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S C I E N C E S F O N D A M E N TA L E S

Ti510 - Caractérisation et propriétés de la matière

Constantes chimiques
des solvants et produits

Réf. Internet : 42337

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III
Cet ouvrage fait par tie de
Caractérisation et propriétés de la matière
(Réf. Internet ti510)
composé de  :

Introduction aux constantes physico-chimiques Réf. Internet : 42342

Constantes chimiques des solvants et produits Réf. Internet : 42337

Caractérisation des membranes Réf. Internet : 42644

Équations d'états et constantes thermiques Réf. Internet : 42340

Constantes mécaniques et viscosité Réf. Internet : 42339

Caractérisations thermodynamiques Réf. Internet : 42341

Propriétés électriques et électrochimiques Réf. Internet : 42336

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IV
Cet ouvrage fait par tie de
Caractérisation et propriétés de la matière
(Réf. Internet ti510)

dont les exper ts scientifiques sont  :

Philippe BARANEK
Ingénieur chercheur à EDF Recherche et Développement

André DARCHEN
Professeur émérite à l'ENSCR, Docteur es Sciences

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V
Les auteurs ayant contribué à cet ouvrage sont :

Patrick CANCOUËT Jean-Claude GUIBET


Pour l’article : K498 Pour l’article : K325

Gérard COPIN-MONTÉGUT Alain GUY


Pour l’article : K170 Pour les articles : K310 – K311 – K313

Bernard DELMOND Chantal LARPENT


Pour l’article : K340 Pour l’article : K342

Florence DIEVAL Bernard LE NEINDRE


Pour l’article : K350 Pour l’article : K498

Albert J. DIJKSTRA Pierre MARTINON


Pour l’article : K330 Pour l’article : K380

Jean-François FAFET Marie-Christine NOËL-DUTRIAUX


Pour l’article : K350 Pour l’article : K120

Clotilde FERROUD André RAHIER


Pour les articles : K310 – K311 – K313 Pour l’article : K110

Jean GARNERO Jean-Pierre ROUCAN


Pour l’article : K345 Pour les articles : K120 – K160

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VI
Constantes chimiques des solvants et produits
(Réf. Internet 42337)

SOMMAIRE
Réf. Internet page

Constantes des réactions de complexation. Déterminations et applications K110 9

Propriétés physiques des composés minéraux K120 19

Propriétés physiques de l'eau de mer K170 49

Minéraux naturels K160 53

Solvants moléculaires organiques. Principales constantes physico-chimiques K310 77

Solvants moléculaires organiques. Données en solution et valeurs de risque K311 83

Liquides ioniques à température ambiante K313 89

Caractéristiques des produits pétroliers K325 91

Corps gras K330 99

Résines naturelles K340 103

Tensioactifs K342 107

Huiles essentielles K345 111

Colorants pour les matériaux textiles K350 123

Données PvT des polymères K498 127

Caractéristiques des élastomères K380 131

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VII
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Référence Internet
K110

Constantes des réactions


de complexation
Déterminations et applications

par André RAHIER


Docteur ès sciences appliquées
Ingénieur chimiste, Echemconsult (Consultance en Électrochimie Appliquée, Belgique)

1. Complexation, définitions et nomenclature ..................................... K 110 - 2


2. Stabilité des complexes et cinétique de complexation................. — 2
3. Propriétés particulières des complexes............................................. — 5
4. Applications ............................................................................................... — 5
5. Tableau des constantes de stabilité ................................................... — 7
6. Conclusions................................................................................................ — 46
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. K 110

es réactions de complexation sont utiles dans un grand nombre d’applica-


L tions industrielles, telles que la production à grande échelle de métaux
réducteurs, le traitement des surfaces par voie humide ou encore le traitement
des minerais en vue d’en extraire les métaux. Ces mêmes réactions sont aussi
très utiles en chimie analytique, soit pour réaliser des séparations, soit encore
pour masquer les espèces qui interfèrent au cours des déterminations quanti-
tatives. La maîtrise des réactions de complexation s’appuie sur une bonne
compréhension de la nature des liaisons complexes et des équilibres associés
aux réactions correspondantes. Une méthode systématique de calcul permet
d’accéder à la répartition des espèces dans un milieu donné. En l’absence de
complications dues par exemple à des réactions parasites dont le déroulement
est mal connu, cette approche permet d’une part de mieux comprendre les
phénomènes et d’autre part de prévoir le comportement des systèmes. Plu-
sieurs applications d’intérêt pratique sont évoquées et de nombreuses valeurs
de constantes d’équilibres sont mises à la disposition du lecteur. À titre
complémentaire, la détermination des constantes d’équilibre est évoquée car
les valeurs des constantes d’équilibre nécessaires pour traiter de nouveaux cas
pratiques n’ont pas nécessairement été déterminées ou n’ont simplement pas
été publiées.
Dans le présent article, nous limitons nos raisonnements au cas des
complexes en phase aqueuse. De plus, l’hydratation n’est pas précisée dans
les structures. Il en résulte que la formation des complexes évoquée ici résulte
de réactions de substitution d’une ou plusieurs molécules d’eau par un ou plu-
sieurs ligands chaque fois que l’espèce complexée est hydratée. Enfin, nous ne
traitons ni les lanthanides, ni les actinides dont la spécificité est telle qu’ils
méritent à eux seuls qu’on y consacre une étude séparée.
Parution : mai 2012

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


est strictement interdite. – © Editions T.I. K 110 – 1

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K110

CONSTANTES DES RÉACTIONS DE COMPLEXATION _______________________________________________________________________________________

1. Complexation, définitions 1.2.3 Chélate

et nomenclature Les ligands peuvent être polyatomiques et posséder ainsi


plusieurs atomes (chargés ou non) qui sont des bases de Lewis. De
tels ligands, polydentés ou polydentiques, peuvent former plusieurs
liaisons avec une seule espèce complexée. On appelle chélate (du
1.1 Liaisons chimiques grec Khêlê signifiant « pince ») un complexe résultant de l’associa-
tion d’une espèce complexée avec au moins un ligand polydenté.
Tous les types communs de liaisons chimiques peuvent intervenir Dans les chélates, les ligands polydentés entourent très fréquem-
dans les complexes. Ainsi on peut rencontrer des liaisons purement ment l’espèce complexée de telle manière qu’ils forment une cage
ioniques qui impliquent que l’un des deux partenaires de la liaison au cœur de laquelle se trouve l’espèce complexée. Cette particularité
cède entièrement un électron à l’autre partenaire. Lorsque l’électron diminue souvent le caractère réactionnel du complexe, particulière-
n’est pas entièrement cédé par l’un des partenaires à l’autre parte- ment en termes de cinétique de réaction. Un exemple très important
naire, on parlera de liaison polaire. Cependant, ces liaisons ne per- de chélate est la vitamine B12, qui est un complexe de Co3+.
mettent pas d’expliquer l’existence de molécules formées entre
atomes identiques telles que Cl2 ou H2. En 1916, Lewis a découvert
un troisième type de liaison permettant d’expliquer l’existence de 1.3 Nomenclature
telles molécules. Il s’agit de la liaison covalente qui met en jeu le
partage de deux électrons. Cependant, ces types de liaison ne per- Les règles consacrées permettant de nommer les complexes
mettent pas d’expliquer l’existence de nombreuses molécules peuvent être résumées comme suit [2] :
complexes. Une première difficulté résulte de la formation connue
de complexes polychargés impliquant un ion métallique chargé 1. La plupart des complexes étant chargés, on nomme les
positivement, mais associé à un nombre de charges négatives plus composés neutres correspondants en commençant par l’anion
nombreuses que les charges positives portées par le métal. Un suivi de la préposition « de », puis par la dénomination du cation.
exemple de ce type est l’ion complexe CoF63− . Une seconde difficulté L’ion complexe peut être indifféremment le cation [exemple :
découle de l’existence de molécules complexes impliquant un par- nitrate d’uranyle de formule UO2(NO3)2] ou l’anion (exemple :
tenaire neutre bien que polaire comme NH3. C’est le cas par exem- hexafluorozirconate(IV) de potassium, de formule K2ZrF6) ;
ple de Cu(NH3 ) 2+ 2. Pour nommer les espèces complexes (neutres ou chargées),
4 . Ce sont les travaux de Werner, le premier chimiste
inorganicien lauréat du prix Nobel de chimie (1913), qui ont permis on nomme d’abord les ligands, puis l’espèce complexée. Le
à Lewis et plus tard à Pauling et ses contemporains de jeter les nombre de ligands de même nature est mentionné par les préfixes
bases de l’extension de la théorie des liaisons covalentes en intro- di, tri, tetra, penta, hexa, hepta... respectivement pour 2, 3, 4, 5, 6,
duisant la liaison de coordination [1]. Ce type de liaison implique le 7... ligands. Le préfixe mono est toujours omis. Exemple : tetra-
transfert d’un doublet électronique du ligand vers une orbitale vide aminecobalt(II) pour Co(NH3 )++ 4 . Si des ligands de différentes
de l’espèce complexée. La disposition des ligands autour de natures sont impliqués, on les cite dans l’ordre alphabétique ;
l’espèce complexée aboutit à une géométrie particulière qui gou- 3. Si l’ion complexe est un cation ou s’il s’agit d’un atome
verne un grand nombre de propriétés des complexes (polarité, pro- neutre, on emploie le nom ordinaire du métal. Si l’ion complexe
priétés magnétiques, propriétés optiques). est un anion, on ajoute le suffixe « ate » au nom du métal (voir
l’exemple donné au point 1) ;
4. On précise l’état d’oxydation du métal par un chiffre romain
1.2 Définitions entre parenthèses (exemple : tretrachlorocuprate(II) de sodium
pour Na2(CuCl4) ;
5. Les noms de ligands négatifs sont terminés par la lettre « o ».
1.2.1 Agent complexant (ou ligand), espèces Un ligand neutre est cité sans modifier son nom générique ;
complexées et complexes 6. Certains ligands courants possèdent leurs appellations
propres : fluoro pour F–, chloro pour Cl–, bromo pour Br–, iodo
Nous désignerons par agent complexant ou ligand, une espèce pour I–, cyano pour CN–, hydroxo pour OH–, nitro pour NO2− , nitrito
capable de délocaliser une partie de sa densité électronique vers pour ONO, carbonyl pour CO, aqua pour H2O et ammine pour NH3.
une autre espèce que nous appellerons espèce complexée. Le plus
souvent, les espèces complexées sont des cations disposant d’orbi- La plupart des ligands sont de nature organique. Toutefois, de
tales vides. Les plus répandues sont les cations métalliques. Lors- nombreux ligands ont reçu des dénominations consacrées, déri-
que les liaisons sont formées, on obtient une espèce polyatomique vées de leur dénomination anglo-saxonne, permettant de raccour-
(chargée ou non) que nous appellerons complexe. Selon la théorie cir leurs appellations. C’est le cas de l’acide (1,2-éthanediyldinitrilo)
de Lewis, un acide est une espèce capable d’accepter un doublet tétraacétique, appelé plus simplement acide éthylène dinitrilo
électronique. Une espèce capable de céder un doublet électronique tétra-acétique que l’on nomme EDTA. Dans la suite de ce docu-
est appelée base de Lewis. Les ligands sont donc des bases de ment, nous utiliserons les dénominations raccourcies qui seront
Lewis alors que les espèces complexées sont des acides de Lewis. précisées en préambule du tableau 1.

1.2.2 Sphère et nombre de coordination


Dans un complexe, le nombre de liaisons entre l’espèce 2. Stabilité des complexes
complexée et les ligands auxquels elle s’unit est appelé nombre de
coordination. L’espace occupé par les ligands autour de l’espèce et cinétique
complexée est appelé sphère de coordination. Au début du XXe siè-
cle, les travaux de Werner permettaient déjà de soupçonner que la
de complexation
disposition de ces liaisons autour de l’espèce complexée est très fré-
quemment symétrique. Ce point a été confirmé plus tard grâce à la Dans la suite de cet article, nous désignerons par M l’espèce
mise en œuvre de puissants outils d’analyse des structures comme complexée et par L le ligand. L’activité de M sera notée [M] et celle
la diffraction des rayons X et la résonance magnétique nucléaire, de L sera notée [L]. Comme à l’habitude, ces activités sont assi-
ainsi qu’au développement de la théorie du champ cristallin et à son milables aux concentrations, pour autant que les solutions soient
application aux complexes. Le lecteur est invité à consulter [1] pour suffisamment diluées. Dans la suite de cet article, pour des raisons
une discussion plus détaillée sur les structures des complexes. de simplicité, nous considérerons que c’est toujours le cas.

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K110

________________________________________________________________________________________ CONSTANTES DES RÉACTIONS DE COMPLEXATION

2.1 Équilibres de complexation


Répartition des complexes amminés de Cd++
et constantes d’équilibre
Comme beaucoup d’autres réactions, la formation et la dissocia-

Fonctions de répartition (%)


tion des complexes obéissent aux lois de l’équilibre que l’on peut
trouver dans [1] [2] [3]. Considérons les réactions (1), (2), (3) et (4),
illustrant la formation de complexes successifs faisant intervenir un 100
nombre croissant de ligands associés à une espèce complexée M :
80
M + L ↔ ML (1)
60
ML + L ↔ ML2 (2)
40

ML2 + L ↔ ML3 (3) 20

ML3 + L ↔ ML4 (4) 0


0 1 2 3 4 5 pL
Chacune de ces réactions est caractérisée par une constante
d’équilibre de dissociation kci dont l’expression est la suivante : M = Cd++, L = NH3, T = 25 oC,
La force ionique est égale à 1 mole par litre.
[MLi −1] [L]
kci = (5) M ML3
[MLi ]
ML ML4
ML2
Il est évident que le complexe est d’autant moins stable que la
valeur de kci qui lui correspond est plus élevée. Les constantes
βci = 1/kci sont appelées constantes de stabilité ou de formation Figure 1 – Exemple de répartition d’espèces complexes dans l’eau
des complexes successifs.
Définissons les constantes de stabilité des complexes successifs
pci dans une échelle logarithmique selon l’équation suivante : Il est possible d’exprimer le rapport de la concentration de
chacune des espèces sur la concentration analytique [M]′ en fonc-
pci = log10 (βci ) = − log10 (kci ) (6) tion des constantes d’équilibre et de la concentration en ligand
libre. La figure 1 présente ces rapports (exprimés en %) en fonc-
Une valeur élevée de pci indique une grande stabilité du complexe tion de pL = – log10([L]) dans le cas de la complexation du cad-
correspondant. Nous définissons encore les notations Kci et Pci mium par l’ammoniac. Les constantes de complexation sont tirées
selon les équations (7) et (8) relatives à la dissociation totale du du tableau 1.
complexe, libérant ainsi l’espèce complexée ainsi que le ligand : Ce type de graphique permet d’apprécier en un coup d’œil
quelles sont les espèces présentes dans le milieu pour une
[M] [L]i concentration donnée en ligand libre. Dans le cas ici illustré, on
K ci = (7)
[MLi ] voit qu’il n’existe aucune concentration en ligand libre qui
conduirait à l’existence d’une seule espèce complexe en solution, à
l’exception des très faibles concentrations en ligand pour les-
Pci = − log10 (Kci ) (8) quelles le métal reste essentiellement libre. Pour qu’il en soit
autrement, il faudrait que les Pci successifs diffèrent d’au moins
L’inverse de Kci s’appelle la constante de stabilité ou de forma-
quatre unités.
tion globale du complexe correspondant. Des définitions (5), (6),
(7) et (8), on déduit facilement les deux relations suivantes :
2.1.2 Détermination expérimentale
i
des constantes de stabilité
K ci = ∏ kcj (9)
j =1 La plupart des déterminations expérimentales des constantes de
stabilité des complexes s’appuient, d’une part, sur des bilans de
i matière et, d’autre part, sur une, voire plusieurs mesures analy-
Pci = ∑ pcj (10) tiques, permettant de quantifier, dans une situation d’équilibre, la
∂=1 concentration de l’une des espèces intervenant dans l’équilibre.
Considérons l’équation (7). Dans un premier temps, nous faisons
Le tableau 1 fournit des valeurs connues des pci ou des Pci pour
l’hypothèse que l’espèce MLi est la seule espèce complexe pré-
diverses espèces complexées et ligands. Comme c’est le cas de
sente à l’équilibre. Dans ces conditions, en mettant en présence
toutes les constantes d’équilibre, les valeurs dépendent non seule-
des quantités connues [M]′ et [L]′ respectivement de M et de L, il
ment de la température, mais encore de la force ionique du milieu.
est clair que si i est connu et que l’on dispose d’une méthode ana-
lytique permettant de déterminer l’une des trois concentrations
2.1.1 Répartition des espèces [M] ou [L] ou [MLi ] dans les conditions de l’équilibre, les deux
autres concentrations peuvent être déduites des bilans de matière
Considérons les équilibres (1), (2), (3) et (4) et désignons par [M]′ [équations (12) et (13)], si bien que la constante d’équilibre peut
la concentration analytique de l’espèce complexée. Cette être calculée simplement en appliquant l’équation (7) :
concentration analytique représente la concentration totale en M
qui serait présente dans le milieu si tous les complexes étaient dis-
[M]′ = [MLi ] + [M] (12)
sociés. On a :

[M]′ = [M] + [ML] + [ML2 ] + [ML3 ] + [ML4 ] (11) [L]′ = i [MLi ] + [L] (13)

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CONSTANTES DES RÉACTIONS DE COMPLEXATION _______________________________________________________________________________________

Le processus peut être répété pour diverses concentrations ini- 1. lorsque dans un couple Ox + ne– ↔ Red, l’espèce oxydante
tiales en M et en L de sorte qu’il est aisé de vérifier la constance du seule (Ox) subit une complexation par suite de la présence d’un
résultat aux erreurs de mesure près. ligand L, le pouvoir d’oxydation apparent du couple diminue
Cependant, en pratique, l’existence d’une seule espèce est un (c’est-à-dire que son potentiel standard apparent est inférieur au
cas d’exception comme illustré par la figure 1. Néanmoins, et en potentiel standard du couple) ;
l’absence de réaction parasite, il est encore possible de déterminer 2. lorsque dans un couple Ox + ne– ↔ Red, l’espèce réductrice
les constantes d’équilibre en faisant appel à l’équation (11) et en seule (Red) subit une complexation par suite de la présence d’un
remplaçant l’équation (12) par l’équation (14) : ligand L, le pouvoir d’oxydation apparent du couple augmente
(c’est-à-dire que son potentiel standard apparent est supérieur au
i potentiel standard du couple) ;
[M]′ = ∑ [ML j ] (14)
3. lorsque dans un couple Ox + ne– ↔ Red, l’espèce oxydante
j =0
(Ox) et l’espèce réductrice (Red) subissent toutes deux une
Dans un tel cas, plusieurs constantes d’équilibre entrent en jeu complexation par suite de la présence de ligands appropriés, le
et il est nécessaire de combiner plusieurs mesures analytiques pouvoir d’oxydation apparent du couple augmente ou diminue
pour permettre la résolution du système d’équations. Idéalement, selon que la stabilité du complexe affectant Red est plus ou moins
la détermination du ligand libre simplifie souvent les calculs en élevée que la stabilité du complexe affectant Ox.
vertu de la forme de l’équation (11). Ici aussi, il est conseillé
d’effectuer davantage de mesures que strictement nécessaire, pré- Cet effet est très utile en électrochimie analytique, particulière-
cisément pour s’assurer de la constance des résultats, qui ment lorsque l’oxydation de Red ou la réduction de Ox gêne la
constitue une confirmation de la validité des hypothèses et en mesure d’une autre espèce en provoquant un courant d’oxydation
particulier de l’absence de complications. Ces dernières se mani- ou de réduction nettement plus important que celui qui corres-
festent très fréquemment lorsque L est une forme basique d’un pond à la réponse de l’espèce à quantifier. L’utilisation d’un ou de
couple acide-base. Dans ce cas, il est nécessaire non seulement de plusieurs ligands adéquats permet de déplacer le couple gênant de
mesurer le pH, mais encore de connaître les constantes d’acidité sorte que la mesure devient possible. Plus loin, nous verrons
relatives aux formes protonées des ligands. Un autre cas pouvant encore un cas apparenté qui permet de mesurer des traces de
engendrer des complications se présente aussi très souvent par cobalt par polarographie en présence de grandes quantités de
suite de l’hydrolyse du métal libre ou simplement parce que ce nickel. De même, l’influence des ligands sur les potentiels
métal peut exister sous une forme complexe impliquant le solvant. oxydo-réducteurs apparents des couples électrochimiques est
exploitée dans l’industrie, notamment dans le cadre de l’extraction
A priori, n’importe quelle méthode analytique peut convenir pour de métaux nobles comme l’or [4] [10].
déterminer la concentration à l’équilibre de l’une des espèces en
jeu. À cette fin, les méthodes spectrophotométriques et les métho- Un troisième cas pratique important est l’influence mutuelle qui
des électrochimiques sont particulièrement utiles. Losqu’on pro- résulte de la compétition entre un métal et le proton pour se lier à
cède à la mesure de la concentration de l’une des espèces à un ligand L. Selon la force relative des constantes d’équilibre
l’équilibre, il convient de vérifier que la mesure ne perturbe pas les correspondantes (respectivement les constantes de stabilité des
équilibres dont on souhaite déterminer les constantes. Alternative- complexes du métal avec L et les constantes de dissociation des
ment, on peut faire appel à un titrage acide-base mais dans ce cas, il couples acide-base impliquant L), on peut assister soit à une dimi-
faut tenir compte du fait que le proton déplace le ligand du nution du pH lorsqu’on ajoute le métal à une forme acide du
complexe. Il en résulte que le traitement mathématique est plus ligand, soit encore à la dissociation du complexe métallique
compliqué et que des estimations précises des constantes d’acidité lorsqu’on diminue le pH.
du ligand doivent être disponibles. Dans tous les cas, on s’assurera
que les expériences sont menées à une température constante et
bien déterminée. De même, on évitera d’utiliser des concentrations 2.1.4 Cinétique de complexation
trop élevées pour pouvoir assimiler ces dernières aux activités.
Dans une grande majorité des applications pratiques, la ciné-
2.1.3 Influences mutuelles tique de formation et de dissociation des complexes joue un rôle
tout aussi essentiel que la stabilité de ces mêmes complexes. On
Dans tous les équilibres, ce sont les activités des espèces réelle- sait que les équilibres sont dynamiques, c’est-à-dire qu’à tout ins-
ment en équilibre qu’il faut prendre en compte dans les expres- tant, les réactifs se transforment en produits et réciproquement. À
sions thermodynamiques correspondantes. Lorsque l’une ou l’équilibre, les deux conversions évoluent à la même vitesse, si
plusieurs de ces espèces sont engagées dans une ou plusieurs bien que les concentrations des produits et des réactifs sont sta-
autres réactions équilibrées, la résolution exacte des équations tionnaires. Cependant, ces deux conversions peuvent évoluer rapi-
d’équilibre devient plus compliquée. En outre, le rapport de force dement ou, au contraire, lentement. Dans le cas des complexes,
entre les différentes réactions peut être nettement en faveur de lorsque ces conversions sont rapides, on dit que le complexe est
l’une d’entre elles. Dans un tel cas, l’avancement à l’équilibre des labile. C’est le cas de Ni(CN)2−
4 . Inversément, un complexe caracté-
autres réactions s’en trouve diminué, ce qui permet d’en négliger risé par des conversions dynamiques lentes à l’équilibre est appelé
virtuellement les effets. complexe inerte. C’est le cas de Co(NH3 )3+ 6 en milieu acide. Les
complexes labiles peuvent se former et se dissocier rapidement
Un premier cas très utile en pratique consiste à empêcher la préci- alors que les complexes inertes se forment et se dissocient lente-
pitation d’un hydroxyde en complexant les ions libres du métal. C’est ment. Pour toutes les applications en chimie analytique, des
le cas de Cu(OH)2 lorsqu’on augmente le pH en utilisant une solution vitesses suffisamment élevées de formation et de dissociation des
d’ammoniac, par suite de la grande stabilité des complexes amminés complexes sont clairement essentielles car elles gouvernent
du cuivre(II) (Pc1 = 4,12 ; Pc2 = 7,58 ; Pc3 = 10,4 ; Pc4 = 12,6). souvent la durée des mesures. Lorsque ces vitesses sont trop
Un second cas pratique de ce type sera exposé plus loin (réac- faibles, la méthode analytique peut éventuellement perdre tout
tion de Tollens). Un autre exemple très important est celui qui son intérêt. Dans le cas de nombreuses applications industrielles,
résulte de l’effet des ligands sur les potentiels oxydo-réducteurs les cinétiques de formation et de dissociation des complexes sont
apparents des couples électrochimiques. Sans entrer dans les aussi très importantes. On conçoit que si un complexe inerte se
détails, nous pouvons dégager trois règles générales qui tra- forme par exemple au cours d’une opération d’extraction d’un
duisent simplement les déplacements d’équilibre par suite du mas- métal au départ de son minerai, il sera difficile et coûteux de récu-
quage de l’une des espèces : pérer le métal à partir du complexe.

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________________________________________________________________________________________ CONSTANTES DES RÉACTIONS DE COMPLEXATION

3. Propriétés particulières la théorie des orbitales moléculaires permettent d’identifier tant les
transitions permises que celles qui sont interdites et d’expliquer
des complexes ainsi les couleurs observées qui dépendent de l’espacement entre
les niveaux correspondant aux transitions permises. Le lecteur
trouvera une discussion très complète de ces règles dans [1]. Ces
mêmes règles permettent de prévoir également les coefficients
3.1 Magnétisme d’absorption molaire, si importants pour le dosage spectrophoto-
métrique des complexes. Entre autres, comme expliqué au
La grande majorité des complexes possèdent des propriétés point 2.1.2, ce type de dosage permet d’accéder aux constantes de
magnétiques intéressantes. Un paramagnétisme prononcé est stabilité, voire même aux cinétiques de formation ou de dissocia-
fréquemment observé. Il résulte de la présence d’électrons non tion des complexes. Outre les transitions d-d qui concernent les
appariés dans des orbitales d ou f. Les théories expliquant les pro- niveaux énergétiques d’orbitales moléculaires appartenant soit au
priétés magnétiques des complexes ont fait l’objet de nombreux ligand, soit à l’espèce complexée, il existe encore des transitions
travaux bien documentés dans la littérature scientifique [1]. En importantes qui impliquent le déplacement d’un électron d’une
revanche, les applications pratiques sont actuellement peu nom- orbitale appartenant au ligand vers une orbitale appartenant à
breuses. La plus importante est l’imagerie en résonance magné- l’espèce complexée ou réciproquement. On les appelle transitions
tique nucléaire [5] [6] [7]. de transfert de charge. Lorsque le transfert électronique est total,
le complexe est détruit car la transition s’accompagne également
d’une réaction d’oxydo-réduction. C’est le cas de Co(H2O)63+ , la
3.2 Conductivité électrique des solutions transition provoquant l’oxydation de l’eau par le Co(III) qui se
réduit en Co(II). Lorsque le transfert est partiel, le complexe
L’influence des ions complexes sur la conductivité des solutions est conserve sa stabilité comme dans le cas de l’ion MnO−4 . Les transi-
généralement très faible par suite de leur grande taille et leur faible tions de transfert de charge sont responsables de la couleur de
mobilité. Comme on peut s’y attendre, la conductivité des solutions nombreux pigments utilisés depuis l’Antiquité (orpiment, ver-
contenant des espèces complexes est gouvernée par les cations ou millon, ocre...).
anions associés aux ions complexes. Les mesures de conductivité ne
sont donc généralement pas très utiles pour déterminer les constantes
de stabilité des complexes, sauf si le ligand libre est de petite taille et
contribue ainsi de façon non négligeable à la conductivité des solu-
tions. En revanche, elles peuvent fournir de précieux renseignements 4. Applications
concernant le caractère labile de certains ions comme par exemple les
halogénures dans des complexes tels que Pt(NH3)3Cl4 ou
Co(NH3)6Br3. Dans ces deux cas, la mesure des conductivités a permis 4.1 Applications en chimie analytique
à Werner de proposer respectivement [Pt(NH3)3Cl3]Cl et [Co(NH3)6]Br3
en tant que formulation plus précise [1]. Les titrages complexométriques constituent l’application la plus
connue des complexes en chimie analytique. Dans ce type de
titrage, l’espèce à doser est très fréquemment un ion métallique
3.3 Isomérie hydraté. À la solution aqueuse contenant cet ion, on ajoute pro-
gressivement un ligand qui réagit rapidement et quantitativement
Parmi toutes les géométries rencontrées, la structure octaédrique avec l’ion pour former un complexe stable. Pour détecter le terme
est la plus fréquente. Elle est associée à un nombre de coordination du titrage, on peut faire usage d’une petite quantité d’un autre
égal à 6. Les nombres de coordination 2, 3 et 7 sont beaucoup moins ligand formant avec l’ion métallique un complexe coloré labile et
fréquents tandis que les nombres de coordination 4, 5 et 8 sont de stabilité plus faible que le complexe formé au cours du titrage.
assez courants. Plusieurs types d’isomérie se rencontrent pour un Il est aussi possible de détecter le terme par potentiométrie. Le lec-
nombre de coordination égal ou supérieur à 4. On distinguera teur consultera [8] pour plus de détails concernant ces titrages. La
notamment l’isomérie optique de l’isomérie géométrique. La pre- plupart des autres applications des complexes en chimie analy-
mière est associée à une activité optique (pouvoir rotatoire) analo- tique sont basées sur les influences mutuelles exposées précé-
gue à celle rencontrée fréquemment en chimie organique lorsqu’un demment. La présence d’agents complexants permet en effet soit
carbone est lié à quatre partenaires différents dans une géométrie de masquer des espèces gênantes, soit encore de modifier la
tétraédrique. La seconde s’apparente à l’isomérie cis-trans ou à la réponse de l’espèce mesurée de sorte que la limite de détection
conformation chaise-bateau. Elle est beaucoup plus fréquente que soit améliorée ou que les interférences soient éliminées. Le cas de
la première. Dans le cas des complexes octaédriques, on distingue la mesure électrochimique de traces de cobalt dans des milieux
encore la configuration fac- (pour « facial », lorsque trois groupes contenant de grandes quantités de nickel est très instructif. On sait
particuliers sont placés sur une face de l’octaèdre), de la en effet que le comportement électrochimique de Ni++ est fort
configuration mer- (pour « meridinal », lorsque les trois groupes proche de celui de Co++. Par exemple, dans un tampon ammonia-
sont situés autour du centre de la structure). Un troisième cas est cal, les potentiels de réduction directe de Ni++ et de Co++ sur une
celui de l’isomérie d’enchaînement qui résulte, comme son nom cathode de mercure sont respectivement – 1,07 V et
l’indique, d’un enchaînement différent des atomes au sein de la – 1,26 V/Ag/AgCl, KCl 3M. Lorsque de grandes quantités de nickel
molécule. Les isomères des complexes sont souvent de couleurs sont présentes, la mesure de traces de cobalt devient très difficile
différentes, ce qui s’explique par des différences entre les réparti- car la réduction de Co2+ contribue très peu au courant total qui est
tions électroniques. Le lecteur consultera [1] pour une discussion majoritairement dû à la réduction de Ni2+. On peut surmonter cette
plus détaillée de l’isomérie des complexes et, en particulier, pour un difficulté en ajoutant de l’éthylène diamine (EDA) qui est un ligand
instructif historique de la découverte de l’isomérie d’enchaînement. très puissant des ions Co+++. La constante de stabilité du complexe
Co(EDA)3+++ vaut en effet Pc3 = 48,69 alors que celle de Co(EDA)3++ ne
vaut que 13,3 (tableau 1). Grâce à la différence de stabilité de ces
3.4 Propriétés optiques complexes, il est possible, d’une part, d’oxyder facilement Co(II)
en Co(III) en présence d’EDA (un simple bullage d’air au travers de
De nombreux complexes possèdent des spectres électroniques la solution suffit) et, d’autre part, de déplacer la vague de réduc-
remarquables qui leur confèrent leur couleur. Dans le cas des tion du couple Co(III)/Co(II) d’environ 1,1 V vers les potentiels
complexes des métaux de transition, on observe très souvent des cathodiques. En présence d’EDA, la vague de réduction de Co(III)
transitions électroniques de type d-d. La mécanique quantique et en Co(II) est observée aux alentours de – 0,49 V/Ag/AgCl, KCl 3M.

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Cela est tout-à-fait conforme aux prédictions déduites de l’équa- tion. En effet, l’or est un métal noble. Mais le complexe formé avec
tion de Nernst. Dans ces conditions, des traces de cobalt sont l’oxydant du couple est tellement stable que le potentiel apparent
mesurables par la première vague de réduction qui apparaît bien du couple s’en trouve fortement réduit (de 1,7 V à – 0,6 V/ESH, soit
avant celle du nickel. Cependant, il faut noter une diminution de la 38,3 fois 60 mV, ce qui est conforme à l’équation de Nernst). Dans
limite de détection car la réduction de Co(III) en Co(II) n’implique ces conditions, l’oxygène de l’air peut facilement oxyder le métal.
qu’un seul électron, alors que celle de Co(II) en Co en implique On évite toutefois soigneusement d’oxyder trop puissamment car
deux. Une étude plus détaillée de ce cas appliqué à la mesure du les complexes de Au(III) avec les cyanures sont encore plus stables
cobalt dans les aciers est disponible dans [9]. que ceux de Au(I), ce qui rend difficile la récupération du métal à
partir du complexe. Dans les conditions habituelles, après élimina-
tion des résidus solides, cette séparation peut être réalisée soit en
4.2 Exemple de synthèse industrielle ajoutant du carbone, soit par voie électrolytique, soit encore par
cémentation en utilisant du zinc (procédé Merril- Crowe).
Le procédé de synthèse de l’aluminium (procédé Hall-Héroult)
repose sur la réduction électrolytique d’ions complexes formés
entre l’ion Al3+ et les ions F–. Par suite du caractère très réducteur
de l’aluminium métallique, une telle reduction n’est pas possible
4.4 Traitement des surfaces
en milieu aqueux. Dans la pratique, elle est menée dans un bain de et dissolution de dépôts indésirables
cryolithe fondue (Na3AlF6) contenant approximativement 10 % en
poids d’alumine. La température du bain est comprise entre 960 et L’une des méthodes fréquemment utilisée pour obtenir d’excel-
1 000 oC. À la cathode, on observe la réaction principale (15). La lents états de surface pour les métaux est l’électropolissage. En réa-
dissolution de l’oxyde d’aluminium dans la cryolithe est suivie lité, l’étape électrochimique réalisée au cours d’un tel traitement fait
d’une réaction de complexation illustrée par l’équation (16). Sur rarement appel à des ligands. Cependant, elle ne fonctionne bien
une anode sacrificielle en graphite, on observe la réaction (17) : que si elle est précédée par une opération de décapage destinée à
éliminer la couche de passivation. Le décapage est très fréquem-
AlF63− + 3 e− → Al + 6 F− (15) ment basé sur l’utilisation d’un ou de plusieurs ligands qui permet-
tent de dissoudre les oxydes et hydroxydes par déplacement des
équilibres. Ainsi, Cu(OH)2 est caractérisé par un produit de solubilité
Al2O 3 + 4 AlF63 − → 3 Al2OF62 − + 6 F − (16) égal à 5 × 10–20 à 25 oC. La concentration de Cu2+ d’une eau pure
saturée en Cu(OH)2 est donc limitée à 2,3 × 10–7 mol · L–1. En
2 Al2OF62 − + 12 F − + C → 4 AlF63 − + CO 2 + 4 e− (17) consultant le tableau 1, on constate que le complexe Cu(NH3 )++ 4 est
caractérisé par Pc4 = 12,6. En négligeant les complexes de stœchio-
On constate qu’aux deux électrodes, ce sont des espèces métrie M:L inférieure à 1:4 et en se plaçant à un pH suffisamment
complexes qui réagissent. Sous l’hypothèse de mécanismes élé- élevé pour éviter la formation de l’ion ammonium, on en déduit
mentaires impliquant la réduction de Al3+ à la cathode et l’oxyda- qu’une concentration de 0,7 × 10–3 mol · L–1 en ammoniac suffit déjà
tion de O2– à l’anode, des surtensions chimiques assurant l’apport à complexer la moitié des ions cuivriques présents en solution
énergétique nécessaire aux réactions de décomplexation doivent aqueuse. Pour des concentrations supérieures en ammoniac libre,
être inclues dans la différence de potentiel à appliquer à la cellule le cuivre se complexe encore plus. Ainsi, la concentration en
d’électrolyse. Cette dernière est voisine de 4 V pour une densité de Cu(NH3 )++ –1
4 en présence de 0,001 mol · L en ammoniac libre devient
courant cathodique approchant 1 A · cm–2. La réalité est encore aussi élevée que 0,001 mol · L–1, ce qui est largement supérieur à la
plus compliquée de par l’existence de plusieurs espèces valeur citée précédemment dans le cas de l’hydroxyde de cuivre.
complexes entre Al3+ et F–. En effet, AlF4− , Al2F7− , AlF52− et plusieurs Cette particularité explique que les solutions ammoniacales déca-
complexes faisant intervenir l’oxygène, le fluor et l’aluminium sont pent aisément le cuivre, les oxydes se dissolvant aussi aisément
connus. On conçoit que les mécanismes tant anodiques que catho- dans ces solutions. Cependant, une telle opération entraîne aussi la
diques sont à ce point compliqués qu’ils ne sont pas encore corrosion du cuivre ce qui nécessite un contrôle strict de la
complètement élucidés. concentration en ammoniac, de la température à laquelle on réalise
le traitement, ainsi que de la durée du décapage.
4.3 Traitement des minerais Une autre application très importante des ligands dans le cadre
de l’extraction du pétrole sur les sites maritimes est la dissolution
Très fréquemment, les minerais aurifères ne contiennent que des dépôts de sulfate de baryum qui résultent de la présence
quelques grammes d’or par tonne. Ils sont d’abord concentrés au d’ions sulfate dans l’eau de mer injectée dans la nappe pétrolifère
cours d’une opération de flottation ou par centrifugation. Ils sont qui contient des quantités non négligeables d’ions Ba++. Cette
ensuite mis en contact avec une solution alcaline dont le pH doit être injection d’eau de mer est nécessaire, d’une part, pour maintenir
supérieur à 9,5 pour éviter les risques de relâchement d’acide cyan- une pression d’extraction suffisamment élevée et constante au
hydrique. En pratique, on travaille à pH = 10,5 voire 11. On introduit cours de l’extraction et, d’autre part, pour promouvoir l’extraction
ensuite entre 300 et 500 mg · L–1 d’ions CN– en ajoutant NaCN, ou de quantités plus importantes de brut. L’opération est ainsi affec-
KCN, ou Ca(CN)2 . L’opération est menée au voisinage de la tempé- tée par un bouchage progressif mais assez rapide des conduites
rature ordinaire (20 à 30 oC). On assiste à la formation d’un de récupération du brut par formation d’un dépôt de sulfate de
complexe anionique soluble entre Au+ et CN–. La réaction d’Elsner baryum, entraînant ainsi d’importantes pertes de charges. Parmi
[équation (18)] est souvent citée. Selon Habashi [10], la transforma- les procédés concurrents développés pour combattre ce
tion se décompose en deux étapes [équations (19) et (20)] : phénomène, la dissolution chimique des dépôts à l’aide d’agents
complexants occupe une place de choix. En effet, bien que
4 Au + 8 KCN + O2 + 2 H2O → 4 K [Au(CN)2 ] + 4 KOH (18) l’extraction du brut doive être mise à l’arrêt au cours de l’opéra-
tion, elle présente l’avantage de pouvoir être réalisée sans démon-
ter l’installation. Elle est réalisée en faisant circuler une solution
2 Au + 4 KCN + O2 + 2 H2O → 2 K [Au(CN)2 ] + 2 KOH + H2O2 (19) aqueuse fortement basique, chauffée à 80 oC et contenant un
ligand capable de complexer fortement l’ion Ba++ dans les
2 Au + 4 KCN + H2O2 → 2 K [Au(CN)2 ] + 2 KOH (20) conduites affectées par le dépôt. Le principe de fonctionnement est
basé sur le déplacement de l’ion Ba++ du sulfate vers le complexe.
Le Pc2 caractérisant la stabilité du complexe Au(CN)2− vaut 38,3 Le produit de solubilité du sulfate de baryum étant égal à
(tableau 1). La transformation d’Eslner est un exemple d’influence 1,1 × 10–10, en supposant que l’on vise une concentration maxi-
mutuelle entre la réaction de complexation et celle d’oxydo-réduc- male en complexe égale à celle du ligand libre dans la solution

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chargée et valant 0,1 mol · L–1, le Pc1 du complexe visé doit être On chauffe ensuite jusqu’à formation du dépôt. Enfin, on rince la
supérieur à 5. Le tableau 1 permet d’identifier plusieurs ligands céramique et on la transfère dans un bain électrolytique. On procède
candidats. Les Pc1 les plus élevés correspondent à EDTA (7,86), ensuite au dépôt du métal de jonction par voie électrolytique. Le pro-
EEDTA (8,07), EGTA (8,3), CDTA (8,69) et DTPA (8,78). D’autres cédé présente l’avantage d’être mené à basse température si bien
ligands non répertoriés dans nos tables conduiraient à des qu’il existe peu de tensions mécaniques résiduelles au sein de la jonc-
complexes plus stables (par exemple, DOTA, Pc1 = 12,87), mais ils tion. La durée de vie de cette dernière s’en trouve ainsi améliorée.
sont nettement plus chers. En outre, les aspects cinétiques sont
essentiels car ils gouvernent la durée de mise à l’arrêt de l’installa-
tion d’extraction et donc, la perte financière engendrée par les
opérations de débouchage des canalisations. Cette même ciné- 5. Tableau des constantes
tique est fortement influencée par la structure et l’âge des dépôts.
En pratique, et sous conditions optimales d’utilisation, les produits
de stabilité
commerciaux nécessitent de 6 à 10 h de traitement selon la taille
de l’installation et la sévérité du bouchage des canalisations. Une section du tableau est consacrée à chaque espèce complexée
mentionnée en caractères gras dans une ligne en tête de la section.
Les données sont classées par ordre alphabétique des espèces
complexées et, pour chaque espèce complexée, par ordre alphabéti-
4.5 Dépôts chimiques et électrolytiques que des ligands. Les colonnes contiennent respectivement les don-
De nombreux exemples de procédés de dépôt chimique ou électro- nées suivantes :
chimique qui font intervenir des complexes peuvent être cités. La – la dénomination du ligand ;
réduction de l’or au départ des complexes avec le cyanure a été évo- – la stœchiométrie du ligand ;
quée lors de l’exposé relatif à l’extraction de l’or. Cette méthode est – la température (T) ;
aussi utilisée pour réaliser des dorures, soit dans le secteur de l’élec- – la force ionique (I) ;
tronique, soit encore en joaillerie ou dans le domaine artistique. Nous – la stœchiométrie du complexe ;
illustrons encore ce type de processus par l’intermédiaire d’un exem- – la forme de la constante de stabilité (1/kci ou 1/Kci selon les cas
ple utile en chimie analytique qualitative pour la détection des aldéhy- d’espèce) ;
des. Il s’agit de la réaction de Tollens, dite encore « du miroir – la constante de stabilité dans l’échelle logarithmique
d’argent ». Partant d’une solution de nitrate d’argent dans l’eau, on (pci = – log10(kci) ou Pci = – log10(Kci ) selon les cas d’espèce).
précipite d’abord l’oxyde d’argent Ag2O à l’aide d’une petite quantité Lorsque c’est possible, il est fait usage des sigles consacrés pour
de KOH. On dissout ensuite le précipité en ajoutant progressivement nommer les ligands. La correspondance entre les sigles et les
de l’ammoniac, sans toutefois ajouter d’excès. La solution ainsi noms des ligands est la suivante :
constituée contient l’ion complexe soluble Ag(NH3 )2+. L’introduction
– CDTA : acide trans-1,2-cyclohexylènedinitrilotétraacétique ;
d’un aldéhyde dans cette solution conduit à l’oxydation de l’aldéhyde
– DTPA : acide diéthylènetrinitrilopentaacétique ;
en acide carboxylique et à la réduction du complexe en argent métal-
lique avec libération d’ammoniac. L’argent métallique se dépose sur – EDTA : acide éthylènedinitrilotétraacétique ;
la paroi du récipient. La réaction est d’autant plus rapide que l’aldé- – EDMA : acide éthylènediaminemonoacétique ;
hyde est de bas poids moléculaire. Elle fonctionne avec les aldoses – EEDTA : acide oxybis(éthylènenitrilo)tétraacétique ;
mais dans ce cas, il est nécessaire de chauffer le mélange pour accé- – EGTA : acide éthylènebis(oxyéthylènenitrilo)tétraacétique ;
lérer la réaction. Ce processus, en plus d’être utile en chimie analyti- – HEDTA : acide N-(2-hydroxyéthyl)éthylènedinitrilotriacétique ;
que qualitative et exceptionnellement pour la fabrication de miroirs, a – IDA : acide iminodiacétique ;
trouvé de nouvelles applications. C’est ainsi qu’il a été utilisé avec – NTA : acide nitrilotriacétique.
succès pour réaliser des soudures solides et étanches entre des Les données sont tirées de l’excellent ouvrage de Martell et
métaux et des matériaux céramiques poreux. Le procédé consiste à Smith [11] ainsi que de nombreuses publications techniques mises
déposer le film d’argent dans les pores de la céramique le long de la à disposition par l’Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée
future soudure. On empêche le dépôt de se produire à d’autres (UICPA) [12] [13] [14] [15] [16] [17] [18] [19] [20] [21] [22] [23] [24] [25]
endroits en saturant la céramique avec une laque ou une résine que [26] [27] qui commercialise également une banque de données (voir
l’on élimine aux endroits où le film doit se déposer. On plonge la rubrique Sites Internet du Pour en savoir plus) à l’instar du Natio-
ensuite la céramique dans le réactif de Tollens et on ajoute un aldose. nal Institute of Standards and Technology (NIST) [28].

Tableau 1 – Constantes de stabilité de différents complexes


(définies par les équations (6) ou (8), selon l’équilibre considéré)
T I
Ligand St. L. St. Éq. Données
(oC) (mol/L)
Ag+
1,10-Phénanthroline L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 5,02
1,10-Phénanthroline L 25 0,1 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 12,06
1,3-Di-2-pyridylpropane L 20 0,1 ML [ML] / [M][L] 3,44
1,3-Di-2-pyridylpropane L 20 0,1 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 6,43
1,3-Diazole L 25 0,5 ML [ML] / [M][L] 3
1,3-Diazole L 25 0,5 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 6,83
1,3-Propylènediamine L 20 0,1 ML [ML] / [M][L] 5,85
1,4-Butylènediamine L 20 0,1 ML [ML] / [M][L] 5,9

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Tableau 1 – Constantes de stabilité de différents complexes


(définies par les équations (6) ou (8), selon l’équilibre considéré) (suite)
T I
Ligand St. L. St. Éq. Données
(oC) (mol/L)
1,4-Di-2-pyridylbutane L 20 0,1 ML [ML] / [M][L] 3,72
1,4-Di-2-pyridylbutane L 20 0,1 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 6,44
2,2′,2′′-Nitrilotriéthanol L 25 0,5 ML [ML] / [M][L] 2,3
2,2′,2′′-Nitrilotriéthanol L 25 0,5 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 3,64
2,2′-Bipyridine L 25 1 ML [ML] / [M][L] 3
2,2′-Bipyridine L 25 1 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 7,11
2,2′-Iminodiéthanol L 25 0,5 ML [ML] / [M][L] 2,69
2,2′-Iminodiéthanol L 25 0,5 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 5,48
2-Aminoéthanol L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 3,15
2-Aminoéthanol L 25 0,1 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 6,65
8-Hydroxyquinoléine HL 20 0,1 ML [ML] / [M][L] 5,2
8-Hydroxyquinoléine HL 20 0,1 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 9,56
Acide aminoacétique HL 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 3,2
Acide aminoacétique HL 25 0,1 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 6,63
Acide chloroacétique HL 25 0 ML [ML] / [M][L] 0,64
Acide chloroacétique HL 25 0 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 0,7
Acide cyanhydrique HL 20 0,1 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 20,45
Acide cyanhydrique HL 25 0 ML3 [ML3 ] / [M][L]3 21,7
DTPA H 5L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 8,06
Acide éthanedioïque H 2L 25 1 ML [ML] / [M][L] 2,41
Acide éthanoïque HL 25 0 ML [ML] / [M][L] 0,73
EDTA H 4L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 7,22
Acide fluorhydrique HL 25 0 ML [ML] / [M][L] 0,4
Acide L-2-aminopentanedioïque H 2L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 3,79
HEDTA H 3L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 6,67
Acide nitreux HL 25 0,5 ML [ML] / [M][L] 1,7
Acide nitreux HL 25 0,5 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 2,07
NTA H 3L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 5,36
Acide pyridine-2-carboxylique HL 20 0,1 ML [ML] / [M][L] 3,4
Acide pyridine-2-carboxylique HL 20 0,1 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 5,9
Acide sulfureux H 2L 25 0 ML [ML] / [M][L] 5,6
Acide sulfureux H 2L 25 0 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 8,68
Acide sulfureux H 2L 25 0 ML3 [ML3 ] / [M][L]3 9
Acide thiocyanique HL 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 4,6
Acide thiocyanique HL 25 0,1 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 8,06
Acide thiocyanique HL 25 0,1 ML3 [ML3 ] / [M][L]3 9,6
Acide thiocyanique HL 25 0,1 ML4 [ML4 ] / [M][L]4 10,5
Acide thiosulfurique H 2L 25 0 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 13,5
Acide thiosulfurique H 2L 20 0 ML3 [ML3 ] / [M][L]3 14,2
CDTA H 4L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 8,4
Ammoniac L 25 0,5 ML [ML] / [M][L] 3,31
Ammoniac L 25 0,5 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 7,31

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Tableau 1 – Constantes de stabilité de différents complexes


(définies par les équations (6) ou (8), selon l’équilibre considéré) (suite)
T I
Ligand St. L. St. Éq. Données
(oC) (mol/L)
Ethylènediamine L 20 0,1 ML [ML] / [M][L] 4,7
Ethylènediamine L 20 0,1 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 7,7
Ion bromure L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 4,3
Ion bromure L 25 0,1 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 7,11
Ion bromure L 25 0,1 ML3 [ML3 ] / [M][L]3 8
Ion bromure L 25 0 ML4 [ML4 ] / [M][L]4 8,5
Ion chlorure L 25 0,1 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 5,08
Ion chlorure L 25 0 ML3 [ML3 ] / [M][L]3 5,2
Ion iodure L 25 4 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 11
Ion iodure L 25 2 ML4 [ML4 ] / [M][L]4 14,2
Méthyle amine L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 3,06
Méthyle amine L 25 0,1 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 6,78
Pyridine L 25 0,1 ML [ML]/ [M][L] 1,93
Pyridine L 25 0,1 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 4,22
Thiocarbamide L 25 0,5 ML [ML] / [M][L] 7,11
Thiocarbamide L 25 0,5 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 10,61
Thiocarbamide L 25 0,5 ML3 [ML3 ] / [M][L]3 12,73
Thiocarbamide L 25 0,5 ML4 [ML4 ] / [M][L]4 13,57
Al3+
Acide 2-hydroxypropane-1,2,3-tricarboxylique H 3L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 7,98
Acide 2-hydroxypropane-1,2,3-tricarboxylique H 3L 25 0,5 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 11,7
Acide D-2,3,4,5,6-pentahydroxyhexanoïque HL 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 1,98
DTPA H 5L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 18,7
Acide éthanedioïque H 2L 25 0,5 ML [ML] / [M][L] 5,97
Acide éthanedioïque H 2L 25 0,5 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 10,93
Acide éthanedioïque H 2L 25 0,5 ML3 [ML3 ] / [M][L]3 14,88
Acide éthanoïque HL 25 1 ML [ML] / [M][L] 1,51
EGTA H 4L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 13,9
EDTA H 4L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 16,5
Acide fluorhydrique HL 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 6,42
Acide fluorhydrique HL 25 0,1 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 11,63
Acide fluorhydrique HL 25 0,1 ML3 [ML3 ] / [M][L]3 15,5
Acide fluorhydrique HL 25 0,1 ML4 [ML4 ] / [M][L]4 18,1
IDA H 2L 25 0,5 ML [ML] / [M][L] 8,1
IDA H 2L 25 0,5 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 15,07
Acide meso-1,2-dihydroxyéthane-
H2 L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 5,62
1,2-dicarboxylique
Acide meso-1,2-dihydroxyéthane-
H2 L 25 0,1 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 9,95
1,2-dicarboxylique
Acide méthanoïque HL 25 1 ML [ML] / [M][L] 1,36
Acide méthanoïque HL 25 1 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 2,02
HEDTA H 3L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 14,4

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CONSTANTES DES RÉACTIONS DE COMPLEXATION _______________________________________________________________________________________

Tableau 1 – Constantes de stabilité de différents complexes


(définies par les équations (6) ou (8), selon l’équilibre considéré) (suite)
T I
Ligand St. L. St. Éq. Données
(oC) (mol/L)
NTA H 3L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 11,4
Acide propanoïque HL 25 1 ML [ML] / [M][L] 1,69
Acide pyridine-2-carboxylique HL 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 4,52
Acide pyridine-2-carboxylique HL 25 0,1 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 8,48
Acide pyridine-2-carboxylique HL 25 0,5 ML3 [ML3 ] / [M][L]3 12
Acide thiocyanique HL 22 0 ML [ML] / [M][L] 0,42
CDTA H 4L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 19,6
Au+
Acide cyanhydrique HL 25 0,1 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 38,3
Acide thiocyanique HL 25 3 ML [ML] / [M][L] 15,27
Acide thiocyanique HL 25 3 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 16,98
Thiocarbamide L 25 0,5 ML [ML] / [M][L] 4,52
Thiocarbamide L 25 0,5 ML2 [ML2 ] / [M][L]2 5,76
Thiocarbamide L 25 0,5 ML3 [ML3 ] / [M][L]3 6,1
Au3+
Ion chlorure L 20 0 M 4 L4 [M4L4 ] / [M]4 [L]4 29,6
Ion chlorure L 20 0 ML2,Cl2/MCl2,L2 [ML2 ][Cl2 ] / [MCl2 ][L]2 8,51
Ba2+
1,10-Phénanthroline L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 0,53
2,2′,2′′-Nitrilotriéthanol L 25 1 ML [ML] / [M][L] 0,36
8-Hydroxyquinoléine HL 20 0,1 ML [ML] / [M][L] 1,62
Acide 2-hydroxypropane-1,2,3-tricarboxylique H 3L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 2,95
Acide aminoacétique HL 25 0 ML [ML] / [M][L] 0,77
Acide cis-butènedioïque H 2L 25 0 ML [ML] / [M][L] 2,3
Acide D- 2-hydroxypropanoïque HL 25 0 ML [ML] / [M][L] 0,71
DTPA H 5L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 8,78
Acide éthanoïque HL 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 0,45
EGTA H 4L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 8,3
EDTA H 4L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 7,86
Acide hexanedioïque H 2L 25 0 ML [ML] / [M][L] 1,89
IDA H 2L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 1,67
Acide L-2-aminopentanedioïque H 2L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 1,28
Acide L-aminobutanedioïque H 2L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 1,14
Acide L-hydroxyéthane-1,2-dicarboxylique H 2L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 1,42
Acide méthanoïque HL 25 0 ML [ML] / [M][L] 1,38
HEDTA H 3L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 6,2
NTA H 3L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 4,81
EEDTA H 4L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 8,07
Acide propanedioïque H 2L 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 1,22
Acide pyridine-2-carboxylique HL 25 0,1 ML [ML] / [M][L] 1,65
Acide tétraméthylènedinitrilotétraacétique H 4L 20 0,1 ML [ML] / [M][L] 3,77
Acide thiosulfurique H 2L 25 0 ML [ML] / [M][L] 2,27

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Propriétés physiques
des composés minéraux

par Jean-Pierre ROUCAN


Docteur en Géologie
Chef du Département Matière-Atmosphère-Terre
Coordinateur Scientifique au Palais de la Découverte
et Marie-Christine NOËL-DUTRIAUX
Docteur en Géologie
Chargée d’Études à l’Agence de l’Eau Adour-Garonne

Tableaux des propriétés physiques des composés minéraux .............. K 120 - 6


Tableau 1. – Liste des éléments ........................................................ — 6
Tableaux 2 à 94. – Actinium à Zirconium .................................................. — 7

N ous avons réuni dans cet article les propriétés physiques des divers
composés minéraux, encore parfois appelés composés non
organiques, classés par ordre alphabétique des éléments.
Nous avons dû éliminer l’astate, le francium et le prométhium qui sont
très instables et dont les propriétés physiques sont mal connues. De même,
pour le technétium, nous n’avons donné les propriétés que pour l’élément et
un oxyde.
Pour chaque corps, nous avons donné les caractéristiques suivantes : son
nom, sa composition chimique et ses synonymes, sa masse moléculaire, sa
masse volumique et/ou sa densité, sa température de fusion, sa température
d’ébullition, sa solubilité dans l’eau froide, dans l’eau chaude, dans d’autres
solvants, ses formes cristallines, ses propriétés et ses indices de réfraction
(trois valeurs pour les cristaux anisotropes biaxes, deux valeurs pour les
cristaux anisotropes uniaxes, une valeur pour les cristaux isotropes).
Les sels doubles et/ou complexes sont classés avec l’un ou l’autre des
métaux qui les composent.
La densité est habituellement donnée à 20 oC, le corps de référence étant
évidemment l’eau à 4 oC. Dans le cas contraire, la valeur est suivie, en exposant,
de la température (en oC) à laquelle ce corps possède cette densité et, en indice,
de la température (en oC) de l’eau. S’il s’agit de la masse volumique, l’unité
est alors précisée après la valeur numérique indiquée.
Parution : janvier 1987

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PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES COMPOSÉS MINÉRAUX _________________________________________________________________________________________

Les températures de fusion et d’ébullition sont données en degrés


Celsius. La température indiquée est celle observée sous la pression atmosphé-
rique normale (soit 1 atm ou 760 mm Hg). Dans le cas contraire, la température
est suivie d’un exposant correspondant à la pression en millimètres de mercure
ou en atmosphères ; par exemple, 180 20 = température d’ébullition de 180 oC
sous 20 mm Hg ou 120 3atm = température d’ébullition de 120 oC sous 3 atm.
Si à côté d’une valeur, on trouve la lettre d , cela signifie que le corps se
décompose à cette température. Si la lettre d se trouve seule, cela signifie que
le corps se décompose avant fusion ou avant ébullition.
La déshydratation des sels est exprimée par le nombre de molécules d’eau
qu’un corps perd à une température donnée ; par exemple : – H 2 O, 280 = perte
d’une molécule d’eau à une température de 280 oC.
Les solubilités sont données en grammes de produit pour 100 cm3 de
solvant à 20 oC. Dans tous les cas où la solubilité ne correspond pas à une
température de 20 oC, cette dernière est précisée en exposant (en oC).
Afin de rendre la lecture plus facile des ouvrages spécialisés tant français
qu’anglo-saxons, nous avons souvent repris la terminologie la plus utilisée.
C’est la raison pour laquelle nous avons parfois été obligés de nous éloigner
des recommandations de nomenclature publiées dans le Bulletin de la Société
Chimique de France (1975).
Parmi les multiples sources consultées, nous citerons surtout le Traité de
chimie minérale de P. Pascal (dernière édition) et le Handbook of Chemistry
and Physics (soixante-sixième édition). Ces deux documents font foi en la
matière.
Afin de compléter les tableaux, nous y avons adjoint :
— un tableau des noms des ions et des radicaux chimiques les plus courants
(tableau A) ;
— une liste des abréviations utilisées (tableau B).
On rappelle que : 1 mm Hg = 133 Pa ;
1 atm = 0,101 3 MPa.
Le lecteur pourra également se reporter à l’article Propriétés des éléments [K 80] dans le
présent traité.
(0)
(0)

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Tableau A – Nom des ions et radicaux chimiques les plus courants (d’après NF T 01-003)
Atome Cation Atome Cation
Atome neutre, Atome neutre,
ou ou radical Anion ou ou radical Anion
molécule ou radical molécule ou radical
radical cationique radical cationique
H (mono) hydrogène hydrogène hydrure N 2 H3 hydrazyle hydrazyle hydrazide
F (mono) fluor fluor fluorure N 2 H4 hydrazine
Cl (mono) chlore chlore chlorure N 2 H5 ................................... hydrazinium
ClO .................................. chlorosyle hypochlorite N 2 H6 ................................... hydrazinium
ClO2 dioxyde de chlore chloryle chlorite NO (mono) oxyde d’azote nitrosyle
ClO3 .................................. perchloryle chlorate N 2O hémioxyde d’azote
ClO4 .................................. .......................... perchlorate NO2 dioxyde d’azote nitryle nitrite
ClS .................................. chlorosylfanyle NS ................................... thionitrosyle
ClF2 difluorure de chlore .......................... difluorochlorate (I) NO3 ................................... .......................... nitrate
Br (mono) brome brome bromure N 2 O2 ................................... .......................... hyponitrite
I (mono) iode iode iodure P (mono) phosphore .......................... phosphure
IO .................................. iodosyle hypo-iodite PH2 ................................... .......................... dihydrogéno-
IO2 .................................. iodyle phosphure
ICl2 .................................. .......................... dichloro-iodate (I) PH3 phosphine
O (mono) oxygène .......................... oxyde PH4 ................................... phosphonium
PO ................................... phosphoryle
2–
O2 dioxygène dioxygène,  peroxyde, O 2 PS ................................... thiophosphoryle
 –
O +2  hyperoxyde, O 2 PH2O2 ................................... .......................... phosphinate
O3 trioxygène (ou ozone) .......................... ozonide PHO3 ................................... .......................... phosphonate
H2 O eau PO4 ................................... .......................... phosphate
H3 O oxonium hydroxonium P 2 H2 O5 ................................... .......................... diphosphonate
HO hydroxyle .......................... hydroxyde P 2 O7 ................................... .......................... diphosphate
HO2 perhydroxyle .......................... hydrogénoperoxyde AsO4 ................................... .......................... arsénate
S (mono) soufre .......................... sulfure CO monoxyde de carbone carbonyle
HS sulfhydryle .......................... hydrogénosulfure COS ................................... thiocarbonyle
S2 disoufre .......................... disulfure HO2C carboxyle
SO monoxyde de soufre sulfinyle CO2 dioxyde de carbone
(ou thionyle) CS2 disulfure de carbone
SO2 dioxyde de soufre sulfonyle sulfoxylate CICO chloroformyle
(ou sulfuryle) H2NCO carbamoyle
SO3 trioxyde de soufre .......................... sulfite H2NCO2 ................................... .......................... carbamate
HSO3 .................................. .......................... hydrogénosulfite CH3O méthoxyle .......................... méthoxyde [ou
H2 S sulfure d’hydrogène méthanolate (1)]
H3 S .................................. sulfonium C 2 H5 O éthoxyle .......................... éthoxyde [ou
S2 O3 .................................. .......................... thiosulfate éthanolate (2)]
SO4 .................................. .......................... sulfate CH3S méthylsulfanyle .......................... méthanethiolate

Se (mono) sélénium .......................... séléniure C 2 H5 S éthylsulfanyle .......................... éthanethiolate


SeO .................................. séléninyle sélénoxyde CN ................................... cyanogène cyanure
SeO2 dioxyde de sélénium sélénonyle sélénone
SeO3 trioxyde de sélénium .......................... sélénite OCN ................................... .......................... cyanate
SeO4 .................................. .......................... sélénate
Te (mono) tellure .......................... tellurure ONC ................................... .......................... fulminate
CrO2 dioxyde de chrome chromyle SNC ................................... thiocyanogène thiocyanate
UO2 dioxyde d’uranium uranyle
N (mono) azote .......................... nitrure SeCN ................................... .......................... sélénocyanate
N2 diazote diazote, N +2
N3 .................................. .......................... azoture CO3 ................................... .......................... carbonate
NH aminylène aminylène imide
NH2 aminyle aminyle amide HCO3 ................................... .......................... hydrogénocarbonate
NH3 ammoniac CH3CO2 ................................... acétoxyle acétate
NH4 .................................. ammonium CH3CO acétyle acétyle
NH2O .................................. .......................... hydroxylamide C 2 O4 ................................... .......................... oxalate
(1) Préféré à méthylate.
(2) Préféré à éthylate.

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Tableau B – Liste des abréviations


Abréviation Signification Abréviation Signification
a acide est estimé
abs absolu éth éther
ac acier étincel étincelant
acét acétique EtOH alcool éthylique
acétn acétone exist existence
act actif expl explose
aig aiguilles extr extrême (ment)
al alcool extrap extrapolé
alc alcalin
amm ammonium
amor amorphe faclt facilement
amyl amylique fd froid
anh anhydre feuil feuillets
appr approximativement fl flocons
aq aqueux floc floculeux
ar argent fluores fluorescent
atm atmosphère fnd fondu
form formique
fum fumant
bipyr bipyramidal
blc blanc
bouil bouillant gél gélatineux
br brun glob globulaire (globuleux)
brl brillant glyc glycérine
brntr brunâtre gran granuleux, en grains
bz benzène

hex hexagonal
calc calculé hydl hydrolysé
carb carbone, carbonique hydr hydrate, hydraté
caust caustique hydrocarb hydrocarbure
chd chaud hyg hygroscopique
chf chauffé, chauffage
chl chloroforme
choc chocolat i insoluble
cit citron, citrique inc inconnu
coll colloïdal incol incolore
coml commercial ind indigo
comp composés indéf indéfini
conc concentré inflam inflammable
cont contient infus infusible
corros corrosif inod inodore
cr cristallisé, en cristaux inorg inorganique
cst constant inst instable
cub cubique irs irisé

d se décompose jn jaune
dég dégage, dégagement jnt jaunâtre
déliq déliquescent
dériv dérivé
diamagnét diamagnétique lam lamelles
di-H dihydrogène lent lentement
dil dilué lg léger
dimor dimorphe lgr ligroïne
diss se dissocie lgt lègèrement
doutx douteux liq liquide
ds dans lum lumineux, luminescent
dsgr désagréable
duct ductile
mn minéral naturel
mélg mélange
éc écailles MeOH alcool méthylique
effl efflorescent mét métal ou métallique
ém émeraude (vert émeraude) métast métastable

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Tableau B – Liste des abréviations (suite)


Abréviation Signification Abréviation Signification
méth méthyle régu régulier
micr microscopique rhomb rhomboédrique
microcr microcristallisé, microcristaux rougt rougeâtre
min minéral
mis miscible
mod modification s soluble
monocl monoclinique sat saturé
monoH monohydrogène second secondaire
sensb sensible
n noir sfr soufre
nit nitrate sld solide
soln solution
solv solvant
oct octaédrique ou octaèdre somb sombre
ol olive (vert olive) soy soyeux
ord ordinaire stab stable
org organique subl se sublime
orng orange suffoc suffocant
orth orthorombique sulf sulfure, sulfurique
oxal oxalate ou oxalique

t très
p peu tart tartrique
pa pâle temp température
pdre poudre téréb térébenthine
pét pétrole tétra tétraédrique
phos phosphorescent tol toluène
pnt point tox toxique
pois poison tr transition
polym polymorphe trans transparent
ppt précipité translu translucide
pr prismes tricl triclinique
press pression
prop propriétés
prp pourpre v verre
pt petit var varié, divers
pyr pyridine vd vide
pyram pyramidal viol violent, violence
visq visqueux
vitr vitreux
quad quadratique vlt violet
quadrl quadrilatère volat se volatilise

r rouge ∞ soluble en toutes proportions


rect rectangulaire > au-dessus de
rég régale (eau régale) < au-dessous de

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1. Tableaux des propriétés physiques


des composés minéraux
(0)

Tableau 1 – Liste des éléments


Tableau Tableau
ACTINIUM 2 NÉON 49
ALUMINIUM 3 NEPTUNIUM 50
ANTIMOINE 4 NICKEL 51
ARGENT 5 NIOBIUM 52
ARGON 6 OR 53
ARSENIC 7 OSMIUM 54
AZOTE 8 OXYGÈNE 55
BARYUM 9 PALLADIUM 56
BÉRYLLIUM 10 PHOSPHORE 57
BISMUTH 11 PLATINE 58
BORE 12 PLOMB 59
BROME 13 PLUTONIUM 60
CADMIUM 14 POLONIUM 61
CALCIUM 15 POTASSIUM 62
CARBONE 16 PRASÉODYME 63
CÉRIUM 17 PROTACTINIUM 64
CÉSIUM 18 RADIUM 65
CHLORE 19 RADON 66
CHROME 20 RHÉNIUM 67
COBALT 21 RHODIUM 68
CUIVRE 22 RUBIDIUM 69
DEUTÉRIUM 23 RUTHÉNIUM 70
DYSPROSIUM 24 SAMARIUM 71
ERBIUM 25 SCANDIUM 72
ÉTAIN 26 SÉLÉNIUM 73
EUROPIUM 27 SILICIUM 74
FER 28 SILANE 75
FLUOR 29 SODIUM 76
GADOLINIUM 30 SOUFRE 77
GALLIUM 31 STRONTIUM 78
GERMANIUM 32 TANTALE 79
HAFNIUM 33 TECHNÉTIUM 80
HÉLIUM 34 TELLURE 81
HOLMIUM 35 TERBIUM 82
HYDROGÈNE 36 THALLIUM 83
INDIUM 37 THORIUM 84
IODE 38 THULIUM 85
IRIDIUM 39 TITANE 86
KRYPTON 40 TUNGSTÈNE 87
LANTHANE 41 URANIUM 88
LITHIUM 42 VANADIUM 89
LUTÉCIUM 43 XÉNON 90
MAGNÉSIUM 44 YTTERBIUM 91
MANGANÈSE 45 YTTRIUM 92
MERCURE 46 ZINC 93
MOLYBDÈNE 47 ZIRCONIUM 94
NÉODYME 48

(0)
(0) (0)
(0) (0)
(0) (0)
(0)
(0)
(0)
(0)
(0)

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________________________________________________________________________________________
Tableau 2 – Actinium
Température Solubilité
Température
d’ébullition
Composition chimique Masse
Densité de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )] Formes cristallines
Nom ou masse propriétés et indice
et synonymes moléculaire
volumique (oC) (oC) eau eau autres de réfraction
froide chaude solvants
Actinium ..................................... Ac 227,027 8 .................... 1 050 3 200 ± 300 d en ................. ....................................... mét blc ar, cub
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Ac(OH)3
tri bromure............................... AcBr3 466,74 5,85 subl 800 ............................... s ................. ....................................... blc, hex
tri chlorure ............................... AcCl 3 333,39 4,81 subl 960 ............................... ................. ................. ....................................... cr blc, hex
tri fluorure................................ AcF3 284,02 7,88 ............................ ............................... i i ....................................... cr blc, hex
tri hydroxyde ........................... Ac(OH) 3 278,05 .................... ............................ ............................... i ................. ....................................... blc
tri iodure................................... AcI 3 607,74 .................... subl 700 à 800 ............................... s ................. ....................................... blc
tri oxalate de di-...................... Ac2 (C2O 4) 3 718,11 .................... ............................ ............................... i ................. ....................................... ..................................................
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sesqui oxyde............................ Ac2 O3 502,05 9,19 ............................ ............................... i ................. ....................................... cr blc, hex
sesqui sulfure .......................... Ac2 S3 550,24 6,75 ............................ ............................... ................. ................. ....................................... somb, cub

Tableau 3 – Aluminium
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants
25

Aluminium .................................. Al 26,981 54 2,702 660,37 2 467 i i s alc, HCl, H2SO4 , mét duct blc ar, cub
i HNO3 conc, a acét chd
tri acétate ................................ Al(C2 H3O2) 3 204,12 .................... d ............................... t p s d ......................................... sld blc
tri acétylacétonate................. Al(C5 H7O2) 3 324,31 1,27 193, subl vd 314 i i t s al ; s éth, bz incol, monocl
ortho arsénate octahydraté .. AlAsO4 .8H2O 310,02 3,001 – H 2O ............................... i i psa pdre blc
tri benzoate.............................. Al(C7 H5O2) 3 390,33 .................... ............................ ............................... t p s ................. ......................................... pdre cr blc
tri benzyloxyde........................ Al(C7 H7O) 3 , benzylate 348,38 .................... 59 à 60 283 à 2840,5 .................. ................. ......................................... ..................................................
d’aluminium
18
borure....................................... AlB12 156,71 2,55 4 ............................ ............................... i ................. s HNO3 chd ; i a, alc n à r somb, monocl

PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES COMPOSÉS MINÉRAUX


di borure................................... AlB2 48,60 3,19 ............................ ............................... .................. ................. ......................................... r cuivre, hex
tri bromate nonahydraté ....... Al(BrO3 )3.9H2 O 572,83 .................... 62,3 d 100 s s psa cr blc hyg
tri bromure............................... AlBr 3 (ou Al2Br 6 ) 266,69 fnd 2,6410 97,5 263,3747 s avec viol d s al, acétn, CS2 incol, lam orth, déliq
tri bromure hexahydraté ....... AlBr 3.6H2O 374,79 2,54 93 d 135 s d s al, al amyle aig jnt - incol, déliq
tri bromure hydraté ................ AlBr 3.15H2 O 536,92 .................... – 7,5 d7 s s p s CS2 ; s al aig incol
20
tri-ter butyloxyde .................... Al(C4 H 9O) 3 246,33 1,025 1 0 > 300 (tube ............................... .................. ................. t s solv org cr blc
scellé), subl 180

Référence Internet
tri carbure de tétra- ............... Al 4 C3 143,96 2,36 stab → 1 400 d 2 200400 d en CH4 ................. d a dil ; i acétn jn - vert hex
tri chlorate hexahydraté........ Al(ClO 3 ) 3.6H2 O 385,43 .................... d ............................... ts ts s HCl dil incol, rhomb, déliq
tri-per chlorate hexahydraté Al(ClO 4 ) 3.6H2 O 433,43 2,020 82 – 6H2O, 178 d 262 s s ......................................... incol, hyg

K120
tri chlorure............................... AlCl 3 ou Al 2Cl6 133,34 fnd 2,4425, 190 2,5 atm 182,7 752, subl 69,915 sd 10012,5 al abs ; 0,07225 blc à incol, hex, odeur HCl,
liq : 1,31200 177,8 avec viol chl ; s CCl4 , éth ; p s bz t déliq
tri chlorure hexahydraté........ AlCl 3.6H2 O 241,43 2,398 d 100 ............................... s t s dég HCl 50 al abs s éth ; p s HCl incol, orth, déliq ; 1,6
K 120 − 7

25
tri chlorure hexaaminé .......... AlCl 3.6NH3 235,52 1,412 4 d ............................... s ................. ......................................... cr incol, hyg
tri α-éthylacétylacétate ........ Al(C6 H9O3) 3 414,39 1,101 80 78 à 79 190 à 20011 s ................. s lgr cr blc
tri (diéthylmalonate)............... Al(C7 H11O4) 3 504,46 1,084100 98 ............................... i ................. s solv org ..................................................
PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES COMPOSÉS MINÉRAUX _________________________________________________________________________________________
K 120 − 8
Tableau 3 – Aluminium

Référence Internet
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice

K120
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants
20
tri éthyloxyde........................... Al(C2 H5O) 3 162,16 1,142 0 134 20514 d s t p s al, éth cr blc
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.

tri ferrocyanure
de tétra-hydraté ..................... Al 4[Fe(CN)6] 3 .17H2O 1 050,05 .................... ............................ ............................... ps ps s a dil pdre br
fluorosilicate ........................... 2AlFO.SiO2 , topaze (mn) 184,04 3,58 ............................ ............................... i i ......................................... orth ; 1,619 ; 1,620 ; 1,627
25
tri fluorure................................ AlF 3 83,98 2,882 4 1 291 subl760 ............................... 0,55925 s i a, alc, al, acétn incol, tricl
25
tri fluorure hydraté ................. AlF3 .3,5H2 O 147,03 1,914 4 – 2H2O, 100 anh 250 i ps d a acét pdre cr blc
tri fluorure hydraté ................. AlF3.H2O, fluellite (mn) 101,99 2,17 ............................ ............................... ps ps ......................................... incol, orth ; 1,473 ; 1,490 ;
1,511
di hydroxymonopalmitate ...... Al(OH)2 C16 H31 O2 316,42 1,095 200 ............................... i ................. s alc, hydrocarb blc
© Techniques de l’Ingénieur, traité Constantes physico-chimiques

(coml)
tri hydroxyde ........................... Al(OH) 3 78,00 2,42 – H2O, 300 ............................... i i s a, alc ; i al blc, monocl
tri iodure................................... AlI3 (ou Al2I 6 ) 407,69 3,9825 191 360 sd s s al éth, CS2 NH3 liq lam br, cont I 2 libre, déliq
tri iodure hexahydraté ........... AlI 3 .6H2O 515,79 2,63 d 185 d ts ts s al CS2 cr jn - blc, hyg
20
tri isopropyloxyde................... Al(C3 H 7O) 3 204,25 1,034 6 0 118,5 140,5 8 d ................. s al, bz, chl cr blc
tri lactate.................................. Al(C3 H 5O3) 3 294,19 .................... ............................ ............................... ts ................. ......................................... pdre jnt à blc
tri nitrate nonahydraté........... Al(NO3)3 .9H2O 375,13 .................... 73,5 d 150 63,725 tsd 100 al ; s alc, acétn, incol, orth, déliq ; 1,54
HNO3 , a
nitrure....................................... AIN 40,99 3,26 > 2 200 (ds N2) subl 2 000 d (NH3) d d a, alc cr blc, hex
tri oléate ................................... Al(C18 H33 O2)3(?) (coml) 871,36 .................... ............................ ............................... d s i al ; t p s bz pdre blc, exist doutx hormis
26

en tant que sel basique


sesqui oxalate tétrahydraté .. Al2(C2 O4 )3 .4H2O 390,08 .................... ............................ ............................... i i i al ; s a pdre blc
sesquioxyde ............................ Al2 O 3 101,96 3,96525 2 072 2 980 i ................. t p s a, alc incol, hex ; 1,768 ; 1,760
sesqui oxyde............................ Al2O3 , alumine α, 101,96 3,97 2 015 ± 15 2 980 ± 60 0,000 09829 i t p s a, alc cr orth, incol ; 1,765
corindon (mn)
sesqui oxyde............................ Al2O3 , γ alumine 101,96 3,5 à 3,9 tr en α ............................... i i t p s a, alc cr micr blc ; 1,7
sesqui oxyde hydraté ............. Al2O3 .H2O 119,98 3,014 ............................ ............................... i i ......................................... incol, orth ; 1,624 ± 0,003
sesqui oxyde trihydraté ......... Al2O3 .3H2O, gibbsite 156,01 2,42 tr en Al2O3 .H2O ............................... i i s a chd, alc cr monocl blc ; 1,577 ; 1,577 ;
(mn), hydrargillite (boehmite) 1,595
sesqui oxyde trihydraté ......... Al2O3 .3H2O, bayérite 156,01 2,53 tr en Al2O3 .H2O ............................... i i s a chd, alc cr micr blc ; 1,583
(mn) (boehmite)
oxyhydroxyde.......................... AlO(OH), boehmite (mn) 59,99 3,01 – H 2O ............................... i i s a chd, alc chd microcr orth, blc
(tr en γ -Al2O3 )
oxyhydroxyde.......................... AlO(OH), diaspore (mn) 59,99 3,3 à 3,5 – H 2O ............................... i i s a chd, alc chd cr orth, blc
(tr en Al2O3 )
tri 1-phénol-4-sulfonate ......... Al (C6 H5 O4 S)3 546,47 .................... ............................ ............................... s ................. s al, glyc pdre blc - rougt
tri phényloxyde ....................... Al (C6 H5 O)3 306,30 1,23 d 265 ............................... d ................. s al, éth, chl masse cr blc - grisâtre
trimétaphosphate................... Al (PO3)3 263,90 2,779 ............................ ............................... i i ia incol, quad
ortho phosphate...................... Al PO4 121,95 2,566 > 1 500 ............................... i i s a, alc, al lam orth blc ; 1,546 ; 1,556 ;
1,578
20
tri propyloxyde ........................ Al (C3H7O)3 204,25 1,057 8 0 106 24814 d d s al cr blc
tri salicylate.............................Al (C7H5O3)3 438,33 .................... ............................ ............................... i ................. i al, s alc pdre blc à rougt
15
tri séléniure de di- .................. Al2 Se3 290,84 3,437 4 ............................ ............................... d d da pdre br clair, inst ds l’air
silicate de di- .......................... Al2O3 , SiO2 , sillimanite, 162,04 3,247 1 545 tr > 1 545 i i d HF ; i HCl s alc fnd blc, orth ; 1,66
andalousite, cyanite (mn) en Al2O3 .2SiO2
silicate de di- .......................... 3Al2O3 .2SiO2 , 426,05 3,156 1 920 ............................... i i i al, HF incol, orth ; 1,638 ; 1,642 ;
mullite (mn) 1,653
________________________________________________________________________________________
Tableau 3 – Aluminium
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants
tri stéarate ............................... Al (C18 H35 O2)3 877,41 1,010 103 ............................... i ................. s al, bz, téréb, alc pdre blc
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.

tri sulfate de di-....................... Al2 (SO4)3 342,14 2,71 d 770 ............................... 31,30 98,1100 s a dil, p s al pdre blc ; 1,47
tri sulfate de di-hydraté......... Al2 (SO4)3 .18H2O, 666,41 1,6917 d 86,5 ............................... 86,90 1 104100 i al incol, monocl ; 1,474 ; 1,467 ;
aluminogénite (mn) 1,483
sesqui sulfure .......................... Al2S3 150,14 2,0213 1 100 subl 1 500 (N2) d ................. s a ; i acétn jn, hex, odeur H2S ; d’air
humide
di sulfate de thallium 20
et d’- dodécahydraté ............. AlTl (SO4)2 .12 H2O 639,66 2,325 4 91 ............................... 4,840 65,1960 ......................................... incol. oct ; 1,501 12
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Tableau 4 – Antimoine
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants
Antimoine .................................. Sb 121,75 6,68425 630,5 1 750 i i s H2SO4 chd conc, mét blc ar, hex
eau rég
tri bromure.............................. SbBr3 361,46 4,14823 96,6 280 d d s HCl, HBr, CS2 , NH3 , incol, orth ; 1,74
27

al, acétn
20
pentachlorure ........................ SbCl5 299,02 liq : 2,33 4 2,8 7922 d d s HCl, a tart, CHCl3 liq blc ou monocl ; 1,60114
tri chlorure.............................. SbCl3 , beurre 228,11 3,14025 73,4 283 601,60 ∞80 s al abs, HCl, a tart, incol, orth, déliq
d’antimoine CHCl3 , bz, acétn
pentafluorure ......................... SbF5 216,74 liq : 2,9923 7 149,5 s ................. s KF liq huileux incol
tri fluorure............................... SbF3 178,75 4,37920,9 292 subl 319 384,70 563,620 i NH3 incol. orth
tri hydrure................................ SbH3 , antimonane 124,77 gaz : 4,3615 – 88 – 17,1751 0,410 ................. 1 500 cm3 alc ; gaz inflam
liq : 2,26–25 2 500 cm3 CS2
iodosulfure ............................. SbSI 280,71 .................... 392 d i i d HCl conc ; i CS2 r somb
pentaiodure............................ SbI 5 756,27 .................... 79 400,6 ................. ................. ......................................... br

PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES COMPOSÉS MINÉRAUX


tri iodure.................................. SbI 3 502,46 4,91717 170 401 d d i al ; s CS2 , bz, HI, HCl r rubis, hex, 2,78 ; 2,36
tri mercaptoacétamide......... Sb (C2H4NOS)3 , thio- 392,12 .................... 139 ............................. 200 ................. ......................................... cr blc
glycolamide d’antimoine
di nitrate basique ................... 2Sb2O3 .N2O5(?) 691,01 .................... d ............................. d ................. a d ; t p s HNO3 conc cr lustré blanc
nitrure...................................... SbN 135,76 .................... d ............................. d ................. ......................................... pdre orng
pentaoxyde de di- ................. Sb2O5 (ou Sb4O10) 323,50 3,80 (varie – O ; 380 ; – O2 ; ............................. t p s tps t p s KOH, HCl, HI pdre jn
avec temp.) 930

Référence Internet
tétraoxyde de di- ................... Sb2O4 (ou 307,50 5,82 – O ; 930 ............................. t p s tps t p s KOH, HCl, HI pdre blc ; 2,00
Sb2O3.Sb2O5), cervan-
tite (mn)

K120
sesqui oxyde........................... Sb2O3 (ou Sb4O6 ), 291,50 5,2 656 1 550 subl tps ps s KOH, HCl, a tart, blc, cub ; 2,087
senarmontite (mn) a acét
sesqui oxyde........................... Sb2O3 (ou Sb4O6 ), 291,50 5,67 656 1 550 tps ps s KOH, HCl, a tart, incol, orth ; 2,18 ; 2,35 ; 2,35
K 120 − 9

valentinite (mn) a acét


oxychlorure ............................ SbOCl 173,20 .................... d 170 ............................. i d s acétn, HCl, CS2 ; i al, blc, monocl
éth, CHCl3
PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES COMPOSÉS MINÉRAUX _________________________________________________________________________________________
K 120 − 10
Tableau 4 – Antimoine (suite)

Référence Internet
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice

K120
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants
pentaoxydichlorure de tétra- Sb4O5Cl2 637,90 5,01 d 320 ............................. i .................
s HCl ; i al, éth monocl
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.

oxyhydrate de di- ................... H4Sb2O7 359,53 .................... – H2O, 200 ............................. ps ps s alc blc, amor
di oxysulfate de di- ................. Sb2O2SO4 371,56 4,89 ............................ ............................. d d s H2SO4 blc
tri séléniure de di- .................. Sb2Se3 480,38 .................... 611 ............................. tps .................
s HCl conc cr gris
tri sulfate de di-....................... Sb2(SO4 )3 531,67 3,6254 d ............................. i d sa pdre blc, déliq
pentasulfure de di- ................ Sb2S5 403,80 4,120 d 75 ............................. i i i al ; s HCl, alc, NH4HS pdre jn, pr
sesqui sulfure.......................... Sb2S3 , stibnite (mn) 339,68 4,64 550 ≈ 1 150 0,000 17518 .................
s al, NH4HS, K2S, HCl ; n, orth ; 3,194 ; 4,064 ; 4,303
i a acét
sesqui sulfure.......................... Sb2S3 339,68 4,12 550 ≈ 1 150 0,000 17518 ................. s al NH 4 HS, K2S, HCl ; r à jn, amor
© Techniques de l’Ingénieur, traité Constantes physico-chimiques

i a acét
tartrate de potassium et d’-
semihydraté ............................ K(SbO)C4H4O6 . 1/2H2O, 333,93 2,6 – 1/2 H2O, 100 ............................. 8,3 33,3 i al ; 6,7 glyc cr incol
émétique, tartre stibié
tri-d -tartrate de di-hexahy-
draté ......................................... Sb2(C4H4O6)3 .6H2O 795,81 .................... ............................ ............................. s ................. ......................................... pdre cr blc
sesqui tellurure....................... Sb2Te3 626,30 6,5013 629 ............................. ................. ................. s HNO3 , eau rég gris

Tableau 5 – Argent
28

Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants

Argent.......................................... Ag 107,868 2 10,5 20 961,93 2 212 i i s HNO3 , H2SO4 chd, mét blc, cub
KCN, i alc
acétate..................................... AgC2H3O2 166,91 3,25915 d ............................... 1,0220 2,5280 s HNO3 dil lam blc
acétylure.................................. Ag2C2 239,76 .................... expl ............................... i ................. s a ; p s al ppt blc
ortho arsénate de tri-............. Ag3AsO4 462,52 6,65725 d ............................... 0,000 8520 ................. s NH4OH, a acét r somb, cub
ortho arsénite de tri-.............. Ag3AsO3 446,52 .................... d 150 ............................... 0,001 1520 i s a acét, NH4OH, pdre jn
HNO3 ; i al
azoture ..................................... AgN3 149,89 .................... 252 297 i 0,01100 s KCN, HNO3 dil ; p s pr blc, orth expl
NH4OH
benzoate .................................. AgC7H5O2 228,98 .................... ............................ ............................... 0,26225 s 0,017 al pdre blc
tétra borate de di-dihydraté . Ag2B4O7 .2H2O 407,00 .................... ............................ ............................... ps ................. sa cr blc
bromate.................................... AgBrO3 235,77 5,206 d ............................... 0,19625 1,3390 s NH4OH ; p s HNO3 incol, rhomb ; 1,874 ; 1,920
bromure ................................... AgBr, bromyrite 187,77 6,47325 432 d > 1 300 8,4 × 10 – 6 0,000 37100 s KCN, Na2S2O3 , NaCl jn pa ; 2,253
soln ; p s NH4OH ; i al
carbonate de di-..................... Ag2CO3 275,75 6,077 d 218 ............................... 0,003 220 0,05100 s NH 4OH, Na2S2O3 ; i al pdre jn
20
chlorate.................................... AgClO3 191,32 4,430 4 230 d 270 1015 5080 p s al blc, quad
per chlorate............................. AgClO4 207,32 2,80 25 d 486 ............................... 55725 s s al ; 101 tol ; 5,28 bz cr blc, déliq
chlorite..................................... AgClO2 175,32 .................... 105 expl ............................... 0,4525 2,13100 ......................................... cr jn
chlorure ................................... AgCl, cerargyrite (mn) 143,32 5,56 455 1 550 0,000 08910 0,002 1100 s NH4OH, Na2S2O3 , blc, cub ; 2,071
KCN
chromate de di- ...................... Ag2CrO4 331,73 5,625 ............................ ............................... 0,001 40 0,00870 s NH4OH, KCN r, monocl
di chromate de di-................... Ag2Cr2O7 431,72 4,770 d ............................... 0,008 315 d s a, NH4OH, KCN r, tricl
________________________________________________________________________________________
Tableau 5 – Argent (suite)
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants
citrate de tri- ............................ Ag3C6H5O7 512,71 .................... d ............................... 0,02818 ps s a, NH4OH, KCN, aig blc
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.

Na2S2O3
cyanate ..................................... AgOCN 149,89 4,00 d ............................... ps s s KCN, HNO3 , NH4OH incol
cyanure..................................... AgCN 133,89 3,95 d 320 ............................... 0,000 02320 ................. s HNO3 , NH4OH, KCN, blc, hex
Na2S2O3
ferricyanure de tri- ................. Ag3Fe(CN)6 535,56 .................... ............................ ............................... 0,000 06620 ................. i a ; s NH4OH, ..................................................
(NH4)2CO3 chd
ferrocyanure de tétra-hydraté Ag 4Fe(CN)6 .H2O 661,44 .................... ............................ ............................... i i s KCN ; i a, NH4OH blc
fluorogallate de tri-déca- Ag3(CaF6).10H2O 687,47 2,90 ............................ ............................... ts ................. i al cr incol orth ; 1,493
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hydraté......................................
fluorosilicate de di-tétra-
hydraté...................................... Ag2SiF6 .4H2O 429,87 .................... > 100 d ts ................. ......................................... pdre blc ou cr incol, déliq
fluorure ..................................... AgF 126,87 5,85215,5 435 calc 1 159 18215,5 205108 p s NH4OH jn, cub, déliq
di fluorure ................................. AgF2 145,87 4,57 à 4,58 690 d 700 d d ......................................... br, orth
fluorure de di- .......................... Ag2F 234,73 8,57 d 90 ............................... d ................. ......................................... jn, hex
fulminate de di- ....................... Ag2C2N2O2 299,77 .................... expl ............................... 0,07513 s i HNO3 ; s NH4OH aig
iodate ........................................ AgIO3 282,77 5,52516,5 > 200 d 0,00310 0,01960 s HNO3 , NH4OH, KI incol, orth
per iodate.................................. AgIO4 298,77 5,57 d 180 ............................... d ................. s HNO3 jn orng, quad
paraper iodate-trihydrogène
de di- ......................................... Ag2H3IO6 441,66 5,6825 60 d ............................... 1,6825 .................
s HNO3 jn, orth
29

iodomercurate (α) de di- ....... Ag2HgI4 923,94 6,02 tr en β 50,7 ............................... i .................
s KI, KCN ; i a dil jn, quad
iodomercurate (β) de di-........ Ag2HgI 4 923,94 5,90 d 158 ............................... i .................
s KI, KCN ; i a dil r, cub
30
iodure (α).................................. AgI, iodyrite (mn) 234,77 5,683 4 tr 146 en β ............................... 2,8 × 10 – 7 2,5 × 10 – 6 s KCN, Na2S2O3 , KI ; jn, hex ; 2,21 ; 2,22
p s NH4OH
14,5
iodure (β) .................................. AgI 234,77 6,010 4 558 1 506 ................. ................. ......................................... orng, cub
iodure de mercure
et de di-(α) ............................... Ag2HgI 4 923,94 6,02 tr 50,7 ............................... i ................. .........................................
jn quad
iodure de mercure et de di-(β) Ag2HgI 4 923,94 5,90 158 d ............................... i ................. .........................................
r, cub
hypo nitrite de di- .................... Ag2N2O2 275,75 5,7530 d 110 ............................... tps ................. d HNO3 , H2SO4 jn

PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES COMPOSÉS MINÉRAUX


lactate hydraté ........................ AgC3H5O3 .H2O 214,95 .................... ............................ ............................... ca 7,7 ................. .........................................
cr, pdre blc ou gris pa
laurate....................................... AgC12H23O2 307,18 .................... 212,5 ............................... ................. ................. 0,00725 al, 0,00815 éth pdre blc, gras
levunilate .................................. AgC5H 7O3 222,98 .................... ............................ ............................... 0,6717 d .........................................
lam
per manganate ........................ AgMnO4 226,80 4,2725 d ............................... 0,550 1,6928,5 d al vlt somb, monocl
myristate................................... AgC14H27 O2 335,24 .................... 211 ............................... 0,00725 ................. 0,00624 al, 0,00715 éth ..................................................
nitrate........................................ AgNO3 169,87 4,35219 212 d 444 122 0 952190 s éth, glyc ; t p s al abs incol, orth ; 1,729 ; 1,744 ;
1,788

Référence Internet
nitrite ......................................... AgNO2 153,87 4,45326 d 140 ............................... 0,1550 1,36360 s a acét, NH4OH ; i al blc, orth
nitroplatinite de di- ................. Ag2[Pt(NO2)4] 594,84 .................... d 100 ............................... ps s ......................................... pr jn - br, monocl
nitroprussate de di- ................ Ag2[FeNO(CN)5] 431,68 .................... ............................ ............................... i ................. s NH4OH ; i al, HNO3 rose pa
oxalate de di- ........................... Ag2C2O4 303,76 5,0294 expl 140 ............................... 0,003 3918 ................. s KCN, NH4OH, a cr incol

K120
oxyde de di- ............................. Ag2O 231,74 7,14316,6 d 230 ............................... 0,001 320 0,005 380 s a, KCN, NH4OH, al br - n, cub
per oxyde .................................. Ag2O2 (ou AgO) 247,74 7,44 d > 100 ............................... i ................. s H2SO4 , HNO3 , NH4OH gris - n, cub
K 120 − 11

palmitate................................... AgC16H31O2 363,29 .................... 209 ............................... 0,001 220 0,00625 0,00715 éth ; 0,006 25 al pdre blc gras
méta phosphate ....................... AgPO3 186,84 6,37 calc 482 ............................... i ................. s HNO3 , NH4OH blc, amor
ortho phosphate....................... Ag3PO4 418,58 6,37025 849 ............................... 0,000 6519,5 ................. s a, KCN, NH4OH, NH3 jn, cub
ortho hydrogénophosphate ... Ag2HPO4 311,72 1,803 6 d 110 ............................... ................. ................. ......................................... blc, rhomb
pyro phosphate ....................... Ag4P2O 7 605,42 5,3067,5 585 ............................... i i s a, NH4OH, KCN, blc
a acét
PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES COMPOSÉS MINÉRAUX _________________________________________________________________________________________
K 120 − 12
Tableau 5 – Argent (suite)

Référence Internet
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice

K120
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants
25
propionate ............................... AgC3H5O2 180,94 2,687 4 ............................ ............................... 0,84220 2,0480 ......................................... feuil ou aig blc
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per rhénate .............................. AgReO4 358,07 7,05 430 ............................... 0,3220 ................. ......................................... cr blc, quad ou orth
salicylate ................................. AgC7H5O3 244,98 .................... ............................ ............................... ps ................. s al cr blc à blc - rougt
sélénate de di-........................ Ag2SeO4 358,69 5,72 ............................ ............................... 0,11820 ................. ......................................... cr, blc, orth
séléniure de di-....................... Ag2Se 294,70 8,0 880 d i ................. s NH4OH, HNO3 chd feuil, gris, cub
stéarate.................................... AgC18 H35O2 391,34 .................... 205 ............................... 0,00620 ................. 0,00625 al ; 0,00625 éth pdre blc, amor
sulfate de di- ........................... Ag2SO4 311,79 5,4529,2 652 d 1 085 0,570 1,41100 s a ; NH4OH ; i al blc, orth ; 1,758 3 ; 1,774 8 ;
1,785 2
sulfite de di- ............................ Ag2SO3 295,79 .................... d 100 ............................... t p s ................. s a, NH4OH, KCN ; cr blc
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i HNO3
sulfure de di-........................... Ag2S, acanthite (mn) 247,80 7,326 tr 175 d ................. t p s s KCN, H2SO4 conc, gris - n, orth
HNO3
sulfure de di-........................... Ag2S, argentite (mn) 247,80 7,317 825 d 8,4 × 10 –15 s s KCN, a n, cub
d-tartrate de di- ...................... Ag2C4H4O6 363,81 3,42315 d ............................... 0,218 0,20325 s a, KCN, NH4OH blc
ortho tellurate de di- .............. Ag2H4TeO6 443,36 .................... d > 200 ............................... i i s KCN, NH4OH jn - rougt, orth, bipyr
tellurite de di-.......................... Ag2TeO3 391,33 .................... 250 bleu, ............................... i i s KCN, NH3 ppt blc - jnt
450 jn pa
tellurure de di- ........................ Ag2Te, hessite (mn) 343,34 8,5 955 ............................... i i s KCN, NH4OH gris, cub
thioantimonite de tri- ............. Ag3SbS3 , pyrargyrite 541,53 5,76 486 ............................... i i s HNO3 r, rhomb ; 3,084 ; 2,881
30

(mn)
thioarsénite de tri- ................. Ag3AsS3 , proustite (mn) 494,71 5,49 490 ............................... i i s HNO3 r, rhomb ; 3,088 ; 2,792
thiocyanate ............................. AgSCN 165,95 .................... d ............................... 0,000 02125 0,000 64100 s NH4OH ; i a cr incol
di -thionate de di-dihydraté... Ag2S2O6 .2H2O 411,88 3,61 ............................ ............................... ................. ................. ......................................... cr orth ; ≈ 1,662
thiosulfate de di- .................... Ag 2S2O3 327,85 .................... d ............................... ps ................. s Na2S2O3 , NH4OH cr blc
tungstate de di- ...................... Ag 2WO4 463,58 .................... ............................ ............................... 0,0515 ................. s KCN, NH4OH, HNO3 cr jn pa

Complexes d’argent
di amine argent perrhénate .. [Ag(NH3)2]ReO4 392,13 3,901 ............................ ............................... ................. ................. 1,618 NH4OH conc cr incol, monocl

Tableau 6 – Argon
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants

Argon........................................... Ar 39,948 1,7840 g/L, – 189,2 – 185,7 5,6 0 cm 3 3,0150 cm 3 ......................................... gaz inerte incol
cr : 1,65 –233,
liq : 1,40 –186
(0)
(0)
(0)
(0)
(0)
________________________________________________________________________________________
Tableau 7 – Arsenic
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants

acide méta arsénique............. (HO)AsO2 123,93 .................... d forme acide d ................. ......................................... blc, hyg
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.

orthoarsénique
acide ortho arsénique semihy
draté........................................... H3AsO4 .1/2H2O 150,95 2,0 à 2,5 35,5 – H2O, 160 30212,5 50 s al, alc, glyc cr hyg translu blc
acide pyro arsénique.............. H4 As2O7 265,87 .................... forme acide ............................... ................. ................. ......................................... pr incol
orthoarsénique,
206 d
Arsenic ..................................... As 74,921 6 5,727 14 81728 atm 613 subl i i s HNO3 mét gris, hex - orth
Arsenic ..................................... As4 299,69 2,026 18 d 358 ............................... i i s CS2 , bz jn, cub
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tri bromure ................................ AsBr 3 314,63 3,5425 32,8 221 d d s HCl, HBr, CS2 pr hyg, jn - incol
tri chlorure ................................ AsCl 3 181,28 liq 2,16320 – 8,5 130,2 d d s HB2 , HCl, PCl3 , al éth liq huileux ou aig ; 1,62114
penta fluorure........................... AsF5 169,91 7,71 g/L – 80 – 53 s ................. s alc, al, éth, bz gaz incol
tri fluorure................................. AsF3 131,92 liq : 2,666 – 8,5 – 63752 d d s al, éth, bz, NH4OH liq huileux
tri hydrure ................................. AsH3 , arsine 77,95 gaz : 2,695 ; – 116,3 – 55 (d 300) 20 ml ................. s CHCl3 , bz gaz incol
liq : 1,68984,9
di iodure .................................... AsI 2 328,73 .................... d 136 ............................... d ................. s al, éth, CHCl3 , bz, CS2 pr r
penta iodure ............................. AsI 5 709,44 3,93 76 ............................... ................. ................. ......................................... ..................................................
tri iodure ................................... AsI 3 455,64 4,3913 146 403 625 30 d 5,2 CS2 ; s al, éth, bz, r, hex ; ≈ 2,59, ≈ 2,23
31

CHCl3
penta oxyde de di-................... As2O5 229,84 4,32 d 315 ............................... 15016 76,7100 s al, a, alc blc amor, déliq
sesqui oxyde ............................ As2O3 197,84 3,738 312,3 ............................... 3,720 10,14100 s alc, carb alc, HCl amor ou vitreux
sesqui oxyde ............................ As2O3 (ou As4O6 ), 197,84 3,86525 subl 193 ............................... 1,22 11,46100 s al, alc, HCl incol, cub ou fibreux ; 1,755
arsénolite (mn)
sesqui oxyde ............................ As2O3 (ou As4O6 ), 197,84 4,15 193, subl 312,3 457,2 1,22 11,46100 s al, alc, HCl incol, monocl ; 1,871 ; 1,92 ;
claudétite (mn) 2,01
oxychlorure .............................. AsOCl 126,37 .................... d ............................... d d ......................................... brntr
phosphure ................................ AsP 105,90 .................... subl d ............................... d d p s CS2 ; s H2SO4 , HCl ; pdre r - br

PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES COMPOSÉS MINÉRAUX


i al, éth, CHCl3
tri séléniure de di- ................... As2Se3 386,72 4,75 ≈ 360 ............................... i d s alc cr br
di sulfure de di-........................ As2S2 , réalgar (mn) 213,96 α : 3,50619, α tr 267, β 307 565 i i s K2S, NaHCO3 br - r, monocl ; 2,46 ; 2,59 ;
β : 3,25419 2,61
penta sulfure de di-................. As2S5 310,14 .................... subl, d 500 ............................... 0,000 1360 i s alc, sfr alc, HNO3 jn
tri sulfure .................................. As2S3 , orpiment (mn) 246,03 3,43 300 707 0,000 0518 p s s al, alc, carb alc jn ou r, monocl ; 2,4 ; 2,81 ;
3,02

Référence Internet
(0)
(0)
(0)

K120
(0)
(0)
K 120 − 13

(0)
PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES COMPOSÉS MINÉRAUX _________________________________________________________________________________________
K 120 − 14
Tableau 8 – Azote

Référence Internet
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice

K120
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants

acide azothydrique ................... HN3 43,03 1,09 4


25
– 80 37 ∞ ∞ s al, alc, éth liq incol
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.

acide nitrique ............................ HNO3 63,01 1,502 7 4


25
– 42 83 ∞ ∞ d al, viol ; s éth liq incol, corros, pois ;
1,397
azote ............................................ N2 28,013 4 gaz : 1,250 6 g/L, – 209,86 – 195,8 2,330 cm3 1,4240 cm3 p s al gaz incol ou liq, cr cub
liq : 0,808 1–195,8
sld : 1,026 –252,5
tri chlorure............................... NCl3 120,37 1,653 < – 40 < 71, expl 95 i d s chl, bz, CCl4 , CS2 , PCl3 huile jn ou cr orth
tri fluorure................................ NF3 71,00 liq : 1,537 –129 – 206,60 – 128,8 tps ................
........................................... gaz incol
tri iodure................................... NI 3 394,72 ........................... expl subl i d s KCNS, Na2S2O3 n, expl
© Techniques de l’Ingénieur, traité Constantes physico-chimiques

tri iodure-amine ...................... NI3 .NH3 411,75 3,5 d > 20 expl i d s HCl, KCNS, Na2S2O3 ; rougt - somb, orth
i al abs
oxyde........................................ NO, nitrosyle 30,01 gaz :1,340 2 g/L ; – 163,6 – 151,8 7,340 cm3 2,3760 cm3 3,4 cm3 H2SO4 ; 26,6 cm3 gaz incol, liq bleu, sld ;
liq : 1,269 –150,2 al ; s FeSO4 , CS2 liq : 1,330–90
oxyde de di-............................. N2O, protoxyde d’azote 44,01 1,977 0 g/L – 90,8 – 88,5 1300 cm3 56,725 cm3 s al, éth, H2SO4 gaz ou liq incol, cr cub ;
1,000 5
penta oxyde de di- .................. N2O5 , anhydride nitrique 108,01 1,64218 30 d 47 s d en HNO3 s chl blc, orth ou hex
tri oxyde ................................... NO3 62,00 ........................... d à temp ord ............................ ................ ................ s éth gaz brntr
20
per oxyde.................................. NO2 , dioxyde d’azote 46,01 1,449 4 20 – 11,20 21,2 sd ................ s alc, CS2 , chl sld incol, liq jn ou gaz br
sesqui oxyde............................ N2O3 76,01 1,4472 – 102 d 3,5 s d s éth, a, alc gaz rougt br, sld ou liq bleu
32

tri oxymonofluorure................ NO3F 81,06 liq : 1,507 –45,9 – 175 – 45,9 d ................ s acétn ; expl al, éth gaz incol, expl
sld : 1,951–193,2
penta sulfure de di- ................ N2S5 188,33 ........................... 10 à 11 d d d s CS2 , éth ; i bz, al cr gris
tétra sulfure de tétra- ............ N4S4 184,27 2,2418 d 178 ............................ ................ ................ s al, bz, CS2 cr jn ; 2,046
Ammoniac .................................. NH3 17,03 0,771 0 g/L – 77,7 – 33,35 89,9 7,4100 13,20 20 al ; s éth, solv org gaz incol, liq ; 0,817 –19 ;
(760 mm Hg) 1,32516,5
ammoniac-D3.......................... ND3 , ammoniac 20,05 ........................... – 74 – 30,9 ................ ................ ........................................... ...............................................
tri deutéré
Ammonium
20
acétate...................................... NH4C2H3O2 77,08 1,17 4 114 d 1484 d 7,8915 MeOH ; s al ; cr blc, hyg
p s acétn
arsénate d’- et de calcium
hexahydraté ............................. NH4CaAsO4 .6H2O 305,13 1,90515 d 140 ............................ 0,02 s s NH 4 Cl ; i NH 4OH incol, monocl
arsénate d’- et de magné-
sium hexahydraté ................... NH4MgAsO4 .6H2O 289,35 1,93215 d ............................ 0,03820 0,02480 s a ; i al incol, quad ; 1,608
arsénate de tri-trihydraté ...... (NH4)3AsO4 .3H2O 247,08 ........................... d, – NH3 ............................ ps ................ ........................................... cr orth
méta arsénite ........................... NH4 AsO2 124,96 ........................... ......................... ............................ ts d i al, acétn ; p s NH4OH pr orth, incol, hyg
azoture ......................................
NH4N3 60,06 1,346 160 subl 134 expl 20,1630 27,0410 1,0620 (80 % al) ; i éth, bz lam incol
benzène sulfonate .................. NH4C6H5SO3 175,20 1,342 d 271 à 275 ............................ 98 320 19 al fd ; i éth, bz orth
benzoate ................................... NH4C7H5O2 139,15 1,260 d 198 subl 160 19,614,5 83,3100 1,6325 al ; s glyc ; i éth incol, orth
penta borate d’-tétrahydraté . NH4B5O8 .4H2O, 272,14 ........................... ......................... ............................ 7,0318 ................ ........................................... ...............................................
décaborate d’-
tétra borate de di-tétrahydraté (NH4)2B4O7 .4H2O 263,37 ........................... d ............................ 7,2718 52,6890 p s acétn ; i al incol, quad
diborate d’-
bromate .................................... NH4BrO3 145,94 ........................... expl ............................ t s ts ........................................... incol, hex
________________________________________________________________________________________
Tableau 8 – Azote (suite)
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants
di bromoiodure........................ NH4IBr2 304,75 ........................... 198 ............................ ts s s éth pr vert mét, hyg
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.

hexa bromoplatinate de di- ... (NH4 )2PtBr6 710,58 4,26524 d 145 ............................ 0,5920 0,36100 ........................................... br r, cub
hexa bromosélénate de di- ... (NH4)2SeBr6 594,46 3,326 ......................... ............................ d d p s éth r, cr oct
hexa bromostannate de di- ... (NH4)2SnBr6 634,19 3,50 d ............................ ts ................ ........................................... incol, cub
bromure ................................... NH4Br 97,95 2,429 subl 452 235, vd 9725 145,6100 1078 al ; s acétn éth, NH3 cub, coll hyg ; 1,71225
carbamate ............................... NH4NH2CO2 78,07 ........................... subl 60 ............................ ts d t s NH 4OH ; p s al ; incol orth
i acétn
carbamate
et hydrogénocarbonate ........ NH4NH2CO2 , NH4HCO3 , 157,13 ........................... subl ............................ 2515 6765 d al ; s glyc ; i acétn cr blc
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sels volatils anglais


carbonate de di-hydraté ....... (NH4)2CO3 .H2O 114,10 ........................... d 58 ............................ 10015 d i al, NH3 , CS2 ; s MeOH incol, cub
dil
carbonate de di- et de
magnésium tétrahydraté....... (NH4)2CO3 .MgCO3 .4H2O 252,46 ........................... ......................... ............................ s ts s a ; i al blc
carbonate d’uranyle
et de tétra-dihydraté.............. 2(NH4)2CO3 .UO2CO3 558,24 2,773 d 100 ............................ 5,819 d s (NH4)2CO3 , SO2 aq jn, monocl
.2H2O
chlorate.................................... NH4ClO3 101,49 1,80 102 expl ............................ 28,70 11575 p s al aig monocl, incol
per chlorate ............................. NH4ClO4 117,49 1,95 d ............................ 10,740 42,4585 s acétn ; p s al incol, orth ; 1,482
tétra chloroaurate................... NH4AuCl4 356,82 ........................... ......................... 520 s ................ p s al jn, monocl ou orth
33

tétra chlororaurate d’-


hydraté..................................... (NH4 AuCl4)4 .5H2O 1 517,34 ........................... – 5H2O, 100 ............................ s ................ s al jn, monocl
tétra chlorogallate .................. NH4GaCl4 229,57 ........................... 275 ............................ t s ts s al ; i éth pét cr blc
hexa chloro-iridate de di-...... (NH4)2IrCl6 441,01 2,856 d ............................ 0,6914 4,3880 i al ; s HCl n r cub
hexa chloro-iridate de di-
hydraté..................................... (NH4)3IrCl6 .1,5H2O 486,08 ........................... ......................... ............................ s ................ ........................................... ...............................................
hexa chloro-iridate de tri-
hydraté..................................... (NH4)3IrCl6 .H2O 477,07 ........................... d 350 ............................ 10,519 ................ ........................................... bleu, br, vert, cub
hexachloroosmate de di-...... (NH4)2OsCl6 438,99 2,93 ......................... ............................ ................ ................ ........................................... cub
hexa chloropalladate de di-.. (NH4)2PdCl6 355,21 2,418 d ............................ ps ................ ........................................... br - r, cub
tétra chloropalladate de di- .. (NH4)2PdCl4 284,31 2,17 d ............................ s ................ i al vert ol, quad

PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES COMPOSÉS MINÉRAUX


hexa chloroplatinate de di- ... (NH4)2PtCl6 443,87 3,065 d ............................ 0,715 1,25100 0,005 al ; i éth, HCl conc jn, cub ; 1,8
tétra chloroplatinate de di- ... (NH4)2PtCl4 372,97 2,936 d 140 à 150 ............................ s s i al r, orth (quad)
hexa chloroplombate de di- .. (NH4)2PbCl6 455,99 2,925 d 120 ............................ ps d sa jn, cub
hexa chlorostannate de di- ... (NH 4)2SnCl6 367,48 2,4 d ............................ 3314,5 ts ........................................... blc, cub
tétra chlorozincate de di- ...... ZnCl2 .(NH4Cl)2 243,27 1,879 d 150 ............................ ts ................ ........................................... lam blc, orth, hyg
chlorure ................................... NH 4Cl, sel ammoniac 53,49 1,527 subl 340 520 29,70 75,8100 0,619 al ; s NH3 liq ; incol, cub ; 1,642
i acétn, éth
chlorure d’- et de cadmium .. (NH 4Cl)4 .CdCl2 397,28 2,01 ......................... ............................ s ................ ........................................... incol, orth ; 1,603 8

Référence Internet
chlorure de cuivre
et de-dihydraté ....................... (NH4Cl)2 .CuCl2 .2H2O 277,47 1,993 d 110 ............................ 33,80 99,380 s a, al ; p s NH3 bleu, quad ; 1,744 ; 1,724
chlorure d’- et de magné-

K120
sium hexahydraté................... NH4Cl.MgCl2 .6H2O 256,80 1,456 – 2H2O, 100 d 16,7 ................ d al incol, orth, déliq
chlorure d’- et de nickel
hexahydraté ............................ NH4Cl.NiCl2 .6H2O 291,18 1,654 ......................... ............................ t s ts ........................................... vert, monocl, déliq
K 120 − 15

hexa chlorure de di-


et d’osmium............................. (NH4)2OsCl6 438,99 2,9325 subl 170 ............................ d d s HCl n, oct
hexa chlorure de di-
et de palladium ....................... (NH4)2PdCl6 355,21 2,418 d ............................ p s ps ........................................... cr oct r
PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES COMPOSÉS MINÉRAUX _________________________________________________________________________________________
K 120 − 16
Tableau 8 – Azote (suite)

Référence Internet
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice

K120
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants
hexa chlorure de tri-
et de rhodium hydraté ........... (NH4 )3RhCl 6 .H2O 387,75 ........................... – H2O, 140 ............................ s s p s al ; s NH4Cl dil aig orth r somb
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hexa chlorure de tri-


et de thallium dihydraté ........ 3NH4Cl.TlCl3 .2H2O 507,25 2,39 ......................... ............................ s ................ ........................................... incol
penta chlorure de fer
et de di-hydraté ...................... 2NH4Cl.FeCl3 .H2O 287,20 1,99 234 ............................ t s ts ........................................... r rubis, orth, hyg ; 1,78
tétra chlorure d’aluminium
et d’- ......................................... NH4Cl.AlCl3 186,83 ........................... 304 ............................ s ................ ........................................... cr blc
tétra chlorure de di-
et de palladium ....................... (NH4)2PdCl4 284,31 2,17 d ............................ t s ts s al dil ; i al abs jn - verdâtre, quad
© Techniques de l’Ingénieur, traité Constantes physico-chimiques

chromate de di- ...................... (NH4)2CrO4 152,07 1,9112 d 180 ............................ 40,530 d i al ; p s NH3 , acétn jn, monocl
chromate de di- et de
magnésium hexahydraté ...... (NH4)2CrO4 .MgCrO4 400,46 1,84 d ............................ t s ts ........................................... jn, monocl ; 1,636 ; 1,637 ;
.6H2O 1,653
di chromate de di-................... (NH4)2Cr2O7 252,06 2,1525 d 170 ............................ 30,815 8930 s al ; i acétn orng, monocl
citrate de tri- ........................... (NH4)3C6H5O7 243,22 ........................... d ............................ t s ................ i al, éth, acétn cr blc, déliq
20
cyanate .................................... NH4OCN 60,06 1,342 4 d 60 ............................ t s d p s al ; i éth cr blc
di cyanoaurate ........................ NH4Au(CN)2 267,04 ........................... d 100 ............................ t s ts s al ; i éth incol, cub
tétra cyanoaurate d’- hydraté NH4Au(CN)4 .H2O 337,09 ........................... d 200 ............................ t s ................ t s al ; i éth lam incol
34

tétra cyanoplatinate de di-


hydraté..................................... (NH4)2Pt(CN)4 .H2O 353,24 ........................... ......................... ............................ s ................ ........................................... cr jn
cyanure.................................... NH4CN 44,06 1,02100 d 36 subl 40 ts d t s al incol, cub
éthyl sulfate............................. NH4C2H5SO4 143,16 ........................... 99 ............................ s ................ ........................................... ...............................................
ferricyanure ............................ (NH4)3Fe(CN)6 266,07 ........................... d ............................ ts ................ ........................................... cr r, orth
ferrocyanure trihydraté......... (NH4)4Fe(CN)6 .3H2O 338,15 ........................... d ............................ s d i al jn, monocl, devient bleu
à l’air
di fluorophosphate ................. NH4PO2F2 119,01 ........................... 213 ............................ s s s al, acétn incol, orth
hexa fluorophosphate ............ NH4PF6 163,00 2,18018 d ............................ s s s al, acétn lam, incol
fluorosulfonate ....................... NH 4FSO3 , α cryptoha- 117,10 ........................... d 245 ............................ t s ts p s al ; s MeOH aig blc
lite (mn)
fluorosulfonate ....................... NH4SO3F 117,10 ........................... 244,7 ............................ s s p s al ; s MeOH ; aig incol
d NH4OH
fluorure .................................... NH4F 37,04 1,00925 subl ............................ 1000 d s al ; i NH3 incol, hex, déliq
hepta fluorure
de tri- et de zirconium ........... (NH4)3ZrF7 278,32 1,433 ......................... ............................ p s ................ ........................................... incol, cub
hexa fluorure de di-
α 2,011 α oct, β hex, incol ;
et de silicium........................... (NH4)2SiF6 178,15  d ............................ 18,617 55,5100 p s al ; i acétn
β 2,152 α : 1,369 6
hexa fluorure de tri-
et de gallium............................ (NH4)3GaF6 237,83 ........................... d > 250 GaF3 ............................ ................ p s ........................................... cr oct blc
hexa fluorure de di- 25
et de germanium .................... (NH4)2GeF6 222,66 2,564 25 ......................... ............................ s ................ i al, MeOH pr incol hex et bipyr ;
1,428 ; 1,425
hexa fluorure de di-
et de titane .............................. (NH4)2TiF6 197,95 ........................... d ............................ s s i al, éth pr hex
hexa fluorure de di-
et de zirconium ....................... (NH4)2ZrF6 241,29 1,154 ......................... ............................ ................ ................ ........................................... orth, hex
hexa fluorure de fer et de tri- 3NH4F.FeF3 223,95 1,96 ......................... ............................ p s ps ........................................... incol à jn clair, oct
________________________________________________________________________________________
Tableau 8 – Azote (suite)
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants
hexa fluorure d’- 18
............................ 74,820
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.

et de phosphore .................... NH4PF6 163,00 2,180 4 d ................ s al, acétn ; d a chd incol, cub
penta fluorure d’uranyle
et de tri- ................................... (NH4)3UO2F5 419,14 3,186 subl ............................ s ................ ........................................... cr, quad ; 1,495
penta fluorure de di-
et d’antimoine ......................... (NH4)2SbF5 252,82 ........................... d, subl ............................ 108 ................ ........................................... incol. orth
tétra fluorure d’- et de bore .. NH4BF4 104,84 1,87115 subl ............................ 2516 97100 s NH 4OH blc, orth
formiate.................................... NH4CHO2 63,06 1,280 116 d 180 1020 53180 s al, éth, NH3 blc, monocl, déliq
tri hydrogéno para-
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per iodate de di- ..................... (NH4)2H3IO6 262,00 2,85 ......................... ............................ ................ ................ ...........................................
incol, orth
hydrogénodi acétate .............. (NH4)H(C2H3O2)2 137,14 ........................... 66 ............................ s ................ s al aig, incol, déliq
300
di hydrogénoarsénate ........... NH4H2AsO4 158,97 2,3119 d, – NH 3 ............................ 33,740 122,490 ...........................................
incol, quad ; 1,577 ; 1,522
hydrogénoarsénate de di- .... (NH4)2HAsO4 176,00 1,989 d ............................ s d i al incol, monocl, odeur NH3
hydrogénocarbonate............. NH4HCO3 , bicarbonate 79,06 1,58 107,5 (d 36 subl 11,90 d i al, acétn incol, orth ou monocl ;
d’- à 60) 1,423 ; 1,536 ; 1,555
hydrogénocitrate de di- ........ (NH4)2HC6H5O7 226,19 1,48 ......................... ............................ 100 ................ p s al gran ou pdre blc
hydrogéno -/- malate ............ NH4HC4H4O5 151,12 1,5 161 d 32,215,7 ................ ........................................... incol, orth
hydrogénooxalate hydraté ... NH4HC2O4 .H2O 125,08 1,556 – H2O, 170 ............................ s ................ i éth, bz incol, orth
di hydrogéno-orthophosphate NH4H2PO4 115,03 1,80319 190 ............................ 22,70 173,2100 i acétn incol, quad ; 1,525 ; 1,479
35

hydrogéno-orthophosphate
de di- ........................................ (NH4)2HPO4 132,06 1,619 d 155 d 57,510 106,070 i al, acétn, NH3 incol, monocl ; 1,52
di hydrogéno-orthophosphite NH4H2PO3 99,03 ........................... 123 d 145 1710 26031 i al incol, pr monocl
hydrogéno-d -saccharate ..... NH4HC6H8O8 227,17 ........................... ......................... ............................ 1,2215 24,35100 i al fd ; s al chd aig blc ou pr monocl
hydrogéno-sélénate .............. NH4HSeO4 162,00 2,162 d ............................ ................ ................ ........................................... orth
hydrogénophosphate d’-
et de sodium tétrahydraté .... NH4NaHPO4 .4H2O 209,07 1,574 d 97 ............................ ................ ................ ........................................... incol, monocl ; 1,439 ;
1,442 ; 1,469
hydrogéno sulfate .................. NH4HSO4 , bisulfate 115,10 1,78 146,9 d 100 ts p s al ; i acétn incol, orth ; 1,473
d’ammonium
hydrogénosulfite .................... NH4HSO3 , bisulfite 99,10 2,03 subl 150 ............................ 71,80 84,760 ........................................... pr orth, déliq

PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES COMPOSÉS MINÉRAUX


d’ammonium (ds N2)
hydrogénosulfure................... NH4HS 51,11 1,17 118150 atm 88,419 atm 128,10 d s al ; NH3 blc, orth ; 1,74
hydrogéno- d ᐉ-tartrate ......... NH4HC4H4O6 167,12 1,636 d ............................ 2,3515 3,2425 i al ; s a, alc incol, pr monocl ; 1,561 ;
1,591
hydrogénofluorure ................. NH4HF2 57,04 1,50 125,6 ............................ ts ts p s al orth ou quad, déliq ; 1,390
hydroxyde................................ NH4OH 35,05 ........................... – 77 ............................ s ................ ........................................... à temp ord en soln unique-
ment

Référence Internet
iodate ....................................... NH4IO3 192,94 3,30921 d 150 ............................ 2,0615 14,5101 ........................................... incol, orth ou monocl
méta periodate ........................ NH4IO4 208,94 3,05618 expl ............................ 2,716 ................ ........................................... incol, quad
hexa iodoplatinate de di-....... (NH4)2PtI 6 992,59 4,61 ......................... ............................ ................ ................ i al n, cub

K120
iodure ....................................... NH4I 144,94 2,51425 subl 551 220 vd 154,20 250,3100 t s al, acétn, NH3 ; p s incol, cub, hyg ; 1,703 1
éth
K 120 − 17

iodure de cuivre
et d’-hydraté............................ NH4I.CuI.H2O 353,41 ........................... ......................... ............................ d d s NH4I lam orth
tri iodure................................... NH4I 3 398,75 3,749 d 175 ............................ s d d ........................................... br somb, orth
lactate ...................................... NH4C3H5O3 107,11 1,19 à 1,2115 ......................... ............................ ∞ ................ ∞ al liq jnt à incol
laurate d’- et acide (mélg) .... NH4C12H23O2 .C12H24O2 417,67 ........................... 75 d s s 4,87 al ; p s éth, acétn blc
PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES COMPOSÉS MINÉRAUX _________________________________________________________________________________________
K 120 − 18
Tableau 8 – Azote (suite)

Référence Internet
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice

K120
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants
per manganate d’-................... NH4MnO4 136,97 2,20810 d 110 ............................ 7,915 d ........................................... orth
25
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.

molybdate de di- ..................... (NH4)2MoO4 196,01 2,276 4 d ............................ s, d d s a ; i al, NH3 , acétn incol, pr monocl
hexa molybdate d’hexa-
et de tellure heptahydraté..... (NH4)6 TeMo 6O24 .7H2O 1 321,56 2,78 d 550 d s s ........................................... incol, orth
tétra molybdate de tri-
et de phosphore ...................... (NH4)3P (Mo 3O10)4 1 876,35 ........................... d ............................ p s ps s alc ; i al, HNO3 pdre jn
para molybdate
d’hexa-tétrahydraté................ (NH4)6Mo 7O24 .4H2O, 1 235,86 2,498 – H2O, 90 d 190 43 d i al ; s a, alc jnt - incol, monocl
acide molybdique (coml)
per molybdate
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d’hexa-hexahydraté ............... 3(NH4)2 .0,5MoO3 608,17 2,975 d 170 ............................ t s ts p s al pr monocl, jn clair
.2MoO4 .6H2O
myristate d’- et acide (mélg). NH4C14H27O2 .C14H28O2 473,78 ........................... 75 à 90 d ps ................ s al ; i éth sld blc
nitrate........................................ NH4NO 3 80,04 1,72525 169,6 21011 118,30 871100 3,820 al ; 17,120 MeOH incol, orth,
s acétn, NH3 ; i éth (monocl > 32,1o)
hexa nitrate de di- et de cérium (NH4)2Ce(NO3)6 548,23 ........................... ......................... ............................ 142,625 23290 s al ; p s HNO3 jn à r, monocl
hexa nitrate de di- et de cérium (NH4)2Ce(NO3)6 548,23 ........................... ......................... ............................ 14125 22780 s HNO3 , al orng, monocl
nitrate d’-
et de cérium tétrahydraté...... 2NH4NO3 .Ce(NO3)3 558,28 ........................... 74 ............................ 318,20 817,465 ........................................... monocl
.4H2O
36

nitrite ......................................... NH4NO2 64,04 1,69 60 à 70 expl 30 subl vd ts d s al dil ; i éth cr jnt à blc
oléate d’- et acide (mélg) ...... NH4C18H33O2 .C18H34O2 581,96 ........................... d 78 ............................ s s 8050 al ; 13,315 éth pdre blc
oxalate de di-hydraté ............. (NH4)2C2O4 .H2O 142,11 1,50 d ............................ 2,540 11,850 i NH3 incol, orth ; 1,439 ; 1,546 ;
1,594
di oxalate de titane
et de di-hydraté ....................... (NH4)2TiO(C2O4)2 .H2O 294,01 ........................... ......................... ............................ t s ................ ........................................... ...............................................
tri oxalate de tri- et de fer
trihydraté .................................. (NH4)3Fe(C2O4)3 .3H2O 428,07 1,78 d 165 ............................ 42,70 345100 ........................................... vert, monocl
per oxyborate d’- semihydraté NH4BO3 .1/2 H2O 85,85 ........................... d ............................ 1,5517,5 ................ i al cr blc
per oxychromate de tri-.......... (NH4)3CrO8 234,11 ........................... d 40 expl 50 ps d i al, éth ; p s NH3 ; br - r, cub
expl H2SO4
per oxydisulfate de di- ............ (NH4)2S2O8 228,19 1,982 d 120 ............................ 58,20 ts ........................................... incol, monocl ; 1,498 ;
1,502 ; 1,587
palmitate d’- et acide (mélg). NH4C16H31O2 .C16H32O2 529,89 ........................... > 100 d ps ................ 8,850 al ; 0,2313 éth masse savonneuse jnt ou
pdre jn
phosphate d’- et de magné-
sium hexahydraté ................... NH4MgPO4 .6H2O, 245,41 1,711 d ............................ 0,023 10 0,019 580 t s a dil ; i al incol, orth ; 1,495 ; 1,496 ;
guanite, struvite 1,504
phosphate d’- et de manga-
nèse hydraté ............................ NH4MnPO4 .H2O 185,96 ........................... ......................... ............................ 0,003 1 0,05 i al, sels de NH4 cr blc
hypo phosphate ....................... (NH4)2H2P2O6 196,04 ........................... 170 ............................ 725 25100 ........................................... cr incol
ortho phosphate de tri-
trihydraté .................................. (NH4)3PO4 .3H2O 203,13 ........................... ......................... ............................ 26,125 ................ p s NH4OH dil ; i NH3 , pr blc
acétn
phosphate d’- et de calcium
heptahydraté ........................... NH4CaPO4 .7H2O 279,20 ........................... d ............................ i d sa 1,56115
ortho phosphate d’-
et de cobalt hydraté (NH4)CoPO4 .H2O 189,96 ........................... ......................... ............................ i d sa pdre cr vlt
________________________________________________________________________________________
Tableau 8 – Azote (suite)
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants
hypo phosphite........................ NH4H2PO2 83,03 1,634 200 d 240 s s s al, NH3 ; i acétn lam orth
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.

picramate ................................ NH4C6H4N3O5 216,15 ........................... ......................... ............................ s ................ ........................................... pdre cr brn rougt
picrate...................................... NH4C6H2N3O7 246,14 1,719 d expl 423 1,120 s p s al r ou jn, orth
propionate ............................... NH4C3H5O2 91,11 1,10825 45 ............................ ts ................ s al, a acét pr, déliq
per rhénate .............................. NH4ReO4 268,24 3,97 d d 6,120 32,3480 ........................................... blc, lam hex
salicylate ................................. NH4C7H5O3 155,15 ........................... ......................... subl 11125 ts 28,825 al incol, monocl
20
sélénate de di-........................ (NH4)2SeO4 179,03 2,194 4 d ........................... 1177 197100 i al, acétn, NH3 incol, monocl ; 1,561 ;
1,563 ; 1,585
20
© Techniques de l’Ingénieur, traité Constantes physico-chimiques

sélénate de di- et de magné- (NH4)2SeO4 .MgSeO4 454,40 2,058 4 ......................... ............................ p s ................ ........................................... pr incol monocl ; 1,507 ;
sium hexahydraté................... .6H2O 1,509 ; 1,517
séléniure de di-....................... (NH4)2Se 115,04 ........................... d ............................ s ................ ........................................... cr incol ou blc
stéarate et acide (mélg)........ NH4C18H35O2 .C18H36O2 586,00 ........................... d 110 ............................ t s ................ 0,325 al ; 0,1925 éth cr blc
0,0825 acétn
succinate de di-...................... (NH4)2 .C4H4O4 152,15 1,37 ......................... ............................ s ................ p s al cr incol
sulfamate................................. NH4NH2SO3 114,12 ........................... 125 d 160 166,610 35750 i al grandes lam, déliq
sulfate de di- ........................... (NH4)2SO4 , masca- 132,13 1,76950 d 235 ............................ 70,60 103,8100 i al, acétn, NH3 incol, orth ; 1,521 ; 1,523 ;
gnite (mn) 1,533
sulfate de di- et de nickel
hexahydraté ............................ (NH4)2SO4 .NiSO4 .6H2O, 394,97 1,923 ......................... ............................ 10,420 3080 i al ; s (NH4)2SO4 vert - bleu somb, monocl ;
37

sel double de nickel 1,495 ; 1,501 ; 1,508


sulfate de di- et de cérium
octahydraté............................. (NH4)2SO4 .Ce2(SO4)3 844,69 2,523 – 6H2O, 100 – 8H2O, 150 3,2949 ................ ........................................... monocl
.8HO2 (anh)
sulfate de di- et de cobalt
hexahydraté ............................ (NH4)2SO4 .CoSO4 .6H2O 395,22 1,902 ......................... ............................ 20,520 45,480 i al r - rubis, monocl ; 1,490 ;
1,495 ; 1,503
sulfate de di- et de magné-
sium hexahydraté................... (NH ) SO .MgSO 360,60 1,723 > 120 d 250 17,920 64,7100 ........................................... incol, monocl ; 1,472 ;
42 4 4
.6H2O, boussingaulite (anh) 1,473 ; 1,479

PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES COMPOSÉS MINÉRAUX


(mn)
sulfate de di- et de manga-
nèse hexahydraté .................. (NH ) SO .MnSO 391,22 1,83 ......................... ............................ 51,325 ts ........................................... r pa, monocl ; 1,480 ; 1,484 ;
42 4 4
.6H2O 1,491
sulfate de cobalt et sélénate
20
de di-hexahydraté.................. (NH4)2SeO4 .CoSO4 442,12 2,228 4 ......................... ............................ ................ ................ ........................................... r - rubis, monocl ; 1,526 ;
.6H2O 1,532 ; 1,541

Référence Internet
sulfate de fer et sélénate
20
de di-hexahydraté.................. (NH4)2SeO4 .FeSO4 439,03 2,191 4 ......................... ............................ ................ ................ ........................................... vert clair, monocl ; 1,522 6 :
.6H2O 1,526 0 ; 1,533 4
di sulfate d’aluminium et d’- . NH4Al (SO4)2 237,14 2,4520 ......................... ............................ s ................ s glyc ; i al incol, hex

K120
di sulfate d’aluminium
et d’-dodécahydraté .............. NH4Al(SO4)2 .12H2O, 453,32 1,64 93,5 – 10H2O, 120 1520 ts s a dil ; i al incol, cub ; 1,459
K 120 − 19

tschermigite (mn)
disulfate d’- et de chrome
dodécahydraté ....................... (NH4)Cr(SO4)2 .12H2O 478,33 1,72 94 ; – 9H2O, 100 ............................ 21,225 32,840 s al, a dil vert ou vlt, cub ; 1,484 2
di sulfate d’- et de fer
dodécahydraté ....................... NH4Fe(SO4)2 .12H2O 482,19 1,71 39 à 41 – 12H2O, 230 124,025 400100 i al ; s a dil vlt, cub oct ; 1,485 4
PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES COMPOSÉS MINÉRAUX _________________________________________________________________________________________
K 120 − 20
Tableau 8 – Azote (suite)

Référence Internet
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice

K120
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants
di sulfate d’- et d’iridium
dodécahydraté ....................... NH4Ir(SO4)2 .12H2O 618,56 ........................... ......................... 106 s ................ ........................................... cr r - jn
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di sulfate de fer et de di-


20
hexahydraté ............................ (NH4)2SO4 .FeSO4 .6H2O 392,13 1,864 4 d 100 à 110 ............................ 26,920 73,080 i al vert, monocl ; 1,487 ; 1,492 ;
1,499
di sulfate d’- et de rhodium
dodécahydraté ....................... Rh(NH4)(SO4)2 .12H2O 529,24 ........................... 102 ............................ ................ ................ ........................................... orng ; 1,515 0
di sulfate de vanadium
et d’- dodécahydraté............. NH4V(SO4)2 .12H2O 477,28 1,687 49 ............................ 28,4520 ................ ........................................... r à bleu
di sulfate d’- et de gallium
© Techniques de l’Ingénieur, traité Constantes physico-chimiques

dodécahydraté ....................... Ga(NH4)(SO4)2 .12H2O 496,07 1,777 ......................... ............................ 30,8425 ................ 0,008 7525 70 % EtOH cub ; 1,468
di sulfate de zinc et de di-
hexahydraté ............................ (NH4)2SO4 .ZnSO4 .6H2O 401,66 1,931 d ............................ 70 (anh) 4280 (anh) ........................................... blc monocl ; 1,489 ; 1,493 ;
1,499
sulfate de fer et de di- ........... (NH4)2SO4 .Fe2(SO4 )3 532,00 2,4922 d 420 ............................ 44,1525 ................ ........................................... blc, hex
sulfate de praséodyme
et de di-octahydraté .............. (NH4)2SO4 .Pr2(SO4)3 846,24 2,53116.3 – 8H2O, 170 ............................ p s ................ ........................................... cr
.8H2O
sulfite de di-hydraté............... (NH4)2SO3 .H2O 134,15 1,4125 d 60 à 70 subl 150 32,40 60,4100 p s al ; i acétn incol, monocl ; 1,515
sulfure de di-........................... (NH4)2S 68,14 ........................... d ............................ ts d s al ; t s NH3 cr jn - incol (> – 18 oC), hyg
38

penta sulfure de di- ................ (NH4)2S5 196,40 ........................... d 115 ............................ ts ................ s al ; i éth, CS2 pr jn
tartrate de di-.......................... (NH4)2C4H4O6 184,15 1,601 d ............................ 58,0115 81,1760 p s al incol, monocl, d ; α 1,55 ;
β 1,581
tellurate de di- ........................ (NH4)2TeO4 227,67 3,02424,5 d ............................ s s i al ; s a dil pdre blc
tétra thioantimoniate de tri-
tétrahydraté ............................ (NH4)3SbS4 .4H2O 376,17 ........................... d ............................ 71,2 0 d i al, éth pr jn
thiocarbamate ........................ NH4CS2NH2 110,19 ........................... d 50 ............................ ts ................ s al ; p s éth cr jn
tri thiocarbonate de di-.......... (NH4)2CS3 144,27 ........................... subl ............................ ts d p s al, éth cr jn, hyg
thiocyanate ............................. NH4SCN 76,12 1,305 149,6 d 170 1280 ts s al, acétn, NH3 incol, monocl, déliq
thiocyanate ............................. NH4SCN, ou rhodanate 76,12 1,305 149,6 d 170 1280 34760 t s al ; s MeOH, acétn ; cr monocl, à orth à 92 oC ;
i CHClO3 ≈ 1,685
di sulfite de di-semihydraté (NH4)2S2O6 .1/2 H2O 205,20 1,704 d 130 ............................ 1350 ts i al incol, monocl
thiosulfate de di- .................... (NH4)2S2O3 148,20 1,679 d 150 ............................ t s 103,3100 i al ; p s acétn incol, monocl, déliq
tétra tungstate de tri-
et de phosphore ..................... (NH4)3P(W3O10)4 2 931,27 ........................... ......................... ............................ p s ps ........................................... blc
valérate.................................... NH4C5H9O2 119,16 ........................... d ............................ s ................ s al, éth cr, incol ou blc
méta vanadate......................... NH4VO3 116,98 2,326 d 200 ............................ 0,5215 6,9596, d ........................................... cr jnt - blc ou incol
Hydrazine.................................... NH2NH2 32,05 1,00425 2,0 113,5 ts ................ s al liq incol ou cr blc ; 1,47022
azoture ..................................... N2H4 .HN3 75,07 ........................... 75,4 ............................ t s ts 1,223 al ; 6,123 MeOH ; pr blc, déliq ; 1,53 ; 1,76
i CS2 , bz
di chlorhydrate ........................ N2H4 .2HCl 104,97 1,42 198, – HCl d 200 27,2 32 ts p s al vitr incol, oct
chlorhydrate............................ N2H4 .HCl 68,51 ........................... 89 d 240 ts ................ t p s al ; t s NH3 liq aig blc
25
fluorogermanate..................... 2N2H4 .H2GeF6 252,69 2,40 25 ......................... ............................ s ................ ........................................... pr monocl ; 1,452 ; 1,460 ;
1,464
fluorosilicate ........................... N2H4 .H2SiF6 176,14 ........................... d 186 ............................ t s ................ p s al cr
formiate.................................... N2H4 .2CH2O2 124,10 ........................... 128 ............................ s ................ ........................................... ...............................................
hydrate..................................... N2H4 .H2O 50,06 1,0321 – 40 118,5740 ∞ ∞ s al ; i éth, chl liq fum incol ou cr cub ;
1,428 42
________________________________________________________________________________________
Tableau 8 – Azote (suite)
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants
hydroiodure............................. N2H4 .HI, monoiodure 159,96 ........................... 124 à 126 ............................ s ................ ........................................... pr incol
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.

d’hydrazine
nitrate....................................... N2H4 .HNO3 95,06 ........................... α 70,71 ; subl 140 174,910 2 12760 p s al aig dimor incol (α, β)
β 62,09
di nitrate................................... N2H4 .2HNO3 158,07 ........................... 104 (chf ............................ t s d ........................................... cr incol
rapide) ; d 80
(chf lent)
oxalate de di- .......................... 2N2H4 .H2C2O4 154,13 ........................... 148 ............................ 20035 ................ 0,000 322 al ; i éth aig blc
per chlorate semihydraté ...... N2H4 .HClO4 .1/2H2O 141,51 1,939 137 d 145 d ................ s al ; i éth, bz, chl, CS2 expl
© Techniques de l’Ingénieur, traité Constantes physico-chimiques

hypo phosphate....................... N2H4 .2H2PO3 194,02 ........................... 152 ............................ ................ ................ ........................................... ...............................................
ortho phosphate ..................... N2H4 .H3PO4 130,04 ........................... 82 ............................ ts ................ ........................................... cr, hyg
ortho phosphite ....................... N2H4 .2H3PO3 196,04 ........................... 82 ............................ ................ ................ ........................................... ...............................................
ortho phosphite ....................... N2H4 .H3PO3 114,04 ........................... 36 ............................ ts ................ ........................................... ...............................................
picrate semihydraté............... N2H4 .HC6H2N3O7 270,16 ........................... 201,3 ............................ s s ........................................... ...............................................
.1/2H2O
sélénate ................................... N2H4 .H2SeO4 177,02 ........................... expl ............................ tps ts ........................................... pdre cr incol, inst
sulfate ...................................... N2H4 .H2SO4 130,12 1,37 254 d 3,41525 14,3980 i al incol, orth
sulfate ...................................... (N2H4)2 .H2SO4 162,16 ........................... 85 ............................ 202,225 554,460 i al cr incol, hyg
tartrate ..................................... (N2H4).C4H6O6 182,13 ........................... 182 à 183 ............................ 6,00 ................ ........................................... cr incol
39

Hydroxylamine .......................... NH2OH 33,03 1,204 33,05 56,5 s d s a, al, MeOH ; t p s éth, aig blc ou liq incol, déliq
chl, bz CS2
acétate..................................... NH2OH.C2H3CO2 92,07 ........................... 87 subl 90 ts ................ ........................................... cr incol
bromure ................................... NH2OH.HBr 113,94 2,35 224 ......................... ............................ t s ts i éth blc, monocl
fluorogermanate dihydraté... (NH2OH)2 .H2GeF6 .2H2O 290,69 2,22925 ......................... ............................ s ................ s al abs pr monocl ; 1,418 ; 1,438 ;
1,443
fluorosilicate dihydraté ......... (NH2OH)2 .H2SiF6 .2H2O 246,18 ........................... ......................... ............................ t s ................ i al éc
formiate.................................... NH2OH.HCO2 78,05 ........................... 76 d 80 ts d s al chd ; i éth aig incol
chlorhydrate............................ NH2OH.HCl 69,49 1,6717 151 d 8317 ts 4,4320 al ; 16,420 MeOH ; incol, monocl
s glyc ; i éth

PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES COMPOSÉS MINÉRAUX


iodure ....................................... NH2OH.HI 160,94 ........................... 83 à 84 expl ............................ ts d t s MeOH ; p s éth aig incol, hyg
nitrate....................................... NH2OH.HNO3 96,04 ........................... 48 d < 100 ts d t s al blc
ortho phosphate de tri- .......... (NH2OH)3 .H3PO4 197,08 ........................... 148 expl ............................ 1,920 16,890 ........................................... ...............................................
sulfate de di- ........................... (NH2OH)2 .H2SO4 164,18 ........................... d 170 d 32,90 68,520 p s al ; s éth incol, monocl
Nitreux
acide......................................... HNO2 47,01 ........................... ......................... ............................ d ................ ........................................... uniquement sld
.

Référence Internet
acide hypo - ............................. H 2 N 2 O2 62,03 ........................... expl ............................ s ................ ........................................... sld, blc
Nitrosyle
bromure ................................... NOBr 109,92 > 1,0 – 55,5 –2 d d s alc gaz br, liq br somb

K120
per chlorate hydraté .............. NOClO4 .H2O 147,47 2,169 d 100 ............................ d ................ expl al, éth orth, déliq
chlorure ................................... NOCl 65,46 gaz : 2,99 g/L ; – 64,5 – 5,5 d d s H2SO4 fum gaz jn, rougt - jn cr ou liq
K 120 − 21

liq : 1,417 –12


25
fluoroborate ............................ NOBF4 116,81 2,185 4 subl 2500,01 ............................ d ................ ........................................... cr incol, orth, hyg
fluorure .................................... NOF 49,00 2,176 g/L – 134 – 56 ................ ................ d en HNO3 +HF gaz incol
PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES COMPOSÉS MINÉRAUX _________________________________________________________________________________________
K 120 − 22
Tableau 8 – Azote (suite)

Référence Internet
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice

K120
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants
Nitrosyle sulfurique
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.

acide......................................... NOHSO4 127,08 ........................... d 73,5 ............................ d ................ s H2SO4 incol, rhomb
anhydre.................................... (NOSO3)2O 236,14 ........................... 217 360 d ................ s H2SO4 quad
Nitryle
chlorure ................................... NO2Cl 81,46 gaz : 2,57 g/L ; < – 31 5 d ................ ........................................... gaz jn - br pa
liq : 1,3214
fluorure .................................... NO2F 65,00 2,90 g/L – 139 – 63,5 d ................ d al, éth, chl gaz ou soln incol
© Techniques de l’Ingénieur, traité Constantes physico-chimiques

Tableau 9 – Baryum
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants

Baryum........................................ Ba 137,33 3,5120 725 1 640 d, dég H2 d s al ; i bz mét jn - ar


di acétate................................ Ba(C2H3O2)2 255,42 2,468 ............................ ............................... 58,80 75100 ......................................... cr incol
............................... 76,426 75100
40

di acétate hydraté................. Ba(C2H3O2)2 .H2O 273,43 2,19 – H2O, 150 p s al incol, tricl ; 1,500 ; 1,517 ;
1,525
di amidure............................... Ba(NH2)2 169,38 .................... 280 ............................... d d i NH3 liq cr blc gris
diortho arsénate de tri- ........ Ba3(AsO4)2 689,83 5,10 1 605 ............................... 0,055 ................. s a, NH4Cl .................................................
di arséniure de tri- ................ Ba3As2 561,83 4,115 ............................ ............................... d ................. d Cl2 , F2 , Br2 br
di azoture ................................ Ba(N3)2 221,37 2,936 – N2 , 120 expl 17,317 ................. al abs 0,01716 ; i éth pr monocl
di azoture hydraté ................. Ba(N3)2 .H2O 239,39 .................... expl ............................... ts ts p s al ; i éth tricl ; 1,7
di benzoate dihydraté........... Ba(C7H5O2)2 .2H2O 415,59 .................... – 2H2O, 100 ............................... s ................. p s al incol, feuil nacré
hexa borure hydraté ............. BaB6 202,19 4,3616 2 270 ............................... i i s HNO3 ; i HCl n - mét cub
di bromate hydraté................ Ba(BrO3)2 .H2O 411,15 3,9918 d 260 ............................... 0,30 5,67100 i al ; s acétn incol, monocl
bromofluorure ....................... BaBr2 .BaF2 472,46 4,9618 ............................ ............................... d d i al ; s HCl conc, lam incol
HNO3 conc
bromoplatinate déca-
hydraté ................................... BaPtBr6 .10H2O 992,99 3,71 ............................ ............................... ................. ................. ......................................... monocl
di bromure .............................. BaBr2 297,14 4,78124 847 d 104,120 149100 t s al, MeOH cr incol ; 1,75
di bromure dihydraté ............ BaBr2 .2H2O 333,17 3,5824 880 (– H2O, 75) – 2H2O, 120 151 20 204100 t s MeOH, s al incol, monocl, 1,713 ; 1,727 ;
1,744
di butyrate dihydraté ............ Ba(C4H7O2)2 .2H2O 347,56 .................... ............................ ............................... 37,420 42,1280 ......................................... incol
carbonate (α) ........................ BaCO3 197,34 4,43 1 74090 atm d 0,00220 0,006100 s a, NH4 Cl ; i al blc, hex
carbonate (β)......................... BaCO3 197,34 .................... tr en α, 982 ............................... 0,002 218 0,006 5100 s a, NH4Cl ; i al .................................................
carbonate (γ) ......................... BaCO3 , withérite (mn) 197,34 4,43 tr en β, 811 d 1 450 0,002 218 0,006 5100 s a, NH4Cl ; i al blc, orth ; 1,529 ; 1,676 ; 1,677
di carbure ............................... BaC2 161,35 3,75 ............................ ............................... d en C2H2 ................. d a gris, quad
di chlorate hydraté................ Ba(ClO3)2 .H2O 322,25 3,18 414 (– H2O, 120) – 0,250 27,415 111,2100 p s al, acétn, HCl incol, monocl ; 1,562 2 ;
1,577 ; 1,635
di perchlorate ........................ Ba(ClO4)2 336,23 3,2 505 ............................... 198,525 562,3100 t s al incol, hex
di perchlorate trihydraté...... Ba(ClO4)2 .3H2O 390,28 2,74 d 400 ............................... 19833 s al 12462 incol, hex ; 1,533
________________________________________________________________________________________
Tableau 9 – Baryum (suite)
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants
hypo chlorite dihydraté.......... Ba(ClO)2 .2H2O 276,27 .................... d ............................... ................. ................. ......................................... cr incol
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.

chlorofluorure......................... BaCl2 .BaF2 383,56 4,5118 ............................ ............................... d d i al ; s HCl conc, HNO3 incol, quad ; 1,640
chloroplatinate hexahydraté BaPtCl6 .6H2O 653,22 2,868 – 5H2O, 70 d s ................. d, a al ; i MeOH, éth jn - orng, monocl
chloroplatinite trihydraté ...... BaPtCl4 .3H2O 528,27 2,868 – 3H2O, 150 ............................... ts ................. s al pr r somb
di chlorure (α) ......................... BaCl2 208,24 3,85624 tr en cub, 962 1 560 37,526 59100 p s HCl, HNO3 ; t p s al incol, monocl, 1,730 3 ;
1,736 7 ; 1,742 0
di chlorure (β).......................... BaCl2 208,24 3,917 963 1 560 ................. ................. t p s al incol, cub
24
di chlorure dihydraté.............. BaCl2 .2H2O 244,27 3,097 4 – 2H2O, 113 35,720 ................. 58,7100 p s HCl, HNO3 , t p s al incol, monocl ; 1,629 ; 1,642 ;
1,658
© Techniques de l’Ingénieur, traité Constantes physico-chimiques

chromate ................................. BaCrO4 253,32 4,49815 ............................ ............................... 0,000 3416 0,000 4428 s a min jn, orth
bi chromate.............................. BaCr2O7 353,32 .................... ............................ ............................... ps ................. s H2SO4 conc chd r, monocl
bi chromate dihydraté............ BaCr2O7 .2H2O 389,35 .................... – 2H2O, 120 ............................... d ................. s soln CrO3 conc aig, jn - r éclatant
chromite................................... BaO.4Cr2O3 761,29 5,415 ............................ ............................... i i s a, carb fnd n - vert, hex
di citrate heptahydraté .......... Ba3(C6H5O7)2 .7H2O 916,30 .................... – 7H2O, 150 ............................... 0,040 618 0,057 225 p s al ; s HCl pdre blc
cyanoplatinite tétrahydraté.. BaPt(CN)4 .4H2O 508,54 (a ) 2,076 ; – 2H2O, 100 ............................... 316 25100 i al (a ) monocl, jn ; 1,670 4 ;
(b ) 2,085 (b ) vert, orth
di cyanure ................................ Ba(CN)2 189,37 .................... ............................ ............................... 8014 ................. 1814 al 70 % pdre cr blc
di éthylsulfate dihydraté ........ Ba(C2H5SO4)2 .2H2O 423,60 .................... ............................ ............................... s ................. p s al feuil brl blc
ferrocyanure hexahydraté.... Ba2Fe(CN)6 .6H2O 594,70 2,666 – H2O, 40 ............................... 0,1715 0,9100 i al jn, monocl
41

di fluorogallate de tri-hydraté Ba3(GaF6) 2.H2O 797,43 4,06 – 1/2H2O, 110 ; ............................... i ................. s HF cr blc
– 1/2H2O, 230
fluoroiodure............................. BaF2 .BaI 2 566,47 5,2113 ............................ ............................... d d i al ; s HCl conc HNO3 lam
conc
21
fluorosilicate ........................... BaSiF6 279,41 4,29 4 d 300 ............................... 0,02617 0,09100 i al ; p s a, NH4Cl aig orth
di fluorure ................................ BaF2 175,33 4,89 1 355 2 137 0,1225 ps s a, NH4Cl incol, cub ; 1,474 1
di formiate ................................ Ba(CHO2)2 227,37 3,21 d ............................... 27,760 39,7180 i al, éth incol, orth ; 1,573 ; 1,597 ;
1,636
di gluconate trihydraté........... Ba(C6H11O7)2 .3H2O 581,67 .................... – 3H2O, 100 ; ............................... 3,315,5 ................. i al pr ou feuil orth
d 120
di hydrogénosulfure tétra-

PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES COMPOSÉS MINÉRAUX


hydraté..................................... Ba(HS)2 .4H2O 275,53 .................... d 50 ............................... s ................. i al jn, orth
di hydrogénopyrotellurate
hydraté..................................... Ba(HTe2O7)2 .H2O 891,75 .................... ............................ ............................... s s sa ppt volumineux ; chd : jn ;
fd : blc
hydroxoorthoarsénate........... BaHAsO4 .H2O 295,27 19315 – H2O, 150 ............................... p s d s HCl incol, orth ou monocl ; 1,635
di hydroxyde octahydraté...... Ba(OH)2 .8H2O 315,47 2,1816 78 – 8H2O, 78 5,615 94,778 p s al ; i acétn incol, monocl ; 1,471 ; 1,502 ;
1,50
di hydrure ................................. BaH2 139,35 4,210 d 675 1 400(?) d en ................. d a cr gris

Référence Internet
Ba(OH)2
+ H2
di iodate.................................... Ba(IO3)2 487,14 4,998 d ............................... 0,0080 197100 s HNO3 , HCl monocl
4,65718

K120
di iodate hydraté ..................... Ba(IO3)2 .H2O 505,15 – H2O, 200 ............................... t p s ps s HNO3 , HCl ; i al, incol, monocl
acétn, H2SO4
25
di iodure.................................... BaI 2 391,14 5,15 4 740 ............................... 1700 ................. al 7720 cr incol
K 120 − 23

di iodure dihydraté.................. BaI 2 .2H2O 427,17 5,15 – H2O, 98,9 ; d 740 20015 269100 1,0715 al ; s acétn incol, orth, déliq
– 2H2O, 539
di iodure hexahydraté ............ BaI 2 .6H2O 499,23 .................... 25,7 ............................... 4100 ts t s al incol, hex
PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES COMPOSÉS MINÉRAUX _________________________________________________________________________________________
K 120 − 24
Tableau 9 – Baryum (suite)

Référence Internet
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice

K120
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants
di laurate .................................. Ba(C12H23O2)2 535,96 .................... 260 ............................... 0,00815,3 0,01150 0,00825 al ; 0,00625 éth cr feuil blc
0,88320 1,04480
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I -malate ................................... BaC4H4O5 269,40 .................... ............................ ............................... ......................................... .................................................


malonate hydraté ................... BaC2H2O4 .H2O 257,39 .................... ............................ ............................... 0,1430 0,32680 ......................................... incol
manganate .............................. BaMnO4 256,27 4,85 ............................ ............................... tps ................. sa vert - gris, hex
per manganate ........................ Ba(MnO4)2 375,20 3,77 d 200 ............................... 62,511 75,425 d al cr vlt - br
di méthylsulfate dihydraté..... Ba(CH3SO4)2 .2H2O 395,55 .................... ............................ ............................... s ................. s al cr, effl incol
molybdate................................ BaMoO4 297,27 4,65 1 480 ............................... 0,005 823 ................. psa pdre blc
di myristate .............................. Ba(C14H27O2)2 592,06 .................... ............................ ............................... 0,00725 0,01050 0,00925 al ; 0,00325 éth, .................................................
0,04615 MeOH
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di nitrate ................................... Ba(NO3)2 , nitrobarite 261,34 3,2423 592 d 8,720 34,2100 i al ; p s a incol cub ; 1,572
di nitrite..................................... Ba(NO2)2 229,34 3,2323 d 217 ............................... 67,5 20 300100 p s al incol, hex
di nitrite hydraté...................... Ba(NO2)2 .H2O 247,36 3,17320 d 115 ............................... 6320 109,680 1,6 al ; t s HCl ; i acétn jnt - incol, hex
hypo nitrite tétrahydraté........ BaN2O2 .4H2O 269,40 2,74225 ............................ ............................... ................. ................. .........................................
pdre cr blc
25
di nitrure de tri- ....................... Ba3N2 440,00 4,783 4 ............................ 1 000, vd d d .........................................
br - jn
oxalate ..................................... BaC2O4 225,35 2,658 d 400 ............................... 0,009 318 0,022 8100 i al ; s NH4Cl, a cr
oxyde........................................ BaO 153,33 5,72 1 918 ≈ 2 000 3,4820 90,8100 s a dil, al ; i acétn, NH3 incol, cub, pdre jnt - blc ;
1,98
per oxyde.................................. BaO2 169,33 4,96 450 – O ; 800 tps d s a dil ; i acétn pdre gris - blc
per oxyde octahydraté........... BaO2 .8H2O 313,45 2,292 – 8H2O, 100 ............................... 0,168 d s a dil ; i al, éth, acétn incol, hex
42

di palmitate .............................. Ba(C16H31O2)2 648,17 .................... d ............................... 0,00415 0,00750 0,00816,5 al ; 0,00115 éth pdre cr blc
hypo phosphate....................... BaPO3 216,30 .................... ............................ ............................... p s ................. s al ; t p s a acét aig
ortho phosphate...................... BaHPO4 233,31 4,16515 d 410710 ............................... 0,01 à 0,02 ................. s a, NH4Cl blc, orth ; 1,635 ; 1,617
diortho phosphate................... Ba(H2PO4)2 331,30 2,9 4 ............................ ............................... d d sa tricl
diortho phosphate de tri-....... Ba3(PO4)2 601,93 4,116 ............................ ............................... i i sa blc, cub
pyro phosphate de di- ............ Ba2P4O7 448,55 3,920 ............................ ............................... 0,01 ps s a, sels de NH4 blc, orth
17
dihypo phosphite hydraté...... Ba(H2PO2)2 .H2O 285,32 2,90 4 d 100 à 150 ............................... 3015 33100 i al blc, monocl
propionate hydraté ................ Ba(C3H5O2)2 .H2O 301,49 .................... d 300 ............................... 480 67,980 0,08 al orth ; β 1,518
salicylate hydraté................... Ba(C7H9O3)2 .H2O 437,64 .................... ............................ ............................... s ................. ......................................... aig blc
sélénate ................................... BaSeO4 280,29 4,75 d ............................... 0,011 8 0,138100 s HCl ; i HNO3 blc, orth
séléniure.................................. BaSe 216,29 5,02 ............................ ............................... d d d HCl blc, cub, disque ; 2,268
méta silicate ............................ BaSiO3 213,41 4,399 1 604 ............................... i d s HCl incol, orth ; 1,673 ; 1,674 ;
1,678
méta silicate hexahydraté..... BaSiO3 .6H2O 351,51 2,59 ............................ ............................... 0,17 d ......................................... orth ; 1,542 ; 1,548 ;1,548
di stéarate ................................ Ba(C18H35O2)2 704,28 .................... ............................ ............................... 0,00415 0,00650 0,00516,5 al, 0,00825 al, pdre blc
0,00125 éth
succinate................................. BaC4H4O4 253,40 .................... ............................ ............................... 0,4210 0,23780 p s al pdre blc
sulfate ...................................... BaSO4 , barite (mn) 233,39 4,5015 1 580 tr 1 149, monocl 0,000 22218 0,000 33650 0,006 s HCl 3 % ; p s blc, orth, (monocl) ; 1,637 ;
0,000 24625 0,000 413100 H2SO4 1,638 ; 1,649
peroxydi sulfate tétrahydraté BaS2O8 .4H2O 401,51 .................... d ............................... 52,20 d d al blc, monocl
sulfite........................................ BaSO3 217,39 .................... d ............................... 0,0220 0,00280 t s HCl incol, cub (hex)
sulfure ...................................... BaS 169,39 4,2515 1 200 ............................... d d i al incol, cub ; 2,155
tétra sulfure hydraté............... BaS4 .H2O 283,59 2,988 d 300 ............................... 4115 ts i al, CS2 r ou jn, orth
tri sulfure.................................. BaS3 233,51 .................... d 554 ............................... s s ......................................... cr vert - jn
________________________________________________________________________________________
Tableau 9 – Baryum (suite)
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants
tartrate hydraté ...................... BaC4H4O6 .H2O 303,42 2,98020,8 ............................ ............................... 0,02618 0,05880 0,03218 al cr blc
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.

tellurate trihydraté ................. BaTeO4 .3H2O 382,97 4,2200 d > 200 ............................... ps ps s HCl, HNO3 volumineux, blc
tellurure ................................... BaTe 264,93 5,13 ............................ ............................... ................. ................... da blc - jn, cub, disque ; 2,440
thiocarbonate ......................... BaCS3 245,52 .................... d ............................... 1,080 d i al jn, hex
di thionate dihydraté.............. Ba(SO3)2 .2H2O 333,48 4,53613,5 d 120 ............................... 24,7518 90,9100 p s al incol, orth ou monocl ;
1,586 ; 1,595 ; 1,607
di thiocyanate dihydraté ....... Ba(SCN)2 .2H2O 289,52 2,28618 – H2O, 160 ............................... 4,320 s 3520 al aig, déliq
thiosulfate................................ BaS2O3 249,45 .................... d 220 ............................... 0,2 ................... ......................................... blc, orth
thiosulfate hydraté................. BaS2O3 .H2O 267,46 3,518 d 100 ............................... 0,20820 ................... i al blc, orth
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titanate..................................... BaTiO3 233,21 quad 6,017 ; ............................ ............................... ................. ................... ......................................... quad et hex ; 2,40
hex 5,806
tungstate.................................. BaWO4 385,18 5,04 ............................ ............................... p s ps da incol, quad
pyro vanadate.......................... Ba2V2O 7 488,54 .................... 863 ............................... ................. ................... ......................................... cr blc

Tableau 10 – Béryllium
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
de fusion [g (pour 100 cm 3 )]
43

Composition chimique Masse ou décomposition


Nom ou masse propriétés et indice
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants

Béryllium .................................... Be, glucinum 9,012 18 1,8520 1 278 ± 5 2 9705 i p s, d s a dil, alc ; i Hg mét gris
di acétate................................ Be(C2H3O2)2 127,10 .................... d 300 ............................... i ................. i al, éth, CCl4 lam incol
aluminate ............................... BeAl2O4 , chrysobéryl 126,97 3,76 1 870 ............................... ................. ................. i a orth ; 1,747 ; 1,748 ; 1,757
(mn) ..
di benzènesulfonate ............. Be(C6H5O3S)2 323,34 .................... ............................ ............................... t s ts t s al, acétn, a acét ; monocl
i éth, bz, CS2 , CCl4
di bromure .............................. BeBr2 168,83 3,46525 490 ± 10 subl 520 s ts s al, éth ; i bz ; 18,56 pyr aig blc, déliq

PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES COMPOSÉS MINÉRAUX


carbure de di-........................ Be2C 30,03 1,9015 > 2 100 d ............................... d d s a ; d alc jn, hex
di chlorure .............................. BeCl2 79,92 1,89925 405 520 (488) ts t s, d t s al, éth, pyr ; p s bz, aig incol, déliq
chl, CS2 ; i NH3 , acétn
di fluorure ............................... BeF2 47,01 1,98625 subl 800 ............................... ∞ ∞ p s al ; s H2SO4 incol, amor ; < 1,33
di hydroxocarbonate ............ BeCO3 +Be(OH)2 112,05 .................... ............................ ............................... i d s a, alc pdre blc

di hydroxysilicate d’alumi-

Référence Internet
nium et de-............................. Be2Al2(SiO4)2 .(OH)2 , 290,17 3,1 ............................ ............................... ................. ................. ......................................... monocl ; 1,652 ; 1,655 ; 1,671
euclase (mn)
hydroxyorthoborate de di-.. Be2(OH)BO3 , 93,84 2,35 ............................ ............................... ................. ................. ......................................... orth ; 1,560 ; 1,591 ; 1,631
hambergite (mn)

K120
di hydroxodisilicate Be4Si2O7(OH)2 , 238,23 2,6 ............................ ............................... ................. ................. ......................................... orth ; 1,591 ; 1,605 ; 1,604
de tétra-.................................. bertrandite (mn)
K 120 − 25

di hydrure ............................... BeH2 11,03 .................... d 125 ............................... d d i éth, tol cr blc
di iodure .................................. BeI 2 262,82 4,32525 510 ± 10 590 d d s al. éth, CS2 aig incol
PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES COMPOSÉS MINÉRAUX _________________________________________________________________________________________
K 120 − 26
Tableau 10 – Béryllium (suite)

Référence Internet
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice

K120
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants
di nitrate trihydraté ............... Be(NO2)2 .3H2O 187,07 1,557 60 142 ts ts t s al cr jn - blc, déliq
.................... 2 200 ± 100
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.

di nitrure de tri-...................... Be3N2 55,05 d 2 240 d d d a, alc conc ; i al incol, cub


oxalate trihydraté ................. BeC2O4 .3H2O 151,08 .................... – H2O, 100 ; d 350 38,2225 ................. ......................................... orth ; β 1,487
– 3H2O, 220
oxyde ...................................... BeO, bromellite (mn) 25,01 3,01 2 530 ± 30 ≈ 3 900 0,000 0230 ................. s H2SO4 conc, KOH fnd blc, hex ; 1,719 ; 1,733
oxyde hydraté........................ BeO. x H2O ..................... .................... d ............................... i i s a, alc (NH4)2CO3 pdre amor blc ou gél
oxyhexa acétate.................... BeO(C2H3O2)6 379,28 1,364 284 331 pd d s chl, a acét ; p s al, éth oct
oxytriacétate tripropionate . Be4O(C2H3O2)3(C3H5O2)3 448,40 .................... 127 330 ................. ................. ......................................... .................................................
oxyhexa butyrate................... Be4O(C4H7O2)6 574,64 .................... ............................ 23919 ................. ................. ......................................... .................................................
© Techniques de l’Ingénieur, traité Constantes physico-chimiques

oxyhexa propionate .............. Be4O(C3H5O2)6 490,43 .................... 120 ............................... ................. ................. ......................................... .................................................
di -2,4-pentanedione............. Be(C5H7O2)2 , acétyl- 207,23 1,1684 108 270 ps d s al, éth, a blc, monocl
acétonate de béryllium
diortho phosphate de
tri-trihydraté .......................... Be3(PO4)2 .3H2O 271,03 .................... – H2O, 100 ............................... s s s a acét .................................................
sélénate tétrahydraté .......... BeSeO4 .4H2O 224,03 2,03 – 2H2O, 100 ; ............................... 56,725 s ......................................... incol orth ; 1,466 ; 1,501 ;
– 4H2O, 300 1,503
ortho silicate de di-............... Be2SiO4 , phénazite (mn) 110,11 3,0 ............................ ............................... ................. ................. i a tricl ; incol ; 1,654 ; 1,670
silicate d’aluminium et de-.. Be3Al2(SiO3)6 , 537,51 2,66 1 410 ± 100 ............................... ................. ................. i a trans, hex, incol ; 1,580 ;
beryl (mn) 1,547
44

di stéarate .............................. Be(C13H35O2)2 575,96 .................... 45 ............................... i i i al ; s éth, CCl4 blc, cireux
sulfate..................................... BeSO4 105,07 2,443 d 550 à 600 ............................... i d en ......................................... .................................................
BeSO4
.4H2O
sulfate tétrahydraté.............. BeSO4 .4H2O 177,13 1,713 10,5 – 2H2O, 100 – 4H2O, 400 42,5 25 100100 p s H2SO4 conc ; i al incol, quad ; 1,472 ; 1,440
sulfure..................................... BeS 41,07 2,36 ............................ ............................... d d ......................................... régu

Tableau 11 – Bismuth
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants
acide bismuthique .................... HBiO3 257,99 5,75 – H2O, 120 – 2O, 357 i i s a, KOH r
Bismuth....................................... Bi 208,980 4 9,80 271,3 1 500 ± 5700 i i s H2SO4 chd, HNO3 , eau blc - ar orth, ou mét rougt
rég ; p s HCl chd
tri acétate ................................ Bi(C2H3O2)3 386,11 .................... d ............................... i i s a acét cr blc
ortho arsénate......................... BiAsO4 347,90 7,14 ............................ ............................... i i p s HNO3 conc chd blc, monocl ; 2,14 ; 2,15 ; 2,18
tri benzoate.............................. Bi(C7H5O2)3 572,33 .................... ............................ ............................... ................. ................. s a ; i éth pdre blc
25
tri bromure............................... BiBr3 448,69 5,72 4 218 453 d en d i al ; s HCl, HBr, éth ; pdre cr jn, déliq
BiOBr t s NH3 liq
tétra chlorure........................... BiCl4 350,79 .................... 226 ............................... ................. ................. ........................................... cr incol
25
tri chlorure............................... BiCl3 315,34 4,75 4 230 à 232 447 d en BiOCl d s a, al, éth, acétn cr blc, déliq
citrate....................................... BiC6H5O7 398,08 3,458 d ............................... p s ps p s al : s NH4OH cr blc
________________________________________________________________________________________
Tableau 11 – Bismuth (suite)
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants
tri fluorure................................ BiF3 265,98 5,3220 727 ............................... i ................. s a inorg ; i NH3 liq, al cr gris, cub ; 1,74
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.

tri hydroxyde ........................... Bi(OH)3 (appr) 260,00 4,36 – H2O, 100 ; 1,5 H2O, 400 0,000 14 d s a ; i ou p s alc conc pdre amor blc
d 415
di hydroxygallate..................... Bi(OH)2C7H5O5 (appr) 412,11 .................... d ............................... i .................i al, éth jn, amor
tri iodate................................... Bi(IO3)3 733,69 .................... ............................ ............................... i .................i HNO3 blc
di iodure.................................... BiI 2 462,79 .................... d 400 subl vd s .................s al, MeOH aig r, orth
tri iodure................................... BiI 3 589,69 5,77815 408 ≈ 500 i d 3,520 al ; i a ; p s NH3 ; rougt, hex
s HCl, HI
tri-dl -lactate heptahydraté .. Bi(C6H9O6).7H2O 512,22 .................... ............................ ............................... 14,425 ................. i al aig, pr
tri molybdate ........................... Bi(MoO4)3 897,77 6,07 643 ............................... ................. ................. t s a aig quad blc - jn
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tri nitrate pentahydraté ......... Bi(NO3)3 .5H2O 485,07 2,83 d 30 – 5H2O, 80 d d t s HNO3 ; s a, glyc ; i al, incol, tricl, p hyg
4210 acétn
di oxycarbonate de di- ........... Bi2O2CO3 , oxycarbo- 509,97 6,86 ............................ d i i sa pdre blc
nate de bismuth
di oxychromate........................ (BiO)2 .Cr2O7 665,94 .................... ............................ ............................... i i s a ; i alc cr jn ou r
tri oxalate de di-hepta-
hydraté..................................... Bi2(C2O4)3 .7H2O 808,13 .................... – 6H2O, ≈ 130 ............................... d ................. s a inorg ; i al, éth pdre blc
oxyde........................................ BiO 224,97 7,1519 d ≈ 180 (Bi2O3) ............................... pd d d a dil ; s KOH dil pdre gris - somb
penta oxyde de di- .................. Bi2O5 497,96 5,10 – O, 150 – 2O ; 357 i i s KOH r somb ou br
tétra oxyde de di-dihydraté... Bi2O4 .2H2O 517,99 5,6 – H2O, 110 – 2H2O, 180 i i sa pdre br
sesqui oxyde............................ Bi2O3 465,96 8,9 825 ± 3 1 890 (?) i i sa jn, orth
45

sesqui oxyde............................ Bi2O3 465,96 8,20 tr 704 ............................... i i sa n - gris, cub


sesqui oxyde............................ Bi2O3 465,96 8,55 860 ............................... i i psa jn clair - blc, orth ; 1,91
oxybromure ............................. BiOBr 304,89 8,08215 d chf r ............................... i i i al ; s a cr incol ou pdre blc
oxychlorure ............................. BiOCl 260,43 7,7215 d chf r ............................... i i s a ; i NH3 , a tart, acétn cr blc ou pdre ; 2,15
20
oxyfluorure .............................. BiOF 243,98 7,5 20 d chf r ............................... i ................. sa cr blc ou pdre
oxyiodure................................. BiOI 351,88 7,922 d chf r ............................... i i s a ; i al, CHCl3 cr r, quad
oxynitrate hydraté.................. BiONO3 .H2O 305,00 4,92818 – H2O, 105 – HNO3 , 260 i i s a ; i al hex, feuil
oxypropionate......................... BiOC3H3O2 297,97 .................... ............................ ............................... i ................. t s HCl dil ; i al pdre blc
tri oxytrisalicylate................... Bi(C7H5O3)3 .Bi2O3 , 1 086,29 .................... ............................ ............................... i ................. s a, alc ; i al, éth cr micr blc (comp variables)
subsalicylate

PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES COMPOSÉS MINÉRAUX


de bismuth
ortho phosphate...................... BiPO4 303,95 6,32315 d ............................... i i s HCl ; i al, HNO3 dil blc, monocl
sesqui séléniure...................... Bi2Se3 , guanajuatite 654,84 6,82 710 d i ................. i alc n, orth
(mn)
silicate...................................... 2Bi2O3 .3SiO2 , eulytite 1 112,17 6,11 ............................ ............................... i i s, d HCl, HNO3 jn, cub ; 2,05
(mn)
sesqui sulfate .......................... Bi2(SO4)3 706,14 5,0815 d 405 ............................... d d sa aig blc
sulfure ...................................... BiS 241,04 7,6 à 7,8 680 (ds CO2) d tps ................. ........................................... pdre gris somb

Référence Internet
sesqui sulfure .......................... Bi2S3 , bismuthinite, 514,15 7,39 d 685 ............................... 0,000 01818 ................. s HNO3 ; i al dil n - br, orth ; 1,340 ; 1,456 ;
bismuthglance 1,459
25
tri tartrate de di-hexahydraté Bi2(C4H4O6)3 .6H2O 970,27 2,595 5 – 3H2O, 105 ............................... i i s a, alc ; i al pdre blc
............................ ............................... ................. ................. ........................................... biaxial ; β : 2,09

K120
tellurate de di-dihydraté ....... Bi2TeO6 .2H2O, monta- 677,59 3,79
nite
20
tri tellurure de di-.................... Bi2Te3 ; tétradymite 800,76 7,7 4 573 ............................... ................. ................. d HNO3 gris, rhomb
K 120 − 27

(mn)
vanadate sesquioxyde .......... Bi2O3 .V2O5 , puchérite 647,84 6,2525 ............................ ............................... ................. ................. ........................................... vert - r, orth ; 2,41 ; 2,50 ; 2,51
(mn)
PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES COMPOSÉS MINÉRAUX _________________________________________________________________________________________
K 120 − 28
Tableau 12 – Bore

Référence Internet
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice

K120
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants
acide métaborique.................... HBO2 43,82 2,486 236 ± 1 ............................... t p s ps ........................................... cr blc, cub ; 1,619
1,43515 169 ± 1, 6,3530 27,6100 2820 glyc ; 0,007 8 éth ;
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.

acide orthoborique ................... H3BO3 , acide boracique 61,83 – 1,5 H2O, 300 incol, tricl ; 1,337 ; 1,461 ;
tr en HBO2 5,56 al ; 20,2025 MeOH ; 1,462
1,9225 NH3 liq ; p s acétn
acide tétraborique .................... H2B4O7 , acide 157,26 .................... ............................ ............................... s s s al vitr ou pdre blc
pyroborique
acide fluoborique...................... HBF4 87,81 .................... ............................ d 130 ∞ ∞ s al liq incol
acide borotungstique hydraté H5BW12H40 .30H2O 3 402,48 3 45 à 51 ............................... s ................. s al, éth quad, cr
Borazole...................................... B3N3H6 80,50 1– 65 ; – 58 55 pd d ........................................... liq incol
0,861 46
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Bore ............................................. B 10,811 2,34 ; 2 300 2 550 i i t p s HNO3 jn monocl ou pdre amor br
2,37 amor
arsénate................................... BAsO4 149,73 3,64 subl ≈ 700 ............................... tps 1,4100 i al ; s a inorg cr blc quad ; 1,681 ; 1,690
184
tri bromure............................... BBr3 250,54 2,643 1 4 – 46 91,3 ± 0,25 d ................. s al, CCl4 liq fum incol ; 1,531 2
iododibromure ........................ BBr2I 297,53 .................... ............................ 125 d d ........................................... liq incol
di iodobromure ........................ BBrI 2 344,53 .................... ............................ 180 d d ........................................... liq incol
bromopentahydrure de di-.... B2H5Br 106,67 .................... – 104 ≈ 10 hydl ................. ........................................... gaz incol
en HBO2 ,
HBr + H2
carbure de tétra-.................... B4C 55,26 2,52 2 350 > 3 500 i i i a ; s alc fnd n, rhomb
46

11
tri chlorure............................... BCl3 117,17 1,349 4 – 107,3 12,5 ................. d en HCl d al liq fum incol ; 1,419 55,7
+ H2BO3 raie α H2
tri fluorure................................ BF3 67,81 2,99 g/L – 126,7 – 99,9 106 d d al ; s H2SO4 conc gaz incol
(762 mm)
20
tri fluorure dihydraté.............. BF3 .2H2O 103,84 1,631 6 4 6 ............................... d d s éth liq incol ; 1,314 98
déca hydrure de tétra ............ B4H10 , dihydrotétra- 53,32 0,56–25 – 120,8 16 p s, d ................. s bz ; d al gaz incol tox
borane, borobutane
déca hydrure d’hexa-............. B6H10 , hexaborane 74,94 0,690 – 65 072 d ................. ........................................... liq incol
hexa hydrure de di- ................ B2H6 , diborane, 27,67 liq : 0,447 –11 – 165,5 – 92,5 p s, d en ................. d 1,6o al ; s NH4OH, gaz incol
boroéthane sld : H3BO3 +H2 H2SO4 conc
0,577 –183
nona hydrure de penta- ......... B5H 9 , pentaborane 63,12 0,660 – 46,82 58,4 d ................. ........................................... liq incol
tétradéca hydrure de déca-.. B10H14 , décaborane 122,21 0,9425 99,5 213 ps d t s CS2 ; s al, éth, bz cr blc
tri iodure................................... BI 3 391,52 3,3550 49,9 210 d d d al ; t s CS2 , bz, CCl4 lam incol
nitrure....................................... BN 24,82 2,25 subl ≈ 3 000 ............................... i pd p s a chd blc, hex
sesqui oxyde............................ B 2 O3 69,62 2,46 ± 0,01 450 ± 2 ≈ 1 860 ps s ........................................... cr orth ; 1,64 ; 1,61
sesqui oxyde............................ B2O3 , verre oxyde 69,62 1,812 254 ≈ 450 ............................... 1,10 15,7100 s al, a incol, vitr ; 1,485
phosphure ............................... BP 41,78 .................... inflam 200 ............................... i i i tous solv pdre marron
tri séléniure de di- .................. B2Se3 258,50 .................... ............................ ............................... d d ........................................... pdre gris - jn
siliciure d’hexa-...................... B6Si 92,95 2,47 ............................ ............................... i ................. s HNO3 ; d H2SO4 , i KOH cr n
siliciure de tri-......................... B3Si 60,52 2,52 ............................ ............................... i ................. p s HNO3 ; d H2SO4 , orth, n
KOH
penta sulfure de di- ................ B2S5 181,92 1,85 390 ............................... d d d al incol, quad
tri sulfure de di- ...................... B2S3 117,80 1,55 310 ............................... d ................. p s PCl3 , SCl2 , d al cr blc ou vitr
Borinoaminoborine................... B2H7N 42,68 .................... – 66,5 76,2 ................. ................. s liq incol
(0)
(0)
(0)
________________________________________________________________________________________
Tableau 13 – Brome
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm 3 )]
Nom ou masse propriétés et indice
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants
acide bromique ......................... HBrO3 128,91 .................... d 100 ............................... t s d ....................................... connu en soln seulement,
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.

incol ou jnt
acide bromaurique ................... H AuBr4 .5H2O 607,67 .................... 27 ............................... t s ................. s al cr br - r
acide hypo bromeux ................. H BrO 96,91 .................... 40 (vd) ............................... s sd s al, éth, chl connu seulement en soln,
jn - incol
acide bromoplatinique............. H2PtBr6 .9H2O 838,66 .................... d – 100 ............................... t s ts ....................................... r, monocl, déliq
Brome .......................................... Br2 159,808 2,92859, – 7,2 58,78 4,170, 3,5250 t s al, éth, chl, CS2 liq r somb ; 1,661
3,11920 3,5820
di -décahydraté....................... Br2 .10H2O 339,96 1,49 d 6,8 ............................... s ................. ....................................... oct, r
© Techniques de l’Ingénieur, traité Constantes physico-chimiques

azoture ..................................... BrN3 , bromoazoture 121,92 .................... ≈ 45 expl .................. ................. s éth, KI ; p s bz, lgr cr, liq r
chlorure ................................... BrCl 115,36 .................... ≈ – 66, d 10 ≈5 sd ................. s éth, CS2 liq incol - r ou gaz
fluorure .................................... BrF 98,91 .................... d – 33 – 20 .................. ................. ....................................... gaz br - r
penta fluorure.......................... BrF5 174,90 2,46625 – 61,3 40,5 d d ....................................... liq incol
tri fluorure................................ BrF3 136,90 2,49135 (– 2) 8,8 135 d viol en ................. d alc liq jn - gris - incol
O2 , HOBr,
HF, HBrO3
di oxyde .................................... BrO2 111,91 .................... d 0 ............................... .................. ................. ....................................... jn clair
hémi oxyde............................... Br2O 175,81 .................... – 17 à – 18 ............................... .................. ................. s, d CCl4 br somb
octa oxyde de tri-.................... Br3O8 ou (Br3O8 )n 367,71 .................... stable à – 40 ............................... .................. ................. ....................................... blc
47

Tableau 14 – Cadmium
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm3 )]
Nom ou masse propriétés et indice
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants
Cadmium ..................................... Cd 112,41 8,642 320,9 765 i i s a, NH4NO3 , H2SO4 chd mét malléable blc - ar, hex

PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES COMPOSÉS MINÉRAUX


di acétate ................................. Cd(C2H3O2)2 230,50 2,341 256 d ts ................. s MeOH incol
di acétate dihydraté ............... Cd(C2H3O2)2 .2H2O 266,53 2,01 – H2O, 130 ............................... ts ts t s al monocl, incol, odeur à acét
di amidure ................................ Cd(NH2)2 144,46 3,0525 d 120 ............................... ................. ................. ......................................... ..................................................
aquapentafluorogallate
de hexa aquacadmium........... [Cd(H2O)6].[GaF5 .H2O] 403,23 2,79 – 5H2O, 110 ............................... t s ................. ......................................... cr incol ; 1,45
15
di arséniure de tri- .................. Cd3 As2 487,07 6,21 4 721 ............................... i i p s HCl ; s HNO3 ; i eau cub, gris somb
rég

Référence Internet
di benzoate dihydraté............. Cd(C2H3O2)2 .2H2O 390,67 .................... ............................ ............................... 3,3420 ................. p s al ..................................................
di borate hydraté..................... Cd(BO3)2 .H2O 248,04 3,758 d ............................... 12517 ................. i al blc orth
borotungstate

K120
de penta-hydraté.................... Cd5(BW12O40).18H2O 6 600,30 .................... 75 ............................... 1 25019 ts ......................................... tricl, jn
di bromure................................ CdBr2 272,22 5,19225 567 863 5710 162104 26, 615 al ; 0,415 éth ; cr jn
K 120 − 29

s HCl ; 1,618 acétn


di bromure tétrahydraté......... CdBr2 .4H2O 344,28 .................... tr 36 ............................... 12110 ts 25 al ; s acétn ; p s éth pt aig blc, effl
PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DES COMPOSÉS MINÉRAUX _________________________________________________________________________________________
K 120 − 30
Tableau 14 – Cadmium (suite)

Référence Internet
Température Solubilité
Température
Densité d’ébullition Formes cristallines
Composition chimique Masse de fusion
ou décomposition [g (pour 100 cm3 )]
Nom ou masse propriétés et indice

K120
et synonymes moléculaire eau eau autres
volumique (oC) (oC) de réfraction
froide chaude solvants
carbonate ................................ CdCO3 172,42 4,2584 d < 500 ............................... i i s a, KCN, sels de NH4 ; blc, rhomb
i NH3
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.

di chlorate dihydraté .............. Cd(ClO3)2 .2H2O 315,34 2,2818 80 ............................... 2980 48765 s al, a, acétn pr incol, déliq
di chloroacétate dihydraté.... Cd(C2HCl2O2).2H2O 386,29 2,13215 ............................ ............................... ................. ................. ......................................... aig
di-mono chloroacétate
hexahydraté- .......................... Cd(C2H2ClO2)2 .6H2O 407,48 1,94225 ............................ ............................... ................. ................. ......................................... ..................................................
di-tri chloroacétate hydraté . Cd(C2Cl3O2)2 .1,5 H2O 464,19 2,09325 ............................ ............................... ................. ................. ......................................... orth
chloroplatinate trihydraté..... CdPtCl6 .3H2O 574,25 2,882 – H2O, 170, d ............................... s s ......................................... aig jn rhomb
di chlorure................................ CdCl2 183,32 4,04725 568 960 14020 150100 1,5215 al ; hex, incol
© Techniques de l’Ingénieur, traité Constantes physico-chimiques

1,715,5 MeOH ;
i acétn, éth
di chlorure hydraté ................. CdCl2 .2,5H2O 228,34 3,327 tr 34 ............................... 16820 180100 2,0515 MeOH ; p s al monocl, incol ; 1,651 3
chlorure d’ammonium et de- CdCl2 .NH4Cl 236,81 2,93 289 ............................... 33,4516 43,9963,8 s al, MeOH aig incol, orth
chromite................................... CdCr2O4 280,40 5,7917 ............................ ............................... i i ia cub, vert à n
di cyanure ................................ Cd(CN)2 164,45 .................... d > 200 ............................... 1,715 s s a, KCN, NH4OH ; i al cr
cyanure de- et de dipotas-
sium .......................................... Cd(CN)2 .2KCN 294,68 1,847 ............................ ............................... 33,3 100 i al incol, brl, oct
ferrocyanure de di-hydraté .. Cd2Fe(CN)6 . x H2O .................... .................... ............................ ............................... i i s HCl ..................................................
fluorosilicate hexahydraté.... CdSiF6 .6H2O 362,58 .................... ............................ ............................... s s s 50 % al hex, incol
48

di fluorure ................................ CdF2 150,41 6,64 1 100 1 758 4,3525 ................. s a, HF ; i al, NH3 cub, blc, 1,56
di formiate dihydraté.............. Cd(CHO2)2 .2H2O 238,47 2,44 d ............................... ts ................. ......................................... monocl
fumarate .................................. Cd(C4H2O4) 226,47 .................... ............................ ............................... 0,930 ................. ......................................... ..................................................
15
hydrogénoarsénate hydraté. CdHAsO4 .H2O 270,35 4,164 4 > 120 ............................... ................. ................. ......................................... ..................................................
bis (di hydrogénophosphate) 15
dihydraté.................................. Cd(H2PO4)2 .2H2O 342,42 2,74 4 d 100 ............................... ................. ................. i al, éth ; s HCl incol, tricl
di hydroxyde ............................ Cd(OH)2 146,42 4,7915 d 300 ............................... 0,000 2625 ................. s a, sels de NH4 ; i alc blc, rhomb ou amor
di iodate.................................... Cd(IO3)2 462,22 6,43 d ............................... s ................. s HNO3 , NH4OH cr blc
30
di iodure.................................... CdI2 366,22 5,670 4 387 796 86,225 125100 110,520 al ; 4125 acétn ; pdre jn à vert
p s NH3 ; 206,725 MeOH
di lactate................................... Cd(C2H5O3)2 290,55 .................... ............................ ............................... 10 12,5 i al aig
maléate dihydraté .................. Cd(C4H2O4).2H2O 262,50 .................... ............................ ............................... 0,6630 ................. ......................................... ..................................................
diper manganate hexa-
hydraté..................................... Cd(MnO4)2 .6H2O 458,37 2,81 d 95 ............................... t s ts ......................................... ..................................................
molybdate................................ CdMoO4 272,35 5,347 ............................ ............................... p s ................. s a, NH4OH, KCN lam jn
di nitrate ................................... Cd(NO3)2 236,42 .................... 350 ............................... 1090 32660, t s a ; s a acét incol
682100
17
di nitrate tétrahydraté ............ Cd(NO3)2 .4H2O 308,48 2,455 4 59,4 132 215 ................. s al, NH3 ; i HNO3 aig pr blc, hyg
bis (hexa nitrocobaltate)
de- tétrahydraté ..................... Cd[Co(NO2)6]2 , cobalti- 1 007,16 .................... d 175 ............................... p s ts d a, alc, solv org jn
nitrite de cadmium
18
oxalate ..................................... CdC2O4 200,43 3,32 4 d 340 ............................... ................. ................. s a ; i al cr incol
oxalate trihydraté................... CdC2O4 .3H2O 254,48 .................... d ............................... 0,00518 0,009 ......................................... cr incol
oxyde........................................ CdO 128,41 6,95 > 1 500 d 900 à 1 000 i i s a, sels de NH4 ; i alc br, amor
oxyde........................................ CdO 128,41 8,15 > 1 500 subl 1 559 i i s a, sels de NH4 ; i alc br, cub ; 2,49
diortho phosphate de tri-....... Cd3(PO4)2 527,17 .................... 1 500 ............................... i ................. s a, sels de NH4 incol, amor
Référence Internet
K170

Propriétés physiques de l’eau de mer

par Gérard COPIN-MONTÉGUT


Docteur ès sciences
Observatoire océanologique de Villefranche-sur-mer
Maître de conférences à l’université Pierre-et-Marie-Curie

1. Contenu en sels et salinité.................................................................... K 170 – 2


2. Données hydrologiques de base.......................................................... — 5
3. Équation d'état de l'eau de mer........................................................... — 7
4. Propriétés thermiques et thermodynamiques ................................. — 10
5. Propriétés de la colonne d'eau ............................................................ — 14
6. Coefficients d'échanges moléculaires ............................................... — 16
7. Autres propriétés physiques................................................................. — 18
Références bibliographiques ......................................................................... — 20

'océan mondial (encadré A) recouvre plus de 70% de la surface de la planète


L Terre et contient 97 % de ses réserves en eau (qui s’élèvent à environ
1 400 × 106 km3). Une douzaine d'espèces ioniques majeures sont présentes
dans l'eau de mer. Leur masse totale peut varier d'une eau de mer à l'autre mais
leurs proportions relatives restent constantes. On peut ainsi caractériser sans
ambiguïté les eaux de mer par leur salinité. La salinité moyenne de l'océan mon-
dial est voisine de 35 et sa température de 4 °C.
Compte tenu de sa composition relative stable et du volume énorme qu'elle
représente, l'eau de mer constitue une solution électrolytique originale et méri-
terait plus d'attention de la part des physico-chimistes. Ce n'est pas encore le
cas, et les différents manuels de constantes (ou « handbooks ») fournissent peu
de renseignements, voire aucun, se rapportant aux propriétés physiques de
l'eau de mer ou aux équilibres thermodynamiques dans le milieu eau de mer.
L'eau de mer constitue un milieu physique parfaitement défini par trois
variables d'état : salinité S, température t et pression p. Toutes ses propriétés
physiques sont donc, en principe, dérivables à partir de S, t et p. Dans le
domaine de la physico-chimie classique, on se réfère généralement à une tem-
pérature de 25 °C, et à une pression normale de 101 325 Pa (ou de 100 kPa si l'on
parle de pression standard). Dans le domaine océanographique, l'océan normal
« the standard ocean » (encadré A) a une température de 0 °C et une salinité de
35,000. Mais sa pression n'est pas normalisée car une masse d'eau peut être
située aussi normalement à 10 000 m de profondeur qu'à la surface.
L'effet des hautes pressions sur les propriétés physiques des solides ou des
liquides est difficile à étudier expérimentalement et est souvent mal documenté.
Ce n'est pas le cas dans le domaine de l'océanographie où un effort particulier a
été fait dans ce sens. La plupart des algorithmes océanographiques permettent
de calculer de manière précise les propriétés hydrologiques des eaux de mer en
fonction de S, t et p, pour des salinités allant de 0 à 42, des températures allant
de –2 à 40 °C et des pressions de 1 à 10 000 dbar. Toutefois, ces algorithmes ne
Parution : novembre 2002

sont pas utilisables pour les mers intérieures, telles que la mer Caspienne ou les
lacs salés. Ces étendues d'eau ont un contenu salin différent de celui de l'eau de
mer.

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PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DE L’EAU DE MER __________________________________________________________________________________________________

La dénomination et la définition de certaines propriétés décrites dans cet


article sont familières à beaucoup. C'est le cas de la masse volumique ou de la
vitesse du son. D'autres propriétés paraîtront plus mystérieuses pour des non-
spécialistes, par exemple, l'anomalie thermostérique ou le taux de décroissance
adiabatique. Il faut mentionner ces propriétés, car elles font partie des routines
de traitement des données océanographiques.
(0)

Encadré A – Les différents « types » d’océan


L’océan mondial (global ocean ou world ocean) évoque le fait que les différentes mers et
océans ne sont pas séparés mais forment un tout, au même titre que l’atmosphère forme un
tout.
L’océan ouvert (open ocean) fait référence à une zone maritime éloignée des côtes et large-
ment ouverte à la circulation générale océanique et, par conséquent, influencée par des
conditions climatiques ou hydrologiques générales. Un point situé au large de Terre-Neuve
est situé en « océan ouvert ». Ce ne serait pas le cas pour un point situé entre l’île d’Oléron et
la Côte vendéenne, ni pour un point situé en Manche, qui est une mer balayée par de forts
courants de marée, ni même pour un point situé en pleine Méditerranée, car cette mer est
semi-fermée.
L’océan normal (standard océan) est un concept utilisé, par commodité, par les physiciens
pour désigner un océan homogène en température et en salinité, et, par conséquent, dans
lequel seule la pression intervient. L’océan normal (appelé aussi océan de Sverdrup) a une
température de 0 °C et une salinité de 35,000.

1. Contenu en sels et salinité Tableau 1 – Concentration des principales espèces


présentes dans une eau de mer de salinité 35,000,
d’après [1]
1.1 Constituants majeurs Concentrations (1)
Espèces
(g·(kg-sln)–1) (mol·(kg-sln)–1)
+
La masse totale des sels dissous dans 1 kg d'eau de mer peut Ion sodium Na 10,77 0,4685
varier d’une eau de mer à une autre (plus de 40 g/kg d'eau de mer, Ion magnésium Mg 2+ 1,290 0,05308
en mer Rouge, moins de 10 g/kg en certaines régions de la mer Bal-
tique). Par contre, les proportions relatives des principaux sels res- Ion calcium Ca 2+ 0,4121 0,01028
tent constantes. Cette propriété est évoquée sous l'appellation de loi Ion potassium K
+
0,399 0,01021
de Dittmar. En pratique, on retient comme constituants majeurs
ceux qui sont présents en concentration supérieure à 1 mg.kg–1. Ils Ion strontium Sr 2+ 0,0079 0,000090
sont énumérés dans le tableau 1. –
Bore total B ( OH ) 3 + B ( OH ) 4 0,0045 0,00042
Le tableau 1 appelle les remarques suivantes : Ion chlorure Cl

19,354 0,54591
— l’ensemble des espèces citées représente plus de 99,9 % de la
Ion sulfate SO 2–
4 2,712 0,02823
masse totale de substances dissoutes dans l’eau de mer ;

— le bore est sous forme d'acide borique, acide faible dont le Hydrogénocarbonate HCO 3 0,118 0,00194
degré de dissociation est tributaire des variations naturelles du pH. 2– à 0,146 à 0,00240
Mais la somme acide borique + borate est constante ; + carbonate CO 3
— les ions hydrogénocarbonate et carbonate sont tributaires de Ion bromure Br

0,0673 0,000842
– +
la réaction acide-base HCO 3 ↔ CO 2– 3 + H . Mais, contrairement au –
bore, leur somme varie légèrement du fait de l’implication du car- Ion fluorure F 0,0013 0,00007
bone dans les processus biologiques. La fourchette indiquée cor- (1) Les concentrations se rapportent au kg de solution (kg-sln), autrement
respond aux valeurs extrêmes, les plus faibles correspondant aux dit au kg d'eau de mer (eau + sels dissous).
eaux superficielles de l’Atlantique équatorial, et les plus fortes aux
eaux profondes du Pacifique Nord ;
— la masse totale des espèces prises en compte atteint 1.2 Loi de Dittmar et ses limites
35,15 g.kg–1 environ (selon la teneur en carbone), alors que la sali-
nité nominale est 35,000. De même, la teneur en chlore est de
19,354 g.kg–1 alors que la chlorinité d'une eau de salinité 35 est de Le domaine marin est subdivisé en océans et en mers qui portent
19,374. Ces différences sont dues aux définitions opérationnelles de des noms évoquant leur climatologie, la morphologie de leur bas-
la salinité et de la chlorinité. (0) sin, ou tout simplement les pays dont ils baignent les côtes. Mais les

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eaux circulent librement entre ces différentes parties et se mélan- Grâce à un protocole opératoire optimisé par Knudsen en 1901, et
gent. L'océan mondial constitue un unique réservoir, énorme à l'emploi de pipettes et de burettes spéciales, l'erreur relative de ce
(1,35 × 1018 m3) et bien brassé (la période de brassage des eaux est dosage est de 5 × 10–4.
de l'ordre de 1 000 années). Les apports des fleuves sont insigni- La méthode ne fait pas de distinction entre les halogènes, mais le
fiants à l'échelle globale et ne se font ressentir qu'en zone estua- chlore est prépondérant (il représente environ 99,8 % du nombre de
rienne. Les seuls processus susceptibles d'avoir une action à moles d'halogènes). Il avait été décidé, en 1902, que la chlorinité
l'échelle de l'océan sont d'ordre climatologique et biologique. serait la masse en grammes des halogènes contenus dans 1 kg
Dans les régions où l'évaporation l'emporte sur les précipitations d'eau de mer, les ions bromure et iodure étant remplacés par leur
et les apports d’eau douce (zone intertropicale des océans, Méditer- équivalent en chlorure.
ranée, mer Rouge), la salinité des eaux augmente. Dans les régions Soit m la masse d'argent nécessaire pour précipiter tous les
où les apports d'eau sont abondants (zone équatoriale, moyennes et halogènes contenus dans 1 kg d'eau de mer, MCl et MAg les masses
hautes latitudes, mer Noire, Baltique) la salinité diminue. Mais les molaires du chlore et de l'argent, la chlorinité est obtenue par la
« sels » contenus dans l'eau de mer sont très loin de leur niveau de relation :
saturation (à l'exception du carbonate de calcium). La dilution ou la
concentration de l'eau ne s'accompagne donc d'aucune modifi- Cl = m × M Cl ⁄ M Ag (1)
cation de la composition relative du contenu salin.
Le plancton marin extrait des eaux superficielles les éléments Par la suite, la définition de la chlorinité a été modifiée à deux
chimiques dont il a besoin. Puis, les déchets organiques sédimen- reprises. D'abord en 1940, pour fixer définitivement la valeur du rap-
tent et sont entraînés vers les eaux profondes qu'ils enrichissent en port MCl/MAg à 0,3285234. Puis en 1985 pour rappeler que la chlori-
éléments. Cela induit une ségrégation verticale et horizontale de nité est un nombre sans dimension. Nous dispenserons le lecteur de
certaines espèces chimiques, d'autant plus prononcée que leurs ces énoncés alambiqués et de pure forme.
niveaux de concentrations sont faibles et que les besoins du planc- La chlorinité, symbole Cl, est exprimée en g.kg–1 d'eau de mer ou
ton sont importants. C'est notamment le cas pour les ions phos- en ‰. On passe de la chlorinité à la salinité « 1902 » par la relation :
phate et nitrate et pour l'acide silicique.
En revanche, les espèces citées dans le tableau 1 sont abondantes S ‰ = 1,806 55 × Cl ‰ (2)
et, à l'exception des ions hydrogénocarbonate et carbonate, peu uti-
lisées par le plancton. C'est pourquoi la loi de Dittmar s’applique
avec une précision suffisante aux constituants majeurs de l’eau de
mer, c’est-à-dire à ceux qui apportent une contribution significative En même temps que la salinité et la chlorinité étaient définies
au milieu physique « eau de mer » caractérisé par des propriétés en 1902, la relation S = 0, 030 + 1, 8050 × Cl , reliant salinité et
telles que la salinité, la masse volumique, l’indice de réfraction, la chlorinité, avait été adoptée. Cette droite d’ajustement, établie à
pression osmotique, etc. partir des mesures effectuées sur un nombre très limité d’échan-
tillons d’eau de mer donna satisfaction pendant plus de 60 ans.
En effet, en 1962, l’UNESCO proposa une droite d’ajustement
1.3 Salinité 1902 (salinity) passant par l’origine : S = 1,806 55 × Cl . Pour une salinité de
35 × 10–3, cette deuxième relation est équivalente à la relation de
1902. La différence reste très faible pour des salinités comprises
Dans sa première définition, donnée en 1902, la salinité, symbole entre 32 et 38 × 10–3.
S, désignait la masse totale des sels dissous par kilogramme d’eau
de mer. Elle était exprimée en g/kg ou ‰ (1 kg d'eau de mer de sali-
nité 35,000 ‰ devrait contenir 35,000 g de sel pour 965,000 g d’eau
pure). L'évaporation à sec d’une eau de mer, suivie de la pesée d'un
résidu hygroscopique est une opération laborieuse. Cette méthode 1.5 Eau de mer normale
directe n'a donc jamais fait partie des techniques courantes de (standard seawater)
détermination de la salinité.

Afin d'éliminer les erreurs systématiques entre les mesures réali-


1.4 Chlorinité (chlorinity) sées par les différents laboratoires océanographiques, il avait été
décidé en 1900 de constituer un stock d'eau de mer normale dosée
Selon la loi de Dittmar, la salinité peut être déduite de la mesure avec soin, à partir duquel les laboratoires devraient s'approvisionner
d'un ou de plusieurs constituants majeurs de l'eau de mer. Les pour vérifier leurs propres solutions de nitrate d'argent. Ce stock,
halogènes (ici essentiellement le chlore et le brome) peuvent être épuisé en 1937, est régulièrement renouvelé depuis cette époque. Il
facilement déterminés par la méthode de Mohr. est reconstitué à partir d'eau de surface prélevée dans l’Atlantique
Nord : cette eau, qui a une salinité un peu supérieure à 35, était ajus-
L'eau de mer est titrée par une solution de nitrate d'argent en pré- tée par dilution à la salinité 35,000 ‰ (Cl = 19,374 ‰) et conditionnée
sence de bichromate de potassium comme indicateur de fin de dans des ampoules de verre de 250 mL. La chlorinité exacte, contrô-
dosage. Les ions argent précipitent les halogènes lée a posteriori sur quelques témoins, figurait sur des étiquettes
(d'un lot d’ampoules à l’autre, elle pouvait varier légèrement).
– +
Cl + Ag → AgCl. blanc À partir des années 1960, les mesures de conductivité électrique
– + ont remplacé les mesures de chlorinité. La salinité des eaux de mer,
Br + Ag → AgBr. blanc
déduite de la valeur de leur conductivité, est appelée salinité prati-
que. Mais l’eau normale est toujours en usage car elle sert désor-
Le produit de solubilité du chromate d'argent étant beaucoup plus mais d’étalon de conductivité. La valeur d'un rapport de
élevé que celui des halogénures d'argent, aucun précipité de chro- conductivité, appelé K15, figure maintenant sur chaque étiquette.
mate ne se produit en cours de dosage. Mais la première goutte de
nitrate d'argent ajoutée en excès lorsque tous les halogènes ont été
précipités provoque l'apparition d'un précipité rouge de chromate
Le service de l'eau normale est assuré par la société Ocean
d'argent :
Scientific International Ltd, Petersfield, Hampshire U.K.,
2– +
CrO 4 + 2Ag → Ag 2 CrO 4 . rouge http://www.oceanscientific.com.

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1.6 Salinométrie La somme ∑ a i est égale à 35,000 (cf. EPS 78, encadré 1). Pour
K15 = 1,000, on a S = 35,000. La salinité pratique s'exprime par un
nombre sans dimension, 1000 fois plus grand que la salinité 1902.
La salinité des eaux de mer est déduite de mesures précises de
conductivité réalisées grâce à des appareils de laboratoire appelés Exemple : une salinité, autrefois notée 35,127 ‰ doit s'écrire
salinomètres. L'influence de la pression sur la conductivité est élimi- 35,127.
née car les échantillons sont, de facto, à la pression atmosphérique.
Par contre, l'effet de la température doit être pris en compte, car une Dans la pratique courante, on calibre les salinomètres avec de
variation de température de 0,001 °C affecte la conductivité autant l'eau de mer normale plutôt qu'avec des solutions de KCl. Les rap-
qu'une variation de salinité de 0,001. C'est pourquoi les salinomè- ports de conductivités ainsi obtenus sont appelés rapports R15.
tres sont thermostatés (figure 1). Cette distinction est de pure forme, car il n'y a pas de différence
Connaître, à ± 0,001 °C en valeur absolue, la température d'un entre R15 et K15. De plus, pour obtenir une bonne stabilité, le ther-
bain thermostaté est très difficile. En revanche, stabiliser sa tempé- mostat d'un salinomètre est réglé à une température t proche de
rature, sans avoir à en connaître avec précision sa valeur, pendant celle du local dans lequel est installé l'appareil, et non à 15 °C . On
une période de temps suffisante à la mesure d'un étalon et d'une mesure alors un rapport Rt.
série d'échantillons est plus facile. C'est la raison pour laquelle on Comme Rt est peu différent de R15 ≡ K15, on conserve le polynôme
ne mesure jamais des conductivités absolues, mais des rapports de de base (3) en substituant Rt à K15 et on ajoute un terme correctif ∆S :
conductivité : Céchantillon/Cétalon. 1⁄2 3⁄2 2 5⁄2
S = a0 + a1 Rt + a2 Rt + a3 Rt + a4 Rt + a5 Rt + ∆S (4)

1.7 Échelle pratique de salinité 1978 t – 15 1⁄2 3⁄2 2 5⁄2


∆ S = ------------------------------- ( b 0 + b 1 R t + b 2 R t + b 3 R t + b 4 R t + b 5 R t ) (5)
1 + k ( t – 15 )
(practical salinity scale )
L'Échelle pratique de salinité 1978 (EPS 78), publiée par
l'UNESCO [2] impose une définition de la salinité basée sur le proto-
1.8 Mesures avec les sondes
cole opératoire adopté sur les salinomètres, c'est-à-dire la mesure
du rapport de conductivité à la pression normale. Elle fournit les Les sondes océanographiques ou sondes CTD (pour Conductivity,
algorithmes nécessaires à la conversion conductivité → salinité Temperature, Depth) mesurent, pratiquement en continu, à l'aide de
(cf. EPS 78, encadré 1). 3 capteurs, la pression, la température et la conductivité in situ des
L'étalon de conductivité est une solution de chlorure de potassium à eaux C ( S, t, p ) (figure 2). Pour convertir ces données en valeurs de
32,4356 × 10–3 kg/kg de solution. Le titre a été choisi pour que, à 15 °C salinité, il faut corriger les effets de température et de pression
et à la pression atmosphérique normale, cette solution ait une conduc- d'après les valeurs simultanément fournies par les deux autres cap-
tivité identique à celle de l'eau de mer normale de salinité S = 35,000. teurs. À cet effet, EPS 78 comporte des algorithmes complémentaires
Sa conductivité absolue est 4,2914 S.m–1 (≡ 42,914 mS.cm–1). corrigeant l’effet de la pression et de la température (cf. encadré 1).
Nota : remarquer que les coefficients numériques sont indicés à partir de 1 et non à par-
tir de zéro, comme c’est le cas dans la publication originale [2], et que le coefficient
Le rapport K15 est le rapport de la conductivité d'un échan- k = 0,0162 est directement inclus sous forme de valeur numérique dans l’avant-dernière
tillon d'eau de mer à celle de l'étalon KCl, l'un et l'autre mainte- ligne de calcul.
nus à 15 °C et à la pression atmosphérique.
La salinité pratique, symbole S, est définie comme étant le résul- Encadré 1 – Exemple d’organisation des algorithmes
tat numérique obtenu en utilisant un polynôme en puissances de
K15, à savoir :
de l’EPS 78 en lignes de calcul informatique (BASIC).
A1 = 0.0080 : A2 = -0.1692 : A3 = 25.3851
1⁄2 3⁄2 2 5⁄2
S = a 0 + a 1 K 15 + a 2 K 15 + a 3 K 15 + a 4 K 15 + a 5 K 15 (3) A4 = 14.0941 : A5 = -7.0261 : A6 = 2.7081
B1 = 0.0005 : B2 = -0.0056 : B3 = -0.0066
B4 = -0.0375 : B5 = 0.0636 : B6 = -0.0144
C1 = 0.6766097 : C2 = 2.00564E-2 : C3 = 1.104259E-4
C4 = -6.9698E-7 : C5 = 1.0031E-9 : D1 = 3.426E-2
D2 = 4.464E-4 : D3 = 4.215E-1 : D4 = -3.107E-3
E1 = 2.070E–5 : E2 = -6.370E-10 : E3 = 3.989E-15
La pression P doit être entrée en décibars, la température T en °C.
Pour le traitement des données CTD, le calcul débute à Sonde, les
conductivités absolues C étant entrées en S.m–1.
Avec un salinomètre, le calcul débute à Salino et les valeurs sont entrées
sous forme de rapport de conductivité RT.
La salinité S est obtenue en unités pratiques (unité sans dimension).
Sonde:
R = C/4.2914
R1 = C1+(C2+(C3+(C4+C5*T)*T)*T)*T
RP = 1+((E1+(E2+E3*P)*P)*P)/(1+(D1+D2*T)*T+(D3+D4*T)*R)
RT =R/R1/RP
Salino: SRT =SQR(RT)
B = B1+(B2+(B4+B6*RT)*RT)*SRT+(B3+B5*RT)*RT
DS = B*(T-15)/(0.757+0.0162*T)
10 cm S = A1+(A2+(A4+A6*RT)*RT)*SRT+(A3+A5*RT)*RT+DS
END
Valeurs tests :
P T C RT S
Ce salinomètre contient un réservoir de 18 L d'eau, régulé au 1 15 4.2914 1.0000000 35.000000
centième de degré. Il peut être vidé pour faciliter le transport. 2000 20 5.14968 1.0568875 37.245628
Figure 1 – Salinomètre (Doc. Guildline http://www.guildline.com) 1500 05 2.78941 0.81705885 27.995347

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Minéraux naturels

par Jean-Pierre ROUCAN


Docteur en Géologie,
Chef du Service des Sciences de la Terre au Palais de la Découverte

1. Rappels de minéralogie .......................................................................... K 160 - 2


2. Liste alphabétique des minéraux......................................................... — 2
3. Classification des minéraux.................................................................. — 18
4. Constitution des tableaux ..................................................................... — 18
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. K 160

es minéraux avec un peu plus de 4 000 composés minéraux naturels


L constituent une des plus petites familles dans le monde de la nature. Par
contre, ils jouent un rôle déterminant dans notre vie. L’Homme y puise la plupart
des matériaux qu’il utilise : pierre de construction, sables et granulats, minerais,
gemmes.
Parution : décembre 1994

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MINÉRAUX NATURELS __________________________________________________________________________________________________________________

1. Rappels de minéralogie Il n’est pas rare que l’usage attribue des dénominations particulières
pour des valeurs précises de la composition [comme chez les felds-
paths plagioclasiques (minéraux contenant de calcium et du sodium)
par exemple].
Un minérai est une substance homogène, issue de réactions
physico-chimiques naturelles et caractérisée par ses propriétés Un minéral est aussi défini par l’arrangement géométrique pério-
cristallo-chimiques. Cette définition très générale n’exclut ni les liqui- dique de ses atomes, sa structure cristalline.
des, ni les gaz qui se rencontrent sur ou dans l’écorce terrestre. Exemple : le graphite et le diamant sont tous deux formés de car-
Toutefois, les minéraux, dans des conditions de pression et de bone pur. Ils ont des arrangements atomiques différents (le diamant est
température normales, sont habituellement solides. Ils se présentent un empilement tétraédrique ; le graphite est un empilement de couches
sous deux états différents : de structure hexagonale), ce qui leur confère des propriétés physiques
— l’état cristallin, caractérisé par la répétition régulière d’un différentes. Le diamant est le minéral naturel le plus dur qui existe (forte
motif élémentaire constitué d’atomes, d’ions ou de molécules ; cohésion des atomes de carbone entre eux), le graphite est l’un des
— l’état amorphe caractérisé par un désordre total dans la répar- minéraux les plus tendres (les couches glissent facilement les unes sur
tition des constituants. les autres).
On dit qu’un minéral est homogène quand il présente les mêmes Une roche est un agglomérat de minéraux d’une même espèce
propriétés physiques, structurales et chimiques en tout point. Il faut ou d’espèces différentes et de tailles variables et variées.
toutefois noter que l’on connaît quelques exceptions où la dureté,
par exemple, varie suivant la direction. Un minérai désigne un minéral ou un groupe de minéraux d’où
l’on peut extraire un métal, voire des métaux, dans des conditions
Les minéraux prennent naissance, comme tout composé chimique, économiques raisonnables. Donc, suivant la conjoncture écono-
dans des conditions de pression et de température bien définies. Cela mique, des minéraux deviennent ou cessent d’être des minerais.
se fait à la suite de réactions entre solides, liquides et gaz présents
dans un milieu naturel (milieu minéral ou organisme vivant). Une gemme est un minéral dont la pureté et la transparence excep-
tionnelles lui permettent d’être utilisé dans la décoration, la glyptique
Un minéral se définit par les huit principales propriétés qui suivent. ou la bijouterie. Enfin, légalement, on ne connaît que quatre pierres
a ) Sa cristallographie définit le système cristallin auquel il appar- précieuses : le diamant, le rubis, le saphir et l’émeraude. Les autres
tient, son groupe spatial, le nombre minimal de molécules de sa pierres transparentes utilisées en bijouterie doivent être appelées
maille élémentaire, ainsi que ses paramètres, ses raies de diffraction, pierres fines telles l’aigue marine, la tourmaline, le grenat, le péridot,
ses macles (assemblages réguliers de deux ou plusieurs individus etc. Les pierres translucides ou opaques utilisées en décoration ou
cristallins de même nature). en bijouterie portent généralement le terme de pierres nobles ou
b ) Ses propriétés physiques définissent sa dureté, sa densité, sa de pierres dures comme le lapis lazuli, l’agate ou l’œil de tigre.
ou ses couleurs, la couleur de sa trace, sa transparence, son éclat,
ses plans de clivage, sa cassure, sa luminescence, sa phosphores-
cence, son ou ses indices de réfraction, l’angle des axes optiques,
le signe optique. 2. Liste alphabétique
c ) Ses propriétés chimiques fournissent sa composition donc sa
formule, son comportement vis-à-vis des acides ou des solvants,
des minéraux
sa fusibilité, et éventuellement les moyens de nettoyage.
d ) Sa genèse et sa paragenèse nous renseignent sur ses Sur plus de 4 000 espèces minérales actuellement connues, nous
conditions de formation et surtout sur son environnement minéral. avons été amenés à faire une sélection fondée sur le degré de
Paragenèse : association de minéraux dans une roche donnée, connaissance de l’espèce considérée et sur sa reconnaissance à
présentant une communauté d’origine et résultant de processus l’échelle mondiale. Des instances internationales telles que l’IMA
géologiques et géochimiques donnés. (International Mineralogical Association ) valident les découvertes de
e ) Son étymologie fait parfois référence à une de ses propriétés, minéraux nouveaux : c’est le véritable dépôt légal en la matière.
mais aussi, le plus souvent au lieu de sa première découverte. Par- Nous nous sommes attachés à suivre les principales publications
fois, il est dédié à un minéralogiste ou à son inventeur (le premier internationales qui se veulent être une synthèse dans ce domaine.
découvreur). La liste alphabétique ci-après est riche de plus de 2 300 espèces
f ) Il peut être intéressant de connaître ses principaux gisements minérales, avec leur numéro d’ordre permettant de les retrouver
dans les tableaux de caractéristiques où elles sont classées par
car, il peut être abondant ici et rare ailleurs.
familles (§ 4).
g ) Ses utilisations sont parfois importantes et peuvent faire de
ce minéral un minerai. Les synonymies sont indiquées par le signe =. Il correspond à une
identité parfaite. Dans ce cas, il faut se reporter au dernier nom qui
h ) La liste des minéraux qui lui ressemblent permet d’éveiller correspond à la dénomination la plus usuelle, pour connaître le
l’attention et de ne pas se laisser abuser par une observation trop numéro d’ordre.
rapide.
Le cas échéant, on rencontre l’abréviation var. correspondant à
Du point de vue chimique, les minéraux sont soit des éléments « variété de ».
ou corps simples, soit des composés plus ou moins complexes. Leur Remarque : tous les minéraux « artificiels » (fabriqués par l’Homme et qui n’existent pas
composition est tantôt fixe, tantôt variable à l’intérieur de limites bien dans la nature) ont été exclus de cette liste. On notera au passage que le terme de
définies : il y a alors une solution solide entre deux pôles extrêmes. « synthétique » est réservé par l’usage aux minéraux fabriqués par l’Homme, mais qui
existent dans la nature.

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(0)

A Alun de potasse 1137 Apophyllite 2022


Alun de sodium 1162 Applelite = Calcite 804
Abernathyite 1599 Alun de sodium = Soda alum 1162 Aquamarine : var. Beryl
Absite = Brannerite 723 Alunite = Lowigite 1135 Aragonite 803
Abukumalite = Britholite-(Y) Alunogen 1031 Arakawaite = Veszelyite 1309
Acanthite 60 Alurgite : var. Muscovite Aramayoite 251
Acetamide 2307 Alvanite 1609 Arcanite 1078
Achavalite 372 Alvarolite = Manganotantalite 701 Archerite 1313
Achroite : var Elbaite Amakinite 579 Ardealite 1671
Acmite = Aegyrine 1714 Amalgam 29 Ardennite 2068
Actinolite 1796 Amarantite 1072 Arfvedsonite = Heikolite 1802
Adamite 1512 Amarillite 1172 Argent 1
Adelite 1531 Amazonite : var. Microcline Argentite 61
Adulaire : var. Orthoclase Amblygonite 1414 Argentojarosite 1116
Aegyrine = Acmite 1714 Ambre 2319 Argentopyrite 123
Aenigmatite = Enigmatite 1885 Ameghinite 1011 Argyrodite 131
à 1887 Aristarainite 1020
Amesite 1758
Aerugite 1578 Arite var. Niccolite à + 6 % Pb
Amethyste : var. Quartz
Aeschynite-(Y) = Eschynite = Priorite 779 Arizonite = Pseudorutile 640
Aminoffite 2064
Afghanite 1878 Armalcolite 754
Ammonioborite 1029
Afwillite 1937 Armangite 1499
Ammoniojarosite 1201
Agardite 1554 Armenite 1888
Amosite : var. Cummingtonite
Agate : var Calcedoine Armstrongite 2018
Ampangabeite = Nuevite = Samarskite 669
Agrellite 2034 Arnimite 1055
Amphiboles 1662
Agrinierite 781 à 1683 Arrojadite 1381
Aguilarite 125 Analcime 1838 Arsenate-belovite = Talmessite 1533
Ahlfeldite 705 Anandite 1745 Arsendestinezite = Bukovskyite 1665
Aigue marine : var. Beryl Anapaite 1354 Arsenic 2
Aikinite 238 Anarakite = Paratacamite 414 Arseniopleite = Caryinite 1557
Ainalite : var. Cassiterite à 9 % Ta2 O5 Anatase = Octaedrite 554 Arseniosiderite = Arsenosiderite 1529
Ajoite 2019 Anauxite = Kaolinite 1763 Arsenobismite 1479
Akaganeite 515 Ancylite 863 Arsenoclasite 1502
Akatoreite 2099 Andalousite 1910 Arsenolamprite 3
Akdalaite 499 Anderine : var. Plagioclase Arsenolite 500
Akermanite 2004 Andersonite 921 Arsenopyrite = Mispickel 268
Akrochordite 1541 Andesine : var. Plagioclase Arsenoisiderite = Ykonite 1410
Aksaite 1004 Andorite = Naskaseite 235 Arsenosulfurite 4
Aktashite 287 Andradite 1701 Arsenosulvanite = Lazarevicite 165
Alabandite 85 Andremeyerite 2153 Arsenpolybasite 222
Alabaster = Albâtre = Gypse 1043 Andrewsite 1419 Arsenuranylite 1593
Alamosite 1964 Angaralite = Chlorite 1722 Arthurite 1674
Albâtre = Alabaster = Gypse 1043 à 1730 Artinite 824
Albite 1826 Angelellite 1494 Asbecasite 2215
Aldanite : var. Thorianite à Pb et U Anglesite 1096 Ascharite = Szaibelyite 951
Aldzhanite 607 Anhydrite 1041 Ashcroftine 2190
Alexandrite : var. Chrysoberyl Anilite 76 Ashotinite = Ptilolite = Mordenite 1855
Algodonite 305 Ankerite 867 Astrakhanite = Bloedite 1178
Allactite 1503 Annabergite 1506 Astrolite = Muscovite 1748
Astrophyllite 1898
Allanite = Treanorite = Orthite Anophorite : var. Arfvedsonite
Atacamite 415
= Lombardite = Nagatelite 1876 Anorthite 1825
Atelestite 1480
Allargentum 320 Anorthoclase 1823
Athabascaite 371
Allcharite = Goethite 516 Antarcticite 425
Attakolite 2221
Alleghanyite 1864 Anthoinite 1248
Attapulgite = Palygorskite 1984
Allemontite 322 Anthonyite 427
Auerlite : var. Thorite ++ PO4
Anthophyllite 1814 Augelite 1253
Allenite = Pentahydrite 1083
Antigorite = Williamsite 1752 Augite 1720
Allevardite = Rectorite 1913 Antimoine 24 Aurichalcite 842
Alloclasite 278 Antimonite = Stibnite = Stibine 98 Aurorite 782
Allopalladium = Stiobiopalladinite 328 Antimonpearceite = Stibiopearceite 221 Aurostibite 323
Allophane 1909 Antlerite = Vernadskite 1050 Austinite 1534
Alluaudite = Huehnerkobelite Lemnasite 1389 Antofagastite = Eriochalcite 426 Autunite 1379
Apatite = nom générique pour Hydroxy- Avelinoite = Cyrilovite 1437
Almandin 1693
lapatite, Chlorapatite, Fluorapatite Avicennite 557
Alstonite= Bromlite 885 Avogadrite 477
Altaite 353 Apatite = Tavistockite 1269 Awaruite = Nickel-fer 2 45
Aluminite 1035 Aphthitalite = Glasserite 1194 Axinite = Tumite 1785
Aluminocopiapite 1117 Apjohnite 1158 et1786
Alumohydrocalcite 844 Aplowite 1107 Azoproite 956

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MINÉRAUX NATURELS __________________________________________________________________________________________________________________

Azurite 821 Bentonite : var. Montmorillonite Boehmite 493


B Beraunite 1284 Boggildite 1406
Berborite 945 Bohdanowiczite 383
Bababudanite : var. Amphibole
Beresovite = Phoenicochroite 1229 Bokite 1658
Babefphite 1338
Bergenite 1377 Boleite 455
Babingtonite 2204
Berlinite 1252 Bolivarite 1257
Baddeleyite 577
Bermanite 1297 Boltwoodite 2210
Badenite : var. smaltite
Berndtite 100 Bombollaite = Bambollaite 387
Bafertisite 2224
Berryite 206 Bonattite 1046
Bakerite 2256
Berthierine : var. Chamosite Bonchevite 177
Baldaufite = Hureaulite 1452
Berthierite 158 Boothite 1048
Balkanite 226
Berthonite = Bournonite 243 Boracite 999
Bambollaite = Bombollaite 387
Bertossaite 1390 Borax = Tincal 1017
Banalsite 1816
Bertrandite 1920 Borcarite 983
Bandylite 992
Beryl 2158 Borickite 1347
Bannisterite 2218
Beryllite 1919 Bornemanite 2181
Baotite 2061
Beryllonite 1435 Bornhardtite 366
Bararite 487
Beryllosodalite = Tugtupite 2192 Bornite 145
Barbertonite 852
Berzelianite 369 Boronatrocalcite = Ulexite 1019
Barbierite : var. Microcline
Berzeliite 1556 Bosphorite : var. Vivianite
Barbosalite 1280
Betafite 772 Botallackite 416
Bariandite 1615
Betekhtinite 168 Botryogene = Quetenite 1156
Baricite 1315
Betpakdalite 1572 Boulangerite 180
Barite = Baryte 1040
Beudantite 1668 Bournonite = Berthonite = Wolchite 243
Barkevikite : var. Hornblende
Beusite = Magniophilite 1323 Boussingaultite 1202
Barnesite 573
Beyerite 866 Brackebuschite 1621
Barrandite : var. Strengite
Bianchite 1105 Bradleyite 933
Barringerite 58
Bicchulite 2182 Braggite 118
Barringtonite 822
Bideauxite 441 Braitschite 1027
Barsanovite = Eudialyte = Eucolite 2207
Bieberite 1044 Brammalite = Hydroparagonite :
Barylite 2150 var. Illite
Bikitaite 1837
Barysilite 2055 Brandisite = Seybertite = Xanthophyllite
Bilinite 1068
Baryte = Barite 1040 = Clintonite 1740
Billietite 597
Barytoanglesite : var. Anglesite Brandtite 1552
Billingsleyite 211
Barytocalcite 886 Brannerite = Absite = Lodachikite 723
Bindheimite 710
Barytocelestite : var. Celestite Brannockite 1889
Binnite = Tennantite 281
Barytolamprophyllite 2223 Brassite 1587
Biotite = Monrepite 1736
Basaluminite 1036 Braunite 2248
Biphosphammite 1330
Bassanite = Vibertite 1042 Bravoite 113
Biringuccite 1013
Bassetite 1364 Brazilianite 1433
Birnessite 703
Bastinite = Palaite = Hureaulite 1452 Bredigite 2005
Bisbeeite 1949
Bastanaesite 912 Breithauptite 325
Bischofite 436
Bastanaesite-(Y) 913 Breunnerite : var. Magnesite
Bismite 505
Batisite 2193 Brewsterite 1847
Bismoclite 409
Baumhauerite 272 Brewsterlinite 2305
Bismuth 6
Bauranoite 596 Brezinaite 71
Bismuthinite 65
Bavalite : var. Daphnite Brianite 1405
Bismutite 834
Bavenite 2183 Briartite 209
Bismutoferrite 2159
Bayerite 495 Britholite = Beckelite 2226
Bismutotantalite 739
Bayldonite 1545 Britholite-(Y) = Abukumalite 2295
Biteplapallidite = Merenskyite 361
Bayleyite 882 Brochantite = Blanchardite
Biteplatinite = Moncheite 328
Bazzite 2063 = Kamaresite 1051
Bityite 1751
Bearsite 1478 Bixbyite = Sitaparite = Patridgeite 581 Brockite 1319
Beaverite 1212 Bjarebyite 1391 Bröggerite 586
Beckelite = Briotholite 2226 Blackjack = Sphalerite = Blende 102 Bromargyrite = Bromyrite 489
Becquerelite 614 Blakeite 352 Bromellite 504
Bedenite : var. Hornblende Blanchardite = Brochantite = Bromlite = Alstonite 885
Kamaresite 1051 Bromyrite = Bromargyrite 489
Befamanite : var. Thorrtveitite
Blanfordite : var. Aegirine Bronzite : var. Enstatite
Behierite 962 Bleiglanz = Galene 94 Brookite 555
Behoite 503 Blende = Blackjack = Sphalerite 102 Brownmillerite 741
Beidellite 2166 Blixite 422 Brucite 525
Bellingerite 683 Blockite = Penroseite 382 Brueggenite 681
Belovite 1325 Bloedite = Astrakhanite 1178 Brugnatellite 854
Belyankinite 743 Blomstrandine : var. Aeschynite Brunogeierite 689
Bementite 1957 Blomstrantite : var. Betafite Brungvigite 2095
Benitoite 2156 Bloodstone : var. Quartz Brushite 1265
Benstonite 902 Bobierrite 1293 Buchwaldite 1436

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_________________________________________________________________________________________________________________ MINÉRAUX NATURELS

Buddingtonite 1824 Carnallite 433 Chervetite 1642


Buergerite 1788 Carnasurtite 2148 Chessylite = Azurite 821
Buetschliite 890 Carnotite 1650 Chevkinite = Tscheffkinite 2270
Bukovite 384 Carobbiite 464 Chiastolite : var. Andalousite
Bukovskyite = Arsendestinezite 1665 Carpathite = Karpatite = Pendletonite 2302 Childrenite 1468
Bultfonteinite 1926 Carpholite 2025 Chile-loeweite = Humberstonite 1678
Bunsenite 538 Carrboydite 931 Chinoite = Libethenite 1271
Burbankite 883 Carrollite 166 Chiolite 474
Burkeite 927 Caryinite = Arseniopleite 1557 Chkalovite 2031
Bursaite 179 Caryocerite : var. Melanocerite Chloraluminite 423
Bustamite 1988 Caryopilite 1759 Chlorapatite 1266
Butlerite 1070 Cassedaneite 1230 Chlorargyrite = Cerargyrite 398
Buttgenbachite 943 Cassidyite 1428 Chlorastrolite = Lotrite = Pumpellyite 2297
Byssolite : var. Actinolite, Cassiterite 549 Chlorite = Angaralite 1722
ou var. Tremolite Catapleiite 2046 à 1730
Byströmite 648 Catophorite = Katophorite 2037 Chloritoide = Mavinite 2096
Bytownite : var. Plagioclase Catoptrite = Katoptrite 2105 Chlormanganokalite 434
C Cattierite 68 Chlorocalcite 429
Cavansite 2273 Chloromagnesite 405
Cabrerite : var. Annabergite
Caysichite 2287 Chloropal = Morencite = Nontronite 1774
Cacoxenite 1288
Cebollite 2136 Chlorophoenicite 1522
Cadmoselite 389 Chlorothionite 1141
Cadwaladerite 424 Celadonite = Svitalskite = Kmaite 1735
Celestite 1100 Chlorotile 1487
Cafarsite 1553 Chloroxiphite 443
Cafetite 780 Celsian 1818
Cenosite = Kainosite 2065 Chondrodite 1870
Cahnite 1525 Christensenite = Tridymite 1688
Calamine = Hemimorphite 1974 Centrallasite = Gyrolite 1928
Cerargyrite = Chlorargyrite 398 Christophite : var. Sphalerite à 26 % Fe
Calaverite 334 Chromatite 1225
Calcedoine : var. Quartz Cerianite 578
Cerite 2108 Chrominium = Phoenicochroite 1229
Calciborite 946 Chromite 630
Calciocélestite : var. Célestite Cerotungstite 618
Ceruleite 1537 Chrysoberyl = Cymophane 598
Calciocopiatite 1121 Chrysocolle 2110
Calcioferrite 1346 Cerusite 811
Cervantite 546 Chrysolite 1780
Calciohilairite 2017 Chrysoprase : var. Quartz
Calciotalc 2147 Cesarolite 707
Chabazite 1834 Chrysotile 1755
Calciothorite : var. Thorite Chubutite = Lorettoite 412
Calciovolborthite = Tangeite 1617 Chalcanthite 1047
Chalcoalumite 1125 Chudobaite 1565
Calcite = Applelite 804 Chukhrovite 1208
Calcium catapleiite 2016 Chalcocite = Chalcosine 73
Chalcocyanite 1045 Churchite = Weinschenkite 1303
Calcium-larsenite = Esperite 2161 Cinabre 83
Calcjarlite 798 Chalcolite = Torbernite 1363
Chalcomenite 622 Citrine : var. Quartz
Calclacite 456 Clarkeite 758
Calcurmolite 1238 Chalconatronite 860
Chalcophanite 697 Claudetite 501
Caledonite 930 Clausthalite 377
Californite : var. Vesuvianite Chalcophyllite 1666
Chalcopyrite 142 Cleavelandite : var. Albite
Calkinsite 836 Cleiophane : var. Sphalerite
Callaghanite 847 Chalcopyrrhotine = Cubanite 143
Chalcosiderite 1353 Cleveite : var. Uraninite
Calomel 402 Cliffordite 727
Calumetite 458 Chalcosine = Chalcocite 73
Chalcostibite 231 Cliftonite 8
Calzirtite 762 Clinobarrandite : var. Metastrengite
Canasite 2109 Chalcothallite 210
Chalcotrichite : var. Cuprite Clinochlore = Corundophilite 1728
Canbyite = Hisingerite 1951 Clinochrysotile 1753
Cancrinite 1879 Chalmersite = Cubanite 123
Chalybite = Siderite 808 Clinoclase 2275
à 1885
Chambersite 1009 Clinoenstatite 1712
Canfieldite 130
Chamosite 1726 Clinoeulite : var Clinoferrosilite
Cannizzarite 178
Chaoite 7 Clinoferrosilite 1715
Cappelenite 2269
Chapmanite = Hoeferite 2057 Clinohedrite 2015
Caracolite 1180
Charoite 2066 Clinoholmquistite 1798
Carboborite 919
Chathamite : var. Skutterudite Clinohumite 1869
Carbocernaite 884
Carbonado = Diamant 9 Chelkarite 984 Clinohypersthene : var. Hypersthene
Carbonate-cyanotrichite 923 Chenevixite 1538 Clinoptilolite 1861
Carbonate-fluorapatite = Dhermite Chengbolite : var. Moncheite Clinosafflorite 315
= Francolite = Lewistonite = Staffelite 932 Chenite 1183 Clinostrengite = Metastringite
Carletonite 2189 Chert : var. quartz = Phosphosiderite 1275
Carlfriesite 611 Cheralite 2267 Clinovariscite = Métavariscite 1255
Carlsbergite 52 Chernovite 1582 Clino-ungemachite 1218
Carminite 1547 Chernykhite 1750 Clinozoisite 1872

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Clintonite = Brandisite = Seybertite Cumengite 445 Destinezite = Diadochite 1672


= Xanthophyllite 1740 Cummingtonite 1812 Devilline 1120
Coalingite 853 Cuprite 513 Dewindtite 1370
Cobalt pentlandite 70 Cuprobismutite 141 Dhernite = Francolite = Lewistonite
Cobaltite 263 Cuprocopiapite 1131 = Steffelite = Carbonate-fluorapatite 932
Cobaltocalcite = Sphaerocobaltite Cuprodescloizite = Mottramite 1620 Diabantite : var. Clinochlore
= Spherocobaltite 807 Cuprorivaite 2144 Diaboleite 444
Cobaltomenite 619 Cuprosklodowskite 2214 Diadochite = Destinezite 1672
Coccolite : var. Diopside Cuprospinel 690 Dialogite = Rhodochrosite 810
Coconinoite 1373 Cuprostibite 327 Diamant = Carbonado 9
Coeruleolactite 1411 Cuprotungstite 1249 Diaphorite 237
Coesite 1683 Cuprovudyavrite : var. Vudyavrite Diaspore 494
Coffinite = Nenadkevite 1968 Curienite 1653 Dickinsonite 1408
Cohenite 51 Curite 716 Dickite 1761
Colemanite 975 Curtisite = Idrialite 2301 Didymolite = Plagioclase 1827
Collinsite 1427 Cuspidine = Custerite 1933 Dietrichite 1207
Collophane : var. Apatite Custerite = Cuspidine 1933 Dietzeite 1226
Coloradoite 340 Cyanite = Kyanite = Disthene 1911 Digenite 74
Columbite 663 Cyanochroite 1140 Dimorphite 64
Colusite 257 Cyanotrichite = Namaqualite 1124 Diopside = Malacolite = Violaite 1713
Combeite 2035 Cyclowollastonite 1924 Dioptase 1947
Compreignacite 644 Cylindrite 250 Dipyre : var. Scapolite
Congolite 955 Cymophane = Chrysoberyl 598 Disthene = Kyanite = Cyanite 1911
Conichalcite = Higginsite 1528 Cymrite 2149 Dittmarite 1335
Connellite 1129 Cyrilovite = Avelinoite 1437 Dixenite 2213
Cookeite 1722 Cyrtolite : var. Zircon Djerfisherite 225
Cooperite 119 D Djurleite 75
Copiapite = Ferrocopiapite 1069 Dolerophanite 1049
Coppera = Melanterite 1061 Dachiardite 1854 Dolomite 888
Coquimbite 1064 Dadsonite 247 Doloresite 572
Cordierite = lolite 2082 DahIIite = Podolite 1268 Domeykite 301
Cordylite 915 Dakeite = Schroeckingerite 920 Domeykite béta 302
Corindon 498 Dalyite 2075 Donathite 674
Corkite 1675 Damourite : var. Muscovite Douglasite 431
Cornaline : var. Quartz Danaite : var. Arsenopyrite à + 9 % Co Doverite = Synchysite-(Y) 918
Cornetite 1272 Danalite 2020 Dravite 1790
Cornubite 1488 Danburite 2142 Dresserite 843
Cornwallite = Erinite 1489 Daphnite : var. Chamosite Dufrenite 1282
Coronadite 748 Darapskite 1677 Dufrenoysite 271
Corundophilite = Clinochlore 1728 Dashkesanite : var Hastingsite Duftite 1544
Corvusite 574 Datolite 2258 Dumontite 1369
Corynite : var. Gersdorffite Daubreeite 457 Dumortierite 2212
Cosalite 175 Daubreelite 155 Dundasite 862
Costibite 136 Davidite = Ferutite 787 Durangite 1543
Cotunnite 407 Daviésite = Hemimorphite 1974 Durderite = Emmonsite 630
Coulsonite 641 Davisonite = Dennisonite 1340 Dussertite 1523
Coveline = Covellite 72 Davyne = Microsommite 1880 Duttonite 565
Covellite = Coveline 72 Dawsonite 857 Dypingite 826
Cowlesite 1833 Deerite 2113 Dysanalyte : var. Perovskite
Crandallite = Pseudowavelite 1341 Delafossite 620 Dyscrasite 321
Crednerite 621 Delessite : var Chamosite Dzhalindite 523
Creedite 1119 Delhayelite 2211
E
Crichtonite = IImenite 637 Dellaite 1943
Cristal de roche : var. Quartz Delorenzite = Tanteuxenite : Eakerite 2188
Cristobalite 1684 var. Euxenite Eardleyite = Takovite 904
Crocidolite : var. Riebeckite Delrioite 761 Earlandite 2317
Crocoite 1228 Delta-mooreite = Torreyite 1204 Ecdemite 451
Cronstedtite 1757 Delvauxite 1286 Eckermannite 1801
Crookesite 381 Demantoide : var. Andradite Eckrite : var. Amphibole
Crossite 1805 Demesmaekerite 678 Ecume de mer = Meerschaum
Denningite 752 = Sépiolite 1955
Cryolite 473
Cryolithionite 484 Dennisonite = Davisonite 1340 Edenite 1808
Cryophyllite : var. Lepidolite Derbylite 763 Edingtonite 1828
Cryptohalite 488 Derriksite 671 Eglestonite 449
Cryptomelane 744 Desaulesite = Pimelite 1772 Eitelite 894
Cubanite = Chalcopyrrhotine Descloizite 1625 Ekanite 2111
= Chalmersite 143 Desmine = StiIbite 1843 Ekmanite 2097
Cuivre 12 Despujolsite 1123 Elbaite 1789

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_________________________________________________________________________________________________________________ MINÉRAUX NATURELS

Electrum 41 Fairfieldite 1425 Fluorine = Fluorite = Spath-fluor 463


Ellestadite 2292 Famatinite = Stibioluzonite 152 Fluorite = Fluorine = Spath-fluor 463
Elpasolite 480 Farorelite = var. Thomsonite Formanite 660
Elpidite 2045 Farringtonite 1290 Fornacite 1577
Elyite 1182 Fassaite 1706 Forsterite 1779
Embolite 459 Faujasite 1853 Foshagite 1940
Embreyite 1444 Fauserite : var. Epsomite à Mn Foshallasite 1935
Émeraude = Smaragd : var. Beryl Faustite 1418 Fourmarierite 715
Emmonsite = Durderite 636 Fayalite 1778 Fowlerite : var. Rhodonite
Emplectite 138 Federovite : var. Diopside Fraipontite 1765
Empressite 336 Fedorite 2209 Francevillite 1654
Enalite = Thorite 1965 Fedorovskite 991 Franckeite 248
Enargite 265 Feitknechtite 530 Francolite = Dhermite = Lewistonite
Endellite = Hydrohalloysite 1756 Feldspaths 1816 = Steffilite = Carbonate-fluorapatite 932
Endlichite : var. Vanadinite à 1827 Frankdicksonite 462
Englishite 1451 Felsöbanyaite 1037 Franklinite 801
Enigmatite = Aenigmatite 1885 Fenaksite 2114 Franzinite 1881
à 1787 Fenghuanglite : var. Britholite à Th Freboldite 365
Enstatite 1711 Fer 13 Freirinite = Lavendulanite 1559
Eosite : var. Wulfenite à Va Ferberite 1243 Freieslebenite 290
Eosphorite 1456 Ferchevkinite : var. Chevkinite Fremontite = Natromontebrasite 1416
Ephesite 1743 Ferdisilicite 397 Fresnoite 2155
Epidesmine = Stilbite 1843 Fergusonite 728 Freudenbergite 747
Epididymite 2032 Fergusonite-beta 698 Freyalite : var. Thorite
Epidote 1873 Fermorite 1576 Friedelite 1958
Epigenite 280 Fernandinite 1641 Fritzcheite 1651
Epistilbite = Orizite 1832 Ferricopiapite 1076 Frohbergite 351
Epistolite 2069 Ferrierite 1859 Frolovite 606
Epsomite 1085 Ferrihalloysite : var. Halloysite Frondelite 1458
Ericaite 784 Ferrimolybdite 1233 Froodite 34
Ericssonite 2176 Ferrinatrite = Leucoglaucite 1171 Fuchsite : var. Muscovite
Erikite = Monazite 1329 Ferririchterite 2168 Fukuchilite 146
Erinite = Cornwallite 1489 Ferrisicklerite 1430 Fülöppite 182
Ferrisymplesite 1493
Eriochalcite = Antofagastite 426 G
Ferritungstite 1251
Erionite 1858 Ferro-Nickel = Josephinite 45 Gabrielsonite 1546
Erlichmanite 95 Ferroaugite : var. Augite Gadolinite 2202
Ernstite 1415 Ferrocarpholite 2089 Gadolinite-(Ce) 2203
Erythrite 1484 Ferrocopiapite = Copiapite 1069 Gagarinite 461
Erythrosiderite 432 Ferrohexahedrite 1060 Gageite 1993
Eschwgeite = Tanteuxinite : var. Euxinite Ferrohortonolite 1952 Gahnite 730
Eschynite = Aeschynite 779 Ferrosalite : var. Hedenbergite Galaxite 795
Eskebornite 386 Ferroselite 373 Galeite 1091
Eskolaite 511 Ferruccite 475 Galene 94
Esperite = Calcium-larsenite 2161 Fersilicite 396 Galenobismutite 174
Ettringite = Woodfordite 1118 Fersmanite 2115 Galkhaite 295
Eucairite 385 Fersmite 675 Gallite 149
Euchlorine 1193 Ferutite = Davidite 787 Gamagarite 792
Euchroite 1486 Fervanite 1612 Ganomalite 2049
Euclase 2157 Fibroferrite 1073 Ganophyllite 2219
Eucolite = Eudialyte = Barsanovite 2207 Fibrolite = Sillimanite 1908 Garnierite = Genthite
Eucrasite : var. Thorite Fiedlerite 421 Garnierite = Silicate hydraté de Ni
Eucryptite 2079 Fillowite 1384 Garrelsite 2260
Eudialyte = Eucolite = Barsanovite 2207 Finchenite : var. Apatite Garronite 1844
Eudidymite 2033 Finnemannite 1509 Gaspeite 815
Eulite : var. Hypersthene Fischerite = Wavellite 1258 Gastunite = Weeksite 2235
Eulytite 1921 Fischesserite 388 Gaudefroyite 934
Euxenite = Lyndochite 668 Fizelyite 236 Gaylussite 859
Evansite 1259 Flagstaffite 2303 Gearksutite 604
Eveite 1497 Flajolotite = Tripuhyte 632 Gedrite 1811
Evenkite 2300 Fleischerite 1185 Gehlenite = Valardenite 2205
Ewaldite 864 Flinkite 1500 Geikielite 650
Eylettersite 2222 Florencite = Koivinite 1360 Genthelvite 2059
Ezcurrite 1016 Fluellite 1260 Genthite = Garnierite
F Fluoborite = Nocerite 996 Geocronite 292
Fabianite 968 Fluocerite = Tysonite 469 Georgechaoite 2195
Faheyite 1398 Fluor-richterite 2073 Georgiadesite 1507
Fairchildite 891 Fluorapatite 1268 Gorgeyite = Mikheevite 1131

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59
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MINÉRAUX NATURELS __________________________________________________________________________________________________________________

Gerasimovskite 793 Guettardite 216 Hemihedrite 2293


Gerhardtite 939 Gugiaite = Meliphanite 2280 Hemimorphite = Calamine = Daviesite 1974
Germanite 223 Guildite 1127 Hemusite 230
Gersdorffite 269 Guilleminite 595 Hendersonite 617
Gerstleyite 212 Gummite : var. Pechblende Hendricksite 1737
Gerstmannite 2098 Gunningite 1106
Henritermierite 1703
Getchellite 132 Gustavite 232
Geversite 330 Gutsevichite 1450 Hentschelite 1352
Gibbsite = Hydrargillite 496 Gypse = Albatre = Alabaster = Selenite 1043 Hercynite 628
Giessenite 249 Gyrolite = Centrallasite 1928 Herderite 1343
Gillespite 2154 Gysinite 899 Herschelite 1851
Gilpinite = Johannite 1223 H Herzenbergite 99
Giniite 1283 Hessite 337
Hackmanite : var. Sodalite Hessonite : var Grossulaire
Ginorite 608 Hagendorfite 1388
Giobertite = Magnesite 809 Hetaerolite 732
Häggite 568 Heterogenite = Stainierite 510
Gismondine 1860 Haidingerite 1585
Gladite 240 Heteromorphite 184
Haiwaitite = Hewettite 616 Heterosite 1274
Glaserite = Aphthitalite 1194 Haiweeite 2272
Glauberite 1163 Heubachite : var. Heterogenite
Hakite 224 Heulandite 1846
Glaucochroite 2006 Halite = Sel gemme 404
Glaucodot 279 Hewettite 616
Hallimondite 1602 Hexagonite : var. Tremolite
Glaucokerinite 1205 Halloysite = Metahalloysite 1762
Glauconite 1747 Hexahydrite 1084
Halotrichite 1132 Hexastannite = Stannoidite 255
Glaucophane 1804 Halurgite 957
Glaukosphaerite 837 Heyite 1623
Hambergite 944 Heyrovskyite 233
Glimmer = Micas 1731
à 1751 Hammarite 239 Hibonite 791
Glockerite = Lepidocrocite 517 Hancockite 1877 Hibschite = Plazolite = Hydrogrossulair
Glucine 1344 Hanksite 928 e 1699
Gmelinite 1852 Hanleite = Uvarovite Hidalgoite 1667
Godlevskite 93 Hannayite 1333 Hiddenite : var. Spodumene
Goedkenite 1417 Haradaite 2259 Hieratite 485
Goethite = Allcharite = Limonite 516 Hardystonite 2014 Higginsite = Conicalcite 1528
Goldichite 1145 Harkerite 2288 Hilgardite 981
Goldmanite 1705 Harmotome 1845 Hillebrandite 1930
Gonnardite 1841 Harstigite 2107 Hinsdalite 1676
Gonyerite 1729 Harttite = Svanbergite Hiortdahlite 2112
Gorceixite 1337 Hastingsite 1809 Hisingerite = Canbyite 1951
Gordonite 1455 Hastite 368 Hocartite 197
Görgeyite 1139 Hatchettolite : var. Pyrochlore Hodgkinsonite 2028
Goshenite : var. Beryl Hatchite 296 Hodrushite 140
Goslarite 1101 Hauchecornite 213 Hoeferite = Chapmanite 2057
Götzenite 2175 Hauerite 86 Hoeghbomite = Högbomite 790
Gowerite 976 Hoelite 2304
Hausmannite 534
Goyazite 1441 Hoernesite 1495
Hauÿne = Hauynite 1781
Graemite 624 Hohmannite 1075
Hauynite = Hauÿne 1781
Graftonite 1320 Hokutolite : var. Baryte avec 18 % PbO
Hawleyite 67
Grandidierite 2277 Holdenite 2236
Haxonite 50
Grandreefite 1097 Hollandite 738
Haycockite 147
Grantsite 1661 Holmquistite 1797
Heazlewoodite 91
Graphite = Plumbago 10 Holtite 2249
Hectorite 1773
Gratonite 273 Homilite 2100
Hedenbergite 1708
Grayite 1326 Honessite 1114
Hedleyite 338
Greenalite 1766 Hopeite 1306
Hedyphane 1518
Greenockite 66 Hornblende = Noralite = Philipstadite 1794
Heidornite 1166
Greigite = Melnikovite 81 Horobetsuite 109
Heikolite = Arfvedsonite 1802
Grenat 1693 Hortonolite : var. Fayalite
Heinrichite 1592
à 1705 Hosfordite 324
Heliodor : var. Beryl
Griffithite : var. Saponite Hoschiite : var. Magnesite
Heliophyllite 1508
Grimselite 881 Howardevansite 1662
Heliotrope : var. Quartz
Griphite 1383 Howieite 2276
Hellandite 2294 Howlite 2143
Grochauite : var. Sheridanite
Hellyerite 831 Hsinghualite 2185
Grossulaire 1698
Groutite 531 Helvite 2027 Huanghoite 914
Grovesite = Pennantite 1725 Hemafibrite 1501 Huebnerite 1244
Grunerite 1815 Hématite = Oligiste = Martite 518 Huegelite 1603
Guanajuatite 364 Hematolite 1568 Huehnerkobellite = Alluaudite 1389
Gudmundite 157 Hematophanite 708 Huemulite 1663
Guerinite 1563 Hulsite 954

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60
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_________________________________________________________________________________________________________________ MINÉRAUX NATURELS

Humberstonite = Chile-loeweite 1678 Indicolite : var Tourmaline Junitoite 2013


Humboldtite 629 Indigirite 850 Jurbanite 1033
Humite 1868 Indite 156 Jurupaite : var. Xonotlite
Hummerite 1659 Indium 15 K
Hungchaoite 1005 Inesite 2008 Kaemmererite : var. Clinochlore
Huntite 889 Innelite 2225 Kaersutite 1807
Hureaulite = Baldaufite = Baslinite Insizwaite 331 Kahlerite 1605
= Pacaite = Wenzelite 1452 Inyoite 979 Kainite 1681
Hurlbutite 1342 Iodargyrite = Iodyrite 490 Kainosite = Cenosite 2065
Hutchinsonite 203 Iodyrite = Iodargyrite 490 Kaliborite = Paternoite 995
Huttonite 1966 Iolite = Cordierite 2082 Kalicinite 906
Hyacinthe : var. Zircon Iowaite 796 Kalinite 1136
Hyalite : var. Opale Iranite = Khuniite 2290 Kaliophilite 2078
Hyalophane 1817 Iraqite 2093 Kalistrontite 1152
Hyalosiderite 1985 Irarsite 285 Kalsilite 2076
Hyalotekite 2116 Irhtemite 1566 Kamarezite = Blanchardite = Brochantite 957
Hydrargillite = Gibbsite 496 Iridium 16 Kämmererite = Kaemmererite
Hydrobasaluminite 1038 Iridosmine = Iridosmium = Siserskite Kamotoite 726
Hydroboracite 760 = Syserskite = Nevyhanskite 47
Kandite = Groupe Kaolinite
Hydroboracite 986 Iridosmium = Iridosmine = Siserskite
= Nevyhanskite 47 Kanemite 1960
Hydrocalumite 605
Iriginite 1237 Kankite 1581
Hydrocerusite 832
Irinite : var. Loparite avec Th Kaolinite = Anauxite 1763
Hydrochlorborite 982
Ishikawaite 666 Kaolinite-serpentine 1752
Hydroglauberite 1164 à 1767
Hydrogrossulaire = Hibschite = Plazolite 1699 Isoclasite 1270
Kapnite : var. Smithsonite
Hydrohalloysite = Endellite 1756 Isokite 1355
Karachaite : var. Serpentinite
Hydrohetaerolite 733 Isoplatinocopper : var. Cuivre
Karelianite 567
Hydromagnesite 825 Isostannite = Kersterite 207
Karnasurtite 2133
Hydromarchite 550 Itoite 1184
Karpatite = Carpatite = Pendletonite 2302
Hydromica 1746 Ixiolite 591
Karpinskite 1987
Hydromolysite 428 J
Kasoite : var. Celsian
Hydromuscovite = Illite 2255 Jacobsite 745 Kasolite 2262
Hydronium jarosite 1192 Jade : voir Jadeite ou Nephrite Kasparite : var. Pickeringite av Co
Hydroparagonite = Brammalite Jadeite 1718 Kassite 613
Hydrophilite 399 Jagoite 2052 Katophorite = Catophorite 2037
Hydroromarchite 720 Jagowerite 1336 Katoptrite = Catroptrite 2105
Hydroscarbroite 817 Jahnsite 1357 Kawazulite 344
Hydrotalcite 849 Jalpaite 122 Kazakovite 1904
Hydrothionite 82 Jamborite 582 Keeleyite = Zinkenite 186
Hydrotungstite 1250 Jamesonite 245 Kegelite 2106
Hydrougrandite 2296 Jamsonite = Owyheeite = Warrenite 199 Keilhauite : var. Titanite
Hydroxylapatite 1269 Jargon = Zircon 1976 Keldyshite 2101
Hydroxylbastnaesite 835 Jarlite 768 Kellerite : var. Pentahydrite
Hydroxylellestadite 2289 Jarosewichite 1496 Kemmlitzite 1188
Hydrozincite 833 Jarosite 1143 Kempite 417
Hypersthene 1717 Jaspe : var. Quartz Kennedyite 766
Högbomite = Hoegbomite 790 Jefferisite : var. Vermiculite Kentrolite 2054
I Jeffersonite : var. Pyroxene Kenyaite 1963
Ianthinite 564 Jenkinsite : var. Antigorite Kerchenite = Vivianite oxydée
Idaite 144 Jennite 1998 Kermesite 164
Idocrase = Vesuvianite 2187 Jeremejevite 964 Kernite 1014
Idrialite = Curtisite 2301 Jerrerisite : var. Vermiculite Kerolite : var. Steatite
Igdloite = Lueshite 656 Jezekite = Morinite 1403 Kerstenite 712
Iimoriite 1971 Jimboite 1007 Kersterite = Isostannite 207
Ikaite 819 Joaquinite 2229 Kesterite 256
Ikunolite 195 Joesmithite 2228 Kettnerite 845
Ilesite 1111 Johachidolite 985 Keyite 1519
Ilimaussite 2180 Johannite = Gilpinite = Peligotite 1223 K-feldspath = Microcline = Orthoclase
Illite = Hydromuscovite = Shilkinite 2255 Johannsenite 1709 = Orthose 1821
Ilmajokite 2092 Johnstrupite = Rinkite = Rinkolite Khibinskite 2023
= Mosandrite 2094 Khlopinite : var. Samarskite
Ilmenite = Crichtonite 637
Jordanite 275 Khuniite = Iranite 2290
Ilmenorutile : var. Rutile avec Nb
Joseite-alpha 134 Kieserite 1080
Ilsemannite 537
Joseite-beta 135 Kilchoanite 1931
Ilvaite = Lievrite 2000
Josephinite = Ferro-nickel 45 Killalaite 1934
Imgreite 342
Jouravskite 929 Kimzeyite 1704
Imhofite 294
Juanite 2186 Kingite 1261
Inderborite 958
Julgoldite 2132 Kinoite 2145
Inderite = Lesserite 1002
Julienite 2309 Kinoshitalite 1744
Indialite 2081

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MINÉRAUX NATURELS __________________________________________________________________________________________________________________

Kipushite = Veszelyte 1309 Lamphamite 192 Leucosphenite 2179


Kirovite : var. Melandrite Lamprophyllite 2208 Levyne 1848
Kirschsteinite 1997 Lanarkite 1098 Lewisite 797
Kitkaite 394 Landauite 788 Lewistonite = Dhermite = Francolite
Kladnoite 2308 Landbergite = Moschellansbergite 30 = Steffilite = Carbonate-fluorapatite 932
Klebelsbergite 1099 Landesite 1460 Liberite 2080
Kleinite 1134 Langbanite 2231 Libethenite 1271
Klementite : var. Thuringite Langbeinite 1150 Liddicoatite 1792
Klockmannite 390 Langisite 313 Liebenbergite 1777
Kmaite = Svitalskite = Celadonite 1735 Langite 1053 Liebigite 876
Knebelite : var. Fayalite Lansfordite 823 Lievrite = Ilvaite 2000
Knopite = Pervskite avec Ce Lanthanite 839 Likasite 1446
Knorringite 1696 Laphamite 191 Lillianite 176
Koashvite 1905 Lapis lazuli : var Lazurite Limaite : var. Gahnite
Kobeite 673 Laplandite 2230 Limonite = Allcharite = Goethite 1971
Kobellite 204 Larderellite 1028 Linarite 1181
Kochubeite = Clinochlore + 4 % Cr2 O3 1728 Larnite 1929 Lindackerite 1564
Koechlinite 599 Larsenite 2056 Lindgrenite 1232
Koenenite 454 Latiumite 2266 Lindströmite 242
Koettigite 1515 Latrappite 786 Linnaeite 69
Koivinite = Florencite 1360 Laubmannite 1281 Liottite 1882
Koktaite 1198 Laueite 1462 Lipscombite 1421
Kolbeckite = Sterrettite 1301 Laumontite 1862 Liroconite 1535
Kolovratite 1619 Launayite 188 Liskeardite 1517
Komarovite 2170 Laurionite 419 Litharge 539
Koninckite 1277 Laurite 96 Lithionite = Lepidolite 1734
Koppite = Pyrochlore 699 Lausenite 1062 Lithiophilite 1453
Kornelite 1063 Lautarite 680 Lithiophorite 691
Kornerupine 2102 Lautite 264 Lithiophosphate 1289
Korzhinskite 972 Lavendulan = Lavendulanite = Freirinite 1559 Liveingite = Rathite-II 274
Kosmochlor = Ureyite 1721 Lavendulanite = Lavendulan = Freirinite 1559 Livingstonite 159
Kostovite 359 Lavenite 2118 Lizardite 1754
Kotoite 998 Lavrovite : var. Diopside avec Cr, V Lodochnikite = Brannerite 723
Kotulskite 343 Lawrencite 408 Loellingite 306
Koutekite 304 Lawsonite 2138 Loeweite 1179
Kozulite 1800 Lazarevicite = Arsenosulvanite 165 Lokkaite 841
Kramerite = Probertite 1018 Lazulite 1454 Lombaardite = Allanite 1876
Krausite 1144 Lazurite 1782 Lomonosovite 2247
Krauskopfite 1917 Leadhillite 925 Lonsdaleite 11
Krautite 651 Lechatelierite = Silice fondue 1685 Loparite : var. Perovskite avec Nb
Kremersite 448 à 1692 Lopezite 1231
Krennerite 333 Lecontite 1203 Lorandite 276
Kribergite 1670 Legrandite 1514 Loranskite : var. Euxenite
Krinovite 2197 Lehiite 1385 Lorenzenite = Ramsayite 2043
Kroehnkite 1167 Leifite 2104 Lorettoite = Chubutite 412
Kryzhanovskite 1459 Leightonite 1215 Loseyite 840
Ktenasite 1103 Leiteite 731 Lotrite = Chlorastrolite = Pumpellyite 2297
Kulanite 1394 Lemnasite = Alluaudite 1389 Louderbackite = Romerite = 1067
Kullerudite 375 Lemoynite 2206 Loudounite 2039
Kunzite : var. Spodumene Lengenbachite 286 Loughlinite 2041
Kupletskite 1899 Lenoblite 569 Lovdarite 2160
Kuranakhite 769 Leonhardtite = Starkeyite 1082 Lovozerite 1906
Kurchatovite 990 Leonite 1148 Löweite = Loeweite 1179
Kurgantaite 1026 Lepidocrocite = Glockerite 517 Lowigite = Alunite 1135
Kurnakovite 1001 Lepidolite = Lithionite 1734 Lucinite = Variscite 1256
Kurskite : var. Apatite Lepidomelane : var Biotite Luckite : var. Melanterite avec Mn
Kurumsakite 2103 Lermontovite 1327 Ludlamite 1322
Kustelite : var. Argent natif Lesserite = Inderite 1002 Ludlockite 1583
Kusuite 1614 Letovicite 1199 Ludwigite = Magnesoludwigite 950
Kutinaite 318 Leuchtenbergite : var. Clinochlore Lueshite = Igdloite 656
Kutnohorite 868 Leucite 2021 Luetheite 1536
Kyanite = Cyanite = Disthene 1911 Leucochalcite = Olivenite 1485 Luneburgite 1294
L Leucoglaucite = Ferrinatrite 1171 Lusakite : var. Staurolite
Leucophane = Leucophanite 2279 Lussatite : var. Cristobalite fibreuse
Labradorite : var. Plagioclase Leucophanite = Leucophane 2279 Lusungite 1407
Labuntsovite 2264 Leucophoenicite 1865 Luzonite 266
Lacroixite 1432 Leucophosphite 1469 Lyndochite = Euxenite 668
Laitakarite = Selenjoseite 194 Leucosphene = Sphene 2012

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K 160 − 10 © Techniques de l’Ingénieur, traité Constantes physico-chimiques

62
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K160

_________________________________________________________________________________________________________________ MINÉRAUX NATURELS

M Mariposite : var. Muscovite Metaheinrichite 1591


Marmatite : var. Sphalerite Metahewettite 1637
Macallisterite = Mcallisterite 1006
Marokite 609 Metahewettite 1638
Macdonaldite 2152
Marrite 289 Metahohmannite 1074
Macedonite 713
Marshite 491 Metakahlerite 1604
Macgovernite = Mcgovernite 2268
Marthozoite 626 Metakirchheimerite 1596
Machatschkiite 1482
Martite = Oligiste = Hématite 518 Metalodevite 1606
Mackayite 635
Mascagnite 1196 Metanovacekite 1600
Mackelveyite = Mckelveyite 905
Massicot 540 Metarossite 1635
Mackinawite 112
Masuyite 559 Metaschoderite 1449
Mackinstryite = Mckinstryite 107
Matildite = Schapbachite 120 Metaschoepite 562
Mackintoshite = Maitlandite
= Thorogummite 1967 Matlockite 438 Metasideronatrite 1173
Macphersonite 900 Matraite 104 Metastibnite 97
Madocite 218 Mattagamite 348 Metastringite = Phosphosiderite 1275
Magadiite 1961 Matteuccite 1174 Metatorbernite 1362
Magbasite 2263 Maucherite = Temiskamite 311 Metatyuyamunite 1646
Maghemite 519 Mavinite = Chloritoide 2096 Meta-uranocircite 1375
Magnesioaxinite 1785 Mawbyite 1548 Meta-uranopilite 1221
Magnesiocarpholite 2024 Mawsonite 228 Meta-uranospinite 1594
Magnesiochromite 687 Mayenite 603 Metavandendriesscheite 718
Magnesiocopiapite 1157 Mazzite 1835 Metavanuralite 1644
Magnesiokatophorite 2038 Mboziite : var. Taramite Metavariscite 1255
Magnesioferrite 688 Mcallisterite = Macalisterite 1006 Metavauxite 1471
Magnesioludwigite = Ludwigite 950 Mcgovernite = Macgovernite 2268 Metavivianite 1278
Magnesite = Giobertite 809 Mckelveyite = Mackelveyite 905 Metavoltine 1217
Magnesium = Chlorophoenicite 1520 Mckinstryite = Mackinstryite 107 Metazellerite 874
Magnetite 520 Meerschaum = Ecume de Metazeunerite 1597
mer = Sépiolite 1955 Meyerhofferite 977
Magnetoplumbite 749
Meionite 1903 Meymacite 576
Magniophilite = Beusite 1323
Meixnerite 646 Miargyrite 126
Magnoborite = Suanite 997
Melaconite = Tenorite 512 Micas 1731
Magnocolumbite 664
Melanite : var. Andradite à 1751
Magnophorite : var. Richterite
Melanocerite 2285 Michenerite 360
Magnussonite 794
Melanophlogite 1692 Microcline = Orthose = Orthocalse 1820
Maitlandite = Thorogummite 1967 = K-feldspath à 1821
Melanostibite 746
Majorite 1697 Microlite 751
Melanotekite 2051
Makatite 1962 Microsommite = Davyne 1880
Melanovanadite 1639
Mäkinenite 392 Miersite 492
Melanterite = Coppera 1061
Malachite 820 Mikheevite = Gorgeyite 1131
Meliphanite = Gugiaite 2280
Malacolite = Diopside 1713 Milarite 1891
Melkovite 1445
Malacon : var. Zircon Millerite 89
Mellite 602
Malayaite 2010 Millisite 1395
Mellite 2316
Maldonite 33 Miloschite : var. Allophane 4 % Cr2 O3
Melnikovite = Greigite 81
Malladrite 486
Melonite 341 Mimetite 1510
Mallardite 1087
Melonjosephite 1349 Minasragrite 1189
Manandonite 1730
Mendeleevite : var. Betafite Minguzzite 2314
Manasseite 848
Mendipite 411 Minium 542
Manganaxinite 1786
Mendozite 1161 Minnesotaite 1981
Manganberzeliite 1555
Meneghinite 244 Minyulite 1473
Manganese-hoernesite 1521
Mercallite 1147 Miomirite : var. Davidite
Manganite 529
Mercure 14 Mirabilite 1089
Manganneptunite 2286
Merenskyite = Biteplapallidite 361 Misenite 1079
Manganostibite 1540
Merrihueite 1890 Miserite 2074
Manganolangbeinite 1151
Merrillite = Whitlockite 1423 Mispickel = Arsenopyrite 151
Manganophyllite : var. Biotite
Mertieite 329 Mitridatite 1351
Manganosiderite : var. Rhodochrosite
Merwinite 2003 Mitscherlichite 430
Manganosite 526
Mesitite : var. Magnesite Mixite 1524
Manganostibite 1540
Mesolite 1842 Mizzonite 2299
Manganotantalite = Alvarolite 701
Messelite = Neomessilite 1426 Moctezumite 714
Manganpyrosmalite 1989
Meta-aluminite 1034 Mofettite 507
Manjiroite 695
Meta-alunogen 1032 Mohrite 1200
Mansfeldite 1030
Meta-ankoleite 1365 Moissanite 49
Mansjoite : var. Diopside
Meta-autunite 1378 Moluranite 1240
Marcasite 80
Metaborite 502 Molybdenite 87
Margarite 1739
Metacalciouranoite 756 Molybdenite-3R 88
Margarosanite 2083
Metacinabre 84 Molybdite 535
Marialite 1902
Metadelrioite 1657 Molybdophyllite 2053
Marignacite = Pyrochlore av Ce
Metahalloysite = Halloysite 1762 Molybdomenite 711

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MINÉRAUX NATURELS __________________________________________________________________________________________________________________

Molysite 401 Natroalunite 1159 Novakite 314


Monazite = Erikite 1329 Natrochalcite 1168 Nowackiite 288
Moncheite = Biteplatinite 362 Natrojarosite 1169 Nsutite 533
Monetite 1264 Natrolite 1839 Nuevite = Samarskite 669
Monheimite : var Smithsonite Natromontebrasite = Fremontite 1416 Nuffieldite 205
Monimolite 700 Natron 828 Nyerereite 892
Monohydrocalcite 818 Natroniobite 655 O
Monrepite = Biotite 1736 Natrophilite 1438 Obradovicite 1239
Monsmedite 1214 Natrophosphate 1299 Obruchevite 672
Montanite 600 Natrosilite 1959 Octaedrite = Octahedrite = Anatase 554
Montbrayite 335 Naujakasite 2278 Offretite 1856
Montebrasite 1475 Naumannite 363 Okenite 1925
Monteponite 509 Navajoite 571 Oldhamite 110
Montesite 190 Neighborite 476 Oligiste = Martite = Hematite 518
Montgomeryite 1400 Nekoite 1936 Oligoclase : var. Plagioclase
Monticellite = Shannonite 2002 Nemalite 580 Oligonite : var. Siderite
Montmorillonite 1768 Nenadkevichite 2163 Olivenite = Leucochalcite 1485
à 1775 Nenadkevite = Coffinite 1968 Olivine 1776
Montroseite 585 Neomesselite = Messelite 1426 à 1780
Montroydite 522 Neotocite 1990 Olmsteadite 1397
Mooihoekite 148 Nepheline 2088 Olsacherite 1679
Moorhouseite 1108 Nephrite : var. Actinolite Omphacite 2174
Mooreite 1112 Neptunite 2134 Onofrite : var. Metacinabre
Mooreite-delta = Torreite 1204 Nesquehonite 907 Onoratoite 413
Moraesite 1263 Nevyhanskite = Siserskite = Iridosmine 47 Oosterboschite 379
Mordenite = Ashotinite = Ptilotite Newberyite 1291 Opale 1691
= Pseudonatrolite 1855 Neyite 202 Or 5
Morencite = Nontronite = Chloropal 1774 Niccolite = Nickeline 307 Ordonezite 734
Morenosite 1094 Nickel 17 Oregonite 317
Morganite : var. Beryl Nickelaustinite 1550 Orientite 2007
Morinite = Jazekite 1403 Nickelbloedite 1211 Orizite = Epistilbite 1832
Morion : var. Quartz Nickel-fer = Awaruite 245 Orpiment 63
Mosandrite = Johnstrupite = Rinkite Nickel-hexahydrite 1110
= Rinkolite 2094 Orthite = Treanorite = Allanite 1876
Nickel-kerolite : var. Willemseite Orthoantigorite : var. Lizardite
Moschellandsbergite 30
Nickel-saponite = Pimelite 1772 Orthoericssonite 2177
Mosesite = Mossite 1682
Nickel-skutterudite 310 Orthoferrosilite 1716
Mottramite = Cuprodescloizoite 1620
Nickeline = Niccolite 307 Orthoclase = Orthose = Microcline 1820
Mounanaite 1622
Nifontovite 973 = K-feldspath à 1821
Mountainite 1979
Nigerite 800 Orthopinakiolite 953
Mourite 724
Niggliite 38 Orthose = Orthoclase = Microcline 1821
Moydite 936 = K-feldspath
Nimite 1727 et1822
Mroseite 896
Ningyoite 1328 Osannite = Riebeckite 1803
Muirite 2217
Niningerite 117 Osarizawaite 1220
Mukhinite 1875
Niobophyllite 1900 Osarsite 284
Mullite 1914
Niocalite 2009 Osbornite 55
Murataite 670
Nisbite 326 Osmiridium 42
Murdochite 460
Nissonite 1467 Osmium = Siserkite 47
Murmanite 2070
Nitratite = Soda niter = Salpetre du Chili 942 Osumilite 1892
Muscovite = Astrolite 1748
Nitre = Salpeter = Salpetre 940 à1901
Muskoxite 647
Nitrobarite 937 Osumilite-(Mg) 1893
Muthmannite 355
Nitrocalcite 938 Otavite 806
N
Nitromagnesite 941 Ottemannite 101
Nacrite 1760
Nobleite 974 Otwayite 829
Nadorite 439
Nocerite = Fluoborite 996 Overite 1399
Nagatelite = Allanite 1876
Nohlite = Samarskite 669
Nagyagite 201 Owyheeite = Samesonite = Teremkovite
Nolanite 1633 = Warrenile 199
Nahcolite 908
Nontronite = Morencite = Chloropal 1774
Na-komarovite 2164 Oxammite 2315
Noralite = Hornblende 1794
Nakaseite = Andorite 235 Oxydes de Mn = Wad = Warrenite 594
Norbergite 1867
Namaqualite = Cyanotrichite 1124 P
Nordenskiöldine 988
Nambulite 2196 Pabstite 2062
Nordite 2298
Nandkevite = Coffinite 1968 Pachnolite 481
Nordstrandite 497
Nanlingite 1532 Paigeite = Vonsenite 947
Norsethite 887
Nantokite 400 Painite 2135
Northupite 895
Narsarsukite 2072 Palaite = Bastinite = Hureaulite 1452
Noseane = Noselite 1784
Nasinite 1012 Palermoite 1396
Noselite = Noseane 1784
Nasonite 2048 Palladium 19
Novacekite 1601
Nasturan = Pechblende = Pichtblende Pallite : var. Millisite
= Uraninite 558 Novaculite : var. Quartz

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Palmierite 1195 Peristerite : var. Albite Plumbopyrochlore 771


Palygorskite = Attapulgite 1984 Perite 450 Podolite = Dahllite 1735
Panabase = Tetrahedrite 254 Perloffite 1392 Poitevinite 1109
Pandaite 778 Permingeatite 153 Polarite 36
Pandermite = Priceite 978 Perovskite 612 Polianite = Pyrolusite 527
Panethite 1410 Perrierite 2271 Pollucite 1849
Papagoite 2184 Petalite 2257 Polybasite 253
Parabutlerite 1071 Petzite 356 Polycrase 777
Paracelsian 1819 Phacolite var Chabasite Polydymite 92
Paraconquimbite 1065 Pharaonite : var. Davyne Polyhalite 1216
Paracostibite 137 Pharmacolite 1586 Polylithionite 1732
Paradamite 1513 Pharmacosiderite 1539 Polymignite 676
Paradocrasite 319 Phenacite 1918 Portlandite 508
Paragonite 1742 Phengite : var. Muscovite Posnjakite 1052
Paraguanajuatite 193 Philipstadite = Hornblende 1794 Potarite 35
Parahilgardite 759 Phillipsite 1857 Pottsite 1618
Parahopeite 1307 Phlogopite 1733 Poughite 1680
Parajamesonite 246 Phoenicochroite = Beresovite Powellite 610
Paralaurionite 418 = Chromium = Scheibeite 1229 Prase : var. Quartz
Paramelaconite 514 Phosgenite 812 Prehnite 2137
Paramontroseite 566 Phosinaite 2124 Preobrazhenskite 1000
Pararammelsbergite 308 Phosphoferrite 1312 Priceite = Pandermite 978
Paraschachnerite 31 Phosphophyllite 1431 Priderite 677
Paraschoepite 560 Phosphorroesslerite 1292 Priorite = Aeschynite-(Y) 779
Paraspurrite 2283 Phosphosiderite = Metastringite Prismatine : var. Kornerupine
Parasymplesite 1491 = Clinostrengite 1275
Probertite = Kramerite 1018
Paratacamite = Anarakite 414 Phosphuranylite 1380
Prochlorite = Ripidolite
Paratellurite 551 Pickeringite 1153
Proidonite 467
Paravauxite 1472 Picotite : var. Spinelle
Prosopite 470
Paraveatchite = P-veatchite 1024 Picotpaulite 191
Proustite 260
Parawollastonite = Wollastonite 1922 Picromerite = Schoenite 1149
Przhevalskite 1371
à 1923 Picropharmacolite 1567
Pseudoautunite 1361
Pargasite 1810 Piemontite 1874
Pseudoboleite 447
Parisite 916 Pierre de lune : var. Feldspath
Pseudobrookite 639
Parkerite 169 Pierre de soleil : var. Oligoclase
Pseudo-cotunnite 435
Parsettensite 2090 Pierrotite 220
Pseudolaueite 1461
Parsonsite 1368 Pigeonite 1719
Pseudomalachite 1273
Partridgeite = Bixbyite 581 Pimelite = Desaulesite = Nickelsaponite 1772
Pseudonatrolite = Mordenite 1855
Partzite 623 Pinakiolite 952
Pseudorutile = Arizonite 640
Parwelite 2131 Pinnoite 1003
Pseudowavellite = Crandallite 1341
Pascoite 1640 Pirssonite 858
Psilomelane = Romanechite 594
Paternoite = Kaliborite 995 Pisanite 1115
Ptilolite = Ashotinite = Mordenite 1855
Patronite 105 Pistacite : var. Epidote
Pucherite 1631
Paulingite 1836 Pistomesite var Siderite
Pumpellyite = Chlorastrolite = Lotrite 2297
Paulkellerite 1339 Pitchblende = Pechblende = Nasturan
= Uraninite 558 Purpurite 1295
Pavonite 172 P-veatchite = Paraveatchite 1024
Paxite 303 Plagioclase = Didymolite 1827
Plagionite 183 Pyralspite : var. Grenat
Pearceite 262 Pyrargyrite 128
Pechblende = Pitchblende = Nasturan Plancheite 1950
Plasma : var. Quartz Pyrite 79
= Uraninite 558
Platine 20 Pyroaurite 856
Pecoraite 1764
Platiniridium 43 Pyrobelonite 1624
Pectolite = Yusporite 2036
Plattnerite 541 Pyrochlore = Koppite 699
Peligolite = Johannite 1223
Platynite 196 Pyrochroite 532
Pellyite 2125
Playfairite 187 Pyrolusite = Polianite 527
Pendletonite = Karpatite = Carpatite 2302
Plazolite = Hibschite = Hydrogrossulair Pyromorphite 1300
Penfieldite 420
e 1699 Pyrope 1695
Penkvilksite 2261
Plenargyrite = Matildite Pyrophanite 652
Pennantite = Grovesite 1725
Pleonaste : var. Spinelle 686 Pyrophyllite = Rectorite = Allevardite
Pennine : var. Clinochlore = Vermiculite 1913
Penninite 1723 Plomb 18
Pyrosmalite 1982
Penroseite = Blockite 382 Plombierite 2001
Pyrostilpnite 127
Pentagonite 2274 Plumalsite 2047
Pyroxene 1706
Pentahydrite = Allenite 1083 Plumbago = Graphite 10 à 1721
Pentahydroborite 970 Plumbobetafite 774 Pyroxferroite 1983
Pentlandite 111 Plumboferrite 706 Pyroxmangite 1956
Percylite 446 Plumbogummite 1439 Pyrrhotite 78
Periclase 524 Plumbojarosite = Vegasite 1186 Q
Peridot : var. Forsterite Plumbopalladinite 37
Quartz 1685

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Quartz β 1686 Robinsonite 181 Sarkinite = Xanthoarsenite 1498


Quenselite 709 Rockbridgeite 1420 Sarmientite 1664
Quenstedtite 1066 Rodalquarite 642 Sartorite 270
Quetenite = Botryogene 1156 Roeblingite 2050 Saryarkite 2291
R Roedderite 1894 Sassolite 948
Rabbittite 880 Roentgenite = Röntgenite 917 Satimolite 643
Raguinite 277 Roepperite : var. Fayalite Satpaevite 1630
Raite 2042 Roesslerite = Rösslerite 1588 Sauconite 1775
Ralstonite 702 Roggianite 2194 Sazhinite 2040
Ramdohrite 234 Romanechite = Psilomelane 594 Sborgite 960
Rameauite 764 Romarchite 548 Scacchite 406
Rammelsbergite 309 Romerite = Louderbackite 1067 Scapolite 1902
Ramsayite = Lorenzenite 2043 Roosveltite 1579 à 1903
Ramsdellite 528 Roquesite 150 Scarbroite = Tucanite 816
Rancieite 692 Rosasite 838 Scawite 1945
Rankamaite 667 Roscherite 1393 Schachnerite 32
Rankinite 1932 Roscoelite 1738 Schafarzikite 633
Ranquilite = Haiweeite 2272 Roselite 1551 Schairerite 1092
Ransomite 1130 Roselite-beta 1526 Schallerite 2281
Rashleighite : var. Turquoise Rosenbuschite 2171 Schapbachite = Matildite 120
Raspite 1246 Rosenhahnite 1938 Schaurteite 1122
Rasvumite 160 Rossite 1636 Scheelite 1242
Rathite = Liveingite 283 Roubaultite 785 Schefferite 1707
Rauenthalite 1483 Roweite 966 Scheibeite = Phoenicochroite 1229
Rauvite 1648 Rowlandite 1970 Schertelite 1332
Realgar 62 Rozenite 1058 Schirmerite 200
Rectorite = Allevardite = Pyrophyllite Rubellite : var. Elbaite Schizolite : var. Pectolite
+ Vermiculite 1922 Rubis : var. Corindon Schmitterite 725
Reddingite 1298 Rusakovite 1627 Schoderite 1626
Redingtonite 1213 Russellite 1241 Schoenfliesite 649
Redledgeite 2191 Rustumite 1946 Schoenite = Picromerite 1149
Reedmergnerite 1822 Rutherfordine 872 Schoepite 561
Reevesite 861 Rutile 556 Scholzite 1359
Refikite 2318 S Schoonerite 1402
Reinerite 1516 Schorl 1787
Sabugalite 1374
Renardite 1372 Schorlomite 1702
Safflorite 298
Renierite 208 Schreibersite = Rhabdite 59
Sahamalite 869
Retgersite 1093 Schroeckingerite = Dakeite 920
Sahlinite 1511
Retzian 1542 Schubnelite 1632
Sainfeldite 1561
Reyerite 2169 Schuettite 1077
Sakhaite 935
Rezbanyite 241 Schuilingite 898
Sakuraiite 173
Rhabdite = Schreibersite 59 Schultenite 1589
Saleeite 1366
Rhabdophane 1308 Schulzite : var. Geocronite
Salesite 682
Rhenium 21 Schwartzembergite 685
Sahlite = Salite : var. Diopside
Rhodesite 1978 Schwasite = Schwatzite : var.
Salite = Sahlite : var. Diopside Tetrahedrite
Rhodizite 993 Salmoite = Tarbuttite 1304
Rhodochrosite = Dialogite 810 Schwatzite = Schwasite : var.
Salpeter = Salpetre = Nitre 940 Tetrahedrite
Rhodolite : var. Pyrope Salpetre du Chili = Soda niter = Nitratite 942 Scolecite 1831
Rhodonite 1991 Samarskite = Ampangabeite = Nuevite Scorodite 1580
Rhodostannite 227 = Nohlite 669 Scorzalite 1413
Rhomboclase 1133 Sampleite 1404 Scotlandite 1095
Richellite 1348 Samsonite 198 Seamanite 1296
Richetite 583 Samuelsonite 1387 Searlesite 2030
Richterite 1813 Sanbornite 1916 Sederholmite 391
Rickardite 350 Sanderite 1081 Sedovite 1235
Riebeckite = Osannite = Ternovskite Sanidine : var. Feldspath
= Torendrikite 1803 Seeligerite 684
Sanjuanite 1669 Segelerite 1401
Rijkeboerite 737 Sanmartinite 1247
Ringwoodite 1986 Seidozerite 2167
Santafeite 1628 Sekaninaite 2084
Rinkite = Rinkolite = Johnstrupite Santanaite 735
= Mosandrite 2094 Sel d’ammoniac 437
Santite 994 Sel gemme = Halite 404
Rinkolite = Mosandrite 2094 Saphir : var. Corindon
Rinneite 452 Selenium 25
Saponite 1769 Selenite = Gypse 1043
Ripidolite : var. Clinochlore Sapphirine 2284
= Prochlorite Selenjoseite = Laitakarite 194
Sarcolite 2117 Selentellurium 48
Rivadavite 1021
Sarcopside 1321 Seligmannite 291
Riversideite 1942
Sardoine : var. Quartz Sellaite 465
Robertsite 1356

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Semenovite 2250 Sodium betpakdalite 1573 Stichtite 851


Semseyite 185 Sodium boltwoodite 2239 Stilbite = Desmine 1843
Senaite 750 Sodium uranospinite 1607 Stilleite 378
Senarmontite 544 Soehngeite 521 Stillwellite 2173
Sengierite 1649 Sogdianite 1895 Stilpnomelane 2067
Sepiolite = Ecume de mer Sonolite 1866 Stishovite 1687
= Meerschaum 1955 Sonoraite 634 Stistaite 332
Serandite 2071 Sorbyite 219 Stokesite 2011
Serendibite 1886 Sorensenite 2198 Stolzite 1245
Sericite = Muscovite + H2O Soufre = Sulphur 22 Stottite 631
Serpentine 1767 Soufre 22 Straetlingite = Sträelingite 2140
Serpierite 1209 Soufre α 23 Stranskiite 1549
Seybertite = Brandisite = Xanthophyllite Souxite = Varlamoffite Strashimirite 1490
= Clintonite 1740 Souzalite 1409 Strelkinite 1652
Shandite 162 Spadaite 1953 Strengite 1276
Shannonite = Monticellite 2002 Spangolite 1128 Stringhamite 2146
Sharpite 873 Spath-fluor = Fluorine = Fluorite 463 Stromeyerite 121
Shattuckite 1948 Specularite : var. Hematite Strontianite 813
Shcherbakovite 2086 Spencerite 1305 Strontioborite 1022
Shcherbinaite 570 Spencite = Tritomite-(Y) 2120 Strontioginorite 773
Sheridanite : var. Clinochlore Sperrylite 312 Strontium-apatite 1318
Sherwoodite 1656 Spessartite 1694 Strunzite 1464
Shilkinite = Illite 2255 Sphaerocobaltite = Spherocobaltite Struvite 1331
Shoenite = Picromerite 1149 = Cobaltocalcite 807 Studtite 563
Shortite 893 Sphalerite = Zinc-blende = Blende Stuetzite = Stützite 345
Shungite : var. Graphite = Blackjack 102 Sturmanite 1210
Siberite : var. Elbaite Sphene = Titanite = Leucosphene 2012 Stützite = Stuetzite 345
Sibirskite 965 Spinelle 645 Suanite = Magnioborite 997
Sicklerite 1429 Spiroffite 753 Succinite : var. Ambre
Siderazote 53 Spodiosite 1267 Sudoite 1724
Siderite = Chalybite 808 Spodumene = Triphane 1710 Sugilite 1896
Sideronatrite 1170 Spurrite 2282 Sukulaite 721
Siderotile 1059 Staffelite = Dhermite = Francolite Sulfoborite 1155
Sidwillite 536 = Lewistonite = Carbonate-fluorapatite 932
Sulfurosite 543
Siegenite 115 Stainierite = Heterogenite 510
Sulphohalite 1090
Sigloite 1412 Stanfieldite 1424
Sulphur = Soufre 22
Silhydrite 1690 Stannite 229
Sulvanite 154
Silicate hydraté de Ni = Garnierite Stannoidite 255
Suolunite 1927
Silice fondue = Lechatelierite 1685 Staringite 789
Surinamite 2234
à 1692 Starkeyite = Leonhardite 1082
Sursassite 2026
Staurolite 2251
Sillenite 506 Susannite 926
Steatite = Talc 1954
Sillimanite = Fibrolite 1908 Sussexite 1008
Steenstrupine 2244
Simplotite 615 Svabite 1481
Steigerite 1629
Simpsonite 736 Svanbergite = Harttite 1448
Stellerite : var. Stilbite
Sincosite 1358 Svetlozarite 1850
Stenhuggarite 1574
Sinhalite 949 Svitalskite = Kmaite = Celadonite 1735
Stenonite 870
Sinnerite 267 Swartzite 879
Stepanovite 2313
Sinoite 54 Swedenborgite 767
Stephanite 129
Siserskite = Osmium = Nevyanskite Sweetite 588
= Iridosmine 47 Stercorite 1334
Swinefordite 1770
Sitaparite = Patridgeite = Bixbyte 581 Sternbergite 124
Switzerite 1317
Sjögrenite 855 Sterrettite = Kolbeckite 1301
Sylvanite 357
Sklodowskite 2130 Sterryite 217
Sylvite 403
Skutterudite 299 Stetefeldtite 593
Symplesite 1492
Slavikite 1219 Stevensite 1771
Synadelphite 1570
Slavyanskite = Tunisite 903 Stewartite 1463
Synchysite 865
Smaltite 300 Stibiconite 547
Synchysite-(Y) = Doverite 918
Smaragd = Emeraude : var. Beryl Stibine = Stilbite = Stibnite = Antimonite 98
= Desmine et Syngenite 1138
Smaragdite : var. Actinolite 1843 Sysertskite = Nevyanskite = Iridosmine 47
Smithite 258 Stibiocolumbite 657 Szaibelyite = Ascharite 951
Smithsonite 814 Stibioluzonite = Famatinite 152 Szmikite 1086
Smolianinovite 1558 Stibiopalladinite = Allopaladium 328 Szomolnokite 1057
Smythite 114 Stibiopearceite = Antimonpearceite 221 T
Soda alun = Alun de sodium 1162 Stibiotantalite 659 Taaffeite 765
Soda niter = Salpetre du Chili = Nitratite 942 Stibnite = Stibine = Stilbite = Desmine 98 Tacharanite 2141
Sodalite 1783 et1843 Tachyhydrite 440
Soddyite 2252 Stibnite = Stibine = Antimonite 98 Tadzhikite 2233
Sodium autunite 1367

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MINÉRAUX NATURELS __________________________________________________________________________________________________________________

Taeniolite 1731 Thuringite : var. Chamosite Tulameenite 39


Taenite 46 Tiemannite 374 Tumite = Axinite 1785
Takanelite 693 Tienshanite 2178 et1786
Takovite = Eardleyite 904 Tikhonenkovite 478 Tundrite = Titanorhabdophane 2246
Talasskite : var. Fayalite Tilasite 1530 Tundrite-(Nd) 2119
Talc = Steatite 1954 Tilleyite 2123 Tunellite 1025
Talmessite = Arsenate-belovite 1533 Tinaksite 2122 Tungstenite 106
Talnakhite 167 Tincal = Borax 1018 Tungstite 575
Tamarugite 1160 Tincalconite 1016 Tungusite 1999
Tangeite = Calciovolborthite 1617 Tinticite 1287 Tunisite = Slavianskite 903
Tantale 26 Tintinaite 170 Tunnerite = Woodruffite 696
Tantalite 662 Tirodite 1799 Turanite 1610
Tanteuxenite = Delorenzite = Titanaugite : var. Augite Turgite = Turjite = Hematite 518
Eschwgeite Titanite = Sphene 2012 Turjite = Turgite = Hematite 518
Tanzanite : var. Zoisite Titanochromite : var. Chromite Turquoise 1466
Tapiolite 661 Titanorhabdophane = Tundrite 2246 Tuscanite 2245
Taramellite 2232 Tobermorite 1941 Tveitite 472
Taramite 1806 Tochilinite 57 Twinnite 214
Taranakite 1474 Todorokite 694 Tychite 924
Tarapacaite 1227 Tombarthite 1972 Tyretskite 971
Tarasovite 1741 Topaze 1912 Tyrolite = Trichalcite 1575
Tarbuttite = Salmoite 1304 Topazolite : var. Andradite Tyrrellite 380
Tarnowitzite : var. Aragonite Torbernite 1363 Tysonite = Fluocerite 469
Tauriscite 1056 Torendrikite = Riebeckite 1803 Tyuyamunite 1647
Tavistockite = Apatite 1269 Tornbernite = Chalcolite 1363 U
Tavorite 1477 Tornebohmite 2172
Taylorite 1104 Ufertite = Davidite 787
Torreyite = Delta-mooreite
Tazheranite 589 = Mooreita-delta 1204 Ugrandite : var. Grenat
Teallite 189 Tourmaline 1787 Uhligite 742
Teepleite 453 à 1792 Uklonskovite 1177
Teineite 625 Tranquillityite 2085 Ulexite = Boronatrocalcite 1019
Tellurantimoine 354 Traskite 2121 Ullmannite 163
Tellurbismuth = Tellurobismuthite 347 Treanorite = Orthite = Allanite 1876 Ulvite = Ulvöspinelle = Ulvospinel 722
Tellurite 552 Trechmannite 259 Ulvospinel 638
Tellurium 27 Tremolite 1795 Umangite 370
Tellurobismuthite = Tellurbismuth 347 Trephroite 1776 Umbozerite 2199
Temiskamite = Maucherite 311 Trevorite 704 Umohoite 1236
Tengerite 846 Trichalcite = Tyrolite 1575 Ungemachite 1175
Tennantite = Binnite 281 Tridymite = Tridymite a = Christensenite 1688 Uralborite 967
Tenorite = Melaconite 512 Tridymite β 1689 Uralolite 1345
Tephroite 1776 Trigonite 1569 Uramphite 1442
Teremkovite = Owyheeite Trikalsilite 2077 Uraninite = Nasturan = Pechblende 558
Terlinguaite 410 Trimerite 2091 Uranite : var. Autunite
Ternovskite = Riebeckite 1803 Triphane = Spodumene 1710 Uranospinite 1595
Tertschite 980 Triphylite 1476 Urano- 2253
Teruggite 989 Triplite 1324 Uranocircite 1376
Teschemacherite 909 Triploidite 1316 Uranophane = Uranotile 2253
Tetradymite 133 Trippkeite 627 Uranophane-beta = Uranotile-beta 2254
Tetrahedrite = Panabase 254 Tripuhyite = Flajolotite 632 Uranopilite 1222
Tetrawickmanite 654 Tritomite 2129 Uranosphaerite 601
Texasite 1187 Tritomite-(Y) = Spencite 2120 Uranothorite : var. Thorite
Thalenite 1969 Troegerite 1590 Uranotile = Uranophane 2253
Thaumasite 2227 Trogtalite 367 Uranotile-beta = Uranophane-beta 2254
Thenardite 1088 Troilite 77 Urée 2306
Thermonatrite 827 Trolleite 1254 Ureyite = Kosmochlor 1721
Thomsenolite 482 Trona 910 Usovite 479
Thomsonite 1840 Troostite : var. Willemite Ussingite 2029
Thorbastnaesite 871 Truscottite 1977 Ustarasite 171
Thoreaulite 719 Trüstedtite 376 Uvanite 1643
Thorianite 553 Tsavorite : var. Grossulaire Uvarovite = Hanleite 1700
Thorite = Enalite 1965 Tscheffkinite = Chevkinite 2270 Uvite 1791
Thorogummite = Mackintoshite Tschermigite 1197 Uzbekite = Volborthite 1611
= Maitlandite 1967 Tschermakite 1793 V
Thorosteenstrupine 1980 Tsumcorite 1560 Vaesite 90
Thorotungstite = Yttrotungstite 729 Tsumebite 1447 Valentinite 545
Thortveitite 1995 Tucanite = Scarbroite 816 Valleriite 56
Thorutite 755 Tugtupite = Berrylosodalite 2192 Vanadinite 1613
Thulite : var. Zoisite Tuhualite 2087 Vanalite 1660

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_________________________________________________________________________________________________________________ MINÉRAUX NATURELS

Vandenbrandeite 679 Wattevillite 1165 Xanthoconite 261


Vandendriesscheite 717 Wavellite = Fischerite 1258 Xanthophyllite = Clintonite 1740
Vanthoffite 1176 Waylandite 2220 Xenotime 1302
Vanuralite 1645 Weberite 483 Xonotlite 1944
Vanuranylite 1655 Weddellite 2311 Xylotile : var. Chrysotile
Variscite = Lucinite 1256 Weeksite = Gastunite 2235 Y
Varlamoffite = Souxite 584 Wegscheiderite 911
Yagiite 1897
Varulite 1386 Wehrlite 346
Yaroslavite 471
Vashegyite 1262 Weibullite 395
Yavapaiite 1142
Vaterite 805 Weilerite 1571
Yeatmanite 2165
Vauquelinite 1440 Weilite 1584
Yedlinite 442
Vauxite 1470 Weinschenkite = Churchite 1303
Yftisite 2242
Väyrynenite 1457 Weissite 349
Ykonite = Arsenosiderite 1529
Veatchite 1023 Welinite 2162
Yoderite 2241
Veenite 215 Wellsite 1863
Yofortierite 1992
Vegasite = Plumbojarosite 1186 Weloganite 901
Yoshimuraite 2237
Velardenite = Gehlenite 2205 Welshite 1887
Yttrialite 1996
Verdelite : var. Tourmaline Wendwilsonite 1527
Yttrocerite : var. Fluorite
Vermiculite 2126 Wenkite 1884
Yttrocolumbite 775
Vernadskite = Antlerite 956 Wenzelite = Hureaulite 1452
Yttrocrasite 776
Verplanckite 2060 Wermlandite 897
Yttrofluorite : var. Fluorite
Vertumnite 2139 Wernerite : var. Scapolite
Yttrotantalite 665
Vesignieite 1616 Westerveldite 316
Yttrotitanite : var. Sphene
Vesuvianite = Idocrase 2187 Westgrenite 740
Yttrotungstite = Thorotungstite 729
Veszelyite = Arakawaite = Kipushite 1309 Whartonite : var. Pyrite
Yugawaralite 1829
Vibertite = Bassanite 1042 Wherryite 922
Yuksporite 2240
Villamanite 282 Whewellite 2310
Yusporite = Pectolite 2036
Villiaumite 466 Whitmoreite 1285
Z
Villyaellenite 1504 Whitlockite = Merrillite 1423
Vimsite 969 Wickenburgite 2201 Zaherite 1039
Vinogradovite 2127 Wickmanite 653 Zairite 1422
Violaite = Diopside 1713 Wightmanite 959 Zapatalite 1465
Violarite 161 Wilcoxite 1154 Zaratite 830
Viridine : var. Andalousite Wilkeite 1443 Zavaritskite 468
Viseite 2238 Wilkmanite 393 Zellerite 875
Vishnevite 1883 Willemite 1973 Zemannite 799
Vivianite 1279 Willemseite 1994 Zeolites 1828
Vladimirite 1562 Williamsite = Antigorite 1752 à 1863
Vlasovite 2044 Willyamite 252 Zeophyllite 1939
Voglite 878 Wiluite : var. Idocrase Zeunerite 1598
Volborthite = Uzbekite 1611 Winchite : var. Richterite Zhemchuzhnikovite 2312
Volchonskoite = Volkonskoite : Wiserite 1010 Zinalsite 2058
var. Nontronite Withamite : var. Piemontite Zinc 28
Volkovskite 961 Witherite 802 Zincaluminite 1190
Voltaite 1146 Wittichenite 139 Zinc-blende = Sphalerite 102
Voltzite = Wurtzite 103 Wodginite 592 Zincite 587
Volynskite 358 Wodonite : var. Biotite av + 12 % TiO2 Zinc-melanterite 1113
Vonsenite = Paigeite 947 Woehlerite 2243 Zinckenite = Zinkenite = Keeleyite 165
Vorobievite : var. Beryl Wolchite = Bournonite 243 Zincobotryogene 1206
Vrbaite 293 Wolchonskoite = Volchonskoite : var. Zincocopiapite 1191
Vulcanite 339 Nontronite Zincsilite 1975
Vuonnemite 2200 Wolfeite 1311 Zinkenite = Zinckenite = Keeleyite 186
Vysotskite 116 Wolframite 658 Zinnwaldite 1749
W Wolframoixiolite 590 Zippeite 1224
Wollastonite 1922 Zircon = Jargon 1976
Wad = Oxydes de Mn 594 Zirconolite = Zirkelite 770
Wad : var. Romanechite Wollastonite 2M = Parawollastonite 1923
Wolsendorfite 757 Zircophyllite = Zirkophyllite 1901
Wadeite 2128 Zircosulfate 1102
Wagnerite 1314 Woodfortite = Ettringite 1118
Woodhouseite 1673 Zirkelite = Zirconolite 770
Wairakite 1830 Zirklerite 783
Wairauite 44 Woodruffite = Tunnerite 696
Woodwardite 1126 Zirkophyllite = Zircophyllite 1901
Wakabayashilite 108 Zirsinalite 1907
Wakefieldite 1634 Wroewolfeite 1054
Wulfenite 1234 Zoisite 1871
Wallisite 297 Zorite 2265
Walpurgite = Waltherite 1608 Wurtzite = Voltzite 103
Wyartite 877 Zunyite 1915
Walstromite 2151 Zussmanite 2216
Waltherite = Walpurgite Wyllieite 1382
Zvyagintsevite 40
Wardite 1434 X
Zwieselite 1310
Wardsmithite 987 Xanthiosite 1505
Warrenite = Jamsonite = Owyheeite 199 Xanthoarsenite = Sarkinite 1498
Warwickite 963 Xanthoxenite 1350

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MINÉRAUX NATURELS __________________________________________________________________________________________________________________

3. Classification — Quartz à rutile (= cheveux de vénus) ;


— Quartz à tourmaline noir.
des minéraux Enfin parmi les variétés cryptocristallines, translucides ou
opaques, on note :
— Agate : Calcédoine rubanée ;
Les minéraux sont classés dans les tableaux suivants selon les — Agate arborisée ;
règles qui semblent être retenues de nos jours, en neuf classes pou- — Agate à eau : contient de l’eau liquide ;
vant être elles-mêmes divisées en sous-classes et dont la liste est — Agate dendritique ;
donnée ci-après : (0) — Agate mousse ;
— Agate paysage ;
— Calcédoine ;
classe 1 : éléments natifs et alliages — Chrysoprase : Calcédoine verte ;
classe 2-1 : sulfures — Cornaline ;
classe 2-2 : arséniures — Héliotrope : Calcédoine vert sombre à points rouge vif ;
classe 2-3 : antimoniures — Jaspe ;
classe 2-4 : tellurures — Onyx : Calcédoine rubanée noire ;
— Plasma : Jaspe vert ;
classe 2-5 : séléniures
— Prase : Calcédoine ;
classe 3 : halogénures — Pseudo-agate = Quartz polyèdrique ;
classe 4 : oxydes et hydroxydes — Sardoine : Calcédoine brun-rouge.
classe 5-1 : carbonates
classe 5-2 : nitrates
classe 5-3 : borates
classe 6-1 : sulfates 4. Constitution des tableaux
classe 6-2 : chromates
classe 6-3 : molybdates Pour chaque minéral, nous avons regroupé, quand l’information
classe 6-4 : tungstates est connue et non contestée, les données suivantes :
classe 7-1 : phosphates — son nom (suivant la nomenclature internationale, sans accent
classe 7-2 : arséniates sur les e, ni tréma sur les i) ;
classe 7-3 : vanadates — sa composition chimique (la dernière admise), notée Comp.
chim. ;
classe 7-4 : sulfates complexes
Nota : en cas de remplacement isomorphique d’un atome par un autre, on utilisera
classe 8-1 : silicates particuliers la notation suivante : (X, Y) qui signifie que Y remplace partiellement X.
classe 8-2 : autres silicates — son système cristallin S :
classe 9 : minéraux organiques. C = cubique
Q = quadratique = tétragonal
H = hexagonal
Dans chaque classe ou sous-classe, et dans la mesure du possible, R = rhomboédrique
les minéraux sont rangés par ordre alphabétique de leur(s) O = orthorhombique
symbole(s) chimique(s) en commençant par ceux de composition la M = monoclinique
plus simple pour aborder ensuite ceux dont la composition est de T = triclinique
plus en plus complexe. NC = non connu = amorphe
L = liquide
■ Une place particulière a été réservée à la silice que nous avons
G = gazeux ;
rangée en tête des silicates (et non pas dans les oxydes). Comme
— son groupe spatial GS ;
toujours, les silicates constituent à eux seuls une classe et nous
Nota : les différents systèmes cristallins et les notations des groupes spatiaux (ou
avons dû, pour des raisons pratiques, séparer ceux que l’on reconnaît cristallographiques) sont détaillés dans l’article Cristallographie géométrique [A 1 305] du
comme des silicates particuliers (sous-classe 8-1), des autres sili- traité Sciences Fondamentales.
cates, constituant la sous-classe 8-2. — le nombre minimal Z de molécules de composition chimique
indiquée précédemment, qui constituent une maille élémentaire ;
■ Le quartz admet de très nombreuses variétés. Parmi les variétés
— ses paramètres de maille élémentaire (figure 1 et tableau 1) :
cristallines transparentes ou translucides, on peut citer :
• les arêtes a, b, c (en angströms),
— Améthyste : violet ;
• les angles α, β, γ (en degrés et en minutes) ;
— Citrine : jaune ;
— les longueurs d’onde λ (en angströms) des trois plus impor-
— Cristal de roche : incolore ;
tantes raies de diffraction du cristal ;
— Prasiolite : vert ;
Nota : on rappelle que 1 Å = –10 m, cette unité non légale est encore très souvent uti-
— Quartz fumé : fumé à noirâtre ; lisée en cristallographie.
— Quartz laiteux : blanc, translucide ; — le ou les clivages, noté Cl., en tête de colonne et indiqué à
— Quartz morion : noir ; l’aide des indices de Miller [A 1 305].
— Quartz rose : rose, le plus souvent translucide.
Dans la colonne correspondante du tableau, le tiret signifie :
Parmi les variétés cristallines, certaines contiennent des inclusions absence de clivage.
typiques :
— sa densité d (par rapport à l’eau) ;
— Aventurine : inclusions de Fuschite verte ; — sa dureté D, suivant l’échelle de Mohs qui définit dix degrés
— Prase : Calcédoine à Actinote ; à partir de dix minéraux-types dont chacun raye tous les minéraux
— Quartz bleu : inclusion de Dumortierite ; précédents et est rayé par les suivants :
— Quartz œil de chat : inclusions d’Asbeste ;
1 : talc, 2 : gypse, 3 : calcite, 4 : fluorine, 5 : apatite, 6 : orthose,
— Quartz œil de faucon : inclusions Crocidolite bleue ;
7 : quartz, 8 : topaze, 9 : corindon, 10 : diamant ;
— Quartz œil de tigre : inclusions de Crocidolite mordorée ;
On note au passage qu’il ne faut pas confondre dureté et fragilité. Un minéral peut
— Quartz œil de fer : inclusions de Crocidolite et d’Hématite ; être en même temps très dur (c’est le cas du diamant) et fragile (il possède un clivage par-
— Quartz ferrugineux : inclusion de Goethite ; fait)

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_________________________________________________________________________________________________________________ MINÉRAUX NATURELS

— son ou ses indices de réfraction (IR) : valeurs de ng (grand


indice) et np (petit indice) déterminés par réflexion totale selon les
axes d’élasticité de l’ellipsoïde des indices ou bien la valeur « n »
unique dans toutes les directions du cristal.
Nota : le lecteur pourra se reporter à l’article Optique ondulatoire : interférences, dif-
fraction, polarisation [A 191] dans le traité Sciences fondamentales.
— l’angle des axes optiques noté 2V ;
— le signe optique positif ou négatif du cristal noté + ou –
Nota : le lecteur pourra se reporter à l’article Cristallographie géométrique [A 1 305]
dans le traité Sciences fondamentales.
Remarque : lorsqu’une grandeur n’est pas encore connue ou que l’unanimité de spécia-
listes à son sujet fait défaut, il n’y a rien d’indiqué dans la colonne correspondante du
tableau. Lorsqu’un doute subsiste sur une valeur indiquée, celle-ci est suivie d’un point
d’interrogation.
(0)

Tableau 1 – Caractéristiques des paramètres de maille


en fonction du système cristallin
S Arêtes Angles
cubique a=b=c α = β = γ = 90o
quadratique a=b≠c α = β = γ = 90o
orthorhombique a≠b≠c α = β = γ = 90o
rhomboédrique a=b=c α = β = γ ≠ 90o
hexagonal a=b≠c α = β = 90o ; γ = 120o
monoclinique a≠b≠c α = β = 90o ≠ β
triclinique a≠b≠c α≠β≠γ
Figure 1 – Représentation graphique des paramètres
de maille élémentaire d’un minéral

(0)

No Nom Comp. chim. S GS Z Maille λ Cl. d D IR 2V ±

Classe 1 : éléments natifs et alliages


1 Argent Ag C Fm3m 4 a = 4,085 2,359 – 10,50 2,5 à 3
2,044
1,231
2 Arsenic As R R3 m 6 a = 3,77 2,771 0001 5,73 3,5
3,52
1,879
3 Arseno- As O 8 a = 3,63 5,44 5,4 2
lamprite b = 4,45 2,72
c = 10,96 1,12
4 Arsenosulfurite As + S NC 2,5
5 Or Au C Fm3m 4 a = 4,078 1 2,355 – 19,30 2,5 à 3 n = 0,366
2,039
1,230
6 Bismuth Bi R R3 m 6 a = 4,537 3,28 0001 9,798 2 à 2,5
2,273 1011
2,39
7 Chaoite C H P6 /mmm 168 a = 8,948 4,47 3,43
c = 14,078 4,26
4,12
8 Cliftonite C C
?
9 Diamant C C Fd3m 8 a = 3,567 2,06 111 3,514 10 n = 2,417
1,261
1,075 4
10 Graphite C H P6 3 /mmc 4 a = 2,455 3,35 0001 2,2 1à2 n = 1,93
c = 6,69 1,675 à 2,07
11 Lonsdaleite C H P6 3 /mmc 4 a = 2,52 2,19 – 3,4 –
c = 4,12 2,06
1,26
12 Cuivre Cu C Fm3m 4 a = 3,615 2,088 – 8,94 2,5 à 3
1,808
1,278
(1) Suivant les faces et les directions.

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71
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K160

MINÉRAUX NATURELS __________________________________________________________________________________________________________________

No Nom Comp. chim. S GS Z Maille λ Cl. d D IR 2V ±

13 Fer Fe C 2 a = 2,866 2,026 8 001 7,8 4 n = 2,36


1,170 2
1,433 2
14 Mercure Hg L R 3m a = 3,457 α = 70o44’ – – 14,38 –
c = 6,664
15 Indium In Q 14/mmm 2 a = 3,25 2,715 – 7,286 6à7
c = 4,95 2,298
1,683
16 Iridium Ir C Fm3m a = 3,83 22,6
17 Nickel Ni C Fm3m 4 a = 3,524 2,034 – 8,91
1,762
1,246
18 Plomb Pb C Fm3m 4 a = 4,949 6 2,855 – 11,347 1,5
2,475
1,493
19 Palladium Pd C Fm3m 4 a = 3,882 4 2,246 – 11,9 4,5 à 5
1,945
1,376
20 Platine Pt C Fm3m 4 a = 3,923 7 2,265 – 21,440 4 à 4,5
1,962
21 Rhenium Re 1,182 6
22 Soufre S O P21 /C 48 a = 11,02 β = 96o44’ 3,29 001 1,96 2,5 58 o –
b = 10,96 6,65 110
c = 10,90 3,74
23 Soufre α S O Fddd 128 a = 10,45 3,85 001 2,07 1,5 à 2,5 np =1,957 9 68 o58’ +
b = 12,84 3,21 110 ng =2,245 2
c = 24,46 3,44 111
24 Antimoine Sb R R3 m 6 a = 4,299 3,109 0001 6,688 3 à 3,5
2,248 1011
1,368
25 Selenium Se R P3121 3 a = 4,366 3,00 4,809 2 n = 3,0 0o –
3,78
2,072
26 Tantale Ta C Im3m 2 a = 3,295 9 2,338 11,2? 6à7
2,024
1,221
27 Tellurium Te R P3121 3 a = 4,447 3,230 1010 6,236 2 à 2,5
2,351
2,228
28 Zinc Zn H P6 3 /mmc 2 a = 2,659 1 2,091 0001 7,135 2 n = 1,80
c = 4,935 3 2,473
29 Amalgam Ag, Hg C Im3m a = 10,1 10,8 à 13,7 3 à 3,5
30 Moschel- Ag2Hg3 C Im3m 10 a = 10,1 2,36 011 13,71 3,5
landsbergite 1,365 001
1,236
31 Parascha- Ag3Hg2 O Cmcm 2 a = 2,961 2,267 12,98
chnerite b = 5,13 2,404
c = 4,83 1,263
32 Schachnerite Ag1,1Hg0,9 H P6 3 /mmc 2 a = 2,978 2,273 13,52
c = 4,842 0,859
2,420
33 Maldonite AuBi C Fd3m 8 a = 7,958 2,41 001 15,46 1,5 à 2
1,537
2,30
34 Froodite PdBi2 M C2 /m 4 a = 12,75 β = 102o52’ 2,77 001 12,5
b = 4,29 1,556 100
c = 5,67 2,97
35 Potarite PdHg Q P4/mmm 1 a = 3,020 2,34 – 14,88 3,5
c = 3,706 1,274
1,402
36 Polarite Pd(Pb,Bi) O a = 7,191 2,65
b = 8,693 2,16
c = 10,681 2,25
37 Plumbo- Pd3Pb2 H a = 4,470 2,30 5
palladinite c = 5,719 2,23
1,207
38 Niggliite PtSn H P63 /mmc 2 a = 4,111 2,15 13,44 3
c = 5,446 2,05
1,486
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No Nom Comp. chim. S GS Z Maille λ Cl. d D IR 2V ±

39 Tulameenite Pt2FeCu Q 2 a = 3,891 2,179 15,6


c = 3,577 1,163
1,094
40 Zvyagintsevite (Pd,Pt)3Pb C Pm3m 1 a = 4,02 2,32 13,32
1,22
2,01
41 Electrum (Au,Ag) C
42 Osmiridium (Ir,Os) C P63 /mmc 2 a = 3,88 2,33 0001 19 à 21 6à7
1,17
1,93
43 Platiniridium (Ir,Pt) C Fm3m 4 a = 3,831 001 22,66 6à7
44 Wairauite CoFe C a = 2,856 8,43
45 Ferro-Nickel FeNi C Fm3m 4 a = 3,560 2,06 8 5
1,78
1,26
46 Taenite (Ni,Fe) C Fm3m 32 a = 7,168 3,34 – 7,9 5
2,88
2,53
47 Iridosmine (Os,Ir) H P63 /mmc 2 a = 2,719 2,23 19 à 21 6à7
c = 4,276 1,17
1,93
48 Selentellurium (Se,Te) R 2 à 2,5
49 Moissanite Alpha-SiC H P63mc 6 a = 3,076 1,54 3,22 9,5 n = 2,654 +
c = 15,07 1,31
2,51
50 Haxonite (Fe,Ni)23C6 C 2,356 5,5 à 6
2,151
1,863
51 Cohenite (Fe,Ni,Co)3C O Pnma 4 a = 5,06 2,01 100 7,5 5,5 à 6
b = 6,73 2,06 010
c = 4,51 2,38 001
52 Carlsbergite CrN C a = 4,16
53 Siderazote Fe5N2 H P3/m a = 2,74 3,15
c = 4,39
54 Sinoite Si2N2O O 4 a = 5,473 3,36 – 2,84 np = 1,740 –
b = 8,843 4,43 ng = 1,855
c = 4,835 4,66
55 Osbornite TiN C Fm3m 4 a = 4,235 2,12 5,40
2,44
1,496
56 Valleriite 2(Fe,Cu)2S2.3(Mg,Al)(OH)2 H 3 /2 a = 3,792 11,4 0001 3,10
c = 34,10 5,71
3,27
57 Tochilinite 2(FeS).3(Mg,Fe)(OH)2 M 6 a = 5,42 β = 95o 5,34 001 2,96 à 2,99
b = 15,77 10,68
c = 10,74 1,85
58 Barringerite (Fe,Ni)2P H P62m a = 5,87 6,92
c = 3,44
59 Schreibersite (Fe,Ni)3P Q 7,2 6,5 à 7

Classe 2-1 : sulfures


60 Acanthite Ag2S M P21 /n 4 a = 7,87 β = 99o35’ 2,606 – 7,22 2 à 2,5
b = 6,91 2,440
c = 4,23 2,383
61 Argentite Ag2S C Im3m 2 a = 4,91 3,17 001 7,2 2 à 2,5
2,24 011
1,819
62 Realgar AsS M P21 /n 16 a = 9,27 β = 106o33’ 5,40 010 3,56 1,5 à 2 np = 2,538 46o –
b = 13,50 3,19 ng = 2,684
c = 6,56 2,94
63 Orpiment As2S3 M P21 /n 4 a = 11,46 β = 90o45’ 4,82 010 3,49 1,5 à 2 np = 2,4 76o –
b = 9,59 2,70 ng = 2,81
c = 4,24 4,00
64 Dimorphite As4S3 O Pnma 4 a = 11,24 2,95 – 3,58 1,5 n = 1,665
b = 9,90 3,92
c = 6,56 2,13
(1) Suivant les faces et les directions.

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MINÉRAUX NATURELS __________________________________________________________________________________________________________________

No Nom Comp. chim. S GS Z Maille λ Cl. d D IR 2V ±

65 Bismuthinite Bi2S3 O Pbnm 4 a = 11,13 3,569 010 6,78 2


b = 11,27 3,118
c = 3,97 3,530
66 Greenockite CdS H C63mc 2 a = 4,142 3,16 1122 4,772 3 à 3,5 n = 2,506 Oo +
c = 6,724 3,58
3,36
67 Hawleyite CdS C F43m 4 a = 5,818 3,36 – 4,87
2,058
1,753
68 Cattierite CoS2 C Pa3 4 a = 5,535 2,75 001 4,80
2,46
1,66
69 Linnaeite CoCo2S4 C Fd3m 8 a = 9,401 2,83 4,88 4,5 à 5,5
1,67
2,36
70 Cobalt- Co9S8 C Fm3m 4 a = 9,973 3,008 001 5,34
pentlandite 1,763
1,918
71 Brezinaite Cr3S4 M 2 a = 5,96 β = 91o32’ 4,12
b = 3,425
c = 11,27
72 Covellite CuS H P63 /mmc 6 a = 3,802 2,813 0001 4,681 1,5 à 2 n = 1,45 +
c = 16,43 1,896
3,048
73 Chalcocite Cu2S M Cmmn 96 a = 13,491 1,870 5,8 2,5 à 3
b = 27,323 1,969
c = 11,881 2,40
74 Digenite Cu9S5 C Fm3m 4 a = 5,54 1,973 5,6 2,5 à 3
3,21
2,79
75 Djurleite Cu31S16 M 128 a = 26,90 1,871 – 5,63 2,5 à 3
b = 15,72 2,387
c = 13,57 1,964
3,386
76 Anilite Cu7S4 O Pnma 4 a = 7,89 1,96 – 5,68 3
b = 7,84 2,77
c = 11,01 3,20
77 Troilite FeS H P63 /mmc 12 a = 5,958 2,09 – 4,82 3,5 à 4,5
c = 11,74 2,66
1,72
78 Pyrrhotite Fe1 – xS M 64 a = 11,880 β = 90o33’ 2,057 – 4,6 3,5 à 4,5
b = 6,852 2,966
c = 22,738 2,635
79 Pyrite FeS2 C 4 a = 5,405 1,633 2 100 5,013 6 à 6,5
2,709
2,423
80 Marcasite FeS2 O Pnnm 2 a = 4,436 2,71 101 4,92 6 à 6,5
b = 5,414 1,76
c = 3,381
+2 +3
81 Greigite Fe Fe 2 S 4 C Fd3m 8 a = 9,876 2,980 – 4,049 4 à 4,5
1,746
2,469
82 Hydrothionite H2S gaz naturel G
83 Cinabre HgS R P3121 3 a = 4,160 3,35 1010 8,09 2 à 2,5 n = 2,905 0o +
2,863 0001
84 Metacinabre HgS C F43m 4 a = 5,853 3,38 7,65 3
2,068
85 Alabandite MnS C Fm3m 4 a = 5,214 2,612 001 3,99 3,5 à 4 n = 2,70
1,847
1,509
86 Hauerite MnS 2 C Pa3 4 a = 6,10 3,07 001 3,463 4 n = 2,69
1,843
2,75
87 Molybdenite MoS 2 H 0001 5,05 1 à 1,5
88 Molybdenite-3R MoS 2 R R3m 3 a = 3,16 6,09
2,71
1,581
89 Millerite NiS R R3m 3 a = 9,591 2,777 0112 5,41 3 à 3,5
1,863 0111
2,513
(1) Suivant les faces et les directions.

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_________________________________________________________________________________________________________________ MINÉRAUX NATURELS

No Nom Comp. chim. S GS Z Maille λ Cl. d D IR 2V ±

90 Vaesite NiS 2 C Pa3 4 a = 5,679 32 2,83 001 4,45


1,71
1,09
91 Heazlewoodite Ni3S2 R R32 3 a = 5,730 1,83 – 5,82 4
2,89
1,66
92 Polydymite NiNi2S4 C Fd3m 8 a = 9,405 1,674 4,8 4,5 à 5,5
2,85
2,36
93 Godlevskite Ni7S6 O C222 a = 9,180 2,85
Cm2m b = 11,263 1,803
Cmm2 c = 9,457 1,795
Cmmm
94 Galene PbS C Fm3m 4 a = 5,936 2,969 001 7,58 2,5 n = 3,912
3,429
2,099
95 Erlichmanite OsS2 C Pa3 4 a = 5,62 3,24 – 9,59
2,810
1,694
96 Laurite RuS2 C Pa3 4 a = 5,60 1,695 111 6,211 7,5
3,25
2,81
97 Metastibnite Sb2S3 NC – 2à3
98 Stibnite Sb2S3 O Pbnm 4 a = 11,20 2,764 010 4,63 2
b = 11,28 3,053
c = 3,83 3,556
99 Herzenbergite SnS O Pbnm 4 a = 4,33 2,793 010 5,19
b = 11,18 1,399
c = 3,98
100 Berndtite SnS2 R P3ml 1 2,78 – 4,5
5,9
2,14
101 Ottemannite Sn2S3 O Pnam 1 a = 8,79 4,131 –
b = 14,02 5,495
c = 3,74
102 Sphalerite (Zn,Fe)S C F43m 4 a = 5,43 3,123 011 4,09 3,5 à 4
1,912
103 Wurtzite (Zn,Fe)S H P63mc 2 a = 3,820 3,31 112 0 4,08 3,5 à 4
c = 6,260 3,13
2,93
104 Matraite ZnS R R3m 3 a = 3,8 1010 3,5 à 4
105 Patronite VS4(?) M I2 /c 8 a = 6,78 β = 100o8’ 5,15
b = 10,42 5,47
c = 12,11 3,92
106 Tungstenite WS2 H P6/mmc 2 a = 3,154 6,18
c = 12,362 2,277
107 Mckinstryite (Ag,Cu)2S O Pnam 32 a = 14,043 2,606 6,61
b = 15,677 2,070
c = 7,803 3,508
108 Wakabaya- (As,Sb)11S18 M 100 3,96 1,5
shilite 010
101
109 Horobetsuite (Bi,Sb)2S3 O a = 11,24 5,449 2
b = 11,28
c = 3,90
110 Oldhamite (Ca,Mn)S C Fm3m 4 a = 5,686 2,846 2,58 4 n = 2,137
2,013
111 Pentlandite (Fe,Ni)9S8 C Fm3m 4 a = 9,93 1,775 4,6 à 5 3,5 à 4
à 10,19 3,03
1,931
112 Mackinawite (Fe,Ni)9S8 Q P4/nmm 2 a = 3,676 5,03 001 4,30 2,5
c = 5,032 2,97
2,31
113 Bravoite (Ni,Fe)S2 C Pa3 4 a = 5,57 2,78 001 4,82 5,5 à 6
1,68
2,49
(1) Suivant les faces et les directions.

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No Nom Comp. chim. S GS Z Maille λ Cl. d D IR 2V ±

114 Smythite (Fe,Ni)9S11 R 1 a = 3,47 1,732 001 4,32


1,897
1,979
115 Siegenite (Ni,Co)3S4 C Fd3m 8 a = 9,41 2,86 4,7 4,5 à 5,5
1,67
2,36
116 Vysotskite (Pd,Ni)S R P42 /m 8 a = 6,371 2,91 6,69
2,86
2,61
117 Niningerite (Mg,Fe+ 2,Mn)S C a = 5,17 2,584 3,4
1,829
118 Braggite (Pt,Pd,Ni)S Q P42 /m 8 a = 6,37 2,86 10
c = 6,58
119 Cooperite (Pt,Pd,Ni)S Q P4/mmc 2 a = 3,47 3,03 011 9,5 4à5
c = 6,10 1,510
1,918
120 Matildite AgBiS2 H 12 a = 8,12 2,83 – 6,99 2,5
c = 19,02 3,30
2,03
121 Stromeyerite AgCuS O Bbmm 4 a = 6,66 2,61 – 6,26 2,5 à 3
b = 7,99 3,33
c = 4,06 2,07
122 Jalpaite Ag3CuS2 Q I41 /amd 8 a = 8,633 2,345 6,82 2 à 2,5
c = 11,743 2,794
2,740
123 Argentopyrite AgFe2S3 O Pmmm 4 a = 6,64 3,341 – 4,25 3,5 à 4
b = 11,47 3,318
c = 6,45 1,808
124 Sternbergite AgFe2S3 O Ccmm 8 a = 6,61 4,29 010 4,25 1 à 1,5
b = 11,64 2,79
c = 12,67 3,22
125 Aguilarite Ag4SeS O 2,42 – 7,5 2,5
2,19
4,09
126 Miargyrite AgSbS2 M Aa 8 a = 13,20 β = 98o37’ 2,89 010 5,25 2,5
b = 4,40 3,45
c = 12,86 2,75
127 Pyrostilpnite Ag3SbS3 M P21 /c 4 a = 6,83 β = 117o9’ 2,85 010 5,94 2
b = 15,81 2,65
c = 6,23 2,42
128 Pyrargyrite Ag3SbS3 R R3c 2 a = 7,0 α = 103o58’ 2,779 1011 5,85 2,5
2,566
3,22
129 Stephanite Ag5SbS4 O Cmc21 4 a = 7,70 3,08 010 6,25 2 à 2,5
b = 12,32 2,58 021
c = 8,48 2,89
130 Canfieldite Ag8SnS6 O Im3m 32 a = 21,11 3,02 – 6,28 2,5
1,863
2,66
131 Argyrodite Ag8GeS6 O Im3m 32 a = 21,11 3,02 – 6,27 2,5
1,863
2,66
132 Getchellite AsSbS3 M P21 /a 8 a = 11,87 2,89 001 3,92 1,5 à 2 +
b = 9,03 4,44
c = 10,14 3,63
133 Tetradymite Bi2 Te2S R R3m 1 a = 10,31 α = 24o10’ 3,11 0001 7,3 1,5 à 2
2,29
1,645
134 Joseite-alpha Bi4TeS2 R R3m 3 a = 4,25 3,08 8,10 2
2,24
2,11
135 Joseite-beta Bi4Te2S R R3m 3 a = 4,34 3,16 8,10 2
2,17
2,30
136 Costibite CoSbS O Pmn21 2 a = 3,603 2,596 6,89
b = 4,868 2,503
c = 5,838 1,908
(1) Suivant les faces et les directions.

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K 160 − 24 © Techniques de l’Ingénieur, traité Constantes physico-chimiques

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Solvants moléculaires organiques


Principales constantes physico-chimiques
par Clotilde FERROUD
Professeur des universités au Conservatoire national des arts et métiers
et Alain GUY
Professeur des universités au Conservatoire national des arts et métiers

1. Données répertoriées ............................................................................... K 310v2 – 2


2. Légendes concernant les données du tableau 1 ............................... — 2

es dernières années la situation a considérablement évolué dans le


C domaine de l’utilisation des solvants dans l’industrie et dans les labora-
toires. Des réglementations rigoureuses sont apparues qui visent à limiter
sérieusement la mise en œuvre de solvants présentant des dangers sur le plan
de la santé et de l’environnement. Ces précautions d’utilisation, qui entrent
dans ce que l’on nomme généralement la chimie verte, ont conduit à
l’abandon ou à une forte limitation d’un certain nombre de solvants qui appa-
raissaient en bonne place précédemment (solvants chlorés, CFC, éthers de
glycol, solvants aromatiques...). D’autres solvants peu employés ou qui, par-
fois, n’existaient pas, doivent maintenant être mentionnés (liquides ioniques à
température ambiante, perfluorohydrocarbures, certains esters...). Les fluides
supercritiques (scCO2, scH2O), d’utilisation courante dans certains procédés,
mais nécessitant des installations particulières, n’apparaissent pas dans cet
ensemble qui présente, sous forme de tableaux, les solvants moléculaires
organiques. Il concerne 536 composés et, pour chacun d’eux, une vingtaine de
données dont une dizaine de constantes physico-chimiques sont répertoriées.
Étant donné le très grand nombre de solvants répertoriés, leurs propriétés
sont réparties en deux dossiers :
[K 310v2] – Principales constantes physico-chimiques ;
[K 311v2] – Données en solutions et valeurs de risque.
Les liquides ioniques à température ambiante feront l’objet d’un autre dossier [K 313] de
cette base de dossiers.
Parution : mai 2007

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77
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SOLVANTS MOLÉCULAIRES ORGANIQUES _______________________________________________________________________________________________

1. Données répertoriées 2. Légendes concernant


Pour chacun des 536 composés du tableau 1, les données sui-
les données du tableau 1
vantes ont été répertoriées.
■ Masse volumique ρ
Dans la deuxième colonne, les dénominations les plus usuelles Dans le cas où la masse volumique a été déterminée à une tem-
et la nomenclature radico-fonctionnelle ont été privilégiées de pérature différente, celle-ci est indiquée entre parenthèses (˚C).
manière à permettre le regroupement de certaines classes de com-
posés, par exemple, des alcools et des acides usuels. ■ Température d’ébullition te
La température d’ébullition a été mesurée sous une pression de
Le numéro d’enregistrement (Registry Number ou CAS) de cha- 1 atm. L’abréviation (d) signifie que le solvant se décompose à la
que composé dans le Chemical Abstract permet une recherche température indiquée.
rapide dans les banques de données. ■ Température de fusion tf
Le numéro EINECS répertorié dans l’Inventaire Européen des Les abréviations suivantes ont été utilisées :
Substances chimiques Commerciales Existantes, permet éga- gl (glass) = à l’état vitreux ;
lement une recherche rapide et un accès à des données physiques ma = métastable ;
et chimiques et des informations concernant la sécurité et la s = stable.
réglementation.
■ Indice de réfraction n
Un ensemble de constantes physiques telles que la masse Dans le cas où l’indice de réfraction a été déterminé à une tem-
molaire, la masse volumique, les températures d’ébullition ou de pérature différente, celle-ci est indiquée entre parenthèses (˚C).
fusion, l’indice de réfraction est donné dans les colonnes suivan-
■ Enthalpie de vaporisation ∆Hv
tes, ainsi que l’enthalpie de vaporisation du solvant.
L’enthalpie de vaporisation est donnée à la température d’ébulli-
L’essentiel des données figurant dans ce tableau provient de tion. Dans le cas contraire, les précisions sont données entre
l’ouvrage de Riddick, Bunger et Sakano [1], de celui de Reichardt parenthèses (˚C).
[2], et d’une revue publiée dans Pure and Applied Chemistry par Le lecteur devra se reporter à ces commentaires lors de la
Abboud et Notario [3] (cf. [Doc. K 311v2]). consultation du tableau 1.

Tableau 1 – Propriétés physico-chimiques des solvants organiques moléculaires


Masse Enthalpie de
Masse Température Température Indice de vaporisation
Noms usuels Registry volumique d’ébullition te de fusion tf
Numéro molaire M réfraction
No [Synonymes] number
EINECS à 20 ˚C ρ à 20 ˚C
∆Hv
Formule brute CAS n
(g · mol−1) (g · cm−3) (˚C) (˚C) (kJ · mol−1)
1 Acétamide 60-35-5 200-473-5 59,07 1,159 222 80 1,427 0 (80) 45,76
[Éthanamide]
C2H5ON
2 Acétate d’allyle 591-87-7 209-734-8 100,12 0,927 5 103,5 − 22 1,404 0 36,3
[Acétate de prop-2-ène-1-yle]
C5H8O2
3 Acétate d’amyle 628-63-7 211-047-3 130,19 0,875 2 149,2 − 70,8 1,402 8 41
[Éthanoate de pentyle]
C7H14O2
4 Acétate d’éthyle 141-78-6 205-500-4 88,11 0,902 77,11 − 83,55 1,372 4 31,97
C4H8O2
5 Acétate d’hexyle 142-92-7 205-572-7 144,21 0,89 170,5 − 80,9 1,409 6
[Éthanoate d’hexyle]
C8H16O2
6 Acétate d’isoamyle 123-92-2 204-662-33 130,19 0,870 9 142,1 − 78,5 1,400 5 37,53
[Éthanoate d’isopentyle]
C7H14O2
7 Acétate d’isobutyle 110-19-0 203-745-1 116,16 0,872 8 117 − 98,85 1,390 2 35,85
[Éthanoate d’isobutyle]
C6H12O2
8 Acétate d’isopropyle 108-21-4 203-561-1 102,13 0,874 88,6 − 73,4 1,377 3 33,05
[Éthanoate d’isopropyle]
C5H10O2
9 Acétate de 2-(2-éthoxyéthoxy)éthyle 112-15-2 209-940-1 176,21 1,009 6 217,4 − 25 1,421 3 91,2
[Éthanoate de 2-(2-éthoxyéthoxy)éthyle]
C8H16O4
10 Acétate de 2-éthoxyéthyle 111-15-9 203-839-2 132,16 0,975 156,1 − 61,7 1,403 2 (25) 52,69 (25)
[Éthanoate de 2-éthoxyéthyle]
C6H12O3
11 Acétate de 2-éthylhexyle 103-09-3 203-079-1 172,27 0,873 4 198,6 − 80 1,420 4 43,5
[Éthanoate de 2-éthylhexyle]
C10H20O2
12 Acétate de 2-méthoxyéthyle 110-49-6 203-772-9 118,13 1,004 9 145 − 65,1 1,402 2 43,9
[Éthanoate de méthoxyéthyle]
C5H10O3
13 Acétate de benzyle 140-11-4 205-399-7 150,18 1,051 5 (25) 215,5 − 51,5 1,523 2 49,4
[Éthanoate de benzyle]
C9H10O2
14 Acétate de butyle 123-86-4 204-658-1 116,16 0,882 6 126,06 − 77,9 1,394 2 35,81
[Éthanoate de butyle]
C6H12O2

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_______________________________________________________________________________________________ SOLVANTS MOLÉCULAIRES ORGANIQUES

Tableau 1 – Propriétés physico-chimiques des solvants organiques moléculaires (suite)


Masse Température Enthalpie de
Masse Température Indice de
Noms usuels Registry volumique d’ébullition te vaporisation
o Numéro molaire M de fusion tf réfraction
N [Synonymes] number EINECS à 20 ˚C ρ à 20 ˚C
∆Hv
Formule brute CAS
(˚C) (˚C) n
(g · mol−1) (g · cm−3) (kJ · mol−1)
15 Acétate de méthylamyle 108-84-9 203-621-7 144,21 0,858 0 146,2 − 63,8 1,401 2 37,54
[Éthanoate de 4-méthyl-2-pentyle]
C8H16O2
16 Acétate de méthyle 79-20-9 201-185-2 74,08 0,934 2 56,87 − 98,05 1,361 4 30,33
[Éthanoate de méthyle]
C3H6O2
17 Acétate de propyle 109-60-4 203-386-1 102,13 0,887 101,54 − 95,0 1,384 4 33,86
[Éthanoate de propyle]
C5H10O2
18 Acétate de sec-butyle 105-46-4 203-300-1 116,16 0,865 112,34 − 98,9 1,389 4
[Éthanoate de sec-butyle]
C6H12O2
19 Acétate de vinyle 108-05-4 203-545-4 86,09 0,931 2 72,5 − 92,8 1,395 9 34,35
[Éthanoate de vinyle]
C4H6O2
20 Acétate propargylique 627-09-8 98,1 0,998 2 121,5 1,418 6
[Acétate propiolique]
C5H6O2
21 Acétoacétate d’éthyle 141-97-9 205-516-1 130,14 1,021 3 (25) 180,8 − 39 1,419 2
[3-Oxobutanoate d’éthyle]
C6H10O3
22 Acétoacétate de méthyle 105-45-3 203-299-8 116,12 1,074 7 171,7 − 80 1,418 6 36
[3-Oxobutanoate de méthyle]
C5H8O3
23 Acétone 67-41-1 200-662-2 58,08 0,783 56,06 − 94,7 1,358 7 29,09
[Diméthylcétone]
C3H6O
24 Acétophénone 98-86-2 202-708-7 120,15 1,028 1 202 19,62 1,534 2 38,81
[Méthylphénylcétone]
C8H8O
25 Acide acétique 64-19-7 200-580-7 60,05 1,049 5 118,1 16,66 1,371 9 24,37
[Acide éthanoïque]
C2H4O2
26 Acide acrylique 79-10-7 201-177-9 72,06 1,051 1 141,2 13,5 1,422 4 37,2 (136)
[Acide propénoïque]
C3H4O2
27 Acide butyrique 107-92-6 203-532-3 88,11 0,958 2 163,72 − 5,2 1,398 0 42,01
[Acide butanoïque]
C4H8O2
28 Acide caproïque 142-62-1 205-550-7 116,16 0,927 2 205,02 − 3,44 1,416 8 54,8 (190)
[Acide hexanoïque]
C6H12O2
29 Acide caprylique 124-07-2 204-677-5 144,21 0,910 6 239,9 16,55 1,428 0 58,45
[Acide octanoïque]
C8H16O2
30 Acide crotonique 107-93-7 203-533-9 86,09 0,960 4 (77) 185 71,4 1,424 9 (77)
[Acide trans-buténoïque]
C4H6O2
31 Acide formique 64-18-6 200-579-1 46,03 1,214 0 (25) 100,56 8,27 1,371 4 23,18
[Acide méthanoïque]
CH2O2
32 Acide isobutyrique 79-31-2 201-195-7 88,11 0,968 1 154,7 − 45,97 1,393 0 44,43
[Acide 2-méthylpropanoïque]
C4H8O2
33 Acide isovalérique 503-74-2 207-975-3 102,13 0,930 8 (15) 176,5 − 29,3 1,406 3 43,18
[Acide 3-méthylbutanoïque]
C5H10O2
34 Acide méthacrylique 79-41-4 201-204-4 86,09 1,015 3 160,5 15,5 1,431 4
[Acide 2-méthylpropénoïque]
C4H6O2
35 Acide nonylique 112-05-0 203-931-2 158,24 0,905 2 255,6 12,54 1,432 2 82,4 (25)
[Acide nonanoïque]
C9H18O2
36 Acide oléique 112-80-1 204-007-1 282,46 0,887 0 (25) 360 (d) 13,38 1,459 5 67,36
[Acide cis-octadéc-9-ène-1-oïque]
C18H34O2
37 Acide propionique 79-09-4 201-176-3 74,08 0,993 5 141,16 − 20,7 1,386 5 32,28
[Acide propanoïque]
C3H6O2
38 Acide trifluoroacétique 76-05-1 200-929-3 114,02 1,489 0 71,78 − 15,22 1,285 0 33,26
[Acide trifluoroéthanoïque]
C2HO2F3
39 Acide valérique 109-52-4 203-677-2 102,13 0,939 0 185,5 − 33,67 1,408 0 44,06
[Acide pentanoïque]
C5H10O2

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est strictement interdite. – © Editions T.I. K 310v2 – 3

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K310

SOLVANTS MOLÉCULAIRES ORGANIQUES _______________________________________________________________________________________________

Tableau 1 – Propriétés physico-chimiques des solvants organiques moléculaires (suite)


Masse Température Enthalpie de
Masse Température Indice de
Noms usuels Registry volumique d’ébullition te vaporisation
o Numéro molaire M de fusion tf réfraction
N [Synonymes] number EINECS à 20 ˚C ρ à 20 ˚C
∆Hv
Formule brute CAS
(˚C) (˚C) n
(g · mol−1) (g · cm−3) (kJ · mol−1)
40 Acrylate d’éthyle 140-88-5 205-438-8 100,12 0,923 4 99,5 − 72 1,406 8 34,7
[Propénoate d’éthyle]
C5H8O2
41 Acrylate de méthyle 96-33-3 202-500-6 86,09 0,953 5 80,2 − 75 1,400 3 (25) 33,1
[Propénoate de méthyle]
C4H6O2
42 Alcool act-amylique 137-32-6 205-289-9 88,15 0,819 1 128,7 < − 70 1,410 7 45,2
[2-Méthylbutane-1-ol]
C5H12O
43 Alcool allylique 107-18-6 203-470-7 58,08 0,852 96,9 − 129 1,413 5 39,96
[Prop-2-ène-1-ol]
C3H6O
44 Alcool amylique 71-41-0 200-752-1 88,15 0,814 8 137,5 − 78,2 1,410 0 44,37
[Pentane-1-ol]
C5H12O
45 Alcool benzylique 100-51-6 202-859-9 108,14 1,041 2 (25) 205,45 − 15,3 1,540 3 50,48
[Phénylcarbinol]
C7H8O
46 Alcool butylique 71-36-3 200-751-6 74,12 0,809 6 117,72 − 88,62 1,399 3 43,14
[Butane-1-ol]
C4H10O
47 Alcool crotylique (cis) 4088-60-2 72,11 0,854 123,6 − 89,44 1,434 2 46,4 (120)
[But-2-ène-1-ol]
C4H8O
48 Alcool crotylique (trans) 504-61-0 207-996-8 72,11 0,845 4 (25) 121,2 1,428 9
[But-2-ène-1-ol]
C4H8O
49 Alcool cyclohexylique 108-93-0 203-630-6 100,16 0,968 4 (25) 161,1 25,15 1,464 8 (25) 45,48 (158,7)
[Cyclohexanol]
C6H12O
50 Alcool 2-éthylbutylique 97-95-0 202-621-4 102,17 0,833 3 146,5 − 114,4 1,422 4 43,19
[2-Éthylbutane-1-ol]
C6H14O
51 Alcool 2-éthylhexylique 104-76-7 203-234-3 130,23 0,832 7 184,34 − 76 (gl) 1,431 6 54,2
[2-Éthylhexane-1-ol]
C6H18O
52 Alcool éthylique 64-17-5 200-578-6 46,07 0,789 2 78,5 114,49 1,361 4 38,7
[Éthanol]
C2H6O
53 Alcool furfurylique 98-00-0 202-626-1 98,1 1,128 5 170 − 29 (ms) 1,486 8 53,64
[Furfurol ; 2-Furane-méthanol]
C5H6O2
54 Alcool hexylique 111-27-3 202-852-3 102,17 0,818 7 157 − 44,6 1,417 2 49,4
[Hexane-1-ol]
C6H14O
55 Alcool isoamylique 123-51-3 204-633-5 88,15 0,809 2 131,4 − 117,2 1,407 2 44,4
[3-Méthylbutane-1-ol]
C5H12O
56 Alcool isobutylique 78-83-1 201-148-0 74,12 0,801 6 107,88 − 108 1,395 9 41,89
[2-Méthylpropane-1-ol]
C4H10O
57 Alcool isopropylique 67-63-0 200-661-7 60,09 0,785 4 82,24 − 88,0 1,377 2 39,87
[Propane-2-ol]
C3H8O
58 Alcool méthylique 67-56-1 200-659-6 32,04 0,791 0 64,55 − 97,68 1,328 4 35,28
[Méthanol]
CH4O
59 Alcool méthylcyclohexylique (o) 583-59-5 209-512-0 114,19 0,925 4 167,6 1,461 0 48,5
[2-Méthylcyclohexanol]
C7H14O
60 Alcool méthylcyclohexylique (m) 591-23-1 209-709-1 114,19 0,916 8 1,457 5
[3-Méthylcyclohexanol]
C7H14O
61 Alcool méthylcyclohexylique (p) 589-91-3 209-664-8 114,19 0,912 2 1,456 5
[4-Méthylcyclohexanol]
C7H14O
62 Alcool néopentylique 75-84-3 200-907-3 88,15 113,1 52 9,6
[2,2-Diméthylpropane-1-ol]
C5H12O
63 Alcool octylique 111-87-5 203-917-6 130,23 0,825 0 195,16 − 14,97 1,429 6 46,9
[Octane-1-ol]
C6H18O
64 Alcool propargylique 107-19-7 203-471-2 56,06 0,947 8 113,6 − 51,8 1,432 0 42,09 (112)
[Acétylènecarbinol]
C3H4O

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Tableau 1 – Propriétés physico-chimiques des solvants organiques moléculaires (suite)


Masse Température Enthalpie de
Masse Température Indice de
Noms usuels Registry volumique d’ébullition te vaporisation
o Numéro molaire M de fusion tf réfraction
N [Synonymes] number EINECS à 20 ˚C ρ à 20 ˚C
∆Hv
Formule brute CAS
(˚C) (˚C) n
(g · mol−1) (g · cm−3) (kJ · mol−1)
65 Alcool propylique 71-23-8 200-746-9 60,09 0,803 6 97,15 − 126,2 1,385 6 41,21
[Propane-1-ol]
C3H8O
66 Alcool sec-amylique 6032-29-7 227-907-6 88,15 0,809 4 119 (gl) 1,406 4 44,4
[Pentane-2-ol]
C5H12O
67 Alcool sec-butylique 78-92-2 201-158-5 74,12 0,806 5 99,51 − 114,7 1,397 1 40,79
[Butan-2-ol]
C4H10O
68 Alcool sec-isoamylique 598-75-4 209-950-2 88,15 0,818 4 111,5 1,409 6 41,8
[3-Méthylbutane-2-ol]
C5H12O
69 Alcool tert-amylique 75-85-4 200-908-9 88,15 0,809 6 102 − 8,8 1,405 0 40,6
[2-Méthylbutane-2-ol]
C5H12O
70 Alcool tert-butylique 75-65-0 200-889-7 74,12 0,775 4 (30) 82,35 25,62 (s) 1,384 0 (27) 39,04
[2-Méthylpropane-2-ol]
C4H10O
71 Alcool tétrahydrofurfurylique 97-99-4 202-625-6 102,13 1,052 4 178 < 80 1,452 0 45,19
[2-(Hydroxyméthyl)tétrahydrofurane]
C5H10O2
72 Aldéhyde acétique 75-07-0 200-836-8 44,05 0,778 0 20,4 − 123 1,331 1 27,19
[Acétaldéhyde]
C2H4O
73 Aldéhyde acrylique 107-20-8 203-453-4 56,06 0,838 9 52,69 − 86,95 1,401 7 28,33
[Acroléine]
C3H4O
74 Aldéhyde butyrique 123-72-8 204-646-6 72,11 0,801 6 74,8 − 96,4 1,379 1 31,5
[Butyraldéhyde]
C4H8O
75 Aldéhyde crotonique 123-73-9 204-647-1 70,09 0,851 6 104,1 − 76,5 1,436 9 36,1
[Crotonal]
C4H6O
76 Aldéhyde isobutyrique 78-84-2 201-149-6 72,11 0,789 1 64,1 − 65 1,372 7
[Isobutyraldéhyde]
C4H8O
77 Aldéhyde propionique 123-38-6 204-623-0 58,08 0,797 0 48 − 80 1,361 9 29,3
[Propionaldéhyde]
C3H6O
78 Aldéhyde salicylique 90-02-8 201-961-0 122,12 1,525 (25) 196,7 −7 1,571 8 38,24
[2-Hydroxybenzaldéhyde]
C7H6O2
79 Allylamine 107-11-9 203-463-9 57,09 0,762 9 53,3 − 88,2 1,420 5
[3-Aminoprop-1-ène, propénylamine]
C3H7N
80 2-Amino-2-méthylpropane-1-ol 124-68-5 204-709-8 89,14 0,921 (40) 165 30 1,449 50,6
[β-Aminoisobutanol]
C4H11NO
81 Amylméthylcarbinol 543-49-7 208-844-3 116,2 0,817 1 159,7 (gl) 1,421 0 49,8
[Heptane-2-ol]
C7H16O
82 Anhydride acétique 108-24-7 203-564-8 102,09 1,087 1 (15) 140 − 73,1 1,390 4 38,2
[Anhydride éthanoïque]
C4H6O3
83 Anhydride butyrique 106-31-0 203-383-4 158,2 0,966 8 199,5 − 65,7 1,412 5 50
[Anhydride butanoïque]
C8H14O3
84 Anhydride propionique 123-62-6 204-638-2 130,14 1,011 0 169 − 43,0 1,404 5 41,7
[Anhydride propanoïque]
C6H10O3
85 Aniline 62-53-3 200-539-3 93,13 1,021 7 184,4 − 5,98 1,586 3 44,53
[Aminobenzène]
C6H7N
86 Benzaldéhyde 100-52-7 202-860-4 106,12 1,044 6 178,75 − 55,6 1,545 5 42,5
C7H6O
87 Benzène 71-43-2 200-753-7 78,11 0,879 0 80,09 5,53 1,501 1 30,73
C6H6
88 Benzoate d’éthyle 93-89-0 202-284-3 150,18 1,051 1 (15) 212,4 − 34,7 1,505 7 40,5
[Benzènecarboxylate d’éthyle]
C9H10O2
89 Benzoate de benzyle 120-51-4 202-402-9 212,25 1,112 1 (25) 323,24 19,4 1,568 6 (21) 53,6
[Benzènecarboxylate de benzyle]
C14H12O2
90 Benzoate de méthyle 93-58-3 202-259-7 136,15 1,093 3 (15) 199,5 − 12,1 1,516 8 43,18
[Benzènecarboxylate de méthyle]
C5H8O2

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Solvants moléculaires organiques


Données en solution et valeurs de risque
par Clotilde FERROUD
Professeur des universités au Conservatoire national des arts et métiers
et Alain GUY
Professeur des universités au Conservatoire national des arts et métiers

1. Données répertoriées ............................................................................... K 311v2 — 2


2. Légendes concernant les données du tableau 1 ............................... — 2
Pour en savoir plus ............................................................................................ Doc. K 311v2

ette deuxième partie fait suite au dossier [K 310v2] qui présente en tableau
C les principales données physico-chimiques concernant les solvants
moléculaires organiques.
Étant donné le grand nombre de substances répertoriées, les données utiles
à l’étude d’une solution, ainsi que les valeurs concernant les risques chimiques
et toxicologiques de ces solvants sont rassemblées dans cette deuxième partie
[K 311v2].
Parution : mai 2007

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1. Données répertoriées ■ Valeurs limites


Actuellement, deux directives donnant des listes de valeurs limi-
tes indicatives sont en vigueur (cf. [Doc. K 311v2]).
Pour chacun des 536 composés du tableau 1, les données sui- Deux types de valeurs ont été retenus :
vantes ont été répertoriées. — des valeurs limites d’exposition à court terme (VLE), dont le
Dans la deuxième colonne, comme pour [K 310v2], les respect permet d’éviter le risque d’effets toxiques immédiats ou à
dénominations les plus usuelles et la nomenclature radico-fonc- court terme. La VLE est une valeur plafond mesurée sur une durée
tionnelle ont été privilégiées de manière à permettre le regroupe- maximale de 15 min, en fonction de la nature du risque, des
ment de certaines classes de composés, par exemple, des alcools conditions de travail et des possibilités techniques de mesure ;
et des acides usuels. — des valeurs moyennes d’exposition (VME) destinées à proté-
ger les travailleurs des effets à terme, mesurées ou estimées sur la
Les références des fiches toxicologiques (FT INRS) comportant durée d’un poste de travail de 8 heures.
des synthèses techniques et réglementaires, des informations con-
cernant les risques liés à un produit ou à un groupe de produits Il faut noter également que ces valeurs s’expriment en termes
sont ensuite données. de concentration dans l’atmosphère et que la seule voie de péné-
tration envisagée est la voie respiratoire. La VLE et la VME sont
Les valeurs utiles dans l’étude d’une solution sont également
exprimées en cm3 · m−3 ou ppm (parties par millions) et en
mentionnées : permittivité relative, moment dipolaire, solubilité
dans l’eau, constante de polarité. mg · m−3 pour les gaz ; en mg · m−3 seulement pour les liquides et
les solides.
Le point éclair, les valeurs limites exposition (VLE), les valeurs
moyennes d’exposition (VME), les phrases de risques (R) et les ■ Constante de polarité ET
phrases de sécurité (S) constituent des informations précieuses La polarité d’un solvant est déterminée par son aptitude à solva-
pour la manipulation, le transport, le stockage du solvant et pour ter des réactifs ou des complexes activés aussi bien que des molé-
la prévention des risques professionnels. cules dans leur état fondamental ou excité.
L’essentiel des données figurant dans ce tableau provient de Cette solvatation met en jeu des forces de Coulomb entre des
l’ouvrage de Riddick, Bunger et Sakano [1], de celui de Reichardt ions, des interactions entre dipôles, des forces d’induction, de
[2], et d’une revue publiée dans Pure and Applied Chemistry par dispersion, des interactions de transfert de charges, des liaisons
Abboud et Notario [3] (cf. [Doc. K 311v2]). hydrogène, aussi bien que des interactions contrariant la
solvatation.
Sont exclues toutes les interactions qui conduisent à une altéra-
tion irréversible de la molécule dissoute par protonation, oxyda-
2. Légendes concernant tion, réduction, formation de complexe ou autres processus
chimiques.
les données du tableau 1 Aucun paramètre physique pris individuellement (tel que la
constante diélectrique, par exemple) ne peut traduire la multitude
des interactions qui prennent part à la solvatation au niveau
■ Permittivité relative εr moléculaire.
Dans le cas où la permittivité relative εr (constante diélectrique) Thermodynamiquement, la solvatation peut être explicitée par
a été déterminée à une autre température, celle-ci est précisée les mêmes termes généraux que la modification de propriétés
entre parenthèses (˚C). d’une molécule substrat dans laquelle les substituants changent.
■ Moment dipolaire µ Une différence importante entre les effets des substituants et les
Le moment dipolaire a été mesuré dans le benzène, le effets des solvants sur la réactivité chimique est que les substi-
tétrachlorure de carbone, le cyclohexane, l’heptane, l’hexane, le tuants changent de manière discontinue la réactivité d’un substrat
1,4 dioxane, le toluène ou le sulfure de carbone à une température donné, alors que les solvants, spécialement les mélanges de sol-
comprise entre 20 et 30 ˚C. Si la mesure a été réalisée à une tem- vants, permettent une modification continue de la réactivité du
pérature différente, celle-ci est précisée entre parenthèses (˚C). substrat.
La complexité des interactions empêche de traduire théorique-
(liq) ou (gaz) : le moment dipolaire a été mesuré pour le
ment les effets de la solvatation à partir des seules données ther-
composé pur à l’état liquide ou à l’état gazeux.
modynamiques.
1 debye = 3,336 · 10−30 C · m. Différents paramètres empiriques ont été proposés pour caracté-
riser la polarité du solvant. Ces paramètres ont en commun le fait
■ Solubilité qu’ils quantifient la variation d’énergie libre résultant de la solvata-
La solubilité est exprimée par la masse de constituant dissous tion d’un substrat. En prenant le même substrat, il est alors possi-
dans 100 g d’eau. ble de comparer le pouvoir solvatant relatif de différents solvants,
inf = infinie ; c’est-à-dire la polarité des solvants.
lég.sol = légèrement soluble ; Trois types de méthodes permettent d’évaluer cette polarité :
— les méthodes de mesure de la variation de la constante
g/L = gramme par litre.
d’équilibre d’une réaction engageant le substrat lorsque ce dernier
■ Point d’éclair est solvaté par différents solvants ;
Les méthodes de mesure sont indiquées entre parenthèses (cf. — les méthodes de mesure de la cinétique d’une réaction
[Doc. K 311v2]) : particulière engageant le substrat ;
— TOC (Togliabue Open Cup) : norme ASTM D1310 ; — enfin, les méthodes de mesure spectroscopiques, par lesquel-
les il est possible de mesurer l’énergie de transfert de charge
— TCC (Togliabue Closed Cup) : norme ASTM D56 ; exprimée en kJ · mol−1 ou en kcal · mol−1 de certains colorants
— COC (Cleveland Open Cup) : norme ASTM D92 ; solvatés par différents solvants.
— OC détermination en vase ouvert, appareil non précisé ; L’échelle de polarité la plus largement utilisée ET (30) est celle
— CC détermination en vase fermé, appareil non précisé. basée sur la variation d’énergie correspondant à la bande

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d’absorption à la plus forte longueur d’onde du colorant 2,6-diphé- ■ Phrases de risques (R) et phrases de sécurité (S)
nyl-4-(2,4,6-triphényl-1-pyridinio)phénoxyde, ou du dérivé t-butyl,
plus soluble dans les solvants hydrophobes [3]. Les phrases de risques (R) sont des phrases types qui indiquent
les risques particuliers dérivant des dangers de l’utilisation de la
Cette échelle ET(30) incompatible avec le système SI dans le substance ou préparation dangereuse.
tableau a été remplacée par l’échelle normalisée ET(N) qui est un
nombre sans dimension, défini selon l’équation : Les phrases de sécurité (S) sont des phrases types qui indiquent
les conseils de prudence concernant l’emploi l’emploi de la subs-
E T (solvant) − E T (TMS) E T (solvant) − 30,7 tance ou de la préparation dangereuse.
E T (N) = =
E T (eau) − E T (TMS) 32
2,4 L’utilisation d’un slash (/) entre plusieurs phrases signifie une
combinaison type de risques (ou conseils de prudence) types cou-
Le choix de l’eau et du tétraméthylsilane (TMS) représente les ramment associés, correspondant à un risque particulier.
extrêmes au niveau de la polarité des solvants.
L’utilisation d’un tiret (-) entre plusieurs phrases correspond à
Le lecteur devra se reporter à ces commentaires lors de la des combinaisons de risques (ou conseils de prudence) moins
consultation du tableau 1. couramment associés.

Tableau 1 – Données en solution et valeurs de risque des solvants organiques moléculaires


Moment Solubilité
Permittivité dans l’eau Point Constante
Noms usuels relative à dipolaire VLE VME de
FT entre 20 et d’éclair Phrase de Phrase de
No [Synonymes]
(INRS) 20 ˚C µ 30 ˚C polarité risque R sécurité S
Formule brute εr ET(N)
(debye) (% masse) (˚C) (ppm) (mg · m−3) (ppm) (mg · m−3)
1 Acétamide 59 (83) 3,44 40,8 90 40 36/37
[Éthanamide]
C2H5ON
2 Acétate d’allyle 6 11-23/24/25 16-27-44
[Acétate de prop-2-ène-1-yle]
C5H8O2
3 Acétate d’amyle 175 4,75 1,87 0,17 25 (TCC) 150 800 100 530 10 23-25
[Éthanoate de pentyle]
C7H14O2
4 Acétate d’éthyle 18 6,05 1,82 8,08 − 4,4 (TCC) 400 1 400 0,228 11-36-66-67 16-26-33
C4H8O2
5 Acétate d’hexyle 0,02 59 (TOC) 10 16
[Éthanoate d’hexyle]
C8H16O2
6 Acétate d’isoamyle 175 4,63 (30) 1,86 0,2 33 (CC) 100 530 R10-16 23-25
[Éthanoate d’isopentyle]
C7H14O2
7 Acétate d’isobutyle 124 5,29 1,86 0,63 31 (TOC) 200 940 150 710 R11-66 16-23-25-
[Éthanoate d’isobutyle] 29-33
C6H12O2
8 Acétate d’isopropyle 107 2,9 16 (TOC) 300 1 140 250 950 11-36-66-67 16-26-29-33
[Éthanoate d’isopropyle]
C5H10O2
9 Acétate de 2-(2-éthoxyéthoxy)éthyle 255 1,8 (liq) inf 110 (COC)
[Éthanoate de 2-(2-éthoxyéthoxy)éthyle]
C8H16O4
10 Acétate de 2-éthoxyéthyle 71 7,57 (30) 2,25 22,9 52 (TCC) 5 27 60-61-10- 53-45
[Éthanoate de 2-éthoxyéthyle] 20/21/22
C6H12O3
11 Acétate de 2-éthylhexyle 1,8 < 0,3 88 (COC)
[Éthanoate de 2-éthylhexyle]
C10H20O2
12 Acétate de 2-méthoxyéthyle 131 8,25 2,13 inf 49 (TOC) 5 24
[Éthanoate de méthoxyéthyle]
C5H10O3
13 Acétate de benzyle 5,1 (21) 1,22 lég.sol 102 (CC) 36/37/38 26-36
[Éthanoate de benzyle]
C9H10O2
14 Acétate de butyle 31 5,01 1,87 0,686 23 (TCC) 200 940 150 710 0,241 10-66-67 25
[Éthanoate de butyle]
C6H12O2
15 Acétate de méthylamyle 1,9 0,13 43 (COC)
[Éthanoate de 4-méthyl-2-pentyle]
C8H16O2
16 Acétate de méthyle 88 6,68 (25) 1,72 24,5 − 10 (TCC) 250 760 200 610 0,253 11-36-66-67 16-26-29-33
[Éthanoate de méthyle]
C3H6O2
17 Acétate de propyle 107 6 1,78 2,3 14 (TCC) 200 840 0,21 11-36-66-67 16-26-29-33
[Éthanoate de propyle]
C5H10O2
18 Acétate de sec-butyle 1,87 0,62 32 (TOC) 200 950 11 16-23-29-33
[Éthanoate de sec-butyle]
C6H12O2
19 Acétate de vinyle 1,79 2 − 8 (TCC) 10 30 0,225
[Éthanoate de vinyle]
C4H6O2
20 Acétate propargylique
[Acétate propiolique]
C5H6O2

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Tableau 1 – Données en solution et valeurs de risque des solvants organiques moléculaires


Solubilité
Permittivité Moment dans l’eau Point Constante
Noms usuels FT relative à dipolaire VLE VME de
entre 20 et d’éclair Phrase de Phrase de
No [Synonymes]
(INRS) 20 ˚C µ 30 ˚C polarité risque R sécurité S
Formule brute εr ET(N)
(debye) (% masse) (˚C) (ppm) (mg · m−3) (ppm) (mg · m−3)
21 Acétoacétate d’éthyle 15,7 (22) 2,96 12 84 (OC) 0,577
[3-Oxobutanoate d’éthyle]
C6H10O3
22 Acétoacétate de méthyle 77 (CC)
[3-Oxobutanoate de méthyle]
C5H8O3
23 Acétone 3 20,9 2,69 (liq) inf − 9,4 (TOC) 750 1 800 0,355 11-36-66 9-16-26
[Diméthylcétone]
C3H6O
24 Acétophénone 17,39 (25) 2,95 lég.sol 105 (TCC) 0,306
[Méthylphénylcétone]
C8H8O
25 Acide acétique 24 6,17 1,68 inf 40 (TCC) 10 25 0,648 10-35 23-26-45
[Acide éthanoïque]
C2H4O2
26 Acide acrylique 233 inf 50 (TOC) 10 30 2 6 10-20/21/ 26-36/37/39-
[Acide propénoïque] 22-35-50 45-61
C3H4O2
27 Acide butyrique 2,97 1,65 inf 76 (TOC)
[Acide butanoïque]
C4H8O2
28 Acide caproïque 2,63 (71) 1,13 (liq) 0,958 102
[Acide hexanoïque]
C6H12O2
29 Acide caprylique 2,45 1,15 (liq) 0,079 8
[Acide octanoïque]
C8H16O2
30 Acide crotonique 2,13 94 g/L
[Acide trans-buténoïque]
C4H6O2
31 Acide formique 149 58,5 (16) 1,82 inf 59 (TOC) 5 9 0,728 35 2-23-26
[Acide méthanoïque]
CH2O2
32 Acide isobutyrique 2,73 (40) 1,08 (liq) 22,8 77
[Acide 2-méthylpropanoïque]
C4H8O2
33 Acide isovalérique 2,64 0,63 4,1
[Acide 3-méthylbutanoïque]
C5H10O2
34 Acide méthacrylique 1,65 8,9 77 (COC) 20 70
[Acide 2-méthylpropénoïque]
C4H6O2
35 Acide nonylique 0,79 0,028 4
[Acide nonanoïque]
C9H18O2
36 Acide oléique 2,46 1,18
[Acide cis-octadéc-9-ène-1-oïque]
C18H34O2
37 Acide propionique 3,43 (40) 1,68 inf 57 (TOC) 0,611
[Acide propanoïque]
C3H6O2
38 Acide trifluoroacétique 8,55 2,28 inf
[Acide trifluoroéthanoïque] (100, gaz)
C2HO2F3
39 Acide valérique 2,66 1,61 2,4 96 (COC)
[Acide pentanoïque]
C5H10O2
40 Acrylate d’éthyle 185 1,96 1,5 9 (TCC) 5 20 11-20/22- 9-16-33
[Propénoate d’éthyle] 36/37/38
C5H8O2
41 Acrylate de méthyle 181 1,77 4,94 − 2,8 (TCC) 15 50 10 35 0,25
[Propénoate de méthyle]
C4H6O2
42 Alcool act-amylique 15,63 (25) 1,88 2,97 46 (TOC) 0,534
[2-Méthylbutane-1-ol]
C5H12O
43 Alcool allylique 156 21,6 (15) 1,77 inf 21,1 (TCC) 4 10 2 5 0,654 10-23/24/
[Prop-2-ène-1-ol] 25-36/37/
C3H6O 38-50
44 Alcool amylique 206 13,9 (25) 1,7 2,19 58 (TOC) 0,568
[Pentane-1-ol]
C5H12O
45 Alcool benzylique 170 13,1 1,66 0,08 101 (CC) 0,608 20/22 26
[Phénylcarbinol]
C7H8O
46 Alcool butylique 80 17,51 (25) 1,75 7,45 35 (TOC) 50 150 0,586 10-20 16
[Butane-1-ol]
C4H10O

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Tableau 1 – Données en solution et valeurs de risque des solvants organiques moléculaires


Solubilité
Permittivité Moment dans l’eau Point Constante
Noms usuels FT relative à dipolaire VLE VME de
entre 20 et d’éclair Phrase de Phrase de
No [Synonymes]
(INRS) 20 ˚C µ 30 ˚C polarité risque R sécurité S
Formule brute εr ET(N)
(debye) (% masse) (˚C) (ppm) (mg · m−3) (ppm) (mg · m−3)
47 Alcool crotylique (cis) 16,6
[But-2-ène-1-ol]
C4H8O
48 Alcool crotylique (trans)
[But-2-ène-1-ol]
C4H8O
49 Alcool cyclohexylique 45 15,0 (25) 1,86 3,75 63 (CC) 75 300 50 200 0,509 20/22-37/38 24/25
[Cyclohexanol]
C6H12O
50 Alcool 2-éthylbutylique 6,19 (90) 0,63 53 (TOC)
[2-Éthylbutane-1-ol]
C6H14O
51 Alcool 2-éthylhexylique 4,41 (90) 1,74 0,07 82 (TOC)
[2-Éthylhexane-1-ol]
C6H18O
52 Alcool éthylique 48 24,55 (25) 1,66 (liq) inf 16 (TOC) 5 000 9 500 1 000 1 900 0,654
[Éthanol]
C2H6O
53 Alcool furfurylique 160 1,92 inf 65 (CC) 10 40 0,605 20/21/22
[Furfurol ; 2-Furane-méthanol]
C5H6O2
54 Alcool hexylique 13,3 (25) 1,55 0,706 62 (TOC) 0,559 22 24/25
[Hexane-1-ol]
C6H14O
55 Alcool isoamylique 206 15,19 (25) 1,82 2,67 51 (TOC) 100 360 0,565
[3-Méthylbutane-1-ol]
C5H12O
56 Alcool isobutylique 117 17,93 (25) 1,79 10 35 (TOC) 50 150 0,552 10-37/38- 2-7/9-13-26-
[2-Méthylpropane-1-ol] 41-67 37/39-46
C4H10O
57 Alcool isopropylique 66 19,92 (25) 1,66 inf 12 (TCC) 400 980 0,546 11-36-67 7-16-24/25-
[Propane-2-ol] 26
C3H8O
58 Alcool méthylique 5 32,66 (25) 2,87 (liq) inf 12 (TCC) 1 000 1 300 200 260 0,762 11-23/24/ 7-16-36/37-
[Méthanol] 25-39/23/24/ 45
CH4O 25
59 Alcool méthylcyclohexylique (o) 13,3 1,95 68 (CC)
[2-Méthylcyclohexanol]
C7H14O
60 Alcool méthylcyclohexylique (m) 12,3 1,9
[3-Méthylcyclohexanol]
C7H14O
61 Alcool méthylcyclohexylique (p) 13,3 1,9
[4-Méthylcyclohexanol]
C7H14O
62 Alcool néopentylique 206 8,35 (60) 3,5
[2,2-Diméthylpropane-1-ol]
C5H12O
63 Alcool octylique 10,34 1,76 0,053 8 85 (TOC) 0,537
[Octane-1-ol]
C6H18O
64 Alcool propargylique 24,5 1,78 inf 36 (TOC) 1 2 0,772
[Acétylènecarbinol]
C3H4O
65 Alcool propylique 211 20,45 (25) 3,09 (liq) inf 22 (TOC) 200 500 0,617 11-41-67 7-16-24-26-
[Propane-1-ol] 39
C3H8O
66 Alcool sec-amylique 206 13,71 (25) 1,66 4,46 42 (OC) 0,488
[Pentane-2-ol]
C5H12O
67 Alcool sec-butylique 16,56 (25) 12,5 23 (TOC) 100 300 0,506
[Butan-2-ol]
C4H10O
68 Alcool sec-isoamylique 5,55 38 0,463
[3-Méthylbutane-2-ol]
C5H12O
69 Alcool tert-amylique 5,78 (25) 1,7 11 21 (OC) 0,318
[2-Méthylbutane-2-ol]
C5H12O
70 Alcool tert-butylique 12,47 (25) 1,66 inf 11 (CC) 100 300 0,389
[2-Méthylpropane-2-ol]
C4H10O
71 Alcool tétrahydrofurfurylique 13,61 (23) 2,12 (35 liq) inf 84 (TOC) 0,605
[2-(Hydroxyméthyl)tétrahydrofurane]
C5H10O2
72 Aldéhyde acétique 120 21,1 (21) 2,51 inf − 26 (TCC) 100 180 12-40-36/37 16-33-36/37
[Acétaldéhyde]
C2H4O

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est strictement interdite. – © Editions T.I. K 311v2 – 5

87
88
Référence Internet
K313

Liquides ioniques à température


ambiante
par Clotilde FERROUD
Professeur des universités au Conservatoire national des arts et métiers
et Alain GUY
Professeur des universités au Conservatoire national des arts et métiers

1. Données répertoriées ............................................................................... K 313 – 2


2. Tableau des valeurs répertoriées .......................................................... — 2

es réglementations rigoureuses apparues récemment ont conduit à


D l’abandon d’un certain nombre de solvants d’utilisation courante dans
l’industrie et les laboratoires et à leur remplacement par d’autres.
Ce dossier concerne les nouveaux solvants que sont les liquides ioniques à
température ambiante.
Il fait suite aux dossiers [K 310v2] et [K 311v2] qui rassemblent les principales
données physico-chimiques et toxicologiques des solvants moléculaires
organiques.
Parution : mai 2007

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est strictement interdite. – © Editions T.I. K 313 – 1

89
90
Référence Internet
K325

Caractéristiques
des produits pétroliers

par Jean-Claude GUIBET


Docteur ès sciences de l’université de Louvain
Coordonnateur carburants à l’Institut français du pétrole
Professeur à l’École nationale supérieure du pétrole et des moteurs

1. Méthodes de classement des produits pétroliers K 325 - 2


2. Caractéristiques générales prises en compte
pour l’ensemble des produits — 2
2.1 Couleur — 2
2.2 Masse volumique — 3
2.3 Courbe de distillation — 3
2.4 Viscosité — 4
2.5 Pouvoir calorifique — 4
2.6 Teneur en soufre — 5
2.7 Composition chimique — 6
2.8 Présence d’autres impuretés — 6
3. Caractéristiques spécifiques de différents produits — 7
3.1 Essences et GPL carburant — 7
3.2 Gazole et FOD — 14
3.3 Carburéacteurs — 16
3.4 Fuels lourds et carburants pour moteurs Diesel marins — 18
3.5 Lubrifiants, huiles industrielles et graisses — 19
3.6 Combustibles spéciaux — 23
3.7 Bitumes — 23
3.8 Paraffines, vaselines et cires — 24
3.9 Solvants pétroliers — 26
4. Exemples de caractéristiques de produits commerciaux — 28
Pour en savoir plus Doc. K 325

e pétrole est à la fois une source d’énergie primaire utilisée pour la produc-
L tion de carburants et de combustibles, une matière première de
l’industrie chimique et un générateur de produits spéciaux aux usages les
plus variés ; dans cette catégorie se rangent notamment les solvants, les lubri-
fiants, les cires, les paraffines, les bitumes.
Nous n’examinons ici que les produits directement extraits du pétrole dans les
opérations de raffinage. La description des composés pétrochimiques sort évi-
demment du cadre de ce document.
Il importe de souligner, en outre, que les produits pétroliers sont des mélanges
très complexes de constituants individuels et ne présentent pas, de ce fait, des
propriétés physico-chimiques rigoureusement constantes. Celles-ci peuvent
varier, en effet, à l’intérieur d’un domaine plus ou moins étroit, mais de toute
Parution : décembre 1997

façon réglementé par des spécifications qui seront décrites en détail. Nous four-
nirons également quelques exemples de caractéristiques typiques de produits
commerciaux.

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© Techniques de l’Ingénieur, traité Constantes physico-chimiques K 325 − 1

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Référence Internet
K325

CARACTÉRISTIQUES DES PRODUITS PÉTROLIERS _____________________________________________________________________________________________

1. Méthodes de classement 2. Caractéristiques générales


des produits pétroliers prises en compte pour
l’ensemble des produits
Le pétrole brut, que l’on appelle fréquemment or noir, fournit
deux grandes catégories de produits : les premiers sont des liquides
presque incolores que les raffineurs désignent fréquemment par le Il s’agit de propriétés physiques ou physico-chimiques figurant
terme blanc ; ce sont les essences classiques ou spéciales, le carbu- dans les spécifications de plusieurs types de produits quel que soit
réacteur et le gazole ; leur particularité commune est d’être tous dis- leur usage.
tillables à pression atmosphérique. Les autres produits pétroliers,
liquides ou solides, sont de couleur brune ou noire ; il s’agit essen-
tiellement des fuels lourds, des lubrifiants, des bitumes et, dans cer-
tains cas, du coke. En raffinerie, cette distinction entre produits 2.1 Couleur
blancs et noirs n’est pas artificielle : elle engendre, le plus souvent,
des compétences et des activités différentes.
Cette caractéristique s’applique aux produits dits blancs mais, en
Une autre méthode de classement des produits pétroliers réalité, plus ou moins colorés depuis le jaune très pâle jusqu’au
concerne le type d’application auquel ils sont destinés (tableau 1). brun foncé.
Il existe deux méthodes d’estimation de la couleur des produits
pétroliers :

Tableau 1 – Classification générale des produits pétroliers — la technique Saybolt (suivant normes ASTM D 156 64 et
NF M 07-003) : la détermination consiste à faire décroître graduelle-
Applications Produits blancs Produits noirs ment la hauteur d’une colonne de prise d’essai jusqu’à ce que sa
couleur soit devenue de toute évidence plus claire que celle d’un
Applications GPL (1) Fuels lourds étalon. La couleur Saybolt s’exprime par un nombre en relation avec
énergétiques Essences classiques et carburants la hauteur de la colonne et compris entre + 30 (pratiquement inco-
Carburéacteurs marins lourds lore) et – 16 (légèrement coloré). Les niveaux requis doivent être
Gazole généralement supérieurs à 20 pour les produits pétroliers légers
Fuel-oil domestique (FOD) (limite minimale : 21 pour le pétrole lampant, 22 pour le white spirit,
Applications Essences spéciales Lubrifiants 25 pour le pétrole lampant désaromatisé) ;
non énergétiques Solvants Bitumes — la technique colorimétrique classique : la détermination
Bases pétrochimiques s’effectue à l’aide d’un colorimètre (suivant normes NF T 60-104 et
(1) Gaz de pétrole liquéfiés. ASTM D 1500) par comparaison avec des étalons de verre coloré.
L’échelle varie de 0,5 à 8. Cette caractéristique s’applique essentiel-
lement à des produits pétroliers moyens comme le gazole. Bien qu’il
n’existe pas, en France, de spécification officielle dans ce domaine,
Certains, représentant en tonnage un pourcentage élevé de la on admet qu’une valeur satisfaisante correspond à un niveau de
consommation de pétrole brut, sont des producteurs d’énergie couleur entre 1 et 2 (jaune paille), alors qu’une note 5 (brun-orangé)
mécanique ou thermique. Dans cette catégorie, on distingue encore serait totalement inacceptable. En effet, une teinte foncée traduit,
deux grands ensembles : très souvent, une détérioration chimique du produit, annonciatrice
d’inconvénients en service (formation de dépôts, encrassement du
— les carburants, utilisés dans les moteurs (d’automobile, moteur).
d’avion, de navire ou de tout autre engin muni d’un moteur ther-
mique) ; Indépendamment de leur coloration intrinsèque, certains produits
pétroliers sont volontairement teintés par adjonction d’additifs colo-
— les combustibles, servant à la production d’énergie thermique,
rants, afin d’éviter des fraudes lors de leur utilisation. Ainsi, en
dans des foyers, des fours, des chaudières, à usage domestique ou
France, l’essence sans plomb est teintée en vert par adjonction de
industriel.
deux colorants :
Il faut noter qu’un même produit énergétique peut être un carbu- — l’un bleu, le 1,4-bis-(butylamino)-9,10-anthraquinone de
rant pour certains usages, un combustible pour d’autres. Ainsi le formule :
fuel-oil domestique (FOD) est utilisé tantôt pour le chauffage, tantôt
pour l’alimentation des tracteurs agricoles. De même, le principal O NH Bu
débouché du fuel lourd est son emploi dans les foyers et grandes 9 1
industries, mais il peut aussi constituer la source d’énergie des
moteurs Diesel assurant la traction des navires. 10 11
O NH Bu
Un autre ensemble est constitué par les produits pétroliers dits
non énergétiques. Ceux-ci ne représentent, dans le bilan pétrolier — l’autre jaune, le 4-(diéthylamino)azobenzène de formule :
général, qu’une faible part en pourcentage, mais exigent, chacun,
N N
une préparation spécifique et soignée. La gamme est particulière- Et
ment large, puisqu’elle va des essences spéciales et solvants N
jusqu’au coke, en passant par les lubrifiants, les cires, les paraffines Et
et les bitumes.
dont le nom commercial est oil yellow DE ou oil yellow DEA ou oil
Enfin, on extrait encore, du pétrole brut, des coupes d’essences
yellow ENC.
lourdes, appelées naphtas, utilisées pour la production des grands
intermédiaires ou des produits finis de la pétrochimie (éthylène, Les doses utilisées sont très faibles (2 mg/L pour chacun des deux
autres oléfines, composés aromatiques). Ce très vaste domaine additifs précédents) et ne modifient donc, en aucune façon, les
d’application ne sera évidemment pas traité ici. caractéristiques du carburant.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
K 325 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Constantes physico-chimiques

92
Référence Internet
K325

____________________________________________________________________________________________ CARACTÉRISTIQUES DES PRODUITS PÉTROLIERS

De même, le fuel domestique reçoit un colorant dit rouge écarlate On a, entre ces deux caractéristiques, la relation suivante :
ou encore scarlet red ou fat ponceau R, le 1-[4-(o.tolylazo)-o.tolyl-
azo]-2-naphtol, à la dose de 10 mg/L, afin de le distinguer du gazole, d s = 1,002 d 415
et qui a pour formule :
Le degré API d’une coupe pétrolière s’exprime par la relation :
CH3 CH3 HO
141,5
N N N N °API = --------------- Ð 131,5
ds

Il est donc d’autant plus élevé que la densité est faible.

2.2 Masse volumique


2.3 Courbe de distillation
La masse volumique des produits pétroliers liquides est générale-
ment déterminée à 15 °C, au moyen d’un aréomètre (méthode Cette caractéristique ne s’applique communément qu’aux pro-
NF T 60-101) ; elle s’exprime en kg/m3 avec une précision de 0,2 à duits blancs distillables à pression atmosphérique ; elle représente
0,5 selon la catégorie d’appareils utilisés pour la mesure. l’évolution de la fraction distillée en volume, en fonction de la
Les valeurs observées s’étagent de 550 à 580 kg/m3 environ pour température, dans un appareillage approprié (selon norme
les gaz de pétrole liquéfiés (GPL) à 950 et à 980 kg/m3 pour les fuels. NF M 07-002). Le plus souvent, on définit sur cette courbe quelques
Les domaines caractérisant chaque type de produit sont indiqués repères : le point initial (PI) correspondant à la première goutte de
dans le tableau 2. distillat recueilli, le point final (PF) associé à la dernière goutte et les
fractions distillées en pourcentage (volume) à une température don-
née.
Exemple : pour une essence, les sigles E70, E100, E180… repré-
Tableau 2 – Masse volumique des principaux produits sentent les fractions distillées à 70, 100, 180 °C… ; pour un gazole,
pétroliers en kg/m3 à 15 °C E 250 et E 350 seront les fractions distillées à 250 et 350 °C.

Dans les applications non énergétiques (solvants, pétrole lam-


Domaine Produit (1) Domaine Produit pant), l’intervalle de distillation est déterminé de façon à respecter à
550 à 600 GPL 740 à 780 Essences la fois des contraintes de sécurité des personnes (inhalation de
pour moteurs vapeur, explosivité) et d’efficacité des opérations techniques effec-
tuées (extractions, teinturerie, dégraissage…).
600 à 650 Essence G 780 à 810 Carburéacteurs
Dans les usages énergétiques, on souhaite que le carburant pré-
650 à 700 Essence A, B, C 810 à 860 Gazole sente une volatilité suffisante pour être mis commodément en sus-
FOD pension dans l’air, pendant la phase d’admission. Cependant, les
700 à 740 Essence D, E, F 860 à 890 Fuels lourds essences, en particulier, ne doivent pas être non plus trop volatiles,
White spirit afin de limiter les pertes par évaporation et de réduire les risques
Pétrole lampant d’explosion ou d’incendie lors des opérations de distribution.
(1) Les lettres A, B, C, D, E, F, G désignent différents types d’essences Le tableau 3 présente une vue synthétique de l’intervalle de dis-
spéciales utilisées comme solvants (cf. § 3.91). tillation des principaux produits pétroliers ; des indications plus
détaillées sont fournies dans les tableaux de spécifications.

La masse volumique constitue une caractéristique importante,


principalement pour les carburants, car elle conditionne le dimen-
sionnement et les particularités technologiques des organes d’ali- Tableau 3 – Intervalles de distillation des principaux
mentation (pompes, injecteurs) ; de plus, sur un système installé, produits pétroliers blancs (ordres de grandeur)
une utilisation de carburants de masses volumiques largement dif-
férentes, entraînerait des modifications de réglages de combustion Produit PI à PF Produit PI à PF
avec des répercussions sur la puissance maximale, le rendement et °C °C
les émissions de polluants. C’est pourquoi, les spécifications des
carburants fixent un intervalle de variation admissible de la masse GPL ,0 Essences 35 à 180
volumique. (carburants)
Exemple : cet intervalle est restreint entre 725 et 780 kg/m3 pour Essences spéciales (1) 40 à 160 Carburéacteurs 150 à 250
l’essence sans plomb, entre 820 et 860 kg/m3 pour le gazole. Pétrole lampant 190 à 250 Gazole 160 à 380
Dans un certain nombre de documents techniques d’origine White spirit 140 à 200 FOD 170 à 390
anglo-saxonne, on utilise souvent les notions de densité standard,
(1) Larges variations selon le type d’essence (cf. tableau 25).
de densité à 15 °C, de degrés API (American Petroleum Institute). Il
convient donc de définir ces grandeurs.

Une autre caractéristique associée à la volatilité des fractions


La densité standard ds est le rapport entre la masse volu- pétrolières liquides est le point d’éclair.
mique du produit à 15,55 °C (60 °F) et celle de l’eau à la même
température.
Le point d’éclair est la température à laquelle il faut porter
Elle diffère de la densité à 15 °C, notée d 415 , qui est le rapport l’échantillon pour que les vapeurs émises brûlent spontanément
entre la masse volumique du produit à 15 °C et celle de l’eau à 4 °C. en présence d’une flamme.

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K325

CARACTÉRISTIQUES DES PRODUITS PÉTROLIERS _____________________________________________________________________________________________

Il existe plusieurs techniques de détermination (vase clos, vase produits, à minimiser la variation de viscosité en fonction de la tem-
ouvert), selon le produit testé. Cette propriété n’est en fait mesurée pérature. Le résultat s’exprime par l’indice de viscosité (cf. § 3.3.3).
habituellement que sur les coupes moyennes, du white spirit au
Le tableau 4 montre les plages de variation de viscosité des pro-
gazole ou au FOD.
duits pétroliers, selon leurs températures habituelles de mise en
Exemple : les valeurs minimales requises sont de 30 °C pour le œuvre. La figure 1 représente des relations viscosité-température
white spirit, de 38 °C pour le pétrole lampant et le carburéacteur, de pour différents types de fuels lourds.
45 °C pour le pétrole lampant désaromatisé, de 55 °C pour le gazole.
Le point d’éclair constitue un critère de sécurité lors des opéra-
tions de stockage et de distribution, notamment pour les carburants,
en station-service ; en outre, pour l’Administration et les services
Tableau 4 – Domaines de viscosité cinématique
des Douanes, les produits pétroliers sont répartis en plusieurs clas- des produits pétroliers à différentes températures
ses selon leur point d’éclair, qui ne doit donc pas être transgressé.
Domaine de température Viscosité
Le point d’éclair (PE) des produits pétroliers dépend étroitement Produit cinématique
de leur point initial de distillation. On cite fréquemment à ce sujet °C mm2/s
une relation empirique :
PE = PI Ð 100 Essences 20 0,5 à 0,6

PE et PI étant exprimés en °C. Carburéacteurs − 20 2,0 à 4,0


Ainsi, sur des coupes légères du type essences, le point d’éclair Gazole 40 2,0 à 4,5
serait largement inférieur à 0 °C. En pratique, la mesure n’est jamais FOD 20 3 à 7,5
effectuée dans cette zone de température.
Fuels lourds 50 110 à 600 (1)
100 18 à 40 (1)
Lubrifiants 100 4 à 25 (1)
2.4 Viscosité
(1) Selon les grades.

La viscosité traduit la résistance qu’apportent les molécules à une


force tendant à les déplacer les unes par rapport aux autres. Si, au
sein d’un fluide, un élément de surface S glisse à la vitesse dv en 2.5 Pouvoir calorifique
opposant la force résistante F, sur une couche de même superficie
distante de dx, la viscosité dynamique absolue µ s’écrit :
F dx Le pouvoir calorifique massique ou volumique d’un carburant
µ = ---- -------
S dv ou d’un combustible représente la quantité d’énergie dégagée
par unité de masse ou de volume du produit, lors de la réaction
Elle s’exprime en pascals-secondes ou, plus fréquemment, chimique de combustion complète conduisant à la formation de
en millipascals-secondes, correspondant à l’ancienne unité, la CO2 et H2O.
centipoise.
On utilise plus fréquemment la viscosité cinématique absolue ν,
quotient de la viscosité dynamique par la masse volumique ρ : Le carburant est pris, sauf mention contraire, à l’état liquide et à
µ une température de référence, généralement 25 °C. L’air et les pro-
ν = --- duits de combustion sont considérés à cette même température.
ρ
ν s’exprime en m2/s ou, mieux, en mm2/s. L’ancienne unité, le On fait la distinction entre le pouvoir calorifique supérieur (PCS) et
centistoke, équivaut à 1 mm2/s. le pouvoir calorifique inférieur (PCI), selon que l’eau obtenue par
combustion se trouve à l’état liquide ou à l’état gazeux. La seule
La viscosité cinématique est déterminée par la mesure du temps grandeur véritablement utile en pratique est le PCI puisque, dans les
d’écoulement du produit liquide dans un tube capillaire calibré produits de combustion rejetés par les moteurs et les brûleurs, l’eau
(selon norme ASTM D 4445 ou NF T 60-100). Elle est évidemment se trouve sous forme de vapeur.
d’autant plus élevée que la température est basse. Elle intervient de
façon prépondérante dans la mise en œuvre et la combustion des La mesure du pouvoir calorifique supérieur massique s’effectue
produits pétroliers moyens et lourds. au laboratoire (selon norme ASTM D 240), par combustion d’un
Ainsi, pour un moteur Diesel, il est nécessaire que le gazole ne échantillon de carburant sous atmosphère d’oxygène, dans une
soit pas trop visqueux sous peine d’augmenter les pertes de charge bombe calorimétrique renfermant de l’eau. L’effet thermique est cal-
dans la pompe et les injecteurs, de réduire la pression d’injection et culé à partir de l’élévation de température du milieu et des caracté-
de détériorer la finesse de pulvérisation, ce qui affecterait finale- ristiques calorifiques de l’appareillage.
ment le processus de combustion. À l’inverse, une viscosité insuffi- Les techniques calorimétriques fournissent le PCS massique
sante pourrait provoquer le grippage de la pompe d’injection. (PCSm) ; pour déterminer le PCI massique (PCIm), il faut connaître,
Les fuels lourds, beaucoup plus visqueux que le gazole, doivent en outre, la teneur massique en hydrogène wH du carburant.
être réchauffés avant leur emploi, afin que la pulvérisation s’effectue À partir de l’enthalpie massique de vaporisation de l’eau à 25 °C,
convenablement dans le brûleur. La température de réchauffage on obtient la relation :
doit être telle que l’on obtienne, au niveau des brûleurs, une visco-
sité comprise, selon les technologies utilisées, entre 15 et 70 mm2/s. PCIm = PCSm – 212 wH
Les lubrifiants doivent correspondre à des critères de viscosité où PCIm et PCSm sont exprimés en kJ/kg et wH en % masse.
bien précis ; en effet, ils doivent être suffisamment fluides à basse
Pour obtenir le PCI volumique (PCIv), on introduit la masse volu-
température pour réduire les pertes par frottements, mais aussi
mique ρ et on obtient la relation :
assez visqueux à haute température, afin d’assurer une bonne lubri-
fication des pièces en mouvement. On cherche donc, pour ces PCIv = ρ PCIm

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K 325 − 4 © Techniques de l’Ingénieur, traité Constantes physico-chimiques

94
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K325

____________________________________________________________________________________________ CARACTÉRISTIQUES DES PRODUITS PÉTROLIERS

Viscosité cinématique Tableau 5 – Pouvoirs calorifiques massique et volumique


(mm2/s) des principaux produits pétroliers à usage énergétique (1)

Type de produit PCI massique PCI volumique


1 000
750
kJ/kg à 25 °C kJ/dm3 à 25 °C

500 GPL 46 000 25 300


400
Essences 42 700 32 200
300
Carburéacteur 43 500 34 100
200
Gazole et FOD 42 600 35 800
110 Fuel lourd 41 400 39 300
100 (1) Ordres de grandeur.
80
60
Il existe des formules de corrélation relativement simples entre le
40 pouvoir calorifique des carburants et certaines caractéristiques
comme la masse volumique, la composition par familles chimiques
d’hydrocarbures ou encore la teneur en soufre.
Ainsi, pour les essences, on utilise fréquemment les relations :
20 PCIm = 4,18 (106,38 PAR + 105,76 OL + 95,55 ARO)

15 PCIv = 4,18 (10 672,05 ρ – 8,003 ARO)


14
13 et, pour le fuel lourd :
12
11 PClm = 55 500 – 14 400 ρ – 320 S
10
avec PCIm et PCIv respectivement PCI massique et volumique
9
(kJ/kg et kJ/dm3) ;
8
7
PAR, OL, ARO teneurs en paraffines, oléfines et aroma-
tiques (% vol) de l’essence, déterminées
6 selon la procédure dite FIA (ASTM D 1319) ;
40 50 60 80 100 120 140 160 180 ρ masse volumique en (kg/dm3) à 15 °C ;
Température ( C)
S teneur en soufre (% masse).
Les flèches indiquent les niveaux de spécifications des fuels lourds n 2
en France :
– à 50 C, minimum 110 mm2/s
– à 100 C, maximum 40 mm2/s 2.6 Teneur en soufre
Figure 1 – Diagramme de viscosité cinématique de différents types
de fuels lourds
Le soufre est présent en quantités très variables (entre 0,5 et 5 %)
dans les différents pétroles bruts. Il se trouve toujours en plus forte
concentration dans les fractions les plus lourdes (fuels, résidus), où
où PCIv et PCIm sont exprimés respectivement en kJ/dm3 et kJ/kg et il est engagé dans des structures chimiques très complexes
ρ en kg/dm3. (dibenzothiophènes).
Le tableau 5 fournit quelques valeurs typiques de pouvoirs calori- Exemple : dans un pétrole brut renfermant 1,8 % de soufre, on
fiques massique et volumique des produits pétroliers utilisés admet qu’une molécule sur 2 000 seulement contient du soufre dans
comme carburants et combustibles. Des variations relatives de 1 à la coupe essence, alors qu’une molécule sur deux est soufrée dans le
4 % entre différents produits commerciaux de même appellation résidu de distillation atmosphérique.
sont possibles.
Il n’existe pas de spécifications imposant un pouvoir calorifique Le soufre est dosé, généralement, en déterminant la quantité de
minimal, sauf pour le carburéacteur où le niveau requis pour le PCIm dioxyde de soufre (SO2) formée par la combustion d’un échantillon
est 42 800 kJ/kg. Cette valeur est d’ailleurs atteinte ou dépassée, de produit. La teneur s’exprime en % (ou p.p.m.) masse.
dans tous les cas, sans difficulté pour le raffineur. Il existe, pour tous les produits pétroliers, des réglementations
Bien que non réglementés, les pouvoirs calorifiques des produits strictes de teneur maximale en soufre, par exemple 0,05 % pour les
pétroliers présentent un grande importance sur le plan pratique, essences, le gazole et le white spirit, 0,2 % pour le fuel domestique.
surtout les PCIv, car les tarifications et les consommations sont Pour certains produits comme les carburéacteurs et les essences
exprimées le plus souvent en choisissant le litre comme unité. spéciales, les spécifications de teneur en soufre sont également de
Il faut savoir, par exemple, que le PCIv du gazole est supérieur 0,2 %, mais les teneurs observées dans les produits commerciaux
d’environ 10 % à celui de l’essence ; cette dernière présente elle- sont beaucoup plus basses (de l’ordre de 500 p.p.m.). Enfin, les fuels
même un PCIv 20 à 25 % plus élevé que celui du GPL carburant. lourds se répartissent en trois catégories selon leur teneur en soufre
limitée respectivement à :
Pour le fuel lourd, les transactions s’effectuent sur la base du PCIm
qui est plus faible que celui des autres produits pétroliers, surtout — 4 % (fuel classique) ;
lorsque le produit contient des quantités notables (de 1 à 4 %) de — 2 % (fuel à basse teneur en soufre ou BTS) ;
soufre. — 1 % (fuel à très basse teneur en soufre ou TBTS).

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Tableau 6 – Plages de composition par familles chimiques de quelques produits pétroliers


Composition par familles (%)
Produits
Paraffines Naphtènes Oléfines Aromatiques Alcools Éthers Esters
GPL 60 à 100 0 à 40
Essences 40 à 65 0à5 0 à 20 20 à 50 0à5 0 à 15
Carburéacteurs 50 à 65 20 à 30 0à2 10 à 20
Gazole et FOD 50 à 65 20 à 35 0 10 à 35 0à5
Fuels lourds Indéterminé Indéterminé Indéterminé Indéterminé

Les réglementations sur les teneurs en soufre des produits pétro- Quant aux produits oxygénés, ils peuvent être présents seule-
liers sont mises en place pour plusieurs raisons ; la principale est la ment en faibles quantités (de 5 à 15 %), uniquement dans les essen-
nécessité de diminuer la pollution atmosphérique par le dioxyde de ces et le gazole. La teneur globale en oxygène est alors inférieure à
soufre SO2 qui, dans l’atmosphère, s’oxyde en trioxyde de soufre 3 % dans la formule (2) précédente, le coefficient z est alors proche
SO3, puis en acide sulfurique H2SO4. Cet objectif est particulière- de 0,03.
ment justifié pour les combustibles (fuel domestique, fuel lourd) Enfin, la teneur en soufre ne peut atteindre que 4 % dans les cas
dont la combustion génère des quantités notables de SO2. extrêmes, de sorte que le coefficient t est inférieur ou égal à 0,02.
Dans les carburants (essences et gazole), on restreint très forte-
ment les teneurs en soufre afin de faciliter le fonctionnement (mise ■ Une autre façon d’exprimer la composition des produits pétro-
en action, taux de conversion) des catalyseurs traitant les polluants liers consiste à regrouper leurs constituants par familles chimiques
classiques (oxyde de carbone, hydrocarbures imbrûlés, oxydes d’hydrocarbures (paraffines, naphtènes, oléfines, aromatiques) ou
d’azote) dans les gaz d’échappement. d’autres composés organiques (alcools, éthers, esters). Le tableau 6
montre, selon les types de produits, les plages de variation les plus
Enfin, dans le cas particulier des moteurs Diesel, la présence de couramment observées. Ce mode de représentation appelle deux
soufre dans le gazole contribue à accroître le taux d’émission de par- types de commentaires :
ticules, car le dioxyde de soufre formé s’oxyde rapidement, surtout
— les plages de variation possibles sont toujours assez larges ; en
en cas d’utilisation de pot d’échappement catalytique, et l’acide sul-
effet, les niveaux de spécifications peuvent être atteints, sauf excep-
furique obtenu s’associe à l’ensemble des produits recueillis sur le
tions rares, avec plusieurs types de composition possibles ; le raffi-
filtre utilisé lors de la mesure.
neur choisit alors celles correspondant le mieux aux installations
Nota : la désulfuration des fractions pétrolières constitue une des opérations majeures
du raffinage moderne ; elle s’effectue par action de l’hydrogène, sous pression (10 à dont il dispose et qui se révèlent les moins coûteuses ;
20 bar), à température moyenne (380 °C) et en présence de catalyseurs spécifiques. Le — le classement par familles d’hydrocarbures n’est vraiment pos-
soufre est éliminé sous forme d’hydrogène sulfuré (H 2S), puis à l’état libre, après plusieurs sible que pour les fractions légères ou moyennes ; pour les produits
transformations successives.
lourds, constitués de molécules très complexes, chacune d’entre
elles peut présenter simultanément des groupements de nature dif-
férente (paraffinique, naphténique, aromatique, oléfinique…).
2.7 Composition chimique Pour certains produits, des critères de toxicité, de réduction des
émissions par évaporation ou dans les produits de combustion, de
fonctionnement satisfaisant des moteurs ou des brûleurs, contri-
Plusieurs méthodes peuvent être utilisées pour caractériser la buent à imposer des niveaux maximaux de certains constituants
composition chimique des produits pétroliers. individuels ou de familles de composants. Le tableau 7 montre quel-
ques exemples de réglementations dans ce domaine.
■ La première consiste à déterminer et à considérer la teneur glo-
bale en carbone et hydrogène qui sont les principaux constituants,
à laquelle on peut ajouter la teneur en oxygène si des composés
organiques oxygénés (alcools, éthers) ont été ajoutés au moment de 2.8 Présence d’autres impuretés
la formulation, et la teneur en soufre, cet élément étant considéré
comme une impureté.
La formule globale s’écrit alors : Ces impuretés se retrouvent préférentiellement, tout comme les
produits sulfurés, dans les fractions moyennes ou lourdes. Ce sont
( CH y ) n (1) des sédiments solides, des cendres minérales ou, tout simplement,
de l’eau.
si le produit ne contient que des hydrocarbures, ou : Ces substances ne peuvent être présentes qu’à l’état de traces
( CH y O z S t ) n (2) dans les produits pétroliers, sans quoi elles provoqueraient des inci-
dents très sérieux : obstruction de filtres, usures d’organes d’ali-
s’il existe de faibles quantités de produits oxygénés et sulfurés. mentation ou de combustion, présence de cristaux de glace, risques
de contamination bactériologique.
Dans ces formules, le coefficient n ne présente pas d’importance Nota : la détermination de la teneur en sédiments consiste en une série d’extractions
pratique, car il n’agit pas sur le comportement du carburant, lors de par solvants et en une pesée du résidu non extrait, séché (selon norme DIN 51419).
la combustion. Pour l’ensemble des produits pétroliers, la valeur de La teneur en cendres s’obtient également par pesée après calcination d’un échantillon
y est comprise entre 1,7 (fractions lourdes) et 2,5 (constituants du de produit à 800 °C.
GPL), ce qui correspond à des teneurs en hydrogène variant de 11 à L’eau est dosée, le plus couramment, par la méthode dite de Karl Fischer (selon norme
17 %. Le plus souvent, pour les produits liquides, y évolue dans une NF T 60-154). Le titrage s’effectue de manière électrométrique à l’aide d’un réactif spéci-
fique à base d’iode, de pyridine, de méthanol et de dioxyde de soufre. On peut distinguer
plage encore plus restreinte, entre 1,7 et 1,9 (teneur en hydrogène entre la concentration d’eau dissoute qui, en général, ne peut dépasser 100 p.p.m., et la
comprise entre 12 et 14 %). quantité d’eau libre, en suspension.

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3.1 Essences et GPL carburant


Tableau 7 – Exemples de contrôles de composition
de produits pétroliers
Les critères particuliers pris en compte pour ces produits alimen-
Type de limitation imposée tant les moteurs à allumage commandé sont : la pression de vapeur,
Produit les indices d’octane et, dans certains cas, pour les essences, la
Constituant Teneur maximale
teneur en plomb.
% vol.
C3 50 (1)
GPL carburant 3.1.1 Pression de vapeur
Diènes 0,5
Benzène 5 (2)
Aromatiques 25 (3) La pression de vapeur π d’un produit pur à une température
déterminée est la pression pour laquelle ce produit se vaporise
Essences Méthanol 3
à la température considérée.
Éthanol 5
MTBE (4) 15
Généralement, à partir de la connaissance de la température
Gazole Ester méthylique 5 d’ébullition d’un produit à pression atmosphérique, il est possible
de colza
d’estimer la pression de vapeur à toute température. Les figures 2 et
FOD Ester méthylique de 5 3 montrent deux abaques relatifs aux hydrocarbures purs dans le
colza ou de tournesol domaine des pressions de vapeur basses (de 10–5 à 1 bar) ou éle-
Pétrole lampant Aromatiques 5 vées (de 0,1 à 100 bar).
désaromatisé Dans une solution dite idéale comportant i constituants, la pres-
White spirit Aromatiques 5 sion de vapeur π obéit à la loi de Raoult et s’exprime par la relation :
désaromatisé
i
(1) Teneur minimale : 19 % vol.
(2) Projet : 2 %, voire 1 %, en 2000.
π = ∑ πi xi
(3) Réglementation relative aux essences reformulées californiennes. 1
(4) MTBE : méthyltertiobutyléther.
où π i et x i désignent respectivement la pression de vapeur et la
fraction molaire du constituant i.
Le plus souvent, cependant, les solutions ne sont pas idéales ; leur
pression de vapeur est tantôt inférieure, tantôt supérieure à celle
fournie par la loi de Raoult, de sorte que la prévision de la volatilité
Tableau 8 – Teneurs admissibles de différents types par le calcul n’est pas simple.
d’impuretés dans les produits pétroliers
De plus, pour les produits pétroliers, on ne détermine pas la pres-
Niveaux maximaux d’impuretés autorisées sion de vapeur vraie, mais une grandeur associée appelée pression
p.p.m. de vapeur Reid (PVR). La procédure consiste à mesurer la pression
Produit relative développée par les vapeurs issues d’un échantillon liquide
Sédiments d’essence disposé dans une enceinte métallique à une température
Eau Cendres Insolubles
mg/kg de 37,8 °C (100 °F).
Carburéacteur 200 0 On notera que la PVR est une pression relative, c’est-à-dire un
écart par rapport à la pression atmosphérique. Les PVR des essen-
Gazole 200 24 100 ces sont en général comprises entre 350 et 1 000 mbar.
FOD 1 000 Pour ces produits, il est nécessaire de respecter à la fois un seuil
Fuel lourd 9 000 2 500 minimal et une valeur maximale qui seront d’ailleurs différents
selon les saisons. En effet, la volatilité de l’essence doit être suffi-
sante pour assurer, par temps froid, le démarrage rapide et la mise
en action satisfaisante du véhicule. Inversement, lors du fonctionne-
Le tableau 8 montre les niveaux de concentration en sédiments, ment à chaud, il convient de limiter la volatilité, afin d’éviter certains
cendres et eau, admissibles dans quelques produits pétroliers incidents : perte d’agrément de conduite ou calages dus à la forma-
typiques. tion de tampons de vapeur dans le circuit d’alimentation, difficulté
ou impossibilité de démarrage après une période d’arrêt, en été, par
exemple sur un parking ou aux abords des zones de péage d’auto-
route.
3. Caractéristiques Actuellement, les exigences des véhicules se manifestent davan-
spécifiques de différents tage à chaud qu’à froid pour diverses raisons (amélioration de
l’aérodynamisme, disposition transversale du moteur, élévation
produits générale des températures sous capot), de sorte que les construc-
teurs d’automobiles souhaitent plutôt une réduction qu’un accrois-
sement de la PVR.
Pour exprimer et quantifier le comportement des différents À ces contraintes d’ordre technologique, il faut ajouter une préoc-
produits pétroliers, chacun dans leur domaine d’utilisation, on est cupation croissante de limiter les pertes par évaporation qui, pour
conduit à définir des caractéristiques spécifiques. Celles-ci vont être les moteurs à essence, sont une source importante de pollution
décrites et explicitées dans ce qui va suivre. atmosphérique.

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Corps gras

par Albert J. DIJKSTRA


Docteur en chimie
Ancien directeur de recherche et développement du groupe Vandemoortele, Belgique
Conseiller scientifique – Fellow of the American oil chemists’ Society

1. Production mondiale des huiles et graisses ..................................... K 330v2 - 2


2. Nomenclature et dénomination des acides gras ............................. — 2
3. Indices et composition en acides gras des huiles et graisses..... — 3
3.1 Corps gras comestibles ............................................................................... — 11
3.2 Insaponifiables ............................................................................................. — 16
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. K 330v2

es corps gras comestibles sont des triesters du glycérol et des acides gras,
L encore appelés triacylglycérols ou triglycérides. Cet article présente les
propriétés chimiques et physiques essentielles des principaux acides gras et
corps gras. En général, les acides d’origine naturelle sont caractérisés par un
nombre pair d’atomes de carbone et des chaînes linéaires qui peuvent contenir
une ou plusieurs doubles liaisons en configuration cis. Les doubles liaisons
multiples sont souvent séparées par un groupe méthylène CH2 .
Les corps gras, d’origine végétale ou animale, terrestre ou marine, sont
produits par des technologies bien connues. Plus récemment, des micro-orga-
nismes, et en particulier des algues, se sont révélés être une nouvelle source
d’huiles.
Parution : mai 2013

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CORPS GRAS ______________________________________________________________________________________________________________________

1. Production mondiale 2. Nomenclature


des huiles et graisses et dénomination
des acides gras
Depuis quelques années, la production d’huiles et de graisses
comestibles augmente plus rapidement que la population mon- Outre leurs noms communs, les acides gras possèdent des
diale. Une des raisons est que l’augmentation du revenu par habi- noms systématiques basés sur leur structure. Ainsi, l’acide
tant conduit également à un accroissement de la consommation linolénique est le nom commun de l’acide gras qui présente une
des huiles et matières grasses. Une autre raison est que les huiles chaîne linéaire de 18 atomes de carbone contenant 3 doubles
et graisses comestibles sont aussi utilisées comme matières pre- liaisons, et dont le nom systématique « acide octadécatriénoïque »
mières renouvelables dans des applications non alimentaires est construit sur « octadéca » et « trién » qui signifient respective-
comme l’oléochimie, et plus récemment dans la production de bio- ment « 18 » et « 3 doubles liaisons ». Le suffixe « oïque » précise,
diésel. selon la nomenclature officielle des acides, la présence d’un
radical carboxyle – CO2H. La position de chaque double liaison est
Le tableau 1 illustre cette croissance de la production. Selon le donnée par le numéro de l’atome de carbone le plus proche du
tableau 1, la production mondiale totale s’est accrue ; depuis quel- groupe carboxyle. Dans la numérotation des atomes de carbone, le
ques 110 millions de tonnes en 2000 elle a été estimée à 190 mil- carbone du groupe carboxyle porte le numéro 1. L’acide
lions de tonnes pour 2012. Cette évolution correspond à une linolénique s’appelle ainsi « acide octadéca-9,12,15-triénoïque ».
croissance annuelle de 4,7 %. Cependant, le tableau 1 ne réperto- Pour préciser la configuration de chaque double liaison, le nom
rie pas toutes les huiles et graisses disponibles pour la contient un préfixe d’origine latine « cis » ou « trans », selon que
consommation humaine. les radicaux de chaque extrémité sont situés du même côté (cis )
ou de part et d’autre (trans ) de la double liaison. La structure de
Le tableau contient le beurre mais pas la graisse présente dans
l’acide linolénique est ainsi précisée dans le nom systématique de
le lait entier et le lait demi-écrémé qui sont consommés à cet état,
l’acide cis,cis,cis-octadéca-9,12,15-triénoïque.
ni le gras contenu dans les fromages fabriqués à partir de lait
entier. Il ne contient pas davantage les fruits à coque consommés Pour indiquer la configuration des doubles liaisons, la nomen-
en tant que tels, comme les arachides, les noix, les amandes ou clature systématique recommande l’usage de la notation Z ou E
d’autres. Des huiles et des graisses mineures n’ont pas été énumé- (initiales des mots allemands Zusammen et Entgegen signifiant
rées, comme l’huile de carthame, l’huile de pépin de raisin, l’huile respectivement « ensemble » et « opposé ». La configuration Z
d’avocat, le beurre de cacao et le beurre de karité. Les graisses s’applique lorsque les substituants prioritaires de chaque carbone
contenues dans la viande de bœuf, de porc, de volaille ou de pois- sont du même côté de la double liaison. Dans le cas des acides
son ne sont pas non plus répertoriées dans le tableau 1. gras insaturés, la configuration Z correspond à la structure cis.

Tableau 1 – Productions annuelles mondiales en milliers de tonnes des huiles et graisses


(sources : Oil World Annual (1999-2008) et Index Mundi 2012)
Huiles et graisses 2000 2004 2008 2012
Huiles végétales
Huile de palme 21 867 30 987 43 118 52 272
Huile de soja 25 563 30 729 37 164 43 294
Huile de colza 14 502 15 088 19 847 23 717
Huile de tournesol 29 745 29 423 10 687 13 960
Huile d’arachide 24 539 24 706 24 445 25 372
Huile de coton 23 850 24 367 25 029 25 143
Huile de palmiste 22 698 23 581 24 989 26 085
Huile de coco 23 261 23 040 23 130 23 522
Huile d’olive 22 540 23 110 23 081 23 089
Huile de germes de maïs 21 966 22 025 22 408 –
Huile de sésame 21 705 21 831 21 803 –
Huile de lin 21 705 21 635 21 643 –
Huile de ricin 21 497 21 500 21 603 –
Huiles et graisses animales
Beurre 25 967 26 476 27 123 28 724
Suif 28 202 28 230 28 585 –
Saindoux 26 739 27 367 27 740 –
Huile de poisson 21 411 21 129 21 076 –

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Tableau 2 – Répartition des principaux acides gras dans les applications alimentaires (d’après [1])
Production totale en 2004-2005 Usage alimentaire Usage alimentaire
Acides gras
(Mt/an) (Mt/an) (%)
Oléique 147,8 138,4 135,3
Linoléique 137,5 131,9 129,4
Palmitique 127,4 121,7 120,0
Stéarique 117,2 115,5 115,1
Linolénique 114,5 113,5 113,2
Laurique 113,4 112,0 111,8
Myristique 112,6 111,8 111,6
Autres 116,0 113,9 113,6
Total 136,4 108,7 100,6

Puisque la nomenclature systématique conduit à des noms très matique de l’acide linoléique, porte le nom systématique d’acide
longs, il existe des dénominations simplifiées. La longueur de la 9-(1′,3′-nonadiényloxy)-nona-8-énoïque) qui peut s’écrire plus sim-
chaîne carbonée et le nombre de doubles liaisons sont indiqués plement « 9-oxa-8t10t12c-18:3 ». Cet acide n’est pas répertorié
par des nombres séparés par deux points « : ». Selon cette dans le tableau 4 ;
notation, l’acide linolénique devient « 18:3 ». – oxo indique la présence d’un carbonyle cétonique à la position
La position des doubles liaisons peut être donnée de deux façons : précisée par le numéro de l’atome de carbone. Du fait de la rareté
de cette structure, il n’y a pas d’exemple dans le tableau 4 ;
(i) La première méthode utilise une notation ω spécifique des – ep représente un atome d’oxygène, ou pont époxyde, reliant
acides gras polyinsaturés dont les doubles liaisons sont séparés par les deux atomes de carbone indiqués par leurs numéros. Ainsi,
des groupes méthylène (CH2). Cette notation prend en compte le l’acide coronarique devient le cis-9,10-ep 12c-18:1 (numéro 62 dans
processus biochimique naturel de croissance des acides gras à par- le tableau 4). Le préfixe « cis » indique la stéréochimie des atomes
tir du groupe carboxyle, de sorte que la distance entre la dernière de carbone qui appartiennent au groupe époxyde ;
double liaison (à partir du groupe carboxyle) et le groupe méthyle – R et S peuvent servir à préciser une configuration stéréochi-
terminal (CH3) est constante dans une famille d’acides gras. La nota- mique comme par exemple dans l’acide densipolique : 12(R)-OH
tion ω est associée à un numéro qui correspond à la position de la 9c15c-18:2 (numéro 58 dans le tableau 4).
première double liaison en numérotant les atomes de carbone à
partir du groupe méthyle terminal (CH3) de l’acide gras. Il y a ainsi Les composés répertoriés dans les tableaux 3, 4 et 5 ont été
une famille d’acides gras ω-6 : l’acide linoléique (18:2 ω-6) qui par choisis pour illustrer la grande variété de groupes chimiques qui
désaturation conduit à l’acide γ-linolénique (18:3 ω-6), lequel par peuvent être présents dans des acides gras. Les principaux acides
élongation de la chaîne forme l’acide dihomo-γ-linolénique (20:3 produits par la nature dans les cultures vivrières sont en nombre
ω-6). Enfin, la désaturation de ce dernier conduit à l’acide arachido- plus limité comme l’illustrent les données du tableau 2. Ce tableau
nique (20:4 ω-6). L’avantage de cette notation « oméga » est qu’il montre que, dans les années 2004-2005, l’utilisation alimentaire
n’est pas nécessaire de donner les numéros correspondant aux des acides gras représentait près de 80 % de la production totale.
positions de toutes les doubles liaisons ; Depuis, cet usage a diminué (en pourcentage) du fait d’une
(ii) Dans la seconde méthode de notation, les positions (données production accrue de biodiesel.
à partir du groupe carboxyle) et les configurations des doubles Dans le tableau 5, l’indice d’acide (masse en mg de KOH
liaisons sont précisées en premier. L’acide linolénique s’écrit nécessaire pour neutraliser 1 g d’acide) et l’indice d’iode (masse en
« 9c12c15c-18:3 ». Cette méthode de notation présente l’avantage g de diiode I2 qui peut être fixé par addition sur les doubles
d’être plus générale que la précédente et de pouvoir être utilisée liaisons contenues dans 100 g d’acide gras) ont été calculés en uti-
pour des acides gras polyinsaturés dont les doubles liaisons ne lisant la masse molaire relative du tableau 4. Aucun indice d’iode
sont pas séparées par des groupes méthylène. Cette notation n’a été donné lorsque les doubles liaisons sont conjuguées ou
permet aussi de préciser la présence de divers substituants lorsque l’acide contient une liaison acétylénique. Les températures
comme des groupes hydroxyle. La liste suivante décrit comment de fusion et d’ébullition sont données en oC. Les exposants des
décoder les noms : températures d’ébullition correspondent à des valeurs de pression
– a représente une triple liaison (liaison acétylénique) comme en hPa (1 hPa = 1 mbar). Les exposants de la densité indiquent les
dans l’acide taririque : 6a-18:1 (numéro 52 dans le tableau 4) ; températures de mesure en oC.
– e représente une double liaison terminale (éthylénique) qui est
ni cis, ni trans, comme dans l’acide undécylénique : 10e-11:1
(numéro 18 dans le tableau 4) ;
– OH représente un groupe hydroxyle comme dans l’acide
ricinoléique : 12-OH 9c-18:1 (numéro 56 dans le tableau 4) ; 3. Indices et composition
– Me représente un groupe méthyle comme dans l’acide isovalé-
rique: 3-Me 4:0 (numéro 17 dans le tableau 4) ; en acides gras des huiles
– Cp représente un groupe cyclopentène comme dans l’acide
hydnocarpique : 11-Cp 11:0 (numéro 66 dans le tableau 4) ;
et graisses
– P représente un groupe cyclopropène. Ce symbole est précédé
des numéros des atomes de carbone qui forment partie de ce La caractérisation des huiles et graisses est une longue histoire.
groupe comme dans l’acide malvalique : 8,9-P 8c-18:1 (numéro 63 Pour les graisses animales, Chevreul introduit dans [27] une
dans le tableau 4) ; première caractéristique « le titre » qui est le point de solidification
– oxa indique qu’un atome d’oxygène est placé dans la chaîne des acides gras obtenus par saponification des graisses suivie
carbonée, après l’atome de carbone portant le numéro qui précède d’une acidification des savons. Plus tard, les graisses ont été
« oxa ». Ainsi, l’acide colnéléique, un produit de l’oxydation enzy- caractérisées par l’indice de saponification (IS), qui donne une

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K330

CORPS GRAS ______________________________________________________________________________________________________________________

Tableau 3 – Liste alphabétique et numéros des acides gras


No dans les tableaux 4
Nom usuel Structure Source Référence
et 5
Adrénique 47 7c10c13c16c-22:4 Lipides surrénaux [2]
Arachidique 12 20:0 Huile d’arachide [3]
Arachidonique 46 5c8c11c14c-20:4 Phospholipides animaux [4]
Béhénique 13 22:0 Lophira alata [5]
Brassidique 29 13t-22:1 Hydrogénation [6]
Butyrique 1 4:0 Lipides laitiers [7]
Caprique 6 10:0 Ulmus campestris Orme [8]
Caproïque 2 6:0 Lipides laitiers [7]
Caprylique 4 8:0 Huiles lauriques [9]
Cérébronique 55 2-OH-24:0 Cérébrosides [10]
Cérotique 15 26:0 Cires [11]
Cervonique (DHA) 51 4c7c10c13c16c19c-22:6 Huile de poisson [12]
Cétoléique 27 11c-22:1 Huile de poisson [13]
Chaulmoogrique 67 13-Cp 13:0 Flacourtiaceae [14]
Clupadonique (DPA) 49 7c10c13c16c19c-22:5 Huile de poisson [12]
Clupanodonique 50 4c8c12c15c19c-22:5 Huile de poisson [15]
Coronarique 62 cis-9,10-ep 12c-18:1 Chrysanthemum coronarium [16]
Densipolique 58 12(R)-OH 9c15c-18:2 Lesquerella densipila [17]
Dihomo-γ-linolénique 42 8c11c14c-20:3 Phospholipides animaux [18]
Dihomolinoléique 35 11c14c-20:2 [19]
Dihomolinolénique 41 11c14c17c-20:3 Corps gras animaux [19]
Élaïdique 21 9t-18:1 Hydrogénation [20]
α-éléostéarique 39 9c11t13t-18:3 Euphorbiaceae [21]
β-éléostéarique 40 9t11t13t-18:3 Huile de bois de Chine [21]
Érucique 28 13c-22:1 Huile de colza [22]
Gadélaïdique 25 9t-20:1 Hydrogénation [23]
Gadoléique 24 9c-20:1 Huile de colza [23]
Gondoïque 26 11c-20:1 Huile de poisson [24]
Hiragonique 36 6c10c14c-16:3 Huile de poisson [25]
Hydnocarpique 66 11-Cp 11:0 Flacourticeae [26]
Iso-valérique 17 3-Me 4:0 Marsouin, dauphin [27]
α-kamlolénique 59 18-OH 9c11t13t-18:3 Mallotus philippensis [28]
β-kamlolénique 60 18-OH 9t11t13t-18:3 Mallotus philippensis [28]
Laurique 7 12:0 Huiles lauriques [29]
Lesquerolique 57 14-OH 11c-20:1 Lesquerella spp. [30]
Lignocérique 14 24:0 Cires [3]
Linolélaïdique 33 9t12t-18:2 Hydrogénation [31]
Linoléique 32 9c12c18:2 Toutes huiles végétales [31]

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K340

Résines naturelles

par Bernard DELMOND


Directeur de recherches au Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
Institut du Pin (LCSV) - Université Bordeaux -1

1. Définitions et classification .................................................................. K 340 - 2


2. Caractéristiques des résines naturelles ............................................ — 2
2.1 Composition chimique ................................................................................ — 2
Tableau 1 - Abréviations utilisées concernant les résines naturelles.... — 3
2.2 Utilisation ..................................................................................................... — 3
2.3 Propriétés ..................................................................................................... — 3
Tableau 2 - Résines naturelles de récolte : origine, constituants
et usages ...................................................................................................... — 4
Tableau 3 - Résines naturelles de récolte : classe et caractéristiques
physiques .................................................................................................... — 7
Tableau 4 - Résines naturelles d’origine fossile : origine, constituants
et usages ...................................................................................................... — 9
Tableau 5 - Résines naturelles d’origine fossile :
classe et caractéristiques physiques.......................................................... — 10
Tableau 6 - Gemme de pin et dérivés : origine, constituants
et usages ...................................................................................................... — 11
Tableau 7 - Gemme de pin et dérivés : caractéristiques physiques ...... — 11
Tableau 8 - Dérivés des colophanes : origine, usages
et caractéristiques physiques ..................................................................... — 12
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. K 340

es résines naturelles sont des produits de sécrétion de nombreux végétaux ;


L la gomme laque, sécrétée par un insecte « Coccus lacca » fait exception de
par son origine animale. Sous cette appellation, on va trouver essentiellement
des substances exsudées par des plantes sous forme de résines, oléorésines,
gommes, baumes ou latex. Elles sont soit récoltées à partir du végétal vivant
(résines naturelles de récolte), la résine de pin étant l’une des plus représentati-
ves, soit recueillies à l’état fossilisé dans le sol (résines naturelles d’origine fos-
sile).
Les résines naturelles ont eu, dans le passé, des applications assez larges et
variées (peintures, vernis, laques, encres d’imprimerie, agents de collage du
papier, polymères, alimentation, médicaments, parfums...) ; cependant, en rai-
son des besoins grandissants, du coût de production et des problèmes liés à leur
approvisionnement, les différentes industries utilisatrices se sont tournées de
plus en plus vers des produits synthétiques de substitution. Cependant, de nos
jours, même si l’emploi des résines naturelles est en régression, certaines
d’entre elles ont conservé malgré tout une importance industrielle, en raison de
leur qualité pour des applications spécifiques.
Parution : mai 2002

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K340

RÉSINES NATURELLES __________________________________________________________________________________________________________________

1. Définitions et classification sés phénoliques (comme l’urushiol de la laque du Japon) de compo-


sitions chimiques :

Les résines naturelles sont presque exclusivement d’origine


végétale ; la gomme laque (ou shellack) d’origine animale, sécrétée CO2H
par l’insecte Coccus lacca, fait exception. Les exsudats de plantes CO2H
récoltés à partir de végétaux vivants (résines de récolte) font l’objet HO2C R1
de nombreuses applications industrielles dans des domaines
R1 = H : acide benzoïque
variés ; c’est le cas tout particulièrement de la résine de pin. L’indus- Acide succinique
trie exploite également des résines fossiles (ou semi-fossiles) prove- R1 = OH : acide salicylique
nant de végétaux d’espèces disparues. Ces résines, dont les copals
sont les représentants principaux, se sont transformées chimique- R1
ment lors du séjour prolongé dans le sol. CO2H
R2
■ Les résines fossiles sont des résines (dures ou demi-dures)
recueillies dans le sol sur l’emplacement d’anciennes forêts dispa- R1 = H, R2 = H : acide cinnamique
rues de nos jours ; des variétés semi-fossiles sont ramassées au R1 = OH, R2 = H : acide p-coumarique
pied des arbres qui les ont produites. R1 = OH, R2 = OCH3 : acide férulique
■ Les résines de récolte sont des résines récentes (tendres) récol-
tées à partir de végétaux vivants. En fonction de leur composition,
elles se subdivisent en :
— oléorésine : solution naturelle de résines dans une huile OH
OH
essentielle ;
— baume : résine caractérisée par une proportion importante Urushiol
d’acides benzoïques et cinnamiques et leurs esters ;
— gomme : résine composée essentiellement de polysaccha-
rides ; Cependant, ce sont les acides résiniques soit libres, soit combinés
— gomme-résine : mélange de résines et de gommes hydro- sous forme d’esters, qui forment souvent la majeure partie des rési-
philes ; nes, en particulier celles des conifères. Ce sont des mélanges com-
— latex : composition laiteuse de matières organiques en disper- plexes d’isomères, dont les structures ne sont pas toujours connues
sion dans un milieu aqueux. avec précision ; la plupart d’entre eux sont des diterpènes.
Dans le cas des résines de conifères, on a pu identifier la plupart
des constituants ; en particulier, la colophane de diverses espèces
de pin (exemple : Pinus pinaster) est constituée d’acides résiniques
2. Caractéristiques diterpéniques tricycliques appartenant à deux types de structure :
les acides abiétadiénoïques (exemple : acide abiétique) et les acides
des résines naturelles pimaradiénoïques (exemple : acide pimarique) de structure :

2.1 Composition chimique

Chimiquement, les résines naturelles sont des mélanges comple-


xes de plusieurs classes de composés dont les principaux sont don- CO2H CO2H
nés ci-dessous.
■ Huiles essentielles (exemple : essence de térébenthine du pin) Acide abiétique Acide pimarique

Elles sont constituées de composés volatils que l’on peut extraire, O


généralement par entraînement à la vapeur d’eau. Les huiles essen-
tielles contiennent des constituants en majorité mono- et sesquiter- O
péniques (hydrocarbures, alcools, esters, dérivés carbonylés,
oxydes...), comme les pinènes de l’essence de térébenthine de for- O
mule chimique : CO2H CO2H

Acide déhydroabiétique Acide maléopimarique

Afin d’améliorer les propriétés de ces composés pour des applica-


α-pinène β-pinène tions industrielles spécifiques, des transformations chimiques telles
des réactions de déshydrogénation ou de cycloaddition ont permis
■ Constituants acides d’obtenir respectivement l’acide déhydroabiétique et l’acide maléo-
pimarique.
Dans les résines naturelles, on trouve de nombreux constituants
acides : des acides aliphatiques (acide succinique de l’ambre jaune), Cependant, avec la plupart des autres résines, il n’est pas toujours
des acides aromatiques (acide benzoïque et acide cinnamique dans aisé de connaître avec précision les structures de ces acides. Il en est
la plupart des baumes...) et des acides-phénols (acide salicylique de ainsi en particulier avec les résines des copals qui sont des
la gomme ammoniaque, acide p-coumarique des accroïdes, acide mélanges complexes d’acides résiniques. On peut trouver, à côté
férulique de l’ase fétide...), combinés sous forme d’esters aux des acides résiniques tricycliques, des composés à structure bicycli-
alcools résiniques (résinols et résinotannols), ainsi que des compo- que (acide agathique des copals de Manille et Kauri), tétracyclique

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104
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K340

__________________________________________________________________________________________________________________ RÉSINES NATURELLES

(acide kaurénique du copal de Kauri), voire pentacyclique (acide tra-


(0)

chylobanique — ou trachylolique — du copal de Zanzibar) : Tableau 1 – Abréviations utilisées concernant les résines
naturelles
Abréviation Désignation
CO2H
Solubilités
CO2H CO2H ts totalement soluble
s soluble à plus de 90 %
Acide agathique Acide kaurénique
ps partiellement soluble
ins insoluble
em émulsion
Solvants
a acétone
CO2H aa acétate d’amyle
Acide trachylobanique ab aldéhyde benzoïque
À partir de ces mélanges, des fractionnements grossiers succes- am alcool amylique
sifs en fonction de leur solubilité dans des solutions de carbonate amm ammoniaque
d’ammonium, de carbonate de sodium et de soude permettent an aniline
d’obtenir des mélanges d’acides résiniques qui furent dénommés
respectivement acides copaliques, acides copaloliques et acides bz benzène
copaléniques. chl chloroforme
■ Constituants neutres e alcool éthylique
Ce sont essentiellement des alcools résiniques, en majorité triter- et éther
péniques (exemple : les amyrines et les acides élémiques de lg ligroïne
l’élémi). Ils existent soit à l’état libre, soit sous forme d’esters :
m alcool méthylique
HO2C tc tétrachlorure de carbone
tr essence de térébenthine
sc sulfure de carbone
Indices
HO HO IA indice d’acide (selon norme ASTM D 465-01)
β-amyrine Acide α-élémolique
IS indice de saponification
(selon norme ASTM D 464-95)
Ceux qui donnent des réactions de dégradation analogues à cel- Autres symboles
les des tannins furent appelés résinotannols (exemple : pérou- Tram température de ramollissement
résinotannol, tolurésinotannol...) ; ils sont pour la plupart d’entre
eux de nature phénolique. D’autres, s’apparentant aux stérols, Tfusion température de fusion
furent dénommés résinols ; ces derniers composés, qui peuvent Teb température d’ébullition
posséder dans leur squelette d’autres fonctions (acide par exemple),
CAS RN CAS Registry Number
sont souvent les plus abondants. (numéro de registre du Chemical Abstracts Service)
On trouve également, à côté de ces dérivés des mélanges comple-
xes de produits neutres oxygénés, appelés « résènes » (exemple : la
fraction insaponifiable des résines de pin). Les gommes et de nombreuses résines sont par ailleurs la source
Pour dénommer et différencier, selon l’origine, les constituants, d’une gamme de produits très variés pour les industries de l’agro-
dont les structures chimiques sont non (ou mal) définies, les auteurs alimentaire, la parfumerie, la cosmétologie, la pharmacie et la
utilisèrent souvent, en préfixe, le nom (ou son abréviation) de la médecine.
résine (exemple : acide angocopalique, pérourésinotannol, copalré-
sène...).
■ Polysaccharides
2.3 Propriétés
On les rencontre exclusivement, de manière prépondérante, dans
les gommes. Les gommes végétales sont des mélanges parfois
complexes de polysaccharides. Leur hydrolyse acide permet, en
libérant les sucres qui les composent, de les identifier. Ainsi, on a pu Les principales propriétés des résines naturelles sont regroupées
montrer que les deux polysaccharides de la gomme adragante, la sous forme de tableaux donnant, d’une part, l’origine, les consti-
bassorine et la tragacanthine, sont respectivement un glycanogalac- tuants et les usages des résines considérées et, d’autre part, les
turonane et un arabinogalactane. caractéristiques physiques de ces résines.

Les différentes abréviations utilisées dans ces tableaux sont ras-


semblées dans le tableau 1.
2.2 Utilisation
Les tableaux 2 et 3 concernent les résines naturelles de récolte et
Les résines naturelles ont un très vaste spectre d’applications. Si les tableaux 4 et 5, les résines naturelles d’origine fossile.
les huiles essentielles des oléorésines et des baumes sont la base
pour de nombreux parfums et arômes, les résines ont été et sont Les tableaux 6 et 7 présentent le gemme de pin et ses dérivés et
encore utilisées essentiellement par les industries des revêtements le tableau 8 les dérivés des colophanes.
(vernis, laques, peintures, mastics, ciments, colles...), de l’impres-
sion (encres d’imprimerie...), de la papeterie (encollage du papier), Des renseignements complémentaires pourront être trouvés en
des polymères (adhésifs, caoutchouc, matériaux divers). [Doc. K 340].

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K342

Tensioactifs

par Chantal LARPENT


Professeur à l’Université de Versailles/ Saint-Quentin-en-Yvelines

1. Structures chimiques et différentes classes de tensioactifs...... K 342 - 1


2. Propriétés des agents tensioactifs ..................................................... — 2
2.1 Adsorption aux interfaces........................................................................... — 3
2.2 Autoagrégation ou micellisation ................................................................ — 3
2.3 Solubilité ...................................................................................................... — 3
3. Utilisations et critères de choix .......................................................... — 3
3.1 Émulsions..................................................................................................... — 3
3.1.1 Balance hydrophile lipophile : hlb..................................................... — 4
3.1.2 Critères de choix des tensioactifs...................................................... — 4
3.2 Mouillage...................................................................................................... — 4
3.3 Suspensions solide-liquide......................................................................... — 5
3.4 Mousses ....................................................................................................... — 5
4. Guide de sélection rapide...................................................................... — 6
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. K 342

es composés tensioactifs ou agents de surface, appelés en anglais sur-


L factants (abréviation de SURFace ACTive AgeNTS) ont, du fait de leur struc-
ture, la propriété de s’adsober aux interfaces et donc de diminuer les tensions
interfaciales.
Le terme de composés amphiphiles s’applique aux molécules comportant deux
parties de polarités différentes. Un tensioactif est toujours amphiphile ; par
contre, un composé amphiphile n’est pas forcément tensioactif.
Le terme de détergent est parfois employé abusivement pour désigner les
composés tensioactifs : par définition, un détergent possède un pouvoir
nettoyant (élimination des impuretés) ; il s’agit donc d’un composé tensioactif
ou le plus souvent d’un mélange de composés tensioactifs (formulation déter-
gente). Par contre, un composé tensioactif peut ne pas présenter de propriétés
détergentes.
Le lecteur se reportera utilement aux articles Agents de surface [J 6 125] et La détergence
[J 5 740] du traité Génie des procédés.
Parution : juin 1995

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K342

TENSIOACTIFS ________________________________________________________________________________________________________________________

1. Structures chimiques ■ Les tensioactifs cationiques comportent un groupement ionique


chargé positivement en solution aqueuse ; ce sont généralement des
et différentes classes sels d’ammonium quaternaire.

de tensioactifs ■ Les tensioactifs zwitterioniques comportent deux groupements


ioniques, l’un cationique et l’autre anionique, qui se neutralisent au
pH isoélectrique. Ils sont par conséquent parfois classifiés comme
Les molécules tensioactives comportent deux parties de polarités non ioniques. Les composés tensioactifs zwitterioniques les plus
différentes. répandus sont les bétaïnes et les sulfobétaïnes.
— Une partie apolaire, hydrophobe, lipophile, présentant une affi- ■ Dans le cas des composés tensioactifs non ioniques, l’hydrophilie
nité pour les huiles (soluble dans l’huile). est apportée par des groupements fonctionnels non chargés (alcool,
— Une partie polaire, hydrophile, présentant une affinité pour l’eau éther, ester, amide) contenant des hétéroatomes tels que l’azote ou
(soluble dans l’eau). l’oxygène. En raison de la faible contribution hydrophile de ces fonc-
La partie lipophile est constituée par une ou plusieurs chaînes tions, les composés tensioactifs non ioniques sont le plus souvent
hydrocarbonée(s) aliphatique(s), linéaire(s) ou ramifiée(s), ou aro- polyfonctionnels : polyéthers (tensioactifs polyéthoxylés) ou polyols
matique(s) ou encore alkylaromatique(s). Le caractère hydrophobe (tensioactifs dérivés de sucres).
de la partie hydrocarbonée varie avec le nombre d’atomes de car- Les tensioactifs commerciaux, produits de synthèse, sont prati-
bone, le nombre d’insaturations et les ramifications. En règle quement toujours des mélanges de composés : les parties hydro-
générale, le caractère hydrophobe croît avec le nombre d’atomes phobes sont le plus souvent constituées par des mélanges de chaînes
de carbone et diminue avec le nombre d’insaturations. hydrocarbonées de différentes longueurs ; leur origine, synthétique
La partie hydrophile, ou tête polaire, est constituée par un ou plu- ou naturelle, en définit la composition. Sans entrer dans le détail
sieurs groupements polaire(s), ionique(s) ou non ionique(s). des procédés de synthèse des composés tensioactifs qui ne
constituent pas l’objet de cet article, il est cependant important de
Les agents tensioactifs sont classés en fonction de la nature de préciser que les groupements hydrophobes sont issus de trois
la partie hydrophile puisque celle-ci gouverne leurs propriétés sources principales : la pétrochimie, les huiles végétales et les
(tableau 1). (0) graisses animales. Les graisses et les huiles donnent accès à des
mélanges de chaînes hydrocarbonées aliphatiques linéaires de 8 à
18 atomes de carbone, de composition variable en fonction de
Tableau 1 – Classes de tensioactifs l’origine. Les groupements hydrocarbonés d’origine pétrochimique
peuvent comporter des variations de longueur de chaîne (nombre
d’atomes de carbone) ou de ramifications en fonction du procédé
de synthèse.
La majeure partie des tensioactifs commerciaux comportent des
chaînes hydrocarbonées linéaires afin d’assurer leur biodégrada-
bilité. Le nombre d’atomes de carbone est le plus souvent compris
Partie lipophile Tête hydrophile
entre 10 et 16 puisque ces longueurs de chaîne conduisent géné-
apolaire polaire ralement à de bonnes propriétés de détergence, d’adsorption, de
chaîne hydrocarbonée C4 – C30 ionique ou non ionique mouillage et d’émulsification.
Anionique Dans le cas des tensioactifs non ioniques polyéthoxylés, les parties
– + hydrophiles sont également constituées de mélanges avec une
– CO 2 M distribution gaussienne du nombre de motifs éthoxy (n ) ; la valeur
– + de n indiquée est une valeur moyenne (tableau 4).
– OSO 3 M
Aliphatique : – + Les producteurs fournissent des formules chimiques génériques
– SO 3 M
– linéaire tenant compte de la composition du mélange mais spécifient les
(3 – n) – +
– ramifiée – ( R O ) n PO 4 – n ( 3 – n) M propriétés de leur produit. Ainsi des différences significatives de pro-
– insaturée priétés peuvent être observées pour un même type de tensioactif
Cationique
en fonction du fournisseur.
Aromatique – ( R ) n NH +( 4 – n ) , X –
Une liste non exhaustive des principaux types de tensioactifs
Alkylaromatique – R 4 N+ , X –
commerciaux usuels incluant les noms commerciaux et les fournis-
seurs figure dans les tableaux 4, 5, 6 et 7. Les principales propriétés
Origine : ainsi que les domaines d’application sont également mentionnés.
– pétrochimie Le nombre de composés tensioactifs commercialisés en Europe
– huiles végétales
– graisses animales étant très important, ce répertoire n’est qu’une sélection des produits
les plus courants.

Non ionique
– OR, –OH, –CO2 R, –CONHR
– (CH2 –CH2 –O)n–
polyol
2. Propriétés des agents
tensioactifs
On distingue les tensioactifs ioniques (anioniques, cationiques,
zwitterioniques ou amphotères) et les non ioniques. Afin de définir quelques critères de choix des tensioactifs pour une
utilisation donnée, il est nécessaire de rappeler quelques concepts
■ Les tensioactifs anioniques comportent un groupement ionique de base concernant les propriétés des composés tensioactifs.
chargé négativement en solution aqueuse : carboxylate, sulfate,
sulfonate ou phosphate. Ce sont les agents tensioactifs les plus
utilisés industriellement.

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K 342 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Constantes physico-chimiques

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K342

________________________________________________________________________________________________________________________ TENSIOACTIFS

Les deux propriétés essentielles des composés tensioactifs qui La concentration à partir de laquelle un composé tensioactif s’auto-
permettent de comprendre les phénomènes observés et qui déter- associe sous forme de micelles en solution aqueuse est appelée
minent leurs domaines d’application sont : concentration micellaire critique (CMC). La valeur de la concentra-
— l’adsorption aux interfaces qui provoque une diminution des tion micellaire critique est une caractéristique du tensioactif : elle
tensions interfaciales. Cette propriété est responsable des phéno- dépend de la nature chimique du tensioactif (longueur de la chaîne
mènes de mouillage, de dispersion, de détergence et d’émulsi- lipophile, nature de la tête polaire) mais également de facteurs
fication ; externes tels que la concentration en électrolytes ou la température.
— l’autoagrégation en solution ou micellisation qui gouverne les Quelques règles générales peuvent être mentionnées.
propriétés de solubilisation et de microémulsification. ■ Les CMC des tensioactifs non ioniques (de l’ordre de 10–5 M) sont
inférieures aux CMC des tensioactifs ioniques (de l’ordre de 10–3 M).

2.1 Adsorption aux interfaces ■ Pour une même classe de tensioactifs, la valeur de la CMC
diminue lorsque le caractère hydrophobe augmente (augmentation
du nombre d’atomes de carbone).
Les molécules de tensioactifs comportant une partie hydrophile
et une partie lipophile ont tendance à s’orienter, à se concentrer, aux ■ La valeur de la CMC augmente avec le caractère hydrophile du
interfaces de façon à accroître les interactions attractives (partie tensioactif (par exemple, dans le cas de tensioactifs polyéthoxylés,
hydrophile/eau et partie lipophile/phase lipophile). Ce phénomène la CMC croît avec le nombre de motifs éthoxy).
d’adsorption (concentration plus importante à la surface qu’à l’inté-
rieur de la phase liquide) apparaît aussi bien aux interfaces liquide- ■ La CMC des tensioactifs ioniques diminue en présence de sels.
liquide (eau-hydrocarbure ou huile), liquide-solide (eau-surface ■ La CMC des tensioactifs non ioniques est peu affectée par la
apolaire, huile-surface polaire) qu’aux interfaces liquide-gaz présence d’électrolytes.
(eau-air). Cette adsorption du tensioactif provoque une diminution
de la tension interfaciale entre les deux phases considérées selon Beaucoup de formulations utilisent des mélanges de composés
la loi de Gibbs ; la diminution de la tension interfaciale est fonction tensioactifs (cf. § 3.1.2) qui s’avèrent souvent plus efficaces qu’un
de la concentration en tensioactif à l’interface (excès superficiel) et tensioactif unique. Cet effet de synergie, couramment rencontré dans
donc de l’aire occupée par le tensioactif à l’interface. Lorsque l’inter- le cas de mélanges de tensioactifs non ioniques et anioniques, est
face est saturée, la tension interfaciale est minimale et constante. justifié en partie par la formation de micelles mixtes. Dans ce cas,
la CMC du mélange est inférieure aux CMC des tensioactifs isolés.
L’adsorption des tensioactifs aux interfaces et la diminution
consécutive de la tension interfaciale sont responsables des deux
phénomènes qui suivent :
— la dispersion est favorisée puisque l’énergie nécessaire à l’aug-
2.3 Solubilité
mentation de l’aire de l’interface est d’autant plus faible que la ten-
sion interfaciale est faible. Ce concept s’applique aussi bien aux La solubilité des tensioactifs dans l’eau ou dans les hydrocarbures
dispersions liquide-liquide (émulsions), aux dispersions solide- (couramment appelés huile) varie en fonction de l’importance rela-
liquide (suspensions) qu’aux dispersions air-liquide (mousses) ; tive de leurs parties hydrophobe et hydrophile (hlb, hydrophile lipo-
— le mouillage est favorisé par la diminution de la tension inter- phile balance ) (cf. § 3.1).
faciale solide-liquide. Ce concept s’applique au mouillage d’une sur- En ce qui concerne la variation de la solubilité des tensioactifs dans
face hydrophile par une huile. l’eau avec la température, deux cas particuliers doivent être
L’isotherme d’adsorption et la valeur minimale de la tension inter- mentionnés.
faciale constituent donc des critères de choix fondamentaux du ■ La solubilité dans l’eau des tensioactifs ioniques croît brus-
tensioactif à utiliser pour deux phases données. quement à partir d’une certaine température appelée point de Kraft
ou température critique de micellisation. La connaissance du point
de Kraft est souvent nécessaire et, dans la plupart des applications,
2.2 Autoagrégation ou micellisation il est indispensable de choisir un tensioactif dont le point de Kraft est
inférieur à la température d’utilisation.
Un composé tensioactif en solution aqueuse diluée s’adsorbe ■ La solubilité dans l’eau des tensioactifs non ioniques polyétho-
préférentiellement à l’interface eau /air et à partir d’une certaine xylés diminue lorsque la température augmente. La température à
concentration, l’interface est saturée (cf. § 2.1). Pour des concentra- partir de laquelle une solution de concentration donnée en tensioactif
tions supérieures, les molécules de tensioactif en excès s’autoas- polyéthoxylé démixte est appelée point de trouble. La valeur du point
socient en solution sous forme d’agrégats appelés micelles : les de trouble croît avec le nombre de motifs éthoxy. En règle générale
chaînes hydrophobes constituent le cœur de la micelle et les têtes les tensioactifs non ioniques polyéthoxylés présentent une activité
polaires sont au contact de l’eau. La forme des agrégats (micelles de surface maximale aux environs du point de trouble.
sphériques, cylindriques, bicouches, etc.) est fonction de la nature
du tensioactif et de sa concentration.
Cette propriété de micellisation des tensioactifs est responsable
du phénomène de solubilisation : un composé hydrophobe (huile)
peut être solubilisé à l’intérieur du cœur hydrophobe des micelles :
3. Utilisations et critères
on parle alors de micelles gonflées. de choix
La capacité de solubilisation est fonction de la taille des micelles.
Les tensioactifs non ioniques conduisent à des micelles de grandes
tailles (nombre d’agrégation très important, de la centaine aux
3.1 Émulsions
milliers) par rapport aux tensioactifs ioniques (nombre d’agrégation
de l’ordre des dizaines aux centaines). La préparation et la stabilisation d’émulsions, dispersions d’un
liquide (eau ou huile) dans un liquide non miscible (huile ou eau),
En conséquence, les tensioactifs non ioniques sont largement requiert la présence d’un ou de plusieurs composés tensioactifs dont
utilisés pour la solubilisation d’huiles hydrocarbonées. le rôle est de diminuer la tension interfaciale eau/huile afin de per-
mettre la dispersion (augmentation de l’aire de l’interface).

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Huiles essentielles

par Jean GARNERO


Ingénieur chimiste
Ancien directeur de recherche et directeur scientifique des établissements P. Robertet et Cie

1. Définition.................................................................................................... K 345 - 2
2. Techniques d’obtention .......................................................................... — 2
3. Composition chimique............................................................................ — 2
3.1 Généralités ................................................................................................... — 2
3.2 Contrôle analytique ..................................................................................... — 2
3.3 Examen olfactif ............................................................................................ — 3
4. Caractéristiques physico-chimiques ................................................... — 3
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. K 345

et article traite des caractéristiques analytiques des huiles essentielles.


C Le classement le plus logique aurait été le classement par familles bota-
niques en suivant l’ordre des ouvrages classiques :
■ cryptogames ou plantes sans fleurs, qui comprennent les champignons (ou
thallophytes), les bryophytes, les algues, les lichens, les fougères (ou crypto-
games vasculaires) ;
■ phanérogames ou plantes avec fleurs et graines, qui se divisent en gymno-
spermes à ovule nu et angiospermes à ovule enfermé dans un ovaire.
Un autre classement aurait pu tenir compte de l’organe du végétal traité, à
savoir fleurs, feuilles, parties aériennes, tronc, écorce, racines, rhizomes, fruits,
graines, exsudats...
Notre classement est la résultante d’un compromis qui prend en compte le
constituant principal (linalol, acétate de linalyle, citral, citronellal...) ou le
groupe de constituants d’une huile essentielle (à phénols, à composés mono-
terpéniques, à composés sesquiterpéniques : hydrocarbures, alcools, cétones).
Dans quelques cas, on utilise le classement par familles botaniques : Hes-
péridées, Apiacées. Parfois c’est l’exsudat du végétal qui est pris en
considération.
Parution : décembre 1996

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HUILES ESSENTIELLES __________________________________________________________________________________________________________________

1. Définition à partir des fruits de Citrus entiers, du jus de fruit et de l’huile essen-
tielle sans que ces deux produits soient en contact au cours du trai-
tement.
Nota : les sfumatrices traitent l’écorce du Citrus séparée de la pulpe. Les pelatrices
D’après Naves, aucune des définitions des huiles essentielles n’a traitent le fruit entier.
le mérite de la clarté, ni celui de la précision. Cet auteur définit les
huiles essentielles comme des mélanges de divers produits issus
d’une espèce végétale, ces mélanges passant avec une certaine pro-
portion d’eau lors d’une distillation effectuée dans un courant de
vapeur d’eau [238].
3. Composition chimique
Cette définition peut être étendue aux huiles essentielles obtenues
par expression à froid de l’écorce ou zeste des fruits de Citrus, à cause 3.1 Généralités
de l’intervention de l’eau dans les procédés mécaniques pour entraî-
ner le produit libéré des alvéoles oléifères. La cellule végétale est le siège de la biosynthèse des composés
fondamentaux de la matière vivante que sont les protéines, les
lipides, les sucres... Elle est capable de coordonner les multiples réac-
Ces définitions ont été reprises à peu de choses près par tions enzymatiques conduisant à la production d’huiles essentielles.
l’AFNOR [1] : ce sont des produits obtenus soit à partir de Certaines cellules prennent en charge ces biosynthèses et également
matières premières naturelles par distillation à l’eau ou à la le stockage des métabolites formés. Il s’agit là de tout un ensemble
vapeur d’eau, soit à partir des fruits de Citrus par des procédés de réactions biochimiques participant à la vie des plantes : respira-
mécaniques et qui sont séparés de la phase aqueuse par des tion, photosynthèse, etc.
procédés physiques.
Il en résulte que les huiles essentielles constituent des mélanges
complexes de composés organiques possédant des structures et des
Une remarque s’impose dès à présent : les procédés d’entraî- fonctions chimiques très diverses, aboutissement de ces bio-
nement par la vapeur d’eau vive et l’hydrodistillation ne permettent synthèses, en particulier celle des isoprénoïdes (monoterpènes, ses-
pas d’extraire la totalité des principes actifs lourds d’un végétal mais quiterpènes, diterpènes, triterpènes, caroténoïdes).
seulement les composés volatils entraînables. Par exemple, dans le Il n’est pas rare de reconnaître par les moyens de l’analyse instru-
cas de la valériane, certains constituants qui présentent un intérêt mentale moderne (chromatographie gazeuse capillaire, couplage
pharmacologique ne sont pas entraînés par la vapeur d’eau. De plus, chromatographie gazeuse-spectrométrie de masse) plusieurs
ces procédés présentent des inconvénients dus principalement à dizaines voire une ou deux centaines et parfois plus de constituants
l’action de la vapeur d’eau ou de l’eau à l’ébullition, en milieu plus dans une huile essentielle : huiles essentielles de vétiver, de
ou moins acide, provoquant la formation d’artefacts (huiles essen- patchouli, de géranium. Ainsi l’huile essentielle de rose bulgare est
tielles riches en acétate de linalyle). riche de plus de 300 constituants connus. Par contre, certaines huiles
D’autre part, certains organes de végétaux, en particulier les fleurs, essentielles sont très riches en un constituant donné. C’est le cas
sont trop fragiles et ne supportent pas les traitements par entraî- de l’huile essentielle de bois de rose du Brésil riche en linalol mais
nement à la vapeur d’eau et l’hydrodistillation. C’est le cas des fleurs aussi celui des huiles essentielles de lemongrass et de fruits de Litsea
de jasmin, d’œillet, de tubéreuse... Il faut donc, pour ces végétaux, cubeba riches en citral, des huiles essentielles de badiane, d’anis vert
recourir à d’autres méthodes d’extraction des composés odorants et de fenouil doux et amer riches en trans-anéthole, de l’huile essen-
volatils. Ces autres méthodes sont l’extraction par les dissolvants tielle d’Eucalyptus globulus riche en 1,8-cinéole, etc.
fixes (extraction par les corps gras ou enfleurage) et volatils (extrac- Mais plus souvent, les huiles essentielles sont plus complexes
tion par l’hexane). Toutefois certaines fleurs tolèrent l’entraînement dans leur composition chimique : outre quelques constituants
par la vapeur d’eau. C’est le cas des fleurs de l’oranger bigaradier, principaux représentant des proportions comprises entre 10 et 50 %
de l’ylang-ylang, de la rose oléifère, qui fournissent bien des huiles (huiles essentielles de citronnelle de Java, de lavande, de camphre,
essentielles. de menthe poivrée...), les autres constituants ne représentent que
des traces (de l’ordre du micro ou du nanogramme). Le cas de l’huile
essentielle de rose bulgare est tout à fait intéressant : 14 constituants
importants quantitativement sur les 275 isolés et identifiés à l’époque
2. Techniques d’obtention (1977) dans cette huile représentent 85 % du total. Parmi ces 14
constituants, 5 d’entre eux totalisent à peine 1 % de l’huile essen-
tielle et sont déterminants sur le plan olfactif.
L’obtention des huiles essentielles fait appel à trois méthodes Plus récemment on a identifié, dans le pamplemousse (Citrus para-
générales : disi McFayden ), son jus et son huile essentielle, la présence de sul-
— l’entraînement à la vapeur d’eau vive agissant sur le végétal fure de trans-menthyl-2,8-ène à côté d’un autre composé possédant
frais ou séché et l’hydrodistillation avec addition d’eau au végétal un pouvoir aromatisant très intense : le p-menth-1-ène-8-thiol. Ces
ou à une gomme-résine naturelle ; deux constituants soufrés existent dans des proportions très faibles
— l’expression à froid du péricarpe ou zeste des fruits de Citrus ; et leurs seuils de perception sont de l’ordre de 10 –9 et 10 –14 g,
— la pyrogénation de l’écorce ou du bois de certains végétaux respectivement.
(écorce de bouleaux, bois de cade).
Ces méthodes, qui ont longtemps utilisé, dans le cas de l’entraî-
nement à la vapeur d’eau et de l’hydrodistillation, des appareillages 3.2 Contrôle analytique
primitifs ou industriels traditionnels (alambics à demeure ou portatifs
chauffés à feu nu, installations industrielles avec générateurs de
vapeur), ont connu pendant le dernier quart de siècle des perfec- Les huiles essentielles, objets de transactions souvent importantes
tionnements technologiques : distillation en surpression, turbo- en valeur monétaire, doivent répondre à des caractéristiques analy-
distillation, hydrodiffusion, distillation en continu, distillation avec tiques imposées par les pays producteurs et exportateurs ainsi que
assistance de micro-ondes. Dans le cas de l’expression à froid, l’uti- par les pays importateurs, et qui ont été établies par des commis-
lisation des machines (pelatrices, sfumatrices) a été perfectionnée sions nationales et internationales d’experts (cf. [Doc. K 345]).
et a abouti à la méthode d’extraction in line permettant l’obtention,

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K345

__________________________________________________________________________________________________________________ HUILES ESSENTIELLES

Les déterminations analytiques les plus courantes sont classées


en : 4. Caractéristiques
■ caractéristiques organoleptiques et physiques : physico-chimiques
— viscosité ;
— coloration ;
— odeur ; Un tableau général récapitulatif (tableau 2) donne les valeurs des
— densité ou masse spécifique ; constantes physico-chimiques les plus importantes relatives à ces
— déviation polarimétrique ; huiles.
— indice de réfraction ; Pour des renseignements complémentaires, le lecteur se reportera
— solubilité dans l’éthanol dilué ; aux références bibliographiques indiquées entre crochets dans
— température de fusion et température de congélation (dans le chaque colonne et répertoriées en fin d’article en [Doc. K 345].
cas des huiles essentielles solides ou présentant des cristaux à la Les références [1] à [18], [25] [26] concernent les ouvrages géné-
température ordinaire) ; raux, et les références [19] à [24], [27] à [237] traitent chacune d’une
— point d’éclair ; ou de quelques huiles essentielles seulement.
■ caractéristiques chimiques : Les abréviations utilisées dans ce tableau récapitulatif sont les
— indice d’acide ; suivantes (tableau 1). (0)
— indices d’esters ;
— indice de saponification ;
— alcools libres pour 100 (calculés en alcool le plus important) ; Tableau 1 – Abréviations utilisées
— alcools combinés pour 100 (calculés en alcool le plus pour la présentation des huiles essentielles
important) ; des tableaux 2 et A (en [Doc. K 345])
— indice de carbonyle ;
— quelques dosages chimiques particuliers ; Abréviation Définition
■ caractéristiques chromatographiques et spectrométriques. AFN Selon norme AFNOR T 75-005
À ces déterminations analytiques on peut ajouter, pour certaines No CAS Chemical Abstracts Service Number
analyses d’expertise, les caractéristiques isotopiques d’un ou de plu- o
N EINECS European Inventory of Existing Commercial
sieurs constituants des huiles essentielles (par les méthodes IRMS, Chemical Substances Number
SIRA ou SNIF). Rdt Rendement en pour-cent (variable suivant le
mode d’obtention et la partie du végétal traitée)
Ces dernières méthodes ne sont appliquées que dans le mesure
où un problème d’authenticité naturelle se pose. d tt ′ Densité prise à la température t par rapport à la
densité de l’eau à la température t’ (t et t’ en oC)
Depuis quelque temps est venue s’ajouter, en vue de s’assurer du n D20 Indice de réfraction à la température de 20 oC
caractère naturel d’une huile essentielle, la détermination de l’excès (sauf indication contraire) pour la longueur
énantiomérique de l’antipode optique qui existe dans l’huile essen- d’onde de 589 nm (raie D du sodium)
tielle lorsqu’il s’agit d’un composé possédant un ou plusieurs centres α 20
D
Pouvoir rotatoire à la température de 20 oC (sauf
de chiralité. indication contraire) pour la longueur d’onde de
589 nm (raie D)
Pour plus de détails sur les méthodes d’analyse utilisées, le lecteur
Solubilité Donnée pour n volumes (vol.) d’éthanol (éth.)
se reportera aux articles spécialisés du traité Analyse et carac- de titre connu (V/ V) à la température de 20 oC
térisation. DL50 Dose létale en g/kg (sauf indication contraire)
Nota : pour laquelle 50 % de la population succombe
— SIRA : Stable Isotope Radio Analysis
IFRA International Fragance Research Association
— IRMS : Isotope Ratio Mass Spectrometer
— SNIF/NMR : Site Specific Natural Isotope Fractionation, étudié par résonance magné-
tique nucléaire.
Les noms des constituants chimiques sont ceux employés par la
profession et ne suivent pas tous la nomenclature IUPAC.
Pour des données relatives aux propriétés spectrométriques, chi-
3.3 Examen olfactif miques et analytiques autres que celles mentionnées dans le
tableau 2, on se reportera :
— pour les données spectrométriques (IR, UV, Raman et RMN),
L’examen olfactif qui précède ou suit toute analyse d’huile essen- aux références [3] [7] [16] [25], ainsi qu’aux références particulières
tielle est du plus grand intérêt car, si l’odeur de l’huile essentielle à chaque huile indiquées dans la colonne « Principaux constituants
n’est pas satisfaisante, il importe peu que les constantes physico- chimiques » ;
chimiques soient correctes : le produit doit être rejeté. — pour la chromatographie en phase gazeuse et la spectrométrie
Cet essai olfactif est conduit par comparaison avec un échantillon de masse, aux références [7] [13] [16] [28] à [33] [42] à [50] [70] à [80],
type de l’huile essentielle aussi frais que possible et conservé dans ainsi qu’aux références particulières à chaque huile indiquées dans
les meilleures conditions. Cet examen doit être effectué soit par un la colonne « Principaux constituants chimiques » ;
parfumeur responsable du contrôle de la qualité, soit par un panel — pour l’indice d’acide et l’indice d’ester, aux références [1] [4]
d’experts. Il est d’autant plus utile qu’avec les progrès de l’analyse [8]b [9] [25] ainsi qu’aux références particulières à chaque huile ;
et de la synthèse chimique on peut parvenir à donner à une huile — pour le profil chromatographique, aux références [1] [20] [22]
essentielle falsifiée ou même reconstituée les caractéristiques [23] ainsi qu’aux références particulières à chaque huile.
physico-chimiques du produit pur. (0)

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HUILES ESSENTIELLES __________________________________________________________________________________________________________________

Tableau 2 – Caractéristiques physico-chimiques des principales huiles essentielles


GROUPE 1

No 1 2

Nature de l’huile essentielle Huile essentielle de bois de rose du Brésil Huile essentielle de coriandre
Nom botanique Aniba rosaeodora Ducke var. Coriandrum sativum L. (Apiaceae )
(famille végétale) AFN amazonica Ducke (Lauraceae )

No CAS 93685-34-8 84775-50-8


No EINECS 297-586-5 283-880-0

Organe du végétal traité Bois du tronc de l’arbre sous forme de copeaux ou de sciure Fruits
Herbe fraîche et fleurie ou séchée à maturité
Mode de traitement Hydrodistillation Hydrodistillation
Rendement (%) Rdt : 1 (0,7 à 1,2 selon les localités) Durée : 3 à 4 h, pouvant aller jusqu’à 15 h
Cohobation des eaux
Rdt (fruit) : 0,5 à 0,6
Rdt (végétal frais) : 0,12 à 0,17
Rdt (végétal sec avec fruits) : 0,83
Aspect Liquide mobile, incolore à jaune clair Liquide mobile, incolore à jaune pâle
Odeur caractéristique douce, légèrement boisée, rappelant l’odeur Odeur caractéristique douce, liquoreuse (huile essentielle de fruits), aldéhydique
du linalol (rappelant l’odeur des aldéhydes de l’huile essentielle d’orange douce)
(huile essentielle du végétal frais)
Densité d tt ′ 0,872 à 0,887 20/20 [1] p. 468 0,862 à 0,878 20/20 [1], p. 357
0,868 à 0,889 25/25 [25] no 2
Indice de réfraction n D20 1,462 0 à 1,469 0 [1] p. 468 1,462 0 à 1,470 0 [1] p. 357
1,462 0 à 1,468 5 [25] no 2
Pouvoir rotatoire α D20 – 2o à + 4o [1] p. 468 + 7o à + 13o [1] p. 357
– 4o à + 5o [25] no 2
Solubilité dans l’éthanol dans au plus 9 vol. éth. 60 % moins de 8 vol. éth. 65 %
dilué (% en volume) [1] p. 468 [4] p. 37

Principaux constituants (+/–) Linalol (75-95 %) ; oxyde de cis-linalol, oxyde de trans-linalol ; a ) Huile essentielle de fruits : α-pinène (3 à 7 %), β-myrcène (0,5 à 1,5 %),
chimiques 1,8-cinéole, terpin-1-én-4-ol, α-terpinéol ; α-terpinène et β-terpinène ; limonène (2 à 5 %), γ-terpinène (2 à 7 %) ; (+) linalol (65 à 78 %), camphre (4 à 6 %),
terpinolène ; nérol ; géraniol α-terpinéol (0,5 à 1,5 %), géraniol (0,5 à 3 %) ; acétate de géranyle (1 à 3,5 %)
[1] p. 468 ; [11]d p. 118 b ) Huile essentielle d’herbe : n-décanal, n-déc-2-én-1-al, 2-méthylnon-2-én-1-al
(configuration E ) ; β-myrcène
[11]a p. 29 ;
[11]c p. 26 ; [11]d p. 24, 100, 228 ;
[11]e p. 14, 128, 182
Lieux de production Brésil : 140 t (dans les États de Para et de Manaos) ; Paraguay : 20 t Ukraine ; Hongrie ; Pologne ; USA ; Argentine ; Inde
Statistiques [12] p. 4 Production mondiale : 100 t (principalement Ukraine)
[12] p. 7
Toxicité DL50 (g/kg) orale chez le rat : 4,3 (3,9 à 4,7) chez le rat : 2,48 à 6,14
dermique chez le lapin : > 5 dermique chez le lapin : > 5
[14] 16, p. 653 [14] 11, p. 1077
Emplois Extraits et compositions parfumantes Parfumerie et arômes
Isolement du linalol naturel Aromatisation des préparations pharmaceutiques
Préparation de l’acétate de linalyle et du citral Isolement du linalol et préparation de dérivés odorants : esters, citral, ionones,
méthylionones
Fournisseurs 106 94-31-100-125-30
[6], p. 44 23-39-33-37-82
107-106-103-70-12
99-22-50-51-74-19
[6] p. 71

GROUPE 1 (suite) GROUPE 2

No 3 4

Nature de l’huile essentielle Huile essentielle de Shiu (Ho) Huile essentielle de bergamote
Nom botanique Cinamomum camphora Sieb. var. linaloolifera Citrus aurantium L. ssp bergamia
(famille végétale) AFN Fujita (Ho Sho) (Lauraceae ) (Risso et Poit.) Engl. (Rutaceae )

No CAS 91745-89-0 89957-91-5


No EINECS 294-760-2 289-612-9

Organe du végétal traité Bois du tronc réduit en copeaux ou en sciure Péricarpe ou zeste du fruit frais
Également racines, feuilles, branches
Mode de traitement Hydrodistillation Expression à froid
Rendement (%) L’huile essentielle obtenue est ensuite fractionnée sous vide ; au moyen de machines traitant le fruit entier (pelatrices)
c’est la coupe riche en linalol qui constitue l’huile essentielle de Shiu Rdt : 0,48
Rdt (bois) : 2,4

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
K 345 − 4 © Techniques de l’Ingénieur, traité Constantes physico-chimiques

114
Référence Internet
K345

__________________________________________________________________________________________________________________ HUILES ESSENTIELLES

Tableau 2 – Caractéristiques physico-chimiques des principales huiles essentielles (suite)


Aspect Liquide mobile incolore à jaune clair Liquide mobile présentant parfois un dépôt solide
Odeur de linalol légèrement camphrée Couleur jaune-verdâtre à vert
Odeur caractéristique agréable, fraîche, fruitée
Densité d tt ′

de Shiu rectifiée extra :


0,888 à 0,913/15 0,860 à 0,865/25 0,876 à 0,884 20/20 [1] p. 413
[8]b 5 p. 85 [8]b 5 p. 85 0,875 à 0,880 25/25 [25] no 256

Huile essentielle
Indice de réfraction n D20 1,469 2 à 1,470 2 env. 1,461 3/25 1,464 0 à 1,469 0 [1] p. 413
[9] 4 p. 300 [8]b 5 p. 85 1,465 0 à 1,467 5 [25] no 256

Pouvoir rotatoire α D20 – 12o33’ à 14o40’ env. – 14o + 16 o à + 33o [1] p. 413
[8]b 5 p. 85 [8]b 5 p. 85 + 8o à + 24o [25] no 256

Solubilité dans l’éthanol 1,8 à 2,1 vol. éth. 70 % à 20 oC, 1 vol. éth. 90 %
dilué (% en volume) [8]b 5 p. 85 [1] p. 413
Résidu d’évaporation : 4,5 à 6 %
[9] p. 266 4,5 à 6,5 % [1] p. 413
Principaux constituants (–) Linalol (18 % à 52 %) (dans l’huile essentielle brute), (+) camphre, β-Pinène (5 à 9 %), limonène (33 à 42 %), γ-terpinène (6 à 10 %) ; (–) linalol
chimiques α-terpinéol, 1,8-cinéole, safrole, époxylinalol ; monoterpènediols (6 à 15 %) ; (–) acétate de linalyle (23 à 35 %) ; géranial (jusqu’à 0,5 %) ; bergaptène
[11]a p. 33 et autres furocoumarines (3 000 ppm)
[1] p. 413 ; [11]c p. 9 ; [11]d p. 39, 55, 73, 214 ; [11]e p. 7, 173 ; [11]f p. 181
Lieux de production Nord et centre de Taïwan ; Chine Italie (Calabre) ; Côte d’Ivoire ; Guinée ; Brésil
Statistiques 12 t pour l’huile essentielle de feuilles Production mondiale : 115 t dont 90 t pour la Calabre
18 t pour l’huile essentielle de bois [12] p. 5
[12] p. 9
Toxicité DL50 (g/kg) orale chez le rat : 3,2 Photosensibilisation et phototoxicité cutanée γ = 290 à 400 nm (surtout 320
dermique chez le lapin : 5 à 350 nm)
[14] 12, p. 917 [14] 11, p. 1031 [11]d p. 139
IFRA, Code des bons usages (juin 1992) : concentration en bergamote
dans les produits finis : 15 ppm
Emplois Isolement du (–) linalol naturel Matière première importante en parfumerie : parfums de luxe, eaux de toilette,
Obtention de l’acétate de linalyle lévogyre lotions, poudres, crèmes. Utilisée sous forme d’huile essentielle rectifiée ou sous
forme d’huile essentielle débarassée des furocoumarines.
Fournisseurs 33 31-33-100-124-82-26-107-36-25-12-74
[6], p. 138 [6] p. 43

GROUPE 2 (suite)

No 5 6

Nature de l’huile essentielle Huile essentielle de lavande Huile essentielle de lavandin Grosso
Nom botanique Lavandula angustifolia Lavandula hybrida
(famille végétale) AFN Miller Reverchon type Grosso
(Lamiaceae ) Lavandula augustifolia
Miller X
Lavandula latifolia
L.f. Medikus (Lamiaceae )
No CAS 90063-37-9 93455-97-1
No EINECS 289-995-2 297-385-2

Organe du végétal traité Partie aérienne de la plante fleurie poussant à l’état spontané Sommités fleuries du clone Grosso cultivé dans le sud de la France
(population sauvage) ou cultivée
Récolte manuelle ou mécanique
Mode de traitement Entraînement à la vapeur d’eau (alambic de 300 à 3 000 L) Entraînement à la vapeur d’eau
Rendement (%) Durée de distillation courte : 3/4 h pour des charges de 100 kg Durée : 40 min pour des charges de 100 kg de végétal
Rdt moyen : 0,8 Rdt : 1 à 1,8
Aspect Liquide mobile, limpide Liquide mobile, limpide
Couleur jaune clair Couleur jaune clair
Odeur agréable, éthérée, rappelant l’odeur des sommités fleuries Odeur caractéristique de lavande, très légèrement camphrée
de la plante
Densité d tt ′ 0,880 à 0,890 20/20 0,891 à 0,899 20/20
[1] p. 606 [1] p. 622
Indice de réfraction n D20 1,458 0 à 1,464 0 1,458 0 à 1,462 0
[1] p. 606 [1] p. 622
Pouvoir rotatoire α D20 – 11,5o à – 7o – 7o à – 3,5o
[1] p. 606 [1] p. 622
Solubilité dans l’éthanol à 20 oC, 2 vol. éth. 75 % 3 vol. éth. 70 %
dilué (% en volume) [1] p. 606 [1] p. 622

Principaux constituants Limonène (jusqu’à 0,5 %) ; 1,8-cinéole et β-phellandrène (jusqu’à 1 %), 1,8-Cinéole (4 à 7 %) ; limonène (0,5 à 1,5 %), cis-β-ocimène (0,5 à 1,5 %),
chimiques cis-β-ocimène (4 à 10 %), trans-β-ocimène (1,5 à 6 %) ; octanone-3 trans-β-ocimène (traces à 1 %) ; (+) camphre (6 à 8 %) ; (–) linalol (24 à 35 %) ;
(traces à 2 %) ; (+) camphre (traces à 0,5 %) ; (–) acétate de linalyle (–) acétate de linalyle (28 à 38 %) ; terpin-1-én-4-ol (1,5 à 5 %), bornéol (1,5 à 3 %),
(25 à 45 %) ; (–) linalol (25 à 38 %), terpin-1-én-4-ol (2 à 6 %) ; acétate lavandulol (0,2 à 0,8 %) ; acétate de lavandulvle (1,5 à 3 %) ; coumarine
de lavandulyle (jusqu’à 2 %) ; lavandulol (jusqu’à 0,3 %), α-terpinéol Herniarine
(jusqu’à 1 %) ; coumarine, 7-méthoxycoumarine (herniarine) [1] p. 622 ; [11]a p. 33 ; [11]c p. 14, 27, 29 ; [11]d p. 241 ; [11]f p. 73 et 173
[1] p. 606 ; [11]b p. 3 ; 10
[11]c p. 29 ; [11]d p. 135, 243

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HUILES ESSENTIELLES __________________________________________________________________________________________________________________

Tableau 2 – Caractéristiques physico-chimiques des principales huiles essentielles (suite)


Lieux de production France (Alpes de Haute-Provence, Drôme, Vaucluse) ; Italie ; Bulgarie, Principalement France (Alpes de Haute-Provence, Vaucluse, Drôme) ; Espagne ;
Statistiques Russie ; Hongrie ; Tasmanie Italie ; Maroc ; Yougoslavie
Production mondiale : 200 t dont France : 50 t ; Bulgarie : 100 à 120 t Production des différents clones (Abrial, Super) comprise dans la production
[12] p. 9 française de lavandin : 750 t dont France 730 t
[12] p. 9
Toxicité DL50 (g/kg) orale chez le rat : 5 Huile essentielle de lavandin : orale aiguë chez le rat : >5
dermique chez le lapin : > 5 dermique aiguë chez le lapin : > 5
[14] 14, p. 451
La 7-méthoxy-coumarine posséderait une activité allergénique
et photoallergénique : IFRA, Code des bons usages (juin 1979
et avril 1989)
Emplois Parfums, eaux de toilette, extraits alcooliques Parfumerie ordinaire, savons, détergents
Utilisée sous forme d’huile essentielle de distillation ou d’huile A servi pendant la Seconde Guerre mondiale à la fabrication du linalol, de l’acétate
essentielle déterpénée de linalyle, du citral, des ionones...
Les huiles essentielles à bas titre en esters sont utilisées dans le Inscrit à la pharmacopée française, Xe édition, janvier 1989
parfumage des savons
Inscrite à la pharmacopée française Xe édition, janvier 1989
Fournisseurs 3-94-31 3-31-94-100
100-36-99 22-125-124
60-70-73 106-55-60-74
[6] p. 162 [6] p. 162

GROUPE 2 (suite) GROUPE 3

No 7 8

Nature de l’huile essentielle Huile essentielle de sauge sclarée Huile essentielle de géranium rosat
Nom botanique Salvia sclarea L. Les cultivars sont des hybrides interspécifiques de Pelargonium
(famille végétale) AFN (Lamiaceae ) (P. graveolens × P. radens × P. capitatum ) = Pelargonium × asperum
Ehrhart ex-Willdenow (Geraniaceae )
No CAS 84775-83-7 90082-51-2
No EINECS 283-911-8 290-140-0

Organe du végétal traité Partie aérienne de la plante pendant la période de floraison Partie aérienne herbacée légèrement fanée du végétal

Mode de traitement Entraînement à la vapeur d’eau de la plante fraîche moissonnée Entraînement à la vapeur d’eau ou hydrodistillation dans des installations
Rendement (%) ou ensilée (broyée en vert) industrielles, ou parfois dans des alambics rudimentaires (à la Réunion)
Durée : assez longue (quelques heures) Rdt : 0,15 à 0,20
Rdt : 0,12 à 0,15 (sud de la France)
Aspect Liquide mobile, limpide Liquide mobile, limpide
Couleur jaune pâle Couleur jaune ambrée à jaune-vert
Odeur éthérée, ambrée Odeur rosée, légèrement menthée
Densité d tt ′ 0,895 à 0,908 20/20 0,890 à 0,902 0,884 à 0,892 0,883 à 0,905 0,882 à 0,892
0,886 à 0,929 25/25 [1] p. 597 20/20 [1] p. 394 20/20 [1] p. 394 20/20 [1]
[25] no 77 0,883 à 0,890 0,884 à 0,894 p. 394
Type Afrique (Maroc)
Huile broyée en vert
Huile traditionnelle

25/25 [25] no 49 25/25, [25] no 160


Type Bourbon

Type Chine
Indice de réfraction n D20 1,456 0 à 1,466 0 1,458 0 à 1,473 0 1,461 0 à 1,470 0 1,461 0 à 1,477 0 1,460 0 à
[1] p. 597 [25] no 77 [1] p. 394 [1] p. 394 1,472 0
1,462 9 à 1,468 0 1,464 0 à 1,470 0 [1] p. 394
[25] no 49 [25] no 160
Pouvoir rotatoire α D20 – 26o à – 12o – 20o à – 10o – 14o à – 10o – 14o à – 8o – 14o à – 8o
– 20o à – 6o [1] p. 597 [1] p. 394 [1] p. 394 [1] p. 394
[25] no 77 – 14o à – 8o – 12o à – 8o
[25] p. 49 [25] no 160
Solubilité dans l’éthanol Pas plus de 3 vol. éth. 80 % 3 à 5 vol. éth. 70 % avec trouble ou opalescence à la dilution
dilué (% en volume) [1] p. 597 [1] p. 394
Soluble dans 3 vol. éth. 90 % avec opalescence à la dilution soluble dans 2,5 vol. éth. 70 % avec opalescence à la dilution
[25] no 77 [25] no 49
soluble dans 2 à 4 vol. éth. 70 % avec opalescence
[25] no 160
Principaux constituants a ) huile traditionnelle : (–) linalol (6,5 à 13,5 %) ; (–) acétate de linalyle α-Pinène ; oxydes de rose cis et trans ; menthone et isomenthone ; linalol,
chimiques (62 à 78 %) ; α-terpinéol (traces à 1,2 %) ; germacrème D (1,5 à 12 %) ; 10-γ-épieudesmol (absent dans les types Bourbon) ; 6,9-gaiadiène (absent dans
sclaréol (0,4 à 2,6 %), nérolidol ; mintsulfure les types Afrique) ; formiates de citronellyle et de géranyle ; (–) citronellol, nérol,
b ) Huile broyée en vert : (–) linalol (13 à 24 %) ; (–) acétate de linalyle géraniol ; butyrate de géranyle, tiglate de phényléthyle
(56 à 70,5 %) ; α-terpinéol (1 à 5 %) ; germacrème D (1,2 à 7,5 %) ; [1] p. 394 ; [11]a p. 8,33 ; [11]b p. 1 ; [11]d p. 119, 158, 184 ; [11]e p. 30 ; [11]f p. 16, 62,
sclaréol (0,4 à 2,6 %) 129
[1] p. 597 ; [11]a p. 11, 38 ; [11]d p. 192 ; [11]e p. 106
Lieux de production France (Alpes de Haute-Provence, Drôme, Vaucluse) ; Russie ; USA ; Île de la Réunion ; Afrique du Nord (Égypte, Maroc) ; Chine (provinces du Yunnan
Statistiques Hongrie et de Canton) ; Inde ; Israël
Production en 1984 : 45 t (dont 40 t pour la Russie) Production mondiale : 131 t en 1984 dont Chine : 50 t ; Égypte : 40 t ; Maroc : 15 t ;
[12] p. 7 Réunion : 10 t ; Inde : 5 t ; Israël : 1 t
[12] p. 8
Toxicité DL50 (g/kg) orale chez le rat : 5,6 (5 à 6,2) orale chez le rat : > 5
dermique chez le lapin : > 2 dermique chez le lapin : 2,5
[14] 12, p. 865 [14], 12, p. 883
Pas d’effet phototoxique
[14] 20 (6), p. 823

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Tableau 2 – Caractéristiques physico-chimiques des principales huiles essentielles (suite)


Emplois Parfumerie : extraits alcooliques, eaux de toilette Parfums, savons, cosmétiques
Arômes Fabrication du rhodinol (mélange de (–) citronellol, de géraniol et de nérol)
Fournisseurs 3-94-31-70 100-31-33
11-99-103 124-94-104
18-12-74 55-107-67
[6] p. 70 70-12-74
57-51
[6] p. 121

GROUPE 3 (suite)

No 9 10

Nature de l’huile essentielle Huile essentielle de palmarosa Huile essentielle de rose


Nom botanique Cymbopogon martinii (Roxb.) Will. Rosa x damascena Miller, var. trigintipetala Dieck. (Rosaceae )
(famille végétale) AFN Watson var. motia (Poaceae )

No CAS 91722-54-2 98306-05-9


No EINECS 294-453-3 308-773-9
Organe du végétal traité Partie aérienne du végétal frais ou partiellement sec à l’époque Fleur fraîchement récoltée ou après un séjour de 12 h dans des sacs en fibres
de la floraison végétales (jute)
Mode de traitement Hydrodistillation : dans des alambics rudimentaires en Inde Hydrodistillation en deux temps dans des installations industrielles ou paysannes
Rendement (%) et en installations industrielles en Indonésie et au Brésil L’hydrodistillation est suivie d’une extraction par un solvant volatil
Rdt : 1 à 1,25 Rdt : 0,25 à 0,33
Aspect Liquide mobile, limpide Liquide présentant plus ou moins de cristaux à la température de 15 oC
Couleur jaune pâle Couleur jaune clair
Odeur rosée, grasse Odeur caractéristique de la fleur de rose de Damas
Densité d tt ′ 0,880 à 0,894 20/20 [1] p. 494 0,848 à 0,861 0,848 à 0,862
Origine bulgare :

Origine turque :
0,879 à 0,892 25/25 [25] no 29 20/20 [8]a 2, p. 263 20/20 [1] p. 688
Indice de réfraction n D20 1,471 0 à 1,478 0 [1] p. 494 1,453 0 à 1,464 0 1,453 0 à 1,464 0
1,473 0 à 1,477 5 [25] no 29 [8]a 2, p. 263 [1] p. 688
Pouvoir rotatoire α D20 – 1,4o à + 3o [1] p. 494 – 4,8o à – 2,2o – 5o à – 2o
– 2o à + 3o [25] no 29 [8]a 2, p. 263 [1] p. 688
Solubilité dans l’éthanol 2 vol. éth. 70 % (à 20 oC) À cause des stéaroptènes, trouble avec éth. 90 %
dilué (% en volume) [1] p. 494 Après séparation des stéaroptènes, soluble dans éth. 70 %
2 vol. éth. 70 % Température de congélation : 20 oC environ
[25] no 29 [1] p. 688
Principaux constituants Linalol (2,3 à 3,9 %) ; géraniol (76,3 à 82,8 %) ; acétate de géranyle Plus de 300 constituants identifiés :
chimiques (5,1 à 11,8 %) ; β-caryophyllène (1 à 1,8 %), limonène (0,15 à 2,2 %), (–) citronellol (34 à 44 %), nérol (6 à 9 %), géraniol (12 à 18 %) ; alcool
α-humulène (0,15 à 2,1 %) ; (Z,E ) farnésol (0,4 à 1,2 %), (E,E ) farnésol phényléthylique (< 2 %), linalol ; oxydes de rose cis et trans ; paraffines en C19
(jusqu’à 0,2 %), hexadécanol et C21 principalement, oléfines en C19 et C21 principalement ; eugénol
[11]d p. 237 ; [11]e p. 81 ; [22] p. 62 et méthyleugénol ; β-ionone, β-damascone, β-damascénone
[1] p. 688 ; [11]a p. 19 ; [11]b p. 6 ; [11]c p. 7 ; [11]e p. 144 ; [11]f p. 5, 9
Lieux de production Inde (provinces de Bérar, Bombay, Hyderabad) ; Indonésie (Java) ; Bulgarie ; Turquie (Isparta, Burdun, Keci-Boren) ; Maroc (vallée du Dadès) ; Rus-
Statistiques Brésil ; Paraguay ; Madagascar ; Comores ; Guatemala sie (Crimée)
Production mondiale : 55 t (Inde : 35 t ; Brésil : 10 t) Le total de la production d’huile essentielle et de concrète comprenant également
[12] p. 12 la rose centifolia a été en 1984 de 15 t
[12]p. 15
Toxicité DL50 (g/kg) orale chez le rat : > 5 Rose bulgare : orale chez le rat : > 5
dermique chez le lapin : > 5 dermique chez le lapin : 2,5
[14] 12, p. 947 [14] 12 p. 979
Rose du Maroc : orale chez le rat : > 5
dermique chez le lapin : 2,5
[14] 12 p. 981
Emplois Parfumerie, cosmétiques, savons Parfumerie fine (extrait alcoolique, eaux de toilette de grande classe)
Isolement du géraniol naturel L’eau de rose trouve des emplois en cosmétique et parfumerie ainsi qu’en
pharmacie
Fournisseurs 41-125-107 31-100-30
45-12-90 99-82-81
[6] p. 215 107-70-33
22-74-55
106-126
76-46
[6] p. 242

GROUPE 4

No 11 12

Nature de l’huile essentielle Huile essentielle de lemongrass Huile essentielle de Litsea cubeba
Nom botanique Cymbopogon flexuosus Stapf Litsea cubeba Pers. (syn. Tetranthera polyantha var. citrata Nees)
(famille végétale) AFN Cymbopon citratus Stapf (Poaceae ) (Lauraceae )

No CAS 89998-14-1 90063-59-5


No EINECS 289-752-0 290-018-7

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Tableau 2 – Caractéristiques physico-chimiques des principales huiles essentielles (suite)


Organe du végétal traité Partie herbacée du végétal Fruit frais

Mode de traitement Hydrodistillation dans des alambics rudimentaires chauffés à feu nu Entraînement à la vapeur d’eau
Rendement (%) Entraînement à la vapeur d’eau dans des installations industrielles
Rdt : 0,4 à 0,5 parfois 0,77
Rdt de 2 % pour l’herbe séchée
Aspect Huile des Indes orientales : liquide mobile, limpide Liquide mobile, limpide
Couleur jaune pâle à brun foncé Couleur jaune pâle
Odeur citralée Odeur caractéristique fraîche, rappelant le citral
Huile des Indes occidentales : liquide mobile, limpide
Couleur jaune pâle à jaune orangé
Odeur caractéristique avec une note de citral prononcée
Densité d tt ′ 0,879 à 0,901 20/20 [4] p. 60 0,872 à 0,897 20/20 [1] p. 486 0,880 à 0,892
0,894 à 0,904 25/25 [25] no 7 0,869 à 0,894 25/25 [25] no 7 20/20 [1] p. 568
Indes occidentales
Indice de réfraction n D20 1,485 5 à 1,490 0 [4] p. 60 1,483 0 à 1,489 0 [1] p. 486 1,480 0 à 1,487 0 [1] p. 568
Indes orientales

1,483 0 à 1,489 0 [25] no 7 1,483 0 à 1,489 0 [25] no 7


Pouvoir rotatoire α D20 – 5o à + 1,25o [8]b 4 p. 335 voisin de 0o [1] p. 486 – 1o à + 10o [1] p. 568
– 3o à + 1o [25] no 7 – 3o à + 1o [25] no 7
Solubilité dans l’éthanol 1,5 à 3 vol. éth. 70 % sol éth. 70 % 3 vol. éth. 70 %
dilué (% en volume) avec opalescence ou turbidité Cette solubilité diminue [1] p. 568
à la séparation des paraffines avec le stockage
[8]b 4, p. 335 [1] p. 486
Principaux constituants Citral (70 à 85 %) ; géraniol libre et estérifié, nérol, linalol ; Citral (70 à 80 %) ; méthylhepténone (jusqu’à 20 %) ; linalol ; photocitrals
chimiques méthylhepténone ; farnésol ; photocitrals [11]d p. 11
[11]a p. 30 ; [11]b p. 20 ; [11]d p. 111 ; [11]f p. 60
Lieux de production Inde (région de Travancore et de Cochin) : 120 t ; Chine : 120 t ; Vietnam ; Chine (province de Canton)
Statistiques Sri-Lanka ; Indonésie (Java) ; Vietnam ; Haïti ; Brésil : 25 t ; Amérique Production de la Chine en 1984 : 900 t
centrale (Guatémala : 120 t) (production en 1970) [12] p. 10
Production mondiale en 1984 : 310 t
[12] p. 10
Toxicité DL50 (g/kg) orale aiguë chez le rat : 5,6 (5,1 à 6,1) orale chez le rat : > 5
dermique aiguë chez le lapin : 2 dermique chez le lapin : 4,8 (2,4 à 9,6)
[14], 14, p. 465 [14] 20, p. 731
Emplois Parfumerie, cosmétiques, savons, détergents, poudres à laver Parfumerie, cosmétiques, savons, détergents, poudres à laver et arômes
et arômes Production industrielle de citral et de ses dérivés (ionones, méthylionones)
Préparation du citral de grande pureté (100 %) et technique (90 à 95 %),
des dérivés du citral (ionones, méthylionones, cétone V)
Fournisseurs 100-9
[6] p. 163

GROUPE 4 (suite)

No 13 14

Nature de l’huile essentielle Huile essentielle de citronelle de Java Huile essentielle de citronelle de Ceylan (Sri-Lanka)
Nom botanique Cymbopogon winterianus Jowitt syn. Cymbopogon nardus (L.) Will. Cymbopogon nardus (L.) var. lenabattu Stapf (Poaceae )
(famille végétale) AFN Watson var. maha-pengiri Winter (Poaceae )

No CAS 91771-61-8 89998-15-2


No EINECS 294-954-7 289-753-6

Organe du végétal traité Partie herbacée du végétal à l’état frais ou partiellement séché Partie herbacée du végétal âgé de 3 ans à l’état frais ou séché

Mode de traitement Entraînement à la vapeur d’eau dans des installations industrielles Entraînement à la vapeur d’eau dans des installations comportant 2 cuves
Rendement (%) Durée : 2 à 6 h selon la charge de distillation réunies à un même condenseur-réfrigérant
Dans certains cas, hydrodistillation et entraînement à la vapeur d’eau Durée : 6 h
dans des alambics rudimentaires Rdt : 0,37 à 0,4
Rdt : 0,5 à 1,2 (moy. 0,7)
Aspect Liquide mobile, limpide Liquide mobile, limpide
Couleur jaune pâle à brun jaunâtre Couleur jaunâtre à brun
Odeur rosée, citralée rappelant celle du citranellal Odeur rosée, citralée
Densité d tt ′ 0,880 à 0,895 20/20 [1] p. 444 0,894 à 0,910 20/20 [1] p. 446
0,875 à 0,893 25/25 [25] no 14 0,891 à 0,904 25/25 [25] no 12
Indice de réfraction n D20 1,466 0 à 1,473 0 [1] p. 444 1,479 0 à 1,487 0 [1] p. 446
1,466 0 à 1,474 5 [25] no 14 1,479 0 à 1,485 0 [25] no 12
Pouvoir rotatoire α D20 – 5o à 0o [1] p. 444 – 22o à – 12o [1] p. 446
– 6o à – 0o30’ [25] no 14 – 18o à – 9o [25] no 12
Solubilité dans l’éthanol 2 vol. éth. 80 % avec parfois apparition d’une opalescence à la dilution 2 vol. éth. 80 %
dilué (% en volume) [1] p. 444 [1] p. 446

Principaux constituants (+) Citronellal (25 % à 54 % ; moy. 35 %) ; (+) Citronellal (5 à 16 %) ; (+) citronellol, géraniol (26 à 39 %), nérol ; acétate
chimiques (+) citronellol, géraniol (25 à 45 %) ; de géranyle, farnésol ; (–) limonène ; méthyleugénol
(–) limonène ; butyrate de géranyle, citronellate de citronellyle ; élémol, [11]a p. 22, [11]d p. 29, 147
γ-cadinol, eugénol et méthyleugénol
[11]a p. 22 ; [11]d p. 29, 147 ; [11]f p. 82

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Tableau 2 – Caractéristiques physico-chimiques des principales huiles essentielles (suite)


Lieux de production Indonésie (Java) : 550 t ; Chine (province de Canton) : 1 200 t ; Taïwan : Sri-Lanka (Matala, Tagalla et nord de Weligama)
Statistiques 50 t ; Argentine : 150 t ; Guatémala, Brésil, Honduras, Colombie Production en 1984 : 120 t
Production mondiale en 1984 : 2 300 t [12] p. 6
[12] p. 6
Toxicité DL50 (g/kg) orale chez le rat : > 5 orale chez le rat : > 5
dermique chez le lapin : 4,7 mL/kg (3,4 à 6,7) dermique chez le lapin : 4,7 mL /kg (3,4 à 6,7)
[14] 11 p. 1067 [14] 11 p. 106
Emplois Fabrication du (+) citronellal, du (+) citronellol, des esters de citronellyle, Parfumage des savons, sprays, désinfectants, désodorisants d’ambiance,
de l’hydroxycitronellal, du géraniol technique, du (–) menthol insecticides...
Parfumage des savons et préparation de compositions parfumantes
pour désodorants
Fournisseurs 33-100-124 33-100-124
82-125-16 82-125-16
9-63-35 9-63-35
22-109 22-109
[6] p. 67 [6] p. 67

GROUPE 4 (suite) GROUPE 5

No 15 16

Nature de l’huile essentielle Huile essentielle d’Eucalyptus citriodora Huile essentielle d’eucalyptus type à cinéole
Nom botanique Eucalyptus citriodora Hook. (Myrtaceae ) Espèce du genre eucalyptus d’origine australienne :
(famille végétale) AFN Eucalyptus globulus Labill.
Eucalyptus dumosa
Eucalyptus polybractea
Eucalyptus australiana
Eucalyptus smithii (Myrtaceae )
No CAS 85203-56-1 84625-32-1
No EINECS 286-249-8 283-406-2

Organe du végétal traité Feuille fraîche et rameau frais ou partiellement séché (24 à 48 h) Feuille et rameau terminal de l’arbre

Mode de traitement Entraînement à vapeur d’eau dans des installations industrielles Entraînement à la vapeur d’eau
Rendement (%) Durée : 1 à 1,5 h Durée : 6 h
Rdt : 0,5 à 0,75 à partir de feuilles d’arbres de population spontanée Rdt : 0,6 à 0,8 parfois supérieur à 1 % (feuillage frais), de 1,6 à 3 % (végétal sec)
Rdt : jusqu’à 2 % à partir de feuilles d’arbres cultivés
Rdt : 0,8 à 1,2 selon [9] 4 p. 496
Aspect Liquide mobile, limpide Liquide mobile, limpide, presque incolore à jaune clair
Couleur presque incolore à jaune verdâtre Odeur caractéristique rappelant l’odeur de l’eucalyptol
Odeur caractéristique rappelant celle du citronellal
Densité d tt ′ 0,860 à 0,870 20/20 [1] p. 559 0,906 à 0,923 20/20 [1] p. 449
0,860 à 0,875 25/25 [25] no 130
Indice de réfraction n D20 1,450 0 à 1,456 0 [1] p. 559 1,459 0 à 1,467 0 [1] p. 449
1,451 0 à 1,464 0 [25] no 130
Pouvoir rotatoire α D20 – 1o à + 3o [1] p. 559 0o à + 10o [1] p. 449
– 0,5o à + 2o [25] no 130
Solubilité dans l’éthanol 1,3 à 1,5 vol. éth. 70 % 5 vol. éth. 70 % avec opalescence à la dilution
dilué (% en volume) [8]b 6 p. 277 [1] p. 449
3 vol. éth. 70 %
[25] no 130
Principaux constituants (+/–) Citronellal (65 à 80 %) ; 1,8-Cinéole (eucalypètol) (65 à 75 %) ; isopentanal ; α-phellandrène ; trans-
chimiques (+/–) citronellol (15 à 20 %), géraniol (5 %), isopulégol (1 à 2 %) pinocarvéol, α-terpinéol ; aromadendrène, alloaromadendrène, lédène ; globulol
[11]c p. 2 [1] p. 449 ; [11]c p. 13
[11]d p. 167 [11]d p. 18, 199 ; [11]e p. 122
[11]e p. 2
[1] p. 559
Lieux de production Australie (Queensland) ; Afrique du Sud ; Zaïre (province du Kivu) ; Java, Arbres originaires d’Australie qui se sont acclimatés à différentes régions
Statistiques Guatémala, Brésil ; Chine ; Inde ; Maroc du monde : Espagne, Portugal, Sud de la France, Italie, Algérie, Californie,
Production mondiale en 1984 : 320 t dont 220 t pour le Brésil Mexique, Brésil...
[12] p. 8 En 1984, les principales zones de production sont : Portugal : 400 t ; Espagne :
250 t ; Afrique du Sud : 400 t ; Chine : 100 t
Production mondiale : 1 400 t
[12] p. 8
Toxicité DL50 (g/kg) orale chez le rat : > 5 orale chez le rat : 2,5
dermique chez le lapin : 2,48 (1,53 à 4,02) dermique chez le lapin : > 5
[14] 26 p. 323 [14] 13 p. 107
Emplois Isolement du citronellal racémique, fabrication de l’hydroxycitronellol, Obtention d’huiles essentielles rectifiées et de l’eucalyptol de grande pureté
du menthol racémique, du citronellol L’eucalyptol est utilisé en médecine, en soins dentaires, pour les produits
Utilisation dans les préparations pour désodorisants d’ambiance désinfectants
Phamacopée française, Xe édition (juillet 1987)

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119
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HUILES ESSENTIELLES __________________________________________________________________________________________________________________

Tableau 2 – Caractéristiques physico-chimiques des principales huiles essentielles (suite)


Fournisseurs 41-33-100 100-23-29
[6] p. 113 22-41-31
42-124-82
75-107-83
47-16-18
114-33-74-19
[6] p. 113

GROUPE 5 (suite)

No 17 18

Nature de l’huile essentielle Huile essentielle de cajeput Huile essentielle de camphre


Nom botanique Melaleuca leucadendron (L.) L. (Myrtaceae ) Cinnamomum camphora (L.) Sieb. var. formosana (Lauraceae )
(famille végétale) AFN
No CAS 85480-37-1 92201-50-8
No EINECS 287-316-4 295-980-1

Organe du végétal traité Feuille et rameau terminal Bois (tronc et branches) réduit en poudre ou en copeaux
On peut également traiter la racine et la feuille
Mode de traitement Entraînement à la vapeur d’eau dans des alambics portatifs Entraînement à la vapeur d’eau et hydrodistillation dans des alambics
Rendement (%) rudimentaires ou des installations industrielles rudimentaires (Chine, Japon) ou dans des installations industrielles
Rdt ≈ 1 Rdt variable selon l’organe du végétal traité. Le camphre se sépare de l’huile
essentielle liquide. Le rendement en camphre se situe environ vers 0,8 et celui
de l’huile essentielle vers 1,5
Rdt total qui peut atteindre 3 %
Aspect Liquide mobile, limpide Liquide cristallisant à la température ordinaire
Couleur verdâtre Débarrassé du camphre, liquide mobile, limpide
Odeur pénétrante cinéolée et camphrée Couleur jaune à bleu
Odeur fortement cinéolée et camphrée
Densité d tt ′ 0,909 à 0,921 20/20 [4] p. 15 0,954 3 0,870 1,000 ⭐ 1,000 1,064

Huile non rectifiée, décamphrée


0,908 à 0,925 25/25 [25] no 22 (/25) à 0,880 à 1,035 [9] 4, à 1,075
Huuile de camphre blanche

Huile de camphre brune

Huile de camphre bleue


(/15) (/15) p. 300 [25]
no 69
Huile non rectifiée

Indice de réfraction n D20 1,469 0 à 1,472 0 [4] p. 15 1,480 8 1,466 3 1,515 0 envi- 1,510 0
1,466 0 à 1,472 0 [25] no 22 (/25) (/20) (/25) ron à
1,505 0 1,550 0
[9] 4, [25]
p. 300 no 69
Pouvoir rotatoire α D20 – 4o à + 1,3o [4] p. 15 + 32o24’ + 15o 0o [9] 4, 0o à 3o
– 4o à 0o [25] no 22 à + 20o à + 12o p. 300 [25]
no 69
Solubilité dans l’éthanol 1 vol. éth. 80 % Huile non rectifiée et décamphrée : 2 vol. éth. 90
dilué (% en volume) [9] 4 p. 546 [25] no 69
1 vol. éth. 80 %
[25] no 22
Principaux constituants 1,8-Cinéole (50 à 65 %) ; α-terpinéol et esters : acétate, propionate, (+) Camphre (environ 50 %) ; acides : formique, acétique, propionique,
chimiques valérate ; pentanal, benzaldéhyde ; azulène, alcool sesquiterpénique isobutyrique ; adléhydes : acétaldéhyde, propanal, isopentanal, furfural,
α et β-héxénal ; cétone : pipéritone ; oxydes : 1,8-cinéole, safrole, monooxyde du
linalol ; (–) linalol, géraniol, (+) citronellol, (+) bornéol, α-terpinéol, terpin-1-én-4-ol,
eugénol et méthyleugénol ; hydrocarbures monoterpéniques (α et β-pinène),
sesquiterpènes
[11]a p. 10
Lieux de production Indonésie (Java et Sumatra) ; Iles Moluques (Ceram) et Borroe Japon (Îles de Kiu-Shu, Shikoku et sud de Hon-Shu) ; Taïwan ; Chine (provinces
Statistiques Production en 1984 : 50 t en provenance d’Indonésie de Kiang-Si, du Fou-Kien, du Yunnan, du Che-Kiang, du Kwang-Si et du Kwang-
[12] p. 5 Tung)
La totalité des différentes huiles essentielles de camphre obtenues
par rectification de l’huile essentielle crue Hon-Sho a représenté en 1984
une production de 250 t
[12] p. 5
Toxicité DL50 (g/kg) orale chez le rat : 3,87 orale chez le rat : 5,1 mL/kg
dermique chez le lapin : > 5 dermique chez le lapin : > 5 mL/kg
[14] 14 p. 707 [14] 11, p. 1047
Huile essentielle de camphre jaune : orale chez le rat : 3,73
dermique chez le lapin : > 5
[14] 13 p. 739
Huile essentielle de camphre brune : orale chez le rat : 2,534 mL/kg
dermique chez le lapin : 4 mL/kg
[14] 14 p. 783
Emplois Utilisation des propriétés anti-infectieuses de l’huile essentielle Isolement du (+) camphre, du 1,8-cinéole, du safrole et de l’α-terpinéol
dans les préparations pharmaceutiques, traitement des bronchites Fabrication des dérivés de ces isolats : héliotropine à partir du safrole
et laryngites Emplois en pharmacie du (+) camphre et de ses dérivés ainsi que de l’eucalyptol
Fabrication du Celluloïd à partir du (+) camphre
Fournisseurs 78-125-82 Huile de camphre blanche : 23-100-125
75-70-106 Huile de camphre brune : 100
[6] p. 168 Huile de camphre jaune : 100
[6] p. 54, 56

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__________________________________________________________________________________________________________________ HUILES ESSENTIELLES

Tableau 2 – Caractéristiques physico-chimiques des principales huiles essentielles (suite)


GROUPE 5 (suite) GROUPE 6

No 19 20

Nature de l’huile essentielle Huile essentielle de romarin Huile essentielle d’anis vert
Nom botanique Rosmarinus officinalis L. (Lamiaceae ) Pimpinella anisum L. = Anisum vulgare Gärtner (Apiaceae )
(famille végétale) AFN Nombreuses variétés et formes : var. genuina, rigidus, angustifolius,
etc.
No CAS 84604-14-8 84775-42-8
No EINECS 283-291-9 283-872-7

Organe du végétal traité Rameau (tige et feuille) partiellement haché Fruits à maturité = semences

Mode de traitement Entraînement à la vapeur d’eau dans des alambics chauffés à feu nu Entraînement à la vapeur d’eau
Rendement (%) ou dans des installations industrielles Les rendements sont variables selon les origines de la production
Durée : 3 à 4 h Rdt mini : 1,9 ;
Rdt variable selon le lieu de production, la saison et l’état de fraîcheur Rdt max : 3,1 ; Rdt moyen : 2,29
du végétal
En Espagne, le rendement est de 0,75 en été et de 0,435 en hiver
En Dalmatie, rendement de 1,5
Au Maroc et en Tunisie : 0,3 à 0,5
Aspect Liquide mobile, limpide, presque incolore à jaune pâle Liquide limpide, cristallisant par abaissement de la température
Odeur caractéristique fraîche, plus ou moins camphrée selon l’origine Couleur jaune à jaune-verdâtre
L’huile essentielle espagnole possède une couleur qui va du jaune pâle Odeur anisée rappelant l’odeur de l’anéthole
au vert-jaunâtre
Densité d tt ′ 0,895 0,908 0,860 0,895 0,894 0,980 à 0,990 [1] p. 442
à 0,916 à 0,920 à 0,880 à 0,910 à 0,912
20/20 25/25
[1]p. [25]
402 no 287
Huile du Portugal

Huile d’Espagne

Indice de réfraction n D20


Huile de Tunisie et du Maroc

1,476 0 1,467 0 1,466 0 1,467 0 1,464 0 1,552 0 à 1,559 0 [1] p. 442


à à à à à
Huiles toutes origines

1,474 0 1,474 0 1,475 0 1,474 0 1,476 0


Huile française

[1] [25]
p. 402 no 287
Pouvoir rotatoire α D20 – 1o – 1o + 4o – 3o – 5o – 2o à + 2o [1] p. 442
à + 16o à + 6o à + 25o à + 10o à + 10o
[1] [25]
p. 402 no 287
Solubilité dans l’éthanol 10 vol. 1 vol. < 20 vol. éth. 80 % 1 vol. 3 vol. éth. 90 %
dilué (% en volume) éth. éth. [1] p. 402 éth.90 [1] p. 442
80 % 80 % % turbi-
[13] [7] dité à la
p. 42 p. 231 dilution
[25]
no 287
Principaux constituants Hydrocabures monoterpéniques : α-thuyène, α-pinène, camphène, Trans-anéthole (80 à 90 %), cis-anéthole, estragole ; hydrocarbures
chimiques β-pinène, sabinène, terpinolène ; 1,8-cinéole (17 à 32 %) ; monoterpéniques ; hydrocarbures sesquiterpéniques : (β-farnésène,
α et β-thuyones (< 0,5 %) ; (+) camphre ; linalol et acétate de linalyle ; ar-curcumène, γ-himachalène) Fenchone ; aldéhyde et alcool anisique ;
β-caryophyllène ; terpin-1-én-4-ol, α-terpinéol, bornéol ; verbénone, acétylanisole ; p-crésol, créosol, eugénol ; éther monométhylique
(+) camphrol (17 %), (+) bornéol (17 %) ; acétate de bornyle (2 à 7 %) de l’hydroquinone, photoanéthole, 2-méthylbutyrate du 4-méthoxy-2-(trans-1-
[11]a p. 34 ; [11]c p. 15, 50 ; propényl)-benzène ; isochavibétol, 4,4’ bis-méthoxystilbène
[11]d p. 60, 115, 179 ; [11]e p. 49, 136 ; [11]a p. 10 ; [11]c p. 24
[11]f p. 61, 197
Lieux de production Pourtour méditerranéen (Espagne, Dalmatie, Tunisie, Maroc, Espagne : 6 t ; France ; Bulgarie ; Egypte : 1 t ; Maroc ; Tunisie ; Russie ; Hollande ;
Statistiques sud de la France, Portugal) Italie ; Turquie
Production mondiale en 1984 : 250 t Production mondiale en 1984 : 8 t
Espagne : 130 t ; Maroc : 60 t ; Tunisie : 50 t [12] p. 4
[12] p. 13
Toxicité DL50 (g/kg) orale chez le rat : 5 mL/kg Le trans-anéthole qui est le constituant principal de l’huile essentielle d’anis vert
dermique chez le lapin : > 10 mL/kg possède une activité hépatotoxique à doses élevées
[14] 12 p. 977 [235] p. 467 ; [236] ; [237] p. 11
Emplois Parfumage des savons, des détergents, des poudres à laver Aromatisation des boissons, sirops, pâtes de dentifrice, médicaments
Emplois dans les arômes alimentaires (viandes, sauces, potages) On traite parfois l’huile essentielle privée d’anéthole par rectification
et les préparations pharmaceutiques comme ingrédients ou cristallisation et essorage en vue de la fabrication d’aldéhyde anisique
dans les linéaments rubéfiants d’hémisynthèse
Inscrite à la pharmacopée française Xè édition, janvier 1991
Fournisseurs 3-42-31 84-88-19-60
94-23-88 [6] p. 32
19-82-124
106-114-70
111-74-84
[6] p. 242

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Colorants pour les matériaux textiles


par Florence DIEVAL
Professeur des Universités, Laboratoire de Physique et Mécanique Textiles, Mulhouse,
France
et Jean-François FAFET
Ingénieur Textile, 3Finnovation, Saint-Amarin, France

1. Définition et propriétés ......................................................................... K 350v2 - 2


2. Classification et nomenclature des colorants ................................ — 3
3. Types de colorants textiles .................................................................. — 4
3.1 Colorants acides.......................................................................................... — 4
3.2 Colorants directs ......................................................................................... — 5
3.3 Colorants à mordant ................................................................................... — 6
3.4 Colorants métallifères ou à complexes métalliques ................................ — 7
3.5 Colorants dispersés .................................................................................... — 8
3.6 Colorants réactifs ........................................................................................ — 9
3.7 Colorants de cuve ....................................................................................... — 10
3.8 Colorants au soufre..................................................................................... — 10
3.9 Colorants basiques ou cationiques ........................................................... — 11
3.10 Colorants azoïques insolubles ................................................................... — 11
3.11 Colorants naturels....................................................................................... — 12
4. Aspects environnementaux.................................................................. — 13
4.1 Toxicité des effluents de teinture textile ................................................... — 13
4.2 Caractérisation du niveau de pollution des effluents .............................. — 14
4.3 Polluants des effluents dans l’ennoblissement des textiles .................... — 15
5. Conclusion................................................................................................. — 16
6. Glossaire .................................................................................................... — 16
7. Sigles, notations et symboles.............................................................. — 16
Pour en savoir plus .........................................................................................  Doc. K 350v2

es colorants proviennent de cinq matières premières fondamentales qui


L sont le benzène, le toluène, le xylène, le naphtalène et l’anthracène, issus en
forte majorité du pétrole. Les colorants de synthèse utilisés dans l’industrie
textile émanent donc essentiellement de molécules organiques aromatiques à
systèmes conjugués. A partir de ces matières premières, un nombre restreint
de réactions fondamentales (six environ) conduisent à des produits intermé-
diaires en nombre très élevé. De ces produits intermédiaires sont extraits en
outre des colorants et des pigments pour le textile. Pour les seuls colorants et
pigments, des structures moléculaires distinctes se comptent aujourd’hui par
milliers, et les noms commerciaux par dizaines de milliers. Les colorants sont
des composés organiques capables d’absorber certaines radiations lumineuses
et de réfléchir ou de diffuser des radiations complémentaires. Cette propriété
résulte de l’introduction dans les molécules de colorants de certains groupes
d’atomes dénommés « chromophores » et responsables de la couleur. Les
molécules ainsi transformées acquièrent des propriétés tinctoriales par associa-
tion à d’autres groupes d’atomes dénommés « auxochromes ».
La classification d’un point de vue chimique des colorants est fondée sur les
chromophores (la plus rationnelle). Une classification plus pratique consiste à
trier les colorants en fonction des propriétés tinctoriales des substrats textiles
Parution : mars 2021

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COLORANTS POUR LES MATÉRIAUX TEXTILES ____________________________________________________________________________________________

(colorants pour fibres végétales – colorants pour fibres animales ou protéiniques


– colorants pour fibres artificielles ou synthétiques). Les caractéristiques essen-
tielles de ces trois familles de colorants sont la possibilité d’application en
solution ou en dispersion aqueuse, le taux de montée du colorant (rendement de
teinture), la cinétique de montée (affinité tinctoriale), le pouvoir de migration
pour obtenir un bon unisson et le taux de fixation du colorant.
Les résultats d’une teinture dépendent d’un grand nombre de facteurs tels
que les propriétés du substrat à teindre (maturité des fibres végétales et ani-
males, taux de cristallinité des polymères synthétiques…), le pH du bain de
teinture, la température et le gradient de température, la présence d’électro-
lytes, la qualité de l’eau, l’ajout de nombreux produits auxiliaires.
L’utilisation de colorants de synthèse n’est pas anodine sur le plan de la toxi-
cité humaine et environnementale. En effet, les colorants synthétiques sont
issus de produits pétroliers qui ne sont pas sans effet sur la santé humaine
étant donné que des produits résiduels de synthèse restent partiellement pré-
sents dans les formulations de colorants des fabricants. Par ailleurs, à ce jour,
les opérations de teinture nécessitent l’utilisation de très grandes quantités
d’eau qui doivent être épurées avant rejet dans la nature. La problématique
réside principalement dans le taux de fixation des colorants sur les fibres
(variant entre 75 et 95 %) qui implique que les effluents des industries textiles
sont fortement souillés en colorants résiduels, auxquels il faut ajouter
l’ensemble des produits chimiques et auxiliaires utilisés lors des différentes
opérations d’ennoblissement.

1. Définition et propriétés par le fournisseur de colorants Huntsman et « DIANIX


CYANINE B » produit par le fournisseur de colorants Dystar.

Les colorants sont des composés colorés possédant une partie


Les pigments colorés, totalement insolubles dans l’eau et
chromophore et des groupements chimiques permettant d’interagir
qui se présentent sous la forme de fines particules (de plu-
soit avec la fibre (groupements « réactifs ») soit avec leur milieu sol-
sieurs microns) n’entrent pas à proprement parler dans la
vant (groupements solubilisants ou dispersants). Les colorants sont
famille des colorants pour fibres textiles. En effet, ils sont prin-
donc soit solubles, soit dispersibles dans un liquide (généralement
cipalement caractérisés par une absence totale d’affinité pour
l’eau). Ils ont la capacité de se fixer sur un matériau fibreux par diffé-
le matériau. Dans ce cas, on parle le plus souvent de peinture
rents types de liaisons (covalentes, ioniques, hydrogènes, ou de Van
du support textile et non de teinture. Les pigments sont de ce
der Waals) ou simplement par incorporation en masse dans le maté-
fait applicables sur tous supports et fixés à l’aide de liants (col-
riau de type thermoplastique (pigments colorés incorporés dans la
lage en surface des matériaux).
structure du polymère lors de sa fabrication). Le terme « colorant »
est utilisé pour décrire deux types de substances différentes :
• La molécule de colorant est composée de la partie auxo-
chrome et de la partie chromophore. Il s’agit d’un composé Les matières colorantes se caractérisent par leur capacité à
coloré qui doit présenter impérativement une affinité pour la absorber les rayonnements lumineux dans le spectre visible (de
fibre et/ou le filament à teindre (propriété d’« attraction » 380 à 750 nm). La couleur est liée à la composition et à la struc-
physico-chimique du colorant pour le substrat). ture des molécules de colorants.
Selon la théorie de Witt (1876), la coloration est due à la pré-
Chaque colorant est référencé comme substance chimique pure
sence de groupes insaturés, les chromophores, et de groupes
avec un numéro de classification que l’on peut retrouver dans la
auxochromes (dont les effets peuvent être bathochromes ou
base de données « Colour Index » (CI). La classification est établie
hypsochromes) dans la molécule de colorant.
selon le type d’application et la structure chimique. La seule connais-
sance du numéro CI n’est pas suffisante pour caractériser l’ensemble Les groupes chromophores ont en commun la présence au sein
des propriétés de la molécule colorante, elle doit être complétée par de l’édifice moléculaire d’une suite de doubles liaisons conjuguées,
un numéro de CAS (CAS number ou CAS registry) qui est une condi- parmi lesquelles figurent le plus souvent des noyaux aromatiques
tion préalable à l’évaluation de la toxicité (tableau 1). ou pseudo-aromatiques responsables de la génération de la couleur.
Pour que la molécule soit colorée, un seul chromophore est insuffi-
• Le produit colorant peut être défini comme le mélange sant, celui-ci doit être couplé à d’autres groupements chromo-
commercial de la molécule de colorant et de ses excipients phores. Plus la facilité du groupe chromophore à donner un électron
(auxiliaires de formulation du colorant, agents conservateurs, est grande, plus la couleur sera intense. Les principaux groupes
agents de protection, de solubilisation, de dispersion…). Les chromophores classés par ordre d’intensité croissante sont Azo
produits auxiliaires courants de formulation des colorants (–N=N–), Nitroso (–N=O), Carbonyl (>C=O), Vinyle (–C=CH2) ou
comprennent des sels, des solvants, des agents de dépous- Méthine (>C=), Nitro (–NO2), Thiocarbonyle (>C=S).
siérage, des conservateurs, des chélateurs, des dispersants
et des tensioactifs. Ainsi, un produit colorant est caractérisé Les groupements auxochromes sont des groupements ioni-
par un nom de marque et une extension, par exemple, sables fixés sur un groupe chromophore qui peuvent intensifier
« NOVACRON® Blue 4R » désigne un colorant réactif produit ou changer la couleur du groupe chromophore. Ces groupes sont

K 350v2 – 2 Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés

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K350

____________________________________________________________________________________________ COLORANTS POUR LES MATÉRIAUX TEXTILES

colorants ont un nom générique Colour Index basé sur l’application


Tableau 1 – Colorant réactif et la teinte particulière. A titre d’exemple, le « CI disperse Blue 73 »
AVITERA® LIGHT RED SE est un colorant dispersé bleu pour teindre les fibres de polyester
(figure 1) et le « CI Reactive Red 8 » un colorant réactif rouge pour
Nom chimique No.-CAS teindre les fibres cellulosiques (figure 2). Les colorants d’un sous-
No.-CE groupe d’application seront utilisés pour des fibres spécifiques en
Numéro d’enregistrement utilisant des procédés de teinture spécifiques. Pour chaque colorant
répertorié, des données utiles sur les méthodes similaires de tein-
RED TZ 4556 212652-59-0 ture et les propriétés coloristiques sont présentées sous forme de
429-240-8 tableau lorsque ces informations sont disponibles. Le volume 4 du
– Colour Index donne les constitutions chimiques (tableau 3).
Reactive cardinal ROE 1544 1329121-02-9
– Un problème majeur de la classification Colour Index est
01-2119940782-34 que les colorants provenant de différents fournisseurs, ayant
le même nom générique et le même numéro de constitution
enregistrés au CI, peuvent avoir des propriétés de teinture très
différentes. Les produits commerciaux contiennent généra-
Tableau 2 – Exemples de groupes auxochromes lement des quantités différentes de colorant prédominant,
d’autres composants mineurs du colorant et d’autres produits
Acide • OH (hydroxyde) chimiques auxiliaires. Les informations du CI sont simplement
• SO3H (sulfonique) une indication que les colorants d’un même nom générique
• COOH (carboxylique) contiennent la même molécule colorante de base.
Basique • HN2 (amine)
• NO2 (nitro) Les principaux modes de classification des colorants reposent
• N(CH3)2 soit sur leur constitution chimique, soit sur leurs méthodes d’appli-
cation aux différents substrats. Les ennoblisseurs préféreront ce
Halogénés • Cl (chlore) dernier type de classement.
• Br (brome)
• I (iode)
À retenir

responsables de la solubilité dans l’eau et de l’affinité envers la • La classification selon le Colour Index est établie suivant la
fibre [1] par la création de liaisons plus ou moins solides entre le classe chimique et la couleur.
colorant et le substrat. Les auxochromes définissent la classe tinc- • Pour chaque colorant répertorié au CI, des données utiles
toriale. Les groupes –NH2 et –OH sont responsables de l’affinité sur les méthodes de teinture et les propriétés coloristiques
et/ou de la réactivité de la molécule colorante alors que les sont présentées sous forme de tableau.
groupes SO3H et COOH sont liés à la solubilité et n’interviennent • Le volume 4 du Colour Index donne les constitutions
donc pas dans la coloration [2] (tableau 2). chimiques de chaque colorant.

À retenir

• Les colorants sont soit solubles soit dispersibles dans l’eau. OH O NH2
• Ils ont la capacité de se fixer de façon permanente à un
matériau fibreux par des liaisons covalentes, ioniques, hydro-
gènes ou de van der Waals, ou simplement par migration et
incorporation en masse dans le matériau.
• Le colorant est référencé comme substance chimique pure
NH2 O OH
avec un numéro de classification que l’on peut retrouver dans OH
la base de données Colour Index (CI).
OCH3

2. Classification Figure 1 – CI disperse Blue 73

et nomenclature
des colorants Cl
N
La classification la plus utilisée est celle du Colour Index (CI). Publié N Cl
pour la première fois en 1924 par la Society of Dyers and Colourists et HO N
par l’American Association of Textile Chemists and Colorists (AATCC), SO3Na N
il constitue le principal catalogue de colorants et de pigments. Les N H
colorants y sont classés en fonction de leur constitution chimique H3CO N
(30 sous-groupes) et de leur utilisation (19 sous-groupes) [3].
NaO3S
Les trois premiers volumes de la troisième édition de Colour
Index donnent des informations détaillées sur les 19 sous-groupes
de colorants classés selon l’usage. Dans chaque sous-groupe, les Figure 2 – CI Reactive Red 8

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125
Référence Internet
K350

COLORANTS POUR LES MATÉRIAUX TEXTILES ____________________________________________________________________________________________

Tableau 3 – Exemple de classification Tableau 4 – Fibres d’origine naturelle


pour les colorants Azo
Types de fibres Types de colorants
Classe chimique Numéro CI
Fibres d’origine végétale : Réactif, direct, soufre, cuve, à
Monoazoïque 11000-19999 Coton, lin, chanvre, jute, ramie mordant, azoïque

Diazoïque 20000-29999 Fibres d’origine animale : Réactif spécifique, acide,


Laine, soie, angora… fibres métallifère, à mordant
Triazoïque 30000-34999 protéiniques

Polyazoïque 35000-36999
Tableau 5 – Fibres artificielles
Azoïque 37000-39999
Types de fibres Types de colorants

Viscose, rayonne, Tencel, Direct, à mordant, réactif,


Lyocell soufre, cuve, cuve solubilisé
3. Types de colorants textiles Acétate, triacétate Dispersé

• Les colorants acides sont utilisés principalement pour la tein-


ture en coloris clairs à moyens de la laine, de la soie et du
polyamide. Tableau 6 – Fibres synthétiques
• Les colorants métallifères sont utilisés pour la teinture en Types de fibres Types de colorants
coloris foncés des fibres protéiniques et du polyamide. Ils se
caractérisent par de meilleures solidités coloristiques que les Polyester Dispersé
colorants acides.
• Les colorants directs ou substantifs présentent une forte affi- Polyamide Métallifère, acide, dispersé,
nité pour les fibres cellulosiques. réactif spécifique
• Les colorants à mordant nécessitent l’ajout de substances
chimiques comme des électrolytes, afin de leur apporter une Polyoléfines Pigment (coloration en masse)
affinité pour la matière à teindre. Ils sont appliqués sur les
fibres cellulosiques, la laine ou la soie en combinaison avec Polyacrylonitrile Basique (cationique), dispersé
des sels métalliques.
Polychlorure de vinyl Basique, dispersé
• Les colorants dispersés sont des suspensions très fines de
pigments organiques insolubles dans l’eau utilisés pour
teindre des fibres synthétiques telles que le polyester et plus
rarement les polyamides. • Les colorants azoïques sont des pigments insolubles formés
• Les colorants réactifs sont les colorants les plus utilisés à in situ dans la fibre par réaction entre un composé de
l’heure actuelle pour teindre les fibres cellulosiques et ils se couplage soluble et une base diazotée.
caractérisent par une fixation de type covalente à la fibre
(réaction chimique covalente entre le colorant et les groupe-
ments hydroxyles réactifs de la cellulose), ce qui leur apporte 3.1 Colorants acides
une très bonne tenue lors des lavages ménagers.
Les colorants acides sont généralement utilisés pour teindre les
• Les colorants au soufre, insolubles dans l’eau, dont la for-
fibres protéiniques (laine, soie, angora, alpaga, mohair), le poly-
mule chimique n’est pas toujours connue avec précision, sont
amide (chimiquement similaire à la soie) et dans une plus faible
utilisés pour teindre les fibres cellulosiques. Ils conviennent
mesure, les acryliques et les mélanges de ces fibres. Ils sont appelés
parfaitement aux coloris ternes et foncés. Cette classe de
ainsi parce qu’ils sont appliqués dans un bain de teinture dans des
colorants se caractérise par une faible solidité à la lumière
conditions acides ou neutres. La plupart des colorants acides dispo-
dans le cas des nuances claires. Ils présentent l’avantage
nibles dans le commerce sont sur base azoïque, anthraquinonique
d’être très peu onéreux par rapport aux autres classes de
ou triphénylméthane.
colorants.
• Les colorants de cuve sont utilisés pour la teinture des fibres ■ Colorants azoïques
cellulosiques. Ils se caractérisent par de très grandes solidités La structure des colorants azoïques est basée sur l’azobenzène,
coloristiques (coloris « grand teint »). Ils sont initialement Ph-N = N-Ph. Ils représentent une classe distincte de colorants
insolubles dans l’eau sous leur forme oxydée mais lors de la principalement utilisés pour les fibres cellulosiques comme le
teinture, ces derniers sont solubilisés en milieu alcalin (leuco- coton et la rayonne, mais de nombreux colorants acides ont une
dérivé) et en présence d’un réducteur puissant (hydrosulfite structure similaire (figure 3).
de sodium) afin de leur apporter de l’affinité pour les fibres,
et une fois au cœur de ces dernières, ils sont insolubilisés à ■ Colorants anthraquinoniques
nouveau par oxydation en milieu acide. De nombreux colorants bleus ont cette structure comme forme
• Les colorants cationiques ou basiques constituent la gamme de base. Cette structure prédomine dans la classe des colorants
de colorants principale des fibres acryliques et modacry- qui présentent un fort pouvoir d’unisson (colorants d’unisson).
liques. Les molécules sont simples et petites et migrent très rapidement

K 350v2 – 4 Copyright © – Techniques de l’Ingénieur – Tous droits réservés

126
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K498

Données PvT des polymères

par Bernard LE NEINDRE


Docteur ès sciences
Directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
et Patrick CANCOUËT
Docteur ès sciences physiques, ingénieur chimiste
Directeur recherches et développement (ATOMER)

1. Domaines de température et de pression des données PvT ........ K 498 - 2


2. Données PvT de quelques polymères utilisés dans l’industrie ... — 5
2.1 Polyéthylène ramifié PEBD (polyéthylène basse densité)
ou LDPE (low density polyethylene ).......................................................... — 5
2.2 Polyéthylène linéaire (LPE) ou PEHD (polyéthylène haute densité)
ou encore HDPE (high density polyethylene ) ........................................... — 5
2.3 Polyéthylène linéaire de masse molaire élevée
(HMLPF : high molecular weight linear polyethylene )............................. — 5
2.4 Poly(méthacrylate de méthyle) (PMMA).................................................... — 5
2.5 Poly(cyclohexylméthacrylate) (PCHMA) .................................................... — 5
2.6 Poly(méthacrylate de n-butyle) (PnBMA) .................................................. — 5
2.7 Polypropylène (atactique) (a-PP) ................................................................ — 9
2.8 Polypropylène (isotactique) (PP) ................................................................ — 9
2.9 Polyamide-11 (PA11) ................................................................................... — 9
2.10 Polyamide 6-6 (PA66) .................................................................................. — 9
2.11 Poly(éthylènetéréphtalate) (PET) ................................................................ — 9
2.12 Poly(1-butène) (isotactique) (PB1) .............................................................. — 9
2.13 Poly(vinylacétate) (PVAc) ............................................................................ — 9
2.14 Poly(4-méthylpent-1-ène) (PMP)................................................................. — 9
2.15 Poly(étheréthercétone) (PEEK).................................................................... — 9
2.16 Poly(fluorure de vinylidène) (PVDF) ........................................................... — 9
2.17 Poly(épichlorohydrine) (PECH) ................................................................... — 17
2.18 Poly(ε-caprolactone) (PCL) .......................................................................... — 17
2.19 Poly(chlorure de vinyle) (PVC) .................................................................... — 17
3. Conclusion ................................................................................................. — 18
Mesure des volumes spécifiques des polymères ...................................... K 497

Pour en savoir plus ............................................................................................ Doc. K 498

ans ce dossier, nous avons choisi de représenter les données thermo-


D dynamiques de quelques polymères sous forme de tableaux PvT, où la
pression P est donnée en bars, le volume spécifique v en cm3 · g–1 et la tempé-
rature en kelvins. À partir des volumes spéc if
ique s, les masses volumiques x
peuvent être calculées en kg · m–3, en appliquant la relation : ρ = 1 000/v . Les
m asse s volum ique s donnent une image directe de la densification du poly-
mère. En outre, les propriétés de transport, comme la viscosité ou la
conduction thermique des fluides newtoniens, sont souvent représentées par
des relations simples en fonction des masses volumiques et il serait intéres-
sant de les tester pour les fluides non newtoniens.
Parution : mai 2009

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est strictement interdite. – © Editions T.I. K 498 – 1

127
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K498

DONNÉES PvT DES POLYMÈRES ________________________________________________________________________________________________________

1. Domaines de température ni nombre de macromolécules de degré de polymérisation i,


Mi masse de telles macromolécules.
et de pression des données De même, on définit la masse molaire moyenne en poids suivant :
PvT ∑ni Mi2
i
Mp =
Dans le tableau 1, nous avons rassemblé les données PvT d’un ∑ni Mi
certain nombre de polymères, en précisant leur domaine d’exten- i
sion en température et pression. Ces données proviennent de
diverses sources de la littérature citées en référence. Plusieurs fac- Dans le cas de polymères isomolaires, ces deux masses sont
teurs peuvent influer sur les grandeurs rapportées, en particulier identiques.
l’origine commerciale, la méthode de préparation, l’histoire du Les propriétés des polymères sont fonction de ces deux masses
polymère, la méthode de mesure, la distribution des masses moyennes. Des propriétés mécaniques élevées requièrent une
molaires, la pureté, la présence d’additifs, etc. masse molaire moyenne en nombre élevée ; par contre, une mise
Avant la mesure de PvT, l’échantillon peut être préalablement en œuvre aisée réclame une masse moléculaire moyenne en poids
comprimé ou compacté. Il est en général séché sous vide dans un faible.
four entre 323 et 423 K, pendant un temps variable entre quelques L’indice de polymolécularité caractérise la distribution des
heures et plusieurs jours suivant sa nature. Chaque mesure corres- masses molaires des différentes macromolécules au sein du
pond donc à un type bien défini de polymère. polymère :
Un polymère étant constitué d’une distribution de chaînes de
longueurs différentes, la masse molaire moyenne en nombre est
Mp
Ip =
définie suivant : Mn

∑ni Mi Ip tend vers 1 pour les polymères à distribution étroite ;


i
Mn =
∑ni 1 < Ip < 2,5 pour les polymères industriels à distribution
i classique ;
avec i degré de polymérisation, Ip > 2,5 pour les polymères à distribution très large.

Tableau 1 – Noms des polymères et domaines de température et de pression


des données PvT mesurées
Domaine Domaine Domaine
Domaine
Polymère (symbole) de température de pres- Référence Polymère (symbole) de température de pres- Référence
sion sion
(K) (MPa)
(K)
(MPa)

413 à 473 0 à 196 [1] Polyéthylène 385 à 503 0 à 196 [12]


basse densité-C (LDPE-C)

438 à 473 0 à 200 [2] 394 à 448 0 à 180 [5]


Polyéthylène
basse densité (LDPE)
420 à 472 (high) 0 à 200 [2] 400 à 465 0 à 200 [13]

423 à 580 1 à 770 [3] 393 à 473 0 à 200 [14]


Polyéthylène haute densité
415 à 473 0 à 200 [4] 393 à 473 0 à 200 [14]
(HDPE) Cire de polyéthylène
(LDPE-cire)
413 à 476 0 à 180 [5] 398 à 498 0 à 200 [15]

453 à 523 0 à 62 [6] 373 à 473 10 à 80 [16]

433 à 493 0à3 [7] 388 à 469 0 à 200 [1] [17] [18]
[19]

413 à 543 0 à 200 [8] [9] Polystyrène (PS) 373 à 493 0 à 200 [20]

415 à 473 0 à 200 [2] 373 à 553 0 à 200 [21]


Polyéthylène linéaire (LPE)
313 à 493 0 à 200 [10] Polystyrène (PS(785)) 354 à 525 0 à 200 [22]

Polyéthylène ramifié (BPE) 398 à 471 0 à 200 [2] Polystyrène (PS(1840)) 393 à 523 0 à 200 [22]

394 à 448 0 à 196 [1] [2] [11] Polystyrène (PS(3580)) 403 à 523 0 à 200 [22]
Polyéthylène basse densité
(LDPE) 433 à 493 0à3 [7] Polystyrène (PS(8500)) 403 à 523 0 à 200 [22]

408 à 471 0 à 100 [2] Polystyrène (PS(17000)) 403 à 523 0 à 200 [22]

Polyéthylène
basse densité-A (LDPE-A) 385 à 503 0 à 196 [12] Polystyrène (PS(32500)) 403 à 503 0 à 200 [22]

Polyéthylène
385 à 503 0 à 196 [12] Polystyrène (PS(104000)) 403 à 523 0 à 200 [22]
basse densité-B (LDPE-B)

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________________________________________________________________________________________________________ DONNÉES PvT DES POLYMÈRES

Tableau 1 – Noms des polymères et domaines de température et de pression


des données PvT mesurées (suite)
Domaine Domaine Domaine Domaine
de pres- de pres-
Polymère (symbole) de température sion Référence Polymère (symbole) de température sion Référence
(K) (MPa) (K) (MPa)
Poly(tétrafluoroéthylène)
Polystyrène (PS(109800)) 413 à 503 0 à 200 [22] 603 à 645 0 à 40 [35]
(PTFE)
Polystyrène (PS(239800)) 433 à 577 0 à 200 [22] Polysulfone (PSF) 533 à 613 0 à 200 [36]
Polystyrène (PS(577000)) 413 à 523 0 à 200 [22] Cis-1,4-polybutadiène 343 à 373 0 à 100 [37]
Polystyrène (PS(815000)) 413 à 523 0 à 200 [22] (PBD) 277 à 328 0 à 283 [38]
Poly(orthométhylstyrène) Butadiène contenant
(PoMS) 407 à 471 0 à 180 [17] 8 % de 1,2 (PBD8) 298 à 473 0 à 200 [39]

Butadiène contenant
308 à 373 0 à 80 [11] [23] 24 % de 1,2 (PBD24) 298 à 473 0 à 200 [39]

Poly(vinylacétate) Butadiène contenant


(PVAc) 373 à 473 10 à 80 [16] 40 % de 1,2 (PBD40) 298 à 473 0 à 200 [39]

Butadiène contenant
431 à 469 0 à 200 [13] 298 à 473 0 à 200 [39]
50 % de 1,2 (PBD50)

387 à 432 0 à 160 [1] [2] Butadiène contenant 298 à 473 0 à 200 [39]
Poly(méthylméthacrylate) 70 % de 1,2 (PBD87)
(PMMA)
298 à 573 0 à 196 [24] 353 à 393 0 à 40 [40]
Poly(méthylméthacrylate) 332 à 447 0 à 200 [25] 353 à 443 0,1 [41]
(PMMA(iso))
Poly(cyclohexyl- 396 à 471 0 à 200 [2] 333 à 393 0 à 40 [16]
méthacrylate) (PCHMA) Poly(oxyde d’éthylène)
(PEO)
Poly(n-butylméthacrylate) 307 à 470 0 à 200 [2] 373 à 473 10 à 80 [16]
(PnBMA) 320 à 472 0 à 200 [4] 353 à 400 0 à 200 [42]
Polyisobutylène 323 à 383 0 à 100 [11] [26] 361 à 497 0 à 68 [43]
(PIB) [27]

298 à 343 0 à 100 [11] [27] Poly(tétrahydrofurane) 335 à 439 0 à 78 [43]


Poly(diméthylsiloxane) [28] [29] (PTHF)
(PDMS)
303 à 617 0 à 200 [30] 473 à 551 0 à 200 [12]
Poly(diméthylsiloxane) 293 à 353 0 à 200 [31] 443 à 575 1 à 441 [44]
(PDMS(8800))
Poly(diméthylsiloxane) 293 à 353 0 à 200 [31] 453 à 523 0 à 180 [5]
(PDMS(30500))
Poly(diméthylsiloxane) 298 à 343 0 à 90 [32] Polypropylène isotactique 453 à 523 0 à 62 [6]
(PDMS(162)) (PP(iso))
Poly(diméthylsiloxane)
298 à 343 0 à 90 [32] 443 à 570 0 à 196 [12] [45]
(PDMS(594))
Poly(diméthylsiloxane)
(PDMS(958)) 298 à 343 0 à 90 [32] 298 à 573 0 à 196 [24]

Poly(diméthylsiloxane)
298 à 343 0 à 90 [32] 313 à 573 0 à 200 [46]
(PDMS(1540))
Poly(diméthylsiloxane) 298 à 343 0 à 90 [32]
Polypropylène atactique 463 à 573 0 à 200 [27]
(PDMS(4170)) (a-PP)
Poly(diméthylsiloxane) 298 à 343 0 à 90 [32] 406 à 519 0 à 196 [12] [47]
(PDMS(6560)) i-Poly(1-but-1-ène)
Poly(diméthylsiloxane) (i-PB)
298 à 343 0 à 90 [32] 483 10 à 478 [48]
(PDMS(7860))
Poly(diméthylsiloxane) 304 à 420 0 à 256,5 [33]
Poly(téréphtalate 533 à 613 0 à 200 [49]
(PDMS10) d’éthylèneglycol) (PET)
Poly(diméthylsiloxane) 298 à 418 0 à 256,5 [33]
Poly(oxyde de 2,6-diméthyl- 476 à 593 0 à 176 [20]
(PDMS50) phénylène) (PPO)

Poly(diméthylsiloxane) 291 à 423 0 à 310 [33] 424 à 613 0 à 176 [50] [51]
(PDMS200)
Polycarbonate
du bisphénol-A (PC)
Poly(4-méthylpent-1-ène) 302 à 592 0 à 196 [34] 313 à 603 0 à 200 [46]
(PMP)

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Tableau 1 – Noms des polymères et domaines de température et de pression


des données PvT mesurées (suite)
Domaine Domaine Domaine Domaine
de pres- de pres-
Polymère (symbole) de température sion Référence Polymère (symbole) de température sion Référence
(K) (MPa) (K) (MPa)
Polyarylate 475 à 583 0 à 176 [50] Polyoxyméthylène (POM) 458 à 500 0 à 200 [61]
(PAr)
Phénoxy 341 à 573 0 à 176 [50] Polylactide (PLA) 313 à 493 0 à 200 [62]
(PH)
Poly(étheréthercétone) 618 à 678 0 à 200 [52] Polyisoprène (PI) 298 à 480 0 à 200 [39]
(PEEK)
Poly(vinylméthyléther) 303 à 471 0 à 200 [22] [27] Polyéthylène-but-1-ène (PEB) 313 à 493 0 à 200 [10]
(PVME) [53]

298 à 573 0 à 196 [24] Polyéthylène-propylène 313 à 493 0 à 200 [10]


Polyamide 6 (PEP)
(PA6) Polyéthylène-hex-1-ène
491 à 589 0 à 200 [13] 313 à 493 0 à 200 [10]
(PEH)
298 à 573 0 à 196 [24] [54] Polyéthylène-oct-1-ène (POE) 313 à 493 0 à 200 [10]
Polyamide 66
(PA66) Polyisoprène contenant
533 à 573 0 à 100 [55] 298 à 480 0 à 200 [39]
8 % de 3,4 (PI8)
Poly(méthylacrylate) 310 à 493 0 à 196 [27] Polyisoprène contenant 298 à 480 0 à 200 [39]
(PMA) 14 % de 3,4 (PI14)
Poly(éthylacrylate) 310 à 490 0 à 196 [27] Polyisoprène contenant 298 à 480 0 à 200 [39]
(PEA) 41 % de 3,4 (PI41)
Poly(éthylméthacrylate) 386 à 434 0 à 196 [27] Polyisoprène contenant 298 à 480 0 à 200 [39]
(PEMA) 56 % de 3,4 (PI56)
Tétraméthylbisphénol-A 491 à 563 0 à 196 [27] Éthylène/vinylacétate 403 à 507 0 à 180 [63]
(TMPC) 18 % en masse (EV A18)
Hexafluorobisphénol-A 432 à 533 0 à 200 [51] Éthylène/vinylacétate 403 à 507 0 à 180 [63]
polycarbonate (HFPC) 25 % en masse (EV A25)
Bisphénol chloral 428 à 557 0 à 200 [51] Éthylène/vinylacétate 403 à 517 0 à 180 [63]
polycarbonate (BCPC) 28 % en masse (EV A28)
Poly(épichlorohydrine) 333 à 413 0 à 200 [27] Éthylène/vinylacétate 412 à 508 0 à 100 [63]
(PECH) 40 % en masse (EV A40)

Poly(ε-caprolactone) (PCL) 373 à 421 0 à 200 [27] Éthylène/vinylacétate 373 à 473 10 à 80 [16]
9 % en masse (EV A09)
Poly(chlorure de vinyle) 373 à 423 0 à 200 [1] [27] Éthylène/vinylacétate 353 à 422 5 à 40 [16]
(PVC) 20 % en masse (EV A20)

Caoutchouc naturel (NR) 273 à 298 0 à 50 [56] Éthylène/vinylacétate 373 à 437 10 à 80 [64]
28 % en masse (EV A28)
Caoutchouc naturel Cire d’éthylène/vinylacétate
273 à 298 0 à 50 [56] 398 à 443 58 à 392 [15]
vulcanisé (NRvulc.) (EVA-cire)
Caoutchouc éthylène- 413 à 523 0 à 62 [5] Éthylène/propylène 50 %
propylène (EPR) (E/P50) 413 à 523 0 à 62,5 [65]

Poly(cyclopentyl- Éthylène/propylène (81/19)


méthacrylate) (PCPMA) 353 à 483 0,1 [57] (E/P19) 333 à 493 0 à 200 [24]

Polyperfluoroéther Éthylène/but-1-ène (90/10)


298 à 373 0 à 40 [58] 373 à 493 0 à 200 [24]
(PPFE(type Y)) (E/B10)
Polyperfluoroéther Éthylène/hex-1-ène (96,5/3,5)
298 à 373 0 à 40 [58] 414 à 493 0 à 200 [24]
(PPFE(type Z)) (E/H3,5)
Polyperfluoroéther 273 à 333 0 à 180 [59] Bisphénol-A 50/50 acide 453 à 573 0 à 180 [50]
(PPFE(S-20)) téréphtalique (PARYL)
Polyperfluoroéther 293 à 333 0 à 170 [59] Styrène/acrylonitrile 378 à 539 0 à 200 [51]
(PPFE(S-65)) 2,7 % en masse (SAN3)
Poly(p-phénylèneéther- 513 à 623 0 à 200 [42] Styrène/acrylonitrile 369 à 540 0 à 200 [51]
sulfone) (PPES) 5,7 % en masse (SAN6)
Poly(2,6-diméthyl-1,4- Styrène/acrylonitrile
373 à 593 0 à 200 [20] 405 à 535 0 à 200 [51]
phénylèneéther) (PPE) 15,3 % en masse (SAN15)

Polybutylènetéréphtalate 508 à 578 0 à 200 [60]


Styrène/acrylonitrile
377 à 528 0 à 196 [51]
(PBT) 18,0 % en masse (SAN18)

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K 498 – 4 est strictement interdite. – © Editions T.I.

130
Référence Internet
K380

Caractéristiques des élastomères

par Pierre MARTINON


Ingénieur de l’École supérieure de chimie industrielle de Lyon (ESCIL)
et de l’Institut français du caoutchouc (IFC)
Directeur général honoraire du Laboratoire de recherche et de contrôle
du caoutchouc et des plastiques (LRCCP)

1. Comparaison des principales propriétés


des élastomères courants ...................................................................... K 380 3
2. Performances des élastomères............................................................. — 4
2.1 Tenue à la chaleur......................................................................................... — 4
2.2 Tenue au froid ............................................................................................... — 6
2.3 Résistance aux liquides................................................................................ — 6
2.4 Déformations sous contraintes (compression, traction, cisaillement) .... — 6
2.5 Propriétés mécaniques ................................................................................ — 8
2.6 Propriétés dynamiques ................................................................................ — 8
2.7 Propriétés électriques .................................................................................. — 9
2.8 Autres propriétés.......................................................................................... — 9
3. Choix des élastomères ............................................................................ — 9
4. Caoutchoucs thermoplastiques............................................................ — 10
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc K 380

’utilisation des élastomères dans diverses industries telles que l’automo-


L bile, l’aéronautique, l’aérospatiale, les transports, le bâtiment, les mines, les
machines-outils, la pétrochimie, etc., est soumise à de nombreux et sévères
cahiers des charges, spécifications, normes, exigeant un large ensemble de
propriétés :
— bon comportement aux diverses températures ;
— inertie vis-à-vis des fluides agressifs (huiles, graisses, solvants, etc.) et des
produits chimiques (acides, bases, sels, etc.) ;
— résistance à l’ozone et aux intempéries ;
— hautes propriétés mécaniques (rupture, déchirement, abrasion, etc.) ;
— bon vieillissement dans les conditions de service envisagées.
Or, s’il est relativement facile de répondre à telle ou telle exigence, il est plus
compliqué de satisfaire simultanément un ensemble de propriétés parfois
incompatibles, tout en respectant le rapport qualité/prix lié à l’utilisation envisa-
gée. On conçoit que le formulateur devra trouver des solutions de compromis
pour répondre à une demande précise.

Pour de plus amples renseignements, le lecteur se reportera à la rubrique Élastomères du


traité Plastiques et Composites, et, plus particulièrement, aux références [4] [5] [6] [7].
Parution : septembre 1998

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© Techniques de l’Ingénieur, traité Constantes physico-chimiques K 380 − 1

131
Référence Internet
K380

CARACTÉRISTIQUES DES ÉLASTOMÈRES ___________________________________________________________________________________________________

Nomenclature et symboles des élastomères (d’après norme ISO 1629-1987)

ACM copolymère d’acrylate d’éthyle (ou d’un autre acrylate) et MQ méthylsilicone


d’un comonomère apportant des sites réactifs pour la
vulcanisation

AU polyesteruréthane NBR copolymère de butadiène et d’acrylonitrile

BIIR caoutchouc bromobutyl NR caoutchouc naturel (ou polyisoprène)

BR polybutadiène OT polyéther d’éthylèneglycol et d’un acide (sébacique,


maléique ou adipique)

CIIR caoutchouc chlorobutyl PMQ méthylphénylsilicone

CM polyéthylène chloré PNF polydichlorophosphazènes avec substitution de


groupements fluorés

CO homopolymère d’épichlorhydrine PNR polynorbornène

CPA copolymère polyesteramide PUR polyuréthanes

CPE copolymère polyester-glycol PVMQ méthylsilicone avec groupes phényle et vinyle

CR polychloroprène Q caoutchoucs de silicones (nom générique)

CSM polyéthylène chlorosulfoné SBR copolymère de styrène et de butadiène

EAM copolymère d’éthylène et d’acrylate de méthyle SBS copolymères-blocs de styrène-butadiène-styrène


(caoutchoucs thermoplastiques)

ECO copolymère d’épichlorhydrine et d’oxyde d’éthylène SEBS copolymères-blocs de styrène-éthylène-butène (ou


butylène)-styrène

EPDM terpolymère d’éthylène, de propylène et d’un diène SIS copolymères-blocs de styrène-isoprène-styrène


(exemple : hexadiène)

EPM copolymère d’éthylène et de propylène SR caoutchoucs synthétiques (nom générique)

EU polyétheruréthane TM (T) polysulfures

EVM copolymère d’éthylène et d’acétate de vinyle TPE caoutchoucs thermoplastiques (nom générique)
(EVA)

FKM élastomères fluorocarbonés (co ou terpolymères) TPO élastomères thermoplastiques dérivés des polyoléfines
ou FPM

FVMQ silicone avec groupes méthyle et fluorés TPU polyuréthanes thermoplastiques (nom générique)

H-NBR copolymère de butadiène et d’acrylonitrile hydrogéné VMQ méthylsilicone avec groupements vinyle

IIR caoutchouc butyl (copolymère d’isoprène et XIIR caoutchouc butyl halogéné (X = Cl ou Br)
d’isobutylène)

IR polyisoprène synthétique XNBR caoutchouc nitrile carboxylé

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K 380 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Constantes physico-chimiques

132
Référence Internet
K380

___________________________________________________________________________________________________ CARACTÉRISTIQUES DES ÉLASTOMÈRES

1. Comparaison base (cf. tableau de nomenclature) et d’ingrédients permettant au


chimiste du caoutchouc d’infinies possibilités de formulations.
des principales propriétés Les tableaux 1, 2 et 3 donnent la comparaison des principales
propriétés des élastomères courants, mettant en évidence le com-
des élastomères courants portement très différent de ces derniers dans diverses conditions de
service. Les valeurs indiquées sont simplement indicatives pour
une formulation courante, l’optimisation doit être recherchée pour
On dispose actuellement d’une large diversité d’élastomères de respecter les cahiers des charges imposés.

Tableau 1 – Propriétés comparées des principaux élastomères (1) (2)


Gf
DRC DRC DRC tech tech tech Gh apr.
Abré- tg tf Rr Rd Ra Roz à à à apr. apr. apr. TMS apr. 70 h
viations Type d’élastomère –20 °C 20 °C 120 °C 5h 70 h 1000 h 70 h à
20 °C

(°C) (°C) (%) (%) (%) (°C) (°C) (°C) (°C) (%) (%)
– 22 – 10 25
ACM Caoutchouc polyacrylate à à P P P B 25 5 10 240 180 150 170 (150 °C) 65
– 40 – 20
AU Polyesteruréthane – 35 – 22 B B B B 25 7 70 170 100 70 75 40
(100 °C)
BIIR Bromobutyl – 66 – 38 P P/B P P 12 10 60 200 160 130 150 > 140
(70 °C)
BR Polybutadiène – 112 – 72 P F/P TB F 170 100 75 90 > 140
(70 °C)
CIIR Chlorobutyl – 66 – 38 P P/B P P 12 10 60 200 160 130 150 > 140
(70 °C)
CM Polyéthylène chloré – 25 – 12 P/B P P B 180 160 140 150 80 75
(150 °C)
CO Épichlorhydrine (homopo- – 26 – 10 P P P B 20 240 170 140 150 5 10
lymère) (150 °C)
CR Polychloroprène – 45 – 25 B B B P 50 10 30 180 130 100 125 80
(100 °C)
CSM Polyéthylène chlorosulfoné – 25 – 10 P/B P/B P B 200 140 130 150 80
(150 °C)
EAM Éthylène acrylate – 40 – 20 P P P B 240 175 50
(150 °C)
ECO Épichlorhydrine (copoly- – 45 – 25 P P P B 20 220 150 130 135 10 30
mère) (150 °C)
EPDM, Terpolymère éthylène(pro- – 55 – 35 P/B P/B P/B B 20 8 50 200 170 130 140 > 140
S pylène) vulcanisé au soufre (70 °C)
EP(D)M, Terpolymère éthylène(pro- – 55 – 35 P P P B 20 4 10 220 180 140 150 > 140
P pylène) vulcanisé au (70 °C)
peroxyde
EU Polyétheruréthane – 55 – 35 B B B B 25 7 70 170 100 70 75 40
(100 °C)
EVM Éthylène acétate – 30 – 18 P/B P P B 95 40 4 200 160 140 160 80
(150 °C)
– 18 – 10
FKM Fluorocarbonés à 2
à P/B P P TB 50 18 20 > 300 280 220 250 (150 °C) 5
– 50 – 35
FVMQ Silicones fluorés – 70 – 45 F F F TB 30 > 300 220 200 215 2 20
(150 °C)
H-NBR Nitrile hydrogéné – 30 – 18 B P/B B B 30 230 180 150 160 15 65
(150 °C)
IIR Butyl – 66 – 38 P P/B P P 12 10 60 200 160 130 150 > 140
(70 °C)
(1) tg : température de transition vitreuse ; tf : température minimale de flexibilité ; Rr : résistance à la rupture ; Rd : résistance au déchirement ; Ra : résistance à
l’abrasion ; Roz : résistance à l’ozone ; DRC : déformation rémanente à la compression ; tech : tenue à la chaleur ; TMS : température maximale de service ; Gh :
gonflement dans l’huile (norme ASTM D 471 N° 3) ; Gf : gonflement dans le fuel C (50 % isooctane - 50 % toluène) ; ACN : acrylonitrile.
(2) Comportement : F : faible ; P : passable ; B : bon ; TB : très bon ; E : excellent.

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133
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K380

CARACTÉRISTIQUES DES ÉLASTOMÈRES ___________________________________________________________________________________________________

Tableau 1 – Propriétés comparées des principaux élastomères (1) (2) (suite)


Gf
DRC DRC DRC tech tech tech Gh apr.
Abré- tg tf Rr Rd Ra Roz à à à apr. apr. apr. TMS apr. 70 h
viations Type d’élastomère –20 °C 20 °C 120 °C 5h 70 h 1000 h 70 h à
20 °C

(°C) (°C) (%) (%) (%) (°C) (°C) (°C) (°C) (%) (%)
Basse teneur – 45 – 28 P/B P B F 40 8 45 170 140 110 125 25 45
en ACN (100 °C)

Nitrile- Moyenne – 34 – 20 P/B P B F 45 8 50 180 145 115 125 10 35


NBR teneur (100 °C)
butadiène
en ACN
Haute teneur – 20 – 10 P/B P B F 45 8 55 190 150 120 125 5 25
en ACN (100 °C)
NR(IR) Caoutchouc naturel – 72 – 45 TB TB TB F 15 8 70 150 120 90 100 > 140
(isoprène) (70 °C)
OT Polyglycol éther – 50 – 30 F F F B 170 120 60 100 10
(70 °C)
PNF Polyphosphazène – 66 – 42 P F F B 30 175 10 15
(150 °C)
PNR Polynorbornène + 25 – P P P P 100 > 140
(70 °C)
SBR Copolymère styrène/buta- – 50 – 28 B B B F 195 130 100 110 > 140
diène (70 °C)
VMO Vinyle-silicone – 120 – 85 F F F TB 10 2 3 > 300 275 180 225 50
(150 °C)
XNBR Nitrile carboxylé – 30 – 18 B P TB F 60 170 140 110 120 5 20
(100 °C)
(1) tg : température de transition vitreuse ; tf : température minimale de flexibilité ; Rr : résistance à la rupture ; Rd : résistance au déchirement ; Ra : résistance à
l’abrasion ; Roz : résistance à l’ozone ; DRC : déformation rémanente à la compression ; tech : tenue à la chaleur ; TMS : température maximale de service ; Gh :
gonflement dans l’huile (norme ASTM D 471 N° 3) ; Gf : gonflement dans le fuel C (50 % isooctane - 50 % toluène) ; ACN : acrylonitrile.
(2) Comportement : F : faible ; P : passable ; B : bon ; TB : très bon ; E : excellent.

Les propriétés mécaniques sont difficilement quantifiables, d’où des élastomères de base. Les applications sont plus limitées et les
la cotation F à TB qui donne une approximation de l’échelle des formulations moins diversifiées qu’avec les élastomères courants.
valeurs obtenues en fonction de la formulation.

Exemple : pour la résistance à la traction on peut faire une appro-


che comme ci-dessous : 2. Performances
F : < 10 MPa
P: 10 à 15 MPa
des élastomères
B: 15 à 20 MPa
Dans ce paragraphe, quelques propriétés spécifiques des élasto-
TB : > 20 MPa
mères sont présentées pour faciliter la sélection d’un mélange des-
tiné à une utilisation déterminée.
Par contre, les résistances au déchirement, à l’abrasion, etc., qui
sont très liées à la résistance à la rupture, ne peuvent entrer dans un
classement aussi sommaire.
2.1 Tenue à la chaleur
Les valeurs données dans les tableaux correspondent à des for-
mulations utilisées par les auteurs (cf. Bibliographie en [Doc K 380]),
et sont indicatives pour chaque classe d’élastomères. Elles pour- La température limite de service d’un article en caoutchouc ne
raient varier pour d’autres formulations. En effet, pour une formula- peut être séparée des conditions d’emploi. La durée de mise en tem-
tion donnée, les résultats en service peuvent varier sensiblement en pérature, le cycle d’application (continu ou discontinu), l’environne-
fonction de l’environnement, de la forme de la pièce, des épaisseurs ment (air, eau, huiles, ozone, etc.), le type de contraintes (statiques
de paroi (phénomènes de diffusion dans la matière), du type de ou dynamiques) interviennent sur le comportement final du produit.
mise en œuvre au cours de la fabrication, du renforcement éventuel Dans les conditions courantes, en milieu aérobie, la dégradation
par d’autres matériaux (cas des composites, par exemple). Enfin, les commence à une température liée à la structure chimique de l’élas-
élastomères peuvent être mélangés entre eux, sous réserve de com- tomère, mais elle peut être modifiée par l’addition au mélange
patibilité, pour améliorer une propriété définie. d’agents de protection contre l’oxygène, l’ozone, la chaleur, propres
Dans la grande majorité des cas, les élastomères sont utilisés à chaque type de mélange.
sous forme solide, mais il faut citer les applications directes des Le tableau 4 résume les valeurs limites de tenue à la chaleur de
latex (dispersions aqueuses à base de divers élastomères : NR, CR, quelques élastomères (rétention des propriétés après 72 heures
SBR, etc.) qui représentent environ 10 % de la consommation totale d’essai).

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