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LA PUBLICITE
La publicité est définie comme étant: «la communication de masse, non personnelle,
faite pour le compte d'une organisation appelée annonceur, qui paye un support pour
diffuser un message généralement créé par une agence de publicité. La publicité est
également une communication intéressée aux services d'une cause le plus souvent
commerciale mais, parfois peut être sociale ou politique ».
La notion de liberté en matière de publicité pourrait être abordée sur trois volets à
savoir l'accès à la profession, la nature et la catégorie d'activité à exercer (on entend
par cela notamment les créneaux et les supports à pouvoir occuper et s'en servir une
fois l'accès à la profession est autorisé) et enfin la portée et le contenu du message
publicitaire.
Certaines estiment que cette souplesse procédurale vient pour consolider le libre
accès au métier, avec ce système, l'accès à l'activité se fait par déclaration et
signature d'un cahier des charges et ce libre accès est traduit par les statistiques sur
le secteur puisque depuis 2001, 110 entreprises ont accédé au métier et la
communication publicitaire se développe et entame son rythme d'amplification, alors
que durant les 30 ans sous le régime de l'agrément, 44 déclarations ont été
déposées
Une fois accédé à la profession, se pose alors la question à quel type d'activités
publicitaires il serait possible de s'adonner, c'est en fait le choix des supports
publicitaires comme définit par l'article 2 de la loi de 25 mai 1971.
Le dernier volet de liberté en matière de publicité est celui afférent à la portée c'est-à-
dire à la teneur de la conception publicitaire quelle que soit sa forme. A ce titre, il faut
relever qu'en l'absence d'un code de la déontologie de la publicité et de dispositions
relatives à l'éthique de la profession au sein du texte de la loi 71-22 et des autres
textes qui régissent le secteur et à défaut d'une instance à l'instar d'un bureau de
vérification de la publicité, ce sont des textes spécifiques et restreints de référence
qui réglementent le secteur, et là s'impose la notion de la responsabilité.
En effet, la publicité commerciale en tant que vecteur de communication est régie par
le principe de la liberté d'expression et de création, mais elle est également soumise
a la réglementation. Il est en effet nécessaire d'empêcher toutes atteintes a travers
l'outil publicitaire aux intérêts individuels ou collectifs.
La publicité informative et honnête existe bien sûr, cependant, on est souvent placé
devant l'autre publicité, celle qui donne de faux espoirs et induit en erreur. La loi sur
la protection de consommateur a pour objet d'empêcher certaines pratiques
publicitaires qui, par tous les moyens, même la tromperie, incitent les auditeurs et les
récepteurs en générale à acheter.
La publicité doit être identifiable, c'est un principe prévu par le code international des
pratiques loyales en matière de publicité, selon l'article 12 qui dispose sous le titre
Identification de la publicité: la publicité doit pouvoir être nettement distinguée
comme telle, quels que soient la forme et le support utilisé; lorsque le message
publicitaire est diffusé dans des médias qui comportent également des informations
ou des articles rédactionnels, il doit être présenté de façon que son caractère
publicitaire apparaisse instantanément>,.
Donc, on peut dire que la publicité est clandestine, si elle ne respecte pas le principe
stipulé; cette publicité est dangereuse pour le consommateur; elle risque d'endormir
sa vigilance légitime. C'est est une citation ou présentation a caractère publicitaire
hors des espaces officiellement réservés a la publicité. Le législateur tunisien se
caractérise par l'absence d'un texte générale interdisant explicitement cette forme de
publicité.
Néanmoins, il a réglementé cette forme de publicité, dans le but d'éviter tout risque
de confusion entre une annonce publicitaire et toute autre information objective
présentée par un journal, ou un périodique donné. L'article 23 du code de la
presse exige certaines conditions pour la légalité de ce mode d'expression. Le
manquement a ces conditions, est pénalement sanctionné par cet article (Section I).
L'article 23 a aussi, condamné dans sa deuxième paragraphe tout compromis visant
a dissimuler un message publicitaire sous l'apparence d'une information objective
(Section II).
La loi relative a la publicité impose donc une note obligatoire du caractère publicitaire
du contenu rédactionnel, suivant l'article 23 « Tout article de publicité rédactionnelle
doit être précédé ou suivi de l'indication publicité ou communiqué et doit avoir une
présentation qui le distingue des autres matières rédactionnelles. Tout manquement
à ces dispositions sera puni ...».
En raison de la gravité des effets de cette publicité clandestine, le législateur l'a érigé
en délit, elle est puni d'une amande de deux mille (2000) a six mille (6000) dinars
selon l'article 23 de code de la presse.
En fait, même si les deux délits peuvent aboutir aux mêmes conséquences, tromper
le public et abuser sa confiance. L'accord entre les parties auteurs de délit.
Chapitre II / La publicité subliminale
Une publicité subliminale est une publicité qui utilise des images subliminales (image
qui ne peut être perçue consciemment par le spectateur) pour promouvoir un produit
ou une marque. Par principe, la publicité subliminale s'insère dans un contenu qui
n'est pas en lui même une publicité (générique, film, etc..).
C'est une technique publicitaire qui consiste à insérer un message visuel et/ou
sonore, qui ne peut être consciemment perçu par le spectateur, mais qui est censé
frapper son subconscient. Le danger que présente la publicité subliminale consiste
dans le faite qu'elle réussit à influencer le comportement de ses cibles en les
amenant à se déterminer en dehors de toute décision consciente.
Les publicitaires savent bien que des produits très faiblement impliquant et pour des
cas d'achat impulsifs, des traces perceptives provenant de la multiplication de la
présence de noms de marques peuvent suffire à déterminer un comportement
d'achat. Il n'est donc en rien surprenant que des images dérobées, de noms de
marques, de logotypes à très forte notoriété puissent influencer certains
comportements d'achat.
Le message subliminal peut devenir une partie des croyances et des habitudes de
l'individu et s'enraciner dans ses comportements quotidiens à force de plusieurs
répétitions des messages ou encore des images subliminales.
Ainsi, la publicité subliminale repose sur la théorie selon laquelle il serait possible de
transmettre à un individu, un message publicitaire visant à influencer son
comportement, en agissant directement sur le cerveau ; une publicité dépassant le
niveau de perception conscient, cherchant ainsi à miser sur une mémorisation
inconsciente du message.
Les principes généraux concernant le régime applicable à la publicité, sont fixés par
la loi du 30 septembre 1986, plus précisément, l'article 27 oblige les services de
télévision à assurer l'honnêteté de l'information et des programmes diffusés. Or, les
émissions où les publicités utilisent des techniques subliminales sont contraires à
l'intérêt public et trompeuses (puisque le téléspectateur n'est pas conscient du
message transmis).
Cette loi a bien sûr évolué et connu des réformes et l'article 10 du décret
d’application de cette même loi datant du 27 mars 1992, dispose explicitement que «
La publicité ne doit pas utiliser des techniques subliminales ». Si les images
subliminales sont utilisées à des fins publicitaires et en dehors des écrans
publicitaires prévus, cette publicité est de surcroit clandestine.
Or, le décret du 27 mars 1992 dans son article 9, prévoit que <<La publicité
clandestine est interdite, pour l'application du présent décret, une publicité est
qualifiée de clandestine lorsque sont présentés verbalement ou visuellement des
biens, services ou autres marques d'un producteur de marchandises ou d'un
prestataire de services, en dehors des écrans publicitaires, et ce dans un but
publicitaire».
Le contrôle, à priori, des publicités imposait un délai d'au moins trois semaines avant
de savoir si le CSA autorisait ou interdisait la diffusion des spots.
Un autre contrôle a posteriori par le CSA des programmes diffusés, lorsqu'il y a des
images subliminales publicitaires incrustées lors de programmes non commerciaux
(hors plages publicitaires), le CSA entre en jeu, mais il est évidemment impossible
pour lui de visionner tous les programmes au ralenti.
De plus, le contrôle exercé étant à posteriori, les images subliminales à caractère
publicitaire atteignent leur cible sans trop de difficultés. La plupart des cas recensés
ont été signalés par des téléspectateurs; le CSA agit souvent sur critique.
Des sanctions quasi inexistantes dans la pratique, en cas de non respect par le
diffuseur de la réglementation existante, le CSA a la possibilité d'engager une
procédure de sanction pouvant déboucher sur une sanction financière, un retrait du
spot ou des images incriminées.
Aux USA, la Federal Communications Commission (FCC) créée en 1934 dans le but
de réglementer les communications entre états, et avec l'étranger. Après
investigation, elle statue que l'utilisation des messages subliminaux peut avoir
comme conséquence la perte d'un permis d'émission.
Pour en venir à bout, il faudrait mettre au point une machine capable de détecter ces
images cachées lors de la vérification des programmes.