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REPUBLIQUE DU CAMEROUN

Paix – Travail - Patrie REPUBLIC OF CAMEROON


------------------ Peace – Work – Fatherland
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR --------------------
----------------------------------- MINISTRY OF HIGHER EDUCATION
INSTITUT SUPERIEUR DE TECHNOLOGIE -----------------------------------
ET D’ETUDES COMMERCIALES DE BANGANGTE HIGHER INSTITUTE OF TECHNOLOGY
------------------------------------- AND COMMERCIAL STUDIES OF BANGANGTE
B.P. : 9399 Bangangté, Email : istec.bgte9399@gmail.com
Site : www.istec.education
Tél. : 657 058 143 – 678 045 822 – 653 575 301

Intitulé du cours : Entrepreneuriat et création d’entreprise


Niveau : BTS II Tronc commun industriel Volume horaire : 12h
Enseignant : Maître Elvis TCHATCHOUA Doctorant en sociologie du
développement
Objectifs :
Initier les apprenants à l’identification des opportunités et au processus de
création d’entreprise permettra à l’étudiant à l’issue de la formation d’être
capable :
 Identifier les différentes sources d’idées de création d’entreprise
 Identifier les caractéristiques entrepreneuriales indispensables à la
réussite d’un projet
 Présenter les étapes de l’élaboration d’un business plan
 Savoir rechercher le financement
 De formaliser une entreprise

Contenu :
Pour atteindre ces différents objectifs, les points suivants devront être
abordés :
 L’entrepreneur et ses caractéristiques (connaissance du profil
entrepreneurial, motivations, typologie)
 Notion d’entrepreneuriat (généralités, caractéristiques, vision)
 La démarche entrepreneuriale (approche effectuable, et causale)
 Aspect éthique des affaires dans la création de l’entreprise
 Les techniques de recherche de financement
 Les formalités juridiques et administratives de création d’entreprise
 Elaboration d’un business plan (insister sur le caractère pratique de
montage de business plan, si possible mettre les étudiants en groupe
pour exposer sur des modèles de plan d’affaires).
PROGRAMME

Chapitre I : L’idée de création d’entreprise


I/ Le créateur ou l’équipe entrepreneuriale
 Les motivations
 Les ambitions et les objectifs
 Auto-évaluation et Profil entrepreneurial

II/ L’idée (l’opportunité) : la racine du projet


 L’idée ou l’occasion d’affaire
 Les sources d’idées

Chapitre II : les différentes étapes d’une création d’entreprise


 Naissance de l’idée et la définition d’un projet réaliste
 L’étude de la faisabilité
 L’étude de marché
 L’étude technique
 Recherche de financement et formalités administratives

Chapitre III : rédaction ou élaboration d’un Business Plan


I. Définition et objectif du BP
I.1 utilité du BP
I.2 contenu du BP
Chapitre IV : recherche de financement
I/ Contact avec les bailleurs de fonds
 Les sources d’informations et de financement
 Les sources d’information et d’appui technique
 Les sources locales et extérieures de financement
 Le choix du mode de financement

Chapitre V : formalités administratives et légales de création d’entreprises


I/ Choix du statut ou forme juridique de l’entreprise
 Les critères de choix d’une structure juridique
 Les principales formes juridiques

II/ Un cadre légal et réglementaire favorable aux affaires


 La charte des investissements
 Autres textes législatifs
 Régime fiscal et comptable

Conclusion générale : Aspect éthique des affaires

Sources biographiques
 Projet culture entrepreneuriale et création à l’université de Sfax en Tunisie
2008
 Création d’entreprise et entrepreneuriat, Coll. « De la recherche de la
pédagogie », dirigé par Gilles Paché
 Profil entrepreneurial, l’esprit d’entreprendre au Collégial 2006 (de l’idée
à laction)
 Cours de création d’entreprise Master I FLSH/UDS
 Internet

Cours conçu par Me Elvis TCHATCHOUA Doctorant en Sociologie du


développement
695-59-77-66/679-71-94-56
Chapitre I : L’idée de création d’entreprise
Introduction générale
Une économie a besoin du soutien du gouvernement et du secteur privé
pour sa croissance, autrement dit le gouvernement à lui seul ne peut prendre en
charge les besoins de l’entreprise. Les individus doivent également s’établir
comme les éléments importants pour une économie saine. Le phénomène
entrepreneurial apparait comme une panacée (solution qui permet de résoudre
tous les problèmes) pour les pays en développement en proie à une faible
croissance et à un niveau de chômage inquiétant. L’entrepreneuriat en tant que
champ disciplinaire consiste à chercher comment ? Par qui ? Avec quels services
qui n’existent pas encore, qui sont découverts, non concrétisés et exploités?
L’objectif direct et réaliste de ce cours est de créer chez l’étudiant une culture
d’entreprise positive en le sensibilisant quant à l’opportunité d’une approche
entrepreneuriale comme alternative amplifiant son employabilité par un travail
indépendant.
I/ le créateur ou l’équipe entrepreneuriale
Le succès ou la réussite dans la CRE, repose sur la motivation et les
qualités du Promoteur (créateur), mais aussi sur l’intérêt de l’idée ou opportunité
qu’il compte exploiter. Cependant, même si l’idée est géniale et le marché
porteur, rien ne dit que le promoteur possède les atouts et les compétences pour
capter une partie de ce marché et de réussir. Tout promoteur doit s’assurer qu’il
veut réellement créer une entreprise et commencer par réfléchir sur lui-même :
connaitre et expliquer ses motivations, identifier ses atouts, détecter ses points
faibles et défaillances pour la CRE. Surtout, il faut éviter de se dire : « je n’ai
rien à perdre, alors je fonce » ; il s’agit plutôt, pour le porteur de projet
d’entreprise :
 D’exploiter ses motivations, ses objectifs…
 D’identifier ses atouts, ses forces…
 De détecter ses points faibles et faiblesses…
 De chercher à évaluer son profil entrepreneurial (PE), entendu comme
une activité pédagogique permettant à l’étudiant, l’entrepreneur ou
créateur de s’auto-évaluer afin de ressortir ses forces et faiblesses par
rapport à un projet auquel il souhaite se lancer.

Au PE, nous pouvons greffer les caractéristiques entrepreneuriales à


savoir : avoir la confiance en soi, la motivation, la persévérance, avoir le goût de
l’effort, avoir le sens de la responsabilité, cultiver l’esprit d’équipe d’initiative
et de solidarité, avoir de la détermination, cultiver la sens de la débrouillardise,
la prise de risque.
1) Les motivations

Les définitions de la motivation s’avèrent les plus variées et souvent très


divergentes. Certains la perçoivent comme l’ensemble des forces internes
(instinct, désirs, volonté). D’autres évoquent plus les traits de persistance (tel
que le désir de réussite ou encore les réponses comportementales à des
stimuli).
La perspective cognitive contemporaine pour sa part, souligne l’influence
des pensées, croyances et émotions de l’individu sur la motivation. Le
Dictionnaire de psychologie (Larousse) la décrit comme l’ensemble des
facteurs dynamiques qui déterminent la conduite d’un individu. De cette
définition, nous retenons qu’il existe deux (02) types de motivations :
intrinsèques et extrinsèques. Les premières sont celles qui viennent de notre
intérieur, nous n’avons rien faire pour les créer puisqu’elles existent
indépendamment de notre volonté elles font partie de la nature humaine. En
revanche, celles extrinsèques sont les facteurs externes qui règlent notre
comportement influencés par l’environnement où on évolue. A titre
illustratif, personne n’est venue au monde avec le goût de l’argent. C’est une
pulsion externe du comportement. C’est une motivation acquise ou apprise.
La théorie hiérarchique des besoins fondamentaux de Maslow
(économiste anglais) porte sur les relations entre personnalité et motivation.
Selon lui, une théorie de la motivation doit considérer avant tout une
hiérarchie de besoins qui compte six niveaux :
- Besoin physiologique correspondant tous à des manques de l’organisme
(alimentation, sexualité) ;
- Besoin de sécurité : besoin d’un environnement sain, stable ordonné et
prédictible (susceptible d’être prévu et prédit) excluant les dangers et les
changements ;
- Besoin d’appartenance et d’amour concernant les partenaires, la
communauté ethnique
- Besoin d’estime de soi et par les autres, recherche de la réussite, du
statut ;
- Réalisation de soi, de ses capacités, de ses idées et ses idéaux ;
- Besoin de savoir et de comprendre. Cultiver le goût du mystère et de
l’inexpliqué, curiosité gratuite.
De manière générale, les individus sont motivés par des besoins qu’ils
cherchent à satisfaire.
2) Les ambitions et les objectifs

Les ambitions découlent des motivations. Que cherche le créateur ? Quelles


son ses ambitions et quels sont ses objectifs pour son entreprise ? L’entreprise
est-elle créée pour se développer, être vendue, permettre au fondateur d’en
vivre, s’associer avec d’autres entreprises ? Les différentes réponses à ces
questions permettront au promoteur de se connaitre (d’où le « connais-toi, toi-
même » de Socrate), d’harmoniser la personnalité du créateur avec son projet et
son équipe et de prendre conscience du but d’entreprendre. Mais si l’on
persévère, alors il est nécessaire de mettre sur pied le projet.
3) Auto-diagnostic et profil entrepreneurial

Il existe plusieurs tests d’auto-diagnostique permettant au créateur


d’orienter et de renforcer ses potentialités entrepreneuriales. Pour mieux se
connaitre et faciliter l’auto-évaluation, le créateur a besoin de plusieurs tests :
- Test n° 1 : test du profil entrepreneurial
 Test de personnalité : tempérament, sens de responsabilité, créativité ;
 Test de prise de risque : rapport du créateur (attitude) avec le risque ;
 Test d’évaluation de son rapport au travail ;
 Test d’évaluation de son rapport à l’argent.
- Test n°2 : test d’évaluation du leadership
 Test de la sociabilité et communication
 Test du leadership
 Test de l’image du pouvoir et leadership
- Test n°3 : test d’évaluation de potentialité en organisation et en
organisation
 Test de fixation des objectifs ;
 Test de programmation et planification ;
 Test d’organisation du travail personnel ;
- Test n°4 : test d’évaluation des compétences en gestion
 Test en marketing : produit, qualité, prix, vente et production
 Test en comptabilité, administration, finance
 Test en organisation et gestion des ressources humaines

La détermination du score total du PE à partir des scores obtenus par les


différents tests. L’analyse sans complaisance et minutieuse du PE élaboré par
tout créateur pourra l’orienter vers une minimisation de ses points faibles et
vers une manière de profiter au maximum de ses points forts. Elle permettra de
s’améliorer et de travailler son profil avant de se lancer.
II/ L’idée (l’opportunité) : la racine du projet
1) L’idée ou l’occasion d’affaire

L’identification d’une bonne opportunité, l’exploiter et en tirer profit,


représente tout l’art d’entreprendre. Certaines activités professionnelles sont
propices à la création de nouvelles entreprises : la recherche et développement
(en ce qui concerne les idées innovantes) et le marketing (pour ce qui est des
projets à combler les besoins insatisfaits ou mal satisfaits sur le marché).
Qu’elle soit innovante ou classique, il faut que l’idée ait un marché qu’on
puisse la qualifier de vraie opportunité. Elle doit répondre à un besoin de
marché : elle a pour fondement la création de valeur pour le consommateur.
C’est-à-dire un vrai « plus » pour ce dernier au niveau de l’un ou plusieurs des
aspects : produit/service, qualité, délais, prix…
2) Les sources d’idées

Les sources d’idées sont multiples : les raisons d’insatisfaction des


consommateurs, les produits et les services offerts par les entreprises (sociétés)
existantes, les intervenants dans les différents réseaux de distribution (grossiste,
détaillants, agents indépendants et représentants), l’évolution de la technologie
constitue également une idée pour les projets innovateurs à domaine
technologique, la consultation des organismes publics d’incitation aux
investissements…
Chapitre II : Etapes ou processus de création d’entreprise
Introduction :
La création d’entreprise (CRE) est une aventure excitante mais risquée si
elle n’est pas bien menée. Elle doit être abordée avec méthodes, sans passion et
fondée sur l’existence d’une idée, donc le développement restera dépendant des
qualités du promoteur (entrepreneur, créateur, porteur de projet…) de
l’existence d’un marché porteur et solvable et surtout des perspectives de son
évolution dans l’avenir (à long terme).
La création d’entreprise en tant processus, sa mise sur pied effective passe
par plusieurs étapes comme suit.
A/ La naissance de l’idée et la définition d’un projet réaliste
1) Comment trouver une idée ?

Il est simple de dire que l’idée se trouve dans les opportunités qui
s’offrent à nous ou aux autres, mais il faut noter que ce sont l’imagination et le
sens de l’observation qui conduisent à la découverte d’opportunité d’affaire ou
une idée de projet. On peut également trouver une idée en lisant les revues
économiques, les statistiques économiques, au près de la Chambre de
commerce, de certains cabinets spécialisés, des ONG, des ministères du
commerce et de l’agriculture pour ne citer que ceux-là.
2) De l’idée du projet

Trouver une idée a toujours été le fruit d’une réflexion personnelle ou


celle d’un petit groupe et la transformer en projet réaliste dépend du degré de
motivation du promoteur d’une part et la satisfaction d’un ensemble de
conditions et de contraintes liées à la recherche de l’information, à l’analyse des
contraintes aux recueils d’avis avant de conclure sur le réalisme de l’idée. Il
s’agit concrètement au cours de cette phase :
 De définir le produit en présentant ses caractéristiques, son usage, son
utilité et ses performances, son originalité, son mode de
fonctionnement et surtout son marché ;
 De rechercher des informations sur l’évolution de certaines activités,
des éventuelles menaces et opportunités ;
 De recueillir les avis et conseils surtout des personnes susceptibles
d’être concernés l’application de votre projet ;
 D’analyser les contraintes qui pèsent sur le produit, sur le marché et les
contraintes particulières liées à la mise au point et au test d’un
prototype (exemplaire unique à visée expérimentale) de ce produit.

B/ Les études de faisabilité


Il s’agit ici pour le promoteur de s’assurer de la faisabilité de son projet et
surtout de sa capacité à adopter ou à transformer les contraintes. L’outil
approprié pour cette activité est le SWOT (Strenghts Weaknesses Opportunities
Threats) en français, il s’agit des forces, des faiblesses qui sont internes au projet
alors les opportunités et les menaces sont externes au projet. Cet outil permet
non seulement de lever les contraintes liées aux faiblesses et menaces mais aussi
et surtout de dire si le projet est faisable ou non.
C/ L’étude de marché
Entendue comme une étude qui contribue de façon déterminante à la
fixation des objectifs généraux et réalistes du projet et conditionne le succès de
la future entreprise ou alors de façon laconique (courte) c’est l’étude des
différentes stratégies commerciales afin d’assurer la validité d’un projet. Elle se
fait en plusieurs étapes
1) L’analyse de l’offre et de la demande

A partir des enquêtes et des sondages, l’on doit être à mesure de


déterminer le volume de la demande. Il s’agit en général de pouvoir soi-même
avoir les informations sur les questions suivantes :
 Qui sont les clients potentiels ? Leurs habitudes de consommation ?
Leurs attitudes d’achat ? Leurs pouvoirs d’achat ?

En même temps l’étude doit renseigner sur les perspectives de marché de


la situation de la concurrence. Il faut aussi analyser l’offre car cela permet de
savoir les types de produits sur le marché, les concurrents potentiels, les produits
de substitutions, les produits complémentaires, les produits indépendants, les
parts de marché existants et ceux à pouvoir.
Au-delà de tout il faut faire une confrontation entre l’offre et la demande,
car cela permet d’avoir la part de marché et aussi les chiffres d’affaires
potentiels pour les produits à mettre sur le marché.
2) La stratégie commerciale

L’accent est mis ici sur l’ensemble des moyens qui sont mis en œuvre
pour atteindre les objectifs fixés. Il est surtout question de faire un état des lieux
sur les produits, la politique des prix, le conditionnement, la distribution et les
axes de communication afin de définir les actions possibles à mener durant la
vie du produit.
3) L’approvisionnement

Cette étude concerne les modalités d’approvisionnement, les garantis, les


prix d’achat, le mode de transport des matières et des inputs (ensemble
d’éléments permettant de produire un bien) nécessaires à la fabrication d’un
produit. Il s’agit aussi de trouver les fournisseurs potentiels. En effet, cette
première étude mise à bien cerner la demande, à connaitre les concurrents, à
définir son mode de distribution et de rente, et à évaluer les moyens
commerciaux à mettre e œuvre pour réussir son plan commercial.
D/ L’étude technique
Il s’agit de montrer qu’on a les principales techniques requises pour la
réalisation du projet, le principal étant de présenter le(s) processus de
fabrication. En d’autres termes, il s’agit de montrer la faisabilité de votre projet
sur le plan des ressources humaines et sur le plan de la technologie.
E/ Les études financières
L’objectif d’une étude financière est de déterminer le coût total des
investissements, mais aussi de pouvoir apprécier la rentabilité du projet dans un
premier temps.
Cette étape consiste à déterminer le coût total des investissements. Il faut
énumérer tout ce donc on aura besoin matériellement (matériels, terrain,
construction, équipement…) et financièrement (moyens nécessaires pour les
charges de fonctionnement de départ et les stocks).
Chapitre III : rédaction d’un business plan ou plan d’affaire
Introduction :
L’objectif de ce chapitre, d’initier l’étudiant aux différentes étapes de
l’établissement d’un business plan, première difficulté rencontrée par les jeunes
promoteurs. Au terme de ce chapitre donc, l’étudiant sera capable de définir le
BP et d’en maîtriser ses différentes composantes.
A/ définition et objectif du business
C’est une étude de faisabilité détaillée, c’est –à-dire un document attractif
ordonné qui démontre la rentabilité ou non d’un produit. C’est un outil de
gestion essentiel à la base de la planification dont l’entrepreneur fer preuve afin
de s’assurer du démarrage et le développement de son entreprise. L’élaboration
du BP est un exercice qui répond aux objectifs suivants :
 Planifier votre projet d’entreprise afin de minimiser le plus possible le
risque de démarrage ;
 Anticiper les performances de votre entreprise au cours des premières
années d’existence ;
 Corriger les erreurs et les incohérences de votre projet avant son
démarrage plutôt qu’en cours d’opération ;
 Vous sécurisez vis-à-vis de la viabilité de votre projet ;
 Vous fournir un document budgétaire que vous devez utiliser et
corriger constamment ;

Le business plan est un document dynamique, puisque chaque entreprise


est unique, le plan devrait souligner cette qualité.
B/ utilité ou importance du business Plan
Le succès de votre entreprise dépend en grande partie des décisions que
vous prenez. Le BP définit avec précision votre entreprise, identifie vos buts et
les ressources nécessaires que vous allez mettre en œuvre afin d’atteindre vos
objectifs fixés. Cela dit, il permet de :
 Tracer la voie, il vous indiquera de quelle façon vous allez lancer le
projet et diriger votre entreprise au cours des trois à cinq années
d’exploitation ;
 Il permet d’évaluer la rentabilité du projet à travers les questions du
genre : votre entreprise sera-t-elle rentable ? Sera-t-elle profitable ?
Auriez-vous besoin d’un financement ?
 Il permet également de communiquer votre projet aux tiers. Il
communique aux investisseurs potentiels, aux fournisseurs et aux
employés ;
 Le BP permet d’obtenir un financement de la part des tiers, d’abord
vos actionnaires qui ne voudront s’engager sans savoir dans quoi ils
vont mettre les pieds, comment s’en sortir si l’aventure tournait mal,
quel est le risque réel qu’ils prennent ? Ensuite votre banquier qui
avant de vous emprunter le moindre centime voudrait les mêmes
informations que vos actionnaires, car d’une certaine façon, il prend
les mêmes risques qu’eux. Vos fournisseurs qui ne vous connaissent
pas encore voudront savoir avant de consentir le premier crédit à qui
ils ont à faire ;
 De décider si le projet vaut qu’on s’y intéresse, le BP vous forcera
objectivement à développer et à évaluer vos plans tactiques et
stratégiques. Il vous aidera à identifier les occasions et les risques.
Vous comprendriez mieux dans lequel les activités vous opérez, les
forces et les faiblesses de vos affaires, la concurrence et la viabilité de
votre hypothèse ;
 De planifier, mesurer et améliorer la performance de votre entreprise
votre BP vous permettra de fixer des buts réalistes et des objectifs pour
l’exécution de votre entreprise ;
 Outil de pilotage, il vous aidera aussi à contrôler votre entreprise et à la
diriger vers le succès.
C/ Contenus ou étapes d’un business plan

L’élaboration d’un BP passe indubitablement par l’élaboration d’un


business model. Ce dernier est au cœur du travail de réflexion et de synthèse
issue du diagnostic stratégique. Le BM permet de schématiser la stratégie
globale de l’entreprise à l’instant T et ce de façon visuelle. Ma méthode de
modernisation peut se plusieurs blocs (structure, offre, marché). La structure
recouvre les compétences clés, la valeur ajoutée à apporter et les partenaires
stratégiques d’entreprises. L’offre se résume au produit et service. Le marché
intègre la communication, la distribution et les clients.
La présentation d’un business plan peut varier, sa mise en page change
selon le goût du promoteur et son but doit être aux intérêts du lecteur cible (il
n’y a pas de plan d’affaire universel, il s’élabore en fonction du lecteur cible et
du marché). Il est destiné au promoteur, aux investisseurs et aux bailleurs de
fond pour la prise de décision. Il s’agit de présenter de façon structurée et
cohérente les différents aspects du projet à travers sept étapes :
1) Le contexte et la justification

Il s’agit de présenter de manière précise et concise l’environnement dans


lequel le projet va se réaliser, les motivations et sa mise en œuvre. Autrement le
contexte, montre l’origine du projet en rapport avec la politique
gouvernementale ; la justification, révèle la pertinence du projet du projet
autrement dit le projet devra résoudre un problème sérieux dans la société.
2) La présentation du promoteur

Il s’agit de présenter le promoteur (individu ou groupe d’individu) en


insistant sur les éléments forts qui militent en faveur de la bonne conduite du
projet, tant sur le plan managérial, opérationnel que social. Notamment faire
ressortir les atouts et les acquis en rapport avec l’activité, faire ressortir les
éléments de complémentarité entre les individus lorsqu’il s’agit d’un groupe
(promoteur).
3) L’étude de la localisation de l’entreprise

Celle présente les arguments qui motivent le choix de l’emplacement de


l’activité. Il faudra tenir compte de plusieurs facteurs donc : le marché,
l’environnement judiciaire, la disponibilité de la matière première, des
infrastructures (accessibilité, eau, électricité) des ressources humaines et leurs
coûts et enfin les moyens de distribution. A ce titre d’exemple, l’éloignement de
la matière première peut être compensée par la combinaison de la proximité du
marché, la disponibilité de l’énergie et la main d’œuvre (qualité et quantité).
4) L’étude de marché

Elle a un triple objectif : de déterminer la part de marché du projet ;


élaborer un programme de production ; estimer le chiffre d’affaire prévisionnel.
Pour cela, on procède comme suit : définir dans les détails les produits ou
services de l’activité ; effectuer une estimation de la demande globale existante
de ses produits ou services ; comparer la demande globale à l’offre existante ;
faire ressortir la part du marché disponible potentielle ; recenser les moyens
commerciaux qui pourraient être mis en œuvre pour une meilleure pénétration
du marché. Tous ces éléments ont vous permettre d’élaborer votre tableau de
production et estimer votre chiffre d’affaire.
5) L’étude technique
Il sera question de définir ici en fonction des produits ou services un
tableau de production : de faire les choix technologiques correspondant à un
processus de production bien déterminé et adapté que l’on décrira en détails
avec l’aide d’un spécialiste ; le choix adapté des équipements correspondants à
une description détaillée ; une étude des besoins en ressources humaines, à
savoir les profils et le nombre de personnels requis pour le projet ainsi que le
besoin en formation. Cette étude concerne aussi bien le personnel technique que
l’ensemble des effectifs de l’organisation nécessaire pour produire.
6) L’étude financière

Elle évalue : le coût du projet qui comporte les frais pré-préparatoires (les
frais de constitution de l’entreprise, la patente, le registre de commerce, autres
frais de départ) ; le coût des installations des aménagements et des équipements ;
elle évalue le plan de financement qui indique les sources et les conditions de
financement du projet ; les charges du projet (achat des matières premières,
fournitures, transport) les charges de personnel (salaires, cotisation sociale…)
7) L’étude de la rentabilité

Elle se détermine à travers un compte d’exploitation prévisionnelle qui


compte le chiffre d’affaire prévisionnel sur trois à cinq ans et les charges
d’exploitation prévisionnelles sur trois à cinq ans. La différence entre les deux
détermine le résultat d’exploitation du projet qui peut être un bénéfice si le
premier est supérieur au second ou une perte dans le cas inverse. A partir de ce
résultat, la rentabilité du projet s’analyse à travers les indicateurs ci-après :
Le bénéfice net, montant restant après avoir assuré toutes les dépenses ;
Le cash flow qui est égal au résultat + la dotation aux
amortissements+dotation aux provisions. Il mesure la liquidité de l’entreprise ;
Le seuil de rentabilité, c’est le chiffre d’affaire auquel l’activité de
l’entreprise est rentable ;
Le taux de rentabilité interne, ce taux comparé aux taux de crédit
montre la marge de gain.

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