraient dus à
de l’Intérieur Jan Jambon. Ce
dernier a rappelé que tant que P. 7 NOTRE DOSSIER
Hanouna :
« Je veux mettre
un Belge autour
de la table »
P. 31

L
a Commission européenne n’ouvre
pas de nouvelle procédure en défi-
cit excessif contre la Belgique, qui
avait été recalée en première session, avec
la France et l’Italie, le 28 novembre der-
nier. Le Royaume avait été prié de préciser
ses réformes budgétaires alors que la dette
du pays était repartie à la hausse, dépas-
sant les 100 % du PIB. Mais la Commis-
sion a décidé de tenir compte de la mau-
vaise croissance économique et a enregis-
tré les précisions apportées quant aux ré-
formes structurelles prévues par le
nouveau gouvernement. Le commissaire
européen aux Affaires économiques et
monétaires et à la Fiscalité, Pierre Mosco-
vici a estimé que les réformes annoncées
par le gouvernement étaient « convain-
cantes » et que les contacts avec ses repré-
sentants avaient été « de très bonne quali-
té ».
La Commission européenne a par
ailleurs étudié les déséquilibres macroéco-
nomiques des Etats membres. La Belgique
est un des seize Etats membres à connaître
de tels déséquilibres. A cet égard, la Com-
mission en a une nouvelle fois profité pour
inviter la Belgique à réaliser un glissement
de sa fiscalité (tax shift) afin de diminuer
les charges sur le travail. ■
P. 6 NOS INFORMATIONS

L’ÉDITO
Marc Metdepenningen
SERGE KUBLA :
UN NAUFRAGE MORAL
ET POLITIQUE
a compassion dont fait
Lwallon
montre le monde politique
à l’égard de celui qui fut
longtemps le ministre apprécié de
l’Economie régionale ne doit pas
banaliser la nature des faits dont
il est soupçonné. Ces faits, s’ils
sont avérés, sont gravissimes. La
corruption est à la politique ce
que l’eau est au feu. Incompatible.
Elle est cette tentation redoutable
qui gangrène les démocraties
dans leurs fondements. Elle ren-
force dans l’opinion l’idée véhicu-
lée par les extrêmes du « tous
pourris ». Elle réduit l’exercice
d’une fonction politique à un
moyen de satisfaire des ambi-
tions financières. Elle donne la
mesure, lorsqu’elle est combattue
sans pitié, de la force des institu-
tions et de la solidité du rempart
qu’est leur transparence.
Serge Kubla est présumé inno-
cent. Mais quelle que soit l’issue
pénale qui sera réservée à l’incul-
pation pour corruption qui lui a
valu de passer de l’hospice Saint-
Gilles (le parlement wallon) à la
prison de Saint-Gilles, le bourg-
mestre (désormais son seul man-
dat) de Waterloo aura de toute
La corruption est
à la politique ce que l’eau
est au feu. Incompatible
façon fait preuve d’un comporte-
ment douteux, éthiquement
contestable. En se mettant au
service d’une entreprise avec
laquelle il croisa le fer au nom de
la collectivité, il a aussi ouvert la
voie au soupçon que ses relations
de ministre avec Duferco furent
orientées par la perspective d’une
lucrative collaboration une fois
rendu son maroquin ministériel. Il
en va pour les politiques comme
pour les magistrats : l’impartialité
et la probité supposées im-
pliquent que les apparences de
ces vertus ne soient pas écornées.
La rédaction d’un code de bonne
conduite n’y changerait rien, tant
la morale dévoyée se moque des
règles.
Cette affaire, enfin, tombe à un
mauvais moment pour la Bel-
gique, si prompte, comme l’inter-
vention d’Alexander De Croo à
Kinshasa l’a révélé samedi, à
donner des leçons de probité et
de démocratie aux Congolais.
Hier soir, le président Kabila a fait
part de son mécontentement à la
délégation belge conduite par
Didier Reynders. On ne sait s’il a
renvoyé De Croo à ses leçons en
évoquant le cas Kubla, ex-mi-
nistre belge et corrupteur présu-
lesoir.be
mé de l’épouse de l’ex-Premier
ministre congolais. L’avocat de Mr
Kubla a justifié les faits reprochés Comment expliquer
à son client en soutenant qu’ils l'engouement autour
rendaient compte de « la seule des foires littéraires ?
manière de faire des affaires » avec On en parle avec
les Congolais. C’est aussi une Jean-Claude Vantroyen.
insulte pour ceux qui œuvrent à
l’avènement d’un Congo débar-
rassé de ses démons persistants.
Tant qu’il y aura des corrupteurs
occidentaux, il y aura des corrom-
Le guide pratique
pus congolais. de la Foire du livre
sur lesoir.be

09 MARCHÉ 17 NÉCROLOGIE 28 MÉTÉO 35

SCIENCES ET SANTÉ 23 TÉLÉ 30 & 31 JEUX 35 Dynamo Moscou -
RÉGION 24 BANDE DESSINÉE 35 PETITE GAZETTE 36 Anderlecht
5 413635 008405 en direct commenté
1
Le Soir Jeudi 26 février 2015
2 L’ACTU
Kubla dans les cordes, les autres protagonistes nient
Duferco et la femme
de l’ancien Premier
ministre congolais
Adolphe Muzito
nient toute implication.
Le parlement wallon
sous le choc après
l’inculpation de Kubla.
A
u lendemain de l’inculpa-
tion et de l’arrestation de
Serge Kubla, les parle-
mentaires wallons se réunissaient
en séance plénière, jeudi après-
midi à Namur. Tous étaient sous
le choc au moment de commen-
ter la procédure engagée par la
justice contre l’ancien député et
ministre. La qualification des
faits ajoutait à l’incrédulité : cor-
ruption, comme une
tache indélébile sur
le bilan d’une
carrière poli-
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Président et éditeur responsable
Patrick Hurbain
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tique longue de plus de 35 ans.
L’heure de la curée aurait-elle
sonné ? On ne mangeait pas de ce
pain-là hier dans les coulisses de
l’assemblée. Face aux micros et
aux caméras, les députés en ont
appelé au respect de la présomp-
tion d’innocence, toutes ten-
dances confondues. Un principe
qui faisait curieusement défaut
dans le communiqué initial du
MR, qui appelait le bourgmestre
de Waterloo à remettre sa démis-
sion pour assurer sa défense en
toute sérénité.
Une demande appuyée par
Pierre-Yves Jeholet, actuel chef
de groupe libéral, une fonction
autrefois occupée par Serge Ku-
bla : « Un pas de côté est indis-
pensable, mais c’est à lui d’en dé-
cider. Mon parti parle de démis-
sion, cela
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LE BOURGMESTRE DE WATERLOO EN PRISON
me semblerait effectivement nor-
mal. »
A Namur, la longue silhouette
massive du Brabançon est de
celles qui ont marqué les esprits.
L’homme aujourd’hui confronté
à la Justice a marqué la vie pu-
blique de la toujours jeune Ré-
gion wallonne. L’actuel président
du parlement, qui fut pourtant
un rival acharné, dresse un por-
trait très flatteur du libéral : « Il
nous manque aujourd’hui, parce
qu’il faisait partie du décor, ex-
plique André Antoine (CDH).
N’oublions pas que parmi tous
ceux qui ont siégé ici, Serge Kubla
est celui qui a connu la plus
longue carrière politique comme
parlementaire et comme ministre.
Il était brillant. J’imagine que s’il
est aujourd’hui inquiété par la
Justice, c’est que les indices de
faute sont sérieux, mais je n’en
sais pas plus. »
Un autre adversaire poli-
tique du citoyen de Wa-
terloo, le socialiste
Jean-Claude Mar-
court,
Rédaction centrale
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prend lui carrément la défense de personnalités africaines ? Jean-
celui qui le précéda comme mi-
nistre de l’Economie : « Il ne faut
Claude Marcourt, qui « vend » la
Wallonie dans le monde, connaît
pas jeter l’opprobre sur Serge Ku- les risques du métier : « Nous
bla. Ce qu’il vit est d’abord un
drame personnel et familial. Je
mettons toujours en garde les in-
vestisseurs et les exportateurs qui
pense à sa femme et ses enfants. participent aux missions, notam-
Un homme de 67 ans tombe au ment en Afrique. Il faut de
crépuscule d’une carrière poli- l’éthique dans les rapports avec
tique tout à fait estimable. » les partenaires. Ce n’est pas tou-
Le mandataire inculpé a-t-il jours simple, mais à long terme,
fait preuve de légèreté dans les c’est la seule chose qui fonc-
contacts qu’il avait tissés avec des tionne. »
« A la Justice de trancher »
Ethique, le mot est prononcé.
Serge Kubla aurait-il franchi la
ligne rouge ? « A la Justice de
trancher, répète Jean-Claude
Marcourt. Mais je regrette que cet
incident jette déjà une ombre sur
la classe politique, parce que
99,9 % des mandataires font leur
métier pour servir la société. »
En tant que ministre de l’Eco-
« Beaucoup de nomie, Serge Kubla avait entrete-
nu des contacts étroits avec Du-
mandataires ferco. Normal : c’était son métier,
en faveur du tissu industriel ré-
locaux gional et de l’emploi. « Comme
élu ensuite, il avait toujours des
travaillent liens, chacun le savait, poursuit
André Antoine. Il jouait les inter-
dans l’intérêt
de leur ville ENQUÊTE
ou de leur
Duferco rejette
région » toute implication
ANDRÉ ANTOINE Les auditions se sont pour-
suivies mercredi dans les
locaux de la police judiciaire
fédérale. Plusieurs per-
sonnes dont on ignore
l’identité ont été confrontées
aux enquêteurs. Jeudi, elles
seront à nouveau entendues,
mais par le juge d’instruction
Michel Claise, lequel décide-
ra des suites à donner. Après
avoir passé la nuit en prison,
« Un homme Serge Kubla a également été
longuement entendu mer-
de 67 ans credi. Une audition « posi-
tombe tive » selon son avocat, Me
Roland Forestini. Concernant
au crépuscule sa libération, une décision
de la chambre du Conseil est
d’une carrière attendue pour vendredi. Sauf
si le juge d’instruction dé-
politique cide de lever d’initiative, ce
jeudi, le mandat d’arrêt sera
tout à fait décerné à son encontre.
Serge Kubla admet avoir
estimable » remis à la femme de l’ancien
Premier ministre congolais
JEAN-CLAUDE MARCOURT
Adolphe Muzito une enve-
loppe contenant 20.000
euros. S’il admet avoir joué
un rôle de facilitateur pour le
compte de Duferco, Serge
Kubla nie les faits de corrup-
tion. À son avocat, il a confié
qu’il pensait que cette
somme représentait
l’acompte d’une commission
versée au chef de l’exécutif
dans le cadre du rachat de
parts de la Société nationale
de loterie (Sonal). Une trac-
S’il admet avoir tation financière qui devait
joué un rôle de permettre à l’entreprise
facilitateur pour sidérurgique de pénétrer le
le compte de marché congolais. Duferco,
Duferco, Serge de son côté, nie toute impli-
Kubla nie les cation dans les faits de cor-
faits de corrup- ruption au Congo.
tion. © PHOTO NEWS. L.PO
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2 3
médiaires, les facilitateurs. Beau-
coup de mandataires locaux tra-
vaillent ainsi, dans l’intérêt de
leur ville ou de leur région. »
Correctement balisé, le lob-
bying n’est pas un souci. Un mi-
nistre cherchera à convaincre un
investisseur de s’installer en Wal-
lonie. Un député lui présentera
les espaces disponibles. Un élu lo-
cal vantera la fiscalité avanta-
geuse dans sa commune. Un
« vieux de la vieille » mettra son
poids politique, son expérience et
son carnet d’adresses dans la ba-
lance. C’est de bonne guerre. Tant
qu’un code de bonne conduite ta-
cite est respecté : « Toute la ques-
tion est là : où s’arrête le lobbying
et où commence la corruption ? »,
interroge Pierre-Yves Jeholet.
Dans les couloirs du parlement,
on insistait aussi sur un point : les
progrès en matière de gouver-
nance. Témoignage à l’appui :
« Un bourgmestre doit déposer
une déclaration de patrimoine à
la Cour des comptes. Pas question
de taire l’existence d’un coffre en
banque ou d’une collection de va-
leur, ou encore de s’enrichir en
douce en cours de mandat. » ■
ERIC DEFFET
Les principaux acteurs
du dossier
Kubla remet
20.000 €
époux
Chantal Muzito
reçoit l’argent
à l’hôtel Président à Bruxelles
De Witte Un comptable introuvable
ous l’écrivions dans notre
N édition de mercredi (25/02),
c’est en enquêtant sur l’étrange
disparition d’un expert-comptable
belge, Stephan De Witte, que le
nom de Serge Kubla est apparu.
Quel est le lien entre ces deux
hommes ? Stephan De Witte est
désigné dans la presse congolaise
DigitalCongo comme le représen-
tant de la Société d’exploitation
des jeux (SEJ). Or, Serge Kubla a
été, durant une courte période,
président de cette même Société
d’exploitation des jeux. On ignore
durant quelle période exactement
il a occupé cette fonction mais, de
nouveau, la presse congolaise fait
état de tensions sociales survenues
en avril 2011 et découlant d’un ac-
cord entre la SEJ et la Sonal, signé
en novembre 2010, la SEJ repre-
nant à son compte une partie des
activités et du personnel de la So-
nal (dont il est question dans le
dossier pénal ouvert à l’encontre
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liens A-t-il joué les « monsieur bons offices » pour Duferco ?
uels liens relient Serge Kubla à Dufer-
Q co ? Selon les premiers éléments ayant
filtré de l’enquête, le mandataire du
MR aurait servi d’intermédiaire entre le
sidérurgiste et le Premier ministre congo-
lais de l’époque, Adolphe Muzito, remettant
à l’épouse de ce dernier une somme de
20.000 euros. Démarche pour laquelle, af-
firment nos confrères du Tijd, le bourg-
mestre de Waterloo aurait été rémunéré via
une société offshore.
Ce n’est toutefois pas la première fois que
Serge Kubla intervient en faveur de cette en-
treprise. Il faut se souvenir qu’en 2003,
quand la Sogepa crée FSIH (Foreign Strate-
gic Investments Holding) pour prêter de
l’argent à Duferco à l’insu de la Commission
européenne, celui-ci est alors ministre wal-
lon de l’Economie. L’objectif est de préser-
ver les 3.500 emplois wallons du sidérur-
giste transalpin (à Clabecq, La Louvière et
Marcinelle) en lui octroyant, « au taux du
marché », un prêt. L’édile valide l’opération
et en informe ses partenaires gouvernemen-
taux (PS et Ecolo), ainsi que l’opposition
CDH. Et en 2009, quand FSIH renouvelle
son aide au sidérurgiste, lors de la création
de la SIF, joint-venture formée avec les
Russes de NMLK pour reprendre les outils
louviérois, le premier citoyen de Waterloo
Serge Kubla
Intermédiaire de Duferco
Alphonse Muzito
1er ministre de 2008 à 2012, ex-ministre du budget
ayant la tutelle de la Loterie Congolaise
de Serge Kubla). La presse qui fait
notamment allusion à cette
époque à une « affaire Kubla »,
sans plus de précisions. Ce qui est
par contre certain, c’est que Serge
Kubla était député jusqu’en mai
2014.
Serge Kubla a brièvement
occupé le poste de président
de la Société d’exploitation
des jeux congolaise
Quel lien avec Duferco ? L’entre-
prise sidérurgique qui souhaitait
pénétrer le marché congolais au-
rait été invitée à refinancer la So-
nal, elle-même liée à la SEJ et
donc à Serge Kubla, afin de faire
avancer ses intérêts au sein du sec-
teur sidérurgique africain. Raison
pour laquelle le Parquet soup-
çonne Duferco d’avoir « favorisé
l’évolution d’investissements im-
portants dans le secteur du jeu et
des loteries » par la corruption
d’agents publics congolais. Or, on
sait dorénavant que, dans cette af-
faire, le libéral wallon aurait servi
d’intermédiaire entre Duferco et
les autorités congolaises, en remet-
tant les 20.000 euros à l’ex-Pre-
mier ministre Muzito.
Serge Kubla et Stephan De
Witte se connaissent-ils ? Selon
Maître Roland Forestini, son
client n’a en tout cas à aucun mo-
ment fait mention du nom de l’ex-
siège dans l’opposition.
En novembre 2011, Le Soir découvre le
montage. Via le député wallon du MR, Du-
ferco et la Sogepa entre alors en contact avec
la rédaction. L’objectif : convaincre le jour-
nal de ne rien publier alors que « la quasi-
totalité des prêts ont été remboursés » et que
FSIH pourrait à nouveau servir à l’avenir
pour « sauver des emplois dans la sidérur-
Serge Kubla, à l’époque ministre de l’Economie du gouvernement wallon, et Antonio
Gozzi, président de Duferco. © REPORTERS.
Cherche à investir dans la SONAL
(Loterie Congolaise)
Stéphan De Witte
Expert-comptable
négocie avec la SONAL
Il démarchait des hommes
politiques congolais
LE SOIR - 26.02.15
pert-comptable durant leur entre-
vue.
De Stephan De Witte, on sait
donc qu’il reste introuvable depuis
plusieurs mois, depuis qu’il a effec-
tué un voyage d’affaires au Zaïre.
Sa disparition, jugée très inquié-
tante, aurait été signalée par son
épouse. Selon nos informations, il
aurait revendu les parts qu’il déte-
nait dans sa société il y a deux ans
environs « pour s’investir dans un
tout autre secteur ».
Par ailleurs, depuis Kinshasa,
l’avocat de l’ex-Premier ministre
Adolphe Muzito et de son épouse
Chantal Ngalula, Me Tshibangu
Kalala, s’est dit « consterné » par
l’annonce de leur implication allé-
guée dans des faits de corruption.
« Mme Muzito entend faire savoir à
la presse belge et internationale,
qu’elle ne connaît pas Serge Kubla
et qu’elle ne l’a jamais rencontré.
Elle se dit surprise et choquée, et ne
peut que démentir formellement
avoir reçu de Mr Kubla, qu’elle n’a
jamais rencontré, la somme de
20.000 euros. Mr et Mme Muzito se
réservent de poursuivre tout qui
mettra en cause leur honneur. » Me
Tshibangu affirme également qu’à
aucun moment ses clients n’ont été
approchés « officiellement ou offi-
cieusement » par le Parquet fédé-
ral. ■
LUDIVINE PONCIAU
MARC METDEPENNINGEN
gie ». Une rencontre est programmée dans
un restaurant huppé de la Grand-Place de
Bruxelles, en présence d’Antonio Gozzi (ad-
ministrateur délégué de Duferco Belgium),
Libert Froidmont (Sogepa) et Serge Kubla
(ex-ministre wallon de l’Economie). Malgré
les arguments développés par le trio, Le Soir
publie les informations dans son édition du
21 novembre.
Congo La corruption a ses principes
KINSHASA
CORRESPONDANCE
n République démocra-
E tique du Congo, la corrup-
tion a atteint la phase de méta-
stase, viciant ainsi la pratique
des affaires. « Chacun, dans sa
sphère dans la chaîne de déci-
sion, dispose d’un pouvoir dis-
crétionnaire », affirme le prof.
Evariste Mabi Mulumba, séna-
teur et ancien président de la
Cour des comptes de la RDC.
Aussi, les contacts physiques
sont privilégiés par les fonction-
naires ou décideurs du gouver-
nement. Question de se rassurer
et de ne pas laisser des traces.
Le sénateur Mabi note que :
« Personne ne respecte les règles
établies. La lenteur s’installe
pour amener les usagers à se
plier aux exigences des représen-
tants de l’Etat. »
Dans la plupart des cas, la lé-
gislation ne fixe pas les délais
lors de l’examen des dossiers
d’investissement. Les ministères
sectoriels ainsi que les services
concernés par des marchés pu-
blics, à tous les niveaux, at-
tendent de se faire graisser la
patte pour faire avancer un dos-
sier ou obtenir une signature.
Pour un simple acte d’état-civil,
il faut débourser plus que le
prix affiché par la nomenclature
officielle. Pire que cela, sous les
A la lecture des événements de ces der-
niers jours, la présence de Serge Kubla à la
table ce jour-là prend un sens différent. Au
terme de son mandat ministériel, l’élu bra-
bançon a-t-il endossé les habits de « M.
bons offices » pour le sidérurgiste, après
avoir contribué à l’expansion ou au main-
tien des activités de Duferco en Wallonie ?
La divulgation de l’existence de FSIH a
donné lieu à l’ouverture d’une enquête par la
Commission européenne. C’est que le mon-
tant global des aides et prêts alloués au sidé-
rurgiste transalpin (517 millions d’euros) in-
terpelle. A ce jour, l’enquête se poursuit.
FSIH, elle, existe toujours. Ses activités ?
En 2013, dernières données disponibles
dans les comptes annuels, Duferco a surtout
réalisé une activité de holding. L’arrêt des
activités de Duferco dans le Hainaut a par
ailleurs entraîné « des réductions de valeur
exceptionnelles » pour près de 167 millions
d’euros. Enfin, en septembre 2013, FSIH a
octroyé un prêt de 1,7 million à Ecomasa, so-
ciété espagnole actionnaire majoritaire de
l’entreprise couvinoise Thermic. Elle a aussi
encaissé le solde (58,7 millions) du prêt oc-
troyé en 2009 à Steel Invest & Finances
(SIF) et remboursé le prêt de 50 millions ac-
cordé en 2006 par la Sogepa. ■
PASCAL LORENT
arbres des maisons commu- pour acheminer « le cadeau de
nales, « les commissionnaires »
attendent « des clients » à la re-
l’investisseur ».
Maître Georges Kapiamba,
cherche des documents d’état-
civil.
président de l’ACAJ (Associa-
tion congolaise pour l’accès à la
justice), révèle : « Les opérateurs
D’une pratique à un système économiques libanais, indo-
Pour les gros investissements, pakistanais, chinois voire euro-
le modus operandi est le même. péens œuvrant à Kinshasa
Les appels d’offres sont rares ou paient une sorte de taxe sous
simplement inexistants dans forme de cadeaux à certaines
l’attribution des marchés. Le gré autorités civiles ou militaires
à gré est préféré, ou encore des qui servent de parapluie lors
short-lists sont dressées en fa- des contrôles fiscaux ou autres.
veur des firmes préalablement Ces paiements se font mensuel-
conditionnées. Il s’est ainsi dé- lement en espèce ou en nature :
veloppé une catégorie d’inter-
médiaires appelés « facilitateurs
des investissements ».
Le président de la Ligue
congolaise de lutte contre la
corruption (Licoco) pointe du
doigt les conseillers écono-
miques des missions diploma-
tiques accrédités en RDC. Er-
nest Mpararo accuse : « Une en-
treprise qui veut investir, utilise
des conseillers économiques pos-
tés au pays qui prennent
contact avec les ministères secto-
riels. Des émissaires, comptés
parmi les anciens de la RDC en
chômage, se transforment en fa-
cilitateurs auprès des autorités
pour accélérer les procédures de
signature. » Pour ne pas éveiller
les soupçons, des membres de Il s’est développé une catégorie d’intermédiaires appelés
famille sont mis à contribution « facilitateurs des investissements ». © REPORTERS.
Le Soir Jeudi 26 février 2015
L’ACTU 3
Pourquoi le Congo
intéresse Duferco
Si on la connaît surtout en
Belgique pour ses anciennes
activités industrielles, Dufer-
co est avant tout une société
de négoce. Elle achète et
vend de l’acier dans le
monde entier – 23 millions
de tonnes en 2013 – affir-
mant être leader mondial de
cette spécialité. Elle emploie
un peu plus de 3.000 per-
sonnes dans 60 pays diffé-
rents. Essentiellement en
Europe mais aussi en Amé-
rique du Sud et du Nord, en
Asie, au Moyen-Orient et en
Afrique où elle possède des
activités en Afrique du Sud,
en Egypte et en Tunisie.
Quid du Congo ? A Lugano
(Suisse), au siège central de
la société, on nous explique
que Duferco est active sur
ce marché via son activité de
trading comme partout
ailleurs dans le monde. A la
question de savoir si le
groupe a des projets
concrets dans la production,
on nous a répondu « pas
encore mais nous sommes en
discussion ». On n’en saura
pas plus mais selon La Libre
qui cite un ancien ministre
congolais, Duferco a été
intéressée par la Sosider,
une aciérie située à Maluku,
dans la périphérie de Kin-
shasa. Celle-ci a été voulue
par Mobutu pour assurer
l’auto-suffisance du pays.
Inauguré en 1974, ce masto-
donte n’a jamais fait que
tourner au ralenti. Toujours
selon La Libre, plusieurs
investisseurs étrangers se
sont pressés à son chevet
dans les années 2000, dont
l’entreprise sud-africaine
Batman ou encore Alferon
management, une société
derrière laquelle on retrouve
les trois hommes d’affaires
belgo-kazakhs poursuivis
pour blanchiment d’argent
en Belgique : Alexander
Mashkevich, Alijan Ibragi-
mov et Patokh Chodiev. Ce
dernier – impliqué égale-
ment dans l’affaire De De-
cker (lire en page 5) – n’était
autre que le voisin de Serge
Kubla à Waterloo.
J.-F. M.
des sacs de riz, des cartons des
produits importés… »
Par ailleurs, le président de
l’ACAJ indique que « dans le
secteur des investissements
étrangers, pour la signature
d’un arrêté d’octroi de titre mi-
nier, par exemple, il faut verser
10 % au ministre. Tous les fonc-
tionnaires impliqués reçoivent
également leurs quotes-parts.
En plus de ces 10 %, les investis-
seurs cèdent des parts dans le
capital de la société minière
concernée ». ■
BAKWALA MWANA BAKWALA
Le Soir Jeudi 26 février 2015

4 L’ACTU LE BOURGMESTRE DE WATERLOO EN PRISON

succession L’échevin Yves Vander Cruysen fait fonction

e n’était pas une réunion du
C collège communal qui était
programmée ce mercredi soir ;
c’était seulement une réunion
des membres de l’exécutif qui se
tenait dans la maison commu-
nale. Ce qui, à Waterloo, revient
au même vu la majorité absolue
libérale. La seule différence,
c’est que, cette fois, la députée
régionale et première échevine
empêchée, Florence Reuter,
était présente, ainsi que, fait peu
anodin, le Jodoignois Jean-Paul
Wahl, le président de la Fédéra-
tion du MR du Brabant wallon.
Vers 21 h, le deuxième échevin
Yves Vander Cruysen sort le pre-
mier de la salle de réunion. Il ne
fait aucun commentaire, préfé-
rant laisser la parole au pré-
sident régional : « Nous sommes
là entre réformateurs afin
d’analyser les solutions qui
s’ouvrent à nous. En rappelant
en préambule que l’enquête judi-
Yves Vander Cruysen, 2e échevin de Waterloo, fera office
de bourgmestre pendant quelques jours. © RENÉ BRENY.
ciaire est en cours et que nous ne
prendrons aucune décision tant
qu’on n’aura pas eu un contact
avec Serge Kubla pour connaître
ses intentions. D’ici là, c’est Yves
Vander Cruysen qui va faire
fonction de bourgmestre, comme
il le fait dans la plupart des cas
chaque fois que le bourgmestre
prend quelques jours de congé. »
Voilà une rencontre que Flo-
rence Reuter traduit comme
« une réunion informelle entre
gens de bonne compagnie, dans
l’intérêt des habitants de Water-
loo. Nous faisons partie d’une
même formation politique et je
pense qu’il est bon que, d’un
commun accord, nous puissions
prendre les bonnes décisions ».
Même son de cloche du côté
du président du CPAS Étienne
Verdin qui parle d’« une réunion
de courtoisie entre réformateurs
afin de prendre position sur la
manière d’assurer la continuité
du service public ». Jean-Paul
Wahl rappelle ainsi qu’à Jo-
doigne, c’est un conseiller de
l’opposition qui a, un jour, fait
fonction de bourgmestre à l’oc-
casion d’un incendie grave, car
tout le collège était absent…
Restant en retrait, Yves Van-
der Cruysen, l’officier d’État Ci-
vil, en charge de la Culture, du
Tourisme, de l’Information, de
la Population, de l’Animation
des Seniors, des Cultes et des
Fêtes, fera donc office de bourg-
mestre pendant deux jours puis-
qu’il semble que le MR attende
la tenue de la chambre du
conseil qui doit fixer Serge Ku-
bla sur son sort. La position est
en réalité déjà connue puisque,
à l’avenue de la Toison d’Or, on
reste sur la ligne fixée mardi
soir : Serge Kubla doit démis-
sionner, ni plus ni moins. Et la
personne toute désignée pour
prendre son siège, c’est Florence
Reuter. Au siège des libéraux
francophones, on s’attend donc
à ce que la décision intervienne
vendredi au collège échevinal de
Waterloo, après la chambre du
conseil.
Les risques du métier
« J’ai moi-même approuvé
cette décision de démission, mal-
gré toute l’amitié que je porte à
Serge Kubla, et c’est ce que je suis
venu dire ce soir, précise Jean-
Paul Wahl. Il faut aujourd’hui
bien comprendre que ce qui ar-
rive au bourgmestre de Waterloo
fait partie de ce qu’une personne
qui souhaite s’engager dans la
voie politique doit s’attendre à
vivre un jour, même si aucune
inculpation ne suit. »
Les risques du métier en
quelque sorte selon celui qui est
aussi bourgmestre empêché de
Jodoigne : « Le fait de ne pas
prendre position ce soir ne me
déjuge pas. En tant qu’avocat,
j’ai une certaine déontologie en
la matière. Je ne connais pas le
dossier en cours d’instruction. Je
fais simplement confiance en la
justice et mon espoir est évidem-
ment que Serge Kubla soit blan-
chi de toutes les accusations qui
pèsent sur lui. Pour le reste, je ne
pourrai évidemment en dire
plus. » ■
JEAN-PHILIPPE DE VOGELAERE

Waterloo « Il est au pouvoir depuis trop longtemps »

REPORTAGE ville va commencer. Bien sûr, ça suscite chables, ça continuera. Ici, avec Kubla, mitées dans le temps. Ceux qui restent
a pluie tombe. Régulièrement des nuisances pendant un certain on n’a touché qu’à un petit bout d’une trop longtemps sont tentés par la cor-
L prise d’assaut le week-end par les
adeptes du shopping, la très longue et
temps, mais c’est pour un plus grand
confort par la suite. En plus, il a eu
grosse pelote qui englobe une bonne
partie des politiciens belges. Ça fait
ruption, et se distancient de la réalité
du terrain. Le pouvoir corrompt. »
commerçante chaussée de Bruxelles, l’intelligence de lancer ce projet dans le quatre ans que je vis ici et je ne L’affaire n’en est qu’à ses balbutie-
qui traverse Waterloo de part en part, centre, et pas à l’extérieur de la ville constate finalement aucune différence ments. De nombreux devoirs d’enquête
est déserte ce mercredi midi. Antici- comme ça se fait ailleurs avec l’exode avec le Portugal. Sauf qu’ici on cache doivent encore avoir lieu. D’aucuns se
pant sur leurs futurs achats, trois étu- que ça procure. C’est un homme qui vit peut-être un peu plus les choses der- posent cependant la question de savoir
diantes de l’institut des Sacrés-Cœurs dans sa ville et qui est accessible. Il rière du politiquement correct. » si elle risque d’avoir un impact sur les
profitent de la récréation pour prendre n’est ni meilleur ni pire qu’un autre. Et festivités du bicentenaire de la Ba-
d’assaut un distributeur de billets voi- là, on l’envoie directement en prison « Pas d’impact sur taille. « Je ne pense pas, rétorque tout
sin. L’incarcération de Serge Kubla ne sans passer par la case départ. Pour- de go Nathalie du Parc Locmaria, pré-
les surprend finalement qu’à moitié. quoi ne pas simplement lui mettre un les commémorations » sidente de l’intercommunale Bataille
« C’est un homme intelligent qui a bracelet électronique alors qu’il n’y a L’affaire risque-t-elle de porter un de Waterloo. Bien sûr, je suis abasour-
fait beaucoup pour la commune qui même pas de place pour les tueurs coup fatal à l’image de la ville ? Pache- die et triste par ce qui arrive, car c’est
est bien gérée, reconnaît Thaïna. Pour- dans les prisons ? » De fait, avec Caro- co ne le pense pas. « La ville a un Serge Kubla qui a initié le travail qui
tant, ça ne m’étonne pas que la justice line, pas de langue de bois… énorme potentiel. Notamment grâce à mène aux commémorations de cette
le soupçonne de corruption. Je ne fais Un peu plus loin dans la galerie, en la population d’eurocrates fortunés qui année. Mais Waterloo n’est pas seule à
pas vraiment confiance aux politiques. haut d’un escabeau, Pacheco fignole l’habitent. Et puis, avec une bonne la manœuvre. Ça concerne quatre com-
Ce qu’on reproche à Kubla, je suis sûre les étalages du magasin de vêtements opération marketing, les autorités munes, la Wallonie et toute la Belgique
qu’on peut le retrouver partout qui l’emploie. Il a une autre vision des communales vont très vite se rebâtir qui vont bénéficier du retentissement
ailleurs. » Camille intervient. Pour choses. « Je viens du Portugal où la une image. De toute façon, Serge Kubla de l’anniversaire. Je n’ai aucun écho
elle, il faut relativiser l’apport du corruption est omniprésente, déplore-t- est là depuis trop longtemps. Je suis négatif. » ■
bourgmestre. « Il a tellement voulu dy- il. Tant que les politiciens seront intou- favorable à des carrières politiques li- FRÉDÉRIC DELEPIERRE
namiser la ville qu’elle attire beaucoup
de monde. Trop de monde. Le week-
end, il n’y a plus de place pour circuler Pacheco (en haut) et Liliane
à cause de toutes les voitures. » A la Butte du Lion, (en bas) ont des avis mitigés
Laura estime, pour sa part, que la présidente sur la personnalité
bourgmestre depuis 1983, Serge Kubla de l’intercommunale de Serge Kubla et
a fait son temps. « Pour moi, Florence est convaincue que l’affaire sur son action pour Waterloo.
Reuter serait une bonne remplaçante. » n’aura aucun impact négatif © MATHIEU GOLINVAUX.
sur les commémorations
« J’espère du bicentenaire de la bataille.
© GOLINVAUX.
qu’il va s’en sortir »
Cet avis, Alain et Liliane ne le par-
tagent pas. « Il faut attendre un peu
avant d’émettre des jugements hâtifs »,
estime le couple de retraités. « Le
bourgmestre a toujours bien géré la
commune et je trouve qu’Olivier Chas-
tel est allé un peu vite en besogne en
réclamant sa démission immédiate,
poursuit Liliane. Peut-être n’appar-
tient-il pas à la même aile du MR que
Kubla. Personnellement, j’espère qu’il
va s’en sortir, même si une incarcéra-
tion et des soupçons laisseront des
traces. » Alain, le mari, se montre en-
core plus ouvert d’esprit. « Il y a plein
de pays dans le monde où des petits
cadeaux ou des commissions sont of-
ferts pour faire avancer les affaires et
le commerce. C’est la tradition. C’est
même le cas en France… Si ça peut dé-
bloquer des situations, pourquoi
pas ? »
Françoise, elle aussi pensionnée, va
même plus loin. « Je suis choquée,
lance-t-elle. Que ce soit vrai ou pas, le
coup doit venir de quelqu’un qui veut
sa place pour être aux premières loges
lors des festivités du bicentenaire de la
Bataille de Waterloo alors que ça fait
20 ans que le maïeur y travaille. »
Dans sa boutique de bijoux fantai-
sies dans la galerie Wellington, la ven-
deuse Caroline prévient d’emblée
qu’elle n’a pas sa langue en poche. Le
bourgmestre, elle l’apprécie. Notam-
ment parce qu’il fait et a fait beaucoup
pour le développement du commerce
local et wallon. « Il faut se souvenir
qu’avant lui, Waterloo n’était qu’un
grand village qui servait de lieu de
passage, illustre-t-elle. Maintenant, la
commune se redresse et un nouveau Désertes autour du musée Wellington, les rues commerçantes sont bondées le week-end, ce qui est aujourd’hui reproché au bourgmestre par certains Waterlootois.
projet de centre commercial en centre- © MATHIEU GOLINVAUX.

* 4
 Le Soir Jeudi 26 février 2015

L’ACTU 5

Le dossier Chodiev colle à De Decker

JUSTICE Des fuites judiciaires mettent en cause l’ancien président du Sénat
« Le Canard Enchaîné » chiffre le montant RÉACTION
qu’aurait encaissé Armand De Decker (MR)
« J’ai touché des
dans le dossier « Sarkozy-Chodiev » : 734.346 euros. honoraires d’avocat,
De Decker dément tout « pot-de-vin », parle rien de plus »
d’honoraires d’un montant « largement inférieur ». Armand De Decker reste
serein… « C’est une vieille

L
e dossier est déjà ancien,
mais les informations re-
montent au jour avec obs-
tination : l’ancien président du
Sénat et avocat Armand De De-
cker (MR) a-t-il perçu 734.346
euros d’un bureau d’avocat asso-
cié de Paris pour son intercession
dans le dossier dit « Sarkozy-
Chodiev-De Decker », aujour-
d’hui instruit par la justice fran-
çaise ? Le chiffre a été mentionné
hier par Le Canard Enchaîné,
qui n’en est pas à sa première ré-
vélation dans ce dossier.
Rappelons le contexte : en
2011, alors que Nicolas Sarkozy
était encore président et que Pa-
ris souhaitait sceller la vente de
45 hélicoptères au Kazakhstan,
Sarkozy a-t-il promis au pré-
sident Noursoultan Nazarbaïev
d’aider l’un de ses amis, le Belgo-
Kazakh Fatakh Chodiev, dans ses
démêlés avec la justice belge ? Et
l’entourage de Sarkozy a-t-il
monté une « usine à gaz », mobi-
lisant avocats et hommes d’in-
fluence pour faire voter en Bel-
gique, au pas de charge, un texte
de loi élargissant la portée de la
transaction pénale, cette disposi-
tion qui permet – notamment
aux diamantaires – d’échapper
aux poursuites pénales par le ver-
sement d’une somme négociée ?
Selon ce scénario, le président affaire. Je pense que le Ca-
français Nicolas Sarkozy aurait nard Enchaîné fait une obses-
obtenu des deux chambres sion de trouver du poil à grat-
belges (!) le vote accéléré d’une ter contre Nicolas Sarkozy. Ils
loi – le texte franchit toutes les veulent l’accuser d’avoir cor-
étapes législatives entre le 11 fé- rompu des officiels belges
vrier et le 16 mai 2011, du pre- pour arranger la loi sur la
mier dépôt à l’entrée en vigueur ! transaction pénale. Ce qui
– qui aurait ensuite été utilisée n’est évidemment pas le cas.
par Fatakh Chodiev pour entrer En 2011, le gouvernement a
dans une transaction avec le Par- étendu, pour la cinquième fois,
quet de Bruxelles à hauteur de 23 le champ de la transaction
millions d’euros. Chodiev s’en se- pénale. Avec le soutien des
rait ainsi sorti sans fracas, et Pa- De Decker, conseiller stratégique pour Chodiev. Fatakh Chodiev, le magnat mondial des métaux. socialistes, des chrétiens et
ris a pu vendre ses hélicoptères © BELGA. © D.R. des libéraux. Pour répondre à
au Kazakhstan. une demande des procureurs
On peut y croire ou non, car un aujourd’hui, revient dans les co- banque offshore avec licence généraux, qui y voyaient un
« Conseiller stratégique » pacte de corruption est sans lonnes du Canard : c’est elle qui bancaire. Mazette ! Il irradie de moyen de réduire l’arriéré
Le rôle d’Armand De Decker ? doute la chose la plus compli- aurait versé 734.346 euros à son pouvoir, et un de ses grands amis judiciaire. »
Il aurait obtenu le vote de cette quée à établir en droit. confrère belge De Decker pour n’est autre que son ancien voisin Quant à son rôle dans le
extension de la loi belge, en dépit Toujours est-il qu’une infor- ses prestations dans le dossier libéral de Waterloo. Après une dossier Chodiev : « Je suis
de deux évidences : jamais son mation judiciaire a été ouverte Chodiev. perquisition menée en 1997 chez intervenu, avec trois autres
nom n’apparaît dans le processus en mars 2013 en France pour L’intéressé parle d’« hono- Chodiev, la défunte gendarmerie cabinets, comme avocat. Mon
législatif, et le texte était porté « blanchiment en bande organi- raires » et dit tout ignorer du a voulu établir un lien délictueux rôle s’est limité à négocier
par une coalition de partis qui sée » et « corruption d’agents pu- montant global que Chodiev, lui, entre les deux hommes. Rien, le avec le parquet général. Je n’ai
n’auraient pas manqué (?) de lui blics étrangers » – l’enquête a été aurait versé à Me Degoul. dossier est vide. Un autre dossier, touché que des honoraires
demander des comptes. Cepen- confiée aux juges Roger Le Loire La prudence s’impose : Cho- le « projet Kolwezi » où le groupe d’avocats, qui ont été intégra-
dant, et c’est là que le dossier mé- et René Grouman. Plus sérieux : diev, dont le passé est bien docu- Chodiev est accusé de piller le lement soumis à l’impôt. Dans
diatique devient délicat, De De- il y a eu inculpation en sep- menté, est un homme d’entre- Congo via des offshores britan- la transparence absolue. C’est
cker ne nie pas qu’il est interve- tembre 2014 de l’avocate fran- gent, sans doute l’homme d’af- niques, n’a lui non plus jamais vrai que les avocats qui ont
nu, à la demande d’un bureau çaise de Chodiev, Me Catherine faires le plus puissant du Kaza- débouché sur des poursuites. travaillé sur ce dossier ont été
d’avocat français, donc en tant Degoul, qui aurait effectué un khstan, et en matière de flux Chodiev est le roi de l’alumi- bien rémunérés. Mais je ne me
que juriste, comme « conseiller versement important (un pot- financiers gris, il dispose d’une nium, cela en fait le roi des casse- souviens plus des montants
stratégique » du dossier Chodiev de-vin ?) à la personne gérant le capacité hors pair révélée par roles. ■ perçus. Et de toute façon, je
qui s’est effectivement conclu à dossier Chodiev à l’Élysée. Or, l’OffshoreLeaks : il ne possède ALAIN LALLEMAND n’ai pas à le dire. »
l’avantage du Belgo-Kazakh. c’est Me Catherine Degoul qui, pas des offshores mais une avec JOËLLE MESKENS, à Paris V. LA.



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5
Le Soir Jeudi 26 février 2015
6 LABELGIQUE
L’Europe valide le budget belge
BUDGET Recalée en novembre, la Belgique reçoit un bulletin favorable
Le gouvernement
Michel a satisfait
aux demandes
de la Commission
européenne.
Le traitement
de défaveur est fini…
R
ecalée en première ses-
sion le 28 novembre der-
nier, la Belgique a vu son
budget 2015 validé par la Com-
mission européenne ce mercredi
après-midi. Dans le cadre de la
procédure qui oblige depuis
deux ans les gouvernements de
la zone euro à soumettre leurs
projets de budgets avant leur
adoption par les parlements, la
Commission européenne avait
suspendu son jugement au sujet
des budgets de la France, de
l’Italie et de la Belgique. Elle
avait considéré que le budget
belge présentait un risque de
non-conformité avec le Pacte de
stabilité et de croissance :
d’abord parce que le déficit de la
Belgique allait toucher la barre
fatidique des 3 % en 2014, mais
surtout en raison de la dette qui,
de 106,4 % du produit intérieur
brut, va monter encore à 106.8 %
l’an prochain (le Pacte de stabili-
té fixe la limite à 60 %.)
La Commission avait demandé
au gouvernement Michel de lui
fournir des éclaircissements et
des évaluations chiffrées de ses
projets de réformes structu-
relles, notamment sur les pen-
sions et le marché du travail. En
cas de réponses insatisfaisantes,
la Belgique risquait la réouver-
ture d’une procédure en déficit
excessif (une mise sous
contrôle), dont le pays venait de
sortir six mois plus tôt.
Le traitement réservé à la Bel-
gique avait surpris tout le
monde, en particulier le Premier
ministre Charles Michel, passa-
blement fâché. Mais la Belgique,
qui a produit des efforts budgé-
taires considérables ces der-
nières années, et dont la dette
démesurée n’est pas une nou-
veauté, avait été versée en der-
nière minute dans le groupe des
mauvais élèves : simplement
pour éviter que la France, récal-
citrante notoire de la discipline
Les militaires dans les rues ont coûté 1,85 million en un mois
DÉFENSE Le ministre Steven Vandeput (N-VA) dément que les militaires « patrouillent », il s’agit d’une « surveillance statique »
Q ueploiement
coûte réellement le dé-
de militaires
dans les rues de Belgique ?
Qui va payer la facture, quelles
sont les missions réelles, peut-on
comparer les prestations de poli-
ciers et de militaires ? La com-
mission Défense du Parlement
s’est longuement penchée ce
mercredi sur les détails du dé-
ploiement de la Composante
Terre dans diverses villes de Bel-
gique, dans le cadre de la hausse
du niveau de menace terroriste.
Et ces détails sont tantôt de bon
sens, tantôt étonnants.
La bonne nouvelle est pour les
villes : puisque l’armée déploie
ses hommes dans le cadre d’un
protocole d’accord relatif à l’ap-
pui de la Défense à la police inté-
grée, cette Défense ne facturera
rien aux villes. C’est l’Intérieur
qui recevra la douloureuse :
1,851 million d’euros de frais va-
riables pour la période allant du
17 janvier au 23 février, et
quelque 9.500 euros de frais
fixes divers. Total : 1,86 million.
La Défense, elle, reste sur sa
ligne : elle ne paie rien – du
moins rien d’autre que le salaire
de base qu’elle aurait réglé de
toute façon. L’essentiel du
Le traitement réservé à la Belgique avait surpris tout le monde,
en particulier Charles Michel, passablement fâché. Le pays a produit
des efforts budgétaires considérables ces dernières années © BELGA.
budgétaire, ne soit pas trop seule
à être pointée du doigt… (lire ci-
contre.)
La Commission a donc reverdi
un bulletin belge qui avait été
annoté en rouge. Lors d’une
conférence de presse convoquée
dans la plus grande précipitation
(elle avait d’abord été annoncée
pour ce vendredi puis repoussée
à la semaine prochaine), le vice-
président de la Commission
chargé de l’Euro, Valdis Dom-
brovskis, et le commissaire aux
Affaires économiques, Pierre
Moscovici, ont indiqué qu’ils
n’allaient pas rouvrir de procé-
dure en déficit excessif contre la
Belgique au titre du dépasse-
ment du critère de la dette.
Certains militaires pourraient rester en rue bien après le 9 mars
prochain. © DIDIER LEBRUN/PHOTONEWS.
1,85 million « variable » est dû à
la prime quotidienne de déploie-
ment des militaires, rémunéra-
tion additionnelle déterminée
notamment par un danger esti-
mé à 2 sur une échelle maximale
de 5 (cette échelle barémique n’a
évidemment rien à voir avec le
niveau de menace, fixé sur une
« Nous avons constaté que le
déficit de 2014 était un accident,
qui a été corrigé depuis, précisait
Pierre Moscovici. Et les proposi-
tions de réformes structurelles
ont été jugées convaincantes. Les
échanges avec le gouvernement
belge ont été de très bonne quali-
té. »
Selon une source européenne,
c’est surtout l’amélioration de
l’effort structurel de réduction
du déficit – évalué à 0,4 % en no-
vembre, et à 0,6 % selon les nou-
veaux chiffres fournis par le gou-
vernement – qui a permis de
donner le feu vert à la Belgique.
« Les réformes annoncées sont
substantielles et on prévoit
qu’elles contribueront à dynami-
échelle de 1 à 4). Pour contextua-
liser ce niveau 2 de prime, au
Nord de l’Afghanistan, la prime
de déploiement oscillait entre les
niveaux 3 et 4, selon la mission.
Ces militaires vont-ils être dé-
ployés longtemps ? Le protocole
d’accord est signé pour une du-
rée indéterminée, mais unique-
BUDGET
Déjà 800 millions de
demandes sur la table
En prévision du contrôle
budgétaire qui se déroulera
fin mars, les ministres fédé-
raux ont été priés de rentrer
leurs demandes de dépenses
nouvelles au cabinet du
ministre du Budget. Selon
l’Echo, le total des dossiers
rentrés s’élèverait déjà à
800 millions. Une grande
partie de ce montant est
demandée par le ministre
Koen Geens (Justice). Mais
Jan Jambon (Intérieur) et
Steven Vandeput (Défense)
ont également émis des
demandes de crédits budgé-
taires importantes. « Mais
chaque département place la
barre très haut, en vue de la
négociation », souligne-t-on à
bonne source. (b)
ser la croissance (…), produisant
un effet positif sur la soutenabi-
lité de la dette », indique un do-
cument encore non publié, que
ment en cas de menace de ni-
veau 3. L’évaluation du niveau de
la menace, fixée par l’Ocam, est
au niveau 3 jusqu’au 9 mars au
moins, par mesure de précau-
tion. Et après ? « En cas de re-
tour au niveau 2, imagine le mi-
nistre de la Défense Steven Van-
deput (N-VA), certains endroits
resteront au niveau 3. » C’est
« Si la nation a besoin de l’armée, l’armée sera
à disposition de la nation » STEVEN VANDEPUT (N-VA)
évident : cela a toujours été le
cas pour les ambassades des
États-Unis et d’Israël ainsi que
pour certaines synagogues. Y
laissera-t-on des militaires ? Pas
sûr, mais pas exclu : « Si la na-
tion a besoin de l’armée, l’armée
sera à disposition de la nation. »
Une autre question récurrente
était de savoir comment pou-
vaient être comparés les ba-
rèmes des policiers et militaires,
et quelles sont les limites de l’ac-
tion militaire puisque des obser-
vateurs anversois parlent de
« patrouilles » en rue. Habile-
ment, le ministre a rappelé que
les militaires ne remplissaient
aucune fonction de police et que
leurs charges n’étaient pas com-
Le Soir a pu consulter.
Outre les avis sur les trois bud-
gets recalés, les commissaires
Dombrovskis et Moscovici ont
aussi communiqué leurs déci-
sions en matière de prévention
des déséquilibres macro-écono-
miques. La Belgique est mainte-
nue dans le groupe des pays pré-
sentant des déséquilibres, mais à
un degré inchangé (niveau 2),
tandis que l’Allemagne passe
dans la catégorie de risque 3, et
la France au niveau 5, le dernier
avant l’ouverture d’une procé-
dure en déséquilibre excessif.
Le Premier ministre Charles
Michel a fait savoir que « cette
appréciation de la Commission
européenne constitue un encou-
ragement de plus à réaliser le
programme économique et social
du gouvernement ». ■
JUREK KUCZKIEWICZ
parables. Plus intéressant à rap-
peler : un militaire déployé est
disponible 24 h/24, sans récupé-
ration, taillable et corvéable de
jour comme de nuit. La prime
n’est pas qu’une prime de dan-
ger, elle couvre aussi la pénibilité
et la disponibilité.
Enfin, le ministre a nié toute
« patrouille » militaire dans les
rues : Ils « ne sont chargés que
d’une mission de surveillance
statique. Il convient de ne pas
considérer le déplacement des
militaires entre les différents
postes à la surveillance desquels
ils sont affectés comme une mis-
sion de patrouille. »
La population se plaint peu
des militaires, semble-t-il : cinq
cas de plaintes ont été répercu-
tés, en comparaison de nom-
breux encouragements. Enfin, il
semble qu’à Liège, Anvers et
Bruxelles, il ne se passe pas un
jour sans que ces militaires si-
gnalent une personne ou un vé-
hicule recherché. Ah, le rensei-
gnement… ■
ALAIN LALLEMAND
FRANCE
Un nouveau délai
de faveur de deux ans
Il serait injuste de ne pas
faire la comparaison : la
Grèce a fait l’objet d’un
traitement implacable, à la
limite de l’humiliation, dans
sa demande de renégocia-
tion de sa dette et de son
programme d’austérité ; la
France, qui a déjà obtenu en
2013 une rallonge de deux
ans pour revenir sous la
barre des 3 % de déficit,
vient de recevoir un nouveau
délai de grâce identique
pour atteindre cet objectif.
Le débat au sein de la Com-
mission a été « très intense et
fouillé », et le cas de la
France « a été le plus compli-
qué », a indiqué en confé-
rence de presse le vice-
président de la commission
Dombrovskis.
Mais les commissaires Dom-
brovskis et Moscovici ont eu
beau multiplier le mot « fer-
meté », les explications ne
trompent personne : c’est un
traitement de faveur sans
pareil que la Commission a
décidé d’offrir à François
Hollande, qui ne devra pas
ramener son pays dans les
clous budgétaires avant la
prochaine élection présiden-
tielle de 2017. Et encore : il
avait même semblé un mo-
ment que Paris avait obtenu
de Bruxelles que ce nouveau
rabiot soit non pas de deux,
mais de trois ans… Mais
pour la famille conservatrice,
majoritaire à la Commission,
et surtout pour l’Allemagne,
dont le commissaire Oettin-
ger avait publié une nouvelle
tribune sévère contre la
mollesse française, la pilule
aurait été trop grosse à
avaler. « Le PPE (le Parti
conservateur européen) aurait
voulu qu’on soit encore plus
dur envers la France », concé-
dait mercredi une source
bien informée des débats.
Pour cette année 2015, le
gouvernement français pré-
voit un budget en déficit de
4,1 %.
J.KZ
LE FUTUR DE L’ARMÉE
La cyberdéfense
est en marche
En marge d’un colloque
organisé ce mercredi à
l’Ecole royale militaire, et
consacré au futur de l’ar-
mée, nous avons appris que
8 (bientôt 9) des 10 cybers-
pécialistes que le renseigne-
ment militaire souhaitait
recruter en interne sont en
fonction, et que, dans les 6
mois, 24 recrutements ex-
ternes devraient s’y ajouter.
La cyber-intel est l’une des
rares spécialités de l’armée
qui puisse garder le sourire.
La marine belge
resterait à flot
Autre bonne nouvelle : sous
réserve du plan stratégique
que le ministre de la Dé-
fense livrera en avril, la
Belgique resterait dans la
course – aux côtés des Pays-
Bas – pour renouveler ses
frégates. A confirmer cepen-
dant.
A.L.
6
 Le Soir Jeudi 26 février 2015

LABELGIQUE 7

Nouveaux défauts, vieilles questions

NUCLÉAIRE Les anomalies des cuves sont plus profondes
On savait qu’il y avait davantage de défauts (et des plus gros) dans les cuves des centrales nucléaires de Doel et de Tihange. COMMENTAIRE
On en a désormais un tableau plus clair. Qui complique encore la démonstration d’Electrabel. MICHEL DE MUELENAERE

INTÉGRITÉ : PAS

C
e mercredi, devant la sous-com-
mission sécurité nucléaire du
Parlement fédéral, le directeur
« nucléaire » d’Electrabel, Wim de
Clercq, a communiqué de nouveaux
chiffres concernant les défauts présents
dans l’acier des cuves des centrales de
Doel 3 et Tihange 2.
On parle maintenant de défauts
maximums de 18 centimètres à Doel et
de 15 centimètres à Tihange.
Pour rappel, après avoir révélé que le
nombre de « défauts dus à l’hydro-
gène » était plus important qu’annoncé,
Le Soir révélait ce week-end que leur
taille avait également été revue à la
hausse. Mais un document de l’Agence
fédérale de contrôle nucléaire (Afcn)
évoquait alors des microfissures de
9 centimètres maximum pour Doel 3.
Déjà dubitatifs, les députés ont pris
connaissance, avec un certain étonne-
ment, de la nouvelle révision des don-
nées. Au final, il y a donc un peu plus de
13.000 défauts dans l’acier de la cuve de
Doel 3. Et un peu plus de 3.100 dans
celle de Tihange 2. La taille moyenne
des anomalies est de 16 millimètres à
LA SUITE
Pas de conclusions
Davantage de défauts, des
défauts plus gros… Tous les
experts le reconnaissent : la
démonstration qui permettra à
Electrabel d’obtenir le redé-
marrage de ses centrales est
plus compliquée aujourd’hui
qu’elle ne l’était il y a un an et
demi. Mais l’affaire n’est pas
pliée, loin de là. L’Agence fédé-
rale de contrôle nucléaire a
précisé hier que « l’analyse de
l’impact de la présence de ces
indications de défauts sur les
propriétés mécaniques de l’acier
des cuves est toujours en cours.
Ces nouvelles informations [à
propos des défauts, NDLR] ne
permettent donc aucunement de
tirer des conclusions sur l’inté-
grité structurelle des deux cuves
et a fortiori sur l’issue de ce
dossier ».
M.D.M.
Doel, et 15,5 mm à Tihange. En revan-
che, les tailles maximales enregistrées
sont nettement plus conséquentes : 17,9
centimètres à Doel et 15,5 cm à Tihange.
1 Des hypothèses « prudentes » ?
Deux explications à cette inflation
dans le nombre et la taille des microfis-
sures. L’augmentation du nombre de
défauts, explique-t-on chez Electrabel,
est due au fait que le seuil de détection
des microfissures a été abaissé. Suite
aux recalculs et à une plus grande sensi-
bilité dans la détection par ultrasons, de
nouveaux défauts sont apparus.
Ils seraient similaires aux précédents.
Pourquoi les tailles ont-elles égale-
ment augmenté ? Explication de Wim
De Clercq : lorsque des défauts se
trouvent à proximité les uns des autres,
ils sont considérés comme une seule et
même entité. « Nous travaillons avec
les hypothèses les plus prudentes. »
Mais cette « agrégation » des défauts
a pour conséquence que le chiffre total
des défauts est encore « légèrement
sous-évalué », dit-on à l’Afcn. Tout en
rappelant que c’est moins le nombre to-
tal de défaut qui importe que la dé-
monstration de l’intégrité des cuves.
Une info partielle. L’info est parve-
2 nue à l’Agence de contrôle nucléaire
au compte-gouttes. Alors qu’elle savait
depuis la fin de l’année que le nombre de
défauts était plus important que prévu,
ce n’est que dans la première semaine de
février que l’AFCN a eu connaissance
des chiffres exacts. A ce moment-là, rien
sur les dimensions. Cette information
ne lui est parvenue que quelques jours
plus tard, à la mi-février. Toute l’info
mise à jour : nombre et tailles. Mais elle
n’en a communiqué qu’une partie… Un
document daté du 19 février ne men-
tionne en effet qu’une taille maximale
de 9 centimètres à Doel 3 (Le Soir du 21/
02) au lieu de 18 en réalité. « Erreur de
communication », reconnaît-on à
l’Agence de contrôle nucléaire.
Rien n’a bougé ? Devant les parle-
3 mentaires, le patron du secteur nu-
cléaire d’Electrabel a également répété
la thèse de l’énergéticien : les défauts
sont présents depuis la fabrication des
cuves, et ils n’ont pas évolué. Il s’appuie
sur deux arguments. Entre les contrôles
de 2012 et ceux de 2014, la localisation,
le nombre, l’orientation et la taille des
défauts n’ont pas varié. Certes, recon-
naît De Clercq, les centrales n’ont fonc-
tionné que pendant 10 mois au cours de
cette période. Certes aussi, on ne dis-
pose d’aucun document permettant de
certifier que les cuves étaient exemptes
de défauts à l’origine. Mais, dit-il, « il est
internationalement reconnu que les dé-
fauts dus à l’hydrogène n’évoluent pas
lorsqu’ils sont soumis à irradiation. On
peut conclure au caractère non évolutif
des indications. » Reste que, reconnaît
le directeur nucléaire de l’énergéticien,
l’impact de la présence des défauts sur
l’intégrité de la cuve des deux centrales
ne pourra être garanti qu’au terme des
expérimentations et des calculs qui sont
actuellement toujours en cours.
Electrabel, qui a signalé que les cuves
des centrales de Doel 1, 2 et 4 seront ins-
pectées « à la fin de l’été », annonce son
rapport final sur Doel 3 et Tihange 2 à la
mi-avril. Il appartiendra ensuite à
l’Agence fédérale de contrôle nucléaire
de les vérifier après les avoir soumis à
l’examen d’un groupe d’experts étran-
gers, et à la révision d’un laboratoire qui
se penchera sur l’ensemble de la procé-
dure et des calculs. Un redémarrage
éventuel des deux centrales n’intervien-
dra qu’après le feu vert de l’Afcn.
Abasourdis, sceptiques. Tout le
4 monde ne partage pas la vision
d’Electrabel. « Comment pouvez-vous
affirmer que les défauts n’ont pas évolué
puisque vous ne possédiez pas les tech-
niques pour les mesurer lorsque les
cuves ont été construites ? », a interpellé
la CDH Vanessa Matz « abasourdie ».
« Il y a un peu de légèreté dans la ma-
nière dont ce dossier est traité. » Pour
Jean-Marc Nollet (Ecolo), « au-delà des
fissures, l’élément le plus important c’est
évolution de la fragilité de la structure
des cuves. Sur ce volet-là, vous ne don-
nez aucune explication, aucune ré-
ponse, aucun chiffre. Par ailleurs, nous
n’avons pas d’éléments sur le risque
d’interaction entre les microfissures ».
« Risque inconsidéré » Non évolu-
5 tifs, les défauts ? Dans une lettre
adressée fin 2012 au directeur de Bel V
(et dont Le Soir avait parlé le 23 février
2013), filiale technique de l’Afcn, les
deux autorités de contrôle nucléaire
françaises avaient pourtant écrit que les
défauts dus à l’hydrogène étaient « des
fissures devant être considérées, en
France, comme potentiellement évolu-
tives ».
« Les deux réacteurs ont déjà été redé-
marrés par l’exploitant avec l’accord de
l’Afcn en mai 2013, ajoute l’écologiste
Kristof Calvo. Un risque inconsidéré a
été pris à l’époque. Le gouvernement
précédent porte une grande responsabi-
lité en la matière. Doel 3 et Tihange 2
doivent être définitivement fermés. »
Plusieurs parlementaires ont enfin
déploré le manque de transparence sur
ce dossier et réclamé des explications
complémentaires à l’Agence fédérale de
contrôle nucléaire et au ministre de
l’Intérieur Jan Jambon (N-VA). Un dé-
bat au cours duquel, à part Bert Wol-
lants (N-VA), on n’a pas entendu les dé-
putés de la majorité. ■
MICHEL DE MUELENAERE
DE PLACE POUR
L’INTERPRÉTATION
Récapitulons. Eté 2012, on découvre (par
hasard), des anomalies dans la cuve de Doel.
L’information met un moment à transiter
d’Electrabel vers l’Afcn, puis vers le politique.
Doel 3 et Tihange 2, sur laquelle on a aussi
découvert des défauts, sont mis à l’arrêt.
S’engage alors un intense travail pour déter-
miner si les microfissures se trouvaient dans
l’acier dès le forgeage des cuves ou si elles
sont apparues ensuite. On n’en a toujours pas
la certitude à 100 %. On l’a d’autant moins
que dans les années 70, il existait déjà des
moyens de détection de défauts dus à l’hy-
drogène. Comment se peut-il qu’on n’ait pas
repéré, certes avec des techniques plus som-
maires, des défauts de 15, voire 18 centi-
mètres ? On n’a pas plus la certitude à 100 %
que les défauts n’ont pas évolué depuis leur
apparition. Mais l’argumentation d’Electrabel
convainc une première fois l’Agence de
contrôle nucléaire. En mai 2013, au terme de
discussions tendues en interne, celle-ci donne
son feu vert au redémarrage, moyennant des
vérifications complémentaires. Beaucoup de
questions posées aujourd’hui étaient déjà
relevées par les experts de Bel V, d’AIB Vin-
çotte, des autorités françaises. Après un
nouvel arrêt justifié par des résultats anor-
maux, on se perd en conjectures. L’informa-
tion sort par bribes, suscitant la confusion,
des interprétations alarmistes. Après les
révélations du Soir sur le nombre et la taille
des défauts, les derniers détails ont été expo-
sés. L’Afcn a fait une mise au point sur son
site, et promet de publier le rapport définitif
qui sera remis par Electrabel. C’est bien le
moins. Mais auparavant, il faudra avoir levé
toutes les zones d’ombre qui subsistent dans
ce dossier. Et clarifié à 100 % la question :
l’intégrité des cuves de nos centrales est-elle
assurée ? Une réponse quant à laquelle il ne
faudra laisser aucune place à une quelconque
interprétation. Ni politique, ni économique.
La taille moyenne des anomalies
de Doel 3 est de 16 millimètres.
La taille maximale enregistrée
monte jusque 17,9 centimètres.
© PHOTONEWS.

www.fanc.fgov.be

LESBRÈVES
satisfaits de la Justice, selon le 4e
Zaventem pollue beaucoup baromètre du Conseil supérieur
de la Justice, réalisé l’an dernier. Pas de bébé à Pairi Daiza
’aéroport de Zaventem est la première source de pollution 76 % estiment qu’une personne

L respiratoire sur Bruxelles et les communes avoisinantes du

Brabant flamand, ressort-il des conclusions des experts du
think tank Cœur Europe. Ce dernier s’est penché sur les émissions
ayant affaire à la Justice belge
bénéficie d’un procès équitable.
Mais 92 % jugent le traitement
des affaires trop long. (b)
de particules fines et ultra-fines par les avions survolant la capitale.
« Avec 400 décollages par jour dès le printemps, ce sont plus de
300.000 litres de kérosène qui seront brûlés quotidiennement par les
avions de l’aéroport de Zaventem, calcule Cœur Europe. Ce chiffre est MONARCHIE
supérieur à la consommation totale essence et diesel des 190.000 Visite européenne…
véhicules utilisés quotidiennement par les habitants de Bruxelles- en béquilles pour Mathilde
Capitale à Bruxelles », ajoute le think tank. (b) Le Roi et la Reine rendaient hier
une première visite aux institu-
POLICE gers. En 2013, 325 criminels en tions européennes. Une façon de
Le Fast a retrouvé fuite avaient été appréhendés par montrer l’importance que le chef Le parc Pairi Daiza a fait savoir ce mercredi que ses deux pan-
316 criminels le Fast, qui a ouvert 5.201 dossiers de l’Etat accorde à la présence de das vedettes ne seraient pas parents cette année. « Hao Hao et
Le Fast de la police fédérale a depuis sa création en 1999. (b) l’Union en Belgique et à ses re- Xing Hui ont été mis en contact à deux reprises “au bon moment” ce
contribué l’an dernier à l’interpel- tombées diplomatiques et éco- week-end et lundi, mais alors que Hao Hao était fin prête, Xing Hui,
lation de 316 criminels en fuite, JUSTICE nomiques. Le couple a été reçu genou lors d’une chute, elle devra pourtant sensible à la présence de sa femelle, n’a pas montré assez
qui devaient accomplir une peine Six Belges sur dix satisfaits au Parlement, à la Commission et porter une attelle durant plu- de dominance et de maturité pour “conclure” », fait-on savoir du
de prison ou étaient recherchés Plus de six citoyens sur dix au Conseil. Mathilde est apparue sieurs semaines. Mais son agen- côté de Pairi Daiza. © REPORTERS
par des services de police étran- (61 %), résidant en Belgique, sont en béquilles : s’étant blessée au da n’est pas modifié. (Ma.D.)

7
Le Soir Jeudi 26 février 2015

8 LABELGIQUE

« Je partage l’analyse de Jean-Pascal »

PS Thierry
Le leader de la FGTB
ne se prononce pas
« à ce stade » dans la (future)
course à la présidence
de la fédération liégeoise.
Mais souligne
qu’il « partage l’analyse
de Jean-Pascal Labille »
sur le débat militant au PS.
Et appelle à activer l’Action
commune entre PS, syndicat
et Mutuelle.
ENTRETIEN
Bodson appelle à « raviver le débat militant et l’Action commune »
Je force le trait, mais c’est vrai que ce se- CONTEXTE
rait bien si plus de mandataires et de
responsables du PS effectuaient la dé- Virtuellement
marche, vers les USC, vers les réunions On est dans le virtuel,
syndicales également. un peu dans la fiction à
ce stade (l’appel aux
Là, vous rejoignez Marc Goblet, candidatures aura lieu
président de la FGTB, et ses propos en mars, l’élection en
en interview à l’« Echo » récemment. mai), mais pas dans
En quelque sorte, oui. Ce serait bien utile l’insignifiant : le pré-
pour tout le mouvement socialiste. Dans soutien du secrétaire
une autre vie, dans les années 80, j’étais général de la FGTB
jeune conseiller communal à Beyne- wallonne, à la pré-
Heusay, et avec les autres, je me sou- candidature de Jean-
viens, on impulsait des discours dans Pascal Labille à la prési-
les USC, parfois avec de l’utopie évidem- dence de la fédération
ment, mais ça suscitait des débats, de la liégeoise du PS pèsera
vie, ça faisait réagir les affiliés, et c’est dans la balance « si » le
dans ce sens qu’il faut travailler aujour- patron des Mutualités
socialistes (rappelons

L
a pré-candidature (soyons pru- d’hui, j’en suis convaincu. C’est ce qu’a
dents, il a déclaré : « Je suis en dit Marc Goblet en substance. Vous sa- ce qu’il a dit à ce pro-
pos : « Je suis en ques-
questionnement ») de Jean-Pas- vez, les outils et les structures sont là :
tionnement »…) devait
cal Labille à la présidence de la fédéra- USC, régionales syndicales, etc. Il faut se lancer effectivement.
tion liégeoise du PS (l’élection aura lieu les utiliser. Pour en faire des lieux On a bien dit : « si ».
en mai) a rallumé le débat intra-socia- d’échange. Je pense notamment à Prudence. En toute
liste dans la Cité ar- l’échange d’informa- hypothèse, redisons
dente en vue d’une tions. Par exemple,
possible campagne et « Unions dans les milieux syndi-
alors que la compéti-
tion sera acharnée, et
compétition
rales. Nous
électo-
n’en
socialistes caux, il y a une exper-
tise qui peut servir poli-
que Jean-Pascal Labille
est (très) attendu de
sommes pas là. On
s’agite en coulisses,
communales, tiquement. Pour éviter
des erreurs. Voyez la ré-
pied (très) ferme par
Willy Demeyer (mayeur
mais l’appel à candida-
tures n’étant pas lancé
régionales forme des allocations
d’insertion, ou toutes les
de Liège, président en
titre de la fédération, il
(ce sera le cas dans les
prochaines semaines),
syndicales modifications, au fil du
temps, du régime de
devrait briguer un nou-
veau mandat) et son
chacun attend de voir.
Thierry Bodson, se-
de la FGTB… prépensions… L’exper-
tise syndicale aurait
équipe, ses réseaux, ses
alliances, son équilibre
crétaire général de la Les outils pu, devrait, éviter de des forces dans la ré-
gion. Un Liégeois pas
FGTB, militant socia- faire des erreurs, je l’ai
liste liégeois, un existent dit. Pour cela, il faut des
en questionnement
confie : « Tout fonc-
« proche » de Jean- lieux d’échange.
Pascal Labille, ne se pour faire tionne bien actuellement,
il y a une éternité que la
prononce pas avant C’est une forme d’appel
que la compétition ait vivre le débat, à faire vivre l’« Action
fédération n’avait pas
connu la paix comme
débuté, mais souligne commune » entre PS,
qu’il « partage son utilisons-les » FGTB et Mutualités ?
aujourd’hui, je crois que
le Boulevard de l’Empe-
analyse sur le fond ». Oui. Un message dans reur n’a pas besoin de
A savoir… ce sens, en tout cas. Et ce désordre »…
n’est pas de l’incanta- D.CI
Jean-Pascal Labille fait tion, c’est du concret, « L’expertise syndicale aurait pu, devrait, éviter au PS de faire des erreurs, je l’ai
mine de vouloir se lancer dans la course c’est constructif. J’ai parlé des prépen- dit. Pour cela, il faut des lieux d’échange », déclare Thierry Bodson, un proche de
à la présidence de la fédération liégeoise sions : elles coûtent moins cher à la col- Jean-Pascal Labille (photo de droite). © PIERRE-YVES THIENPONT ET BRUNO DALIMONTE.
du PS, arguant, dit-il, du besoin de ravi- lectivité que le chômage des personnes
ver les échanges avec les militants et le âgées, car elles génèrent de la fiscalité, A propos de « débat », Elio Di Rupo pas position par rapport à l’élection à la
débat à gauche. Vous en pensez quoi ? des prélèvements, des cotisations, et lance l’opération « Chantier des idées » présidence de la fédération liégeoise.
Jean-Pascal est cohérent. Il est allé par- pourtant, l’idée ne s’impose pas. On les le 22 mars, à Liège. Cela va dans le sens Je n’ai pas à prendre position à ce stade.
tout en débat dans les Unions socialistes réduit. L’Etat y perd, les gens y perdent, que vous indiquez… J’ai dit et expliqué que « sur le fond », je
communales, les USC, à la rencontre des seules les entreprises y gagnent, c’est un Oui. Nous verrons la forme que cela partage l’analyse de Jean-Pascal Labille.
gens, et, en outre, ensemble, nous avons truc évident, mais ça ne passe pas ! Si on prendra, et il s’agira d’assurer le suivi, Il est dans cette réflexion. Pour ce qui
fait le tour des régionales FGTB en Wal- activait les outils dont j’ai parlé, on en de continuer, c’est cela qui importe, il ne concerne la fédération, je prendrai atti-
lonie… Il va au contact, c’est un fait, et ce discuterait, ce serait un sujet de débat, et faut pas décevoir les gens, mais oui, c’est tude quand les uns ou les autres pose-
serait bien qu’il ne soit pas le seul. tout cela « remonterait » au PS. Un plus la bonne démarche. ront l’acte de candidature. ■
pour tout le monde. Propos recueillis par
Le seul ? Cela étant, revenons-y : vous ne prenez DAVID COPPI

La priorité syndicale : ménager les vieux, ménager les jeunes

ÉCOLE Démarrage, mercredi matin, de la négociation de l’accord social 2015-2016 de l’enseignement
es syndicats de l’enseigne- sures fédérales. « Nos gens sont de tutorat des jeunes, de soutien barémique plus rapide, d’un ac-
L ment, les pouvoirs organisa-
teurs et le gouvernement de la
furieux, note Eugène Ernst. Avec
les mesures fédérales, ils ont déjà
aux équipes, etc. »
La troisième priorité, c’est le
compagnement par l’école nor-
male, d’un « plan d’accompagne-
Communauté française ont enta- la gueule de bois. Ils vont devoir thème de la « carrière », et singu- ment » qui prévoirait un parrai-
mé mercredi la négociation de- travailler plus longtemps. Ils su- lièrement celle des jeunes, trop nage, etc.
vant aboutir à la conclusion d’un biront un saut d’index. Et les per- nombreux à quitter le métier. À Toute mesure, même non sala-
accord social 2015-2016. sonnes en interruption de car- leur sujet, le cahier de revendica- riale, a un coût. Autant dire que,
Ce type de négociation a lieu rière sans motif ne bénéficieront tions parle d’une « aide finan- pour les syndicats, la partie s’an-
tous les deux ans. Les palabres plus de l’allocation de l’Onem. cière spécifique » lors de l’entrée nonce hautement sportive. ■
peuvent durer 3 mois au maxi- Donc, des gens – qui sont fati- en fonction, d’une progression PIERRE BOUILLON
mum. L’idée est d’obtenir de gués – vont revenir au travail et
l’exécutif des améliorations dans ceux qui les remplaçaient vont UN BUDGET SERRÉ, À SERRER ENCORE
le domaine des conditions de tra- sauter. Au total, ça fait beaucoup
vail des enseignants. de mécontents ! » 2015, l’année difficile des dotations fédérales dont
Et là, comme accueil, on a Que peut donc faire la Commu- Le budget 2015 de la Com-
s’alimente la Communauté.
connu mieux. nauté ? munauté française, ficelé à
A l’addition, un ajustement
Avant de laisser les syndicats « Avoir de l’imagination ! » de 140 à 150 millions sera
l’automne, fut serré – il a donc nécessaire. André
exposer leurs revendications, Le front commun demande à la Communauté de compenser Pour les interruptions de car- fallu comprimer les dé-
Joëlle Milquet (CDH), ministre les allongements de carrière décidés par le fédéral. © RENÉ BRENY. rière, le bonus de l’Onem pour- Flahaut (PS), ministre du
penses à hauteur de 140 mil- Budget, est en train de faire
de l’Education, a laissé entendre, rait être remplacé par un geste de lions. Et ce n’est pas fini. On
en substance, qu’il n’y avait pas gouvernement entame le débat sont plus soucieux de leurs condi- la Communauté. Et pour l’allon- ses comptes. L’ajustement
sait désormais qu’il faudra aura lieu soit juste avant la
un rond sur la table et que, pire, en disant n’avoir pas le sou (c’est tions de travail – c’est surtout de gement de la carrière ? « A 55/ encore économiser entre
de nouvelles économies sont de bonne guerre) : et invariable- ça qu’ils souffrent pour l’ins- 58 ans, les gens sont déjà épuisés. trêve pascale, soit juste
140 et 150 millions. Ce déra- après. Dans un tel contexte,
dans l’air (lire ci-contre). ment, les syndicats parviennent à tant. » Or, on va leur demander de tra- page est dû à la révision des l’école, jusqu’ici plus ou
Ce type de propos ne refroidit forcer des portes. Le front commun a déposé un vailler jusqu’à 60, 61, 62 ans. Si paramètres de croissance. moins épargnée, va proba-
pas les syndicats – la Commu- Mais là, le ciel est réellement cahier de revendications serré sur on les maintient en classe, ils ne En élaborant leur budget, les blement devoir passer à la
nauté n’a jamais roulé sur l’or. plombé et les syndicats, réalistes, trois priorités. Il demande tiendront pas et ce qui va aug- ministres du gouvernement caisse. Le printemps sera
« C’est une sérénade qu’on nous consentent à lever le pied. d’abord que le gouvernement menter, ce sont les absences, les ont tablé sur une croissance « chaud », donc, pour la
joue à tous les coups », ricane Eu- Contrairement à la plupart des exécute son accord de majorité maladies. Au bout du compte, la de 1,5 % en 2015. A la mi- ministre de l’Education.
gène Ernst (CSC). « Ce n’est pas la accords précédents, la conven- (« Ce sont ses propres projets, ce Communauté y perdra. » Que février, le Bureau du Plan a Dans l’entourage d’un autre
première fois que l’on négocie tion 2015-16 ne devrait donc pas serait le comble qu’il ne les réalise faire ? « Imaginer d’autres fonc- revu cette estimation à la ministre communautaire, on
dans un cadre étriqué », prolonge programmer d’augmentation sa- pas. »). Deux : les syndicats de- tions pour ces profs. Diminuer baisse pour fixer ses prévi- nuance : « Ce sera chaud pour
Pascale Chardome (CGSP). lariale. « Il y a peu de marge, dit mandent à la Communauté de leur temps devant les élèves, les sions à 1 %. Autre mauvaise tout le monde !… »
C’est vrai : invariablement, le Chardome. Et puis, nos affiliés compenser au maximum les me- affecter à des tâches de formation, nouvelle : la non-indexation P.BN

8
 Le Soir Jeudi 26 février 2015

LASOCIÉTÉ 9

L’accouchement sous « X »
au lieu d’une boîte à bébés
ANVERS Les « tours d’abandon » constituent une pratique controversée
Un cinquième bébé officiels vérifient son identité grâce aux haite en savoir plus sur ses origines. Par- mère et pour l’enfant. Ce dernier aurait accoucher anonymement ne soient pas
empreintes digitales. Au-delà de ce dé- mi eux, quelques enfants d’origine belge, pu retrouver sa maman dans la mesure mentionnées dans l’acte de naissance,
a été déposé dans lai, une procédure d’adoption est enclen- puisqu’à Lille on estime qu’un tiers des où elle acceptait la révélation de son mais dans un registre central des accou-
une boîte à Anvers. chée. Le système fait débat entre les par- femmes accouchant sous X sont des identité. La proposition ne permettait chements discrets, registre que pourrait
De quoi peut-être relancer tisans de cette solution qui permettrait Belges en quête de discrétion. pas à la mère de retrouver son en- un jour consulter, sous certaines condi-
de prévenir les infanticides, et les te- fant en l’absence de demande tions, l’enfant en quête de ses origines.
le débat sur l’accouchement nants du droit de l’enfant à connaître ses de cet enfant. Plusieurs par- Les chances d’aboutir sont minces.
sous « X » en Belgique. origines. Ces derniers sont notamment
soutenus par l’ONU (lire ci-dessous).
3 La situation en Belgique.
Plusieurs initiatives
parlementaires ont fait dé-
On compte
environ
tis de la précédente majori-
té s’étaient entendus sur
D’abord parce que la proposition émane
d’un parti qui n’est pas à la manœuvre.
bat ces dernières années. cette proposition mais elle Ensuite parce que l’accord de la suédoise
400
C
’est un fait divers malheureux. Ni La situation en France. Dans l’Hexa- La plus aboutie remonte à n’a pu aboutir car pour ne dit rien sur ce sujet. Enfin parce
plus, ni moins. » D’emblée, Do-
minique Roynet – médecin, fon-
2 gone, les milieux médicaux doivent
prendre en charge gratuitement la
octobre 2010, quand les « boîtes à bébés » d’autres, elle ne correspon-
sénateurs MR Jacques dait pas suffisamment aux
qu’aujourd’hui, note le docteur Roynet
(ULB), « la société belge n’est plus prête à
datrice des plannings familiaux de femme enceinte qui souhaite préserver Brotchi et Christine De- en Europe exigences de l’ONU. mener cette réflexion, nous vivons à une
Schaerbeek et d’Arlon, et professeur à son anonymat. En 2002, le législateur, fraigne ont déposé une propo- Le texte a donc été enterré. époque où la protection de l’enfant passe
l’ULB – relativise l’abandon récent d’un sensible aux questions des enfants nés sition de loi relative à « l’accouche- Plus récemment, en octobre der- plus par le droit à la connaissance de son
bébé à Anvers (lire ci-dessous). « C’est sous X et à celles des mamans, a créé le ment anonyme ». S’inspirant de la situa- nier, trois élues SP.A ont déposé un nou- histoire, de ses géniteurs et de ses ori-
sans doute la conséquence d’un déni de « Conseil national pour l’accès aux ori- tion française, elle permettait à la ma- veau texte visant à permettre « l’accou- gines, que par la discrétion sur ces élé-
grossesse, ou bien d’une grossesse qui n’a gines personnelles ». Il détient une base man d’accoucher dans l’anonymat tout chement discret ». Elles proposent que ments ». ■
pas pu être interrompue. C’est interpel- de données accessible au jeune qui sou- en garantissant certains droits pour la les coordonnées de la mère souhaitant ERIC BURGRAFF
lant mais ça ne justifie pas la création de
nouvelles boîtes à bébés. Les femmes
n’ont pas besoin d’une boîte pour aban-
donner un enfant. » Par contre, les fem-
mes ont sans doute besoin « d’une légis-
lation plus adaptée sur cette question ».
Les boîtes à bébés constituent une ré-
ponse bien imparfaite au « délit » que
constitue, dans de nombreux pays,
l’abandon d’un enfant, voire l’avorte-
ment. Si ce dernier est aujourd’hui léga-
lisé en Belgique, l’abandon reste bel et
bien sanctionné par la loi. Faut-il chan-
ger cette loi ou multiplier les boîtes à bé-
bés ? La question fait discrètement dé-
bat en Belgique, mais n’est pas près
d’être tranchée. Le point.

La situation en Europe. On compte

1 aujourd’hui environ 400 boîtes à bé-
bés en Europe. Elles fonctionnent selon
des règles à peu près similaires : le pa-
rent qui abandonne de cette manière son
enfant a généralement huit semaines
pour revenir sur sa décision. Les services

FAITS
Jules est le septième
« enfant trouvé » d’Anvers
Vous ne connaîtrez pas le prénom choisi par
l’ASBL Moeders voor Moeders pour le cin-
quième nouveau-né déposé dans sa « boîte à
bébés », dans le district anversois de Borge-
rhout. Durant la conférence de presse qui s’est
déroulée hier, l’enfant a été appelé « Jules ».
D’habitude, les enfants recueillis par l’asso-
ciation sont appelés « de kleine », « le petit »
en néerlandais. En fait, il y a déjà eu sept
« kleine » chez Moeders voor Moeders, dont
deux ont été déposés en mains propres au-
près de collaborateurs. Les cinq autres ont été
directement déposés dans la boîte. Un seul
enfant a retrouvé sa mère par après. En fait,
Katrien Beyer, de l’association Moeders voor Moeders, pose devant la « boîte à bébés » de Borgerhout,
Jules a été déposé dans la boîte au mois de
où un cinquième nouveau-né à été retrouvé. © BELGA.
décembre. Rien n’a été communiqué avant
cette semaine pour laisser à la mère un délai
lui permettant de se signaler et d’éventuelle-
ment récupérer l’enfant. « Tous les services
concernés devaient garder le secret. Mais la
témoignages « La souffrance reste, HISTOIRE
L’héritage des tours
mère ne s’est toujours pas manifestée à ce jour »,
a confié le président du CPAS d’Anvers Fons
Duchateau, à l’agence Belga. Le jour du « dé-
je n’arrive pas à refaire ma vie » d’abandon du Moyen-Âge
Aujourd’hui, on les appelle les
« boîtes à bébés » ou, en anglais,
pôt », Jules pesait trois kilos. « Il portait uni- les « baby boxes ». Dans le passé,
raciane est née sous X dans les années 50, dans proches dans de la famille à Marseille pour accoucher
quement une couche », témoigne une collabo-
ratrice de Moeders voor Moeders. Si on se fie G une maison maternelle parisienne. Elle est
adoptée à l’âge de deux mois. Plus tard, elle entame
sous X. Fatima, alors âgée de 23 ans, ne parle pas
français et ne possède pas de papiers. « Après l’accou-
au Moyen-Âge notamment, le pro-
cédé existait déjà sous un nom
à la manière dont a été coupé le cordon ombi- moins édulcoré : les tours d’aban-
lical, sans aide médicale, le nourrisson est des recherches pour connaître l’identité de sa mère chement, une assistante sociale est venue me faire si-
biologique, et retrouve alors une femme qui était à gner des documents, mais je ne comprenais rien », ex- don. A la fin des années 90, la
sans doute né d’un accouchement à domicile.
l’époque dans la même maison maternelle que sa plique-t-elle. Le lendemain, lorsqu’elle réalise qu’elle pratique est revenue au goût du
Le jeune garçon est aujourd’hui en bonne
mère. « Elle était scotchée par la ressemblance. En ne reverra plus sa fille, elle est effondrée : « Je n’arrê- jour alors qu’elle avait disparu
santé et vit dans une famille d’accueil qui
plus, ma mère parlait de m’appeler Graciane, ce qui tais pas de pleurer, je ne souhaite cette souffrance à depuis plus d’un siècle en Europe.
pourra introduire une procédure d’adoption
est un nom peu commun », raconte la Rouennaise. personne. Une partie de moi était morte et enterrée. » L’Allemagne a été la première à
officielle au bout de six mois.
La dernière fois qu’un enfant a été déposé Mais elle n’est jamais parvenue à retrouver sa mère Elle arpente alors les écoles de France à l’affût d’une réintroduire le mécanisme en
dans la boîte de Borgerhout, c’était en novem- adoptive, puisque celle-ci était dans la maison mater- fillette lui ressemblant. Sans succès. Plus tard, elle 2000. Depuis, il existe des boîtes à
bre 2012. L’initiative, unique en Belgique, avait nelle sous un faux nom. « Il y a un double trauma- poste une annonce sur internet, à laquelle Graciane bébés dans une dizaine de pays
été lancée en 2000. Quand un nouveau-né est tisme : celui de l’adoption, mais aussi le fait de ne pas répond. Par chance, la fille de Fatima avait entamé européens, notamment à l’est du
confié à l’association, une alarme se dé- connaître ses origines », témoigne-t-elle. Aujour- des démarches pour revoir sa mère. Les deux femmes continent. Le but de la manœuvre
clenche, et une personne arrive dans le quart d’hui Graciane est présidente de l’association fran- se rencontrent alors. « J’étais folle de joie. Je lui ai ex- est d’éviter les infanticides. En
d’heure pour prodiguer les premiers soins au çaise « Les X en colère », qui aide les parents et en- pliqué d’où elle venait, que je ne l’avais pas oubliée, 2012, les Nations unies ont large-
bébé. La mère peut emporter une enveloppe fants séparés par l’accouchement sous X à se retrou- que je lui avais écrit des cartes postales pour ses anni- ment critiqué le retour en force de
contenant des informations et une pièce de ver. versaires », raconte Fatima avec émotion. ces boîtes. La Convention relative
puzzle lui permettant de prouver son identité, Et c’est grâce à elle que Fatima (prénom d’em- Mais malgré l’immense bonheur des retrouvailles, aux droits de l’enfant précise que
si elle revient sur sa décision plus tard. prunt) a pu revoir sa fille après 29 ans de recherches. Fatima n’arrive pas à refaire sa vie. « Il faut dire à tout enfant a « dans la mesure du
ANN-CHARLOTTE BERSIPONT En 1982, la jeune femme musulmane, qui habitait en toutes les mamans que ce n’est pas facile, c’est une possible, le droit de connaître ses
Algérie, se retrouve enceinte sans être mariée. Aban- souffrance quotidienne », prévient-elle. ■ parents et d’être élevé par eux ».
donnée par le père de l’enfant, elle est envoyée par ses HELENE HERMAN (st.) A.-C.B.

9
Le Soir Jeudi 26 février 2015

10 LASOCIÉTÉ
Le plus grand
défricheur
du Brésil arrêté
Parkinson : alors, on danse ?
ENVIRONNEMENT
NEUROLOGIE Le 8 mars, un spectacle est organisé à Libramont
A Libramont, des patients LA MALADIE
atteints de la maladie
35.000 personnes
de Parkinson et leurs proches La maladie de Parkin-
dansent. son touche 30 à
Une activité aux vertus 35.000 personnes en
Belgique. Il s’agit d’une
thérapeutiques et sociales. maladie dégénérative.
Elle commence souvent
après 40 ans, même si

Ezequiel Antonio Castanha a été
arrêté mardi dans l’Etat du Para.
© REUTERS.
onsidéré comme le plus
C grand défricheur de la forêt
amazonienne brésilienne, Eze-
quiel Antonio Castanha, a finale-
ment été arrêté mardi dans
l’Etat du Para (nord du Brésil) au
cours de la dernière phase d’une
opération qui s’était déjà soldée
par huit arrestations, a annoncé
la police.
Mr Castanha dirigeait une
bande responsable de 20 % de la
déforestation de l’Amazonie au
cours des dernières années, se-
lon l’Institut brésilien de l’envi-
ronnement (Ibama, public) qui
participait aussi à cette opéra-
tion lancée en août.
Neuf millions de dollars
pour une ferme
Le groupe envahissait des
terres publiques, y mettait le feu
et les défrichait ensuite pour les
cultiver, y faire de l’élevage, ou
encore en faire des parcelles qu’il
louait ou vendait à prix d’or, jus-
qu’à neuf millions de dollars
pour une ferme, a indiqué le par-
quet de l’Etat amazonien du Pa-
ra.
« Le démantèlement de cette
bande contribue fortement au
contrôle de la déforestation dans
la région », s’est félicité le direc-
teur de la protection environne-
mentale de l’Ibama, Luciano
Evaristo.
L’opération « Castanheira »
avait commencé en août, avec
l’arrestation de huit membres de
cette bande, accusée à l’époque
de dommages écologiques éva-
lués à 230 millions de dollars.
Ezequiel Antonio Castanha, est
accusé, entre autres, de déboise-
ments illégaux, d’association de
malfaiteurs, de blanchiment
d’argent et d’usage de faux. Il en-
court une peine de 46 ans de pri-
son. Des amendes totalisant
l’équivalent de 16,6 millions de
dollars ont été infligées à Mr Cas-
tanha et sa famille. (afp) ■
P
arkinson ! Un mot difficile à pronon-
cer par le médecin qui doit annoncer
le diagnostic à son patient. Un cata-
clysme pour ce dernier. L’entourage, lui, en
ressent les secousses. Un mot bien souvent tu
car entouré de préjugés, de peurs ou de
fausses croyances. Alors le patient s’isole, ne
bouge plus. Or, il faut se mouvoir pour
contrer les problèmes de mobilité liés à la
maladie.
« Je me suis demandé comment montrer le
côté positif ; la vie qui va avec la maladie »,
raconte le Dr Olivier Bouquiaux, neurologue
au Centre hospitalier de l’Ardenne, à Libra-
mont. C’est alors qu’est née cette idée un peu
folle. Un peu folle, car inédite en Belgique : et
si on faisait danser les patients ?
Il faut dire que le Dr Bouquiaux n’en est pas
à son premier coup hors des sentiers battus :
en avril 2011, il a gravi le Mont Atlas avec des
patients atteints de sclérose en plaques. A son
retour, il souhaitait monter un autre projet, et
c’est là que l’idée du ballet lui est venue.
Pourquoi la danse ? Parce qu’elle permet de
travailler le mouvement de manière plus fun
que la kiné. « Au début, lorsque les symp-
tômes sont encore légers, il est difficile de faire
adhérer les patients à de la kiné. Il fallait
améliorer cela », poursuit-il.
Une fois par semaine à Liège, Bruxelles,
Neufchâteau et Libramont, des patients,
leurs proches et des infirmières se mettent en
mouvement. « Quand on m’a contactée, l’idée
était bien de donner des cours de danse. On ne
parle pas de la maladie. Lors du premier ate-
lier, en novembre 2013, une personne m’a dit :
“Je ne sors plus de chez moi, sinon les gens se
moquent de moi”. Ici, ils se sentent utiles,
libres, heureux d’être ensemble », raconte Bé-
rengère Blaszczyk, l’une des quatre profes-
seurs de danse du projet « Kinesiphilia ».
« Ici, ils se sentent utiles, libres,
heureux d’être ensemble »
BÉRENGÈRE BLASZCZYK, PROFESSEUR DE DANSE
« Pour préparer mes cours, j’ai rencontré
des neurologues, un professeur de New York
qui donnait ce type de cours… J’avais une cer-
taine image de la maladie. Puis, lors du pre-
mier cours, j’ai constaté le fossé qu’il y avait
entre l’image qu’on se fait et la réalité. Une
grande partie de la non-acceptation de la
part des patients vient de cette image erronée
qu’en a la société », poursuit-elle. Et la sur-
prise ne s’est pas arrêtée là : « Ils ont un sens
du rythme incroyable. C’est génial. »
« Dans notre groupe, il y a trois couples,
confie Catherine Lambert, infirmière dans le
service du Dr Bouquiaux et bénévole à l’un
des cours de danse. On voit le plaisir et le bon-
La danse est utilisée pour améliorer les mouvements des patients atteints de Parkinson. © D.R.
heur, tant chez les patients que chez leurs
conjoints. Et nous, on s’amuse autant
qu’eux. »
Après un an de cours, les élèves vont pré-
senter leur spectacle au public. Ce sera le 8
mars à Libramont.
Le Dr Bouquiaux espère voir la méthode re-
connue et remboursée, au même titre que la
kiné par exemple : « L’exercice physique pra-
tiqué tôt dans la maladie a des vertus théra-
peutiques. Pour moi, il s’agit d’un traitement.
La danse utilise d’autres voies (c’est la neuro-
plasticité) et permet au patient de refaire cer-
tains gestes. De premières études se sont pen-
chées sur le sujet et les guidelines européennes
– qui viennent d’être publiées – concernant la
maladie de Parkinson recommandent la pra-
tique de la danse. »
« Les patients sont des ambassadeurs », es-
time le neurologue. Le but du spectacle n’est
pas de faire du voyeurisme – sur scène, les pa-
tients seront mélangés à leurs proches et aux
infirmières – mais de rendre les patients ac-
teurs de leur vie. Car oui, il y a une vie malgré
la maladie. Alors, on danse ? ■
VIOLAINE JADOUL
www.kinesiphilia.net
témoignage « Je n’ai plus
de complexes »
’annonce du diagnostic de Par-
L kinson a été un choc pour Thier-
ry Baken. « J’ai eu une période de dé-
pression », raconte-t-il. « C’est cou-
rant », observe le Dr Bouquiaux. « On
a l’impression qu’on ne peut plus rien
faire. On sourit beaucoup moins,
alors que j’adore sourire. A l’intérieur,
rien n’a changé mais on est moins ex-
pressif », confie-t-il. C’est une des
conséquences de la maladie.
« Quand on m’a parlé des cours de
danse, je n’avais pas envie d’y aller »,
raconte Thierry Baken. Sa femme a
dû un peu insister. Elle a bien fait.
« On est libéré de toute contrainte. Et
puis, on est bien entouré. On est un
peu pourri gâté », sourit-il sans s’en
rendre compte.
Aujourd’hui, il pense aux cours du-
rant les jours qui précèdent. Et sa
compagne, qui suit les cours avec lui,
y prend beaucoup de plaisir aussi.
les formes précoces
sont de moins en moins
rares. La maladie
touche autant les
hommes que les
femmes.
Les symptômes les plus
courants sont : des
tremblements de repos,
une certaine raideur
(difficultés à faire des
mouvements amples),
une lenteur de mouve-
ments et des troubles
de posture. La maladie
de Parkinson est incu-
rable et connaît une
évolution inéluctable
(mais on peut vivre 10,
15, 30 ans, voire plus
avec cette maladie). Le
traitement – sympto-
matique – proposé est
l’administration de
dopamine. En effet, les
personnes atteintes par
cette maladie perdent
peu à peu le stock de
dopamine présente
dans le cerveau.
V. JA.
« C’est un loisir, un vrai bonheur. La
maladie est oubliée et on se sent ad-
mis », poursuit-il. « Grâce à la danse,
j’ai fait un pas vers l’acceptation. Je
n’ai plus peur de dire aux gens que
j’ai Parkinson. Je n’ai plus de com-
plexes. Je suis aussi plus serein par
rapport à ma maladie. Je sais que ça
va être de pire en pire, mais je sais
que je suis bien entouré. »
Quant aux bénéfices physiques :
« Danser permet de faire des mouve-
ments qu’on n’ose pas faire à la mai-
son. C’est une activité physique ciblée
pour notre maladie. »
Pour le spectacle du 8 mars, il a in-
vité 23 personnes. « Je ne pensais ja-
mais réunir autant de personnes »,
dit-il. Les danseurs promettent du
rire et de l’émotion. Et pas de pitié.
« On n’en veut pas », conclut Thierry
Baken. ■
V.Ja.



Brussels Expo
du samedi 28 février
au dimanche 8 mars 2015

BATIBOUW Ouvert de 10h à 18h30.

Nocturne le jeudi 5/3 jusqu’à 23h.
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Batibouw

10

Néandertal n’aurait pas
croisé l’Homo sapiens
La rencontre entre Néandertal
et Homo sapiens n’aurait pas eu lieu
en Europe. En effet, des analyses datent
la disparition de notre cousin de son ultime
refuge européen à -45.000 ans.
En revanche, ils se seraient « croisés »
bien avant en Israël.
otre cousin néandertalien
N
a-t-il disparu de la Terre à
cause d’une compétition
avec l’homme moderne
(Homo sapiens) ? Ou bien
son extinction est-elle due à des phé-
nomènes indépendants ? Le débat fait
rage dans la communauté scientifique.
Une nouvelle étude, parue dans la re-
vue Journal of Human Evolution, sug-
gère qu’il aurait disparu de la pénin-
sule ibérique, communément considé-
rée comme son dernier refuge, vers
-45.000 ans. Soit bien plus tôt que pré-
cédemment estimé, et bien avant l’ar-
rivée d’Homo sapiens. Pour parvenir à
cette conclusion, des chercheurs de
l’Université de La Laguna (îles Cana-
ries) ont mesuré la thermolumines-
cence – c’est-à-dire la radioactivité na-
turelle accumulée par les cristaux
contenus dans le matériau lors de son
dernier échauffement – des outils en
silex retrouvés dans le site andalou
d’El Salt, révélant ainsi la date de leur
dernier usage.
Datation au carbone 14
Cette datation confirme les résultats
de l’étude parue dans la revue Nature
en août 2014. Une équipe internatio-
nale y présentait une compilation de 15
années de datations (calibrées) d’osse-
ments et situait la disparition de
l’homme de Néandertal entre -39.000
ans et -41.000 ans, contredisant la
croyance scientifique d’alors. Cette
dernière, par la datation au carbone 14
(14C) d’ossements, évaluait son ultime
présence sur Terre à -30.000 voire
-23.000 ans pour certains sites. Mais
cette certitude s’est écroulée lors de la
mise en lumière de contaminations
par du 14C récent. « Cette pollution
chimique a la particularité de rajeunir
les échantillons. Elle provient des ver-
nis organiques – comme ceux obtenus
par les os de chèvres bouillis – utilisés
au 19e pour protéger les premiers osse-
ments néandertaliens découverts, in-
dique le Dr Patrick Semal, conserva-
teur des collections préhistoriques au
Musée des Sciences naturelles. Plus
l’ossement est ancien, plus l’erreur est
importante. »
Tranche de 10.000 ans
En réalité, l’homme de Néandertal
aurait peuplé la Terre d’environ
-300.000 ans à une fourchette com-
prise entre -35.000 et -45.000 ans.
« Tout le débat se joue dans cette
tranche de 10.000 ans. En effet, grâce
aux analyses 14C, on sait que l’homme
moderne arrive en Europe il y a
40.000 ans. Mais était-ce avant ou
après l’extinction de l’homme de Néan-
dertal ? Se sont-ils croisés ?, interroge
le Dr Kevin Di Mondica, expert du
paléolithique moyen aux grottes de
Sclayn. On a souvent envisagé leur ren-
contre comme probable sur le conti-
nent européen car les productions ar-
tistiques et les parures corporelles
(dents perforées) de Néandertal
semblent, par leur aspect, influencées
par la culture de l’homme moderne. »
Mais, au contraire de sa mise en
images dans l’Odyssée de l’espèce par
Jacques Malaterre, le combat entre les
deux espèces humaines n’a peut-être
pas eu lieu. C’est en tout cas l’idée do-
minante actuellement. « Grâce à l’ac-
cumulation d’informations tant chro-
Le Soir Jeudi 26 février 2015
FOCUS LASOCIÉTÉ 11
ADN
Son sang
coule dans nos veines
On a tous en nous quelque chose de Néander-
tal. En effet, le code génétique des Européens
(et des Asiatiques) est identique, pour 1 à
4 %, à celui de ce lointain cousin. Pour arriver
à cette découverte, les généticiens ont analysé
l’ADN nucléaire (soit 3,5 milliards de bases)
retrouvés sur certains ossements millénaires.
Ce lien ténu de parenté prouvé, il restait à
découvrir où et quand la première rencontre
intime entre nos aïeux Homo sapiens et Homo
néandertalis avait eu lieu. Et si c’était en
Israël ? Des chercheurs viennent en effet
nologiques que géologiques visant à
de révéler dans la revue Nature avoir
dater précisément l’occupation de découvert un morceau de crâne
chaque site, on se rend compte que l’hy- d’homme moderne (l’ADN faisant
pothèse de la confrontation ne tient pas défaut à cause de l’aridité climatique,
toujours la route », commente le Dr Di l’identification fut réalisée par analyse
Mondica. Un exemple ? Lors de sa pé- morphologique), daté à -55.000 ans,
nétration en Europe par l’est, il y a dans la grotte de Manot, à l’ouest de
40.000 ans, Homo sapiens s’est instal- la Galilée. Or, à la même période,
lé en Autriche et dans le sud de l’Alle- l’homme de Néandertal occupait
magne, régions dont Néandertal était deux sites non loin. « Cela fait de
alors absent. En effet, à cette époque, le cette zone le seul endroit connu où
territoire de notre cousin s’étendait de les humains anatomiquement mo-
Belgique jusqu’en Espagne. dernes et les Néandertaliens ont
Et justement, qu’en est-il dans notre vécu côte à côte pendant des milliers
pays ? C’est à Spy que l’on a identifié le d’années », indiquent les auteurs.
dernier Néandertalien, décédé il y a Même si les groupes étaient com-
environ 40.000 ans. Cette date coïn- posés de peu d’individus, ces
cide avec celles des outils découverts conditions étaient favorables à des
dans la grotte Scladina (Sclayn). rencontres entre les deux lignées
Quant à l’homme moderne, il ne serait évolutives. « L’hypothèse que leur
arrivé en Belgique que vers -36.000 ou hybridation ait eu lieu au Proche-
-37.000 ans, soit 3.000 ans après l’ex- Orient est la plus logique, et ce tant au
tinction de son cousin. « Dans la ré- niveau géographique (c’est la porte de
gion allant des Pays-Bas au nord de la sortie du continent africain) que chro-
France, les Néandertaliens auraient nologique », commente le Dr Semal.
disparu à cause de changements cli- Pour comprendre, il faut se pencher sur
matiques, de disparition de leurs notre arbre généalogique. Il y a deux
proies ou d’épidémies, pas à cause millions d’années, le bipède Homo erec-
d’Homo sapiens », commente le Dr Di tus sortait pour la première fois d’Afrique
Montica. Leur extinction peut aussi pour coloniser la planète par vagues de
s’expliquer par leur faible densité de migrations successives. La dernière, il y a
population. On parle d’à peine 10.000 entre 500.000 et 300.000 ans, a engendré
individus répartis en petits groupes à l’homme de Néandertal. Des ossements
l’échelle d’un continent. ■ retrouvés en France, en Espagne, en Bel-
LAETITIA THEUNIS gique, en Allemagne, mais également en
Israël, en Irak, en Ouzbékistan ainsi
qu’en Sibérie témoignent de son éten-
due territoriale. Quant à Homo sa-
piens, notre ancêtre direct, il est
Selon une nouvelle étude, apparu en Afrique il y a 200.000
l’Homo néandertalis ans. Pour arriver en Europe, il y a
aurait disparu de son dernier seulement 45.000 ans, la voie em-
refuge vers -45.000 ans. © BELGA. pruntée la plus probable passe par
le Moyen-Orient, là où vivaient à la
RECHERCHE même époque des Néandertaliens.
Certains de leurs descendants
hybrides ont alors bifurqué vers
l’est jusqu’en Océanie. « En évoluant
en Asie, ils auraient rencontré le
Dénisovien dans le Sud de l’Altaï. Il
s’agit d’un hominidé capable de se
reproduire avec des hommes anatomi-
quement modernes », explique le Dr
Semal. C’est ainsi que l’ADN des
aborigènes d’aujourd’hui est compo-
sé à 10 % de celui des Dénisoviens
et à 4 % de celui de l’homme de
©
Néandertal. « Et certaines particula-
rités génétiques laissent supposer
l’influence d’un quatrième homini-
dé, qu’il nous reste à découvrir. »
Enfin, des chercheurs ont mis en
évidence une plus grande teneur
Le rôle crucial des grottes belges en ADN néandertalien dans le
patrimoine génétique contem-
De par leurs ossements humains et animaux disparus
porain des Asiatiques par rap-
ainsi que les outils découverts, nos grottes ont un riche
port à celui des Européens. Pour
patrimoine préhistorique. Celles de Sclayn (province de
l’expliquer, la revue American
Namur) sont d’ailleurs les seules à être en cours de
Journal of Human Genetics vient
fouilles à l’année. En Allemagne, cette activité est arrê-
de révéler deux hypothèses. La
tée tandis qu’en France, les fouilles sont essentiellement
pérégrination d’Homo sapiens vers
estivales. « Notre pays est situé dans une bande où le cli-
l’est aurait pu être l’occasion
mat durant la période glaciaire était favorable à l’installa-
d’autres rencontres intimes avec
tion des Néandertaliens. De plus, n’étant ni trop aride ni
des Néandertaliens, augmentant
trop moite, il a favorisé la conservation de leur ADN »,
alors leur influence génétique dans
indique le Dr Semal. C’est que l’enfant de Sclayn fut
leur descendance. Tandis que lors
pendant longtemps le plus vieux Néandertalien à avoir
du voyage vers l’ouest, une hybri-
son génome séquencé. Son décès est estimé à
dation avec une lignée ancestrale
-70.000 ans (non calibrés). Sur base de ses critères
encore inconnue pourrait avoir
morphologiques, la mâchoire exhumée à la Naulette,
dilué la lignée néandertalienne
dans la vallée de la Lesse, par Edouart Dupont en 1866,
chez les Européens.
pourrait être plus ancienne encore.
L.T.
L.T.
* 11
Le Soir Jeudi 26 février 2015
12 LASOCIÉTÉ
Portrait d’un sale type
par ses enfants
JUSTICE Les aînés de la fratrie témoignent
CHRONIQUE JUDICIAIRE
ASSISES DE NAMUR
STÉPHANE DETAILLE
L e père est assis dans son box,
dos voûté, moue amère,
comme un T1 sur un banc de
touche, un jour où le ballon ne
roule pas. C’est un « off day »
comme il en a connu, sans doute,
du temps où il coachait les filles
dans un club de la banlieue namu-
roise. A la barre, face à lui, ses
deux aînés font de leur père le
portrait d’un sale type. « Encore
maintenant, dit son fils, j’n’ai
qu’une envie, c’est de l’tuer ». Sa
sœur, plus âgée, ne parle de lui
qu’en évoquant « Monsieur K ».
Et, à l’entendre, Monsieur K est
une ordure.
Elle avait quitté la maison en
2005. Marre d’être la Cosette de la
smala, de fringuer les cadets, de
faire la tambouille, les lessives, le
ménage. Marre, surtout, de lui. Le
père. Toujours à gueuler, toujours
à cogner, toujours à la brimer, elle,
la mère. C’était une imbécile,
c’était une nullité.
C’est vrai qu’elle était faible.
C’est vrai qu’elle était molle – « un
marshmallow », dit un témoin.
Elle était dépressive. Elle était
hospitalisée, après une tentative de
suicide – une de plus – quand l’aî-
née avait quitté sa famille en ins-
tance d’expulsion, comme souvent.
Elle s’était expliquée de son dé-
part dans une lettre qu’elle avait
chargé une travailleuse sociale de
remettre à son père. « Elle m’avait
prévenue que la réaction paternelle
risquait d’être violente, raconte
cette femme, et j’avais jugé pru-
dent de me faire accompagner par
l’agent de quartier ».
Le père lui avait réservé bon ac-
cueil. Les gosses, dit-elle, étaient
assis dans le living « en rang d’oi-
gnons ». Pétrifiés. Il avait lu la
lettre qu’elle lui tendait. Puis, sans
mot dire, il avait gagné la cuisine
dont il avait refermé la porte. Et il
avait tout cassé en faisant valdin-
guer la table et les chaises.
« C’était pourtant une lettre déli-
cate », dit le témoin.
« C’est dégueulasse ! »
Il y avait eu une enquête.
L’école des gosses était au courant
pour les coups. Le père avait été
convoqué au PMS. Pour le cocard
de la fille, les brûlures du gamin,
le comportement interpellant du
plus jeune qui, à cinq ans, avait
fait offre de services sexuels très
précis à une gamine de son âge.
Le père n’était pas venu. On
n’avait rien pu tirer des enfants.
Pas un mot. On n’avait rien pu ti-
rer de leur mère : R.A.S., tout al-
lait bien.
L’aînée elle-même n’avait rien
dit. « J’avais peur, dit-elle, des re-
présailles qu’il aurait pu exercer
sur les autres ». Des coups, pour-
tant, elle en avait eu sa part.
Même des coups de fouet. Elle se
L’ISS prépare l’amarrage des vaisseaux américains
ESPACE Les Etats-Unis mettront fin à leur dépendance coûteuse vis-à-vis des vaisseaux Soyouz russes
eux astronautes de la Station
D spatiale internationale (ISS)
ont effectué mercredi une deuxième
sortie dans l’espace pour installer des
mécanismes d’amarrage destinés aux
deux futurs vaisseaux commerciaux
américains qui achemineront des as-
tronautes à l’avant-poste orbital à
partir de 2017.
Les Américains Barry Wilmore,
commandant de l’équipage de six
membres de l’ISS, et Terry Virts, in-
génieur de vol, sont sortis pour une
mission d’environ six heures. L’objec-
tif de cette sortie est de poursuivre
l’installation de câblages et de méca-
nismes qui permettront d’installer
des adaptateurs pour que les deux fu-
turs vaisseaux construits par les so- Mission réussie pour Barry Wilmore, commandant de l’équipage de l’ISS. © EPA.
souvient de « la danse » qu’elle
avait prise, à douze ans, quand le
petit frère s’était noyé dans la
pièce d’eau du jardin. Il lui hurlait
dessus : « J’t’avais dit d’le sur-
veiller ! » Lui, il jouait à la Ninten-
do.
Plus tard, il les avait accusés,
eux, les deux aînés, d’avoir poussé
le petit par-dessus le parapet.
« C’est dégueulasse ! », sanglote-t-
elle. Poussé dans le dos par son
avocat, le père, du fond de son
box, finit par expectorer un « J’re-
grette ! » comme on le ferait d’un
glaviot.
L’aînée avait appris, par l’une de
ses sœurs, que leur père tripotait
les cadettes. « Mais à l’époque, dit-
elle, je n’y ai pas cru ». Elle savait
pourtant qu’il était du genre libidi-
neux, porté sur les gamines : un
jour que leur mère était à l’hôpital,
elle l’avait surpris, dans le lit
conjugal, avec l’une de ses
joueuses qui n’avait pas seize ans.
Les gosses avaient rompu le si-
lence quatre ans plus tard. Ils
avaient raconté toutes ces hor-
reurs. Le père avait nié en bloc.
Quand l’enquête avait recueilli les
éléments qui paraissaient fonder le
récit de ses enfants, il avait accusé
son fils aîné : c’est lui, le grand, qui
tripotait ses sœurs. « C’est dégueu-
lasse ! », sanglote le jeune homme
à la barre. Cette fois, le paternel ne
moufte pas : on n’aura plus droit
au coup du glaviot.
Pour l’expert qui les a examinés,
les récits des gamins sont cré-
dibles. Elle parle d’une grille
d’analyse mise au point aux Etats-
Unis : un décodage qui met en
œuvre dix-neuf critères précis.
Pour être considérés comme cré-
dibles, les récits analysés doivent
satisfaire au moins six de ces cri-
tères, dont les trois premiers de la
liste qui sont jugés « indispen-
sables ». Dans les auditions que les
enquêteurs ont faites des enfants
de l’accusé, elle a recensé, dit-elle,
jusqu’à onze de ces signes qui sont
pour elle autant d’accents de véri-
té. ■
LE PROCÈS
De lourdes accusations
L’accusé, 52 ans, répond no-
tamment de faits de viol, d’at-
tentats à la pudeur, d’attentats
aux mœurs, de séquestration,
de traitements inhumains et
dégradants, de coups et bles-
sures sur trois de ses six en-
fants (dont une mineure de
moins de 12 ans) entre 2007 et
2009. Avec, entre autres cir-
constances aggravantes, qu’il
avait autorité sur ses victimes.
Il nie les faits. La cour est prési-
dée par Catherine Urbain. Le
verdict est attendu vers le
milieu de la semaine prochaine.
« Mein Kampf »,
la propagande d’Hitler,
bientôt dans les kiosques
ALLEMAGNE Polémique autour de la réédition de ce livre
Septante ans après la mort
du Führer, les droits
de « Mein Kampf », interdit
en Allemagne depuis 1945,
tomberont dans le domaine
public le 31 décembre.
La première édition
commentée sera publiée
en janvier 2016.
BERLIN
DE NOTRE CORRESPONDANT
I
nterdit depuis 1945, Mein Kampf se-
ra de nouveau disponible dans les li-
brairies allemandes dans moins d’un
an. L’Institut d'histoire contemporaine
(IfZ) a annoncé hier la réédition com-
mentée de Mein Kampf en janvier 2016.
Les droits tomberont dans le domaine
public à la fin de l’année.
La nouvelle édition comportera deux
volumes de 2.000 pages au total (avec
près de 800 pages consacrées au texte
original) agrémenté de 5.000 commen-
taires d’historiens. On ne connaît pas en-
core le prix.
Le projet de réédition de cet ouvrage
de propagande nazie existe depuis long-
temps. En 2012, l’Etat de Bavière, héri-
tier de la maison d’édition et donc des
droits, avait soutenu une initiative d’his-
toriens en promettant une subvention de
500.000 euros. Un an plus tard, le mi-
nistre-président conservateur, Horst See-
hofer (CSU), avait néanmoins retiré son
soutien financier en raison de la protes-
tation d’associations de victimes de l’Ho-
locauste. « Je ne peux pas déposer une
demande d’interdiction du NPD (parti
néonazi, NDLR) devant la Cour constitu-
tionnelle tout en contribuant à la diffu-
sion de Mein Kampf avec la bénédiction
de l’Etat », avait-il justifié.
La justice décidera
Depuis, c'est la guerre entre Munich et
l'Institut. Mais à partir du 1er janvier
2016, l’Etat de Bavière ne pourra faire
valoir ses droits pour bloquer sa publica- Une ancienne édition du livre interdit. La nouvelle comportera deux volumes de 2.000
tion en Allemagne. Elle portera sans pages au total (avec près de 800 pages consacrées au texte original) agrémentée
doute plainte devant la justice pour de 5.000 commentaires d’historiens. On ne connaît pas encore le prix. © DR.
éclaircir juridiquement l'affaire. « Par
respect pour les victimes, nous ferons tout
pour empêcher la réimpression de cet ou- dans cet ouvrage sans y avoir accès ? », aujourd’hui. Mein Kampf a déjà été ré-
vrage (y compris commenté, NDLR) », a ajoute son adjoint, l’historien Magnus édité à l'étranger, y compris en Israël, et
répété en début d’année le ministre bava- Brechtken. il est facile de se procurer le texte intégral
rois de la Justice. C’est aussi l’avis de la Fédération des sur Internet ou chez des bouquinistes.
« Ce que nous publions est un ouvrage historiens allemands. « La publication Les néonazis font également circuler des
anti-Hitler. Notre objectif est d’assiéger le d’un ouvrage commenté est le meilleur exemplaires sous le manteau. « La Ba-
Führer », rétorque le directeur de l’insti- moyen de lutter contre la dangereuse my- vière doit donc réfléchir à un vrai concept
tut IfZ, Andreas Wirsching, qui reconnaît thification de Mein Kampf, déclaré un et dire ce qu’elle veut faire de ce livre au
toutefois qu’il sera difficile d’expliquer sa porte-parole. « C’est une façon de cerner lieu de s’entêter à interdire », estime Sepp
démarche aux survivants de l’Holocauste. la bête », ajoute pour sa part l’historien Dürr, porte-parole des Verts pour la
« Mais comment voulez-vous comprendre berlinois Michael Wildt, qui a déjà lu une culture au parlement de Munich. ■
ce qui a motivé des millions d’Allemands partie de l’ouvrage. CHRISTOPHE BOURDOISEAU
à cautionner les thèses racistes décrites Enfin, une interdiction n’a plus de sens
ciétés privées SpaceX et Boeing avaient effectué une première sortie
puissent s’amarrer à la Station. Ces
capsules achemineront des astro-
de six heures et 41 minutes samedi.
Cette sortie avait été retardée de 24
nautes à la Station à partir de 2017 heures pour examiner le fonctionne-
dans le cadre de contrats avec la Nasa. ment des scaphandres spatiaux, un
Les deux installateurs de l’espace ont problème récurrent avec une pièce du
également lubrifié plusieurs parties système de refroidissement de l’un
du bras télémanipulateur de la Sta- d’entre eux préoccupait les ingé-
tion, Canadarm2, qui sera utilisé nieurs. Il s’agissait du même pro-
pour amarrer ces vaisseaux. blème potentiel qui en 2013 avait été
Les Etats-Unis mettront ainsi fin à à l’origine d’une infiltration d’eau
leur dépendance coûteuse vis-à-vis dans le casque de l’astronaute italien
des vaisseaux Soyouz russes pour Luca Parmitano. Celui-ci avait dû in-
transporter leurs astronautes à l’ISS. terrompre sa mission et regagner la
Ils payent de plus de 70 millions de Station en urgence. Samedi les deux
dollars le siège depuis la fin des vols scaphandres ont parfaitement fonc-
des navettes spatiales américaines en tionné lors de la première sortie, a in-
juillet 2011. diqué la Nasa. Ils ne paraissaient pas
Barry Wilmore et Terry Virts poser de problème mercredi. (afp) ■
12
 MONDE
Le Soir Jeudi 26 février 2015

13
Mohamed Dayri, ministre libyen des Affaires
étrangères : « Le temps presse : en l’absence
d’une solution politique pour contrer
les groupes extrémistes, le pays peut
être entraîné dans une véritable guerre civile
comme en Syrie. » © D.R.

Joseph Kabila a signifié

sa mauvaise humeur
RD CONGO Reynders et De Croo ont été reçus in extremis par le chef de l’Etat
Pas de poignées de mains Open-VLD avait déclaré à quelques « Il faut en parler entre partenaires Ces remarques ont fait grand bruit en qu’Alexander De Croo –, plongeant les
journalistes belges : « Nous ne pouvons adultes, avait-il poursuivi. Nous devons RDC. Et les journaux, ainsi que certains relations entre la Belgique et la RDC
souriantes : le président pas accepter le statu quo des dernières faire quelque chose avec l’amitié belgo- proches du président, se sont empressés dans une phase de glaciation.
congolais a exigé semaines en RDC. Nous ne pouvons pas congolaise qui puisse améliorer la si- de faire le rapprochement avec Karel De Le ministre de la Communication et
que la rencontre se déroule accepter les arrestations aléatoires, le tuation de la population congolaise. Il Gucht, un autre libéral flamand qui porte-parole du gouvernement congo-
blocage d’internet et des communica- est temps de changer les choses. Et les avait, en 2008, vivement critiqué le ré- lais, Lambert Mendé, nous avait, du
à l’abri des médias. tions numériques, l’instrumentalisa- Congolais doivent être les acteurs de ce gime congolais – plus vivement cepen- reste, affirmé, lundi : « Nous sommes
Les critiques du tion de la justice, etc. » changement. » dant et de façon plus solennelle assez déçus par l’attitude de Monsieur
vice-Premier libéral flamand De Croo, qui n’est pas sans rappeler celle
d’un autre homme politique belge, Mon-
sur le régime congolais sieur De Gucht. Ce n’est pas une attitude
ont déjà produit des effets. d’homme d’Etat. C’est de la politique po-
liticienne, une posture destinée non pas
aux Congolais, mais à une partie de
KINSHASA l’opinion publique belge. (…) Nous
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL n’avons pas l’intention de nous laisser

D
idier Reynders et Alexander De
Croo ont quitté Kinshasa mer-
credi soir après une audience in
extremis avec Joseph Kabila. Le pré-
sident congolais ne leur avait pas donné
un rendez-vous fixe, conformément aux
habitudes locales, mais il les a finale-
ment reçus juste à temps pour qu’ils ne
ratent pas le vol de Brussels Airlines. Il
a toutefois refusé de les recevoir devant
les caméras et les objectifs de la presse,
ce qui a été interprété comme un signe
de mauvaise humeur…
Certains, du côté officiel congolais,
avaient laissé entendre que Joseph Ka-
bila allait « recadrer » nos deux vice-
Premiers ministres, après les critiques
d’Alexander De Croo sur les récentes
violations des droits de l’homme dans le
pays. L’a-t-il fait ? Et quelle a été l’atmo-
sphère durant l’audience ? Les deux
vice-Premiers ministres ont fait savoir
que « la rencontre avait été très déten-
due ». Didier Reynders a déclaré :
« Nous avons parlé de tous les sujets et
nous avons évoqué les progrès réalisés
sur certains terrains, comme le calen-
drier électoral ou la sécurité. Il reste tou-
tefois beaucoup de progrès à faire, no-
tamment pour aller vers plus de libertés
et de droits individuels pour toute la po-
pulation. » De son côté, Alexander De
Croo a lancé : « Toutes les discussions
que j’ai eues depuis mon arrivée dans le
pays ont été très constructives et très
franches. » La rencontre a-t-elle été
vraiment détendue ? Pour rappel, same-
di dernier, à peine arrivé sur le sol
congolais, le vice-Premier ministre
faire par le premier venu en quête de cé-
lébrité dans son pays, et qui voudrait se
faire une réputation de Zorro. »
Alors, l’atmosphère était-elle réelle-
ment détendue, hier en fin d’après-mi-
di, entre le président congolais et nos
deux vice-Premiers libéraux ? Eux seuls
assistaient à l’entretien, avec leurs chefs
de cabinet respectifs. Les sources
d’information sont donc limitées…
Un impact négatif
Certains observateurs prédisaient, en
tout cas, cette semaine à Kinshasa, que
les propos d’Alexander De Croo allaient
certainement avoir un impact négatif
sur les relations belgo-congolaises –
tant que Joseph Kabila sera au pouvoir,
c’est-à-dire normalement jusqu’à la fin
2016. Car il est évident, en revanche,
que les propos d’Alexander De Croo ont
fait chaud au cœur de tous les oppo-
sants et de tous les défenseurs des droits
de l’homme…
Mardi soir, à Goma, le vice-Premier
ministre libéral flamand avait déjà fait
montre d’une grande sérénité. « Depuis
que je suis arrivé, a-t-il dit, j’ai rencon-
tré sept ministres et le ministre des Af-
faires étrangères et de la Coopération.
Avec chacun, j’ai eu une discussion très
franche, très positive, y compris sur des
éléments de progrès des droits humains.
Nous en avons parlé ouvertement, et
nous nous sommes regardés dans le
blanc des yeux. C’était très bien. »
Un « parler-vrai » aussi peu accep-
table que celui de Karel De Gucht ? ■
La presse congolaise a fait grand cas de la « sortie » d’Alexander De Croo. © M. LI. MAROUN LABAKI

La campagne électorale se fait aussi en français

ISRAËL L’électorat francophone, qui « pèse » de 2 à 4 sièges à la Knesset, est très courtisé par les deux camps
REPORTAGE
TEL-AVIV
DE NOTRE CORRESPONDANT
el-Aviv, un soir de pluie.
T Dans l’appartement cossu de
Nelly et de Daniel Grunfeld, deux
Français ayant effectué leur
« alyah » (« montée » vers Israël)
en 2005, une dizaine de nou-
veaux immigrants francophones
à peine installés dans l’Etat hé-
breu papotent autour d’un verre.
La plupart d’entre eux ne
connaissent pas grand-chose à la
situation politique et écono-
mique de leur nouveau pays.
Mais ils sont venus discuter des
élections législatives du 17 mars
prochain. Ils attendent avec im-
patience l’arrivée des délégués de
plusieurs partis qui tenteront de
les séduire.
« C’est la première fois que je
vais participer à des élections
dans mon nouveau pays et cela
me fait quelque chose », lâche
Binjamin D., un enseignant ori-
ginaire de Sarcelles. « En Dia-
spora, on parle beaucoup de la si-
tuation au Proche-Orient, mais
quand on se retrouve en Israël
pour y vivre, ça prend une autre
dimension. J’en ai la chair de
poule. Je suis pour la paix mais
bon, il faut rester prudent avec les
Arabes. Comme beaucoup
d’autres “olim” (ceux qui ont ef-
fectué leur « alyah » , NDLR),
ma préférence va aux partis qui
ne leur céderont rien. » Près de
7.000 Français et 250 Belges se
sont installés en Israël en 2014 et
le flux ne s’est pas interrompu de-
puis lors. Grosso modo, en tenant
compte des vagues d’immigra-
tion depuis 1948, de 80.000 à
100.000 Français et environ
10.000 Belges vivent dans l’Etat
hébreu. Ceux-ci « pèsent » désor-
mais de deux à quatre sièges à la
Knesset. Ce qui explique pour-
quoi les partis israéliens, qui les
avaient négligés jusqu’ici, les
courtisent désormais assidû-
ment.
Depuis le lancement de la cam-
pagne électorale, aucun des par-
tis en lice n’a encore présenté un
programme concret et détaillé.
Pour combler ce vide, leurs états-
majors multiplient donc les at-
taques personnelles et les slogans
populistes. En hébreu, en russe,
et maintenant en français. Les
formations de droite ont été les
premières à cibler l’électorat
francophone. Le Likoud bien sûr,
mais aussi le « Foyer juif », le
parti d’extrême droite du mi-
nistre de l’Economie Naftali Be-
Le « camp de gauche » communique en français de façon
beaucoup plus professionnelle que ses rivaux de droite
nett qui s’implante parmi les
« olim » français par l’intermé-
diaire d’Avraham Azoulay, un an-
cien marchand de meubles tou-
lousain qui dispose d’une cer-
taine influence grâce au « Petit
hebdo », le périodique gratuit
qu’il dirige.
Chez les ultras, « Yahad » (En-
semble), un mouvement regrou-
pant des dissidents du Shas (ul-
tra-orthodoxe), du « Foyer juif »
ainsi que le rabbin fascisant Ba-
roukh Marzel, dispose également
d’un certain écho chez les franco-
phones. « Nous défendons le droit
des Juifs à s’installer partout sur
la terre que Dieu leur a donnée, y
compris en Judée-Samarie (la
Cisjordanie, NDLR). Les “olim”
sont avec nous », affirme le dépu-
té Yoni Shetbon, un ex-Français
qui figure en deuxième place sur
cette liste.
Dans le camp dit « de gauche »,
l’Union sioniste (US), un cartel
formé du parti travailliste et des
centristes regroupés autour de
l’ex-ministre de la Justice Tzipi
Livni, le démarchage des franco-
phones est confié à une cellule
spéciale dirigée par Pierre Bes-
nainou. Ce dernier s’était fait
connaître en France lançant le
fournisseur d’accès à Internet,
Liberty surf. En Israël, il ouvrira
prochainement une franchise du
traiteur Fauchon à Tel-Aviv.
De la page Facebook en fran-
çais au compte Twitter, l’US com-
munique de manière beaucoup
plus professionnelle que ses
concurrents de droite. En diffu-
sant notamment un clip de 30 se-
condes dans lequel le président
du parti Itzhak Herzog se pré-
sente en français. Pour la « cel-
lule francophone » de l’US, le
point d’orgue de la campagne se
déroulera le 8 mars à Tel-Aviv
lors d’une réunion géante réser-
vée aux électeurs francophones.
Pour l’occasion, Herzog, Livni et
l’ex-ministre de la Défense Amir
Peretz devraient prononcer
quelques mots en français. « Ce
sera une première, l’un des événe-
ments majeurs de cette cam-
pagne », promet Miriam Ros-
man, la porte-parole de l’US.
« Des autobus embarqueront les
participants à Natanya, Ashdod
et Ashkelon, les grandes villes
francophones d’Israël. Nous al-
lons montrer notre force et mar-
quer les esprits. » ■
SERGE DUMONT
13
NETANYAHOU AUX USA
« Un effet
destructeur »
Le discours, le
3 mars prochain,
du Premier mi-
nistre israélien,
Binyamin Netanyahou, au
Congrès américain, sans
l’accord de la Maison-
Blanche, a déjà « un effet
destructeur » sur les relations
israélo-américaines, selon la
conseillère américaine à la
sécurité nationale, Susan
Rice. « Je pense que cette
initiative est destructrice pour
les bases mêmes des relations
américano-israéliennes (...) Ce
que nous voulons, c’est une
relation entre les Etats-Unis et
Israël forte, immuable, indé-
pendante des péripéties poli-
tiques dans les deux pays », a
notamment déclaré Mme
Rice. Le président Barack
Obama a déjà averti qu’il
n’assisterait pas au discours.
(afp)
Le Soir Jeudi 26 février 2015

14 LEMONDE

« American Sniper, The End » LESBRÈVES

Le procès
ETATS-UNIS L’assassin de Chris Kyle a été condamné à la perpétuité de la fraude
Le verdict a été rendu
fiscale s’ouvre
e procès de l’ancien
en moins de trois heures.
La justice texane
voulait couper court à
L ministre socialiste grec
des Finances Georges
Papaconstantinou, accusé
d’avoir dissimulé le nom de
tout débat sur la santé membres de sa famille appa-
mentale du prévenu. raissant sur une liste de pré-
sumés coupables d’évasion
fiscale, s’est ouvert mercredi
NEW YORK devant un tribunal spécial à
DE NOTRE CORRESPONDANT Athènes.

E
ddie Ray Routh avait
prévenu son père : il pré-
férait encore mourir que
de se voir emprisonner à perpé-
tuité. Toujours animé de pul-
sions suicidaires, l’assassin de
Chris Kyle, le fameux American
Sniper célébré au cinéma par
Clint Eastwood, et d’un de ses
amis, Chad Littlefield, a pour-
tant été condamné à la prison à
vie, sans remise de peine pos-
sible, mardi soir par le petit tri-
bunal de Stephenville (Texas).
Les douze jurés populaires, dix
femmes et deux hommes, sont
parvenus à une conclusion ra-
pide, en moins de trois heures,
« dîner compris », a ironisé un
correspondant de la chaîne
CNN.
Cette justice expéditive, sans
surprise pour un Etat conserva-
teur comme le Texas, servait un
but assumé : couper court à des
interrogations sans fin sur la
santé mentale du prévenu, âgé
de 27 ans, et permettre aux deux
familles des victimes de com-
mencer enfin leur travail de
deuil, deux ans après les faits.
Durant toute la longue et éprou-
vante procédure judiciaire, les
avocats de Rough avaient tenu
bon sur une ligne de défense
précaire : ils plaidaient la folie
pour expliquer le geste inexpli-
cable de leur client, le 2 février
2013. Un accès de démence, qui
permettrait à celui-ci d’échapper
à une peine de prison incom-
pressible et d’être interné dans
un hôpital psychiatrique mili-
taire, sous bonne garde, le temps
de recevoir un traitement médi-
cal approprié.
Depuis l’ouverture des débats,
le 11 février, le prévenu, bouffi et
hagard, n’avait plus rien à voir
avec « le loup » qui, l’air halluci-
né, avait proféré des aveux inco-
hérents juste après son double
homicide. Une vidéo projetée
devant le jury le montrait me-
notté et mal rasé, polo rayé, ar-
guant d’une voix caverneuse que
« les seigneurs de la guerre ne
vont pas être contents (de lui) »
et que « beaucoup de personnes
tentent de dévorer (son) âme, en
ce moment même ». La démence,
donc, à première vue.
Stress post-traumatique
Sauf que Routh, sitôt après
avoir tué Kyle, 38 ans, la « Lé-
gende » des Navy Seals pour ses
exploits en Irak (160 insurgés
abattus), et Littlefield, un voisin
de Kyle, avait posément reconnu
le crime à sa sœur Laura ef-
frayée, avant de s’enfuir avec le
gros véhicule 4x4 de Kyle. Possé-
dé, l’ex-US Marine souffrant de
stress post-traumatique (PTSD)
l’était assurément, mais il assu-
mait la gravité de ses actes.
Retour sur les faits. Fin jan-
Chris Kyle, au temps de ses missions en Irak, en action sur le terrain. Son assassin, Eddie Ray Routh
(médaillon), a écopé de la perpétuité. © D.R. ET EPA.
vier, la mère de Routh qui croise
parfois Kyle devant l’école pri-
maire où il dépose ses deux en-
fants, supplie celui-ci de s’occu-
per de son fils perturbé. Kyle, re-
traité des Seals depuis 2009 et
atteint lui aussi de PTSD, a re-
pris pied grâce à l’amour de sa
femme Taya et de sa progéni-
ture. Il a même retrouvé un sens
à sa vie en portant secours aux
autres vétérans mal en point.
Kyle accepte sans enthousiasme
d’emmener le jeune homme se
défouler au stand de tir. Non
sans demander à son ami Chad,
qui n’est pas vétéran mais son
partenaire de fitness, d’« être ses
yeux », comme en a témoigné à
la barre Taya Kyle, les yeux em-
bués, la semaine passée.
Ce que Chris Kyle ne sait pas,
c’est que Routh, le matin même
de leur rendez-vous, s’est gavé de
marijuana et d’alcool, vautré sur
son canapé, en proie à des dé-
lires récurrents.
Durant les 90 minutes de
route jusqu’au luxueux complexe
de Rough Creek Ranch Lodge
Resort, Kyle et Littlefield, peu
diserts, échangent des messages
textes inquiets, scrutant discrè-
tement leur passager assis sur la
banquette arrière, dodelinant.
« Ce type est complètement bar-
ré », tapote Kyle sur son clavier.
« Couvre mes arrières », grimace
Littlefield.
Il échappe à la peine de mort
Routh confiera aux enquê-
teurs qu’il a peu apprécié que ses
deux « samaritains » ne lui
adressent pas la parole. Et le
forcent à un arrêt casse-croûte
sur la route alors qu’il n’avait
« pas faim ». En mai 2013, lors
d’une interview au New Yorker, il
ajoute qu’il y avait « une puan-
teur dans l’air ce jour-là,
d’amour et de haine à la fois.
Exactement ce que ces deux types
étaient en train de me donner. »
En pleine paranoïa, Routh se
convainc que Kyle et Littlefield
cherchent à l’éliminer. Il
s’étonne que Kyle commence à
s’exercer au revolver, et pas au
fusil d’assaut, tandis que Little-
field reste en retrait. « Alors, tu
tires ou pas ? Ce n’est pas un
sport de spectateur ! », s’emporte
Routh, égaré entre fantasme et
réalité, certain désormais qu’il
s’agit d’un duel à mort comme
dans un western. Puis il em-
poigne un revolver, loge quatre
balles dans le dos de Kyle, puis
cinq dans le dos et la tête de Lit-
tlefield, et s’enfuit.
Eddie Ray Routh ne sera pas
condamné à mort, grâce au com-
promis passé entre ses avocats et
les juges, garantissant sa coopé-
ration. Impassible, il a accueilli
la sentence sans mot dire, puis a
été entraîné loin des regards et
des caméras. Une vie brisée, der-
rière les barreaux, sans guérison
possible, pour quelques se-
condes fatales, irrattrapables, et
l’exécution sauvage de deux
hommes venus le distraire à leur
manière, le temps d’un après-
midi de plomb. ■
MAURIN PICARD
L’ex-ministre, qui plaide non
coupable, encourt entre huit
ans de prison et la perpétuité
pour le « crime de falsification
de documents ». Il est le
premier ministre à être jugé
devant une cour spéciale
depuis la fin des années 80.
(afp)
FRANCE
Des journalistes arrêtés
pour avoir fait voler
un drone à Paris
Trois journalistes de la chaîne
qatarie Al-Jazeera ont été ar-
rêtés après avoir fait voler un
drone mercredi après-midi
dans un parc à Paris.
Ces interpellations inter-
viennent après le mystérieux
survol, deux nuits de suite, de
drones au-dessus de Paris qui
inquiètent les autorités et ont
donné lieu à l’ouverture d’une
enquête. « Aucun rapproche-
ment n’est pour l’heure possible
entre ces arrestations et les sur-
vols nocturnes », selon l’une
des sources. (afp)
SYRIE
Parlementaires français
chez Bachar el-Assad
Quatre parlementaires fran-
çais de gauche et de droite – 2
UMP, 1 PS et un centriste –,
membres de groupes d’amitié
France-Syrie, en « mission per-
sonnelle » à Damas, ont ren-
contré mercredi le président
syrien Bachar al-Assad. Cette
visite constitue une première
depuis la rupture des relations
diplomatiques décidée en mai
2012 conjointement par la
France, la Grande-Bretagne,
l’Italie, l’Allemagne et l’Es-
pagne. Le ministère français
des Affaires étrangères s’est
clairement démarqué de cette
visite. (afp)

« Face à l’Etat islamique, il faut des troupes au sol »

DJIHADISME Pour Joseph Henrotin, les frappes aériennes ne suffisent pas. Il faut une intervention portée par les pays de la région
ENTRETIEN
lus de six mois de bombardements aériens et
P Daesh progresse toujours. Une intervention
massive au sol est-elle inévitable ? Le secrétaire
d’Etat américain, John Kerry, a réaffirmé ce mer-
credi, devant des sénateurs, que les Etats-Unis ne
prendraient pas la tête d’une intervention ter-
restre. Pour Joseph Henrotin, rédacteur en chef de
la revue Défense et sécurité internationale, une
opération au sol est nécessaire, mais doit être por-
tée par les Etats de la région.
Les frappes aériennes ont-elles affai-
bli Daesh ?
Les frappes ont réduit l’emprise de
l’Etat islamique sur le terrain parce
qu’elles sont couplées à des opérations
au sol. On l’a vu à Kobané : l’appui
aérien fournit la puissance de feu et
le terrain est ensuite occupé par les
troupes kurdes. Dans l’histoire, seule,
la puissance aérienne a rarement
permis d’anéantir l’ensemble des uni-
tés adverses. Si vous nettoyez une zone par l’avia-
tion uniquement, l’adversaire finira par s’y réins-
taller. D’autant que Daesh ne projette pas que des
troupes, il projette un système politique. Si vous
ne tenez pas le sol, vous le laissez de facto à l’adver-
saire.
Qui devrait intervenir au sol ?
Il ne faut surtout pas engager de troupes améri-
caines ou européennes au sol. Cela nourrirait la
narration politique de haine de l’Occident portée
par l’Etat islamique.
Qui alors ?
Les Etats de la région. Un général saoudien a été
tué récemment alors qu’il inspectait un poste d’ob-
servation situé sur le « mur » construit par l’Ara-
bie saoudite à la frontière avec l’Irak pour contrer
l’Etat islamique (lire ci-contre, NDLR). Les Saou-
diens savent très bien que Daesh pourrait les me-
nacer, à terme. Idem pour le Koweït. Ce sont donc
aux armées des pays menacés d’intervenir. Mais
ces armées sont elles-mêmes partielle-
ment infiltrées par des djihadistes.
Pour envisager l’envoi de forces ter-
restres, il faut donc faire le ménage au
sein des troupes. Il y aurait donc un
apport très important à fournir en
termes de renseignement et de détec-
tion des éléments hostiles au sein de
ces armées. D’autre part, il faut for-
mer ces armées au combat inter-
armes. Parce que dans le désert, le
combat doit être mené par une infan-
terie légère, appuyée par une artillerie qui vient
des airs. Cela demande un savoir-faire et prend
beaucoup de temps. Des mois, voire des années. Or,
le temps joue contre nous, il est mis à profit par
l’Etat islamique pour progresser.
Daesh continue à progresser ?
Oui. On le voit le long de la frontière entre la Syrie
et la Turquie. Ils continuent aussi à progresser
vers la Jordanie, bien qu’en brûlant le pilote jor-
danien, les djihadistes ont commis une erreur no-
table en ravivant un sentiment d’unité nationale ARABIE SAOUDITE
dans un pays traditionnellement divisé, entre une
élite plutôt pro-occidentale et un peuple très anti-
occidental. L’hypothèse selon laquelle la Jordanie
Une clôture en plein désert
s’écroulerait comme un château de cartes à l’arri-
pour arrêter Daesh
vée de Daesh ne tient plus. Le premier bassin de Clôtures de chaînes surmontées de fils barbe-
progression de l’Etat islamique se situe désormais lés en plein désert, système « high-tech » de
du côté de l’Arabie saoudite. Le second, c’est l’en- surveillance : l’Arabie saoudite a renforcé sa
cerclement de Bagdad. longue frontière avec l’Irak de crainte d’incur-
sions de djihadistes du groupe Daesh - l’Etat
On sait que des opérations au sol sont déjà en islamique -, qui s’est emparé de larges pans
cours, avec notamment des conseillers militaires de territoire en Irak et en Syrie. A la moindre
occidentaux qui entourent les troupes irakiennes. image suspecte sur un écran de contrôle, un
Faudrait-il procéder autrement ? message est envoyé vers les ordinateurs por-
Une grosse erreur a été commise, d’emblée, lors- tables de gardes-frontières d’unités de réac-
qu’il a été question d’intervenir contre Daesh : les tion rapide
Iraniens ont été exclus des discussions. Or, ils déployés sur
connaissent très bien l’Irak, à la fois sa topogra- le terrain. Six
phie et sa situation sociopolitique. Ils sont hommes et
d’ailleurs très actifs sur le terrain irakien. Ils em- deux véhi-
mènent les unités qui sont certainement les plus cules, lourde-
efficaces. Les Iraniens ont compris qu’il fallait ment armés
agir discrètement pour ne pas alimenter la rhéto- de fusils et de
rique de l’Etat islamique concernant les chiites. mitrailleuses,
sont alors
La Turquie doit-elle également davantage s’impli- dépêchés sur
quer sur le terrain ? Le veut-elle ? place, avec,
La Turquie ne bougera pas tant qu’elle n’obtiendra pour ordre,
pas la mise en place, sur l’actuel territoire syrien, de tirer à vue
d’une zone tampon avec sa frontière. Par ailleurs, sur tout in-
cela arrange assez bien Ankara que les Kurdes et trus, dircete-
l’Etat islamique s’entretuent. ■ ment, sans Garde-frontière saoudien en
Propos recueillis par sommation. patrouille, le long de la clôture
CORENTIN DI PRIMA (afp) de protection. © AFP.

* 14
 Le Soir Jeudi 26 février 2015

LESMARCHÉS 15
LE POINT SUR LES MARCHÉS LES INDICES
dernier indice diff. en % il y a un an
Léger tassement sauf à Bruxelles LONDRES STOCKHOLM / COPENHAGUE / HELSINKI D Euronext 100 959,23 -0,20 829,35
DFTSE 100: 6 935,38 -0,21% DStockholm: 1 678,73 -0,31% D Next 150 2306,05 -0,39 2062,87
Les Bourses européennes se sont tassées ce mercredi, les inves- DFTSE Eurotop 100: 3 091,05 -0,15% UCopenhague: 867,08 0,85%
DHelsinki: 3 437,09 -0,18%
U DJIA 18224,57 +0,08 16179,66
tisseurs actant leurs bénéfices après une hausse moyenne de D Nasdaq 4967,14 -0,02 4287,59
près de 15 % depuis le début de l’année. Sur Euronext Bruxelles, D Nasdaq 100 4440,59 -0,23 3679,14
le Bel20 a clôturé en hausse de 0,14 %, à contre-courant de la UFRANCFORT / DAX D S&P 500 2113,86 -0,08 1845,12
tendance européenne, grâce entre autres à Umicore (+3,7 %). Le 11 210,27 U S&P/TSK index (Canada) 889,54 +0,36 814,23
spécialiste des catalyseurs et de la récupération de métaux 0,04% U Hang Seng (Hong Kong) 24778,28 +0,11 22317,20
précieux a profité d’un relèvement de neutre à surperformance. U Bovespa (Brésil) 51874,00 +1,16 46715,00
Delta Lloyd (-0,8 %) a de nouveau pâti de ses piètres résultats D RTS (Russie) 883,88 -0,54 1306,37
DPARIS / CAC 40 D Mibtel (Italie) 21937,24 -0,96 20473,17
annoncés la veille. Hors indice, Roularta (+11,9 %) affiche une
4 882,22 D Nikkei 225 (Japon) 18585,20 -0,10 15051,60
progression de 28 % en deux jours grâce à une recommandation -0,09%
d’achat de Petercam, qui estime que le groupe médias va profiter UBEL 20 DEuro Stoxx 50
de la cession de ses activités françaises en difficultés. Ter Beke
3672,08 +5,28 (+0,14%) 3541,78 -5,32 (-0,15%)
(-3,7 %) a été sanctionné à la suite d’un rapport de KBC Securi- DZURICH / MARCHÉ SUISSE BRUXELLES / AMSTERDAM
ties qui a abaissé son conseil à conserver et son objectif de cours 8 977,62 UBel 20: 3 672,08 0,14%
-0,08% DBel All-Share: 13 103,19 -0,25%
de 80 à 66 euros. Deceuninck (-0,8 %) a livré des chiffres an- UBel Mid: 4 262,09 0,05%
nuels marqués par la prudence des consommateurs en Europe UBel Small: 11 600,85 0,02%
DMADRID / IBEX 35 DLISBONNE / PSI 20 DAEX: 478,53 -0,29%
occidentale et la chute du rouble. Son excédent brut d’exploita- DAMX: 718,63 -0,07%
11 049,50 5 587,04
tion a ainsi chuté de 26 %, à 35,3 millions. La société immobilière -0,14% -0,03%
DAScX: 696,22 -0,48%
Aedifica (-0,2 %) a livré des chiffres semestriels sans surprises.
C.BO.
PRIX À LA CONSOMMATION EURONEXT BRUXELLES - ACTIONS BELGES ET ÉTRANGÈRES OBLIGATIONS SECTEUR PUBLIC
Indices 01/2015 12/2014 01/2014
santé 2013 100.61 100.40 100.60 Clôt. Cl. Veil. Diff % Return Vol. Clôt. Cl. Veil. Diff % Return Vol. Libellé int. facial cjour c.préc. Volume
normal 2013 99.85 99.98 100.50 BEL20 Emakina Group 9,20 9,20 +0,00 15,00 800 Sipef 52,78 53,09 -0,58 -9,97 5257 04.09.11 3,00+ 104,35 104,35 0
santé 2004 121.51 121.25 121.49 Clôt. Cl. Veil. Diff % Return Vol. Eryplast 1,40 1,40 +0,00 -22,22 1200 smartphoto 0,29 0,28 +2,11 -48,21 31857 04.03.15 4,00+ 100,25 100,25 0
normal 2004 122.22 122.38 123.01 AB InBev 110,20 111,05 -0,77 52,89 1129441 Euronav 10,88 10,94 -0,55 12,69 348788 Sofina 95,30 94,91 +0,41 9,29 21292 04.03.15 2,50+ 99,99 99,99 0
santé 1996 138.24 137.95 138.22 Ackermans & vH. 109,40 110,00 -0,55 32,65 32545 EVS Broadcast Equip. 34,38 33,68 +2,06 -18,53 26448 Softimat 2,11 2,12 -0,47 -29,67 2790 04.06.15 4,10+ 101,17 101,17 0
normal 1996 140.46 140.64 141.37 Ageas 31,98 31,88 +0,33 2,16 421786 Exmar 9,45 9,32 +1,39 -21,54 48466 Solvac 133,00 134,25 -0,93 12,93 441 04.06.15 2,20+ 100,62 100,62 0
santé 1988 166.67 166.32 166.65 Befimmo 64,99 65,30 -0,47 33,57 44011
normal 1988 172.39 172.62 173.51 Bekaert 27,14 27,28 -0,51 2,76 93519 Fagron 33,01 32,80 +0,64 -1,14 156146 Spadel 74,00 73,06 +1,29 2,79 9 04.09.15 4,15+ 102,27 102,27 0
Base 1981 233.21 233.51 234.73 Floridienne 74,80 74,00 +1,08 15,08 394 Sucraf A en B 2,31 2,31 +0,00 131,00 179 04.09.15 2,05+ 101,00 101,00 0
Base 74-75 359.17 359.64 361.51 Belgacom 35,67 35,33 +0,96 71,72 751363 Fluxys 'D' 26,05 26,20 -0,57 -7,72 2507 Suez Environ.Co 15,86 16,94 -6,38 16,09 3890371 04.12.15 4,00+ 103,06 103,06 0
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Delta Lloyd 16,53 16,67 -0,84 -14,55 2239284
D'Ieteren 31,64 31,57 +0,24 -12,65 34938 Gimv 41,40 41,34 +0,15 19,98 19835 Texaf 34,80 35,10 -0,87 -1,30 467 04.03.16 3,20+ 103,10 103,10 0

PRIX PÉTROLIERS
Global Graphics 2,29 2,35 -2,55 67,15 21062 Think-Media 0,28 0,28 +0,00 -45,10 7700 04.06.16 4,10+ 105,01 105,24 65000
Colruyt 41,71 41,80 -0,20 6,82 143318 Greenyard Foods 14,05 14,15 -0,71 32,55 5391 ThromboGenics 7,38 7,48 -1,39 -65,29 35134 04.06.16 3,25+ 103,93 103,94 4000
Elia 40,54 40,42 +0,30 21,89 44960 Hamon 9,85 9,72 +1,32 -33,68 16707 Tigenix 0,75 0,76 -0,66 -15,73 294183 04.09.16 4,35+ 106,39 106,58 33000
Essence(euro/l) Delhaize Group 80,00 79,30 +0,88 58,43 386366 Home Invest Belg. 91,84 93,43 -1,70 22,32 1526 Total 47,35 47,18 +0,35 7,51 5193503 04.12.16 4,00+ 106,83 106,83 14000
GBL 77,60 77,48 +0,15 13,79 70111
Super sans plomb 95 10ppm : 1,4230 (+0,0200) IBA 18,58 18,58 +0,05 137,66 20564 Tubize (Fin.de) 57,50 56,97 +0,93 16,65 7741 04.12.16 4,00+ 106,80 106,80 1560800
GDF Suez 19,29 19,24 +0,26 15,63 5575542
Super sans plomb 98 10ppm : 1,4880 (+0,0160) Iep Invest 4,70 4,68 +0,43 75,21 5386 U&I Learning 0,88 0,88 +0,00 -43,59 4200 04.03.17 3,75+ 107,27 107,27 15000
Diesel(euro/l) KBC 54,25 54,50 -0,46 20,02 758998 Immo Moury 57,51 55,50 +3,62 21,03 142 Unitronics 1,10 1,10 +0,00 30,95 460 04.03.17 2,35+ 104,46 104,46 0
Solvay 124,90 125,95 -0,83 14,11 303028 Immobel 46,78 47,00 -0,46 27,70 1521 Van de Velde 48,67 49,35 -1,38 46,13 13859 04.06.17 3,50+ 107,60 107,60 7000
Gasoil routier à faible teneur en soufre : 1,2760 Telenet Group Holding 50,65 50,50 +0,30 11,65 76259 ING Groep 13,05 13,12 -0,53 22,36 19428652 VGP 27,00 27,00 +0,02 55,11 47 04.09.17 3,40+ 108,21 108,21 0
Gaz(euro/l) UCB 68,56 67,61 +1,41 31,62 300488
Umicore 38,39 37,00 +3,74 11,08 1062535 Intervest Offices & 26,60 26,40 +0,76 45,53 7580 Vastned Retail Belgium 62,33 62,00 +0,53 16,77 762 04.12.17 3,35+ 108,83 108,80 1000
LPG : 0,5010 (+0,0050) Jensen-Group 19,63 19,56 +0,33 40,07 1217 Vranken-Pommery 26,59 26,26 +1,26 20,22 2577 04.03.18 3,25+ 109,22 109,22 0
Propane Vrac >2000l : 0,4860 (+0,0204) KBC Ancora 30,40 30,60 -0,65 5,74 94278 Warehouses 66,74 66,01 +1,11 30,24 250 04.06.18 3,00+ 109,10 109,10 0
Mazout(euro/l) AUTRES ACTIONS Keyware Technologies
Kinepolis
0,63
37,78
0,63
37,80
-0,47
-0,05
-14,86
53,17
831
58122
WDP 73,19
Wereldhave Belgium 108,50
73,60
109,50
-0,56
-0,91
43,58
42,99
23900
1259
04.09.18
04.12.18
2,75+
3,00+
108,91
110,44
108,91
110,43
0
10000
Gasoil de chauffage, min.2000 l : 0,6466 Clôt. Cl. Veil. Diff % Return Vol.
Gasoil de chauffage extra, min.2000 l : 0,6417 4Energy Invest 3,15 3,15 +0,00 -16,00 80 Leasinvest 97,85 97,80 +0,05 35,30 1602 Zenitel 0,83 0,87 -4,60 -1,73 5468 04.03.19 3,75+ 114,07 114,05 135000
Ablynx 11,40 11,33 +0,62 26,67 157560 Lotus Bakeries 1225,00 1251,10 -2,09 52,03 657 Zetes Industries 28,50 28,70 -0,70 53,95 7138 04.06.19 3,75+ 114,91 114,91 0
ABO-Group 4,60 4,60 +0,00 -89,18 1554 MDxHealth 5,15 5,25 -1,90 39,57 599990 04.09.19 3,50+ 114,57 114,54 40000
UPétrole brent en dollar par baril Accentis
Aedifica
0,02
60,00
0,02
60,10
+0,00
-0,17
8,57
19,20
61430
14213
MediVision
Melexis
0,01
50,00
0,01
49,30
+0,00
+1,43
—
87,56
1000
39149
04.12.19
04.03.20
4,20+
3,10+
118,66
114,04
118,57
114,00
154400
30000
61,63 +1,56 (+2,60%) Agfa-Gevaert 2,18 2,12 +3,07 7,44 212528 Miko 86,80 80,10 +8,36 29,84 200 Rég. Wall. int. facial cjour c.préc. Volume
Alcatel-Lucent 3,50 3,46 +1,30 9,98 19622779 Mobistar 20,64 20,25 +1,93 47,53 192131 28.09.19 0,78+ — — 0
ArcelorMittal 9,62 9,69 -0,76 -16,37 8245678 Montea 37,05 37,20 -0,40 32,81 19428 08.04.30 4,25+ — 100,00 0
Ascencio 60,07 60,35 -0,46 21,78 152 Mopoli (gew.) 328,07 328,07 +0,00 — 4
Atenor Group 43,85 43,47 +0,87 29,49 4187 Moury Construct 134,20 133,60 +0,45 42,56 247

Banimmo 8,44 8,35 +1,14 3,62 3510 Neufcour-Cie Fin. 8,60 8,60 +0,00 — 5
bpost 24,41 24,39 +0,08 71,11 141132 NewTree 2,20 2,20 +0,00 -23,61 930
Banque Nationale 3440,00 3420,05 +0,58 13,10 168 Nyrstar 3,38 3,48 -2,96 45,21 1478009
Barco
Belreca

Beluga
57,11
95,00

1,59
57,00
95,00

1,59
+0,19
+0,00

+0,00
4,31
—

-35,13
12753
10

150
Option
Pairi Daiza

PCB
0,28
51,10

4,81
0,29
50,05

5,24
+2,10
-0,70

-8,21
-13,94
-15,56

-37,71
146182
691

3938
Aux côtés du Soir
TAUX D'INTÉRÊT Brederode 31,80 31,95 -0,47 15,23 2951 Peugeot 14,36 14,68 -2,11 -56,28 5136389

3 mois 1 an
Campine
Care Property Invest
Catala
12,25
15,84
11,80
12,25
15,75
11,80
+0,00
+0,60
+0,00
-8,58
18,51
—
373
790
16
Picanol
Quest For Growth
RealDolmen
36,00
8,84
19,61
35,60
8,80
18,96
+1,12
+0,45
+3,43
21,62
14,36
-14,66
4020
9094
10661 soutient
Couronne danoise
Couronne norvégienne
Couronne suédoise
-0,900
1,315
-0,035
-0,130
2,150
1,750
CFE
CMB
95,65
13,80
96,78
13,85
-1,17
-0,40
50,22
-37,91
16473
28753
Recticel
Resilux
4,95
142,45
4,95
139,00
+0,00
+2,48
-25,74
32,49
50455
5243
les
Couronne tchèque
Dollar aus.
Dollar can.
0,040
2,455
0,890
0,500
2,955
1,160
Co.Br.Ha.
Connect Group
2500,00
1,60
Cie du Bois Sauvage 216,50
2500,00
1,53
215,00
+0,00
+4,30
+0,70
44,11
-17,95
-2,60
12
16682
605
Retail Estates
RHJ International
Rosier
72,87
4,32
200,00
72,00
4,18
200,00
+1,21
+3,23
+0,00
32,59
8,00
-0,15
2619
96734
15
entrepreneurs
Dollar H.K. 0,376 0,867 De Rouck Geomatics 0,09 0,09 +0,00 -10,00 1000 Roularta Media 14,20 12,69 +11,90 22,94 59476

www.lesoir.be/entrepreneur
Dollar Sing. 0,400 0,812 Deceuninck 1,93 1,94 -0,77 -19,87 135452 RTL Group 87,90 88,48 -0,66 0,28 14307
Dollar U.S. 0,410 0,890 Dexia 0,03 0,03 -3,33 -42,00 3501819 Sabca 34,77 34,77 +0,00 -14,90 28
Eckert-Ziegler 1,36 1,38 -1,23 -38,14 4659 Sapec 29,00 28,80 +0,69 -41,98 1638
Euribor (360j) 0,042 0,241 Econocom Group 7,93 7,79 +1,80 -5,80 103055 Sioen Industries 14,16 14,10 +0,43 58,10 20846
Euro 0,065 0,675
Franc suisse -0,925 -0,735
Livre U.K. 0,610 1,410
Yen -0,055 0,190
BOURSES ÉTRANGÈRES
DTaux Belge 10 ans Iberdrola Madrid EUR 6,05 6,10 28,69 Volvo A Stockholm SEK 99,45 99,85 1,27 Twitter Nyse USD 48,55 48,69 -12,71
0,469 -0,045 (-8,75%) LES ACTIONS EUROPÉENNES ING Amsterdam EUR 13,05 13,12 22,36 United Technologies Nyse USD 123,37 123,79 6,27
Titre Bourse Devise Dernier Cours ± % Intesa Sanpaolo Milan EUR 2,88 2,92 31,03 Verizon Commun. Nyse USD 49,20 49,22 6,47
cours précéd. 1 an L'Oréal Paris EUR 159,45 159,30 27,36 LES ACTIONS AMÉRICAINES Wal-Mart Stores Nyse USD 83,57 84,57 15,30
ABB Zurich CHF 20,32 20,40 -8,93 LVMH Moet Hen. Paris EUR 161,60 161,20 30,55 Titre Bourse Devise Dernier Cours ± % Walt Disney Co Nyse USD 105,57 104,67 29,65
Aegon Amsterdam EUR 6,85 6,84 4,31 cours précéd. 1 an
Ahold Amsterdam EUR 17,03 17,19 26,47 Munich Re Francfort EUR 182,50 181,75 14,52 3M Nyse USD 168,89 169,12 27,93 Yahoo! Inc Nasdaq USD 44,43 43,38 15,93
Nestlé N Zurich CHF 73,50 73,40 10,54
Air Liquide
Allianz
Paris EUR
Francfort EUR
116,75
149,95
116,55 29,25
149,20 14,07 Nokia Oyj Helsinki EUR 7,12 7,08 28,03
Alcoa
Amer.Express
Nyse
Nyse
USD
USD
15,00
82,17
15,74 33,73
80,86 -10,08 AUTRES ACTIONS
Norsk Hydro Oslo NOK 44,25 43,85 45,68 Amgen Inc. Nasdaq USD 158,08 157,37 25,11 Titre Bourse Devise Dernier Cours ± %
Alstom Paris EUR 29,02 28,60 48,04 Novartis N Zurich CHF 97,40 97,75 31,38 Apple Inc Nasdaq USD 128,73 132,17 75,37 cours précéd. 1 an
Anglo American Londres PNC 1225,00 1237,00 -19,33 Barrick Gold Corp Toronto CAD 15,88 15,70 -33,25
ArcelorMittal Amsterdam EUR 9,62 9,69 -17,41 Orange Paris EUR 16,18 16,13 68,02 AT&T Inc Nyse USD 34,21 34,05 4,87 Bombardier Toronto CAD 2,76 2,65 -27,40
AstraZeneca Plc Londres PNC 4501,50 4507,00 9,93 Philips Koninklijke Amsterdam EUR 26,50 26,42 3,82 Bank of America Corp Nyse USD 16,49 16,38 -0,91 Canon Inc. Tokyo JPY 3869,00 3868,50 23,36
COURS INDICATIFS EN € Axa Paris EUR 22,00 21,44 13,55 Renault Paris EUR 82,70 84,94 11,74 Boeing Nyse USD 153,01 154,38 19,13 China Mobile Ltd Hong-Kong HKD 106,00 105,90 43,95
Repsol Madrid EUR 17,10 17,08 -6,21 Caterpillar Inc Nyse USD 85,15 84,50 -13,17 China Oceanwide Hong-Kong HKD 0,99 1,03 63,49
Banco Santander Madrid EUR 6,42 6,46 -1,67 Roche Holding Zurich CHF 258,25 257,50 -4,10 Chevron Corp Nyse USD 108,58 107,96 -5,42
25/02 24/02 Barclays Londres PNC 262,90 264,00 1,93 Gazprom Moscou USD 4,30 4,30 10,54
Dollar US 0,8814 0,8828 BASF Francfort EUR 85,12 84,61 1,62 Royal Bank of Scotland Londres PNC 403,30 403,90 11,64 Cisco Systems Nasdaq USD 29,49 29,63 33,95 Gold Fields Johannesbo ZAR 51,38 50,65 15,63
Bayer Francfort EUR 127,30 128,00 25,24 Royal Dutch Shell-A Londres PNC 2122,50 2129,50 -4,18 Citigroup Inc Nyse USD 52,09 51,90 5,96 Harmony Gold Mining Johannesbo ZAR 27,17 27,10 -26,10
Livre britannique 1,3646 1,3617
BBVA Banco Frances S Madrid EUR 6,41 5,08 178,54 RWE Francfort EUR 25,06 24,60 -19,92 Coca-Cola Nyse USD 42,05 42,13 12,35 Hitachi Tokyo JPY 821,30 828,20 1,50
Franc suisse 0,9282 0,9298 Saint-Gobain Paris EUR 41,14 41,62 -5,30 DuPont de Nemours Nyse USD 77,90 77,90 20,63 Honda Motor Tokyo JPY 3942,00 3922,00 6,58
Couronne suédoise 0,1054 0,1050 BHP Billiton Plc Londres PNC 1640,00 1643,50 -16,15 Sanofi Paris EUR 89,10 88,75 19,57 eBay Inc Nasdaq USD 58,35 58,40 3,73
Couronne 0,1158 0,1159 BNP Paribas Paribas EUR 51,00 51,98 -14,29 Lukoil Moscou USD 59,35 61,30 3,94
Courone danoise 0,1340 0,1341 BP Londres PNC 449,40 448,35 -11,38 SAP Francfort EUR 61,88 61,78 6,11 ExxonMobil Corp Nyse USD 89,60 89,42 -7,28 Marubeni Corp. Tokyo JPY 728,40 728,60 1,05
Dollar canadien 0,7084 0,6982 British American Londres PNC 3731,00 3737,00 17,42 Schneider Electric Paris EUR 71,26 70,94 8,78 Facebook Nasdaq USD 79,56 78,45 10,84 Mitsubishi Corp Tokyo JPY 2358,50 2363,00 18,62
Carrefour Paris EUR 29,24 29,48 9,29 Siemens Francfort EUR 98,78 98,31 2,74 General Electric Nyse USD 25,91 25,39 0,40 Mitsui & Co. Tokyo JPY 1639,00 1625,00 3,97
Yen japonais 0,0074 0,0074 Société Générale Paris EUR 40,20 40,81 -15,44 General Motors Co Nyse USD 37,86 37,75 3,28 NEC Corporation Tokyo JPY 366,00 361,00 13,52
Dollar australien 0,6950 0,6845 Statoil Oslo NOK 145,00 144,70 -10,18
Crédit Agricole Paris EUR 12,54 12,81 11,52 Google-Cl.C Nasdaq USD 543,87 536,09 -11,57
Dollar néo-zélandais 0,6653 0,6568 Daimler Francfort EUR 85,02 85,22 25,90 Nomura Holdings Inc. Tokyo JPY 720,50 725,00 2,98
Rand sud-africain 0,0768 0,0761 Danone Paris EUR 60,47 60,49 17,69 STMicroelectronics Paris EUR 7,90 7,91 27,57 Hewlett-Packard Nyse USD 34,67 38,49 28,64 NTT Tokyo JPY 7381,00 7430,00 29,99
Deutsche Bank Francfort EUR 28,90 29,26 -14,07 TELECOM ITALIA Mila,n EUR 1,04 1,02 17,24 Home Depot Nyse USD 116,31 116,75 49,93 NTT DOCOMO Inc Tokyo JPY 2134,50 2147,50 26,92
Telefónica Madrid EUR 13,80 13,57 18,52
UEuro en dollar
Deutsche Boerse AG Francfort EUR 72,63 73,14 22,88 IBM Nyse USD 162,81 164,83 -10,15 PetroChina Co Ltd Hong-Kong HKD 8,84 8,81 11,13
Tesco Londres PNC 240,90 238,40 -28,49 Intel Corp Nasdaq USD 33,94 34,41 39,71 Sony Corporation Tokyo JPY 3280,00 3276,00 84,56
Deutsche Telekom Francfort EUR 16,13 16,10 28,66 Total Paris EUR 47,35 47,18 2,04 Johnson & Johnson Nyse USD 101,21 100,70 10,53
1,1364 +0,0037 (+0,33%) Diageo Plc Londres PNC 1932,00 1935,50 1,34
UBS AG Zurich CHF 16,50 16,50 -11,05
Sumitomo Corp Tokyo JPY 1301,50 1297,00 -2,70
E.ON Francfort EUR 14,24 13,90 -4,01 JPMorgan Chase & Co Nyse USD 61,14 60,82 4,81 Tokyo Elec. Power Tokyo JPY 477,00 480,00 2,13
Enel Milan EUR 4,05 4,06 7,75 UniCredit Milan EUR 5,80 5,94 0,42 McDonald's Corp Nyse USD 98,66 94,98 -1,58
ENI Milan EUR 16,48 16,65 -4,42 Unilever Cert. Amsterdam EUR 38,04 38,50 31,58 Merck & Co Nyse USD 58,49 58,36 3,88
Vesuvius Londres PNC 477,70 475,00 3,15 Microsoft Corp Nasdaq USD 43,99 44,09 16,98
Ericsson A Stockholm SEK 101,30 103,00 31,04 VINCI Paris EUR 52,89 53,16 -1,96 Nyse USD 43,73 43,88 15,05
GDF Suez Paris EUR 19,29 19,24 8,52
Generali Milan EUR 18,31 18,33 10,69 Vivendi Paris EUR 21,56 21,56 2,59 Pfizer Inc Nyse USD 34,66 34,34 7,35
GlaxoSmithKline Londres PNC 1545,50 1546,50 -8,11 Vodafone Londres PNC 223,70 226,50 -10,23 Procter & Gamble Nyse USD 85,46 85,50 9,81
HSBC Holdings Londres PNC 577,40 581,60 -8,51 VOLKSWAGEN AG ST Francfort EUR 218,20 220,40 19,23 Tesla Motors Inc Nasdaq USD 203,76 204,11 -6,22

OR : PIÈCES ET LINGOTS FONDS

cours du jour
acheter vendre
Napoleon 195,75 202,00 FONDS D'ASSURANCE ETHIAS ASSURANCES
BOOST Invest Dolce-c 1902 EUR 116,55 116,43 8,47
FONDS D’EPARGNE PENSION
Souv. Ancien 252,75 259,50 Titre Date Devise Dernier Cours Rendement Titre Date Devise Dernier Cours Rendement
BOOST Invest Europ-c 1902 EUR 175,09 171,64 12,28
Souv. Nouv. 251,50 258,25 cours précédent 1 an cours précédent 1 an
BOOST Invest World-c 1902 EUR 169,40 166,25 23,11
50 pesos mex. 1266,75 1296,50 Accent Pension Fund-c 1802 EUR 230,52 226,59 7,80
ALLIANZ ING ASSURANCES Arg.Fonds de Pension-c 2402 EUR 107,61 107,25 12,20
Maple leaf 1074,50 1104,50 Allianz Capital Bonds Euro-c 2302 EUR 177,20 176,87 10,08 ING Life M.F.Eur.Sect.Eq.-c 1902 EUR 371,93 366,90 18,98 AXA B Pension Fd Balanced-c 2402 EUR 176,55 176,27 14,32
Florin 204,75 210,75 Allianz Capital Invest-c 2302 EUR 597,96 593,36 20,23 ING Life M.F.Wld Sect.Eq.-c 1902 EUR 274,15 271,19 30,45 Belfius Pension Fd High Eq.-k 2402 EUR 123,52 122,99 14,65
Louis suisse 200,25 205,50 Allianz Capital Invest Euro-c 2302 EUR 119,24 118,32 11,22 ING Multicol.Mix Blue-c 1902 EUR 351,43 352,55 12,68 Belfius Pension Fd Low Eq.-c 2402 EUR 109,34 109,07 9,71
Krugerrand 1/1 1074,50 1104,50 Allianz Capital Security-c 2302 EUR 226,74 226,32 5,29 ING Multicol.Mix Red-c 1902 EUR 357,27 355,28 23,35 BNPP B Pension Balanced-c 2402 EUR 176,55 176,27 14,32
50 ECU 529,25 540,50 LES AP ASSURANCES ING Multicol.Mix White-c 1902 EUR 365,60 365,76 16,87 BNPP B Pension Balanced F-c 2402 EUR 176,55 176,27 14,32
Belge 198,25 204,50 DVV Horizon 1-c 2302 EUR 11,78 11,77 4,06 Managed Funds Balanced-c 2502 EUR 2,40 2,40 15,38 BNPP B Pension Growth-c 2402 EUR 147,97 147,63 15,47
Lingot (kg.) 33970,00 34490,00 DVV Horizon 3-c 2302 EUR 15,69 15,67 6,59 Managed Funds Dynamic-c 2502 EUR 1,88 1,87 21,29 BNPP B Pension Stability C-c 2402 EUR 146,30 146,07 12,95
DVV Horizon 5-c 2302 EUR 15,05 15,01 11,07 Managed Funds Stability-c 2502 EUR 1,99 1,99 9,94 BNPP B Pension Stability F-c 2402 EUR 146,30 146,07 12,95
UOr USD/once
Source: www.GoldForex.be DVV Horizon 7-c 2302 EUR 13,52 13,48 13,14 Hermes Fonds de Pension-c 1802 EUR 160,83 158,97 11,70
DELTA LLOYD LIFE
DVV Horizon 9-c 2302 EUR 12,82 12,77 21,17 DLL BelEquity Fund-c 2402 EUR 681,14 672,17 19,38 Inter-Bourse-Hermes-c 1802 EUR 169,25 167,41 11,28
Metropol.-Rentastr.Gr.(7)C 2402 EUR 228,02 227,49 15,52
1204,49 +3,44 (+0,29%) AXA ASSURANCES DLL Empl.Benefit Strat.High-c 2402 EUR 76,60 76,20 18,93
Pricos-c 2402 EUR 388,43 386,83 14,11
Piazza AIM Euro Equities-c 2302 EUR 50,43 50,05 9,89 DLL Empl.Benefit Strat.Low-c 2402 EUR 94,43 94,36 15,13
DLL Empl.Benefit Strat.Med.-c 2402 EUR 86,38 86,12 18,25 Pricos Defensive-c 2402 EUR 88,13 87,88 12,15
Piazza Carm Invest-c 2302 EUR 184,74 184,78 23,46
DLL EuroEquity Fund-c 2402 EUR 80,66 79,56 11,75 Record Top Pension Fund-c 2402 EUR 115,66 115,24 12,58
Piazza Carm Patrim-c 2302 EUR 166,83 166,39 16,71
DLL World Equity Fund-c 2402 EUR 75,22 74,46 20,47 Star Fund-c 2402 EUR 171,60 171,05 13,39
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15
Le Soir Jeudi 26 février 2015

16 L'ÉCONOMIE
Tommelein
réclame
une enquête
SNCB : les nouveaux trains
sur Snapchat
TECHNOLOGIES
n’arriveront pas avant 2019
près Facebook, serait-ce au TRANSPORTS Le plan de financement et d’investissement peut être revu
A tour de Snapchat d’être dans
le viseur de la Belgique ? Le se-
crétaire d’Etat à la Vie privée,
Bart Tommelein (Open VLD),
voudrait que le régulateur belge
des données personnelles se
penche sur le cas de cet autre ré-
seau social très populaire. « J’ai
demandé à la commission de la
vie privée de prendre des infor-
mations sur Snapchat, a indiqué
au Soir Bart Tommelein. Je sou-
haite y voir plus clair dans ce dos-
sier, tout comme dans celui de Fa-
cebook. Il y a beaucoup d’oppor-
tunités créées par les médias so-
ciaux, mais nous devons nous
assurer que les utilisateurs de ce
service soient bien protégés. »
La demande a été introduite
début janvier par le secrétaire
d’Etat, qui exerce la tutelle sur la
commission pour la protection
de la vie privée. A ce stade, cepen-
dant, rien de concret n’est encore
remonté vers son cabinet.
C’est que la demande embar-
rasse quelque peu la commission
de la vie privée. Celle-ci estime ne
pas avoir les coudées franches
pour diligenter l’enquête que lui
réclame Bart Tommelein. « Nous
avons en effet reçu une demande
de la part du secrétaire d’Etat, Le marché lancé par la SNCB concerne des voitures à double étage qui doivent être compatibles avec les autres modèles qui roulent déjà actuellement. © HERWIG VERGULT/BELGA.
confirme la porte-parole de la
commission de la vie privée, Sa- La ministre Galant l’a chaque registre) devant être compatibles lenties encore. Depuis que la SNCB et In- DÉTAIL
rah Boulerhcha. Mais Snapchat avec les autres modèles déjà présents à la frabel adjugent des chantiers concernant
n’a pas de filiale en Europe, ce qui
confirmé : les premières SNCB. La livraison était programmée la mise au niveau européen du réseau Il faut sauver le Thalys
veut dire que nous ne pouvons nouvelles voitures à deux entre 2017 et 2023. (Infrabel) ou des locomotives (SNCB), « dorsale wallonne »
analyser les activités de cette en- étages n’arriveront pas Le marché a été officiellement attribué chaque décision est systématiquement at-
treprise en Belgique. Comme il par la SNCB à l’association Alstom-Bom- taquée et suspendue par le Conseil d’État Devant la commission infrastruc-
s’agit d’une entreprise améri- avant 2019, au lieu de 2017. bardier en décembre dernier. Puis rapide- à la demande du concurrent perdant. Il ne ture, la ministre Galant (MR) a
Si tout va bien. Or, les géants expliqué aux députés fédéraux que
caine, elle est donc soumise aux ment contesté par l’éternel concurrent faut pas oublier que la modernisation du
l’exploitation des Thalys régionaux
règles de la Federal Trade Com- du rail se disputent le « marché Siemens devant le Conseil d’État. Le mar- système de sécurité du parc et du réseau (Ostende-Paris et Liège-Paris) gé-
mission, l’agence américaine en ché est donc actuellement suspendu. Pour belge représente divers marchés pour un nère des pertes de 5,3 millions par
charge du contrôle des pratiques du siècle » (3 milliards). combien de temps ? « Monsieur Cornu dé- montant de 2,5 milliards d’euros. Et que an pour la ligne wallonne (fréquen-
commerciales. Toute violation plorait récemment que le matériel roulant ce type de marché se dispute toujours tation à 50 %), 2,7 côté flamand

concernant la vie privée doit donc
être transmise à cette agence amé-
ricaine et non chez nous. A ce
stade, aucune plainte concernant
Snapchat n’a été enregistrée par
la commission belge de la vie pri-
vée », ajoute sa porte-parole.
19 milliards de dollars
En pleine croissance, le réseau
social Snapchat, créé en 2011 par
des étudiants, s’attaque à de nou-
veaux créneaux, comme celui des
médias. En témoignent de nou-
veaux services lancés récemment
en partenariat avec des groupes
comme CNN ou National Geo-
graphic.
La semaine dernière, l’agence
Bloomberg a indiqué que Snap-
chat préparait un nouveau tour
de table financier, qui pourrait
valoriser le réseau social de 16 à
19 milliards de dollars. ■
ALAIN JENNOTTE
L
es nouvelles voitures de la SNCB,
qui devaient apporter 145.000
places supplémentaires aux utilisa-
teurs du chemin de fer, n’arriveront pas
avant 2019, à la place de 2017. Ce n’est pas
uniquement une histoire de retard « en
plus » à la SNCB que la ministre Jacque-
line Galant a confirmée mercredi devant
la commission infrastructure. C’est toute
la logique d’amélioration de l’offre de
transport ferrée qui est remise en cause.
Seul avantage : ça va permettre au Groupe
ferroviaire de réaliser les économies qu’on
lui impose plus facilement. Et si c’était le
but ?
Interpellée en commission sur l’avenir
du « marché du siècle », les 3 milliards
prévus pour acheter des nouvelles voi-
tures et automotrices à deux étages, la mi-
nistre a clarifié la modification probable
d’agenda de la SNCB. Une de plus.
Au départ, la SNCB a lancé un appel
pour un ensemble de voitures à double
étage (motorisées, non motorisées, de
première et de deuxième classe dans
restait en panne ou en entretien trop long-
temps. Avec comme conséquence un
nombre élevé de machines indisponibles et
une atteinte à la robustesse du réseau »,
rappelait dans son interpellation Marcel
Cheron (Écolo).
Jacqueline Galant a été très claire : « La
livraison des voitures M7 (NDLR : elles
arrivent après les modèles double étage
« La livraison des voitures M7 devrait s’étaler entre 2019 et 2025 »
JACQUELINE GALANT
M5 et M6) devrait s’étaler entre 2019 et
2025, si la SNCB arrive à délivrer le ca-
hier des charges avant la fin de cette an-
née. » Implicitement, ça signifie que le
matériel roulant le plus ancien sera pro-
longé d’autant et que la sécurisation du
rail belge (l’équipement en système euro-
péen de frein automatique ETCS présent
dans toutes les nouvelles commandes)
sera ralentie.
Pire : la condition finale de la phrase de
la ministre ouvre des perspectives plus ra-
entre les trois mêmes « grands » du rail :
Alstom, Bombardier et Siemens. Parfois
dans des alliances à géométrie variable.
Leurs querelles à répétition laissent pla-
ner de possibles retards sur le « master-
plan » de sécurisation élaboré après l’acci-
dent de Buizingen. D’un autre côté, les
gouvernements successifs ayant mis le
groupe ferroviaire à la diète (3 milliards
sur 17 entre 2015 et 2019) sans déterminer
sur quels points les économies devaient
être faites, le report « forcé » des engage-
ments, des dépenses et de leurs charges,
ne doit pas être vu par tout le monde de
manière uniquement négative. Il pourrait
même susciter de légitimes interrogations
sur l’adéquation voulue de l’un et de
l’autre sans que personne n’en revendique,
évidemment, les aspects peu populaires
auprès des voyageurs. ■
ÉRIC RENETTE
(fréquentation à 10 % mais par-
cours beaucoup plus court). Elle
confirme que le kern (groupe res-
treint de ministres) doit décider de
son sort vendredi et que le gouver-
nement fédéral demande à la SNCB
de « concentrer ses moyens sur ses
missions essentielles ».
Quasi au même moment, le mi-
nistre-président wallon, Paul Ma-
gnette (PS), demandait, en comité
de concertation fédéral-Régions, le
maintien du Thalys wallon dont son
collègue, le ministre des Travaux
Maxime Prévot, a relevé 136.470
utilisateurs en 2014 et 5,6 millions
de recettes générées. Soulignant
« l’importance socio-économique de
la ligne. Bon nombre d’entreprises
wallonnes ont leur centre de décision
à Paris, des cadres, des dirigeants, des
travailleurs utilisent cette ligne ». Il
appelle aussi les « Wallons au sein
du gouvernement fédéral » (entendez
le MR) à défendre le dossier.
É.R. ET (B)

« L’envie de créer une société, c’est inné » LESBRÈVES

ENTREPRISES Top Management et « Le Soir » lancent les Awards des jeunes Top Managers
Liège Airport s’ouvre au sud
près bmi Régional qui lui ouvrira une porte d’entrée aux
ENTRETIEN

E n pratique, onze managers

sont en lice pour deux prix,
celui du « CEO » et celui du
« Founder ». André Bake est l’un
des six nommés dans la seconde
catégorie pour avoir eu le cou-
rage de créer une entreprise. Il a
lancé sa société Idealis Consul-
ting, à 34 ans, en septembre
2007. Un mois plus tard, il enga-
geait déjà deux personnes ! A
l’heure actuelle, ce sont près de
25 collaborateurs qui l’en-
tourent. Leur cœur de métier ?
Aider des grosses structures
mais aussi des PME à intégrer
leur gestion quotidienne dans
des logiciels performants.
Comment avez-vous eu l’idée
de lancer votre entreprise ?
Je me souviens d’un cours à
l’Université, lorsque je suivais un
cursus d’ingénieur en informa-
tique. Deux entrepreneurs sont
venus nous parler, l’un d’eux
avait créé un logiciel de compta-
bilité. Cet homme était passion-
né, enthousiaste. C’est là que j’ai
su que je voulais moi aussi pilo-
ter ma propre barque.
Vous êtes nominé en raison
de la croissance exponentielle
de votre société…
Oui ! Il est vrai que nous enregis-
trons chaque année depuis 7 ans
une croissance de plus de 100 %
de notre chiffre d’affaires. Nous
évoluons sur le marché des ser-
vices, où les acteurs sont nom-
breux mais nous arrivons à for-
tement nous différencier. Dans
notre métier, beaucoup de
« grosses boîtes de conseils » sont
A 34 ans, André Bake a lancé sa
société Idealis Consulting. © D.R.
actives. Idéalis se démarque par
une dimension humaine, gran-
dement appréciée des clients, et
un personnel polyvalent. Nous
plaçons en réalité un seul consul-
tant en entreprise quand d’autres
en placeraient 2 ou 3 !
Est-il facile d’entreprendre
en Belgique ?
D’un point de vue administratif,
c’est très simple. Ce qui devient
compliqué, c’est lorsque l’on en-
gage du personnel. Apprendre à
gérer une trésorerie, à s’adapter
aux multiples législations… Ce
sont de gros freins à l’envie d’en-
treprendre, car les risques sont
très élevés. Je me suis bien entou-
ré, je fais partie d’un cercle d’en-
trepreneurs, par exemple. Je suis
également régulièrement des for-
mations pour améliorer mes
compétences en gestion finan-
cière ou en ressources humaines.
L’envie de créer quelque chose, je
pense que c’est inné. Gérer une
entreprise, cela s’apprend ! ■
Propos recueillis par
AMANDINE CLOOT
Plus d’infos sur youngtopmanager.com.
A liaisons internationales de l’aéroport de Munich, c’est vers
le sud de l’Europe que Liège Airport porte son développe-
ment pour les vols passagers. Dès le 1er mai, VLM, une nouvelle
compagnie aérienne, va y proposer des vols réguliers vers Nice et
Avignon en France, Bologne et Venise en Italie. Avec un prix d’ap-
pel de 49 euros, elle devrait apporter 35.000 passagers en plus
dans l’aérogare liégeoise entre mai et octobre. (É.R.)
RESTAURATION sieurs fois contrôlés », explique
Accusé, McDo se défend Kristel Muls, porte-parole de
McDonald’s Belgique a réagi, McDonald’s Belgique. Elle réfute
mercredi, se disant « énormé- aussi avec fermeté que les 500
ment surpris » par les allégations emplois créés par la chaîne, an-
d’une coalition de syndicats eu- noncés lors d’une campagne mé-
ropéens et américains, qui pré- diatique, ne seraient que des
tendent que la chaîne de fast- remplacements de travailleurs
food aurait éludé l’impôt. « En quittant l’entreprise. « En 2009,
35 ans de présence en Belgique, nous avons comptabilisé 2.151
nous avons toujours payé nos postes de travail. Début 2015, nous
charges sociales pour les tra- en avions déjà 3.347. Les 500 em-
vailleurs et les taxes sur l’immobi- plois supplémentaires annoncés
lier. Nous avons par ailleurs été plu- s’ajouteront à ces effectifs. » (b.)

16
 Le Soir Jeudi 26 février 2015

L'ÉCONOMIE 17

La rentabilité du petit éolien fait débat

WALLONIE Le
Le grand éolien progresse
peu. Carlo Di Antonio propose
donc des modèles réduits.
Mais la rentabilité de
ces petits mâts pose question.
ministre Di Antonio a convaincu 5 entreprises de tenter l’expérience
liennes classiques seront également bâ- d’un MWh est de 140 euros. Le ministre
ties. « Il y a 150 zonings potentiels où ces Di Antonio a aussi fait ses calculs : il ob-
petites éoliennes peuvent être installées. tient une fourchette de 140 à 180 euros.
Mettez-en même 10 par zoning, on arrive Dans les deux cas, la somme est infé-
à peine à 1.500 modèles », nous glisse un rieure aux 195 euros de gain. L’opération
connaisseur. Carlo Di Antonio réfute : serait donc rentable. Mais, dans le der-
« Dans ma commune, on pourrait en nier rapport du Cluster Tweed (orga-
placer au moins une quarantaine. Si nisme wallon pour l’énergie durable), le

A
près le photovoltaïque, la nou-
velle technologie énergétique en
vogue est le « petit éolien ». En-
fin, disons plutôt qu’elle a la cote auprès
de Carlo Di Antonio (CDH), ministre
wallon du Développement durable.
D’autres s’interrogent sur la rentabilité
de cette filiale et encouragent plutôt le
développement de l’éolien traditionnel.
La polémique
Le précédent gouvernement wallon
s’était fixé pour objectif d’atteindre une
production éolienne annuelle de 3.800
GWh dès 2020. Or, les 282 moulins à
vent wallons produisent aujourd’hui
1.400 GWh par an. Il faudrait donc
construire près de 450 éoliennes stan-
dards sur 5 ans pour atteindre l’objectif
2020. Un challenge qui semble irréaliste
quand on sait que seuls 9 mâts ont été
installés l’année dernière (le Conseil
d’Etat bloque la plupart des projets).
Arrive alors le ministre Di Antonio et
son projet de petites éoliennes. Des py-
lônes plus petits (30 mètres de haut),
avec un axe horizontal (voir photo), et
moins puissants qu’une éolienne stan-
dard (de 0,05 à 0,1 MW contre 3 MW
pour le grand éolien). Di Antonio a fait
les calculs, il assure que ce modèle est
rentable. Les écolos ne sont pas convain-
cus. « Totalement inefficace et beaucoup
plus cher », tonnait le député Jean-Marc
Nollet hier sur les ondes de La Première.
Et le PS reste pour l’instant silencieux.
Le seul chiffre qui fait à peu près
consensus, c’est le nombre de petites éo-
liennes à installer pour arriver aux 3.800
GWh de 2020 : entre 15.000 et 20.000
exemplaires, en considérant que 120 éo-
chaque commune fait le même effort, on coût de production du petit éolien est es-
arrive facilement à 10.000 ». timé à 243 euros du MWh. D’autres mo-
dèles fournissent des chiffres allant jus-
La rentabilité qu’à 400 euros du MWh. Et il nous re-
vient que, dans un rapport à paraître
Pour que le projet de Di Antonio se commandé par le ministre de l’Énergie
réalise, il faut évidemment qu’il soit ren- Paul Furlan, le coût du petit éolien serait
table. Et c’est là que les discours di- estimé à 340 euros du MWh.
vergent. Commençons par ce que rap- Qui croire ? La grande variabilité des
porterait une petite éolienne au consom- valeurs s’explique en partie par l’hypo-
mateur qui l’installerait. Il touchera un thèse d’auto-consommation. Le petit éo-
certificat vert de 65 euros pour chaque lien est moins coûteux quand l’ensemble
MWh produit. De plus, en consommant de l’électricité produite par l’éolienne est
directement l’électricité produite par consommé directement, sans être réin-
son éolienne, le consommateur réduira jecté sur le réseau, ce qui est l’hypothèse
sa facture. Et une PME grande consom- de Di Antonio. Pour le reste, impossible
matrice paye entre 120 et 130 euros son de réconcilier nos interlocuteurs. Dans
MWh d’électricité, tarifs de réseau in- le secteur du renouvelable, certains ne
clus. L’économie réalisée grâce à une pe- croient absolument pas au modèle. Di
tite éolienne est donc de 195 euros par Antonio, lui, nous fait savoir qu’il a déjà
MWh consommé. convaincu 5 PME de tenter l’expérience.
Mais deux critères non négligeables À titre de comparaison, notons que
sont à mentionner : ce chiffre n’est va- pour l’éolien traditionnel, le coût de pro-
lable qu’à partir du moment où l’intégra- duction varie entre 80 et 100 euros du
lité de l’électricité produite par l’éolienne MWh selon les rapports. Et tout le
est consommée sur place, au moment où monde s’accorde pour dire que cette fi-
elle est produite (même la nuit). lière est aujourd’hui plus rentable que le
Et le consommateur doit aussi petit éolien. Ce qui ne les rend pas in-
être connecté au réseau basse compatibles, comme le souligne la fédé-
tension. Sur le réseau haute ou ration des renouvelables Edora. « Le pe-
moyenne tension, les frais de ré- tit éolien est une technologie intéressante
seau ne dépendent en effet pas à explorer, qui peut être complémentaire
de la consommation mais sont au grand éolien. Elle a certainement sa
calculés forfaitairement. Les place dans des applications de type auto-
économies réalisées sur la fac- consommation, notamment auprès des
ture seront donc nettement infé- industriels. Mais avant un déploiement
rieures aux 130 euros par MWh à grande échelle, il est important d’at-
mentionnées précédemment. tendre les résultats de la phase pilote (un
Venons-en au coût du système. projet est en cours, NDLR), pour déter-
Les petites éoliennes sont destinées aux zonings Selon la société Fairwind, seule miner le degré de maturité technologique
où la consommation électrique est continue. © D.R. société belge à réaliser ce type et la rentabilité de cette filière ». ■
d’éolienne, le coût de production XAVIER COUNASSE

La Commission veut mettre sur pied une Union de l’Energie

EUROPE Les objectifs poursuivis : moins de dépendance, plus d’efficacité énergétique et de renouvelable et des prix plus bas
our le vice-président de la
P Commission européenne,
Maros Sefcovic, le plan d’actions
pour la création d’une Union de
l’Energie, présenté ce mercredi à
Bruxelles, est le plus important
dans ce domaine depuis « la créa-
tion de la Communauté euro-
péenne du Charbon et de l’Acier »
en 1952. « Il s’agit d’une feuille de
route globale, d’un projet qui re-
prend les intentions de la Com-
mission pour les cinq prochaines
années », a-t-il précisé. Après les
personnes, les biens, les capitaux
et les services, la libre circulation
de l’énergie doit être « assimilée à
une cinquième liberté » euro-
péenne, a ajouté le commissaire
européen à l’Energie et au Cli-
mat, Miguel Arias Cañete.
C’est donc un véritable « mar-
ché unique » de l’énergie que la
Commission veut mettre en place
en Europe, qui doit permettre à la
consommateurs et d’assurer la
transition vers « une société à
faible intensité de carbone dans
une perspective durable ».
« L’UE dépense chaque jour un
milliard d’euros pour ses achats
de combustibles fossiles », a rap-
pelé Miguel Arias Cañete.
L’Union énergétique se présente
comme une réponse politique et
économique à cet état de dépen-
dance. « Elle doit assurer la sécu-
rité des approvisionnements,
leur durabilité et la compétitivité
des entreprises européennes », a
insisté la Commission.
Sécurité d’approvisionnement
Dans le collimateur, notam-
ment, les importations de gaz
russe (qui couvrent 29 % de la
consommation de l’UE) et dont la
moitié transite par les gazoducs
de l’Ukraine. « La sécurité des ap-
provisionnements impose de di-
vrait elle aussi permettre de ré-
duire les coûts de l’énergie.
« L’Europe perd 40 milliards
d’euros chaque année faute de
marché de l’électricité totalement
interconnecté », a déploré M.
Cañete. D’importants investisse-
ments, estimés par la Commis-
sion européenne à 40 milliards
d’euros d’ici à 2020, seront né-
cessaires pour réussir l’objectif de
10 % d’interconnexions pour
l’électricité. Mais au total, ce sont
plus de 1.000 milliards d’euros
qui devront être mobilisés pour
les infrastructures énergétiques
dans l’UE. Une partie de cette
somme devrait être puisée dans
le plan d’investissements conçu
par la Commission Juncker, dont
un tiers des projets devraient
concerner l’énergie.
L’ÉNERGIE EN EUROPE
Les chiffres
La Commission a aussi rappelé
400 milliards d’euros. L’UE est le premier importateur d’énergie
son intention de donner priorité
à l’efficacité énergétique et au dé- au monde. Elle importe 53 % de son énergie, pour un coût an-
veloppement des énergies renou- nuel d’environ 400 milliards d’euros.
velables. Mais sans toutefois se 10 %. Seul un bâtiment sur dix dans l’UE est efficace énergéti-
prononcer sur le « mix énergé- quement et 94 % des transports sont assurés avec des produits
tique » à mettre en œuvre, qui pétroliers, dont 90 % sont importés.
reste une compétence de chaque 30 %. Les prix de gros de l’électricité sont 30 % plus élevés dans
Etat membre. Pas de mesures l’UE qu’aux USA, et les prix de gros du gaz deux fois plus élevés.
pour limiter l’utilisation du char- 1.000 milliards d’euros. Plus de 1.000 milliards d’euros devront
bon et de l’atome donc, ce que dé- être dépensés dans le secteur de l’énergie dans l’UE d’ici 2020.
plorent les organisations de dé- 1 million de personnes. Les entreprises européennes du secteur
fense de l’environnement, qui des énergies renouvelables affichent un chiffre d’affaires annuel
parlent, de ce point de vue, d’une global de 129 milliards d’euros et emploient plus d’un million de
« occasion manquée ». ■ personnes.
BERNARD PADOAN (avec afp) B. P.

LEVIF.BE

fois d’augmenter la solidarité versifier les sources, les fournis- FREDERIK PEETERS LE DESSINATEUR EXPOSE À BRUXELLES LES PLANCHES DE SA SÉRIE SF AÂMA. RENCONTRE.

entre les Etats membres de seurs et les routes », a soutenu

IMMO
l’Union européenne en cas de pé- M. Cañete, rappelant que six pays
nurie d’énergie, d’augmenter la de l’UE n’ont qu’un seul fournis- N°09 DU 27
7 FÉVRIER 201
EN VENTE
AVEC
2015
015
15
5
E CHAQUE SEM
+
SEMAINE
MA
MAI
XPR
AIN
PRE
NE
VIF/L’EXPRESS
C LE VIF/L’EX
EXP RESS
ET LE VIF WEEKEND
WEEKEND
WEE
SS

transparence des contratsseur, la Russie. La Commission va LA MODE

EN DUO Guide
conclus par les Etats membres en notamment proposer aux Etats HOWLIN’,
LÉO, KRJST, télé
matière d’énergie, de donner la membres de lui signaler tout SUPERPIECEOFCHIC,
CAN PEP REY,
AKIN TO, O’RÈN
priorité à l’efficacité énergétique, contrat de fourniture d’énergie

2015
de baisser les prix pour les qu’ils envisageraient de conclure, BOUTIQUES
LE LUXE MADE
IN BELGIUM
sans toutefois les y obliger.
ESCAPADE
La Commission entend aussi 7 TOP ADRESSES, MC B
HYMNES
PRÈS DE CHEZ VOUS
que cette nouvelle Union per- MODE
mette de faire baisser les prix, no-
À LA PAIX
GASTRONOMIE
LES RECETTES DE
SERGIO HERMAN C’EST
tamment de l’électricité et du gaz,
au bénéfice des consommateurs
BELGE À GOMA, AU CŒUR DE L’UNE DES RÉGIONS LES PLUS TROUBLÉES DU
CONGO, LE FESTIVAL AMANI A CHANTÉ ET DANSÉ LA RÉCONCILIATION.
TROIS JOURS D’ÉBATS MUSICAUX INTENSES. REPORTAGE.

| WWW.LEVIFWEEKEND.BE | 2 e CA H I E R D U V I F/ L’ E X P R E S S N ° 9 D U 2 7 F É V R I E R AU 5 M A R S 2 0 1 5 L E V I F W E E K E N D , E N V E N T E C H AQ U E S E M A I N E AV E C L E V I F/ L’ E X P R E S S E T F O C U S V I F

européens. Cela passera par une

libéralisation accrue du secteur :
LEVIF.BE

la Commission veut mettre fin

aux tarifs régulés et éliminer
progressivement
Maros Sefcovic,
vice-président
subsides nationaux.
Mais l’amélioration
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OB61973

de la Commission © EPA. de l’interconnexion

entre les Etats de-
17

Le Soir Jeudi 26 février 2015
18
Lego, le fabricant danois de jouets,
a annoncé mercredi avoir enregistré
une dixième année consécutive
de croissance en 2014, avec la hausse
de près de 16 % de son bénéfice net.
© D.R.
Assurance-vie : la BNB veut
réduire le plafond des taux
TAUX Les taux garantis inchangés depuis 1999 ? Anormal, estime la Banque nationale
Le taux maximum légal
de 3,75 % est bien trop
élevé, estime la BNB.
La Banque nationale
souhaite sa révision pour
les nouveaux contrats,
selon les normes
chez nos voisins.
La proposition est
à l’étude chez le ministre
de l’Economie.
I
l y a 20 ans, même moins
pour Ethias qui a commer-
cialisé son fameux compte
First A jusqu’en 2003, personne
n’imaginait qu’un taux de 3,4 %
en moyenne garanti à vie aurait
fini par peser autant sur le résul-
tat des assureurs en 2015. « On
n’avait pas envisagé que les taux
du marché chuteraient autant.
On pensait que ça n’arrivait
qu’au Japon », admet Wauthier
Robyns, porte-parole d’Assura-
lia, la fédération des assureurs.
Pourtant, le compte First, qui
devait être le produit phare
d’Ethias, a fini par lui coûter cher,
au point d’inciter la compagnie à
proposer une transaction à ses af-
filiés pour les faire clôturer ce
produit d’assurance (lire ci-des-
sous). Pourtant, certaines pré-
cautions avaient été prises. A
l’époque, afin que les compagnies
gardent une marge financière
viable, la Banque nationale de
Belgique (BNB) leur interdit de
proposer un taux garanti supé-
rieur à 4,75 %. La loi entend lut-
ter contre les francs-tireurs de
l’assurance-vie qui proposent des
taux supérieurs à ceux du mar-
ché, mais qui n’ont pas la stabilité
pour garantir leurs engagements
futurs. En 1999, ce taux est revu à
la baisse pour atteindre 3,75 %.
Depuis, rien n’a changé, malgré
la baisse lancinante des taux du
marché !
Côté assureurs, on a cependant
mis de côté le modèle du « taux
constant garanti à vie ». Chez
Ethias aussi, malgré le succès du
compte First classique conçu sur
ce modèle « garanti à vie », on le
remplace en 2003 par un contrat
d’assurance-vie qui ne garantit le
le bluff Ethias tente un coup pour se débarrasser des comptes First
elique d’un succès commer-
R cial emporté par la crise de
2008, le compte First est devenu
une véritable épine dans la re-
structuration d’Ethias. L’assu-
reur s’était en effet engagé à se
débarrasser du produit afin d’ob-
tenir le feu vert de la Commission
européenne aux aides publiques
de 1,5 milliard d’euros reçues en
2009. Les taux garantis élevés
ont toutefois refroidi les repre-
neurs potentiels, contraignant
Ethias à liquider le portefeuille.
Plusieurs mesures ont été
prises, comme l’application d’un
taux zéro et des propositions de
transfert vers un produit d’Inté-
grale. Cela a tari l’afflux de nou-
veaux versements et poussé les
détenteurs d’un contrat de
deuxième génération vers la sor-
tie, le taux chutant à 0 % quand
ÉCONOMIE
Pour les nouveaux contrats (pas les anciens), l’assurance-vie deviendrait beaucoup moins intéressante... © BELGAIMAGE.
rendement de base que les huit
premières années. Les assureurs
préfèrent la formule du taux ga-
ranti sur les primes versées, pas
sur les primes futures. Exit le
« modèle à vie » ; les taux fluc-
tuent régulièrement en fonction
de l’évolution des marchés.
Mais en théorie, ces produits
peuvent toujours attirer les
clients avec des taux garantis à
3,75 %. C’est trop, selon la BNB,
qui souhaite revoir ce plafond à la
baisse. Mais si les propositions
des assureurs oscillent entre 1 %
et 1,6 % aujourd’hui (participa-
« Les taux garantis des contrats d’assurance-vie devront
être adaptés aux nouvelles conditions du marché » BNB
tions au bénéfice et primes ex-
clues), la BNB craint l’arrivée
d’une concurrence qui promet-
trait des taux bien plus élevés
sans pouvoir les honorer. « Les
taux garantis des contrats d’as-
surance-vie devront être adaptés
aux nouvelles conditions de mar-
ché. Les autorités prudentielles
le compte atteint l’âge de huit
ans. Jusqu’en septembre 2003,
Ethias garantissait toutefois un
rendement minimum à vie. L’as-
sureur estime ainsi que 50.000
détenteurs d’un compte First de
première génération jouissent
toujours d’un taux garanti de
pourraient y contribuer en abais-
sant les plafonds légaux actuelle-
ment en vigueur pour ces taux
garantis », est-il glissé dans le
rapport annuel du régulateur.
Ce n’est pas la première fois
que la BNB tente une réduction
de ce taux. En 2012 déjà, l’abais-
sement à 2 % avait été proposé,
mais refusé par le ministre de
l’Economie de l’époque, Johan
Vande Lanotte. Aujourd’hui,
pour l’actuel ministre de l’Econo-
mie, Kris Peeters, l’idée n’est pas
tout à fait exclue. Elle est à l’étude
au sein du cabinet, nous
confirme-t-on. Cette fois-ci, la
Belgique voudrait visiblement
s’aligner sur ses voisins, qui ont
des taux bien plus faibles : moins
de 1 % en France et un peu plus
de 1,25 % en Allemagne. Concrè-
tement, cette modification ne
s’appliquerait qu’aux nouveaux
contrats, à l’exception des
3,44 % en moyenne. Afin de les
inciter à lâcher leur précieux pla-
cement, Ethias propose une
prime de sortie correspondant à
quatre années d’intérêts, s’ils clô-
turent leur compte avant la fin
mars.
Offre chiche
En apparence, l’offre a l’air gé-
néreuse, en octroyant en
moyenne un bonus de 13,76 %.
La question du réinvestissement
se pose toutefois assidûment
dans un contexte financier mar-
qué par des taux extrêmement
bas, un livret d’épargne rappor-
tant à peine un demi pour cent
dans les grandes banques. Du cô-
té des comptes d’assurances, Vita
Pension, de la Fédérale, propose
le meilleur taux garanti selon le
comparateur guide-epargne.be.
contrats d’assurance-vie à prime
flexible. Le taux d’intérêt étant
redéfini chaque année, il
convient de respecter les der-
nières règles en vigueur. Et si le
taux maximum tombe beaucoup
plus bas, certains assureurs
pourraient être amenés à expli-
quer à leurs clients qu’ils dimi-
nueront le taux garanti offert. A
la différence que cette fois-ci,
l’excuse ne sera pas seulement la
morosité du marché.
Pour les « vieux » contrats of-
ferts avec un taux fixe plus élevé
(qui représenteraient encore
25 milliards d’euros d’encours)
par contre, ni l’assureur ni l’auto-
rité prudentielle ne peuvent y
changer grand-chose. « Tout ce
que l’on peut faire, c’est s’assurer
que les compagnies constituent
assez de provisions (la réserve cli-
gnotant imposée au cas où les
taux garantis dépassent ceux du
marché, NDLR). Sinon, on ac-
compagne ceux qui y ont souscrit
jusqu’à la sortie », explique-t-on
chez Assuralia. Et dans certains
Les 2,15 % ne sont toutefois ga-
rantis que jusqu’à la fin de l’an-
née et ne couvrent même pas les
frais d’entrée (2,5 %) qui
s’ajoutent à la taxe d’assurance
(2 %).
Le meilleur juge est le marché
obligataire, où des milliers d’an-
ciennes obligations, rapportant
bien plus que les taux actuels,
s’échangent chaque jour. La prin-
cipale difficulté réside évidem-
ment dans l’échéance dépendant
de l’espérance de vie du déten-
teur, dans le cas du compte First.
En partant d’une hypothèse
longue, l’obligation de la Bel-
gique arrivant à échéance en
2045 et présentant un coupon de
3,75 % cote actuellement 158 %
de sa valeur nominale, soit une
prime quatre fois supérieure à ce
que proposerait Ethias pour un
cas, l’assureur va pouvoir at-
tendre longtemps.
Dans le cas d’Ethias, la Com-
mission européenne l’ayant prié
de supprimer le produit après
son sauvetage en 2008, la com-
pagnie doit tout mettre en œuvre
pour sortir ces contrats problé-
matiques de son portefeuille.
Dernière idée en date, donc : pro-
poser une prime de sortie à ses
clients pour les inciter à clôturer
leur compte (lire ci-dessous).
Ensuite, il restera la création
d’une « bad insurance » (l’équi-
valent d’une bad bank pour les
compagnies d’assurances) ou, cas
extrême, la liquidation de l’entre-
prise. Au Royaume-Uni par
exemple, la gestion en extinction
des portefeuilles de sociétés d’as-
surance est devenue une véri-
table industrie. C’est ce que la
Banque nationale veut éviter en
diminuant la possibilité d’offrir
un taux garanti trop élevé que
l’assureur ne pourra pas couvrir
sur le long terme. ■
MORGANE KUBICKI
compte First avec le même taux.
Autre cas de figure, le Bon d’Etat
à 8 ans émis en septembre 2011
avec un taux de 3,50 %, qui cote
actuellement 114,6 %.
L’offre d’Ethias couvre donc à
peine la valeur de marché du taux
garanti pour les quatre pro-
chaines années, soit la durée de
l’indemnité. En quelque sorte, le
détenteur a donc intérêt à garder
son compte First si son espérance
de vie dépasse quatre ans.
L’assureur n’hésite ainsi pas à
jouer sur la peur, signalant que le
choix du détenteur dépendra no-
tamment de « sa confiance dans
la pérennité du produit ». Les
comptes First coûtent en effet
cher à Ethias. Pas moins de
110 millions d’intérêts par an, un
multiple de ce qu’il récolte ac-
tuellement du placement des
COMPARAISON
Ethias est-il
le seul à traîner
ces casseroles ?
Non. Quasi tous les assu-
reurs ont, dans les années
90, quand les taux caraco-
laient encore sur les mar-
chés, proposé à leurs clients
un produit de la branche 21
de type First A, avec un
rendement élevé et garanti à
vie. La question serait donc
plutôt : le poids de ces por-
tefeuilles est-il aujourd’hui
problématique ?
A l’époque, deux leaders se
profilaient sur le marché :
Ethias et Axa. Du côté
d’Ethias, on connaît le scé-
nario. « Ethias a parié sur un
maintien des taux élevés ad
vitam aeternam. La société a
été mal gérée financière-
ment », explique Luc Ver-
meylen, président de la
commission assurance-vie
de Feprabel, la fédération
des courtiers. Concernant
Axa, par contre, on nous
confirme de sources sûres
mais confidentielles que le
groupe a fait « marche arrière
assez tôt » et que la quasi-
totalité de ce portefeuille a
été « liquidé depuis long-
temps », bref qu’il ne reste
« plus grand-chose à taux
garantis à vie ».
Un principe devenu d’ailleurs
absolument impensable
aujourd’hui. « Il était déjà
inconscient à l’époque d’offrir
un rendement garanti à vie et
de 4,75 % à un client, pour-
suit Luc Vermeylen, mais
actuellement, même dans
l’hypothèse d’un rendement
garanti à 1,5 %, si nous nous
profilons vers un scénario à la
japonaise, les assureurs ne
pourraient pas remplir leurs
obligations ! »
Si les casseroles sont donc a
priori plus légères chez les
autres assureurs que chez
Ethias, il n’empêche que les
concernés sont peu bavards.
Chez AG Insurance par
exemple, on se contente
d’expliquer que « tous les
engagements sont couverts de
façon appropriée ».
A.C.
3,2 milliards de réserves. Un
puits sans fond, alors qu’Ethias
ferait déjà partie des 14,4 % d’as-
sureurs européens à avoir échoué
aux tests de résistance européens
- les fameux stress-tests.
Rappelons toutefois que le dé-
tenteur d’un compte First bénéfi-
cie de la garantie de dépôts de
100.000 euros par personne et
par institution, un montant dé-
passant le compte moyen de
64.000 euros.
Autre menace à peine voilée,
« cette proposition ne se présente-
ra qu’une seule fois et est stricte-
ment limitée dans le temps ». Si
les détenteurs n’acceptent pas
l’offre, Ethias devra surtout trou-
ver une solution afin de répondre
aux doléances de la Commission
européenne... ■
CÉDRIC BOITTE
18
 Le Soir Jeudi 26 février 2015

FLORENCE FORESTI
« J’appelle
les jeunes filles
à se faire
respecter »
P.33
CHRONIQUE GRIPPE
FOOTBALL
Les sources L’épidémie faiblit
du droit Kompany ne fait plus mais les hôpitaux
au blasphème l’unanimité ne désemplissent pas
à Manchester City
P.21 P.23
P.27

Le sport, dernier bastion

des machistes et sexistes ?
Inspiré du geste déplacé de Peter Sagan au Tour des Flandres en 2013, l’affiche du Grand Prix
cycliste de l’E3 déclenche une polémique en Flandre. Humour potache ou clin d’œil sexiste ?
TOUR D’HORIZON
A travail égal,
salaire inégal
La publicité est loin d’être le
seul secteur où le sexisme
existe encore au 21e siècle.
Moins bien payées. En Bel-
gique, une femme gagne en
moyenne 10 % de moins par
heure de travail qu’un
homme, selon les dernières
données officielles, basées
n clin d’œil. C’est sans

U
sur l’année 2011 et compi-
doute ce que s’est dit lées par l’Institut pour l’éga-
l’organisateur du lité des femmes et des
Grand Prix cycliste de hommes. Si l’on tient compte
l’E3 en imaginant l’af-
du travail à temps partiel,
fiche de la version 2015 de la
l’écart salarial calculé sur
course qui aura lieu le 27 mars
base annuelle atteint même
prochain. « Qui les pince à Ha-
22 %. La moyenne euro-
relbeke ? », questionne l’affiche,
péenne est de 16,2 %. Au
en joignant l’image à la parole.
regard de la lenteur avec
Un organisateur qui n’en est pas
lequel cet écart se réduit,
à son coup d’essai dans le
on estime qu’il faudrait
sexisme, comme le montrent les
encore 40 ans avant qu’un
affiches d’éditions précédentes
homme et une femme
ci-contre.
exerçant la même profes-
Le clin d’œil en question fait
sion en Belgique aient la
référence au geste déplacé de Pe-
même fiche de paie.
ter Sagan lors du Tour des
Une pension plus maigre.
Flandres 2013. Il avait alors mis
En 2011, l’écart de pen-
sa main sur la fesse d’une hô-
sions entre les femmes
tesse qui était juste de-
et les hommes s’élevait
vant lui sur le po- Plus de à 23 %.
dium, occupée à re-
mettre le prix au 300.000 Un bébé, c’est mal vu.
76,6 % des femmes ont
vainqueur de la femmes ont été été confrontées à au
course. Le coureur
slovaque s’était victimes de moins une forme de
violence physique discrimination liée à la gros-
ensuite excusé au-
sesse.
près de l’hôtesse et et/ou sexuelle Moins de patronnes. Les
du public, se rendant Le texte de l’affiche litigieuse est on ne peut plus clair :
compte qu’il avait en 2013 « Qui les pince à Harelbeke ? » © D.R.
femmes progressent moins
dans la hiérarchie des entre-
commis une grosse bêtise.
prises que les hommes.
La scène avait évidemment été
C’est ce que l’on nomme le
filmée par les chaînes de télévi- particulier de cette campagne, les
L’AVIS DE L’EXPERT « plafond de verre » : en
sion et largement relayée. stéréotypes représentent la
début de carrière, une
Mais le clin d’œil de la nouvelle femme comme un objet sexuel et « Ce n’est pas très intelligent » qui ne fait pas du tout le lien
femme gravit les échelons
affiche ne fait manifestement pas incitent à l’intimidation entre la campagne et l’événe-
Jean-Claude Jouret est président de la section au même rythme que ses
rire tout le monde… D’après sexuelle. L’Institut souhaitait ment. Dans ce cas-ci, c’est po-
pub et communication commerciale à l’Ihecs. collègues masculins, mais à
l’Institut pour l’égalité des donc intervenir au plus vite, a tache et relativement déplacé.
Le sexe, incontournable dans la pub ? l’approche du sommet, les
femmes et des hommes (Iefh), déclaré le directeur de l’Iefh, Mi- Donner une telle dimension à ce
Il a toujours « fait vendre ». C’est une théma- geste pour lequel Sagan s’était hommes sont plus nombreux
cette affiche est clairement chel Pasteel. Face à l’utili- tique qui revient de manière régulière à tous les
sexiste. L’Iefh a exigé la sation d’un sexisme excusé, c’est aussi dégradant à être nommés à une fonc-
niveaux, pas que dans la pub d’ailleurs. Il y en a pour le coureur lui-même. Ce tion dirigeante.
cessation immédiate dégradant et humi-
En Belgique, plus qu’avant parce qu’il y a moins de censure n’est pas du tout humoristique. L’humour doit 300.000 Belges maltrai-
de la campagne et liant, un change-
qu’auparavant. On assiste à une forme de bana- être plus subtil que ça. La main aux fesses, au tées. Plus de 300.000
le retrait de tous une femme ment des menta-
lisation et il n’y a plus vraiment de pudeur, on premier degré, ce n’est pas rigolo. femmes ont été victimes de
les visuels. « Cette
affiche est consi-
gagne en moyenne lités s’impose à
l’heure actuelle, montre les choses telles qu’elles sont. Mieux ou L’inverse aurait été plus drôle ? violences physiques et/ou
moins bien ? Tous les goûts sont dans la nature. sexuelles en Belgique au
dérée par l’Insti-
tut comme une
10 % raison pour la-
quelle l’Institut Et cette affiche, un pas trop loin ?
La première chose que j’enseigne à mes étu-
diants est de ne jamais aller trop loin. Sinon, on cours des douze derniers
violation de la loi de moins contactera aussi Entre une femme nue allongée dans l’herbe et scie la branche sur laquelle on est. Et si on mois, selon une étude euro-
anti-discrimina- dans les prochains une main aux fesses, il y a une différence. Dans amène à légiférer en matière de communication péenne à grande échelle
qu’un homme les deux cas, ce n’est pas très intelligent car il n’y menée en 2014 par l’Agence
tion du 10 mai 2007 jours, les sponsors publicitaire, c’est foutu ; il n’y aura plus de place
qui interdit tout compor- principaux de cet événe- a pas de lien direct avec la pratique du cyclisme. pour la créativité. Pour un annonceur, quel qu’il des droits fondamentaux.
tement indésirable, hostile, of- ment. » On a fait du caractère anecdotique quelque soit, ce type de démarche n’est pas intelligente. Pas moins d’une femme sur
fensant ou humiliant lié au Par ailleurs, au moins sept chose de plus général. L’idée du clin d’œil à Comme vous le dites, inverser les rôles aurait été quatre a indiqué avoir subi,
sexe », précise-t-on à l’Iefh. plaintes ont déjà été déposées à Sagan s’adresse surtout aux gens qui savent de nettement plus drôle. La femme n’aurait pas été dans la sphère privée, des
« L’Institut pour l’égalité des la police. De son côté, l’organisa- quoi il retourne. Le problème, c’est qu’une affiche considérée comme un objet. Et il fallait un lien remarques dénigrantes ou
femmes et des hommes condamne teur, Jacques Coussens, assure ne de ce genre est grand public et vise à faire venir avec l’événement, car sur l’affiche rien n’indique humiliantes de la part de son
l’utilisation de stéréotypes pas avoir voulu choquer et parle d’autres gens que ceux qui vont aux courses qu’il s’agit d’une course cycliste, à part la main partenaire actuel ou de son
sexistes, dans tous les domaines, « d’idée ludique et amusante ». ■ cyclistes. On peut se poser la question de la de l’homme avec une mitaine de coureur. ex-partenaire.
compréhension de ce geste auprès d’un profane C.D.P.
publicité comprise. Et dans le cas PHILIPPE DE BOECK PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE DE BOECK

19
Le Soir Jeudi 26 février 2015

20 FORUM
sur lesoir.be
Sur lesoir.be/debats, retrouvez la
dernière chronique de Vincent Engel sur
l’usage du terme « islamo-fascisme ».
« “Charlie Hebdo” doit continuer
à vivre avec le même esprit
de liberté »
Comment Charlie Hebdo va-t-il renouer
avec l’esprit d’avant ? On en parle avec
Joëlle Meskens.
Comment se présente la deuxième édition de « Charlie
Hebdo » depuis les attentats de Paris ?
La Une est encore signée Luz. Sur fond rouge, on voit les enne-
mis historiques de Charlie Hebdo : Marine Le Pen, le pape,
Nicolas Sarkozy, un djihadiste. Le journal signifie qu’il veut en
revenir à ses fondamentaux. Je n’ai pas eu de mal à me le pro-
curer. La frénésie de janvier est un peu retombée.
Cette édition est tirée à 2 millions et demi d’exemplaires.
Est-ce le signe d’un nouveau départ ?
C’est un numéro drôle et mordant. L’idée n’est pas de faire un
nouveau journal. L’idée de la rédaction est de faire un journal
comme avant, qui répond à l’identité historique de Charlie
Hebdo. Il balaye toute l’actualité, du procès du Carlton de
Lille à l’épidémie de grippe, pour ne pas se cantonner au seul aujourd'hui
symbole que Charlie Hebdo a incarné depuis le mois dernier.
« Charlie Hebdo » continue à défendre le droit à ne pas Comment expliquer
être d’accord ?
l’engouement autour
Oui, mais ils ne veulent pas faire de ce sujet leur fonds de
commerce. Il n’est pas question de publier systématiquement des foires littéraires ?
des caricatures de Mahomet. Ils traiteront ce thème s’il re- On en parle
vient dans l’actualité. avec Jean-Claude Vantroyen.
La rédaction est toujours hébergée dans les locaux de
« Libération » ?
Elle devrait s’installer dans de nouveaux locaux dans le 13e ar-
rondissement, mais l’endroit doit être d’abord ultra-sécurisé.
Les expertises ont lieu pour l’instant. Il s’agira notamment
d’installer des salles blindées. Cela prendra donc du temps.
Quel est le plus grand défi pour ce journal ?
C’est de continuer à vivre avec la même légèreté, et le même
esprit de liberté qui a toujours prévalu à Charlie Hebdo.

#visapourlaflandre
Béatrice Delvaux Editorialiste en chef

Le destin et l’héritage d’Albert Frère

a scène se passe dans un restau-
L rant bruxellois, en présence d’un
briscard de la finance bruxelloise. On
passe les sujets du moment en revue,
et puis, soudain, une question surgit :
« Au fond si vous deviez tracer d’une
phrase le bilan d’Albert Frère, que di-
riez-vous ? » Notre interlocuteur réflé-
chit longuement, pèse ses mots puis
conclut : « Je dirais qu’il a réussi à de-
venir riche. » Une phrase qui n’a rien
d’un jugement ou d’une appréciation,
juste un constat, simple, clinique.
Par un de ces hasards que l’actualité
nous réserve, c’est le soir même de ce
rendez-vous que tombe la nouvelle de
la retraite du patron du Groupe
Bruxelles Lambert, l’un des hommes
les plus riches d’Europe, et qui fut
longtemps l’un des plus puissants
de la place économique, finan-
cière et industrielle belge (et
aussi, mais dans une moindre
mesure, française). A 89
ans, l’homme d’affaires
carolo prend soudain du
recul et laisse le jeune
tandem au pouvoir
(Gallienne-La-
marche) réelle-
ment officier à
la tête du hol-
ding, sous la
supervision
rapprochée
de l’autre
tandem
belgo-ca-
nadien
représen-
tant les ac-
tionnaires (et
leurs pères en
l’occurrence), Gé-
rald Frère et Paul Des-
marais Junior.
De longs et nombreux ar-
ticles de presse saluent ce qui est
un événement, tant l’homme a pesé
sur le destin de sa société et obsédé le
monde des affaires européen. L’appré-
ciation côté flamand, cependant, est
assez rude sur l’héritage laissé par
l’homme d’affaires belge. Dans De
Standaard, la parole est donnée à des
observateurs de l’époque, extrêmement
sévères, qu’ils soient francophones ou
flamands. L’idée ? Frère a beaucoup
contribué à céder des entreprises stra-
tégiques à des groupes étrangers, pri-
vilégiant l’intérêt de
son porte-
© BELGA.
feuille, la santé financière de son hol-
ding, l’occupation d’une position d’in-
fluence dans le capitalisme français, à
la construction d’un grand groupe in-
dustriel ou financier belge. Le « pro-
cès » est connu. Le professeur de Sol-
vay et ex-banquier Eric De Keuleneer,
interviewé, est ainsi particulièrement
sévère sur la contribution réelle de
l’empire Frère à son pays. On ne peut
cependant pas l’accuser de dire ce qu’il
pense tardivement, car son opinion du
jour est en ligne avec les commentaires
qu’il faisait à commente mi-sobre, mi-amer, mais
l’époque, et
qui
étaient alors très isolés.
Vente de Petrofina aux français de
Elf (puis à Total), vente de la BBL aux
Néerlandais d’ING, cession de la mino-
rité de blocage dans Tractebel aux
Français de Suez : ce sont ces cessions
d’actifs clés pour la Belgique, considé-
rés pour certains comme stratégiques
(l’électricité) qui ne passent toujours
pas, des années plus tard. Et cela, no-
tamment auprès de Philippe Bodson,
l’ex-patron de Tractebel à l’époque, qui,
interrogé par le quotidien flamand,
sans appel : « Frère a joué de fait un
rôle dans le déplacement de différents
centres de décision stratégiques en
France. Mais il n’est pas le seul. Un
certain nombre de personnes ont joué
un rôle, aussi des ministres (...) Je
trouve dommage que cela se soit pro-
duit, mais je suis peut-être le seul dans
ce cas. Mais c’est une période clôturée
pour moi et je ne souhaite plus parler
de cela. » Bodson avait alors démis-
sionné avec fracas, ne supportant pas
de voir la stratégie de son entreprise,
noyée dans l’eau de la Lyonnaise, filiale
de Suez, et dictée depuis Paris.
Stefaan Michielsen dans De Tijd
n’entend pas, lui, boucler le dossier
aussi simplement. « Albert Frère est
qualifié de Belge le plus riche. Mais le
fi- nancier wallon laisse à
son départ
comme
CEO de la société d’investissement
GBL, un pauvre héritage écono-
mique. » Le titre est dur, le contenu de
l’article est du même acabit. Le journa-
liste qui a suivi de près toute la saga
durant des années rappelle que la
vente des filiales de GBL se réalisait à
la condition expresse d’empocher une
prime de contrôle. Car de fait, à
chaque fois, c’est le contrôle de l’entre-
prise que Frère a acquis méticuleuse-
ment au cours des années précédentes,
que le financier cède soudain aux ache-
teurs étrangers, de préférence français.
« Bruxelles était trop petit pour Frère,
il voulait compter à Paris », rappelle
l’éditorialiste, qui conclut : « GBL est la
deuxième société à portefeuille la plus
importante d’Europe, est-il écrit fière-
ment sur le site web du groupe. Mais
c’est une société qui n’a pratiquement
joué aucun rôle en Belgique. Très peu
de l’argent que la vente des bijoux de
famille a rapporté à Frère, a été réin-
vesti dans notre pays, à quelques ini-
tiatives près, comme IJsboerke ou l’en-
treprise de panneaux, Joris Ide – toutes
deux aujourd’hui vendues. »
Lors de cette fameuse conversation,
notre briscard de la finance ne disait
finalement pas autre chose, regrettant
qu’Albert Frère n’ait pas réalisé avec
Tractebel, société qui avait tout pour
devenir une grande Belge de l’énergie
dans le monde, ce que les actionnaires
familiaux ont réalisé prodigieusement,
dans le secteur de la bière, avec InBev,
dont ils sont toujours actionnaires et
décideurs.
Et Albert Frère lui, au fond, qu’en
pense-t-il ? L’homme a toujours été
avare de commentaires sur son des-
tin, et certainement sur ce qu’il au-
rait aimé qu’on dise de lui à la fin de
son parcours. Frère n’a jamais beau-
coup aimé la philosophie, son truc
c’était de négocier, de faire des deals
avec « sa galette » – c’est son expres-
sion – et des positions d’influence à
Paris en ligne de mire. Le Palais
royal et ses rois se sont beaucoup
trompés à une époque, en pensant
arrimer les possessions du Carolo
en Belgique en lui octroyant un
titre de noblesse. Baron, pour
quoi faire ? ■

la carte blanche
Olivier Chastel Président du MR Le pays dirigé par le parti
Fidesz connaît une dangereuse
dérive vers l’autoritarisme.
Son Premier ministre Viktor
Orban met progressivement
en place une politique
réactionnaire, étatiste
Quand et nationaliste. Sa mainmise
sur l’ensemble de la société
la démocratie hongroise est quasi totale.
L’Europe se doit de réagir.
J’en suis personnellement tou-
ché. Lors de la préparation de la
présidence belge de l’Union eu-
ropéenne, j’ai établi des liens
forts avec mon collègue hongrois
Gabor Ivan. Nous avons élaboré
un programme commun et
même choisi un logo commun
aux présidences espagnole, belge
et hongroise.
Voir ce pays évoluer vers l’au-
toritarisme le plus absurde est
toritaire » n’est pas un cas isolé
en Europe centrale.
Dans les années qui ont suivi
la chute du Mur de Berlin, le Fi-
desz avait une ligne plutôt clas-
sique et a même engrangé des
succès économiques de 1998 à
2002, quand Viktor Orban ob-
tint son premier mandat de Pre-
mier ministre. Revenu aux af-
faires en 2010, il opère un virage
idéologique et perçoit les inves-
seulement une agrégation d’indi-
vidus, mais une communauté
qui doit être organisée, renforcée
et construite. En ce sens, le nou-
vel Etat que nous construisons
en Hongrie est un Etat illibéral,
et pas libéral. »
Il ne s’agit pas
d’un coup d’Etat
mais d’une succession
de petits coups de force

s’éteint L a démocratie se délite en

Hongrie et par une ironie de
l’histoire, le parti qui s’est dressé
un scandale, dont la responsabi-
lité incombe au parti Fidesz du
Premier ministre Viktor Orban.
tisseurs étrangers comme une
menace, considère que l’Etat de-
vrait s’occuper de 50 % de l’éco-
Un Etat « illibéral » ? En l’oc-
currence, un Etat appliquant le

en Hongrie… courageusement contre le totali-

tarisme communiste pour ac-
coucher de la démocratie est le
même qui en devient le fos-
soyeur.
Il ne s’agit pas d’un coup d’Etat
mais d’une succession de petits
coups de force. Le problème est
d’autant plus préoccupant qu’en
ce moment, cette « tentation au-
nomie et veut s’inspirer de la
conception autoritaire de l’Etat à
l’œuvre en Russie, en Turquie ou
en Chine. Comme il l’affirme,
« la nation hongroise n’est pas
programme d’un parti réaction-
naire, étatiste et nationaliste.
Réactionnaire car il s’en prend
aux libertés individuelles. Il a ré-
écrit la Constitution en se ré-
20
 Le Soir Jeudi 26 février 2015

FORUM 21
Julie Fernandez Fernandez Députée fédérale (PS)

Les Français et les Européens

Les militaires dans les rues ne doivent pas être l’arbre qui cache la forêt :
doivent savoir qu’ils sont sur le manque de moyens pour la police fédérale et les zones de police.
la mauvaise pente, et que
nous risquons de finir c'est vous qui le dites
le quinquennat de François Pillage en règle. La popularité de M. Tsipras est un atout pour l’Eurogroupe. Ce qui m’étonne en revanche,
c’est le silence muet de nos peuples sur le droit à dicter sa politique à un pays comme la Grèce au nom de
Hollande avec 800.000 sa dette. « Grâce au plan d’aide », la dette grecque est passée de 140 à 170 % du PIB grec… Voilà ce à quoi

© AFP.
nous Belges devrions penser quand on sait que l’austérité est née après le « sauvetage » des banques et
chômeurs de plus en France. » consorts (…) Ce pillage en règle de nos richesses nationales ne devrait pas plutôt nous faire pencher vers
un modèle plus social et de développement économique ? BERTRAND DELMOTTE SUR LESOIR.BE
ARNAUD MONTEBOURG, EX-MINISTRE DE L’ECONOMIE,
LORS D’UNE CONFÉRENCE À L’UNIVERSITÉ DE PRINCETON.
D’autres opinions sur www.lesoir.be/polemiques

variations
Vincent de Coorebyter Professeur à l’ULB

Pourquoi autorise-t-on le blasphème ?

près les attentats de Paris et de
A Copenhague, il serait logique
d’avoir un grand débat autour du droit
au blasphème. Or le sujet est assez peu
abordé. Apparemment, on juge que la
question a été tranchée et qu’il ne faut
pas y revenir. Mais c’est au contraire le
moment d’y revenir, puisque de toute
évidence certains blasphèmes
choquent, sont vécus comme des agres-
sions délibérées, et non comme l’exer-
cice d’un droit fondamental, à savoir la
liberté d’expression. Essayons dès lors
de rappeler quelques principes qui
sous-tendent le droit au blasphème.
De fait, chacun a droit
au respect, mais il faut
s’entendre sur ce droit
L’un des principaux motifs d’autori-
ser le blasphème est que les libertés ne
se divisent pas, et ce, pour de multiples
raisons. Je n’en retiendrai ici que deux.
D’une part, la liberté d’expression,
qui inclut le droit à critiquer, à dénon-
cer et à choquer, est historiquement in-
séparable de la reconnaissance des
autres droits fondamentaux, à savoir
les libertés de conscience, de culte,
d’association, de presse, d’enseigne-
ment… Dans tous les cas, un seul et
même principe est à l’œuvre : le droit
pour tout individu, en stricte égalité, de
vivre conformément à ses convictions
et de les exprimer dans l’espace public.
En démocratie, toutes les opinions sont
autorisées, toutes se valent au sens où
toutes ont le droit d’être défendues pu-
bliquement. Aucune ne peut revendi-
quer de supériorité sur les autres.
Comme le disait le gouvernement pro-
visoire le 16 octobre 1830, au moment
d’établir les libertés fondamentales
dans le nouvel Etat belge, l’exercice de
l’intelligence est libre par essence. Ce
qui implique qu’une colère anticléricale
ait autant de droit à s’exprimer que la
dévotion à Dieu, et vice versa : même si
cela peut choquer, les opinions pro-
fanes valent les opinions sacrées. Dans
ce cadre, interdire le blasphème revien-
drait à rompre l’égalité entre les opi-
nions et à limiter le principe de liberté :
certaines opinions, au nom du fait
qu’elles s’estiment sacrées, seraient
protégées par la loi, tandis que
d’autres, au nom du fait qu’un culte les
juge intolérables, seraient interdites.
Comment justifier une telle entorse à la
liberté et à l’égalité ?
D’autre part, l’indivisibilité des liber-
tés est une garantie majeure apportée
aux cultes minoritaires. En Europe
comme partout, on n’a longtemps ad-
mis qu’une seule religion, qui était
considérée comme le fondement du
lien social. Les convictions dissidentes
ont été étouffées, parfois dans le sang,
et leurs adeptes discriminés, par
exemple en leur refusant un état civil
ou le droit d’accéder aux emplois pu-
blics. C’est contre cette situation qu’ont
émergé, au terme d’un long combat, ces
libertés indivisibles sur lesquelles re-
posent les démocraties. A l’époque, le
combat pour la liberté et l’égalité était
mené par différentes branches du
christianisme, et par des princes et des
intellectuels soucieux d’émancipation à
l’égard des autorités cléricales. Aujour-
d’hui, ce combat profite notamment
aux musulmans : c’est lui qui leur ga-
rantit la liberté de culte et l’égalité des
droits, qui en fait des citoyens à parts
entières sans que l’on puisse s’inquiéter
de leur religion, ou qui leur donne le
droit de saisir la justice s’ils sont discri-
minés au motif de leurs croyances.
Vouloir faire interdire le blasphème, ce
serait courir le risque de hiérarchiser
les opinions, de distinguer entre celles
qui seraient licites et celles qui ne le se-
raient pas. Or la société n’y a pas inté-
rêt : pourquoi écorner les principes de
liberté et d’égalité qui nous protègent
tous ?
Tout ceci, sans doute, est trop froid,
trop fondé sur d’amères leçons tirées de
l’Histoire, pour convaincre ceux qui se
sentent offensés par un blasphème pré-
cis. A défaut de revendiquer la sacrali-
sation de leurs opinions, ils pourraient
en demander le « respect », comme on
le dit avec insistance. De fait, chacun a
droit au respect, mais il faut s’entendre
sur ce droit. Dans le système dont j’ai
tenté de rappeler les bases, personne
n’a droit au respect de ses opinions :
chacun doit au contraire admettre que
sa liberté de les défendre est insépa-
rable de la liberté des autres de dé-
En 1988, la sortie du film « La dernière tentation du Christ » de Martin Scorsese
avait donné lieu à de violentes manifestations. © BELGAIMAGE.
fendre les leurs. Or les opinions sont
souvent antagonistes entre elles, et
chacune doit admettre d’être agressée
dans la mesure où elle est en droit
d’agresser les autres. Aussi étrange que
cela puisse paraître à certains, les
athées sont choqués par l’intégrisme
religieux de la même manière que cer-
tains films ou certains dessins
choquent des croyants.
On répondra peut-être, dès lors, qu’il
faut au moins respecter les personnes
quelles que soient leurs opinions. C’est
exact, mais en un sens bien précis. Il
n’est pas question de devoir respecter
« l’identité » de chacun, comme si on
ne pouvait pas critiquer des idées ou
des pratiques : il est question de res-
pecter les droits de chacun, ses libertés
fondamentales, dont le droit à la liberté
de conscience et à la liberté d’expres-
sion. Là encore, les minorités, et sur-
tout les minorités discriminées, ont
tout à gagner à une application stricte
des principes.
L’un des principaux motifs
d’autoriser le blasphème est
que les libertés ne se divisent pas
Il reste que certaines opinions sont
plus égales que d’autres, que certaines
sont défendues avec plus d’emphase
par les autorités, tandis que d’autres
sont interdites par la loi. Plusieurs pays
européens ont adopté des législations
qui visent un même but : elles
condamnent les actes qui pourraient
alimenter la haine envers des groupes
d’appartenance, elles érigent en délit
pénal le racisme, la négation de cer-
tains génocides, l’apologie du nazisme
ou des offenses susceptibles de troubler
l’ordre public. Ces limitations de la li-
berté participent de la même histoire
tourmentée que j’évoquais : les conflits
entre groupes ont fait des dégâts horri-
fiants qu’il importe de ne pas répéter.
C’est également dans cet esprit que
s’inscrivent certaines lois punissant le
blasphème en Europe : ces lois, très ra-
rement appliquées, sanctionnent avant
tout l’incitation à la haine. Dans tous
ces cas de figure, la limitation du droit
à l’expression est interne à la liberté
d’expression, et repose sur des motifs
civils et non religieux : elle vise à ga-
rantir la paix publique.
Ces lois restrictives ne sont donc pas
contradictoires de notre régime de li-
berté et d’égalité. Par contre, elles ne
peuvent être admises par tous que si
elles protègent tous les groupes mena-
cés d’agression, et que si les autorités
réagissent avec la même vigueur contre
toute forme de racisme, quelle qu’en
soit la cible. Sur ce point, il reste des
progrès à faire, surtout en France. ■

férant à l’héritage chrétien et en
définissant ce que doit être une
famille (un couple marié avec
des enfants), ce qui implique
une condamnation de l’homo-
sexualité et des attaques contre
le droit à l’avortement. Des acti-
vités de jeu telles que les ma-
chines à sous sont désormais in-
terdites et l’espace public est in-
terdit aux SDF. Quant aux étu-
diants boursiers, ils sont tenus
de travailler.
Etatiste, car Orban a nationa-
lisé les fonds de pension privés
en dépit d’oppositions virulentes
de la population qui y perd jus-
qu’à 70 % de son épargne. Cette
nationalisation a été faite princi-
palement pour tenter de rem-
bourser la dette publique. Du
coup, Orban veut mettre la main
sur la banque centrale et a
noyauté sa direction en y nom-
mant des proches du pouvoir. Il
désire augmenter à plus de 50 %
la participation de l’Etat dans
les banques et augmenter la
taxation des banques internatio-
nales.
Quand on gère mal ses af-
faires, on accuse ses voisins. A
l’origine des problèmes écono-
miques du pays, Orban pointe
du doigt la responsabilité de
mystérieux « cercles d’intérêts
étrangers ». L’étatisation de
l’économie a toujours coïncidé
avec l’adoption de politiques
protectionnistes et le repli sur
soi. Orban appelle d’ailleurs à
stopper totalement l’immigra-
tion en Europe.
Orban veut s’inspirer
de l’autoritarisme
à l’œuvre en Russie,
en Turquie ou en Chine
Nationaliste, car il s’attaque
aux libertés civiles et politiques.
En 2011, Orban a fait voter une
loi obligeant les journalistes à
s’enregistrer et mettant en place
une autorité chargée du contrôle
de la « couverture équilibrée »
des contenus publiés. Faute de
quoi, les journalistes encourent
de lourdes amendes.
Orban s’en est pris également
à l’indépendance de la justice en
avançant de 8 ans l’âge de re-
traite des magistrats pour en
nommer de nouveaux, plus
conciliants avec le pouvoir. Il a
modifié la loi électorale afin de
favoriser son parti en place. Il a
réformé la Cour constitution-
nelle pour lui ôter la quasi-tota-
lité de ses pouvoirs de contrôle
sur les pouvoirs exécutif et légis-
latif. Il a limité la liberté reli-
gieuse. Il harcèle les ONG par
des procédés judiciaires quali-
fiés de « chasse aux sorcières »
par Amnesty International. Tout
cela sur un arrière-fond de mon-
tée préoccupante de l’antisémi-
tisme.
Qu’attendons-nous pour désa-
morcer cette bombe à retarde-
ment ? L’Union européenne est
déjà parvenue à faire revenir
Orban sur certains de ses pro-
jets liberticides. Elle doit inten-
sifier ses efforts. Les procédures
d’infraction lancées par la Com-
mission sont lentes et limitées
car elles impliquent que l’Etat
membre mis en cause ait violé
une disposition du droit euro-
péen. Dès lors, certains Etats
membres, dont la Belgique,
veulent créer un mécanisme
permettant de sanctionner pres-
tement un Etat membre en cas
de menace claire d’atteinte
contre l’Etat de droit. A l’initia-
tive de la députée libérale néer-
landaise Sophia in’t Veld,
l’ALDE, le groupe parlementaire
dans lequel siège le MR, pro-
meut un « Pacte Européen pour
la gouvernance démocratique ».
Nous essayons de convaincre
d’autres groupes politiques de
valider ce projet et, notamment
le PPE (Parti Populaire Euro-
péen) dans lequel siège le Fi-
desz. Ce même PPE (dans lequel
on retrouve le CD&V et le CDH)
ne s’exprime pas sur les exac-
tions du gouvernement hon-
grois. Ce silence est interpellant.
Parmi les cinq anciens prési-
dents du PPE figure notamment
Léo Tindemans. Qu’aurait-il
pensé du silence assourdissant
de sa famille politique face à la
dérive autoritaire du Fidesz ? ■
21
Le Soir Jeudi 26 février 2015

22 MONQUOTIDIEN

Ce néo-mariage auquel SERVICE

« Les invités peuvent
offrir un cadeau
qui compte vraiment »

tout le monde contribue A chacun sa conception du

mariage participatif. Celle du
site WedZem est simple :
remplacer les traditionnels
cadeaux de mariage par une
contribution financière à
l’organisation du mariage.
De plus en plus de couples optent aujourd’hui pour la formule du « mariage Les mariés choisissent eux-
mêmes les postes de dé-
participatif ». Mode d’emploi pour allier petit budget et convivialité. penses à financer (la robe de
mariée, la coiffure, les fleurs,
etc.) et les invités peuvent
i l’été est la saison des mariages, l’hiver est apporter un coup de pouce

S celle des préparatifs. La date approche à

grands pas, et l’heure des décisions a sonné.
Celle des comptes aussi : entre la
salle, les alliances, les invita-
tions et les costumes/robes, votre bud-
get commence à s’envoler… L’alterna-
tive existe pour soulager les plus petites
Pour organiser leur mariage,
du faire-part au buffet en passant
par les photos, Claire et Pierre
ont reçu l’aide active de leurs amis
et en gardent un souvenir
de sourires et de convivialité.
financier à hauteur de leurs
moyens directement sur le
site, via un système de paie-
ment sécurisé. Emmanuelle
Sanchez, fondatrice de Wed-
Zem, nous explique.
Pourquoi avoir créé
bourses. L’idée est simple : faire de © BIDOUILLÉ PAR LILI - WedZem ?
votre mariage un événement participa- WWW.BIDOUILLEPARLILI.COM J’ai fondé WedZem avec mon
tif, auquel vos proches seront invités à fiancé. Pendant les préparatifs
contribuer selon leurs moyens et leur de notre mariage et les nom-
bonne volonté. breuses recherches effectuées
Apporter un plat, participer à la consti- sur le web, nous nous sommes
tution d’une playlist, aider la mariée à se aperçus que le budget pour un
maquiller ou encore endosser le rôle de mariage était bien plus élevé
photographe officiel sont autant de petites que ce que nous pensions.
contributions qui soulageront les deux Nous sommes par ailleurs
tourtereaux, le jour J. L’idée a de quoi dé- tombés sur un chiffre qui nous
ranger, tant le mot « mariage » rime dans a affolés : 58,8 % des 25-
les esprits avec « somptueux étalage ». Mais 34 ans (soit notre tranche
« pour se marier sans argent, il faut se ma- d’âge) annulent leur mariage,
rier autrement », résume la cheville ouvrière faute de budget. J’ai été mar-
du blog thebridenextdoor.fr qui ne cache pas quée par cette triste réalité et
son intérêt pour le mariage sans chichis, où ai approfondi mes recherches
seuls les proches et ceux du conjoint sont conviés. sur le marché du mariage. Une
Au-delà de la dimension économique, un mariage autre donnée m’a frappée : le
participatif traduit la volonté d’un retour à une céré- montant moyen d’un cadeau
monie plus simple, plus conviviale. « Je ne suis pas de mariage par couple en
étonné que certains couples réduisent leur budget et Europe est relativement élevé.
décident de se marier sans en faire une grande fête, En Belgique, c’est 110 euros. Le
commente Jacques Marquet, sociologue de la famille. calcul est simple et rapide à
De plus en plus, les gens veulent organiser un ma- faire : si chaque invité mettait
riage à leur image. On observe deux tendances : des ce budget pour offrir une
couples qui veulent un événement très fastueux, et participation au mariage, les
d’autres qui préfèrent un mariage plus simple et in- invités pourraient offrir un
time. Certains candidats au mariage aspirent à plus cadeau qui compte vraiment.
de simplicité, en laissant tomber les costumes, la pièce Combien de couples avez-
montée. Ils disent à leurs invités : “Venez comme vous vous aidés à organiser
êtes tous les jours, amusons-nous et passons ensemble leur mariage participatif ?
un bon moment pour célébrer notre union.” » Nous avons d’ores et déjà plus
Désireux de façonner un mariage qui leur res- d’une centaine de couples qui
semble, Claire et Pierre se sont lancés dans l’aventure ont créé des listes de mariage
participative il y a trois ans. « Comme tout événement participatives sur WedZem, en
rituel, on se rend vite compte que la liste sachant que notre lancement a
des “il faut”, des “on doit” et des “on n’a eu lieu il y a seulement
pas le choix” peut devenir un fardeau quelques mois. On sent donc
trop lourd pour nos petites épaules, ex- un réel intérêt des futurs
plique Claire. La préparation de notre mariés pour le mariage partici-
mariage a donc été une belle occasion de patif.
réfléchir ensemble à ce qui est impor- Certains couples sont-ils
tant pour nous et faire que ce jour nous réticents à demander
ressemble en ne perdant pas le fil de nos une participation financière
valeurs. On a donc mitonné notre à leurs proches ?
propre recette. Une bonne dose de sim- La plupart ne trouvent pas ça
plicité et de convivialité, du fait maison dérangeant, dans la mesure où
et de la participation à volonté. L’objec- cela remplace le cadeau de
tif était de vivre des moments de bon- mariage. La participation est
heur simple, sans figures imposées, libre, il ne s’agit pas d’un « ti-
sans protocoles subis ou dépenses in- cket d’entrée » fixe et obliga-
sensées. » toire pour pouvoir participer
La jeune mariée résume l’esprit de au mariage, fonctionnement
son mariage en une phrase : « Que tous qui serait perçu comme néga-
ceux qui le souhaitent puissent mettre tif. Il s’agit ni plus ni moins du
la main à la pâte car ce sont les petits cadeau que les invités auraient
gestes qui construisent les grandes fait quoi qu’il arrive. Nos
choses. » ■ échanges avec les futurs
ARIANE CARREIRA (st.) mariés ont vraiment mis cela
en relief.
Quels retours avez-vous
de la part de vos clients ?
© THOMAS TULLY Nous avons des retours très
positifs. Certains nous ont
même expliqué que la liste de
leur mariage participatif avait
Les cinq bonnes astuces de Claire créé de l’émulation auprès de
leurs proches. Les témoins
Concrètement, Des invitations Pas de traiteur « On l’a joué auberge No DJ « Nous Pas de photographe Beaucoup de fait maison veulent absolument offrir la
à quoi ressemble réduites espagnole pour le vendredi soir et le samedi avons composé professionnel « On « Les préparatifs de notre coiffure de la mariée, les
un mariage « Nous avons midi. Le principe : chaque invité ou couple une playlist a préféré avoir plein mariage ont été l’occasion de hommes veulent participer
participatif ? convié unique- d’invités ramène un plat salé et un plat ouverte à toutes de photographes prendre le temps d’imaginer rapidement pour pouvoir offrir
Claire nous livre ment des amis sucré, le tout réparti sur deux repas. Et les propositions. qu’on connaît. C’est de jolies choses et de les le vin du grand jour au marié,
la recette du plus chers et la comme mariage ne rime pas selon nous On a mis en ligne tout à fait possible bidouiller. J’ai imaginé notre avant que
beau jour de sa famille très avec traiteur et que nos mimines peuvent un juke-box avec mais en désignant faire-part : du papier kraft d’autres ne
vie… à adapter proche. Au final, réaliser de belles et bonnes choses, on a deux compils : des photographes épais, du baker twine, une le fassent.
selon vos envies. il y avait 72 invi- décidé, pour le repas du samedi soir, de une pour le sa- officiels et en préci- petite grue, et plein de petites Finalement,
tés plus 7 bam- miser encore une fois sur le collectif : pas de medi soir et une sant bien les photos choses dedans. Bon, je vais ça crée une
bins. Un ma- verrines et autres cuillères trois étoiles mais pour la bande- indispensables. Nous pas vous mentir : à la fin, on ambiance
riage où les plutôt un buffet très simple à base de sa- son du week-end. avions quatre photo- saturait un peu mais on a très sympa-
mariés (nous !) lades composées, de cakes, de tartinades… Nos invités ont graphes bénévoles et adoré faire tout ça nous- thique
ont le temps de Le repas du samedi soir a été élaboré en pu proposer leurs l’énorme avantage mêmes. On a vécu des soirées autour du
profiter de tout grande partie le vendredi. Avec un peu airs préférés et d’avoir quatre re- de cogitations, de pliages, de mariage.
A.CA. (ST.)
le monde. » d’organisation, on a réussi à faire un ex- nous avons syn- gards différents. » fous rires et de bons souve-
cellent repas, tout en s’amusant et en se thétisé tout ça nirs. Que du bonheur ! »
défiant à la pétanque. » sur Deezer. » A.CA. (ST.)

22
 Le Soir Jeudi 26 février 2015

SCIENCES&SANTÉ
23

La grippe reflue, l’hôpital sous pression

ÉPIDÉMIE Certains établissements hospitaliers affichent un taux important d’occupation
Le pic de l’épidémie 2012-2013 2013-2014 2014-2015
LE SOIR - 26.02.15
Source : WIV-ISP
semble derrière nous. 1.200
Mais le virus continue
à mettre la pression 1.000

sur les hôpitaux. Intensité élevée

1 cas / 100.000 habitants

800
Qui n’ont pas (encore)
dû prendre de mesures
600
d’urgence.
400 Intensité moyenne

L
es chiffres de surveillance
livrés mercredi par l’Insti-
tut de santé publique 200 Seuil d’épidémie
semblent indiquer que l’épi-
démie de grippe a dépassé son pic
et commence à refluer. Mais cela 0
Sept. Oct. Nov. Déc. Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août
ne signifie pas que le virus ait dis-
paru, loin de là, puisqu’il est en-
core présent au-delà de quatre
fois le seuil épidémique (voir ci- LES CHIFFRES
contre). Cela ne signifie pas non
plus que généralistes et hôpitaux, La surmortalité 2014-2015 reste encore floue
sous pression depuis plusieurs Les derniers chiffres livrés mercredi par l’Institut de santé pu-
semaines, soient d’ores et déjà blique (ISP) montrent qu’entre le 16 et le 22 février, 675 per-
soulagés. En France, où le taux sonnes sur 100.000 ont consulté leur généraliste pour un syn-
d’infection est comparable au drome grippal. La semaine dernière, c’était 950 sur 100.000.
nôtre, le plan Orsan a dû être ac- « Cette diminution par rapport à la semaine dernière montre le
tivé il y a une semaine par le mi- En France, comme ici à Nice, les urgences sont saturées à cause de la grippe. Les patients s’entassent recul effectif de l’épidémie de grippe », estime Isabelle Thomas,
nistère de la Santé, permettant dans les couloirs durant des heures. La Belgique aurait échappé à ce scénario. © BELGA. virologue à l’ISP, qui surveille l’épidémie pour la Belgique.
réquisition de personnel, créa- Attention : même en diminution, l’intensité de circulation du
tion de lits et reports d’opérations respiration artificielle aux soins de 65 ans, le peu d’efficacité du charge importante, mais pas da- virus se situe encore entre un niveau qualifié de moyen et
non urgentes. Une intervention intensifs. Nous devons évidem- vaccin, qui ne comprend pas cette vantage, explique le docteur Bau- d’élevé (cf. notre infographie). Par ailleurs, le nombre de pa-
que les urgentistes ont estimée ment faire attention à grouper les année la souche la plus circulante douin Byl, épidémiologiste et tients reste très important, puisqu’il représente encore plus du
« trop tardive » : un patron des patients atteints par le même vi- de la grippe, est évoqué comme médecin hygiéniste de l’hôpital double que le nombre de malades observé lors du pic de l’an-
urgences à Lyon rapporte que rus et à les isoler des autres. Mais cause possible : « Mais c’est sans universitaire Erasme (ULB). née dernière. Selon les observations de l’ISP, la diminution du
« l’hôpital est saturé depuis un nous ne sommes pas au stade de certitude. » « On a senti une grande demande nombre de cas de grippe se manifeste actuellement dans
mois. Les gens restent des heures report d’opération, qu’on n’a plus de lits, une demande augmentée toutes les tranches d’âge, sauf chez les personnes âgées de
sur les brancards. On ne sait plus connu depuis la pandémie de Une demande augmentée, d’hospitalisations, mais qui est plus de 65 ans, celles qui sont les plus exposées aux consé-
où mettre les patients ». H1N1. » mais qui est restée gérable restée absorbable par le système quences du virus. Le fait que le vaccin soit moins efficace que
Qu’en est-il chez nous ? Les hô- Le CHU de Liège affiche des Dans plusieurs hôpitaux, le dé- hospitalier. Pourquoi cela ne les années précédentes, la souche H3N2 circulant cette année
pitaux avouent être « sous pres- taux d’occupation de 85 à 90 %, pistage de l’infection des patients fonctionne-t-il pas en France ? Il n’étant pas incluse dans le vaccin, a sans doute joué un rôle
sion », mais ne semblent pas une situation « fréquente en hi- s’est fait plus systématique, afin peut arriver que les taux d’infec- négatif dans le taux d’infection des plus âgés, mais il ne peut
avoir dû recourir à des mesures ver », mais qui implique une ges- de pouvoir mettre les patients at- tion varient de manière impor- pas être précisément évalué pour l’instant.
similaires pour faire face aux tion compliquée des malades. A teints du virus à l’écart des autres tante au niveau géographique. Même constat pour le surcroît de mortalité, pourtant dûment
constaté d’après la surveillance du projet EuroMomo de sur-
risques liés à la grippe. « Pour l’hôpital du Tivoli à La Louvière, patients. Mais les hôpitaux af- Les chiffres nationaux cachent
veillance de mortalité, qui avait constaté un pic comparable
l’instant, nous avons cinq hospi- on affichait hier un taux de 97 % ! firment globalement pouvoir parfois une disparité locale ou un durant l’hiver 2012-2013. Les spécialistes de l’Institut de santé
talisations par jour liées à la « Oui, nous sommes sous pres- faire face. « Les hospitalisations timing différent. Mais manifeste- publique qui participent à ce programme sont en train d’analy-
grippe, alors que nous n’en avions sion, mais ce n’est pas anormal sont en hausse, mais sans affecter ment, nous avons été capables de ser les chiffres en détail. Ils soulignent que le taux possible de
eu que huit cas sur toute la saison pour un mois de février », ex- le programme des opérations », gérer l’épidémie de cette année en cette surmortalité varie encore entre 4 à 20 % et ne peut être
l’an dernier, quand l’épidémie plique le docteur Delphine Ma- signale-t-on à Saint-Luc interne. L’outil de coordination attribué nécessairement à la grippe. Le délai de transmission
était peu intense, explique le doc- thieu. « Après le Sras et Ebola, les (Bruxelles). « Ce que les hôpitaux des lits aigus prévu depuis l’épi- d’information empêcherait de déterminer à ce stade un chiffre
teur Christelle Meuris, médecin hôpitaux belges sont prêts à gérer peuvent digérer avec difficulté, sode de la pandémie au niveau du exact de surmortalité. Comment diminuer cette surmortalité ?
hygiéniste du CHU de Liège. Il ce type de situation », poursuit la c’est un pic très aigu. Manifeste- SPF Santé publique n’a même pas « Trop peu de travailleurs de la santé, de proches d’enfants en bas
faut reconnaître que la situation spécialiste, qui se veut rassu- ment, on ne l’a pas atteint cette dû être activé. Mais il faut que âge ou de personnes âgées songent à se vacciner pour protéger
est assez exceptionnelle. Nous rante. Sur le fait que l’épidémie année. Certes, on a senti le vent du l’outil existe, au cas où… » ■ ceux qu’ils côtoient. »
avons deux patients placés sous continue à grimper chez les plus boulet, avec une période de sur- FRÉDÉRIC SOUMOIS FR.SO



LESBRÈVES

GRANDE Rougeole : (r)appel au vaccin

L
’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle à l’intensi-

Tombola
fication des vaccinations contre la rougeole en Europe alors
que 22.000 cas y ont été rapportés depuis début 2014. Les
cas ont été identifiés surtout à l’est de l’Europe continentale, mais
aussi en Italie et en Allemagne, où un bébé de 18 mois en est mort le
18 février. Cette maladie virale est hautement contagieuse et trans-
2015 du journal Le Soir missible par voie aérienne, en toussant, voire en parlant, à plusieurs
Comment acheter mètres de distance. Elle peut notamment provoquer des pneumo-
1.000 lots vos billets ? nies et des encéphalites, parfois mortelles. L’OMS a déploré le refus
à gagner ! > Dans le hall d’accueil de Rossel de certains parents de faire vacciner leurs enfants. Depuis plusieurs
1 Peugeot 2008, rue Royale 100 à 1000 Bruxelles années, les opposants au vaccin l’accusent, mais sans preuves
[du lundi au vendredi de 8 h 30 à 17 heures]
1 Peugeot 108, irréfutables, d’avoir des effets indésirables voire dangereux. (Fr.So)
Photos non contractuelles. Les prix ne seront ni cessibles, ni échangeables, ni transformés en espèces.

1 séjour au soleil, > Par virement au compte

2 minitrips, BE36 3101 2770 0081 NATURE ALIMENTATION
des livres, des BD, du journal Le Soir [prix du billet : 3 €+ 0,77 €
des places de cinéma... de frais quel que soit le nombre de billets commandés].
Vignes et clémentines corses Faire manger de l’arachide
Dernier jour de vente : le jeudi 23 avril 2015.
menacées par une bactérie réduit les allergies
au sole
il En Corse, environ 200 espèces Faire consommer des aliments
1 séjour rsonnes > Cette année, nous offrons en plus :
pour 2 p
e un billet de couverture gratuit végétales, dont les clémentines contenant des cacahuètes à des
Prix du billet 3 € par carnet de 10 billets. Tirage spécial pour les lots
de couverture : 1 chaîne hi-fi et 49 appareils photo et les vignes, sont menacées par nourrissons réduit de 81 % le
Tirage le 28 avril 2015
et parution des résultats dans
2 minit
[prix du carnet : 30 € + 0,77 € de frais, quel que une bactérie tueuse de végétaux, risque qu’ils n’y deviennent aller-
soit le nombre de carnets commandés].
Tombola autorisée par arrêté royal n° III/42/7411/14.

Le Soir du 29 avril 2015. rips pou

r 2 perso
nnes
venue d’Italie. La Xylella fastidio-
sa a déjà fait des ravages dans les
oliveraies des Pouilles. La bacté-
rie se manifeste au bout de plu-
sieurs mois après avoir attaqué
la cime du feuillage et être des-
cendue vers le tronc pour infec-
ter totalement l’arbre et ses voi-
sins. Transmise par des insectes
piqueurs-suceurs comme la ci-
1 Peugeot 2008 Access
cadelle, elle provoque le dépéris-
essence, 1.2 Puretech 1 Peugeot 108 Access
Prix catalogue recommandé : 15.400 € TVAC 5 portes essence, 1.0 VTi
sement des plantes. L’alerte a été
Consommation : 4.9 l/100 km Prix catalogue recommandé : 10.395€ TVAC lancée dès 2014 par des oléicul-
CO2 114 g/km Consommation : 4.1 l/100 km teurs corses. (Fr.So)
CO2 95 g/km
giques, montre un essai clinique
publié dans le New England Jour-
nal of Medicine. Dans de nom-
breux pays, on recommande de
ne pas donner de cacahuètes aux
très jeunes enfants susceptibles
d’y être allergiques. La moitié des
nourrissons choisis au hasard
ont été soumis pendant cinq ans
à un régime sans cacahuètes tan-
dis que les autres ont consommé
au moins six grammes de pro-
téines de cacahuète par se-
maine. (Fr.So)

23
Le Soir Jeudi 26 février 2015

24 BRUXELLES

Vervoort recevra les taxis rapidement

MOBILITÉ La manifestation du 3 mars sans doute suspendue
Tarifs des taxis dans différentes villes européennes
Liverpool 10,215 Prix pour une course type
comprenant la prise en charge,
Milan 10,583 4 km de trajet et 3 minutes
Birmingham 10,765 d’attente

LE SOIR - 26.02.15 - Source : Union professionnelle des exploitants de taxis bruxellois

Bruxelles 11,1
Munich 12
Eindhoven 12,14
Rotterdam 12,3
Hambourg 12,9
Lille 13,09
Göteborg 13,19
Helsinki 14,245
Copenhague 15,414
Oslo 19,01
Genève 20,465
Le ministre-président a accepté de rencontrer les taximen et d’entamer avec eux une concertation. © PIERRE-YVES THIENPONT. Bâle 23,355

Les taxis souhaitaient être entendus sait en début de semaine un argu-
mentaire en faveur de la libérali-
par le ministre-président à propos du plan sation du secteur. A l’adresse de
de modernisation du secteur de Pascal Smet. ce dernier, qui affirme sans le jus-
Ils menaçaient sinon d’organiser tifier que les taxis bruxellois sont
les plus chers d’Europe, l’Union
une manifestation mardi prochain. professionnelle des exploitants
Le ministre-président est prêt à les entendre. de taxis bruxellois a compilé un
Le plan Smet devrait toutefois être présenté petit tableau comparatif des ta-
rifs en cours dans plusieurs villes
rapidement au gouvernement. européennes, sur la base d’un tra-
jet standard de 4 kilomètres avec
sélectionnés.
Autre « propos de comptoir »
de cet argumentaire du MR : les
plaintes contre les taximen ont
augmenté de 14 % en 2014. Juste,
répond Hervé de Viron, qui re-
présente l’Union professionnelle.
Mais incomplet si on ne donne
pas les chiffres absolus : « sur
cinq millions de courses sur un
an, les plaintes sont passées de
240 à 255, explique-t-il. Est-ce
haitent retenir à propos d’un ar-
gument de taille, produit par
l’Organisation de coopération et
de développement économiques
(OCDE). Dans un document de
184 pages produit en 2007 par
cet organisme international (La
(dé)réglementation du secteur
des taxis, Table ronde 133), dis-
ponible sur le web, les auteurs de
ce document développent une sé-
rie d’exemples dans le monde où
cette déréglementation est par-
tout la même : dans un premier
temps, l’ouverture du marché a
vu arriver un grand nombre de
nouveaux exploitants, ce qui a
entraîné une baisse du nombre
de clients par taxi et, par consé-
quent, une obligation de revoir
les tarifs à la hausse. Cela, hormis
en Irlande, sans entraîner une
nouvelle demande. Les pays ex-
périmentateurs, y compris les

M
anifesteront, manifes-
teront pas ? Les taxi-
men bruxellois, très in-
quiets des pistes évoquées dans
un document de travail qui a fuité
du cabinet du ministre de la Mo-
bilité Pascal Smet (S.PA) à propos
de la modernisation de leur sec-
teur, avaient annoncé mardi
qu’ils manifesteraient la semaine
suivante si, entre-temps, le mi-
nistre-président de la Région Ru-
di Vervoort (PS) n’acceptait pas
de les recevoir. Mercredi soir, au
terme semble-t-il d’une longue
réunion de travail sur la question,
le ministre-président a indiqué
qu’il recevrait rapidement les re-
présentants des taximen, et qu’il
était prêt à ouvrir avec eux une
concertation. Il semble que
c’était à contrecœur que les taxi-
men avaient brandi la menace. Si
la rencontre a lieu, il est donc
vraisemblable qu’ils suspendent
leur action.
Les taximen se plaignaient du
manque de dialogue entre leurs
représentants et Pascal Smet, et
craignaient également que ce
dernier fût le premier respon-
sable politique au monde, « par
envie d’être moderne », à ouvrir
les bras à Uber, la société de taxi
américaine via smartphone valo-
risée à 41 milliards de dollars qui
vise la dérégulation du secteur
dans le monde entier. En cause, le
fameux document de travail par-
venu aux taximen qui, il est vrai,
exprimait une bienveillance ex-
plicite vis-à-vis de l’opérateur
américain (Le Soir du 20 février).
Les taximen, depuis, ont fourbi
leurs arguments. A l’attention de
Pascal Smet, mais également à
celle du centre de recherche du
MR, le centre Jean Gol, qui diffu-
trois minutes d’attente (notre in-
fographie). Il en ressort que les
tarifs bruxellois sont parmi les
moins onéreux dans les exemples
woluwe-st-pierre Un wolubus pour les seniors
oici un autre service de
V transport en voiture avec
chauffeur qui ne devrait cepen-
dant pas braquer les taximen.
Woluwe-St-Pierre met en place
un service réservé aux per-
sonnes de plus de 65 ans ne
pouvant plus prendre les trans-
ports en commun à un prix plus
que démocratique.
Le Wolubus est en réalité un
petit monospace qui se promè-
nera dans les rues de la com-
mune ou des entités limi-
trophes. Il est donc adapté au
fauteuil roulant.
donc significatif ? »
Mais comme c’est le ministre
S.PA qui tient les leviers, c’est son
intérêt que les taximen sou-
Evidemment, le Wolubus n’est
pas aussi flexible que le système
d’Uber, mais il permet surtout
de se déplacer à un moindre
coût.
Pour bénéficier du service, il
faut avoir plus de 65 ans et ne
plus être capable de prendre les
transports en commun. Un cer-
tificat médical sera exigé lors de
l’inscription. Il faut également
que les revenus du ménage ne
dépassent pas deux fois le reve-
nu d’intégration sociale. Pour
définir ses revenus, le bénéfi-
ciaire doit fournir soit une copie
le marché du taxi a été libéralisé
(Etats-Unis, Suède, Irlande,
Pays-Bas), détaille Hervé de Vi-
ron. La conséquence décrite de
de l’attestation de l’organisme
qui rémunère la personne (pen-
sion, CPAS, SPF Sécurité So-
ciale), soit une copie des extraits
de compte où apparaît le mou-
vement bancaire correspondant
à la rémunération.
Le chauffeur pourra venir
chercher la personne à son do-
micile du lundi au vendredi de
9h à 18h. Le prix de la course
est de 2 euros l’aller-retour au
sein de la commune et de 4 eu-
ros pour les communes limi-
trophes. Un accompagnant est
autorisé tout comme les chiens
Etats-Unis, ont donc restauré
une réglementation. Dans l’inté-
rêt du consommateur. ■
PIERRE VASSART
guides.
Après, le bénéficiaire ne doit
pas justifier du but de son trajet.
Il peut donc effectuer ses
courses, se rendre à la com-
mune, au théâtre, chez le méde-
cin ou aller voir ses amis. Il doit
simplement réserver au moins
48 heures à l’avance.
La Commune espère ainsi
contribuer au maintien à domi-
cile de la personne âgée le plus
longtemps possible. ■
V.Lh.
Réservation : 0498-588.022

Le RER bruxellois en bonne voie Le TTIP ne passera

MOBILITÉ Approbation de la proposition bruxelloise par le Comité de concertation
e Comité de concertation a approu- réunit les chefs de file du gouvernement
L vé la proposition bruxelloise de
mise en œuvre du Réseau express régio-
fédéral et des gouvernements des entités
fédérées.
nal de trains) (RER) sans attendre, s’est Selon le cabinet du ministre-président
réjoui mercredi le ministre-président
bruxellois Rudi Vervoort (PS), à l’issue
bruxellois, Rudi Vervoort a également
obtenu que l’offre de service RER de la
de la réunion. « Aujourd’hui, le réseau
RER existe physiquement à plus de « Bruxelles dispose des gares
70 %. Il faut donc amener une offre com- et des rails. Avec cette décision,
merciale. C’est d’un intérêt stratégique les trains seront bientôt là »
non seulement pour Bruxelles mais aus- RUDI VERVOORT
si pour tout le pays », a commenté le
ministre-président bruxellois. SNCB soit augmentée lors du prochain
Concrètement, la Région de plan de transport de 2017.
Bruxelles-Capitale demande la mise en Pour y parvenir les modalités devront
place pour décembre 2015 d’un réseau être définies au sein d’une Task Force
ferroviaire urbain et suburbain afin regroupant les trois Régions et l’Etat fé-
d’améliorer la mobilité au sein de la Ré- déral.
gion, tant des Bruxellois que celle des M. Vervoort a par ailleurs tenu à sa-
navetteurs, a rappelé M. Vervoort à l’is- luer « la dynamique positive qui s’ins-
sue de la réunion de cette instance qui talle avec la ministre fédérale en charge
LESBRÈVES
SAINT-GILLES
Fusillade dans un club de nuit :
le propriétaire sous mandat
RETROUVEZ S.Y, le propriétaire du Silver Club, un club de
TOUS LES
nuit devant lequel s’est déroulée une fu-
sillade lundi matin, a été placé sous mandat
PROGRAMMES d’arrêt. Il a été inculpé de tentative de
meurtre, de même qu’une des deux victimes,
DE CINÉMA SUR a indiqué mardi le parquet de Bruxelles,
confirmant ainsi une information du quoti-
dien la Dernière Heure. La fusillade s’est pro-
duite lundi matin à l’extérieur du Silver Club,
à l’angle des rues Jourdan et Dejoncker. Les
jours d’un des deux hommes blessés par
de la SNCB », Jacqueline Galant.
« Il est urgent d’avancer concrètement
dans la mise en œuvre du RER, et ce
dans l’intérêt des tous. La congestion au-
tomobile pèse fortement sur les perfor-
mances socio-économiques des entre-
prises et la qualité de vie des Bruxellois.
Bruxelles dispose des gares et des rails, je
ne doute pas qu’avec cette décision, les
trains seront bientôt là pour offrir un
véritable réseau express régional dont
notre région a tant besoin », a déclaré le
ministre-président, à l’issue de la
réunion.
Rudi Vervoort a par ailleurs demandé
au gouvernement fédéral de proposer un
calendrier le plus ambitieux pour la fi-
nalisation des infrastructures RER pré-
vues. La mise en place de l’ensemble du
RER entre la province et la Région capi-
tale n’est pas attendue avant 2025. (b) ■
balle lors de l’incident sont en danger. La
deuxième victime est également grièvement
blessée. D’après les conclusions de l’expert
en balistique désigné par le parquet de
Bruxelles, des coups de feu ont été tirés de-
puis la rue en direction l’établissement de
nuit mais également depuis ce dernier vers
des gens se trouvant dans la rue. Plusieurs
clients du club avaient posé des problèmes à
diverses reprises dans les jours précédant
l’incident, d’après S.Y, le propriétaire du Sil-
ver Club. Lundi matin, un nouveau conflit au-
rait éclaté avec ces mêmes clients auxquels
l’accès au club aurait été refusé. (b)
pas par Boitsfort
SOCIÉTÉ Une motion a été adoptée ce mardi
e conseil communal de ce mardi
L fut dynamique à Watermael-
Boitsfort. Deux citoyennes ont inter-
pellé les élus sur les traités transatlan-
tiques négociés actuellement entre
l’Union européenne et les Etats-Unis.
A la suite de cette interpellation ci-
toyenne, les deux conseillers commu-
naux de l’opposition, Sandra Ferretti
(FDF), et Michel Kutendakana (PS),
ont introduit une motion qui regroupe
les trois traités (TTIP, CETA et TISA).
Elle demande à la commune de se pla- Sandra Ferretti (FDF) était
cer symboliquement « hors TTIP » et co-signataire de la motion. © D.R.
de saisir la Cour européenne de justice
si besoin. La motion a également cassé ses partenaires de majorité ne l’au-
la majorité communale puisqu’elle a raient pas votée.
été approuvée logiquement par l’oppo- Le MR a justifié son abstention en
sition mais aussi par Ecolo et un rappelant qu’en 2013, la Belgique avait
membre de GMH. Les autres élus reçu du gouvernement fédéral mais
GMH et le MR qui forment pourtant aussi des entités fédérées un mandat
la majorité avec Ecolo, se sont abste- pour négocier le TTIP. Ecolo et PS
nus. étaient donc bien à la manœuvre. De
« Nous avons une ligne très claire plus, des améliorations notamment en
par rapport aux motions déposées par termes de transparence des textes ont
les membres de l’opposition, explique été apportées depuis. « Le traité peut
le bourgmestre Olivier Deleuze (Eco- aussi apporter un coup de fouet à l’éco-
lo). Si le texte n’est pas en contradiction nomie européenne en augmentant les
de l’accord de majorité, chacun peut
voter comme il l’entend. Personnelle-
exportations notamment pour les
PME », a précisé David Leisterh (MR).
ment, je suis d’accord de ne pas être
tous d’accord. Ici, nous sommes sur-
En votant cette motion avec 19 oui et
6 abstentions, Watermael-Boitsfort
tout dans une question d’éthique. » rejoint Forest, Saint-Gilles, Molen-
Finalement, cela arrangeait les élus beek, Anderlecht et Ixelles qui ont déjà
écologistes que la motion soit déposée refusé que les traités transatlantiques
par l’opposition car ils n’auraient pu passent leurs frontières. ■
eux-mêmes la proposer sachant que VANESSA LHUILLIER

24
 SPORTS
Le Soir Jeudi 26 février 2015

Bruges joue à 21h05 au stade Breydel

son 16es de finale retour de l’Europa 25
League contre Aalborg. Après son succès
1-3 à l’aller, le Club est tout près
de ses premiers 8es depuis 2004. Mais
Preud’homme se veut prudent :« Aalborg
3
pages
va sûrement tenter sa chance. » © NEWS. détachables

Hasi : « On est encore partout

mais on n’a rien fait ! »
EUROPA LEAGUE (16ES RETOUR)
Cinq ans après
l’Athletic Bilbao en 2010,
le Sporting revendique
ouvertement
les huitièmes de finale.
L’entraîneur du RSCA
est satisfait de sa saison
mais il sait que
rien ne se gagne
avant le money time.
MOSCOU
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
Un nul autre que le 0-0 de l’aller qualifierait les Mauves
on passe le Dinamo, le rythme
d’un match tous les trois jours
sera maintenu jusqu’à la mini-
trêve internationale de la fin
mars, concède le manager géné-
ral Herman Van Holsbeeck. Le
noyau est assez large et la
concurrence suffisamment saine
pour ne pas commencer à se dire
que l’on ferait mieux de privilé-
gier certains objectifs plutôt que
d’autres ».
De son côté, Besnik Hasi n’en
est pas encore à envisager la
suite du programme sous cet
angle-là. L’entraîneur kosovar
sait que son équipe vient peut-

D
u temps de sa splendeur
malinoise puis ander-
lechtoise à la fin des an-
nées 80 et au début des années
90, Aad de Mos osait tout. Jus-
qu’à certifier « qu’avec un 0-0 à
domicile, son équipe possédait
une garantie de qualification à
70 ou 75 %. » Si l’on en croit
« Moustache de fer », qui a per-
du ses attributs en passant la
rampe de la consultance télé où
son verbe acerbe contribue à
faire rougir les chiffres d’audi-
mat, les chances de voir Ander-
lecht franchir le cap des 16es de
finale seraient donc au trois-
quarts intactes.
Sans aller jusque-là, la cote du
Sporting est en tout cas moins
entamée qu’il n’y paraît peut-
être après une première manche
où il ne lui aura rien manqué
dans la prestation d’ensemble, si
ce n’est un petit but… après 21
tentatives, cadrées ou non.
« Moralement, ce goal, on le mé-
ritait pourtant, estime Steven
Defour dont le regain d’activité
(6 buts, un chiffre saisonnier ja-
mais atteint en ce qui le
concerne) et de présence (48 %
de temps de jeu avant la trêve
pour 76 % depuis la reprise) est
pour beaucoup dans le pic de
forme vers lequel tend indénia-
blement Anderlecht à mesure
être d’interrompre une série de
6 victoires européennes consé-
cutives du Dinamo Moscou (18
sur 18 en poules, le seul club
d’Europa League auteur d’un
sans-faute), mais a sans doute
également relevé que le Sporting
ne s’exporte pas forcément avec
bonheur sur la scène euro-
péenne : depuis son dernier suc-
cès face aux amateurs lituaniens
d’Ekranas en août 2012, le bilan
« away » fait état de 4 défaites
pour 6 partages. Dont les trois
matchs de la phase de groupe en
C1 (Galatasaray, Arsenal, Dort-
mund)… où l’on comptabilise 5
buts bruxellois. « C’est le signe
que l’on marque et, dans le
contexte d’un 0-0 au match al-
ler, il s’agit d’une donnée impor-
tante », analyse Hasi. Tout
comme il ne lui aura sans doute
pas échappé que, depuis 10 ren-
contres, toutes compétitions
confondues, son gardien et le
quatre arrière qui le protège
n’ont encaissé que 5 goals (2
contre Zulte Waregem en Coupe
à un moment où la qualification
était largement jouée, 2 au Stan-
dard dans le contexte sulfureux
du Clasico et 1 contre le FC Ma-
lines après 4 minutes d’arrêts de
jeu). Ce qui, sur ce laps de
temps, fait de la défense d’An-
derlecht, la 5e meilleure défense
Besnik Hasi et ses joueurs ont pour ambition de continuer à jouer sur 3 fronts. © JIMMY BOLCINA/PHOTO NEWS.
sur lesoir.be
Suivez le match en direct commenté
dès 17h45.
Les équipes probables Coup d'envoi : Jeudi 18 h (20 h, heure locale) sur Club RTL (direct). Arbitre : Moen (Nor).
derrière. On y arrive tout douce- Stade Khimki Arena - 18.636 places
ment et ce ne sera pas de trop DINAMO MOSCOU
Gabulov
pour contrer des Russes qui vont Entraîneur : Stanislav Cherchesov.
nous prendre à la gorge. » Réservistes : Shunin, Berezovsky, Rotenberg, Zobnin, Douglas, Yusupov, Noboa,
On peut donc résumer comme Kozlov Samba Hubocan Zhirkov Kuranyi .
suit : plus le suspense va durer, Absent : Granat (non repris).
moins ce sera sans doute bon Observations :
Denisov Vainqueur 1. Exclu la semaine dernière au parc Astrid, le Néerlandais Büttner est suspendu.
pour le Dinamo, apparu claire-
ment à court de rythme du fait Formé au back gauche, l’ailier international russe Zhirkov le relaiera.
Ionov Valbuena Dzsudzsak 2. Encore tracassé par une surcharge musculaire, Ionov s’était contenté de monter
de l’interminable trêve en Pre- au jeu lors du match aller. Il devrait cette fois débuter sur le flanc droit.
mier Liga. Ce qui autorise donc 3. Le retour d’Ionov devrait théoriquement renvoyer Kokorin en pointe,
Anderlecht à continuer d’ambi- Kokorin ce qui pourrait faire glisser Kuranyi sur le banc. (Fr.L.)
tionner de rester sur les trois
fronts. Un véritable tour de force Mitrovic
M
EN
SS
AN
A IN
C OR
PO R
ES
AN
O

que se rapprochent
échéances printanières.
Dont fera peut-être toujours
partie l’Europa League. Ce qui
constituerait une première de-
puis l’accession aux huitièmes de
finale de l’épreuve en 2009-
2010, où après l’élimination de
l‘Athletic Bilbao (1-1, 4-0), le
Sporting d’Ariël Jacobs était ve-
nu s’échouer sur Hambourg. « Si
les d’Europe avant l’embarquement
pour Moscou. « Une grosse par-
tie du coaching porte sur la sécu-
rité qu’on doit apporter derrière.
On oublie souvent ce que j’avais
dit en automne, où nous ne
jouions qu’avec deux défenseurs
de métier à cause des blessures :
quand tout le monde rentrera
dans le noyau, on recouvrera
automatiquement une stabilité
ANDERLECHT
qu’est, entre parenthèses, en Entraîneur : Besnik Hasi.
Conté Tielemans Najar Réservistes : Roef, Kudimbana, Colin, Heylen, Nuytinck, Kabasele, Acheampong,
train de réaliser Hasi. « Tout va
Leya Iseka, Cyriac.
si vite que mes joueurs, mon Dendoncker Defour Absents : Marin (non qualifié), Praet (dos), Mbemba (aine), Sylla (adducteurs),
staff et moi n’avons pas le temps Suarez (tendon rotulien), Kawaya (cheville), Alvares (non repris).
de nous arrêter sur le travail ac- Deschacht Rolando Observations :
compli et encore moins de nous 1. Marin n'étant pas qualifié pour l’Europa League, Conté devrait être préféré
N'Sakala Vanden Borre à Acheampong pour sa meilleure faculté à conserver le ballon.
retourner. On est encore là par-
tout, mais on n’a encore rien fait. 2. Mitrovic a très peu marqué en février (en 5 matchs, 1 but contre le FC Malines)
mais garde la préséance sur Cyriac.
Il faudra s’en souvenir ce Proto 3. Les adducteurs de Defour restent une inconnue sur les 90 minutes d’un match .
soir… » ■ LE SOIR - 26.02.15 (Fr.L.)
FRÉDÉRIC LARSIMONT

Les adieux déchirants à Claudy Criquielion

CYCLISME Plus de 1.000 personnes ont assisté aux obsèques très émouvantes du « Crique », enterré dans son village, à Deux-Acren
omble du destin. La der-
C nière fois que les Acrenois
avaient vu Criquielion dans une
réunion publique, c’était pour
apprécier les travaux de rénova-
tion de l’église du village, travaux
qu’il avait supervisés en sa quali-
té d’échevin. Personne n’imagi-
nait que, trois semaines plus
tard, tout Deux-Acren, tout le
monde du cyclisme (Kelly, Van
Impe, Maertens, Museeuw, Ver-
brugghe, Brandt, Lefevere, Ser-
geant et bien d’autres) et un peu
du monde de la politique, le pré-
sident du MR, Olivier Chastel en
tête, devraient se séparer du
« Crique ». Les adieux furent
émouvants, la tristesse des Acre-
nois à la mesure de la brutalité
du départ de leur citoyen le plus
célèbre pour l’éternité. « Claudy,
tu étais le champion de tout le
monde. » Cette phrase du prêtre
résuma parfaitement le senti-
ment général. La fille et la bru du
champion ont rendu un hom-
mage déchirant au père, beau-
père et grand-père dit « Papyli ».
Un homme particulièrement ai-
mé dont le décès laisse un vide
abyssal. A Deux-Acren, la vie ne
sera plus jamais comme avant. ■ Sean Kelly, fils de fermier comme Claudy, formait avec le « Crique » et Laurent Fignon un trio inséparable dans les années 80.
S.Th. L’Irlandais, présent mercredi à Deux-Acren, se sent bien seul désormais... © NICOLAS MAETERLINCK/BELGA.
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 SPORTS
Le Soir Jeudi 26 février 2015 Le Soir Jeudi 26 février 2015

26 Svein Oddvar Moen (36 ans), l’arbitre de Dinamo Moscou-
Anderlecht, émarge à la catégorie Elite de l’UEFA depuis 2009.
S’il n’a jamais croisé la route d’Anderlecht ni celle du Dinamo,
ce Norvégien a déjà arbitré les Diables (Allemagne-Belgique 3-1
à Düsseldorf en octobre 2011) mais aussi le FC Bruges contre
Toulouse (1-0) en Europa League en décembre 2009. (Fr.L.) © AFP.
3 Laurent Ciman a disputé son premier match officiel
sous le maillot d’Impact Montreal, mardi, en Ligue des champions 27
de la Concacaf à Pachuca (Mexique) : 2-2 (Montréal a mené 0-2).
Ciman, aligné les 90 minutes, a été crédité d’un bon match
Le gouvernement grec a annoncé mercredi la suspension des matchs par le journal « La Presse », qui a apprécié son engagement.
de football de D1 le week-end prochain, pour la 3e fois de la saison, le temps
Mais, sur le site mlsmultiplex, Ciman s’est plaint de l‘arbitrage :
de prendre des mesures contre la violence dans les stades après « Ce que j’ai vu est pire qu’en Belgique. » © NEWS.
des échauffourées, dimanche, autour du match Panathinaïkos-Olympiakos.

Rolando : « En Italie, tout le monde m’appelait Ronaldo » Le réalisme

EUROPA LEAGUE Anderlecht a bien l’intention de s’appuyer sur son défenseur portugais à Moscou pour signer un nouveau match sans encaisser de but
J’avais discuté avec Mangala,
Rolando est déjà le
patron de la défense Defour et Joris Kayembe
(NDLR : un ex-Standardman qui
mauve. Le Portugais
entend la guider vers
avait rejoint Porto en 2013)
avant de venir à Bruxelles et j’ai
eu la confirmation de ce qu’ils
la qualification, ce jeudi. m’avaient raconté. Je me sens
Anderlecht profite
bien à Anderlecht. La grosse diffé-
rence au Sporting, par rapport à
déjà pleinement
de l’expérience
ce que j’ai connu à Porto, à Naples
et à l’Inter, c’est le nombre très im-
du défenseur central
portant de jeunes au sein du
prêté par Porto. Avec noyau A. Je décrirais Anderlecht
comme une grande famille. »
Deschacht, il forme Rolando, qui parle le portugais
une paire axiale avec son ex-coéquipier de Porto,
intraitable. Et Mbemba Steven Defour, et l’espagnol en
compagnie de son voisin de ves-
doit encore revenir…
tiaire, Andy Najar, exploite ses
qualités de polyglotte pour facili-
Chancel Mbemba était indétrô-
nable dans l’axe central bruxel-
lois et est considéré comme un ti-
tulaire par Besnik Hasi. Celui-ci
devra-t-il bientôt mettre en place
une défense à trois avec le Congo-
lais et Deschacht aux côtés de Ro-
lando ou alors faire glisser Des-
chacht à gauche au détriment de
N’Sakala ?
« Dans une grande équipe, les
meilleurs joueurs trouvent tou-
jours une place et du temps de jeu,
coupe Rolando. J’ai déjà joué au
sein d’une défense à trois en Italie
mais il faut beaucoup d’automa-
tismes pour que cela fonctionne.
Il n’est guère évident de passer
d’une défense à quatre à une dé-
fense à trois. Tactiquement, ce
pris des jaunes tout à fait justi-
fiées. Après avoir été pris à contre-
pied par l’Argentin, je n’ai eu
d’autres solutions que de me sa-
crifier pour l’équipe en commet-
tant les fautes nécessaires. Avec
Cristiano Ronaldo, Messi n’est
pas pour rien l’un des meilleurs
du monde. »
Le nouveau défenseur ander-
lechtois pourrait écrire un livre
sur les vedettes qu’il a fréquen-
tées durant sa carrière. « J’ai bien
sûr les maillots de joueurs tels que
Rooney ou van Persie, indique-t-
il. Quant à celui de mon compa-
triote Ronaldo, je ne le lui ai pas
demandé pour moi, mais pour
mon frère. Quand on les côtoie de
près et qu’on partage le même ves-
de Monaco
assomme
phénoménale. C’est sans doute la
Arsenal
plus forte dans laquelle j’ai joué.
Au même titre que mon premier
Deschacht « Stopper à À LA KHIMKI ARENA
Moment immortalisé
LIGUE DES CHAMPIONS
match professionnel avec Bele-
nenses où je réalisais mon rêve
d’enfant, cette Coupe est mon
Rolando veut vivre 5 mois inou-
bliables avec Anderlecht. C’est
bien parti. © VIRGINIE LEFOUR/BELGA.
1 match de Van Himst » Les Anderlechtois se sont
offert un détour touristique
M onaco a infligé une leçon
de réalisme à Arsenal (1-3)
mercredi lors de la dernière soi-
meilleur souvenir. Hulk est deve- MOSCOU
par la place Rouge et ont
rée des 8es aller et réalise un coup
Le top 5 absolu d’Anderlecht immortalisé l’instant en le
nu un ami. Il était tellement cos- DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL parfait en vue de la qualification.
diffusant sur Twitter.
taud qu’à l’entraînement, je lui éjà mis à l’honneur le 9 dé- L’ASM, dominé mais plus trop
demandais d’aller de l’autre côté
du terrain pour ne pas trop souf-
D cembre dernier à Dort-
mund où il avait officiellement
Paul Van Himst
Nombre de match
566
Conte titulaire
inquiété au bout de dix minutes
de jeu avant de marquer sur les
O. Deschacht 499
frir. A Porto, où j’habite, on se re- dépassé Filip De Wilde au Au contraire de Chancel deux premiers tirs cadrés du
voit régulièrement. » nombre de matchs européens Filip De Wilde 496 Mbemba resté en Belgique match, a donc ruiné les retrou-
disputés pour le compte d’An- afin de soigner sa blessure à vailles d’Arsène Wenger avec son
derlecht (82), Olivier Deschacht Fr. Vercauteren 490 ancien club.
« L’importance s’appropriera non pas un nou-
l’aine et préparer son retour
espéré pour dimanche La réduction du score magni-
Hugo Broos 458
des détails » veau record mais une perfor- contre Courtrai, Ibrahima fique d’Oxlade-Chamberlain
Rolando se refuse à émettre un mance de choix supplémentaire Conte est bel et bien présent dans les arrêts de jeu ne sauve
Les 499 matchs de Deschacht
pronostic sur le futur européen puisqu’en s’alignant ce soir face à Moscou avec le groupe. même pas l’honneur car c’était
de sa nouvelle équipe. « Pour au Dinamo Moscou, le défenseur L’agression subie à la che- sans compter sur la vitesse de

S
i Aleksandar Mitrovic et
Steven Defour ne cessent
de monter en puissance ces
dernières semaines, le plus gros
atout d’Anderlecht ce jeudi à
Moscou pourrait à nouveau être
sa défense. Les Mauves, qui ont
signé 12 rencontres sur 15 sans
encaisser depuis le 14 décembre,
viennent d’aligner 6 « clean
sheets » sur 7 rien qu’en février.
Rolando Jorge Pires da Fonseca
(29 ans), impressionnant pour
ses deux premières titularisa-
tions mauves contre le Dinamo et
à Genk, n’a fait que renforcer le
secteur défensif bruxellois. Prêté
jusqu’en fin de saison par Porto,
le Portugais n’évolue pas au Spor-
ting à contre cœur comme l’avait
laissé craindre son arrivée chao-
tique à Bruxelles, dans les der-
nières heures du mercato hiver-
nal.
« Une grande
famille »
ter son intégration.
« J’adore les langues et j’aime
m’exprimer dans la langue ma-
ternelle des gens que je côtoie, sou-
ligne le Portugais. Je déteste arri-
ver quelque part et ne rien com-
prendre à ce qui se dit autour de
moi. J’avais appris le français à
l’école et je l’ai ensuite perfection-
né avec différents coéquipiers à
Porto. Je parle le portugais, le
français, l’italien, l’espagnol,
l’anglais et le créole (NDLR : il est
originaire du Cap Vert). »
Trois semaines ont suffi à l’in-
ternational portugais pour deve-
nir un leader chez les Mauves.
On l’a surpris en grande
conversation avec Youri Tiele-
mans à la fin du match à Genk, di-
manche dernier. « Je l’ai compli-
menté pour tout ce qu’il avait fait
de bien durant la rencontre, mais
je lui ai aussi dit ce qu’il devait
changer pour devenir un grand
joueur. Youri a toutes les qualités
pour y arriver mais seul l’avenir
nous dira s’il le deviendra. Vu son
n’est pas évident à mettre en
place. »
« Je nous sens
capables de pas-
ser »
Ce ne devrait pas encore être
d’actualité à Moscou, où Rolando
s’est imposé avec Porto tant face
au CSKA que contre le Spartak.
« Je suis confiant pour le match
retour de ce jeudi, assure-t-il. Le
Dinamo a prouvé, jeudi dernier,
qu’il faudrait s’en méfier, mais on
doit y croire sur base de ce que
nous avons montré au parc As-
trid. Je nous sens capables de pas-
ser via un petit but d’écart ou
même avec un 1-1. »
Etre opposé à l’imposant Kura-
nyi semblait parfaitement conve-
nir à notre interlocuteur la se-
maine dernière. « Que mon ad-
versaire soit petit, grand, costaud
ou élancé m’importe peu : j’aime
jouer et aider l’équipe à ne pas en-
caisser », relativise-t-il toutefois.
tiaire, les stars sont des êtres hu-
mains comme vous et moi. »
Même Ronaldo, qu’il a souvent
affronté à l’entraînement en
équipe nationale du Portugal, il
ne le perçoit pas comme une star.
« J’ai aussi affronté mon compa-
triote avec Porto lorsqu’il jouait à
Manchester Utd et qu’il nous
avait crucifiés d’un tir des 40 m
en 2009, lorsque les Anglais sont
allés jusqu’en finale de la C1, pré-
cise-t-il. Cela dit, dans le ves-
tiaire, Ronaldo est simplement
Cristiano. Il rigole avec tout le
monde. »
Le triple Ballon d’or et Rolando
sont presque des homonymes…
« Au Portugal, les gens ne se
trompent pas, dit celui qui n’au-
rait jamais débarqué au parc As-
trid sans l’intervention de Lucia-
no D’Onofrio. Mais, en Italie,
tout le monde m’appelait Ronal-
do malgré mes réticences. J’avais
fini par laisser tomber. Cela dit, je
ne suis pas devenu supporter du
Real pour Cristiano mais parce
l’avoir gagnée, je connais trop est-flandrien atteindra le cap Championnat ville contre le FC Malines, il Yannick Ferreira Carrasco. Mon-
l’importance des détails dans ce symbolique des 500 matchs dis- 369 matchs y a dix jours, est pratique- té à un quart d’heure de la fin, il a
genre de compétition. Tentons putés sous le maillot mauve. Une (premier match le 18/12/2001) ment oubliée et le Guinéen inscrit le 3e but de l’ASM. A la 94e,
d’abord d’éliminer Moscou. » performance que seul l’inacces- Coupe de Belgique devrait même être autorisé à Silva a profité d’une perte de balle
Heureux dans son apparte- sible Paul Van Himst (566) a entamer le match. « C’est la pour lancer l’ailier belge qui, sans
ment bruxellois où son épouse et réalisée entre 1959 et 1975. « Je
40 matchs deuxième blessure sérieuse de trembler, il est allé tromper Ospi-
ses trois enfants (4, 5 et 6 ans) le n’imaginais évidemment pas un Super-Coupe Conté et la deuxième fois qu’il na d’un beau tir croisé.
rejoignent dès que les obliga- tel parcours lors de mes débuts 8 matchs est en avance sur sa fin de Si ses Gunners, en très mau-
tions scolaires leur en laissent la en 2001, sur la pelouse de l’Ant- rééducation, note Hasi. S’il vaise posture, se retrouvent éli-
possibilité, le Portugais est bien werp, confessait-il mercredi lors Coupes d'Europe est ici à Moscou, c’est qu’il est minés en 8es pour la 5e fois d’affilée
décidé à mettre tout en œuvre de la conférence de presse dont il 82 matchs apte à disputer tout un dans trois semaines, ils n’auront
pour vivre cinq mois inou- était l’invité d’honneur à l’Arena LE SOIR - 26.02.15 match. » aucune excuse cette fois car le
bliables dans la capitale de l’Eu- Khimki. Je n’ai commencé mon prestige du Petit Poucet français
rope. C’est plutôt bien emman- parcours qu’à 21 ans et j’en ai 34 145 supporters n’a rien à voir avec celui de Mu-
ché. Marc Wilmots l’a trouvé très aujourd’hui. Pour rattraper derlecht jusqu’à aujourd’hui, ni nich, Milan ou Barcelone, ses
bon à Genk, dimanche dernier. Paul, il faudrait que je dispute même pouvoir me dire que je
mauves à Moscou précédents bourreaux.
« Mais, en tant que Portugais encore deux saisons complètes vais peut-être réintégrer l’équipe Dans le bloc de la Khimki Mais les Anglais, comme anes-
(NDLR : il compte 19 sélections sans presque rien manquer nationale après pas loin de 5 ans Arena dévolu aux supporters thésiés par leur bonne entame,
avec le Portugal), je ne peux mal- comme c’est le cas cette saison où d’absence. Je suis déjà ravi d’être visiteurs, on sera loin des ont ensuite été encore victimes de
heureusement jouer pour la Bel- je n’ai pas loupé une minute. là. Mon rêve le plus fou ? Arriver 4.000 fans anderlechtois qui leur suffisance, quand ils ne se
gique », rigole-t-il en guise de Mais je n’en suis pas là : demain jusqu’à 565 matchs et m’arrêter avaient effectué le déplace- cassaient pas les dents sur la
conclusion. ■ (ce jeudi) ce sera un moment juste derrière les 566 rencontres ment à Arsenal ou à Dort- science défensive de l’ASM.
XAVIER THIRION particulier au moment de mon- de Van Himst. Car, quand on dit mund. Seuls 145 des 800 Dans l’autre match de la soirée,
ter sur la pelouse mais ça ne du- Anderlecht, on pense à lui. Et cer- tickets dévolus aux aficiona- Leverkusen, grâce à un but de
PROGRAMME rera que quelques secondes car tainement pas à Deschacht. » dos du Sporting ont trouvé Calhanoglu (57e), a battu 1-0, le fi-
l’essentiel est d’aller chercher les Et qu’en pense l’illustre inté- preneur. naliste de 2014, l’Atlético Madrid
Seizièmes de finale retour (jeudi)
huitièmes de finale, pas d’arron- ressé ? : « Avec le système de FR.L. qui a joué à 10 à partir de la 76e
Dynamo Moscou (Rus) - Anderlecht . .
Zenit (Rus) - PSV Eindhoven (PBs) . . .
(0-0) 18h00
(1-0) 18h00 dir un chiffre sur un palmarès poules actuelles, j’aurais peut- (exclusion de Tiago). (d’après b et

« Je suis très heureux de mes
trois premières semaines en Bel-
gique, dit l’intéressé. J’ai déjà ap-
pris à bien connaître l’entraî-
neur, mes nouveaux coéquipiers
et le championnat de Belgique. Je
retrouve peu à peu le rythme des
matchs et une bonne condition
physique. Je suis sur le bon che-
min pour revenir à 100 %.
âge et son expérience, Olivier Des-
chacht est par contre le joueur au-
quel je peux donner le moins de
conseils (rires). Je ne le connais-
sais pas vraiment car on ne re-
garde pas le championnat belge
au Portugal, mais Oli est très im-
portant pour l’équilibre de
l’équipe. »
Avant l’arrivée de Rolando,
Il n’empêche qu’un petit gabarit
célèbre lui avait causé beaucoup
de soucis lors de la Supercoupe
d’Europe 2011 avec Porto, contre
Barcelone. « Vous voulez parler
de l’unique carte rouge de ma car-
rière, pour deux fautes sur Lionel
Messi, grince-t-il. Mais Messi,
c’est une autre dimension. J’avais
que ma maman travaillait à Ma-
drid lorsque j’étais enfant. J’ai ai-
mé la ville avant le club. »
Anderlecht espère se qualifier
pour les 8es de finale de l’Europa
League ce jeudi mais, en 2011,
Rolando avait remporté
l’épreuve… « Avec Falcao et Hulk,
qui évoluaient encore à Porto à
l’époque, nous avions une équipe
©
Besiktas (Tur) - Liverpool (Ang) . . . . . (0-1) 19h00
Fiorentina (Ita) - Tottenham (Ang) . . . (1-1) 19h00
personnel ». être fixé la barre à 600 matchs, afp) ■
Inter Milan (Ita) - Celtic Glasgow (Eco) (3-3) 19h00 Du Deschacht tout craché, sourit Van Himst présent en
Dynamo Kiev (Ukr) - Guingamp (Fra) . (1-2) 19h00 humble et collectif. Alors que ses Russie,.Mais il ne faut surtout RÉSULTATS
RB Salzbourg (Aut) - Villarreal (Esp) . . (1-2) 19h00
Legia Varsovie (Pol) - Ajax (PBs) . . . . . (0-1) 19h00 états de service (7 titres, 1 Coupe pas comparer les époques. Le foot HUITIÈMES DE FINALE ALLER
M’gladbach (All) - FC Séville (Esp) . . . (0-1) 19h00 et 6 Super-Coupes) pourraient est devenu une affaire d’achat et Paris SG (Fra) - Chelsea (Ang) . . . . . . . . . . . . 1-1
Everton (Ang) - Berne (Sui) . . . . . . . . (4-1) 21h05 Shakhtar Donetsk (Ukr) - Bayern (All). . . . . . . 0-0
Athletic Bilbao (Esp) - Torino (Ita). . . . (2-2) 21h05
lui autoriser une portée de voix de revente ce qui ne procure que FC Bâle (Sui) - FC Porto (Por) . . . . . . . . . . . . 1-1
Sporting l (Por) - Wolfsburg (All) . . . . (0-2) 21h05 plus importante. « Avec mes pro- plus de mérite à Olivier d’avoir Schalke (All) - Real Madrid (Esp) . . . . . . . . . . 0-2
Olympiacos (Grè) - Dniepropetr. (Ukr) . (0-2) 21h05 blèmes de cheville d’il y a réalisé un parcours d’une telle Manchester City (Ang) - FC Barcelone (Esp). . . 1-2
Naples (Ita) - Trabzon (Tur) . . . . . . . . (4-0) 21h05 Juventus (Ita) - Borussia Dortmund (All) . . . . . 2-1
FC Bruges - Aalborg (Dan) . . . . . . . . (3-1) 21h05 quelques années, je n’aurais pas stabilité à Anderlecht. » ■ Arsenal (Ang) - AS Monaco (Fra) . . . . . . . . . 1-3
Feyenoord (PBs) - AS Rome (Ita) . . . . (1-1) 21h05 imaginé parvenir à jouer à An- FRÉDÉRIC LARSIMONT Leverkusen (All) - Atlético Madrid (Esp) . . . . . 1-0

Les Brainoises veulent poursuivre sur la voie Celeste
BASKET Les Castors défient les Turques d’Universitesi Istanbul, ce jeudi (17h30), en demi-finale d’Eurocoupe
retouché durant l’été, surclasse les com-
Jtorsamais, Celeste Trahan-Davis (29 ans),
l’une des deux Américaines des Cas-
où elle a débarqué la saison passée,
pétitions du royaume. Mais ce parcours
continental gemmé de diamants à ce
n’a cru que les Brainoises seraient la pre- point brillants que même les Turques de
mière équipe féminine belge à se pro- Mersin au budget de 3 millions d’euros –
duire, ce soir à Istanbul, sur la scène des soit cinq fois supérieurs au leur – ont dû
demi-finales de l’Eurocoupe. Gagner le s’incliner, ça, la Californienne n’a pas eu
championnat de Belgique, oui. La Coupe l’outrecuidance de l’envisager, même dans
nationale, aussi ; ses rêves les plus fous… « On ne s’y atten-
doublé qui fut dait pas, et on savoure d’autant plus cette
d’emblée si- aventure extraordinaire, confie-t-elle.
gné en mai Comme quoi le travail paie toujours, sans
dernier et compter la somme de talents réunie ici. »
qui est en Loin de son Sacramento natal, Celeste
passe de se ne se replie pas sur elle-même, ne se
répéter tant cloître pas dans son appartement d’Ittre à
ce groupe, part pour deviser avec celui qui est son
à peine mari depuis 8 ans et qui travaille à aider
des enfants troublés à 9.000 km d’elle…
« C’est compliqué, mais on s’y est accom-
modé : il fait deux sauts de puce sur la
saison et nous passons trois mois d’été en-
semble « chez nous ». Quand je mettrai un
terme à ma carrière de basketteuse, j’au-
rai un Masters en psychologie que j’ex-
© MATHIEU GOLINVAUX.
ploiterai à ses côtés, tous les jours cette
fois… »
Celeste s’ouvre à son prochain en bonne
croyante qui fréquente une église bruxel-
loise chaque dimanche, mais aussi parce
qu’elle a besoin de contacts. En match,
elle ne les fuit pas et dans la vie courante
(comme elle…), elle les favorise. Si à l’au-
tomne 2013, en provenance de la Suisse
où elle a joué 3 ans après des contrats en
Allemagne, en Lituanie et même au
Luxembourg, son mètre 86 se fondait
dans l’anonymat, sa tignasse rasta qui re-
descend sur sa nuque à la façon d’un feu
d’artifice, ses doux yeux couleur noisette,
sa peau métissée, sa carrure d’athlète sou-
cieuse de son corps, son charisme naturel
ne passent désormais plus inaperçu. La
rançon d’une certaine gloire locale… « Les
marques d’affection, d’intérêt, de curiosité
ne me dérangent pas le moins du monde,
rassure-t-elle. Au contraire, ça me fait
chaud au cœur. D’ailleurs, avec les fans de
la première heure comme les nouveaux at-
tirés par nos résultats, il y a un réel
échange d’énergie. Nos succès les gal-
vanisent et leurs encouragements
nous boostent. C’est un win-win… »
Désireuse de continuer à partici-
per à l’Eurocoupe découverte avec
Vilnius et attentive à la qualité de vie
des villes proposées, Celeste Trahan-
Davis répondit avec enthousiasme à la
sirène brainoise à l’aube de la campagne
Désormais, Vincent Kompany ne fait plus l’unanimité LESBRÈVES
ATHLÉTISME
Dylan Borlée sur 400 m
MANCHESTER CITY Pas toujours rassurant sur le terrain, le Diable rouge ne se disperse-t-il pas trop ? à l’Euro en salle
Dylan Borlée a réussi, mercredi
manque de poids ou de taille par de l’in- orcément, après sa nouvelle mauvaise cote de ce match durant bien qu’il décline, inexorablement, Une image écornée. Kompany
2013-2014. « Le basket, c’est mon métier
actuel, mais il n’y a pas que le sport qui
me captive, d’où l’importance du lieu
telligence de jeu et de la vitesse d’exécu-
tion. Contre Mersin, j’ai eu les deux types
F prestation calamiteuse face au
Barça, Vincent Kompany pouvait
lequel il fut clairement fautif sur le
premier but de Suarez – un mau-
d’année en année. Joueur intelli-
gent, trop régulièrement freiné par
3 a dû faire face, ces derniers
mois, à des critiques parfois viru-
soir à Metz, le minimum quali-
ficatif sur 400 m pour l’Euro
en salle de Prague (6-8 mars).
choisi ». Est-ce la raison pour laquelle la d’adversaires : une longiligne et une ar- s’attendre à un fameux retour de vais dégagement de la tête dont des pépins d’ordre physique, le lentes sur son action en dehors des Emmené par son frère Jona-
Russie ou la Turquie, pays où le basket fé- moire à glace. Et je m’en suis bien tirée, manivelle. L’avant-veille du match, profita l’Uruguayen –, puis mal Diable rouge aime soigner sa re- terrains. A force de vouloir tout gé- than (46.48), il a terminé 2e de
minin fait florès, n’ont pas eu vos fa- non ? » le capitaine de Manchester City positionné et beaucoup trop sta- lance de l’arrière plutôt que de dé- rer, tout régenter, Kompany agace. la course en 46.73 (min.
veurs ? « Ce serait prétentieux d’acquies- Donc, la place des Castors sur l’échi- avait, en effet, répété dans les mé- tique sur le second. « Je pense que gager en touche. Il affectionne aus- Ses tweets, publiés en trois langues 46.90) et amélioré son record
cer, sourit-elle. Je suis tout simplement quier européen se situe bien en Euro- dias anglais qu’un match face à Kompany est également fautif sur si les montées en ligne percutantes et maniant parfois un humour au personnel de 40 centièmes.
trop petite pour ces championnats, ou pas coupe plutôt qu’en Euroligue, celle des té- Stoke City pouvait être plus diffi- ce second but, résuma Paul et à risques, ce qui provoque par- second degré très belge ou… bri- Au cours de la même réunion,
assez costaude. Quand j’ai appréhendé ce nors du continent ? « Je le pense sincère- cile à aborder qu’une rencontre Scholes, consultant sur ITV. Les fois certains soucis de reposition- tish, véhiculent un message résolu- Fanny Smets a amélioré d’1 cm
sport, j’avais déjà 14 ans. Une copine m’a ment, décrète celle qui a encore 1 an de face aux Catalans. Bien sûr, le médians de Barcelone aiment que nement quand il perd la balle. Il a ment positif. Grand pourfendeur son record de Belgique de la
dit : t’es grande, t’es rapide, come on ! contrat à Braine où les étrangères Bruxellois avait précisé qu’il évo- leurs adversaires sortent de leur déjà expérimenté cela à plusieurs de l’unité nationale, engagé socia- perche pour le porter à 4,32 m
J’étais nulle et j’ai failli tout envoyer au gagnent entre 3 et 5000 euros par mois. quait l’impact physique d’un tel position et plongent dans les es- A 28 ans, Vincent Kompany paraît reprises en club et chez les Diables, lement dans divers projets et Anne Zagré a remporté le
diable quand un coach m’a pris sous sa En tout cas sous cette configuration-ci. duel, pas la qualité présumée de ses paces pour en créer d’autres. Kom- trop juste pour les matchs au parfois sans conséquences, parfois louables (BX Brussels, SOS Vil- 60 m haies en 8.10. (Ph. V.W.)
coupe. Je me suis investie à fond, évitant Sous l’anneau, à ce niveau-là, je me ferais adversaires. Il parlait aussi de la pany a plongé le premier. Il est ra- sommet. © REPORTERS. de manière dramatique comme lages d’enfants…), Kompany suit
du coup toutes les tentations douteuses. massacrer ! Mais si demain, on bâtit une question du caractère à afficher, pidement revenu à son poste, mais lors du quart de finale du Mondial, parallèlement un cursus à la Man- FOOTBALL
En deux ans, j’ai progressé de façon ma- tout autre équipe et… une salle appro- plus faciles à trouver dans des n’avait plus la moindre idée d’où avec son club, dont celui perdu ré- sur l’action ayant amené le but de chester Business School. Alors Mons : un seul repreneur
gistrale et j’ai aimé le basket au point de priée, pourquoi pas ? Prévenez-moi que je « grands » matchs de Ligue des était Suarez. Il n’a pas protégé les cemment face à Arsenal, où il fut Higuain. La question qui se pose – qu’il gagne déjà des sommes colos- L’homme d’affaires hennuyer,
vouloir en faire mon job. » m’entraîne à la ligne des 3 points… » champions que pour des joutes or- espaces et Suarez s’est rué au pre- clairement fautif sur le premier but et qui à vrai dire, s’est souvent po- sales, il investit également dans Salvatore Curaba, un ancien
Tout de suite en Europe à la sortie d’Eli- Ce jeudi, il n’est question que d’Euro- dinaires de la Premier League. mier poteau. On a clairement senti des « Gunners », ou face à Liver- sée –, c’est de savoir s’il n’est pas un l’immobilier, possède une entre- joueur du Sporting Charleroi,
zabeth City college, pas en WNBA ? coupe. D’une demi-finale historique. Et si Mais, quand ces mots sortent de que Kompany souffrait dans ce pool, en fin de saison dernière, peu trop juste pour le haut niveau. prise de locations de voitures de est actuellement le seul repre-
« J’étais blessée à un genou quand a eu aucun de ses quatre frères et trois sœurs leur contexte, ils deviennent plus à match. Cela fait quelques semaines quand il effectua une « fausse Entendez par là les vrais matchs au luxe, une société audiovisuelle ou neur potentiel du RAEC Mons,
lieu la draft et je n’ai pas été retenue, mais ne se passionne pour le basket, ils seront même de susciter les railleries. qu’il souffre, d’ailleurs. » queue » qui aurait pu coûter le titre sommet, face aux gros calibres eu- deux cafés à thèmes qui ont dû fer- déclaré en faillite le 16 février.
à la réflexion tant mieux car j’ai pu élar- nombreux à Braine-l’Alleud et ses envi- Souvent présenté comme l’un à son équipe. Plus question, dans ropéens ou mondiaux. Mardi soir, mer pour cause de non-rentabilité. (b)
gir mes champs d’intérêt au lieu de les li- rons à suivre ce premier acte avant le re- des meilleurs défenseurs d’Europe, ces conditions, d’évoquer le fait il s’en est défendu, après le match, « Il faut entreprendre, créer de
miter à la balle orange. Et puis j’ai tou-
jours évolué comme pivot et pour la ligue
tour fixé au 5 mars à la salle André Re-
nauld qui accueillera deux tribunes sup-
1 Une (ou deux) erreur(s) de plus.
Dès mardi, après la rencontre
perdue 1-2 par les champions
Kompany ne fait clairement plus qu’il soit mal secondé au sein de
l’unanimité outre-Manche. Appré- l’axe défensif, que ce soit par Demi-
en zone mixte.
« Quand cela va bien, tout le
l’emploi, donner une véritable
chance à des gens qui en valent la
Tchité en Roumanie
Alors qu’il était sans club de-
puis juin, Mémé Tchité
américaine comme pour les grands clubs plémentaires… « Istanbul a du talent à d’Angleterre, « Vince The Prince » cié pour sa disponibilité et sa chelis, Mangala ou Boyata. monde dit que je suis performant, peine, se défend-t-il. Parfois tu (31 ans) a signé jusqu’à la fin
européens, je n’ai pas le gabarit d’un tous les postes, plus d’expérience que nous est devenu la risée des utilisateurs loyauté sans faille à son club, qu’il mais, dès que les résultats sont gagnes, parfois pas ». de la saison (avec une année
centre. En vérité, je devrais plutôt occuper et me paraît plus fort que Mersin, mais des réseaux sociaux, souvent cruels affirme ne pas vouloir quitter, Trop juste pour le top ? Agé de moins bons, les gens visent systé- Même s’il sait s’entourer, ne se
le poste 3, celui d’une ailière qui sait drib-
bler, pénétrer… et qui doit améliorer son
nous jouerons sans complexe », conclut-
elle dans un français charmant, déjà ap-
pour brûler ceux qu’ils ont adorés.
Ou détestés, du reste. Dans les mé-
« même pour aller à Barcelone », il 2 28 ans, Le Bruxellois est censé
n’en demeure pas moins coupable connaître les meilleures années de
matiquement certains joueurs,
dont moi, a-t-il expliqué calme-
disperse-t-il pas trop ? Et si oui,
quel en est l’impact sur son métier
supplémentaire en option)
avec le club roumain de Petro-
lul Ploiesti qu’entraîne Mircea
tir à 3 points. Mais je me plais dans mon pris en Suisse… ■ dias, Kompany n’a pas échappé aux de plusieurs approximations éton- sa carrière, celles de la maturité ment. Cela fait partie du jeu et ne de footballeur ? ■ Rednic. (b)
rôle actuel, quitte à compenser mon GUY MILECAN critiques, récoltant souvent la plus nantes lors de matchs plus délicats physique et mentale. Or, on sent m’embête pas, je dois l’accepter. » VINCENT JOSÉPHY

* 26 * 27
Le Soir Jeudi 26 février 2015

28 LANÉCROLOGIE
  

Le Comte et la Comtesse Vincent de MEEUS d’ARGENTEUIL, Mimi HAVAUX, son épouse ; Monsieur Alain JACQUES, son fils ;
Le Comte et la Comtesse Etienne de MEEUS d’ARGENTEUIL, Paul et Isabelle VAN ASCH-VAN DE PUTTE, La famille et les proches,
Madame Joëlle de MEEUS d’ARGENTEUIL, Frédéric et Katell VAN DE PUTTE-LEVENEZ,
Monsieur Denis VANOVERBERGHE, ont la profonde tristesse de vous annoncer le décès de
Eric et Caroline DE LAEVER-VAN DE PUTTE, ses enfants ;
ses enfants et beaux-enfants ; MADAME
Louka, Maxime, Mathias, Alexia, Alric, Alistair,
Monsieur et Madame Quentin DECAT-VERSCHAEVE,
Hugo,
Mademoiselle Fanny DECAT,
Merlin et Malo,
ses petits-enfants ; Annie CADUCQUE
Mademoiselle Sophie de MEEUS d’ARGENTEUIL, Jean HAVAUX, née à Gand le 28 octobre 1933 et décédée à Uccle le 20 février 2015.
Le Comte Simon de MEEUS d’ARGENTEUIL, ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, Les funérailles civiles, suivies de l’incinération au crématorium
Le Comte Corentin de MEEUS d’ARGENTEUIL, son oncle ; intercommunal de Bruxelles, auront lieu le lundi 2 mars 2015
Le Comte Justin de MEEUS d’ARGENTEUIL, ont la profonde tristesse de vous faire part du décès de à 11 h 15.
Monsieur Manoé HENRY de FRAHAN,
Monsieur Timothée HENRY de FRAHAN, MONSIEUR Réunion au crématorium à 11 heures
Monsieur Eloi HENRY de FRAHAN, (Avenue du Silence, 61 à Uccle)
Monsieur Némo HENRY de FRAHAN,
ses petits-enfants et arrière-petit-enfant ;
André VAN de PUTTE La défunte repose au funérarium des P. F. Lefevre, place de
Saint-Job 23 à Uccle, où les visites s’effectuent du mardi au jeudi
Conseiller communal de Kraainem
La Baronne Donald FALLON, Président de la Ligue Belge de la Sclérose en Plaques de 15 h 30 à 17 h 30.
sa mère ; de la Communauté Française Cet avis tient lieu de faire-part.
Le Baron et la Baronne Daniel de VINCK, Président de la Bibliothèque francophone de Kraainem P. F. Lefevre et Fils. 02/374.53.26 - 02/375.08.06.
Le Baron et la Baronne Donald-Marc FALLON, né à Uccle le 17 février 1942
Monsieur et Madame Michel VAN LOO, et décédé à Kraainem le 25 février 2015.
Monsieur et Madame Claude SIMONIS,
Le Comte Jacques de MEEUS d’ARGENTEUIL, La liturgie des funérailles avec eucharistie sera célébrée en l’église 

L’Abbé Xavier de MEEUS d’ARGENTEUIL, paroissiale Saint-Pancrace le samedi 28 février 2015 à 10 heures.
Monsieur José ANNE de MOLINA, Réunion à l’église à 9 h 45. De heer Alain JACQUES, haar zoon ;
La Comtesse Réginald d’OULTREMONT, (avenue Dezangré à Kraainem) De familie en aanverwanten,
ses sœurs, son frère, ses beaux-frères et belles-sœurs ;
Ni fleurs, ni couronnes, les personnes désireuses de manifester leur melden U met diepe droefheid het overlijden van
Ses neveux et nièces, sympathie peuvent faire un don à sa chère Ligue de la Sclérose en
Plaques sur le n° de compte BE 71 2500 1385 0069 avec la mention, MEVROUW
Le Docteur Marc VANANDRUEL,
« en souvenir d’André ».
ont la tristesse de vous faire part du décès de la
Le présent avis tient lieu de faire-part. Annie CADUCQUE
COMTESSE geboren te Gent op 28 oktober 1933
1950 Kraainem - avenue Baron d’Huart, 220D
René de MEEUS d’ARGENTEUIL en overleden te Ukkel op 20 februari 2015
Het afscheid gevolg door de crematie zal plaatshebben op
née Baronne Marie-Magdeleine FALLON
maandag 2 maart 2015 op 11 u 15’.
née à Woluwe-Saint-Lambert le 31 janvier 1942
Samenkomst in het Intercommunaal crématorium
et endormie sereinement le 23 février 2015,
van Brussel om 11 u (Stillelaan, 61, Ukkel).
réconfortée par le sacrement des malades.
La cérémonie d’Adieu aura lieu en l’église de Sainte-Alix 
Gelegenheid tot laatste groet in het funerarium van P. F
le samedi 28 février 2015 à 14 heures. Lefevre Sint-Jobplaats, 23 te Ukkel van dinsdag tot donderdag van
Le FDF de Kraainem 15 u 30 tot 17 u 30.
L’inhumation dans le caveau de famille aura lieu dans l’intimité.
a la profonde tristesse de vous annoncer le décès de Dit bericht geldt als kennisgeving.
Le présent avis tient lieu de faire-part . Beg. Lefevre & zoon, tel. 02/374.53.26 - 02/375.08.06
Van Gossum
André VAN de PUTTE
Conseiller communal et président de la Section FDF
 Conseiller de Police de la zone Wokra 

Président de la Commission des Finances

Le Collège communal Président de la Bibliothèque francophone La famille et les proches
et l’ensemble du personnel de la Ville de Wavre
survenu à l’âge de 73 ans. ont la tristesse de vous annoncer le décès de
ont la profonde tristesse de vous annoncer le décès de
MADAME
MONSIEUR

Charles AUBECQ Viviane SPECK

veuve de Monsieur André PARCYNS
Bourgmestre de Wavre de 1983 à 2006
Président de l’Intercommunale née à Etterbeek le 29 septembre 1928

du Brabant wallon 1983-1986 et 1989-2003 et décédée à Uccle le 23 février 2015.
Ministre du Budget, des Finances et des Travaux subsidiés Le service religieux, suivi de l’incinération au crématorium d’Uccle,
pour la Région wallonne 1985-1988 sera célébré en l’église Saint-Adrien à Ixelles (avenue Général
Sénateur de 1981 à 1995 Dossin de Saint-Georges) le lundi 2 mars 2015 à 10 heures.
Député wallon 1995-1996
La dispersion des cendres au cimetière d’Ixelles
né à Corroy-le-Grand le 23 août 1926 se déroulera dans la stricte intimité familiale.
et décédé à Berchem-Sainte-Agathe le 22 février 2015. Monsieur Jean-Jacques EVRARD, son époux ;
Haest Marcel Funérailles - Tél.02/672.82.90
Le service religieux sera célébré en l’église Saints Pierre et Monsieur et Madame
Marcellin de Bierges le samedi 28 février 2015 à 10 heures, Jean-François et Noëlle COTTIAUX-EVRARD,
et sera suivi de l’inhumation dans le caveau de famille Thomas,
à l’ancien cimetière de Bierges. Madame Michèle EVRARD,
Tess,
Réunion à l’église. Monsieur et Madame Rubrique nécrologique
Le défunt repose au funérarium Tilmant à Wavre, Jean-Paul et Silvia EVRARD-COMAS,
Paul, Alexandre, William, Andréa, Inès,

Pour transmettre un avis

rue Adelin Colon, 68.
ses enfants, beaux-enfants et petits-enfants ;

dans cette rubrique, adressez- vous

 font part avec une grande tristesse du décès de
MADAME

à la société de pompes funèbres

Mon cœur peut cesser de battre,
Il ne peut cesser de vous aimer. Gisèle-Marie-Louise HIERNAUX
de votre choix.
Mathilde EERDEKENS, son épouse ; née à Liège le 27 janvier 1930
Cédric et Stéphanie MATTE-LECOMTE, et décédée à Richelle le 23 février 2015.
son fils et sa belle-fille ; La défunte repose au funérarium Hauben-Nihant, 66, rue
Ysaline et Élyne MATTE, ses petites-filles ; Porte de Souvré à Visé, où les visites auront lieu de 17 à 19 heures.
Présence dans Le Soir et sur le site enmemoire.be
La liturgie des funérailles sera célébrée en l’église Saint-Firmin
Et les familles apparentées
de Richelle le samedi 28 février 2015 à 9 h 30.
ont la tristesse de vous faire part du décès de Un avis nécrologique est déjà possible à partir de 250 € HTVA
L’inhumation dans le caveau familial aura lieu dans l’intimité.
José MATTE Le présent avis tient lieu de faire-part.
né le 26 février 1949 à Marbais Vos condoléances : www.hauben-nihant.be Rubrique enaos Nous contacter en direct :
et décédé le 25 février 2015 à Namur. B-4600 Richelle, rue Foresterie, 37 du lundi au vendredi de 9 à 19 h, le dimanche et jours fériés de 14 à 19 h
L’incinération se déroulera dans la plus stricte intimité et sera Funérailles Hauben-Nihant Mail: necrologie@rossel.be - Fax: 070/22 44 54 - Tél. : 02/225 53 12
Hermalle-s/A. - Oupeye - Visé - Wandre (Liège) Tél: 04/379.30.77
suivie d’une messe le samedi 28 février à 11 h 30 en l’église de
Balâtre.
José repose au centre funéraire Clarembaux, rue Thibaut, 2A à
5190 Jemeppe-sur-Sambre, où la famille sera présente ces jeudi 26
et vendredi 27 de 17 à 20 heures. 

Ni fleurs, ni couronnes. Les personnes désireuses de

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manifester leur sympathie peuvent le faire par un don au profit du
Télévie au compte BE44 0000 0001 4245.
Le présent avis tient lieu de faire-part.

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Le Soir Jeudi 26 février 2015
30 LATÉLÉVISIONJEUDI
10.15 Le cœur de l’océan Télé-
film de Michael D Sellers (USA,
2010). Avec Paul Wesley, Caitlin
Wachs, David Keith. 11.50 Télé-
tourisme Les commandes pri-
vées  : le château de Seneffe
12.00 Les feux de l’amour
12.55 JT 13h 13.50 Diane,
femme flic Alliances. 15.15 Les
cœurs patients Téléfilm de
Vanessa Parise (Can, 2013). Avec
Emmanuelle Vaugier, Shelley
Long, Mark Deklin. 16.45 Pro-
gramme non communiqué
17.30 Life La traversée du désert.
18.30 On n’est pas des pigeons
19.30 JT 19h30
20.30 Unforgettable
Série. Avec Poppy Montgomery,
Dylan Walsh, Dallas Roberts.
Le billet de cent dollars
(Saison 3, épisode 1/13).
Les services secrets améri-
cains embauchent Carrie
et Al afin de les aider à
démanteler un réseau de
contrefacteurs, dirigé par un
dangereux criminel.... 21.20
La combinaison (épisode 2/13).
Carrie et Al tentent de recons-
tituer le passé d’un ancien
champion de boxe afin de
comprendre pour quelles rai-
sons il a été battu à mort.
22.05 Rizzoli & Isles Série. Avec
Angie Harmon, Sasha Alexander,
Brian Goodman. Sciences de la
vie et de la mort. Jane et Maura
enquêtent sur le meurtre d’un
professeur a priori adoré par
tous. Jane poursuit sa relation
longue distance avec Casey.
22.50 Un cœur de glace. 23.35
Matière grise Le mystère de la
voix humaine. Hibernatus, la clef
de l’immortalité ?. En plein dans le
mille ! Le secret des paraboles
conçues pour écouter les extra-
terrestres. 0.25 On n’est pas
des pigeons 1.15 La clef des
champs Le cycle économique de
la forêt 1.55 JT 19h30
6.25 TFou 8.30 Téléshopping
9.25 Une histoire, une urgence
10.25 Au nom de la vérité
12.00 Les douze coups de midi
13.00 Journal 13.55 Les feux
de l’amour 15.15 Camping
Paradis Téléfilm de Jean-Marc
Seban (Fr, 2012). Avec Laurent
Ournac, Princess Erika, Thierry
Heckendorn. 17.00 Quatre
mariages pour une lune de miel
18.00 Bienvenue chez nous
19.00 Le juste prix 20.00 Jour-
nal 20.45 C’est Canteloup
20.55 Section de recherches
Série. Avec Xavier Deluc,
Franck Sémonin, Chrystelle
Labaude. Chasse au trésor
(Saison 9, épisode 7/12).
La Section de recherches
enquête sur le meurtre d’une
plongeuse, dont le corps a été
découvert par Bernier et Lucas
au cours d’une partie de
pêche. Les policiers appren-
nent que la jeune victime,
infirmière de métier, était à la
recherche d’un trésor. Avec
qui partageait-elle cette quête
insolite ? 21.55 Innocence
sacrifiée (Saison 9, épisode
8/12). Dans une fête foraine,
une femme, le regard complè-
tement perdu et un couteau
ensanglanté à la main, tente
de kidnapper un enfant : la
police tente de comprendre
son geste terrible.
23.00 Section de recherches
Série. Avec Xavier Deluc, Franck
Sémonin, Chrystelle Labaude.
Sous pression (Saison 8, épisode
5/12). La Section enquête sur le
meurtre d’un producteur d’huile
d’olive, un homme que Nadia
connaissait bien, et qui a été tué
de plusieurs balles. 23.55 Revers
de fortune (Saison 8, épisode
8/12). 1.05 New York police
judiciaire La dame de cœur. 1.50
Une bonne année pour mourir.
10.25 La boutique 12.00 Top
Models 12.35 Pour ou contre
13.00 RTL info 13 heures 13.45
Face à face Invité  : Laurent De
Graeve, pour le livre «Devenir pro-
priétaire» (Editions La Boîte à
Pandore). 14.00 L’amour à la
une Téléfilm de Darnell Martin
(USA, 2011). Avec Jennifer Love
Hewitt, Sean Faris, Betty White.
16.00 C’est moi le chef ! Filles à
papa. 16.30 Les reines du shop-
ping Soirée à l’opéra 17.20 Un
dîner presque parfait Semaine
spéciale à Grenoble 18.30 Sep-
tante et un 19.00 RTL info 19
heures 19.45 Tout s’explique
Les nouveaux Indiana Jones 20.15
Scènes de ménages
20.25 Blanche-Neige
et le chasseur
Film fantastique de Rupert
Sanders (USA, 2012).
Avec Kristen Stewart,
Chris Hemsworth,
Charlize Theron. 2h00.
La femme du roi donne nais-
sance à une fille unique aux
lèvres rouge sang, à la chevelu-
re noire comme l’ébène et à la
peau blanche comme la neige.
La beauté de l’enfant, appelée
Blanche-Neige, bouleverse la
suprématie de l’orgueilleuse
reine Ravenna, très irritée par
cette concurrence. La marâtre,
à la recherche de la jeunesse
éternelle, décide de s’en pren-
dre à la jeune fille, mais cette
dernière est une redoutable
adversaire, formée à l’art de la
guerre par un chasseur...
22.35 Les temps changent
Téléfilm de Marion Milne (Can/
Fr, 2008). Avec Nancy Tate, Tan-
too Cardinal, Vernon Dobtcheff.
En 2075. Le réchauffement cli-
matique a eu lieu, augmentant
le niveau des eaux. De nom-
breuses îles ont disparu, des
régions entières ont été rayées
de la carte. 0.20 RTL info
6.35 Télématin 9.35 Des jours
et des vies 10.25 Amour, gloi-
re et beauté 10.55 Motus 11.25
Les Z’amours 11.55 Tout le
monde veut prendre sa place
13.00 Journal 14.00 Toute
une histoire 15.10 L’histoire
continue 15.40 Comment ça
va bien  ! 17.15 Dans la peau
d’un chef Invitée  : Amandine
Chaignot. 18.15 Joker 18.50
N’oubliez pas les paroles
20.00 Journal
20.50 Envoyé spécial
Présenté par Guilaine Chenu
et Françoise Joly.
La route du rhume. En moyen-
ne, les adultes attrapent trois
rhumes par an et les enfants
jusqu’à six. D’où vient ce virus,
comment se propage-t-il ?
Les médicaments anti-rhume,
sont-ils efficaces. Peuvent-ils
être dangereux ? Portrait d’Em-
manuel Macron. A la une de
l’actualité, Emmanuel Macron
dérange et divise avec sa loi
sur la croissance qui a du pas-
ser en force. Qui est ce jeune
ministre de l’Economie qui
rêvait d’être écrivain ou philo-
sophe ? Résidence service
seniors.Enquête sur ces modes
d’habitation alternatifs qui ont
le vent en poupe.
22.20 Complément d’enquête
Magazine. Présenté par Nicolas
Poincaré. 23.25 Alcaline, le
concert Calogero. Un concert
capté au Théâtre du Trianon.
Calogero a sorti en 2014 son
nouvel opus, «Les Feux d’Arti-
fice», avant d’entamer une
tournée attendue sur les rou-
tes de France. 0.50 Première
Symphonie de Mahler et
Concerto pour violon et
orchestre de Korngold Inter-
prété par l’Orchestre de Paris,
sous la direction de Christoph
Eschenbach.
8.10 Bienvenue chez nous 8.55
69 minutes sans chichis Invité :
Michel Drucker. 10.45 Tout le
monde veut prendre sa place
11.30 Plus belle la vie 12.00 Un
gars, un chef 13.00 Une saison
au zoo 13.30 Bienvenue chez
nous 14.15 Franklin & Bash
Capitaine Johnny. 14.55 Des chif-
fres et des hommes. 15.40
Médecins légistes 17.10 Un
gars, un chef 18.05 Tout le
monde veut prendre sa place
19.00 Le 15’ 19.20 Plus belle la
vie 19.50 Un gars, un chef
20.20 69 minutes
sans chichis
Magazine de la femme.
Présenté par Joëlle Scoriels,
avec la participation de Adrien
Devyver et Dan Gagnon. Invité :
Jean-Michel Saive.
Pendant 69 minutes, Joëlle
Scoriels et ses deux compli-
ces, Adrien Devyver et Dan
Gagnon, incitent leur invité du
jour, le pongiste Jean-Michel
Saive, à se dévoiler sur le pla-
teau de l’émission. Dan
Gagnon donne le ton en
démarrant l’émission par un
portrait décalé de l’invité.
Adrien Devyver part, quant à
lui, à la rencontre du public
dans la rue et sur le web.
22.30 Le 12 minutes 22.45
D6BELS on Stage Magazine.
Présenté par Quentin Mosimann.
Invités  : Jali, Stanislas. Quentin
Mosimann accueille le chan-
teur belge Jali qui, après l’al-
bum «Des jours et des lunes»,
en 2011, revient avec «Pars», le
premier extrait de son nouvel
opus, à paraître en 2015. L’ar-
tiste fait également partie des
coaches de la saison 4 de «The
Voice Belgique». A ses côtés,
Stanislas interprète des titres
de son quatrième album, «Ma
solitude». 23.10 OpinionS : MR
23.40 Boucle de la nuit
6.00 EuroNews 6.45 Ludo
10.50 Midi en France Depuis le
Salon de l’Agriculture 12.00 Le
12/13 12.55 Météo à la carte
13.50 Un cas pour deux
M.O.R.T. 14.55 Un tuyau percé.
16.10 Des chiffres et des let-
tres 16.50 Harry 17.30 Slam
18.10 Questions pour un
champion 19.00 Le 19/20
20.00 Tout le sport 20.20
Plus belle la vie
20.50 La guerre
des mondes
Science-fiction de Steven
Spielberg (USA, 2005). Avec
Tom Cruise, Dakota Fanning,
Miranda Otto. 1h55.
Ray Ferrier, un docker, mène
une vie désordonnée depuis
son divorce. Quand son ex-
femme lui confie la garde de
ses enfants, Robbie, 17 ans, et
Rachel, 11 ans, il ne cache pas
sa crainte de ne pas réussir à
assumer son rôle de père. Le
premier soir, un violent orage
éclate sur la ville. De sa fenê-
tre, Ray assiste à un spectacle
extraordinaire : une étrange
machine, sorte d’engin à trois
pieds, surgit brusquement de
sous la terre, détruisant tout
sur son passage. Ray tente de
fuir mais il ne sait pas que des
centaines de machines sem-
blables sont sorties de terre
en même temps aux quatre
coins de la planète : une inva-
sion extraterrestre a débuté...
22.45 Grand Soir 3 23.40 La
crise grecque  : une faillite
européenne  ? Documentaire
d’Olivier Toscer (2013). D’Athè-
nes à Bruxelles, en passant par
Paris, Berlin et Londres, Olivier
Toscer dévoile la mécanique
qui a conduit la Grèce à une
crise économique sans précé-
dent. 0.35 Yvan Colonna, l’im-
passe Documentaire.
cl u b
7.00 Maya l’abeille 3D 7.15
Pac-Man et les aventures de
fantômes 7.35 Les chevaliers
Tenkai 7.55 Pokémon 9.05 Le
shopping 15.40 Arabesque
Oraisons funèbres. 16.30 JAG
Pas de deux. 17.30 Football
Dynamo Moscou (Rus)/Ander-
lecht (Bel). Ligue Europa. 16e de
finale retour - En direct. Un
déplacement difficile en Russie
pour les Mauves après le 0-0
du match aller. Les hommes de
Besnik Hasi peuvent-ils se qua-
lifier pour les 8es de finale ?
21.05 Football
Club Bruges (Bel)/Aalborg
(Dan). Ligue Europa.
16e de finale retour. En direct.
En disputant ce 16e de finale
retour à domicile, les Blauw en
Zwart du Club Bruges de
Michel Preud’homme peuvent
nourrir l’ambition de passer ce
tour surtout après leur victoire
1-3 lors du match aller
(buts de Oularé, Refaelov et
Petersen). Les Danois d’Aal-
borg, si comme souvent avec
les clubs scandinaves, prati-
quent un football bien organi-
sé, restent «prenables».
Timmy Simons et les siens
sont donc aux portes d’un
beau challenge dans la com-
pétition européenne.
22.35 Europa League Magazi-
ne. 16es de finale. Quels sont les
clubs qualifiés pour les 8es de
finale ? Anderlecht et Club
Bruges ont-ils passé l’écueil ?
Au programme aussi : Zenith
Saint-Pétersbourg / PSV, Inter
Milan / Celtic Glasgow, Legia
Varsovie / Ajax, Sporting Club
Portugal / Wolfsburg, Fioren-
tina / Tottenham, Besiktas /
Liverpool, Athletic Bilbao /
Torino, Naples / Trabzonspor
ou encore Feyenoord / AS
Roma étaient les matches forts
de la soirée. 0.00 Casino
15.10 Combiné nordique
Epreuve de ski de fond (10 km).
Chpts du monde 2015. 15.50
Emissions pour la jeunesse
18.30 Une saison au zoo 20.35
Le point quotidien
20.50 Cold Case
Série. Avec Kathryn Morris,
Danny Pino, Jake Bern. Remords
(Saison 1, épisode 9/23).
Un homme appelle Lilly pour
lui avouer un assassinat com-
mis plusieurs années aupara-
vant. Les policiers découvrent
le corps. Ils veulent retrouver
le meurtrier. 21.35 Les orphelins
(épisode 14/23). Lilly rouvre le
dossier d’un enfant de 6 ans
retrouvé mort en 1958, après
qu’une valise contenant une
photo du garçon a été déposée
devant une église. 22.15 Des
bleus et des papillons (8/23).
23.00 L’autre JT 0.05 Ma nou-
velle main bionique 1.15 Le
point quotidien Documentaire
de Marc Garmirian (2014). 1.35
Nova sessions Moriarty
16.35 Dans les coulisses du
Paris Rive Gauche 17.30 C à
dire ?! 17.45 C dans l’air 19.00
C à vous 20.15 Entrée libre
20.35 La grande librairie
Présenté par François Busnel.
Jean Teulé présente son der-
nier ouvrage, «Héloïse,
ouille !». A ses côtés, Gabriel
Matzneff évoque deux ouvra-
ges, «Mais la musique soudain
s’est tue : Journal 2009-2013»
et «La Lettre au capitaine
Brunner». Dans «Comment
les grands de ce monde se
promènent en bateau»,
Mélanie Sadler met en scène
le dernier des empereurs aztè-
ques. François-Henri
Désérable complète la liste
des invités avec «Evariste».
21.40 Duels Documentaire
d’Olivier Lamour (2014). Fryd-
man/Testart, le divorce des
pères. 22.35 C dans l’air 23.40
Entrée libre
15.00 Le plus grand musée du
monde Le Palais de la Décou-
verte 15.25 Emissions jeunesse
17.35 On n’est pas que des
cobayes  ! 18.30 The Office
L’after. 18.55 Saveurs du Sud
19.20 C’est pas le bout du
monde  ! 19.30 JT traduction
gestuelle 20.15 Les Niouzz
20.30 JT 19h30
21.20 Agora, de la démo-
cratie aux marchés
Documentaire (2014).
Un tour d’horizon détaillé de la
crise grecque, avec tous les
impacts qu’elle peut avoir,
aussi bien dans le pays même
que dans toute l’Europe.
23.00 Gracepoint Episode Five.
23.40 Episode Six. 0.20 Livrés à
domicile Magazine. Présenté
par Thierry Bellefroid, avec Julie
Huon et Michel Dufranne. Invité :
Xavier Deutsch. L’équipe de
l’émission se rend à Mons,
chez Virginie Delattre, qui
reçoit Xavier Deutsch pour
«Hope», (Mijade), et «Chaus-
sée de Moscou», (Weyrich).
15.50 Friends Trois épisodes.
17.00 7 à la maison Deux épiso-
des. 18.30 Urgences Mourir c’est
facile. 19.15 Cas de conscience.
20.05 Reporters
Magazine de reportages.
Violence, drogue, trafics : la face
cachée des Antilles.
Vols à main armée, cambriola-
ges, trafics de drogue. Dans
les territoires et départements
d’outre-mer, la montée de la
criminalité inquiète. Comment
les forces de l’ordre luttent-
elles pour faire respecter la
loi ? Le sociologue guadelou-
péen Fabrice Desplan apporte
son éclairage sur cette hausse
de la délinquance aux Antilles.
21.45 On va tout vous dire La
maternité de Necker. 23.15 New
York, section criminelle Gala
de malfaiteurs. 0.05 La danse de
la mort. 0.55 112 Unité d’ur-
gence Deux épisodes.
9.30 Littoral L’orfèvre des sushis
et le chercheur d’arbres 10.05
L’Amérique dans tous ses états
11.00 Le journal 11.15 Tout le
monde veut prendre sa place
12.00 Ricardo Quiche avec
Denys Van Winden 12.30 Jar-
dins et loisirs A l’ombre des
grands pins 13.00 Questions
pour un champion 13.30 Jour-
nal (RTBF) 14.00 L’ombre d’un
doute Napoléon : le défi de trop ?
16.00 L’Amérique dans tous
ses états 17.00 Infrarouge, le
débat RTS L’islam, une religion
radicale  ? 18.00 64’, le monde
en français 18.50 L’invité 19.05
Nec plus ultra  : La collection
Spécial mode 19.30 Tout le
monde veut prendre sa place
20.30 Journal (France 2)
21.00 Des racines et des ailes
Présenté par Louis Laforge.
Du Languedoc au Roussillon.
En Languedoc-Roussillon, ren-
contres avec des hommes et
des femmes qui se battent
pour sauvegarder leur patri-
moine naturel. Robert Mornet,
passionné du Canal du Midi,
termine la construction d’un
bateau, reproduction identique
d’une embarcation de 1818.
Puis, découverte de l’étang de
Thau et de l’abbaye de
Valmagne, dont la famille d’Al-
laines assure la conservation.
Quant à Annie Castaldo et
Claudia Négri, elles sont à l’ori-
gine d’une initiative qui vise à
rapprocher les consomma-
teurs des ostréiculteurs et
pêcheurs locaux.
22.50 Journal (RTS) 23.20
Des épaules solides Téléfilm
d’Ursula Meier (Sui/Fr, 2002).
Avec Louise Szpindel, Jean-Fran-
çois Stévenin. 1.00 Le journal
Afrique 1.20 Complément
d’enquête CGT, MEDEF  : pour
qui roulent les syndicats ?
16.20 Hollywood Girls, une
nouvelle vie en Californie
16.50 Un dîner presque par-
fait Semaine spéciale à Paris
18.00 Grey’s Anatomy La paix
intérieure. 18.45 Les Mar-
seillais à Cancún 19.15 Touche
pas à mon poste !
21.10 Nouvelle star
Divertissement. Présenté par
Benjamin Castaldi, avec Yarol
Poupaud, Elodie Frégé, André
Manoukian et Sinclair. Emission
14 : quart de finale, le choix du
jury. Invitée : Luce.
A l’Arche Saint-Germain, il ne
reste que quatre candidats en
lice. Pour accéder en demi-
finale, ils chantent deux titres,
dont un choisi par le jury :
Elodie Frégé, Yarol Poupaud,
André Manoukian et Sinclair.
Gagnante de l’édition 2010,
Luce est également présente
en plateau pour présenter
«Polka», premier extrait de
son deuxième opus «Chaud».
0.10 Touche pas à mon poste !
1.50 Shopping
12.50 Alice Nevers, le juge est
une femme Princesse. 13.45 La
menace. 14.40 L’homme en
blanc. 15.45 Sous X. 16.40 Sec-
tion de recherches Deux épiso-
des. 19.50 Monk
20.50 L’étudiante
Comédie sentimentale de Claude
Pinoteau (Fr, 1988). Avec Sophie
Marceau, Vincent Lindon,
Elisabeth Vitali. 1h45.
Les amours passionnées de
deux êtres que tout oppose :
une jeune professeur de let-
tres à la fois jolie et ambitieu-
se et un musicien passionné
par son art.
22.40 La boum 2 Comédie de
Claude Pinoteau (Fr, 1982). Avec
Sophie Marceau, Claude Brasseur,
Brigitte Fossey. Une adolescente
tombe éperdument amoureuse
d’un jeune boxeur. Livrée à elle-
même, elle se confie à son
arrière-grand-mère.
8.25 Cougar Town Tous amou-
reux. 8.45 Celle qui allait se
marier. 9.05 Maison de poupées.
9.30 Suzanne Court métrage
(Fr, 2013). 9.40 Jacky au
royaume des filles Comédie de
Riad Sattouf (Fr, 2014). Avec
Vincent Lacoste, Charlotte
Gainsbourg, Anémone. 11.05
Les garçons et Guillau-
me, à table ! Comédie de et avec
Guillaume Gallienne (Fr/Belg,
2013). Avec André Marcon, Fran-
çoise Fabian, Diane Kruger.
12.30 Le petit journal de la
semaine 12.55 Dernier
combat Drame de Damian Lee
(Can, 2014). Avec Dominic Pur-
cell, Emma Campbell, Famke
Janssen. 14.20 Star Trek Into
Darkness Science-fiction de JJ
Abrams (USA, 2013). Avec Chris
Pine, Zachary Quinto, Benedict
Cumberbatch. 16.30 The
Ryan Initiative Thriller de et
avec Kenneth Branagh (USA,
2014). Avec Chris Pine, Keira Kni-
ghtley, Nonso Anozie. 18.15
Salut les Terriens  ! 19.15 Le
grand journal 19.55 Les Gui-
gnols de l’info 20.05 Le grand
journal 20.25 Le petit journal
20.55 Turks and Caicos
Téléfilm de David Hare
(GB, 2014). Avec Bill Nighy,
Winona Ryder, Helena Bonham
Carter. 1h30.
Réfugié sur les îles Turques-
et-Caïques, aux Antilles, un
agent du MI5 se retrouve
impliqué dans une affaire
complexe avec des hommes
d’affaires ambigus.
22.30 The Art of the Steal
Comédie policière de Jonathan
Sobol (USA, 2013). Avec Kurt
Russell, Jay Baruchel, Katheryn
Winnick. 0.00 Fruitvale Sta-
tion Drame de Ryan Coogler
(USA, 2013). VO. Avec Octavia
Spencer, Michael B. Jordan.
30
12.05 360°-GEO 12.50
X:enius 13.20 Arte journal
13.35 La vie passionnée
de Vincent Van Gogh Biogra-
phie de Vincente Minnelli (USA,
1956). Avec Kirk Douglas, Antho-
ny Quinn, James Donald. 15.40
Au royaume papou des Kimyal
16.25 Bismarck, le dernier
combat 17.20 X:enius Le com-
bat contre la maladie de Charcot
17.45 En balade sur la frontiè-
re 18.15 Le peuple des océans
19.00 L’Espagne sauvage
19.45 Arte journal 20.05 Les
nouveaux paradis
20.50 The Code
Série. Avec Dan Spielman,
Ashley Zukerman, Adele Perovic.
(Saison 1, épisode 3 et 5/6).
Convaincus d’avoir été placés
sous étroite surveillance par
l’unité de cybercriminalité,
Jesse et Hani décident de
prendre la fuite. Ils choisissent
de se rendre dans le sud du
pays, à l’abri des regards, le
temps de trouver les réponses
aux questions qu’ils se posent.
Ned n’est pas le seul à cher-
cher Jesse. Andy King sait que
le jeune hackeur avait copié les
fichiers qu’il recherche depuis
la nuit de l’accident. Reste à
savoir qui, de lui ou de Ned, le
retrouvera le premier. Après
les avoir rejoints, Ned émet
des doutes quant à l’intégrité
d’Hani. Mais il s’avère que la
vérité est bien pire encore...
22.45 Des nouilles aux hari-
cots noirs Drame de Lee Hae-jun
(Cor du Sud, 2009). Avec Jeong
Jae-yeong, Jeong Ryeo-won.
Après une tentative de suicide,
un homme s’installe sur une île
déserte, loin de l’agitation de la
ville. Une jeune femme trauma-
tisée l’y a précédé. 0.35
Cellule 211 Thriller de
Daniel Monzón (Esp/Fr, 2009).
Avec Alberto Ammann.
13.50 Thuis 14.15 Nature’s
één newborns 14.40 Villa politi-
ca 16.10 Missing 16.55 Clips 17.10
Jamie’s 15 Minute Meals 17.35
Buren 18.00 Het Journaal 18.15
Dagelijkse kost 18.30 Blokken 19.00
Het Journaal 19.40 Iedereen
beroemd 20.10 Thuis 20.35 Via
Annemie 21.25 How to Get Away
with Murder 22.10 We’re going to
Ibiza 23.00 Het Journaal 23.15 Mis-
sing 0.00 Dagelijkse kost 0.15 Iede-
reen beroemd 0.35 Journaallus
10.20 Nellie & Cezar 10.30
Ketnet Kleine Einsteins 10.55
Piet Piraat 11.10 Trollen van Troy
11.20 Kleine handen in een grote
oorlog 11.50 W 817 12.20 De dodeli-
jkste 60 12.50 En daarmee basta !
13.25 Robbedoes en Kwabbernoot
13.55 De avonturen van Bibi & Tina
14.20 Masha en de beer 14.45 Nellie
& Cezar 14.55 Pieter konijn 15.05 Q
Pootle 5 15.15 Kleine Einsteins 15.45
De wereld rond met Kaatje 16.00
De Smurfen 16.25 Samson en Gert
16.50 Mega Mindy 17.15 Jamie heeft
tentakels 17.30 Super 4 17.45 GoGo-
Go ! 18.00 Karrewiet 18.10 GoGoGo !
18.25 Broodje kaas 18.40 D5R 18.55
Karrewiet
20.00 Terzake 20.40
Canvas Sporza : UEFA Europa
League Club Bruges (Bel)/Aalborg
(Dan). Ligue Europa. 16e de finale
retour - En direct. 23.10 Reyers laat
23.50 Sporza : UEFA Europa Lea-
gue Résumé. En direct.
VTM 13.00 VTM Nieuws 13.40
Familie 14.15 Wittekerke
15.20 McLeod’s Daughters 16.15
America’s Funniest Home Videos
16.40 David 17.15 Home and Away
17.45 VTM Nieuws 18.00 De Keu-
ken van Sofie 18.20 Valkuil 19.00
VTM Nieuws 19.55 Familie 20.35
Nicholas 21.20 Alloo in de buiten-
landse gevangenis 22.30 Suits 23.25
Valkuil 23.55 House, M.D.
15.25 Hot Wheels Battle
2BE Force 5 16.10 Sidekick 16.30
One Piece 16.55 Ben 10 : Omniver-
se 17.15 Charmed 18.05 That ’70s
Show 18.30 The Simpsons 19.25
New Girl 19.50 Modern Family 20.15
The Big Bang Theory 20.35 Mar-
vel’s Agents of S.H.I.E.L.D. 22.15
Crimi Clowns 22.50 Street Wars
23.50 Deadliest Roads
Vier 13.35 The Mentalist 14.20
Geen uitzending 15.15 Blue
Bloods 16.00 De ideale wereld 16.45
Het klapsalon 16.55 Komen Eten
17.35 Smakelijk ! 17.50 Cold Case
18.40 The Mentalist 19.35 Luchtha-
ven Australie 20.00 Het klapsalon
20.10 Komen Eten 21.00 Vermist
22.00 De ideale wereld 22.55
Gotham 23.50 Het klapsalon 0.00
Smakelijk ! 0.15 Komen Eten

LA JOURNÉE TÉLÉ
Excellent ★★★
Bien ★★
Faible ★
Cyril Hanouna : « J’en ai marre
Nul ❍
LES FICTIONS
La guerre des mondes ★★
de l’hypocrisie en télé »
PLUG RTL L’animateur français veut recruter un chroniqueur belge
« Touche pas à mon
poste ! » est en passe
de devenir le talk-show
le plus populaire
de France.
Cyril Hanouna jubile
et balance sur son
Attention, les extraterrestres
attaquent ! Spielberg est der- meilleur ennemi
rière cette adaptation du roman Christophe Dechavanne.
de science-fiction de H.G.
Wells, publié en 1898. Une ENTRETIEN
version ultramoderne, au top ni- PARIS
veau en matière d’effets spé- DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
C
ciaux. yril Hanouna fait partie
France 3, 20 h 50 de la catégorie des anima-
teurs rebondissants.
The code ★★ Comme Laurent Ruquier et Phi-
Deux nouveaux épisodes de lippe Bouvard, il est toujours à
cette série consacrée à la l’affût du bon mot et aime rire en
cybercriminalité. Deux frères, agitant les épaules. Son humour
l’un journaliste web et l’autre potache et son franc-parler
hacker, tentent de déjouer un agacent autant qu’ils plaisent,
vaste complot lié aux biotech- aux jeunes surtout. Ils sont près
nologies. D’une redoutable effi- de 60.000 à le suivre quotidien-
cacité ! nement sur Plug RTL et plus
d’un million en France.
Comment vivez-vous votre popu-
larité, finalement assez récente ?
On s’y habitue vite. Comme on
fait une émission sur la télé, il y
a beaucoup de moments qui sont
repris sur internet. Nous sommes
en direct, il se passe toujours
quelque chose et je ne suis pas le
dernier pour balancer sur ce que
j’aime ou pas. C’est ce qui fait la
Arte, 20 h 50 force de l’émission.
LES ÉMISSIONS N’allez-vous pas trop loin
dans la critique ?
69 minutes sans chichis ★★
On l’a davantage vu en short, ATTENTATS DE PARIS
qu’en costume. Il a été cham-
pion de Belgique pendant « Je suis heureux
25 ans. Il a une passion cachée en France »
pour la chanson. Il a 45 ans. Qui
est-ce ? Jean-Michel Saive, le
plus célèbre des pongistes
Cyril Hanouna est né en
France. Il revendique fière-
ment ses origines juives
belges ! Il est l’invité de Joëlle
tunisiennes et a été profon-
Scoriels.
dément marqué par les
La Deux, 20 h 20
attentats de Paris. « On avait
pris le parti de ne pas faire
Envoyé spécial ★★ d’émission dans les jours qui
Sortez vos mouchoirs, Envoyé ont suivi car on fait du pur
spécial a enquêté sur le rhume. divertissement. On n’avait pas
En moyenne, nous sommes en- l’énergie pour déconner tous
rhumés trois fois par an. Une ensemble. Ce qui nous a fait
véritable mine d’or pour le sec- peur, c’est surtout les amal-
teur pharmaceutique ! games qui auraient pu être
France 2, 20 h 50 faits mais je trouve, au
contraire, qu’on en est sortis
Agora, de la démocratie renforcés. Il y a eu un élan de
aux marchés ★★ solidarité formidable. Je pense
Un documentaire qui propose que les gens sont plus vigi-
un tour d’horizon détaillé de la lants. Ces événements tra-
crise grecque, avec une enquête giques ont fait prendre
sur la gouvernance de l’Union conscience à beaucoup qu’il y
avait des problèmes de ra-
européenne et sur le bien-fondé
cisme en France. C’est le seul
des mesures d’austérité de la point positif. » L’animateur
troïka. Inédit.
dénonce aussi le traitement
La Trois, 21 h 20
des suites de l’attentat par
les médias. « Quand j’entends
qu’il y a des Juifs qui quittent
la France, je trouve ça dom-
mage. Je suis très bien en
 France et j’aimerais que les
Qualité Juifs et les musulmans soient
heureux ici. Les journalistes en
de chez nous font beaucoup autour des
gens qui partent mais autour
de moi la plupart sont très
contents d’être dans ce pays. »
Avec un public majoritaire-
ment jeune devant « Touche
pas à mon poste ! », il est
conscient du rôle qu’il peut
jouer. « On essaye en perma-
Viande pour pita nence de faire passer un mes-
sage de tolérance, c’est latent
Boucherie
dans l’émission. On se
7,45 €/kg
mélange et on se marre
Valable jusqu’au 4/3/2015 inclus.
ensemble. Le message sous-
jacent, c’est qu’il n’y a pas de
communautarisme, que si on
est capable de rigoler tous
ensemble, on n’est pas si
différents que ça. »
M.B.
Le Soir Jeudi 26 février 2015
LATÉLÉVISIONJEUDI 31
Je n’ai jamais regretté mes choix. que tous les styles sont représen- bien. Après, « Touche pas à mon DIXIT
Même quand j’ai critiqué la tés autour de la table. poste ! » c’est une bande, un es-
« Nouvelle Star » alors que je prit. Je pense que la ligne édito- Hanouna vu
l’animais (NDLR : il a abandon- Justement. Comment sont riale est claire et qu’elle perdure- par ses chroniqueurs
né le poste au profit de Benjamin choisis les chroniqueurs ? ra après mon départ.
Castaldi.). Franchement, j’en ai Je ne prends que des fous ! Que pensent les chroni-
marre de l’hypocrisie en télé. Les (Rires.) C’est du feeling. J’en ai Votre nouvelle rivale en radio est queurs de
principaux acteurs du milieu se rencontré certains en rue comme belge. Comment vous observez- « Touche pas à
trouvent constamment des ex- Gilles Verdez. Il y en a d’autres vous la percée de Charline Van- mon poste ! » de
leur patron, Cyril
cuses quand leurs programmes que je connais depuis plus de hoenacker ?
ne fonctionnent pas, du type : vingt ans comme Valérie Benaïm Elle fait tout ce que je fais ! Hanouna ?
« On n’a pas trouvé notre pu- et Jean-Luc Lemoine. Tout le (NDLR : en plus de son émission Valérie Bénaïm « Il a cette
blic. » La vérité souvent, c’est reste, c’est du hasard. Je regarde de radio l’après-midi sur France intelligence de dire les choses
juste que c’était de la merde ! tout ce qui se fait pour repérer les Inter face à Hanouna qui officie sans dépasser la limite. Il
meilleurs. sur Europe 1, elle aura bientôt garde une certaine pudeur qui
Vous parlez de la « Nouvelle son talk-show sur France 4, permet de donner l’illusion
Star », là ? Il ne manque qu’un Belge… chaîne où a débuté « Touche pas qu’il raconte énormément de
On m’a proposé de le refaire et j’ai Je cherche et je veux en mettre un à mon poste ! ».) Franchement, je nos vies privées alors qu’en
répondu que c’était malhonnête autour de la table ! Maria Del l’observe peu pour l’instant vu fait il la respecte totalement. »
de ma part car je m’embêtais Rio et Sabrina Jacobs ont passé que je ne sais pas l’écouter Jean-Luc Lemoine « C’est un
dans ce programme. Je suis le le casting. Ça n’a pas marché puisque c’est à la même heure. Je sale gosse qui
premier à critiquer mes propres mais ça ne veut pas dire que ça vais regarder ce qu’elle va faire s’avère être un vrai
émissions. Si je ne le faisais pas, ne marchera pas dans le futur… sur France 4. chef d’équipe. Il
cela décrédibiliserait tout notre sait resserrer les
travail. Après, ce n’est que de la Quelles sont les qualités Vous êtes-vous fait beaucoup boulons quand il le
télé ! Ce qui est drôle, c’est que j’ai indispensables pour intégrer d’ennemis dans le milieu ? faut. Il fait preuve d’une
des textos des patrons des chaînes la bande ? Christophe Dechavanne casse grande autodérision et sa
pendant l’émission tous les jours. L’autodérision. beaucoup de sucre sur l’émission, créativité n’a pas de limite.
Les mecs essayent de se défendre mais ça ne va pas l’empêcher de C’est même parfois éprouvant
en direct. À 40 ans, envisagez- faire un remake de TPMP sur pour ceux qui n’ont pas son
vous de passer TF1. On verra combien de temps énergie. »
Le but, c’est de dégonfler le relais ? il tient. Pas longtemps si c’est Bertrand Chameroy « Cyril
la tête de certains ? Je vais encore comme les autres émissions qu’il est un déconneur.
Non. Nous sommes juste faire des sai- a lancées… La porte lui est grand Que les lumières
les représentants des télé- sons. Je ne ouverte pour la promo de son soient allumées ou
spectateurs. C’est pour ça sais pas com- talk-show mais il ne veut pas ve- éteintes, il fait
nir. Enfin, il faudrait peut-être l’abruti tout le
qu’on l’invite pour qu’il vien- temps. »
ne… ■ M.B.
Cyril Hanouna prône Propos recueillis par
la tolérance par l’humour. MAXIME BIERMÉ
Et ça cartonne !
© THOMAS VOLLAIRE/D8 Touche pas à mon poste !, 19 h 20
du lundi au vendredi sur Plug RTL.
LA LOTERIE
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Le Soir Jeudi 26 février 2015
32
Alan Silverstri, compositeur des BO
de « Forrest Gump », « Retour vers le Futur »
et « Qui veut la peau de Roger Rabbit? »,
sera l’invité d’honneur de la 15e
cérémonie des World Soundtrack
Awards, le 24 octobre à Gand. © D.R.
La Foire du livre entame
ses liaisons dangereuses
LIVRES Le Salon accueille les amoureux de la littérature jusqu’à lundi à Tour & Taxis
La Foire du livre de Bruxelles a ouvert ses portes mercredi
soir avec le thème des « liaisons dangereuses ».
L’écrivain Dany Laferrière, invité d’honneur,
a donné le coup d’envoi.
L
e livre n’est pas mort ! », ose affir-
mer Hervé Gérard, le président
de la Foire du livre de Bruxelles
dans son discours d’inauguration. C’est
vrai qu’en voyant les piles de livres s’ins-
taller sur les stands, tous ces éditeurs, ces
auteurs qui s’affairent pour les derniers
préparatifs en coulisse, on le croit sur pa-
role. Les têtes se connaissent pour la plu-
part lors de cette soirée d’inauguration.
Certains habitués sont là depuis le dé-
but : le Salon en est à sa 45e édition.
Mais il y a aussi des petits nouveaux
qui amènent un brin d’exotisme cette
année. On prend plaisir à reconnaître
leur accent dans les allées. Province invi-
tée, une délégation est arrivée en force
du Québec.
Le choix du dessinateur Bernard Ys-
laire pour l’affiche marque le retour en
force de la BD dans l’image de la Foire.
« Il y a presque dix ans, quand le salon a
déménagé à Tour & Taxis, c’était Fran-
çois Schuiten qui avait réalisé l’affiche,
remarque la commissaire générale Ana
Garcia. Aujourd’hui, c’est un nouveau
grand nom. »
L’artiste explique d’ailleurs avec plai-
sir le sens de son dessin très sulfureux,
tout comme le thème choisi cette année
pour la Foire : « les liaisons dange-
reuses », du nom du roman de Choder-
los de Laclos. « J’ai voulu jouer avec le
symbole de Bruxelles, l’ange et le démon
qui surplombent l’Hôtel de ville. Je
trouve que le thème tombe à pic avec les
derniers événements à Paris et à Copen-
hague. Le livre a toujours porté des liai-
sons dangereuses. L’important c’est que
CULTURE
l’expression se fasse. »
Et pour que cela soit possible, le sec-
teur en crise a besoin de soutien. La mi-
nistre de la Culture Joëlle Milquet a tri-
plé les subsides pour l’événement cette
année. Le salon dispose maintenant de
75.000 euros. Joëlle Milquet a aussi an-
noncé un « Plan lecture » qui sera lancé
samedi 28 février pour les jeunes.
« 1.000 élèves sont invités gratuitement
à cette Foire du livre, » a ajouté Ana Gar-
cia.
« Le livre est une réunion
de deux sensibilités »
L’invité d’honneur de cette édition est
Dany Laferrière, né à Haïti mais « né
écrivain au Québec ». Membre de l’Aca-
démie française, cet écrivain poète a pu-
blié son premier roman Comment faire
l’amour sans se fatiguer avec un vrai
nègre à Montréal en 1985. Avant de don-
ner le coup d’envoi de la Foire, il s’est ex-
primé avec sagesse. « La plus grande
poésie, c’est le sommeil. Nous sommes di-
rigés par des gens qui manquent de som-
meil (…) Il faut rétablir la sieste, c’est une
courtoisie que l’on fait à son corps. » Ou
encore : « Le livre est une réunion de
deux sensibilités, celle de l’écrivain et du
lecteur. Si le livre existe c’est parce qu’il y
a avant tout quelqu’un qui a envie de le
lire. Quand un lecteur japonais me lit
alors je deviens un écrivain japonais. »
L’année dernière les installations à
Tour & Taxis avaient accueilli 70.000
personnes. Peut-être mieux cette an-
née ? ■
FLAVIE GAUTHIER
PROPOSITION DE LOI
Ecolo veut mieux fixer
le prix du livre
C’est la Foire du livre de Bruxelles. Le
bon moment donc pour Ecolo et
Groen d’exhumer une proposition de
loi qui veut réguler le prix de vente
du livre en Belgique. On sait que la
loi Lang, en France, fixe le prix du
livre depuis 1981. Ce qui permet aux
libraires de concurrencer les gros
détaillants comme les supermarchés.
En Belgique, on n’y est pas, même si
on en parle depuis 30 ans. Muriel
Gerkens et Meyrem Almaci, dépu-
tées Ecolo et Groen, reviennent à
l’assaut avec ce projet.
Il ne s’agit pas ici de fixer le prix du
livre, mais de ne le laisser varier que
dans des marges acceptables. Les
diminutions ne seraient permises
que jusqu’à 5 % du prix de vente
pour tous les livres, BD comprises, et
jusqu’à 10 % pour les livres destinés
à l’enseignement (écoles et biblio-
thèques). Cela ne s’appliquerait plus
lorsque le livre est édité depuis plus
de deux ans. Cette proposition de loi
mettrait aussi fin à ce qu’on appelle
la gabelle, la différence entre les prix
français et belges de livres édités en
France et qui peut atteindre 17 %.
« Notre texte a pour but de garantir la
diversité de l’offre culturelle, la diffu-
sion de livres et BD à faible tirage et
d’équilibrer le rapport de forces écono-
mique entre la grande distribution et
les petites librairies », explique Muriel
Gerkens. Il est temps en tout cas
qu’on examine cela sérieusement, si
on veut protéger l’excellent travail de
nos librairies.
J.-C. V.
outils
Les bibliothèques
adoptent le numérique
e livre est mort, vive le livre !
L Si l’on entend partout que la
lecture est en baisse, les livres
numériques sont eux en pleine
expansion en Belgique. Selon le
distributeur d’e-books Primento,
les ventes des éditeurs belges sur
notre territoire ont augmenté de
194 % en 2014 ! Pour s’adapter à
ces nouveaux supports, la Fédé-
ration Wallonie-Bruxelles a col-
laboré à trois projets. « Défendre
la lecture francophone passe par
la transition numérique », ex-
plique Joëlle Milquet.
Le premier outil, Librel, a été
lancé cet automne. Ce site de
vente de livres numériques est
géré par une fédération de li-
braires indépendants. A la Foire
du livre, son stand présentera les
deux nouveaux outils en ligne :
Lirtuel et Eurêkio.
Tout comme leurs frères de
papier, les livres numériques se
lisent, s’achètent et s’em-
pruntent ! Cela fait plusieurs an-
nées que les bibliothèques ac-
quièrent et proposent indivi-
duellement l’emprunt d’e-books.
La plateforme de prêt numé-
rique Lirtuel, disponible dès lun-
di, propose une collection com-
mune à toutes les bibliothèques
publiques de la Belgique franco-
phone. Pour y accéder, il suffit
d’être membre d’une biblio-
A LA FOIRE
Ce jeudi
BD. Session Les Campbells,
avec José Luis Munuera.
Imaginarium, 12 h.
Portraits de femmes,
avec Hélène Lépine, etc.
Café littéraire, 11 h.
A qui profite le crime ?
avec Martin Michaud, Pa-
trick Sénécal, etc.
Café littéraire, 15 h. et 17 h.
Expo 50 ans de l’Ecole
de loisirs.
Infos : www.flb.be
« La plus grande
poésie, c’est
le sommeil »,
a philosophé
Dany Laferrière,
invité d’honneur
de la Foire
du livre.
© P.Y. THIENPONT.
thèque publique.
Chaque adhérent peut em-
prunter jusqu’à cinq ouvrages à
la fois, téléchargeables grâce à
un lien envoyé par e-mail. Après
30 jours, le fichier n’est plus
consultable et automatiquement
considéré comme rendu. Le lec-
teur peut rendre son emprunt
plus tôt si nécessaire. Puisque
numériques, les livres peuvent
être empruntés simultanément
par plusieurs utilisateurs. Et si
par malheur votre prochaine lec-
ture n’était pas disponible, vous
pouvez réserver l’ouvrage qui
vous est automatiquement attri-
bué dès qu’il est rendu.
Quid des précieux conseils des
bibliothécaires ? Le site Eurêkio
est là pour aider les lecteurs dans
leurs recherches d’ouvrages.
Avec Internet, la recherche do-
cumentaire est devenue illimitée
et parfois difficile à démêler.
Avec plus de 130 bibliothécaires,
Eurêkio élargit le réseau de Bi-
bliosésame en y intégrant une
vingtaine d’institutions belges.
Les internautes posent leurs
questions en ligne, ou sur la page
Facebook du site, et obtiennent
une réponse dans les 72 heures.
Si l’e-book gagne du terrain, l’ac-
tion humaine demeure indis-
pensable. ■
MARGAUX STUDER (st.)
32
 Le Soir Jeudi 26 février 2015

LACULTURE 33

Florence Foresti : « Je ne supporte pas

que les femmes se dénigrent »
HUMOUR Des
L’humoriste a écrit
son spectacle à l’aube
de la quarantaine.
Elle caricature sa
propre peur de vieillir…
… et demande
aux femmes de s’estimer.
ENTRETIEN
places supplémentaires pour les 26 et 27 février à Forest National
ter parce qu’il plonge. Moi la
première, je lis les infos trop
vite. Les trucs people et sensa-
tionnels, ça va tellement plus
vite. On devient tous des
connards et je m’en méfie. J’ai-
merais bien qu’on accorde
moins d’importance à ce mé-
dia. Je m’en sers évidemment
pour annoncer des dates, des
événements. Mais je n’aime pas
parler de ma vie privée. Mon
pensée.
Vous faites une très belle imi-
tation de l’actrice Arletty.
Je trouvais intéressant de faire
parler une femme de cette
époque sur la nôtre. Si elle reve-
nait aujourd’hui, elle nous en-
gueulerait. J’adore sa manière
de parler, j’adore cette femme.
J’ai toujours été fasciné par
l’avant-gardisme de certaines
femmes. Moi j’ai été élevé dans
la confiance, certaines ont été
rabaissées toute leur vie. Je
n’aime pas que les femmes ac-
ceptent ce dénigrement.
Vous critiquez le “Gang des
strings” : Miley Cyrus, Beyoncé,
Nicki Minaj…
Si ce n’est pas ar- tistique,
s’il n’y a
pas
propos de liberté, je ne com-
prends pas. La soumission der-
rière tout ça m’ennuie. Quand
vous traduisez les paroles par-
fois c’est aberrant.
Comment vous expliquez ça à
votre fille de sept ans ?
Pour l’instant, elle est trop
jeune. Heureusement, il y a
plein d’autres modèles fémi-
nins. On voit bien qu’il y a
and The Queens. Les person-
nages de fiction changent… Ça
ne fait que s’améliorer.
Vous avez dû apprécier le dis-
cours de Patricia Arquette aux
Oscars ?
J’ai adoré. J’avais les larmes
aux yeux parce que je trouvais
ça courageux, joli et la réaction
de Meryl Streep m’a plu. Vous
vous rendez compte qu’on est

E
lle va remplir sept fois
Forest National cette an-
née avec son spectacle
« Madame Foresti ». Florence
Foresti avoue avoir toujours une
peur bleue quand elle jette un re-
gard à l’immense salle derrière le
rideau avant de monter sur
scène. Celle qui a « eu les larmes
aux yeux » en écoutant le dis-
cours féministe de Patricia Ar-
quette aux Oscars cette année,
délivre en douceur un message
aux jeunes générations.
A quel point la scène vous
manquait ?
J’ai toujours peur d’y retour-
ner, il faut me forcer un peu. Et
en général les producteurs me
forcent. Je suis bien chez moi à
ne rien faire. A un moment, je
suis assez pénible pour mon
entourage et on me dit, il faut
que tu remontes sur scène. Pour
moi, deux ans c’est le mini-
mum entre deux spectacles.
De quelle manière travaillez-
vous vos spectacles ?
Je suis incapable de le faire
seule. Je prends quelques notes
mais très vite je monte sur
scène pour construire le spec-
tacle avec mes partenaires de
Mother Fucker, Xavier Main-
gon et Pascale Serieis. Il m’ar-
rive d’enlever des sketchs. Dans
Madame Foresti, on n’a rien
supprimé pour l’instant.
J’avais enlevé le sketch sur
Twitter pendant une semaine,
parce que j’avais peur qu’il soit
un peu réac’. Puis, je l’ai remis.
Il faut avoir une sacrée convic-
tion quand vous écrivez un
spectacle parce que sinon on
jette tout.
On sent que vous vous méfiez
des nouvelles technologies, des
smartphones, Twitter, la
3D, etc.
C’est le nivellement par le bas.
Plus c’est court, immédiat et
moins il y a de recul. Je ne suis
pas la seule à le dire. Pourtant
je suis aussi accord. C’est tout le
paradoxe de notre époque.
L’humain, il ne faut pas le ten-
métier il est sur scène, c’est de femmes et elle en fait partie. un une émergence de femmes quand même en 2015 ? Je n’ai
montrer au public une créa- avec du tempérament, jamais nié les différences
tion. Ce n’est pas de communi- Le message de « Madame des femmes sans hommes/femmes en revanche
quer avec mes fans tous les Foresti » est sans aucun concessions et je n’aime pas que les femmes et
jours, ni de montrer des photos doute féministe. non soumises les hommes n’aient pas le même
de moi à la plage. J’ai l’impression que tout au désir des salaire.
ce que j’ai fait aupara- hommes. Je
Pensez-vous que l’humour vant a été féministe. pense à Des envies de cinéma ?
permet de tout dédramatiser. ? C’est peut-être un peu Christine J’ai l’impression que c’est un
Vous dites « ma prochaine plus premier degré. milieu complètement dominé
aventure c’est le cancer » et la J’avais besoin de l’ex- par les hommes et ça ne me
salle éclate de rire. primer directement. branche pas. C’est un petit ca-
Surtout vous en Belgique. Vous Ça bouillonnait. Il deau qu’on me fait de temps en
avez cette culture de l’humour faut croire que j’étais temps. Je ne considère pas que
un peu trash. Ça n’a rien à voir trop en colère, d’habi- je suis une actrice indispen-
avec la France. On a quand tude c’est plus dilué. sable au cinéma. Je ne suis pas
même un humour consensuel J’appelle les filles à se sûre que ce soit intéressant
et joli. Ici vous n’avez pas peur faire respecter. Je trouve pour une humoriste d’incar-
du glauque. On est souvent qu’il y a trop de jeunes ner des personnages sur
étonnés en France par votre filles en France qui se grand écran. ■
humour, vos films, vos livres. laissent appeler connasse, Propos recueillis par
On est si proches et si loin de qui disent “ah je suis blonde, FLAVIE GAUTHIER
vous et en même temps on ar- je suis conne, je suis une
rive à rire tous ensemble. J’ai connasse”. Mais je ne supporte
tendance à m’appuyer sur le pas que les femmes se dé-
rire pour tout passer. nigrent. Je leur demande juste
de retrouver de l’estime. C’est
Vous rappelez-vous de la pre- peut-être dur pour certaines
mière fois qu’on vous a appelé
« Madame » ?
Oui. C’est terrible ! Et puis
quand on a commencé à me
vouvoyer. Mais j’ai dépassé ça
grâce à ce spectacle. Il m’a ap-
pris à me réconcilier avec le fait
de vieillir. Maintenant, j’aime
qu’on me vouvoie et qu’on
m’appelle Madame. Le premier
jet que j’ai écrit était un texte de
déprime où je voyais mes qua-
rante ans arriver et j’avais en-
vie de revivre des aventures de
jeune. LE SHOW
Ce spectacle est donc totale- Des places
ment autobiographique. ajoutées
Le fond est sincère. J’ai tou-
jours besoin d’être en accord to- Des places supplé-
tal avec ce que je raconte sur mentaires ont pu être
remises en vente
scène. Je me dois de me faire
pour ce jeudi 26
confiance et d’assumer toutes février et vendredi 27
les conneries que j’écris. Je février à 20h. Tickets
m’implique trop dans tout ce sur c-live.be ou au
que je dis. Je n’arrive pas à être 0900/00 456.
quelqu’un d’autre. Même avec « Madame Foresti »
mes personnages quand j’étais sera de retour les 22
la télévision, j’essayais de faire et 23 mai et le 9 Appelez-la « Madame »,
passer un message. Par octobre 2015 à Forest elle l’assume. © REPORTERS.
exemple, derrière les mots de National.
Clotilde il y avait le fond de ma

Charleroi se déchaîne sur un des gagnants du World Press Photo

PHOTOGRAPHIE Le bourgmestre Paul Magnette a demandé au jury de lui retirer son prix
i le jury du prestigieux concours
S World Press Photo ne lui avait dis-
cerné mi-février un prix pour ses cli-
chés, personne ou presque n’aurait su
que le photographe italien Giovanni
Troilo avait mis les pieds à Charleroi
l’été dernier. Il s’y est bien attardé
quelques jours, se laissant guider par
une inspiration qui vient donc d’être
récompensée mais qui l’a rangé à
quelques mois d’intervalle, aux yeux de
pas mal de Carolos, au rang des faus-
saires, des falsificateurs. Paul Ma-
gnette, le bourgmestre de Charleroi
s’est mis au diapason hier, criant au
« sujet photographique littéralement
monté de toutes pièces », « à la
construction d’images chocs (…), mal-
honnêtes et qui trahissent les bases de
l’éthique journalistique » et deman-
dant au jury de retirer le prix au pho-
tographe italien.
Les clichés de Giovanni Troilo n’ont
rien de rieur. Ils dépeignent une mé-
tropole déprimée, assommée, coincée
dans des médications lourdes, presque
moribonde. Est-ce Charleroi ou une
autre ville industrielle ? Les vues ne
sont pas assez précises pour trancher
la question. Mais les légendes sont là
pour les localiser et faire porter l’infa-
mie sur la métropole et ses habitants,
si l’on en croit les détracteurs du pho-
tographe italien.
« Plusieurs photographes carolos ont
également exprimé leurs difficultés
avec le travail de Giovanni Troilo, ex-
prime Bruno Stevens, photojournaliste
dont le travail a plusieurs fois été pri-
mé par le jury du World Press Photo.
Je peux les comprendre. Dans cette sé-
rie de clichés sur Charleroi, la descrip-
Un des photos de la série qui a valu à Giovanni Troilo d’être récompensé. tion qui est faite de la métropole ne
© GIOVANNI TROILO WORLD PRESS PHOTO correspond pas à la réalité. C’est dé-
rangeant alors que le prix est censé ré-
compenser un travail documentaire,
du photojournalisme. Ce dernier ac-
cepte une subjectivité, forcément pré-
sente, bien sûr mais moins la vision
personnelle d’un artiste. C’est cette di-
mension qui choque, je pense. »
Même sans se déplacer à Charleroi,
le jury du World Press Photo aurait
peut-être pu selon Bruno Stevens se
rendre compte qu’il n’était pas en pré-
sence d’un travail témoignant d’une
description globale de la ville. S’est-il
laissé tenter par la valeur esthétique
des photos ? « Je crois que c’est cela qui
a joué en leur faveur, affirme Bruno
Stevens. C’est une tendance forte ac-
tuellement. Pour ma part, je pense qu’il
y aurait eu moyen de concilier forme
et sens et que ce genre de travail n’au-
rait pas suscité le même émoi. » ■
MATHIEU COLINET

33
Le Soir Jeudi 26 février 2015

34 LACULTURE

Quand danse et cinéma se conjuguent

FESTIVAL « Sauter hors du cadre » met à l’honneur ces deux arts ce week-end
Le temps FOCUS
d’un week-end, danse
Trois événements à ne pas manquer
et cinéma prennent Optique large Zigzag à travers l’histoire de la danse et du ciné-
possession ma, depuis ses débuts jusqu’à aujourd’hui.
des Brigittines. Samedi, 15h salle Mezzo.
Installation, table
ronde, projections en Ciné Bal Sur le modèle du Bal Moderne, le Ciné Bal permet à
tout un chacun de devenir interprète de comédie musicale, le
boucle, bal… il y en aura temps d’une soirée. Aucune compétence en danse requise.
pour tous les goûts !
Samedi de 18h dans le Hall.

Drift Le choix d’Oonagh Duckworth, curatrice du festival. Drift

D
epuis toujours, danse et
conte l’histoire d’un homme à la recherche du salut. Suite à la
cinéma s’inspirent mu- perte de son amour, il devient muet, et s’engage dans un voyage
tuellement et entre- mythique. « Une des seules occasions de voir ce film à Bruxelles »,
tiennent un lien particulier. Sur confie Oonagh Duckworth.
scène, sur grand ou petit écran,
ces deux arts en mouvement se Dimanche, 20h30 à la Chapelle, en présence du réalisateur.
conjuguent à l’infini. Une rela-
tion qui se transcrit notamment (re)découvrir l’histoire de la danse. »
dans les documentaires de Wise- danse et du cinéma, depuis ses L’aspect participatif n’a pas été
man, où le réalisateur se glisse débuts jusqu’aux clips vidéo oublié non plus : un clip sera
dans les coulisses de l’Opéra de d’aujourd’hui, mais également créé samedi avec huit adoles-
Paris (La danse), dans l’Anna découvrir la vie des danseurs cents des Marolles et le projet
Karénine de Joe Wright choré- grâce à des documentaires « Re : Rosas ! », initié l’an der-
graphiée par Sidi Larbi Cher- «Drift » de Benny Vandendriessche, un film à la frontière des arts. © KRIS DEWITTE consacrés à des chorégraphes nier par Anne Teresa De Keers-
kaoui, mais également dans des (The Need To Dance de Peter La- maeker, sera mis à l’honneur di-
réalisations plus populaires sion supplémentaire à l’image. prend des passages entiers de mouvement a toujours fasciné taster et Petra Lataster-Czisch manche.
comme la série « Step up » ou Ce lien s’étend des films es- Rosas danst Rosas, création les cinéastes, et le cinéma est le sur le travail de Sidi Larbi Cher- Le temps d’un week-end, la
encore dans l’hommage rendu piègles des frères Lumière aux phare d’Anne Teresa De Keers- seul moyen pour la danse d’exis- kaoui en première belge et Light danse et le cinéma prendront
par Wim Wenders à la grande clips vidéo qui tournent en maeker). ter au-delà des spectacles, de se no Light de Ludovica Riccardi donc possession de tous les es-
Pina Bausch. boucle sur nos télés, en passant C’est cette diversité que rendre plus accessible. » dédié à la conception du spec- paces des Brigittines. Toujours
Le cinéma permet à la danse par les comédies musicales cherche à valoriser « Sauter hors Pour mettre à l’honneur cette tacle Inouï de Pierre Droulers,). avec le même objectif : rendre
de s’exprimer, de se rendre ac- d’hier et d’aujourd’hui. Car de- du cadre », un festival interactif réunion de la danse et du ciné- « Ce festival comporte aussi l’art accessible, et défaire les
cessible, mais aussi de transfor- puis de nombreuses années organisé ce week-end aux Brigit- ma, un programme en trois vo- une part de risques puisque nous frontières entre danse, cinéma et
mer les corps et le mouvement maintenant, la danse ne se can- tines. « L’idée était de créer un lets a été établi. « Nous voulions avons fait le choix de mélanger art populaire. ■
grâce à ses techniques (Kiss & tonne plus aux scènes contem- joyeux chaos en mêlant danse et nous rendre accessibles à tous, réalisateurs anciens et actuels, GAËLLE MOURY
Cry / NanoDanses de Michèle poraines élitistes. Elle s’invite films, et en mélangeant diffé- aussi bien aux cinéphiles qu’aux explique Oonagh Duckworth. Il
Anne De Mey et Jaco Van Dor- dans la culture populaire, mal- rents publics, explique Oonagh amateurs de danse ou aux no- y aura, par exemple, un focus « Sauter hors du cadre »
mael Van dormael n’est qu’un adroitement parfois (on se sou- Duckworth, curatrice du festival. vices », continue Oonagh Duck- sur les films des années 80-90 Le 28/02 et le 01/03 aux Brigittines.
exemple parmi tant d’autres). La vient du plagiat de Beyoncé dans Le cinéma et la danse ont un lien worth. parce que ce sont un peu les an- Prix : 10 eur / jour ; 15 eur / week-end
danse, elle, donne une dimen- son clip Countdown, où elle re- très naturel depuis toujours. Le Ainsi, les curieux pourront nées de gloire de la vidéo Infos : www.brigittines.be


LESBRÈVES
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Rascal et Moeyaert à Bologne

GRANDE ’illustrateur Rascal et l’auteur Bart Moeyaert seront les candi-

PREMIÈRE L dats belges au Hans Christian Andersen Award, l’un des prix
les plus prestigieux au monde en matière de littérature pour la
jeunesse. Ces deux candidatures sont proposées par la section

INÉDITE belge de l’International Board on Books for Young People (Ibby). Les
noms des vainqueurs seront dévoilés fin mars 2016, lors de la Foire
internationale du livre jeunesse de Bologne. (b.)
CE SOIR MUSIQUE CINÉMA

20:25 U2 premier sur iTunes

en janvier
Malgré la polémique provoquée
par la diffusion automatique et
obligatoire (mais gratuite) de
son album « Songs of Innocen-
ce », sur iTunes, U2 s’est hissé en
janvier à la première place des
écoutes de la boutique de mu-
sique en ligne du groupe Apple.
Dans un premier temps, l’album,
qui s’est retrouvé automatique-
ment dans la bibliothèque
iTunes des 500 millions d’utili-
sateurs d’Apple, avait généré des
montagnes de plaintes. (afp)
Des femmes
couronnées à Ryad
Une réalisatrice saoudienne, Ha-
na al-Omair, a remporté le pal-
mier d’or du meilleur film pour La
plainte lors du festival de cinéma
qui s’est terminé mardi en Ara-
bie saoudite, royaume ultracon-
servateur où les salles de ciné-
ma sont interdites. Le fait que
des femmes se soient mêlées à
des hommes pendant le festival
a engendré des protestations de
milieux conservateurs sur les ré-
seaux sociaux. (afp)



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34
 Le Soir Jeudi 26 février 2015

LADÉTENTE 35
LA BÉDÉ ALVIN, L’HÉRITAGE D’ABÉLARD (7) PAR HAUTIÈRE ET DILLIES © DARGAUD BENELUX 2015 LES MOTS CROISÉS
Grille n° 4338 de Guy Hachette 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
FACILE
1
HORIZONTALEMENT.
1. Ne se montrant pas égoïste. 2. Exécuter à intervalles réguliers. 3. 2
Matériel de terrassement. Qui peut-être gênait. 4. Toujours bran-
ché. À réaliser de suite. 5. Dispositif antitaupe. Prises à la gorge. 6. 3
Fausses couches. 7. Il file sur l’eau. Avec le vu. 8. Sociologue fran-
çais. Onguent. 9. Docte. Article pour chat. 10. Sur la Ruhr. Tombe 4
en descendant...
5

VERTICALEMENT. 6
1. Autour de la dure-mère. 2. Chalands. Dieu guerrier. 3. Élément 7
de l’alphabet grec. Il est facile de les dépasser. 4. Comme un âne.
Pou sera. 5. Donner l’éveil. Ses points noirs ne disparaissent pas 8
facilement. 6. Instruments à cordes. Marque la référence à ce qui a
été dit. 7. Marque l’état aussi bien que le lieu. Décapitées. 8. Fruits 9
tropicaux comme les corossols. 9. Irréprochable. Pas net. 10. On
peut le faire sous l’effet de la surprise. 10

Grille n° 583 de Mathieu Rhuys 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

HORIZONTALEMENT. A
A. Forme de snobisme. B. Cupidité sordide. Précieux métal. C.
Générateur d’ondes électromagnétiques. Ville espagnole en face B
d’Hendaye. D. Encouragement d’aficionado. Devine donc. E.
C
Résidus sirupeux de la cristallisation du sucre. F. Rubans étroits
servant de bordures. G. Exécuter à maintes reprises. Expulsion d’un D
gaz. H. Bien attrapé. Le torero y affronte le taureau. I. Jalouses.
Pianiste français proche de Debussy. J. Ils se gonflent de lait avant E
la tétée. Il est évidemment doué de vie.
F
VERTICALEMENT. G
1. Dénigrées par des propos mensongers. 2. Ingurgite. Ancienne
pièce de cinq francs. 3. Plante tropicale cultivée comme légume. H
Font six aussi. 4. Monnaie suédoise. Vieux bronze. 5. Filet à oiseaux.
En matière de. 6. Des chiffres romains. Consommeras jusqu’à épui- I
sement. 7. Tomber en flocons. 8. Manœuvrèrent adroitement. 9.
Partie creuse d’une rivière remplie d’eau même en période sèche. J
Il détecte en mer. 10. Cité en Mayenne. Gardons-la bien calée sur
les épaules. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
1
2
LE SUDOKU 3
4
5
Remplissez la grille de sorte que 9 8 4 6

Solution n° 4337
6
chaque ligne, chaque colonne 7
et chaque carré contiennent les 8
chiffres de 1 à 9. 9
4 6 2 1 10

8 2 9 7 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
2 3 7 1 4 9 5 6 8
1 C O M M E R C I A L
6 1 9 5 2 8 4 3 7 4 7 5 1 2 O R E I L L E R O
4 8 5 3 7 6 1 9 2 3
1 5 8 2 3 4 6 7 9
6 5 8 2 4
M
M
I
E
N C E
A M
S A
I A N
I T
T E
9 2 6 8 1 7 3 4 5
5 3 6 1 5
6
I
S
N
T
G E
R A N
A R
D C
A R
L I
3 7 4 6 9 5 2 8 1

Solution n° 47
7 6 2 4 8 1 9 5 3 1 7
8
S A I N T S U I E
8 4 3 9 5 2 7 1 6 I L S S C O R E
5 9 1 7 6 3 8 2 4 6 9 5 3 9 O E P A L I N E
10 N I S S A N E S A

LA MÉTÉO LES PRÉVISIONS À 8 JOURS, BELGIQUE, MONDE PLAGES www.lesoir.be

AUJOURD’HUI Ajaccio
Amsterdam
4/16 • S
1/8 • P
VENDREDI Une crête temporaire permettra à un temps plus
3° / 9° Ankara 0/12 • E
stable de s’imposer sur la Belgique. Le soleil bril-
LEVER À 7H33
COUCHER À 18H17
Antalya 9/17 • S 7 lera dès le matin alors que l’après-midi, quelques
2° / 8° Athènes 8/15 • A cumulus bourgeonneront et pourront donner loca-
3° / 10° lement une averse en Ardenne.
PREMIER QUARTIER
P.L. LE 05/03
Barcelone
Belgrade
8/15 • E
5/8 • P 3
3° / 8°
Benidorm 13/21 • S
2° / 7° Berlin -4/9 • S
8 4° / 9° Berne -3/9 • S Ephémérides
Bordeaux 10/13 • P Soleil lever: 7h31 - coucher: 18h19
3° / 8°
3 Bratislava 5/7 • C Lune lever: 12h37 - coucher: 3h29
Ostende marées hautes 7h50 et 20h34
-1° / 4° Bruxelles 3/8 • P
2° / 6° marées basses 1h48 et 14h27
VENT MODÉRÉ DE SECTEUR SUD
Bucarest
Budapest
6/12 • E
5/8 • P SAMEDI Anvers marées hautes 10h17 et 23h00
Copenhague 0/6 • E marées basses 4h13 et 16h48
Ephémérides
3° / 7°
Dublin 7/8 • E 8
Soleil lever: 7h33 - coucher: 18h17 Florence 5/14 • E
Lune lever: 11h47 - coucher: 2h33 Helsinki 0/4 • E
Ostende marées h. 6h41 et 19h20 - marées b. 0h41 et 13h18 Haraklion 8/18 • E -1 Le temps sera dans un premier temps bien enso-
Anvers marées h. 9h11 et 21h47 - marées b. 3h21 et 15h51 Istanbul 9/14 • S
t° eau de mer: 7°C leillé sur tout le pays. Ensuite, des nuages d’alti-
Izmir 5/17 • E tude voilera progressivement le ciel depuis l’Ouest
Aujourd’hui, en matinée, les nuages seront déjà nombreux et le brouillard sera te- Kiev 0/5 • N
à l’approche d’une perturbation. La douceur se
nace en Ardenne. En cours de journée, des pluies s’étendront depuis la Côte en direc- Lisbonne 10/15 • S
Londres 8/12 • P marquera.
tion de l’Ardenne en devenant modérées au fil des heures. Les températures seront
Lubiana 1/10 • E
assez douces pour la saison.La nuit prochaine, la perturbation quittera le pays par Luxembourg 2/6 • P
l’Est et sous une hausse de pression, le ciel s’ouvrira nettement avec de larges éclair-
cies. Le risque de verglas sera présent en Ardenne.
Madrid
Malaga
5/16 • S
14/22 • S
DIMANCHE
35° D 26/02 - 12:00
Manchester
Milan
8/11 • P
0/13 • S 10
0
99

970 Moscou -2/4 • E Dimanche, la perturbation glissera sur le pays

30° 980 Munich -3/7 • S
6 et sous un ciel couvert, de la pluie sera au ren-
0
100

Nice 7/15 • S
990 Oslo 1/3 • N dez-vous. Elle sera suivie d’averses l’après-midi.
0

25° 1000 Sous un vent du Sud-Ouest, les températures

101

Palerme 9/13 • A
101 Palma 8/15 • P seront très douces pour la saison.
1020

20° 0 Paris 4/11 • P

Porto 10/14 • E
10 Prague -1/8 • S
15° 20
20 Rabat 8/17 • S info météo : 0900 35 997 www.meteoservices.be
10
10
20

Riga 0/5 • E
10°
1030

Rome 7/15 • E
Sofia 3/13 • E 
5° Stockholm -1/4 • E 
D Tel-Aviv 10/22 • S
20
BON À DÉCOUPER
Tenerife 16/20 • S
0° 10 Tirana 5/16 • E
-5° A Tunis
Varsovie
9/15 • A
4/8 • E
Ce bon est valable pour un ou plusieurs produit(s) au choix issu(s) de séries différentes et non valable
1010 Venise 5/12 • E
-10° Vienne 4/7 • C pour l’achat de plusieurs numéros identiques d’une même série. Remettez-le à votre libraire ainsi que la
Zagreb 4/10 • E somme équivalant au prix du ou des produits souhaités. Dans la limite des stocks disponibles. Ce bon est
-15°
10
30 D Zurich -3/8 • S strictement personnel. Avis aux libraires : ce bon est à renvoyer dans le mois au moyen de l’enveloppe
Rossel «retour bons».
0
102

10 A=averse, C=couvert,
-20° 10 N=neige, P=pluie,
B=brouillard, E=éclaircie, J’y vois clair
-25° O=orage, S=soleil

35
Le Soir Jeudi 26 février 2015

36 LACULTURE

Bertrand
Belin
chanteur lettré
Le Breton sort son premier roman et sera en concert
avec Mathieu Boogaerts samedi à l’Atelier 210.

L
es chanteurs sont-ils les nou-
veaux poètes ? Disons que la
chanson a aujourd’hui le rôle
qui était dévolu à la poésie.
Après, c’est compliqué de se pro-
clamer poète. Mais quelqu’un comme
Bertrand Belin en est clairement un. »
La dédicace est signée Dominique A qui
a rapidement adoubé son pair comme
héritier de la nouvelle chanson fran-
çaise.
Venu sur le devant de la scène sur le
tard, à 30 ans, Bertrand Belin est de ces
chanteurs à vouvoyer la virgule, à s’arrê-
ter net au milieu d’une phrase jusqu’à
trouver le mot juste. En bref, un amou-
reux de la langue, celle de Mallarmé et
d’Henri Michaux, ces poètes qui na-
viguent entre le symbole et l’absurde et
dont le son des mots quand ils se
cognent importe autant que leur sens.
Du style : « Sous une pluie/fine fine
fine/Parmi les digitales/Rouge/Senti-
mental. »
Avec son look de dandy breton à la
voix grave, on n’imagine pas Belin
autrement qu’en homme de (belles)
lettres. Pourtant, rien ne laissait présa-
ger cette vie qui est devenue la sienne.
« J’étais destiné à être pêcheur ou élec-
tricien en Bretagne. Et à fumer quatre
paquets de Gauloises par jour en bu-
vant des litres et des litres de vin »,
expliquait-il à Libération en 2011. en 2005.
Né dans une famille de pêcheurs, c’est Aujourd’hui, Belin passe une nouvelle
dans une HLM de Quiberon (situé à étape avec Requin, pre-
l’extrémité de la presqu’île du même mier roman à paraître le
nom en Bretagne) qu’il a grandi. Logi-
quement, il a longtemps pensé suivre la
5 mars qui relate le chant
d’adieu d’un homme en Marin
voie de la mer. Mais c’est l’autre aspect
familial qu’il épousera, celui de la mu-
train de se noyer dans le
lac artificiel de Dijon : des mots
sique : un grand-père ancien batteur de « Pour moi, la publica- Naissance le 7 décembre
jazz, une mère qui adore chanter et un tion d’un livre n’est pas 1970 à Quiberon, en
père – « gros estomac, grosse rate, gros une chose anecdotique. Bretagne, dans une famille
C’est très important dans de pêcheurs. Rejoint Paris en
« J’ai vite intégré ma vie (…) Il y a le 1988. Joue et écrit long-
la musique monde, les arbres, les temps pour d’autres : Stom-
comme planche de salut. maisons, bref, la vie so- pin’ Crawfish, Sons of the
Je voulais me tirer d’affaire » lide. Et il y a un autre Desert, Bénabar, Néry, Olivia
monde, celui des mots, des Ruiz…
foie, grosses mains et gros cœur » – livres, de la littérature, de Discographie solo « Bertrand
« dingue du Boléro de Ravel ». Le choix la poésie. Cet autre monde Belin » (2005), « La Perdue »
est fait, d’autant que tous ses frères sont est comme un élément : (2007), « Hypernuit »
musiciens. C’est donc avec eux qu’il comme l’eau, le feu… J’y (2010), « Parcs » (2013).
commence à jouer. avance comme dans une 2015 : premier roman,
A dix-huit ans, il monte à Paris, ter- jungle en essayant de « Requin », chez P.O.L., « une
mine ses études en électrotechnique, connaître chaque coléo- maison d’édition presti-
travaille comme manutentionnaire en ptère, chaque feuille, gieuse » celle de Marguerite
fruits et légumes et joue de la guitare chaque médecine. Sans Duras, Georges Perec,
dans le métro et la rue : « J’ai vite inté- cela, je me noierais. » Emmanuel Carrère, Marie
gré la musique comme planche de salut. Parole de marin… ■ Darrieussecq…
Je voulais me tirer d’affaire. » Ce qu’il DIDIER ZACHARIE
fait en intégrant différents groupes
avant d’accompagner Bénabar quelques Bertrand Belin en concert à l’Atelier 210 à
mois – avec qui il en viendra (presque) Bruxelles avec Mathieu Boogaerts ce 28 février. Bertrand Belin est de ces chanteurs à vouvoyer la virgule, à s’arrêter net au milieu
aux mains – et enfin de se lancer en solo http://www.atelier210.be d’une phrase jusqu’à trouver le mot juste. © D.R.

LAPETITEGAZETTE
Un village hongrois en location Au nom du père et du cannabis Un hibou terrorise… … une ville entière
Un maire hongrois propose en lo-
Bond à Rome Un jeune prêtre polonais a été in- Dixit Après une série d’attaques perpé- Certains d’entre eux ont d’ailleurs
cation son village de Megyer, qui terpellé par la police pour avoir « “A quoi sert d’inventer des his- trées par un mystérieux hibou, la dû être emmenés à l’hôpital. « Le
abrite 18 habitants et est situé à partagé un joint de cannabis avec toires alors que la réalité est déjà ville de Purmerend, aux Pays-Bas, problème, c’est que l’on n’entend
180 kilomètres au sud-ouest de deux enfants de chœur de 16 et tellement incroyable ?” C’est parce a conseillé à ses habitants de ne pas le hibou avant qu’il frappe, et
Budapest, dans l’espoir qu’il soit 17 ans, a indiqué mardi la police que la réalité humaine est gorgée de sortir la nuit qu’armés de para- ses serres sont aiguisées comme des
enfin identifié sur une carte et polonaise. Après avoir repéré la fictions involontaires ou pauvres pluies. Sur les trois dernières se- rasoirs. Nous espérons que la muni-
qu’il lui rapporte un peu d’argent, voiture du prêtre, garée lundi soir qu’il importe d’inventer des fictions maines, une douzaine d’habitants cipalité va vite attraper cet oiseau
© PHOTO NEWS

incluant même son propre man-
dat dans l’offre. Pour environ
700 euros par jour, les locataires
potentiels pourront utiliser les
quatre rues de Megyer, dont deux
sont goudronnées, le bureau du
maire, le centre culturel, l’arrêt de
bus et sept maisons « de style
paysan » meublées. (afp)
Profonde méditation
L’examen au scanner d’une statue
chinoise de Bouddha datant du XIe
ou XIIe siècle, réalisé en sep-
tembre 2014 à Rotterdam aux
Pays-Bas, a révélé la présence
d’une momie cachée à l’intérieur.
La dépouille est peut-être celle du
célèbre moine bouddhiste chinois
Liuquan, mort aux alentours de
1100. Selon les experts, il pourrait
s’agir d’un cas d’auto-momifica-
tion, le maître bouddhiste ayant
voulu devenir un « Bouddha vi-
vant ». (Atlantico)
Après les Alpes autrichiennes,
l’équipe du nouveau James Bond
Spectre est en tournage pour deux
semaines à Rome pour quelques
courses-poursuites sur les pavés
de la capitale italienne. Le réalisa-
teur Sam Mendes a prévu de tour-
ner plusieurs scènes dans la ville
éternelle, dont une série dans les-
quelles la rutilante Aston Martin
DB10 du célèbre 007 incarné par
Daniel Craig (notre photo) file à
200 km/h, à la poursuite d’un
« méchant » interprété par Dave
Bautista au volant d’une Jaguar
C-X75 rouge. Astuce : la produc-
tion imposant de fermer des quar-
tiers entiers à toute circulation, la
plupart des scènes seront
tournées de nuit, mais éclairées
comme en plein jour. (afp)
dans la forêt aux alentours de la
ville de Gliwice (sud), la patrouille
de police s’est approchée et a pris
en flagrant délit le jeune prêtre de
26 ans et les deux garçons, issus
tous les trois de la même pa-
roisse. Visiblement partisan de la
retraite spirituelle en forêt après
une journée de prières, le jeune vi-
caire de la paroisse de Saint-Bar-
thélemy était en possession de
2,4 grammes de cannabis. (afp)
Ils aiment se l’entendre dire
Face au déferlement des GSM et
autres outils technologiques,
l’horloge parlante est de moins en
moins consultée. Il y a 10 ans,
180.000 appels étaient dénom-
brés mensuellement, contre
30.000 actuellement, soit quand
même 1.000 appels par jour. Mal-
gré la baisse de popularité de ce
service, Proximus n’a pas l’inten-
tion d’y mettre un terme. (b)
volontaires et riches. »
NANCY HUSTON
Chassé avec une raclette
Un jeune homme a tenté de bra-
quer mardi après-midi, aux alen-
tours de 17 h 45, une boulangerie
de Dampremy (Charleroi), avec
une mitraillette en plastique.
Après être entré dans la boulan-
gerie, le jeune homme de 17 ans,
dont une partie du visage était ca-
chée par une capuche, s’est
adressé poliment à la gérante et a
réclamé la caisse.
Ayant repéré que l’arme était pro-
bablement factice, cette dernière
a refusé d’obtempérer et a saisi
une raclette pour s’avancer en di-
rection du jeune homme. Celui-ci
a alors pris la fuite.
Avertie des faits, la police locale
de Charleroi s’est rendue sur
place. Une enquête a été ouverte.
(b)
de Purmerend ont été attaqués malfaisant », a expliqué une habi-
par un hibou grand-duc. tante de la ville. (afp)
En bons termes
En français familier, ci est un pronom démonstratif neutre, utilisé en
corrélation avec ça et par opposition à lui. Ou pour opposer deux
choses : « Il est toujours à m’appeler : Lucie, donne-moi de la tisane,
donne-moi ci, donne-moi ça » (E. Dabit). Pour désigner un tel et un tel :
« Monsieur le marquis, monsieur le comte, messieurs ci et ça » (Balzac).
Ci et ça deviennent des substantifs péjoratifs dans le parler populaire :
« On a vite dit d’une jeune fille qui a mal tourné : “c’est une ci, c’est une
ça” » (E. Sue). Enfin, l’expression comme ci, comme ça permet de don-
ner une réponse approximative : « Vous aimez la musique ? demanda-t-
il. Elle haussa les épaules, ayant l’air de dire : “Comme ci, comme ça”
(Montherlant).
CLÉANTE
Des lamantins sauvés… … d’une canalisation
Un groupe de 19 lamantins a été L’opération a pris dix heures et a
secouru mardi matin après s’être été menée par les pompiers avec
retrouvé bloqué dans un conduit l’agence de protection de la faune
d’évacuation des eaux de pluie en de Floride, la FWC, et une équipe
Floride. de Sea World. (afp)



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N°1
VOTRE DEUXIÈME
BATIBOUW
TOUTES LES ANNONCES IMMOBILIÈRES « À VENDRE/À LOUER » EN BELGIQUE ET À L'ÉTRANGER > P. 29

SUPPLÉMENT
JEUDI PROCHAIN

Le Soir Immo
Spécial
Batibouw Batibouw s’ouvre
48 pages dans un contexte
de crise

Kubla
remplacé par
un intérimaire
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 FOIRE DU LIVRE
La littérature
ne craint plus
de courte Une fissure de 18 cm à Doel le numérique
durée P. 32

A
lors que Serge Kubla
entamait une

Nos centrales
deuxième nuit à la
prison de Saint-Gilles, le col-
lège communal de Waterloo,
réuni mercredi en soirée, a
été décidé de désigner un

bourgmestre faisant fonction.
C’est le deuxième échevin,
Yves Vander Cruysen, qui as-
surera cette fonction pour
quelques jours, le temps de
voir comment évolue le dos-
sier qui vaut à Serge Kubla
d’être incarcéré. Une partie
de la réunion des échevins
waterlootois s’est déroulée en
présence de Jean-Paul Wahl,
le président du MR Brabant
wallon, afin de faire le point
sur la situation.
La mesure qui a été prise
par le collège est temporaire.
L’affaire de deux jours sans
doute puisqu’il semble que le
MR attende la tenue de la
chambre du conseil qui doit
fixer Serge Kubla sur son sort.
La position est en réalité
déjà connue puisque, à l’ave-
nue de la Toison d’Or, on
reste sur la ligne fixée mardi
soir : Serge Kubla doit démis-
sionner, ni plus ni moins. Et
la personne toute désignée
pour prendre son siège, c’est
Florence Reuter. Au siège des
libéraux francophones, on
s’attend donc à ce que la déci-
sion intervienne alors vendre-
di au collège échevinal de
Waterloo, après la chambre
du conseil. ■
P. 2 À 4
L’AFFAIRE KUBLA
UE : le Budget belge passe en deuxième session
Les nouveaux chiffres présentés par Electrabel ne présagent en rien des conclusions des experts. ©
Les anomalies présentes dans les cuves de Doel 3
et Tihange 2 sont encore plus importantes qu’on le croyait.
L
e directeur « nucléaire »
d’Electrabel, Wim de
Clerq, passait ce mercredi
devant la sous-commission sécu-
rité nucléaire de la Chambre. Il a
communiqué les chiffres relatifs
aux défauts constatés dans l’acier
des cuves de Doel 3 et Tihange 2.
On savait les anomalies plus
nombreuses qu’annoncé dans un
premier temps. On prend désor-
ont de gros
défauts
ANDERLECHT
Rolando :
« Les meilleurs
joueurs trouvent
toujours
une place »
P. 26 & 27
BELGA
TENDANCE
Le « mariage
participatif »
mais la mesure de leur taille : les des critères de calculs affinés. l’AFCN n’aura pas donné son feu
plus grandes fissures atteignent L’affirmation n’a pas convaincu vert, les deux réacteurs ne redé- unit convivialité
17,9 centimètres à Doel et tous les parlementaires. Ils sont marreront pas. Dans un commu-
15,4 centimètres à Tihange. De plusieurs à avoir déploré le niqué publié mercredi, l’AFCN et petit budget
Clerq affirme que ces défauts se- manque de transparence sur ce s’est montrée très prudente : P. 22
raient les mêmes depuis la mise dossier et réclamé des explica- « Ces nouvelles informations ne
en service des centrales. La diffé- tions complémentaires à permettent aucunement de tirer
rence entre les chiffres annoncés l’Agence fédérale de contrôle des conclusions sur l’intégrité
lors de la découverte des anoma- nucléaire (AFCN) et au ministre structurelle des deux cuves. » ■ TÉLÉVISION
lies en 2012 et ceux communi-
qués ce mercredi seraient dus à
de l’Intérieur Jan Jambon. Ce
dernier a rappelé que tant que P. 7 NOTRE DOSSIER
Hanouna :
« Je veux mettre
un Belge autour
de la table »
P. 31

L
a Commission européenne n’ouvre
pas de nouvelle procédure en défi-
cit excessif contre la Belgique, qui
avait été recalée en première session, avec
la France et l’Italie, le 28 novembre der-
nier. Le Royaume avait été prié de préciser
ses réformes budgétaires alors que la dette
du pays était repartie à la hausse, dépas-
sant les 100 % du PIB. Mais la Commis-
sion a décidé de tenir compte de la mau-
vaise croissance économique et a enregis-
tré les précisions apportées quant aux ré-
formes structurelles prévues par le
nouveau gouvernement. Le commissaire
européen aux Affaires économiques et
monétaires et à la Fiscalité, Pierre Mosco-
vici a estimé que les réformes annoncées
par le gouvernement étaient « convain-
cantes » et que les contacts avec ses repré-
sentants avaient été « de très bonne quali-
té ».
La Commission européenne a par
ailleurs étudié les déséquilibres macroéco-
nomiques des Etats membres. La Belgique
est un des seize Etats membres à connaître
de tels déséquilibres. A cet égard, la Com-
mission en a une nouvelle fois profité pour
inviter la Belgique à réaliser un glissement
de sa fiscalité (tax shift) afin de diminuer
les charges sur le travail. ■
P. 6 NOS INFORMATIONS

L’ÉDITO
Marc Metdepenningen
SERGE KUBLA :
UN NAUFRAGE MORAL
ET POLITIQUE
a compassion dont fait
Lwallon
montre le monde politique
à l’égard de celui qui fut
longtemps le ministre apprécié de
l’Economie régionale ne doit pas
banaliser la nature des faits dont
il est soupçonné. Ces faits, s’ils
sont avérés, sont gravissimes. La
corruption est à la politique ce
que l’eau est au feu. Incompatible.
Elle est cette tentation redoutable
qui gangrène les démocraties
dans leurs fondements. Elle ren-
force dans l’opinion l’idée véhicu-
lée par les extrêmes du « tous
pourris ». Elle réduit l’exercice
d’une fonction politique à un
moyen de satisfaire des ambi-
tions financières. Elle donne la
mesure, lorsqu’elle est combattue
sans pitié, de la force des institu-
tions et de la solidité du rempart
qu’est leur transparence.
Serge Kubla est présumé inno-
cent. Mais quelle que soit l’issue
pénale qui sera réservée à l’incul-
pation pour corruption qui lui a
valu de passer de l’hospice Saint-
Gilles (le parlement wallon) à la
prison de Saint-Gilles, le bourg-
mestre (désormais son seul man-
dat) de Waterloo aura de toute
La corruption est
à la politique ce que l’eau
est au feu. Incompatible
façon fait preuve d’un comporte-
ment douteux, éthiquement
contestable. En se mettant au
service d’une entreprise avec
laquelle il croisa le fer au nom de
la collectivité, il a aussi ouvert la
voie au soupçon que ses relations
de ministre avec Duferco furent
orientées par la perspective d’une
lucrative collaboration une fois
rendu son maroquin ministériel. Il
en va pour les politiques comme
pour les magistrats : l’impartialité
et la probité supposées im-
pliquent que les apparences de
ces vertus ne soient pas écornées.
La rédaction d’un code de bonne
conduite n’y changerait rien, tant
la morale dévoyée se moque des
règles.
Cette affaire, enfin, tombe à un
mauvais moment pour la Bel-
gique, si prompte, comme l’inter-
vention d’Alexander De Croo à
Kinshasa l’a révélé samedi, à
donner des leçons de probité et
de démocratie aux Congolais.
Hier soir, le président Kabila a fait
part de son mécontentement à la
délégation belge conduite par
Didier Reynders. On ne sait s’il a
renvoyé De Croo à ses leçons en
évoquant le cas Kubla, ex-mi-
nistre belge et corrupteur présu-
lesoir.be
mé de l’épouse de l’ex-Premier
ministre congolais. L’avocat de Mr
Kubla a justifié les faits reprochés Comment expliquer
à son client en soutenant qu’ils l'engouement autour
rendaient compte de « la seule des foires littéraires ?
manière de faire des affaires » avec
les Congolais. C’est aussi une
On en parle avec
Jean-Claude Vantroyen.
insulte pour ceux qui œuvrent à
l’avènement d’un Congo débar-
rassé de ses démons persistants.
Tant qu’il y aura des corrupteurs
occidentaux, il y aura des corrom-
Le guide pratique
pus congolais. de la Foire du livre
sur lesoir.be

09 MARCHÉ 17 NÉCROLOGIE 28 MÉTÉO 35

SCIENCES ET SANTÉ 23 TÉLÉ 30 & 31 JEUX 35 Dynamo Moscou -
RÉGION 24 BANDE DESSINÉE 35 PETITE GAZETTE 36 Anderlecht
5 413635 004407 en direct commenté
1
Le Soir Jeudi 26 février 2015
2 L’ACTU
Kubla dans les cordes, les autres protagonistes nient
Duferco et la femme
de l’ancien Premier
ministre congolais
Adolphe Muzito
nient toute implication.
Le parlement wallon
sous le choc après
l’inculpation de Kubla.
A
u lendemain de l’inculpa-
tion et de l’arrestation de
Serge Kubla, les parle-
mentaires wallons se réunissaient
en séance plénière, jeudi après-
midi à Namur. Tous étaient sous
le choc au moment de commen-
ter la procédure engagée par la
justice contre l’ancien député et
ministre. La qualification des
faits ajoutait à l’incrédulité : cor-
ruption, comme une
tache indélébile sur
le bilan d’une
carrière poli-
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Président et éditeur responsable
Patrick Hurbain
Administration générale
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tique longue de plus de 35 ans.
L’heure de la curée aurait-elle
sonné ? On ne mangeait pas de ce
pain-là hier dans les coulisses de
l’assemblée. Face aux micros et
aux caméras, les députés en ont
appelé au respect de la présomp-
tion d’innocence, toutes ten-
dances confondues. Un principe
qui faisait curieusement défaut
dans le communiqué initial du
MR, qui appelait le bourgmestre
de Waterloo à remettre sa démis-
sion pour assurer sa défense en
toute sérénité.
Une demande appuyée par
Pierre-Yves Jeholet, actuel chef
de groupe libéral, une fonction
autrefois occupée par Serge Ku-
bla : « Un pas de côté est indis-
pensable, mais c’est à lui d’en dé-
cider. Mon parti parle de démis-
sion, cela
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LE BOURGMESTRE DE WATERLOO EN PRISON
me semblerait effectivement nor-
mal. »
A Namur, la longue silhouette
massive du Brabançon est de
celles qui ont marqué les esprits.
L’homme aujourd’hui confronté
à la Justice a marqué la vie pu-
blique de la toujours jeune Ré-
gion wallonne. L’actuel président
du parlement, qui fut pourtant
un rival acharné, dresse un por-
trait très flatteur du libéral : « Il
nous manque aujourd’hui, parce
qu’il faisait partie du décor, ex-
plique André Antoine (CDH).
N’oublions pas que parmi tous
ceux qui ont siégé ici, Serge Kubla
est celui qui a connu la plus
longue carrière politique comme
parlementaire et comme ministre.
Il était brillant. J’imagine que s’il
est aujourd’hui inquiété par la
Justice, c’est que les indices de
faute sont sérieux, mais je n’en
sais pas plus. »
Un autre adversaire poli-
tique du citoyen de Wa-
terloo, le socialiste
Jean-Claude Mar-
court,
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et directeur de la rédaction ou 02-225.59.10
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prend lui carrément la défense de personnalités africaines ? Jean-
celui qui le précéda comme mi-
nistre de l’Economie : « Il ne faut
Claude Marcourt, qui « vend » la
Wallonie dans le monde, connaît
pas jeter l’opprobre sur Serge Ku- les risques du métier : « Nous
bla. Ce qu’il vit est d’abord un
drame personnel et familial. Je
mettons toujours en garde les in-
vestisseurs et les exportateurs qui
pense à sa femme et ses enfants. participent aux missions, notam-
Un homme de 67 ans tombe au ment en Afrique. Il faut de
crépuscule d’une carrière poli- l’éthique dans les rapports avec
tique tout à fait estimable. » les partenaires. Ce n’est pas tou-
Le mandataire inculpé a-t-il jours simple, mais à long terme,
fait preuve de légèreté dans les c’est la seule chose qui fonc-
contacts qu’il avait tissés avec des tionne. »
« A la Justice de trancher »
Ethique, le mot est prononcé.
Serge Kubla aurait-il franchi la
ligne rouge ? « A la Justice de
trancher, répète Jean-Claude
Marcourt. Mais je regrette que cet
incident jette déjà une ombre sur
la classe politique, parce que
99,9 % des mandataires font leur
métier pour servir la société. »
En tant que ministre de l’Eco-
« Beaucoup de nomie, Serge Kubla avait entrete-
nu des contacts étroits avec Du-
mandataires ferco. Normal : c’était son métier,
en faveur du tissu industriel ré-
locaux gional et de l’emploi. « Comme
élu ensuite, il avait toujours des
travaillent liens, chacun le savait, poursuit
André Antoine. Il jouait les inter-
dans l’intérêt
de leur ville ENQUÊTE
ou de leur
Duferco rejette
région » toute implication
ANDRÉ ANTOINE Les auditions se sont pour-
suivies mercredi dans les
locaux de la police judiciaire
fédérale. Plusieurs per-
sonnes dont on ignore
l’identité ont été confrontées
aux enquêteurs. Jeudi, elles
seront à nouveau entendues,
mais par le juge d’instruction
Michel Claise, lequel décide-
ra des suites à donner. Après
avoir passé la nuit en prison,
« Un homme Serge Kubla a également été
longuement entendu mer-
de 67 ans credi. Une audition « posi-
tombe tive » selon son avocat, Me
Roland Forestini. Concernant
au crépuscule sa libération, une décision
de la chambre du Conseil est
d’une carrière attendue pour vendredi. Sauf
si le juge d’instruction dé-
politique cide de lever d’initiative, ce
jeudi, le mandat d’arrêt sera
tout à fait décerné à son encontre.
Serge Kubla admet avoir
estimable » remis à la femme de l’ancien
Premier ministre congolais
JEAN-CLAUDE MARCOURT
Adolphe Muzito une enve-
loppe contenant 20.000
euros. S’il admet avoir joué
un rôle de facilitateur pour le
compte de Duferco, Serge
Kubla nie les faits de corrup-
tion. À son avocat, il a confié
qu’il pensait que cette
somme représentait
l’acompte d’une commission
versée au chef de l’exécutif
dans le cadre du rachat de
parts de la Société nationale
de loterie (Sonal). Une trac-
S’il admet avoir tation financière qui devait
joué un rôle de permettre à l’entreprise
facilitateur pour sidérurgique de pénétrer le
le compte de marché congolais. Duferco,
Duferco, Serge de son côté, nie toute impli-
Kubla nie les cation dans les faits de cor-
faits de corrup- ruption au Congo.
tion. © PHOTO NEWS. L.PO
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2,1 € (le week-end )
29 €/mois soit 1,16 €/jour
2 3
médiaires, les facilitateurs. Beau-
coup de mandataires locaux tra-
vaillent ainsi, dans l’intérêt de
leur ville ou de leur région. »
Correctement balisé, le lob-
bying n’est pas un souci. Un mi-
nistre cherchera à convaincre un
investisseur de s’installer en Wal-
lonie. Un député lui présentera
les espaces disponibles. Un élu lo-
cal vantera la fiscalité avanta-
geuse dans sa commune. Un
« vieux de la vieille » mettra son
poids politique, son expérience et
son carnet d’adresses dans la ba-
lance. C’est de bonne guerre. Tant
qu’un code de bonne conduite ta-
cite est respecté : « Toute la ques-
tion est là : où s’arrête le lobbying
et où commence la corruption ? »,
interroge Pierre-Yves Jeholet.
Dans les couloirs du parlement,
on insistait aussi sur un point : les
progrès en matière de gouver-
nance. Témoignage à l’appui :
« Un bourgmestre doit déposer
une déclaration de patrimoine à
la Cour des comptes. Pas question
de taire l’existence d’un coffre en
banque ou d’une collection de va-
leur, ou encore de s’enrichir en
douce en cours de mandat. » ■
ERIC DEFFET
Les principaux acteurs
du dossier
Kubla remet
20.000 €
époux
Chantal Muzito
reçoit l’argent
à l’hôtel Président à Bruxelles
De Witte Un comptable introuvable
ous l’écrivions dans notre
N édition de mercredi (25/02),
c’est en enquêtant sur l’étrange
disparition d’un expert-comptable
belge, Stephan De Witte, que le
nom de Serge Kubla est apparu.
Quel est le lien entre ces deux
hommes ? Stephan De Witte est
désigné dans la presse congolaise
DigitalCongo comme le représen-
tant de la Société d’exploitation
des jeux (SEJ). Or, Serge Kubla a
été, durant une courte période,
président de cette même Société
d’exploitation des jeux. On ignore
durant quelle période exactement
il a occupé cette fonction mais, de
nouveau, la presse congolaise fait
état de tensions sociales survenues
en avril 2011 et découlant d’un ac-
cord entre la SEJ et la Sonal, signé
en novembre 2010, la SEJ repre-
nant à son compte une partie des
activités et du personnel de la So-
nal (dont il est question dans le
dossier pénal ouvert à l’encontre
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liens A-t-il joué les « monsieur bons offices » pour Duferco ?
uels liens relient Serge Kubla à Dufer-
Q co ? Selon les premiers éléments ayant
filtré de l’enquête, le mandataire du
MR aurait servi d’intermédiaire entre le
sidérurgiste et le Premier ministre congo-
lais de l’époque, Adolphe Muzito, remettant
à l’épouse de ce dernier une somme de
20.000 euros. Démarche pour laquelle, af-
firment nos confrères du Tijd, le bourg-
mestre de Waterloo aurait été rémunéré via
une société offshore.
Ce n’est toutefois pas la première fois que
Serge Kubla intervient en faveur de cette en-
treprise. Il faut se souvenir qu’en 2003,
quand la Sogepa crée FSIH (Foreign Strate-
gic Investments Holding) pour prêter de
l’argent à Duferco à l’insu de la Commission
européenne, celui-ci est alors ministre wal-
lon de l’Economie. L’objectif est de préser-
ver les 3.500 emplois wallons du sidérur-
giste transalpin (à Clabecq, La Louvière et
Marcinelle) en lui octroyant, « au taux du
marché », un prêt. L’édile valide l’opération
et en informe ses partenaires gouvernemen-
taux (PS et Ecolo), ainsi que l’opposition
CDH. Et en 2009, quand FSIH renouvelle
son aide au sidérurgiste, lors de la création
de la SIF, joint-venture formée avec les
Russes de NMLK pour reprendre les outils
louviérois, le premier citoyen de Waterloo
Serge Kubla
Intermédiaire de Duferco
Alphonse Muzito
1er ministre de 2008 à 2012, ex-ministre du budget
ayant la tutelle de la Loterie Congolaise
de Serge Kubla). La presse qui fait
notamment allusion à cette
époque à une « affaire Kubla »,
sans plus de précisions. Ce qui est
par contre certain, c’est que Serge
Kubla était député jusqu’en mai
2014.
Serge Kubla a brièvement
occupé le poste de président
de la Société d’exploitation
des jeux congolaise
Quel lien avec Duferco ? L’entre-
prise sidérurgique qui souhaitait
pénétrer le marché congolais au-
rait été invitée à refinancer la So-
nal, elle-même liée à la SEJ et
donc à Serge Kubla, afin de faire
avancer ses intérêts au sein du sec-
teur sidérurgique africain. Raison
pour laquelle le Parquet soup-
çonne Duferco d’avoir « favorisé
l’évolution d’investissements im-
portants dans le secteur du jeu et
des loteries » par la corruption
d’agents publics congolais. Or, on
sait dorénavant que, dans cette af-
faire, le libéral wallon aurait servi
d’intermédiaire entre Duferco et
les autorités congolaises, en remet-
tant les 20.000 euros à l’ex-Pre-
mier ministre Muzito.
Serge Kubla et Stephan De
Witte se connaissent-ils ? Selon
Maître Roland Forestini, son
client n’a en tout cas à aucun mo-
ment fait mention du nom de l’ex-
siège dans l’opposition.
En novembre 2011, Le Soir découvre le
montage. Via le député wallon du MR, Du-
ferco et la Sogepa entre alors en contact avec
la rédaction. L’objectif : convaincre le jour-
nal de ne rien publier alors que « la quasi-
totalité des prêts ont été remboursés » et que
FSIH pourrait à nouveau servir à l’avenir
pour « sauver des emplois dans la sidérur-
Serge Kubla, à l’époque ministre de l’Economie du gouvernement wallon, et Antonio
Gozzi, président de Duferco. © REPORTERS.
Cherche à investir dans la SONAL
(Loterie Congolaise)
Stéphan De Witte
Expert-comptable
négocie avec la SONAL
Il démarchait des hommes
politiques congolais
LE SOIR - 26.02.15
pert-comptable durant leur entre-
vue.
De Stephan De Witte, on sait
donc qu’il reste introuvable depuis
plusieurs mois, depuis qu’il a effec-
tué un voyage d’affaires au Zaïre.
Sa disparition, jugée très inquié-
tante, aurait été signalée par son
épouse. Selon nos informations, il
aurait revendu les parts qu’il déte-
nait dans sa société il y a deux ans
environs « pour s’investir dans un
tout autre secteur ».
Par ailleurs, depuis Kinshasa,
l’avocat de l’ex-Premier ministre
Adolphe Muzito et de son épouse
Chantal Ngalula, Me Tshibangu
Kalala, s’est dit « consterné » par
l’annonce de leur implication allé-
guée dans des faits de corruption.
« Mme Muzito entend faire savoir à
la presse belge et internationale,
qu’elle ne connaît pas Serge Kubla
et qu’elle ne l’a jamais rencontré.
Elle se dit surprise et choquée, et ne
peut que démentir formellement
avoir reçu de Mr Kubla, qu’elle n’a
jamais rencontré, la somme de
20.000 euros. Mr et Mme Muzito se
réservent de poursuivre tout qui
mettra en cause leur honneur. » Me
Tshibangu affirme également qu’à
aucun moment ses clients n’ont été
approchés « officiellement ou offi-
cieusement » par le Parquet fédé-
ral. ■
LUDIVINE PONCIAU
MARC METDEPENNINGEN
gie ». Une rencontre est programmée dans
un restaurant huppé de la Grand-Place de
Bruxelles, en présence d’Antonio Gozzi (ad-
ministrateur délégué de Duferco Belgium),
Libert Froidmont (Sogepa) et Serge Kubla
(ex-ministre wallon de l’Economie). Malgré
les arguments développés par le trio, Le Soir
publie les informations dans son édition du
21 novembre.
Congo La corruption a ses principes
KINSHASA
CORRESPONDANCE
n République démocra-
E tique du Congo, la corrup-
tion a atteint la phase de méta-
stase, viciant ainsi la pratique
des affaires. « Chacun, dans sa
sphère dans la chaîne de déci-
sion, dispose d’un pouvoir dis-
crétionnaire », affirme le prof.
Evariste Mabi Mulumba, séna-
teur et ancien président de la
Cour des comptes de la RDC.
Aussi, les contacts physiques
sont privilégiés par les fonction-
naires ou décideurs du gouver-
nement. Question de se rassurer
et de ne pas laisser des traces.
Le sénateur Mabi note que :
« Personne ne respecte les règles
établies. La lenteur s’installe
pour amener les usagers à se
plier aux exigences des représen-
tants de l’Etat. »
Dans la plupart des cas, la lé-
gislation ne fixe pas les délais
lors de l’examen des dossiers
d’investissement. Les ministères
sectoriels ainsi que les services
concernés par des marchés pu-
blics, à tous les niveaux, at-
tendent de se faire graisser la
patte pour faire avancer un dos-
sier ou obtenir une signature.
Pour un simple acte d’état-civil,
il faut débourser plus que le
prix affiché par la nomenclature
officielle. Pire que cela, sous les
A la lecture des événements de ces der-
niers jours, la présence de Serge Kubla à la
table ce jour-là prend un sens différent. Au
terme de son mandat ministériel, l’élu bra-
bançon a-t-il endossé les habits de « M.
bons offices » pour le sidérurgiste, après
avoir contribué à l’expansion ou au main-
tien des activités de Duferco en Wallonie ?
La divulgation de l’existence de FSIH a
donné lieu à l’ouverture d’une enquête par la
Commission européenne. C’est que le mon-
tant global des aides et prêts alloués au sidé-
rurgiste transalpin (517 millions d’euros) in-
terpelle. A ce jour, l’enquête se poursuit.
FSIH, elle, existe toujours. Ses activités ?
En 2013, dernières données disponibles
dans les comptes annuels, Duferco a surtout
réalisé une activité de holding. L’arrêt des
activités de Duferco dans le Hainaut a par
ailleurs entraîné « des réductions de valeur
exceptionnelles » pour près de 167 millions
d’euros. Enfin, en septembre 2013, FSIH a
octroyé un prêt de 1,7 million à Ecomasa, so-
ciété espagnole actionnaire majoritaire de
l’entreprise couvinoise Thermic. Elle a aussi
encaissé le solde (58,7 millions) du prêt oc-
troyé en 2009 à Steel Invest & Finances
(SIF) et remboursé le prêt de 50 millions ac-
cordé en 2006 par la Sogepa. ■
PASCAL LORENT
arbres des maisons commu- pour acheminer « le cadeau de
nales, « les commissionnaires »
attendent « des clients » à la re-
l’investisseur ».
Maître Georges Kapiamba,
cherche des documents d’état-
civil.
président de l’ACAJ (Associa-
tion congolaise pour l’accès à la
justice), révèle : « Les opérateurs
D’une pratique à un système économiques libanais, indo-
Pour les gros investissements, pakistanais, chinois voire euro-
le modus operandi est le même. péens œuvrant à Kinshasa
Les appels d’offres sont rares ou paient une sorte de taxe sous
simplement inexistants dans forme de cadeaux à certaines
l’attribution des marchés. Le gré autorités civiles ou militaires
à gré est préféré, ou encore des qui servent de parapluie lors
short-lists sont dressées en fa- des contrôles fiscaux ou autres.
veur des firmes préalablement Ces paiements se font mensuel-
conditionnées. Il s’est ainsi dé- lement en espèce ou en nature :
veloppé une catégorie d’inter-
médiaires appelés « facilitateurs
des investissements ».
Le président de la Ligue
congolaise de lutte contre la
corruption (Licoco) pointe du
doigt les conseillers écono-
miques des missions diploma-
tiques accrédités en RDC. Er-
nest Mpararo accuse : « Une en-
treprise qui veut investir, utilise
des conseillers économiques pos-
tés au pays qui prennent
contact avec les ministères secto-
riels. Des émissaires, comptés
parmi les anciens de la RDC en
chômage, se transforment en fa-
cilitateurs auprès des autorités
pour accélérer les procédures de
signature. » Pour ne pas éveiller
les soupçons, des membres de Il s’est développé une catégorie d’intermédiaires appelés
famille sont mis à contribution « facilitateurs des investissements ». © REPORTERS.
Le Soir Jeudi 26 février 2015
L’ACTU 3
Pourquoi le Congo
intéresse Duferco
Si on la connaît surtout en
Belgique pour ses anciennes
activités industrielles, Dufer-
co est avant tout une société
de négoce. Elle achète et
vend de l’acier dans le
monde entier – 23 millions
de tonnes en 2013 – affir-
mant être leader mondial de
cette spécialité. Elle emploie
un peu plus de 3.000 per-
sonnes dans 60 pays diffé-
rents. Essentiellement en
Europe mais aussi en Amé-
rique du Sud et du Nord, en
Asie, au Moyen-Orient et en
Afrique où elle possède des
activités en Afrique du Sud,
en Egypte et en Tunisie.
Quid du Congo ? A Lugano
(Suisse), au siège central de
la société, on nous explique
que Duferco est active sur
ce marché via son activité de
trading comme partout
ailleurs dans le monde. A la
question de savoir si le
groupe a des projets
concrets dans la production,
on nous a répondu « pas
encore mais nous sommes en
discussion ». On n’en saura
pas plus mais selon La Libre
qui cite un ancien ministre
congolais, Duferco a été
intéressée par la Sosider,
une aciérie située à Maluku,
dans la périphérie de Kin-
shasa. Celle-ci a été voulue
par Mobutu pour assurer
l’auto-suffisance du pays.
Inauguré en 1974, ce masto-
donte n’a jamais fait que
tourner au ralenti. Toujours
selon La Libre, plusieurs
investisseurs étrangers se
sont pressés à son chevet
dans les années 2000, dont
l’entreprise sud-africaine
Batman ou encore Alferon
management, une société
derrière laquelle on retrouve
les trois hommes d’affaires
belgo-kazakhs poursuivis
pour blanchiment d’argent
en Belgique : Alexander
Mashkevich, Alijan Ibragi-
mov et Patokh Chodiev. Ce
dernier – impliqué égale-
ment dans l’affaire De De-
cker (lire en page 5) – n’était
autre que le voisin de Serge
Kubla à Waterloo.
J.-F. M.
des sacs de riz, des cartons des
produits importés… »
Par ailleurs, le président de
l’ACAJ indique que « dans le
secteur des investissements
étrangers, pour la signature
d’un arrêté d’octroi de titre mi-
nier, par exemple, il faut verser
10 % au ministre. Tous les fonc-
tionnaires impliqués reçoivent
également leurs quotes-parts.
En plus de ces 10 %, les investis-
seurs cèdent des parts dans le
capital de la société minière
concernée ». ■
BAKWALA MWANA BAKWALA
Le Soir Jeudi 26 février 2015

4 L’ACTU LE BOURGMESTRE DE WATERLOO EN PRISON

succession L’échevin Yves Vander Cruysen fait fonction

e n’était pas une réunion du
C collège communal qui était
programmée ce mercredi soir ;
c’était seulement une réunion
des membres de l’exécutif qui se
tenait dans la maison commu-
nale. Ce qui, à Waterloo, revient
au même vu la majorité absolue
libérale. La seule différence,
c’est que, cette fois, la députée
régionale et première échevine
empêchée, Florence Reuter,
était présente, ainsi que, fait peu
anodin, le Jodoignois Jean-Paul
Wahl, le président de la Fédéra-
tion du MR du Brabant wallon.
Vers 21 h, le deuxième échevin
Yves Vander Cruysen sort le pre-
mier de la salle de réunion. Il ne
fait aucun commentaire, préfé-
rant laisser la parole au pré-
sident régional : « Nous sommes
là entre réformateurs afin
d’analyser les solutions qui
s’ouvrent à nous. En rappelant
en préambule que l’enquête judi-
Yves Vander Cruysen, 2e échevin de Waterloo, fera office
de bourgmestre pendant quelques jours. © RENÉ BRENY.
ciaire est en cours et que nous ne
prendrons aucune décision tant
qu’on n’aura pas eu un contact
avec Serge Kubla pour connaître
ses intentions. D’ici là, c’est Yves
Vander Cruysen qui va faire
fonction de bourgmestre, comme
il le fait dans la plupart des cas
chaque fois que le bourgmestre
prend quelques jours de congé. »
Voilà une rencontre que Flo-
rence Reuter traduit comme
« une réunion informelle entre
gens de bonne compagnie, dans
l’intérêt des habitants de Water-
loo. Nous faisons partie d’une
même formation politique et je
pense qu’il est bon que, d’un
commun accord, nous puissions
prendre les bonnes décisions ».
Même son de cloche du côté
du président du CPAS Étienne
Verdin qui parle d’« une réunion
de courtoisie entre réformateurs
afin de prendre position sur la
manière d’assurer la continuité
du service public ». Jean-Paul
Wahl rappelle ainsi qu’à Jo-
doigne, c’est un conseiller de
l’opposition qui a, un jour, fait
fonction de bourgmestre à l’oc-
casion d’un incendie grave, car
tout le collège était absent…
Restant en retrait, Yves Van-
der Cruysen, l’officier d’État Ci-
vil, en charge de la Culture, du
Tourisme, de l’Information, de
la Population, de l’Animation
des Seniors, des Cultes et des
Fêtes, fera donc office de bourg-
mestre pendant deux jours puis-
qu’il semble que le MR attende
la tenue de la chambre du
conseil qui doit fixer Serge Ku-
bla sur son sort. La position est
en réalité déjà connue puisque,
à l’avenue de la Toison d’Or, on
reste sur la ligne fixée mardi
soir : Serge Kubla doit démis-
sionner, ni plus ni moins. Et la
personne toute désignée pour
prendre son siège, c’est Florence
Reuter. Au siège des libéraux
francophones, on s’attend donc
à ce que la décision intervienne
vendredi au collège échevinal de
Waterloo, après la chambre du
conseil.
Les risques du métier
« J’ai moi-même approuvé
cette décision de démission, mal-
gré toute l’amitié que je porte à
Serge Kubla, et c’est ce que je suis
venu dire ce soir, précise Jean-
Paul Wahl. Il faut aujourd’hui
bien comprendre que ce qui ar-
rive au bourgmestre de Waterloo
fait partie de ce qu’une personne
qui souhaite s’engager dans la
voie politique doit s’attendre à
vivre un jour, même si aucune
inculpation ne suit. »
Les risques du métier en
quelque sorte selon celui qui est
aussi bourgmestre empêché de
Jodoigne : « Le fait de ne pas
prendre position ce soir ne me
déjuge pas. En tant qu’avocat,
j’ai une certaine déontologie en
la matière. Je ne connais pas le
dossier en cours d’instruction. Je
fais simplement confiance en la
justice et mon espoir est évidem-
ment que Serge Kubla soit blan-
chi de toutes les accusations qui
pèsent sur lui. Pour le reste, je ne
pourrai évidemment en dire
plus. » ■
JEAN-PHILIPPE DE VOGELAERE

Waterloo « Il est au pouvoir depuis trop longtemps »

REPORTAGE ville va commencer. Bien sûr, ça suscite chables, ça continuera. Ici, avec Kubla, mitées dans le temps. Ceux qui restent
a pluie tombe. Régulièrement des nuisances pendant un certain on n’a touché qu’à un petit bout d’une trop longtemps sont tentés par la cor-
L prise d’assaut le week-end par les
adeptes du shopping, la très longue et
temps, mais c’est pour un plus grand
confort par la suite. En plus, il a eu
grosse pelote qui englobe une bonne
partie des politiciens belges. Ça fait
ruption, et se distancient de la réalité
du terrain. Le pouvoir corrompt. »
commerçante chaussée de Bruxelles, l’intelligence de lancer ce projet dans le quatre ans que je vis ici et je ne L’affaire n’en est qu’à ses balbutie-
qui traverse Waterloo de part en part, centre, et pas à l’extérieur de la ville constate finalement aucune différence ments. De nombreux devoirs d’enquête
est déserte ce mercredi midi. Antici- comme ça se fait ailleurs avec l’exode avec le Portugal. Sauf qu’ici on cache doivent encore avoir lieu. D’aucuns se
pant sur leurs futurs achats, trois étu- que ça procure. C’est un homme qui vit peut-être un peu plus les choses der- posent cependant la question de savoir
diantes de l’institut des Sacrés-Cœurs dans sa ville et qui est accessible. Il rière du politiquement correct. » si elle risque d’avoir un impact sur les
profitent de la récréation pour prendre n’est ni meilleur ni pire qu’un autre. Et festivités du bicentenaire de la Ba-
d’assaut un distributeur de billets voi- là, on l’envoie directement en prison « Pas d’impact sur taille. « Je ne pense pas, rétorque tout
sin. L’incarcération de Serge Kubla ne sans passer par la case départ. Pour- de go Nathalie du Parc Locmaria, pré-
les surprend finalement qu’à moitié. quoi ne pas simplement lui mettre un les commémorations » sidente de l’intercommunale Bataille
« C’est un homme intelligent qui a bracelet électronique alors qu’il n’y a L’affaire risque-t-elle de porter un de Waterloo. Bien sûr, je suis abasour-
fait beaucoup pour la commune qui même pas de place pour les tueurs coup fatal à l’image de la ville ? Pache- die et triste par ce qui arrive, car c’est
est bien gérée, reconnaît Thaïna. Pour- dans les prisons ? » De fait, avec Caro- co ne le pense pas. « La ville a un Serge Kubla qui a initié le travail qui
tant, ça ne m’étonne pas que la justice line, pas de langue de bois… énorme potentiel. Notamment grâce à mène aux commémorations de cette
le soupçonne de corruption. Je ne fais Un peu plus loin dans la galerie, en la population d’eurocrates fortunés qui année. Mais Waterloo n’est pas seule à
pas vraiment confiance aux politiques. haut d’un escabeau, Pacheco fignole l’habitent. Et puis, avec une bonne la manœuvre. Ça concerne quatre com-
Ce qu’on reproche à Kubla, je suis sûre les étalages du magasin de vêtements opération marketing, les autorités munes, la Wallonie et toute la Belgique
qu’on peut le retrouver partout qui l’emploie. Il a une autre vision des communales vont très vite se rebâtir qui vont bénéficier du retentissement
ailleurs. » Camille intervient. Pour choses. « Je viens du Portugal où la une image. De toute façon, Serge Kubla de l’anniversaire. Je n’ai aucun écho
elle, il faut relativiser l’apport du corruption est omniprésente, déplore-t- est là depuis trop longtemps. Je suis négatif. » ■
bourgmestre. « Il a tellement voulu dy- il. Tant que les politiciens seront intou- favorable à des carrières politiques li- FRÉDÉRIC DELEPIERRE
namiser la ville qu’elle attire beaucoup
de monde. Trop de monde. Le week-
end, il n’y a plus de place pour circuler Pacheco (en haut) et Liliane
à cause de toutes les voitures. » A la Butte du Lion, (en bas) ont des avis mitigés
Laura estime, pour sa part, que la présidente sur la personnalité
bourgmestre depuis 1983, Serge Kubla de l’intercommunale de Serge Kubla et
a fait son temps. « Pour moi, Florence est convaincue que l’affaire sur son action pour Waterloo.
Reuter serait une bonne remplaçante. » n’aura aucun impact négatif © MATHIEU GOLINVAUX.
sur les commémorations
« J’espère du bicentenaire de la bataille.
© GOLINVAUX.
qu’il va s’en sortir »
Cet avis, Alain et Liliane ne le par-
tagent pas. « Il faut attendre un peu
avant d’émettre des jugements hâtifs »,
estime le couple de retraités. « Le
bourgmestre a toujours bien géré la
commune et je trouve qu’Olivier Chas-
tel est allé un peu vite en besogne en
réclamant sa démission immédiate,
poursuit Liliane. Peut-être n’appar-
tient-il pas à la même aile du MR que
Kubla. Personnellement, j’espère qu’il
va s’en sortir, même si une incarcéra-
tion et des soupçons laisseront des
traces. » Alain, le mari, se montre en-
core plus ouvert d’esprit. « Il y a plein
de pays dans le monde où des petits
cadeaux ou des commissions sont of-
ferts pour faire avancer les affaires et
le commerce. C’est la tradition. C’est
même le cas en France… Si ça peut dé-
bloquer des situations, pourquoi
pas ? »
Françoise, elle aussi pensionnée, va
même plus loin. « Je suis choquée,
lance-t-elle. Que ce soit vrai ou pas, le
coup doit venir de quelqu’un qui veut
sa place pour être aux premières loges
lors des festivités du bicentenaire de la
Bataille de Waterloo alors que ça fait
20 ans que le maïeur y travaille. »
Dans sa boutique de bijoux fantai-
sies dans la galerie Wellington, la ven-
deuse Caroline prévient d’emblée
qu’elle n’a pas sa langue en poche. Le
bourgmestre, elle l’apprécie. Notam-
ment parce qu’il fait et a fait beaucoup
pour le développement du commerce
local et wallon. « Il faut se souvenir
qu’avant lui, Waterloo n’était qu’un
grand village qui servait de lieu de
passage, illustre-t-elle. Maintenant, la
commune se redresse et un nouveau Désertes autour du musée Wellington, les rues commerçantes sont bondées le week-end, ce qui est aujourd’hui reproché au bourgmestre par certains Waterlootois.
projet de centre commercial en centre- © MATHIEU GOLINVAUX.

* 4
 Le Soir Jeudi 26 février 2015

L’ACTU 5

Le dossier Chodiev colle à De Decker

JUSTICE Des fuites judiciaires mettent en cause l’ancien président du Sénat
« Le Canard Enchaîné » chiffre le montant RÉACTION
qu’aurait encaissé Armand De Decker (MR)
« J’ai touché des
dans le dossier « Sarkozy-Chodiev » : 734.346 euros. honoraires d’avocat,
De Decker dément tout « pot-de-vin », parle rien de plus »
d’honoraires d’un montant « largement inférieur ». Armand De Decker reste
serein… « C’est une vieille

L
e dossier est déjà ancien,
mais les informations re-
montent au jour avec obs-
tination : l’ancien président du
Sénat et avocat Armand De De-
cker (MR) a-t-il perçu 734.346
euros d’un bureau d’avocat asso-
cié de Paris pour son intercession
dans le dossier dit « Sarkozy-
Chodiev-De Decker », aujour-
d’hui instruit par la justice fran-
çaise ? Le chiffre a été mentionné
hier par Le Canard Enchaîné,
qui n’en est pas à sa première ré-
vélation dans ce dossier.
Rappelons le contexte : en
2011, alors que Nicolas Sarkozy
était encore président et que Pa-
ris souhaitait sceller la vente de
45 hélicoptères au Kazakhstan,
Sarkozy a-t-il promis au pré-
sident Noursoultan Nazarbaïev
d’aider l’un de ses amis, le Belgo-
Kazakh Fatakh Chodiev, dans ses
démêlés avec la justice belge ? Et
l’entourage de Sarkozy a-t-il
monté une « usine à gaz », mobi-
lisant avocats et hommes d’in-
fluence pour faire voter en Bel-
gique, au pas de charge, un texte
de loi élargissant la portée de la
transaction pénale, cette disposi-
tion qui permet – notamment
aux diamantaires – d’échapper
aux poursuites pénales par le ver-
sement d’une somme négociée ?
Selon ce scénario, le président affaire. Je pense que le Ca-
français Nicolas Sarkozy aurait nard Enchaîné fait une obses-
obtenu des deux chambres sion de trouver du poil à grat-
belges (!) le vote accéléré d’une ter contre Nicolas Sarkozy. Ils
loi – le texte franchit toutes les veulent l’accuser d’avoir cor-
étapes législatives entre le 11 fé- rompu des officiels belges
vrier et le 16 mai 2011, du pre- pour arranger la loi sur la
mier dépôt à l’entrée en vigueur ! transaction pénale. Ce qui
– qui aurait ensuite été utilisée n’est évidemment pas le cas.
par Fatakh Chodiev pour entrer En 2011, le gouvernement a
dans une transaction avec le Par- étendu, pour la cinquième fois,
quet de Bruxelles à hauteur de 23 le champ de la transaction
millions d’euros. Chodiev s’en se- pénale. Avec le soutien des
rait ainsi sorti sans fracas, et Pa- De Decker, conseiller stratégique pour Chodiev. Fatakh Chodiev, le magnat mondial des métaux. socialistes, des chrétiens et
ris a pu vendre ses hélicoptères © BELGA. © D.R. des libéraux. Pour répondre à
au Kazakhstan. une demande des procureurs
On peut y croire ou non, car un aujourd’hui, revient dans les co- banque offshore avec licence généraux, qui y voyaient un
« Conseiller stratégique » pacte de corruption est sans lonnes du Canard : c’est elle qui bancaire. Mazette ! Il irradie de moyen de réduire l’arriéré
Le rôle d’Armand De Decker ? doute la chose la plus compli- aurait versé 734.346 euros à son pouvoir, et un de ses grands amis judiciaire. »
Il aurait obtenu le vote de cette quée à établir en droit. confrère belge De Decker pour n’est autre que son ancien voisin Quant à son rôle dans le
extension de la loi belge, en dépit Toujours est-il qu’une infor- ses prestations dans le dossier libéral de Waterloo. Après une dossier Chodiev : « Je suis
de deux évidences : jamais son mation judiciaire a été ouverte Chodiev. perquisition menée en 1997 chez intervenu, avec trois autres
nom n’apparaît dans le processus en mars 2013 en France pour L’intéressé parle d’« hono- Chodiev, la défunte gendarmerie cabinets, comme avocat. Mon
législatif, et le texte était porté « blanchiment en bande organi- raires » et dit tout ignorer du a voulu établir un lien délictueux rôle s’est limité à négocier
par une coalition de partis qui sée » et « corruption d’agents pu- montant global que Chodiev, lui, entre les deux hommes. Rien, le avec le parquet général. Je n’ai
n’auraient pas manqué (?) de lui blics étrangers » – l’enquête a été aurait versé à Me Degoul. dossier est vide. Un autre dossier, touché que des honoraires
demander des comptes. Cepen- confiée aux juges Roger Le Loire La prudence s’impose : Cho- le « projet Kolwezi » où le groupe d’avocats, qui ont été intégra-
dant, et c’est là que le dossier mé- et René Grouman. Plus sérieux : diev, dont le passé est bien docu- Chodiev est accusé de piller le lement soumis à l’impôt. Dans
diatique devient délicat, De De- il y a eu inculpation en sep- menté, est un homme d’entre- Congo via des offshores britan- la transparence absolue. C’est
cker ne nie pas qu’il est interve- tembre 2014 de l’avocate fran- gent, sans doute l’homme d’af- niques, n’a lui non plus jamais vrai que les avocats qui ont
nu, à la demande d’un bureau çaise de Chodiev, Me Catherine faires le plus puissant du Kaza- débouché sur des poursuites. travaillé sur ce dossier ont été
d’avocat français, donc en tant Degoul, qui aurait effectué un khstan, et en matière de flux Chodiev est le roi de l’alumi- bien rémunérés. Mais je ne me
que juriste, comme « conseiller versement important (un pot- financiers gris, il dispose d’une nium, cela en fait le roi des casse- souviens plus des montants
stratégique » du dossier Chodiev de-vin ?) à la personne gérant le capacité hors pair révélée par roles. ■ perçus. Et de toute façon, je
qui s’est effectivement conclu à dossier Chodiev à l’Élysée. Or, l’OffshoreLeaks : il ne possède ALAIN LALLEMAND n’ai pas à le dire. »
l’avantage du Belgo-Kazakh. c’est Me Catherine Degoul qui, pas des offshores mais une avec JOËLLE MESKENS, à Paris V. LA.



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5
Le Soir Jeudi 26 février 2015
6 LABELGIQUE
L’Europe valide le budget belge
BUDGET Recalée en novembre, la Belgique reçoit un bulletin favorable
Le gouvernement
Michel a satisfait
aux demandes
de la Commission
européenne.
Le traitement
de défaveur est fini…
R
ecalée en première ses-
sion le 28 novembre der-
nier, la Belgique a vu son
budget 2015 validé par la Com-
mission européenne ce mercredi
après-midi. Dans le cadre de la
procédure qui oblige depuis
deux ans les gouvernements de
la zone euro à soumettre leurs
projets de budgets avant leur
adoption par les parlements, la
Commission européenne avait
suspendu son jugement au sujet
des budgets de la France, de
l’Italie et de la Belgique. Elle
avait considéré que le budget
belge présentait un risque de
non-conformité avec le Pacte de
stabilité et de croissance :
d’abord parce que le déficit de la
Belgique allait toucher la barre
fatidique des 3 % en 2014, mais
surtout en raison de la dette qui,
de 106,4 % du produit intérieur
brut, va monter encore à 106.8 %
l’an prochain (le Pacte de stabili-
té fixe la limite à 60 %.)
La Commission avait demandé
au gouvernement Michel de lui
fournir des éclaircissements et
des évaluations chiffrées de ses
projets de réformes structu-
relles, notamment sur les pen-
sions et le marché du travail. En
cas de réponses insatisfaisantes,
la Belgique risquait la réouver-
ture d’une procédure en déficit
excessif (une mise sous
contrôle), dont le pays venait de
sortir six mois plus tôt.
Le traitement réservé à la Bel-
gique avait surpris tout le
monde, en particulier le Premier
ministre Charles Michel, passa-
blement fâché. Mais la Belgique,
qui a produit des efforts budgé-
taires considérables ces der-
nières années, et dont la dette
démesurée n’est pas une nou-
veauté, avait été versée en der-
nière minute dans le groupe des
mauvais élèves : simplement
pour éviter que la France, récal-
citrante notoire de la discipline
Les militaires dans les rues ont coûté 1,85 million en un mois
DÉFENSE Le ministre Steven Vandeput (N-VA) dément que les militaires « patrouillent », il s’agit d’une « surveillance statique »
Q ueploiement
coûte réellement le dé-
de militaires
dans les rues de Belgique ?
Qui va payer la facture, quelles
sont les missions réelles, peut-on
comparer les prestations de poli-
ciers et de militaires ? La com-
mission Défense du Parlement
s’est longuement penchée ce
mercredi sur les détails du dé-
ploiement de la Composante
Terre dans diverses villes de Bel-
gique, dans le cadre de la hausse
du niveau de menace terroriste.
Et ces détails sont tantôt de bon
sens, tantôt étonnants.
La bonne nouvelle est pour les
villes : puisque l’armée déploie
ses hommes dans le cadre d’un
protocole d’accord relatif à l’ap-
pui de la Défense à la police inté-
grée, cette Défense ne facturera
rien aux villes. C’est l’Intérieur
qui recevra la douloureuse :
1,851 million d’euros de frais va-
riables pour la période allant du
17 janvier au 23 février, et
quelque 9.500 euros de frais
fixes divers. Total : 1,86 million.
La Défense, elle, reste sur sa
ligne : elle ne paie rien – du
moins rien d’autre que le salaire
de base qu’elle aurait réglé de
toute façon. L’essentiel du
Le traitement réservé à la Belgique avait surpris tout le monde,
en particulier Charles Michel, passablement fâché. Le pays a produit
des efforts budgétaires considérables ces dernières années © BELGA.
budgétaire, ne soit pas trop seule
à être pointée du doigt… (lire ci-
contre.)
La Commission a donc reverdi
un bulletin belge qui avait été
annoté en rouge. Lors d’une
conférence de presse convoquée
dans la plus grande précipitation
(elle avait d’abord été annoncée
pour ce vendredi puis repoussée
à la semaine prochaine), le vice-
président de la Commission
chargé de l’Euro, Valdis Dom-
brovskis, et le commissaire aux
Affaires économiques, Pierre
Moscovici, ont indiqué qu’ils
n’allaient pas rouvrir de procé-
dure en déficit excessif contre la
Belgique au titre du dépasse-
ment du critère de la dette.
Certains militaires pourraient rester en rue bien après le 9 mars
prochain. © DIDIER LEBRUN/PHOTONEWS.
1,85 million « variable » est dû à
la prime quotidienne de déploie-
ment des militaires, rémunéra-
tion additionnelle déterminée
notamment par un danger esti-
mé à 2 sur une échelle maximale
de 5 (cette échelle barémique n’a
évidemment rien à voir avec le
niveau de menace, fixé sur une
« Nous avons constaté que le
déficit de 2014 était un accident,
qui a été corrigé depuis, précisait
Pierre Moscovici. Et les proposi-
tions de réformes structurelles
ont été jugées convaincantes. Les
échanges avec le gouvernement
belge ont été de très bonne quali-
té. »
Selon une source européenne,
c’est surtout l’amélioration de
l’effort structurel de réduction
du déficit – évalué à 0,4 % en no-
vembre, et à 0,6 % selon les nou-
veaux chiffres fournis par le gou-
vernement – qui a permis de
donner le feu vert à la Belgique.
« Les réformes annoncées sont
substantielles et on prévoit
qu’elles contribueront à dynami-
échelle de 1 à 4). Pour contextua-
liser ce niveau 2 de prime, au
Nord de l’Afghanistan, la prime
de déploiement oscillait entre les
niveaux 3 et 4, selon la mission.
Ces militaires vont-ils être dé-
ployés longtemps ? Le protocole
d’accord est signé pour une du-
rée indéterminée, mais unique-
BUDGET
Déjà 800 millions de
demandes sur la table
En prévision du contrôle
budgétaire qui se déroulera
fin mars, les ministres fédé-
raux ont été priés de rentrer
leurs demandes de dépenses
nouvelles au cabinet du
ministre du Budget. Selon
l’Echo, le total des dossiers
rentrés s’élèverait déjà à
800 millions. Une grande
partie de ce montant est
demandée par le ministre
Koen Geens (Justice). Mais
Jan Jambon (Intérieur) et
Steven Vandeput (Défense)
ont également émis des
demandes de crédits budgé-
taires importantes. « Mais
chaque département place la
barre très haut, en vue de la
négociation », souligne-t-on à
bonne source. (b)
ser la croissance (…), produisant
un effet positif sur la soutenabi-
lité de la dette », indique un do-
cument encore non publié, que
ment en cas de menace de ni-
veau 3. L’évaluation du niveau de
la menace, fixée par l’Ocam, est
au niveau 3 jusqu’au 9 mars au
moins, par mesure de précau-
tion. Et après ? « En cas de re-
tour au niveau 2, imagine le mi-
nistre de la Défense Steven Van-
deput (N-VA), certains endroits
resteront au niveau 3. » C’est
« Si la nation a besoin de l’armée, l’armée sera
à disposition de la nation » STEVEN VANDEPUT (N-VA)
évident : cela a toujours été le
cas pour les ambassades des
États-Unis et d’Israël ainsi que
pour certaines synagogues. Y
laissera-t-on des militaires ? Pas
sûr, mais pas exclu : « Si la na-
tion a besoin de l’armée, l’armée
sera à disposition de la nation. »
Une autre question récurrente
était de savoir comment pou-
vaient être comparés les ba-
rèmes des policiers et militaires,
et quelles sont les limites de l’ac-
tion militaire puisque des obser-
vateurs anversois parlent de
« patrouilles » en rue. Habile-
ment, le ministre a rappelé que
les militaires ne remplissaient
aucune fonction de police et que
leurs charges n’étaient pas com-
Le Soir a pu consulter.
Outre les avis sur les trois bud-
gets recalés, les commissaires
Dombrovskis et Moscovici ont
aussi communiqué leurs déci-
sions en matière de prévention
des déséquilibres macro-écono-
miques. La Belgique est mainte-
nue dans le groupe des pays pré-
sentant des déséquilibres, mais à
un degré inchangé (niveau 2),
tandis que l’Allemagne passe
dans la catégorie de risque 3, et
la France au niveau 5, le dernier
avant l’ouverture d’une procé-
dure en déséquilibre excessif.
Le Premier ministre Charles
Michel a fait savoir que « cette
appréciation de la Commission
européenne constitue un encou-
ragement de plus à réaliser le
programme économique et social
du gouvernement ». ■
JUREK KUCZKIEWICZ
parables. Plus intéressant à rap-
peler : un militaire déployé est
disponible 24 h/24, sans récupé-
ration, taillable et corvéable de
jour comme de nuit. La prime
n’est pas qu’une prime de dan-
ger, elle couvre aussi la pénibilité
et la disponibilité.
Enfin, le ministre a nié toute
« patrouille » militaire dans les
rues : Ils « ne sont chargés que
d’une mission de surveillance
statique. Il convient de ne pas
considérer le déplacement des
militaires entre les différents
postes à la surveillance desquels
ils sont affectés comme une mis-
sion de patrouille. »
La population se plaint peu
des militaires, semble-t-il : cinq
cas de plaintes ont été répercu-
tés, en comparaison de nom-
breux encouragements. Enfin, il
semble qu’à Liège, Anvers et
Bruxelles, il ne se passe pas un
jour sans que ces militaires si-
gnalent une personne ou un vé-
hicule recherché. Ah, le rensei-
gnement… ■
ALAIN LALLEMAND
FRANCE
Un nouveau délai
de faveur de deux ans
Il serait injuste de ne pas
faire la comparaison : la
Grèce a fait l’objet d’un
traitement implacable, à la
limite de l’humiliation, dans
sa demande de renégocia-
tion de sa dette et de son
programme d’austérité ; la
France, qui a déjà obtenu en
2013 une rallonge de deux
ans pour revenir sous la
barre des 3 % de déficit,
vient de recevoir un nouveau
délai de grâce identique
pour atteindre cet objectif.
Le débat au sein de la Com-
mission a été « très intense et
fouillé », et le cas de la
France « a été le plus compli-
qué », a indiqué en confé-
rence de presse le vice-
président de la commission
Dombrovskis.
Mais les commissaires Dom-
brovskis et Moscovici ont eu
beau multiplier le mot « fer-
meté », les explications ne
trompent personne : c’est un
traitement de faveur sans
pareil que la Commission a
décidé d’offrir à François
Hollande, qui ne devra pas
ramener son pays dans les
clous budgétaires avant la
prochaine élection présiden-
tielle de 2017. Et encore : il
avait même semblé un mo-
ment que Paris avait obtenu
de Bruxelles que ce nouveau
rabiot soit non pas de deux,
mais de trois ans… Mais
pour la famille conservatrice,
majoritaire à la Commission,
et surtout pour l’Allemagne,
dont le commissaire Oettin-
ger avait publié une nouvelle
tribune sévère contre la
mollesse française, la pilule
aurait été trop grosse à
avaler. « Le PPE (le Parti
conservateur européen) aurait
voulu qu’on soit encore plus
dur envers la France », concé-
dait mercredi une source
bien informée des débats.
Pour cette année 2015, le
gouvernement français pré-
voit un budget en déficit de
4,1 %.
J.KZ
LE FUTUR DE L’ARMÉE
La cyberdéfense
est en marche
En marge d’un colloque
organisé ce mercredi à
l’Ecole royale militaire, et
consacré au futur de l’ar-
mée, nous avons appris que
8 (bientôt 9) des 10 cybers-
pécialistes que le renseigne-
ment militaire souhaitait
recruter en interne sont en
fonction, et que, dans les 6
mois, 24 recrutements ex-
ternes devraient s’y ajouter.
La cyber-intel est l’une des
rares spécialités de l’armée
qui puisse garder le sourire.
La marine belge
resterait à flot
Autre bonne nouvelle : sous
réserve du plan stratégique
que le ministre de la Dé-
fense livrera en avril, la
Belgique resterait dans la
course – aux côtés des Pays-
Bas – pour renouveler ses
frégates. A confirmer cepen-
dant.
A.L.
6
 Le Soir Jeudi 26 février 2015

LABELGIQUE 7

Nouveaux défauts, vieilles questions

NUCLÉAIRE Les anomalies des cuves sont plus profondes
On savait qu’il y avait davantage de défauts (et des plus gros) dans les cuves des centrales nucléaires de Doel et de Tihange. COMMENTAIRE
On en a désormais un tableau plus clair. Qui complique encore la démonstration d’Electrabel. MICHEL DE MUELENAERE

INTÉGRITÉ : PAS

C
e mercredi, devant la sous-com-
mission sécurité nucléaire du
Parlement fédéral, le directeur
« nucléaire » d’Electrabel, Wim de
Clercq, a communiqué de nouveaux
chiffres concernant les défauts présents
dans l’acier des cuves des centrales de
Doel 3 et Tihange 2.
On parle maintenant de défauts
maximums de 18 centimètres à Doel et
de 15 centimètres à Tihange.
Pour rappel, après avoir révélé que le
nombre de « défauts dus à l’hydro-
gène » était plus important qu’annoncé,
Le Soir révélait ce week-end que leur
taille avait également été revue à la
hausse. Mais un document de l’Agence
fédérale de contrôle nucléaire (Afcn)
évoquait alors des microfissures de
9 centimètres maximum pour Doel 3.
Déjà dubitatifs, les députés ont pris
connaissance, avec un certain étonne-
ment, de la nouvelle révision des don-
nées. Au final, il y a donc un peu plus de
13.000 défauts dans l’acier de la cuve de
Doel 3. Et un peu plus de 3.100 dans
celle de Tihange 2. La taille moyenne
des anomalies est de 16 millimètres à
LA SUITE
Pas de conclusions
Davantage de défauts, des
défauts plus gros… Tous les
experts le reconnaissent : la
démonstration qui permettra à
Electrabel d’obtenir le redé-
marrage de ses centrales est
plus compliquée aujourd’hui
qu’elle ne l’était il y a un an et
demi. Mais l’affaire n’est pas
pliée, loin de là. L’Agence fédé-
rale de contrôle nucléaire a
précisé hier que « l’analyse de
l’impact de la présence de ces
indications de défauts sur les
propriétés mécaniques de l’acier
des cuves est toujours en cours.
Ces nouvelles informations [à
propos des défauts, NDLR] ne
permettent donc aucunement de
tirer des conclusions sur l’inté-
grité structurelle des deux cuves
et a fortiori sur l’issue de ce
dossier ».
M.D.M.
Doel, et 15,5 mm à Tihange. En revan-
che, les tailles maximales enregistrées
sont nettement plus conséquentes : 17,9
centimètres à Doel et 15,5 cm à Tihange.
1 Des hypothèses « prudentes » ?
Deux explications à cette inflation
dans le nombre et la taille des microfis-
sures. L’augmentation du nombre de
défauts, explique-t-on chez Electrabel,
est due au fait que le seuil de détection
des microfissures a été abaissé. Suite
aux recalculs et à une plus grande sensi-
bilité dans la détection par ultrasons, de
nouveaux défauts sont apparus.
Ils seraient similaires aux précédents.
Pourquoi les tailles ont-elles égale-
ment augmenté ? Explication de Wim
De Clercq : lorsque des défauts se
trouvent à proximité les uns des autres,
ils sont considérés comme une seule et
même entité. « Nous travaillons avec
les hypothèses les plus prudentes. »
Mais cette « agrégation » des défauts
a pour conséquence que le chiffre total
des défauts est encore « légèrement
sous-évalué », dit-on à l’Afcn. Tout en
rappelant que c’est moins le nombre to-
tal de défaut qui importe que la dé-
monstration de l’intégrité des cuves.
Une info partielle. L’info est parve-
2 nue à l’Agence de contrôle nucléaire
au compte-gouttes. Alors qu’elle savait
depuis la fin de l’année que le nombre de
défauts était plus important que prévu,
ce n’est que dans la première semaine de
février que l’AFCN a eu connaissance
des chiffres exacts. A ce moment-là, rien
sur les dimensions. Cette information
ne lui est parvenue que quelques jours
plus tard, à la mi-février. Toute l’info
mise à jour : nombre et tailles. Mais elle
n’en a communiqué qu’une partie… Un
document daté du 19 février ne men-
tionne en effet qu’une taille maximale
de 9 centimètres à Doel 3 (Le Soir du 21/
02) au lieu de 18 en réalité. « Erreur de
communication », reconnaît-on à
l’Agence de contrôle nucléaire.
Rien n’a bougé ? Devant les parle-
3 mentaires, le patron du secteur nu-
cléaire d’Electrabel a également répété
la thèse de l’énergéticien : les défauts
sont présents depuis la fabrication des
cuves, et ils n’ont pas évolué. Il s’appuie
sur deux arguments. Entre les contrôles
de 2012 et ceux de 2014, la localisation,
le nombre, l’orientation et la taille des
défauts n’ont pas varié. Certes, recon-
naît De Clercq, les centrales n’ont fonc-
tionné que pendant 10 mois au cours de
cette période. Certes aussi, on ne dis-
pose d’aucun document permettant de
certifier que les cuves étaient exemptes
de défauts à l’origine. Mais, dit-il, « il est
internationalement reconnu que les dé-
fauts dus à l’hydrogène n’évoluent pas
lorsqu’ils sont soumis à irradiation. On
peut conclure au caractère non évolutif
des indications. » Reste que, reconnaît
le directeur nucléaire de l’énergéticien,
l’impact de la présence des défauts sur
l’intégrité de la cuve des deux centrales
ne pourra être garanti qu’au terme des
expérimentations et des calculs qui sont
actuellement toujours en cours.
Electrabel, qui a signalé que les cuves
des centrales de Doel 1, 2 et 4 seront ins-
pectées « à la fin de l’été », annonce son
rapport final sur Doel 3 et Tihange 2 à la
mi-avril. Il appartiendra ensuite à
l’Agence fédérale de contrôle nucléaire
de les vérifier après les avoir soumis à
l’examen d’un groupe d’experts étran-
gers, et à la révision d’un laboratoire qui
se penchera sur l’ensemble de la procé-
dure et des calculs. Un redémarrage
éventuel des deux centrales n’intervien-
dra qu’après le feu vert de l’Afcn.
Abasourdis, sceptiques. Tout le
4 monde ne partage pas la vision
d’Electrabel. « Comment pouvez-vous
affirmer que les défauts n’ont pas évolué
puisque vous ne possédiez pas les tech-
niques pour les mesurer lorsque les
cuves ont été construites ? », a interpellé
la CDH Vanessa Matz « abasourdie ».
« Il y a un peu de légèreté dans la ma-
nière dont ce dossier est traité. » Pour
Jean-Marc Nollet (Ecolo), « au-delà des
fissures, l’élément le plus important c’est
évolution de la fragilité de la structure
des cuves. Sur ce volet-là, vous ne don-
nez aucune explication, aucune ré-
ponse, aucun chiffre. Par ailleurs, nous
n’avons pas d’éléments sur le risque
d’interaction entre les microfissures ».
« Risque inconsidéré » Non évolu-
5 tifs, les défauts ? Dans une lettre
adressée fin 2012 au directeur de Bel V
(et dont Le Soir avait parlé le 23 février
2013), filiale technique de l’Afcn, les
deux autorités de contrôle nucléaire
françaises avaient pourtant écrit que les
défauts dus à l’hydrogène étaient « des
fissures devant être considérées, en
France, comme potentiellement évolu-
tives ».
« Les deux réacteurs ont déjà été redé-
marrés par l’exploitant avec l’accord de
l’Afcn en mai 2013, ajoute l’écologiste
Kristof Calvo. Un risque inconsidéré a
été pris à l’époque. Le gouvernement
précédent porte une grande responsabi-
lité en la matière. Doel 3 et Tihange 2
doivent être définitivement fermés. »
Plusieurs parlementaires ont enfin
déploré le manque de transparence sur
ce dossier et réclamé des explications
complémentaires à l’Agence fédérale de
contrôle nucléaire et au ministre de
l’Intérieur Jan Jambon (N-VA). Un dé-
bat au cours duquel, à part Bert Wol-
lants (N-VA), on n’a pas entendu les dé-
putés de la majorité. ■
MICHEL DE MUELENAERE
DE PLACE POUR
L’INTERPRÉTATION
Récapitulons. Eté 2012, on découvre (par
hasard), des anomalies dans la cuve de Doel.
L’information met un moment à transiter
d’Electrabel vers l’Afcn, puis vers le politique.
Doel 3 et Tihange 2, sur laquelle on a aussi
découvert des défauts, sont mis à l’arrêt.
S’engage alors un intense travail pour déter-
miner si les microfissures se trouvaient dans
l’acier dès le forgeage des cuves ou si elles
sont apparues ensuite. On n’en a toujours pas
la certitude à 100 %. On l’a d’autant moins
que dans les années 70, il existait déjà des
moyens de détection de défauts dus à l’hy-
drogène. Comment se peut-il qu’on n’ait pas
repéré, certes avec des techniques plus som-
maires, des défauts de 15, voire 18 centi-
mètres ? On n’a pas plus la certitude à 100 %
que les défauts n’ont pas évolué depuis leur
apparition. Mais l’argumentation d’Electrabel
convainc une première fois l’Agence de
contrôle nucléaire. En mai 2013, au terme de
discussions tendues en interne, celle-ci donne
son feu vert au redémarrage, moyennant des
vérifications complémentaires. Beaucoup de
questions posées aujourd’hui étaient déjà
relevées par les experts de Bel V, d’AIB Vin-
çotte, des autorités françaises. Après un
nouvel arrêt justifié par des résultats anor-
maux, on se perd en conjectures. L’informa-
tion sort par bribes, suscitant la confusion,
des interprétations alarmistes. Après les
révélations du Soir sur le nombre et la taille
des défauts, les derniers détails ont été expo-
sés. L’Afcn a fait une mise au point sur son
site, et promet de publier le rapport définitif
qui sera remis par Electrabel. C’est bien le
moins. Mais auparavant, il faudra avoir levé
toutes les zones d’ombre qui subsistent dans
ce dossier. Et clarifié à 100 % la question :
l’intégrité des cuves de nos centrales est-elle
assurée ? Une réponse quant à laquelle il ne
faudra laisser aucune place à une quelconque
interprétation. Ni politique, ni économique.
La taille moyenne des anomalies
de Doel 3 est de 16 millimètres.
La taille maximale enregistrée
monte jusque 17,9 centimètres.
© PHOTONEWS.

www.fanc.fgov.be

LESBRÈVES
satisfaits de la Justice, selon le 4e
Zaventem pollue beaucoup baromètre du Conseil supérieur
de la Justice, réalisé l’an dernier. Pas de bébé à Pairi Daiza
’aéroport de Zaventem est la première source de pollution 76 % estiment qu’une personne

L respiratoire sur Bruxelles et les communes avoisinantes du

Brabant flamand, ressort-il des conclusions des experts du
think tank Cœur Europe. Ce dernier s’est penché sur les émissions
ayant affaire à la Justice belge
bénéficie d’un procès équitable.
Mais 92 % jugent le traitement
des affaires trop long. (b)
de particules fines et ultra-fines par les avions survolant la capitale.
« Avec 400 décollages par jour dès le printemps, ce sont plus de
300.000 litres de kérosène qui seront brûlés quotidiennement par les
avions de l’aéroport de Zaventem, calcule Cœur Europe. Ce chiffre est MONARCHIE
supérieur à la consommation totale essence et diesel des 190.000 Visite européenne…
véhicules utilisés quotidiennement par les habitants de Bruxelles- en béquilles pour Mathilde
Capitale à Bruxelles », ajoute le think tank. (b) Le Roi et la Reine rendaient hier
une première visite aux institu-
POLICE gers. En 2013, 325 criminels en tions européennes. Une façon de
Le Fast a retrouvé fuite avaient été appréhendés par montrer l’importance que le chef Le parc Pairi Daiza a fait savoir ce mercredi que ses deux pan-
316 criminels le Fast, qui a ouvert 5.201 dossiers de l’Etat accorde à la présence de das vedettes ne seraient pas parents cette année. « Hao Hao et
Le Fast de la police fédérale a depuis sa création en 1999. (b) l’Union en Belgique et à ses re- Xing Hui ont été mis en contact à deux reprises “au bon moment” ce
contribué l’an dernier à l’interpel- tombées diplomatiques et éco- week-end et lundi, mais alors que Hao Hao était fin prête, Xing Hui,
lation de 316 criminels en fuite, JUSTICE nomiques. Le couple a été reçu genou lors d’une chute, elle devra pourtant sensible à la présence de sa femelle, n’a pas montré assez
qui devaient accomplir une peine Six Belges sur dix satisfaits au Parlement, à la Commission et porter une attelle durant plu- de dominance et de maturité pour “conclure” », fait-on savoir du
de prison ou étaient recherchés Plus de six citoyens sur dix au Conseil. Mathilde est apparue sieurs semaines. Mais son agen- côté de Pairi Daiza. © REPORTERS
par des services de police étran- (61 %), résidant en Belgique, sont en béquilles : s’étant blessée au da n’est pas modifié. (Ma.D.)

7
Le Soir Jeudi 26 février 2015

8 LABELGIQUE

« Je partage l’analyse de Jean-Pascal »

PS Thierry
Le leader de la FGTB
ne se prononce pas
« à ce stade » dans la (future)
course à la présidence
de la fédération liégeoise.
Mais souligne
qu’il « partage l’analyse
de Jean-Pascal Labille »
sur le débat militant au PS.
Et appelle à activer l’Action
commune entre PS, syndicat
et Mutuelle.
ENTRETIEN
Bodson appelle à « raviver le débat militant et l’Action commune »
Je force le trait, mais c’est vrai que ce se- CONTEXTE
rait bien si plus de mandataires et de
responsables du PS effectuaient la dé- Virtuellement
marche, vers les USC, vers les réunions On est dans le virtuel,
syndicales également. un peu dans la fiction à
ce stade (l’appel aux
Là, vous rejoignez Marc Goblet, candidatures aura lieu
président de la FGTB, et ses propos en mars, l’élection en
en interview à l’« Echo » récemment. mai), mais pas dans
En quelque sorte, oui. Ce serait bien utile l’insignifiant : le pré-
pour tout le mouvement socialiste. Dans soutien du secrétaire
une autre vie, dans les années 80, j’étais général de la FGTB
jeune conseiller communal à Beyne- wallonne, à la pré-
Heusay, et avec les autres, je me sou- candidature de Jean-
viens, on impulsait des discours dans Pascal Labille à la prési-
les USC, parfois avec de l’utopie évidem- dence de la fédération
ment, mais ça suscitait des débats, de la liégeoise du PS pèsera
vie, ça faisait réagir les affiliés, et c’est dans la balance « si » le
dans ce sens qu’il faut travailler aujour- patron des Mutualités
socialistes (rappelons

L
a pré-candidature (soyons pru- d’hui, j’en suis convaincu. C’est ce qu’a
dents, il a déclaré : « Je suis en dit Marc Goblet en substance. Vous sa- ce qu’il a dit à ce pro-
pos : « Je suis en ques-
questionnement ») de Jean-Pas- vez, les outils et les structures sont là :
tionnement »…) devait
cal Labille à la présidence de la fédéra- USC, régionales syndicales, etc. Il faut se lancer effectivement.
tion liégeoise du PS (l’élection aura lieu les utiliser. Pour en faire des lieux On a bien dit : « si ».
en mai) a rallumé le débat intra-socia- d’échange. Je pense notamment à Prudence. En toute
liste dans la Cité ar- l’échange d’informa- hypothèse, redisons
dente en vue d’une tions. Par exemple,
possible campagne et « Unions dans les milieux syndi-
alors que la compéti-
tion sera acharnée, et
compétition
rales. Nous
électo-
n’en
socialistes caux, il y a une exper-
tise qui peut servir poli-
que Jean-Pascal Labille
est (très) attendu de
sommes pas là. On
s’agite en coulisses,
communales, tiquement. Pour éviter
des erreurs. Voyez la ré-
pied (très) ferme par
Willy Demeyer (mayeur
mais l’appel à candida-
tures n’étant pas lancé
régionales forme des allocations
d’insertion, ou toutes les
de Liège, président en
titre de la fédération, il
(ce sera le cas dans les
prochaines semaines),
syndicales modifications, au fil du
temps, du régime de
devrait briguer un nou-
veau mandat) et son
chacun attend de voir.
Thierry Bodson, se-
de la FGTB… prépensions… L’exper-
tise syndicale aurait
équipe, ses réseaux, ses
alliances, son équilibre
crétaire général de la Les outils pu, devrait, éviter de des forces dans la ré-
gion. Un Liégeois pas
FGTB, militant socia- faire des erreurs, je l’ai
liste liégeois, un existent dit. Pour cela, il faut des
en questionnement
confie : « Tout fonc-
« proche » de Jean- lieux d’échange.
Pascal Labille, ne se pour faire tionne bien actuellement,
il y a une éternité que la
prononce pas avant C’est une forme d’appel
que la compétition ait vivre le débat, à faire vivre l’« Action
fédération n’avait pas
connu la paix comme
débuté, mais souligne commune » entre PS,
qu’il « partage son utilisons-les » FGTB et Mutualités ?
aujourd’hui, je crois que
le Boulevard de l’Empe-
analyse sur le fond ». Oui. Un message dans reur n’a pas besoin de
A savoir… ce sens, en tout cas. Et ce désordre »…
n’est pas de l’incanta- D.CI
Jean-Pascal Labille fait tion, c’est du concret, « L’expertise syndicale aurait pu, devrait, éviter au PS de faire des erreurs, je l’ai
mine de vouloir se lancer dans la course c’est constructif. J’ai parlé des prépen- dit. Pour cela, il faut des lieux d’échange », déclare Thierry Bodson, un proche de
à la présidence de la fédération liégeoise sions : elles coûtent moins cher à la col- Jean-Pascal Labille (photo de droite). © PIERRE-YVES THIENPONT ET BRUNO DALIMONTE.
du PS, arguant, dit-il, du besoin de ravi- lectivité que le chômage des personnes
ver les échanges avec les militants et le âgées, car elles génèrent de la fiscalité, A propos de « débat », Elio Di Rupo pas position par rapport à l’élection à la
débat à gauche. Vous en pensez quoi ? des prélèvements, des cotisations, et lance l’opération « Chantier des idées » présidence de la fédération liégeoise.
Jean-Pascal est cohérent. Il est allé par- pourtant, l’idée ne s’impose pas. On les le 22 mars, à Liège. Cela va dans le sens Je n’ai pas à prendre position à ce stade.
tout en débat dans les Unions socialistes réduit. L’Etat y perd, les gens y perdent, que vous indiquez… J’ai dit et expliqué que « sur le fond », je
communales, les USC, à la rencontre des seules les entreprises y gagnent, c’est un Oui. Nous verrons la forme que cela partage l’analyse de Jean-Pascal Labille.
gens, et, en outre, ensemble, nous avons truc évident, mais ça ne passe pas ! Si on prendra, et il s’agira d’assurer le suivi, Il est dans cette réflexion. Pour ce qui
fait le tour des régionales FGTB en Wal- activait les outils dont j’ai parlé, on en de continuer, c’est cela qui importe, il ne concerne la fédération, je prendrai atti-
lonie… Il va au contact, c’est un fait, et ce discuterait, ce serait un sujet de débat, et faut pas décevoir les gens, mais oui, c’est tude quand les uns ou les autres pose-
serait bien qu’il ne soit pas le seul. tout cela « remonterait » au PS. Un plus la bonne démarche. ront l’acte de candidature. ■
pour tout le monde. Propos recueillis par
Le seul ? Cela étant, revenons-y : vous ne prenez DAVID COPPI

La priorité syndicale : ménager les vieux, ménager les jeunes

ÉCOLE Démarrage, mercredi matin, de la négociation de l’accord social 2015-2016 de l’enseignement
es syndicats de l’enseigne- sures fédérales. « Nos gens sont de tutorat des jeunes, de soutien barémique plus rapide, d’un ac-
L ment, les pouvoirs organisa-
teurs et le gouvernement de la
furieux, note Eugène Ernst. Avec
les mesures fédérales, ils ont déjà
aux équipes, etc. »
La troisième priorité, c’est le
compagnement par l’école nor-
male, d’un « plan d’accompagne-
Communauté française ont enta- la gueule de bois. Ils vont devoir thème de la « carrière », et singu- ment » qui prévoirait un parrai-
mé mercredi la négociation de- travailler plus longtemps. Ils su- lièrement celle des jeunes, trop nage, etc.
vant aboutir à la conclusion d’un biront un saut d’index. Et les per- nombreux à quitter le métier. À Toute mesure, même non sala-
accord social 2015-2016. sonnes en interruption de car- leur sujet, le cahier de revendica- riale, a un coût. Autant dire que,
Ce type de négociation a lieu rière sans motif ne bénéficieront tions parle d’une « aide finan- pour les syndicats, la partie s’an-
tous les deux ans. Les palabres plus de l’allocation de l’Onem. cière spécifique » lors de l’entrée nonce hautement sportive. ■
peuvent durer 3 mois au maxi- Donc, des gens – qui sont fati- en fonction, d’une progression PIERRE BOUILLON
mum. L’idée est d’obtenir de gués – vont revenir au travail et
l’exécutif des améliorations dans ceux qui les remplaçaient vont UN BUDGET SERRÉ, À SERRER ENCORE
le domaine des conditions de tra- sauter. Au total, ça fait beaucoup
vail des enseignants. de mécontents ! » 2015, l’année difficile des dotations fédérales dont
Et là, comme accueil, on a Que peut donc faire la Commu- Le budget 2015 de la Com-
s’alimente la Communauté.
connu mieux. nauté ? munauté française, ficelé à
A l’addition, un ajustement
Avant de laisser les syndicats « Avoir de l’imagination ! » de 140 à 150 millions sera
l’automne, fut serré – il a donc nécessaire. André
exposer leurs revendications, Le front commun demande à la Communauté de compenser Pour les interruptions de car- fallu comprimer les dé-
Joëlle Milquet (CDH), ministre les allongements de carrière décidés par le fédéral. © RENÉ BRENY. rière, le bonus de l’Onem pour- Flahaut (PS), ministre du
penses à hauteur de 140 mil- Budget, est en train de faire
de l’Education, a laissé entendre, rait être remplacé par un geste de lions. Et ce n’est pas fini. On
en substance, qu’il n’y avait pas gouvernement entame le débat sont plus soucieux de leurs condi- la Communauté. Et pour l’allon- ses comptes. L’ajustement
sait désormais qu’il faudra aura lieu soit juste avant la
un rond sur la table et que, pire, en disant n’avoir pas le sou (c’est tions de travail – c’est surtout de gement de la carrière ? « A 55/ encore économiser entre
de nouvelles économies sont de bonne guerre) : et invariable- ça qu’ils souffrent pour l’ins- 58 ans, les gens sont déjà épuisés. trêve pascale, soit juste
140 et 150 millions. Ce déra- après. Dans un tel contexte,
dans l’air (lire ci-contre). ment, les syndicats parviennent à tant. » Or, on va leur demander de tra- page est dû à la révision des l’école, jusqu’ici plus ou
Ce type de propos ne refroidit forcer des portes. Le front commun a déposé un vailler jusqu’à 60, 61, 62 ans. Si paramètres de croissance. moins épargnée, va proba-
pas les syndicats – la Commu- Mais là, le ciel est réellement cahier de revendications serré sur on les maintient en classe, ils ne En élaborant leur budget, les blement devoir passer à la
nauté n’a jamais roulé sur l’or. plombé et les syndicats, réalistes, trois priorités. Il demande tiendront pas et ce qui va aug- ministres du gouvernement caisse. Le printemps sera
« C’est une sérénade qu’on nous consentent à lever le pied. d’abord que le gouvernement menter, ce sont les absences, les ont tablé sur une croissance « chaud », donc, pour la
joue à tous les coups », ricane Eu- Contrairement à la plupart des exécute son accord de majorité maladies. Au bout du compte, la de 1,5 % en 2015. A la mi- ministre de l’Education.
gène Ernst (CSC). « Ce n’est pas la accords précédents, la conven- (« Ce sont ses propres projets, ce Communauté y perdra. » Que février, le Bureau du Plan a Dans l’entourage d’un autre
première fois que l’on négocie tion 2015-16 ne devrait donc pas serait le comble qu’il ne les réalise faire ? « Imaginer d’autres fonc- revu cette estimation à la ministre communautaire, on
dans un cadre étriqué », prolonge programmer d’augmentation sa- pas. »). Deux : les syndicats de- tions pour ces profs. Diminuer baisse pour fixer ses prévi- nuance : « Ce sera chaud pour
Pascale Chardome (CGSP). lariale. « Il y a peu de marge, dit mandent à la Communauté de leur temps devant les élèves, les sions à 1 %. Autre mauvaise tout le monde !… »
C’est vrai : invariablement, le Chardome. Et puis, nos affiliés compenser au maximum les me- affecter à des tâches de formation, nouvelle : la non-indexation P.BN

8
 Le Soir Jeudi 26 février 2015

LASOCIÉTÉ 9

L’accouchement sous « X »
au lieu d’une boîte à bébés
ANVERS Les « tours d’abandon » constituent une pratique controversée
Un cinquième bébé officiels vérifient son identité grâce aux haite en savoir plus sur ses origines. Par- mère et pour l’enfant. Ce dernier aurait accoucher anonymement ne soient pas
empreintes digitales. Au-delà de ce dé- mi eux, quelques enfants d’origine belge, pu retrouver sa maman dans la mesure mentionnées dans l’acte de naissance,
a été déposé dans lai, une procédure d’adoption est enclen- puisqu’à Lille on estime qu’un tiers des où elle acceptait la révélation de son mais dans un registre central des accou-
une boîte à Anvers. chée. Le système fait débat entre les par- femmes accouchant sous X sont des identité. La proposition ne permettait chements discrets, registre que pourrait
De quoi peut-être relancer tisans de cette solution qui permettrait Belges en quête de discrétion. pas à la mère de retrouver son en- un jour consulter, sous certaines condi-
de prévenir les infanticides, et les te- fant en l’absence de demande tions, l’enfant en quête de ses origines.
le débat sur l’accouchement nants du droit de l’enfant à connaître ses de cet enfant. Plusieurs par- Les chances d’aboutir sont minces.
sous « X » en Belgique. origines. Ces derniers sont notamment
soutenus par l’ONU (lire ci-dessous).
3 La situation en Belgique.
Plusieurs initiatives
parlementaires ont fait dé-
On compte
environ
tis de la précédente majori-
té s’étaient entendus sur
D’abord parce que la proposition émane
d’un parti qui n’est pas à la manœuvre.
bat ces dernières années. cette proposition mais elle Ensuite parce que l’accord de la suédoise
400
C
’est un fait divers malheureux. Ni La situation en France. Dans l’Hexa- La plus aboutie remonte à n’a pu aboutir car pour ne dit rien sur ce sujet. Enfin parce
plus, ni moins. » D’emblée, Do-
minique Roynet – médecin, fon-
2 gone, les milieux médicaux doivent
prendre en charge gratuitement la
octobre 2010, quand les « boîtes à bébés » d’autres, elle ne correspon-
sénateurs MR Jacques dait pas suffisamment aux
qu’aujourd’hui, note le docteur Roynet
(ULB), « la société belge n’est plus prête à
datrice des plannings familiaux de femme enceinte qui souhaite préserver Brotchi et Christine De- en Europe exigences de l’ONU. mener cette réflexion, nous vivons à une
Schaerbeek et d’Arlon, et professeur à son anonymat. En 2002, le législateur, fraigne ont déposé une propo- Le texte a donc été enterré. époque où la protection de l’enfant passe
l’ULB – relativise l’abandon récent d’un sensible aux questions des enfants nés sition de loi relative à « l’accouche- Plus récemment, en octobre der- plus par le droit à la connaissance de son
bébé à Anvers (lire ci-dessous). « C’est sous X et à celles des mamans, a créé le ment anonyme ». S’inspirant de la situa- nier, trois élues SP.A ont déposé un nou- histoire, de ses géniteurs et de ses ori-
sans doute la conséquence d’un déni de « Conseil national pour l’accès aux ori- tion française, elle permettait à la ma- veau texte visant à permettre « l’accou- gines, que par la discrétion sur ces élé-
grossesse, ou bien d’une grossesse qui n’a gines personnelles ». Il détient une base man d’accoucher dans l’anonymat tout chement discret ». Elles proposent que ments ». ■
pas pu être interrompue. C’est interpel- de données accessible au jeune qui sou- en garantissant certains droits pour la les coordonnées de la mère souhaitant ERIC BURGRAFF
lant mais ça ne justifie pas la création de
nouvelles boîtes à bébés. Les femmes
n’ont pas besoin d’une boîte pour aban-
donner un enfant. » Par contre, les fem-
mes ont sans doute besoin « d’une légis-
lation plus adaptée sur cette question ».
Les boîtes à bébés constituent une ré-
ponse bien imparfaite au « délit » que
constitue, dans de nombreux pays,
l’abandon d’un enfant, voire l’avorte-
ment. Si ce dernier est aujourd’hui léga-
lisé en Belgique, l’abandon reste bel et
bien sanctionné par la loi. Faut-il chan-
ger cette loi ou multiplier les boîtes à bé-
bés ? La question fait discrètement dé-
bat en Belgique, mais n’est pas près
d’être tranchée. Le point.

La situation en Europe. On compte

1 aujourd’hui environ 400 boîtes à bé-
bés en Europe. Elles fonctionnent selon
des règles à peu près similaires : le pa-
rent qui abandonne de cette manière son
enfant a généralement huit semaines
pour revenir sur sa décision. Les services

FAITS
Jules est le septième
« enfant trouvé » d’Anvers
Vous ne connaîtrez pas le prénom choisi par
l’ASBL Moeders voor Moeders pour le cin-
quième nouveau-né déposé dans sa « boîte à
bébés », dans le district anversois de Borge-
rhout. Durant la conférence de presse qui s’est
déroulée hier, l’enfant a été appelé « Jules ».
D’habitude, les enfants recueillis par l’asso-
ciation sont appelés « de kleine », « le petit »
en néerlandais. En fait, il y a déjà eu sept
« kleine » chez Moeders voor Moeders, dont
deux ont été déposés en mains propres au-
près de collaborateurs. Les cinq autres ont été
directement déposés dans la boîte. Un seul
enfant a retrouvé sa mère par après. En fait,
Katrien Beyer, de l’association Moeders voor Moeders, pose devant la « boîte à bébés » de Borgerhout,
Jules a été déposé dans la boîte au mois de
où un cinquième nouveau-né à été retrouvé. © BELGA.
décembre. Rien n’a été communiqué avant
cette semaine pour laisser à la mère un délai
lui permettant de se signaler et d’éventuelle-
ment récupérer l’enfant. « Tous les services
concernés devaient garder le secret. Mais la
témoignages « La souffrance reste, HISTOIRE
L’héritage des tours
mère ne s’est toujours pas manifestée à ce jour »,
a confié le président du CPAS d’Anvers Fons
Duchateau, à l’agence Belga. Le jour du « dé-
je n’arrive pas à refaire ma vie » d’abandon du Moyen-Âge
Aujourd’hui, on les appelle les
« boîtes à bébés » ou, en anglais,
pôt », Jules pesait trois kilos. « Il portait uni- les « baby boxes ». Dans le passé,
raciane est née sous X dans les années 50, dans proches dans de la famille à Marseille pour accoucher
quement une couche », témoigne une collabo-
ratrice de Moeders voor Moeders. Si on se fie G une maison maternelle parisienne. Elle est
adoptée à l’âge de deux mois. Plus tard, elle entame
sous X. Fatima, alors âgée de 23 ans, ne parle pas
français et ne possède pas de papiers. « Après l’accou-
au Moyen-Âge notamment, le pro-
cédé existait déjà sous un nom
à la manière dont a été coupé le cordon ombi- moins édulcoré : les tours d’aban-
lical, sans aide médicale, le nourrisson est des recherches pour connaître l’identité de sa mère chement, une assistante sociale est venue me faire si-
biologique, et retrouve alors une femme qui était à gner des documents, mais je ne comprenais rien », ex- don. A la fin des années 90, la
sans doute né d’un accouchement à domicile.
l’époque dans la même maison maternelle que sa plique-t-elle. Le lendemain, lorsqu’elle réalise qu’elle pratique est revenue au goût du
Le jeune garçon est aujourd’hui en bonne
mère. « Elle était scotchée par la ressemblance. En ne reverra plus sa fille, elle est effondrée : « Je n’arrê- jour alors qu’elle avait disparu
santé et vit dans une famille d’accueil qui
plus, ma mère parlait de m’appeler Graciane, ce qui tais pas de pleurer, je ne souhaite cette souffrance à depuis plus d’un siècle en Europe.
pourra introduire une procédure d’adoption
est un nom peu commun », raconte la Rouennaise. personne. Une partie de moi était morte et enterrée. » L’Allemagne a été la première à
officielle au bout de six mois.
La dernière fois qu’un enfant a été déposé Mais elle n’est jamais parvenue à retrouver sa mère Elle arpente alors les écoles de France à l’affût d’une réintroduire le mécanisme en
dans la boîte de Borgerhout, c’était en novem- adoptive, puisque celle-ci était dans la maison mater- fillette lui ressemblant. Sans succès. Plus tard, elle 2000. Depuis, il existe des boîtes à
bre 2012. L’initiative, unique en Belgique, avait nelle sous un faux nom. « Il y a un double trauma- poste une annonce sur internet, à laquelle Graciane bébés dans une dizaine de pays
été lancée en 2000. Quand un nouveau-né est tisme : celui de l’adoption, mais aussi le fait de ne pas répond. Par chance, la fille de Fatima avait entamé européens, notamment à l’est du
confié à l’association, une alarme se dé- connaître ses origines », témoigne-t-elle. Aujour- des démarches pour revoir sa mère. Les deux femmes continent. Le but de la manœuvre
clenche, et une personne arrive dans le quart d’hui Graciane est présidente de l’association fran- se rencontrent alors. « J’étais folle de joie. Je lui ai ex- est d’éviter les infanticides. En
d’heure pour prodiguer les premiers soins au çaise « Les X en colère », qui aide les parents et en- pliqué d’où elle venait, que je ne l’avais pas oubliée, 2012, les Nations unies ont large-
bébé. La mère peut emporter une enveloppe fants séparés par l’accouchement sous X à se retrou- que je lui avais écrit des cartes postales pour ses anni- ment critiqué le retour en force de
contenant des informations et une pièce de ver. versaires », raconte Fatima avec émotion. ces boîtes. La Convention relative
puzzle lui permettant de prouver son identité, Et c’est grâce à elle que Fatima (prénom d’em- Mais malgré l’immense bonheur des retrouvailles, aux droits de l’enfant précise que
si elle revient sur sa décision plus tard. prunt) a pu revoir sa fille après 29 ans de recherches. Fatima n’arrive pas à refaire sa vie. « Il faut dire à tout enfant a « dans la mesure du
ANN-CHARLOTTE BERSIPONT En 1982, la jeune femme musulmane, qui habitait en toutes les mamans que ce n’est pas facile, c’est une possible, le droit de connaître ses
Algérie, se retrouve enceinte sans être mariée. Aban- souffrance quotidienne », prévient-elle. ■ parents et d’être élevé par eux ».
donnée par le père de l’enfant, elle est envoyée par ses HELENE HERMAN (st.) A.-C.B.

9
Le Soir Jeudi 26 février 2015

10 LASOCIÉTÉ
Le plus grand
défricheur
du Brésil arrêté
Parkinson : alors, on danse ?
ENVIRONNEMENT
NEUROLOGIE Le 8 mars, un spectacle est organisé à Libramont
A Libramont, des patients LA MALADIE
atteints de la maladie
35.000 personnes
de Parkinson et leurs proches La maladie de Parkin-
dansent. son touche 30 à
Une activité aux vertus 35.000 personnes en
Belgique. Il s’agit d’une
thérapeutiques et sociales. maladie dégénérative.
Elle commence souvent
après 40 ans, même si

Ezequiel Antonio Castanha a été
arrêté mardi dans l’Etat du Para.
© REUTERS.
onsidéré comme le plus
C grand défricheur de la forêt
amazonienne brésilienne, Eze-
quiel Antonio Castanha, a finale-
ment été arrêté mardi dans
l’Etat du Para (nord du Brésil) au
cours de la dernière phase d’une
opération qui s’était déjà soldée
par huit arrestations, a annoncé
la police.
Mr Castanha dirigeait une
bande responsable de 20 % de la
déforestation de l’Amazonie au
cours des dernières années, se-
lon l’Institut brésilien de l’envi-
ronnement (Ibama, public) qui
participait aussi à cette opéra-
tion lancée en août.
Neuf millions de dollars
pour une ferme
Le groupe envahissait des
terres publiques, y mettait le feu
et les défrichait ensuite pour les
cultiver, y faire de l’élevage, ou
encore en faire des parcelles qu’il
louait ou vendait à prix d’or, jus-
qu’à neuf millions de dollars
pour une ferme, a indiqué le par-
quet de l’Etat amazonien du Pa-
ra.
« Le démantèlement de cette
bande contribue fortement au
contrôle de la déforestation dans
la région », s’est félicité le direc-
teur de la protection environne-
mentale de l’Ibama, Luciano
Evaristo.
L’opération « Castanheira »
avait commencé en août, avec
l’arrestation de huit membres de
cette bande, accusée à l’époque
de dommages écologiques éva-
lués à 230 millions de dollars.
Ezequiel Antonio Castanha, est
accusé, entre autres, de déboise-
ments illégaux, d’association de
malfaiteurs, de blanchiment
d’argent et d’usage de faux. Il en-
court une peine de 46 ans de pri-
son. Des amendes totalisant
l’équivalent de 16,6 millions de
dollars ont été infligées à Mr Cas-
tanha et sa famille. (afp) ■
P
arkinson ! Un mot difficile à pronon-
cer par le médecin qui doit annoncer
le diagnostic à son patient. Un cata-
clysme pour ce dernier. L’entourage, lui, en
ressent les secousses. Un mot bien souvent tu
car entouré de préjugés, de peurs ou de
fausses croyances. Alors le patient s’isole, ne
bouge plus. Or, il faut se mouvoir pour
contrer les problèmes de mobilité liés à la
maladie.
« Je me suis demandé comment montrer le
côté positif ; la vie qui va avec la maladie »,
raconte le Dr Olivier Bouquiaux, neurologue
au Centre hospitalier de l’Ardenne, à Libra-
mont. C’est alors qu’est née cette idée un peu
folle. Un peu folle, car inédite en Belgique : et
si on faisait danser les patients ?
Il faut dire que le Dr Bouquiaux n’en est pas
à son premier coup hors des sentiers battus :
en avril 2011, il a gravi le Mont Atlas avec des
patients atteints de sclérose en plaques. A son
retour, il souhaitait monter un autre projet, et
c’est là que l’idée du ballet lui est venue.
Pourquoi la danse ? Parce qu’elle permet de
travailler le mouvement de manière plus fun
que la kiné. « Au début, lorsque les symp-
tômes sont encore légers, il est difficile de faire
adhérer les patients à de la kiné. Il fallait
améliorer cela », poursuit-il.
Une fois par semaine à Liège, Bruxelles,
Neufchâteau et Libramont, des patients,
leurs proches et des infirmières se mettent en
mouvement. « Quand on m’a contactée, l’idée
était bien de donner des cours de danse. On ne
parle pas de la maladie. Lors du premier ate-
lier, en novembre 2013, une personne m’a dit :
“Je ne sors plus de chez moi, sinon les gens se
moquent de moi”. Ici, ils se sentent utiles,
libres, heureux d’être ensemble », raconte Bé-
rengère Blaszczyk, l’une des quatre profes-
seurs de danse du projet « Kinesiphilia ».
« Ici, ils se sentent utiles, libres,
heureux d’être ensemble »
BÉRENGÈRE BLASZCZYK, PROFESSEUR DE DANSE
« Pour préparer mes cours, j’ai rencontré
des neurologues, un professeur de New York
qui donnait ce type de cours… J’avais une cer-
taine image de la maladie. Puis, lors du pre-
mier cours, j’ai constaté le fossé qu’il y avait
entre l’image qu’on se fait et la réalité. Une
grande partie de la non-acceptation de la
part des patients vient de cette image erronée
qu’en a la société », poursuit-elle. Et la sur-
prise ne s’est pas arrêtée là : « Ils ont un sens
du rythme incroyable. C’est génial. »
« Dans notre groupe, il y a trois couples,
confie Catherine Lambert, infirmière dans le
service du Dr Bouquiaux et bénévole à l’un
des cours de danse. On voit le plaisir et le bon-
La danse est utilisée pour améliorer les mouvements des patients atteints de Parkinson. © D.R.
heur, tant chez les patients que chez leurs
conjoints. Et nous, on s’amuse autant
qu’eux. »
Après un an de cours, les élèves vont pré-
senter leur spectacle au public. Ce sera le 8
mars à Libramont.
Le Dr Bouquiaux espère voir la méthode re-
connue et remboursée, au même titre que la
kiné par exemple : « L’exercice physique pra-
tiqué tôt dans la maladie a des vertus théra-
peutiques. Pour moi, il s’agit d’un traitement.
La danse utilise d’autres voies (c’est la neuro-
plasticité) et permet au patient de refaire cer-
tains gestes. De premières études se sont pen-
chées sur le sujet et les guidelines européennes
– qui viennent d’être publiées – concernant la
maladie de Parkinson recommandent la pra-
tique de la danse. »
« Les patients sont des ambassadeurs », es-
time le neurologue. Le but du spectacle n’est
pas de faire du voyeurisme – sur scène, les pa-
tients seront mélangés à leurs proches et aux
infirmières – mais de rendre les patients ac-
teurs de leur vie. Car oui, il y a une vie malgré
la maladie. Alors, on danse ? ■
VIOLAINE JADOUL
www.kinesiphilia.net
témoignage « Je n’ai plus
de complexes »
’annonce du diagnostic de Par-
L kinson a été un choc pour Thier-
ry Baken. « J’ai eu une période de dé-
pression », raconte-t-il. « C’est cou-
rant », observe le Dr Bouquiaux. « On
a l’impression qu’on ne peut plus rien
faire. On sourit beaucoup moins,
alors que j’adore sourire. A l’intérieur,
rien n’a changé mais on est moins ex-
pressif », confie-t-il. C’est une des
conséquences de la maladie.
« Quand on m’a parlé des cours de
danse, je n’avais pas envie d’y aller »,
raconte Thierry Baken. Sa femme a
dû un peu insister. Elle a bien fait.
« On est libéré de toute contrainte. Et
puis, on est bien entouré. On est un
peu pourri gâté », sourit-il sans s’en
rendre compte.
Aujourd’hui, il pense aux cours du-
rant les jours qui précèdent. Et sa
compagne, qui suit les cours avec lui,
y prend beaucoup de plaisir aussi.
les formes précoces
sont de moins en moins
rares. La maladie
touche autant les
hommes que les
femmes.
Les symptômes les plus
courants sont : des
tremblements de repos,
une certaine raideur
(difficultés à faire des
mouvements amples),
une lenteur de mouve-
ments et des troubles
de posture. La maladie
de Parkinson est incu-
rable et connaît une
évolution inéluctable
(mais on peut vivre 10,
15, 30 ans, voire plus
avec cette maladie). Le
traitement – sympto-
matique – proposé est
l’administration de
dopamine. En effet, les
personnes atteintes par
cette maladie perdent
peu à peu le stock de
dopamine présente
dans le cerveau.
V. JA.
« C’est un loisir, un vrai bonheur. La
maladie est oubliée et on se sent ad-
mis », poursuit-il. « Grâce à la danse,
j’ai fait un pas vers l’acceptation. Je
n’ai plus peur de dire aux gens que
j’ai Parkinson. Je n’ai plus de com-
plexes. Je suis aussi plus serein par
rapport à ma maladie. Je sais que ça
va être de pire en pire, mais je sais
que je suis bien entouré. »
Quant aux bénéfices physiques :
« Danser permet de faire des mouve-
ments qu’on n’ose pas faire à la mai-
son. C’est une activité physique ciblée
pour notre maladie. »
Pour le spectacle du 8 mars, il a in-
vité 23 personnes. « Je ne pensais ja-
mais réunir autant de personnes »,
dit-il. Les danseurs promettent du
rire et de l’émotion. Et pas de pitié.
« On n’en veut pas », conclut Thierry
Baken. ■
V.Ja.



Brussels Expo
du samedi 28 février
au dimanche 8 mars 2015

BATIBOUW Ouvert de 10h à 18h30.

Nocturne le jeudi 5/3 jusqu’à 23h.
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10

Néandertal n’aurait pas
croisé l’Homo sapiens
La rencontre entre Néandertal
et Homo sapiens n’aurait pas eu lieu
en Europe. En effet, des analyses datent
la disparition de notre cousin de son ultime
refuge européen à -45.000 ans.
En revanche, ils se seraient « croisés »
bien avant en Israël.
N
otre cousin néandertalien
a-t-il disparu de la Terre à
cause d’une compétition
avec l’homme moderne
(Homo sapiens) ? Ou bien
son extinction est-elle due à des phé-
nomènes indépendants ? Le débat fait
rage dans la communauté scientifique.
Une nouvelle étude, parue dans la re-
vue Journal of Human Evolution, sug-
gère qu’il aurait disparu de la pénin-
sule ibérique, communément considé-
rée comme son dernier refuge, vers
-45.000 ans. Soit bien plus tôt que pré-
cédemment estimé, et bien avant l’ar-
rivée d’Homo sapiens. Pour parvenir à
cette conclusion, des chercheurs de
l’Université de La Laguna (îles Cana-
ries) ont mesuré la thermolumines-
cence – c’est-à-dire la radioactivité na-
turelle accumulée par les cristaux
contenus dans le matériau lors de son
dernier échauffement – des outils en
silex retrouvés dans le site andalou
d’El Salt, révélant ainsi la date de leur
dernier usage.
Datation au carbone 14
Cette datation confirme les résultats
de l’étude parue dans la revue Nature
en août 2014. Une équipe internatio-
nale y présentait une compilation de 15
années de datations (calibrées) d’osse-
ments et situait la disparition de
l’homme de Néandertal entre -39.000
ans et -41.000 ans, contredisant la
croyance scientifique d’alors. Cette
dernière, par la datation au carbone 14
(14C) d’ossements, évaluait son ultime
présence sur Terre à -30.000 voire
-23.000 ans pour certains sites. Mais
cette certitude s’est écroulée lors de la
mise en lumière de contaminations
par du 14C récent. « Cette pollution
chimique a la particularité de rajeunir
les échantillons. Elle provient des ver-
nis organiques – comme ceux obtenus
par les os de chèvres bouillis – utilisés
au 19e pour protéger les premiers osse-
ments néandertaliens découverts, in-
dique le Dr Patrick Semal, conserva-
teur des collections préhistoriques au
Musée des Sciences naturelles. Plus
l’ossement est ancien, plus l’erreur est
importante. »
Tranche de 10.000 ans
En réalité, l’homme de Néandertal
aurait peuplé la Terre d’environ
-300.000 ans à une fourchette com-
prise entre -35.000 et -45.000 ans.
« Tout le débat se joue dans cette
tranche de 10.000 ans. En effet, grâce
aux analyses 14C, on sait que l’homme
moderne arrive en Europe il y a
40.000 ans. Mais était-ce avant ou
après l’extinction de l’homme de Néan-
dertal ? Se sont-ils croisés ?, interroge
le Dr Kevin Di Mondica, expert du
paléolithique moyen aux grottes de
Sclayn. On a souvent envisagé leur ren-
contre comme probable sur le conti-
nent européen car les productions ar-
tistiques et les parures corporelles
(dents perforées) de Néandertal
semblent, par leur aspect, influencées
par la culture de l’homme moderne. »
Mais, au contraire de sa mise en
images dans l’Odyssée de l’espèce par
Jacques Malaterre, le combat entre les
deux espèces humaines n’a peut-être
pas eu lieu. C’est en tout cas l’idée do-
minante actuellement. « Grâce à l’ac-
cumulation d’informations tant chro-
Le Soir Jeudi 26 février 2015
FOCUS LASOCIÉTÉ 11
ADN
Son sang
coule dans nos veines
On a tous en nous quelque chose de Néander-
tal. En effet, le code génétique des Européens
(et des Asiatiques) est identique, pour 1 à
4 %, à celui de ce lointain cousin. Pour arriver
à cette découverte, les généticiens ont analysé
l’ADN nucléaire (soit 3,5 milliards de bases)
retrouvés sur certains ossements millénaires.
Ce lien ténu de parenté prouvé, il restait à
découvrir où et quand la première rencontre
intime entre nos aïeux Homo sapiens et Homo
néandertalis avait eu lieu. Et si c’était en
Israël ? Des chercheurs viennent en effet
nologiques que géologiques visant à de révéler dans la revue Nature avoir
dater précisément l’occupation de découvert un morceau de crâne
chaque site, on se rend compte que l’hy- d’homme moderne (l’ADN faisant
pothèse de la confrontation ne tient pas défaut à cause de l’aridité climatique,
toujours la route », commente le Dr Di l’identification fut réalisée par analyse
Mondica. Un exemple ? Lors de sa pé- morphologique), daté à -55.000 ans,
nétration en Europe par l’est, il y a dans la grotte de Manot, à l’ouest de
40.000 ans, Homo sapiens s’est instal- la Galilée. Or, à la même période,
lé en Autriche et dans le sud de l’Alle- l’homme de Néandertal occupait
magne, régions dont Néandertal était deux sites non loin. « Cela fait de
alors absent. En effet, à cette époque, le cette zone le seul endroit connu où
territoire de notre cousin s’étendait de les humains anatomiquement mo-
Belgique jusqu’en Espagne. dernes et les Néandertaliens ont
Et justement, qu’en est-il dans notre vécu côte à côte pendant des milliers
pays ? C’est à Spy que l’on a identifié le d’années », indiquent les auteurs.
dernier Néandertalien, décédé il y a Même si les groupes étaient com-
environ 40.000 ans. Cette date coïn- posés de peu d’individus, ces
cide avec celles des outils découverts conditions étaient favorables à des
dans la grotte Scladina (Sclayn). rencontres entre les deux lignées
Quant à l’homme moderne, il ne serait évolutives. « L’hypothèse que leur
arrivé en Belgique que vers -36.000 ou hybridation ait eu lieu au Proche-
-37.000 ans, soit 3.000 ans après l’ex- Orient est la plus logique, et ce tant au
tinction de son cousin. « Dans la ré- niveau géographique (c’est la porte de
gion allant des Pays-Bas au nord de la sortie du continent africain) que chro-
France, les Néandertaliens auraient nologique », commente le Dr Semal.
disparu à cause de changements cli- Pour comprendre, il faut se pencher sur
matiques, de disparition de leurs notre arbre généalogique. Il y a deux
proies ou d’épidémies, pas à cause millions d’années, le bipède Homo erec-
d’Homo sapiens », commente le Dr Di tus sortait pour la première fois d’Afrique
Montica. Leur extinction peut aussi pour coloniser la planète par vagues de
s’expliquer par leur faible densité de migrations successives. La dernière, il y a
population. On parle d’à peine 10.000 entre 500.000 et 300.000 ans, a engendré
individus répartis en petits groupes à l’homme de Néandertal. Des ossements
l’échelle d’un continent. ■ retrouvés en France, en Espagne, en Bel-
LAETITIA THEUNIS gique, en Allemagne, mais également en
Israël, en Irak, en Ouzbékistan ainsi
qu’en Sibérie témoignent de son éten-
due territoriale. Quant à Homo sa-
piens, notre ancêtre direct, il est
Selon une nouvelle étude, apparu en Afrique il y a 200.000
l’Homo néandertalis ans. Pour arriver en Europe, il y a
aurait disparu de son dernier seulement 45.000 ans, la voie em-
refuge vers -45.000 ans. © BELGA. pruntée la plus probable passe par
le Moyen-Orient, là où vivaient à la
RECHERCHE même époque des Néandertaliens.
Certains de leurs descendants
hybrides ont alors bifurqué vers
l’est jusqu’en Océanie. « En évoluant
en Asie, ils auraient rencontré le
Dénisovien dans le Sud de l’Altaï. Il
s’agit d’un hominidé capable de se
reproduire avec des hommes anatomi-
quement modernes », explique le Dr
Semal. C’est ainsi que l’ADN des
aborigènes d’aujourd’hui est compo-
sé à 10 % de celui des Dénisoviens
et à 4 % de celui de l’homme de
©
Néandertal. « Et certaines particula-
rités génétiques laissent supposer
l’influence d’un quatrième homini-
dé, qu’il nous reste à découvrir. »
Enfin, des chercheurs ont mis en
évidence une plus grande teneur
Le rôle crucial des grottes belges en ADN néandertalien dans le
patrimoine génétique contem-
De par leurs ossements humains et animaux disparus
porain des Asiatiques par rap-
ainsi que les outils découverts, nos grottes ont un riche
port à celui des Européens. Pour
patrimoine préhistorique. Celles de Sclayn (province de
l’expliquer, la revue American
Namur) sont d’ailleurs les seules à être en cours de
Journal of Human Genetics vient
fouilles à l’année. En Allemagne, cette activité est arrê-
de révéler deux hypothèses. La
tée tandis qu’en France, les fouilles sont essentiellement
pérégrination d’Homo sapiens vers
estivales. « Notre pays est situé dans une bande où le cli-
l’est aurait pu être l’occasion
mat durant la période glaciaire était favorable à l’installa-
d’autres rencontres intimes avec
tion des Néandertaliens. De plus, n’étant ni trop aride ni
des Néandertaliens, augmentant
trop moite, il a favorisé la conservation de leur ADN »,
alors leur influence génétique dans
indique le Dr Semal. C’est que l’enfant de Sclayn fut
leur descendance. Tandis que lors
pendant longtemps le plus vieux Néandertalien à avoir
du voyage vers l’ouest, une hybri-
son génome séquencé. Son décès est estimé à
dation avec une lignée ancestrale
-70.000 ans (non calibrés). Sur base de ses critères
encore inconnue pourrait avoir
morphologiques, la mâchoire exhumée à la Naulette,
dilué la lignée néandertalienne
dans la vallée de la Lesse, par Edouart Dupont en 1866,
chez les Européens.
pourrait être plus ancienne encore.
L.T.
L.T.
* 11
Le Soir Jeudi 26 février 2015
12 LASOCIÉTÉ
Portrait d’un sale type
par ses enfants
JUSTICE Les aînés de la fratrie témoignent
CHRONIQUE JUDICIAIRE
ASSISES DE NAMUR
STÉPHANE DETAILLE
L e père est assis dans son box,
dos voûté, moue amère,
comme un T1 sur un banc de
touche, un jour où le ballon ne
roule pas. C’est un « off day »
comme il en a connu, sans doute,
du temps où il coachait les filles
dans un club de la banlieue namu-
roise. A la barre, face à lui, ses
deux aînés font de leur père le
portrait d’un sale type. « Encore
maintenant, dit son fils, j’n’ai
qu’une envie, c’est de l’tuer ». Sa
sœur, plus âgée, ne parle de lui
qu’en évoquant « Monsieur K ».
Et, à l’entendre, Monsieur K est
une ordure.
Elle avait quitté la maison en
2005. Marre d’être la Cosette de la
smala, de fringuer les cadets, de
faire la tambouille, les lessives, le
ménage. Marre, surtout, de lui. Le
père. Toujours à gueuler, toujours
à cogner, toujours à la brimer, elle,
la mère. C’était une imbécile,
c’était une nullité.
C’est vrai qu’elle était faible.
C’est vrai qu’elle était molle – « un
marshmallow », dit un témoin.
Elle était dépressive. Elle était
hospitalisée, après une tentative de
suicide – une de plus – quand l’aî-
née avait quitté sa famille en ins-
tance d’expulsion, comme souvent.
Elle s’était expliquée de son dé-
part dans une lettre qu’elle avait
chargé une travailleuse sociale de
remettre à son père. « Elle m’avait
prévenue que la réaction paternelle
risquait d’être violente, raconte
cette femme, et j’avais jugé pru-
dent de me faire accompagner par
l’agent de quartier ».
Le père lui avait réservé bon ac-
cueil. Les gosses, dit-elle, étaient
assis dans le living « en rang d’oi-
gnons ». Pétrifiés. Il avait lu la
lettre qu’elle lui tendait. Puis, sans
mot dire, il avait gagné la cuisine
dont il avait refermé la porte. Et il
avait tout cassé en faisant valdin-
guer la table et les chaises.
« C’était pourtant une lettre déli-
cate », dit le témoin.
« C’est dégueulasse ! »
Il y avait eu une enquête.
L’école des gosses était au courant
pour les coups. Le père avait été
convoqué au PMS. Pour le cocard
de la fille, les brûlures du gamin,
le comportement interpellant du
plus jeune qui, à cinq ans, avait
fait offre de services sexuels très
précis à une gamine de son âge.
Le père n’était pas venu. On
n’avait rien pu tirer des enfants.
Pas un mot. On n’avait rien pu ti-
rer de leur mère : R.A.S., tout al-
lait bien.
L’aînée elle-même n’avait rien
dit. « J’avais peur, dit-elle, des re-
présailles qu’il aurait pu exercer
sur les autres ». Des coups, pour-
tant, elle en avait eu sa part.
Même des coups de fouet. Elle se
L’ISS prépare l’amarrage des vaisseaux américains
ESPACE Les Etats-Unis mettront fin à leur dépendance coûteuse vis-à-vis des vaisseaux Soyouz russes
eux astronautes de la Station
D spatiale internationale (ISS)
ont effectué mercredi une deuxième
sortie dans l’espace pour installer des
mécanismes d’amarrage destinés aux
deux futurs vaisseaux commerciaux
américains qui achemineront des as-
tronautes à l’avant-poste orbital à
partir de 2017.
Les Américains Barry Wilmore,
commandant de l’équipage de six
membres de l’ISS, et Terry Virts, in-
génieur de vol, sont sortis pour une
mission d’environ six heures. L’objec-
tif de cette sortie est de poursuivre
l’installation de câblages et de méca-
nismes qui permettront d’installer
des adaptateurs pour que les deux fu-
turs vaisseaux construits par les so- Mission réussie pour Barry Wilmore, commandant de l’équipage de l’ISS. © EPA.
souvient de « la danse » qu’elle
avait prise, à douze ans, quand le
petit frère s’était noyé dans la
pièce d’eau du jardin. Il lui hurlait
dessus : « J’t’avais dit d’le sur-
veiller ! » Lui, il jouait à la Ninten-
do.
Plus tard, il les avait accusés,
eux, les deux aînés, d’avoir poussé
le petit par-dessus le parapet.
« C’est dégueulasse ! », sanglote-t-
elle. Poussé dans le dos par son
avocat, le père, du fond de son
box, finit par expectorer un « J’re-
grette ! » comme on le ferait d’un
glaviot.
L’aînée avait appris, par l’une de
ses sœurs, que leur père tripotait
les cadettes. « Mais à l’époque, dit-
elle, je n’y ai pas cru ». Elle savait
pourtant qu’il était du genre libidi-
neux, porté sur les gamines : un
jour que leur mère était à l’hôpital,
elle l’avait surpris, dans le lit
conjugal, avec l’une de ses
joueuses qui n’avait pas seize ans.
Les gosses avaient rompu le si-
lence quatre ans plus tard. Ils
avaient raconté toutes ces hor-
reurs. Le père avait nié en bloc.
Quand l’enquête avait recueilli les
éléments qui paraissaient fonder le
récit de ses enfants, il avait accusé
son fils aîné : c’est lui, le grand, qui
tripotait ses sœurs. « C’est dégueu-
lasse ! », sanglote le jeune homme
à la barre. Cette fois, le paternel ne
moufte pas : on n’aura plus droit
au coup du glaviot.
Pour l’expert qui les a examinés,
les récits des gamins sont cré-
dibles. Elle parle d’une grille
d’analyse mise au point aux Etats-
Unis : un décodage qui met en
œuvre dix-neuf critères précis.
Pour être considérés comme cré-
dibles, les récits analysés doivent
satisfaire au moins six de ces cri-
tères, dont les trois premiers de la
liste qui sont jugés « indispen-
sables ». Dans les auditions que les
enquêteurs ont faites des enfants
de l’accusé, elle a recensé, dit-elle,
jusqu’à onze de ces signes qui sont
pour elle autant d’accents de véri-
té. ■
LE PROCÈS
De lourdes accusations
L’accusé, 52 ans, répond no-
tamment de faits de viol, d’at-
tentats à la pudeur, d’attentats
aux mœurs, de séquestration,
de traitements inhumains et
dégradants, de coups et bles-
sures sur trois de ses six en-
fants (dont une mineure de
moins de 12 ans) entre 2007 et
2009. Avec, entre autres cir-
constances aggravantes, qu’il
avait autorité sur ses victimes.
Il nie les faits. La cour est prési-
dée par Catherine Urbain. Le
verdict est attendu vers le
milieu de la semaine prochaine.
« Mein Kampf »,
la propagande d’Hitler,
bientôt dans les kiosques
ALLEMAGNE Polémique autour de la réédition de ce livre
Septante ans après la mort
du Führer, les droits
de « Mein Kampf », interdit
en Allemagne depuis 1945,
tomberont dans le domaine
public le 31 décembre.
La première édition
commentée sera publiée
en janvier 2016.
BERLIN
DE NOTRE CORRESPONDANT
I
nterdit depuis 1945, Mein Kampf se-
ra de nouveau disponible dans les li-
brairies allemandes dans moins d’un
an. L’Institut d'histoire contemporaine
(IfZ) a annoncé hier la réédition com-
mentée de Mein Kampf en janvier 2016.
Les droits tomberont dans le domaine
public à la fin de l’année.
La nouvelle édition comportera deux
volumes de 2.000 pages au total (avec
près de 800 pages consacrées au texte
original) agrémenté de 5.000 commen-
taires d’historiens. On ne connaît pas en-
core le prix.
Le projet de réédition de cet ouvrage
de propagande nazie existe depuis long-
temps. En 2012, l’Etat de Bavière, héri-
tier de la maison d’édition et donc des
droits, avait soutenu une initiative d’his-
toriens en promettant une subvention de
500.000 euros. Un an plus tard, le mi-
nistre-président conservateur, Horst See-
hofer (CSU), avait néanmoins retiré son
soutien financier en raison de la protes-
tation d’associations de victimes de l’Ho-
locauste. « Je ne peux pas déposer une
demande d’interdiction du NPD (parti
néonazi, NDLR) devant la Cour constitu-
tionnelle tout en contribuant à la diffu-
sion de Mein Kampf avec la bénédiction
de l’Etat », avait-il justifié.
La justice décidera
Depuis, c'est la guerre entre Munich et
l'Institut. Mais à partir du 1er janvier
2016, l’Etat de Bavière ne pourra faire
valoir ses droits pour bloquer sa publica- Une ancienne édition du livre interdit. La nouvelle comportera deux volumes de 2.000
tion en Allemagne. Elle portera sans pages au total (avec près de 800 pages consacrées au texte original) agrémentée
doute plainte devant la justice pour de 5.000 commentaires d’historiens. On ne connaît pas encore le prix. © DR.
éclaircir juridiquement l'affaire. « Par
respect pour les victimes, nous ferons tout
pour empêcher la réimpression de cet ou- dans cet ouvrage sans y avoir accès ? », aujourd’hui. Mein Kampf a déjà été ré-
vrage (y compris commenté, NDLR) », a ajoute son adjoint, l’historien Magnus édité à l'étranger, y compris en Israël, et
répété en début d’année le ministre bava- Brechtken. il est facile de se procurer le texte intégral
rois de la Justice. C’est aussi l’avis de la Fédération des sur Internet ou chez des bouquinistes.
« Ce que nous publions est un ouvrage historiens allemands. « La publication Les néonazis font également circuler des
anti-Hitler. Notre objectif est d’assiéger le d’un ouvrage commenté est le meilleur exemplaires sous le manteau. « La Ba-
Führer », rétorque le directeur de l’insti- moyen de lutter contre la dangereuse my- vière doit donc réfléchir à un vrai concept
tut IfZ, Andreas Wirsching, qui reconnaît thification de Mein Kampf, déclaré un et dire ce qu’elle veut faire de ce livre au
toutefois qu’il sera difficile d’expliquer sa porte-parole. « C’est une façon de cerner lieu de s’entêter à interdire », estime Sepp
démarche aux survivants de l’Holocauste. la bête », ajoute pour sa part l’historien Dürr, porte-parole des Verts pour la
« Mais comment voulez-vous comprendre berlinois Michael Wildt, qui a déjà lu une culture au parlement de Munich. ■
ce qui a motivé des millions d’Allemands partie de l’ouvrage. CHRISTOPHE BOURDOISEAU
à cautionner les thèses racistes décrites Enfin, une interdiction n’a plus de sens
ciétés privées SpaceX et Boeing avaient effectué une première sortie
puissent s’amarrer à la Station. Ces
capsules achemineront des astro-
de six heures et 41 minutes samedi.
Cette sortie avait été retardée de 24
nautes à la Station à partir de 2017 heures pour examiner le fonctionne-
dans le cadre de contrats avec la Nasa. ment des scaphandres spatiaux, un
Les deux installateurs de l’espace ont problème récurrent avec une pièce du
également lubrifié plusieurs parties système de refroidissement de l’un
du bras télémanipulateur de la Sta- d’entre eux préoccupait les ingé-
tion, Canadarm2, qui sera utilisé nieurs. Il s’agissait du même pro-
pour amarrer ces vaisseaux. blème potentiel qui en 2013 avait été
Les Etats-Unis mettront ainsi fin à à l’origine d’une infiltration d’eau
leur dépendance coûteuse vis-à-vis dans le casque de l’astronaute italien
des vaisseaux Soyouz russes pour Luca Parmitano. Celui-ci avait dû in-
transporter leurs astronautes à l’ISS. terrompre sa mission et regagner la
Ils payent de plus de 70 millions de Station en urgence. Samedi les deux
dollars le siège depuis la fin des vols scaphandres ont parfaitement fonc-
des navettes spatiales américaines en tionné lors de la première sortie, a in-
juillet 2011. diqué la Nasa. Ils ne paraissaient pas
Barry Wilmore et Terry Virts poser de problème mercredi. (afp) ■
12
 MONDE
Le Soir Jeudi 26 février 2015

13
Mohamed Dayri, ministre libyen des Affaires
étrangères : « Le temps presse : en l’absence
d’une solution politique pour contrer
les groupes extrémistes, le pays peut
être entraîné dans une véritable guerre civile
comme en Syrie. » © D.R.

Joseph Kabila a signifié

sa mauvaise humeur
RD CONGO Reynders et De Croo ont été reçus in extremis par le chef de l’Etat
Pas de poignées de mains Open-VLD avait déclaré à quelques « Il faut en parler entre partenaires Ces remarques ont fait grand bruit en qu’Alexander De Croo –, plongeant les
journalistes belges : « Nous ne pouvons adultes, avait-il poursuivi. Nous devons RDC. Et les journaux, ainsi que certains relations entre la Belgique et la RDC
souriantes : le président pas accepter le statu quo des dernières faire quelque chose avec l’amitié belgo- proches du président, se sont empressés dans une phase de glaciation.
congolais a exigé semaines en RDC. Nous ne pouvons pas congolaise qui puisse améliorer la si- de faire le rapprochement avec Karel De Le ministre de la Communication et
que la rencontre se déroule accepter les arrestations aléatoires, le tuation de la population congolaise. Il Gucht, un autre libéral flamand qui porte-parole du gouvernement congo-
blocage d’internet et des communica- est temps de changer les choses. Et les avait, en 2008, vivement critiqué le ré- lais, Lambert Mendé, nous avait, du
à l’abri des médias. tions numériques, l’instrumentalisa- Congolais doivent être les acteurs de ce gime congolais – plus vivement cepen- reste, affirmé, lundi : « Nous sommes
Les critiques du tion de la justice, etc. » changement. » dant et de façon plus solennelle assez déçus par l’attitude de Monsieur
vice-Premier libéral flamand De Croo, qui n’est pas sans rappeler celle
d’un autre homme politique belge, Mon-
sur le régime congolais sieur De Gucht. Ce n’est pas une attitude
ont déjà produit des effets. d’homme d’Etat. C’est de la politique po-
liticienne, une posture destinée non pas
aux Congolais, mais à une partie de
KINSHASA l’opinion publique belge. (…) Nous
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL n’avons pas l’intention de nous laisser

D
idier Reynders et Alexander De
Croo ont quitté Kinshasa mer-
credi soir après une audience in
extremis avec Joseph Kabila. Le pré-
sident congolais ne leur avait pas donné
un rendez-vous fixe, conformément aux
habitudes locales, mais il les a finale-
ment reçus juste à temps pour qu’ils ne
ratent pas le vol de Brussels Airlines. Il
a toutefois refusé de les recevoir devant
les caméras et les objectifs de la presse,
ce qui a été interprété comme un signe
de mauvaise humeur…
Certains, du côté officiel congolais,
avaient laissé entendre que Joseph Ka-
bila allait « recadrer » nos deux vice-
Premiers ministres, après les critiques
d’Alexander De Croo sur les récentes
violations des droits de l’homme dans le
pays. L’a-t-il fait ? Et quelle a été l’atmo-
sphère durant l’audience ? Les deux
vice-Premiers ministres ont fait savoir
que « la rencontre avait été très déten-
due ». Didier Reynders a déclaré :
« Nous avons parlé de tous les sujets et
nous avons évoqué les progrès réalisés
sur certains terrains, comme le calen-
drier électoral ou la sécurité. Il reste tou-
tefois beaucoup de progrès à faire, no-
tamment pour aller vers plus de libertés
et de droits individuels pour toute la po-
pulation. » De son côté, Alexander De
Croo a lancé : « Toutes les discussions
que j’ai eues depuis mon arrivée dans le
pays ont été très constructives et très
franches. » La rencontre a-t-elle été
vraiment détendue ? Pour rappel, same-
di dernier, à peine arrivé sur le sol
congolais, le vice-Premier ministre
faire par le premier venu en quête de cé-
lébrité dans son pays, et qui voudrait se
faire une réputation de Zorro. »
Alors, l’atmosphère était-elle réelle-
ment détendue, hier en fin d’après-mi-
di, entre le président congolais et nos
deux vice-Premiers libéraux ? Eux seuls
assistaient à l’entretien, avec leurs chefs
de cabinet respectifs. Les sources
d’information sont donc limitées…
Un impact négatif
Certains observateurs prédisaient, en
tout cas, cette semaine à Kinshasa, que
les propos d’Alexander De Croo allaient
certainement avoir un impact négatif
sur les relations belgo-congolaises –
tant que Joseph Kabila sera au pouvoir,
c’est-à-dire normalement jusqu’à la fin
2016. Car il est évident, en revanche,
que les propos d’Alexander De Croo ont
fait chaud au cœur de tous les oppo-
sants et de tous les défenseurs des droits
de l’homme…
Mardi soir, à Goma, le vice-Premier
ministre libéral flamand avait déjà fait
montre d’une grande sérénité. « Depuis
que je suis arrivé, a-t-il dit, j’ai rencon-
tré sept ministres et le ministre des Af-
faires étrangères et de la Coopération.
Avec chacun, j’ai eu une discussion très
franche, très positive, y compris sur des
éléments de progrès des droits humains.
Nous en avons parlé ouvertement, et
nous nous sommes regardés dans le
blanc des yeux. C’était très bien. »
Un « parler-vrai » aussi peu accep-
table que celui de Karel De Gucht ? ■
La presse congolaise a fait grand cas de la « sortie » d’Alexander De Croo. © M. LI. MAROUN LABAKI

La campagne électorale se fait aussi en français

ISRAËL L’électorat francophone, qui « pèse » de 2 à 4 sièges à la Knesset, est très courtisé par les deux camps
REPORTAGE
TEL-AVIV
DE NOTRE CORRESPONDANT
el-Aviv, un soir de pluie.
T Dans l’appartement cossu de
Nelly et de Daniel Grunfeld, deux
Français ayant effectué leur
« alyah » (« montée » vers Israël)
en 2005, une dizaine de nou-
veaux immigrants francophones
à peine installés dans l’Etat hé-
breu papotent autour d’un verre.
La plupart d’entre eux ne
connaissent pas grand-chose à la
situation politique et écono-
mique de leur nouveau pays.
Mais ils sont venus discuter des
élections législatives du 17 mars
prochain. Ils attendent avec im-
patience l’arrivée des délégués de
plusieurs partis qui tenteront de
les séduire.
« C’est la première fois que je
vais participer à des élections
dans mon nouveau pays et cela
me fait quelque chose », lâche
Binjamin D., un enseignant ori-
ginaire de Sarcelles. « En Dia-
spora, on parle beaucoup de la si-
tuation au Proche-Orient, mais
quand on se retrouve en Israël
pour y vivre, ça prend une autre
dimension. J’en ai la chair de
poule. Je suis pour la paix mais
bon, il faut rester prudent avec les
Arabes. Comme beaucoup
d’autres “olim” (ceux qui ont ef-
fectué leur « alyah » , NDLR),
ma préférence va aux partis qui
ne leur céderont rien. » Près de
7.000 Français et 250 Belges se
sont installés en Israël en 2014 et
le flux ne s’est pas interrompu de-
puis lors. Grosso modo, en tenant
compte des vagues d’immigra-
tion depuis 1948, de 80.000 à
100.000 Français et environ
10.000 Belges vivent dans l’Etat
hébreu. Ceux-ci « pèsent » désor-
mais de deux à quatre sièges à la
Knesset. Ce qui explique pour-
quoi les partis israéliens, qui les
avaient négligés jusqu’ici, les
courtisent désormais assidû-
ment.
Depuis le lancement de la cam-
pagne électorale, aucun des par-
tis en lice n’a encore présenté un
programme concret et détaillé.
Pour combler ce vide, leurs états-
majors multiplient donc les at-
taques personnelles et les slogans
populistes. En hébreu, en russe,
et maintenant en français. Les
formations de droite ont été les
premières à cibler l’électorat
francophone. Le Likoud bien sûr,
mais aussi le « Foyer juif », le
parti d’extrême droite du mi-
nistre de l’Economie Naftali Be-
Le « camp de gauche » communique en français de façon
beaucoup plus professionnelle que ses rivaux de droite
nett qui s’implante parmi les
« olim » français par l’intermé-
diaire d’Avraham Azoulay, un an-
cien marchand de meubles tou-
lousain qui dispose d’une cer-
taine influence grâce au « Petit
hebdo », le périodique gratuit
qu’il dirige.
Chez les ultras, « Yahad » (En-
semble), un mouvement regrou-
pant des dissidents du Shas (ul-
tra-orthodoxe), du « Foyer juif »
ainsi que le rabbin fascisant Ba-
roukh Marzel, dispose également
d’un certain écho chez les franco-
phones. « Nous défendons le droit
des Juifs à s’installer partout sur
la terre que Dieu leur a donnée, y
compris en Judée-Samarie (la
Cisjordanie, NDLR). Les “olim”
sont avec nous », affirme le dépu-
té Yoni Shetbon, un ex-Français
qui figure en deuxième place sur
cette liste.
Dans le camp dit « de gauche »,
l’Union sioniste (US), un cartel
formé du parti travailliste et des
centristes regroupés autour de
l’ex-ministre de la Justice Tzipi
Livni, le démarchage des franco-
phones est confié à une cellule
spéciale dirigée par Pierre Bes-
nainou. Ce dernier s’était fait
connaître en France lançant le
fournisseur d’accès à Internet,
Liberty surf. En Israël, il ouvrira
prochainement une franchise du
traiteur Fauchon à Tel-Aviv.
De la page Facebook en fran-
çais au compte Twitter, l’US com-
munique de manière beaucoup
plus professionnelle que ses
concurrents de droite. En diffu-
sant notamment un clip de 30 se-
condes dans lequel le président
du parti Itzhak Herzog se pré-
sente en français. Pour la « cel-
lule francophone » de l’US, le
point d’orgue de la campagne se
déroulera le 8 mars à Tel-Aviv
lors d’une réunion géante réser-
vée aux électeurs francophones.
Pour l’occasion, Herzog, Livni et
l’ex-ministre de la Défense Amir
Peretz devraient prononcer
quelques mots en français. « Ce
sera une première, l’un des événe-
ments majeurs de cette cam-
pagne », promet Miriam Ros-
man, la porte-parole de l’US.
« Des autobus embarqueront les
participants à Natanya, Ashdod
et Ashkelon, les grandes villes
francophones d’Israël. Nous al-
lons montrer notre force et mar-
quer les esprits. » ■
SERGE DUMONT
13
NETANYAHOU AUX USA
« Un effet
destructeur »
Le discours, le
3 mars prochain,
du Premier mi-
nistre israélien,
Binyamin Netanyahou, au
Congrès américain, sans
l’accord de la Maison-
Blanche, a déjà « un effet
destructeur » sur les relations
israélo-américaines, selon la
conseillère américaine à la
sécurité nationale, Susan
Rice. « Je pense que cette
initiative est destructrice pour
les bases mêmes des relations
américano-israéliennes (...) Ce
que nous voulons, c’est une
relation entre les Etats-Unis et
Israël forte, immuable, indé-
pendante des péripéties poli-
tiques dans les deux pays », a
notamment déclaré Mme
Rice. Le président Barack
Obama a déjà averti qu’il
n’assisterait pas au discours.
(afp)
Le Soir Jeudi 26 février 2015

14 LEMONDE

« American Sniper, The End » LESBRÈVES

Le procès
ETATS-UNIS L’assassin de Chris Kyle a été condamné à la perpétuité de la fraude
Le verdict a été rendu
fiscale s’ouvre
e procès de l’ancien
en moins de trois heures.
La justice texane
voulait couper court à
L ministre socialiste grec
des Finances Georges
Papaconstantinou, accusé
d’avoir dissimulé le nom de
tout débat sur la santé membres de sa famille appa-
mentale du prévenu. raissant sur une liste de pré-
sumés coupables d’évasion
fiscale, s’est ouvert mercredi
NEW YORK devant un tribunal spécial à
DE NOTRE CORRESPONDANT Athènes.

E
ddie Ray Routh avait
prévenu son père : il pré-
férait encore mourir que
de se voir emprisonner à perpé-
tuité. Toujours animé de pul-
sions suicidaires, l’assassin de
Chris Kyle, le fameux American
Sniper célébré au cinéma par
Clint Eastwood, et d’un de ses
amis, Chad Littlefield, a pour-
tant été condamné à la prison à
vie, sans remise de peine pos-
sible, mardi soir par le petit tri-
bunal de Stephenville (Texas).
Les douze jurés populaires, dix
femmes et deux hommes, sont
parvenus à une conclusion ra-
pide, en moins de trois heures,
« dîner compris », a ironisé un
correspondant de la chaîne
CNN.
Cette justice expéditive, sans
surprise pour un Etat conserva-
teur comme le Texas, servait un
but assumé : couper court à des
interrogations sans fin sur la
santé mentale du prévenu, âgé
de 27 ans, et permettre aux deux
familles des victimes de com-
mencer enfin leur travail de
deuil, deux ans après les faits.
Durant toute la longue et éprou-
vante procédure judiciaire, les
avocats de Rough avaient tenu
bon sur une ligne de défense
précaire : ils plaidaient la folie
pour expliquer le geste inexpli-
cable de leur client, le 2 février
2013. Un accès de démence, qui
permettrait à celui-ci d’échapper
à une peine de prison incom-
pressible et d’être interné dans
un hôpital psychiatrique mili-
taire, sous bonne garde, le temps
de recevoir un traitement médi-
cal approprié.
Depuis l’ouverture des débats,
le 11 février, le prévenu, bouffi et
hagard, n’avait plus rien à voir
avec « le loup » qui, l’air halluci-
né, avait proféré des aveux inco-
hérents juste après son double
homicide. Une vidéo projetée
devant le jury le montrait me-
notté et mal rasé, polo rayé, ar-
guant d’une voix caverneuse que
« les seigneurs de la guerre ne
vont pas être contents (de lui) »
et que « beaucoup de personnes
tentent de dévorer (son) âme, en
ce moment même ». La démence,
donc, à première vue.
Stress post-traumatique
Sauf que Routh, sitôt après
avoir tué Kyle, 38 ans, la « Lé-
gende » des Navy Seals pour ses
exploits en Irak (160 insurgés
abattus), et Littlefield, un voisin
de Kyle, avait posément reconnu
le crime à sa sœur Laura ef-
frayée, avant de s’enfuir avec le
gros véhicule 4x4 de Kyle. Possé-
dé, l’ex-US Marine souffrant de
stress post-traumatique (PTSD)
l’était assurément, mais il assu-
mait la gravité de ses actes.
Retour sur les faits. Fin jan-
Chris Kyle, au temps de ses missions en Irak, en action sur le terrain. Son assassin, Eddie Ray Routh
(médaillon), a écopé de la perpétuité. © D.R. ET EPA.
vier, la mère de Routh qui croise
parfois Kyle devant l’école pri-
maire où il dépose ses deux en-
fants, supplie celui-ci de s’occu-
per de son fils perturbé. Kyle, re-
traité des Seals depuis 2009 et
atteint lui aussi de PTSD, a re-
pris pied grâce à l’amour de sa
femme Taya et de sa progéni-
ture. Il a même retrouvé un sens
à sa vie en portant secours aux
autres vétérans mal en point.
Kyle accepte sans enthousiasme
d’emmener le jeune homme se
défouler au stand de tir. Non
sans demander à son ami Chad,
qui n’est pas vétéran mais son
partenaire de fitness, d’« être ses
yeux », comme en a témoigné à
la barre Taya Kyle, les yeux em-
bués, la semaine passée.
Ce que Chris Kyle ne sait pas,
c’est que Routh, le matin même
de leur rendez-vous, s’est gavé de
marijuana et d’alcool, vautré sur
son canapé, en proie à des dé-
lires récurrents.
Durant les 90 minutes de
route jusqu’au luxueux complexe
de Rough Creek Ranch Lodge
Resort, Kyle et Littlefield, peu
diserts, échangent des messages
textes inquiets, scrutant discrè-
tement leur passager assis sur la
banquette arrière, dodelinant.
« Ce type est complètement bar-
ré », tapote Kyle sur son clavier.
« Couvre mes arrières », grimace
Littlefield.
Il échappe à la peine de mort
Routh confiera aux enquê-
teurs qu’il a peu apprécié que ses
deux « samaritains » ne lui
adressent pas la parole. Et le
forcent à un arrêt casse-croûte
sur la route alors qu’il n’avait
« pas faim ». En mai 2013, lors
d’une interview au New Yorker, il
ajoute qu’il y avait « une puan-
teur dans l’air ce jour-là,
d’amour et de haine à la fois.
Exactement ce que ces deux types
étaient en train de me donner. »
En pleine paranoïa, Routh se
convainc que Kyle et Littlefield
cherchent à l’éliminer. Il
s’étonne que Kyle commence à
s’exercer au revolver, et pas au
fusil d’assaut, tandis que Little-
field reste en retrait. « Alors, tu
tires ou pas ? Ce n’est pas un
sport de spectateur ! », s’emporte
Routh, égaré entre fantasme et
réalité, certain désormais qu’il
s’agit d’un duel à mort comme
dans un western. Puis il em-
poigne un revolver, loge quatre
balles dans le dos de Kyle, puis
cinq dans le dos et la tête de Lit-
tlefield, et s’enfuit.
Eddie Ray Routh ne sera pas
condamné à mort, grâce au com-
promis passé entre ses avocats et
les juges, garantissant sa coopé-
ration. Impassible, il a accueilli
la sentence sans mot dire, puis a
été entraîné loin des regards et
des caméras. Une vie brisée, der-
rière les barreaux, sans guérison
possible, pour quelques se-
condes fatales, irrattrapables, et
l’exécution sauvage de deux
hommes venus le distraire à leur
manière, le temps d’un après-
midi de plomb. ■
MAURIN PICARD
L’ex-ministre, qui plaide non
coupable, encourt entre huit
ans de prison et la perpétuité
pour le « crime de falsification
de documents ». Il est le
premier ministre à être jugé
devant une cour spéciale
depuis la fin des années 80.
(afp)
FRANCE
Des journalistes arrêtés
pour avoir fait voler
un drone à Paris
Trois journalistes de la chaîne
qatarie Al-Jazeera ont été ar-
rêtés après avoir fait voler un
drone mercredi après-midi
dans un parc à Paris.
Ces interpellations inter-
viennent après le mystérieux
survol, deux nuits de suite, de
drones au-dessus de Paris qui
inquiètent les autorités et ont
donné lieu à l’ouverture d’une
enquête. « Aucun rapproche-
ment n’est pour l’heure possible
entre ces arrestations et les sur-
vols nocturnes », selon l’une
des sources. (afp)
SYRIE
Parlementaires français
chez Bachar el-Assad
Quatre parlementaires fran-
çais de gauche et de droite – 2
UMP, 1 PS et un centriste –,
membres de groupes d’amitié
France-Syrie, en « mission per-
sonnelle » à Damas, ont ren-
contré mercredi le président
syrien Bachar al-Assad. Cette
visite constitue une première
depuis la rupture des relations
diplomatiques décidée en mai
2012 conjointement par la
France, la Grande-Bretagne,
l’Italie, l’Allemagne et l’Es-
pagne. Le ministère français
des Affaires étrangères s’est
clairement démarqué de cette
visite. (afp)

« Face à l’Etat islamique, il faut des troupes au sol »

DJIHADISME Pour Joseph Henrotin, les frappes aériennes ne suffisent pas. Il faut une intervention portée par les pays de la région
ENTRETIEN
lus de six mois de bombardements aériens et
P Daesh progresse toujours. Une intervention
massive au sol est-elle inévitable ? Le secrétaire
d’Etat américain, John Kerry, a réaffirmé ce mer-
credi, devant des sénateurs, que les Etats-Unis ne
prendraient pas la tête d’une intervention ter-
restre. Pour Joseph Henrotin, rédacteur en chef de
la revue Défense et sécurité internationale, une
opération au sol est nécessaire, mais doit être por-
tée par les Etats de la région.
Les frappes aériennes ont-elles affai-
bli Daesh ?
Les frappes ont réduit l’emprise de
l’Etat islamique sur le terrain parce
qu’elles sont couplées à des opérations
au sol. On l’a vu à Kobané : l’appui
aérien fournit la puissance de feu et
le terrain est ensuite occupé par les
troupes kurdes. Dans l’histoire, seule,
la puissance aérienne a rarement
permis d’anéantir l’ensemble des uni-
tés adverses. Si vous nettoyez une zone par l’avia-
tion uniquement, l’adversaire finira par s’y réins-
taller. D’autant que Daesh ne projette pas que des
troupes, il projette un système politique. Si vous
ne tenez pas le sol, vous le laissez de facto à l’adver-
saire.
Qui devrait intervenir au sol ?
Il ne faut surtout pas engager de troupes améri-
caines ou européennes au sol. Cela nourrirait la
narration politique de haine de l’Occident portée
par l’Etat islamique.
Qui alors ?
Les Etats de la région. Un général saoudien a été
tué récemment alors qu’il inspectait un poste d’ob-
servation situé sur le « mur » construit par l’Ara-
bie saoudite à la frontière avec l’Irak pour contrer
l’Etat islamique (lire ci-contre, NDLR). Les Saou-
diens savent très bien que Daesh pourrait les me-
nacer, à terme. Idem pour le Koweït. Ce sont donc
aux armées des pays menacés d’intervenir. Mais
ces armées sont elles-mêmes partielle-
ment infiltrées par des djihadistes.
Pour envisager l’envoi de forces ter-
restres, il faut donc faire le ménage au
sein des troupes. Il y aurait donc un
apport très important à fournir en
termes de renseignement et de détec-
tion des éléments hostiles au sein de
ces armées. D’autre part, il faut for-
mer ces armées au combat inter-
armes. Parce que dans le désert, le
combat doit être mené par une infan-
terie légère, appuyée par une artillerie qui vient
des airs. Cela demande un savoir-faire et prend
beaucoup de temps. Des mois, voire des années. Or,
le temps joue contre nous, il est mis à profit par
l’Etat islamique pour progresser.
Daesh continue à progresser ?
Oui. On le voit le long de la frontière entre la Syrie
et la Turquie. Ils continuent aussi à progresser
vers la Jordanie, bien qu’en brûlant le pilote jor-
danien, les djihadistes ont commis une erreur no-
table en ravivant un sentiment d’unité nationale ARABIE SAOUDITE
dans un pays traditionnellement divisé, entre une
élite plutôt pro-occidentale et un peuple très anti-
occidental. L’hypothèse selon laquelle la Jordanie
Une clôture en plein désert
s’écroulerait comme un château de cartes à l’arri-
pour arrêter Daesh
vée de Daesh ne tient plus. Le premier bassin de Clôtures de chaînes surmontées de fils barbe-
progression de l’Etat islamique se situe désormais lés en plein désert, système « high-tech » de
du côté de l’Arabie saoudite. Le second, c’est l’en- surveillance : l’Arabie saoudite a renforcé sa
cerclement de Bagdad. longue frontière avec l’Irak de crainte d’incur-
sions de djihadistes du groupe Daesh - l’Etat
On sait que des opérations au sol sont déjà en islamique -, qui s’est emparé de larges pans
cours, avec notamment des conseillers militaires de territoire en Irak et en Syrie. A la moindre
occidentaux qui entourent les troupes irakiennes. image suspecte sur un écran de contrôle, un
Faudrait-il procéder autrement ? message est envoyé vers les ordinateurs por-
Une grosse erreur a été commise, d’emblée, lors- tables de gardes-frontières d’unités de réac-
qu’il a été question d’intervenir contre Daesh : les tion rapide
Iraniens ont été exclus des discussions. Or, ils déployés sur
connaissent très bien l’Irak, à la fois sa topogra- le terrain. Six
phie et sa situation sociopolitique. Ils sont hommes et
d’ailleurs très actifs sur le terrain irakien. Ils em- deux véhi-
mènent les unités qui sont certainement les plus cules, lourde-
efficaces. Les Iraniens ont compris qu’il fallait ment armés
agir discrètement pour ne pas alimenter la rhéto- de fusils et de
rique de l’Etat islamique concernant les chiites. mitrailleuses,
sont alors
La Turquie doit-elle également davantage s’impli- dépêchés sur
quer sur le terrain ? Le veut-elle ? place, avec,
La Turquie ne bougera pas tant qu’elle n’obtiendra pour ordre,
pas la mise en place, sur l’actuel territoire syrien, de tirer à vue
d’une zone tampon avec sa frontière. Par ailleurs, sur tout in-
cela arrange assez bien Ankara que les Kurdes et trus, dircete-
l’Etat islamique s’entretuent. ■ ment, sans Garde-frontière saoudien en
Propos recueillis par sommation. patrouille, le long de la clôture
CORENTIN DI PRIMA (afp) de protection. © AFP.

* 14
 Le Soir Jeudi 26 février 2015

LESMARCHÉS 15
LE POINT SUR LES MARCHÉS LES INDICES
dernier indice diff. en % il y a un an
Léger tassement sauf à Bruxelles LONDRES STOCKHOLM / COPENHAGUE / HELSINKI D Euronext 100 959,23 -0,20 829,35
DFTSE 100: 6 935,38 -0,21% DStockholm: 1 678,73 -0,31% D Next 150 2306,05 -0,39 2062,87
Les Bourses européennes se sont tassées ce mercredi, les inves- DFTSE Eurotop 100: 3 091,05 -0,15% UCopenhague: 867,08 0,85%
DHelsinki: 3 437,09 -0,18%
U DJIA 18224,57 +0,08 16179,66
tisseurs actant leurs bénéfices après une hausse moyenne de D Nasdaq 4967,14 -0,02 4287,59
près de 15 % depuis le début de l’année. Sur Euronext Bruxelles, D Nasdaq 100 4440,59 -0,23 3679,14
le Bel20 a clôturé en hausse de 0,14 %, à contre-courant de la UFRANCFORT / DAX D S&P 500 2113,86 -0,08 1845,12
tendance européenne, grâce entre autres à Umicore (+3,7 %). Le 11 210,27 U S&P/TSK index (Canada) 889,54 +0,36 814,23
spécialiste des catalyseurs et de la récupération de métaux 0,04% U Hang Seng (Hong Kong) 24778,28 +0,11 22317,20
précieux a profité d’un relèvement de neutre à surperformance. U Bovespa (Brésil) 51874,00 +1,16 46715,00
Delta Lloyd (-0,8 %) a de nouveau pâti de ses piètres résultats D RTS (Russie) 883,88 -0,54 1306,37
DPARIS / CAC 40 D Mibtel (Italie) 21937,24 -0,96 20473,17
annoncés la veille. Hors indice, Roularta (+11,9 %) affiche une
4 882,22 D Nikkei 225 (Japon) 18585,20 -0,10 15051,60
progression de 28 % en deux jours grâce à une recommandation -0,09%
d’achat de Petercam, qui estime que le groupe médias va profiter UBEL 20 DEuro Stoxx 50
de la cession de ses activités françaises en difficultés. Ter Beke
3672,08 +5,28 (+0,14%) 3541,78 -5,32 (-0,15%)
(-3,7 %) a été sanctionné à la suite d’un rapport de KBC Securi- DZURICH / MARCHÉ SUISSE BRUXELLES / AMSTERDAM
ties qui a abaissé son conseil à conserver et son objectif de cours 8 977,62 UBel 20: 3 672,08 0,14%
-0,08% DBel All-Share: 13 103,19 -0,25%
de 80 à 66 euros. Deceuninck (-0,8 %) a livré des chiffres an- UBel Mid: 4 262,09 0,05%
nuels marqués par la prudence des consommateurs en Europe UBel Small: 11 600,85 0,02%
DMADRID / IBEX 35 DLISBONNE / PSI 20 DAEX: 478,53 -0,29%
occidentale et la chute du rouble. Son excédent brut d’exploita- DAMX: 718,63 -0,07%
11 049,50 5 587,04
tion a ainsi chuté de 26 %, à 35,3 millions. La société immobilière -0,14% -0,03%
DAScX: 696,22 -0,48%
Aedifica (-0,2 %) a livré des chiffres semestriels sans surprises.
C.BO.
PRIX À LA CONSOMMATION EURONEXT BRUXELLES - ACTIONS BELGES ET ÉTRANGÈRES OBLIGATIONS SECTEUR PUBLIC
Indices 01/2015 12/2014 01/2014
santé 2013 100.61 100.40 100.60 Clôt. Cl. Veil. Diff % Return Vol. Clôt. Cl. Veil. Diff % Return Vol. Libellé int. facial cjour c.préc. Volume
normal 2013 99.85 99.98 100.50 BEL20 Emakina Group 9,20 9,20 +0,00 15,00 800 Sipef 52,78 53,09 -0,58 -9,97 5257 04.09.11 3,00+ 104,35 104,35 0
santé 2004 121.51 121.25 121.49 Clôt. Cl. Veil. Diff % Return Vol. Eryplast 1,40 1,40 +0,00 -22,22 1200 smartphoto 0,29 0,28 +2,11 -48,21 31857 04.03.15 4,00+ 100,25 100,25 0
normal 2004 122.22 122.38 123.01 AB InBev 110,20 111,05 -0,77 52,89 1129441 Euronav 10,88 10,94 -0,55 12,69 348788 Sofina 95,30 94,91 +0,41 9,29 21292 04.03.15 2,50+ 99,99 99,99 0
santé 1996 138.24 137.95 138.22 Ackermans & vH. 109,40 110,00 -0,55 32,65 32545 EVS Broadcast Equip. 34,38 33,68 +2,06 -18,53 26448 Softimat 2,11 2,12 -0,47 -29,67 2790 04.06.15 4,10+ 101,17 101,17 0
normal 1996 140.46 140.64 141.37 Ageas 31,98 31,88 +0,33 2,16 421786 Exmar 9,45 9,32 +1,39 -21,54 48466 Solvac 133,00 134,25 -0,93 12,93 441 04.06.15 2,20+ 100,62 100,62 0
santé 1988 166.67 166.32 166.65 Befimmo 64,99 65,30 -0,47 33,57 44011
normal 1988 172.39 172.62 173.51 Bekaert 27,14 27,28 -0,51 2,76 93519 Fagron 33,01 32,80 +0,64 -1,14 156146 Spadel 74,00 73,06 +1,29 2,79 9 04.09.15 4,15+ 102,27 102,27 0
Base 1981 233.21 233.51 234.73 Floridienne 74,80 74,00 +1,08 15,08 394 Sucraf A en B 2,31 2,31 +0,00 131,00 179 04.09.15 2,05+ 101,00 101,00 0
Base 74-75 359.17 359.64 361.51 Belgacom 35,67 35,33 +0,96 71,72 751363 Fluxys 'D' 26,05 26,20 -0,57 -7,72 2507 Suez Environ.Co 15,86 16,94 -6,38 16,09 3890371 04.12.15 4,00+ 103,06 103,06 0
Base 1971 492.05 492.69 495.25 bpost 24,41 24,39 +0,08 71,11 141132 Fountain 1,73 1,73 +0,00 -30,31 23 Ter Beke 75,95 78,83 -3,65 37,57 1258 04.12.15 2,35+ 101,80 101,80 0
Base 1966 585.00 585.76 588.81 Cofinimmo 110,00 110,05 -0,05 36,23 43831 Galapagos 20,36 19,90 +2,34 12,02 159135 Tessenderlo 24,47 24,67 -0,81 40,88 34792 04.03.16 3,75+ 103,74 103,74 0
Delta Lloyd 16,53 16,67 -0,84 -14,55 2239284
D'Ieteren 31,64 31,57 +0,24 -12,65 34938 Gimv 41,40 41,34 +0,15 19,98 19835 Texaf 34,80 35,10 -0,87 -1,30 467 04.03.16 3,20+ 103,10 103,10 0

PRIX PÉTROLIERS
Global Graphics 2,29 2,35 -2,55 67,15 21062 Think-Media 0,28 0,28 +0,00 -45,10 7700 04.06.16 4,10+ 105,01 105,24 65000
Colruyt 41,71 41,80 -0,20 6,82 143318 Greenyard Foods 14,05 14,15 -0,71 32,55 5391 ThromboGenics 7,38 7,48 -1,39 -65,29 35134 04.06.16 3,25+ 103,93 103,94 4000
Elia 40,54 40,42 +0,30 21,89 44960 Hamon 9,85 9,72 +1,32 -33,68 16707 Tigenix 0,75 0,76 -0,66 -15,73 294183 04.09.16 4,35+ 106,39 106,58 33000
Essence(euro/l) Delhaize Group 80,00 79,30 +0,88 58,43 386366 Home Invest Belg. 91,84 93,43 -1,70 22,32 1526 Total 47,35 47,18 +0,35 7,51 5193503 04.12.16 4,00+ 106,83 106,83 14000
GBL 77,60 77,48 +0,15 13,79 70111
Super sans plomb 95 10ppm : 1,4230 (+0,0200) IBA 18,58 18,58 +0,05 137,66 20564 Tubize (Fin.de) 57,50 56,97 +0,93 16,65 7741 04.12.16 4,00+ 106,80 106,80 1560800
GDF Suez 19,29 19,24 +0,26 15,63 5575542
Super sans plomb 98 10ppm : 1,4880 (+0,0160) Iep Invest 4,70 4,68 +0,43 75,21 5386 U&I Learning 0,88 0,88 +0,00 -43,59 4200 04.03.17 3,75+ 107,27 107,27 15000
Diesel(euro/l) KBC 54,25 54,50 -0,46 20,02 758998 Immo Moury 57,51 55,50 +3,62 21,03 142 Unitronics 1,10 1,10 +0,00 30,95 460 04.03.17 2,35+ 104,46 104,46 0
Solvay 124,90 125,95 -0,83 14,11 303028 Immobel 46,78 47,00 -0,46 27,70 1521 Van de Velde 48,67 49,35 -1,38 46,13 13859 04.06.17 3,50+ 107,60 107,60 7000
Gasoil routier à faible teneur en soufre : 1,2760 Telenet Group Holding 50,65 50,50 +0,30 11,65 76259 ING Groep 13,05 13,12 -0,53 22,36 19428652 VGP 27,00 27,00 +0,02 55,11 47 04.09.17 3,40+ 108,21 108,21 0
Gaz(euro/l) UCB 68,56 67,61 +1,41 31,62 300488
Umicore 38,39 37,00 +3,74 11,08 1062535 Intervest Offices & 26,60 26,40 +0,76 45,53 7580 Vastned Retail Belgium 62,33 62,00 +0,53 16,77 762 04.12.17 3,35+ 108,83 108,80 1000
LPG : 0,5010 (+0,0050) Jensen-Group 19,63 19,56 +0,33 40,07 1217 Vranken-Pommery 26,59 26,26 +1,26 20,22 2577 04.03.18 3,25+ 109,22 109,22 0
Propane Vrac >2000l : 0,4860 (+0,0204) KBC Ancora 30,40 30,60 -0,65 5,74 94278 Warehouses 66,74 66,01 +1,11 30,24 250 04.06.18 3,00+ 109,10 109,10 0
Mazout(euro/l) AUTRES ACTIONS Keyware Technologies
Kinepolis
0,63
37,78
0,63
37,80
-0,47
-0,05
-14,86
53,17
831
58122
WDP 73,19
Wereldhave Belgium 108,50
73,60
109,50
-0,56
-0,91
43,58
42,99
23900
1259
04.09.18
04.12.18
2,75+
3,00+
108,91
110,44
108,91
110,43
0
10000
Gasoil de chauffage, min.2000 l : 0,6466 Clôt. Cl. Veil. Diff % Return Vol.
Gasoil de chauffage extra, min.2000 l : 0,6417 4Energy Invest 3,15 3,15 +0,00 -16,00 80 Leasinvest 97,85 97,80 +0,05 35,30 1602 Zenitel 0,83 0,87 -4,60 -1,73 5468 04.03.19 3,75+ 114,07 114,05 135000
Ablynx 11,40 11,33 +0,62 26,67 157560 Lotus Bakeries 1225,00 1251,10 -2,09 52,03 657 Zetes Industries 28,50 28,70 -0,70 53,95 7138 04.06.19 3,75+ 114,91 114,91 0
ABO-Group 4,60 4,60 +0,00 -89,18 1554 MDxHealth 5,15 5,25 -1,90 39,57 599990 04.09.19 3,50+ 114,57 114,54 40000
UPétrole brent en dollar par baril Accentis
Aedifica
0,02
60,00
0,02
60,10
+0,00
-0,17
8,57
19,20
61430
14213
MediVision
Melexis
0,01
50,00
0,01
49,30
+0,00
+1,43
—
87,56
1000
39149
04.12.19
04.03.20
4,20+
3,10+
118,66
114,04
118,57
114,00
154400
30000
61,63 +1,56 (+2,60%) Agfa-Gevaert 2,18 2,12 +3,07 7,44 212528 Miko 86,80 80,10 +8,36 29,84 200 Rég. Wall. int. facial cjour c.préc. Volume
Alcatel-Lucent 3,50 3,46 +1,30 9,98 19622779 Mobistar 20,64 20,25 +1,93 47,53 192131 28.09.19 0,78+ — — 0
ArcelorMittal 9,62 9,69 -0,76 -16,37 8245678 Montea 37,05 37,20 -0,40 32,81 19428 08.04.30 4,25+ — 100,00 0
Ascencio 60,07 60,35 -0,46 21,78 152 Mopoli (gew.) 328,07 328,07 +0,00 — 4
Atenor Group 43,85 43,47 +0,87 29,49 4187 Moury Construct 134,20 133,60 +0,45 42,56 247

Banimmo 8,44 8,35 +1,14 3,62 3510 Neufcour-Cie Fin. 8,60 8,60 +0,00 — 5
bpost 24,41 24,39 +0,08 71,11 141132 NewTree 2,20 2,20 +0,00 -23,61 930
Banque Nationale 3440,00 3420,05 +0,58 13,10 168 Nyrstar 3,38 3,48 -2,96 45,21 1478009
Barco
Belreca

Beluga
57,11
95,00

1,59
57,00
95,00

1,59
+0,19
+0,00

+0,00
4,31
—

-35,13
12753
10

150
Option
Pairi Daiza

PCB
0,28
51,10

4,81
0,29
50,05

5,24
+2,10
-0,70

-8,21
-13,94
-15,56

-37,71
146182
691

3938
Aux côtés du Soir
TAUX D'INTÉRÊT Brederode 31,80 31,95 -0,47 15,23 2951 Peugeot 14,36 14,68 -2,11 -56,28 5136389

3 mois 1 an
Campine
Care Property Invest
Catala
12,25
15,84
11,80
12,25
15,75
11,80
+0,00
+0,60
+0,00
-8,58
18,51
—
373
790
16
Picanol
Quest For Growth
RealDolmen
36,00
8,84
19,61
35,60
8,80
18,96
+1,12
+0,45
+3,43
21,62
14,36
-14,66
4020
9094
10661 soutient
Couronne danoise
Couronne norvégienne
Couronne suédoise
-0,900
1,315
-0,035
-0,130
2,150
1,750
CFE
CMB
95,65
13,80
96,78
13,85
-1,17
-0,40
50,22
-37,91
16473
28753
Recticel
Resilux
4,95
142,45
4,95
139,00
+0,00
+2,48
-25,74
32,49
50455
5243
les
Couronne tchèque
Dollar aus.
Dollar can.
0,040
2,455
0,890
0,500
2,955
1,160
Co.Br.Ha.
Connect Group
2500,00
1,60
Cie du Bois Sauvage 216,50
2500,00
1,53
215,00
+0,00
+4,30
+0,70
44,11
-17,95
-2,60
12
16682
605
Retail Estates
RHJ International
Rosier
72,87
4,32
200,00
72,00
4,18
200,00
+1,21
+3,23
+0,00
32,59
8,00
-0,15
2619
96734
15
entrepreneurs
Dollar H.K. 0,376 0,867 De Rouck Geomatics 0,09 0,09 +0,00 -10,00 1000 Roularta Media 14,20 12,69 +11,90 22,94 59476

www.lesoir.be/entrepreneur
Dollar Sing. 0,400 0,812 Deceuninck 1,93 1,94 -0,77 -19,87 135452 RTL Group 87,90 88,48 -0,66 0,28 14307
Dollar U.S. 0,410 0,890 Dexia 0,03 0,03 -3,33 -42,00 3501819 Sabca 34,77 34,77 +0,00 -14,90 28
Eckert-Ziegler 1,36 1,38 -1,23 -38,14 4659 Sapec 29,00 28,80 +0,69 -41,98 1638
Euribor (360j) 0,042 0,241 Econocom Group 7,93 7,79 +1,80 -5,80 103055 Sioen Industries 14,16 14,10 +0,43 58,10 20846
Euro 0,065 0,675
Franc suisse -0,925 -0,735
Livre U.K. 0,610 1,410
Yen -0,055 0,190
BOURSES ÉTRANGÈRES
DTaux Belge 10 ans Iberdrola Madrid EUR 6,05 6,10 28,69 Volvo A Stockholm SEK 99,45 99,85 1,27 Twitter Nyse USD 48,55 48,69 -12,71
0,469 -0,045 (-8,75%) LES ACTIONS EUROPÉENNES ING Amsterdam EUR 13,05 13,12 22,36 United Technologies Nyse USD 123,37 123,79 6,27
Titre Bourse Devise Dernier Cours ± % Intesa Sanpaolo Milan EUR 2,88 2,92 31,03 Verizon Commun. Nyse USD 49,20 49,22 6,47
cours précéd. 1 an L'Oréal Paris EUR 159,45 159,30 27,36 LES ACTIONS AMÉRICAINES Wal-Mart Stores Nyse USD 83,57 84,57 15,30
ABB Zurich CHF 20,32 20,40 -8,93 LVMH Moet Hen. Paris EUR 161,60 161,20 30,55 Titre Bourse Devise Dernier Cours ± % Walt Disney Co Nyse USD 105,57 104,67 29,65
Aegon Amsterdam EUR 6,85 6,84 4,31 cours précéd. 1 an
Ahold Amsterdam EUR 17,03 17,19 26,47 Munich Re Francfort EUR 182,50 181,75 14,52 3M Nyse USD 168,89 169,12 27,93 Yahoo! Inc Nasdaq USD 44,43 43,38 15,93
Nestlé N Zurich CHF 73,50 73,40 10,54
Air Liquide
Allianz
Paris EUR
Francfort EUR
116,75
149,95
116,55 29,25
149,20 14,07 Nokia Oyj Helsinki EUR 7,12 7,08 28,03
Alcoa
Amer.Express
Nyse
Nyse
USD
USD
15,00
82,17
15,74 33,73
80,86 -10,08 AUTRES ACTIONS
Norsk Hydro Oslo NOK 44,25 43,85 45,68 Amgen Inc. Nasdaq USD 158,08 157,37 25,11 Titre Bourse Devise Dernier Cours ± %
Alstom Paris EUR 29,02 28,60 48,04 Novartis N Zurich CHF 97,40 97,75 31,38 Apple Inc Nasdaq USD 128,73 132,17 75,37 cours précéd. 1 an
Anglo American Londres PNC 1225,00 1237,00 -19,33 Barrick Gold Corp Toronto CAD 15,88 15,70 -33,25
ArcelorMittal Amsterdam EUR 9,62 9,69 -17,41 Orange Paris EUR 16,18 16,13 68,02 AT&T Inc Nyse USD 34,21 34,05 4,87 Bombardier Toronto CAD 2,76 2,65 -27,40
AstraZeneca Plc Londres PNC 4501,50 4507,00 9,93 Philips Koninklijke Amsterdam EUR 26,50 26,42 3,82 Bank of America Corp Nyse USD 16,49 16,38 -0,91 Canon Inc. Tokyo JPY 3869,00 3868,50 23,36
COURS INDICATIFS EN € Axa Paris EUR 22,00 21,44 13,55 Renault Paris EUR 82,70 84,94 11,74 Boeing Nyse USD 153,01 154,38 19,13 China Mobile Ltd Hong-Kong HKD 106,00 105,90 43,95
Repsol Madrid EUR 17,10 17,08 -6,21 Caterpillar Inc Nyse USD 85,15 84,50 -13,17 China Oceanwide Hong-Kong HKD 0,99 1,03 63,49
Banco Santander Madrid EUR 6,42 6,46 -1,67 Roche Holding Zurich CHF 258,25 257,50 -4,10 Chevron Corp Nyse USD 108,58 107,96 -5,42
25/02 24/02 Barclays Londres PNC 262,90 264,00 1,93 Gazprom Moscou USD 4,30 4,30 10,54
Dollar US 0,8814 0,8828 BASF Francfort EUR 85,12 84,61 1,62 Royal Bank of Scotland Londres PNC 403,30 403,90 11,64 Cisco Systems Nasdaq USD 29,49 29,63 33,95 Gold Fields Johannesbo ZAR 51,38 50,65 15,63
Bayer Francfort EUR 127,30 128,00 25,24 Royal Dutch Shell-A Londres PNC 2122,50 2129,50 -4,18 Citigroup Inc Nyse USD 52,09 51,90 5,96 Harmony Gold Mining Johannesbo ZAR 27,17 27,10 -26,10
Livre britannique 1,3646 1,3617
BBVA Banco Frances S Madrid EUR 6,41 5,08 178,54 RWE Francfort EUR 25,06 24,60 -19,92 Coca-Cola Nyse USD 42,05 42,13 12,35 Hitachi Tokyo JPY 821,30 828,20 1,50
Franc suisse 0,9282 0,9298 Saint-Gobain Paris EUR 41,14 41,62 -5,30 DuPont de Nemours Nyse USD 77,90 77,90 20,63 Honda Motor Tokyo JPY 3942,00 3922,00 6,58
Couronne suédoise 0,1054 0,1050 BHP Billiton Plc Londres PNC 1640,00 1643,50 -16,15 Sanofi Paris EUR 89,10 88,75 19,57 eBay Inc Nasdaq USD 58,35 58,40 3,73
Couronne 0,1158 0,1159 BNP Paribas Paribas EUR 51,00 51,98 -14,29 Lukoil Moscou USD 59,35 61,30 3,94
Courone danoise 0,1340 0,1341 BP Londres PNC 449,40 448,35 -11,38 SAP Francfort EUR 61,88 61,78 6,11 ExxonMobil Corp Nyse USD 89,60 89,42 -7,28 Marubeni Corp. Tokyo JPY 728,40 728,60 1,05
Dollar canadien 0,7084 0,6982 British American Londres PNC 3731,00 3737,00 17,42 Schneider Electric Paris EUR 71,26 70,94 8,78 Facebook Nasdaq USD 79,56 78,45 10,84 Mitsubishi Corp Tokyo JPY 2358,50 2363,00 18,62
Carrefour Paris EUR 29,24 29,48 9,29 Siemens Francfort EUR 98,78 98,31 2,74 General Electric Nyse USD 25,91 25,39 0,40 Mitsui & Co. Tokyo JPY 1639,00 1625,00 3,97
Yen japonais 0,0074 0,0074 Société Générale Paris EUR 40,20 40,81 -15,44 General Motors Co Nyse USD 37,86 37,75 3,28 NEC Corporation Tokyo JPY 366,00 361,00 13,52
Dollar australien 0,6950 0,6845 Statoil Oslo NOK 145,00 144,70 -10,18
Crédit Agricole Paris EUR 12,54 12,81 11,52 Google-Cl.C Nasdaq USD 543,87 536,09 -11,57
Dollar néo-zélandais 0,6653 0,6568 Daimler Francfort EUR 85,02 85,22 25,90 Nomura Holdings Inc. Tokyo JPY 720,50 725,00 2,98
Rand sud-africain 0,0768 0,0761 Danone Paris EUR 60,47 60,49 17,69 STMicroelectronics Paris EUR 7,90 7,91 27,57 Hewlett-Packard Nyse USD 34,67 38,49 28,64 NTT Tokyo JPY 7381,00 7430,00 29,99
Deutsche Bank Francfort EUR 28,90 29,26 -14,07 TELECOM ITALIA Mila,n EUR 1,04 1,02 17,24 Home Depot Nyse USD 116,31 116,75 49,93 NTT DOCOMO Inc Tokyo JPY 2134,50 2147,50 26,92
Telefónica Madrid EUR 13,80 13,57 18,52
UEuro en dollar
Deutsche Boerse AG Francfort EUR 72,63 73,14 22,88 IBM Nyse USD 162,81 164,83 -10,15 PetroChina Co Ltd Hong-Kong HKD 8,84 8,81 11,13
Tesco Londres PNC 240,90 238,40 -28,49 Intel Corp Nasdaq USD 33,94 34,41 39,71 Sony Corporation Tokyo JPY 3280,00 3276,00 84,56
Deutsche Telekom Francfort EUR 16,13 16,10 28,66 Total Paris EUR 47,35 47,18 2,04 Johnson & Johnson Nyse USD 101,21 100,70 10,53
1,1364 +0,0037 (+0,33%) Diageo Plc Londres PNC 1932,00 1935,50 1,34
UBS AG Zurich CHF 16,50 16,50 -11,05
Sumitomo Corp Tokyo JPY 1301,50 1297,00 -2,70
E.ON Francfort EUR 14,24 13,90 -4,01 JPMorgan Chase & Co Nyse USD 61,14 60,82 4,81 Tokyo Elec. Power Tokyo JPY 477,00 480,00 2,13
Enel Milan EUR 4,05 4,06 7,75 UniCredit Milan EUR 5,80 5,94 0,42 McDonald's Corp Nyse USD 98,66 94,98 -1,58
ENI Milan EUR 16,48 16,65 -4,42 Unilever Cert. Amsterdam EUR 38,04 38,50 31,58 Merck & Co Nyse USD 58,49 58,36 3,88
Vesuvius Londres PNC 477,70 475,00 3,15 Microsoft Corp Nasdaq USD 43,99 44,09 16,98
Ericsson A Stockholm SEK 101,30 103,00 31,04 VINCI Paris EUR 52,89 53,16 -1,96 Nyse USD 43,73 43,88 15,05
GDF Suez Paris EUR 19,29 19,24 8,52
Generali Milan EUR 18,31 18,33 10,69 Vivendi Paris EUR 21,56 21,56 2,59 Pfizer Inc Nyse USD 34,66 34,34 7,35
GlaxoSmithKline Londres PNC 1545,50 1546,50 -8,11 Vodafone Londres PNC 223,70 226,50 -10,23 Procter & Gamble Nyse USD 85,46 85,50 9,81
HSBC Holdings Londres PNC 577,40 581,60 -8,51 VOLKSWAGEN AG ST Francfort EUR 218,20 220,40 19,23 Tesla Motors Inc Nasdaq USD 203,76 204,11 -6,22

OR : PIÈCES ET LINGOTS FONDS

cours du jour
acheter vendre
Napoleon 195,75 202,00 FONDS D'ASSURANCE ETHIAS ASSURANCES
BOOST Invest Dolce-c 1902 EUR 116,55 116,43 8,47
FONDS D’EPARGNE PENSION
Souv. Ancien 252,75 259,50 Titre Date Devise Dernier Cours Rendement Titre Date Devise Dernier Cours Rendement
BOOST Invest Europ-c 1902 EUR 175,09 171,64 12,28
Souv. Nouv. 251,50 258,25 cours précédent 1 an cours précédent 1 an
BOOST Invest World-c 1902 EUR 169,40 166,25 23,11
50 pesos mex. 1266,75 1296,50 Accent Pension Fund-c 1802 EUR 230,52 226,59 7,80
ALLIANZ ING ASSURANCES Arg.Fonds de Pension-c 2402 EUR 107,61 107,25 12,20
Maple leaf 1074,50 1104,50 Allianz Capital Bonds Euro-c 2302 EUR 177,20 176,87 10,08 ING Life M.F.Eur.Sect.Eq.-c 1902 EUR 371,93 366,90 18,98 AXA B Pension Fd Balanced-c 2402 EUR 176,55 176,27 14,32
Florin 204,75 210,75 Allianz Capital Invest-c 2302 EUR 597,96 593,36 20,23 ING Life M.F.Wld Sect.Eq.-c 1902 EUR 274,15 271,19 30,45 Belfius Pension Fd High Eq.-k 2402 EUR 123,52 122,99 14,65
Louis suisse 200,25 205,50 Allianz Capital Invest Euro-c 2302 EUR 119,24 118,32 11,22 ING Multicol.Mix Blue-c 1902 EUR 351,43 352,55 12,68 Belfius Pension Fd Low Eq.-c 2402 EUR 109,34 109,07 9,71
Krugerrand 1/1 1074,50 1104,50 Allianz Capital Security-c 2302 EUR 226,74 226,32 5,29 ING Multicol.Mix Red-c 1902 EUR 357,27 355,28 23,35 BNPP B Pension Balanced-c 2402 EUR 176,55 176,27 14,32
50 ECU 529,25 540,50 LES AP ASSURANCES ING Multicol.Mix White-c 1902 EUR 365,60 365,76 16,87 BNPP B Pension Balanced F-c 2402 EUR 176,55 176,27 14,32
Belge 198,25 204,50 DVV Horizon 1-c 2302 EUR 11,78 11,77 4,06 Managed Funds Balanced-c 2502 EUR 2,40 2,40 15,38 BNPP B Pension Growth-c 2402 EUR 147,97 147,63 15,47
Lingot (kg.) 33970,00 34490,00 DVV Horizon 3-c 2302 EUR 15,69 15,67 6,59 Managed Funds Dynamic-c 2502 EUR 1,88 1,87 21,29 BNPP B Pension Stability C-c 2402 EUR 146,30 146,07 12,95
DVV Horizon 5-c 2302 EUR 15,05 15,01 11,07 Managed Funds Stability-c 2502 EUR 1,99 1,99 9,94 BNPP B Pension Stability F-c 2402 EUR 146,30 146,07 12,95
UOr USD/once
Source: www.GoldForex.be DVV Horizon 7-c 2302 EUR 13,52 13,48 13,14 Hermes Fonds de Pension-c 1802 EUR 160,83 158,97 11,70
DELTA LLOYD LIFE
DVV Horizon 9-c 2302 EUR 12,82 12,77 21,17 DLL BelEquity Fund-c 2402 EUR 681,14 672,17 19,38 Inter-Bourse-Hermes-c 1802 EUR 169,25 167,41 11,28
Metropol.-Rentastr.Gr.(7)C 2402 EUR 228,02 227,49 15,52
1204,49 +3,44 (+0,29%) AXA ASSURANCES DLL Empl.Benefit Strat.High-c 2402 EUR 76,60 76,20 18,93
Pricos-c 2402 EUR 388,43 386,83 14,11
Piazza AIM Euro Equities-c 2302 EUR 50,43 50,05 9,89 DLL Empl.Benefit Strat.Low-c 2402 EUR 94,43 94,36 15,13
DLL Empl.Benefit Strat.Med.-c 2402 EUR 86,38 86,12 18,25 Pricos Defensive-c 2402 EUR 88,13 87,88 12,15
Piazza Carm Invest-c 2302 EUR 184,74 184,78 23,46
DLL EuroEquity Fund-c 2402 EUR 80,66 79,56 11,75 Record Top Pension Fund-c 2402 EUR 115,66 115,24 12,58
Piazza Carm Patrim-c 2302 EUR 166,83 166,39 16,71
DLL World Equity Fund-c 2402 EUR 75,22 74,46 20,47 Star Fund-c 2402 EUR 171,60 171,05 13,39
BELFIUS ASSURANCES
Belfius Life Bds corp.Euro-c
Belfius Life Bds Lg.Tm Euro-c
2402
2402
EUR
EUR
43,12
64,51
43,12
64,41
6,52
29,07
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Belfius Life Eq.Europe Index-c 2302 EUR 32,66 32,49 15,82 Les sicavs, les actions, les taux de change, ...
Belfius Life Eq.USA Index-c 2302 EUR 31,52 31,40 38,85
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15
Le Soir Jeudi 26 février 2015

16 L'ÉCONOMIE
Tommelein
réclame
une enquête
SNCB : les nouveaux trains
sur Snapchat
TECHNOLOGIES
n’arriveront pas avant 2019
près Facebook, serait-ce au TRANSPORTS Le plan de financement et d’investissement peut être revu
A tour de Snapchat d’être dans
le viseur de la Belgique ? Le se-
crétaire d’Etat à la Vie privée,
Bart Tommelein (Open VLD),
voudrait que le régulateur belge
des données personnelles se
penche sur le cas de cet autre ré-
seau social très populaire. « J’ai
demandé à la commission de la
vie privée de prendre des infor-
mations sur Snapchat, a indiqué
au Soir Bart Tommelein. Je sou-
haite y voir plus clair dans ce dos-
sier, tout comme dans celui de Fa-
cebook. Il y a beaucoup d’oppor-
tunités créées par les médias so-
ciaux, mais nous devons nous
assurer que les utilisateurs de ce
service soient bien protégés. »
La demande a été introduite
début janvier par le secrétaire
d’Etat, qui exerce la tutelle sur la
commission pour la protection
de la vie privée. A ce stade, cepen-
dant, rien de concret n’est encore
remonté vers son cabinet.
C’est que la demande embar-
rasse quelque peu la commission
de la vie privée. Celle-ci estime ne
pas avoir les coudées franches
pour diligenter l’enquête que lui
réclame Bart Tommelein. « Nous
avons en effet reçu une demande
de la part du secrétaire d’Etat, Le marché lancé par la SNCB concerne des voitures à double étage qui doivent être compatibles avec les autres modèles qui roulent déjà actuellement. © HERWIG VERGULT/BELGA.
confirme la porte-parole de la
commission de la vie privée, Sa- La ministre Galant l’a chaque registre) devant être compatibles lenties encore. Depuis que la SNCB et In- DÉTAIL
rah Boulerhcha. Mais Snapchat avec les autres modèles déjà présents à la frabel adjugent des chantiers concernant
n’a pas de filiale en Europe, ce qui
confirmé : les premières SNCB. La livraison était programmée la mise au niveau européen du réseau Il faut sauver le Thalys
veut dire que nous ne pouvons nouvelles voitures à deux entre 2017 et 2023. (Infrabel) ou des locomotives (SNCB), « dorsale wallonne »
analyser les activités de cette en- étages n’arriveront pas Le marché a été officiellement attribué chaque décision est systématiquement at-
treprise en Belgique. Comme il par la SNCB à l’association Alstom-Bom- taquée et suspendue par le Conseil d’État Devant la commission infrastruc-
s’agit d’une entreprise améri- avant 2019, au lieu de 2017. bardier en décembre dernier. Puis rapide- à la demande du concurrent perdant. Il ne ture, la ministre Galant (MR) a
Si tout va bien. Or, les géants expliqué aux députés fédéraux que
caine, elle est donc soumise aux ment contesté par l’éternel concurrent faut pas oublier que la modernisation du
l’exploitation des Thalys régionaux
règles de la Federal Trade Com- du rail se disputent le « marché Siemens devant le Conseil d’État. Le mar- système de sécurité du parc et du réseau (Ostende-Paris et Liège-Paris) gé-
mission, l’agence américaine en ché est donc actuellement suspendu. Pour belge représente divers marchés pour un nère des pertes de 5,3 millions par
charge du contrôle des pratiques du siècle » (3 milliards). combien de temps ? « Monsieur Cornu dé- montant de 2,5 milliards d’euros. Et que an pour la ligne wallonne (fréquen-
commerciales. Toute violation plorait récemment que le matériel roulant ce type de marché se dispute toujours tation à 50 %), 2,7 côté flamand

concernant la vie privée doit donc
être transmise à cette agence amé-
ricaine et non chez nous. A ce
stade, aucune plainte concernant
Snapchat n’a été enregistrée par
la commission belge de la vie pri-
vée », ajoute sa porte-parole.
19 milliards de dollars
En pleine croissance, le réseau
social Snapchat, créé en 2011 par
des étudiants, s’attaque à de nou-
veaux créneaux, comme celui des
médias. En témoignent de nou-
veaux services lancés récemment
en partenariat avec des groupes
comme CNN ou National Geo-
graphic.
La semaine dernière, l’agence
Bloomberg a indiqué que Snap-
chat préparait un nouveau tour
de table financier, qui pourrait
valoriser le réseau social de 16 à
19 milliards de dollars. ■
ALAIN JENNOTTE
L
es nouvelles voitures de la SNCB,
qui devaient apporter 145.000
places supplémentaires aux utilisa-
teurs du chemin de fer, n’arriveront pas
avant 2019, à la place de 2017. Ce n’est pas
uniquement une histoire de retard « en
plus » à la SNCB que la ministre Jacque-
line Galant a confirmée mercredi devant
la commission infrastructure. C’est toute
la logique d’amélioration de l’offre de
transport ferrée qui est remise en cause.
Seul avantage : ça va permettre au Groupe
ferroviaire de réaliser les économies qu’on
lui impose plus facilement. Et si c’était le
but ?
Interpellée en commission sur l’avenir
du « marché du siècle », les 3 milliards
prévus pour acheter des nouvelles voi-
tures et automotrices à deux étages, la mi-
nistre a clarifié la modification probable
d’agenda de la SNCB. Une de plus.
Au départ, la SNCB a lancé un appel
pour un ensemble de voitures à double
étage (motorisées, non motorisées, de
première et de deuxième classe dans
restait en panne ou en entretien trop long-
temps. Avec comme conséquence un
nombre élevé de machines indisponibles et
une atteinte à la robustesse du réseau »,
rappelait dans son interpellation Marcel
Cheron (Écolo).
Jacqueline Galant a été très claire : « La
livraison des voitures M7 (NDLR : elles
arrivent après les modèles double étage
« La livraison des voitures M7 devrait s’étaler entre 2019 et 2025 »
JACQUELINE GALANT
M5 et M6) devrait s’étaler entre 2019 et
2025, si la SNCB arrive à délivrer le ca-
hier des charges avant la fin de cette an-
née. » Implicitement, ça signifie que le
matériel roulant le plus ancien sera pro-
longé d’autant et que la sécurisation du
rail belge (l’équipement en système euro-
péen de frein automatique ETCS présent
dans toutes les nouvelles commandes)
sera ralentie.
Pire : la condition finale de la phrase de
la ministre ouvre des perspectives plus ra-
entre les trois mêmes « grands » du rail :
Alstom, Bombardier et Siemens. Parfois
dans des alliances à géométrie variable.
Leurs querelles à répétition laissent pla-
ner de possibles retards sur le « master-
plan » de sécurisation élaboré après l’acci-
dent de Buizingen. D’un autre côté, les
gouvernements successifs ayant mis le
groupe ferroviaire à la diète (3 milliards
sur 17 entre 2015 et 2019) sans déterminer
sur quels points les économies devaient
être faites, le report « forcé » des engage-
ments, des dépenses et de leurs charges,
ne doit pas être vu par tout le monde de
manière uniquement négative. Il pourrait
même susciter de légitimes interrogations
sur l’adéquation voulue de l’un et de
l’autre sans que personne n’en revendique,
évidemment, les aspects peu populaires
auprès des voyageurs. ■
ÉRIC RENETTE
(fréquentation à 10 % mais par-
cours beaucoup plus court). Elle
confirme que le kern (groupe res-
treint de ministres) doit décider de
son sort vendredi et que le gouver-
nement fédéral demande à la SNCB
de « concentrer ses moyens sur ses
missions essentielles ».
Quasi au même moment, le mi-
nistre-président wallon, Paul Ma-
gnette (PS), demandait, en comité
de concertation fédéral-Régions, le
maintien du Thalys wallon dont son
collègue, le ministre des Travaux
Maxime Prévot, a relevé 136.470
utilisateurs en 2014 et 5,6 millions
de recettes générées. Soulignant
« l’importance socio-économique de
la ligne. Bon nombre d’entreprises
wallonnes ont leur centre de décision
à Paris, des cadres, des dirigeants, des
travailleurs utilisent cette ligne ». Il
appelle aussi les « Wallons au sein
du gouvernement fédéral » (entendez
le MR) à défendre le dossier.
É.R. ET (B)

« L’envie de créer une société, c’est inné » LESBRÈVES

ENTREPRISES Top Management et « Le Soir » lancent les Awards des jeunes Top Managers
Liège Airport s’ouvre au sud
près bmi Régional qui lui ouvrira une porte d’entrée aux
ENTRETIEN

E n pratique, onze managers

sont en lice pour deux prix,
celui du « CEO » et celui du
« Founder ». André Bake est l’un
des six nommés dans la seconde
catégorie pour avoir eu le cou-
rage de créer une entreprise. Il a
lancé sa société Idealis Consul-
ting, à 34 ans, en septembre
2007. Un mois plus tard, il enga-
geait déjà deux personnes ! A
l’heure actuelle, ce sont près de
25 collaborateurs qui l’en-
tourent. Leur cœur de métier ?
Aider des grosses structures
mais aussi des PME à intégrer
leur gestion quotidienne dans
des logiciels performants.
Comment avez-vous eu l’idée
de lancer votre entreprise ?
Je me souviens d’un cours à
l’Université, lorsque je suivais un
cursus d’ingénieur en informa-
tique. Deux entrepreneurs sont
venus nous parler, l’un d’eux
avait créé un logiciel de compta-
bilité. Cet homme était passion-
né, enthousiaste. C’est là que j’ai
su que je voulais moi aussi pilo-
ter ma propre barque.
Vous êtes nominé en raison
de la croissance exponentielle
de votre société…
Oui ! Il est vrai que nous enregis-
trons chaque année depuis 7 ans
une croissance de plus de 100 %
de notre chiffre d’affaires. Nous
évoluons sur le marché des ser-
vices, où les acteurs sont nom-
breux mais nous arrivons à for-
tement nous différencier. Dans
notre métier, beaucoup de
« grosses boîtes de conseils » sont
A 34 ans, André Bake a lancé sa
société Idealis Consulting. © D.R.
actives. Idéalis se démarque par
une dimension humaine, gran-
dement appréciée des clients, et
un personnel polyvalent. Nous
plaçons en réalité un seul consul-
tant en entreprise quand d’autres
en placeraient 2 ou 3 !
Est-il facile d’entreprendre
en Belgique ?
D’un point de vue administratif,
c’est très simple. Ce qui devient
compliqué, c’est lorsque l’on en-
gage du personnel. Apprendre à
gérer une trésorerie, à s’adapter
aux multiples législations… Ce
sont de gros freins à l’envie d’en-
treprendre, car les risques sont
très élevés. Je me suis bien entou-
ré, je fais partie d’un cercle d’en-
trepreneurs, par exemple. Je suis
également régulièrement des for-
mations pour améliorer mes
compétences en gestion finan-
cière ou en ressources humaines.
L’envie de créer quelque chose, je
pense que c’est inné. Gérer une
entreprise, cela s’apprend ! ■
Propos recueillis par
AMANDINE CLOOT
Plus d’infos sur youngtopmanager.com.
A liaisons internationales de l’aéroport de Munich, c’est vers
le sud de l’Europe que Liège Airport porte son développe-
ment pour les vols passagers. Dès le 1er mai, VLM, une nouvelle
compagnie aérienne, va y proposer des vols réguliers vers Nice et
Avignon en France, Bologne et Venise en Italie. Avec un prix d’ap-
pel de 49 euros, elle devrait apporter 35.000 passagers en plus
dans l’aérogare liégeoise entre mai et octobre. (É.R.)
RESTAURATION sieurs fois contrôlés », explique
Accusé, McDo se défend Kristel Muls, porte-parole de
McDonald’s Belgique a réagi, McDonald’s Belgique. Elle réfute
mercredi, se disant « énormé- aussi avec fermeté que les 500
ment surpris » par les allégations emplois créés par la chaîne, an-
d’une coalition de syndicats eu- noncés lors d’une campagne mé-
ropéens et américains, qui pré- diatique, ne seraient que des
tendent que la chaîne de fast- remplacements de travailleurs
food aurait éludé l’impôt. « En quittant l’entreprise. « En 2009,
35 ans de présence en Belgique, nous avons comptabilisé 2.151
nous avons toujours payé nos postes de travail. Début 2015, nous
charges sociales pour les tra- en avions déjà 3.347. Les 500 em-
vailleurs et les taxes sur l’immobi- plois supplémentaires annoncés
lier. Nous avons par ailleurs été plu- s’ajouteront à ces effectifs. » (b.)

16
 Le Soir Jeudi 26 février 2015

L'ÉCONOMIE 17

La rentabilité du petit éolien fait débat

WALLONIE Le
Le grand éolien progresse
peu. Carlo Di Antonio propose
donc des modèles réduits.
Mais la rentabilité de
ces petits mâts pose question.
ministre Di Antonio a convaincu 5 entreprises de tenter l’expérience
liennes classiques seront également bâ- d’un MWh est de 140 euros. Le ministre
ties. « Il y a 150 zonings potentiels où ces Di Antonio a aussi fait ses calculs : il ob-
petites éoliennes peuvent être installées. tient une fourchette de 140 à 180 euros.
Mettez-en même 10 par zoning, on arrive Dans les deux cas, la somme est infé-
à peine à 1.500 modèles », nous glisse un rieure aux 195 euros de gain. L’opération
connaisseur. Carlo Di Antonio réfute : serait donc rentable. Mais, dans le der-
« Dans ma commune, on pourrait en nier rapport du Cluster Tweed (orga-
placer au moins une quarantaine. Si nisme wallon pour l’énergie durable), le

A
près le photovoltaïque, la nou-
velle technologie énergétique en
vogue est le « petit éolien ». En-
fin, disons plutôt qu’elle a la cote auprès
de Carlo Di Antonio (CDH), ministre
wallon du Développement durable.
D’autres s’interrogent sur la rentabilité
de cette filiale et encouragent plutôt le
développement de l’éolien traditionnel.
La polémique
Le précédent gouvernement wallon
s’était fixé pour objectif d’atteindre une
production éolienne annuelle de 3.800
GWh dès 2020. Or, les 282 moulins à
vent wallons produisent aujourd’hui
1.400 GWh par an. Il faudrait donc
construire près de 450 éoliennes stan-
dards sur 5 ans pour atteindre l’objectif
2020. Un challenge qui semble irréaliste
quand on sait que seuls 9 mâts ont été
installés l’année dernière (le Conseil
d’Etat bloque la plupart des projets).
Arrive alors le ministre Di Antonio et
son projet de petites éoliennes. Des py-
lônes plus petits (30 mètres de haut),
avec un axe horizontal (voir photo), et
moins puissants qu’une éolienne stan-
dard (de 0,05 à 0,1 MW contre 3 MW
pour le grand éolien). Di Antonio a fait
les calculs, il assure que ce modèle est
rentable. Les écolos ne sont pas convain-
cus. « Totalement inefficace et beaucoup
plus cher », tonnait le député Jean-Marc
Nollet hier sur les ondes de La Première.
Et le PS reste pour l’instant silencieux.
Le seul chiffre qui fait à peu près
consensus, c’est le nombre de petites éo-
liennes à installer pour arriver aux 3.800
GWh de 2020 : entre 15.000 et 20.000
exemplaires, en considérant que 120 éo-
chaque commune fait le même effort, on coût de production du petit éolien est es-
arrive facilement à 10.000 ». timé à 243 euros du MWh. D’autres mo-
dèles fournissent des chiffres allant jus-
La rentabilité qu’à 400 euros du MWh. Et il nous re-
vient que, dans un rapport à paraître
Pour que le projet de Di Antonio se commandé par le ministre de l’Énergie
réalise, il faut évidemment qu’il soit ren- Paul Furlan, le coût du petit éolien serait
table. Et c’est là que les discours di- estimé à 340 euros du MWh.
vergent. Commençons par ce que rap- Qui croire ? La grande variabilité des
porterait une petite éolienne au consom- valeurs s’explique en partie par l’hypo-
mateur qui l’installerait. Il touchera un thèse d’auto-consommation. Le petit éo-
certificat vert de 65 euros pour chaque lien est moins coûteux quand l’ensemble
MWh produit. De plus, en consommant de l’électricité produite par l’éolienne est
directement l’électricité produite par consommé directement, sans être réin-
son éolienne, le consommateur réduira jecté sur le réseau, ce qui est l’hypothèse
sa facture. Et une PME grande consom- de Di Antonio. Pour le reste, impossible
matrice paye entre 120 et 130 euros son de réconcilier nos interlocuteurs. Dans
MWh d’électricité, tarifs de réseau in- le secteur du renouvelable, certains ne
clus. L’économie réalisée grâce à une pe- croient absolument pas au modèle. Di
tite éolienne est donc de 195 euros par Antonio, lui, nous fait savoir qu’il a déjà
MWh consommé. convaincu 5 PME de tenter l’expérience.
Mais deux critères non négligeables À titre de comparaison, notons que
sont à mentionner : ce chiffre n’est va- pour l’éolien traditionnel, le coût de pro-
lable qu’à partir du moment où l’intégra- duction varie entre 80 et 100 euros du
lité de l’électricité produite par l’éolienne MWh selon les rapports. Et tout le
est consommée sur place, au moment où monde s’accorde pour dire que cette fi-
elle est produite (même la nuit). lière est aujourd’hui plus rentable que le
Et le consommateur doit aussi petit éolien. Ce qui ne les rend pas in-
être connecté au réseau basse compatibles, comme le souligne la fédé-
tension. Sur le réseau haute ou ration des renouvelables Edora. « Le pe-
moyenne tension, les frais de ré- tit éolien est une technologie intéressante
seau ne dépendent en effet pas à explorer, qui peut être complémentaire
de la consommation mais sont au grand éolien. Elle a certainement sa
calculés forfaitairement. Les place dans des applications de type auto-
économies réalisées sur la fac- consommation, notamment auprès des
ture seront donc nettement infé- industriels. Mais avant un déploiement
rieures aux 130 euros par MWh à grande échelle, il est important d’at-
mentionnées précédemment. tendre les résultats de la phase pilote (un
Venons-en au coût du système. projet est en cours, NDLR), pour déter-
Les petites éoliennes sont destinées aux zonings Selon la société Fairwind, seule miner le degré de maturité technologique
où la consommation électrique est continue. © D.R. société belge à réaliser ce type et la rentabilité de cette filière ». ■
d’éolienne, le coût de production XAVIER COUNASSE

La Commission veut mettre sur pied une Union de l’Energie

EUROPE Les objectifs poursuivis : moins de dépendance, plus d’efficacité énergétique et de renouvelable et des prix plus bas
our le vice-président de la
P Commission européenne,
Maros Sefcovic, le plan d’actions
pour la création d’une Union de
l’Energie, présenté ce mercredi à
Bruxelles, est le plus important
dans ce domaine depuis « la créa-
tion de la Communauté euro-
péenne du Charbon et de l’Acier »
en 1952. « Il s’agit d’une feuille de
route globale, d’un projet qui re-
prend les intentions de la Com-
mission pour les cinq prochaines
années », a-t-il précisé. Après les
personnes, les biens, les capitaux
et les services, la libre circulation
de l’énergie doit être « assimilée à
une cinquième liberté » euro-
péenne, a ajouté le commissaire
européen à l’Energie et au Cli-
mat, Miguel Arias Cañete.
C’est donc un véritable « mar-
ché unique » de l’énergie que la
Commission veut mettre en place
en Europe, qui doit permettre à la
consommateurs et d’assurer la
transition vers « une société à
faible intensité de carbone dans
une perspective durable ».
« L’UE dépense chaque jour un
milliard d’euros pour ses achats
de combustibles fossiles », a rap-
pelé Miguel Arias Cañete.
L’Union énergétique se présente
comme une réponse politique et
économique à cet état de dépen-
dance. « Elle doit assurer la sécu-
rité des approvisionnements,
leur durabilité et la compétitivité
des entreprises européennes », a
insisté la Commission.
Sécurité d’approvisionnement
Dans le collimateur, notam-
ment, les importations de gaz
russe (qui couvrent 29 % de la
consommation de l’UE) et dont la
moitié transite par les gazoducs
de l’Ukraine. « La sécurité des ap-
provisionnements impose de di-
vrait elle aussi permettre de ré-
duire les coûts de l’énergie.
« L’Europe perd 40 milliards
d’euros chaque année faute de
marché de l’électricité totalement
interconnecté », a déploré M.
Cañete. D’importants investisse-
ments, estimés par la Commis-
sion européenne à 40 milliards
d’euros d’ici à 2020, seront né-
cessaires pour réussir l’objectif de
10 % d’interconnexions pour
l’électricité. Mais au total, ce sont
plus de 1.000 milliards d’euros
qui devront être mobilisés pour
les infrastructures énergétiques
dans l’UE. Une partie de cette
somme devrait être puisée dans
le plan d’investissements conçu
par la Commission Juncker, dont
un tiers des projets devraient
concerner l’énergie.
L’ÉNERGIE EN EUROPE
Les chiffres
La Commission a aussi rappelé
400 milliards d’euros. L’UE est le premier importateur d’énergie
son intention de donner priorité
à l’efficacité énergétique et au dé- au monde. Elle importe 53 % de son énergie, pour un coût an-
veloppement des énergies renou- nuel d’environ 400 milliards d’euros.
velables. Mais sans toutefois se 10 %. Seul un bâtiment sur dix dans l’UE est efficace énergéti-
prononcer sur le « mix énergé- quement et 94 % des transports sont assurés avec des produits
tique » à mettre en œuvre, qui pétroliers, dont 90 % sont importés.
reste une compétence de chaque 30 %. Les prix de gros de l’électricité sont 30 % plus élevés dans
Etat membre. Pas de mesures l’UE qu’aux USA, et les prix de gros du gaz deux fois plus élevés.
pour limiter l’utilisation du char- 1.000 milliards d’euros. Plus de 1.000 milliards d’euros devront
bon et de l’atome donc, ce que dé- être dépensés dans le secteur de l’énergie dans l’UE d’ici 2020.
plorent les organisations de dé- 1 million de personnes. Les entreprises européennes du secteur
fense de l’environnement, qui des énergies renouvelables affichent un chiffre d’affaires annuel
parlent, de ce point de vue, d’une global de 129 milliards d’euros et emploient plus d’un million de
« occasion manquée ». ■ personnes.
BERNARD PADOAN (avec afp) B. P.

LEVIF.BE

fois d’augmenter la solidarité versifier les sources, les fournis- FREDERIK PEETERS LE DESSINATEUR EXPOSE À BRUXELLES LES PLANCHES DE SA SÉRIE SF AÂMA. RENCONTRE.

entre les Etats membres de seurs et les routes », a soutenu

IMMO
l’Union européenne en cas de pé- M. Cañete, rappelant que six pays
nurie d’énergie, d’augmenter la de l’UE n’ont qu’un seul fournis- N°09 DU 27
7 FÉVRIER 201
EN VENTE
AVEC
2015
015
15
5
E CHAQUE SEM
+
SEMAINE
MA
MAI
XPR
AIN
PRE
NE
VIF/L’EXPRESS
C LE VIF/L’EX
EXP RESS
ET LE VIF WEEKEND
WEEKEND
WEE
SS

transparence des contratsseur, la Russie. La Commission va LA MODE

EN DUO Guide
conclus par les Etats membres en notamment proposer aux Etats HOWLIN’,
LÉO, KRJST, télé
matière d’énergie, de donner la membres de lui signaler tout SUPERPIECEOFCHIC,
CAN PEP REY,
AKIN TO, O’RÈN
priorité à l’efficacité énergétique, contrat de fourniture d’énergie

2015
de baisser les prix pour les qu’ils envisageraient de conclure, BOUTIQUES
LE LUXE MADE
IN BELGIUM
sans toutefois les y obliger.
ESCAPADE
La Commission entend aussi 7 TOP ADRESSES, MC B
HYMNES
PRÈS DE CHEZ VOUS
que cette nouvelle Union per- MODE
mette de faire baisser les prix, no-
À LA PAIX
GASTRONOMIE
LES RECETTES DE
SERGIO HERMAN C’EST
tamment de l’électricité et du gaz,
au bénéfice des consommateurs
BELGE À GOMA, AU CŒUR DE L’UNE DES RÉGIONS LES PLUS TROUBLÉES DU
CONGO, LE FESTIVAL AMANI A CHANTÉ ET DANSÉ LA RÉCONCILIATION.
TROIS JOURS D’ÉBATS MUSICAUX INTENSES. REPORTAGE.

| WWW.LEVIFWEEKEND.BE | 2 e CA H I E R D U V I F/ L’ E X P R E S S N ° 9 D U 2 7 F É V R I E R AU 5 M A R S 2 0 1 5 L E V I F W E E K E N D , E N V E N T E C H AQ U E S E M A I N E AV E C L E V I F/ L’ E X P R E S S E T F O C U S V I F

européens. Cela passera par une

libéralisation accrue du secteur :
LEVIF.BE

la Commission veut mettre fin

aux tarifs régulés et éliminer
progressivement
Maros Sefcovic,
vice-président
subsides nationaux.
Mais l’amélioration
IMMO
2015
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OB61973

de la Commission © EPA. de l’interconnexion

entre les Etats de-
17

Le Soir Jeudi 26 février 2015
18
Lego, le fabricant danois de jouets,
a annoncé mercredi avoir enregistré
une dixième année consécutive
de croissance en 2014, avec la hausse
de près de 16 % de son bénéfice net.
© D.R.
Assurance-vie : la BNB veut
réduire le plafond des taux
TAUX Les taux garantis inchangés depuis 1999 ? Anormal, estime la Banque nationale
Le taux maximum légal
de 3,75 % est bien trop
élevé, estime la BNB.
La Banque nationale
souhaite sa révision pour
les nouveaux contrats,
selon les normes
chez nos voisins.
La proposition est
à l’étude chez le ministre
de l’Economie.
I
l y a 20 ans, même moins
pour Ethias qui a commer-
cialisé son fameux compte
First A jusqu’en 2003, personne
n’imaginait qu’un taux de 3,4 %
en moyenne garanti à vie aurait
fini par peser autant sur le résul-
tat des assureurs en 2015. « On
n’avait pas envisagé que les taux
du marché chuteraient autant.
On pensait que ça n’arrivait
qu’au Japon », admet Wauthier
Robyns, porte-parole d’Assura-
lia, la fédération des assureurs.
Pourtant, le compte First, qui
devait être le produit phare
d’Ethias, a fini par lui coûter cher,
au point d’inciter la compagnie à
proposer une transaction à ses af-
filiés pour les faire clôturer ce
produit d’assurance (lire ci-des-
sous). Pourtant, certaines pré-
cautions avaient été prises. A
l’époque, afin que les compagnies
gardent une marge financière
viable, la Banque nationale de
Belgique (BNB) leur interdit de
proposer un taux garanti supé-
rieur à 4,75 %. La loi entend lut-
ter contre les francs-tireurs de
l’assurance-vie qui proposent des
taux supérieurs à ceux du mar-
ché, mais qui n’ont pas la stabilité
pour garantir leurs engagements
futurs. En 1999, ce taux est revu à
la baisse pour atteindre 3,75 %.
Depuis, rien n’a changé, malgré
la baisse lancinante des taux du
marché !
Côté assureurs, on a cependant
mis de côté le modèle du « taux
constant garanti à vie ». Chez
Ethias aussi, malgré le succès du
compte First classique conçu sur
ce modèle « garanti à vie », on le
remplace en 2003 par un contrat
d’assurance-vie qui ne garantit le
le bluff Ethias tente un coup pour se débarrasser des comptes First
elique d’un succès commer-
R cial emporté par la crise de
2008, le compte First est devenu
une véritable épine dans la re-
structuration d’Ethias. L’assu-
reur s’était en effet engagé à se
débarrasser du produit afin d’ob-
tenir le feu vert de la Commission
européenne aux aides publiques
de 1,5 milliard d’euros reçues en
2009. Les taux garantis élevés
ont toutefois refroidi les repre-
neurs potentiels, contraignant
Ethias à liquider le portefeuille.
Plusieurs mesures ont été
prises, comme l’application d’un
taux zéro et des propositions de
transfert vers un produit d’Inté-
grale. Cela a tari l’afflux de nou-
veaux versements et poussé les
détenteurs d’un contrat de
deuxième génération vers la sor-
tie, le taux chutant à 0 % quand
ÉCONOMIE
Pour les nouveaux contrats (pas les anciens), l’assurance-vie deviendrait beaucoup moins intéressante... © BELGAIMAGE.
rendement de base que les huit
premières années. Les assureurs
préfèrent la formule du taux ga-
ranti sur les primes versées, pas
sur les primes futures. Exit le
« modèle à vie » ; les taux fluc-
tuent régulièrement en fonction
de l’évolution des marchés.
Mais en théorie, ces produits
peuvent toujours attirer les
clients avec des taux garantis à
3,75 %. C’est trop, selon la BNB,
qui souhaite revoir ce plafond à la
baisse. Mais si les propositions
des assureurs oscillent entre 1 %
et 1,6 % aujourd’hui (participa-
« Les taux garantis des contrats d’assurance-vie devront
être adaptés aux nouvelles conditions du marché » BNB
tions au bénéfice et primes ex-
clues), la BNB craint l’arrivée
d’une concurrence qui promet-
trait des taux bien plus élevés
sans pouvoir les honorer. « Les
taux garantis des contrats d’as-
surance-vie devront être adaptés
aux nouvelles conditions de mar-
ché. Les autorités prudentielles
le compte atteint l’âge de huit
ans. Jusqu’en septembre 2003,
Ethias garantissait toutefois un
rendement minimum à vie. L’as-
sureur estime ainsi que 50.000
détenteurs d’un compte First de
première génération jouissent
toujours d’un taux garanti de
pourraient y contribuer en abais-
sant les plafonds légaux actuelle-
ment en vigueur pour ces taux
garantis », est-il glissé dans le
rapport annuel du régulateur.
Ce n’est pas la première fois
que la BNB tente une réduction
de ce taux. En 2012 déjà, l’abais-
sement à 2 % avait été proposé,
mais refusé par le ministre de
l’Economie de l’époque, Johan
Vande Lanotte. Aujourd’hui,
pour l’actuel ministre de l’Econo-
mie, Kris Peeters, l’idée n’est pas
tout à fait exclue. Elle est à l’étude
au sein du cabinet, nous
confirme-t-on. Cette fois-ci, la
Belgique voudrait visiblement
s’aligner sur ses voisins, qui ont
des taux bien plus faibles : moins
de 1 % en France et un peu plus
de 1,25 % en Allemagne. Concrè-
tement, cette modification ne
s’appliquerait qu’aux nouveaux
contrats, à l’exception des
3,44 % en moyenne. Afin de les
inciter à lâcher leur précieux pla-
cement, Ethias propose une
prime de sortie correspondant à
quatre années d’intérêts, s’ils clô-
turent leur compte avant la fin
mars.
Offre chiche
En apparence, l’offre a l’air gé-
néreuse, en octroyant en
moyenne un bonus de 13,76 %.
La question du réinvestissement
se pose toutefois assidûment
dans un contexte financier mar-
qué par des taux extrêmement
bas, un livret d’épargne rappor-
tant à peine un demi pour cent
dans les grandes banques. Du cô-
té des comptes d’assurances, Vita
Pension, de la Fédérale, propose
le meilleur taux garanti selon le
comparateur guide-epargne.be.
contrats d’assurance-vie à prime
flexible. Le taux d’intérêt étant
redéfini chaque année, il
convient de respecter les der-
nières règles en vigueur. Et si le
taux maximum tombe beaucoup
plus bas, certains assureurs
pourraient être amenés à expli-
quer à leurs clients qu’ils dimi-
nueront le taux garanti offert. A
la différence que cette fois-ci,
l’excuse ne sera pas seulement la
morosité du marché.
Pour les « vieux » contrats of-
ferts avec un taux fixe plus élevé
(qui représenteraient encore
25 milliards d’euros d’encours)
par contre, ni l’assureur ni l’auto-
rité prudentielle ne peuvent y
changer grand-chose. « Tout ce
que l’on peut faire, c’est s’assurer
que les compagnies constituent
assez de provisions (la réserve cli-
gnotant imposée au cas où les
taux garantis dépassent ceux du
marché, NDLR). Sinon, on ac-
compagne ceux qui y ont souscrit
jusqu’à la sortie », explique-t-on
chez Assuralia. Et dans certains
Les 2,15 % ne sont toutefois ga-
rantis que jusqu’à la fin de l’an-
née et ne couvrent même pas les
frais d’entrée (2,5 %) qui
s’ajoutent à la taxe d’assurance
(2 %).
Le meilleur juge est le marché
obligataire, où des milliers d’an-
ciennes obligations, rapportant
bien plus que les taux actuels,
s’échangent chaque jour. La prin-
cipale difficulté réside évidem-
ment dans l’échéance dépendant
de l’espérance de vie du déten-
teur, dans le cas du compte First.
En partant d’une hypothèse
longue, l’obligation de la Bel-
gique arrivant à échéance en
2045 et présentant un coupon de
3,75 % cote actuellement 158 %
de sa valeur nominale, soit une
prime quatre fois supérieure à ce
que proposerait Ethias pour un
cas, l’assureur va pouvoir at-
tendre longtemps.
Dans le cas d’Ethias, la Com-
mission européenne l’ayant prié
de supprimer le produit après
son sauvetage en 2008, la com-
pagnie doit tout mettre en œuvre
pour sortir ces contrats problé-
matiques de son portefeuille.
Dernière idée en date, donc : pro-
poser une prime de sortie à ses
clients pour les inciter à clôturer
leur compte (lire ci-dessous).
Ensuite, il restera la création
d’une « bad insurance » (l’équi-
valent d’une bad bank pour les
compagnies d’assurances) ou, cas
extrême, la liquidation de l’entre-
prise. Au Royaume-Uni par
exemple, la gestion en extinction
des portefeuilles de sociétés d’as-
surance est devenue une véri-
table industrie. C’est ce que la
Banque nationale veut éviter en
diminuant la possibilité d’offrir
un taux garanti trop élevé que
l’assureur ne pourra pas couvrir
sur le long terme. ■
MORGANE KUBICKI
compte First avec le même taux.
Autre cas de figure, le Bon d’Etat
à 8 ans émis en septembre 2011
avec un taux de 3,50 %, qui cote
actuellement 114,6 %.
L’offre d’Ethias couvre donc à
peine la valeur de marché du taux
garanti pour les quatre pro-
chaines années, soit la durée de
l’indemnité. En quelque sorte, le
détenteur a donc intérêt à garder
son compte First si son espérance
de vie dépasse quatre ans.
L’assureur n’hésite ainsi pas à
jouer sur la peur, signalant que le
choix du détenteur dépendra no-
tamment de « sa confiance dans
la pérennité du produit ». Les
comptes First coûtent en effet
cher à Ethias. Pas moins de
110 millions d’intérêts par an, un
multiple de ce qu’il récolte ac-
tuellement du placement des
COMPARAISON
Ethias est-il
le seul à traîner
ces casseroles ?
Non. Quasi tous les assu-
reurs ont, dans les années
90, quand les taux caraco-
laient encore sur les mar-
chés, proposé à leurs clients
un produit de la branche 21
de type First A, avec un
rendement élevé et garanti à
vie. La question serait donc
plutôt : le poids de ces por-
tefeuilles est-il aujourd’hui
problématique ?
A l’époque, deux leaders se
profilaient sur le marché :
Ethias et Axa. Du côté
d’Ethias, on connaît le scé-
nario. « Ethias a parié sur un
maintien des taux élevés ad
vitam aeternam. La société a
été mal gérée financière-
ment », explique Luc Ver-
meylen, président de la
commission assurance-vie
de Feprabel, la fédération
des courtiers. Concernant
Axa, par contre, on nous
confirme de sources sûres
mais confidentielles que le
groupe a fait « marche arrière
assez tôt » et que la quasi-
totalité de ce portefeuille a
été « liquidé depuis long-
temps », bref qu’il ne reste
« plus grand-chose à taux
garantis à vie ».
Un principe devenu d’ailleurs
absolument impensable
aujourd’hui. « Il était déjà
inconscient à l’époque d’offrir
un rendement garanti à vie et
de 4,75 % à un client, pour-
suit Luc Vermeylen, mais
actuellement, même dans
l’hypothèse d’un rendement
garanti à 1,5 %, si nous nous
profilons vers un scénario à la
japonaise, les assureurs ne
pourraient pas remplir leurs
obligations ! »
Si les casseroles sont donc a
priori plus légères chez les
autres assureurs que chez
Ethias, il n’empêche que les
concernés sont peu bavards.
Chez AG Insurance par
exemple, on se contente
d’expliquer que « tous les
engagements sont couverts de
façon appropriée ».
A.C.
3,2 milliards de réserves. Un
puits sans fond, alors qu’Ethias
ferait déjà partie des 14,4 % d’as-
sureurs européens à avoir échoué
aux tests de résistance européens
- les fameux stress-tests.
Rappelons toutefois que le dé-
tenteur d’un compte First bénéfi-
cie de la garantie de dépôts de
100.000 euros par personne et
par institution, un montant dé-
passant le compte moyen de
64.000 euros.
Autre menace à peine voilée,
« cette proposition ne se présente-
ra qu’une seule fois et est stricte-
ment limitée dans le temps ». Si
les détenteurs n’acceptent pas
l’offre, Ethias devra surtout trou-
ver une solution afin de répondre
aux doléances de la Commission
européenne... ■
CÉDRIC BOITTE
18
 Le Soir Jeudi 26 février 2015

FLORENCE FORESTI
« J’appelle
les jeunes filles
à se faire
respecter »
P.33
CHRONIQUE GRIPPE
FOOTBALL
Les sources L’épidémie faiblit
du droit Kompany ne fait plus mais les hôpitaux
au blasphème l’unanimité ne désemplissent pas
à Manchester City
P.21 P.23
P.27

Le sport, dernier bastion

des machistes et sexistes ?
Inspiré du geste déplacé de Peter Sagan au Tour des Flandres en 2013, l’affiche du Grand Prix
cycliste de l’E3 déclenche une polémique en Flandre. Humour potache ou clin d’œil sexiste ?
TOUR D’HORIZON
A travail égal,
salaire inégal
La publicité est loin d’être le
seul secteur où le sexisme
existe encore au 21e siècle.
Moins bien payées. En Bel-
gique, une femme gagne en
moyenne 10 % de moins par
heure de travail qu’un
homme, selon les dernières

U
données officielles, basées
n clin d’œil. C’est sans sur l’année 2011 et compi-
doute ce que s’est dit lées par l’Institut pour l’éga-
l’organisateur du lité des femmes et des
Grand Prix cycliste de hommes. Si l’on tient compte
l’E3 en imaginant l’af-
du travail à temps partiel,
fiche de la version 2015 de la
l’écart salarial calculé sur
course qui aura lieu le 27 mars
base annuelle atteint même
prochain. « Qui les pince à Ha-
22 %. La moyenne euro-
relbeke ? », questionne l’affiche,
péenne est de 16,2 %. Au
en joignant l’image à la parole.
regard de la lenteur avec
Un organisateur qui n’en est pas
lequel cet écart se réduit,
à son coup d’essai dans le
on estime qu’il faudrait
sexisme, comme le montrent les
encore 40 ans avant qu’un
affiches d’éditions précédentes
homme et une femme
ci-contre.
exerçant la même profes-
Le clin d’œil en question fait
sion en Belgique aient la
référence au geste déplacé de Pe-
même fiche de paie.
ter Sagan lors du Tour des
Une pension plus maigre.
Flandres 2013. Il avait alors mis
En 2011, l’écart de pen-
sa main sur la fesse d’une hô-
sions entre les femmes
tesse qui était juste de-
et les hommes s’élevait
vant lui sur le po- Plus de à 23 %.
dium, occupée à re-
mettre le prix au 300.000 Un bébé, c’est mal vu.
76,6 % des femmes ont
vainqueur de la femmes ont été été confrontées à au
course. Le coureur
slovaque s’était victimes de moins une forme de
violence physique discrimination liée à la gros-
ensuite excusé au-
sesse.
près de l’hôtesse et et/ou sexuelle Moins de patronnes. Les
du public, se rendant Le texte de l’affiche litigieuse est on ne peut plus clair :
compte qu’il avait en 2013 « Qui les pince à Harelbeke ? » © D.R.
femmes progressent moins
dans la hiérarchie des entre-
commis une grosse bêtise.
prises que les hommes.
La scène avait évidemment été
C’est ce que l’on nomme le
filmée par les chaînes de télévi- particulier de cette campagne, les
L’AVIS DE L’EXPERT « plafond de verre » : en
sion et largement relayée. stéréotypes représentent la
début de carrière, une
Mais le clin d’œil de la nouvelle femme comme un objet sexuel et « Ce n’est pas très intelligent » qui ne fait pas du tout le lien
femme gravit les échelons
affiche ne fait manifestement pas incitent à l’intimidation entre la campagne et l’événe-
Jean-Claude Jouret est président de la section au même rythme que ses
rire tout le monde… D’après sexuelle. L’Institut souhaitait ment. Dans ce cas-ci, c’est po-
pub et communication commerciale à l’Ihecs. collègues masculins, mais à
l’Institut pour l’égalité des donc intervenir au plus vite, a tache et relativement déplacé.
Le sexe, incontournable dans la pub ? l’approche du sommet, les
femmes et des hommes (Iefh), déclaré le directeur de l’Iefh, Mi- Donner une telle dimension à ce
Il a toujours « fait vendre ». C’est une théma- geste pour lequel Sagan s’était hommes sont plus nombreux
cette affiche est clairement chel Pasteel. Face à l’utili- tique qui revient de manière régulière à tous les
sexiste. L’Iefh a exigé la sation d’un sexisme excusé, c’est aussi dégradant à être nommés à une fonc-
niveaux, pas que dans la pub d’ailleurs. Il y en a pour le coureur lui-même. Ce tion dirigeante.
cessation immédiate dégradant et humi-
En Belgique, plus qu’avant parce qu’il y a moins de censure n’est pas du tout humoristique. L’humour doit 300.000 Belges maltrai-
de la campagne et liant, un change-
qu’auparavant. On assiste à une forme de bana- être plus subtil que ça. La main aux fesses, au tées. Plus de 300.000
le retrait de tous une femme ment des menta-
lisation et il n’y a plus vraiment de pudeur, on premier degré, ce n’est pas rigolo. femmes ont été victimes de
les visuels. « Cette
affiche est consi-
gagne en moyenne lités s’impose à
l’heure actuelle, montre les choses telles qu’elles sont. Mieux ou L’inverse aurait été plus drôle ? violences physiques et/ou
moins bien ? Tous les goûts sont dans la nature. sexuelles en Belgique au
dérée par l’Insti-
tut comme une
10 % raison pour la-
quelle l’Institut Et cette affiche, un pas trop loin ?
La première chose que j’enseigne à mes étu-
diants est de ne jamais aller trop loin. Sinon, on cours des douze derniers
violation de la loi de moins contactera aussi Entre une femme nue allongée dans l’herbe et scie la branche sur laquelle on est. Et si on mois, selon une étude euro-
anti-discrimina- dans les prochains une main aux fesses, il y a une différence. Dans amène à légiférer en matière de communication péenne à grande échelle
qu’un homme les deux cas, ce n’est pas très intelligent car il n’y menée en 2014 par l’Agence
tion du 10 mai 2007 jours, les sponsors publicitaire, c’est foutu ; il n’y aura plus de place
qui interdit tout compor- principaux de cet événe- a pas de lien direct avec la pratique du cyclisme. pour la créativité. Pour un annonceur, quel qu’il des droits fondamentaux.
tement indésirable, hostile, of- ment. » On a fait du caractère anecdotique quelque soit, ce type de démarche n’est pas intelligente. Pas moins d’une femme sur
fensant ou humiliant lié au Par ailleurs, au moins sept chose de plus général. L’idée du clin d’œil à Comme vous le dites, inverser les rôles aurait été quatre a indiqué avoir subi,
sexe », précise-t-on à l’Iefh. plaintes ont déjà été déposées à Sagan s’adresse surtout aux gens qui savent de nettement plus drôle. La femme n’aurait pas été dans la sphère privée, des
« L’Institut pour l’égalité des la police. De son côté, l’organisa- quoi il retourne. Le problème, c’est qu’une affiche considérée comme un objet. Et il fallait un lien remarques dénigrantes ou
femmes et des hommes condamne teur, Jacques Coussens, assure ne de ce genre est grand public et vise à faire venir avec l’événement, car sur l’affiche rien n’indique humiliantes de la part de son
l’utilisation de stéréotypes pas avoir voulu choquer et parle d’autres gens que ceux qui vont aux courses qu’il s’agit d’une course cycliste, à part la main partenaire actuel ou de son
sexistes, dans tous les domaines, « d’idée ludique et amusante ». ■ cyclistes. On peut se poser la question de la de l’homme avec une mitaine de coureur. ex-partenaire.
compréhension de ce geste auprès d’un profane C.D.P.
publicité comprise. Et dans le cas PHILIPPE DE BOECK PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE DE BOECK

19
Le Soir Jeudi 26 février 2015

20 FORUM
sur lesoir.be
Sur lesoir.be/debats, retrouvez la
dernière chronique de Vincent Engel sur
l’usage du terme « islamo-fascisme ».
« “Charlie Hebdo” doit continuer
à vivre avec le même esprit
de liberté »
Comment Charlie Hebdo va-t-il renouer
avec l’esprit d’avant ? On en parle avec
Joëlle Meskens.
Comment se présente la deuxième édition de « Charlie
Hebdo » depuis les attentats de Paris ?
La Une est encore signée Luz. Sur fond rouge, on voit les enne-
mis historiques de Charlie Hebdo : Marine Le Pen, le pape,
Nicolas Sarkozy, un djihadiste. Le journal signifie qu’il veut en
revenir à ses fondamentaux. Je n’ai pas eu de mal à me le pro-
curer. La frénésie de janvier est un peu retombée.
Cette édition est tirée à 2 millions et demi d’exemplaires.
Est-ce le signe d’un nouveau départ ?
C’est un numéro drôle et mordant. L’idée n’est pas de faire un
nouveau journal. L’idée de la rédaction est de faire un journal
comme avant, qui répond à l’identité historique de Charlie
Hebdo. Il balaye toute l’actualité, du procès du Carlton de
Lille à l’épidémie de grippe, pour ne pas se cantonner au seul aujourd'hui
symbole que Charlie Hebdo a incarné depuis le mois dernier.
« Charlie Hebdo » continue à défendre le droit à ne pas Comment expliquer
être d’accord ?
l’engouement autour
Oui, mais ils ne veulent pas faire de ce sujet leur fonds de
commerce. Il n’est pas question de publier systématiquement des foires littéraires ?
des caricatures de Mahomet. Ils traiteront ce thème s’il re- On en parle
vient dans l’actualité. avec Jean-Claude Vantroyen.
La rédaction est toujours hébergée dans les locaux de
« Libération » ?
Elle devrait s’installer dans de nouveaux locaux dans le 13e ar-
rondissement, mais l’endroit doit être d’abord ultra-sécurisé.
Les expertises ont lieu pour l’instant. Il s’agira notamment
d’installer des salles blindées. Cela prendra donc du temps.
Quel est le plus grand défi pour ce journal ?
C’est de continuer à vivre avec la même légèreté, et le même
esprit de liberté qui a toujours prévalu à Charlie Hebdo.

#visapourlaflandre
Béatrice Delvaux Editorialiste en chef

Le destin et l’héritage d’Albert Frère

a scène se passe dans un restau-
L rant bruxellois, en présence d’un
briscard de la finance bruxelloise. On
passe les sujets du moment en revue,
et puis, soudain, une question surgit :
« Au fond si vous deviez tracer d’une
phrase le bilan d’Albert Frère, que di-
riez-vous ? » Notre interlocuteur réflé-
chit longuement, pèse ses mots puis
conclut : « Je dirais qu’il a réussi à de-
venir riche. » Une phrase qui n’a rien
d’un jugement ou d’une appréciation,
juste un constat, simple, clinique.
Par un de ces hasards que l’actualité
nous réserve, c’est le soir même de ce
rendez-vous que tombe la nouvelle de
la retraite du patron du Groupe
Bruxelles Lambert, l’un des hommes
les plus riches d’Europe, et qui fut
longtemps l’un des plus puissants
de la place économique, finan-
cière et industrielle belge (et
aussi, mais dans une moindre
mesure, française). A 89
ans, l’homme d’affaires
carolo prend soudain du
recul et laisse le jeune
tandem au pouvoir
(Gallienne-La-
marche) réelle-
ment officier à
la tête du hol-
ding, sous la
supervision
rapprochée
de l’autre
tandem
belgo-ca-
nadien
représen-
tant les ac-
tionnaires (et
leurs pères en
l’occurrence), Gé-
rald Frère et Paul Des-
marais Junior.
De longs et nombreux ar-
ticles de presse saluent ce qui est
un événement, tant l’homme a pesé
sur le destin de sa société et obsédé le
monde des affaires européen. L’appré-
ciation côté flamand, cependant, est
assez rude sur l’héritage laissé par
l’homme d’affaires belge. Dans De
Standaard, la parole est donnée à des
observateurs de l’époque, extrêmement
sévères, qu’ils soient francophones ou
flamands. L’idée ? Frère a beaucoup
contribué à céder des entreprises stra-
tégiques à des groupes étrangers, pri-
vilégiant l’intérêt de
son porte-
© BELGA.
feuille, la santé financière de son hol-
ding, l’occupation d’une position d’in-
fluence dans le capitalisme français, à
la construction d’un grand groupe in-
dustriel ou financier belge. Le « pro-
cès » est connu. Le professeur de Sol-
vay et ex-banquier Eric De Keuleneer,
interviewé, est ainsi particulièrement
sévère sur la contribution réelle de
l’empire Frère à son pays. On ne peut
cependant pas l’accuser de dire ce qu’il
pense tardivement, car son opinion du
jour est en ligne avec les commentaires
qu’il faisait à commente mi-sobre, mi-amer, mais
l’époque, et
qui
étaient alors très isolés.
Vente de Petrofina aux français de
Elf (puis à Total), vente de la BBL aux
Néerlandais d’ING, cession de la mino-
rité de blocage dans Tractebel aux
Français de Suez : ce sont ces cessions
d’actifs clés pour la Belgique, considé-
rés pour certains comme stratégiques
(l’électricité) qui ne passent toujours
pas, des années plus tard. Et cela, no-
tamment auprès de Philippe Bodson,
l’ex-patron de Tractebel à l’époque, qui,
interrogé par le quotidien flamand,
sans appel : « Frère a joué de fait un
rôle dans le déplacement de différents
centres de décision stratégiques en
France. Mais il n’est pas le seul. Un
certain nombre de personnes ont joué
un rôle, aussi des ministres (...) Je
trouve dommage que cela se soit pro-
duit, mais je suis peut-être le seul dans
ce cas. Mais c’est une période clôturée
pour moi et je ne souhaite plus parler
de cela. » Bodson avait alors démis-
sionné avec fracas, ne supportant pas
de voir la stratégie de son entreprise,
noyée dans l’eau de la Lyonnaise, filiale
de Suez, et dictée depuis Paris.
Stefaan Michielsen dans De Tijd
n’entend pas, lui, boucler le dossier
aussi simplement. « Albert Frère est
qualifié de Belge le plus riche. Mais le
fi- nancier wallon laisse à
son départ
comme
CEO de la société d’investissement
GBL, un pauvre héritage écono-
mique. » Le titre est dur, le contenu de
l’article est du même acabit. Le journa-
liste qui a suivi de près toute la saga
durant des années rappelle que la
vente des filiales de GBL se réalisait à
la condition expresse d’empocher une
prime de contrôle. Car de fait, à
chaque fois, c’est le contrôle de l’entre-
prise que Frère a acquis méticuleuse-
ment au cours des années précédentes,
que le financier cède soudain aux ache-
teurs étrangers, de préférence français.
« Bruxelles était trop petit pour Frère,
il voulait compter à Paris », rappelle
l’éditorialiste, qui conclut : « GBL est la
deuxième société à portefeuille la plus
importante d’Europe, est-il écrit fière-
ment sur le site web du groupe. Mais
c’est une société qui n’a pratiquement
joué aucun rôle en Belgique. Très peu
de l’argent que la vente des bijoux de
famille a rapporté à Frère, a été réin-
vesti dans notre pays, à quelques ini-
tiatives près, comme IJsboerke ou l’en-
treprise de panneaux, Joris Ide – toutes
deux aujourd’hui vendues. »
Lors de cette fameuse conversation,
notre briscard de la finance ne disait
finalement pas autre chose, regrettant
qu’Albert Frère n’ait pas réalisé avec
Tractebel, société qui avait tout pour
devenir une grande Belge de l’énergie
dans le monde, ce que les actionnaires
familiaux ont réalisé prodigieusement,
dans le secteur de la bière, avec InBev,
dont ils sont toujours actionnaires et
décideurs.
Et Albert Frère lui, au fond, qu’en
pense-t-il ? L’homme a toujours été
avare de commentaires sur son des-
tin, et certainement sur ce qu’il au-
rait aimé qu’on dise de lui à la fin de
son parcours. Frère n’a jamais beau-
coup aimé la philosophie, son truc
c’était de négocier, de faire des deals
avec « sa galette » – c’est son expres-
sion – et des positions d’influence à
Paris en ligne de mire. Le Palais
royal et ses rois se sont beaucoup
trompés à une époque, en pensant
arrimer les possessions du Carolo
en Belgique en lui octroyant un
titre de noblesse. Baron, pour
quoi faire ? ■

la carte blanche
Olivier Chastel Président du MR Le pays dirigé par le parti
Fidesz connaît une dangereuse
dérive vers l’autoritarisme.
Son Premier ministre Viktor
Orban met progressivement
en place une politique
réactionnaire, étatiste
Quand et nationaliste. Sa mainmise
sur l’ensemble de la société
la démocratie hongroise est quasi totale.
L’Europe se doit de réagir.
J’en suis personnellement tou-
ché. Lors de la préparation de la
présidence belge de l’Union eu-
ropéenne, j’ai établi des liens
forts avec mon collègue hongrois
Gabor Ivan. Nous avons élaboré
un programme commun et
même choisi un logo commun
aux présidences espagnole, belge
et hongroise.
Voir ce pays évoluer vers l’au-
toritarisme le plus absurde est
toritaire » n’est pas un cas isolé
en Europe centrale.
Dans les années qui ont suivi
la chute du Mur de Berlin, le Fi-
desz avait une ligne plutôt clas-
sique et a même engrangé des
succès économiques de 1998 à
2002, quand Viktor Orban ob-
tint son premier mandat de Pre-
mier ministre. Revenu aux af-
faires en 2010, il opère un virage
idéologique et perçoit les inves-
seulement une agrégation d’indi-
vidus, mais une communauté
qui doit être organisée, renforcée
et construite. En ce sens, le nou-
vel Etat que nous construisons
en Hongrie est un Etat illibéral,
et pas libéral. »
Il ne s’agit pas
d’un coup d’Etat
mais d’une succession
de petits coups de force

s’éteint L a démocratie se délite en

Hongrie et par une ironie de
l’histoire, le parti qui s’est dressé
un scandale, dont la responsabi-
lité incombe au parti Fidesz du
Premier ministre Viktor Orban.
tisseurs étrangers comme une
menace, considère que l’Etat de-
vrait s’occuper de 50 % de l’éco-
Un Etat « illibéral » ? En l’oc-
currence, un Etat appliquant le

en Hongrie… courageusement contre le totali-

tarisme communiste pour ac-
coucher de la démocratie est le
même qui en devient le fos-
soyeur.
Il ne s’agit pas d’un coup d’Etat
mais d’une succession de petits
coups de force. Le problème est
d’autant plus préoccupant qu’en
ce moment, cette « tentation au-
nomie et veut s’inspirer de la
conception autoritaire de l’Etat à
l’œuvre en Russie, en Turquie ou
en Chine. Comme il l’affirme,
« la nation hongroise n’est pas
programme d’un parti réaction-
naire, étatiste et nationaliste.
Réactionnaire car il s’en prend
aux libertés individuelles. Il a ré-
écrit la Constitution en se ré-
20
 Le Soir Jeudi 26 février 2015

FORUM 21
Julie Fernandez Fernandez Députée fédérale (PS)

Les Français et les Européens

Les militaires dans les rues ne doivent pas être l’arbre qui cache la forêt :
doivent savoir qu’ils sont sur le manque de moyens pour la police fédérale et les zones de police.
la mauvaise pente, et que
nous risquons de finir c'est vous qui le dites
le quinquennat de François Pillage en règle. La popularité de M. Tsipras est un atout pour l’Eurogroupe. Ce qui m’étonne en revanche,
c’est le silence muet de nos peuples sur le droit à dicter sa politique à un pays comme la Grèce au nom de
Hollande avec 800.000 sa dette. « Grâce au plan d’aide », la dette grecque est passée de 140 à 170 % du PIB grec… Voilà ce à quoi

© AFP.
nous Belges devrions penser quand on sait que l’austérité est née après le « sauvetage » des banques et
chômeurs de plus en France. » consorts (…) Ce pillage en règle de nos richesses nationales ne devrait pas plutôt nous faire pencher vers
un modèle plus social et de développement économique ? BERTRAND DELMOTTE SUR LESOIR.BE
ARNAUD MONTEBOURG, EX-MINISTRE DE L’ECONOMIE,
LORS D’UNE CONFÉRENCE À L’UNIVERSITÉ DE PRINCETON.
D’autres opinions sur www.lesoir.be/polemiques

variations
Vincent de Coorebyter Professeur à l’ULB

Pourquoi autorise-t-on le blasphème ?

près les attentats de Paris et de
A Copenhague, il serait logique
d’avoir un grand débat autour du droit
au blasphème. Or le sujet est assez peu
abordé. Apparemment, on juge que la
question a été tranchée et qu’il ne faut
pas y revenir. Mais c’est au contraire le
moment d’y revenir, puisque de toute
évidence certains blasphèmes
choquent, sont vécus comme des agres-
sions délibérées, et non comme l’exer-
cice d’un droit fondamental, à savoir la
liberté d’expression. Essayons dès lors
de rappeler quelques principes qui
sous-tendent le droit au blasphème.
De fait, chacun a droit
au respect, mais il faut
s’entendre sur ce droit
L’un des principaux motifs d’autori-
ser le blasphème est que les libertés ne
se divisent pas, et ce, pour de multiples
raisons. Je n’en retiendrai ici que deux.
D’une part, la liberté d’expression,
qui inclut le droit à critiquer, à dénon-
cer et à choquer, est historiquement in-
séparable de la reconnaissance des
autres droits fondamentaux, à savoir
les libertés de conscience, de culte,
d’association, de presse, d’enseigne-
ment… Dans tous les cas, un seul et
même principe est à l’œuvre : le droit
pour tout individu, en stricte égalité, de
vivre conformément à ses convictions
et de les exprimer dans l’espace public.
En démocratie, toutes les opinions sont
autorisées, toutes se valent au sens où
toutes ont le droit d’être défendues pu-
bliquement. Aucune ne peut revendi-
quer de supériorité sur les autres.
Comme le disait le gouvernement pro-
visoire le 16 octobre 1830, au moment
d’établir les libertés fondamentales
dans le nouvel Etat belge, l’exercice de
l’intelligence est libre par essence. Ce
qui implique qu’une colère anticléricale
ait autant de droit à s’exprimer que la
dévotion à Dieu, et vice versa : même si
cela peut choquer, les opinions pro-
fanes valent les opinions sacrées. Dans
ce cadre, interdire le blasphème revien-
drait à rompre l’égalité entre les opi-
nions et à limiter le principe de liberté :
certaines opinions, au nom du fait
qu’elles s’estiment sacrées, seraient
protégées par la loi, tandis que
d’autres, au nom du fait qu’un culte les
juge intolérables, seraient interdites.
Comment justifier une telle entorse à la
liberté et à l’égalité ?
D’autre part, l’indivisibilité des liber-
tés est une garantie majeure apportée
aux cultes minoritaires. En Europe
comme partout, on n’a longtemps ad-
mis qu’une seule religion, qui était
considérée comme le fondement du
lien social. Les convictions dissidentes
ont été étouffées, parfois dans le sang,
et leurs adeptes discriminés, par
exemple en leur refusant un état civil
ou le droit d’accéder aux emplois pu-
blics. C’est contre cette situation qu’ont
émergé, au terme d’un long combat, ces
libertés indivisibles sur lesquelles re-
posent les démocraties. A l’époque, le
combat pour la liberté et l’égalité était
mené par différentes branches du
christianisme, et par des princes et des
intellectuels soucieux d’émancipation à
l’égard des autorités cléricales. Aujour-
d’hui, ce combat profite notamment
aux musulmans : c’est lui qui leur ga-
rantit la liberté de culte et l’égalité des
droits, qui en fait des citoyens à parts
entières sans que l’on puisse s’inquiéter
de leur religion, ou qui leur donne le
droit de saisir la justice s’ils sont discri-
minés au motif de leurs croyances.
Vouloir faire interdire le blasphème, ce
serait courir le risque de hiérarchiser
les opinions, de distinguer entre celles
qui seraient licites et celles qui ne le se-
raient pas. Or la société n’y a pas inté-
rêt : pourquoi écorner les principes de
liberté et d’égalité qui nous protègent
tous ?
Tout ceci, sans doute, est trop froid,
trop fondé sur d’amères leçons tirées de
l’Histoire, pour convaincre ceux qui se
sentent offensés par un blasphème pré-
cis. A défaut de revendiquer la sacrali-
sation de leurs opinions, ils pourraient
en demander le « respect », comme on
le dit avec insistance. De fait, chacun a
droit au respect, mais il faut s’entendre
sur ce droit. Dans le système dont j’ai
tenté de rappeler les bases, personne
n’a droit au respect de ses opinions :
chacun doit au contraire admettre que
sa liberté de les défendre est insépa-
rable de la liberté des autres de dé-
En 1988, la sortie du film « La dernière tentation du Christ » de Martin Scorsese
avait donné lieu à de violentes manifestations. © BELGAIMAGE.
fendre les leurs. Or les opinions sont
souvent antagonistes entre elles, et
chacune doit admettre d’être agressée
dans la mesure où elle est en droit
d’agresser les autres. Aussi étrange que
cela puisse paraître à certains, les
athées sont choqués par l’intégrisme
religieux de la même manière que cer-
tains films ou certains dessins
choquent des croyants.
On répondra peut-être, dès lors, qu’il
faut au moins respecter les personnes
quelles que soient leurs opinions. C’est
exact, mais en un sens bien précis. Il
n’est pas question de devoir respecter
« l’identité » de chacun, comme si on
ne pouvait pas critiquer des idées ou
des pratiques : il est question de res-
pecter les droits de chacun, ses libertés
fondamentales, dont le droit à la liberté
de conscience et à la liberté d’expres-
sion. Là encore, les minorités, et sur-
tout les minorités discriminées, ont
tout à gagner à une application stricte
des principes.
L’un des principaux motifs
d’autoriser le blasphème est
que les libertés ne se divisent pas
Il reste que certaines opinions sont
plus égales que d’autres, que certaines
sont défendues avec plus d’emphase
par les autorités, tandis que d’autres
sont interdites par la loi. Plusieurs pays
européens ont adopté des législations
qui visent un même but : elles
condamnent les actes qui pourraient
alimenter la haine envers des groupes
d’appartenance, elles érigent en délit
pénal le racisme, la négation de cer-
tains génocides, l’apologie du nazisme
ou des offenses susceptibles de troubler
l’ordre public. Ces limitations de la li-
berté participent de la même histoire
tourmentée que j’évoquais : les conflits
entre groupes ont fait des dégâts horri-
fiants qu’il importe de ne pas répéter.
C’est également dans cet esprit que
s’inscrivent certaines lois punissant le
blasphème en Europe : ces lois, très ra-
rement appliquées, sanctionnent avant
tout l’incitation à la haine. Dans tous
ces cas de figure, la limitation du droit
à l’expression est interne à la liberté
d’expression, et repose sur des motifs
civils et non religieux : elle vise à ga-
rantir la paix publique.
Ces lois restrictives ne sont donc pas
contradictoires de notre régime de li-
berté et d’égalité. Par contre, elles ne
peuvent être admises par tous que si
elles protègent tous les groupes mena-
cés d’agression, et que si les autorités
réagissent avec la même vigueur contre
toute forme de racisme, quelle qu’en
soit la cible. Sur ce point, il reste des
progrès à faire, surtout en France. ■

férant à l’héritage chrétien et en
définissant ce que doit être une
famille (un couple marié avec
des enfants), ce qui implique
une condamnation de l’homo-
sexualité et des attaques contre
le droit à l’avortement. Des acti-
vités de jeu telles que les ma-
chines à sous sont désormais in-
terdites et l’espace public est in-
terdit aux SDF. Quant aux étu-
diants boursiers, ils sont tenus
de travailler.
Etatiste, car Orban a nationa-
lisé les fonds de pension privés
en dépit d’oppositions virulentes
de la population qui y perd jus-
qu’à 70 % de son épargne. Cette
nationalisation a été faite princi-
palement pour tenter de rem-
bourser la dette publique. Du
coup, Orban veut mettre la main
sur la banque centrale et a
noyauté sa direction en y nom-
mant des proches du pouvoir. Il
désire augmenter à plus de 50 %
la participation de l’Etat dans
les banques et augmenter la
taxation des banques internatio-
nales.
Quand on gère mal ses af-
faires, on accuse ses voisins. A
l’origine des problèmes écono-
miques du pays, Orban pointe
du doigt la responsabilité de
mystérieux « cercles d’intérêts
étrangers ». L’étatisation de
l’économie a toujours coïncidé
avec l’adoption de politiques
protectionnistes et le repli sur
soi. Orban appelle d’ailleurs à
stopper totalement l’immigra-
tion en Europe.
Orban veut s’inspirer
de l’autoritarisme
à l’œuvre en Russie,
en Turquie ou en Chine
Nationaliste, car il s’attaque
aux libertés civiles et politiques.
En 2011, Orban a fait voter une
loi obligeant les journalistes à
s’enregistrer et mettant en place
une autorité chargée du contrôle
de la « couverture équilibrée »
des contenus publiés. Faute de
quoi, les journalistes encourent
de lourdes amendes.
Orban s’en est pris également
à l’indépendance de la justice en
avançant de 8 ans l’âge de re-
traite des magistrats pour en
nommer de nouveaux, plus
conciliants avec le pouvoir. Il a
modifié la loi électorale afin de
favoriser son parti en place. Il a
réformé la Cour constitution-
nelle pour lui ôter la quasi-tota-
lité de ses pouvoirs de contrôle
sur les pouvoirs exécutif et légis-
latif. Il a limité la liberté reli-
gieuse. Il harcèle les ONG par
des procédés judiciaires quali-
fiés de « chasse aux sorcières »
par Amnesty International. Tout
cela sur un arrière-fond de mon-
tée préoccupante de l’antisémi-
tisme.
Qu’attendons-nous pour désa-
morcer cette bombe à retarde-
ment ? L’Union européenne est
déjà parvenue à faire revenir
Orban sur certains de ses pro-
jets liberticides. Elle doit inten-
sifier ses efforts. Les procédures
d’infraction lancées par la Com-
mission sont lentes et limitées
car elles impliquent que l’Etat
membre mis en cause ait violé
une disposition du droit euro-
péen. Dès lors, certains Etats
membres, dont la Belgique,
veulent créer un mécanisme
permettant de sanctionner pres-
tement un Etat membre en cas
de menace claire d’atteinte
contre l’Etat de droit. A l’initia-
tive de la députée libérale néer-
landaise Sophia in’t Veld,
l’ALDE, le groupe parlementaire
dans lequel siège le MR, pro-
meut un « Pacte Européen pour
la gouvernance démocratique ».
Nous essayons de convaincre
d’autres groupes politiques de
valider ce projet et, notamment
le PPE (Parti Populaire Euro-
péen) dans lequel siège le Fi-
desz. Ce même PPE (dans lequel
on retrouve le CD&V et le CDH)
ne s’exprime pas sur les exac-
tions du gouvernement hon-
grois. Ce silence est interpellant.
Parmi les cinq anciens prési-
dents du PPE figure notamment
Léo Tindemans. Qu’aurait-il
pensé du silence assourdissant
de sa famille politique face à la
dérive autoritaire du Fidesz ? ■
21
Le Soir Jeudi 26 février 2015

22 MONQUOTIDIEN

Ce néo-mariage auquel SERVICE

« Les invités peuvent
offrir un cadeau
qui compte vraiment »

tout le monde contribue A chacun sa conception du

mariage participatif. Celle du
site WedZem est simple :
remplacer les traditionnels
cadeaux de mariage par une
contribution financière à
l’organisation du mariage.
De plus en plus de couples optent aujourd’hui pour la formule du « mariage Les mariés choisissent eux-
mêmes les postes de dé-
participatif ». Mode d’emploi pour allier petit budget et convivialité. penses à financer (la robe de
mariée, la coiffure, les fleurs,

S
etc.) et les invités peuvent
i l’été est la saison des mariages, l’hiver est apporter un coup de pouce
celle des préparatifs. La date approche à financier à hauteur de leurs
grands pas, et l’heure des décisions a sonné. Pour organiser leur mariage, moyens directement sur le
Celle des comptes aussi : entre la du faire-part au buffet en passant site, via un système de paie-
salle, les alliances, les invita- par les photos, Claire et Pierre ment sécurisé. Emmanuelle
tions et les costumes/robes, votre bud- ont reçu l’aide active de leurs amis Sanchez, fondatrice de Wed-
get commence à s’envoler… L’alterna- et en gardent un souvenir Zem, nous explique.
tive existe pour soulager les plus petites de sourires et de convivialité. Pourquoi avoir créé
bourses. L’idée est simple : faire de © BIDOUILLÉ PAR LILI - WedZem ?
votre mariage un événement participa- WWW.BIDOUILLEPARLILI.COM J’ai fondé WedZem avec mon
tif, auquel vos proches seront invités à fiancé. Pendant les préparatifs
contribuer selon leurs moyens et leur de notre mariage et les nom-
bonne volonté. breuses recherches effectuées
Apporter un plat, participer à la consti- sur le web, nous nous sommes
tution d’une playlist, aider la mariée à se aperçus que le budget pour un
maquiller ou encore endosser le rôle de mariage était bien plus élevé
photographe officiel sont autant de petites que ce que nous pensions.
contributions qui soulageront les deux Nous sommes par ailleurs
tourtereaux, le jour J. L’idée a de quoi dé- tombés sur un chiffre qui nous
ranger, tant le mot « mariage » rime dans a affolés : 58,8 % des 25-
les esprits avec « somptueux étalage ». Mais 34 ans (soit notre tranche
« pour se marier sans argent, il faut se ma- d’âge) annulent leur mariage,
rier autrement », résume la cheville ouvrière faute de budget. J’ai été mar-
du blog thebridenextdoor.fr qui ne cache pas quée par cette triste réalité et
son intérêt pour le mariage sans chichis, où ai approfondi mes recherches
seuls les proches et ceux du conjoint sont conviés. sur le marché du mariage. Une
Au-delà de la dimension économique, un mariage autre donnée m’a frappée : le
participatif traduit la volonté d’un retour à une céré- montant moyen d’un cadeau
monie plus simple, plus conviviale. « Je ne suis pas de mariage par couple en
étonné que certains couples réduisent leur budget et Europe est relativement élevé.
décident de se marier sans en faire une grande fête, En Belgique, c’est 110 euros. Le
commente Jacques Marquet, sociologue de la famille. calcul est simple et rapide à
De plus en plus, les gens veulent organiser un ma- faire : si chaque invité mettait
riage à leur image. On observe deux tendances : des ce budget pour offrir une
couples qui veulent un événement très fastueux, et participation au mariage, les
d’autres qui préfèrent un mariage plus simple et in- invités pourraient offrir un
time. Certains candidats au mariage aspirent à plus cadeau qui compte vraiment.
de simplicité, en laissant tomber les costumes, la pièce Combien de couples avez-
montée. Ils disent à leurs invités : “Venez comme vous vous aidés à organiser
êtes tous les jours, amusons-nous et passons ensemble leur mariage participatif ?
un bon moment pour célébrer notre union.” » Nous avons d’ores et déjà plus
Désireux de façonner un mariage qui leur res- d’une centaine de couples qui
semble, Claire et Pierre se sont lancés dans l’aventure ont créé des listes de mariage
participative il y a trois ans. « Comme tout événement participatives sur WedZem, en
rituel, on se rend vite compte que la liste sachant que notre lancement a
des “il faut”, des “on doit” et des “on n’a eu lieu il y a seulement
pas le choix” peut devenir un fardeau quelques mois. On sent donc
trop lourd pour nos petites épaules, ex- un réel intérêt des futurs
plique Claire. La préparation de notre mariés pour le mariage partici-
mariage a donc été une belle occasion de patif.
réfléchir ensemble à ce qui est impor- Certains couples sont-ils
tant pour nous et faire que ce jour nous réticents à demander
ressemble en ne perdant pas le fil de nos une participation financière
valeurs. On a donc mitonné notre à leurs proches ?
propre recette. Une bonne dose de sim- La plupart ne trouvent pas ça
plicité et de convivialité, du fait maison dérangeant, dans la mesure où
et de la participation à volonté. L’objec- cela remplace le cadeau de
tif était de vivre des moments de bon- mariage. La participation est
heur simple, sans figures imposées, libre, il ne s’agit pas d’un « ti-
sans protocoles subis ou dépenses in- cket d’entrée » fixe et obliga-
sensées. » toire pour pouvoir participer
La jeune mariée résume l’esprit de au mariage, fonctionnement
son mariage en une phrase : « Que tous qui serait perçu comme néga-
ceux qui le souhaitent puissent mettre tif. Il s’agit ni plus ni moins du
la main à la pâte car ce sont les petits cadeau que les invités auraient
gestes qui construisent les grandes fait quoi qu’il arrive. Nos
choses. » ■ échanges avec les futurs
ARIANE CARREIRA (st.) mariés ont vraiment mis cela
en relief.
Quels retours avez-vous
de la part de vos clients ?
© THOMAS TULLY Nous avons des retours très
positifs. Certains nous ont
même expliqué que la liste de
leur mariage participatif avait
Les cinq bonnes astuces de Claire créé de l’émulation auprès de
leurs proches. Les témoins
Concrètement, Des invitations Pas de traiteur « On l’a joué auberge No DJ « Nous Pas de photographe Beaucoup de fait maison veulent absolument offrir la
à quoi ressemble réduites espagnole pour le vendredi soir et le samedi avons composé professionnel « On « Les préparatifs de notre coiffure de la mariée, les
un mariage « Nous avons midi. Le principe : chaque invité ou couple une playlist a préféré avoir plein mariage ont été l’occasion de hommes veulent participer
participatif ? convié unique- d’invités ramène un plat salé et un plat ouverte à toutes de photographes prendre le temps d’imaginer rapidement pour pouvoir offrir
Claire nous livre ment des amis sucré, le tout réparti sur deux repas. Et les propositions. qu’on connaît. C’est de jolies choses et de les le vin du grand jour au marié,
la recette du plus chers et la comme mariage ne rime pas selon nous On a mis en ligne tout à fait possible bidouiller. J’ai imaginé notre avant que
beau jour de sa famille très avec traiteur et que nos mimines peuvent un juke-box avec mais en désignant faire-part : du papier kraft d’autres ne
vie… à adapter proche. Au final, réaliser de belles et bonnes choses, on a deux compils : des photographes épais, du baker twine, une le fassent.
selon vos envies. il y avait 72 invi- décidé, pour le repas du samedi soir, de une pour le sa- officiels et en préci- petite grue, et plein de petites Finalement,
tés plus 7 bam- miser encore une fois sur le collectif : pas de medi soir et une sant bien les photos choses dedans. Bon, je vais ça crée une
bins. Un ma- verrines et autres cuillères trois étoiles mais pour la bande- indispensables. Nous pas vous mentir : à la fin, on ambiance
riage où les plutôt un buffet très simple à base de sa- son du week-end. avions quatre photo- saturait un peu mais on a très sympa-
mariés (nous !) lades composées, de cakes, de tartinades… Nos invités ont graphes bénévoles et adoré faire tout ça nous- thique
ont le temps de Le repas du samedi soir a été élaboré en pu proposer leurs l’énorme avantage mêmes. On a vécu des soirées autour du
profiter de tout grande partie le vendredi. Avec un peu airs préférés et d’avoir quatre re- de cogitations, de pliages, de mariage.
A.CA. (ST.)
le monde. » d’organisation, on a réussi à faire un ex- nous avons syn- gards différents. » fous rires et de bons souve-
cellent repas, tout en s’amusant et en se thétisé tout ça nirs. Que du bonheur ! »
défiant à la pétanque. » sur Deezer. » A.CA. (ST.)

22
 Le Soir Jeudi 26 février 2015

SCIENCES&SANTÉ
23

La grippe reflue, l’hôpital sous pression

ÉPIDÉMIE Certains établissements hospitaliers affichent un taux important d’occupation
Le pic de l’épidémie 2012-2013 2013-2014 2014-2015
LE SOIR - 26.02.15
Source : WIV-ISP
semble derrière nous. 1.200
Mais le virus continue
à mettre la pression 1.000

sur les hôpitaux. Intensité élevée

1 cas / 100.000 habitants

800
Qui n’ont pas (encore)
dû prendre de mesures
600
d’urgence.
400 Intensité moyenne

L
es chiffres de surveillance
livrés mercredi par l’Insti-
tut de santé publique 200 Seuil d’épidémie
semblent indiquer que l’épi-
démie de grippe a dépassé son pic
et commence à refluer. Mais cela 0
Sept. Oct. Nov. Déc. Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août
ne signifie pas que le virus ait dis-
paru, loin de là, puisqu’il est en-
core présent au-delà de quatre
fois le seuil épidémique (voir ci- LES CHIFFRES
contre). Cela ne signifie pas non
plus que généralistes et hôpitaux, La surmortalité 2014-2015 reste encore floue
sous pression depuis plusieurs Les derniers chiffres livrés mercredi par l’Institut de santé pu-
semaines, soient d’ores et déjà blique (ISP) montrent qu’entre le 16 et le 22 février, 675 per-
soulagés. En France, où le taux sonnes sur 100.000 ont consulté leur généraliste pour un syn-
d’infection est comparable au drome grippal. La semaine dernière, c’était 950 sur 100.000.
nôtre, le plan Orsan a dû être ac- « Cette diminution par rapport à la semaine dernière montre le
tivé il y a une semaine par le mi- En France, comme ici à Nice, les urgences sont saturées à cause de la grippe. Les patients s’entassent recul effectif de l’épidémie de grippe », estime Isabelle Thomas,
nistère de la Santé, permettant dans les couloirs durant des heures. La Belgique aurait échappé à ce scénario. © BELGA. virologue à l’ISP, qui surveille l’épidémie pour la Belgique.
réquisition de personnel, créa- Attention : même en diminution, l’intensité de circulation du
tion de lits et reports d’opérations respiration artificielle aux soins de 65 ans, le peu d’efficacité du charge importante, mais pas da- virus se situe encore entre un niveau qualifié de moyen et
non urgentes. Une intervention intensifs. Nous devons évidem- vaccin, qui ne comprend pas cette vantage, explique le docteur Bau- d’élevé (cf. notre infographie). Par ailleurs, le nombre de pa-
que les urgentistes ont estimée ment faire attention à grouper les année la souche la plus circulante douin Byl, épidémiologiste et tients reste très important, puisqu’il représente encore plus du
« trop tardive » : un patron des patients atteints par le même vi- de la grippe, est évoqué comme médecin hygiéniste de l’hôpital double que le nombre de malades observé lors du pic de l’an-
urgences à Lyon rapporte que rus et à les isoler des autres. Mais cause possible : « Mais c’est sans universitaire Erasme (ULB). née dernière. Selon les observations de l’ISP, la diminution du
« l’hôpital est saturé depuis un nous ne sommes pas au stade de certitude. » « On a senti une grande demande nombre de cas de grippe se manifeste actuellement dans
mois. Les gens restent des heures report d’opération, qu’on n’a plus de lits, une demande augmentée toutes les tranches d’âge, sauf chez les personnes âgées de
sur les brancards. On ne sait plus connu depuis la pandémie de Une demande augmentée, d’hospitalisations, mais qui est plus de 65 ans, celles qui sont les plus exposées aux consé-
où mettre les patients ». H1N1. » mais qui est restée gérable restée absorbable par le système quences du virus. Le fait que le vaccin soit moins efficace que
Qu’en est-il chez nous ? Les hô- Le CHU de Liège affiche des Dans plusieurs hôpitaux, le dé- hospitalier. Pourquoi cela ne les années précédentes, la souche H3N2 circulant cette année
pitaux avouent être « sous pres- taux d’occupation de 85 à 90 %, pistage de l’infection des patients fonctionne-t-il pas en France ? Il n’étant pas incluse dans le vaccin, a sans doute joué un rôle
sion », mais ne semblent pas une situation « fréquente en hi- s’est fait plus systématique, afin peut arriver que les taux d’infec- négatif dans le taux d’infection des plus âgés, mais il ne peut
avoir dû recourir à des mesures ver », mais qui implique une ges- de pouvoir mettre les patients at- tion varient de manière impor- pas être précisément évalué pour l’instant.
similaires pour faire face aux tion compliquée des malades. A teints du virus à l’écart des autres tante au niveau géographique. Même constat pour le surcroît de mortalité, pourtant dûment
constaté d’après la surveillance du projet EuroMomo de sur-
risques liés à la grippe. « Pour l’hôpital du Tivoli à La Louvière, patients. Mais les hôpitaux af- Les chiffres nationaux cachent
veillance de mortalité, qui avait constaté un pic comparable
l’instant, nous avons cinq hospi- on affichait hier un taux de 97 % ! firment globalement pouvoir parfois une disparité locale ou un durant l’hiver 2012-2013. Les spécialistes de l’Institut de santé
talisations par jour liées à la « Oui, nous sommes sous pres- faire face. « Les hospitalisations timing différent. Mais manifeste- publique qui participent à ce programme sont en train d’analy-
grippe, alors que nous n’en avions sion, mais ce n’est pas anormal sont en hausse, mais sans affecter ment, nous avons été capables de ser les chiffres en détail. Ils soulignent que le taux possible de
eu que huit cas sur toute la saison pour un mois de février », ex- le programme des opérations », gérer l’épidémie de cette année en cette surmortalité varie encore entre 4 à 20 % et ne peut être
l’an dernier, quand l’épidémie plique le docteur Delphine Ma- signale-t-on à Saint-Luc interne. L’outil de coordination attribué nécessairement à la grippe. Le délai de transmission
était peu intense, explique le doc- thieu. « Après le Sras et Ebola, les (Bruxelles). « Ce que les hôpitaux des lits aigus prévu depuis l’épi- d’information empêcherait de déterminer à ce stade un chiffre
teur Christelle Meuris, médecin hôpitaux belges sont prêts à gérer peuvent digérer avec difficulté, sode de la pandémie au niveau du exact de surmortalité. Comment diminuer cette surmortalité ?
hygiéniste du CHU de Liège. Il ce type de situation », poursuit la c’est un pic très aigu. Manifeste- SPF Santé publique n’a même pas « Trop peu de travailleurs de la santé, de proches d’enfants en bas
faut reconnaître que la situation spécialiste, qui se veut rassu- ment, on ne l’a pas atteint cette dû être activé. Mais il faut que âge ou de personnes âgées songent à se vacciner pour protéger
est assez exceptionnelle. Nous rante. Sur le fait que l’épidémie année. Certes, on a senti le vent du l’outil existe, au cas où… » ■ ceux qu’ils côtoient. »
avons deux patients placés sous continue à grimper chez les plus boulet, avec une période de sur- FRÉDÉRIC SOUMOIS FR.SO



LESBRÈVES

GRANDE Rougeole : (r)appel au vaccin

L
’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle à l’intensi-

Tombola
fication des vaccinations contre la rougeole en Europe alors
que 22.000 cas y ont été rapportés depuis début 2014. Les
cas ont été identifiés surtout à l’est de l’Europe continentale, mais
aussi en Italie et en Allemagne, où un bébé de 18 mois en est mort le
18 février. Cette maladie virale est hautement contagieuse et trans-
2015 du journal Le Soir missible par voie aérienne, en toussant, voire en parlant, à plusieurs
Comment acheter mètres de distance. Elle peut notamment provoquer des pneumo-
1.000 lots vos billets ? nies et des encéphalites, parfois mortelles. L’OMS a déploré le refus
à gagner ! > Dans le hall d’accueil de Rossel de certains parents de faire vacciner leurs enfants. Depuis plusieurs
1 Peugeot 2008, rue Royale 100 à 1000 Bruxelles années, les opposants au vaccin l’accusent, mais sans preuves
[du lundi au vendredi de 8 h 30 à 17 heures]
1 Peugeot 108, irréfutables, d’avoir des effets indésirables voire dangereux. (Fr.So)
Photos non contractuelles. Les prix ne seront ni cessibles, ni échangeables, ni transformés en espèces.

1 séjour au soleil, > Par virement au compte

2 minitrips, BE36 3101 2770 0081 NATURE ALIMENTATION
des livres, des BD, du journal Le Soir [prix du billet : 3 €+ 0,77 €
des places de cinéma... de frais quel que soit le nombre de billets commandés].
Vignes et clémentines corses Faire manger de l’arachide
Dernier jour de vente : le jeudi 23 avril 2015.
menacées par une bactérie réduit les allergies
au sole
il En Corse, environ 200 espèces Faire consommer des aliments
1 séjour rsonnes > Cette année, nous offrons en plus :
pour 2 p
e un billet de couverture gratuit végétales, dont les clémentines contenant des cacahuètes à des
Prix du billet 3 € par carnet de 10 billets. Tirage spécial pour les lots
de couverture : 1 chaîne hi-fi et 49 appareils photo et les vignes, sont menacées par nourrissons réduit de 81 % le
Tirage le 28 avril 2015
et parution des résultats dans
2 minit
[prix du carnet : 30 € + 0,77 € de frais, quel que une bactérie tueuse de végétaux, risque qu’ils n’y deviennent aller-
soit le nombre de carnets commandés].
Tombola autorisée par arrêté royal n° III/42/7411/14.

Le Soir du 29 avril 2015. rips pou

r 2 perso
nnes
venue d’Italie. La Xylella fastidio-
sa a déjà fait des ravages dans les
oliveraies des Pouilles. La bacté-
rie se manifeste au bout de plu-
sieurs mois après avoir attaqué
la cime du feuillage et être des-
cendue vers le tronc pour infec-
ter totalement l’arbre et ses voi-
sins. Transmise par des insectes
piqueurs-suceurs comme la ci-
1 Peugeot 2008 Access
cadelle, elle provoque le dépéris-
essence, 1.2 Puretech 1 Peugeot 108 Access
Prix catalogue recommandé : 15.400 € TVAC 5 portes essence, 1.0 VTi
sement des plantes. L’alerte a été
Consommation : 4.9 l/100 km Prix catalogue recommandé : 10.395€ TVAC lancée dès 2014 par des oléicul-
CO2 114 g/km Consommation : 4.1 l/100 km teurs corses. (Fr.So)
CO2 95 g/km
giques, montre un essai clinique
publié dans le New England Jour-
nal of Medicine. Dans de nom-
breux pays, on recommande de
ne pas donner de cacahuètes aux
très jeunes enfants susceptibles
d’y être allergiques. La moitié des
nourrissons choisis au hasard
ont été soumis pendant cinq ans
à un régime sans cacahuètes tan-
dis que les autres ont consommé
au moins six grammes de pro-
téines de cacahuète par se-
maine. (Fr.So)

23
Le Soir Jeudi 26 février 2015
24 NAMUR LUXEMBOURG
Sanctionné à tort par l’Afsca
TINTIGNY Alain
Fin 2008, l’Afsca
estimait que l’éleveur
gaumais avait utilisé
des antibiotiques
interdits.
En fait, c’est
le vétérinaire de l’Afsca
qui avait contaminé
l’abattoir.
L’Afsca est condamnée
sans réserves, il reste
à évaluer les dommages.
S
ix ans après les faits,
l’Agence fédérale pour la
sécurité de la chaîne ali-
mentaire reconnaît définitive-
ment qu’elle s’est trompée lors
de l’analyse d’une carcasse d’un
porc dans l’abattoir de Virton,
animal en provenance de l’éle-
vage de Françoise et Alain Van-
denbussche de Saint-Vincent.
L’Agence fédérale n’ira pas en
appel. Il reste désormais à un ex-
pert à évaluer le montant des
préjudices subis.
Retour sur cette saga assez ex-
ceptionnelle, qui a laissé des
traces chez cet éleveur. A
l’époque, un prélèvement effec-
tué par l’Afsca sur un porc se ré-
vèle positif. L’agence y détecte du
chloramphénicol, un antibio-
tique interdit. La contre-analyse
rend le même verdict. Un coup
de massue pour cet éleveur tinti-
gnolais qui s’attache depuis des
années à gérer son élevage avec
rigueur, pour qu’il soit au top en
matière de production de porce-
lets.
En février 2009, l’Afsca insiste
Parc Léopold :
le travail va débuter
NAMUR Le comité va se réunir début mars
’avenir du parc Léopold et du
L projet de centre commercial
va encore faire couler beaucoup
d’encre. L’organe qui sera bientôt
à la manœuvre est le comité d’ac-
compagnement que le collège na-
murois a accepté, un peu du bout
des lèvres, de mettre en place au
lendemain de la consultation po-
pulaire. Beaucoup de questions
demeurent sur ce comité et ses
réelles marges d’action. En atten-
dant, à l’invitation de son pré-
sident Henri Bogaert, ex-patron
du Bureau fédéral du Plan, une
première réunion se tiendra mar-
di prochain, le 3 mars, en soirée.
Du côté du collectif de sauve-
garde du parc, des contacts sont
pris tous azimuts pour tenter de
cerner de quel bois chacun se
chauffe. « A ce stade, cela reste
complètement informel », com-
mente Marcel Guillaume, porte-
parole du collectif. « Nous es-
sayons de percevoir qui est vrai-
ment prêt à négocier. Cette pre-
mière réunion a pour objectif de
déterminer un méthodologie de
travail et de fixer un agenda, no-
tamment la fréquence des ren-
contres en sachant qu’il existe un
délai, le mois de juin de cette an-
née, moment auquel le président
du comité rendra un rapport qui
devrait être définitif. »
Marcel Guillaume ne viendra
pas les mains vides mardi soir,
mais avec des alternatives vou-
lant préserver la totalité du parc
et son réaménagement, pré-
voyant du parking non pas sous le
parc mais sous les voiries exis-
tantes et le rond-point Léopold,
ainsi qu’un centre commercial
d’un volume réduit à 15.000 m2 et
d’une conception qui permet une
réelle porosité avec les com-
Vandenbussche estime avoir subi un lourd préjudice
Alain Vandenbussche a finalement dû modifier assez radicalement le fonctionnement de sa ferme. Les porcs ont remplacé définitivement
les vaches allaitantes, les étables ayant dû être transformées dans l’urgence.© J.-L. B.
et lui notifie une mise sous statut
« H » pour un an, ce qui lui in-
terdit de commercialiser ses
bêtes. Elles ne peuvent plus
prendre que la direction de
l’abattoir, à la place de l’engrais-
sement qui était la filière princi-
pale de cet éleveur. Une catas-
trophe pour un tel élevage.
Sûr de son droit, Alain Van-
denbussche introduit une re-
quête en référé. L’expert désigné
trouvera une exploitation bien
gérée, en termes sanitaire et de
management. Pour lui, la pré-
sence de chloramphénicol ne lui
merces de la rue de Fer.
« Nous irons, après, on verra »
« Notre représentation est
faible, nous continuons de penser
que la composition du comité est
discutable et que ceux mis par le
collège dans le camp des oppo-
sants ne sont pas tous opposés au
projet, mais cela ne doit pas nous
empêcher de travailler. » A cinq
jours de la première réunion du
comité d’accompagnement,
Eliane Tillieux veut aborder posi-
tivement la possibilité de dia-
logue qu’offre ce comité. A cer-
taines conditions toutefois.
« Nous irons avec une volonté cri-
tique », glisse la cheffe de groupe
de l’opposition socialiste au
conseil communal. « Nous siége-
rons, après, on verra. »
Elle redit tout le bien qu’elle
pense du choix de Henri Bogaert
comme président. « Mais encore
faut-il savoir quelle sera précisé-
ment sa mission. Dès la première
rencontre, il faudra mettre à plat
le périmètre d’action du comité.
S’il s’agit de faire un arbitrage sur
le nombre de mètres carrés du
centre commercial, cela n’aurait
pas beaucoup de sens. L’enjeu est
bien la redynamisation du quar-
tier de la gare, en parlant aussi de
la mobilité, du parking, de la
connexion avec Bomel. Un pre-
mier travail sera une mise à ni-
veau des connaissances du dos-
sier. Les engagements précis vis-
à-vis du promoteur sont un as-
pect. Nous voulons aussi des as-
surances sur le timing de grands
travaux, qui doit être coordonné :
le centre commercial, le parking
en l’endroit mais aussi le Gro-
gnon et le téléphérique. » ■
LUC SCHARÈS
est pas imputable et il demande
à l’Afsca de réaliser d’autres in-
vestigations. Le résultat sera
pour le moins étonnant : le pro-
duit interdit provient des sachets
qui ont contenu les prélève-
ments ! L’abattoir est alors ins-
pecté à fond : il est infesté par ce
produit, surtout le bureau du…
vétérinaire chargé par l’Afsca de
faire les analyses, y compris ses
étagères, ses couteaux, etc.
L’Afsca suspend en juillet
2009 le statut « H » de l’éleveur,
mais le mal est fait. « Les dom-
mages sont considérables. Il y a
Extension du parc éolien de Sovet
CINEY Di Antonio n’accorde qu’une éolienne de plus
ctuellement, le parc éolien
A de Sovet, en terre cina-
cienne, compte six moulins. Il
est placé dans un triangle dont
les côtés sont formés par la
E411, la route Charlemagne et la
petite route de campagne qui va
de Thynes (Dinant) à Sovet.
Très proche, d’ailleurs, d’un
autre parc entre Thynes et Do-
rinne. Le promoteur EDF Lumi-
nus a introduit une demande de
permis pour deux éoliennes sup-
plémentaires. Le ministre wal-
LESBRÈVES
400 emplois menacés
’entreprise Mondelez (ex-Kraft) a annoncé aux 400 travailleurs
L du site namurois lors d’un conseil d’entreprise la semaine der-
nière le transfert de la chaîne de production « lunchable »
(snacks de biscuits et de fromage fondu ou de viande) dans une usine
en Pologne qui n’appartient pas à Mondelez, en septembre prochain,
annonce mercredi après-midi Stéphane Baudart, délégué SETCa,
soulignant la « multitude d’incertitudes sur l’emploi ». Cette chaîne
compte une vingtaine de contrats à durée indéterminée ainsi qu’une
vingtaine de contrats à durée déterminée et d’intérimaires qui
risquent de ne pas être renouvelés, a-t-il expliqué.
TRANSPORTS
Des gares de moins en moins
humaines
Les unes après les autres, les
gares se ferment, pour faire place
à des automates. Ce sera le cas
pour la gare de Tamines – une
gare IC de plus de 3000 voya-
geurs – qui ne comportera plus de
service d’accueil et d’information
aux voyageurs dès le 1er mars.
Idem à Bomal (Durbuy) et à Mel-
reux (Hotton), sur la ligne 43
Liège-Jemelle. Inutile de dire que
les usagers ont peu apprécié ce
nouveau coup de sabre de la
SNCB. « Il est donc question de lais-
ser à la clientèle, comme seule pos-
sibilité, l’utilisation du distributeur
des frais directs, d’analyses, des
porcs et des bovins décédés par
manque de place car ils ne pou-
vaient être vendus. Puis des
pertes indirectes, avait en 2011
Après analyse, il apparaît que le produit interdit
provient de sachets qui ont contenu les prélèvements
plaidé son avocat, l’agriculteur
s’étant bien sûr retourné contre
l’Afsca. Mon client développait
un réseau de vente local, et avait
déposé un projet d’engraisse-
ment, avec de nouvelles infra-
structures à construire. Les
lon de l’Environnement et de
l’Aménagement du territoire,
Carlo Di Antonio (CDH), vient
de trancher. Il retient, après en-
quête, l’implantation d’une
unique éolienne supplémen-
taire.
« Initialement, la demande de
permis visait la construction
d’une septième et d’une huitième
éoliennes en extension du parc
existant », explique le cabinet.
« Ayant pris connaissance du
rapport de synthèse établi par
automatique sur un quai, en fonc-
tion depuis quelques mois, se plaint
Jacques Ninanne, un usager quo-
tidien de la ligne qui vient de lan-
cer une pétition
(https ://15482.lapetition.be/).
Cette nouvelle détérioration du ser-
vice n’est pas acceptable dans ces
deux gares, les seules possédant en-
core un guichet ouvert sur la ligne.
Le service offert par le distributeur
automatique est limité par rapport
à celui qu’offre actuellement le per-
sonnel au guichet : les distributeurs
ne proposent pas les actions telles
que le Summer Ticket ou le Billet
Shopping ni les réductions spéciales
telles que la réduction « militaires »
et, par conséquent, le client paie
banques ont coupé le robinet et
tout est tombé à l’eau. »
L’éleveur avait à l’époque deux
acheteurs réguliers de ses porce-
lets, pour l’engraissement, à
Somme-Leuze et Sprimont. Le
plus important des deux a trouvé
dès cette mise sous statut « H »
une autre source d’approvision-
nement et n’est jamais plus reve-
nu. « Mon préjudice est donc
continu, note Alain Vanden-
les services de la DGO3, de l’avis
des collèges communaux de Ci-
ney et de Dinant, ainsi que d’en-
quêtes publiques réalisées au
sein de ces communes, il est déci-
dé d’octroyer le permis sollicité
pour l’éolienne no8 et de refuser
celui de l’éolienne no7, jugée trop
proche de la zone d’habitat.
Cette proximité n’a pas été le
seul facteur considéré puisqu’il
s’avère que le projet de l’éolienne
no7, contrairement à celui de
l’éolienne no8, impactait davan-
dans tous les cas un tarif plus élevé.
L’utilisation du « portefeuille élec-
tronique » pour les abonnés est
également impossible. Fermer leurs
guichets signifie une diminution de
l’offre de services : renouvellement
d’abonnement, acheter un simple
billet, et surtout demander un ren-
seignement, que l’automate ne peut
satisfaire. La SNCB continue à ré-
duire le service dans les régions ru-
rales et en particulier en province de
Luxembourg. Pour constater dans
quelques années que le nombre
d’usagers diminue et accélérer en-
core le désinvestissement ? Nous
refusons cette fatalité. » (J.-L. B.)
ARLON
Un boulanger poursuivi
Un boulanger arlonais a comparu
devant le tribunal correctionnel,
prévenu de rébellion contre les
forces de l’ordre. Le prévenu a ex-
pliqué que le dimanche 5 octobre
2014, un combi de police s’était
stationné devant la boulangerie, à
un endroit où le stationnement
est interdit. « Quand mes clients se
garent là, ils les verbalisent. »
C’était un jour de brocante, les
places de parking étaient une
denrée rare. La police s’est toute-
bussche. J’ai dû vendre mon éle-
vage de vaches allaitantes et
transformer des étables pour y
faire moi-même de l’engraisse-
ment de porcs. Une bonne partie
de mon travail a dû être remode-
lée. » Le tribunal reconnaît aussi
un dommage moral à l’éleveur.
Voici quelques mois, après
d’interminables péripéties judi-
ciaires, le tribunal d’Arlon a en-
fin pu conclure, en signifiant que
« l’Afsca était responsable, que sa
méthode de contrôle était repro-
chable car elle revient à mettre en
doute la bonne foi des exploi-
tants, alors que d’autres facteurs
pouvant intervenir dans le ré-
sultat des analyses sont pré-
sents ». Il a aussi estimé que « le
dommage des éleveurs provient
exclusivement du fait de l’Afsca,
qui avait décidé de notifier un
statut « H » et non du fait de la
présence de chloramphénicol à
l’abattoir de Virton. »
Le jugement avait aussi écarté
toute responsabilité dans le chef
de la Ville de Virton, proprié-
taire de l’abattoir en question,
l’Afsca rejetant la faute sur celui-
ci.
Le tribunal a condamné l’Af-
sca à verser la somme provision-
nelle de 5.000 euros aux éle-
veurs, dans l’attente d’une exper-
tise sur le point de démarrer, les
préjudices estimés par l’éleveur
étant extrêmement lourds. Il
reste désormais à l’expert à fixer
le montant incriminé et à tenter
de concilier les parties… Pour la
morale, l’éleveur se dit satisfait
de « voir qu’une administration
ne peut pas se permettre de faire
n’importe quoi au détriment
d’autrui ». ■
JEAN-LUC BODEUX
tage le paysage alors que le pro-
jet de l’éolienne no8 ne présente
aucune influence sur ce der-
nier. »
D’autres facteurs ont encore
été pris en compte, comme les
incidences sur la faune et la
flore, les ombres portées, les
faisceaux hertziens et le bruit.
Reste que des recours sont en-
core possibles. ■
L.Sc
p. 17 La rentabilité du petit
éolien fait débat
fois garée à cet endroit, situé à
proximité du commissariat. Les
agents devaient apporter des pla-
teaux-repas du CPAS aux détenus
retenus au commissariat. L’opé-
ration n’a duré que cinq minutes,
puis la police est partie. Les
mêmes agents sont toutefois re-
venus se garer au même endroit
un peu plus tard, pour patrouiller
dans la brocante. A leur retour, le
boulanger et sa compagne les at-
tendaient pour leur dire leur fa-
çon de penser. Les agents les
ignorant, le boulanger aurait alors
menacé un agent. « Il a décrit mon
véhicule personnel en disant qu’il
allait se retrouver sur des blocs et
qu’il allait y mettre le feu. » Les po-
liciers, se sentant menacés, sont
intervenus. Le boulanger aurait
lancé un présentoir à bonbons en
direction des policiers. Ceux-ci
ont utilisé une bombe lacrymo-
gène, ce qui n’a fait qu’augmenter
l’agressivité du boulanger qui a
mis à terre une policière. Par
ailleurs inquiété dans deux autres
affaires de coups et blessures, et
de vols et incendies sur des véhi-
cules, il a finalement été maîtrisé.
Les plaidoiries sont prévues le 4
mai. (b)
24
 SPORTS
Le Soir Jeudi 26 février 2015

Bruges joue à 21h05 au stade Breydel

son 16es de finale retour de l’Europa 25
League contre Aalborg. Après son succès
1-3 à l’aller, le Club est tout près
de ses premiers 8es depuis 2004. Mais
Preud’homme se veut prudent :« Aalborg
3
pages
va sûrement tenter sa chance. » © NEWS. détachables

Hasi : « On est encore partout

mais on n’a rien fait ! »
EUROPA LEAGUE (16ES RETOUR)
Cinq ans après
l’Athletic Bilbao en 2010,
le Sporting revendique
ouvertement
les huitièmes de finale.
L’entraîneur du RSCA
est satisfait de sa saison
mais il sait que
rien ne se gagne
avant le money time.
MOSCOU
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
Un nul autre que le 0-0 de l’aller qualifierait les Mauves
on passe le Dinamo, le rythme
d’un match tous les trois jours
sera maintenu jusqu’à la mini-
trêve internationale de la fin
mars, concède le manager géné-
ral Herman Van Holsbeeck. Le
noyau est assez large et la
concurrence suffisamment saine
pour ne pas commencer à se dire
que l’on ferait mieux de privilé-
gier certains objectifs plutôt que
d’autres ».
De son côté, Besnik Hasi n’en
est pas encore à envisager la
suite du programme sous cet
angle-là. L’entraîneur kosovar
sait que son équipe vient peut-

D
u temps de sa splendeur
malinoise puis ander-
lechtoise à la fin des an-
nées 80 et au début des années
90, Aad de Mos osait tout. Jus-
qu’à certifier « qu’avec un 0-0 à
domicile, son équipe possédait
une garantie de qualification à
70 ou 75 %. » Si l’on en croit
« Moustache de fer », qui a per-
du ses attributs en passant la
rampe de la consultance télé où
son verbe acerbe contribue à
faire rougir les chiffres d’audi-
mat, les chances de voir Ander-
lecht franchir le cap des 16es de
finale seraient donc au trois-
quarts intactes.
Sans aller jusque-là, la cote du
Sporting est en tout cas moins
entamée qu’il n’y paraît peut-
être après une première manche
où il ne lui aura rien manqué
dans la prestation d’ensemble, si
ce n’est un petit but… après 21
tentatives, cadrées ou non.
« Moralement, ce goal, on le mé-
ritait pourtant, estime Steven
Defour dont le regain d’activité
(6 buts, un chiffre saisonnier ja-
mais atteint en ce qui le
concerne) et de présence (48 %
de temps de jeu avant la trêve
pour 76 % depuis la reprise) est
pour beaucoup dans le pic de
forme vers lequel tend indénia-
blement Anderlecht à mesure
être d’interrompre une série de
6 victoires européennes consé-
cutives du Dinamo Moscou (18
sur 18 en poules, le seul club
d’Europa League auteur d’un
sans-faute), mais a sans doute
également relevé que le Sporting
ne s’exporte pas forcément avec
bonheur sur la scène euro-
péenne : depuis son dernier suc-
cès face aux amateurs lituaniens
d’Ekranas en août 2012, le bilan
« away » fait état de 4 défaites
pour 6 partages. Dont les trois
matchs de la phase de groupe en
C1 (Galatasaray, Arsenal, Dort-
mund)… où l’on comptabilise 5
buts bruxellois. « C’est le signe
que l’on marque et, dans le
contexte d’un 0-0 au match al-
ler, il s’agit d’une donnée impor-
tante », analyse Hasi. Tout
comme il ne lui aura sans doute
pas échappé que, depuis 10 ren-
contres, toutes compétitions
confondues, son gardien et le
quatre arrière qui le protège
n’ont encaissé que 5 goals (2
contre Zulte Waregem en Coupe
à un moment où la qualification
était largement jouée, 2 au Stan-
dard dans le contexte sulfureux
du Clasico et 1 contre le FC Ma-
lines après 4 minutes d’arrêts de
jeu). Ce qui, sur ce laps de
temps, fait de la défense d’An-
derlecht, la 5e meilleure défense
Besnik Hasi et ses joueurs ont pour ambition de continuer à jouer sur 3 fronts. © JIMMY BOLCINA/PHOTO NEWS.
sur lesoir.be
Suivez le match en direct commenté
dès 17h45.
Les équipes probables Coup d'envoi : Jeudi 18 h (20 h, heure locale) sur Club RTL (direct). Arbitre : Moen (Nor).
derrière. On y arrive tout douce- Stade Khimki Arena - 18.636 places
ment et ce ne sera pas de trop DINAMO MOSCOU
Gabulov
pour contrer des Russes qui vont Entraîneur : Stanislav Cherchesov.
nous prendre à la gorge. » Réservistes : Shunin, Berezovsky, Rotenberg, Zobnin, Douglas, Yusupov, Noboa,
On peut donc résumer comme Kozlov Samba Hubocan Zhirkov Kuranyi .
suit : plus le suspense va durer, Absent : Granat (non repris).
moins ce sera sans doute bon Observations :
Denisov Vainqueur 1. Exclu la semaine dernière au parc Astrid, le Néerlandais Büttner est suspendu.
pour le Dinamo, apparu claire-
ment à court de rythme du fait Formé au back gauche, l’ailier international russe Zhirkov le relaiera.
Ionov Valbuena Dzsudzsak 2. Encore tracassé par une surcharge musculaire, Ionov s’était contenté de monter
de l’interminable trêve en Pre- au jeu lors du match aller. Il devrait cette fois débuter sur le flanc droit.
mier Liga. Ce qui autorise donc 3. Le retour d’Ionov devrait théoriquement renvoyer Kokorin en pointe,
Anderlecht à continuer d’ambi- Kokorin ce qui pourrait faire glisser Kuranyi sur le banc. (Fr.L.)
tionner de rester sur les trois
fronts. Un véritable tour de force Mitrovic
M
EN
SS
AN
A IN
C OR
PO R
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que se rapprochent
échéances printanières.
Dont fera peut-être toujours
partie l’Europa League. Ce qui
constituerait une première de-
puis l’accession aux huitièmes de
finale de l’épreuve en 2009-
2010, où après l’élimination de
l‘Athletic Bilbao (1-1, 4-0), le
Sporting d’Ariël Jacobs était ve-
nu s’échouer sur Hambourg. « Si
les d’Europe avant l’embarquement
pour Moscou. « Une grosse par-
tie du coaching porte sur la sécu-
rité qu’on doit apporter derrière.
On oublie souvent ce que j’avais
dit en automne, où nous ne
jouions qu’avec deux défenseurs
de métier à cause des blessures :
quand tout le monde rentrera
dans le noyau, on recouvrera
automatiquement une stabilité
ANDERLECHT
qu’est, entre parenthèses, en Entraîneur : Besnik Hasi.
Conté Tielemans Najar Réservistes : Roef, Kudimbana, Colin, Heylen, Nuytinck, Kabasele, Acheampong,
train de réaliser Hasi. « Tout va
Leya Iseka, Cyriac.
si vite que mes joueurs, mon Dendoncker Defour Absents : Marin (non qualifié), Praet (dos), Mbemba (aine), Sylla (adducteurs),
staff et moi n’avons pas le temps Suarez (tendon rotulien), Kawaya (cheville), Alvares (non repris).
de nous arrêter sur le travail ac- Deschacht Rolando Observations :
compli et encore moins de nous 1. Marin n'étant pas qualifié pour l’Europa League, Conté devrait être préféré
N'Sakala Vanden Borre à Acheampong pour sa meilleure faculté à conserver le ballon.
retourner. On est encore là par-
tout, mais on n’a encore rien fait. 2. Mitrovic a très peu marqué en février (en 5 matchs, 1 but contre le FC Malines)
mais garde la préséance sur Cyriac.
Il faudra s’en souvenir ce Proto 3. Les adducteurs de Defour restent une inconnue sur les 90 minutes d’un match .
soir… » ■ LE SOIR - 26.02.15 (Fr.L.)
FRÉDÉRIC LARSIMONT

Les adieux déchirants à Claudy Criquielion

CYCLISME Plus de 1.000 personnes ont assisté aux obsèques très émouvantes du « Crique », enterré dans son village, à Deux-Acren
omble du destin. La der-
C nière fois que les Acrenois
avaient vu Criquielion dans une
réunion publique, c’était pour
apprécier les travaux de rénova-
tion de l’église du village, travaux
qu’il avait supervisés en sa quali-
té d’échevin. Personne n’imagi-
nait que, trois semaines plus
tard, tout Deux-Acren, tout le
monde du cyclisme (Kelly, Van
Impe, Maertens, Museeuw, Ver-
brugghe, Brandt, Lefevere, Ser-
geant et bien d’autres) et un peu
du monde de la politique, le pré-
sident du MR, Olivier Chastel en
tête, devraient se séparer du
« Crique ». Les adieux furent
émouvants, la tristesse des Acre-
nois à la mesure de la brutalité
du départ de leur citoyen le plus
célèbre pour l’éternité. « Claudy,
tu étais le champion de tout le
monde. » Cette phrase du prêtre
résuma parfaitement le senti-
ment général. La fille et la bru du
champion ont rendu un hom-
mage déchirant au père, beau-
père et grand-père dit « Papyli ».
Un homme particulièrement ai-
mé dont le décès laisse un vide
abyssal. A Deux-Acren, la vie ne
sera plus jamais comme avant. ■ Sean Kelly, fils de fermier comme Claudy, formait avec le « Crique » et Laurent Fignon un trio inséparable dans les années 80.
S.Th. L’Irlandais, présent mercredi à Deux-Acren, se sent bien seul désormais... © NICOLAS MAETERLINCK/BELGA.
25
 SPORTS
Le Soir Jeudi 26 février 2015 Le Soir Jeudi 26 février 2015

26 Svein Oddvar Moen (36 ans), l’arbitre de Dinamo Moscou-
Anderlecht, émarge à la catégorie Elite de l’UEFA depuis 2009.
S’il n’a jamais croisé la route d’Anderlecht ni celle du Dinamo,
ce Norvégien a déjà arbitré les Diables (Allemagne-Belgique 3-1
à Düsseldorf en octobre 2011) mais aussi le FC Bruges contre
Toulouse (1-0) en Europa League en décembre 2009. (Fr.L.) © AFP.
3 Laurent Ciman a disputé son premier match officiel
sous le maillot d’Impact Montreal, mardi, en Ligue des champions 27
de la Concacaf à Pachuca (Mexique) : 2-2 (Montréal a mené 0-2).
Ciman, aligné les 90 minutes, a été crédité d’un bon match
Le gouvernement grec a annoncé mercredi la suspension des matchs par le journal « La Presse », qui a apprécié son engagement.
de football de D1 le week-end prochain, pour la 3e fois de la saison, le temps
Mais, sur le site mlsmultiplex, Ciman s’est plaint de l‘arbitrage :
de prendre des mesures contre la violence dans les stades après « Ce que j’ai vu est pire qu’en Belgique. » © NEWS.
des échauffourées, dimanche, autour du match Panathinaïkos-Olympiakos.

Rolando : « En Italie, tout le monde m’appelait Ronaldo » Le réalisme

EUROPA LEAGUE Anderlecht a bien l’intention de s’appuyer sur son défenseur portugais à Moscou pour signer un nouveau match sans encaisser de but
J’avais discuté avec Mangala,
Rolando est déjà le
patron de la défense Defour et Joris Kayembe
(NDLR : un ex-Standardman qui
mauve. Le Portugais
entend la guider vers
avait rejoint Porto en 2013)
avant de venir à Bruxelles et j’ai
eu la confirmation de ce qu’ils
la qualification, ce jeudi. m’avaient raconté. Je me sens
Anderlecht profite
bien à Anderlecht. La grosse diffé-
rence au Sporting, par rapport à
déjà pleinement
de l’expérience
ce que j’ai connu à Porto, à Naples
et à l’Inter, c’est le nombre très im-
du défenseur central
portant de jeunes au sein du
prêté par Porto. Avec noyau A. Je décrirais Anderlecht
comme une grande famille. »
Deschacht, il forme Rolando, qui parle le portugais
une paire axiale avec son ex-coéquipier de Porto,
intraitable. Et Mbemba Steven Defour, et l’espagnol en
compagnie de son voisin de ves-
doit encore revenir…
tiaire, Andy Najar, exploite ses
qualités de polyglotte pour facili-
Chancel Mbemba était indétrô-
nable dans l’axe central bruxel-
lois et est considéré comme un ti-
tulaire par Besnik Hasi. Celui-ci
devra-t-il bientôt mettre en place
une défense à trois avec le Congo-
lais et Deschacht aux côtés de Ro-
lando ou alors faire glisser Des-
chacht à gauche au détriment de
N’Sakala ?
« Dans une grande équipe, les
meilleurs joueurs trouvent tou-
jours une place et du temps de jeu,
coupe Rolando. J’ai déjà joué au
sein d’une défense à trois en Italie
mais il faut beaucoup d’automa-
tismes pour que cela fonctionne.
Il n’est guère évident de passer
d’une défense à quatre à une dé-
fense à trois. Tactiquement, ce
pris des jaunes tout à fait justi-
fiées. Après avoir été pris à contre-
pied par l’Argentin, je n’ai eu
d’autres solutions que de me sa-
crifier pour l’équipe en commet-
tant les fautes nécessaires. Avec
Cristiano Ronaldo, Messi n’est
pas pour rien l’un des meilleurs
du monde. »
Le nouveau défenseur ander-
lechtois pourrait écrire un livre
sur les vedettes qu’il a fréquen-
tées durant sa carrière. « J’ai bien
sûr les maillots de joueurs tels que
Rooney ou van Persie, indique-t-
il. Quant à celui de mon compa-
triote Ronaldo, je ne le lui ai pas
demandé pour moi, mais pour
mon frère. Quand on les côtoie de
près et qu’on partage le même ves-
de Monaco
assomme
phénoménale. C’est sans doute la
Arsenal
plus forte dans laquelle j’ai joué.
Au même titre que mon premier
Deschacht « Stopper à À LA KHIMKI ARENA
Moment immortalisé
LIGUE DES CHAMPIONS
match professionnel avec Bele-
nenses où je réalisais mon rêve
d’enfant, cette Coupe est mon
Rolando veut vivre 5 mois inou-
bliables avec Anderlecht. C’est
bien parti. © VIRGINIE LEFOUR/BELGA.
1 match de Van Himst » Les Anderlechtois se sont
offert un détour touristique
M onaco a infligé une leçon
de réalisme à Arsenal (1-3)
mercredi lors de la dernière soi-
meilleur souvenir. Hulk est deve- MOSCOU
par la place Rouge et ont
rée des 8es aller et réalise un coup
Le top 5 absolu d’Anderlecht immortalisé l’instant en le
nu un ami. Il était tellement cos- DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL parfait en vue de la qualification.
diffusant sur Twitter.
taud qu’à l’entraînement, je lui éjà mis à l’honneur le 9 dé- L’ASM, dominé mais plus trop
demandais d’aller de l’autre côté
du terrain pour ne pas trop souf-
D cembre dernier à Dort-
mund où il avait officiellement
Paul Van Himst
Nombre de match
566
Conte titulaire
inquiété au bout de dix minutes
de jeu avant de marquer sur les
O. Deschacht 499
frir. A Porto, où j’habite, on se re- dépassé Filip De Wilde au Au contraire de Chancel deux premiers tirs cadrés du
voit régulièrement. » nombre de matchs européens Filip De Wilde 496 Mbemba resté en Belgique match, a donc ruiné les retrou-
disputés pour le compte d’An- afin de soigner sa blessure à vailles d’Arsène Wenger avec son
derlecht (82), Olivier Deschacht Fr. Vercauteren 490 ancien club.
« L’importance s’appropriera non pas un nou-
l’aine et préparer son retour
espéré pour dimanche La réduction du score magni-
Hugo Broos 458
des détails » veau record mais une perfor- contre Courtrai, Ibrahima fique d’Oxlade-Chamberlain
Rolando se refuse à émettre un mance de choix supplémentaire Conte est bel et bien présent dans les arrêts de jeu ne sauve
Les 499 matchs de Deschacht
pronostic sur le futur européen puisqu’en s’alignant ce soir face à Moscou avec le groupe. même pas l’honneur car c’était
de sa nouvelle équipe. « Pour au Dinamo Moscou, le défenseur L’agression subie à la che- sans compter sur la vitesse de

S
i Aleksandar Mitrovic et
Steven Defour ne cessent
de monter en puissance ces
dernières semaines, le plus gros
atout d’Anderlecht ce jeudi à
Moscou pourrait à nouveau être
sa défense. Les Mauves, qui ont
signé 12 rencontres sur 15 sans
encaisser depuis le 14 décembre,
viennent d’aligner 6 « clean
sheets » sur 7 rien qu’en février.
Rolando Jorge Pires da Fonseca
(29 ans), impressionnant pour
ses deux premières titularisa-
tions mauves contre le Dinamo et
à Genk, n’a fait que renforcer le
secteur défensif bruxellois. Prêté
jusqu’en fin de saison par Porto,
le Portugais n’évolue pas au Spor-
ting à contre cœur comme l’avait
laissé craindre son arrivée chao-
tique à Bruxelles, dans les der-
nières heures du mercato hiver-
nal.
« Une grande
famille »
ter son intégration.
« J’adore les langues et j’aime
m’exprimer dans la langue ma-
ternelle des gens que je côtoie, sou-
ligne le Portugais. Je déteste arri-
ver quelque part et ne rien com-
prendre à ce qui se dit autour de
moi. J’avais appris le français à
l’école et je l’ai ensuite perfection-
né avec différents coéquipiers à
Porto. Je parle le portugais, le
français, l’italien, l’espagnol,
l’anglais et le créole (NDLR : il est
originaire du Cap Vert). »
Trois semaines ont suffi à l’in-
ternational portugais pour deve-
nir un leader chez les Mauves.
On l’a surpris en grande
conversation avec Youri Tiele-
mans à la fin du match à Genk, di-
manche dernier. « Je l’ai compli-
menté pour tout ce qu’il avait fait
de bien durant la rencontre, mais
je lui ai aussi dit ce qu’il devait
changer pour devenir un grand
joueur. Youri a toutes les qualités
pour y arriver mais seul l’avenir
nous dira s’il le deviendra. Vu son
n’est pas évident à mettre en
place. »
« Je nous sens
capables de pas-
ser »
Ce ne devrait pas encore être
d’actualité à Moscou, où Rolando
s’est imposé avec Porto tant face
au CSKA que contre le Spartak.
« Je suis confiant pour le match
retour de ce jeudi, assure-t-il. Le
Dinamo a prouvé, jeudi dernier,
qu’il faudrait s’en méfier, mais on
doit y croire sur base de ce que
nous avons montré au parc As-
trid. Je nous sens capables de pas-
ser via un petit but d’écart ou
même avec un 1-1. »
Etre opposé à l’imposant Kura-
nyi semblait parfaitement conve-
nir à notre interlocuteur la se-
maine dernière. « Que mon ad-
versaire soit petit, grand, costaud
ou élancé m’importe peu : j’aime
jouer et aider l’équipe à ne pas en-
caisser », relativise-t-il toutefois.
tiaire, les stars sont des êtres hu-
mains comme vous et moi. »
Même Ronaldo, qu’il a souvent
affronté à l’entraînement en
équipe nationale du Portugal, il
ne le perçoit pas comme une star.
« J’ai aussi affronté mon compa-
triote avec Porto lorsqu’il jouait à
Manchester Utd et qu’il nous
avait crucifiés d’un tir des 40 m
en 2009, lorsque les Anglais sont
allés jusqu’en finale de la C1, pré-
cise-t-il. Cela dit, dans le ves-
tiaire, Ronaldo est simplement
Cristiano. Il rigole avec tout le
monde. »
Le triple Ballon d’or et Rolando
sont presque des homonymes…
« Au Portugal, les gens ne se
trompent pas, dit celui qui n’au-
rait jamais débarqué au parc As-
trid sans l’intervention de Lucia-
no D’Onofrio. Mais, en Italie,
tout le monde m’appelait Ronal-
do malgré mes réticences. J’avais
fini par laisser tomber. Cela dit, je
ne suis pas devenu supporter du
Real pour Cristiano mais parce
l’avoir gagnée, je connais trop est-flandrien atteindra le cap Championnat ville contre le FC Malines, il Yannick Ferreira Carrasco. Mon-
l’importance des détails dans ce symbolique des 500 matchs dis- 369 matchs y a dix jours, est pratique- té à un quart d’heure de la fin, il a
genre de compétition. Tentons putés sous le maillot mauve. Une (premier match le 18/12/2001) ment oubliée et le Guinéen inscrit le 3e but de l’ASM. A la 94e,
d’abord d’éliminer Moscou. » performance que seul l’inacces- Coupe de Belgique devrait même être autorisé à Silva a profité d’une perte de balle
Heureux dans son apparte- sible Paul Van Himst (566) a entamer le match. « C’est la pour lancer l’ailier belge qui, sans
ment bruxellois où son épouse et réalisée entre 1959 et 1975. « Je
40 matchs deuxième blessure sérieuse de trembler, il est allé tromper Ospi-
ses trois enfants (4, 5 et 6 ans) le n’imaginais évidemment pas un Super-Coupe Conté et la deuxième fois qu’il na d’un beau tir croisé.
rejoignent dès que les obliga- tel parcours lors de mes débuts 8 matchs est en avance sur sa fin de Si ses Gunners, en très mau-
tions scolaires leur en laissent la en 2001, sur la pelouse de l’Ant- rééducation, note Hasi. S’il vaise posture, se retrouvent éli-
possibilité, le Portugais est bien werp, confessait-il mercredi lors Coupes d'Europe est ici à Moscou, c’est qu’il est minés en 8es pour la 5e fois d’affilée
décidé à mettre tout en œuvre de la conférence de presse dont il 82 matchs apte à disputer tout un dans trois semaines, ils n’auront
pour vivre cinq mois inou- était l’invité d’honneur à l’Arena LE SOIR - 26.02.15 match. » aucune excuse cette fois car le
bliables dans la capitale de l’Eu- Khimki. Je n’ai commencé mon prestige du Petit Poucet français
rope. C’est plutôt bien emman- parcours qu’à 21 ans et j’en ai 34 145 supporters n’a rien à voir avec celui de Mu-
ché. Marc Wilmots l’a trouvé très aujourd’hui. Pour rattraper derlecht jusqu’à aujourd’hui, ni nich, Milan ou Barcelone, ses
bon à Genk, dimanche dernier. Paul, il faudrait que je dispute même pouvoir me dire que je
mauves à Moscou précédents bourreaux.
« Mais, en tant que Portugais encore deux saisons complètes vais peut-être réintégrer l’équipe Dans le bloc de la Khimki Mais les Anglais, comme anes-
(NDLR : il compte 19 sélections sans presque rien manquer nationale après pas loin de 5 ans Arena dévolu aux supporters thésiés par leur bonne entame,
avec le Portugal), je ne peux mal- comme c’est le cas cette saison où d’absence. Je suis déjà ravi d’être visiteurs, on sera loin des ont ensuite été encore victimes de
heureusement jouer pour la Bel- je n’ai pas loupé une minute. là. Mon rêve le plus fou ? Arriver 4.000 fans anderlechtois qui leur suffisance, quand ils ne se
gique », rigole-t-il en guise de Mais je n’en suis pas là : demain jusqu’à 565 matchs et m’arrêter avaient effectué le déplace- cassaient pas les dents sur la
conclusion. ■ (ce jeudi) ce sera un moment juste derrière les 566 rencontres ment à Arsenal ou à Dort- science défensive de l’ASM.
XAVIER THIRION particulier au moment de mon- de Van Himst. Car, quand on dit mund. Seuls 145 des 800 Dans l’autre match de la soirée,
ter sur la pelouse mais ça ne du- Anderlecht, on pense à lui. Et cer- tickets dévolus aux aficiona- Leverkusen, grâce à un but de
PROGRAMME rera que quelques secondes car tainement pas à Deschacht. » dos du Sporting ont trouvé Calhanoglu (57e), a battu 1-0, le fi-
l’essentiel est d’aller chercher les Et qu’en pense l’illustre inté- preneur. naliste de 2014, l’Atlético Madrid
Seizièmes de finale retour (jeudi)
huitièmes de finale, pas d’arron- ressé ? : « Avec le système de FR.L. qui a joué à 10 à partir de la 76e
Dynamo Moscou (Rus) - Anderlecht . .
Zenit (Rus) - PSV Eindhoven (PBs) . . .
(0-0) 18h00
(1-0) 18h00 dir un chiffre sur un palmarès poules actuelles, j’aurais peut- (exclusion de Tiago). (d’après b et

« Je suis très heureux de mes
trois premières semaines en Bel-
gique, dit l’intéressé. J’ai déjà ap-
pris à bien connaître l’entraî-
neur, mes nouveaux coéquipiers
et le championnat de Belgique. Je
retrouve peu à peu le rythme des
matchs et une bonne condition
physique. Je suis sur le bon che-
min pour revenir à 100 %.
âge et son expérience, Olivier Des-
chacht est par contre le joueur au-
quel je peux donner le moins de
conseils (rires). Je ne le connais-
sais pas vraiment car on ne re-
garde pas le championnat belge
au Portugal, mais Oli est très im-
portant pour l’équilibre de
l’équipe. »
Avant l’arrivée de Rolando,
Il n’empêche qu’un petit gabarit
célèbre lui avait causé beaucoup
de soucis lors de la Supercoupe
d’Europe 2011 avec Porto, contre
Barcelone. « Vous voulez parler
de l’unique carte rouge de ma car-
rière, pour deux fautes sur Lionel
Messi, grince-t-il. Mais Messi,
c’est une autre dimension. J’avais
que ma maman travaillait à Ma-
drid lorsque j’étais enfant. J’ai ai-
mé la ville avant le club. »
Anderlecht espère se qualifier
pour les 8es de finale de l’Europa
League ce jeudi mais, en 2011,
Rolando avait remporté
l’épreuve… « Avec Falcao et Hulk,
qui évoluaient encore à Porto à
l’époque, nous avions une équipe
©
Besiktas (Tur) - Liverpool (Ang) . . . . . (0-1) 19h00
Fiorentina (Ita) - Tottenham (Ang) . . . (1-1) 19h00
personnel ». être fixé la barre à 600 matchs, afp) ■
Inter Milan (Ita) - Celtic Glasgow (Eco) (3-3) 19h00 Du Deschacht tout craché, sourit Van Himst présent en
Dynamo Kiev (Ukr) - Guingamp (Fra) . (1-2) 19h00 humble et collectif. Alors que ses Russie,.Mais il ne faut surtout RÉSULTATS
RB Salzbourg (Aut) - Villarreal (Esp) . . (1-2) 19h00
Legia Varsovie (Pol) - Ajax (PBs) . . . . . (0-1) 19h00 états de service (7 titres, 1 Coupe pas comparer les époques. Le foot HUITIÈMES DE FINALE ALLER
M’gladbach (All) - FC Séville (Esp) . . . (0-1) 19h00 et 6 Super-Coupes) pourraient est devenu une affaire d’achat et Paris SG (Fra) - Chelsea (Ang) . . . . . . . . . . . . 1-1
Everton (Ang) - Berne (Sui) . . . . . . . . (4-1) 21h05 Shakhtar Donetsk (Ukr) - Bayern (All). . . . . . . 0-0
Athletic Bilbao (Esp) - Torino (Ita). . . . (2-2) 21h05
lui autoriser une portée de voix de revente ce qui ne procure que FC Bâle (Sui) - FC Porto (Por) . . . . . . . . . . . . 1-1
Sporting l (Por) - Wolfsburg (All) . . . . (0-2) 21h05 plus importante. « Avec mes pro- plus de mérite à Olivier d’avoir Schalke (All) - Real Madrid (Esp) . . . . . . . . . . 0-2
Olympiacos (Grè) - Dniepropetr. (Ukr) . (0-2) 21h05 blèmes de cheville d’il y a réalisé un parcours d’une telle Manchester City (Ang) - FC Barcelone (Esp). . . 1-2
Naples (Ita) - Trabzon (Tur) . . . . . . . . (4-0) 21h05 Juventus (Ita) - Borussia Dortmund (All) . . . . . 2-1
FC Bruges - Aalborg (Dan) . . . . . . . . (3-1) 21h05 quelques années, je n’aurais pas stabilité à Anderlecht. » ■ Arsenal (Ang) - AS Monaco (Fra) . . . . . . . . . 1-3
Feyenoord (PBs) - AS Rome (Ita) . . . . (1-1) 21h05 imaginé parvenir à jouer à An- FRÉDÉRIC LARSIMONT Leverkusen (All) - Atlético Madrid (Esp) . . . . . 1-0

Les Brainoises veulent poursuivre sur la voie Celeste
BASKET Les Castors défient les Turques d’Universitesi Istanbul, ce jeudi (17h30), en demi-finale d’Eurocoupe
retouché durant l’été, surclasse les com-
Jtorsamais, Celeste Trahan-Davis (29 ans),
l’une des deux Américaines des Cas-
où elle a débarqué la saison passée,
pétitions du royaume. Mais ce parcours
continental gemmé de diamants à ce
n’a cru que les Brainoises seraient la pre- point brillants que même les Turques de
mière équipe féminine belge à se pro- Mersin au budget de 3 millions d’euros –
duire, ce soir à Istanbul, sur la scène des soit cinq fois supérieurs au leur – ont dû
demi-finales de l’Eurocoupe. Gagner le s’incliner, ça, la Californienne n’a pas eu
championnat de Belgique, oui. La Coupe l’outrecuidance de l’envisager, même dans
nationale, aussi ; ses rêves les plus fous… « On ne s’y atten-
doublé qui fut dait pas, et on savoure d’autant plus cette
d’emblée si- aventure extraordinaire, confie-t-elle.
gné en mai Comme quoi le travail paie toujours, sans
dernier et compter la somme de talents réunie ici. »
qui est en Loin de son Sacramento natal, Celeste
passe de se ne se replie pas sur elle-même, ne se
répéter tant cloître pas dans son appartement d’Ittre à
ce groupe, part pour deviser avec celui qui est son
à peine mari depuis 8 ans et qui travaille à aider
des enfants troublés à 9.000 km d’elle…
« C’est compliqué, mais on s’y est accom-
modé : il fait deux sauts de puce sur la
saison et nous passons trois mois d’été en-
semble « chez nous ». Quand je mettrai un
terme à ma carrière de basketteuse, j’au-
rai un Masters en psychologie que j’ex-
© MATHIEU GOLINVAUX.
ploiterai à ses côtés, tous les jours cette
fois… »
Celeste s’ouvre à son prochain en bonne
croyante qui fréquente une église bruxel-
loise chaque dimanche, mais aussi parce
qu’elle a besoin de contacts. En match,
elle ne les fuit pas et dans la vie courante
(comme elle…), elle les favorise. Si à l’au-
tomne 2013, en provenance de la Suisse
où elle a joué 3 ans après des contrats en
Allemagne, en Lituanie et même au
Luxembourg, son mètre 86 se fondait
dans l’anonymat, sa tignasse rasta qui re-
descend sur sa nuque à la façon d’un feu
d’artifice, ses doux yeux couleur noisette,
sa peau métissée, sa carrure d’athlète sou-
cieuse de son corps, son charisme naturel
ne passent désormais plus inaperçu. La
rançon d’une certaine gloire locale… « Les
marques d’affection, d’intérêt, de curiosité
ne me dérangent pas le moins du monde,
rassure-t-elle. Au contraire, ça me fait
chaud au cœur. D’ailleurs, avec les fans de
la première heure comme les nouveaux at-
tirés par nos résultats, il y a un réel
échange d’énergie. Nos succès les gal-
vanisent et leurs encouragements
nous boostent. C’est un win-win… »
Désireuse de continuer à partici-
per à l’Eurocoupe découverte avec
Vilnius et attentive à la qualité de vie
des villes proposées, Celeste Trahan-
Davis répondit avec enthousiasme à la
sirène brainoise à l’aube de la campagne
Désormais, Vincent Kompany ne fait plus l’unanimité LESBRÈVES
ATHLÉTISME
Dylan Borlée sur 400 m
MANCHESTER CITY Pas toujours rassurant sur le terrain, le Diable rouge ne se disperse-t-il pas trop ? à l’Euro en salle
Dylan Borlée a réussi, mercredi
manque de poids ou de taille par de l’in- orcément, après sa nouvelle mauvaise cote de ce match durant bien qu’il décline, inexorablement, Une image écornée. Kompany
2013-2014. « Le basket, c’est mon métier
actuel, mais il n’y a pas que le sport qui
me captive, d’où l’importance du lieu
telligence de jeu et de la vitesse d’exécu-
tion. Contre Mersin, j’ai eu les deux types
F prestation calamiteuse face au
Barça, Vincent Kompany pouvait
lequel il fut clairement fautif sur le
premier but de Suarez – un mau-
d’année en année. Joueur intelli-
gent, trop régulièrement freiné par
3 a dû faire face, ces derniers
mois, à des critiques parfois viru-
soir à Metz, le minimum quali-
ficatif sur 400 m pour l’Euro
en salle de Prague (6-8 mars).
choisi ». Est-ce la raison pour laquelle la d’adversaires : une longiligne et une ar- s’attendre à un fameux retour de vais dégagement de la tête dont des pépins d’ordre physique, le lentes sur son action en dehors des Emmené par son frère Jona-
Russie ou la Turquie, pays où le basket fé- moire à glace. Et je m’en suis bien tirée, manivelle. L’avant-veille du match, profita l’Uruguayen –, puis mal Diable rouge aime soigner sa re- terrains. A force de vouloir tout gé- than (46.48), il a terminé 2e de
minin fait florès, n’ont pas eu vos fa- non ? » le capitaine de Manchester City positionné et beaucoup trop sta- lance de l’arrière plutôt que de dé- rer, tout régenter, Kompany agace. la course en 46.73 (min.
veurs ? « Ce serait prétentieux d’acquies- Donc, la place des Castors sur l’échi- avait, en effet, répété dans les mé- tique sur le second. « Je pense que gager en touche. Il affectionne aus- Ses tweets, publiés en trois langues 46.90) et amélioré son record
cer, sourit-elle. Je suis tout simplement quier européen se situe bien en Euro- dias anglais qu’un match face à Kompany est également fautif sur si les montées en ligne percutantes et maniant parfois un humour au personnel de 40 centièmes.
trop petite pour ces championnats, ou pas coupe plutôt qu’en Euroligue, celle des té- Stoke City pouvait être plus diffi- ce second but, résuma Paul et à risques, ce qui provoque par- second degré très belge ou… bri- Au cours de la même réunion,
assez costaude. Quand j’ai appréhendé ce nors du continent ? « Je le pense sincère- cile à aborder qu’une rencontre Scholes, consultant sur ITV. Les fois certains soucis de reposition- tish, véhiculent un message résolu- Fanny Smets a amélioré d’1 cm
sport, j’avais déjà 14 ans. Une copine m’a ment, décrète celle qui a encore 1 an de face aux Catalans. Bien sûr, le médians de Barcelone aiment que nement quand il perd la balle. Il a ment positif. Grand pourfendeur son record de Belgique de la
dit : t’es grande, t’es rapide, come on ! contrat à Braine où les étrangères Bruxellois avait précisé qu’il évo- leurs adversaires sortent de leur déjà expérimenté cela à plusieurs de l’unité nationale, engagé socia- perche pour le porter à 4,32 m
J’étais nulle et j’ai failli tout envoyer au gagnent entre 3 et 5000 euros par mois. quait l’impact physique d’un tel position et plongent dans les es- A 28 ans, Vincent Kompany paraît reprises en club et chez les Diables, lement dans divers projets et Anne Zagré a remporté le
diable quand un coach m’a pris sous sa En tout cas sous cette configuration-ci. duel, pas la qualité présumée de ses paces pour en créer d’autres. Kom- trop juste pour les matchs au parfois sans conséquences, parfois louables (BX Brussels, SOS Vil- 60 m haies en 8.10. (Ph. V.W.)
coupe. Je me suis investie à fond, évitant Sous l’anneau, à ce niveau-là, je me ferais adversaires. Il parlait aussi de la pany a plongé le premier. Il est ra- sommet. © REPORTERS. de manière dramatique comme lages d’enfants…), Kompany suit
du coup toutes les tentations douteuses. massacrer ! Mais si demain, on bâtit une question du caractère à afficher, pidement revenu à son poste, mais lors du quart de finale du Mondial, parallèlement un cursus à la Man- FOOTBALL
En deux ans, j’ai progressé de façon ma- tout autre équipe et… une salle appro- plus faciles à trouver dans des n’avait plus la moindre idée d’où avec son club, dont celui perdu ré- sur l’action ayant amené le but de chester Business School. Alors Mons : un seul repreneur
gistrale et j’ai aimé le basket au point de priée, pourquoi pas ? Prévenez-moi que je « grands » matchs de Ligue des était Suarez. Il n’a pas protégé les cemment face à Arsenal, où il fut Higuain. La question qui se pose – qu’il gagne déjà des sommes colos- L’homme d’affaires hennuyer,
vouloir en faire mon job. » m’entraîne à la ligne des 3 points… » champions que pour des joutes or- espaces et Suarez s’est rué au pre- clairement fautif sur le premier but et qui à vrai dire, s’est souvent po- sales, il investit également dans Salvatore Curaba, un ancien
Tout de suite en Europe à la sortie d’Eli- Ce jeudi, il n’est question que d’Euro- dinaires de la Premier League. mier poteau. On a clairement senti des « Gunners », ou face à Liver- sée –, c’est de savoir s’il n’est pas un l’immobilier, possède une entre- joueur du Sporting Charleroi,
zabeth City college, pas en WNBA ? coupe. D’une demi-finale historique. Et si Mais, quand ces mots sortent de que Kompany souffrait dans ce pool, en fin de saison dernière, peu trop juste pour le haut niveau. prise de locations de voitures de est actuellement le seul repre-
« J’étais blessée à un genou quand a eu aucun de ses quatre frères et trois sœurs leur contexte, ils deviennent plus à match. Cela fait quelques semaines quand il effectua une « fausse Entendez par là les vrais matchs au luxe, une société audiovisuelle ou neur potentiel du RAEC Mons,
lieu la draft et je n’ai pas été retenue, mais ne se passionne pour le basket, ils seront même de susciter les railleries. qu’il souffre, d’ailleurs. » queue » qui aurait pu coûter le titre sommet, face aux gros calibres eu- deux cafés à thèmes qui ont dû fer- déclaré en faillite le 16 février.
à la réflexion tant mieux car j’ai pu élar- nombreux à Braine-l’Alleud et ses envi- Souvent présenté comme l’un à son équipe. Plus question, dans ropéens ou mondiaux. Mardi soir, mer pour cause de non-rentabilité. (b)
gir mes champs d’intérêt au lieu de les li- rons à suivre ce premier acte avant le re- des meilleurs défenseurs d’Europe, ces conditions, d’évoquer le fait il s’en est défendu, après le match, « Il faut entreprendre, créer de
miter à la balle orange. Et puis j’ai tou-
jours évolué comme pivot et pour la ligue
tour fixé au 5 mars à la salle André Re-
nauld qui accueillera deux tribunes sup-
1 Une (ou deux) erreur(s) de plus.
Dès mardi, après la rencontre
perdue 1-2 par les champions
Kompany ne fait clairement plus qu’il soit mal secondé au sein de
l’unanimité outre-Manche. Appré- l’axe défensif, que ce soit par Demi-
en zone mixte.
« Quand cela va bien, tout le
l’emploi, donner une véritable
chance à des gens qui en valent la
Tchité en Roumanie
Alors qu’il était sans club de-
puis juin, Mémé Tchité
américaine comme pour les grands clubs plémentaires… « Istanbul a du talent à d’Angleterre, « Vince The Prince » cié pour sa disponibilité et sa chelis, Mangala ou Boyata. monde dit que je suis performant, peine, se défend-t-il. Parfois tu (31 ans) a signé jusqu’à la fin
européens, je n’ai pas le gabarit d’un tous les postes, plus d’expérience que nous est devenu la risée des utilisateurs loyauté sans faille à son club, qu’il mais, dès que les résultats sont gagnes, parfois pas ». de la saison (avec une année
centre. En vérité, je devrais plutôt occuper et me paraît plus fort que Mersin, mais des réseaux sociaux, souvent cruels affirme ne pas vouloir quitter, Trop juste pour le top ? Agé de moins bons, les gens visent systé- Même s’il sait s’entourer, ne se
le poste 3, celui d’une ailière qui sait drib-
bler, pénétrer… et qui doit améliorer son
nous jouerons sans complexe », conclut-
elle dans un français charmant, déjà ap-
pour brûler ceux qu’ils ont adorés.
Ou détestés, du reste. Dans les mé-
« même pour aller à Barcelone », il 2 28 ans, Le Bruxellois est censé
n’en demeure pas moins coupable connaître les meilleures années de
matiquement certains joueurs,
dont moi, a-t-il expliqué calme-
disperse-t-il pas trop ? Et si oui,
quel en est l’impact sur son métier
supplémentaire en option)
avec le club roumain de Petro-
lul Ploiesti qu’entraîne Mircea
tir à 3 points. Mais je me plais dans mon pris en Suisse… ■ dias, Kompany n’a pas échappé aux de plusieurs approximations éton- sa carrière, celles de la maturité ment. Cela fait partie du jeu et ne de footballeur ? ■ Rednic. (b)
rôle actuel, quitte à compenser mon GUY MILECAN critiques, récoltant souvent la plus nantes lors de matchs plus délicats physique et mentale. Or, on sent m’embête pas, je dois l’accepter. » VINCENT JOSÉPHY

* 26 * 27
Le Soir Jeudi 26 février 2015

28 LANÉCROLOGIE
  

Le Comte et la Comtesse Vincent de MEEUS d’ARGENTEUIL, Mimi HAVAUX, son épouse ; Monsieur Alain JACQUES, son fils ;
Le Comte et la Comtesse Etienne de MEEUS d’ARGENTEUIL, Paul et Isabelle VAN ASCH-VAN DE PUTTE, La famille et les proches,
Madame Joëlle de MEEUS d’ARGENTEUIL, Frédéric et Katell VAN DE PUTTE-LEVENEZ,
Monsieur Denis VANOVERBERGHE, ont la profonde tristesse de vous annoncer le décès de
Eric et Caroline DE LAEVER-VAN DE PUTTE, ses enfants ;
ses enfants et beaux-enfants ; MADAME
Louka, Maxime, Mathias, Alexia, Alric, Alistair,
Monsieur et Madame Quentin DECAT-VERSCHAEVE,
Hugo,
Mademoiselle Fanny DECAT,
Merlin et Malo,
ses petits-enfants ; Annie CADUCQUE
Mademoiselle Sophie de MEEUS d’ARGENTEUIL, Jean HAVAUX, née à Gand le 28 octobre 1933 et décédée à Uccle le 20 février 2015.
Le Comte Simon de MEEUS d’ARGENTEUIL, ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants, Les funérailles civiles, suivies de l’incinération au crématorium
Le Comte Corentin de MEEUS d’ARGENTEUIL, son oncle ; intercommunal de Bruxelles, auront lieu le lundi 2 mars 2015
Le Comte Justin de MEEUS d’ARGENTEUIL, ont la profonde tristesse de vous faire part du décès de à 11 h 15.
Monsieur Manoé HENRY de FRAHAN,
Monsieur Timothée HENRY de FRAHAN, MONSIEUR Réunion au crématorium à 11 heures
Monsieur Eloi HENRY de FRAHAN, (Avenue du Silence, 61 à Uccle)
Monsieur Némo HENRY de FRAHAN,
ses petits-enfants et arrière-petit-enfant ;
André VAN de PUTTE La défunte repose au funérarium des P. F. Lefevre, place de
Saint-Job 23 à Uccle, où les visites s’effectuent du mardi au jeudi
Conseiller communal de Kraainem
La Baronne Donald FALLON, Président de la Ligue Belge de la Sclérose en Plaques de 15 h 30 à 17 h 30.
sa mère ; de la Communauté Française Cet avis tient lieu de faire-part.
Le Baron et la Baronne Daniel de VINCK, Président de la Bibliothèque francophone de Kraainem P. F. Lefevre et Fils. 02/374.53.26 - 02/375.08.06.
Le Baron et la Baronne Donald-Marc FALLON, né à Uccle le 17 février 1942
Monsieur et Madame Michel VAN LOO, et décédé à Kraainem le 25 février 2015.
Monsieur et Madame Claude SIMONIS,
Le Comte Jacques de MEEUS d’ARGENTEUIL, La liturgie des funérailles avec eucharistie sera célébrée en l’église 

L’Abbé Xavier de MEEUS d’ARGENTEUIL, paroissiale Saint-Pancrace le samedi 28 février 2015 à 10 heures.
Monsieur José ANNE de MOLINA, Réunion à l’église à 9 h 45. De heer Alain JACQUES, haar zoon ;
La Comtesse Réginald d’OULTREMONT, (avenue Dezangré à Kraainem) De familie en aanverwanten,
ses sœurs, son frère, ses beaux-frères et belles-sœurs ;
Ni fleurs, ni couronnes, les personnes désireuses de manifester leur melden U met diepe droefheid het overlijden van
Ses neveux et nièces, sympathie peuvent faire un don à sa chère Ligue de la Sclérose en
Plaques sur le n° de compte BE 71 2500 1385 0069 avec la mention, MEVROUW
Le Docteur Marc VANANDRUEL,
« en souvenir d’André ».
ont la tristesse de vous faire part du décès de la
Le présent avis tient lieu de faire-part. Annie CADUCQUE
COMTESSE geboren te Gent op 28 oktober 1933
1950 Kraainem - avenue Baron d’Huart, 220D
René de MEEUS d’ARGENTEUIL en overleden te Ukkel op 20 februari 2015
Het afscheid gevolg door de crematie zal plaatshebben op
née Baronne Marie-Magdeleine FALLON
maandag 2 maart 2015 op 11 u 15’.
née à Woluwe-Saint-Lambert le 31 janvier 1942
Samenkomst in het Intercommunaal crématorium
et endormie sereinement le 23 février 2015,
van Brussel om 11 u (Stillelaan, 61, Ukkel).
réconfortée par le sacrement des malades.
La cérémonie d’Adieu aura lieu en l’église de Sainte-Alix 
Gelegenheid tot laatste groet in het funerarium van P. F
le samedi 28 février 2015 à 14 heures. Lefevre Sint-Jobplaats, 23 te Ukkel van dinsdag tot donderdag van
Le FDF de Kraainem 15 u 30 tot 17 u 30.
L’inhumation dans le caveau de famille aura lieu dans l’intimité.
a la profonde tristesse de vous annoncer le décès de Dit bericht geldt als kennisgeving.
Le présent avis tient lieu de faire-part . Beg. Lefevre & zoon, tel. 02/374.53.26 - 02/375.08.06
Van Gossum
André VAN de PUTTE
Conseiller communal et président de la Section FDF
 Conseiller de Police de la zone Wokra 

Président de la Commission des Finances

Le Collège communal Président de la Bibliothèque francophone La famille et les proches
et l’ensemble du personnel de la Ville de Wavre
survenu à l’âge de 73 ans. ont la tristesse de vous annoncer le décès de
ont la profonde tristesse de vous annoncer le décès de
MADAME
MONSIEUR

Charles AUBECQ Viviane SPECK

veuve de Monsieur André PARCYNS
Bourgmestre de Wavre de 1983 à 2006
Président de l’Intercommunale née à Etterbeek le 29 septembre 1928

du Brabant wallon 1983-1986 et 1989-2003 et décédée à Uccle le 23 février 2015.
Ministre du Budget, des Finances et des Travaux subsidiés Le service religieux, suivi de l’incinération au crématorium d’Uccle,
pour la Région wallonne 1985-1988 sera célébré en l’église Saint-Adrien à Ixelles (avenue Général
Sénateur de 1981 à 1995 Dossin de Saint-Georges) le lundi 2 mars 2015 à 10 heures.
Député wallon 1995-1996
La dispersion des cendres au cimetière d’Ixelles
né à Corroy-le-Grand le 23 août 1926 se déroulera dans la stricte intimité familiale.
et décédé à Berchem-Sainte-Agathe le 22 février 2015. Monsieur Jean-Jacques EVRARD, son époux ;
Haest Marcel Funérailles - Tél.02/672.82.90
Le service religieux sera célébré en l’église Saints Pierre et Monsieur et Madame
Marcellin de Bierges le samedi 28 février 2015 à 10 heures, Jean-François et Noëlle COTTIAUX-EVRARD,
et sera suivi de l’inhumation dans le caveau de famille Thomas,
à l’ancien cimetière de Bierges. Madame Michèle EVRARD,
Tess,
Réunion à l’église. Monsieur et Madame Rubrique nécrologique
Le défunt repose au funérarium Tilmant à Wavre, Jean-Paul et Silvia EVRARD-COMAS,
Paul, Alexandre, William, Andréa, Inès,

Pour transmettre un avis

rue Adelin Colon, 68.
ses enfants, beaux-enfants et petits-enfants ;

dans cette rubrique, adressez- vous

 font part avec une grande tristesse du décès de
MADAME

à la société de pompes funèbres

Mon cœur peut cesser de battre,
Il ne peut cesser de vous aimer. Gisèle-Marie-Louise HIERNAUX
de votre choix.
Mathilde EERDEKENS, son épouse ; née à Liège le 27 janvier 1930
Cédric et Stéphanie MATTE-LECOMTE, et décédée à Richelle le 23 février 2015.
son fils et sa belle-fille ; La défunte repose au funérarium Hauben-Nihant, 66, rue
Ysaline et Élyne MATTE, ses petites-filles ; Porte de Souvré à Visé, où les visites auront lieu de 17 à 19 heures.
Présence dans Le Soir et sur le site enmemoire.be
La liturgie des funérailles sera célébrée en l’église Saint-Firmin
Et les familles apparentées
de Richelle le samedi 28 février 2015 à 9 h 30.
ont la tristesse de vous faire part du décès de Un avis nécrologique est déjà possible à partir de 250 € HTVA
L’inhumation dans le caveau familial aura lieu dans l’intimité.
José MATTE Le présent avis tient lieu de faire-part.
né le 26 février 1949 à Marbais Vos condoléances : www.hauben-nihant.be Rubrique enaos Nous contacter en direct :
et décédé le 25 février 2015 à Namur. B-4600 Richelle, rue Foresterie, 37 du lundi au vendredi de 9 à 19 h, le dimanche et jours fériés de 14 à 19 h
L’incinération se déroulera dans la plus stricte intimité et sera Funérailles Hauben-Nihant Mail: necrologie@rossel.be - Fax: 070/22 44 54 - Tél. : 02/225 53 12
Hermalle-s/A. - Oupeye - Visé - Wandre (Liège) Tél: 04/379.30.77
suivie d’une messe le samedi 28 février à 11 h 30 en l’église de
Balâtre.
José repose au centre funéraire Clarembaux, rue Thibaut, 2A à
5190 Jemeppe-sur-Sambre, où la famille sera présente ces jeudi 26
et vendredi 27 de 17 à 20 heures. 

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Le Soir Jeudi 26 février 2015
30 LATÉLÉVISIONJEUDI
10.15 Le cœur de l’océan Télé-
film de Michael D Sellers (USA,
2010). Avec Paul Wesley, Caitlin
Wachs, David Keith. 11.50 Télé-
tourisme Les commandes pri-
vées  : le château de Seneffe
12.00 Les feux de l’amour
12.55 JT 13h 13.50 Diane,
femme flic Alliances. 15.15 Les
cœurs patients Téléfilm de
Vanessa Parise (Can, 2013). Avec
Emmanuelle Vaugier, Shelley
Long, Mark Deklin. 16.45 Pro-
gramme non communiqué
17.30 Life La traversée du désert.
18.30 On n’est pas des pigeons
19.30 JT 19h30
20.30 Unforgettable
Série. Avec Poppy Montgomery,
Dylan Walsh, Dallas Roberts.
Le billet de cent dollars
(Saison 3, épisode 1/13).
Les services secrets améri-
cains embauchent Carrie
et Al afin de les aider à
démanteler un réseau de
contrefacteurs, dirigé par un
dangereux criminel.... 21.20
La combinaison (épisode 2/13).
Carrie et Al tentent de recons-
tituer le passé d’un ancien
champion de boxe afin de
comprendre pour quelles rai-
sons il a été battu à mort.
22.05 Rizzoli & Isles Série. Avec
Angie Harmon, Sasha Alexander,
Brian Goodman. Sciences de la
vie et de la mort. Jane et Maura
enquêtent sur le meurtre d’un
professeur a priori adoré par
tous. Jane poursuit sa relation
longue distance avec Casey.
22.50 Un cœur de glace. 23.35
Matière grise Le mystère de la
voix humaine. Hibernatus, la clef
de l’immortalité ?. En plein dans le
mille ! Le secret des paraboles
conçues pour écouter les extra-
terrestres. 0.25 On n’est pas
des pigeons 1.15 La clef des
champs Le cycle économique de
la forêt 1.55 JT 19h30
6.25 TFou 8.30 Téléshopping
9.25 Une histoire, une urgence
10.25 Au nom de la vérité
12.00 Les douze coups de midi
13.00 Journal 13.55 Les feux
de l’amour 15.15 Camping
Paradis Téléfilm de Jean-Marc
Seban (Fr, 2012). Avec Laurent
Ournac, Princess Erika, Thierry
Heckendorn. 17.00 Quatre
mariages pour une lune de miel
18.00 Bienvenue chez nous
19.00 Le juste prix 20.00 Jour-
nal 20.45 C’est Canteloup
20.55 Section de recherches
Série. Avec Xavier Deluc,
Franck Sémonin, Chrystelle
Labaude. Chasse au trésor
(Saison 9, épisode 7/12).
La Section de recherches
enquête sur le meurtre d’une
plongeuse, dont le corps a été
découvert par Bernier et Lucas
au cours d’une partie de
pêche. Les policiers appren-
nent que la jeune victime,
infirmière de métier, était à la
recherche d’un trésor. Avec
qui partageait-elle cette quête
insolite ? 21.55 Innocence
sacrifiée (Saison 9, épisode
8/12). Dans une fête foraine,
une femme, le regard complè-
tement perdu et un couteau
ensanglanté à la main, tente
de kidnapper un enfant : la
police tente de comprendre
son geste terrible.
23.00 Section de recherches
Série. Avec Xavier Deluc, Franck
Sémonin, Chrystelle Labaude.
Sous pression (Saison 8, épisode
5/12). La Section enquête sur le
meurtre d’un producteur d’huile
d’olive, un homme que Nadia
connaissait bien, et qui a été tué
de plusieurs balles. 23.55 Revers
de fortune (Saison 8, épisode
8/12). 1.05 New York police
judiciaire La dame de cœur. 1.50
Une bonne année pour mourir.
10.25 La boutique 12.00 Top
Models 12.35 Pour ou contre
13.00 RTL info 13 heures 13.45
Face à face Invité  : Laurent De
Graeve, pour le livre «Devenir pro-
priétaire» (Editions La Boîte à
Pandore). 14.00 L’amour à la
une Téléfilm de Darnell Martin
(USA, 2011). Avec Jennifer Love
Hewitt, Sean Faris, Betty White.
16.00 C’est moi le chef ! Filles à
papa. 16.30 Les reines du shop-
ping Soirée à l’opéra 17.20 Un
dîner presque parfait Semaine
spéciale à Grenoble 18.30 Sep-
tante et un 19.00 RTL info 19
heures 19.45 Tout s’explique
Les nouveaux Indiana Jones 20.15
Scènes de ménages
20.25 Blanche-Neige
et le chasseur
Film fantastique de Rupert
Sanders (USA, 2012).
Avec Kristen Stewart,
Chris Hemsworth,
Charlize Theron. 2h00.
La femme du roi donne nais-
sance à une fille unique aux
lèvres rouge sang, à la chevelu-
re noire comme l’ébène et à la
peau blanche comme la neige.
La beauté de l’enfant, appelée
Blanche-Neige, bouleverse la
suprématie de l’orgueilleuse
reine Ravenna, très irritée par
cette concurrence. La marâtre,
à la recherche de la jeunesse
éternelle, décide de s’en pren-
dre à la jeune fille, mais cette
dernière est une redoutable
adversaire, formée à l’art de la
guerre par un chasseur...
22.35 Les temps changent
Téléfilm de Marion Milne (Can/
Fr, 2008). Avec Nancy Tate, Tan-
too Cardinal, Vernon Dobtcheff.
En 2075. Le réchauffement cli-
matique a eu lieu, augmentant
le niveau des eaux. De nom-
breuses îles ont disparu, des
régions entières ont été rayées
de la carte. 0.20 RTL info
6.35 Télématin 9.35 Des jours
et des vies 10.25 Amour, gloi-
re et beauté 10.55 Motus 11.25
Les Z’amours 11.55 Tout le
monde veut prendre sa place
13.00 Journal 14.00 Toute
une histoire 15.10 L’histoire
continue 15.40 Comment ça
va bien  ! 17.15 Dans la peau
d’un chef Invitée  : Amandine
Chaignot. 18.15 Joker 18.50
N’oubliez pas les paroles
20.00 Journal
20.50 Envoyé spécial
Présenté par Guilaine Chenu
et Françoise Joly.
La route du rhume. En moyen-
ne, les adultes attrapent trois
rhumes par an et les enfants
jusqu’à six. D’où vient ce virus,
comment se propage-t-il ?
Les médicaments anti-rhume,
sont-ils efficaces. Peuvent-ils
être dangereux ? Portrait d’Em-
manuel Macron. A la une de
l’actualité, Emmanuel Macron
dérange et divise avec sa loi
sur la croissance qui a du pas-
ser en force. Qui est ce jeune
ministre de l’Economie qui
rêvait d’être écrivain ou philo-
sophe ? Résidence service
seniors.Enquête sur ces modes
d’habitation alternatifs qui ont
le vent en poupe.
22.20 Complément d’enquête
Magazine. Présenté par Nicolas
Poincaré. 23.25 Alcaline, le
concert Calogero. Un concert
capté au Théâtre du Trianon.
Calogero a sorti en 2014 son
nouvel opus, «Les Feux d’Arti-
fice», avant d’entamer une
tournée attendue sur les rou-
tes de France. 0.50 Première
Symphonie de Mahler et
Concerto pour violon et
orchestre de Korngold Inter-
prété par l’Orchestre de Paris,
sous la direction de Christoph
Eschenbach.
8.10 Bienvenue chez nous 8.55
69 minutes sans chichis Invité :
Michel Drucker. 10.45 Tout le
monde veut prendre sa place
11.30 Plus belle la vie 12.00 Un
gars, un chef 13.00 Une saison
au zoo 13.30 Bienvenue chez
nous 14.15 Franklin & Bash
Capitaine Johnny. 14.55 Des chif-
fres et des hommes. 15.40
Médecins légistes 17.10 Un
gars, un chef 18.05 Tout le
monde veut prendre sa place
19.00 Le 15’ 19.20 Plus belle la
vie 19.50 Un gars, un chef
20.20 69 minutes
sans chichis
Magazine de la femme.
Présenté par Joëlle Scoriels,
avec la participation de Adrien
Devyver et Dan Gagnon. Invité :
Jean-Michel Saive.
Pendant 69 minutes, Joëlle
Scoriels et ses deux compli-
ces, Adrien Devyver et Dan
Gagnon, incitent leur invité du
jour, le pongiste Jean-Michel
Saive, à se dévoiler sur le pla-
teau de l’émission. Dan
Gagnon donne le ton en
démarrant l’émission par un
portrait décalé de l’invité.
Adrien Devyver part, quant à
lui, à la rencontre du public
dans la rue et sur le web.
22.30 Le 12 minutes 22.45
D6BELS on Stage Magazine.
Présenté par Quentin Mosimann.
Invités  : Jali, Stanislas. Quentin
Mosimann accueille le chan-
teur belge Jali qui, après l’al-
bum «Des jours et des lunes»,
en 2011, revient avec «Pars», le
premier extrait de son nouvel
opus, à paraître en 2015. L’ar-
tiste fait également partie des
coaches de la saison 4 de «The
Voice Belgique». A ses côtés,
Stanislas interprète des titres
de son quatrième album, «Ma
solitude». 23.10 OpinionS : MR
23.40 Boucle de la nuit
6.00 EuroNews 6.45 Ludo
10.50 Midi en France Depuis le
Salon de l’Agriculture 12.00 Le
12/13 12.55 Météo à la carte
13.50 Un cas pour deux
M.O.R.T. 14.55 Un tuyau percé.
16.10 Des chiffres et des let-
tres 16.50 Harry 17.30 Slam
18.10 Questions pour un
champion 19.00 Le 19/20
20.00 Tout le sport 20.20
Plus belle la vie
20.50 La guerre
des mondes
Science-fiction de Steven
Spielberg (USA, 2005). Avec
Tom Cruise, Dakota Fanning,
Miranda Otto. 1h55.
Ray Ferrier, un docker, mène
une vie désordonnée depuis
son divorce. Quand son ex-
femme lui confie la garde de
ses enfants, Robbie, 17 ans, et
Rachel, 11 ans, il ne cache pas
sa crainte de ne pas réussir à
assumer son rôle de père. Le
premier soir, un violent orage
éclate sur la ville. De sa fenê-
tre, Ray assiste à un spectacle
extraordinaire : une étrange
machine, sorte d’engin à trois
pieds, surgit brusquement de
sous la terre, détruisant tout
sur son passage. Ray tente de
fuir mais il ne sait pas que des
centaines de machines sem-
blables sont sorties de terre
en même temps aux quatre
coins de la planète : une inva-
sion extraterrestre a débuté...
22.45 Grand Soir 3 23.40 La
crise grecque  : une faillite
européenne  ? Documentaire
d’Olivier Toscer (2013). D’Athè-
nes à Bruxelles, en passant par
Paris, Berlin et Londres, Olivier
Toscer dévoile la mécanique
qui a conduit la Grèce à une
crise économique sans précé-
dent. 0.35 Yvan Colonna, l’im-
passe Documentaire.
cl u b
7.00 Maya l’abeille 3D 7.15
Pac-Man et les aventures de
fantômes 7.35 Les chevaliers
Tenkai 7.55 Pokémon 9.05 Le
shopping 15.40 Arabesque
Oraisons funèbres. 16.30 JAG
Pas de deux. 17.30 Football
Dynamo Moscou (Rus)/Ander-
lecht (Bel). Ligue Europa. 16e de
finale retour - En direct. Un
déplacement difficile en Russie
pour les Mauves après le 0-0
du match aller. Les hommes de
Besnik Hasi peuvent-ils se qua-
lifier pour les 8es de finale ?
21.05 Football
Club Bruges (Bel)/Aalborg
(Dan). Ligue Europa.
16e de finale retour. En direct.
En disputant ce 16e de finale
retour à domicile, les Blauw en
Zwart du Club Bruges de
Michel Preud’homme peuvent
nourrir l’ambition de passer ce
tour surtout après leur victoire
1-3 lors du match aller
(buts de Oularé, Refaelov et
Petersen). Les Danois d’Aal-
borg, si comme souvent avec
les clubs scandinaves, prati-
quent un football bien organi-
sé, restent «prenables».
Timmy Simons et les siens
sont donc aux portes d’un
beau challenge dans la com-
pétition européenne.
22.35 Europa League Magazi-
ne. 16es de finale. Quels sont les
clubs qualifiés pour les 8es de
finale ? Anderlecht et Club
Bruges ont-ils passé l’écueil ?
Au programme aussi : Zenith
Saint-Pétersbourg / PSV, Inter
Milan / Celtic Glasgow, Legia
Varsovie / Ajax, Sporting Club
Portugal / Wolfsburg, Fioren-
tina / Tottenham, Besiktas /
Liverpool, Athletic Bilbao /
Torino, Naples / Trabzonspor
ou encore Feyenoord / AS
Roma étaient les matches forts
de la soirée. 0.00 Casino
15.10 Combiné nordique
Epreuve de ski de fond (10 km).
Chpts du monde 2015. 15.50
Emissions pour la jeunesse
18.30 Une saison au zoo 20.35
Le point quotidien
20.50 Cold Case
Série. Avec Kathryn Morris,
Danny Pino, Jake Bern. Remords
(Saison 1, épisode 9/23).
Un homme appelle Lilly pour
lui avouer un assassinat com-
mis plusieurs années aupara-
vant. Les policiers découvrent
le corps. Ils veulent retrouver
le meurtrier. 21.35 Les orphelins
(épisode 14/23). Lilly rouvre le
dossier d’un enfant de 6 ans
retrouvé mort en 1958, après
qu’une valise contenant une
photo du garçon a été déposée
devant une église. 22.15 Des
bleus et des papillons (8/23).
23.00 L’autre JT 0.05 Ma nou-
velle main bionique 1.15 Le
point quotidien Documentaire
de Marc Garmirian (2014). 1.35
Nova sessions Moriarty
16.35 Dans les coulisses du
Paris Rive Gauche 17.30 C à
dire ?! 17.45 C dans l’air 19.00
C à vous 20.15 Entrée libre
20.35 La grande librairie
Présenté par François Busnel.
Jean Teulé présente son der-
nier ouvrage, «Héloïse,
ouille !». A ses côtés, Gabriel
Matzneff évoque deux ouvra-
ges, «Mais la musique soudain
s’est tue : Journal 2009-2013»
et «La Lettre au capitaine
Brunner». Dans «Comment
les grands de ce monde se
promènent en bateau»,
Mélanie Sadler met en scène
le dernier des empereurs aztè-
ques. François-Henri
Désérable complète la liste
des invités avec «Evariste».
21.40 Duels Documentaire
d’Olivier Lamour (2014). Fryd-
man/Testart, le divorce des
pères. 22.35 C dans l’air 23.40
Entrée libre
15.00 Le plus grand musée du
monde Le Palais de la Décou-
verte 15.25 Emissions jeunesse
17.35 On n’est pas que des
cobayes  ! 18.30 The Office
L’after. 18.55 Saveurs du Sud
19.20 C’est pas le bout du
monde  ! 19.30 JT traduction
gestuelle 20.15 Les Niouzz
20.30 JT 19h30
21.20 Agora, de la démo-
cratie aux marchés
Documentaire (2014).
Un tour d’horizon détaillé de la
crise grecque, avec tous les
impacts qu’elle peut avoir,
aussi bien dans le pays même
que dans toute l’Europe.
23.00 Gracepoint Episode Five.
23.40 Episode Six. 0.20 Livrés à
domicile Magazine. Présenté
par Thierry Bellefroid, avec Julie
Huon et Michel Dufranne. Invité :
Xavier Deutsch. L’équipe de
l’émission se rend à Mons,
chez Virginie Delattre, qui
reçoit Xavier Deutsch pour
«Hope», (Mijade), et «Chaus-
sée de Moscou», (Weyrich).
15.50 Friends Trois épisodes.
17.00 7 à la maison Deux épiso-
des. 18.30 Urgences Mourir c’est
facile. 19.15 Cas de conscience.
20.05 Reporters
Magazine de reportages.
Violence, drogue, trafics : la face
cachée des Antilles.
Vols à main armée, cambriola-
ges, trafics de drogue. Dans
les territoires et départements
d’outre-mer, la montée de la
criminalité inquiète. Comment
les forces de l’ordre luttent-
elles pour faire respecter la
loi ? Le sociologue guadelou-
péen Fabrice Desplan apporte
son éclairage sur cette hausse
de la délinquance aux Antilles.
21.45 On va tout vous dire La
maternité de Necker. 23.15 New
York, section criminelle Gala
de malfaiteurs. 0.05 La danse de
la mort. 0.55 112 Unité d’ur-
gence Deux épisodes.
9.30 Littoral L’orfèvre des sushis
et le chercheur d’arbres 10.05
L’Amérique dans tous ses états
11.00 Le journal 11.15 Tout le
monde veut prendre sa place
12.00 Ricardo Quiche avec
Denys Van Winden 12.30 Jar-
dins et loisirs A l’ombre des
grands pins 13.00 Questions
pour un champion 13.30 Jour-
nal (RTBF) 14.00 L’ombre d’un
doute Napoléon : le défi de trop ?
16.00 L’Amérique dans tous
ses états 17.00 Infrarouge, le
débat RTS L’islam, une religion
radicale  ? 18.00 64’, le monde
en français 18.50 L’invité 19.05
Nec plus ultra  : La collection
Spécial mode 19.30 Tout le
monde veut prendre sa place
20.30 Journal (France 2)
21.00 Des racines et des ailes
Présenté par Louis Laforge.
Du Languedoc au Roussillon.
En Languedoc-Roussillon, ren-
contres avec des hommes et
des femmes qui se battent
pour sauvegarder leur patri-
moine naturel. Robert Mornet,
passionné du Canal du Midi,
termine la construction d’un
bateau, reproduction identique
d’une embarcation de 1818.
Puis, découverte de l’étang de
Thau et de l’abbaye de
Valmagne, dont la famille d’Al-
laines assure la conservation.
Quant à Annie Castaldo et
Claudia Négri, elles sont à l’ori-
gine d’une initiative qui vise à
rapprocher les consomma-
teurs des ostréiculteurs et
pêcheurs locaux.
22.50 Journal (RTS) 23.20
Des épaules solides Téléfilm
d’Ursula Meier (Sui/Fr, 2002).
Avec Louise Szpindel, Jean-Fran-
çois Stévenin. 1.00 Le journal
Afrique 1.20 Complément
d’enquête CGT, MEDEF  : pour
qui roulent les syndicats ?
16.20 Hollywood Girls, une
nouvelle vie en Californie
16.50 Un dîner presque par-
fait Semaine spéciale à Paris
18.00 Grey’s Anatomy La paix
intérieure. 18.45 Les Mar-
seillais à Cancún 19.15 Touche
pas à mon poste !
21.10 Nouvelle star
Divertissement. Présenté par
Benjamin Castaldi, avec Yarol
Poupaud, Elodie Frégé, André
Manoukian et Sinclair. Emission
14 : quart de finale, le choix du
jury. Invitée : Luce.
A l’Arche Saint-Germain, il ne
reste que quatre candidats en
lice. Pour accéder en demi-
finale, ils chantent deux titres,
dont un choisi par le jury :
Elodie Frégé, Yarol Poupaud,
André Manoukian et Sinclair.
Gagnante de l’édition 2010,
Luce est également présente
en plateau pour présenter
«Polka», premier extrait de
son deuxième opus «Chaud».
0.10 Touche pas à mon poste !
1.50 Shopping
12.50 Alice Nevers, le juge est
une femme Princesse. 13.45 La
menace. 14.40 L’homme en
blanc. 15.45 Sous X. 16.40 Sec-
tion de recherches Deux épiso-
des. 19.50 Monk
20.50 L’étudiante
Comédie sentimentale de Claude
Pinoteau (Fr, 1988). Avec Sophie
Marceau, Vincent Lindon,
Elisabeth Vitali. 1h45.
Les amours passionnées de
deux êtres que tout oppose :
une jeune professeur de let-
tres à la fois jolie et ambitieu-
se et un musicien passionné
par son art.
22.40 La boum 2 Comédie de
Claude Pinoteau (Fr, 1982). Avec
Sophie Marceau, Claude Brasseur,
Brigitte Fossey. Une adolescente
tombe éperdument amoureuse
d’un jeune boxeur. Livrée à elle-
même, elle se confie à son
arrière-grand-mère.
8.25 Cougar Town Tous amou-
reux. 8.45 Celle qui allait se
marier. 9.05 Maison de poupées.
9.30 Suzanne Court métrage
(Fr, 2013). 9.40 Jacky au
royaume des filles Comédie de
Riad Sattouf (Fr, 2014). Avec
Vincent Lacoste, Charlotte
Gainsbourg, Anémone. 11.05
Les garçons et Guillau-
me, à table ! Comédie de et avec
Guillaume Gallienne (Fr/Belg,
2013). Avec André Marcon, Fran-
çoise Fabian, Diane Kruger.
12.30 Le petit journal de la
semaine 12.55 Dernier
combat Drame de Damian Lee
(Can, 2014). Avec Dominic Pur-
cell, Emma Campbell, Famke
Janssen. 14.20 Star Trek Into
Darkness Science-fiction de JJ
Abrams (USA, 2013). Avec Chris
Pine, Zachary Quinto, Benedict
Cumberbatch. 16.30 The
Ryan Initiative Thriller de et
avec Kenneth Branagh (USA,
2014). Avec Chris Pine, Keira Kni-
ghtley, Nonso Anozie. 18.15
Salut les Terriens  ! 19.15 Le
grand journal 19.55 Les Gui-
gnols de l’info 20.05 Le grand
journal 20.25 Le petit journal
20.55 Turks and Caicos
Téléfilm de David Hare
(GB, 2014). Avec Bill Nighy,
Winona Ryder, Helena Bonham
Carter. 1h30.
Réfugié sur les îles Turques-
et-Caïques, aux Antilles, un
agent du MI5 se retrouve
impliqué dans une affaire
complexe avec des hommes
d’affaires ambigus.
22.30 The Art of the Steal
Comédie policière de Jonathan
Sobol (USA, 2013). Avec Kurt
Russell, Jay Baruchel, Katheryn
Winnick. 0.00 Fruitvale Sta-
tion Drame de Ryan Coogler
(USA, 2013). VO. Avec Octavia
Spencer, Michael B. Jordan.
30
12.05 360°-GEO 12.50
X:enius 13.20 Arte journal
13.35 La vie passionnée
de Vincent Van Gogh Biogra-
phie de Vincente Minnelli (USA,
1956). Avec Kirk Douglas, Antho-
ny Quinn, James Donald. 15.40
Au royaume papou des Kimyal
16.25 Bismarck, le dernier
combat 17.20 X:enius Le com-
bat contre la maladie de Charcot
17.45 En balade sur la frontiè-
re 18.15 Le peuple des océans
19.00 L’Espagne sauvage
19.45 Arte journal 20.05 Les
nouveaux paradis
20.50 The Code
Série. Avec Dan Spielman,
Ashley Zukerman, Adele Perovic.
(Saison 1, épisode 3 et 5/6).
Convaincus d’avoir été placés
sous étroite surveillance par
l’unité de cybercriminalité,
Jesse et Hani décident de
prendre la fuite. Ils choisissent
de se rendre dans le sud du
pays, à l’abri des regards, le
temps de trouver les réponses
aux questions qu’ils se posent.
Ned n’est pas le seul à cher-
cher Jesse. Andy King sait que
le jeune hackeur avait copié les
fichiers qu’il recherche depuis
la nuit de l’accident. Reste à
savoir qui, de lui ou de Ned, le
retrouvera le premier. Après
les avoir rejoints, Ned émet
des doutes quant à l’intégrité
d’Hani. Mais il s’avère que la
vérité est bien pire encore...
22.45 Des nouilles aux hari-
cots noirs Drame de Lee Hae-jun
(Cor du Sud, 2009). Avec Jeong
Jae-yeong, Jeong Ryeo-won.
Après une tentative de suicide,
un homme s’installe sur une île
déserte, loin de l’agitation de la
ville. Une jeune femme trauma-
tisée l’y a précédé. 0.35
Cellule 211 Thriller de
Daniel Monzón (Esp/Fr, 2009).
Avec Alberto Ammann.
13.50 Thuis 14.15 Nature’s
één newborns 14.40 Villa politi-
ca 16.10 Missing 16.55 Clips 17.10
Jamie’s 15 Minute Meals 17.35
Buren 18.00 Het Journaal 18.15
Dagelijkse kost 18.30 Blokken 19.00
Het Journaal 19.40 Iedereen
beroemd 20.10 Thuis 20.35 Via
Annemie 21.25 How to Get Away
with Murder 22.10 We’re going to
Ibiza 23.00 Het Journaal 23.15 Mis-
sing 0.00 Dagelijkse kost 0.15 Iede-
reen beroemd 0.35 Journaallus
10.20 Nellie & Cezar 10.30
Ketnet Kleine Einsteins 10.55
Piet Piraat 11.10 Trollen van Troy
11.20 Kleine handen in een grote
oorlog 11.50 W 817 12.20 De dodeli-
jkste 60 12.50 En daarmee basta !
13.25 Robbedoes en Kwabbernoot
13.55 De avonturen van Bibi & Tina
14.20 Masha en de beer 14.45 Nellie
& Cezar 14.55 Pieter konijn 15.05 Q
Pootle 5 15.15 Kleine Einsteins 15.45
De wereld rond met Kaatje 16.00
De Smurfen 16.25 Samson en Gert
16.50 Mega Mindy 17.15 Jamie heeft
tentakels 17.30 Super 4 17.45 GoGo-
Go ! 18.00 Karrewiet 18.10 GoGoGo !
18.25 Broodje kaas 18.40 D5R 18.55
Karrewiet
20.00 Terzake 20.40
Canvas Sporza : UEFA Europa
League Club Bruges (Bel)/Aalborg
(Dan). Ligue Europa. 16e de finale
retour - En direct. 23.10 Reyers laat
23.50 Sporza : UEFA Europa Lea-
gue Résumé. En direct.
VTM 13.00 VTM Nieuws 13.40
Familie 14.15 Wittekerke
15.20 McLeod’s Daughters 16.15
America’s Funniest Home Videos
16.40 David 17.15 Home and Away
17.45 VTM Nieuws 18.00 De Keu-
ken van Sofie 18.20 Valkuil 19.00
VTM Nieuws 19.55 Familie 20.35
Nicholas 21.20 Alloo in de buiten-
landse gevangenis 22.30 Suits 23.25
Valkuil 23.55 House, M.D.
15.25 Hot Wheels Battle
2BE Force 5 16.10 Sidekick 16.30
One Piece 16.55 Ben 10 : Omniver-
se 17.15 Charmed 18.05 That ’70s
Show 18.30 The Simpsons 19.25
New Girl 19.50 Modern Family 20.15
The Big Bang Theory 20.35 Mar-
vel’s Agents of S.H.I.E.L.D. 22.15
Crimi Clowns 22.50 Street Wars
23.50 Deadliest Roads
Vier 13.35 The Mentalist 14.20
Geen uitzending 15.15 Blue
Bloods 16.00 De ideale wereld 16.45
Het klapsalon 16.55 Komen Eten
17.35 Smakelijk ! 17.50 Cold Case
18.40 The Mentalist 19.35 Luchtha-
ven Australie 20.00 Het klapsalon
20.10 Komen Eten 21.00 Vermist
22.00 De ideale wereld 22.55
Gotham 23.50 Het klapsalon 0.00
Smakelijk ! 0.15 Komen Eten

LA JOURNÉE TÉLÉ
Excellent ★★★
Bien ★★
Faible ★
Cyril Hanouna : « J’en ai marre
Nul ❍
LES FICTIONS
La guerre des mondes ★★
de l’hypocrisie en télé »
PLUG RTL L’animateur français veut recruter un chroniqueur belge
« Touche pas à mon
poste ! » est en passe
de devenir le talk-show
le plus populaire
de France.
Cyril Hanouna jubile
et balance sur son
Attention, les extraterrestres
attaquent ! Spielberg est der- meilleur ennemi
rière cette adaptation du roman Christophe Dechavanne.
de science-fiction de H.G.
Wells, publié en 1898. Une ENTRETIEN
version ultramoderne, au top ni- PARIS
veau en matière d’effets spé- DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
C
ciaux. yril Hanouna fait partie
France 3, 20 h 50 de la catégorie des anima-
teurs rebondissants.
The code ★★ Comme Laurent Ruquier et Phi-
Deux nouveaux épisodes de lippe Bouvard, il est toujours à
cette série consacrée à la l’affût du bon mot et aime rire en
cybercriminalité. Deux frères, agitant les épaules. Son humour
l’un journaliste web et l’autre potache et son franc-parler
hacker, tentent de déjouer un agacent autant qu’ils plaisent,
vaste complot lié aux biotech- aux jeunes surtout. Ils sont près
nologies. D’une redoutable effi- de 60.000 à le suivre quotidien-
cacité ! nement sur Plug RTL et plus
d’un million en France.
Comment vivez-vous votre popu-
larité, finalement assez récente ?
On s’y habitue vite. Comme on
fait une émission sur la télé, il y
a beaucoup de moments qui sont
repris sur internet. Nous sommes
en direct, il se passe toujours
quelque chose et je ne suis pas le
dernier pour balancer sur ce que
j’aime ou pas. C’est ce qui fait la
Arte, 20 h 50 force de l’émission.
LES ÉMISSIONS N’allez-vous pas trop loin
dans la critique ?
69 minutes sans chichis ★★
On l’a davantage vu en short, ATTENTATS DE PARIS
qu’en costume. Il a été cham-
pion de Belgique pendant « Je suis heureux
25 ans. Il a une passion cachée en France »
pour la chanson. Il a 45 ans. Qui
est-ce ? Jean-Michel Saive, le
plus célèbre des pongistes
Cyril Hanouna est né en
France. Il revendique fière-
ment ses origines juives
belges ! Il est l’invité de Joëlle
tunisiennes et a été profon-
Scoriels.
dément marqué par les
La Deux, 20 h 20
attentats de Paris. « On avait
pris le parti de ne pas faire
Envoyé spécial ★★ d’émission dans les jours qui
Sortez vos mouchoirs, Envoyé ont suivi car on fait du pur
spécial a enquêté sur le rhume. divertissement. On n’avait pas
En moyenne, nous sommes en- l’énergie pour déconner tous
rhumés trois fois par an. Une ensemble. Ce qui nous a fait
véritable mine d’or pour le sec- peur, c’est surtout les amal-
teur pharmaceutique ! games qui auraient pu être
France 2, 20 h 50 faits mais je trouve, au
contraire, qu’on en est sortis
Agora, de la démocratie renforcés. Il y a eu un élan de
aux marchés ★★ solidarité formidable. Je pense
Un documentaire qui propose que les gens sont plus vigi-
un tour d’horizon détaillé de la lants. Ces événements tra-
crise grecque, avec une enquête giques ont fait prendre
sur la gouvernance de l’Union conscience à beaucoup qu’il y
avait des problèmes de ra-
européenne et sur le bien-fondé
cisme en France. C’est le seul
des mesures d’austérité de la point positif. » L’animateur
troïka. Inédit.
dénonce aussi le traitement
La Trois, 21 h 20
des suites de l’attentat par
les médias. « Quand j’entends
qu’il y a des Juifs qui quittent
la France, je trouve ça dom-
mage. Je suis très bien en
 France et j’aimerais que les
Qualité Juifs et les musulmans soient
heureux ici. Les journalistes en
de chez nous font beaucoup autour des
gens qui partent mais autour
de moi la plupart sont très
contents d’être dans ce pays. »
Avec un public majoritaire-
ment jeune devant « Touche
pas à mon poste ! », il est
conscient du rôle qu’il peut
jouer. « On essaye en perma-
Viande pour pita nence de faire passer un mes-
sage de tolérance, c’est latent
Boucherie
dans l’émission. On se
7,45 €/kg
mélange et on se marre
Valable jusqu’au 4/3/2015 inclus.
ensemble. Le message sous-
jacent, c’est qu’il n’y a pas de
communautarisme, que si on
est capable de rigoler tous
ensemble, on n’est pas si
différents que ça. »
M.B.
Le Soir Jeudi 26 février 2015
LATÉLÉVISIONJEUDI 31
Je n’ai jamais regretté mes choix. que tous les styles sont représen- bien. Après, « Touche pas à mon DIXIT
Même quand j’ai critiqué la tés autour de la table. poste ! » c’est une bande, un es-
« Nouvelle Star » alors que je prit. Je pense que la ligne édito- Hanouna vu
l’animais (NDLR : il a abandon- Justement. Comment sont riale est claire et qu’elle perdure- par ses chroniqueurs
né le poste au profit de Benjamin choisis les chroniqueurs ? ra après mon départ.
Castaldi.). Franchement, j’en ai Je ne prends que des fous ! Que pensent les chroni-
marre de l’hypocrisie en télé. Les (Rires.) C’est du feeling. J’en ai Votre nouvelle rivale en radio est queurs de
principaux acteurs du milieu se rencontré certains en rue comme belge. Comment vous observez- « Touche pas à
trouvent constamment des ex- Gilles Verdez. Il y en a d’autres vous la percée de Charline Van- mon poste ! » de
leur patron, Cyril
cuses quand leurs programmes que je connais depuis plus de hoenacker ?
ne fonctionnent pas, du type : vingt ans comme Valérie Benaïm Elle fait tout ce que je fais ! Hanouna ?
« On n’a pas trouvé notre pu- et Jean-Luc Lemoine. Tout le (NDLR : en plus de son émission Valérie Bénaïm « Il a cette
blic. » La vérité souvent, c’est reste, c’est du hasard. Je regarde de radio l’après-midi sur France intelligence de dire les choses
juste que c’était de la merde ! tout ce qui se fait pour repérer les Inter face à Hanouna qui officie sans dépasser la limite. Il
meilleurs. sur Europe 1, elle aura bientôt garde une certaine pudeur qui
Vous parlez de la « Nouvelle son talk-show sur France 4, permet de donner l’illusion
Star », là ? Il ne manque qu’un Belge… chaîne où a débuté « Touche pas qu’il raconte énormément de
On m’a proposé de le refaire et j’ai Je cherche et je veux en mettre un à mon poste ! ».) Franchement, je nos vies privées alors qu’en
répondu que c’était malhonnête autour de la table ! Maria Del l’observe peu pour l’instant vu fait il la respecte totalement. »
de ma part car je m’embêtais Rio et Sabrina Jacobs ont passé que je ne sais pas l’écouter Jean-Luc Lemoine « C’est un
dans ce programme. Je suis le le casting. Ça n’a pas marché puisque c’est à la même heure. Je sale gosse qui
premier à critiquer mes propres mais ça ne veut pas dire que ça vais regarder ce qu’elle va faire s’avère être un vrai
émissions. Si je ne le faisais pas, ne marchera pas dans le futur… sur France 4. chef d’équipe. Il
cela décrédibiliserait tout notre sait resserrer les
travail. Après, ce n’est que de la Quelles sont les qualités Vous êtes-vous fait beaucoup boulons quand il le
télé ! Ce qui est drôle, c’est que j’ai indispensables pour intégrer d’ennemis dans le milieu ? faut. Il fait preuve d’une
des textos des patrons des chaînes la bande ? Christophe Dechavanne casse grande autodérision et sa
pendant l’émission tous les jours. L’autodérision. beaucoup de sucre sur l’émission, créativité n’a pas de limite.
Les mecs essayent de se défendre mais ça ne va pas l’empêcher de C’est même parfois éprouvant
en direct. À 40 ans, envisagez- faire un remake de TPMP sur pour ceux qui n’ont pas son
vous de passer TF1. On verra combien de temps énergie. »
Le but, c’est de dégonfler le relais ? il tient. Pas longtemps si c’est Bertrand Chameroy « Cyril
la tête de certains ? Je vais encore comme les autres émissions qu’il est un déconneur.
Non. Nous sommes juste faire des sai- a lancées… La porte lui est grand Que les lumières
les représentants des télé- sons. Je ne ouverte pour la promo de son soient allumées ou
spectateurs. C’est pour ça sais pas com- talk-show mais il ne veut pas ve- éteintes, il fait
nir. Enfin, il faudrait peut-être l’abruti tout le
qu’on l’invite pour qu’il vien- temps. »
ne… ■ M.B.
Cyril Hanouna prône Propos recueillis par
la tolérance par l’humour. MAXIME BIERMÉ
Et ça cartonne !
© THOMAS VOLLAIRE/D8 Touche pas à mon poste !, 19 h 20
du lundi au vendredi sur Plug RTL.
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31

Le Soir Jeudi 26 février 2015
32
Alan Silverstri, compositeur des BO
de « Forrest Gump », « Retour vers le Futur »
et « Qui veut la peau de Roger Rabbit? »,
sera l’invité d’honneur de la 15e
cérémonie des World Soundtrack
Awards, le 24 octobre à Gand. © D.R.
La Foire du livre entame
ses liaisons dangereuses
LIVRES Le Salon accueille les amoureux de la littérature jusqu’à lundi à Tour & Taxis
La Foire du livre de Bruxelles a ouvert ses portes mercredi
soir avec le thème des « liaisons dangereuses ».
L’écrivain Dany Laferrière, invité d’honneur,
a donné le coup d’envoi.
L
e livre n’est pas mort ! », ose affir-
mer Hervé Gérard, le président
de la Foire du livre de Bruxelles
dans son discours d’inauguration. C’est
vrai qu’en voyant les piles de livres s’ins-
taller sur les stands, tous ces éditeurs, ces
auteurs qui s’affairent pour les derniers
préparatifs en coulisse, on le croit sur pa-
role. Les têtes se connaissent pour la plu-
part lors de cette soirée d’inauguration.
Certains habitués sont là depuis le dé-
but : le Salon en est à sa 45e édition.
Mais il y a aussi des petits nouveaux
qui amènent un brin d’exotisme cette
année. On prend plaisir à reconnaître
leur accent dans les allées. Province invi-
tée, une délégation est arrivée en force
du Québec.
Le choix du dessinateur Bernard Ys-
laire pour l’affiche marque le retour en
force de la BD dans l’image de la Foire.
« Il y a presque dix ans, quand le salon a
déménagé à Tour & Taxis, c’était Fran-
çois Schuiten qui avait réalisé l’affiche,
remarque la commissaire générale Ana
Garcia. Aujourd’hui, c’est un nouveau
grand nom. »
L’artiste explique d’ailleurs avec plai-
sir le sens de son dessin très sulfureux,
tout comme le thème choisi cette année
pour la Foire : « les liaisons dange-
reuses », du nom du roman de Choder-
los de Laclos. « J’ai voulu jouer avec le
symbole de Bruxelles, l’ange et le démon
qui surplombent l’Hôtel de ville. Je
trouve que le thème tombe à pic avec les
derniers événements à Paris et à Copen-
hague. Le livre a toujours porté des liai-
sons dangereuses. L’important c’est que
CULTURE
l’expression se fasse. »
Et pour que cela soit possible, le sec-
teur en crise a besoin de soutien. La mi-
nistre de la Culture Joëlle Milquet a tri-
plé les subsides pour l’événement cette
année. Le salon dispose maintenant de
75.000 euros. Joëlle Milquet a aussi an-
noncé un « Plan lecture » qui sera lancé
samedi 28 février pour les jeunes.
« 1.000 élèves sont invités gratuitement
à cette Foire du livre, » a ajouté Ana Gar-
cia.
« Le livre est une réunion
de deux sensibilités »
L’invité d’honneur de cette édition est
Dany Laferrière, né à Haïti mais « né
écrivain au Québec ». Membre de l’Aca-
démie française, cet écrivain poète a pu-
blié son premier roman Comment faire
l’amour sans se fatiguer avec un vrai
nègre à Montréal en 1985. Avant de don-
ner le coup d’envoi de la Foire, il s’est ex-
primé avec sagesse. « La plus grande
poésie, c’est le sommeil. Nous sommes di-
rigés par des gens qui manquent de som-
meil (…) Il faut rétablir la sieste, c’est une
courtoisie que l’on fait à son corps. » Ou
encore : « Le livre est une réunion de
deux sensibilités, celle de l’écrivain et du
lecteur. Si le livre existe c’est parce qu’il y
a avant tout quelqu’un qui a envie de le
lire. Quand un lecteur japonais me lit
alors je deviens un écrivain japonais. »
L’année dernière les installations à
Tour & Taxis avaient accueilli 70.000
personnes. Peut-être mieux cette an-
née ? ■
FLAVIE GAUTHIER
PROPOSITION DE LOI
Ecolo veut mieux fixer
le prix du livre
C’est la Foire du livre de Bruxelles. Le
bon moment donc pour Ecolo et
Groen d’exhumer une proposition de
loi qui veut réguler le prix de vente
du livre en Belgique. On sait que la
loi Lang, en France, fixe le prix du
livre depuis 1981. Ce qui permet aux
libraires de concurrencer les gros
détaillants comme les supermarchés.
En Belgique, on n’y est pas, même si
on en parle depuis 30 ans. Muriel
Gerkens et Meyrem Almaci, dépu-
tées Ecolo et Groen, reviennent à
l’assaut avec ce projet.
Il ne s’agit pas ici de fixer le prix du
livre, mais de ne le laisser varier que
dans des marges acceptables. Les
diminutions ne seraient permises
que jusqu’à 5 % du prix de vente
pour tous les livres, BD comprises, et
jusqu’à 10 % pour les livres destinés
à l’enseignement (écoles et biblio-
thèques). Cela ne s’appliquerait plus
lorsque le livre est édité depuis plus
de deux ans. Cette proposition de loi
mettrait aussi fin à ce qu’on appelle
la gabelle, la différence entre les prix
français et belges de livres édités en
France et qui peut atteindre 17 %.
« Notre texte a pour but de garantir la
diversité de l’offre culturelle, la diffu-
sion de livres et BD à faible tirage et
d’équilibrer le rapport de forces écono-
mique entre la grande distribution et
les petites librairies », explique Muriel
Gerkens. Il est temps en tout cas
qu’on examine cela sérieusement, si
on veut protéger l’excellent travail de
nos librairies.
J.-C. V.
outils
Les bibliothèques
adoptent le numérique
e livre est mort, vive le livre !
L Si l’on entend partout que la
lecture est en baisse, les livres
numériques sont eux en pleine
expansion en Belgique. Selon le
distributeur d’e-books Primento,
les ventes des éditeurs belges sur
notre territoire ont augmenté de
194 % en 2014 ! Pour s’adapter à
ces nouveaux supports, la Fédé-
ration Wallonie-Bruxelles a col-
laboré à trois projets. « Défendre
la lecture francophone passe par
la transition numérique », ex-
plique Joëlle Milquet.
Le premier outil, Librel, a été
lancé cet automne. Ce site de
vente de livres numériques est
géré par une fédération de li-
braires indépendants. A la Foire
du livre, son stand présentera les
deux nouveaux outils en ligne :
Lirtuel et Eurêkio.
Tout comme leurs frères de
papier, les livres numériques se
lisent, s’achètent et s’em-
pruntent ! Cela fait plusieurs an-
nées que les bibliothèques ac-
quièrent et proposent indivi-
duellement l’emprunt d’e-books.
La plateforme de prêt numé-
rique Lirtuel, disponible dès lun-
di, propose une collection com-
mune à toutes les bibliothèques
publiques de la Belgique franco-
phone. Pour y accéder, il suffit
d’être membre d’une biblio-
A LA FOIRE
Ce jeudi
BD. Session Les Campbells,
avec José Luis Munuera.
Imaginarium, 12 h.
Portraits de femmes,
avec Hélène Lépine, etc.
Café littéraire, 11 h.
A qui profite le crime ?
avec Martin Michaud, Pa-
trick Sénécal, etc.
Café littéraire, 15 h. et 17 h.
Expo 50 ans de l’Ecole
de loisirs.
Infos : www.flb.be
« La plus grande
poésie, c’est
le sommeil »,
a philosophé
Dany Laferrière,
invité d’honneur
de la Foire
du livre.
© P.Y. THIENPONT.
thèque publique.
Chaque adhérent peut em-
prunter jusqu’à cinq ouvrages à
la fois, téléchargeables grâce à
un lien envoyé par e-mail. Après
30 jours, le fichier n’est plus
consultable et automatiquement
considéré comme rendu. Le lec-
teur peut rendre son emprunt
plus tôt si nécessaire. Puisque
numériques, les livres peuvent
être empruntés simultanément
par plusieurs utilisateurs. Et si
par malheur votre prochaine lec-
ture n’était pas disponible, vous
pouvez réserver l’ouvrage qui
vous est automatiquement attri-
bué dès qu’il est rendu.
Quid des précieux conseils des
bibliothécaires ? Le site Eurêkio
est là pour aider les lecteurs dans
leurs recherches d’ouvrages.
Avec Internet, la recherche do-
cumentaire est devenue illimitée
et parfois difficile à démêler.
Avec plus de 130 bibliothécaires,
Eurêkio élargit le réseau de Bi-
bliosésame en y intégrant une
vingtaine d’institutions belges.
Les internautes posent leurs
questions en ligne, ou sur la page
Facebook du site, et obtiennent
une réponse dans les 72 heures.
Si l’e-book gagne du terrain, l’ac-
tion humaine demeure indis-
pensable. ■
MARGAUX STUDER (st.)
32
 Le Soir Jeudi 26 février 2015

LACULTURE 33

Florence Foresti : « Je ne supporte pas

que les femmes se dénigrent »
HUMOUR Des
L’humoriste a écrit
son spectacle à l’aube
de la quarantaine.
Elle caricature sa
propre peur de vieillir…
… et demande
aux femmes de s’estimer.
ENTRETIEN
places supplémentaires pour les 26 et 27 février à Forest National
ter parce qu’il plonge. Moi la
première, je lis les infos trop
vite. Les trucs people et sensa-
tionnels, ça va tellement plus
vite. On devient tous des
connards et je m’en méfie. J’ai-
merais bien qu’on accorde
moins d’importance à ce mé-
dia. Je m’en sers évidemment
pour annoncer des dates, des
événements. Mais je n’aime pas
parler de ma vie privée. Mon
pensée.
Vous faites une très belle imi-
tation de l’actrice Arletty.
Je trouvais intéressant de faire
parler une femme de cette
époque sur la nôtre. Si elle reve-
nait aujourd’hui, elle nous en-
gueulerait. J’adore sa manière
de parler, j’adore cette femme.
J’ai toujours été fasciné par
l’avant-gardisme de certaines
femmes. Moi j’ai été élevé dans
la confiance, certaines ont été
rabaissées toute leur vie. Je
n’aime pas que les femmes ac-
ceptent ce dénigrement.
Vous critiquez le “Gang des
strings” : Miley Cyrus, Beyoncé,
Nicki Minaj…
Si ce n’est pas ar- tistique,
s’il n’y a
pas
propos de liberté, je ne com-
prends pas. La soumission der-
rière tout ça m’ennuie. Quand
vous traduisez les paroles par-
fois c’est aberrant.
Comment vous expliquez ça à
votre fille de sept ans ?
Pour l’instant, elle est trop
jeune. Heureusement, il y a
plein d’autres modèles fémi-
nins. On voit bien qu’il y a
and The Queens. Les person-
nages de fiction changent… Ça
ne fait que s’améliorer.
Vous avez dû apprécier le dis-
cours de Patricia Arquette aux
Oscars ?
J’ai adoré. J’avais les larmes
aux yeux parce que je trouvais
ça courageux, joli et la réaction
de Meryl Streep m’a plu. Vous
vous rendez compte qu’on est

E
lle va remplir sept fois
Forest National cette an-
née avec son spectacle
« Madame Foresti ». Florence
Foresti avoue avoir toujours une
peur bleue quand elle jette un re-
gard à l’immense salle derrière le
rideau avant de monter sur
scène. Celle qui a « eu les larmes
aux yeux » en écoutant le dis-
cours féministe de Patricia Ar-
quette aux Oscars cette année,
délivre en douceur un message
aux jeunes générations.
A quel point la scène vous
manquait ?
J’ai toujours peur d’y retour-
ner, il faut me forcer un peu. Et
en général les producteurs me
forcent. Je suis bien chez moi à
ne rien faire. A un moment, je
suis assez pénible pour mon
entourage et on me dit, il faut
que tu remontes sur scène. Pour
moi, deux ans c’est le mini-
mum entre deux spectacles.
De quelle manière travaillez-
vous vos spectacles ?
Je suis incapable de le faire
seule. Je prends quelques notes
mais très vite je monte sur
scène pour construire le spec-
tacle avec mes partenaires de
Mother Fucker, Xavier Main-
gon et Pascale Serieis. Il m’ar-
rive d’enlever des sketchs. Dans
Madame Foresti, on n’a rien
supprimé pour l’instant.
J’avais enlevé le sketch sur
Twitter pendant une semaine,
parce que j’avais peur qu’il soit
un peu réac’. Puis, je l’ai remis.
Il faut avoir une sacrée convic-
tion quand vous écrivez un
spectacle parce que sinon on
jette tout.
On sent que vous vous méfiez
des nouvelles technologies, des
smartphones, Twitter, la
3D, etc.
C’est le nivellement par le bas.
Plus c’est court, immédiat et
moins il y a de recul. Je ne suis
pas la seule à le dire. Pourtant
je suis aussi accord. C’est tout le
paradoxe de notre époque.
L’humain, il ne faut pas le ten-
métier il est sur scène, c’est de femmes et elle en fait partie. un une émergence de femmes quand même en 2015 ? Je n’ai
montrer au public une créa- avec du tempérament, jamais nié les différences
tion. Ce n’est pas de communi- Le message de « Madame des femmes sans hommes/femmes en revanche
quer avec mes fans tous les Foresti » est sans aucun concessions et je n’aime pas que les femmes et
jours, ni de montrer des photos doute féministe. non soumises les hommes n’aient pas le même
de moi à la plage. J’ai l’impression que tout au désir des salaire.
ce que j’ai fait aupara- hommes. Je
Pensez-vous que l’humour vant a été féministe. pense à Des envies de cinéma ?
permet de tout dédramatiser. ? C’est peut-être un peu Christine J’ai l’impression que c’est un
Vous dites « ma prochaine plus premier degré. milieu complètement dominé
aventure c’est le cancer » et la J’avais besoin de l’ex- par les hommes et ça ne me
salle éclate de rire. primer directement. branche pas. C’est un petit ca-
Surtout vous en Belgique. Vous Ça bouillonnait. Il deau qu’on me fait de temps en
avez cette culture de l’humour faut croire que j’étais temps. Je ne considère pas que
un peu trash. Ça n’a rien à voir trop en colère, d’habi- je suis une actrice indispen-
avec la France. On a quand tude c’est plus dilué. sable au cinéma. Je ne suis pas
même un humour consensuel J’appelle les filles à se sûre que ce soit intéressant
et joli. Ici vous n’avez pas peur faire respecter. Je trouve pour une humoriste d’incar-
du glauque. On est souvent qu’il y a trop de jeunes ner des personnages sur
étonnés en France par votre filles en France qui se grand écran. ■
humour, vos films, vos livres. laissent appeler connasse, Propos recueillis par
On est si proches et si loin de qui disent “ah je suis blonde, FLAVIE GAUTHIER
vous et en même temps on ar- je suis conne, je suis une
rive à rire tous ensemble. J’ai connasse”. Mais je ne supporte
tendance à m’appuyer sur le pas que les femmes se dé-
rire pour tout passer. nigrent. Je leur demande juste
de retrouver de l’estime. C’est
Vous rappelez-vous de la pre- peut-être dur pour certaines
mière fois qu’on vous a appelé
« Madame » ?
Oui. C’est terrible ! Et puis
quand on a commencé à me
vouvoyer. Mais j’ai dépassé ça
grâce à ce spectacle. Il m’a ap-
pris à me réconcilier avec le fait
de vieillir. Maintenant, j’aime
qu’on me vouvoie et qu’on
m’appelle Madame. Le premier
jet que j’ai écrit était un texte de
déprime où je voyais mes qua-
rante ans arriver et j’avais en-
vie de revivre des aventures de
jeune. LE SHOW
Ce spectacle est donc totale- Des places
ment autobiographique. ajoutées
Le fond est sincère. J’ai tou-
jours besoin d’être en accord to- Des places supplé-
tal avec ce que je raconte sur mentaires ont pu être
remises en vente
scène. Je me dois de me faire
pour ce jeudi 26
confiance et d’assumer toutes février et vendredi 27
les conneries que j’écris. Je février à 20h. Tickets
m’implique trop dans tout ce sur c-live.be ou au
que je dis. Je n’arrive pas à être 0900/00 456.
quelqu’un d’autre. Même avec « Madame Foresti »
mes personnages quand j’étais sera de retour les 22
la télévision, j’essayais de faire et 23 mai et le 9 Appelez-la « Madame »,
passer un message. Par octobre 2015 à Forest elle l’assume. © REPORTERS.
exemple, derrière les mots de National.
Clotilde il y avait le fond de ma

Charleroi se déchaîne sur un des gagnants du World Press Photo

PHOTOGRAPHIE Le bourgmestre Paul Magnette a demandé au jury de lui retirer son prix
i le jury du prestigieux concours
S World Press Photo ne lui avait dis-
cerné mi-février un prix pour ses cli-
chés, personne ou presque n’aurait su
que le photographe italien Giovanni
Troilo avait mis les pieds à Charleroi
l’été dernier. Il s’y est bien attardé
quelques jours, se laissant guider par
une inspiration qui vient donc d’être
récompensée mais qui l’a rangé à
quelques mois d’intervalle, aux yeux de
pas mal de Carolos, au rang des faus-
saires, des falsificateurs. Paul Ma-
gnette, le bourgmestre de Charleroi
s’est mis au diapason hier, criant au
« sujet photographique littéralement
monté de toutes pièces », « à la
construction d’images chocs (…), mal-
honnêtes et qui trahissent les bases de
l’éthique journalistique » et deman-
dant au jury de retirer le prix au pho-
tographe italien.
Les clichés de Giovanni Troilo n’ont
rien de rieur. Ils dépeignent une mé-
tropole déprimée, assommée, coincée
dans des médications lourdes, presque
moribonde. Est-ce Charleroi ou une
autre ville industrielle ? Les vues ne
sont pas assez précises pour trancher
la question. Mais les légendes sont là
pour les localiser et faire porter l’infa-
mie sur la métropole et ses habitants,
si l’on en croit les détracteurs du pho-
tographe italien.
« Plusieurs photographes carolos ont
également exprimé leurs difficultés
avec le travail de Giovanni Troilo, ex-
prime Bruno Stevens, photojournaliste
dont le travail a plusieurs fois été pri-
mé par le jury du World Press Photo.
Je peux les comprendre. Dans cette sé-
rie de clichés sur Charleroi, la descrip-
Un des photos de la série qui a valu à Giovanni Troilo d’être récompensé. tion qui est faite de la métropole ne
© GIOVANNI TROILO WORLD PRESS PHOTO correspond pas à la réalité. C’est dé-
rangeant alors que le prix est censé ré-
compenser un travail documentaire,
du photojournalisme. Ce dernier ac-
cepte une subjectivité, forcément pré-
sente, bien sûr mais moins la vision
personnelle d’un artiste. C’est cette di-
mension qui choque, je pense. »
Même sans se déplacer à Charleroi,
le jury du World Press Photo aurait
peut-être pu selon Bruno Stevens se
rendre compte qu’il n’était pas en pré-
sence d’un travail témoignant d’une
description globale de la ville. S’est-il
laissé tenter par la valeur esthétique
des photos ? « Je crois que c’est cela qui
a joué en leur faveur, affirme Bruno
Stevens. C’est une tendance forte ac-
tuellement. Pour ma part, je pense qu’il
y aurait eu moyen de concilier forme
et sens et que ce genre de travail n’au-
rait pas suscité le même émoi. » ■
MATHIEU COLINET

33
Le Soir Jeudi 26 février 2015

34 LACULTURE

Quand danse et cinéma se conjuguent

FESTIVAL « Sauter hors du cadre » met à l’honneur ces deux arts ce week-end
Le temps FOCUS
d’un week-end, danse
Trois événements à ne pas manquer
et cinéma prennent Optique large Zigzag à travers l’histoire de la danse et du ciné-
possession ma, depuis ses débuts jusqu’à aujourd’hui.
des Brigittines. Samedi, 15h salle Mezzo.
Installation, table
ronde, projections en Ciné Bal Sur le modèle du Bal Moderne, le Ciné Bal permet à
tout un chacun de devenir interprète de comédie musicale, le
boucle, bal… il y en aura temps d’une soirée. Aucune compétence en danse requise.
pour tous les goûts !
Samedi de 18h dans le Hall.

Drift Le choix d’Oonagh Duckworth, curatrice du festival. Drift

D
epuis toujours, danse et
conte l’histoire d’un homme à la recherche du salut. Suite à la
cinéma s’inspirent mu- perte de son amour, il devient muet, et s’engage dans un voyage
tuellement et entre- mythique. « Une des seules occasions de voir ce film à Bruxelles »,
tiennent un lien particulier. Sur confie Oonagh Duckworth.
scène, sur grand ou petit écran,
ces deux arts en mouvement se Dimanche, 20h30 à la Chapelle, en présence du réalisateur.
conjuguent à l’infini. Une rela-
tion qui se transcrit notamment (re)découvrir l’histoire de la danse. »
dans les documentaires de Wise- danse et du cinéma, depuis ses L’aspect participatif n’a pas été
man, où le réalisateur se glisse débuts jusqu’aux clips vidéo oublié non plus : un clip sera
dans les coulisses de l’Opéra de d’aujourd’hui, mais également créé samedi avec huit adoles-
Paris (La danse), dans l’Anna découvrir la vie des danseurs cents des Marolles et le projet
Karénine de Joe Wright choré- grâce à des documentaires « Re : Rosas ! », initié l’an der-
graphiée par Sidi Larbi Cher- «Drift » de Benny Vandendriessche, un film à la frontière des arts. © KRIS DEWITTE consacrés à des chorégraphes nier par Anne Teresa De Keers-
kaoui, mais également dans des (The Need To Dance de Peter La- maeker, sera mis à l’honneur di-
réalisations plus populaires sion supplémentaire à l’image. prend des passages entiers de mouvement a toujours fasciné taster et Petra Lataster-Czisch manche.
comme la série « Step up » ou Ce lien s’étend des films es- Rosas danst Rosas, création les cinéastes, et le cinéma est le sur le travail de Sidi Larbi Cher- Le temps d’un week-end, la
encore dans l’hommage rendu piègles des frères Lumière aux phare d’Anne Teresa De Keers- seul moyen pour la danse d’exis- kaoui en première belge et Light danse et le cinéma prendront
par Wim Wenders à la grande clips vidéo qui tournent en maeker). ter au-delà des spectacles, de se no Light de Ludovica Riccardi donc possession de tous les es-
Pina Bausch. boucle sur nos télés, en passant C’est cette diversité que rendre plus accessible. » dédié à la conception du spec- paces des Brigittines. Toujours
Le cinéma permet à la danse par les comédies musicales cherche à valoriser « Sauter hors Pour mettre à l’honneur cette tacle Inouï de Pierre Droulers,). avec le même objectif : rendre
de s’exprimer, de se rendre ac- d’hier et d’aujourd’hui. Car de- du cadre », un festival interactif réunion de la danse et du ciné- « Ce festival comporte aussi l’art accessible, et défaire les
cessible, mais aussi de transfor- puis de nombreuses années organisé ce week-end aux Brigit- ma, un programme en trois vo- une part de risques puisque nous frontières entre danse, cinéma et
mer les corps et le mouvement maintenant, la danse ne se can- tines. « L’idée était de créer un lets a été établi. « Nous voulions avons fait le choix de mélanger art populaire. ■
grâce à ses techniques (Kiss & tonne plus aux scènes contem- joyeux chaos en mêlant danse et nous rendre accessibles à tous, réalisateurs anciens et actuels, GAËLLE MOURY
Cry / NanoDanses de Michèle poraines élitistes. Elle s’invite films, et en mélangeant diffé- aussi bien aux cinéphiles qu’aux explique Oonagh Duckworth. Il
Anne De Mey et Jaco Van Dor- dans la culture populaire, mal- rents publics, explique Oonagh amateurs de danse ou aux no- y aura, par exemple, un focus « Sauter hors du cadre »
mael Van dormael n’est qu’un adroitement parfois (on se sou- Duckworth, curatrice du festival. vices », continue Oonagh Duck- sur les films des années 80-90 Le 28/02 et le 01/03 aux Brigittines.
exemple parmi tant d’autres). La vient du plagiat de Beyoncé dans Le cinéma et la danse ont un lien worth. parce que ce sont un peu les an- Prix : 10 eur / jour ; 15 eur / week-end
danse, elle, donne une dimen- son clip Countdown, où elle re- très naturel depuis toujours. Le Ainsi, les curieux pourront nées de gloire de la vidéo Infos : www.brigittines.be


LESBRÈVES
© 2004 - 2014 Universal Television Distribution. All rights reserved

Rascal et Moeyaert à Bologne

GRANDE ’illustrateur Rascal et l’auteur Bart Moeyaert seront les candi-

PREMIÈRE L dats belges au Hans Christian Andersen Award, l’un des prix
les plus prestigieux au monde en matière de littérature pour la
jeunesse. Ces deux candidatures sont proposées par la section

INÉDITE belge de l’International Board on Books for Young People (Ibby). Les
noms des vainqueurs seront dévoilés fin mars 2016, lors de la Foire
internationale du livre jeunesse de Bologne. (b.)
CE SOIR MUSIQUE CINÉMA

20:25 U2 premier sur iTunes

en janvier
Malgré la polémique provoquée
par la diffusion automatique et
obligatoire (mais gratuite) de
son album « Songs of Innocen-
ce », sur iTunes, U2 s’est hissé en
janvier à la première place des
écoutes de la boutique de mu-
sique en ligne du groupe Apple.
Dans un premier temps, l’album,
qui s’est retrouvé automatique-
ment dans la bibliothèque
iTunes des 500 millions d’utili-
sateurs d’Apple, avait généré des
montagnes de plaintes. (afp)
Des femmes
couronnées à Ryad
Une réalisatrice saoudienne, Ha-
na al-Omair, a remporté le pal-
mier d’or du meilleur film pour La
plainte lors du festival de cinéma
qui s’est terminé mardi en Ara-
bie saoudite, royaume ultracon-
servateur où les salles de ciné-
ma sont interdites. Le fait que
des femmes se soient mêlées à
des hommes pendant le festival
a engendré des protestations de
milieux conservateurs sur les ré-
seaux sociaux. (afp)



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DIMANCHE 1 MARS A 11H – BIBLIOTHEQUE SOLVAY

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34
 Le Soir Jeudi 26 février 2015

LADÉTENTE 35
LA BÉDÉ ALVIN, L’HÉRITAGE D’ABÉLARD (7) PAR HAUTIÈRE ET DILLIES © DARGAUD BENELUX 2015 LES MOTS CROISÉS
Grille n° 4338 de Guy Hachette 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
FACILE
1
HORIZONTALEMENT.
1. Ne se montrant pas égoïste. 2. Exécuter à intervalles réguliers. 3. 2
Matériel de terrassement. Qui peut-être gênait. 4. Toujours bran-
ché. À réaliser de suite. 5. Dispositif antitaupe. Prises à la gorge. 6. 3
Fausses couches. 7. Il file sur l’eau. Avec le vu. 8. Sociologue fran-
çais. Onguent. 9. Docte. Article pour chat. 10. Sur la Ruhr. Tombe 4
en descendant...
5

VERTICALEMENT. 6
1. Autour de la dure-mère. 2. Chalands. Dieu guerrier. 3. Élément 7
de l’alphabet grec. Il est facile de les dépasser. 4. Comme un âne.
Pou sera. 5. Donner l’éveil. Ses points noirs ne disparaissent pas 8
facilement. 6. Instruments à cordes. Marque la référence à ce qui a
été dit. 7. Marque l’état aussi bien que le lieu. Décapitées. 8. Fruits 9
tropicaux comme les corossols. 9. Irréprochable. Pas net. 10. On
peut le faire sous l’effet de la surprise. 10

Grille n° 583 de Mathieu Rhuys 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

HORIZONTALEMENT. A
A. Forme de snobisme. B. Cupidité sordide. Précieux métal. C.
Générateur d’ondes électromagnétiques. Ville espagnole en face B
d’Hendaye. D. Encouragement d’aficionado. Devine donc. E.
C
Résidus sirupeux de la cristallisation du sucre. F. Rubans étroits
servant de bordures. G. Exécuter à maintes reprises. Expulsion d’un D
gaz. H. Bien attrapé. Le torero y affronte le taureau. I. Jalouses.
Pianiste français proche de Debussy. J. Ils se gonflent de lait avant E
la tétée. Il est évidemment doué de vie.
F
VERTICALEMENT. G
1. Dénigrées par des propos mensongers. 2. Ingurgite. Ancienne
pièce de cinq francs. 3. Plante tropicale cultivée comme légume. H
Font six aussi. 4. Monnaie suédoise. Vieux bronze. 5. Filet à oiseaux.
En matière de. 6. Des chiffres romains. Consommeras jusqu’à épui- I
sement. 7. Tomber en flocons. 8. Manœuvrèrent adroitement. 9.
Partie creuse d’une rivière remplie d’eau même en période sèche. J
Il détecte en mer. 10. Cité en Mayenne. Gardons-la bien calée sur
les épaules. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
1
2
LE SUDOKU 3
4
5
Remplissez la grille de sorte que 9 8 4 6

Solution n° 4337
6
chaque ligne, chaque colonne 7
et chaque carré contiennent les 8
chiffres de 1 à 9. 9
4 6 2 1 10

8 2 9 7 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
2 3 7 1 4 9 5 6 8
1 C O M M E R C I A L
6 1 9 5 2 8 4 3 7 4 7 5 1 2 O R E I L L E R O
4 8 5 3 7 6 1 9 2 3
1 5 8 2 3 4 6 7 9
6 5 8 2 4
M
M
I
E
N C E
A M
S A
I A N
I T
T E
9 2 6 8 1 7 3 4 5
5 3 6 1 5
6
I
S
N
T
G E
R A N
A R
D C
A R
L I
3 7 4 6 9 5 2 8 1

Solution n° 47
7 6 2 4 8 1 9 5 3 1 7
8
S A I N T S U I E
8 4 3 9 5 2 7 1 6 I L S S C O R E
5 9 1 7 6 3 8 2 4 6 9 5 3 9 O E P A L I N E
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3° / 10° lement une averse en Ardenne.
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5/8 • P 3
3° / 8°
Benidorm 13/21 • S
2° / 7° Berlin -4/9 • S
8 4° / 9° Berne -3/9 • S Ephémérides
Bordeaux 10/13 • P Soleil lever: 7h31 - coucher: 18h19
3° / 8°
3 Bratislava 5/7 • C Lune lever: 12h37 - coucher: 3h29
Ostende marées hautes 7h50 et 20h34
-1° / 4° Bruxelles 3/8 • P
2° / 6° marées basses 1h48 et 14h27
VENT MODÉRÉ DE SECTEUR SUD
Bucarest
Budapest
6/12 • E
5/8 • P SAMEDI Anvers marées hautes 10h17 et 23h00
Copenhague 0/6 • E marées basses 4h13 et 16h48
Ephémérides
3° / 7°
Dublin 7/8 • E 8
Soleil lever: 7h33 - coucher: 18h17 Florence 5/14 • E
Lune lever: 11h47 - coucher: 2h33 Helsinki 0/4 • E
Ostende marées h. 6h41 et 19h20 - marées b. 0h41 et 13h18 Haraklion 8/18 • E -1 Le temps sera dans un premier temps bien enso-
Anvers marées h. 9h11 et 21h47 - marées b. 3h21 et 15h51 Istanbul 9/14 • S
t° eau de mer: 7°C leillé sur tout le pays. Ensuite, des nuages d’alti-
Izmir 5/17 • E tude voilera progressivement le ciel depuis l’Ouest
Aujourd’hui, en matinée, les nuages seront déjà nombreux et le brouillard sera te- Kiev 0/5 • N
à l’approche d’une perturbation. La douceur se
nace en Ardenne. En cours de journée, des pluies s’étendront depuis la Côte en direc- Lisbonne 10/15 • S
Londres 8/12 • P marquera.
tion de l’Ardenne en devenant modérées au fil des heures. Les températures seront
Lubiana 1/10 • E
assez douces pour la saison.La nuit prochaine, la perturbation quittera le pays par Luxembourg 2/6 • P
l’Est et sous une hausse de pression, le ciel s’ouvrira nettement avec de larges éclair-
cies. Le risque de verglas sera présent en Ardenne.
Madrid
Malaga
5/16 • S
14/22 • S
DIMANCHE
35° D 26/02 - 12:00
Manchester
Milan
8/11 • P
0/13 • S 10
0
99

970 Moscou -2/4 • E Dimanche, la perturbation glissera sur le pays

30° 980 Munich -3/7 • S
6 et sous un ciel couvert, de la pluie sera au ren-
0
100

Nice 7/15 • S
990 Oslo 1/3 • N dez-vous. Elle sera suivie d’averses l’après-midi.
0

25° 1000 Sous un vent du Sud-Ouest, les températures

101

Palerme 9/13 • A
101 Palma 8/15 • P seront très douces pour la saison.
1020

20° 0 Paris 4/11 • P

Porto 10/14 • E
10 Prague -1/8 • S
15° 20
20 Rabat 8/17 • S info météo : 0900 35 997 www.meteoservices.be
10
10
20

Riga 0/5 • E
10°
1030

Rome 7/15 • E
Sofia 3/13 • E 
5° Stockholm -1/4 • E 
D Tel-Aviv 10/22 • S
20
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10 A=averse, C=couvert,
-20° 10 N=neige, P=pluie,
B=brouillard, E=éclaircie, J’y vois clair
-25° O=orage, S=soleil

35
Le Soir Jeudi 26 février 2015

36 LACULTURE

Bertrand
Belin
chanteur lettré
Le Breton sort son premier roman et sera en concert
avec Mathieu Boogaerts samedi à l’Atelier 210.

L
es chanteurs sont-ils les nou-
veaux poètes ? Disons que la
chanson a aujourd’hui le rôle
qui était dévolu à la poésie.
Après, c’est compliqué de se pro-
clamer poète. Mais quelqu’un comme
Bertrand Belin en est clairement un. »
La dédicace est signée Dominique A qui
a rapidement adoubé son pair comme
héritier de la nouvelle chanson fran-
çaise.
Venu sur le devant de la scène sur le
tard, à 30 ans, Bertrand Belin est de ces
chanteurs à vouvoyer la virgule, à s’arrê-
ter net au milieu d’une phrase jusqu’à
trouver le mot juste. En bref, un amou-
reux de la langue, celle de Mallarmé et
d’Henri Michaux, ces poètes qui na-
viguent entre le symbole et l’absurde et
dont le son des mots quand ils se
cognent importe autant que leur sens.
Du style : « Sous une pluie/fine fine
fine/Parmi les digitales/Rouge/Senti-
mental. »
Avec son look de dandy breton à la
voix grave, on n’imagine pas Belin
autrement qu’en homme de (belles)
lettres. Pourtant, rien ne laissait présa-
ger cette vie qui est devenue la sienne.
« J’étais destiné à être pêcheur ou élec-
tricien en Bretagne. Et à fumer quatre
paquets de Gauloises par jour en bu-
vant des litres et des litres de vin »,
expliquait-il à Libération en 2011. en 2005.
Né dans une famille de pêcheurs, c’est Aujourd’hui, Belin passe une nouvelle
dans une HLM de Quiberon (situé à étape avec Requin, pre-
l’extrémité de la presqu’île du même mier roman à paraître le
nom en Bretagne) qu’il a grandi. Logi-
quement, il a longtemps pensé suivre la
5 mars qui relate le chant
d’adieu d’un homme en Marin
voie de la mer. Mais c’est l’autre aspect
familial qu’il épousera, celui de la mu-
train de se noyer dans le
lac artificiel de Dijon : des mots
sique : un grand-père ancien batteur de « Pour moi, la publica- Naissance le 7 décembre
jazz, une mère qui adore chanter et un tion d’un livre n’est pas 1970 à Quiberon, en
père – « gros estomac, grosse rate, gros une chose anecdotique. Bretagne, dans une famille
C’est très important dans de pêcheurs. Rejoint Paris en
« J’ai vite intégré ma vie (…) Il y a le 1988. Joue et écrit long-
la musique monde, les arbres, les temps pour d’autres : Stom-
comme planche de salut. maisons, bref, la vie so- pin’ Crawfish, Sons of the
Je voulais me tirer d’affaire » lide. Et il y a un autre Desert, Bénabar, Néry, Olivia
monde, celui des mots, des Ruiz…
foie, grosses mains et gros cœur » – livres, de la littérature, de Discographie solo « Bertrand
« dingue du Boléro de Ravel ». Le choix la poésie. Cet autre monde Belin » (2005), « La Perdue »
est fait, d’autant que tous ses frères sont est comme un élément : (2007), « Hypernuit »
musiciens. C’est donc avec eux qu’il comme l’eau, le feu… J’y (2010), « Parcs » (2013).
commence à jouer. avance comme dans une 2015 : premier roman,
A dix-huit ans, il monte à Paris, ter- jungle en essayant de « Requin », chez P.O.L., « une
mine ses études en électrotechnique, connaître chaque coléo- maison d’édition presti-
travaille comme manutentionnaire en ptère, chaque feuille, gieuse » celle de Marguerite
fruits et légumes et joue de la guitare chaque médecine. Sans Duras, Georges Perec,
dans le métro et la rue : « J’ai vite inté- cela, je me noierais. » Emmanuel Carrère, Marie
gré la musique comme planche de salut. Parole de marin… ■ Darrieussecq…
Je voulais me tirer d’affaire. » Ce qu’il DIDIER ZACHARIE
fait en intégrant différents groupes
avant d’accompagner Bénabar quelques Bertrand Belin en concert à l’Atelier 210 à
mois – avec qui il en viendra (presque) Bruxelles avec Mathieu Boogaerts ce 28 février. Bertrand Belin est de ces chanteurs à vouvoyer la virgule, à s’arrêter net au milieu
aux mains – et enfin de se lancer en solo http://www.atelier210.be d’une phrase jusqu’à trouver le mot juste. © D.R.

LAPETITEGAZETTE
Un village hongrois en location Au nom du père et du cannabis Un hibou terrorise… … une ville entière
Un maire hongrois propose en lo-
Bond à Rome Un jeune prêtre polonais a été in- Dixit Après une série d’attaques perpé- Certains d’entre eux ont d’ailleurs
cation son village de Megyer, qui terpellé par la police pour avoir « “A quoi sert d’inventer des his- trées par un mystérieux hibou, la dû être emmenés à l’hôpital. « Le
abrite 18 habitants et est situé à partagé un joint de cannabis avec toires alors que la réalité est déjà ville de Purmerend, aux Pays-Bas, problème, c’est que l’on n’entend
180 kilomètres au sud-ouest de deux enfants de chœur de 16 et tellement incroyable ?” C’est parce a conseillé à ses habitants de ne pas le hibou avant qu’il frappe, et
Budapest, dans l’espoir qu’il soit 17 ans, a indiqué mardi la police que la réalité humaine est gorgée de sortir la nuit qu’armés de para- ses serres sont aiguisées comme des
enfin identifié sur une carte et polonaise. Après avoir repéré la fictions involontaires ou pauvres pluies. Sur les trois dernières se- rasoirs. Nous espérons que la muni-
qu’il lui rapporte un peu d’argent, voiture du prêtre, garée lundi soir qu’il importe d’inventer des fictions maines, une douzaine d’habitants cipalité va vite attraper cet oiseau
© PHOTO NEWS

incluant même son propre man-
dat dans l’offre. Pour environ
700 euros par jour, les locataires
potentiels pourront utiliser les
quatre rues de Megyer, dont deux
sont goudronnées, le bureau du
maire, le centre culturel, l’arrêt de
bus et sept maisons « de style
paysan » meublées. (afp)
Profonde méditation
L’examen au scanner d’une statue
chinoise de Bouddha datant du XIe
ou XIIe siècle, réalisé en sep-
tembre 2014 à Rotterdam aux
Pays-Bas, a révélé la présence
d’une momie cachée à l’intérieur.
La dépouille est peut-être celle du
célèbre moine bouddhiste chinois
Liuquan, mort aux alentours de
1100. Selon les experts, il pourrait
s’agir d’un cas d’auto-momifica-
tion, le maître bouddhiste ayant
voulu devenir un « Bouddha vi-
vant ». (Atlantico)
Après les Alpes autrichiennes,
l’équipe du nouveau James Bond
Spectre est en tournage pour deux
semaines à Rome pour quelques
courses-poursuites sur les pavés
de la capitale italienne. Le réalisa-
teur Sam Mendes a prévu de tour-
ner plusieurs scènes dans la ville
éternelle, dont une série dans les-
quelles la rutilante Aston Martin
DB10 du célèbre 007 incarné par
Daniel Craig (notre photo) file à
200 km/h, à la poursuite d’un
« méchant » interprété par Dave
Bautista au volant d’une Jaguar
C-X75 rouge. Astuce : la produc-
tion imposant de fermer des quar-
tiers entiers à toute circulation, la
plupart des scènes seront
tournées de nuit, mais éclairées
comme en plein jour. (afp)
dans la forêt aux alentours de la
ville de Gliwice (sud), la patrouille
de police s’est approchée et a pris
en flagrant délit le jeune prêtre de
26 ans et les deux garçons, issus
tous les trois de la même pa-
roisse. Visiblement partisan de la
retraite spirituelle en forêt après
une journée de prières, le jeune vi-
caire de la paroisse de Saint-Bar-
thélemy était en possession de
2,4 grammes de cannabis. (afp)
Ils aiment se l’entendre dire
Face au déferlement des GSM et
autres outils technologiques,
l’horloge parlante est de moins en
moins consultée. Il y a 10 ans,
180.000 appels étaient dénom-
brés mensuellement, contre
30.000 actuellement, soit quand
même 1.000 appels par jour. Mal-
gré la baisse de popularité de ce
service, Proximus n’a pas l’inten-
tion d’y mettre un terme. (b)
volontaires et riches. »
NANCY HUSTON
Chassé avec une raclette
Un jeune homme a tenté de bra-
quer mardi après-midi, aux alen-
tours de 17 h 45, une boulangerie
de Dampremy (Charleroi), avec
une mitraillette en plastique.
Après être entré dans la boulan-
gerie, le jeune homme de 17 ans,
dont une partie du visage était ca-
chée par une capuche, s’est
adressé poliment à la gérante et a
réclamé la caisse.
Ayant repéré que l’arme était pro-
bablement factice, cette dernière
a refusé d’obtempérer et a saisi
une raclette pour s’avancer en di-
rection du jeune homme. Celui-ci
a alors pris la fuite.
Avertie des faits, la police locale
de Charleroi s’est rendue sur
place. Une enquête a été ouverte.
(b)
de Purmerend ont été attaqués malfaisant », a expliqué une habi-
par un hibou grand-duc. tante de la ville. (afp)
En bons termes
En français familier, ci est un pronom démonstratif neutre, utilisé en
corrélation avec ça et par opposition à lui. Ou pour opposer deux
choses : « Il est toujours à m’appeler : Lucie, donne-moi de la tisane,
donne-moi ci, donne-moi ça » (E. Dabit). Pour désigner un tel et un tel :
« Monsieur le marquis, monsieur le comte, messieurs ci et ça » (Balzac).
Ci et ça deviennent des substantifs péjoratifs dans le parler populaire :
« On a vite dit d’une jeune fille qui a mal tourné : “c’est une ci, c’est une
ça” » (E. Sue). Enfin, l’expression comme ci, comme ça permet de don-
ner une réponse approximative : « Vous aimez la musique ? demanda-t-
il. Elle haussa les épaules, ayant l’air de dire : “Comme ci, comme ça”
(Montherlant).
CLÉANTE
Des lamantins sauvés… … d’une canalisation
Un groupe de 19 lamantins a été L’opération a pris dix heures et a
secouru mardi matin après s’être été menée par les pompiers avec
retrouvé bloqué dans un conduit l’agence de protection de la faune
d’évacuation des eaux de pluie en de Floride, la FWC, et une équipe
Floride. de Sea World. (afp)



La Nouvelle FABIA
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36
www.lesoirimmo.be Jeudi 26 février 2015

SPÉCIAL BATIBOUW
N°1
VOTRE DEUXIÈME
TOUTES LES ANNONCES IMMOBILIÈRES « À VENDRE/À LOUER » EN BELGIQUE ET À L'ÉTRANGER > P. 29

SUPPLÉMENT
JEUDI PROCHAIN

▲ Rénovation P. 6 ▲ Innovation P. 14

Pourra-t-on un jour
Ces derniers temps, imprimer sa maison
la rénovation en un temps record
a pris clairement le pas à l’aide d’une
sur la construction imprimante 3D ?
neuve. Un bien pour Un immeuble cinq
le secteur tout entier. étages vient d’être
On en parle avec imprimé en Chine.
Géry Dohmen, Et un Bruxellois se

Batibouw
donne un an pour
l’administrateur
mettre au point
délégué du courtier en
sa propre machine.
travaux Illico Travaux.

▲ Construction P. 8 s’ouvre dans ▲ Sommaire

Entretien avec Geert Maes P. 3
La santé de la construction P. 3
Le premier salon en 1960 P. 4
Devenir propriétaire P. 6

un contexte de crise
Chiffres et plan P. 9
Remplacer sa chaudière P. 12
Des applis pour bricoleurs P. 14
La baignoire, œuvre d’art P. 16
Y a-t-il trop de salons ? P. 16
Batibouw est un salon d’autant plus attendu par le milieu de la construction que le secteur traverse une crise qui n’en finit pas. © THOMAS BLAIRON. Le montage des stands P. 18
Le bonus-logement P. 19
Le « nouveau » bois massif P. 20
La 56e édition nal du bâtiment lorsqu’il était or- inutile de le cacher. Et si Bati- à l’heure où les investissements Jeunes et construction P. 20
Depuis janvier, ganisé au centre Rogier, il avait bouw est toujours le bienvenu, il publics sont en baisse, on attend Nouveautés P. 22-23
du salon de la pour logo un fil de plomb. Au- est illusoire de croire qu’un sa- énormément des particuliers et Faire entrer la lumière P. 24
toute nouvelle construction jourd’hui, c’est la tortue avec sa lon, aussi important soit-il, du marché du logement… » Les travaux qui rapportent P. 25
construction en Région s’ouvre ce jeudi carapace faite en briques rouges puisse à lui seul relancer un sec- Une fois de plus, Batibouw et Ils iront à Batibouw P. 27
qui sert d’emblème à un salon teur représenté par 97.000 en- ses exposants vont être une La maison modulaire P. 28
bruxelloise doit coller à Brussels Expo. qui fête cette année sa 56e édi- treprises qui emploient un peu impressionnante boîte à idées
au standard passif. Un moment
En vérité, cette norme
tion.
Treize palais pour un total de
plus de 163.000 travailleurs.
Reste que le Salon de la
pour le consommateur. Visiter ce
showroom géant revient à se
▲ Débat
très attendu
passive a été allégée. par un secteur qui peine
117.000 m2 d’exposition : Bati- construction et de la rénovation nourrir à volonté, histoire de re- « L’importance
bouw ne fait jamais dans la den- constitue le point de départ très venir chez soi le ventre plein de
La Région wallonne à sortir la tête d’eau. telle. Une fois de plus, ce seront attendu de l’année. « C’est là choses concrètes en termes de
de la rénovation
en Belgique »

C
devrait elle aussi
plonger dans le « tout e jeudi pour les profes-
sionnels, ce samedi
passif » dès 2017. pour le grand public, les
Que penser portes de Brussels Expo
de cette marche vont s’ouvrir sur le plus
vaste salon organisé en Belgique
énergétique forcée ? en termes d’espaces. Nous avons
Regards d’experts. nommé Batibouw.
Jadis appelé Salon internatio-
plus de 1.000 exposants repré-
sentant quelque 2.500 marques
que l’on verra à la fête pendant
dix jours.
Le terme « fête » est sans
doute un tantinet exagéré même
si, comme chaque année, la bière
et le champagne couleront à flots
pendant cette édition. Car le sec-
teur de la construction va mal,
qu’on commence à avoir une idée
de la tendance qui nous accom-
pagnera tout au long de 2015, ex-
plique Patrice Dresse, le direc-
teur-général de la Fédération des
entrepreneurs généraux de la
construction. Aujourd’hui, le sec-
teur est en attente et tout le
monde attend impatiemment
Batibouw. La raison est simple :
construction et d’aménagement.
Pas un domaine de la maison n’y Professionnels,
échappe.
Comme à son habitude, Le Soir rendez-vous
Immo a enfilé son bleu de travail ce vendredi
pour vous proposer un supplé- de 12 à 13 h dans
ment de 28 pages dont vous trou-
verez le menu ici à droite. Bonne la Conference Room
lecture et… bonne visite. (palais 5).
PAOLO LEONARDI



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Jeudi 26 février 2015 / page 1*

 

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Jeudi 26 février 2015 / page 2*

▲ Batibouw 2015

« Créer Batibouw aujourd’hui serait très difficile »

Cheville ouvrière aucun de similaire à l’étranger,
poursuit Geert Maes. Batibouw
du salon depuis dix ans, est un salon qui, ne l’oublions
Geert Maes admet pas, s’adresse à la fois aux pro-
que les temps sont fessionnels et aux particuliers.
C’est un salon qui est pensé pour
autrement plus durs le visiteur car depuis dix ans, je
que par le passé. m’emploie à segmenter le salon
Mais Batibouw reste en mettant, par exemple, tous les
cuisinistes dans un même pa-
une institution, lais, à savoir le n° 11. Cela veut
heureusement créée dire qu’il y aura là 85 exposants
il y a 56 ans. qui proposeront 120 modèles de
cuisines. Et c’est pareil pour les l’emplacement. Mais ils se nos prix sont très raisonnables, profitent pas assez. Elles ne font
autres domaines du salon. » heurtent sans arrêt à un veto ca- ils sont d’ailleurs les moins chers rien pour afficher clairement
Selon le maître à penser de tégorique de Geert Maes et de du marché, étant entendu qu’on leur présence au salon alors
Batibouw, regrouper les acteurs ses équipes. « Cela ne sert en ef- a affaire à un salon ciblé qui qu’elles tireraient un énorme
par activité est un boulot de fet à rien de discuter car nos prix réunit plus de 300.000 visi- avantage si elles profitaient plei-
titan. Qui se poursuit encore au- au mètre carré sont sains et sa- teurs. C’est beaucoup moins cher nement de notre salon et de son
jourd’hui. « Cette année, il a crés ! Trois tarifs sont proposés à que de mettre une annonce dans logo. »
fallu encore déménager trois nos clients. Le premier est pour un magazine ou un quoti- A ce sujet, Geert Maes sou-
dien... » ligne que certains feraient bien
Crise oblige, beaucoup de sociétés qui louent un stand Et Geert Maes d’insister sur de changer d’emplacement
cherchent à négocier le prix de l’emplacement un point : la mise à disposition d’une année à l’autre. « Ils y
gratuitement d’outils permet- tiennent comme à la prunelle de
constructeurs “clé-sur-porte” du les anciens, c’est-à-dire ceux qui tant une meilleure communica- leur yeux car ils estiment que

A
cuisine dans un espace de Palais 5 au 8 pour qu’ils soient étaient là l’année d’avant. Il tion pour les sociétés qui ex- leurs clients les connaissent à un
vec tous les membres 10.000 m2, de la plus grande à avec leurs autres confrères. Idem reste d’application jusqu’au 1er posent à Batibouw. « On leur endroit bien spécifique. Mais ils
de son équipe de chez la plus petite, des chères et des pour l’isolation, qui a toute été mai et il permet aux clients de fournit par exemple des mes- feraient peut-être mieux d’être
Fisa, Geert Maes n’a moins chères, en passant par déménagée du 4 vers le 5. Amé- garder leur emplacement de sages qui peuvent être apposés visibles ailleurs, de mener des
pas attendu ce jeudi tous les matériaux possibles et liorer la circulation du visiteur 2014. Il y a ensuite le tarif offi- sur leurs factures, des vignettes à actions pour réaffirmer leur pré-
26 février pour instal- imaginables. Le soir, en rentrant est une priorité pour nous. » ciel et enfin, le tarif qui entre en coller sur leurs enveloppes ou des sence au salon et d’aller ainsi
ler ses quartiers au Heysel. Voilà chez vous, vous aurez la certi- Crise oblige, beaucoup de so- application à partir du 1er no- auto-collants à mettre sur leurs chercher d’autres clients que les
dix jours, déjà, qu’il « campe » à tude d’avoir vu tout ce qui se fait ciétés qui louent un stand vembre. Bien sûr, il est un peu camionnettes, mais beaucoup habituels. »
Batibouw. « De très tôt le matin aujourd’hui dans le domaine des cherchent à négocier le prix de plus cher que les autres. Mais trop de petites entreprises n’en PAOLO LEONARDI
jusque très tard le soir, sourit-il.
Une semaine avant le lance-
ment, on commence le montage
des stands. L’opération prend
exactement sept jours. Et cette
année, on a même pu disposer de
l’un ou l’autre palais quelques
jours avant pour le pré-mon-
tage. Les équipes travaillent
d’arrache-pied, officiellement
jusque 22 heures tous les jours,
sauf le dernier jour où ils tra-
vaillent toute la nuit... »
Avec ses plus de 300.000 visi-
teurs annuels, le Salon de la
construction, de la rénovation et
de la décoration est devenu au fil
des 56 ans de sa vie, une véri-
table institution dans le paysage
belge. Difficile d’imaginer une
année sans salon. Et pourtant,
tout n’est pas si rose au beau
pays de la construction. « Bati-
bouw est devenu beaucoup plus
dur à organiser que par le passé,
admet volontiers Geert Maes.
Les bons de commande, que nous
appelons “demandes d’admis-
sion”, emploient beaucoup plus
de temps pour être signés. On
sent que les budgets sont aujour-
d’hui longuement discutés au
sein des entreprises. Les départe-
ments marketing doivent jouer
des pieds et des mains pour jus-
tifier la moindre dépense... »
Mais le principal est que Bati-
bouw remplira, une fois encore,
les 117.000 m2 des 13 palais de
Brussels Expo. « On doit être fier
de notre salon car il n’en existe Comme chaque année, Batibouw occupera les 13 palais de Brussels Expo. Cela représente une surface totale de 117.000 m2. © THOMAS BLAIRON.

conjoncture La Confédération Construction tire la sonnette d’alarme

’année 2015 sera une année élevé, les carnets de commandes se dessinent dans le secteur.

L intéressante pour
construire et rénover. C’est
ce qu’annonce la Confédération
Construction. Les taux bas et la
TVA à 6 % toujours en vigueur
pour les travaux de rénovation
constituent des arguments so-
lides de ne pas reporter davan-
tage les projets.
Les entreprises de construc-
tion sont toujours très affectées
par l’économie à la traîne et la
concurrence déloyale des ac-
teurs étrangers sur notre mar-
ché. « Dans ce domaine, nous
avons atteint le point critique
depuis longtemps déjà. La
concurrence est féroce. Nous ré-
clamons donc avec insistance
que des mesures soient prises
pour rétablir la position concur-
rentielle de nos entreprises », ex-
plique Robert de Mûelenaere,
administrateur délégué de la
Confédération Construction.
L’année 2014 s’était clôturée
sur une croissance (+3 %), mais
celle-ci était, pour une grande
part, artificielle en raison des
conditions climatiques favo-
rables du début de l’année. Les
chiffres indiquent que seuls
5,3 % des entrepreneurs ont été
ralentis par les intempéries en
2014, contre 17,4 % en 2013.
D’autres indicateurs sont au
rouge depuis longtemps : le
nombre de faillites dans la
construction n’a jamais été aussi
ne se remplissent plus et les
pertes d’emploi se poursuivent.
En trois ans, pas moins de
14.000 emplois ont été perdus
dans la construction.
Pour 2015, la croissance sera à
nouveau quasiment nulle
(+0,7 %). Des différences seront
toutefois perceptibles selon les
sous-secteurs. La rénovation de-
vrait obtenir de bons résultats
cette année (+3,4 %), avec une
dynamique structurelle. La
construction neuve profitera en-
core de l’augmentation des per-
mis de bâtir de 2014 (+1 %), due
à un effet d’anticipation lié au
renforcement des exigences
énergétiques en 2014.
L’année 2015 sera intéressante
pour les candidats à la construc-
tion et à la rénovation. Il semble
que les taux resteront bas pen-
dant encore un bon moment.
C’est donc la période idéale pour
investir dans son propre loge-
ment. Jusqu’à la fin de cette an-
née, tous les travaux de rénova-
tion de maisons de plus de 5 ans
bénéficieront en outre du taux
de TVA réduit de 6 %.
À partir du 1er janvier pro-
chain, cette limite d’âge du bâti-
ment sera relevée à 10 ans. La
Confédération estime qu’il ne
s’agit pas d’une bonne idée et
demande au gouvernement de
ne plus toucher à la TVA.
Le nombre de faillites dans la construction n'a jamais été aussi élevé dans la construction. © SYLVAIN PIRAUX. D’autres tendances notables
Pour ce qui concerne les permis
de bâtir, on observe un glisse-
ment toujours plus prononcé
des maisons vers les apparte-
ments. Pour la première fois, il y
a eu davantage de permis oc-
troyés pour des appartements
que pour des maisons dans les
trois Régions. L’on constate éga-
lement un glissement de la
construction neuve vers la dé-
molition-reconstruction (pour
laquelle 32 zones urbaines ap-
pliquent un taux de TVA de
6 %) et vers les rénovations
lourdes. Les entreprises de
construction répondent de plus
en plus à ces demandes.
Cependant, le gros problème
des entreprises de construction
belges reste la concurrence dé-
loyale des entreprises étran-
gères. C’est pourquoi la Confé-
dération Construction demande
une action immédiate. Il faut
une baisse des charges qui soit
suffisamment importante pour
provoquer un effet de levier
pour nos entreprises. Les coûts
salariaux doivent être diminués
d’au moins 13 %. « Nos entre-
prises nous ont prévenus : sans
baisse importante des charges
sociales, il leur sera impossible
de concurrencer la main-
d’œuvre étrangère offerte égale-
ment sur notre territoire »,
conclut Robert de Mûelenaere.
PAL

Jeudi 26 février 2015 / page 3*

▲ Batibouw 2015
A l’origine de la tortue,
il y avait le fil à plomb
Vous êtes-vous déjà demandé
à quoi ressemblait la toute première
édition de Batibouw ?
Le Soir Immo se replonge en 1960,
à l’époque où la tortue et le nom
« Batibouw » n’existaient pas encore…
I
l a bien changé le Salon de la construction ima-
giné par Georges de Vestel il y a 55 ans ! Entre
la première édition du « Salon international
du bâtiment » en 1960 et Batibouw tel qu’on le
connaît aujourd’hui, les années ont fait leur
œuvre… En fouillant dans les archives du Soir dans
les années 1960, un premier constat marque l’es-
prit : à part une grande publicité annonçant l’événe-
ment (voir ci-contre), pas une ligne n’est consacrée à
l’ancêtre de Batibouw alors qu’aujourd’hui, le salon
fait l’objet d’un supplément de 28 pages.
Il faut dire qu’à ses débuts, le Salon international
du bâtiment était une nouveauté en Belgique.
Georges de Vestel l’a créé pour proposer dans notre
pays l’équivalent de Batimat, un salon de la
construction qui existait déjà en France dans les an-
nées 1950. L’homme a heureusement pu compter
dès le début sur de précieux soutiens comme ceux de
la Confédération Construction et de la Fédération
royale des Sociétés d’architectes de Belgique, mais
aussi sur celui de monsieur Smeets, propriétaire des
salles du Centre Rogier où se déroulait l’événement.
A l’époque, il avait proposé à Georges de Vestel
d’étaler sur plusieurs années le payement de la loca-
tion de la salle au cas où le salon serait un échec.
Heureusement, le père de Batibouw n’a jamais dû
recourir à ces moyens. Dès sa deuxième édition, le
Salon international du bâtiment a accueilli un
nombre plus important d’exposants et quelques an-
nées plus tard, Georges de Vestel devait déjà refuser
du monde. C’est ainsi qu’en 1969, l’événement a dé-
ménagé du Centre Rogier vers le Heysel où il pou-
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Jeudi 26 février 2015 / page 4*
vait accueillir bien plus d’exposants et de visiteurs.
Deux ou trois années après ce changement de décor,
les dix palais qui existaient à l’époque étaient déjà
complets… A tel point qu’en 1976, une énorme tente
a dû être ajoutée en tant que salle supplémentaire.
Depuis l’ajout de nouveaux palais, Batibouw n’a
heureusement plus besoin de recourir à ces strata-
gèmes, même si la liste d’attente des exposants reste
longue…
150 exposants en 1960
Entre la première édition en 1960 et celle de 2015,
beaucoup d’autres choses ont également changé.
Tout d’abord le logo de l’événement : aux origines,
Georges de Vestel avait choisi le fil à plomb, qui a été
remplacé en 1967 par une tortue, animal qui porte
sa maison et symbolise la longévité.
Le nom « Salon international du bâtiment » a
quant à lui laissé place dans les années 1970 à « Ba-
tibouw », contraction des mots français « bâtir » et
néerlandais « bouwen ». Le salon a aussi gagné en
longueur : sa première édition ne durait que huit
jours, contre onze cette année. Quant à l’ampleur de
l’événement, elle n’a aujourd’hui plus rien à voir
avec autrefois. De 150 exposants en 1960, le salon L’annonce
est passé à plus d’un millier de stands. du premier « salon
Certaines marques sont cependant là depuis les international du
débuts, comme Eternit ou le cuisiniste belge Ameri- bâtiment »,
can K, qui n’a pas raté une édition depuis 1960. l’ancêtre
Willy et Jean-Louis Posson ont en effet succédé à de Batibouw,
leur père Jean aux rênes de l’entreprise, mais ils est parue dans
continuent à perpétuer la tradition familiale. « J’ai Le Soir du 20 février
participé aux premières éditions en étant gamin, 1960. Comme logo,
puis en tant que professionnel dès 1974, témoigne point de tortue
Willy. Je me souviens d’initiatives originales, à l’époque, mais
comme le fait que Georges de Vestel avait invité des bien un fil de
Français dans un palais qui leur était dédié. Une plomb... © LE SOIR.
présence à Batibouw coûte cher pour une petite so-
ciété comme la nôtre, mais le return est évident car
les organisateurs s’investissent beaucoup. »
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Jeudi 26 février 2015 / page 5*

 ▲ Batibouw 2015
La rénovation permet d’étaler ses travaux
Patron d’Illico Travaux,
Géry Dohmen revient
sur un secteur
qui a le vent en poupe.
Son principal atout :
le budget qui peut être
étalé dans le temps.
D
ans son bureau de
Braine-l’Alleud, Géry
Dohmen tapote sur sa
calculatrice. « Illico
Travaux a réalisé en
2014 pour 17 millions d’euros de
travaux de rénovation, indique-
t-il. Cela a représenté quelque 460
chantiers sur l’ensemble de la Bel-
gique. C’est une croissance nor-
male, qui aurait pu être meilleure
si nous n’avions pas ajouté la co-
ordination du chantier à notre
offre aux clients. Aujourd’hui, on
les accompagne mieux qu’avant
et cela nous prend forcément plus
d’heures de travail. »
L’administrateur délégué du
courtier en travaux créé en 2008
le sait mieux que quiconque : ce
qui porte encore le secteur de la
construction aujourd’hui, c’est la
rénovation. « Le nombre de per-
mis d’urbanisme pour une réno-
vation a doublé en dix ans. On est
passé de 28.500 permis en 2004
à 59.700 aujourd’hui. Cela peut
paraître étrange car au bout du
compte, l’achat d’une maison et le
coût de sa rénovation reviennent
souvent plus cher que si on faisait
construire la même maison
neuve. Mais le gros avantage de
la rénovation est que le client peut
étaler ses travaux dans le temps.
Pour ses finances, c’est un point
crucial. »
Géry Dohmen et ses collabora-
teurs sont aux premières loges
pour jauger la demande en
termes de travaux. Parce qu’il est
plus facile d’obtenir un crédit
pour des travaux d’aménage-
ment, les clients restent dans le
bien qu’ils possèdent. « Avant, ils
le vendaient pour en acheter un
livre Devenir proprio ? Simple comme bonjour…
ous avez toujours rêvé
V de devenir propriétaire
mais vous ne savez pas
par quel bout entreprendre les
démarches ? Ne stressez plus,
Laurent Degraeve vous prend la
main. Dans son livre intitulé
Devenir propriétaire en Bel-
gique, comment faire ?, ce spé-
cialiste du courtage vous em-
mène dans les dédales, parfois
sinueux, de ce vaste labyrinthe
que constitue l’acquisition d’un
bien immobilier.
Premier point à signaler : le
livre se veut avant tout didac-
tique. « Normal, confie l’auteur
lors d’une séance de dédicaces à
Waterloo, je ne suis pas juriste
et il s’agit d’un sujet assez ré-
barbatif pour beaucoup. Je re-
çois régulièrement des gens qui
ne savent pas comment s’y
prendre. D’où l’idée de ce livre
qui, à ma grande surprise,
n’existait pas en Belgique. »
Puisque les aspects juridiques
sont nombreux dans une ma-
tière comme l’immobilier,
Laurent Degraeve a tenu à faire
relire et approuver ses feuilles
par un notaire. Fort de son ex-
périence de plus de 20 années
dans le domaine du crédit (il di-
rige le bureau de courtage en
assurances et en placements et
crédits Solufinance à Waterloo),
l’auteur a vu défiler un grand
nombre de personnes, et donc
de problèmes. Des histoires
parfois cruelles, drôles, tordues
ou simplement empreintes
d’une grande naïveté, il peut en
raconter à la pelle, ce qu’il ne se
prive pas de faire dans un ou-
vrage teinté d’humour. « Au-
jourd’hui, les gens ont davan-
Jeudi 26 février 2015 / page 6*
Un exemple d’avant et après supervisé par Illico Travaux, société dirigée par Géry Dohmen. © D.R.
plus grand, estime le patron
d’Illico Travaux. Aujourd’hui, ils
cherchent à profiter autant que
possible de tous les espaces qui
sont à leur disposition. Nous
avons énormément de demandes
pour l’aménagement des combles
et pour des extensions. On
constate également un net retour
à la ville, ce qui entraîne, là aussi,
Redécouvrir l’espace et gagner de la lumière : telles sont
les autres priorités les plus fréquemment rencontrées
beaucoup de rénovations puis-
qu’une grande majorité du parc
immobilier bruxellois n’est plus
conforme sur le plan énergétique
et en termes de confort. »
La rénovation a donc le vent en
poupe et notre interlocuteur ne
semble pas préoccupé par la sup-
pression d’un maximum de
primes qui ont dopé le secteur
pendant plusieurs années. « Les
exigences européennes de 2020
seront sans doute des incitants
Laurent Degraeve emmène le lecteur par la main dans le vaste monde de l’immobilier. © D.R.
tage peur de devenir proprié-
taire, résume-t-il. Il est vrai
qu’il est devenu très difficile
d’obtenir un prêt alors qu’avant,
les banques prêtaient parfois
jusqu’à 125 % de la valeur d’un
bien. »
Les banques sont évidem-
ment pointées du doigt, elles
qui réfléchissent à deux, dix,
vingt, cent fois avant de prêter.
« Depuis 2003, elles savent
qu’elles peuvent être tenues res-
ponsables des crédits qu’elles oc-
négatifs mais ce seront des inci-
tants malgré tout, dit-il à ce sujet.
L’énergie coûtera de plus en plus
cher et le citoyen aura toujours
intérêt à rendre son logement
moins énergivore. Pour le struc-
turel, l’isolation et l’amélioration
énergétique sont les demandes les
plus fréquentes. Cela va de la pose
d’une nouvelle toiture à l’isola-
tion de la façade, en passant par
le remplacement des châssis ou de
la chaudière. Pour la déco, on
change de plus en plus facilement
sa cuisine. Il est vrai qu’elles
coûtent de moins en moins cher.
Après quoi, on s’attaque souvent à
la salle de bains… »
Redécouvrir l’espace et gagner
de la lumière : telles sont les
autres priorités les plus fréquem-
ment rencontrées sur le marché
de la rénovation.
troient et ont donc peur d’être
condamnées, explique le cour-
tier. Par ailleurs, en raison no-
tamment des taux d’intérêt ex-
trêmement bas, leurs marges bé-
néficiaires sont devenues de
plus en plus faibles. Enfin, il y
a un problème de funding en
Belgique : il n’y a pas énormé-
ment d’argent sur le marché
belge avec pour conséquence que
les banques ont davantage ten-
dance à prêter aux gens qui leur
semblent être le plus capables de
Toutefois, cette der-
nière a beau avoir le vent
en poupe, le secteur en
général n’en reste pas
moins précaire, voire car-
rément « sinistrogène » pour re-
prendre le terme de l’intéressé.
« C’est pourquoi Illico propose
aujourd’hui une offre sécurisée à
ses clients. L’argent qui sert aux
travaux est versé dans son inté-
gralité sur un compte tiers et n’est
distillé aux corps de métier qu’au
compte-gouttes en fonction de
l’avancement des travaux. Les
problèmes que nous avons pu
rencontrer par le passé sont à
chaque fois survenus parce que le
client avait payé plus que les tra-
vaux réalisés. Aujourd’hui, nous
réfléchissons même à la manière
dont nous pourrions offrir une
garantie d’achèvement. Elle per-
mettrait à nos clients d’avoir la
certitude que leur chantier sera
terminé, au prix et dans le délai
fixés au départ. »
rembourser. »
Si l’on ajoute à cela le très
grand nombre de refinance-
ments et de rachats de crédits
hypothécaires auxquels les
banques doivent faire face de-
puis plusieurs années, on tient
toutes les explications de leur
extrême frilosité.
Malgré cela, Laurent De-
graeve veut lancer un message
d’optimisme. « Il est encore pos-
sible d’acheter en Belgique de
nos jours, dit-il ainsi. Mais il
Car rénover, au fond, c’est
comme acheter : cela fait peur à
beaucoup de Belges. Pour les ai-
der à s’y retrouver, Géry Dohmen
s’est attelé à la rédaction d’un
Guide des travaux sans accrocs,
lequel est aujourd’hui consul-
table sur le site internet d’Illico
Travaux.
En une vingtaine de pages, l’au-
teur passe en revue les différents
intervenants et les étapes indis-
pensables pour réussir sa rénova-
tion. « Je veux que les gens qui
consultent notre site le quittent en
étant mieux informés, conclut
notre homme. Des upgrades de la
version initiale sont prévus mais
ce sera pour un peu plus tard… »
A Batibouw, Illico Travaux sera
présent dans le Patio.
PAOLO LEONARDI
faut avoir toutes les armes en
mains pour réussir. Dans mon
livre, j’explique les
différentes démarches
pour accéder à la pro-
priété car il est plus
malin de payer tous
les mois pour un bien
qui nous appartient
plutôt que de verser
des mensualités à une
personne que l’on ne
connaît pas, à savoir
son propriétaire. »
Au fil des 337 pages
de l’ouvrage, l’auteur
passe à peu près tout
en revue avec, à
chaque fois – et c’est là l’intérêt
principal du livre – des ré-
ponses simples à des questions
parfois épineuses : c’est quoi
une vente de gré à gré, une
vente publique, un notaire, les
différents types de baux, un ex-
pert, l’assurance incendie, la
clause de tontine, la perfor-
mance énergétique des bâti-
ments ? « Ce bouquin, j’ai mis
un an à l’écrire mais il ras-
semble vingt ans d’expérience,
conclut Laurent Degraeve.
L’immobilier est une thématique
qui intéresse tout le monde… »
Tiré à 2.000 exemplaires,
uniquement en français, le livre
est déjà en librairie. Laurent
Degraeve tiendra une confé-
rence à Batibouw le jeudi 26 fé-
vrier, jour d’ouverture du salon
pour les professionnels.
PAOLO LEONARDI
« Devenir propriétaire en Belgique,
comment faire ? », par Laurent
Degraeve, éditions La boîte à Pandore,
337 pages, 18,90 euros.
BREF
Un taux préférentiel
pour la rénovation
BNP Paribas Fortis n’a pas
attendu l’ouverture de Bati-
bouw pour dégainer. Pour
encourager le Belge à entre-
prendre des travaux de réno-
vation visant à améliorer le
confort de sa maison (15 %
des crédits accordés en
2014), BNP Paribas Fortis a
décidé d’offrir un nouveau
taux jugé « très compétitif » :
4,20 %. Il est entré en appli-
cation le 24 février 2015 et
sera valable jusqu’au 30 avril.
Outre ce taux spécial rénova-
tion, BNP Paribas Fortis per-
met la possibilité de sous-
crire un montant disponible
allant de 1.250 euros à
50.000 euros. Le candidat
emprunteur a également
l’opportunité d’emprunter
jusqu’à 130 % du montant
total de sa facture.
Galerie de nouveautés
Pour mettre davantage en
valeur les dernières innova-
tions présentées à Batibouw,
celles-ci seront rassemblées
pour la première fois dans
« l’Innovation Gallery ». L’ex-
position durera tout le temps
du salon et se déroulera dans
le Patio.
Parcours à thème
Si le design, les nouveautés
ou encore l’écologie vous
intéressent, Batibouw pro-
pose des parcours spéci-
fiques dans ces domaines.
Les produits repris dans ces
itinéraires ont été rigoureuse-
ment sélectionnés par des
professionnels et les stands
concernés se distinguent par
des logos spécifiques. Les
exposants participant aux
trois parcours sont en com-
pétition pour les awards de
l’innovation, du design et de
l’écologie qui seront décernés
le 4 mars lors de la remise
des Belgian Building awards.
Conseils avisés
Après une visite sur les
stands, Batibouw vous per-
met de passer à des choses
plus concrètes grâce à
Dreamfactory. Il s’agit de
consultations durant les-
quelles des architectes pour-
ront vous conseiller et vous
aider sur base des plans de
votre projet. Les séances
auront lieu dans le Palais des
Conseils et sont proposées
au prix de 50 euros pour 50
minutes. L’inscription préa-
lable est nécessaire sur
www.dreamfactory.be.
Pour les étudiants
Le 4 mars, les étudiants en
architecture, en design et en
architecture d’intérieur pour-
ront découvrir Batibouw ainsi
que les exposants du
« Concept & Build » rassem-
blés dans le foyer de l’Audito-
rium 2000. Cette journée
spéciale sera aussi agrémen-
tée d’une conférence qui sera
animée cette année par Paola
Viganò du Studio Secchi-
Viganò et Bas Smets du
Bureau éponyme.
Bons plans
Quels exposants proposent
quelles promotions à Bati-
bouw ? La réponse se trouve
dans le carnet de chèques
« Home Deals » qui sera
distribué gratuitement à
l’entrée du salon. Les visi-
teurs qui souhaitent se ren-
seigner avant leur passage à
Batibouw peuvent également
consulter les offres en ligne
sur le site de l’événement.
Pour éviter de traîner des
kilos de brochures durant le
salon, les visiteurs peuvent
aussi y trouver les nom-
breuses brochures des expo-
sants de Batibouw. Une façon
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Jeudi 26 février 2015 / page 7*

 ▲ Batibouw 2015

La construction passive sous l’œil d’experts

Depuis le 1er janvier,
toute nouvelle
construction en Région
bruxelloise doit
respecter une version
« allégée » du standard
passif. La Wallonie
devrait suivre dès 2017.
Que penser de cette
« marche énergétique
forcée » ?
Interview de plusieurs
experts du secteur.
bruxelloises doit respecter la
norme passive.
De quoi s’agit-il au juste ?
Dans une maison traditionnelle,
le pôle « énergie » regroupe le
chauffage, l’eau chaude sanitaire
et les consommations élec-
triques auxiliaires liées au fonc-
tionnement de l’habitation.
Dans le cadre d’une maison pas-
sive, on cherche à réduire les be-
soins de chauffage en augmen-
tant l’enveloppe, entendez l’iso-
lation et l’étanchéité à l’air. Pour
la première, la couche d’isolant
Une maison passive consomme en moyenne quatre fois moins doit être très épaisse. La se-
qu’une construction traditionnelle. © STIJN BOLLAERT. conde, quant à elle, passe par
chaleur se fait notamment par le
biais de l’énergie solaire via les
fenêtres, pour lesquelles on uti-
lise du verre très isolant. Au fi-
nal, les pertes de chaleur étant
tellement limitées, seul un léger
appoint de chauffage est néces-
saire. Pour être certifiée « pas-
sive », une maison doit d’ailleurs
enregistrer un besoin net en
énergie pour le chauffage infé-
rieur ou égal à 15 kWh/m2/an,
soit l’équivalent de 1,5 litre de
mazout/m2/an.
Surfaces habitables réduites
Si on dit souvent qu’une mai-
nombreux propriétaires ont de
ce fait dû réduire la surface habi-
table pour rester dans un budget
raisonnable. Mais il est impor-
tant de souligner que l’investis-
sement en termes de système de
chauffage est aussi moins impor-
tant. Généralement, on estime le
délai de retour sur investisse-
ment à 10 ans en moyenne.
Si les « pro-passif » soulignent
qu’une fois généralisées, les tech-
niques utilisées baisseront de
prix, d’autres appellent à freiner
la marche vers le passif. C’est le
cas notamment de la Confédéra-
tion Construction. Le lobby du

Q
une attention particulière portée son passive consomme en secteur – dans son rôle – craint
ue ce soit pour la por- passif. De fait, chacun a son avis en vigueur dans le sud du pays aux raccords. Par ailleurs, afin moyenne quatre fois moins que ces contraintes ne décou-
ter aux nues, la des- sur la question. D’autant que le dès 2017. A l’heure où s’ouvre la d’éviter l’effet « thermos », une qu’une construction tradition- ragent des candidats-bâtisseurs
cendre en flèche, ou standard passif (enfin, une ver- 56e édition de la grand-messe de ventilation double flux est instal- nelle, c’est évidemment au prix moins fortunés, vidant au pas-
encore simplement la sion « allégée » : la fameuse ré- la construction qu’est le salon lée : avant d’être extrait de la d’un surcoût d’environ 15 à sage les carnets de commandes.
mettre au cœur du glementation PEB 2015) est dé- Batibouw, tout permis d’urba- maison, l’air chaud et vicié 20 %, qui s’explique par le sup- Nous avons interrogé plu-
débat, une chose est sormais obligatoire en Région nisme pour la construction ou la donne sa chaleur à l’air frais qui plément d’isolation, la menuise- sieurs experts concernés de près
certaine : la construction passive bruxelloise depuis le 1er janvier. rénovation lourde d’un logement entre à l’intérieur. Enfin, dans rie, l’étanchéité à l’air ou encore par cette évolution.
ne laisse aucun professionnel Une obligation qui entrera aussi dans les dix-neuf communes une maison passive, l’apport de le système de ventilation. De JÉRÉMIE LEMPEREUR

CE QU’ILS PENSENT DE L’OBLIGATION DE CONSTRUIRE « PASSIF »

Jean-Jacques Nonet Vincent Szpirer Aubry Lefebvre Fernando de Sousa Vincent Dehon
(Confédération Construction) (Plate-forme Maison Passive) (Thomas & Piron) (Jumatt) (l’Ordre des architectes)
© D.R.

© PIRAUX.

© D’ALIMONTE.

© D.R.
© D.R.

Le nouveau président du lobby de la
construction wallonne se dit tout à
fait favorable au standard passif.
« Mais il y a passif et très passif,
dit-il. Ce qu’on demande, ce sont des
mesures raisonnables. Les normes qui
ont été édictées par l’Europe sont
suffisamment précises, il ne faut pas
aller plus loin. » Jean-Jacques Nonet
réclame « un équilibre par rapport
aux coûts. » « En Région bruxelloise,
ça paraît exagéré par rapport aux
possibilités des ménages. Nous crai-
gnons qu’une série de ménages soient
exclus de la construction car la norme
passive engendre un surcoût de 10 à
15 %. De nombreux ménages pour-
raient ne plus se lancer dans la
construction et on pourrait assister à
un retour vers la location. » Et le
président d’appeler à « réduire les
exigences générales du passif ». « On
n’abandonne pas du tout le principe,
mais la réelle difficulté, c’est de faire
attention à la rupture. En plus, au-
jourd’hui, les banques ne tiennent pas
compte de l’impact à long terme de la
construction passive sur la consom-
mation d’énergie. Elles ne prêtent pas
davantage. »
Pour le président du conseil d’admi-
nistration de la Plate-forme Maison
passive, la solution passive est « une
solution qui préserve l’environne-
ment ». « C’est une vision à long
terme », explique celui qui reproche
justement aux détracteurs de la
construction passive – « ceux qui ne
pensent qu’aux coûts », dit-il – une
vision à trop court terme. « Le mo-
dèle du passif a été scientifiquement
éprouvé. Construire basse énergie,
c’est bien, mais ça ne tient pas
compte de la vision. Quand on a tout
mis en œuvre pour faire du basse
énergie, il ne faut plus faire grand-
chose pour atteindre le standard
passif. » Et Vincent Szpirer de pour-
suivre : « La construction passive est
de plus en plus présente à Bruxelles.
Quand il y a un effet de masse, les
coûts diminuent. On ne s’en rend pas
toujours compte, mais le surcoût a
déjà bien diminué. A titre d’exemple,
le prix des châssis passifs en triple
vitrage a bien baissé. » Et si l’homme
se dit contre les obligations, il est
persuadé qu’il s’agit ici de la seule
solution pour obtenir un effet de
masse et aller de l’avant.
Si le constructeur clé-sur-porte a
déjà construit quelques maisons
passives à la demande expresse de
certains clients, ces dernières ne
représentent qu’un très faible pour-
centage de l’ensemble des biens
sortant de terre et portant la signa-
ture Thomas & Piron. « Nous jugeons
que la construction basse énergie est
préférable, explique Aubry Lefebvre,
directeur de la prospection et du
développement. Je suis à 100 % pour
le passif en ce qui concerne les bu-
reaux, mais à 100 % contre pour les
maisons et les appartements. Le client
privé n’ira jamais vers l’appartement
passif, car ce n’est pas l’optimum
économique. L’Europe impose l’opti-
mum économique, c’est-à-dire le très
basse énergie. Et entre le très basse
énergie et le passif, la différence est
anecdotique, on se chatouille vraiment
pour se faire rire. » Le responsable
estime par ailleurs qu’il serait plus
judicieux d’investir massivement
dans l’isolation du bâti existant. « Il
est inutile de s’évertuer à obliger les
ménages à construire passif alors que
l’existant représente 95 % du parc de
logements. »
Le constructeur de maisons à ossa-
ture bois Jumatt a construit un seul
prototype de maison passive. « Mais
nous n’en commercialisons pas car il
n’y a pas de demande, assure son
directeur général. On a eu un client
mais il a dû arrêter car il n’a pas pu
obtenir de financement. » « Pour les
appartements, on arrive plus facile-
ment à atteindre la norme passive,
explique Fernando de Sousa. Mais
pour la maison familiale, c’est bien
plus compliqué. Atteindre les normes
concernant la consommation d’éner-
gie, ce n’est pas difficile. Ce qui est
difficile à atteindre, c’est l’étanchéité
à l’air. En plus, ce critère-là, vous ne
pouvez le mesurer que lorsque la
construction est terminée. Ce critère
thermique est pénalisant, il vient
fortement augmenter les coûts. » Et
le directeur de lancer : « Obliger les
gens à construire passif dès 2017 en
Wallonie, c’est complètement impos-
sible. Si c’est le cas, la plupart des
constructeurs feront faillite. J’attends
personnellement qu’on soit un peu
plus lucide. On doit revenir au but
initial, c’est-à-dire créer des solutions
bon marché. »
Le responsable de la chambre
bruxelloise de l’Ordre des archi-
tectes brandit un récent sondage
mené par l’organisme auprès de ses
membres francophones. « Il avait
montré que la majorité des archi-
tectes n’était pas opposée à la norme
passive, mais bien à son caractère
obligatoire », dit-il. Vincent Dehon
rappelle par ailleurs que la régle-
mentation en vigueur à Bruxelles
depuis le 1er janvier ne colle pas tout
à fait à la norme passive stricto
sensu. « D’ailleurs, on parle de la
norme PEB 2015, relève-t-il. Une
sorte de passif à la bruxelloise, qui se
rapproche davantage du basse éner-
gie. Le critère de l’étanchéité à l’air a
été postposé, et en ce qui concerne la
consommation d’énergie, la norme
est atteinte plus facilement. » Un
assouplissement qui, même s’il est
le bienvenu, est loin d’avoir résolu
tous les problèmes. « Le logiciel
utilisé pour calculer la consommation
est bourré d’erreurs », assure Vincent
Dehon. Enfin, le responsable ima-
gine qu’une solution « à la bruxel-
loise » pourrait être mise en place
en Région wallonne en 2017.



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Jeudi 26 février 2015 / page 8*

▲ Batibouw 2015

Les chiffres-clés de la 56e édition

Pendant dix jours, tif des organisateurs de Fisa, c’est
d’atteindre la barre des 300.000
le salon devrait accueillir visiteurs. En 2011, ils étaient
quelque chose comme 319.000. En 2012, 310.000, en
300.000 spectateurs. 2013, 296.000 et l’an dernier, un
tout petit peu moins de 300.000.
C’est en tout cas Sera-t-il atteint ? Réponse le di-
l’objectif visé manche 8 mars après 18 h 30…
par les organisateurs.
bouw s’étendra dans les 12 palais
de Brussels Expo, plus le Patio.
Cela représente 117.000 mètres
carrés d’espaces consacrés à la
construction de la maison et à
son aménagement. C’est
énorme ! Le seul salon à rassem-
bler plus de visiteurs (au-delà de
500.000) est le Salon de l’auto
semble et contrairement à la tor-
tue, célèbre logo du salon, ils
n’ont pas le temps de traîner en
chemin.
15 km d’allées
On ne connaît pas le petit ma-
lin qui a mesuré mais il paraît que
si vous parcourez les allées de
grand organisateur de salons et
d’événements en Belgique. Sa pa-
lette de manifestations est au-
jourd’hui plutôt complète et s’ar-
ticule autour du budget des mé-
nages puisque Fisa organise Bati-
bouw (maison), Cocoon et Sfeer
(décoration), le Salon de l’ali-
mentation, le Salon des vacances,

P
1.000 exposants mais il a lieu tous les deux ans. tous les palais du Heysel, il y en a Expo-Vélo (loisirs) et Zenith
our ceux qui ne le sau- Le catalogue les reprend tous pour 15 kilomètres. Les jours de (marché des seniors). En défini-
raient pas encore, Bati- mais on n’a pas eu envie de les 12.500 travailleurs salon, comptez facilement le tive, seule l’auto échappe à Fisa.
bouw fête cette année sa © SYLVAIN PIRAUX. compter tous. Sachez donc que Batibouw, c’est aussi 12.500 double à cause du monde. Envie Un futur défi pour Philippe
56e édition. La première les exposants seront au nombre personnes qui y travaillent pen- d’un jogging ? Lhomme et ses collaborateurs ?
remonte à 1960 (lire en après année. Ceux d’aujourd’hui de 1.000 et qu’ils représenteront dant près de trois semaines (en
page 4). sont tout simplement impres- approximativement quelque comptant les jours de montage 1 organisateur 150 exposants en attente
Beaucoup d’eau a coulé sous les sionnants. Jugez plutôt. 2.500 marques. des stands). Ouvriers, vendeurs, Le refrain est le même que l’an Le succès est tel aujourd’hui
ponts depuis et les chiffres qu’un commerciaux, hôtesses, marke- dernier. Pour ceux que ça inté- pour Batibouw que les organisa-
tel salon génère n’ont cessé de 300.000 visiteurs 12 palais plus le patio ting, patrons, vendeurs de bois- resse, sachez ainsi que Batibouw teurs disent avoir une liste d’at-
prendre de l’importance, année Comme chaque année, l’objec- Comme chaque année, Bati- sons… : tout le monde se ras- est organisé de A à Z par Fisa, tente de 150 exposants.

PALAIS 1 PALAIS 8 HALL ASTRID PALAIS DES CONSEILS PALAIS 9 PALAIS 11 PALAIS 12

Aménagement extérieur : carports
et pavillons de jardin - couvertures
de terrasse et de piscine - éclairage
et automatisation - gabions et écrans -
mobilier et jeux de jardin - pièces d’eau
et fontaines - piscines et wellness - portails
et clôtures - portes de garage et d’entrée -
protections solaires - terrasses et allées -
vérandas et serres
LE SOIR - 26.02.15
Entreprises Accueil : bancontact - garderie - partenaires Palais des Conseils : centre scientifique Domotique et éclairage : alarmes Cuisines : accessoires Chauffage, air conditionné,
de construction médias - point info / enregistrement - vestiaire et technique - Dreamfactory - anti-effraction - appareils d’éclairage - de cuisine - agencements ventilation : air conditionné -
et de rénovation Build-IT : Salon informatique fédérations d’architectes - fédérations ascenseurs domestiques - aspiration de cuisine - appareils centres de connaissance des
de la construction d’entrepreneurs - Innovation Gallery - centralisée -audio et vidéo - contrôle électroménagers - énergies - chaudières - chauffage
institutions financières - primes d’accès - domotique et gestion - ergonomie - éviers électrique - chauffage par le sol -
C régionales - services logement électronique - fournisseurs d’énergie - et robinetterie - mobilier eau chaude sanitaire -
S et énergie - services publics fédéraux installations électriques - protection classique - mobilier micro-cogénération - installations
incendie - télécommunications contemporain - solaires thermiques - pompes
Sanitaires : voir palais 7 plans de travail et crédences à chaleur - radiateurs et
convecteurs - régulation -
lle

G ventilation mécanique
re

Chau
Passe

ssée
Roma
Rue des Genévriers i ne

S
Hall
Princesse Astrid
Palais
8 des Conseils 9

A
1 3 4 5 6 7 11

Salle
de conférence
12
E

Audi
Ave
2 10 2000 E
Avenue

nue
Imp Bureaux Avenue de Miramar
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B e e de M
nu
Ave
tes

PEB
M
T
PALAIS 2 PALAIS 3 PALAIS 4 PALAIS 5 PALAIS 6 PALAIS 7 PALAIS 10
Mobilier : Aménagement intérieur : escaliers Menuiseries extérieures : fenêtres de toiture Matériaux de gros œuvre : blocs de construction - Revêtements de sol : accessoires Sanitaires : accessoires Énergies renouvelables :
mobilier extérieur - et garde-corps - habillage de fenêtre - lambris, et coupoles -portes et fenêtres extérieures - protections briques et tuiles de parement - chapes et mortiers - et plinthes - carrelages et faïences - de bain - appareils sanitaires - éoliennes - panneaux
mobilier intérieur moulures et plinthes - mobilier intégré - solaires extérieures - quincaillerie pour menuiserie construction préfabriquée - éléments pour plancher pierres naturelles - planchers balnéothérapie - cabines et photovoltaïques - pompes
parois mobiles - peintures et papiers peints - extérieure - systèmes pour menuiserie extérieure - lourd - étanchéité des toits plats - gestion des eaux et parquets - revêtements souples - parois de douche - évacuations à chaleur
placards et dressings - plafonds et faux vitrage - ventilation naturelle - volets et persiennes usées - matériaux d’isolation - parements de façade sols coulés Foyers d’appoint : de douche - meubles de salle Construction durable :
plafonds - portes blindées - portes intérieures Outillage : chimie du bâtiment - échelles légers - protection contre l’humidité - revêtements cheminées décoratives - conduits de bains - robinetterie - saunas associations pour
- projets globaux d’aménagement - t échafaudages - outils et machines - de toiture - systèmes de cloisons légères et accessoires - cuisinières - et hammams - traitement la construction durable -
quincaillerie intérieure vêtements de travail Secrétariat, Presse et Conference Room feux ouverts - poêles et inserts de l’eau matériaux naturels
EN PRATIQUE
Batibouw 2015 Tickets passerelle, vous vous rendez en- Batibouw est accessible aux per- également admis pendant le salon.
56e salon international du bâtiment, suite immédiatement vers les diffé- sonnes à mobilité réduite : des
L’entrée grand public est fixée à rents palais.
de la rénovation et de l’aménage-
12,50 euros pour les adultes fauteuils roulants peuvent être mis Application mobile
ment intérieur. Si vous venez en train, de la gare du à disposition au secrétariat à
(10,50 euros si vous réservez on- Midi, prendre le métro 6 direction Le salon offre à nouveau une app-
l’avant du Palais 5 et dans le hall salon pour smartphones afin que
line, via batibouw.tickoweb.be) et à « Roi Baudouin » jusqu’à « Heysel ».
Lieu 6 euros pour les enfants de moins
Astrid. Veuillez envoyer un e-mail vous puissiez préparer efficace-
Si vous choisissez le tram, l’arrêt au service marketing (marke-
Brussels Expo, place de Belgique de 12 ans. Le catalogue coûte 3 eu- « Heysel » devant le Palais 1 est ment votre visite au salon.
no 1, à 1020 Bruxelles. Palais 1 à 12, ting1@batibouw.com) au minimum
ros et l’entrée pour les profession- accessible via les lignes : L’application Batibouw vous offre
plus le Patio. 24h à l’avance.
nels est fixée à 40 euros (valable – 7 (Vanderkindere-Heysel) ; un plan récapitulatif des différents
N’oubliez pas d’y indiquer votre
les deux jours). – 51 (Van Haelen-Heysel), arrêt nom, la date et l’heure de votre palais, des infos sur les exposants,
Horaires « Esplanade » ; arrivée au salon. les dernières nouveautés concer-
Comme chaque année, les deux 3 (Stalle P-Esplanade), arrêt nant le salon, une liste des produits
Accès « Stade » devant le stade Roi Bau-
Des places de parking réservées
et des marques présentes, et bien
premières journées sont consa- aux personnes moins valides sont
crées aux professionnels. Les En voiture, liaison directe via le ring douin ; d’autres choses.
également disponibles sur les diffé-
portes ouvriront ce jeudi à 10 h de Bruxelles. Brussels Expo se 94 (Herrmann-Debroux-Stade). rents parkings (C, T, E, A et H). Cette « app » est gratuite et dispo-
pour se refermer à 18 h 30. Vendre- trouve à la sortie 7 bis ou 8 (suivre Enfin, en bus, l’arrêt « Heysel » se Enfin, les personnes en fauteuil nible pour la plupart des systèmes
di 27 février, ouverture de 10 à 21 h. les panneaux EXPO). rejoint via le 84 (Beekkant-Heysel) roulant, les aveugles et les sourds de navigation.
Pour les particuliers, du samedi Le parking C est accessible à partir et le 88 (Machtens-Heysel). Une fois au salon, n’oubliez pas les
peuvent être accompagnés d’une
28 février au dimanche 8 mars : de de la sortie 7bis et peut accueillir personne qui entrera gratuitement, bornes info qui permettent de ga-
10 h à 18 h 30. Nocturne le jeudi 10.000 voitures. Il vous en coûtera Personnes à mobilité sur présentation d’une attestation gner du temps, une denrée très
5 mars : de 10 à 23 h. 5 euros pour la journée. Via une réduite médicale. Les chiens d’aveugle sont précieuse à Batibouw…

Jeudi 26 février 2015 / page 9*

 

NOUVELLE
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Jeudi 26 février 2015 / page 11*

▲ Batibouw 2015

Je remplace ma chaudière, mode d’emploi

Batibouw est l’occasion
d’envisager des travaux
dans sa maison.
Le remplacement
de la chaudière est parmi
les plus courants.
Conseiller en énergie auprès
du distributeur Van Marcke,
Yves Ceurremans nous livre
quelques conseils.

R
emplacer sa chaudière, c’est bien.
Mais agir sur ce qui l’entoure, c’est
mieux. Voilà en substance le mes-
sage que délivre Yves Ceurremans
depuis le centre Big Blue de Van
Marcke à Zaventem.
Ce spécialiste de l’énergie dans le logement
insiste sur la nécessité d’inclure ce travail au-
quel nous serons tous confrontés un jour
dans une réflexion globale. « La chaudière
est une chose, et si elle est vieille, il convient
effectivement de la remplacer au plus vite
sans attendre qu’elle ne rende l’âme. Mais il
existe d’autres postes dans une maison qui y
sont étroitement liés et sur lesquels il
convient de se pencher avant de se lancer »,
dit-il.
Il relève ainsi cinq étapes qui pourront être
faites, ou non, en fonction du budget de cha-
cun : l’isolation, la chaudière à condensation,
la régulation, l’énergie renouvelable et la
consommation d’eau.
PAL Remplacer sa vieille chaudière peut faire économiser beaucoup d’argent. Autant le savoir... © DOMINIQUE DUCHESNES.

1. L’ISOLATION 2. CHAUDIÈRE À CONDENSATION 3. LA RÉGULATION PAR ZONES 4. L’ÉNERGIE RENOUVELABLE

« Le toit et les fenêtres regroupent à eux
deux près de 50 % de déperditions calori-
fiques dans une maison. Les isoler em-
pêche le froid extérieur d’entrer mais aussi
de conserver la chaleur produite en interne
par votre chauffage. Les normes actuelles
imposent 20 cm dans la toiture. En géné-
ral, on utilise une isolation à base de poly-
uréthane, mais on peut aussi opter pour de
la laine de roche, de la mousse de bois, du
floconnage de coton et bien d’autres maté-
riaux encore. Pour les fenêtres, veillez à ce
que le vitrage pour lequel vous optez soit à
haut rendement. Tous ne le sont pas, en ce
y compris, peut-être, le double vitrage que
vous possédez déjà chez vous… »
PAL
« Il s’agit ici de
délester la
« Elle rem- « Il s’agit ici de ne pas nouvelle chau-
place, et conti- chauffer sauvagement dière en utili-
nuera toujours votre intérieur, c’est-à- sant le soleil
plus de le faire, dire chauffer le bureau pour chauffer
la chaudière alors qu’on n’y est pas, l’eau sanitaire
atmosphé- ou la chambre alors ou une partie
rique, c’est-à- qu’on se trouve au salon. du chauffage.
dire celle que Les rayons du
La domotique appliquée
soleil peuvent
nous possé- au chauffage permet de
couvrir 60 %
dons à peu chauffer par pièces. des besoins en
près tous dans C’est un investissement eau sanitaire
nos intérieurs supplémentaire mais il est rentabilisé en quatre ans maximum. Le (NDLR : pour une famille moyenne de
et qui disparaî- bon vieux thermostat est aujourd’hui dépassé. » En clair, on ins- 4 personnes) et 25 % du chauffage. »
tra un jour ou talle sur chaque radiateur une vanne radio guidée qui se visse à Pour ce faire, deux options s’offrent à
l’autre du marché. La chaudière à conden- la place de l’ancienne. Un moteur interne qui fonctionne à l’aide vous : le ballon solaire ou le ballon
sation récupère la chaleur des gaz de thermodynamique. « Le premier néces-
de deux piles ouvre et ferme le radiateur en fonction de la de-
combustion pour préchauffer l’eau avant mande. Un écran de contrôle compact et design permet le ré- site l’installation de deux collecteurs
son entrée dans la chaudière. Entre deux glage de la demande en chauffage dans les différentes zones de thermiques (panneaux) sur le toit et
chaudières neuves, une atmosphérique et la maison en fonction des horaires désirés. Enfin, un petit boîtier d’un ballon qui stocke la chaleur pro-
une à condensation, le gain en consom- à raccorder à la chaudière complète l’installation. « On peut tout duite. Ce dernier peut être installé par
mation s’élève à 12 %. Mais comparée à installer soi-même en un tour de main. Douze zones peuvent être exemple à côté de la chaudière. Quant
votre “vieille casserole”, la chaudière à au ballon thermodynamique, il est coiffé
définies et chaque zone peut comprendre jusqu’à 4 radiateurs. On
d’une pompe à chaleur et n’a pas besoin
condensation peut vous faire économiser peut programmer jusqu’à 6 plages horaires. » Prix : l’écran de
de collecteurs sur le toit puisqu’il se
jusqu’à 30 % ! En termes de prix, comptez contrôle et le boîtier coûtent 300 euros, auxquels il convient nourrit d’air. Son coût : 2.600 euros, hors
15 % de plus. Notons encore que si vous d’ajouter 70 euros par vanne. Pour une maison qui compte
TVA. Selon Test-Achats, le ballon
optez pour une chaudière à condensation 10 radiateurs, le prix total revient à 1.000 euros. Dernière préci- thermodynamique est amorti en six ans
au mazout, son rendement sera légère- sion : ce dispositif peut être commandé à distance via smart- (toujours pour une famille moyenne de
ment moindre que le gaz. » phone ou tablette. 4 personnes). »
PAL PAL PAL

5. LA CONSOMMATION D’EAU


Sols en béton

Depuis 1980
béton d’intérieur et d’extérieur,
granito,
terrazzo,
sol,
résine,
rampes d’accès,
« Le rapport avec le remplacement de la chaudière peut sembler
habillage d’escalier, ténu. Et pourtant, il est réel puisque moins on consomme d’eau
chapes, isolation de sol, chaude pour se laver ou pour cuisiner, et moins la chaudière
injections, consomme du gaz ou du mazout pour la chauffer. Le travail à
revêtement de sol alternatif réaliser ici revient à acheter des robinets ou des pommeaux de
douche économiseurs pourvus de petits tamis qui agissent comme
écolo.
réducteurs de pression et donc consomment moins d’eau. Dans
certains cas, on peut aussi agir sur une robinetterie existante. » Les
produits standards consomment en général 14 litres d’eau à la
EMB sprl - rue Arthur Maes 65 - 1130 Bruxelles - Tél. : 02/215.19.49 - Fax. : 02/216.66.42 minute. Ceux économiques tournent autour des 9-10 litres à la
info@emb.be - www.emb.be minute. Faites votre calcul…
PAL

Jeudi 26 février 2015 / page 12*

 

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Jeudi 26 février 2015 / page 13*

▲ Batibouw 2015

Viens chez moi, j’ai imprimé ma maison

Pourrons-nous l’accès à la propriété. De fait, l’im-
pression 3D génère d’impor-
un jour imprimer tantes économies. D’après Win-
notre maison Sun, la technique permet de ré-
à l’aide d’une duire le temps de production
entre 50 et 70 %, et le coût de la
imprimante 3D ? main-d’œuvre de 50 à 80 %
C’est déjà chose faite (donc l’emploi ?). Mais elle com-
en Chine, où WinSun porte aussi plusieurs défauts. Les
murs étant fabriqués en usine vu
vient d’imprimer la taille de l’imprimante, la ques-
le premier immeuble tion du transport se pose de ma-
cinq étages au monde. nière pressante. Et puis les
formes imprimées sont à ce jour
Un designer belge extrêmement simples. Enfin, la
nourrit de pareilles solidité du bâti n’a pas encore été
ambitions. éprouvée.
3D Machine-3D. « On en est au
stade de la recherche, explique-t-
il. On espère avoir une machine
dans un an. Le problème des Chi-
nois, c’est qu’ils ont une machine
très lourde. On aimerait mettre
au point une machine beaucoup
moins grande, une sorte de grue-
araignée qui imprimerait direc-
tement sur place, à partir du
centre de la maison. » Et le jeune
trentenaire se veut optimiste :
« D’ici un an, on pourra déjà im-
primer quelques maisons. J’ai
lancé ça dans le but de rendre le
logement moins cher. » Mais Gaël
Collaro se veut aussi réaliste : « Je

A
l’heure où la maison
numérique est à la fête
au salon Batibouw,
nous avons voulu aller
un cran plus loin. Et
imaginer comment pourrait être
construite la maison de demain.
Finis les chantiers qui s’éter-
nisent. Bienvenue dans le monde
de l’impression 3D. De la pure
fiction ? Pas du tout. A l’autre
bout du monde, à Shanghai plus
précisément, le constructeur
high-tech WinSun vient d’ache-
ver en ce début d’année l’impres-
sion 3D d’un immeuble de cinq
étages (voir grande photo). Une
véritable prouesse technique,
fruit d’une imprimante de
40 mètres de long sur 10 mètres
de large et 6,6 mètres de haut.
L’objet, dont aucune photo ne
circule, est alimenté par un mé-
lange de ciment et de déchets de
construction (sable, brique,
verre, béton…).
L’immeuble cinq étages situé à Shanghai. © XIUHUA.
L’immeuble a d’abord été im-
primé en pièces détachées au sein
d’une usine du groupe basée dans
le parc industriel de Suzhou, à
Singapour. C’est là que se trouve
donc la fameuse machine. Ces
différentes pièces, fabriquées
couche après couche à la mode
d’un gâteau, ont ensuite été as-
semblées pour construire l’im-
meuble. Les
portes et fe-
nêtres sont
ajoutées par la suite, et toute
l’isolation du bâtiment est effec-
tuée après-coup.
Avant l’immeuble cinq étages,
le groupe chinois avait déjà im-
primé au début de l’année der-
nière un prototype d’habitation
individuelle (voir petite photo).
Le bien, composé d’une seule
pièce de 60 m2, avait été construit
en une journée pour un coût de…
5.000 dollars. Voilà pourquoi la
technique attire tous les regards :
elle pourrait venir démocratiser
Des maisons imprimées
dans un an chez nous ?
Qu’importe : la voie est à pré-
sent ouverte. Et le secteur de la
construction pourrait vivre à
terme une véritable révolution.
Les Pays-Bas aussi voient pous-
ser leurs premières maisons im-
primées. Dans la capitale Am-
sterdam, un édifice de 13
chambres est en cours d’impres-
sion à l’aide de briques de plas-
tique recyclé. Aux Etats-Unis, un
professeur de l’université de Cali-
fornie du Sud a, lui, trouvé un
moyen d’éviter les soucis de
transport. Il a mis au point une
machine qui, contrairement aux
Chinois, imprime l’ensemble de
la maison en une fois.
C’est aussi ce que cherche à dé-
velopper Gaël Collaro. Ce desi-
gner belge de 34 ans, spécialiste
en modélisation 3D, s’est tout ré-
cemment associé avec le dévelop-
peur et vendeur de technologies
sais que ça va freiner au niveau
de l’urbanisme, mais on pourra
exporter notre machine dans des
pays où le problème de l’accès au
logement est beaucoup plus
criant, et où les obligations urba-
nistiques sont moins contrai-
gnantes. On sera alors plus libres
au niveau de l’architecture. »
Pour l’heure, le jeune entrepre-
neur cherche des investisseurs
sérieux, et souhaite dans un pre-
mier temps élaborer un modèle
réduit de la machine. « C’est un
projet collaboratif, explique-t-il.
On passe par le crowdfunding.
Là, on doit avoir une grosse
réunion, car des gens veulent
donner des sommes folles pour
avoir leur nom sur le premier bâ-
timent. On nous propose des ter-
rains, des membres de partis poli-
tiques nous ont contactés, des in-
génieurs, des architectes… » Du
rêve ? Peut-être. Mais celui-ci est
en béton !
JÉRÉMIE LEMPEREUR

digital Des applications mobiles pour les bricoleurs technophiles

l’heure du multimédia, applications sont capables de core d’applications vous permet-

A difficile d’échapper à la
connectivité ! Quand on
sait que 40 % des Belges pos-
remplacer certains outils.

sèdent un smartphone et plus de
30 % des foyers sont équipés en
tablette, pratiquement plus au-
cun domaine – mode, déco, de-
sign, aménagement, travaux… –,
ne peut ignorer la tendance.
Alors, pour habiller votre inté-
rieur ou choisir la maison de vos
rêves, restez branchés !
Car si Internet vous permet
d’acheter vos vêtements, vos
films ou vos bouquins sur la
Toile, vous pouvez également y
trouver scies, vis, perceuses ou
pistolets à colle, tout comme les
conseils de vos confrères brico-
leurs.
Mieux, utilisez votre smart-
phone ou votre tablette. Ces der-
niers ne se limitent en effet pas
qu’à l’acquisition de matériaux
ou d’outillage.
Au-delà du fait de pouvoir y
trouver des conseils variés, des
Mesures virtuelles
tant de dessiner facilement des
plans.
Plus simplement, votre appa-
Parmi celles-ci se trouvent des reil peut également vous servir
applications vous permettant de niveau ou de règle.
d’effectuer des mesures vir- Voici notre sélection d’applica-
tuelles, de vous aider à la mise tions qui va vous permettre de
en place de plans, de suivre l’état vous donner un sérieux coup de
de votre chantier, de profiter pouce lorsque vous démarrez
d’un tableur dédié à la gestion votre chantier.
des dépenses de travaux ou en- ALEXANDRE COLLEAU
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Jeudi 26 février 2015 / page 14*

 

Maison humide ?

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Jeudi 26 février 2015 / page 15*

▲ Batibouw 2015
Quand la baignoire devient une œuvre d’art
Depuis près de
100 ans, Kaldewei déve-
loppe des baignoires et
des receveurs de douche
d’une qualité
et d’un design rares.
Notamment grâce
à un émail que la boîte
fabrique elle-même
dans ses usines d’Ahlen.
A
hlen est une ville d’Al-
lemagne située dans le
Land de Rhénanie-
du-Nord-Westphalie.
C’est ici que s’étend
sur 14 hectares le site de produc-
tion de Kaldewei, marque de sa-
nitaires hauts de gamme qui
n’arrête plus d’étendre son em-
prise sur le marché mondial.
Créée en 1918 par Frank Kal-
dewei, un maître-plombier, l’en-
treprise fut dans un premier
temps spécialisée dans… la vais-
selle et les casseroles. Il faudra
attendre 1950 et un certain
Heinrich Kaldewei, représentant
de la deuxième génération, pour
voir l’entreprise s’intéresser de
plus près à la salle de bains.
En 1934, elle invente la pre-
mière baignoire en îlot. En 1957,
elle lance sur le marché la bai-
gnoire monobloc fabriquée grâce
à ses presses hydrauliques et ses
moules positifs et négatifs. En-
fin, en 1973, quand la concur-
rence de l’acrylique devient trop
forte, un important effort est
consenti sur la communication
et le design.
Ce qui caractérise Kaldewei,
c’est qu’elle fabrique elle-même
son propre émail, la célèbre
« fritte d’émail » dont 20 tonnes
sont produites chaque jour à Ah-
construction La Belgique compte-t-elle trop de salons ?
atibouw, Batimoi, Habitat,
B Cocoon, Batimons, Bois &
Habitat, Batireno... La
Belgique compte beaucoup de
salons organisés autour du
thème de la maison pour un si
petit pays ! Contrairement à ce
qu’on pourrait penser, la forte
présence de ce type d’événement
ne s’explique pas seulement par
le fait que le Belge a une brique
dans le ventre. Selon Pierre Her-
mant, administrateur délégué du
pôle « Salons » chez Fisa (orga-
nisateur de Batibouw), l’évolu-
tion du commerce a aussi joué
un rôle dans ce processus. « Les
marques vendent de plus en plus
sur Internet et réduisent leurs
showrooms, ce qui fait qu’elles
ont moins d’occasions de rencon-
trer leurs clients potentiels, ex-
plique-t-il. Le web a renforcé le
rôle des salons, puisque ceux-ci
permettent aux marques de se
présenter aux visiteurs tout en
titillant leurs cinq sens. Sur un
salon, les acheteurs potentiels
peuvent par exemple toucher le
parquet qui les intéresse, sentir le
jet d’un pommeau de douche et
vivre autant d’expériences qui ne
sont pas possibles ailleurs. » De-
puis quelques années, plusieurs
entreprises actives dans le
monde de la construction n’hé-
sitent d’ailleurs pas à centrer
leur communication sur les sa-
lons plutôt que sur la publicité
classique. C’est notamment le
cas d’Ecobati, qui compte sept
magasins de matériaux écolo-
giques en Belgique et participe à
environ dix foires par an.
« Comme notre activité tourne
autour du respect de l’environne-
ment, l’information et le service
sont très importants pour
convaincre les acheteurs, ex-
plique Thierry Noël, administra-
teur délégué d’Ecobati. Plutôt
que de faire une annonce imper-
sonnelle à la télévision ou à la
Jeudi 26 février 2015 / page 16*
Grâce à son design, Kaldewei est présente dans les salles de bains du Marina Sands Hotel à Singapour. © D.R.
len. C’est la matière première qui
sert à l’acier émaillé servant à re-
couvrir les baignoires et les rece-
veurs de douche qui font la répu-
tation de la marque. A ce sujet, il
est intéressant de signaler que
Kaldewei est le deuxième plus
gros consommateur d’acier en
Allemagne après l’industrie au-
tomobile.
De ses usines qui fonctionnent
24 heures sur 24, près de 400
modèles sont produits grâce à
des moules fabriqués sur place,
ce qui garantit à Kaldewei une
totale indépendance en matière
Pour se démarquer, les plus petits salons misent sur des exposants locaux ou des thèmes. © A. DEWEZ.
radio, il est donc plus intéressant
de rencontrer directement les
gens. C’est pourquoi nous es-
sayons de participer à un salon
dans chacune des régions où
nous avons un magasin. » Eco-
bati est évidemment présent à
Batibouw, où il loue deux es-
paces approchant un total de
100 mètres carrés. Comme le sa-
lon attire des visiteurs de partout
en Belgique, Thierry Noël envi-
de fabrication. Le coût de ces
moules peut varier de 250.000 à
500.000 euros…
A ce prix-là, il faut déjà pro-
duire beaucoup pour rentrer
dans ses frais. Et de fait, ce sont
Entre 6.000 et 7.000 baignoires et receveurs de douche
sortent chaque jour des chaînes de production
entre 6.000 et 7.000 baignoires
et receveurs de douche qui
sortent chaque jour des chaînes
de production. Kaldewei vend
dans 66 pays. La moitié de ses
ventes a lieu en Allemagne. Elle
sage même de fortifier sa pré-
sence au Heysel dans les pro-
chaines années en réservant un
espace encore plus grand. « Cette
présence sur les salons représente
un budget annuel très impor-
tant, puisqu’il avoisine les
100.000 euros par an. Néan-
moins, nous ne nous voyons pas
faire l’impasse sur ces occasions
de rencontrer nos clients. Les sa-
lons nous permettent aussi de
compte douze filiales réparties
en Chine, en Angleterre, en
France, en Italie, en Autriche, en
Pologne, en Russie, en Suisse, en
Espagne, en Asie du Sud-Est, en
Tchéquie et aux Etats-Unis. Via
Egeda, qui représente Kaldewei
pour le Benelux, la marque alle-
mande écoule quelque 25.000
produits par an en Belgique.
Un marché juteux, donc, qui
ne semble pas près de s’arrêter.
prendre leurs coordonnées pour
rester en contact avec eux via
notre newsletter, qui constitue
aussi une part essentielle de
notre communication. »
Des offres complémentaires
Les salons sont donc primor-
diaux pour les marques, mais
aussi pour chaque porteur d’un
projet de rénovation ou de
construction. Cela justifie-t-il
Car les ingénieurs et designers
allemands ont des idées (et des
moyens financiers) à revendre. A
ce jour, Kaldewei a reçu plus
d’une centaine de prix de design.
Un symbole pour une maque qui
veut faire de la salle de bains un
terrain dédié à la haute couture.
Une baignoire à l’intérieur de la-
quelle un système audio a été in-
séré pour qu’on puisse écouter
de la musique tout en prenant
son bain, il fallait y penser. La
Sound Wave transforme ainsi la
baignoire en enceinte musicale.
Situé de l’autre côté de la rue, à
pour autant l’organisation de si
nombreux événements autour
de la maison en Belgique ? Selon
Pierre Hermant, « un salon vaut
la peine d’être ouvert s’il peut ga-
rantir une vraie diversité dans
son offre et proposer une expé-
rience unique aux visiteurs.
Ceux-ci sont de plus en plus exi-
geants et sont déçus s’ils trouvent
uniquement sur les stands des
brochures qu’ils auraient pu télé-
charger sur Internet... » Le direc-
teur du pôle « Salons» de Fisa ne
cache pas qu’il plaide pour le
méga-salon - c’est-à-dire Bati-
bouw - car sa taille lui permet
d’accueillir une dizaine de foires
en une seule, et que la multitude
d’exposants invite aux décou-
vertes. Il ne nie cependant pas la
raison d’être des événements de
plus petite ampleur : « Les pe-
tites entreprises n’ont pas forcé-
ment le budget ni l’utilité de se
payer un stand à Batibouw. Il
est plus intéressant pour elles de
se rendre dans un salon de leur
région où elles pourront rencon-
trer des clients potentiels. Pour
ces derniers, les salons proches de
chez eux sont une occasion de
rencontrer des entrepreneurs lo-
caux. Ce qui n’empêche pas d’al-
ler se renseigner avant sur un
plus gros salon où l’on trouve
presque tout en un seul lieu... ».
Petits et grands salons sont donc
complémentaires tant au niveau
de leurs exposants que des
thèmes spécifiques qu’ils
peuvent proposer (bois, écologie,
rénovation...). La paradoxe ac-
tuel veut toutefois que malgré
l’utilité des salons pour les entre-
prises comme pour les visiteurs,
leur multitude en Belgique est
menacée par les budgets de plus
en plus restreints des marques.
Résultat : les salons les plus no-
toires durent, mais les nouveaux
ne font parfois pas long feu...
MARIE-ÈVE REBTS
une centaine de mètres à peine
des usines, le Kaldewei Kompe-
tenz Center (la marque possède
son propre centre de design) est
l’endroit où les créatifs laissent
libre cours à leur imagination.
C’est là qu’a été récemment
conçu Xetis, le premier receveur
de douche émaillé au monde à
écoulement mural intégré.
La visite des usines d’Ahlen ne
manque pas de surprendre par
leur haut degré de robotisation.
La présence humaine a été limi-
tée à sa plus simple expression,
histoire d’augmenter la produc-
tivité et la précision d’exécution.
Car depuis plus de 90 ans, Kal-
dewei incarne la perfection, la
qualité et le style. Trois atouts
que le précieux acier émaillé
d’une épaisseur de 3,5 mm pro-
duit sur place permet de subli-
mer tout en assurant aux pro-
duits la robustesse tant recher-
chée par les Allemands.
Aujourd’hui, Kaldewei étend
ses tentacules dans les endroits
les plus prestigieux du monde.
On retrouve la marque dans les
salles de bains de l’hôtel Bel-Air
à Hollywood ou du Marina Bay
Sands de Singapour, l’hôtel qui a
placé la barre très haut en
termes d’architecture avec sa
piscine à débordement située sur
le toit d’où on a une vue épous-
touflante sur la ville.
Dirigée depuis 2008 par Franz
Kaldewei, représentant de la
quatrième génération âgé à
peine de 38 ans, l’entreprise fa-
miliale allemande est devenue
aujourd’hui leader sur le marché
européen.
Pour ceux qui ne le sauraient
pas encore, le temps des bai-
gnoires en fonte est bel et bien
révolu…
PAOLO LEONARDI
BREF
Construire à prix abordable
Que ce soit en rénovation ou
en construction, le budget
est souvent le nerf de la
guerre. Plusieurs sessions
d’informations permettront
aux visiteurs de Batibouw de
se renseigner sur l’évolution
des prix de l’immobilier,
l’impact du bonus habitation,
le coût réel d’une rénovation
ou d’une construction, les
emprunts, etc. Séances en
français les 28/2, 4/3, 6/3
et 8/3 à 12 h dans la Confe-
rence Room à l’avant du
Palais 5. Une inscription est
requise sur le site
www.livios.be/batibouw.
Architectes
en culottes courtes
Cette année, la jeunesse
s’invite à Batibouw dans le
cadre de l’exposition « Les
Trésors de Vlieg ». Celle-ci
présentera dans le Hall As-
trid cinq lieux de vie de rêve
conçus par des enfants de 6
à 12 ans dans le cadre d’un
concours. L’exposition s’arrê-
tera dans la « maison-pla-
nète » de Rémi, dans la
« Tour chipie » de Guillaume
ou encore l’« OVNI-Océan »
d’Emmeke.
La plus belle façade
Comme chaque année, dix
projets finalisés de rénova-
tion de façade seront expo-
sés à Batibouw dans le cadre
du concours Batifaçades. Le
gagnant élu par les votes du
public sur Internet sera an-
noncé à Batibouw le 4 mars.
Un jury composé de journa-
listes et d’architectes élira lui
aussi son projet favori. Les
façades seront exposées
dans le Hall Astrid dès le
28 février et ce jusqu’à la fin
du salon.

L’assistance Habitation
La solution à vos problèmes domestiques
«Se sentir bien chez soi, c’est avoir l’esprit tranquille…»
On n’ose imaginer tous les problèmes qui
peuvent faire irruption dans une habitation. Les
conséquences sont souvent très désagréables
pour les habitants. Songez tout simplement à
une canalisation bouchée, une panne de chauf-
fage, une panne de courant, une fuite d’eau, des
clés égarées, une vitre cassée, une porte de ga-
rage bloquée, un arbre qui menace de tomber
sur votre maison,…
Comme toujours ce type de problème survient
souvent au plus mauvais moment et presque
toujours à l’improviste. Tout se complique
lorsque vous devez trouver un corps de mé-
tier pour intervenir rapidement, surtout le
weekend ou les jour fériés. Vous ne savez pas
à qui faire appel, votre chauffagiste, plombier,
installateur… n’est pas immédiatement dis-
ponible ou est en vacances… La panne et les
dégâts semblent être plus graves que prévus,
obligeant votre famille de trouver une solution
G·XUJHQFHDÀQGHQHSDVGHYRLUSDVVHUSOXVLHXUV
nuits dans le froid ou dans une maison inondée.
Encore plus ennuyeux pour vous, vous êtes en
vacances ou séjourner à l’étranger au moment
où surviennent les problèmes domestiques. Qui
DSSHOHU"2WURXYHUXQFRUSVGHPpWLHUÀDEOH"
Il faudra également tenir compte de la durée
d’attente pour avoir un réparateur qui est gé-
néralement en moyenne de 5 jours. Face à ce
constat, Europ Assistance a imaginé une solu-
WLRQHIÀFDFHSRXUYRXVDLGHUjUpVRXGUHUDSLGH-
ment ces inconforts du quotidien: l’assistance
habitation House Assist. House Assist, c’est
un réseau de professionnels disponible 24h/24
7jours/7 pour vous dépanner ou effectuer une
réparation provisoire, sans oublier la prise en
charge des habitants ainsi que l’organisation
des petits travaux et le service information et
conseils.

Parfois
vous ne voulez
pas gâcher
votre temps
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vos urgences domestiques professionnels car ce n’est pas toujours évident
de trouver rapidement un corps de métier dis-
Chaudière en panne, canalisation bouchée, SRQLEOH$YHF+RXVH$VVLVWÀQLG·pSOXFKHUOHV
vitre cassée, porte de garage bloquée, pro- annuaires ou internet, un coup de téléphone et
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sur 7 pour vous dépanner ou effectuer une ré- pour vous informer sur les démarches admi-
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Jeudi 26 février 2015 / page 17*
▲ Batibouw 2015

Un salon comme Batibouw

qui s’étend
sur 117.000 mètres carrés
dans 13 palais demande
quelques préparatifs.
Pourtant, il ne faut qu’une
semaine pour monter tous
les stands qui accueilleront
quelque 2.500 marques.
Routinés à ce genre de
travail, les ouvriers
expérimentés travaillent
toutefois d’arrache-pied
tous les jours
jusque 22 heures.
Le dernier soir avant
l’ouverture des portes,
la plupart font une nuit
blanche au Heysel...
© REPORTAGE PHOTOGRAPHIQUE
SYLVAIN PIRAUX.

Jeudi 26 février 2015 / page 18*

▲ Batibouw 2015
« Le bonus-logement ne profite pas aux défavorisés »
Avec la sixième
réforme de l’État,
les régions sont
devenues compétentes
pour réglementer
le bonus-logement.
Nicolas Bernard,
professeur de droit
à l’université Saint-Louis,
analyse le mécanisme.
ENTRETIEN
D
ans le numéro 83 de
Brussels Studies, Ni-
colas Bernard, profes-
seur de droit à l’Uni-
versité Saint-Louis, et
Valérie Lemaire, juriste et an-
cienne chercheuse dans cette
même université, font quelques
suggestions de réorientation de
cet outil fiscal aussi plébiscité
par les citoyens que controversé
au niveau de ses effets. Observa-
teur attentif, Nicolas Bernard
analyse de manière critique la si-
tuation actuelle.
Comment fonctionne le bonus-
logement ?
La personne qui, en Belgique,
n’est propriétaire que d’une
seule habitation et qui l’occupe
et la finance par un emprunt
hypothécaire d’une durée mini-
male de dix ans peut, dans sa
déclaration d’impôts, déduire de
Visitez-nous à
Batibouw- Palais 12
Règlement du concours sur leradiateurlepluseconomique.be
ses revenus les intérêts, amortis-
sements en capital et autres
primes d’assurances qu’il en-
gage pour cet emprunt et ce,
pendant toute la durée du cré-
dit. Désigné couramment sous le
vocable de « bonus- logement »,
ce système a succédé en 2005 à
un autre mécanisme de déduc-
tions fiscales appelé « épargne
logement », qui offrait à peu
près les mêmes avantages. Au 1er
janvier 2015, le « bonus-loge-
ment » a été remplacé par un
système de réduction d’impôts,
dont les modalités d’octroi ne
varient cependant guère par
rapport au régime précédent. La
Flandre et la Wallonie ont déci-
dé de diminuer le seuil de réduc-
tion d’impôts de 45 à 40 % et
Bruxelles est restée à 45 %. La
Flandre est la seule à avoir ap-
pliqué ce système.
Le 1er janvier 2015 est donc
une date clé ?
Jusqu’au 31 décembre 2014,
nous étions dans le système
« bonus-logement » Il s’agissait
d’un système de déduction des
emprunts hypothécaires des re-
venus. La régionalisation inter-
vient alors mais le hic, c’est que
les régions ne sont pas habilitées
à opérer des déductions. Elles ne
peuvent qu’octroyer des réduc-
tions d’impôts. Le 1er janvier
2015, le bonus-logement a pris
fin et c’est le système de réduc-
tion qui a pris cours. Il repré-
sente une avancée par rapport
au système précédent. La réduc-
tion d’impôt est égalitaire (cha-
Gagnez maintenant les radiateurs Jaga Low-H2O pour équiper votre maison !
Calculez votre profit d’énergie et de CO2 sur leradiateurlepluseconomique.be
D’après Nicolas Bernard, le bonus-logement
pénalise les personnes vivant seules. © MILUTIN.
cun bénéficie du même taux),
tandis que la déduction ne l’est
pas (il s’agit d’une déduction au
taux marginal).
Quels sont les défauts
du bonus-logement ?
La première critique soulevée
par notre étude est qu’il n’y a
pas de conditions de revenus.
C’est plus qu’interpellant. En
réalité, on aide ceux qui seraient
quand même devenus proprié-
taires sans ce coup de pouce de
RÉDUCTION
NIVEAU Ew
OPTIMALE
ECONOMIE ÉN
ERGÉTIQUE
PROUVÉE DE
À 16%
Pourquoi le marché acquisitif
a-t-il connu une surchauffe
de prix ?
Des économistes ont montré le
lien indubitable entre cette sur-
chauffe et le bonus-logement.
Celui-ci contribue à solvabiliser
la demande, ce qui entraîne une
hausse des prix. Et in fine le bo-
nus logement termine sa course
non pas dans la poche de l’ache-
teur, mais dans celle du ven-
deur.
Le bonus logement est une aide
octroyée lorsqu’on contracte un
prêt hypothécaire. Est-ce que
c’est intelligent de
pousser à l’endette-
ment quand on sait
que dans certains
pays, il y a eu des
bulles spéculatives.
Ne faudrait-il pas
plutôt octroyer une
prime, du cash, un
prêt à taux zéro ?
Autre critique. Si
vous achetez un
bien, que vous le re-
vendez, que vous en rachetez un,
l’Etat. C’est ce que l’on appelle vous bénéficiez à nouveau de
l’effet d’aubaine. Dans le même cette aide, et ainsi de suite. Ne
temps, les plus défavorisés ne vaudrait-il pas mieux l’accor-
font aucun usage du bonus-lo- der au début de la vie profes-
gement (les prix acquisitifs sont sionnelle ? Enfin, si vous ache-
pour eux trop élevés). Enfin, les tez aujourd’hui un bien complè-
personnes seules sont pénalisées tement insalubre, une passoire
(puisque le gain fiscal est moitié énergétique, situé en pleine
moindre que pour un couple, campagne, le pouvoir public
dont chacun des membres en ef- vous donne le même montant. Il
fet jouit de l’avantage) alors que y a une déconnexion complète
ce sont elles qui éprouvent sou- de la politique fiscale d’avec
vent le plus de difficultés à se lo- d’autres politiques de logements
ger. poursuivies pas les régions
Le radiateur Low-H2O est déja largement
testé par différents organismes indépendants
dans divers pays. Chaque fois avec le même
résultat: un rendement d’émission supérieure
et une consommation d’énergie plus efficace.
Le radiateur Low-H2O est la solution la plus fiable
pour un chauffage peu énergivore et confortable.
2014 2012 2003
(PEB…) C’est complètement ab-
surde.
Que faudrait-il alors prôner
comme système ?
Nous sommes des scientifiques,
non des politiques, mais nous
avons malgré tout quelques sug-
gestions. Vu que les moyens
budgétaires transférés par le fé-
déral sont insuffisants, il faut
avoir le courage de dire que les
nouveaux acquéreurs n’auront
probablement pas le même ré-
gime de faveur que les anciens.
Mais il faut aussi avoir le cou-
rage de dire que même pour les
anciens, on ne pourra peut-être
pas maintenir inchangé le ré-
gime actuel (même si, idéale-
ment, tout doit être fait pour ne
pas changer ainsi les règles en
cours de jeu). Autre suggestion
quant au fond, il faut fixer un
plafond de revenus. Enfin, il
faut dédiscriminer la personne
isolée, lier le système à des exi-
gences de salubrité, de perfor-
mance énergétique, moduler
l’aide dans le temps.
Ce qui est sûr, c’est que la page
est parfaitement blanche !
Les pouvoirs régionaux ont une
opportunité providentielle pour
imprimer au futur bonus-loge-
ment leur propre marque et en
faire l’adjuvant de leur poli-
tique immobilière. Il leur est
possible de faire de cette mesure
le bras armé fiscal de leur poli-
tique.
Propos recueillis par
BRIGITTE DE WOLF-CAMBIER
2001 1981
MA21394630/MLR-E
Jeudi 26 février 2015 / page 19*
▲ Batibouw 2015
Le bois massif, ce « nouveau produit »
Si l’utilisation
du bois massif
dans la construction
est ancestrale,
les techniques actuelles
révolutionnent
sa mise en œuvre
et ses performances.
L’entreprise Dwelling
s’est lancée
sur ce marché, qui gagne
de nouvelles parts
chaque année.
L
es constructions en bois
massif ? Oui, ce sont les
chalets et autres ca-
banes en rondins. Mais
pas seulement… Depuis
quelques années, ce sont aussi
des maisons contemporaines,
modernes ou traditionnelles,
préfabriquées et montées sur
chantier en deux temps, trois
mouvements. Si l’utilisation du
bois massif a eu tendance à dis-
paraître au siècle dernier au
profit d’autres procédés tels que
la brique ou le béton, le maté-
riau revient en force grâce au
CLT (Cross Laminated Timber),
le bois lamellé contre-croisé. « Il
s’agit de panneaux de bois as-
semblés en couches croisées, qui
offrent les avantages du bois –
écologique, durable et parfaite-
ment isolant – mais sont aussi
parfaitement étanches à l’air »,
indique Julien Raway, directeur
général de Dwelling, une jeune
entreprise née il y a un an. Avec
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Jeudi 26 février 2015 / page 20*
Si Dwelling est l’une des premières sociétés à avoir fait de cette technique sa spécialité, le marché a tendance à se développer. © D.R.
son associé, Philippe Dubon, il a Atout supplémentaire : la tech-
été séduit par cette technique nique répond déjà aux futures
pour sa rapidité d’exécution, son normes en matière d’émission
habilité à permettre une archi- de CO2.
tecture complexe, sa facilité à Si Dwelling est l’une des pre-
atteindre les standards passifs mières sociétés en Belgique à
et zéro énergie, son faible im- avoir fait de cette technique sa
pact environnemental mais aus- spécialité, le marché a tendance
si sa bonne résistance au feu et à se développer. « Et c’est une
ses capacités anti-sismiques. bonne chose !, s’exclame Julien
Du 28 février au 28 mars 2015
CUISINES, BAINS & RANGEMENTS
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Raway. La concurrence apporte
de la crédibilité au produit. » Et
ce, d’autant que les pays voisins
l’ont adopté depuis une ving-
taine d’années… « Le CLT est
sur le marché depuis longtemps,
mais il ne s’est développé que
lorsque les Autrichiens s’y sont
intéressés, précise Julien Raway.
Des scieries se sont associées à

des chercheurs, avec le soutien
des pouvoirs publics, afin de
donner ses lettres de noblesse à
ce produit et ont obtenu des
agréments techniques, les plus
poussés encore aujourd’hui. »
Dwelling importe donc ses
panneaux de bois massif depuis
l’Autriche. « Un jour ou l’autre,
on espère pouvoir travailler
avec un produit belge, ce qui ré-
duirait nos délais de livraison,
et donc nos prix, et qui serait
plus cohérent avec l’aspect bio
du CLT. C’est possible puisque le
produit est fabriqué à partir
d’épicéa, une variété présente en
abondance dans les Ardennes.
Mais pour développer cette fi-
lière, il faut que les pouvoirs
publics s’y intéressent… »
Chaque année, le CLT gri-
gnote des parts de marché à la
construction traditionnelle mais
aussi aux autres techniques de
construction en bois.
Reste à voir s’il convaincra les
candidats-bâtisseurs dans la
durée.
ANNE-CATHERINE DE BAST
enquête Entre rêves et réalité
ette année, l’entreprise
C Maisons Blavier a décidé
d’élargir le champ de sa
traditionnelle enquête immobi-
lière aux plus jeunes. Les constats
qui en ressortent sont assez inter-
pellants… D’après l’étude, les 25-
34 ans ont en effet une brique
dans le ventre mais leurs aspira-
tions ne sont pas toujours en
phase avec la réalité. Si 20 %
rêvent d’acheter une maison et
43 % souhaitent investir dans les
cinq années à venir pour rénover,
ils sont trois quarts à disposer
d’un budget inférieur à 250.000
euros. Or, il faut souvent bien
plus pour bâtir, voire aussi pour
rénover… L’aspect financier pose
également problème à d’autres
niveaux. Parmi les jeunes ayant
participé à l’enquête, seul un ré-
pondant sur trois disposerait
d’un capital de départ de plus de
50.000 euros, qui est la somme
minimale généralement récla-
mée par les banques. L’accès à la
propriété immobilière est donc
aussi freiné par l’accès aux em-
prunts, dont les conditions sont
toujours plus sévères.
Des solutions alternatives
D’après l’enquête de Maisons
Blavier, ces difficultés ne concer-
neraient pas que la jeune généra-
tion. De manière générale, un
ménage sur trois ayant un projet
d’achat ou de construction ren-
BON À SAVOIR
Le Cross
Laminated Timber
Le CLT se présente sous
forme de panneaux assem-
blés de plusieurs couches de
bois dont le sens est croisé
afin de contrer les effets de
dilatation. Chaque élément
se constitue de 3 à 9
couches, représentant une
épaisseur de 70 à 320 milli-
mètres. Les panneaux sont
préfabriqués en Autriche et
transportés par camion, ce
qui limite leurs dimensions à
16 mètres par 3,5 mètres. Il
s’agit d’un produit bio :
99,8 % de bois naturel non
traité et 0,2 % de colle éco-
logique. Concrètement,
l’exécution des projets est
très rapide. Dwelling réalise
une étude sur base des
plans. Une fois le permis
d’urbanisme obtenu, la com-
mande est confirmée. Il faut
ensuite compter 4 à 6 se-
maines pour faire préfabri-
quer les panneaux et les
livrer sur chantier, ce qui
laisse le temps de terrasser
la parcelle et de couler les
fondations. Une fois sur le
chantier, deux jours sont
nécessaires pour assembler
les panneaux de CLT au
moyen d’une quincaillerie
spécifique. Si le matériau
permet la conception d’une
architecture contemporaine,
il est également adapté aux
volumétries traditionnelles.
Toujours associé à une isola-
tion afin de garantir les
meilleures performances
techniques possibles, il peut
être laissé apparent moyen-
nant un traitement adéquat
ou bardé de brique, bois ou
encore crépi. Au niveau du
toit, les candidats bâtisseurs
peuvent choisir la couver-
ture de leur choix, qu’il
s’agisse d’un toit plat ou
pentu. A l’intérieur, il est
également possible de lais-
ser le CLT apparent pour
autant qu’il soit huilé, mais
aussi de le couvrir de
plaques qui seront plafon-
nées ou jointées, ou de po-
ser un bardage. Dwelling
estime ses constructions en
CLT environ 5 % plus chères
que celles à ossature bois.
L’accès à la propriété
est aussi freiné par l’accès
aux emprunts. © PABLO GARRIGOS.
contrerait des problèmes pour
obtenir un emprunt et devrait
échelonner son remboursement
sur 25 ans, voire 30 ans pour un
quart des 25 à 34 ans. Toujours en
matière d’emprunt, un ménage
sur cinq essuierait même un refus
catégorique. Lorsque les rêves
sont confrontés à la réalité, cha-
cun trouve ses solutions. Un
quart des répondants ayant des
projets se tourne vers la famille
comme source de financement
alternatif aux banques. Les éco-
nomies peuvent aussi être réali-
sées ailleurs : un tiers des 25-34
ans choisissent un bien plus petit,
43 % exécutent une partie des
travaux eux-mêmes et 21 % ne
font pas du tout appel à des entre-
preneurs. Une fois de plus, ces
tendances sont aussi marquées
chez les générations plus âgées.
M.-È. R
 

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Jeudi 26 février 2015 / page 21*

 Une pizza en deux minutes
Les choses ne vont jamais assez vite pour vous ? Boretti a pen-
sé à vous en ajoutant à son four multifonctionnel BPZ 60 une
fonction capable de cuire une pizza à 350 degrés en 2 minutes
45 ! Idéal aussi pour les gourmands… Les capacités de ce four
ne se limitent pas à cela puisqu’il possède 14 fonctions de cuis-
sons, une grille avec rails télescopiques et un système de pyro-
lyse pour le nettoyage. Niveau look, le BPZ 60 se décline en
version verre noir ou acier inoxydable, mais il est également
possible de le personnaliser avec la couleur de son choix.
Boretti - Palais 11, stand 507
Réservoir tampon multifonctions
Chaque année, Daikin présente à Batibouw une pompe à
chaleur Altherma toujours plus perfectionnée.
La version 2015 ne dérogera pas à la règle mais innove
encore un peu plus que d’habitude avec ses panneaux
solaires thermiques pour la production d’eau chaude
et son HybridCube. Ce réservoir tampon proposé
en volumes de 300 et 500 litres fait à la fois office
de chauffe-eau instantané et de réservoir pour stocker
l’eau chaude. Ce qui signifie que l’HybridCube
peut très bien stocker la chaleur provenant d’autres
sources d’énergie comme une chaudière à pellets
ou une chaudière à condensation.
De dimension minimale, le réservoir tampon s’intègre
facilement dans des modèles Daikin
tels que les Altherma LT et HT.
Daikin A/C Belgium - Palais 12, stand 313
Interrupteurs design
Le fabricant de domotique Duotecno a le sens du détail. Après
avoir mis au point une gamme spéciale d’interrupteurs tactiles,
la marque revient cette année à Batibouw avec des modèles
déclinés… en pierre bleue belge ! La gamme comprend aussi des
interrupteurs en pierre blanche française, en pierre italienne
« Ceppo di Gres » ou encore en cinq finitions de marbre. Effet
design garanti, tant dans les intérieurs modernes que clas-
siques ! Ces interrupteurs ne misent pas seulement sur le look,
mais aussi sur le high-tech avec la présence de lampes LED
servant d’éclairage d’orientation discret. Chaque interrupteur
comprend aussi quatre boutons pouvant actionner huit com-
mandes différentes selon la durée du contact.
Duotecno – Palais 9, stand 301
Jeudi 26 février 2015 / page 22*
Nouvel air pour les poêles
Adieu l’apport d’air automatique dans les poêles à bois, bonjour
le système électronique ! Le distributeur belge Dutry & Co pré-
sentera à Batibouw des poêles à bois équipés du tout nouveau
système ISH qui permet de mesurer l’apport d’air de manière
automatisée, en fonction des températures ambiantes et de
combustion ainsi que de la teneur en oxygène des gaz de fu-
mée. Ce système entend atteindre un équilibre optimal entre la
température souhaitée et l’arrivée d’air grâce à trois prises d’air
indépendantes. Dan Skan promet ainsi jusqu’à 50 % d’économie
de bois et une combustion respectueuse de l’environnement. Le
poêle possède des aspects intelligents comme une télécom-
mande indiquant quand il faut le recharger.
Dutry & Co – Palais 6, stand 113
Accès pour tous
Il n’est pas toujours facile aux commerces et aux bâtiments
publics de permettre l’accès aux personnes à mobilité réduite.
Dans certains cas, il est par exemple impossible de créer une
rampe vers la porte sans empiéter sur l’espace public. Plutôt
que d’utiliser des solutions temporaires et peu esthétiques,
Mobimed a imaginé MYDL, un système pratique et créatif. Il
s’agit tout simplement d’une rampe d’accès intégrée, que l’on
peut déployer automatiquement à l’aide d’un moteur ou ma-
nuellement lorsqu’on en a besoin, et ce en quelques secondes.
Une fois refermée, MYDL se range en dessous de la porte et
n’occupe pas d’espace. La rampe s’adapte dans les logements,
les magasins et les bâtiments publics. Le modèle de base sup-
porte des charges jusque 300 kg. Il existe également une ver-
sion renforcée pouvant soutenir jusqu’à 700 kg.
Mobimed - Palais 9, stand 325
Châssis invisibles
Rinvisible a un nom prédestiné... La marque propose en effet des châssis très discrets,
entièrement dissimulés, qui laissent place à des baies vitrées sobres et dégagées.
Contrairement aux vitres classiques, cette élégance implique d’intégrer les châssis dans
les plans de l’architecte dès le début de la conception de la maison. Les châssis Rinvisible
sont ainsi entièrement construits sur-mesure et permettent de n’avoir aucune différence
de niveau entre l’intérieur et l’extérieur de l’habitation. Seule une rainure est présente
pour permettre le coulissement de la fenêtre et l’évacuation des eaux. En plus de son
design, le châssis de Rinvisible se caractérise aussi par une excellente valeur isolante qui
lui permet de s’intégrer même dans les habitations passives et basse énergie.
Rinvisible - Palais 4, stand 204B
Vinyle trompe-l’œil
Opter pour un produit au look bois plutôt que du bois véritable,
pourquoi pas ? Mais à condition que la référence soit aussi
fidèle que possible… La marque Moduleo entend relever le défi
avec sa collection de planches vinyle « Impress » dont la fabri-
cation fait appel à l’« embossing in register », un procédé
high-tech qui permet l’application d’un relief sur une impres-
sion. Les motifs sont appliqués sur des rouleaux de vinyle avec
des cylindres, puis transformés en planche pour s’approcher un
peu plus du bois. La collection se décline en plusieurs essences
comme le « Scarlett Oak » ou le « Mountain Oak ». L’intérêt
d’opter pour le vinyle plutôt que le vrai bois ? La facilité d’ins-
tallation et d’entretien, l’aspect hygiénique et recyclable du
produit, mais aussi des propriétés d’isolant acoustique !
IVC Group – Balterio - Palais 6 stand, 121
Bloc de construction isolant
Isoler sans isolation, c’est ce que propose Xella sa nouvelle
gamme de blocs de construction. Le bloc Ytong 007 Low energy
permet en effet de créer des murs combinant une faible épais-
seur et de hautes performances énergétiques. Il est même
utilisable dans des maisons presque neutres en énergie puis-
qu’il est capable de répondre aux valeurs U imposées aux murs
actuellement. Contrairement à une isolation classique, la solu-
tion proposée par Ytong empêche l’isolation de s’affaisser sous
l’effet de la pesanteur. Le bloc ainsi que son étanchéité à l’air
sont garantis pour tenir toute la durée de vie de l’habitation.
Xella - Palais 5, stand 307
Une fenêtre sur le jardin
Le retour des beaux jours signifie le retour au jardin. Pour profi-
ter du soleil même à l’intérieur de la maison, Euroveranda a mis
au point Sunflex, une véranda dont les panneaux de verre
peuvent être déplacés de manière individuelle grâce à un sys-
tème coulissant et pivotant. Rangés discrètement dans un coin,
les panneaux se font alors oublier et laissent le jardin s’inviter
dans la maison. En fonction du projet, il est possible de choisir
des battants s’ouvrant vers l’intérieur ou vers l’extérieur. Côté
esthétique, Sunflex se décline en panneaux entièrement en
verre ou avec un encadrement en aluminium.
Euroveranda- Palais 1, stand 221
Kit d’éclairage facile
Installer facilement un circuit d’éclairage basse énergie dans
une pièce, c’est désormais possible grâce au kit Winsta déve-
loppé par Wago. Celui-ci utilise le principe plug and play qui
garantit un bon fonctionnement et une mise en place rapide,
avec un raccordement des éléments en un seul clic ! Le kit
présenté à Batibouw contient tous les éléments nécessaires
(capteurs, connecteurs,boîte de distribution...) et se prête à de
nombreuses utilisations. Il peut convenir dans des bureaux,
des hôpitaux ou encore des classes tant que la pièce n’excède
pas les 30 m2. L’éclairage s’allume de manière classique mais
permet d’économiser jusqu’à 30 % d’énergie puisqu’il s’éteint
automatiquement dès qu’il ne détecte plus de présence.
Wago - Palais 9, stand 126
Une scie sûre et autonome
Après des années de stagnation, la scie à panneaux connaît enfin une véritable évolution grâce à la
marque italienne Fimal. Son modèle Concept 350 entend en effet mettre fin à tous les inconvénients
des machines traditionnelles, c’est-à-dire essentiellement un manque d’ergonomie, un fonctionnement
uniquement avec deux lames et la nécessité d’une zone de travail de 6,6 m2 alors que la machine ne
fait que 3,2 m2. La Concept 350 parvient en effet à se débarrasser de l’inciseur et de tous les réglages
qu’il implique. Après une rainure dans le panneau, elle scie avec une seule lame. L’utilisation se veut
plus sûre grâce à une lame relevable et une longueur de presse supérieure qui évitent tout contact
avec les parties tranchantes. La Concept 350 est équipée d’un transport motorisé et peut être déchar-
gée de chaque côté, ce qui facilite le travail de l’opérateur. Le tout garantit une productivité deux fois
plus élevée qu’une machine traditionnelle et ce au prix d’une scie à panneaux moyenne !
Haco Trading Company SA - Palais 4, stand 400
Moustiquaire ultra-discrète
Les grandes fenêtres coulissantes sont on ne peut plus agréables dans une
maison… sauf en période estivale où elles deviennent une porte d’entrée
pour les insectes. La solution est d’opter pour une moustiquaire mais celle-
ci a parfois tendance à gâcher l’esthétique de la maison. Eosol a cependant
une solution : Scenica XL, une moustiquaire enroulable pratiquement invi-
sible et s’adaptant à des fenêtres allant jusqu’à 2 mètres de largeur sur 3,4
mètres de hauteur. La moustiquaire se veut également stable grâce à ses
profilés robustes en aluminium placés à la verticale. Elle s’actionne facile-
ment sans électricité et ne contient pas de ressort qui impliquerait une
fermeture brutale. Le système est disponible dans de nombreuses couleurs
mais implique d’être placé par un professionnel Eosol.
Meeussen Vliegenramen BVBA – Eosol - Palais 1, stand 222
Jeudi 26 février 2015 / page 23*
▲ Batibouw 2015
Une fenêtre-balcon pour aller chercher la lumière
Ouvrir ses combles
vers l’extérieur,
avec un balcon,
sans faire de gros
travaux ?
Oui, c’est possible.
Velux présente
la version XXL
de sa fenêtre Cabrio.
A
ménager les combles
de sa maison est deve-
nu monnaie courante.
Un moyen d’agrandir
son espace de vie pour
un coût limité et par des travaux
relativement minimes, surtout
depuis que la fenêtre de toit a
fait son apparition. C’est indé-
niable : l’apport de lumière na-
turelle est une condition sine
qua non pour rendre la pièce
agréable. A tel point que cer-
taines entreprises, à l’image de
Velux, en ont fait leur fonds de
commerce. « La lumière est le
point de départ de notre activité,
confirme Frédéric Devos, mar-
keting communication manager.
Nos clients n’achètent pas Velux,
ils achètent une solution d’ap-
port de lumière naturelle dans la
pièce. C’est important pour
qu’elle soit habitable. »
L’entreprise a revu la quasi-to-
talité de sa gamme il y a deux
ans, de manière à la rendre plus
performante et plus efficace. A
percement égal, les fenêtres de
toit de l’entreprise permettent
aujourd’hui le passage de 10 %
de lumière de plus qu’hier, grâce
à des châssis plus étroits et une
surface vitrée plus importante.
Le petit dernier à avoir subi un
lifting, c’est le Velux Cabrio, qui
passe au format XXL. Une fe-
nêtre pour toiture en pente qui
s’ouvre en deux parties pour for-
mer un balcon, dont les dimen-
sions ont été revues à la hausse.
Concrètement, il permet d’aug-
menter l’espace de vie et de
l’illuminer généreusement en se
développant sur toute sa hau-
teur, offrant une large vue sur les
environs par la même occasion.
Moins lourd que l’aménagement
d’un balcon traditionnel, le pro-
cédé coûte aussi moins cher,
sans pour autant dispenser sys-
tématiquement les intéressés
d’une demande de permis (ren-
seignez-vous auprès de votre
commune).
« Ce produit existe depuis une
dizaine d’années, mais nous
avons créé une dimension plus
AU
VE
NOU
Disponible partout
+ 105.000 biens
Liste de favoris sauvegardée
Prise de contacts multiples en 1 clic
Jeudi 26 février 2015 / page 24*
Avec son nouveau modèle Cabrio de 2 m 50 de haut, Velux laisse entrer un puits de lumière à l’intérieur. © VELUX.
large, 114 centimètres de large
sur 252 centimètres de haut, ce
qui représente un réel challenge
technique, précise Frédéric De-
vos. Le produit s’ouvre vers l’ex-
térieur et est uniquement soute-
nu par les ressorts des châssis, en
partie supérieure. S’il est plus
Immovlan App
Votre moteur de
recherche immobilière.
large, le vitrage est aussi plus
épais, et donc plus lourd à sup-
porter pour ces ressorts. Les pro-
filés des châssis sont également
plus fins. Le système est très ap-
précié et plaît beaucoup car il
permet de gagner de la place sous
les combles. Et au niveau esthé-
tique, une fois rabattu, le balcon
se fond parfaitement dans les
profilés et est invisible. C’est une
solution très belle, qui vient com-
plètement s’intégrer dans la toi-
ture. »
Simple d’utilisation, aussi,
puisqu’en quelques gestes, l’uti-
www.immovlan.be/app
lisateur peut déployer son bal-
con. Il lui suffit d’ouvrir le cadre
supérieur, qui se projette à l’ex-
térieur jusqu’à former un angle
de 45 degrés, et de pousser le
cadre inférieur, en verre trempé,
qui jouera le rôle de garde-corps.
Les deux balustrades latérales
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BON À SAVOIR
A intégrer
dans la charpente
Le Velux Cabrio XXL (114 cm
x 252 cm) sera présenté en
primeur belge. Son prix est
évalué à 2.386 euros hors
TVA et installation. Il est
également disponible dans
sa version Cabrio (94 cm x
252 cm). Le système s’ins-
talle dans les combles clas-
siques, mansardés jusqu’au
sol. Il convient à des pentes
de toiture de 35 à 53 degrés
et, avec son triple vitrage,
peut être installé dans les
habitations basse énergie.
Sa mise en œuvre est iden-
tique à celle des fenêtres de
toit traditionnelles mais son
volume et son poids le
rendent difficile à placer
seul. Par ailleurs, sa pose
dépend de la trame de la
charpente. La fenêtre Ca-
brio, formée d’une pièce,
doit s’intégrer entre deux
éléments de structure du
toit. Si la charpente ne le
permet pas, un travail d’ar-
chitecte ou d’ingénieur est
nécessaire afin de la soute-
nir, pour contrer le pro-
blème. « Mais c’est rare »,
précise-t-on chez Velux.
A.-C.D.B.
s’étirent alors de chaque côté
pour garantir la sécurité du sys-
tème, verrouillé par un système
de blocage.
Il est également possible de
n’ouvrir que le battant supérieur
et de laisser celui du bas fermé.
Une fois rabattu, l’ensemble res-
semble à deux fenêtres de toit
superposées.
Le produit comprend égale-
ment un clapet intégré afin de
garantir une ventilation natu-
relle aux occupants même
lorsque le système est fermé.
« De nombreuses études vantent
les bienfaits de la lumière et de la
ventilation naturelles, ajoute
encore Frédéric Devos. On es-
time qu’elles sont positives pour
l’état de santé global, le bien-être,
la concentration. Sans compter
qu’avec une bonne ventilation, le
risque d’allergie diminue… »
Comme pour les autres pro-
duits de la gamme, le Cabrio
peut être équipé de stores inté-
rieurs ou extérieurs, destinés à
protéger les utilisateurs de la lu-
mière, de la chaleur, du soleil ou
du froid.
ANNE-CATHERINE DE BAST
OB61681
▲ Batibouw 2015
Des travaux qui peuvent rapporter gros
Certains travaux sont plus rentables
que d’autres lors d’une rénovation.
Surtout dans le cadre d’une revente
future du bien.
On vous donne quelques exemples.
O
n le sait : la rénovation est le seul seg-
ment qui ne se casse pas la figure dans
le secteur de la construction. Réfléchir
à la meilleure manière de procéder
pour réaliser ses travaux est donc bien
évidemment un enjeu majeur. Car outre le futur
confort personnel de son bien, il faut également
déjà réfléchir aux travaux qui seront les plus in-
téressants à réaliser dans le cadre de la revente
de son bien. Soit le retour sur investissement (le
rapport entre le coût des travaux et le complé-
ment de valeur qu’ils confèrent au bien).
Le magazine américain Remodeling Magazine
a récemment listé les travaux qui rapportent le
plus lors de la revente de sa maison. Il en résulte
trois enseignements : un, les petites rénovations
peu coûteuses (comme changer la porte d’entrée
ou la porte du garage) ont généralement des taux
de retour sur investissement plus élevés que les
gros travaux (ajouter une salle de bains par
exemple) ; deux, les travaux d’extérieur sont gé-
néralement plus rentables que ceux d’intérieur ;
trois, les travaux sont loin d’être systématique-
ment rentables.
Voyons un peu ce qu’en pensent les acteurs de
terrain. Pour Evelyne Gielen, de l’agence immo-
bilière Mètrecarré, spécialisée dans le home-sta-
ging, les travaux esthétiques sont les premiers à
réaliser juste avant la vente d’un bien. « C’est le
facteur déclencheur d’achat. La femme est sou-
vent celle qui prend la décision et ne reste pas
insensible à ces éléments. Une belle salle de bains
et une belle cuisine sont deux autres points à ne
pas négliger. »
De son côté, Olivier Dewulf, administrateur
Les petits travaux, comme le remplacement des portes d’entrée ou de garage, arrivent en tête
des investissements rentables, tout comme les aménagements extérieurs. © D.R.
délégué du courtier en travaux Illico Travaux,
confirme que remplacer une porte d’entrée est
l’étape la plus simple et la plus rentable : « Tout
comme remplacer les portes intérieures ou redon-
ner un coup de peinture. Mais les gens ont très
peu d’imagination à ce niveau. Et puis, d’expé-
rience, je vois que juste avant de vendre, ils font
Téléchargez
l’appli
Batibouw
très peu de travaux de rénovation. »
Justement, au rayon des travaux de rénovation
plus importants, la donne énergétique est incon-
tournable selon lui. « Clairement, poursuit Oli-
vier Dewulf. Tout ce qui peut améliorer la perfor-
mance énergétique de votre bâtiment ne sera pas
un investissement perdu. Tous les candidats-
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LE BON CONSEIL
De la lumière et de la sobriété
« Le second critère d’achat après la localisation,
c’est la lumière ! Peu de gens s’en rendent compte,
or il s’agit d’un élément essentiel. » Evelyne Gie-
len, de Metrecarré, étudie depuis de longues
années le comportement des acheteurs et des
vendeurs. Elle se rend compte qu’ils n’osent pas
suffisamment en matière de travaux. « Percer
des murs, aménager de grandes baies, mettre un
chien-assis ou une lucarne, installer des miroirs :
tout cela permet de rendre une maison beaucoup
plus lumineuse. » A contrario, au rayon des
décisions à éviter, celle de choisir des couleurs
vives figure en première ligne. Revendre une
salle de bains où les carrelages, même de quali-
té, sont rouge vif, sera moins aisé qu’avec des
tons sobres. « Il faut aussi effectuer des choix
pratiques. Condamner une pièce n’est absolument
pas une bonne idée. Certains de mes clients ont
déjà fusionné deux chambres. Quelle erreur !
Savez-vous qu’à Bruxelles, une chambre vaut
environ 100.000 euros sur le marché. Cet exemple
démontre qu’il faut surtout être bien conseillé. »
X. A.
acheteurs sont sensibles à ces questions. Installer
de nouveaux châssis, isoler le sol, le toit ou les
murs ne sera jamais un investissement raté. »
Des travaux parfois simples à réaliser peuvent
nettement améliorer la valeur du bâtiment. Dé-
molir une baie, éclaircir une pièce ou encore dé-
molir une cheminée peut considérablement mo-
difier l’attrait d’un espace. « Le potentiel d’une
maison est souvent inexploité, note Olivier De-
wulf. Nous proposons donc régulièrement des
projections 3D représentant ce que deviendrait
telle ou telle pièce avec l’un ou l’autre change-
ment. Cela séduit souvent les propriétaires car ils
n’ont pas la vision suffisante pour se rendre
compte du bénéfice à retirer de certains tra-
vaux. »
XAVIER ATTOUT

Jeudi 26 février 2015 / page 25*

3 4
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Jeudi 26 février 2015 / page 26*

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▲ Batibouw 2015
« J’ai envie d’offrir un jacuzzi à mon copain »
Ils s’appellent Peter, Matthieu, Georges, Virginie,
Rodrigo ou Coralie.
Tous iront à Batibouw cette année,
qui pour terminer l’aménagement
de son appartement, qui pour prendre des idées
pour le revêtement de son salon.
Et vous ?
PETER, 35 ANS, CADRE
« Parce que ma chaudière
rend l’âme et que je serais
peut-être prêt à changer de
méthode de combustion, mais
l’idée que je me fais des nou-
velles techniques existantes
est encore très floue et je n’ai
pas trop le temps de lancer
des devis ni de rencontrer des
commerciaux pendant la
journée. L’avantage à Bati-
bouw, c’est que je peux croiser
tout le monde au même en-
droit, le même jour, pendant le
week-end. C’est top ! En plus,
contrairement à d’autres
salons où les exposants sont
éparpillés dans plusieurs pa-
lais, ici, je sais que je les trou-
verai tous dans le même hall.
Et on n’en compte pas 4 ou
5 mais des dizaines ! »
CORALIE, 43 ANS, HÔTESSE DE L’AIR
« Parce que je veux m’informer sur les différentes primes à la réno-
vation. Je dois changer les châssis de ma maison et la toiture. Je
sais qu’il y a de nombreuses aides possibles, mais il faut donner
300 coups de fil et avec mon métier qui m’envoie dans les nuages à
des heures très variées, c’est compliqué de parler aux gens, de
rencontrer des spécialistes, banques, fabricants… À Batibouw, je
vais régler l’affaire en une après-midi, en face-à-face. »
GEORGES, 32 ANS,
ENTREPRENEUR
« Parce que j’accompagne un
couple de clients qui
construisent et qui hésitent sur
leur brique de façade. Ils
étaient partis sur quelque
chose de très classique, avant
que je leur parle de matériaux
plus modernes. J’aimerais
qu’ils puissent entendre
d’autres voix que la mienne.
J’en profiterai pour faire un
tour de mon côté pour voir les
isolants. Dans un métier
comme le mien, on court d’un
chantier à l’autre, on n’a pas
souvent l’occasion de rencon-
trer les fabricants. C’est par-
fois bien de se tenir au cou-
rant et Batibouw est l’endroit
idéal pour ça. »
RODRIGO, 57 ANS,
COIFFEUR
« Parce que je suis fou de
cuisine et j’ai vraiment très
envie de refaire la mienne, qui
a déjà 20 ans, et de la mettre
au goût du jour, en utilisant
des appareils beaucoup plus
performants, et de préférence
semi-professionnels. Aujour-
d’hui, il n’y a pas que chez
Ikea qu’on peut moduler sa
cuisine jusqu’au plus profond
des tiroirs, ça m’intéresse de
découvrir l’offre existante. En
même temps, j’ai vraiment
envie de voir comment ça
marche avant de me lancer. Je
sais qu’on organise des ate-
liers sur le salon, ça me dirait
même d’y participer. »
Un beau jacuzzi pour
profiter d’un moment
de détente à deux :
à Batibouw, on trouve
vraiment tout...
© SYLVAIN PIRAUX.
VALÉRIE, 42 ANS,
INDÉPENDANTE
« Parce que mon fils passe ses
soirées à faire le montage de
petites vidéos avec des co-
pains. Ils s’amusent, c’est très
cool parce que l’appartement
vit. Sauf que, traductrice, je
travaille de chez moi et que
des ados qui se marrent, ça
fait du bruit. Pour ne pas
“péter un câble”, je me suis
promis d’isoler phoniquement
NADINE, 65 ANS, RETRAITÉE MATTHIEU, 35 ANS, EMPLOYÉ
mon bureau. Au salon, je
voudrais trouver un système « Parce qu’on vivait depuis plus de 30 ans en toute confiance dans « Parce que je cours beaucoup en semaine et que je n’ai pas le temps
d’isolation phonique et sur une maison non protégée jusqu’à ce qu’on reçoive deux fois de la ni l’envie de consacrer mes samedis à visiter les showrooms. Il me
certains stands, je sais qu’on “visite”. Rien de grave, mais pas mal de souvenirs affectifs y sont reste les sanitaires et la cuisine pour terminer l’aménagement de
peut tester physiquement passés et j’ai eu peur. Aujourd’hui, je veux équiper la maison avec mon appartement. Ils ont leur propre palais. Mon défi est de faire
l’efficacité des produits. Je ne une alarme pour m’y sentir à nouveau en sécurité. Ce n’est pas Fort mon choix en un week-end. Je sais que je peux tout trouver : robi-
veux plus rien entendre… sauf Knox chez moi, mais j’ai envie de voir ce qui existe et je veux com- nets, plan de travail, carrelages, accessoires… On peut même passer
le cliquetis de mes doigts sur parer les prix car retrouver un sommeil serein, c’est inestimable. » sa main sous des jets de douche si on hésite entre deux intensités ! »
le clavier. »
ÉLIETTE ET BERNARD, 32 ET 38 ANS, COMMERÇANTS
AN ET GEERT, 55 ET 59 ANS, ENSEIGNANTS
« Parce que nous venons de recevoir un terrain et que nous rêvons
depuis longtemps d’une maison fidèle à nos rêves. L’idée d’une « Parce que nous devons changer le sol de notre salon… et que je veux
construction classique nous fait peur car on est toute la semaine dans du carrelage car c’est plus facile d’entretien alors que mon mari se
le magasin et on n’a pas le temps de courir sur le chantier. Et puis, on braque sur l’idée d’un parquet. Or, il existe aujourd’hui des carrelages
ne peut pas se permettre de dépassements de budget et c’est souvent en imitation bois tellement réussis qu’ils sont aussi “chauds” que du
ce qui arrive avec les imprévus. On vise un projet “clé-sur-porte”. Le bois. A Batibouw, on enlèvera nos chaussures et on se baladera d’un
échantillon à l’autre. Plus difficile à faire dans un showroom, sachant
choix est tel qu’on a vraiment l’impression de s’offrir du sur-mesure. »
qu’on vend rarement du bois dans un magasin de carrelages. »

JAN, 36 ANS,
CHEF D’ENTREPRISE
« Parce que je suis en train de
rénover un appartement à la
mer et j’aimerais le domotiser
au maximum. Je voudrais
aussi en savoir plus sur ce
thermostat qui “étudie” le
comportement des habitants
et s’adapte à leur utilisation.
Personnellement, je trouve ça
génial. Pendant que je me
gaverai d’informatique, ma
femme va tester les assises
des canapés : on a repéré
plusieurs modèles sur internet,
Un rêve, un projet !
il reste à choisir le bon en
fonction du confort. Le choix
est tellement vaste qu’il est
plus facile de se décider. »
VIRGINIE, 29 ANS, Découvrez la qualité et l’authenticité des matériaux.
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« Parce que mon copain va
avoir 30 ans et j’ai envie de lui
offrir un jacuzzi à mettre dans Remise exceptionnelle de 5% sur notre stand !
notre petit jardin. L’an dernier,
on avait trouvé plein d’idées
pour l’aménagement des
espaces sous toiture, notam-
ment au niveau du rangement,
c’était super intéressant parce
que, contrairement à un salon
local, ici, tous les exposants du
secteur sont présents et on a
un aperçu complet. Peut-être
même qu’on pourra enfiler un
SALVATORE
maillot pour les essayer ! Je
blague, mais c’est un chouette
moment de visiter Batibouw. CARRELAGES - SANITAIRES
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Jeudi 26 février 2015 / page 27*
▲ Batibouw 2015

Quand la maison devient modulaire

Prix de l’immobilier obligent,
les espaces de vie entrent
en cure d’amaigrissement.
Une réalité que les différents fabricants
ont bien intégrée.
Ils proposent désormais de plus en plus
d’aménagements sur-mesure pour rentabiliser
l’espace sans brader le confort.
Bienvenue dans le règne de la modularité.
T
out ce qui est petit est
mignon. Peut-être.
Mais si la maison de-
vient modulaire – com-
prenez que ses espaces
peuvent se réagencer et se com-
poser à l’infini pour profiter du
moindre espace –, c’est surtout
pour répondre à un impératif
économique. Les prix de l’immo-
bilier étant ce qu’ils sont, les pe-
tits logements – plus abordables
– sont pris d’assaut. Agencer au
mieux des espaces qui ont ten-
dance à se réduire est donc deve-
nu une nécessité. La modularité
est aujourd’hui reine dans toutes
les pièces de la maison.
Dans la cuisine, on assiste par
exemple à la multiplication des
tiroirs qui permettent de rentabi-
liser l’espace à fond. Les meubles,
eux, s’ouvrent d’avantage vers le
haut. Enfin, toute une série d’ac-
cessoires pratiques et ingénieux
permettent de gagner jusqu’à
30 % d’espace de rangement
dans les placards. Sans parler de
la cuisine « cachée » qui, parce
qu’elle peut disparaître derrière
une paroi, permet de gagner de la
place. Ou de la hotte escamo-
table, qui se range verticalement
dans le plan de travail une fois
l’utilisation terminée.
La douche sur-mesure
Dans la salle de bains aussi,
l’heure est à la composition per-
sonnelle. Certains fabricants
vont même jusqu’à refuser de
fournir un prix global, préférant
laisser les clients composer eux-
mêmes leur salle d’eau. Ici aussi,
le tiroir est roi. Et les cabines de
douches prêtes à l’installation
semblent avoir laissé la place aux
rigoles de douche ajustables, qui
permettent de construire sa
douche sur mesure.
Sur notre infographie ci-des-
sous, nous avons pointé plusieurs
systèmes qui vous permettront
d’optimiser l’espace dans chaque
pièce. Voici la maison modulaire.
JÉRÉMIE LEMPEREUR

La salle de bains personnalisable Le meuble-cuisine modulable

La salle d’eau est souvent la pièce dans laquelle on Pendant longtemps, la cuisine était située dans une pièce
souhaiterait ranger un maximum de choses, alors que séparée. C’est de moins en moins le cas. La pièce s’est en
l’on ne dispose parfois que de quelques mètres carrés. effet progressivement ouverte sur le salon, d’abord via un
Il est alors nécessaire de rentabiliser l’espace au passe-plat ; ensuite en s’intégrant carrément à la pièce de
maximum : petit évier, douche sur-mesure, tiroirs… séjour. On va ici encore un peu plus loin avec cet îlot
On veut pouvoir composer sa salle de bains comme central multifonctions, qui déplace ni plus ni moins la
on compose un menu. Les fabricants proposent de cuisine où vous voulez. Cette dernière peut désormais
plus en plus des meubles ultra-personnalisables, occuper une place centrale dans le séjour et être déplacée
pouvant être compartimentés, décompartimentés, en fonction de l’espace dont on dispose. Elle intègre
rabotés, ajustés. Bref, c’est le règne de la composition d’ailleurs les fonctionnalités des deux pièces : un côté bar
à l’infini, afin d’optimaliser les coûts. Cette salle de et un côté cuisine. La plaque de cuisson et l’évier peuvent
bains ultra-modulable permet justement de quant à eux disparaître sous un « couvercle », de manière
personnaliser son aménagement en fonction de ses à fondre le meuble incognito dans le salon.
goûts, des mètres carrés disponibles et surtout de
son budget. Les fabricants classent d’ailleurs souvent
les modèles en fonction de la superficie, en partant de
la « mini-salle de bains».

La fenêtre qui devient balcon

« Si j’avais un petit balcon, ce serait
vraiment top ! » Combien de fois
n’a-t-on pas entendu cette formule ? Le
hic, c’est que les biens avec balcon sont
plus onéreux. Pas de problème : il est
alors possible d’installer des
fenêtres-balcons. Eh oui, ça existe !
L’espace aménagé sous le toit obtient
alors lui aussi sa place au soleil. Le
dispositif crée en effet un balcon
instantané sous les combles. Lors de
l’ouverture de la partie inférieure, deux
balustrades latérales intégrées se
déploient de chaque côté pour garantir
la sécurité du système. Voilà qui devrait Des espaces de rangement sur-mesure sous l’escalier
donner aux appartements situés sous On l’imagine aisément : impossible de ne pas rentabiliser l’espace
les toits un charme supplémentaire. lorsqu’on en a déjà peu. Les dessous d’escaliers sont souvent des
endroits peu accessibles qui restent non utilisés. Or il est tout à fait
possible d’y prévoir des espaces de rangement. Dans cette société
spécialisée, le vocabulaire a d’ailleurs changé. Si par le passé, l’entreprise
parlait la plupart du temps de « placards », elle évoque aujourd’hui
davantage le terme générique de « solutions de rangement ». Que ce
soit pour le dressing, la bibliothèque, les combles ou le vestiaire. Les
responsables de la boîte expliquent devoir faire preuve de beaucoup plus
de créativité. Car les espaces s’étant réduits, les voilà obligés de travailler
davantage les sous-pentes, les combles ou les escaliers. Des solutions
Le coin « chambre » dans le salon sur-mesure existent pour faire de la rampe d’escalier un espace de
Parce que tout le monde ne dispose pas d’une chambre rangement tout à fait design.
séparée, il est parfois nécessaire de faire preuve de
créativité pour aménager un coin « dodo » dans son séjour.
On pense notamment aux studios. Certains se tourneront
alors vers le divan clic clac, tandis que d’autres isoleront
leur lit dans un coin de la pièce pouvant être séparé à l’aide
d’un rideau ou d’un paravent. Une solution pour un public
jeune aux ressources financières limitées ? Pas nécessaire-
ment. Chez Thomas & Piron, on explique que l’apparte-
ment modulable « une chambre+ » rencontre un franc
succès du côté des ménages monoparentaux. « C’est
l’appartement une chambre qui a un coin dans son
salon qui peut devenir avec une paroi mobile un petit
coin où l’enfant peut venir quand on est en couple
divorcé », expliquait récemment dans nos colonnes Aubry
Lefebvre, directeur du développement.



Jeudi 26 février 2015 / page 28*

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Jeudi 26 février 2015 / page 46*

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ANDERLECHT
Le mardi 10 mars 2015 à 14h30, en salle 2 des ventes,
rue de la Montagne 34 à Bruxelles, adjudication définitive
après surenchère de:
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avenue Dr Zamenhof 2 «Résid. Porte de Paris», 4e étage,
liv. av. coin à dormir, sdb, terrasse, cave n°253. R.c.n.i.:
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ANDERLECHT
Le lundi 16 mars 2015 à 14h30, en salle 1 des ventes, rue de
la Montagne 34 à Bruxelles, vente publique de:
UN APPARTEMENT
avenue Frans Van Kalken 5 «Résid. L’Aurore-Pav. 3», 4e ét.,
hall, 1 ch., sdb, liv., cuis., wc, terrasse, cave. R.c.n.i.: 889€.
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BRAINE-L’ALLEUD
Le mardi 24 mars 2015 à 14h, à la Brasserie de la
Ferme du Môle à Braine-l’Alleud, place du Môle 11, vente
publique de:
UNE MAISON AVEC JARDIN
chée d’Ophain 1, cad. 4e div. sect. E n°1411/A pour 01a70ca.
R.c.: 530€. Libre. Constr. entre 1875-1899. Zone d’hab.
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NOTAIRE J. BOTERMANS - 02 384 87 65.
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BRUXELLES
Le mardi 17 mars 2015 à 14h, en salle 2 des ventes, rue de
la Montagne 34 à Bruxelles, à la requête du CPAS de
Bruxelles, vente publique de:
Avenue de l’Héliport 32 «Héliport IV»,
1) STUDIO B4 + CAVE 108
4e ét., hall d’entrée, débarras, séjour, cuis., sdb., terrasse.
R.c. n.i.: 649€. Prix de base: 70.000€.
2) APPARTEMENT E.10 + CAVE 3
10e ét., hall d’entrée, débarras, cuis., liv., 2 ch., wc, sdb.,
terrasse. R.c.n.i.: 979€. Prix de base: 90.000€.
3) APPARTEMENT FMEZZ + CAVE 130
niv. mezzanine, hall d’entrée, wc, débarras, cuis., liv., sdb.,
2 ch. R.c.n.i.: 1.053€. Prix de base: 110.000€.
4) APPARTEMENT K.1 + CAVE 123
1er ét., hall d’entrée, débarras, liv., cuis., wc, sdb., ch.,
terrasse. R.c.n.i.: 746€. Prix de base: 90.000€.
Libres. Zone d’intérêt régional. Vis. (àpd. 26/02): jeu.
12h30-14h30 et sam. 9-11h. n°1446 n.v.n.
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Le jeudi 19 mars 2015 à 14h, en salle 2 des ventes,
rue de la Montagne 34 à Bruxelles, à la requête du CPAS
de Bruxelles, vente publique de:
L’APPARTEMENT N°4, 4E ÉT., VUE SUR LE PARC
av. Jupiter 121/125, hall d’entrée, liv., terrasse, 3 ch., 2 sdb.,
cuis. - Cave n°9. R.c.n.i.: 3.165€. Libre. Zone d’hab. à préd.
résid., ZICHEE. Vis. (àpd. 20/02): lun., merc. et ven. de
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Le jeudi 19 mars 2015 à 15h, en salle 1 des ventes, rue de
la Montagne 34 à Bruxelles, vente publique de:
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rue Montavaux 118, sup. 1ha25a27ca. Zone d’activ. écon.
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Le jeudi 19 mars 2015 à 15h, en salle 2 des ventes, rue de
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Vis.: clef chez le Notaire sur demande. n°1445 n.v.n.
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Le mardi 24 mars 2015 à 14h30, à la Maison du Notariat
de Wavre, place A. Bosch 17, vente publique de:
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avenue des Combattants 75A, cad. 3e div. sect. E
n°305/B/2 pour 6a24ca. Compr.: s/s.: cave, chaud.
maz. - Rdc: hall d’entrée, bureau, cuis. éq., terrasse, sàm.,
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surenchère de: L’APPARTEMENT N°13 «LOT 14»
UN BUREAU «REZ» av. Guillaume De Greef 13/15, 3e ét., séj., cuis., sdb, 2 ch.,
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St-Gilles, Parvis de St-Gilles 1, vente publique de:
UN STUDIO «DÉN. FLAT 26»
rue Saint-Bernard 79 «Résid. Stéphanie», 2e ét., liv., sdb,
cave. R.c.n.i.: 793€. Libre. Zone d’hab. PEB: D+/150. Vis.:
merc. 11-18-25/02 de 14h30 à 16h30 & sam. 14-21-28/02
de 10 à 12h. n°1424 n.v.n.
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Le mardi 10 mars 2015 à 14h, en salle 1 des ventes, rue de
la Montagne 34 à Bruxelles, vente publique de:
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rue du Progrès 187 «résid. ACP Palais Charlemagne,
Pavillon 1». 1 ch., sdb., empl. de park., cave, terrasse. Zone
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place Gaucheret au PPAS. Vis.: lun. 16-23/02, 02/03 de
17 à 19h et sam. 21-28/02, 07/03 de 10 à 12h. n°1415 n.v.n.
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Le jeudi 12 mars 2015 à 14h, en la Maison du Notariat de
Wavre, place A. Bosch 17, vente publique de: Le lundi 16 mars 2015 à 11h, en la Justice de Paix de Saint-
Josse-ten-Noode, rue du Méridien 29, vente publique de:
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9a87ca. R.c.n.i.: 2.250€. Libre. Zone d’hab. Vis.: sam.
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Jeudi 26 février 2015 / page 47*
 

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Jeudi 26 février 2015 / page 48*